Download - Manuel du cadet en Algérie
« Vous payez des fautes qui ne sont pas les
vôtres, »
Maréchal PÉTAIN.
20/12/1040
Messageà la Jeunesse,
« Sans l'Empire, la France est peu de chose, et sans
la France, l'Empire nest rien, »
Amiral DARLAN.
JEUNESSE LÉGIONNAIRE D'ALGÉRIE
CADETS ET CADETTES
DE LA LÉGION
MOUVEMENT DE JEUNESSE
D'ACTION CIVIQUE ET SOCIALE
Censure Alger n° 8109
BUT DU MOUVEMENT
Le Mouvement est créé pour enseigner la Révolution
Nationale aux Jeunes d'Algérie, leur permettre de s'yconsacrer et les préparer à la défendre quand, l'âge
venu, ils s'intégreront dans les formations de !a
Légion.
L'action du Mouvement comprend donc la constitu-
tion d'unités disciplinées faisant accéder les Jeunes à
la vie communautaire, l'enseignement des réalités fran-
çaises passées et présentes leur permettant d'étayeravec des certitudes vivantes leur dévouement à la
France et l'enseignement des valeurs morales et spiri-
tuelles qui caractérisent les civilisations occidentales
en général et la tradition française en particulier.
Le Mouvement étant largement ouvert à. tous les
Jeunes demeurés à l'écart des Mouvements existants,
ces objectifs dé formation physique, civique et morale
ne pourront être atteints :
1" que par une sélection, une formation et un con-
trôle sévères des cadres ;
2° que par l'observation rigoureuse à tour, les éche-
lons, des règles constituant le Code du Mouvement.
Position politique
Le seul fait d'être placé sous le patronage de la-
Légion Française des Combattants présidée par le
Maréchal Pétain d'une part, d'être contrôlé par les
organismes officiels de la Jeunesse représentant le
Gouvernement d'autre part, indique assez la ligne
politique du Mouvement définie toute entière par la
passion patriotique et le loyalisme à la cause fran-
çaise.
Position religieuse
Le Mouvement est destiné à consolider l'avenir du
Pays par la formation de générations nouvelles pleine-ment conscientes de leur double rôle de nationaux et
d'hommes.
C'est assez dire, puisqu'il s'agit de Français, la
place qu'il entend réserver, à côté de la formation
civique proprement dite, à la formation morale, spiri-tuelle et religieuse.
Pluraliste par définition dans ce domaine, il ne se
substituera jamais aux éducateurs spécialisés. Par-
contre, les Chefs devront toujours veiller :
1° à ce qu'un temps suffisant soit réservé à l'exer-
cice des cultes pour ceux qui pratiquent une religion ;
2° à ce que ce temps soit effectivement consacré à
sa destination ;
3y à ce que ceux qui n'appartiennent à aucune
Eglise utilisent effectivement ce temps à des médita-
8
tions, communes ou par petits groupes, consacrées aux
grands p-colèmes spirituels qui se posent à l'huma-
nité.
Pour l'accomplissement de cette partie de leur mis-
sion, les Chefs devront s'assurer de la collaboration
des divers Ministres des Cultes et de personnalités
désignées par leur culture, leur intelligence et le haut
exemple de leur vie privée.
DEVISE DU MOUVEMENT
La devise du Mtcuvement est"
Unis pour combat*
tre ".
La Jeunesse française, en effet, doit se sentir enga-
gée clans un combat rude, long, pénible, mais total et
nécessaire pour que la France vive. Cette vie n'est
possible qu'à condition que soit maintenue l'unité
nationale, dont l'union de la Jeunesse n'est qu'un des
aspects essentiels.
L'union dans le combat symbolise donc totalement
l'idéal du Mouvement.
_- 9 ._
STRUCTURE DU MOUVEMENT
Le Mouvement est commandé par un Chef, placé
auprès du Chef Provincial de la Légion d'Algérie et
nommé par lui en accord avec le Délégué régional de
la Jeunesse en Algérie, assisté d'une Adjointe et d'or-
ganismes consultatifs de direction. Ces derniers sont :
1" Le Quartier général ;
2" Le Conseil ;
3" Le Congrès.
Quartier général
Le Quartier général est l'organisme d'exécution et
comprend trois bureaux : Administration, Comman-
dement et Bureau corporatif.
Conseil
Composé du Chef, de son Adjointe, des Chefs du
Quartier général, des Chefs départementaux, du Chef
Provincial de la Légion et du Délégué Régionalde la Jeunesse, le Conseil se réunit une fois au moins
par trimestre et étudie toutes les questions d'ordre
général.
Congrès
Groupant tous les Chefs jusqu'aux Chefs de Section
inclus, les membres d'honneur (membres du Comité
de Potronage, Chefs de Groupements et Chefs
II
départementaux de la Légion) il constitue les assises
plénières du Mouvement.
Il est réuni une fois au moins par an.
STRUCTURE ORGANIQUE
Les Jeunes dans chaque branche (Cadets, Cadet-
tes), sont réunis en Main (4 et 1 Chef) qui constitue
l'unité de base du mouvement
Trois à six Mains forment un Groupe (15 à 30).
Dans beaucoup de cas (villages isolés), le groupe cor-
respondra à la première unité territoriale.
Deux à quatre groupes forment une Section (30 à
120). Dans de nombreux cas également (bourg), la
Section constituera une unité territoriale indépen-
dante.
Les Chefs de Main, de Groupe et de Section consti-
tuent les Cadres locaux. Ils sont indépendants les uns
des autres dans les deux branches.
Dans la branche"
Cadets"
les"
S.O"
ou"
Service
d'Ordre ", dans la branche"
Cadettes"
î ;s"
V.S."
ou"
Volontaires Sociales ", formeront ut ? élite dont
la structure propre et les conditions de recrutement
et d'encadrement seront précisées par des circulaires
spéciales.
STRUCTURE TERRITORIALE
Les diverses Sections dépendent des Districts urbains
ou ruraux. Le Chef de District, assisté de six adjoints,
est responsable de l'ensemble du Mouvement sur une
certaine étendue territoriale (arrondissement ou vil-
le). Les Adjoints sont : adjoint aux Cadets, adjointe
aux Cadettes, adjoint aux S.O., adjointe aux V.S.,
12
adjoint administratif, adjoint corporatif ; ce dernier
est le premier échelon de liaison avec les militants
corporatifs du troisième Bureau.
Les Chefs de Districts dépendent d'un Chef départe*mental résidant au chef-lieu. Il est assisté de six
adjoints, correspondants aux mêmes spécialités que
plus haut.
Les rapports entre le Chef départemental du Mou-
vement et le Chef départemental de la Légion sont
définis par une instruction commune du Chef et du
Chef Provincial de la Légion.
L'ensemble des Adjointes forme la hiérarchie verti-
cale de la branche"
Cadettes ", rattachée directe-
ment au Bureau de Commandement du Q.G. et à
l'Adjointe au Chef pour toutes les questions propres à
cette branche.
La carte géographique du Mouvement, calquée sur
celle de la Légion, sera publiée à part.
CODE DE LA BRANCHE
"CADETS
"
DEFINITION
Le Mouvement est ouvert à tous tes jeunes"
Fran-
çais"
âgés de 15 ans au moins, ayant satisfait à la
visite médicale d'incorporation, présentés par deux
parrains légionnaires qualifiés et, pour les mineurs,munis d'une autorisation de leurs parents.
Par"
Français"
il faut entendre les fils de parentsde nationalité française, à l'exclusion des Juifs sans
exception. ^
Le Mouvement est ouvert aux jeunes Musulmans
parlant français, présentés par deux parrains légion-naires qualifiés de la Section locale de la Légion.
Provisoirement, l'effectif des jeunes Musulmans ne
devra pas dépasser le tiers de l'effectif de l'unité ter-
ritoriale de base (groupe ou section).
ARTICLE PREMIER
PRINCIPES GENERAUX
1 — DISCIPLINE.
Le Mouvement est caractérisé par la solidité de sa
hiérarchie et la rigueur de sa discipline.
La solidité de la hiérarchie est définie par le fait
que chacun est seul responsable de tous ceux qui lui
15
sont subordonnés et en est entièrement responsabledevant son Chef immédiatement supérieur.
-'
La rigueur de la discipline est littéralement définie
par l'obéissance totale des surbordonnés à leurs supé-
rieurs, c'est-à-dire l'exécution immédiate et complètedes ordres, quels qu'ils soient. ]
Les Chefs feront d'autant plus facilement respecterla discipline qu'ils auront su s'imposer à leurs Subor-
donnés par l'exemple, la confiance et l'ascendant
moral et spirituel.'
2. — HIERARCHIE.
Le Mouvement se compose de Jeunes, de cadres
locaux et de Chefs.
Les Jeunes sont divisés en trois catégories :
— Ceux qui n'ont pas encore prononcé l'enga-
gement ou Aspirants,
— Ceux qui l'ont prononcé ou Cadets.
— Ceux qui ont été admis à faire partie du S.O.
Les cadres locaux comportent les grades suivants :
— Chef de main, responsable de quatre Cadets.
— Chef de groupe, responsable de 3 à 6 Chefs
de main.
— Chef de section, responsable de 2 à 4 Chefs
de groupe.
Les formations composées exclusivement de S.O.
sont encadrées par des :
— Chef de Main S.O.
— Chef de Groupe S.O.
— Chef de Section S.O.
-- 16 —
A chaque échelon correspondent un ou plusieurs"
Seconds"
(second de main, de groupe ou de sec-
tion) .
Les Chefs comportent les grades suivants :
— Chef de District, responsable d'un district
rural ou urbain.
— Chef départemental, responsable d'un dépar-tement.
A chaque échelon correspondent un ou plusieurs"
adjoints"
chargés d'une action spéciale, adminis-
trative, corporative ou S.O.
Tous les Chefs, à partir du grade de Chef de Groupe,sont recrutés dans la Légion (Combattants ou Volon-
taires) .
Au sommet de la hiérarchie se trouve le Conseil,
qui se compose des Chefs du Q.G., du Chef et de son
Adjointe, du Chef Provincial de la Légion et du Délé-
gué Régional de la Jeunesse.
3. — SUBORDINATION.
La subordination a lieu rigoureusement de grade à
grade. Les seconds et adjoints sont placés au-dessus
des Chefs de grade inférieur. A grade égal, la disci-
pline exige la subordination au Chef S.O.
En cas d'absence ou d'indisponibilité, tout Chef est
remplacé dans son commandement par celui de ses
subordonnés qui marche immédiatement après lui, et
qui, de ce fait, se trouve investi de ses droits et respon-
sabilités.
4. — COMMANDEMENT.
L'exercice du commandement exige de tout Chef
la connaissance exacte de l'étendue et des limites de
sa mission. Le goût de l'initiative et la recherche des
17 —
responsabilités doivent être cultivés par lui chez tousses subordonnés : loin de nuire à la discipline, c'est la
condition même de son efficacité dans la rigueur.
Chaque fois qu'il est amené par les circonstances à
prendre une initiative excédant ses attributions, tout'
chef a le devoir d'en référer aussitôt que possible à
son supérieur hiérarchique sous forme d'un rapport
précis et circonstancié.
Le commandement s'exerce par le moyen d'ordres.
Ceux-ci ne doivent jamais prêter à confusion et être
toujours exécutables. A ces deux conditions, le Chef
doit en exiger en toutes circonstances, la stricte et
totale exécution. Il est d'ailleurs toujours responsablede l'exécution des ordres qu'il a lui-même donnés,devant son supérieur hiérarchique.
Enfin, le Chef n'est digne de commander que dans
la mesure où, d'une part, il ressent lui-même avec
assez de vigueur et de précision les aspirations élevée-;,désintéressées et vivantes de ses subordonnés pour les
leur révéler, où, d'autre part, il est lui-même un exem-
ple vivant des vertus fondamentales qu'il exige d'eux.
Intransigeant sur le plan de la discipline, le Chef doit
toujours apparaître à ses subordonnés comme un frère,un guide et un maître : frère d'armes, guide de cordée
et maître d'atelier.
18
ARTICLE II
CEREMONIAL
5. — GENERALITES.
Le cérémonial a pour b.ut de donner le plus de solen-
nité possible aux divers événements de la vie du
Cadet.
Sa simplicité même ne peut atteindre la grandeur
qu'autant que l'exécution des divers rites est impec-cable.
Enfin, il affirme publiquement l'homogénéité des
liens qui unissent les membres du Mouvement.
11comprend :
— les revues et défilés,— le salut aux couleurs,— les remises de fanion,— les engagements,
- — la présentation au drapeau,— les inscriptions aux ordres,— les honneurs.
Les unités participant à ces cérémonies sont néces-
sairement en tenue. Toutefois, même en civil» les mem-
bres du Mouvement doivent, dans certains cas, rendre
les honneurs.
6. — REVUES ET DEFILES.
L'ordre de formation des unités pour les revues et
défilés est précisé lors de chaque grand rassemblement.
-_ 19 —
Toutefois, les règles générales sont données à l'arti-
cle VII du Code.
7. — SALUT AUX COULEURS.
Lorsque !â Mouvement participe à cette cérémonie
sans en avoir le commandement, le Chef responsabledu détachement représentant le Mouvement doit exi-
ger que le cérémonial adopté se rapproche au maxi-
mum de celui du Mouvement, tel qu'il est défini ci-
après.
Le Chef commandant la cérémonie se tient à l'écart
du rassemblement. Les unités sont disposées par son
second sur les trois côtés d'un carré, le mât étant au
milieu du 4° côté.
Le second, portant le pavillon plié sur son bras, se
place sur le quatrième côté, entre le mât et la pre-mière rangée, face au carré ; quand le Chef entre dans
le carré, le second commande :
GARDE A VOUS
puis, faisant un à gauche, il commande :
SALUEZ
et salue lui-même le Chef, qui se place symétrique-ment à lui, lui rend son salut et commande :
FIXE.
