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N° 16 Premier trimestre 2020 Périodique trimestriel de liaison du Conseil de Quartier
Montsouris-Dareau avec les habitants.
« On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine. » Victor Hugo
http://cdq.montsouris.online.fr
En ce début de printemps, toute l’équipe
de « La souris d’eau » se prépare à ce
renouveau car avec lui s’estompent les
nuages lourds et sombres qui ont, un peu,
contrariés nos dynamismes et nos projets
cet hiver.
Nous continuons cependant à trouver des
sujets qui, parce qu’intimement liés à
notre quartier et souvent peu connus,
savent vous intéresser et peut-être vous
étonner (du moins c’est notre espoir !).
Ainsi le sujet sur la guillotine, comment
cela la guillotine dans notre quartier ? Mais oui ; voyez-vous, nous ne reculons devant rien : les
catacombes, dans un de nos précédents numéros et la guillotine ici pour vous faire rêver !
Mais respirez, nous vous emmenons au parc Montsouris, pour une journée où vous pourrez
dessiner le samedi 13 juin 2020.
En effet, Nous renouvelons le concours de dessin, gratuit et ouvert à tous, qui avait eu beaucoup
de succès lors de la journée du 12 octobre 2019.
Le principe est le même pour cette deuxième édition ; venez comme il vous plaira, avec ou sans
matériel, petits et grands et nous fournirons les crayons, les feutres et les papiers à dessin afin de
laisser votre imagination vagabonder dans le parc en toute liberté.
Le thème reste celui du parc et vous pourrez déployer vos talents toute la journée.
Le concours sera suivi par une remise des prix qui intéressera tout le monde. Chacun y trouvera
quelque chose à son goût, nous vous l’assurons ; n’hésitez pas et venez donc nombreux pour cette
joyeuse fête.
Sommaire :
Edito : P. 1, 2
Arts : Hans Hartung P. 2, 3
Histoire : L’architecte Eugène Hénard P. 4, 5
La guillotine dans le XIVème P. 6,7
Vie de quartier : L’association Circusnext P. 8
Un espace coworking à la cité universitaire P.9
Les Urban Sketchers P.10
Le concours de dessin N°2 P.11
La Boite à archives : P. 12
Edito
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Elle annoncera les vacances d’été, proches pour les enfants qui y puiseront une énergie décuplée.
En ce qui concerne la fête des artistes que nous avions programmée pour le dimanche 27 septembre
2020, nous avons dû l’annuler pour deux raisons principales :
D’une part les élections municipales qui mettent une certaine incertitude sur l’organisation de cette
manifestation.
D’autre part le manque d’assurance de la présence de la vingtaine d’artistes contactés qui n’ont pu
nous répondre sur ce sujet.
Nous espérons refaire, en 2021, une manifestation qui correspondrait à l’esprit que nous voulions
mettre en la journée du 27 septembre 2020.
Mylène Caillette rédactrice en chef.
Hans Hartung au Musée d'Art Moderne de Paris Le Musée d'Art Moderne de Paris a proposé fin 2019 une très belle rétrospective du peintre Hans
Hartung (1904-1989). Après avoir subi l'influence de la génération précédente et en particulier de Picasso et de Braque, il
a été un protagoniste majeur de l'abstraction avec ses amis Rothko, qu'il a reçu chez lui en France
et chez qui il est allé à New York, Soulages dont il a été très proche , Zao Wou-Ki, Mathieu et
Calder. Il a marqué la deuxième moitié du XXème siècle en se renouvelant sans cesse tant pour la
composition, la palette utilisée, les supports que la façon de peindre.
