COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
1
L’optimisation
des zones d’expansion des crues
est-elle possible ?
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
2
Définition des zones d’expansion des crues (ZEC) :
Des secteurs non urbanisés ou peu urbanisés et peu aménagés et où la crue peut stocker un volume d’eau important…
� Les zones inondables non urbanisées sont toutes des ZEC.
� Dans le cadre de l’élaboration de la doctrine pour les PPRI du Rhône, une liste des principales ZEC a été établie
Les zones d’expansion des crues du RHONE
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
3
crue très forte
millénale
crue forte centennale
crue très forte
millénale
crue forte centennale
Ecretement net cumuléSurface soustraite
par les aménag.
CNR
Surfaces inondées
550 m3s
1000 m3s
1400 m3/s102 km²263 km²220 km²Rhône moyen et avaljusqu’à Beaucaire
1360 km²
181 km² 19 km² 2000 m3/s
1580 km²
212 km²Haut Rhône(y c. lac du Bourget)
Delta du Rhôneen aval de Beaucaire (y c.
brèches accidentelles digues)
Quelques chiffres pour illustrer l’importance des Z EC sur l’ensemble du fleuve
� importantes, � peu altérées par les aménagements de la CNR, � très efficaces pour l’écrêtement des crues.
Les ZEC du Haut Rhône :
Il y a aussi des ZEC sur les affluents : Saône, Isè re, Durance …
Données EGR
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
4
Chautagne - lac du Bourget
Marais deLavours
Plaine deBrangues-leBouchage
Confluent de l 'AinPlaine de Miribel-Jonage
Plaine deSt Benoit
Les principales ZEC du Haut-Rhône
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
5
70 m3/s54.3 Mm3Île de Miribel Jonage
1000 m3/sTotal
Pour la crue forte (centennale)
175 m3/s59.0 Mm3Plaine de Brangues-St-Benoit
35 m3/s4.9 Mm3Confluence Ain
13.3 Mm3
74.4 Mm3
Volume stocké
150 m3/s
570 m3/s
Ecretement net
Lavours, plaine de Yenne
Chautagne lac du Bourget
Le système Chautagne – Lac du Bourget a la meilleur e efficacité
Le système Miribel Jonage a une efficacité modeste
Données EGR
Les principales ZEC du Haut-Rhône
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
6
Les principes de gestion des ZEC
� Préserver les ZEC, surtout quand elles ont un rôle aussi essentiel pou r le laminage des débits de pointe.
� Par le passé, les ZEC du Haut-Rhône ont été plutôt b ien préservées lors des divers aménagements et notamment ceux de la CNR.
� Pour le présent, les outils réglementaires existent : doctrine PPRI, nomenclature « loi sur l’eau » pour les remblais en z one inondable, SDAGE.
� Le plan Rhône en fait une orientation fondamentale : « préserver les zones d’expansion des crues et optimiser leur gesti on ; en reconquérir certaines »
� Optimiser ? Oui, mais comment ?
� En modifiant les mécanismes d’entrée, de stockage e t de sortie des eaux
� En jouant sur le moment du stockage (si possible pen dant la pointe)
� En veillant aux impacts négatifs éventuels
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
7
Le fonctionnement
du système Chautagne – Lac du Bourget
Le remplissage des ZEC se fait par :
� Les débordements sur les digues de Chautagne
� Le canal de Savières dont les écoulements s’inversent pendant la crue
Les aménagements CNR ont modifié la configuration du fleuve, mais ils ont « maintenu les conditions naturelles d’inondation et le régime des crues à l’aval » (EGR)
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
8
Le fonctionnement
du système Chautagne – Lac du Bourget
Si l’on veut augmenter l’écrêtement des crues ,
� il faut augmenter les débits déversés en Chautagne et dans le canal de Savières : pour cela, modifier la loi de répartition des débits ent re vieux Rhône et canal de dérivation, en envoyant la totalité du débit de crue dans le vieux Rhône.
Impacts :
� Gain d’écrêtement à Chanaz de 115 m3/s pour une crue forte et 75 m3/s pour une crue très forte.
� Exhaussement de 10 cm des niveaux en Chautagne et autour du lac du Bourget.