Le Chef désigne alors deux servants qui prennentle pavillon des mains du second et vont se placer au
pied du mât, de part et d'autre et face à face.
Au commandement du chef :
ATTENTION POUR LES COULEURS !
tout le monde se découvre et place sa coiffure sous le
bras gauche sauf les servants qui équipent le pavillon
_ 20 —
sur la drisse. Quand ils ont terminé, l'un d'eux dit :
« Prêt », et le Chef commande :
ENVOYEZ.
Le pavillon est hissé à bloc, et les servants amarrent
la drisse au mât. Puis, se reculant d'un pas, ils se
découvrent et saluent à leur tour.
Au bout d'un court instant (10 secondes), le Chef
dit :
FIXE
chacun se recouvre, puis :
REPOS.
C'est alors que, s'il y a lieu, sont prononcées les
allocutions.
Lorsque les unités participant à cette cérémonie
auront leurs fanions, ceux-ci se placeront face au mât,un pas en avant de l'alignement, et salueront au com-
mandement :."
ENVOYEZ"
sans que les porteurs se
découvrent. Ils se relèveront au commandement :
"FIXE ".
MAT
Second o Chef
4- o.o o
Servants
fanions
Les autres cérémonies propres au Mouvement
(engagements, présentation au drapeau, etc..) n'au-
ront JAMAIS lieu lors d'un salut aux couleurs.
— 21 —
8. — REMISE DE FANION.
Chaque section a droit, après sa constitution aux
effectifs minimum prévus (2 groupes de 3 mains) à
un fanion aux couleurs du Mouvement, portant son
numéro et son nom. La remise de ce fanion par le Chef
départemental donne lieu à une cérémonie.
La section est rassemblée de nuit et se rend sur un
haut lieu. Un peu avant le lever du soleil, le Chef de
district et le Chef départemental arrivent. Le Chef
départemental, dans une courte allocution, expliquela signification de cette cérémonie à la section rassem-
blée en carré ouvert et qui lui a rendu les honneurs.
Au lever du soleil, le Chef met sa section au garde-à-vous. Prenant le fanion des mains du Chef de dis-
trict, le Chef départemental le déploie et le remet au
Chef de section qui met le genou droit en terre pourle recevoir. Il se relève, se retourne vers les hommes
qui se découvrent et chantent, tête nue, le 3e coupletde la
"Marseillaise
"(Nous entrerons dans la car-
rière...).
Le Chef de section confie alors le.fanion à un second,
qui en sera porteur.
Ce n'est qu'alors que pourront être pris les premiers
engagements et que cadets et aspirants sont présen-tés au fanion.
8 bis. — APPELS COLLECTIFS.
Dans les grandes manifestations de la Légion ou de
la Jeunesse, aux cris"
Légion..."
ou"
Jeunesse... ",les cadets et cadettes répondent
"France ".
9. — ENGAGEMENT.
C'est un moment essentiel dans la vie du Cadet.
Il y a été préparé par ses chefs au cours de réunions
— 22 -
où la signification de son engagement lui a été claire-
ment exposée.
Au cours d'une réunion en plein air, la section est
rassemblée en ligne sur trois rangs. En face est le
fanion encadré du Chef de section et du Chef départe-mental. Tout le monde est au garde-à-vous.
Le Chef de main et le Chef de groupe vont chercher
l'aspirant dans le rang et l'amènent devant le fanion
qu'il salue.
Le Chef de section dit alors :
« Aspirant Untel, tes Chefs t'ont jugé digne de
devenir cadet et je t'autorise à prononcer l'engage-ment. »
L'aspirant se découvre alors et, face au fanion,dit :
« JE ME METS AU SERVICE DE LA FRANCE
ET M'ENGAGE A OBEIR A MES CHEFS POUR FAIRE
LA REVOLUTION NATIONALE. »
Le Chef départemental, en lui remettant l'insignebrodé et l'insigne civil lui dit :
« Voici notre emblème, gage de ton engagement.
Porte-le avec fierté et fais-lui honneur. »
Le Chef de main et le Chef de groupe reconduisent
alors le nouveau cadet à sa place et, s'il y a d'autres
engagements, la cérémonie continue. Quand elle est
terminée, la section commandée par son Chef, défile
devant le fanion et le Chef de district.
Les engagements des S.O. et des Chefs ont lieu dans
des conditions particulières, réglées par un cérémonial
secret.
10. — PRESENTATION DU DRAPEAU.
La garde du drapeau du Mouvement est confiée,
tous les 3 mois, à un département différent. A cette
occasion, il est remis par le Chef ou Chef départemen-
— 24 —
toi au cours d'un grand rassemblement où sont repré-sentées toutes les sections du département avec leurs
fanions, en présence des Chefs Légionnaires du Dé-
partement.
Sur un vaste emplacement, les sections sont grou-
pées en formation serrée et profonde, face au Chef ;derrière lui les fanions forment une ligne.
Après les discours et harangues, la délégation
départementale qui avait la garde du drapeau s'avance
et remet l'emblème au Chef. Celui-ci le remet à son
tour au Chef départemental qui met le genou droit en
terre pour le recevoir. La nouvelle garde s'avance alors
et le Chef départemental lui confie le drapeau.
11. — INSCRIPTIONS AUX ORDRES.
Le Chef et les Chefs départementaux portent à la
connaissance des Cadets, par la voie des ordres :
—- les prises de commandement,— les promotions,— les citations pour haut fait individuel ou col-
lectif,— les sanctions disciplinaires exemplaires.
12. — HONNEURS.
Les honneurs sont des démonstrations extérieures
par lesquelles le Mouvement rend, dans des condi-
tions déterminées, aux personnes et aux symboles qui
y ont droit, un hommage spécial. Les honneurs ne se
rendent que le jour, sauf cas particuliers.
Les honneurs sont rendus par :
— les sentinelles et plantons,— les piquets d'honneur,— les troupes,— les isolés.
— 25 —
13. ~ SENTINELLES ET PLANTONS.
Les honneurs à rendre par les sentinelles et plan-
tons sont indiqués au N° 55 de l'Article V.
H. — TROUPES.
Les unités constitués rendent les honneurs :
— au Chef de l'Etat,— au Chef Provincial de la Légion,— au Chef du Mouvement,— aux drapeaux et étendards militaires,— aux drapeaux départementaux de là Légion,— aux fanions du Mouvement,—• aux Chefs membres du Conseil,— aux Chefs départementaux du Mouvement et
de la Légion,— aux unités constitués,— aux Monuments aux Morts,— aux convois funèbres.
Lors des cérémonies officielles, les Ministres, le
Gouverneur Général et le Délégué Régional de la Jeu-
nesse sont assimilés aux Chefs membres du Conseil,les Préfets, Généraux et Délégués départementaux de
la Jeunesse aux Chefs départementaux, les Sous-Pré-
fets, Officiers supérieurs et Présidents locaux de la
Légion aux Chefs de Districts.
Dans tous les cas, les troupes de l'Armée, en armes,
ont droit aux mêmes honneurs que les unités consti-
tuées du Mouvement.
15. — TROUPES EN MARCHE.
Au commandement du Chef de l'Unité, tourner la
tête (tête gauche ou tête droite) du côté de la per-sonne ou symbole auquel les honneurs sont rendus et
— 26 —
le regarder, jusqu'au commandement "FIXE". Le Chef
de l'unité seul salue.
"FIXE ".
16. — TROUPES DE PIED FERME.
Au commandement du Chef de l'unité, prendre la
position du garde-à-vous. Au commandement, pren-
dre la position du salut collectif normal, jusqu'au com-
mandement"
FIXE ". Le Chef salue.
17. _ TROUPES AU REPOS.
Les rassembler rapidement et procéder comme au
N° 16.
18. — HONNEURS PARTICULIERS.
Certaines autorités ou symbole reçoivent des hon-
neurs particuliers, caractéristiques de leur rang, et
indiqués au tableau ci-après :
Autorités Drapeau Fanions Chefs Troupes
Chef de l'Etat salue saluent saluent Honneurs
DrapeauxMilitaires.. » * » » . >
Drapeaudu Mouve-ment > » »
Chef Provincialde laLégion - » > »
Chef du Mouvement. » » >
Chefsdu Conseil.... » » »
Drapeauxdépartemen-taux de la Légion. » » »
Fanions \* Ch?* >*,%,,.. °e IunitéChefs departemen- salue
tauxde la Légion..Chef départemental
du Mouvement.... » »
Chef de District.... > >
— 27 —
Deux troupes qui se rencontrent se rendent les
honneurs sans s'attendre. En cas d'exécution de
l'hymne national, les troupes prennent la position du
garde-à-vous, tête nue.
19. — ISOLES.
Les isolés, en tenue ou en civil, rendent les hon-
neurs aux personnalités et symboles définis au N° 14,sous forme du salut individuel. Ces honneurs se con-
fondent avec les marques extérieures de fidélité et de
courtoisie, définies au N° 23.
Toutefois, l'isolé, en tenue ou en civil, s'arrête tou-
jours pour rendre les honneurs à un drapeau, à une
unité constituée du Mouvement. De plus, en tenue
seulement, l'isolé rend les honneurs aux détachements
de l'Armée en armes, aux unités constituées d'autres
Mouvements de Jeunesse et aux Chefs en uniforme
de ces Mouvements (Chantiers de Jeunesse, Compa-
gnons, Scouts).
- 28 —
ARTICLE III
REGLES INDIVIDUELLES
20. — GENERALITES.
L'observation des règles individuelles s'impose à
tous, dans le service comme en dehors du service. A
tous lesdegrés de la hiérarchie, les Chefs doivent don-
ner l'exemple du respect de ces règles et les faire
observer en toutes circonstances par leurs subor-
donnés.
21. — DEVOIKS ENVERS LE DRAPEAU
DU MOUVEMENT ET LES FANIONS.
Le drapeau du Mouvement est le symbole de la
communauté nationale du Mouvement, comme les
fanions sont le symbole des communautés que sont les
sections. A ce titre, ils ont droit aux honneurs qui leur
sont rendus, de pied ferme, par tous les membres du
Mouvement, en civil comme en tenue, sous forme de
salut.
Les drapeaux et étendards militaires symbolisant la
Patrie, les mêmes honneurs leur sont rendus, ainsi
qu'aux drapeaux départementaux de la Légion.
22. — DEVOIRS ENVERS LES CHEFS.
Tout Chef détenant de ses supérieurs l'autorité dont
il est investi, l'obéissance qui lui est due par ses subor-
donnés n'est autre qu'un acte cîe fidélité au Chef.
— 29 —
Les paragraphes qui suivent ont pour but d'indi-
quer de quelle manière tout membre du Mouvement
manifeste à ses Chefs la fidélité, à ses égaux la cour-toisie fraternelle qui leur sont dûs.
23. — MARQUES EXTERIEURES DE FIDELITE
ET DE COURTOISIE.
Tout membre du Mouvement doit, en toute cir-constance de temps et de lieu, en tenue comme en
civil, des marques extérieures de fidélité à ses supé-rieurs, de courtoisie fraternelle à ses égaux et à ses
subordonnés.
Dans le service, le tutoiement est obligatoire à
grade égal ou vis-à-vis des subordonnés, interdit vis-
à-vis des supérieurs, sauf vis-à-vis des Chefs de main.
Le subordonné parle à son supérieur avec simplicité,brièveté, franchise et correction. Le supérieur s'adresse
au subordonné sans inutile raideur et sans familia-
rité.
Lorsqu'un supérieur arrive devant l'unité placéesous ses ordres, le Chef de cette unité se présente,
présente son unité, rend compte et fait rendre les hon-
neurs dans les conditions précisées à l'Article II.
24. — SALUT.
Il y a deux sortes de salut :
Salut collectif. — Il est exactement défini par
l'expression"
coup de bouc"
et consiste, étant au
garde-à-vous, à redresser énergiquement la tête, en
fixant la personne ou le symbole salué. Cette positionse prend en groupe au commandement : ." SALUEZ
"
et se quitte au commandement :"
FIXE ".
Salut individuel. — Il se fait en portant le bras
droit en avant, horizontalement, l'avant-bras vertical,
— 30 —
la main, doigts joints, allongée dans le prolongementde l'avant-bras, la paume à gauche.
Le salut individuel est la plus fréquente des mar-
ques extérieures de fidélité et de courtoisie : son exé-
cution impeccable doit être strictement exigée. Il se
rend, de pied ferme ou en marchant, d'un geste
large, aisé, vif et décidé, en regardant franchement
la personne saluée.
Tout membre du Mouvement, en tenue ou en civil,doit en tout lieu et en toute circonstance le salut àtout égal ou supérieur, qui doit le rendre. Tout mem-
bre du Mouvement, arrêté ou en marche, croisé parun supérieur, le salue quand il est à six pas et conserve
l'attitude du salut pendant deux pas. S'il est dans un
escalier, il s'arrête, cède le côté de la rampe et salue.
S'il entre dans un établissement public ou dans une
voiture de transport en commun, il salue égaux et
supérieurs qui s'y trouvent avant de s'asseoir. S'il y est
assis, il se lève quand entre un supérieur et salue.
Le salut ne se fait jamais avec une cigarette ou une
pipe aux lèvres : la prendre dans la main gauche avant
de saluer.
25. — MANIERE DE SE PRESENTER.
Quiconque se présente à un supérieur prend, à six
pas, la position du garde-à-vous, salue, et lui fait la
communication verbale, ou lui remet de la main gau-che le pli, objets de sa mission. Celle-ci terminée, il
salue, fait demi-tour et se retire.
Interpellé par un supérieur, il se porte vivement à
sa rencontre et se met à sa.disposition.