La vie de Hans Hartung peut être considérée comme un modèle du refus de toute compromission
tant artistique qu'éthique et politique. Né à Leipzig au début du siècle il suit des études classiques,
voyage notamment à Paris où il suit des cours, puis quitte son pays en 1935 pour échapper au
régime nazi et se réfugie en France. En 1940 il devient malgré lui un ressortissant étranger en France
occupée. Il va jusqu'au bout de ses convictions en s'engageant à deux reprises dans la Légion
Etrangère. La seconde fois, il participe à la bataille de Belfort comme brancardier et il perd la jambe
droite dont il est amputé.
Naturalisé Français en 1945, il reçoit la Légion d'Honneur, la Médaille militaire et la Croix de guerre
pour son action héroïque. Il reprend la peinture et s'installe dans un atelier à Arcueil. Pendant plus
de dix ans il subsiste dans des conditions financières difficiles qui ne lui permettent pas de mener
un train de vie élevé. Il continue de mener sa voie et reste au contact d'une avant-garde qui gagne
en notoriété. D'expositions en galeries ou en salons, il trace son chemin et sa renommée dépasse
les frontières françaises.
En 1958, Hans Hartung s'installe avec sa femme Anna Eva Bergman qu'il a épousée à nouveau en
1952 à Paris, au N° 5 de la rue Gauguet, petite impasse dans le prolongement de la rue Seurat et
donnant sur la rue des Artistes, à proximité du parc Montsouris. Un architecte polonais Zielinski
venait d'y construire un groupe d'atelier aux N°3, 5, 7. Nicolas de Staël (Baron Nikolaï
Vladimirovitch Staël von Holstein, 1913-1955) s'était installé au N°7 en 1947, attiré par la
proximité de la maison de Georges Braque.
Arts
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A droite, photo du 5 rue Gauguet où Hans
Hartung a élu domicile et installé son atelier
de 1958 à 1973 et le 7 où Nicolas de Staël a
vécu de 1947 à 1955
En 1960, Hans Hartung reçoit le prestigieux
Grand Prix de la Biennale de Venise.
Commence alors une période faste pour
Hartung qui jouit maintenant d'une grande
notoriété internationale. Le grand espace de
l'atelier (qu'il agrandit et surélève) l'incite à
faire évoluer sa technique vers de plus
grands formats, s'intéresser à la peinture
industrielle, utiliser les aérosols et adopter
de nouveaux outils. Pour certaines œuvres,
il utilise la peinture industrielle avec pulvérisateur et en reprenant la méthode du dripping de Jackson
Pollock, sans contact avec la toile.
En 1973 Hans Hartung s'installe avec sa femme à Antibes (comme Nicolas de Staël vingt ans plus
tôt). Il y fait construire une maison qu'il a conçue lui-même et qui accueillera la fondation Anna
Eva Bergman. C'est cette fondation qui a permis de rassembler les œuvres proposées dans cette
rétrospective.
Depuis leur connaissance en 1947 au Salon des Surindépendants, Soulages et Hartung sont restés
amis intimes. Le Musée d'Art Moderne de Paris avait organisé en 1968-69, une exposition de Hans
Hartung, un an après celle de Soulages en 1967.
Il est amusant de remarquer que cette grande rétrospective de Hans Hartung est organisée au Musée
d'Art Moderne de Paris au moment où le Louvre fête le centenaire de Pierre Soulages (né le 24
décembre 1919 à Rodez) en accueillant dans deux grandes salles des œuvres peintes dans les années
60 et très récemment en 2019. Les deux artistes qui s'étaient rencontrés après la Libération et ne
s'étaient jamais éloignés l'un de l'autre, se sont trouvés ainsi réunis à nouveau.
Après une vie difficile au début de sa vie, Hans Hartung a été un peintre très reconnu après 1958.
Grand Croix de la Légion d'Honneur, il a été élu membre de l'Académie des beaux-arts (France)
mais aussi d'autres pays européens.
Cette rétrospective remarquable comble par anticipation une lacune qui serait apparue si elle n'avait
pas eu lieu, en montrant l'évolution d'une œuvre et le tâtonnement d'un créateur.
