Maison de la prévention
Un acteur de la politique de la villeUne association de promotion de la
santécréée en 2000
Le dépistage du cancer du sein :Une priorité constitutive de sa raison d’être : Appuyer la création du dispositif de dépistage
organisé du cancer du sein Sensibiliser les femmes à l’enjeu de ce dépistage.
Acteur du dispositif politique de la Ville Un acteur « naturel » des politiques locales de santé Champigny sur Marne (ASV) et Fontenay-sous-Bois
Conventions de partenariat avec deux villes Objectif de l’action : sensibiliser les femmes à
l’importance du dépistage organisé du cancer du sein .
Public et territoires :Public de femmes migrantes et femmes habitant les
quartiers politiques de la VilleCes territoires concentrent l’essentiel des actions
politiques de la ville, en matière de santé mais aussi, l’intégration des migrants, les acquisitions langagières
Son principal objectif défini dans ses statuts :« une démarche reposant sur une participation
active des citoyens à la réflexion sur leurs besoins en matière de santé et à la mise en place des activités les plus aptes à y répondre »
Une de ses principales priorités :« L’action en direction des personnes en
situation de vulnérabilité sociale dans le but de favoriser une démarche de prévention et l’appropriation des dispositifs de Droit commun… »
Comment agissons nous ?
En direction des relaisEn contact avec les femmes qui ne s’inscrivent
pas spontanément dans une démarche de prévention :
Les professionnels socio-culturels, TS des structures accueillant des femmes :
Les associations de quartier, les associations de femmes
Objectif : connaître, comprendre les campagnes. Trouver la légitimité de son intervention
En direction des femmes
En groupes déjà constitués, acquisition langagière ou groupe atelier couture, cuisine.
Animation d’ atelier santé :Une pratique qui a évolué d’une approche thématique
sur le cancer, vers une logique de promotion de la santé qui permet aux femmes d’être partie prenante de l’atelier santé
A partir de trois questions :1. Pour vous c’est quoi la santé ?
2. Quelles sont les raisons, les causes qui font qu’on peut être malade ?
3. Qu’est ce qu’on peut faire pour éviter, pour limiter les risques d’être malade ?
Participation active des femmes L’interaction guide la discussion et amène à présenter
les dispositifs de dépistage et plus généralement la prévention.
Travail autour des mots et du sens de ces mots : prévention/dépistage, facteurs de risques, antécédents familiaux, prélèvement…
Ex : le 8 mars, journée mondiale pour le droit des femmes, : le droit de s’occuper de soi, de prendre en main sa santé…
Objectif : Se connaître et banaliser le fait de pouvoir parler de
santé, de cancer, il n’y a pas de tabous… Contribuer à faire le lien avec les campagnes
nationales médiatisées
Dans les initiatives publiques pour aller vers les femmes,
Ce que disent les femmes
vous savez, j’ai bien d’autres soucis… j’ai trop de problèmes pour penser à ça ah non, si en plus on me dit que je suis malade… quand je n’aurai plus que ça à m’occuper…
le problème de la précarité reste la toute première préoccupation :
La fatalité :
ça ou autre chose, au point où j’en suis… qu’est-ce que ça changera ? Avoir un cancer ou une autre maladie, c’est comme ça,
on n’y peut rien, c’est le destin
Des fois c'est difficile avec le médecin pour lui parler, j'ose pas trop
J'ai voulu faire une mammographie parce que j'avais mal tout le temps aux seins mais le médecin m'a dit que c'était pas la peine parce que j'avais pas 50 ans
Moi mon médecin il m'a jamais demandé si j'allais chez le gynéco
Les difficultés du dialogue avec les professionnels de santé :
Le rejet :
Mon mari est mort d’un cancer, je veux même plus y penser…
Mais quand tu as un cancer du sein, on te le coupe et après ton mari s’en va (jeune femme malienne)
L’incompréhension-méconnaissance
Pourquoi faire, je ne sens rien… Tant que j’ai pas mal…
L’angoisse : J’en ai fait une, j’ai eu trop peur qu’on me trouve
quelque chose, j’en n’ai pas dormi, je ne veux pas recommencer…
Je préfère pas savoir, ça me fait trop peur…
Mais aussi du positif :
Si, il faut prendre un peu de temps pour s’occuper de soi parce que sinon les enfants n’arrêtent jamais
Venir ici (salon santé), ça me fait du bien, on apprend des choses, on se parle, ça sort de la maison.