Quiconque se présente chez un supérieur salue,
puis se découvre. Dans un échange de poignée de
main, l'initiative doit toujours venir du plus élevé en
grade.
'— 31 —
Quiconque s'adresse à un supérieur l'appelle :
CHEF.
Tout supérieur s'adressant à un subordonné l'ap-pelle par son titre ou son grade, suivi autant que pos-sible de son nom. Exemple : Chef Untel, Aspirant
Untei, Cadet Untel, etc..
26. — VISITE DES CHEFS DANS LES LOCAUX.
Lorsqu'un Chef autre qu'un Chef de main entre
dans un losal occupé par des Cadets, le premier qui
l'aperçoit crie : FIXE. Tout le monde se lève, se décou-
vre, garde le silence et l'immobilité jusqu'à ce que le
Chef ait dit : REPOS.
Lorsqu'il s'agit du Chef Provincial ou d'un Délégué
de la Jeunesse, le commandement est : A VOS RANGS,FIXE.
27. — CORRESPONDANCE.
La correspondance doit être brève, claire, précise et
exempte de toute formule de politesse. Toute lettre
doit porter :
— en haut et à gauche, le nom de l'unité ;— au-dessous, l'objet résumé de la lettre ;— en haut et à droite, le lieu et la date ;—• au-dessous, les nom, grade et fonction de
l'expéditeur, suivi des nom, grade et fonc-
tion du destinataire.
La correspondance doit toujours suivre rigoureuse-ment la voie hiérarchique. Formats : 13 1/2 X 21
et 21 X 27.
28. — CAMARADERIE.
La fidélité aux camarades de combat fait partie de
l'engagement, au même titre que la fidélité aux
— 32 —
Chefs : c'est assez dire qu'entre tous les Cadets, en
civil ou en tenue, doit régner une camaraderie frater-
nelle de tous les instants. Elle se manifeste par le
salut et l'assistance en toutes circonstances. En parti-
culier, chacun, quel que soit son grade, doit se porter
immédiatement au secours de celui qui appellerait à
l'aide, sous la forme : « A moi, Cadets ».
Responsable de la réputation de l'insigne ou de la
tenue qu'il porte, tout Cadet doit avoir' le respectabsolu de sa personne et de ses effets. En particulier,
gardien de l'intégrité et de la vigueur de la race, il
doit se garder de tout ce qui peut nuire à sa santé ou
à celle de ses enfants.
La camaraderie la plus élémentaire commande à
chacun d'aider ses camarades à observer ces prescrip-tions.
29. — PORT DE L'UNIFORME ET DE L'INSIGNE.
En civil, le port de l'insigne est obligatoire. Cette
règle ne comporte aucune exception. Des dispenses
écrites, dans des cas précis de missions particulières,
pourront être accordées par le Chef départemental.Seuls les Aspirants n'ont pas encore droit au port de
l'insigne. Ils doivent cependant le salut.
Le port de l'uniforme est obligatoire : ,
— pour tous les Chefs permanents et employés
permanents ;
— pour tous, Aspirants compris, lors des réu-
nions, séances de travail, défilés, etc., bref
de toutes les activités régulières ou excep-
tionnelles du Mouvement.
En uniforme, le Cadet doit avoir une tenue impec-
cable. Il lui est interdit de déboutonner ses vêtements,Je mettre ses mains dans ses poches ou d'apporter à
— 33 —
son uniforme une modification non réglementaire.En tout état de cause, il doit porter les cheveux courts
et s'abstenir de toute excentricité : petites mousta-
ches, collier de barbe, etc..
Tout Cadet, en civil ou en tenue, doit être por-teur de sa carte d'identité du Mouvement, et la pré-senter à toute réquisition d'un supérieur,
30. —- PORT DES DECORATIONS ET INSIGNES
DIVERS.
Les décorations sont fixées sur le côté gauche de la
poitrine, au-dessus de la poche.
Les seules décorations dont le port est autorisé aux
membres du Mouvement sont :
— la Légion d'Honneur,
— la Médaille Militaire,
— la Croix de Guerre (14-18, T.O.E., 39-40),
— la Médaille Coloniale.
LE PORT DE TOUTES LES AUTRES DECORATIONS,
UNIVERSITAIRES, AGRICOLES, COMMEMORATI-
VES OU ETRANGERES, EST INTERDIT.
Dans les grandes solennités, les insignes des décora-
tions peuvent être portés en entier. Normalement, les
insignes sont remplacés par des barrettes rectangulai-
res aux couleurs des rubans, de même largeur qu'euxet d'une hauteur d'un centimètre.
IEn civil, le port de tout autre insigne que celui du
Mouvement est rigoureusement interdit. Seul, l'insi-
gne du Maréchal Pétain, dit"
Francisque ", étant
assimilé à une décoration, est autorisé. En tenue, cet
insigne se porte à gauche, au:dessus de la poche, et
au-dessus des décorations s'il y en a.
— 34 —
31. — PORT DE U"
CROIX D'AIRAIN ".
En civil, la Croix d'Airain remplace purement et
simplement l'insigne civil. En tenue, elle se porte sur
le côté gauche, au-dessus de la poche.
32. — DROIT DE PUBLIER DES ECRITS
OU DE FAIRE DES CONFERENCES.
Les Jeunes, cadres locaux et chefs ne peuvent
publier des écrits qu'après autorisation du Chef. Après
publication ils doivent adresser un exemplaire au Con-
seil (3e Bureau).
De même, ils ne peuvent être autorisés à faire des
conférences publiques que si la conférence est organi-
sée par lé Mouvement et s'ils sont spécialement man-
datés comme propagandistes par le Chef départemen-
tal. Celui-ci pourra, s'il y a lieu, en référer au Conseil.
33. — DROIT DE S'ASSOCIER.
Il est absolument interdit aux Cadets de créer des
organisations, ou d'en faire partie, ou de prendre part
à des souscriptions sans avoir, au préalable, obtenu
l'autorisation du Chef. Cette autorisation aura tou-
jours un caractère temporaire. Dans certains cas, le
militant pourra être inscrit d'office dans une associa-
tion existante : ce ne sera jamais que pour une mis-
sion déterminée.
- 35 -
ARTICLE IV
SANCTIONS
34. — GENERALITES.
Les sanctions, qui comprennent les récompenses et
les punitions, ont pour but de renforcer les moyens
que la discipline donne au Chef pour agir sur ses
subordonnés.
Les récompenses permettent de développer l'émula-
tion et d'exalter la passion révolutionnaire, le courageet la fidélité.
Les punitions permettent de combattre tous les
actes ou attitudes de nature à entraver l'action du
Mouvement.
35. _ NATURE DES RECOMPENSES.
Les membres du Mouvement sont récompensés sui-
vant leur grade :
1° Pour les Chefs et cadres locaux :
— par les citations à l'ordre, pour acte de cou-
rage et de dévouement,
— par les félicitations verbales ou écrites, avec
inscription au dossier, pour parfait accom-
plissement des devoirs professionnels,
— par la promotion à un grade supérieur,
— par l'admission dans les cadres S.O.
36
2* Pour les Jeunes :
— par les citations à l'ordre, pour acte de cou-
rage et de dévouement, pouvant comporterl'attribution de la Croix d'Airain/
-— par l'admission dans une école de cadres,— par l'admission dans les S.O.,
— par l'admission anticipée à l'engagement,— par la promotion aux grades de Second ou
Chef de main ou de Groupe.
36. — CITATIONS.
Les citations à l'ordre du District, du Départementou de l'Algérie figurant sur les registres de l'unité,
sont affichées dans la"
Maison"
et sont inscrites au
dossier de l'intéressé. Elle sont lues devant les trou-
pes.
Elles ne sont décernées que pour acte de courage
individuel, jamais pour travaux intellectuels ou actes
de probité. Pour les Cadets,, elles peuvent comporter
l'attribution de la Croix d'Airain quand l'acte de cou-
rage a été accompli dans un cas particulièrement rude
ou dangereux et dont il sort victorieux.
Les actes de courage collectifs peuvent être récom-
pensés par la citation collective d'une Main, d'un
Groupe ou d'une Section. Une citation collective peut
comporter l'attribution, à l'unité récompensée, d'une
fourragère, bleue s'il s'agit d'une Main, blanche s'il
s'agit d'un Groupe, tricolore s'il s'agit d'une Section
(Croix d'Airain au fanion).
37. — FELICITATIONS.
Les félicitations verbales sont faites devant fa
troupe ou en particulier, les félicitations écrites sous
forme de lettre.
— 37 —
38. — PROMOTIONS.
Bien que les promotions ne soient pas uniquement
des récompenses, car elles doivent tenir compte des
capacités de commandement, elles sanctionnent
cependant une certaine qualité de fidélité et le devoir
accompli sans défaillance.
Sur proposition du Chef de District, le Chef dépar-temental nomme aux grades de second de main et de
Chef de main.
Sur proposition du Chef départemental, le Chef
nomme aux grades de Chef de groupe, Chef de sec-
tion et Chef de district.
Le Chef choisit les Chefs départementaux.
Toutes les nominations sont faites à titre tempo-
raire et ne sont confirmées qu'après une épreuve de
commandement d'au moins deux mois.
39. — AVANCEMENT.
En principe, nul ne peut être Cadet s'il n'a été au
moins deux mois Aspirant, nul ne peut être Chef de
main s'il n'a été au moins un mois Cadet. En ce quiconcerne le S.O., toutes les exceptions sont permises
et à la discrétion du Chef S.O. du département.
Nul ne peut être Chef de Section s'il n'a pas suivi
une session d'Ecole de Cadres d'Algérie. Cette pres-
cription s'applique, a fortiori, à tous les grades supé-rieurs.
Punitions
40. — CLASSIFICATION DES FAUTES.
Tous les actes entrant dans* les catégories ci-aprèssont réputés fautes et sont punis suivant leur gra-
vité :
38
— Inobservation des règles de la subordination
et des règles concernant l'uniforme et les
insignes.— Manquement à la discipline, désobéissance à
un ordre, mission incomplètement exécutée.
— Divulgation de renseignements, bavardage où
indiscrétion, diffqmation, volontaire ou non,
du Mouvement et de la Légion.
— Manquement aux règles sur la tenue, l'ivres-
se, l'hygiène de la race.
— Dissimulation de la vérité, vis-à-vis de ses
camarades ou de ses chefs, en cas de faute..
Délation.
— Tout acte de faiblesse, de lâcheté ou d'égoïs-me.
En outre, chez tout supérieur, vis-à-vis d'un infé-
rieur : acte de faiblesse, abus d'autorité, injusticesciemment commise.
41. — DROIT DE PUNIR.
Tout supérieur, quel que soit son grade, à quelqueservice qu'il appartienne, a le devoir strict de contri-
buer au maintient de la discipline, en relevant toute
faute de ses subordonnés et en s'efforçant d'y mettre
fin. Toutefois, un gradé ne devra jamais être répri-mandé en présence de ses subordonnés.
Tout supérieur peut infliger les punitions prévuesau présent code, directement si le subordonné appar-tient à une unité placée sous ses ordres, indirectement
s'il appartient à une autre unité : dans ce cas, il trans-
met une demande de sanction motivée par la voie
hiérarchique, et est averti de l'exécution de la puni-
tion demandée.
Lorsqu'un Chef estime que ses droits en matière de
punition ne lui permettent pas d'infliger une sanction
— 39 ~
suffisante, il adresse aussitôt un rapport à l'autorité
dont il relève, après avoir appliqué son"
maximum ".
42. — DETERMINATION DES PUNITIONS.
Les punitions sont infligées avec justice et impar-tialité en proportionnant la peine à la gravité de la
faute commise, en tenant exclusivement compte du
tort causé au Mouvement, donc à l'avenir de la France.
Un supérieur doit toujours songer aux circonstances
atténuantes (antécédents, conduite habituelle, carac-
tère, services rendus) et aux circonstances aggravan-tes (récidive, tentative de dissimulation, faute collec-
tive, etc.).
43. — SURSIS.
Une sanction ne doit jamais être conditionnelle, elle
ne doit jamais engager l'avenir ni modifier le rythmede vie ou de travail du Cadet. Elle ne se présente
donc jamais sous forme de dispense ni de corvée. Elle
n'est jamais"
à terme ".
C'est assez dire qu'une punition ne comporte jamaisde sursis.
44. — PUNITIONS.
Les punitions à infliger sont :
— la réprimande,—- la rétrogradation,— la cassation,— l'exclusion du Mouvement après dégradation.
45. — MODE D'EXECUTION DES PUNITIONS.
Réprimande. — Elle a lieu, pour les Jeunes, au
cours d'une réunion de section et en présence de ses
— 40 —
camarades. Pour les cadres locaux, elle a lieu, en pré-sence de deux gradés d'un grade plus élevé ou plus
anciens, dans le bureau du Chef de District.
Pour les chefs, elle a lieu, en présence de deux chefs
d'un grade plus élevé ou plus anciens, dans le bureau
du Chef.
46. — RETROGRADATION, CASSATION,
EXCLUSION.
La rétrogradation replace un gradé dans l'un quel-
conque des grades inférieurs au sien, à l'exclusion des
grades S.O.
La cassation remet le gradé au rang de Cadet. Elle
peut comporter la dégradation solennelle.
L'exclusion interdit de porter l'uniforme ou l'insi-
gne du Mouvement : elle comporte toujours la dégra-
dation solennelle.