1940 1966
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Un Grand Architecte-urbaniste parisien
Eugène Hénard (1849-1923)
Notre quartier a perdu la Congrégation des Sœurs Franciscaines
missionnaires de Marie (voir l’article dans le numéro 13), située
impasse Reille, avec un site exceptionnel qu’elles ont dû vendre.
Tous les habitants ont les yeux rivés sur le devenir de ce charmant
lieu dans lequel se trouvent harmonieusement disposés : une
chapelle, un couvent, une école, un sous-bois, un puits, de petites
maisons d’époque et un bel espace vert de 4400m2.
C’est l’architecte Eugène Hénard qui y a construit le bâtiment de
l’école. Nous avons voulu connaître et vous faire connaître un peu
plus celui qui, dans Paris à l’aube du XXème siècle, a contribué à sauvegarder espaces verts,
bâtiments existants intéressants tout en se penchant sur la ville future.
La Congrégation des Sœurs Franciscaines : Impasse Reille
D’une famille d’architecte (son père est l’auteur de la mairie du douzième arrondissement et son
frère aîné travaille auprès d’Adolphe Alphand, Directeur des travaux de Paris), le travail d’Hénard
est totalement inscrit dans l’espace de la capitale où il est né et où il vit jusqu’à sa mort.
Comme son père et comme beaucoup d’architectes parisiens, il est engagé dans une vaste campagne
de construction d’écoles, initiée par la Ville de Paris, au début de la troisième République.
Il écrit « les Etudes », huit petits fascicules publiés entre 1903 et 1909, consacrés à l’avenir de Paris.
Dans ces fascicules sont regroupés des réflexions et des dessins pour : « rechercher sans trêve ni
merci (ses) imperfections, même les moins visibles, non pour en faire la base d’un dénigrement
systématique, mais bien pour essayer de les amender ».
Ces études sont écrites au sein de la politique de modernisation de la troisième République.
Eugène Hénard, polyvalent est tour à tour, architecte, ingénieur civil français, homme de chantier,
compositeur urbain, visionnaire et expert européen.
Il est directement engagé dans les deux grandes expositions parisiennes de 1889 et de 1900. En
1889 il est appelé par Adolphe Alphand, Directeur de l’Exposition Universelle, pour préparer cet
évènement.
Il réalise, avec des éléments métalliques utilisés en 1889, le Palais de l’Electricité.
Il aménage la salle des Glaces ou des Illusions, attraction foraine à parois miroirs transformables
qui aura un très grand succès lors de l’Exposition.
Pour l’Exposition de 1900, il établit avec deux autres architectes, un projet de grands travaux qui
est primé. Le plan d’ensemble, dû en particulier à Eugène Hénard, étant de construire un pont sur
la Seine, le futur pont Alexandre III et de percer une large avenue menant à l’esplanade des
Invalides.
En 1900 il reçoit la médaille d’or de l’architecture et le Grand Prix du Génie civil.
Après quelques rebondissements, son projet est adopté. On lui doit le choix de l’emplacement du
Grand et du Petit Palais, l’ouverture de l’avenue Alexandre III et la belle perspective sur les
Invalides.
Dans sa cinquième « Etude », il prend position contre les démolitions abusives à l’intérieur de la
ville, en appelant à sauver les ensembles monumentaux « les modifiant aussi peu que possible ».
Il entend préserver à Paris des espaces libres, des arbres et des bâtiments qu’il veut protéger.
Histoire
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En 1910, il participe à deux évènements fondateurs de l’urbanisme : la première conférence
mondiale tenue à Londres et l’Exposition de Berlin.
Lors de sa conférence à Londres, Hénard demande à tous les architectes de mentionner leur respect
de la chose construite, monument, ensemble décoratif ou simple maison offrant un caractère
esthétique et d’être « les défenseurs naturels de leurs aînés et des œuvres qui forment l’histoire
encore vivante, et le patrimoine d’art de la cité ».