Si, si moi j’ai reçu (l’invitation de l’ADOC) mais c’est ma fille qui m’a expliqué comment fallait faire
C’est le Dc…(médecin du centre de santé) qui me suit depuis longtemps, c’est lui qui m’a dit qu’il fallait le faire (dépistage)
Ma mère est morte de ça, alors vous pensez bien, la mammographie je connais…
Une action à la croisée des
deux dispositifs institutionnels :
Une action : Qui prend appuis sur la première campagne pour le
dépistage du cancer du sein Qui s’est ancrée au cœur des quartiers populaires et a
mobilisé bon nombre les acteurs présents dans ces quartiers.
Un dispositif vertical : le plan cancer
Qui se définit par thème : cancer du sein … Une population précise : à partir de 50 ans. Modalités claires, Message théoriquement accessible à tous, Les relais sont les professionnels de santé, Les campagnes de communication nationales, Un mois dédié avec sa couleur : octobre rose . Un calendrier fixe, Des outils performants pour évaluer.
Un dispositif horizontal :politique de la Ville et les A S V
Objectif : agir à l’échelle d’un territoire, en mobilisant l’ensemble des acteurs
Définir du commun avec les acteurs, en coordonnant l’action publique à partir d’un projet construit ensemble.
Les Ateliers santé ville, une logique pertinente en rapport avec la charte d’Ottawa de l’OMS re :
Travailler non plus pour mais avec les populations,
Considérant la santé dans sa définition globale avec ses
déterminants : les conditions socio-économiques, l’environnement, les
ressources disponibles sur le territoire…
Des outils pour agir :
Un diagnostic de territoire fait en amont, populations, caractéristiques : migration, chômage, minimas sociaux, revenus moyens
Répertorie les acteurs existants, leur champ d’intervention, le public qu’ils touchent.
Des priorités déterminées entre les représentants de l’Etat, et la Municipalité
Mais des limites :
Pas du droit commun, Financements annuels sur la base des appels à projets. L’évaluation plus complexe, projets annuels, il s’agit
davantage de rendre compte de ce que l’on a fait, que d’évaluer l’impact de l’action.
Comment faire ? Quels indicateurs spécifiques ?
Deux cadres indissociables :
Peut pas faire l’un sans l’autre. Chacun avec ses règles, offrant des points d’appuis
mais aussi des contraintes qui peuvent se contrarier l’une l’autre.
Apprendre à tricoter avec le réel .Le commun c’est l’objectif partagé de réduction des
inégalités sociales de santé.
Objet d’une recherche action ?Pour aller voir de plus près, ce qui se joue à l’intersection
de cette horizontalité des objectifs de la politique de la Ville, des Ateliers santé ville en particulier et de la verticalité des campagnes de l’INCA.
L’action de l’association est à cette intersection. Intervention sur des territoires précis, en direction de
public ciblé, femmes des quartiers populaires, femmes migrantes, femmes aux minimas sociaux souvent mal traitées par la vie
Intervention en référence à des programmes nationaux dont le contenu est validé scientifiquement, valorisent l’action.
Oui Parce relais indispensable pour que les grandes
campagnes nationales puissent se décliner sur le terrain :
Dans le respect des objectifs, du public, des messages validés…
Pour « tricoter main » l’habit qui va aller à celles à qui il est destiné.
Sommes nous un protagoniste privilégié ?
Mais question : Bien souvent ignoré, un peu esseulé, Avec qui, quand et comment partager nos expériences,
poser nos préoccupations, interroger sur la pertinence de procéder de cette manière ou pas…
Pas souvent droit à la parole, exemple message de Marlène Jobert.
Un peu mis à mal, écartelé par des injonctions paradoxales :
Exigence de rigueur scientifique en direction de ceux qui ne le sont pas,
Exigence d’évaluation mais qui prend peu en compte la spécificité de la promotion de la santé
Impossibilité d’inscrire l’ action dans l’assurance d’une continuité nécessaire à l’objectif de réduction des inégalités de santé.
Et le financement pérenne et les incertitudes actuelles ?
Mais nous persévérons !...
Merci pour votre attention ….