47. — Lorsqu'il y a lieu de prononcer contre un
membre du Mouvement l'une des sanctions ci-dessus,
l'autorité qui a qualité pour demander cette sanction
établit un rapport. Celui-ci est revêtu des avis hiérar-
chiques et transmis à l'autorité compétente, confor-
mément au tableau ci-après :
vt . i IJ Autorité Sanction AutoritéMembredu Mouv. /.««,„£*««»»
, . , ayant fait demandée compétente
Objet du rapport , . , Pourle rapport au rapport prononcer
r- J i Chof ci-. ChefCadot , ci-* exclusion ., , . .
do Section départemental
at, . Chef Cassation Chef
et do main J rv . • i ci- J- i i ide District Exclusion departemontal
Chef do groupo, Chef Rétrogradationrk«f An<*ri;nn départementalCassation Chef ,Chef do Section. ^
ExclusionChef de District. Chef d<> Chef
Ch. département. Chef d° Chef
— 41
Pour les chefs, la rétrogradation et la cassation
comportent obligatoirement le déplacement.
48. — SANCTIONS SPECIALES APPLICABLES
AUX CHEFS ET S.O.
Les termes même du serment d'engagement en
indiquent assez le caractère irrévocable. Il en résulte
que, même exclu du Mouvement, celui qui l'a prononcése trouve engagé vis-à-vis de ses anciens camarades,de ses anciens chefs et de l'action du Mouvement.
Il reste donc passible, en cas de faute contre le Mou-
vement, des sanctions spéciales que le Conseil pour*-rait être amené à prononcer contre lui.
49. — ENREGISTREMENT DES PUNITIONS.
Les punitions sont toutes enregistrées par chaqueunité (groupe ou section) et reportées au dossier indi-
viduel de chaque membre, avec le motif.
Exceptionnellement, les punitions les plus exemplai-res seront inscrites aux ordres du District ou du Dépar-tement ou de l'Algérie. Pour les cas les plus graves,le Chef pourra prescrire l'insertion dans le journal du
Mouvement et l'inscription aux ordres de toutes les
unités du territoire.
50. — RECLAMATIONS.
Le droit de réclamer est admis pour permettre aux
membres du Mouvement d'exercer, le cas échéant, un
recours contre les punitions jugées imméritées. Les
réclamations individuelles sont seules admises. Celui
qui veut-réclamer doit demander à être entendu parle supérieur qui a prononcé la punition. Ce dernier yfait droit ou maintient sa décision et la punition est
appliquée..
— 42 —
Si le subordonné croit devoir persister, il peut alors
en référer à l'un quelconque des Chefs supérieurs à
celui qui a prononcé la punition. Suivant les cas, celui-
là confirme la punition, en la renouvelant (réclamation
injustifiée), ou fait droit à la requête en frappant
d'une sanction le chef qui a puni à tort, le tout selon
les grades respectifs et suivant les prescriptions 47
et 48.
43
ARTICLE V
SERVICE DE GARDE
51. — GENERALITES.
Dans certaines circonstances ou devant certains
locaux, il sera organisé des gardes. Une garde est une
troupe placée en un endroit fixé pour y assurer un
service de sécurité.
Elle est toujours sous les ordres d'un gradé et d'un
second. Elle fournit des sentinelles et des plantons.Les sentinelles montent des factions, les plantons sont
destinés à assurer un service.
La force des gardes est déterminée :
— par le nombre des sentinelles à fournir, à rai-
son de trois hommes par sentinelle (8 heu-
res de faction sur 24),— par le nombre des plantons, fonction du ser-
vice à assurer.
Les gardes sont relevées en principe toutes les
24 heures.
52. — RELEVE.
Le Chef de la garde descendante, à l'heure fixée,
la forme sur le terrain, devant le corps de garde. Le
Chef de la garde montante conduit sa troupe en face
de l'autre. Les Chefs des deux gardes, après avoir mis
leur troupe au garde-à-vous, s'avancent et se saluent.
Ils mettent leur troupe au repos et le Chef de la garde
descendante passe les consignes.
44
Le second de la garde montante va alors relever les
sentinelles ou plantons avec le second de la gardedscendante.
Les Chefs font alors mettre leur troupe au garde-à-
vous, les font se saluer,, puis le Chef de la gardedescendante emmène sa troupe pendant que la gardemontante rend les honneurs.
53. — CONSIGNES.
La consigne générale est celle qui s'applique à !outes
les gardes et comprend les devoirs du Chef de garde,les devoirs des sentinelles et les prescriptions pour la
relève des sentinelles.
Les consignes particulières sont celles qui résultent
de la situation spéciale de la garde et de l'objet de sa
mission.
Les consignes sont affichées dans chaque corps de
garde et chacun doit les connaître en ce qui. le con-
cerne.
54. — DEVOIRS DU CHEF DE GARDE.
Le premier devoir du Chef de garde est de prendreconnaissance des consignes. Il est responsable de la
tenue de sa garde, de l'exécution des consignes et de
l'ensemble du service de garde. Il ne peut s'absenter
sous aucun prétexte, sauf pour aller voir ses sentinelles
ou plantons. Il est alors remplacé par son second.
Chaque jour, il fait parvenir un rapport au Chef res-
ponsable- dont dépend l'ensemble du service.
Il fait exécuter par sa garde tous services urgentsdont il serait requis sur ordre écrit de ce Chef respon-sable.
45
55. — DEVOIRS DES SENTINELLES ET PLANTONS.
Le lieu où est placé une sentinelle s'appelle poste.Le temps pendant lequel elle l'occupe s'appelle fac-
tion. Les sentinelles ne doivent pas quitter leur poste
pendant la faction, ni s'en écarter de plus de dix pas.Les plantons peuvent s'asseoir si leurs consignes le
permettent, sous réserve de rendre les honneurs. Sen-
tinelles et plantons ne doivent parler à qui que ce soit,
sauf nécessité de service.
Les sentinelles et plantons rendent les honneurs :
—- aux drapeaux et étendards militaires,— aux drapeaux et' aux fanions du Mouve-
ment,— aux drapeaux départementaux de la Légion,— aux Chefs membres du Conseil,— au Chef provincial de la Légion,— aux délégués de la jeunesse en tenue.
— aux Chefs départementaux de la Légion,
Chefs départementaux, Chefs de district,— aux généraux et officiers supérieurs en te-
nue,— aux personnalités signalées par le Chef de
garde,•— aux unités constituées,— aux détachements militaires en armes,— aux convois funèbres,— aux cadres locaux en tenue,— aux Chefs, en tenue, des Chantiers, Com-
pagnons et Scoutisme.
Pour rendre les honneurs, sentinelles et plantons
s'immobilisent et font le salut individuel, sauf pour
les ccdres locaux et Chefs de Mouvements de Jeu-
nesse. Pour ceux-ci, sentinelles et plantons se mettent
simplement au garde-à-vous.
— 46 -
Les sentinelles ou plantons qui aperçoivent un
incendie, un fait alarmant, ou qui entendent un
appel à l'aide (cf. N° 28) crient : « A la garde ». Le
Chef de garde ou son second, accompagné de la garde,se rend à cet appel.
Le service de nuit fait l'objet de consignes particu-
lières, suivant les cas.
56. — RELEVE DES SENTINELLES.
La durée de la faction est en principe de deux
heures. Elle peut être réduite à une heure si la rigueurde la température ou les circonstances l'exigent.
Les sentinelles ne sont relevées que par un gradéde garde.
A six pas de la sentinelle à relever, le gradé fait
arrêter ses hommes, puis conduit la nouvelle sentinelle
en face de l'ancienne. Celle-ci s'approche et lui passeles consignes, au garde-à-vous. Au commandement,les deux sentinelles se croisent jusqu'à ce que la nou-
velle soit arrivée au poste. Elles font demi-tour ensem-
ble, se saluent, puis l'ancienne sentinelle rejoint le
groupe et se met à la queue. La nouvelle sentinelle
rend les honneurs pendant que le groupe défile devant
elle.
Quand la relève est terminée, le gradé rend compteau Chef de garde.
47
ARTICLE VI
ECOLE DU CADET
57. — DEFINITION.
L'école du Cadet.comprend les mouvements indi-
viduels indispensables pour donner l'allure dégagéeet la correction d'attitude nécessaires, permettant au
Cadet de tenir sa place dans une troupe en ordre»
serré et de connaître les commandements.
58. — GARDE-A-VOUS.
Les talons joints, les pieds un peu moins ouverts que
l'équerre, les genoux tendus, le corps d'aplomb, les
épaules effacées, les bras allongés le long du corps,
les mains ouvertes, tournées en dehors, les doigts
joints, le petit doigt sur la couture du pantalon, la tête
droite, les yeux fixés droit devant soi.
59. — REPOS.
Au commandement REPOS, détendre la jambe gau-
che et le corps, le talon droit restant en place, et obser-
ver le silence.
Au commandement GARDE-A-VOUS, rapporter vive-
ment le talon gauche contre le droit en rectifiant la
position et garder l'immobilité absolue.
60. — SALUT.
Le salut n déjà été décrit au N° 24.
— 48 —
Le salut individuel est fait sans ordre dans toutes
les circonstances où il est réglementaire.
Le salut collectif est fat' au commandement
SALUEZ et cesse au commana ?nt P'XE.
61. — TETE DROITE - TETE GAUCHE.
Ces mouvements sont exécutés dans les circonstan-
ces précisées à l'Article II, N° 15.
Tête
Elever légèrement la tête.
DROITE {GAUCHE)
Tourner vivement la tête à droite (gauche) en évi-
tant de la baisser et de modifier la position des épau-
les.
FIXE
Revenir rapidement à la position normale.
62. — A DROITE - A GAUCHE.
A droite (gauche)
DROITE (GAUCHE)
1° Tourner, sur le talon gauche, d'un quart de cer-
cle à droite (gauche) en élevant légèrement la pointe
du pied gauche et le pied droit ;
2° Ramener ensuite vivement le talon droit contre
le gauche.
63. — DEMI-TOUR A DROITE.
Demi-tour
DROITE
49
1* Tourner, sur le talon gauche, d'un demi-quart
de cercle à droite et placer le pied droit en équerre, le
milieu du pied vis-à-vis et à 10 centimètres du talon
gauche ;
2° Tourner sur les deux talons, les jarrets tendus,
et faire face en arrière ;
3° Ramener vivement le talon droit contre le gau-
che.
64. — PAS CADENCE.
La longueur du pas cadencé est de 75 centimètres
et sa cadence de 100 pas à la minute.>
Eii avant
Porter le poids du corps en avant et sur la jambe-
droite.
MARCHE
Porter vigoureusement le pied gauche en avant, à
75 centimètres du pied droit, et ainsi de suite, en don-
nant aux bras un mouvement d'oscillation normal,,
mains ouvertes et doigts joints.
Section
HALTE (quand le pied droit pose à terre) :
1° Poser le pied gauche à 75 centimètres en avant ;
2° Ramener vivement le talon droit contre le gau-
che.
Au pas cadencé, et au commandement, les hommes,
peuvent chanter des chansons de route, à condition
qu'elles soient à répétitions et que la troupe soit par-
tagée en deux choeurs alternants. Cette prescription
est essentielle. Le Chef de détachement doit particu-
lièrment veiller à ce que la cadence ne s'accélère pas
sous l'influence du chant.
50
65. — PAS DE ROUTE.
Il n'y a ni longueur ni cadence réglementaire. Dans
un déplacement prolongé, faire 50 minutes de marche
et 10 minutes de halte horaire.
Ne jamais franchir les ponts et ouvrages d'art autre-
ment qu'au pas de route.
66. — PAS GYMNASTIQUE.
La longueur du pas gymnastique est de 80 centimè-
tres et sa cadence de 160 pas à la minute.
Pas gymnastique
Incliner le corps en avant, les poings en avant, les
coudes aux hanches, en portant le poids du corps sur
le pied droit.
MARCHE
Porter la jambe gauche en avant, le genou légère-
ment-fléchi, le pied rasant le sol ; poser le pied à
80 centimètres, la pointe la première, et ainsi de suite,en laissant aux bras un mouvement d'oscillation natu-
relle.
Section
Redresser le corps et diminuer la longueur du pas.
HALTE (quand le pied droit pose à terre) :
1° Poser le pied gauche à terre ;
2° Ramener vivement te talon droit contre le gau-che et renvoyer les mains dans le rang.
67. — MARQUER ET CHANGER LE PAS.
Marquer le pas
MARCHE (quand le pied droit touche à terre) :
— 51 —
Poser le pied gauche, ramener le droit à côté et
marquer la cadence en soulevant légèrement l'un et
l'autre pied.
En avant
MARCHE (quand le pied droit pose à terre) :
Reprendre le pas cadencé du pied gauche.
Changer le pas
MARCHE (quand le pied droit pose à terre) :
Faire un pas du pied gauche, pendant le temps d'un
pas rapprocher le pied droit du gauche et repartir du
pied gauche.
68. — COMMANDEMENTS AU GESTE.
— En avant : Elever le bras verticalement, l'éten-
dre horizontalement dans la direction à suivre.
— Marche : Ramener le poignet à l'épaule et le
projeter vivement dans la direction à suivre.
— Halte : Le bras étant élevé verticalement,
l'abaisser vivement.
— Pas gymnastique : Elever et abaisser plusieurs
fois verticalement le bras demi-étendu, poing fermé.
— Rassemblement : Elever le bras verticalement
et le laisser levé jusqu'à ce que le rassemblement soit
en voie d'exécution.
Adressé à un isolé, ce geste signifie"
A moi ! ".
— 52
ARTICLE VII
ORDRE SERRE
69. — GENERALITES.
Sauf prescriptions spéciales, les unités se forment
en ordre serré. En colonne, l'écartement est donné parles gestes suivants :
— en profondeur : chacun étant au garde-à-vous,
plie l'avant-bras gauche à l'équerre, la pointe des
doigts doit effleurer le dos de celui qui est devant ;
— en largeur : chacun étant au garde-à-vous et
mettant le poing gauche sur la hanche, le coude doit
toucher le bras du voisin.
70. — MAIN.
La main se forme, en ordre serré, en colonne par un.
Le Chef est en tête, le second en serre-file. Le symbole
schématique de la main est : !
71. — GROUPE.