Dans son deuxième fascicule des « Etudes », il propose, sur la base d’une analyse comparée des
superficies des parcs de Paris et de Londres, de constituer un système de grands parcs,
indispensables « prises d’air de ces immenses fourmilières humaines » et de conserver les jardins
privés.
« Il faut bien se garder, en effet, de considérer les parcs et jardins comme une manifestation un peu
superflue du grand luxe. Bien au contraire, les larges surfaces plantées d’arbres et d’arbustes au
milieu des agglomérations urbaines sont indispensables à l’hygiène publique …. c’est un élément
incontestable de calme et d’apaisement. ».
Au début du XXème siècle, selon l’étude d’Eugène Hénard, Londres possédait 4830 hectares de
parcs et jardins contre 1740 hectares à Paris (compris les bois de Boulogne 750ha et Vincennes
730ha). Intramuros le total d’espaces de parcs et jardins n’étaient que de 184ha.
Il va pouvoir mettre en œuvre ses idées sur la conservation du patrimoine suite à la création en
juillet 1909, d’une commission des perspectives monumentales.
L’Etat lui confie la présidence de la deuxième sous-commission de la nouvelle instance chargée
d’étudier les lieux ayant, par leur beauté, besoin de mesures spéciales.
Ainsi la loi de 1913 sur les Monuments Historiques, institue un périmètre de protection de cinq
cents mètres autour de chaque site classé.
Cette même année une attaque cérébrale lui fait arrêter son activité alors qu’il travaille à son
troisième groupe scolaire.
A l’étranger, les travaux d’Hénard intéressent beaucoup de pays : l’Angleterre, l’Allemagne, les
Etats-Unis et même la Russie. C’est sous la version allemande du livre d’Hénard que Le Corbusier
le découvre : ses « villes-pilotis » et ses « villes du futur » sont directement inspirées des idées
d’Eugène Hénard.
Il est aussi le père fondateur du carrefour à giration (même si cette paternité est parfois contestée)
que très vite tout le monde reconnaît comme un procédé simple et efficace contre les flux
grandissants liés à la circulation.
Ce dispositif est expérimenté sur la place de l’Etoile dès 1907 et adopté en 1910.
En 1969 le Museum of Modern Art de New York organise la seule exposition monographique qui
lui est consacrée : « Urban Anticipations : Eugène Hénard (1849-1923) ».
Très grand urbaniste, il est classé dans le panthéon des urbanistes modernes.
Mylène Caillette membre du CDQ.
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La Guillotine dans le XIVème arrondissement (1832-1851) À la suite des votes concernant le code pénal en 1791, Guillotin avait écrit au président de l’Assemblée
nationale et consulté Antoine Louis, expert médical auprès des tribunaux et secrétaire de l’Académie de
chirurgie depuis près de trente ans, sur la machine la plus apte à la décollation sans l’intervention principale
de l'homme. Le 7 mars 1792, Louis dépose auprès de l’Assemblée un mode de décollation nouveau : « Il est
aisé de construire une pareille machine dont l’effet est immanquable ; la décapitation sera faite en un instant, suivant l’esprit et
le vœu de la nouvelle loi. Le corps du criminel sera couché sur le ventre entre deux poteaux barrés par le haut d’une traverse,
d’où l’on fera tomber sur le col une hache convexe au moyen d’une déclique : le dos de l’instrument sera assez fort et assez lourd
pour agir efficacement ».