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
9
Le fonctionnement
du système Chautagne – Lac du Bourget
D’autres simulations ont été faites :
� modification de la cote du lac avant la crue ?
� Sur le lac : L’augmentation du niveau initial du lac aggrave l es conditions de submersion des zones inondables proches du lac de B ourget
� Sur le Rhône en aval : la crue du Rhône :
� N’est pas aggravée en débit de pointe, quelque soit le niveau initial du lac .
� Est aggravée en volume, puisque le volume stocké da ns le lac diminue lorsque le niveau initial du lac augmente.
� modification des débits dérivés dans les canaux usiniers de Belley et Brégnier- Cordon pour soulager certains secteurs. Ef fets contradictoires :
� localement : gains sur la ligne d’eau ;
� globalement : perte d’expansion des crues
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
10
Le fonctionnement
du système Chautagne – Lac du Bourget
Quelles conclusions pour ces différentes simulation s ?
� Les modifications au système de Chautagne-Bourget i nduisent des conséquences contradictoires sur le Rhône en aval (gain) et sur le lac du Bourget (aggravation).
� Les autres modifications étudiées sur le partage de s débits entre vieux Rhône et canaux usiniers induisent des gains locaux, mais une perte de champ d’expansion des crues
� Le gain sur le Rhône en aval s’atténue dans la propagation de la crue et a disparu en amont de Lyon.
La modestie des gains, les effets contradictoires, croisés avec l’analyse des enjeux (surtout les agglomérations d’Aix-les-Bains et de Lyon) plaident pour un maintien du statu-quo
Mais la préservation des ZEC reste un objectif fond amental et permanent
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
11
Le site de Miribel Jonage
Canal de Miribel
Canal de Jonage
Thilbrèches
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
12
Une étude vient d’être réalisée, avec 4 objectifs :
1. Analyser les mécanismes hydrauliques et les tendances.
2. Définir les enjeux à protéger et les niveaux de protection envisageables : essentiellement la ville de Thil inondée dès les cr ues faibles
3. Définir les conditions de préservation de la fonction d’écrêtement des crues et son optimisation éventuelle
4. Examiner si les objectifs 2 et 3 ne sont pas cont radictoires ; trouver un niveau d’équilibre : nécessité de simulations hydrauliques multiples.
Le site de Miribel Jonage
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
13
Le diagnostic de l’état actuel :
• Les brèches débordent dès les crues ordinaires (< F 2 ans)
• Les débits sur les brèches sont disparates
• Thil est inondé dès une crue modeste (< F 10 ans)
� L’écrêtement sur le site de Miribel Jonage est très modeste :
� parce que la hauteur de submersion est faible (le s ite est pentu, cen’est pas le lac du Bourget !)
� parce que la ZEC est trop vite remplie par les peti tes crues
Les scénarios testés pour augmenter le stockage des crues dans l’île :
• Ré-aménagement des brèches (amont, aval) : favorise r les entrées d’eau en amont
• Ré-aménagement de la digue transversale, création d igue nouvelle
• Rehaussement du gué aval
Le site de Miribel Jonage
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
14
Les conclusions de l’étude :
Thil est le principal site vulnérable (170 habitations touchées par la crue décennale, 260 par la crue centennale).
� La protection est envisageable pour des crues moyennes (jusqu’à la crue trentennale) ; elle n’altère pas la fonction d’écrê tement des crues de l’île de Miribel-Jonage.
• Technique de protection : endiguement rapproché, de hauteur modérée.
• Faisabilité à préciser : remontée de nappe, coût / avantages…
L’écrêtement des crues dans l’île de Miribel-Jonage :
• Est modeste en situation actuelle.
• Ne peut être significativement amélioré (+30 m3/s)
• Doit cependant être absolument préservé
Le site de Miribel Jonage
COMITÉ TERRITORIAL DE CONCERTATION RHÔNE AMONT - LE 14 NOVEMBRE 2006 ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE GLOBALE DE PRÉVENTION DES INONDATIONS DU RHÔNE ET DE SES AFFLEUNTS
15
� Les ZEC jouent un grand rôle.
� Elles doivent être préservées.
� Sur les deux ZEC étudiées :
� les marges d’optimisation sont faibles ou très faib les.
� Les impacts sont parfois contradictoires : avantage ici, inconvénient là…
En guise de conclusion