Le groupe comprend trois à six mains ; son effectif
varie donc de 15 à 30 hommes.
Le groupe se forme, en ordre serré, suivant les cir-
constances et ses effectifs, en colonne par un, par
deux ou par trois.
Les mains ne sont jamais disloquées. Le chef de
groupe se tient en tête, le second habituellement à
côté du premier rang.
— 53 ~
Exemples de formations
72. — SECTION.
La section comprend deux à quatre groupes. Son
effectif varie donc de 30 à 120 hommes, non compris
les chefs et seconds de groupe.
Elle se forme, sauf cas précis de barrage ou de haie,en colonne par trois, le chef en tête, les seconds de
groupe encadrant le second de section, porteur du
fanion.
Exemples de formations diverses :
Section formée
de quatre groupesde six mains.
Section formée
de deux groupesde six man"3.
Section formée
de deux groupes
de trois mains.
54 —
73. — FORMATIONS DE DEFILE.
Les défilés sont faitr en formation serrée et en
colonne par trois, six ou douze. Toutefois, dans certai-
nes circonstances (faibles effectifs dans certaines vil-
les) ils pourront être faits en formation serrée et en
colonne par trois, mais en files espacées, ce qui équi-vaut à trois colonnes parallèles.
Ces dispositions sont à la discrétion du Chef dépar-temental.
Dans une manifestation à laquelle, en dehors du
service d'ordre, participent des unités constituées de
S.O., celles-ci défilent toujours en tête des unités de
Cadets.
74. — GARDE DU DRAPEAU.
La garde du drapeau est assurée, dans les grandes
manifestations, par cinq Chefs de district ou, à leur
défaut, par cinq Chefs de groupe S.O.
75. — RASSEMBLEMENTS EN COLONNE.
Le Chef de l'unité fait face à la direction et com-
mande : RASSEMBLEMENT EN COLONNE PAR UN
(DEUX-TROIS).
Les hommes se portent rapidement derrière lui, dans
leur ordre habituel ; le Chef de main de base se placeà deux pas derrière lui, au garde-à-vous, et chacun
se place à sa distance suivant les ordres donnés, en
couvrant très exactement.
Si l'alignement laisse à désirer, le Chef commande :
En colonne
.COUVREZ
Chacun rectifie la distance en profondeur (N* 69),
-_ 55 —
les hommes du premier rang rectifiant l'intervalle en
largeur (N° 69).
FIXE
Chacun reprend le garde-à-vous.
76. — FORMATION EN LIGNE.
Elfe s'obtient au commandement A DROITE (GAU-
CHE) donné à une unité formée en colonne.
Pour rectifier l'alignement, le Chef commande :
A droite (gauche)
ALIGNEMENT
Chacun rectifie la distance en largeur (N° 70) et
tourne la tête à droite (gauche) jusqu'à ce que l'ali-
gnement soit impeccable. Dans la formation en ligne
sur deux ou trois rangs, les hommes de base, du côté
où est fait l'alignement, rectifient l'écartement en
profondeur (N° 70) et les autres se règlent sur eux
et sur ceux qui sont devant eux.
FIXE
Et chacun reprend le garde-à-vous.
77. — MOUVEMENTS.
Ils ont lieu normalement en colonne, au pas caden-
cé. Toutefois, pour de petits déplacements (quelques
pas) ils peuvent être faits en ligne.
78. — PASSER D'UNE FORMATION A L'AUTRE.
La colonne est arrêtée en ligne au commandement ;
En ligne face à gauche (droite)
HALTE (quand le pied droit pose à terre) :
— 56 —
1° Les hommes s'arrêtent, font à-gauche (droite)
et s'alignent à droite (gauche) ;
L'unité étant en ligne est formée en colonne à droite
ou à gauche au commandement :
A gauche (droite)
GAUCHE (DROITE)
79. — ROMPRE LES RANGS.
Au commandement (donné quand la troupe est au
garde-à-vous) :
ROMPEZ LES RANGS
Chacun salue individuellement et s'éloigne rapide-
ment.
57 —
ARTICLE VIII
INSIGNE, UNIFORMES,
INSIGNES DE GRADE
80. — EMBLEME.
L'emblème du Mouvement est le signe runiqueconnu sous le nom de
"Croix Celtique ». Il figure en
blanc sur le drapeau et sur les fanions, il sert à dessi-
ner les insignes et ornements propres au Mouvement.
Il se compose de l'image formée par une croix à bran-
ches égales*et un cercle, intimement mêlés. Il est le
symbole de la Jeunesse Française.
81. — INSIGNE.
L'insigne civil est une reproduction en métal blanc
découpé de l'emblème. Ses dimensions sont immua-
bles, son port est obligatoire.
82. — CROIX D'AIRAIN.
Elle est identique à l'insigne civil, mais en métal
doré. Son port est réglé par le N° 31.
83. — INSIGNE D'UNIFORME.
C'est une reproduction de l'emblème sur fond rouge,
tissée en soie. Il se porte cousu sur la poche gauche ;
les Aspirants seuls ne sont pas admis à le porter.( 1)
84. — UNIFORME.
L'uniforme est caractérisé par la chemise grise.
L'uniforme d'été se compose de :
(I) Voirpage 100 les mesurestransitoiresmaintenantle port del'insigneactuel.
— 58 —
1) un béret basque bleu marine owec l'insigne brodé
de V.R.N. ;
2) une chemise gris-fer à col fermé, manches lon-
gues, pattes d'épaule et poches ;
3) une culotte courte bleu marine ;
4) une cravate noire en signe de deuil.
L'uniforme d'hiver comporte en plus un pantalon
long bleu marine et éventuellement un blouson ou
chandail bleu marine.
85. — INSIGNES DE GRADE.
Les insignes de grade sont constitués par des bar-
rettes verticales placées sur la poche droite et portant
des galons.
86. — TABLEAU.
GRADES BARRETTE GALONS JSL
Secondde Main grise rouge i
Chefde Main bleu marine » I
Secondde Groupe grise » 2
Chef de Groupe. bleu marine » 2
Secondde Section. grise *» 3
Chefde Section bleu marine » 3
Adjointde District grise doré I
Chef de District.. bleu marine » I
Adjoint Départemental.. grise » 2
Chef Départemental.... bleu marine » 2
Adjoint Régional» grise » 3
Chefde ServiceQ.G... bleu marine » 3
Chef Adjoint bleu marine » 4
Chef bleu marine » 5
Les adjointes féminines aux échelons District, Dé-
partement et Région sont admises à porter leurs galons
61
sur barrsttes bleu marine, mais portent des galons
argent.
87. — DIMENSIONS REGLEMENTAIRES.
Les barrettes ont 11 centimètres de haut sur 3 de
large. Les galons ont 1 centimètre de large.
Deux chapitres confidentiels précisent, par ailleurs,
les conditions particulières de recrutement, de sélec-
tion et d'éducation des Chefs et des S.O., ainsi que des
articles du Code qui, n'étant pas applicables à ces
formations, nécessitent une rédaction spéciale.
Le code de la branche féminine"
Cadettes"
sera
publié par ailleurs.
— 62
ACTIVITE
de l'Unité Territoriale de Base
Par définition, l'unité territoriale de base (groupe
ou section, suivant le cas) est avant tout un organe
d'exécution, de formation et de brassage, ces deux
actions étant soit intimement mêlées, soit nettement'
distinctes.
Les actions d'exécution sont définies par :
A. — Les Services que l'Etat est en droit
de demander au Mouvement.
1) Opérations sociales de ramassages divers (pro-
duits de remplacements, vieux papiers, etc..) ;
2) Opérations de Secours National (Secours d'hi-
ver, accueil de réfugiés ou de prisonniers, colis, dis-
tribution, etc..) ;
3) Opérations de propagande : Collage d'affiches,
distributions de tracts, etc.. ;
4) Service d'ordre pour les solennités, telles que :
déplacement de Ministre, du Gouvernement Général,
de personnalités, etc..
B. — Les Services que le Mouvement lui-même
impose à l'unité locale :
1) Défilés, manifestations diverses ;
2) Service d'ordre propre au Mouvement ou à lo
Légion ;
— 63 —
3) Campagnes que le Mouvement prend à sa
charge ;
4) Actions diverses imposées par les circonstan-
ces .
Les actions de formation et de brassage sont :
A. — Toutes celles qui sont destinées à homogé-néiser l'unité locale et à rendre son fonctionnement
efficace :
1) Exercices par Mains ou par Groupes (rassem-
blement, commandement, etc..) ;
2) Exercices par Groupes ou par Sections (Classes
à pied) ;
3) Pratique des sports essentiels et d'hébertisme.
B. — Tout ce qui peut contribuer à donner à l'adhé-
rent une plus juste conception du cadre et du sens
de la vie nationale :
1) Conférences (la France, la Nation, le Peuple,la Révolution, l'Europe, etc.. ; l'homme, la Commu-
nauté, la Fidélité, le Travail, le Camarade, etc..) ;
2) Informations commentées permanentes des di-
vers déroulements de la situation politique, sociale et
économique du Pays et de l'Europe.
Ces activités constituent le programme minimum à
imposer aux Cadets proprement dits. Les activités par-ticulières à la branche' féminine et les activités sup-
plémentaires des élites que constituent les S.O. et les
V.S. sont définies et précisées par des instructions
séparées.
64 —
ACTIONS D'EXECUTION
SERVICE DE L'ETAT.
Tous les détails concernant l'organisation des cam-
pagnes imposées aux Mouvements de Jeunesse sont
réglés, le moment venu, par la Délégation Régionalede la Jeunesse en Algérie. Il n'y a donc pas lieu de
préciser ici tous les cas particuliers.En tout état de cause et dans tous les cas, le plus
élémentaire esprit de corps amènera les Cadets, par
simple émulation, à toujours rechercher à dépasserles autres Mouvements en enthousiasme, tenue et
efficacité.
SERVICE DU MOUVEMENT.
Chaque fois que le Mouvement lui-même organi-sera une manifestation quelconque, tous les ordres
seront fournis en temps utile à chaque échelon.
Tous les cas particuliers seront étudiés spéciale-ment.
Dans le cas où une unité désirerait prendre, sur le
plan local, une initiative, les Chefs Départementauxdevront être toujours prévenus à l'avance pour deman-
de d'avis.
En effet, l'action d'une unité entraînant la respon-sabilité du Mouvement tout entier, la décision doit
toujours appartenir à la hiérarchie supérieure.
SERVICE DE LA LEGION.
Le Mouvement participe obligatoirement et à pleinseffectifs à toutes les fêtes, manifestations ou services
— 65 —
organisés par la Légion sur le plan provincial ou dépar-temental.
Sur le plan provincial, le Chef, après accord avec le
Chef Provincial de la Légion, prend pour le Mouvement
toutes dispositions utiles.
Sur le plan départemental, le Chef départementalse met à la disposition du Chef départemental de la
Légion et prend toutes mesures adéquates.
Sur le plan fpcal (Section de la Légion) le Mouve-
ment sera tenu de participer effectivement et à pleins
effectifs à certaines fêtes ou manifestations organisées
par la Légion. Toutefois, afin de réserver aux Cadets
le temps nécessaire à leurs activités propres, et compte
tenu des nombreux services obligatoires déjà prévus,
le service de la Section locale de la Légion ne sera
assuré que deux fois au plus par trimestre.
Ces règles ne comportent pas d'exceptions.
66 —
ACTIONS DE FORMATION
ET DE BRASSAGE
Le Mouvement ne peut remplir sa triple mission
d'éducation civique de la jeunesse, de. formation des
cadres et d'action civique et sociale que dans la mesure
où les unités constituent des groupes homogènes, rom-
pus à l'action commune et habitués au commande-
ment de leurs Chefs.
Par ailleurs, les Cadets eux-mêmes ne seront atta-
chés à leur formation que dans la mesure où, se sen-
tant solidairement responsables de sa présentation, ils
auront d'elle une légitime fierté.
Il y a donc lieu de développer au maximum, dans
chaque unité, un esprit de corps intelligent, en jouant
davantage sur l'émulation que sur la rivalité.
Enfin, la plus grande importance doit être attachée
à tout le travail de rassemblements et d'exercices. Il
y a lieu, en effet, et sans pour cela démarquer servi-
lement l'Armée, ni faire ce qu'on pourrait appeler de
l'entraînement paramilitaire, de constater la valeur
hautement formatrice de I'"
exercice"
et d'en tirer
des enseignemnts sur le plan éducatif.
Pour"
prendre en mains"
des jeunes gens de for-
mations diverses et ne se connaissant pas toujours,
pour affirmer et consolider l'influence des Chefs, pour
assouplir un groupe et lui donner le sens, le goût
puis le besoin de la discipline, il n'y a rien de tel que
l'ensemble des exercices connus dans l'Armée sous le
nom de"
classes à pied"
et dans certains Mouvements
de Jeunesse sous le nom de"
drill ". Ce travail n'est
_ 67 —
éducatif que si on y attache le plus grand soin, la plus
grande exigence, jusqu'à ce que l'exécution des diffé-
rents mouvements d'ensemble soit parfaite.
Ce n'est qu'à ce stade que les Cadets eux-mêmes
pourront en tirer quelque satisfaction, et par le senti-
ment d'un travail collectif bien fait, et par la fierté
de dégagements présentant de réelles qualités esthé-
tiques.
1) Exercices par mains.
La main étant l'unité de base du Mouvement, il est
essentiel que les Cadets la composant soient entraî-
nés à manoeuvrer sous le commandement du Chef de
main.
Pendant toute la période de formation et de dégros-
sissage, le Chef de main commandera à la voix ses
quatre camarades, formés en ligne sur un rang. Quandla main aura acquis une certaine maîtrise, le Chef de
main la commandera au geste, en prenant sa placeen tête du rang.