La guillotine est enfin prévue pour le 25 avril 1792 en place de Grève. Jamais une machine aussi peu réjouissante n’aura été autant désirée. Elle sera désignée sous plusieurs vocables au fil du temps : « Louisette » ou « Louison » (inspiré du chirurgien royal Antoine Louis qui a préconisé la mise au point d’une machine à lame oblique), avant de prendre son nom définitif (au grand désespoir du docteur Guillotin). Elle a aussi été appelée le Grand Rasoir national, la Cravate à Capet, la Mirabelle, l'Abbaye de Monte-à-Regret, le Vasistas, la Veuve, la Raccourcisseuse patriotique, la Demi-lune, la Lucarne, le Massicot, la Bécane, les Bois de Justice, la Bascule à Charlot, le prix Goncourt des assassins…Le code pénal de 1791 dispose que l'exécution doit se faire en public, ce qui attire une foule appartenant à toutes les couches sociales, d’où des désordres. C’est pourquoi une mise au secret s'opère progressivement sous l'impulsion des élites dont les sensibilités sont heurtées par cette « mort sale » et des autorités qui constatent que ces exécutions donnent lieu à des troubles. Les exécutions sont reportées à l'aube, place Saint-Jacques, à partir de 1832.
Après presque deux ans d'abolition de guillotine en matière politique, en 1832, sous la monarchie
de juillet, la guillotine fut déplacée et reprit fonction place St-Jacques où elle resta sous la deuxième
république jusqu'en 1851. Elle était rangée après chaque exécution dans une remise rue du
Faubourg St Jacques. Les bourreaux furent successivement Charles-Henri Sanson et Jean-François
Heidenreich à partir de 1849.
La guillotine place St Jacques (exécution de Fieschi)
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L’hôtel Mathon en 1900 au 2 rue de la Tombe Issoire, à l’angle du bld St Jacques. C’est ici que se trouvait le Cabaret Rouge où descendait le bourreau avnat d’executer sa mission.C’est maintenant le café restaurant l’Ecir.
Victor Hugo décrit la première exécution à la barrière Saint-Jacques, le 3 février 1832 à 8h30, dans la préface de son livre « Le dernier jour d'un condamné » : « À Paris, nous revenons au temps des exécutions secrètes. Comme on n'ose plus décapiter en Grève depuis juillet, comme on a peur, comme on est lâche, voici ce qu'on fait. On a pris dernièrement à Bicêtre un homme, un condamné à mort, un nommé Désandrieux, je crois ; on l'a mis dans une espèce de panier traîné sur deux roues, clos de toutes parts, cadenassé et verrouillé ; puis, un gendarme en tête, un gendarme en queue, à petit bruit et sans foule, on a été déposer le paquet à la barrière déserte de Saint-Jacques. Arrivés là, il était huit heures du matin, à peine jour, il y avait une guillotine toute fraîche dressée et pour public quelque douzaine de petits garçons groupés sur les tas de pierres voisins autour de la machine inattendue ; vite, on a tiré l'homme du panier, et, sans lui donner le temps de respirer, furtivement, sournoisement, honteusement, on lui a escamoté sa tête. Cela s'appelle un acte public et solennel de haute justice. Infâme dérision ! » Une quarantaine d’exécutions eurent lieu à la barrière Saint Jacques, parmi lesquelles Pierre-François Lacenaire (1836) qui s’est fait connaître comme poète assassin à la suite de la publication de ses mémoires et de ses chansons, et aussi trois auteurs d’attentats ratés contre Louis-Philippe (dont l’organisateur Giuseppe Fieschi). Le 29 novembre 1851, l’échafaud est transféré devant la prison de la Grande Roquette. À partir du 5 août 1909, la guillotine est utilisée à l’angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé, devant la prison du même nom. Pendant l’Occupation, les hommes sont guillotinés dans la cour de la prison de la Santé, les femmes, dans celle de la prison de la Petite-Roquette. Et c’est finalement à Marseille, aux Baumettes, qu’a lieu la dernière exécution capitale, celle d’Hamida Djandoubi, le 10 septembre 1977. Anne-Marie de Vassal membre du CDQ.