Les diverses mains d'un groupe étant numérotées,les meilleurs exercices sont les rassemblements au pasde gymnastique, dans des temps de plus en plus courts,et les exercices de marche, d'arrêt, de pas de gymnas-
tique, de changement de direction, de marche en ligneou en rang, etc.. (Code, Art. VI et VU) en veillant
toujours à l'exécution parfaite des mouvements.
Au début de chaque séance de travail, le Chef de
main commandera à la voix pendant quelques minu-
tes, même si son unité est entraînée aux commande-
ments au geste.
2) Exercices par groupes.
Le Chef de groupe, suivant son effectif et confor-
mément aux schémas de l'Art VII du Code (N* 71 )
68
entraînera us diverses mains composant son unité à
se former en groupe et à manoeuvrer suivant les divers
schémas.
Dans les débuts, il fera l'éducation de ses Chefs
de main en les formant en mains eux-mêmes.
Les commandements en groupe se font d'abord à la
voix, puis, au geste. Certains commandements se font
toujours à la voix. L'observation scrupuleuse des règlesdu Code devra toujours être obtenue avec la plus
grande exigence (formation serrée, cadence du pas,
etc.).
3) Exercice par sections.
Les Chefs de section auront intérêt à ménager de
temps en temps des exercices d'ensemble par section
entière. La section est l'unité organique du Mouve-
ment. Même dans le cas de grands rassemblements,et sauf exceptions prévues à l'avance, les ordres ne
seront jamais donnés collectivement à plus d'une sec-
tion à la fois. Avec son Chef, ses adjoints et son fanion,la Section des Cadets forme un tout. Il est donc néces-
saire qu'elle ait périodiquement l'occasion de ma-
noeuvrer en commun.
N.-B.— LesChefs,à tousleséchelons,dèsque leurunitéauraatteintun certainniveaude formation,devrontveillera faire l'éducationdeleurssecondsen (eurconfiantpériodiquementle commandement.
CONDITIONS MATERIELLES DE L'EXERCICE.
Il y a un intérêt majeur à ne pas pratiquer l'exercice
dans le cadre même d'une ville ou localité :
1° parce qu'il est ridicule de s'offrir en spectacleaux populations, surtout si la technique n'est pas très
sûre ;
2° parce que l'exercice doit être précédé d'un cer-
tain temps de marche, habituant l'unité aux déplace-ments à pied ;
_ 69 —
3° parce que la leçon de culture physique ou d'hé-
bertisme devra toujours suivre la séance d'exercice.
La marche faisant partie intégrante de la formation
physique des jeunes, les Chefs choisiront un terrain de
manoeuvre en dehors de la ville ou localité, mais pas
trop éloigné, et feront précéder l'exercice d'une mar-
che de plus en plus longue. Il n'y aura qu'à varier l'iti-
néraire pour se rendre au lieu choisi, en allongeant
progressivement le parcours.
L'exercice se pratique toujours en tenue. Les Cadets
devront donc se rassembler en tenue, et emporter avec
eux de quoi se mettre en tenue de sport et se friction-
ner, pour la leçon d'hébertisme qui suit l'exercice.
Dans tous leurs déplacement^ les Cadets devront
veiller à toujours donner une haute idée du Mouve-
ment.
HEBERTISME, CULTURE PHYSIQUE, SPORT.
Les diverses caractéristiques de la méthode Hébert
sont maintenant suffisamment diffusées pour qu'il soit
inutile de revenir dessus.
Le Chef devra s'assurer le concours d'un moniteur
averti dans tous les cas où il ne se sentirait pas capa-ble de mener la leçon lui-même.
Il ne devra jamais oublier qu'il n'y a aucun intérêt
à faire des leçons trop longues. Trente minutes de
plateau sont un maximum à ne pas dépasser, la gra-
dation pouvant s'obtenir par le rythme et la difficulté
des exercices commandés.
Enfin, la séance d'entraînement pourra se terminer
par l'organisation de jeux, tels que : courses de relais,
volley-ball, lutte, boxe, etc., à condition que l'ensem-
ble de l'effectif participe effectivement aux divers
jeux et qu'il n'y ait pas de Cadets"
spectateurs ".
— 70 —
La plus grande initiative est laissée au Chef pour
toutes ces activités, qu'il devra graduer suivant les cas
particuliers d'hommes, de temps et de lieu.
A titre d'indication, il est particulièrement recom-
mandé aux Chefs de se procurer le numéro spécial du"
Chef Eclaireur"
intitulé"
Plein Air ". Ils y trouve-
ront tous détails et conseils sur les leçons de culture
physique par la méthode Hébert et sur les jeux de plein
air, ou le fascicule n° 12 (Mémento d'éducation phy-
sique) de la collection"
Le Chef et ses Jeunes"
de
J'Ecole d'Uriage.
~- 71
ACTIVITES ANNEXES
EXPLORATION REGIONALE.
Bien qu'il convienne de ne pas attacher une impor-tance éducative déterminante à l'exploration régio-nale (dite : Méthode Deffontaines) elle constitue une
activité récréative de premier ordre.
/ Les Chefs devront organiser de temps en temps, et
quand leur unité sera complètement homogénéisée par
l'exercice, des explorations régionales par mains.
Marche à la boussole, lecture de la carte d'état-ma-
jor, comptes rendus convenablement faits, représen-tent une excellente école de l'initiative et de l'obser-
vation.
Les Chefs devront se procurer la brochure intitulée"
Petit Guide du Voyageur Actif"
de Deffontaines,
ou le fascicule n° 6 (Pour retrouver la France) de la
collection"
Le Chef et ses Jeunes"
de l'Ecole d'Uriage.
SECOURISME.
Les Chefs devront apporter le plus grand soin à for-
mer un certain nombre de Cadets"
Secouristes ". En
effet, l'entraînement physique n'a quelque sens ques'il est mené rudement et sans arrière-pensée. Mais
ceci implique qu'un Secouriste adroit soit toujours sur
les lieux.
Il doit théoriquement y avoir un secouriste et un
aide-secouriste pour 2 mains. Les Chefs devront pren-
dre contact avec les Médecins légionnaires locaux pour
la formation et l'éducation de ces spécialistes.
— 72 —
Lorsque le médecin aura décidé que le Cadet-Secou-riste est suffisamment informé et instruit, il lut déli-
vrera un certificat lui donnant le droit de porter l'insi-
gne. Ce dernier (une croix rouge de 3 centimètres à
branches égales d'un centimètre de large) devra être
porté cousu au béret.
Les Chefs devront munir leurs Cadets-Secouristes
du fascicule n° 4 intitulé :"
Le Secourisme"
de la
Collection :"
Le Chef et ses Jeunes ", de l'Ecole
d'Uriage.
Ils auront intérêt eux-mêmes à être possesseurs de
la brochure"
Camp et Santé"
du Dr Trotot.
Des circulaires préciseront ultérieurement les con-
ditions réglementaires précises pour l'obtention du
brevet de Cadet-Secouriste.
CAMP.
Il est inutile de développer la valeur éducative dela vie de camp, à condition que l'unité appelée à cam-
per soit solidement constituée et rompue à la disci-
pline.
Les Chefs devront organiser des camps de durée
progressive, dès que leurs unités seront suffisamment
formées.
Le camp ne présente quelque intérêt qu'à condition
qu'un nombre minimum de prescriptions soient scru-
puleusement observées.
A titre d'indication et sous réserve de circulaires
plus précises, on devra toujours se conformer aux règlessuivantes :
a) Lieu de camp. — Terrain en pente légère, sec,abrité des grands vents, comportant quelques arbres
(en bordure d'un bois), à proximité d'une source, pré-1
sentant un ravitaillement possibte en bols et denrées
alimentaires.
73
b) Source. — S'informer du débit de la source (dé-
bit minimum : 3 litres-horaires par campeur) et de la
qualité de l'eau (analyse chimique et bactériologi-
que) .
c) Hygiène. — Veiller avec sévérité aux soins de
propreté corporelle, à l'état du linge, à l'aération des
tentes et du matériel de couchage, à la propreté de la
vaisselle individuelle et collective. Faire creuser, dès
l'installation du camp, des feuillées correctement dis-
posées. Faire respecter l'horaire des repas et du som-
meil.
d) Santé. — Ne jamais camper sans avoir fait
accord avec un médecin et sans avoir l'effectif suffi-
sant de secouristes. Vérifier soigneusement le bagage
individuel de chacun des campeurs et s'assurer qu'il
emporte du linge de rechange et un nombre suffisant
de couvertures. Avoir toujours une trousse de pharma-
cie de premier secours garnie de médicaments frais
et de matériel de pansement.
e) Discipline. — Faire camper les cadets par mains,
une main dans chaque tente. Assurer le commande-
ment du camp avec une maîtrise suffisante et distri-
buer les responsabilités : cérémonial, hygiène, héber-
tisme, horaire, service, ravitaillement, cuisine, etc..
f ) Couleurs. — Disposer d'un mât pour le salut aux
couleurs quotidien.
g) Cultes. — S'assurer que l'emplacement choisi
n'empêche pas les Cadets d'assister aux offices reli-
gieux de leur confession, et s'assurer qu'ils y assistent
effectivement. Pour les autres, organiser un conseil
réservé à l'étude en commun des problèmes spirituels
essentiels. Le Chef qui ne se sentira pas capable d'as-
sumer cette responsabilité devra s'assurer le concours
d'une personnalité qualifiée (cf. Manuel p. 8, généra-
lités, position religieuse).
74
h) Livre de bord. —Tenir un livre de bord de camp,au jour le jour et très exactement, en notant non seu-
lement les incidents ou accidents, mais tous les événe-
ments ayant marqué la vie du camp.
i) Fiches des cadets. — La vie de camp étant parti-culièrement favorable à l'étude des caractères, les
Chefs en profiteront pour compléter leurs fiches sur
tes cadets et pour noter les Chefs de main.
75
EDUCATION CIVIQUE
CONFERENCES DE FORMATION GENERALE
Dans l'état d'extrême confusion des esprits quirésulte de longues années d'enseignement de l'Histoire
inspiré par des considérations idéologiques, il est essen-
tiel que les Cadets aient une juste conception des réa-
lités sociales et nationales françaises et étrangères.
Les Chefs devront donc organiser des conférences
de formation générale pour leurs Cadets, en ayantsoin de leur faire prendre des notes et de contrôler
eux-mêmes la façon dont elles sont prises.
D'innombrables prétextes pourront être invoqués
par les Chefs pour leur faire faire certains travaux
personnels écrits qui leur permettront de se rendre
compte du degré d'instruction de leurs Cadets ; par
exemple : rédiger un article pour des jeunes sur tel ou
tel sujet, préparer un exposé destiné à une réunion,faire un brouillon d'allocution pour une fête, etc..
Des exercices oraux devront être également prévus,à l'occasion des réunions de plein air. Les Cadets de-
vront faire, sur des sujets traités en conférence, des
exposés de 5 minutes, pendant les temps de pauseentre les divers exercices physiques.
Ces exercices permettront aux Chefs de contrôler
l'efficacité de l'enseignement, aux Cadets de se fami-
liariser avec l'art oratoire et le public.
L'information des Chefs sur tous les sujets essentiels
sera assurée par des circulaires du Bureau d'Etudes
leur fournissant des sujets de conférences ou des sché-
..- 76 —
mos de conférences, ainsi que des listes bibliographi-
ques leur permettant de les préparer.
A titre d'indication, voici quelques sujets de travail,
parmi les plus importants :
La France.
a) Composition de l'ethnie française. Peuplement
de la France. Domaine géographique de l'ethnie fran-
çaise. Son âge.
b) Formation de l'unité territoriale de la France.
L'héritage de l'Empire Carolingien. Les Capétiens. Rôle
de la monarchie dans la formation de l'unité fran-
çaise.
c) Formation de la conscience nationale en France.
Rappel du rôle de la dynastie et naissance du patrio-
tisme. Exemples historiques du loyalisme, père du
patriotisme : Philippe Auguste, Jeanne d'Arc, Bayard,
etc..
d) Naissance des mythes nationaux français. In-
fluence des humanistes et des grands classiques.
Influence des encyclopédistes. Mythe de l'homme uni-
versel, du genre humain : Descartes, Pascal, Diderot,
J.-J. Rousseau.'
e) Révolution nationale de 1793. Rupture entre la
ligne nationale et la ligne royale. La Patrie en
danger. L'Armée nationale. Conquête de l'Europe.
L'Empire.
f ) Rôle de la jeunesse dans la révolution nationale
de 1793. Les vieux cadres politiques et militaires. Les
jeunes cadres. Saint Just. La dictature du Comité de
Salut Public. Le Consulat.
g) Le peuple français. Rappel de l'organisation éco-
nomique et sociale de la société féodale. Naissance
de l'industrie (manufactures royales). Décadence des
77
corporations. Le compagnonnage. Naissance du pro-létariat. Problèmes sociaux en France jusqu'à 1870.
h) Les révolutions en France depuis 1793. Carac-
tères des rénovations succédant aux défaites militai-
res et des révolutions voulues par le peuple. Les socia-
listes français : Saint Simon, Fourier, Proudhon. La
Commune.
i) La division politique de la France. Phénomène
nouveau en Occident. Aspects successifs, jusqu'à la
division sociale. Naissance d'une conscience de classe
après la Commune, rejetant la classe ouvrière hors
de la communauté. Le Marxisme.
j) Fractionnement de la nation : les partis, les opi-
nions, les classes, les pouvoirs. Naissance du pouvoir
économique : sa concentration, aspect inattendu de
l'évolution capitaliste, les trusts. Décadence du pou-voir central. Les tentatives de regroupement: bloc des
gauches, bloc national, cartel, union sacrée, front
populaire. Echecs.
k) La Gronde Guerre. L'équilibre européen. Les
alliances. Comportement du peuple français devant
l'épreuve. Historique de la guerre. Influence étran-
gère. La paix de 1919. La S.D.N. Locarno. Le pacte à
quatre.