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Circusnext, futur animateur de la Ferme Montsouris
Les travaux de restauration de la Ferme Montsouris sont en cours et il est prévu que le gros œuvre
se termine à l’été 2020. Une visite du chantier avec l’architecte Clara Simay, les membres de la
commission Ferme Montsouris du CdQ, ceux du collectif Port-Mahon et le SHA, a eu lieu le
mercredi 5 février dernier. Il a pu être apprécié le savoir-faire des maçons en charge de la
restauration. Pour la future animation de cet espace, la mairie de Paris a lancé un appel à projet. Trente candidats
ont répondu et, suite à une première sélection des dossiers reçus, réalisée par la DRAC de la ville
de Paris, conjointement à la sélection établie par la commission FM avec la Mairie du XIVème, huit
dossiers ont été retenus. Les candidats ont alors eu une journée de soutenance devant un jury
présidé par la DRAC et composé de membres de la ville de Paris et de Carine Petit, maire du
XIVème, le 7 janvier à la DRAC. La commission a été invitée à ce jury comme « observateur ». Le
dossier Circusnext a été retenu par le Jury et ce choix a été validé au conseil d’arrondissement du
XIVème le 21 janvier et au conseil de Paris le 3 février 2020.
L’association Circusnext, créée par le ministère de la culture en 2001, est un label de cirque
européen. Elle est en relation avec plusieurs écoles de cirque nationales et internationales. Elle
souhaite faire de la Ferme Montsouris, non seulement une école et une résidence de jeunes artistes
et compositeurs circassiens, mais un partage de cet art auprès de la population et des riverains du
XIVème avec des manifestations ouvertes à tous. Ce lieu aura vocation à être ouvert et convivial.
L’association est favorable à trouver une synergie avec notre conseil de quartier afin de partager les
évènements artistiques avec les habitants et de maintenir une convivialité par le moyen d’une
cafétéria qui pourrait être animée par des bénévoles du quartier.
Le pendant de cela est que la salle de spectacle sera une salle de présentation du travail des artistes
en résidence mais ne pourra contenir
qu’une cinquantaine de spectateurs. Elle
pourra, le cas échéant, être modulable pour
des conférences ou des spectacles ne
nécessitant qu’une scène réduite. Pour
permettre d’isoler l’étage, qui contiendra
les bureaux de l’association, du hall
d’accueil du rez-de-chaussée, il est envisagé
de supprimer l’escalier en colimaçon, qui
est un escalier de secours, et de le
positionner à l’extérieur sur le fronton de
la grange.
Vie de quartier
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Les travaux d’aménagement intérieur se feront au dernier trimestre de 2020 avec l’espoir d’une
ouverture pour les fêtes de fin d’année.
Bruno Becker membre du CDQ.
Un espace de coworking dans notre quartier à la Cité universitaire
En janvier 2018, l’association « Article 1 », la Cité internationale universitaire de Paris et la Ville de
Paris ont inauguré un espace de coworking destiné à des étudiants et des entrepreneurs à la Cité
internationale, située dans notre quartier Montsouris-Dareau, boulevard Jourdan. Cet espace de
travail partagé repose sur des valeurs d’humanisme : égalité des chances et d’ouverture.
L’Association à l’origine du projet résulte de la fusion de deux associations de lutte contre l’inégalité
des chances (Frateli et
Passeport Avenir) avec la
conviction qu’il faut faire
grandir tous les talents de
France pour renouveler les
visages et la vision de la
réussite, sans considération
d’origine sociale, économique,
territoriale ou culturelle. Le
financement de la création a
été assuré par le Budget
participatif de 2014 qui a été
ouvert, cette année là, aux
projets intéressant « Tout Paris ». En effet, afin de faciliter la création d’entreprises par des jeunes,
la Ville de Paris a décidé de soutenir dix-neuf projets pour la création d’espaces de coworking dans
différents quartiers et ceci, grâce au Budget participatif notamment. L’année 2014, était le départ
d’un Budget participatif qui allait s’étendre sur cinq années soit, pour des projets concernant les
différents arrondissements, soit pour des projets intéressant « Tout Paris ».