I) L'Empire français. Les colonies du XVIIIe. La
lutte économique et maritime contre l'Angleterre.
Le contrôle des mers. L'Empire africain après 1815.
L'Egypte, l'Algérie, l'Afrique noire après 1870. L'In-
dochine. Rôle de l'Empire. L'expérience coloniale fran-
çaise.
m) Les partis politiques avant 1939: le parti radi-
cal, le parti socialiste, la première, puis la IIe Inter-
nationale, la IIIe Internationale, le communisme, l'Ac-
tion Française, l'Union Républicaine, les Croix de Feu,
le P.P.F., le Frontisme, les petits groupes de jeunes.
_ 78 —
n) La nouvelle révolution française. La nécessité
avant 1939. Le problème démographique français.
Les lois sociales. Le choc de 1940. Le refus révolution-
naire du Maréchal de quitter la France. Caractère
double de la Révolution de 1940.
o) Structure administrative de la France.
p) Etc., etc.. '
L'Angleterre
a) Peuplement de l'Angleterre. L'ethnie anglaise,son domaine géographique actuel, sa composition, son
âge, beaucoup plus récent.
b) Formation de l'unité anglaise. Caractère fonda-
mental de toute son histoire : une île et des colonies.
Rôle de la marine. Les têtes de pont continentales de
l'Angleterre. Les révolutions intérieures : grande Char-
te, Guerre des Deux-Roses, Henri VIII, Cromwell, les
Orangistes.
c) Naissance des mythes nationaux anglais. Eman-
cipation des personnes, liberté individuelle. Rule Bri-
tannia. Consolidation progressive de l'ordre social.
Rôle de l'église nationale, des grandes compagnies co-
loniales, des institutions politiques, du protestantisme.
d) L'Empire anglais. Son âge. Les principes de sa
constitution. Son rôle dans l'économie anglaise. L'af-
franchissement des Dominions. Les méthodes colonia-
les anglaises, nation coloniale de peuplement. L'An-
glais et l'indigène. Effondrement de l'Empire anglais.
e) L'Angleterre et l'Europe. Lutte de l'Angleterre
contre la puissance continentale. Lutte contre la Fran-
ce, l'Espagne, la France, la Russie, l'Allemagne. L'équi-
libre européen, notion britannique.
f ) Socialisme anglais. L'industrialisation anglaise au
XIXe siècle. La concentration industrielle. L'illusion de
79
Marx. Le chômage. Naissance, à Londres, de la III"
Internationale.
g) L'Angleterre depuis Versailles, etc..
L'Italie.
a) Peuplement de l'Italie. L'Empire Romain. Les
invasions. Ethnie italienne. Son domaine géographiqueet son âge.
b) Formation de l'unité nationale italienne. La
structure politique de l'Italie. Les chocs étrangers.St Empire Romain Germanique. Papauté. Les princi-
pautés, républiques et duchés de la Renaissance. Les
chocs français des XVe XVIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Le Risorgimento. Cavour. V. Emmanuel I", Napo-'léon III, Garibaldi.
c) Le drame italien : drame économique, drame
social, drame politique. Essais de conscience nationale
en Italie. La guerre de 1915-1918. La déception de
Versailles.
d) Révolution squadriste. Le socialisme italien,I' « Avanti », le « Popolo d'Italia ». Mussolini', d'An-
nunzio (Fiume et les Arditi), les Faisceaux. Campa-
gne squadriste de 1919-1920. La marche sur Rome.
e) Révolution économique et nationale. Tentative
de réorganisation économique et sociale. Le Dopola-
voro, les syndicats fascistes, la charte du travail, les
nationalisations, les corporations. La Jeunesse Italien-
ne. La conquête impériale. L'autarchie. Caractères de
la politique extérieure italinne.
f) Etc., etc.
L'Espagne.
a) Peuplement de l'Espagne. Invasions gothiques et
africaines. L'ethnie espagnole. Son domaine géogra-
phique actuel.
— 80 —
b) Formation de l'unité nationale en Espagne. Isa-
belle et Ferdinand. La lutte contre les Arabes. Rôle des
grandes découvertes et naissance de l'Empire espa-
gnol. Rôle des Habsbourg. Rôle de l'Eglise et de l'In-
quisition.
c) Décadence espagnole. Chocs français. Guerre de
30 ans, guerre de succession d'Espagne, guerres de
l'Empire. Effondrement de l'Empire Hispano-Améri-cain. Naissance du problème social en Espagne. Struc-
ture sociale. Industrie.
d) Révolution nationale espagnole. Révolution répu-blicaine. Réaction. Frente Popular. Révolution Fran-
quiste. Guerre civile. Influences étrangères franco-
russe et italo-allemande. Problème de l'unité espagno-le. Navarre, Catalogne. Essai phalangiste actuel.
e) Etc., etc..
L'Allemagne.
a) Peuplement de l'Allemagne. L'ethnie allemande.
Sa composition, son âge. Son domaine géographiqueactuel.
b) Formation de l'unité allemande. Traité de Ver-
dun. Influence de la couronne impériale sur les desti-
nées allemandes. La lutte du Sacerdoce et de l'Empire.
Le grand interrègne. La dynastie des Habsbourg et la
constitution de l'Empire de Vienne.
c) Les chocs fronçais. Richelieu. Louvois. Naissance
de la Prusse. Influence française au XVIIIe siècle. La
Révolution et l'Empire, léna. Fichte. Leipzig. Rôle
croissant de la Prusse. Bismarck. Sadowa. Sedan.
d) Les mythes nationaux allemands. Complexe d'in-
fériorité. Influence du climat et de l'histoire. Luther.
Le romantisme allemand. Naissance du mythe de la
supériorité de l'homme allemand. Particularisme hu-
— 81 —
main, universalisme politique. Kant, Hegel, Nietzsche,
Navalis, Lessing, Klopstock.
e) Le 11°Reich. Constitution bureaucratique et mi-
litaire de l'Etat prussien. Essais coloniaux. Essais
de construction nationale intérieure. Guerre de 1914.
Effondrement du IIe Reich. Effondrement économique,
social, militaire, financier.
f) Les tentatives nationales allemandes. Les com-
munistes, les nationaux allemands, les sociaux-démo-
crates, les démocrates chrétiens. Naissance du D.N.S.
A.P., ses cadres. Le putsch de Munich 1923.
g) La conquête du pouvoir. Les élections. La propa-
gande. Le parti. La lutte intérieur. Les mythes nazi,traduction populaire des mythes nationaux. Le III0
Reich. La jeunesse allemande. Le*travail. Prisé de
conscience collective de l'unité nationale allemande.
h) L'explosion hors des frontières. La guerre de
1939. Dépassement des mythes nationaux. Guerre sa-
crée de l'Est. Défense des frontières sacrées de l'Occi-
dent. Lutte de l'Europe contre Angleterre et bolche-
visme.
I) Etc., etc.
Des conférences analogues devront être faites sur
la Russie, le Portugal, les Etats-Unis, le Japon, la
Chine.
D'autres conférences, de formation civique et
humaine plus générale, seront faites en groupant en
synthèse les grands problèmes humains : l'Homme, la
Famille, la Communauté, la Fidélité, le Travail, le
Camarade, le Chef, la Responsabilité, le Métier, l'Edu-
cation, l'Hygiène, le problème sexuel, etc.
Les schémas détaillés et les conférences elles-mê-
mes seront envoyés aux Chefs en temps utile.
Enfin, à l'occasion de toutes les activités du Mouve-
82
ment, les Chefs devront informer largement les Cadets
sur la structure propre du Mouvement, sa hiérarchie,
ses méthodes, ses buts, etc.
Dans tous les cas où les Chefs ne se sentiraient pas
capables d'assurer eux-mêmes cet enseignement, ils
devront faire appel à des personnalités légionnaires
locales qui ne manqueront pas de les aider.
Certaines de ces conférences seront avantageuse-
ment faites par des ecclésiastiques, d'autres par des
médecins, d'autres par des professeurs, d'autres pardes pères de famille, etc. La plus large initiative est
laissée aux Chefs pour ces choix, sous réserve d'en
rendre compte à l'échelon supérieur, et en faisant
toujours appel au plus large concours possible des
membres des formations locales de la Légion.
Enfin, il faudra également prévoir dans le program-me de l'année, une ou deux conférences sur le pro-blème des rapports entre civilisation chrétienne occi-
dentale et civilisation musulmane nord-africaine.
Les Chefs devront, suivant les opportunités de tempset de lieu, construire eux-mêmes leur calendrier de
conférences. Ils s'inspireront du programme-type sui-
vant, et soumettront leur programme à l'approbationdu Quartier Général.
Par mois, il devra être traité un sujet historiquesur la France, un sujet historique sur l'Etranger, un
sujet social ou politique et un sujet de formation mo-
rale ou philosophique.
Avant la fin de l'année, les Cadets devront avoir
été informés de la Révolution Nationale de 1793, des
révolutions Européennes du XXe siècle et des condi-
tions politiques et sociales de la nouvelle Révolution
Française de 1940.
Les Chefs devront toujours penser que le travail le
plus urgent est d'informer les Cadets des réalités
-83 -
nationales profondes qu'un enseignement parfois sec-
taire semble avoir négligées ces dernières années.
INFORMATION PERMANENTE.
Indépendamment de aet enseignement général, les
Cadets devront être tenus au courant des développe-
ments quotidiens de la situation internationale.
Les Chefs feront donc chaque semaine une lecture
commentée des principaux extraits de la presse quoti-dienne ou hebdomadaire, en dégageant la ligne essen-
tielle des principaux événements.
Aussitôt que ce sera possible, le Bureau d'Etudes
transmettra chaque semaine un schéma de revue de
presse pour aider les Chefs dans cet important travail.
84
LA MAISON DES CADETS
D'une façon générale, l'activité de la Section locale
doit être centrée sur la"
Maison des Cadets ". Suivant
les cas, cette maison sera un local réservé à la Jeu-
nesse légionnaire dans le siège légionnaire, ou une
partie de la Maison des Jeunes, ou une Maison spécia-lement destinée au Mouvement.
C'est cette dernière solution qui est de beaucoup la
meilleure.
Suivant les cas, ce sera une ancienne grange aména-
gée, ou une maison abandonnée, réparée et décorée,ou un certain nombre de pièces dans une maison habi-
tée, etc.
De toute façon, les Chefs devront veiller avec le plus
grand soin à l'aménagement de la maison et à sa déco-
ration. Il faudra éviter avant tout les décorations faci-
les et de mauvais goût : il vaut mieux se réunir dans
un local propre et nu que dans une salle ayant l'air
d'une guinguette ou d'une salle de société de pêche à
la ligne.
Le caractère essentiel de la décoration des locaux
du Mouvement devra toujours être la sobriété, une
certaine sévérité, le sens de la grandeur, la virilité, la
solidité : pas de meubles bancals, Il vaut mieux s'as-
seoir par terre que sur des meubles venant de chez le
chiffonnier ; pas de nids à poussière ; pas de luxe ou
de faux luxe, car un Mouvement révolutionnaire est
pauvre et l'argent doit être utilisé intelligemment et
efficacement, pour le strict nécessaire.
Les définitions qui suivent s'appliquent à la Maison
Idéale, dont chacun devra tendre à s'inspirer, dans la
limite des possibilités locales :
— 85 —
1° La Maison est avant tout la permanence du Mou-
vement. Dans cette permanence, des tableaux docu-
mentaires instruiront les Cadets de toutes les adres-
ses utiles, renseignements généraux, sportifs, Auber-
ges de Jeunesse, voyage, montagne, etc.
D'autres tableaux serviront à l'affichage des con-
signes, programmes, convocations, mots d'ordre, cam-
pagnes, etc..
Un tableau sera réservé aux"
ordres"
: inscriptionsaux ordres, punitions exemplaires, circulaires du Com-
mandement.
Si l'unité locale est une Section, un emplacementdevra être réservé pour le fanion, emblème de la com-
munauté de la Section. Si l'unité locale est un Groupe,l'emblème du Mouvement devra figurer sur un mur,en un seul endroit.
N'user qu'avec la plus grande modération et le
moins possible de tous les blasons et armoiries.
La façade pourra porter une inscription. Des sché-
mas d'inscription seront fournis par circulaire. Le texte
ne devra pas comporter d'autres indications que :
Jeunesse Légionnaire d'Algérie, Groupe de.
ou Section de ou Nw*Section de
Le Cadet chargé d'assurer la permanence devra
être capable, indépendamment des divers renseigne-ments pratiques, de fournir constamment des indica-
tions corporatives, syndicales, professionnelles, biblio-
graphiques ou familiales.
Suivant les cas et compte tenu des opportunités
locales, la permanence sera ouverte trois après-midi
par semaine, ou deux heures par jour, ou deux jours
par semaine, etc.
La Maison devra également offrir aux Cadets
tous renseignements utiles sur lés artlvités sportiveséventuelles réservées au Mouvement : adresse, heures
_ 86 —
d'ouverture réservées, jours réservés des piscines, sta-
des, gymnases ; adresse, jours, heures des leçons de
boxe, savate, bâton, escrime réservées aux militants,
manèges, stands de tir, etc.
Les divers sports d'intérieur, si la disposition des
locaux le permet, seront avantageusement pratiqués
v^dans la Maison.
^ 2° La Maison est le lieu de rencontre et de brassage
des Cadets. A cet effet, elle, comportera une ou plu-
dieurs salles ou"
coins"
du genre : salle de lecture,
salle de travail, salle de correspondance et surtout salle
de réunion et bibliothèque.*
Chaque main pourra y avoir son"
coin"
ou pourra
utiliser à tour de rôle la même pièce.