L’ « Espace » se situe dans le bâtiment de la Maison internationale, au deuxième étage, avec vue sur
le parc, près de la bibliothèque, ce qui facilite l’accès à la documentation.
Il comprend une grande pièce commune de 50 m2 avec seize postes de travail, permettant à chacun
de travailler isolément avec son propre matériel informatique et d’échanger avec d’autres
participants, une autre grande salle de dix places occupée principalement par une entreprise en
gestation et une salle de six places pour les plus petites unités. Les locaux sont fournis et entretenus
par la Cité internationale de Paris et le fonctionnement est assuré par une petite participation pour
les étudiants de la Ciup (Cité internationale universitaire de Paris) de dix euros par mois et
une participation de vingt euros pour les étudiants en dehors de la Ciup et à partir de 210 HT pour
les entrepreneurs. Le Budget participatif a permis de réaliser l’aménagement et les locaux sont
fournis et entretenus par la Cité universitaire.
Cet espace est animé par deux salariés qui accueillent les usagers et programment des ateliers
portant sur l’entreprenariat et réalisés par des coachs et des animateurs. Les principaux thèmes
abordés sont : comment développer ses compétences, monter une entreprise et développer l’art
oratoire.
Nous avons pu rencontrer des jeunes motivés pour la création de start-up ou d’entreprises et qui
apprécient ces locaux peu onéreux, l’atmosphère de travail qui y règne ainsi que le soutien de
personnes compétentes dans le domaine de l’entreprenariat. Contact : [email protected];
Joëlle Nafziger membre du CDQ.
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Témoins du présent: les Urban Sketchers
Lors de la journée "Un dessin pour le parc Montsouris" plusieurs participants ont apporté une contribution de qualité et particulièrement intéressante. Discrets et modestes ce n'est qu'après coup que nous avons appris qu'ils appartenaient à un groupe d'artistes dénommé "Urban Sketchers", les "Croqueurs Urbains". Il s'agit d'un groupe de personnes aimant se donner rendez-vous par les réseaux sociaux devant une scène qu'ils vont croquer, chacun avec son style, sa manière et ses moyens : dessin aquarelle, gouache, ect.. C'est l'occasion de s'informer techniquement, de se comparer, de se stimuler. Ensuite, ils terminent la séance dans un café pour parler de ce qu'ils ont vu ou fait et éventuellement de technique. C'est à l'origine une organisation non gouvernementale (voir www.urbansketchers.org) à laquelle on peut adhérer gratuitement pour participer aux séances en groupe. Il est supposé que les participants adhèrent au Manifeste Urban Sketchers: Nous dessinons sur le vif, à l'intérieur ou à l'extérieur, croquant ce que l'on voit à partir de l'observation directe. Nos dessins sont les témoins de notre quotidien et de nos voyages. Nos dessins représentent des archives de lieux et d'instants. Nous sommes fidèles aux scènes que nous voyons. Nous utilisons tous types de techniques et apprécions la diversité de nos styles. Nous nous soutenons, aidons, et encourageons les uns les autres et dessinons en groupe. Nous partageons nos dessins en ligne. Nous montrons le monde dessin par dessin. Le blog vous indiquera les lieux de rendez-vous, par exemple les Globes de la Bibliothèque François Mitterrand. Vous vous y rendrez et vous verrez une dizaine ou une quinzaine de peintres assis par terre en train de croquer les Globes de la TGB. Ensuite vous irez boire un pot au café des Globes et discuterez avec les autres peintres de votre travail et du leur si vous le souhaitez. II y a plusieurs groupes dans le monde, généralement un dans les principales villes du monde. Ceci donne la possibilité aux membres de chaque groupe de se renseigner pour aller dessiner avec d'autres personnes lorsqu'ils sont en voyage à l'étranger. Ce groupe a été fondé en 2007 par le journaliste et illustrateur Gabriel Campanario, basé à Seattle. C'est aujourd'hui une ONG revendiquant plusieurs centaines de participants. Elle est financée par de nombreux sponsors. Vous retrouverez tous les prochains rendez-vous sur Flickr, FB et Instagram :
-Groupe Flickr Urban Sketchers Paris avec les discussions pour les rendez-vous -Page Facebook Urban Sketchers Paris -Instagram : uskparis -Le groupe USk France -Le groupe USk international
François Cantegreil membre du CDQ.