Chaque fois que la Maison sera ouverte, il devra y
avoir sur place, outre le permanent, un Chef respon-
sable de la tenue des Cadets et de l'entretien des
locaux. Le service dé la Maison devra être ainsi établi
par roulement entre les divers Chefs.
Il sera souhaitable d'y organiser une bibliothèque
de prêts et une bibliothèque tournante, dont la respon-
sabilité pourra être confiée à un Chef ou à un Cadet.
Une première liste économique type pourra être éta-
blie rapidement en utilisant les collections encyclopé-
diques telles que la collection"
Que sais-je"
ou la"
Bibliothèque du Peuple ", éditées par les Presses
Universitaires de France, la collection "Le Chef et ses
Jeunes"
éditée par l'Ecole d'Urtage, etc.
La Maison aura intérêt à s'abonner à un certain
nombre de revues telles que la"
Nouvelle Revue Fran-
çaise ","
Idées ", etc., ainsi qu'à divers périodiques
tels que"
Jeunesse Algérienne Magazine ","
Jeunesse
Maroc ","
Marche ", etc.
Des listes bibliographiques seront régulièrement
envoyées aux unités par la Délégation de la Jeunesse
et lé Quartier Général.
- 87 ~
3* La Maison étant le bien commun de l'unité locale,celle-ci doit s'organiser de façon à en faire elle-même
l'aménagement, puis à en assurer elle-même l'entre-
tien et les améliorations. Un roulement sera établi en-
tre les mains, pour les soins à la Maison.
De même que sur le plan matériel, l'unité locale
aura à coeur d'assurer la réputation morale inattaqua-ble de la Maison. Celle-ci devant être gérée par les,
Jeunes eux-mêmes, ceux-ci sauront que toute critique
justifiée de leur Maison rejaillirait sur le Mouvement
tout entier.
Il y aura intérêt à faire appel à l'aide de la Section
locale de la Légion pour l'installation de la Maison.
Les Membres d'honneur du Mouvement résidant sur
place devront être fréquemment invités aux diverses
activités de ta Maison. S'il est nécessaire, au point de
vue éducatif, que la gestion proprement dite et les
activités de la Maison restent sous l'initiative et la
responsabilité du Mouvement, il est par contre essen-
tiel d'y intéresser Membres d'honneur et Section locale
de la Légion : ce n'est que dans la mesure où ils verront
un effort sérieux et un réel travail en profondeur queles légionnaires feront confiance au Mouvement pourassurer la relève de la Légion. Par ailleurs, si une aide
et des conseils peuvent être nécessaires, il est égale-ment évident que cette confiance légionnaire ne sera
totale que dans la mesure où les Jeunes sauront prou-ver qu'ils savent se gouverner eux-mêmes et que leurs
activités, exemptes de vaine publicité, si brillantes et
spectaculaires qu'elles soient quand il le faut, par leur
rigueur et leur perfection, recouvrent un intense effort
d'auto-éducation.
88 —
CALENDRIER-TYPE
Les activités permanentes sont uniquement les"
Actions de formation et de brassage ". Tous les ser-
vices exigés par l'Etat, la Légion ou le Mouvement
viennent en plus du programme.
Le programme-type, à adapter suivant les exigences
locales, comportera au minimum :
1° Une réunion hebdomadaire obligatoire, le soir,de l'ensemble de l'unité locale (Groupe ou Section),consacrée à un quart d'heure de tour d'horizon politi-
que, de presse et d'actualité commentée ; puis une
heure de conférence de formation.
2° Une sortie hebdomadaire de quatre heures con-
sécutives, obligatoire, pour pratiquer la marche, l'exer-
cice et l'hébertisme. Cette sortie peut avoir lieu le
Dimanche matin, quand l'heure des premiers offices
religieux est suffisamment matinale.
Ces deux activités hebdomadaires essentielles et
obligatoires doivent être parfaitement préparées et
constituent la trame fondamentale de la méthode du
Mouvement.
Elles doivent nécessairement être privées et avoir
lieu sans aucun public.
3° Une réunion hebdomadaire obligatoire des Ca-
dres, gioupant pendant une demi-heure les Chefs de
Main et les Chefs de Groupe, contrôlée aussi souvent
que possible par le Chef de District. C'est au cours de
cette réunion que le programmé de chaque semaine
est étudié, poursuivi ou modifié s'il y ai lieu ; que les
Consignés sont dohft'ées ; que l'action des Chefs est
~89 -
contrôlée, corrigée et encouragée ; que les Aspirantsadmis à l'engagement sont choisis ; que les sanctions
sont prononcées ou proposées, etc. •
4° Une réunion mensuelle ou trimestrielle de propa-
gande, le soir, de l'jensemble du District. Cette réunion
ayant avant tout un caractère de démonstration, elle
devra avoir lieu en public, dans une salle importanteou en plein air. La Section locale de la Légion devra yêtre invitée. Le programme et la mise en scène devront
en avoir été minutieusement étudiés. Il vaut beaucoupmieux ne rien faire que de convoquer le public et sur-
tout la Légion à assister à une réunion bâclée, impro-visée ou médiocrement présentée. Décoration très
sobre, disposition des militants et du public, service
d'ordre, allocutions, conférences, jeux dramatiques s'il
y a lieu, rien ne devra être laissé au hasard, tout devra
s'inspirer de l'idéal de grandeur, de perfection et de
rectitude qui est celui du Mouvement.
Là surtout, il faudra éviter avant tout de risquer de
rappeler le meeting politique d'avant-guerre comme la
fête de patronage de campagne où on ne fait appel
qu'à l'indulgence d'un public acquis d'avance. Ce n'est
que dans la mesure où Cadets et Cadettes auront don-
né l'impression de force réfléchie et de travail effectif
et discipliné que ces réunions seront de quelque profit
pour le Mouvement.
Les Chefs Départementaux et, au besoin, le Quar-tier Général, devront toujours avoir été consultés sur
le programme et l'ordonnance de ces manifestations.
5* Deux fois par mots au moins (Samedi et Diman-
che après-midi) réunion sportive d'entraînement en
équipe en vue d'acquérir le Brevet Sportif National,
que tous les Godets devront obtenir. Une circulaire
précisera, pour ceux qui les Ignorent, les performan*ces obligatoires et les conditions d'obtention du B.S.N.
— 90 —
6° Activités facultatives. — Au fur et à mesure du
développement du Mouvement, il faudra organiser sur
le plan local toutes les activités culturelles et artisti-
ques telles que : Art dramatique, Chant, Peinture, Des-
sin, Musique, Sculpture, etc.
Les groupes qui se formeront ainsi par affinités et
communauté de goût ou de vocation seront nécessai-
rement distincts de la structure organique du Mouve-
ment et de sa hiérarchie normale.
Le plus large concours sera demandé à la Légion
pour aider, localement, ces initiatives, tant par l'ap-
point de conseillers qualifiés que par l'aide matérielle.
En particulier, chaque Section devra, le plus tôt pos-
sible, organiser une petite clique se composant, au
moins de trois instruments à vent et de trois caisses
claires ou tambours.
_ $| _
ADMINISTRATION
L'unité administrative est le District.
Une circulaire précisera le fonctionnement adminis-
tratif du Mouvement et l'organisation d'un secrétariat
de District, compte tenu du fait que les Chefs à
l'échelon district sont tous bénévoles.
Une circulaire administrative organisera les secré-
tariats départementaux.
UNITE LOCALE.
Chaque Chef de Groupe devra tenir à jour les livres
suivants :
1° Fichier des Cadets. — Chaque Cadet doit
être inscrit sur une fiche en 3 exemplaires, classée parordre alphabétique chez le Chef. Autant que possible,
cette fiche portera une photo. Les deux autres exem-
plaires seront envoyés au Quartier Général par la vole
hiérarchique. Le District en gardera une. Le Départe-ment inscrira sur ses registres et le Q.G. gardera la
dernière.
92'
MODELEDE FICHE
RECTO
VERSO
- 94 -
Les fiches sont numérotées dans chaque Groupe, parordre d'entrée au Mouvement.
Les numéros des Groupes et des Sections seront por-tées les dates essentielles de la vie du Cadet, sa
unités au fur et à mesure de l'accroissement du Mou-
vement.
Sur le recto, outre l'état civil sommaire, seront por-tées les dates essentielles de la vie du militant, sa
photo et sa signature.
Sur le verso, ses notes trimestrielles ainsi que les
récompenses ou punitions dont il aura été ''objet, ovec
la date.
Les notes sont déterminantes pour l'avancement
éventuel du Cadet. Le Chef pourra avoir intérêt à pos-séder un petit carnet d'appréciations personnelles pourlui permettre d'établir la note. Les éléments d'appré-ciation notés sont : l'assiduité <*>,la discipline, le cou-
rage, l'ardeur, l'aptitude au commandement, les résul-
tats de l'enseignement civique, les capacités oratoireset la cote personnelle. Chacune de ces matières donne
lieu à une note de 0 à 20 ; elles seront transmisés cha-
que trimestre par la voie hiérarchique pour tenue à
jour des fichiers des échelons supérieurs.
Il apparaît inutile d'insister sur l'esprit d'objectivitéet d'impartialité qui doit animer le Chef dans sa nota-
tion des Cadets, avec, comme unique référence,l'idéal et l'efficacité du Mouvement.
2° Un livre de bord, où seront notés, ^u jour le jour,tous les événements marquant normalement la vie du
Groupe.
3° Un registre des effectifs, portant les Cadets
par ordre d'entrée au Mouvement, avec un nombre de
(I) Pourles Cadets pratiquantune religion,l'assiduitéauxofficesreligieuxsera notée au mêmetitre que l'assiduitéaux activitésduMouvement.
— 95 —
colonnes suffisant pour indiquer les cotisations effec-
tivement perçues. Il transmettra au District, en fin de
mois, par chèque postal, autant de fois 3 francs qu'il
y a de Cadets inscrits à son Groupe, la différence en
plus restant dans sa caisse pour frais de poste et
divers.
4° Un livre-journal simple portant son état de caisse
bien à jour. Les subventions locales devront y être por-tées avec soin, ainsi que les dépenses avec pièces justi-ficatives.
5° Un livre d'ordres, pour inscription aux ordres des
diverses communications, citations, mutations, sanc-
tions, etc.
SECTION.
Chaque Chef de Section devra tenir, de même, un
certain nombre de livres :
1° Cahier des Chefs, comportant une ou plusieurs
pages par Chef, et permettront de noter les Chefs en
permanence.
2° Un livre de bord sommaire.
3° Un livre-journal simple.
4° Un livre d'ordres.
RAPPORT.
Chaque mois, les Chefs de Groupe transmettront aux
Chefs de Section :
1° Les fiches nouvelles ainsi que les modifications
au tableau d'effectif (nouveaux aspirants, nouveaux
cadets, etc..).
2° Un rapport simple, bref et précis, sur la vie du
Groupe pendant le mois, compte rendu d'activité, etc.
96
3° Les notes des Chefs de main et assistants de
Groupe.
Le tout en 3 exemplaires. Un restant au Groupe, un
restant au District et un pour le Q;G.
Les Chefs de Section ajouteront au rapport leur avis
personnel sur les Chefs, les nécessités, les besoins, les
possibilités.
Les Chefs de District ajouteront un état financier
et les notes des Chefs de Section.
COMPTABILITE MATIERES.
Dans tous les cas où l'unité locale est responsabledu matériel collectif (outillage, matériel de camp,etc.) ou mobilier (Maison), il devra être tenu un
livre spécial de comptabilité matière permettant de
tenir à jour un inventaire permanent.
Chaque bibliothèque devra comporter un catalogue!
BUREAU CORPORATIF.
Une instruction du Quartier Général et une circu-
laire administrative définiront prochainement la struc*
ture corporative du Mouvement.
-97 -
CARTE - COTISATIONS
Chaque Aspirant reçoit une carte d'identité de Mou-
vement, qu'il doit pouvoir présenter à toute demande
d'un supérieur.
Cette carte lui est remise par le Chef de Groupe.
98
Lors de chaque payement de cotisation, le Chef de
Groupe marque la case du mois correspondant avec un
cachet spécial.Le retrait de carte sanctionne une radiation du Mou-
vement, temporaire ou définitive.
CONSEILS PRATIQUES
L'uniforme a été choisi pour permettre à chaque
Cadet, malgré la crise actuelle du textile, de se le
constituer à peu de frais.
1° La chemise grise. — N'importe quelle chemise
blanche peut aisément se teindre en gris avec les
moyens du bord et en famille. Si le soleil a fait passerla couleur, un bain nouveau lui redonnera sa fraîcheur.
2° Les poches et pattes d'épaule. — Toutes les che-
mises actuellement dans le commerce comportent en
général des pans trop longs. Dans ceux-ci, une mère,
une soeur ou une parente taillera facilement les po-
ches et pattes d'épaule nécessaires.
3° En principe, l'insigne brodé du Mouvement est le.
seul autorisé. Toutefois, pendant la longue période de
transition, en tenant compte de tous ceux qui appar-tiennent déjà au Mouvement et des délais de fabrica-
tion, le port de l'insigne légionnaire brodé restera auto-
risé. Tous les brassards sont interdits.
101 —
TABLE DES MATIERES
Pages
Généralités 7
Structure du Mouvement 11
Code de la Branche Cadets 15
Article I. — Principes généraux 15
Article II. — Cérémonial 19
Article III. — Règles individuelles 29
Article IV. — Sanctions . 36
Article V. — Service de garde 44
Article VI. — Ecole du Cadet 48
Article VII. — Ordre serré 53
Article VIII. — Insigne. Uniformes. Grades.... 58
Activité de l'unité territoriale de base (53
Action d'exécution 65
Actions de formation et de brassage. 67
Activités annexes 72
Education civique 76
La Maison des Cadets 85
Calendrier-type 89
Administration . 92