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Un concours de dessin N°2 : « Un dessin pour le parc Montsouris »
Samedi 13 juin 2020 au parc Montsouris
Après une première journée le 12 octobre 2019 ayant rassemblé une trentaine de
participants, il nous a semblé intéressant de renouveler l'opération et d’identifier les actions
à mener à bien pour réussir cette deuxième journée. Notre objectif est de viser une
participation entre soixante et quatre-vingt participants).
Nous avons fixé la date au samedi 13 juin 2020 au
parc Montsouris, à côté du kiosque à musique, de dix
heures à dix-huit heures.
Nous avons besoin de trois barnums, douze tables et
des chaises. Il faudra obtenir qu'ils soient livrés sur
place comme en 2019 (un barnum en 2019, livré et
repris par la mairie le jour-même).
Le budget qu’il nous semble nécessaire à rassembler
est de 1000 euros environ. Nous demanderons au
Conseil de quartier Montsouris-Dareau une
participation.
Nous estimons que cinq personnes sont nécessaires
pour être sur place ce jour-là ; nous étions trois en
2019 ce qui était limite au moment du coup de feu
entre 16 et 18 heures 30. Il faut aussi une personne
(elle a manqué en 2019) capable d'utiliser internet et
plus particulièrement les réseaux sociaux pour une
meilleure communication vers les écoles et celles de
dessin. Cette personne doit pouvoir commencer à agir dès le mois de mars.
Pour les photos indispensables si une exposition est organisée par la suite, nous avons, dans
notre conseil de quartier, de bons photographes qui seront là.
Il faut commencer la recherche pour la communication avec les écoles de dessin dès mars
et y consacrer beaucoup d'énergie (cela a été le seul point faible de la journée de 2019).
Un jury composé de deux ou trois professeurs de dessin seront à rechercher ainsi que des
sponsors pour apporter autour de 1000 euros au total en bons à prendre dans leurs
magasins ; ceci permettra de faire un lien entre nous et les commerçants de notre quartier.
L’exposition dans le hall de la mairie exige une réservation dès février. Elle devrait durer
entre une et deux semaines (dix jours en 2019, deux mois après l'évènement).
Commissions Parc Montsouris et Culture du CDQ.
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Solution de la boite à archives du n° 15
Rue Broussais.
Suzy a ouvert sa boite à archives et retrouvé cette vieille photo.
Reconnaissez-vous et savez-vous situer ce lieu du 14e ?
Ecrivez à Suzy pour lui soumettre vos propositions.
Réponse dans notre prochain numéro.
Rédactrice en chef : Mylène Caillette
Mise en page et photos : Patrick Fravallo. Dessins : Baptiste Fravallo.
Personnes ayant participé à ce numéro :
Joëlle Nafziger, Anne-Marie de Vassal, François Cantegreil, Bruno Becker, Patrick et
Baptiste Fravallo.
Retrouvez aussi « La souris d’eau » sur le site de la Mairie du 14e : mairie14.paris.fr.
Lien pour consulter les comptes rendus des plénières :
https://www.mairie14.paris.fr/mes-demarches/vie-quotidienne-et-demarches/test/le-
conseil-de-quartier-montsouris-dareau-225#comptes-rendus
Notre compte Facebook : cdq.montsourisdareau.1 Twitter :@CQMontsouris
La boite à archives