Notre région à 2030
SCHÉMA RÉGIONAL D’AMÉNAGEMENT ET DE
DÉVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE
Forum de restitution février 2012
Notre région à 2030
Données cartographiées
En Méditerranée, les hausses de températures moyennes seront vraisemblablement supérieures à 2°C
Sources : UNEP GRID –ARENDAL
Selon les modèles climatiques existants, la région
méditerranéenne serait une des régions du globe sur
laquelle les impacts climatiques pourraient être plus
importants et plus précoces qu’ailleurs
Hypothèses selon le 4ème rapport du GIEC,
sous scénarii A1B :
Température: de +2,2° à +5,1° en 1 siècle par
rapport à 1980-1999 à titre de comparaison, entre
les ères glaciaires et tempérées, l’écart de
température moyenne du globe a été d’environ 6°
Augmentation du nombre jours à ≥30°
Pluviométrie : de + 4% à + 27%,
Evènements extrêmes: plus fréquents et plus
violents [vagues de chaleur, sécheresses,
inondations]
Niveau de la mer : Elévation de +/- 35 cm
Les impacts sur les ressources :
Eau : modification rapide du cycle sous du fait
hausse évaporation et baisse des précipitations
Sols : diminution capacité stockage eaux et
accélération désertification, augmentation risques
de glissement
Biodiversité marine et terrestre : déplacement vers
le Nord et en altitude de certaines espèces,
extinction voire apparition de nouvelles espèces
Forêt : hausse du risque incendie et des risques
parasitaires
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : DES INCERTITUDES, MAIS UN CONSENSUS POUR LE XXIème SIÈCLE
LA MÉDITERRANÉE UN HOT SPOT CLIMATIQUE
Bassin versant méditerranéen
2
Les impacts du changement climatique sur
l’environnement sont déjà sensibles et ont des
effets observés sur les activités humaines.
Les risques naturels : (inondations, mouvements de
terrains, incendies, submersion en zone littorale)
devraient s’ accentuer notamment dans les zones où
l’extension de l’urbanisation a investi des espaces
particulièrement exposés (littoral, massifs boisés
péri urbains, vallée fluviale-Rhône)
Risques sanitaires : problèmes de santé animale et
humaine du fait de stress thermiques répétés voire
apparition de maladies infectieuses et/ou
parasitaires, sensibilité accrue à la pollution de l’air
Les risques technologiques : 80 sites classés Seveso,
dont 56 dans les Bouches-du Rhône pourraient voir
leur sensibilité accrue
CHANGEMENTS CLIMATIQUES :
DES RISQUES NATURELS ET SANITAIRES ACCENTUÉS
Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Service Analyse Spatiale, PRIM.net 2005
3
Sources : DREAL PACA, Région Provence Alpes Côte d’Azur janvier 2011/fonds : ©IGN PFAR PACA, CPER 2007-2013
De très nombreux territoires sous protection environnementale
mais qui contribuent à l’atténuation
CHANGEMENTS CLIMATIQUES : IMPACTS SUR ESPACES NATURELS ET BIODIVERSITE
Les mesures d’« atténuation » sont destinées à
réduire l'accroissement de la température liée aux
activités humaines, en limitant les concentrations de
gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère.
2 grandes options :
1- réduire les émissions, en limitant la
consommation et changeant de sources d'énergie, en
partie grâce aux énergie renouvelables, en
transformant les systèmes de transport ou de
traitement des déchets et en réduisant la
déforestation.
2- séquestrer le carbone, pour récupérer une partie
du carbone de l'atmosphère et le stocker dans la
biosphère. En effet, les écosystèmes, en particulier
les forêts, peuvent jouer un rôle de « puits de
carbone », en effet, pour leur croissance, les arbres
absorbent et stockent le carbone de l'atmosphère.
L’importance des parcs naturels, régionaux et
nationaux sont un atout pour répondre aux
engagements sur le climat.
De même, généraliser la végétation en ville (parcs
mais aussi parkings, espaces publics non circulés,
toitures…) contribuent à baisser les températures en
ville, et le stress thermique des citadins.
4
Sur moins de 2% de la surface du globe le pourtour
de la méditerranée concentre 25 000 espèces,10%
des plantes à fleurs et fougères du monde, 80% des
oiseaux d’Europe.
Provence Alpes Côte d’Azur détient une part
importante de la biodiversité de la France pour des
raisons historique, écologique, anthropique et
dynamique.
La préservation de la biodiversité nécessite non
seulement des espaces de protection comme les
parcs naturels et espaces protégés, mais aussi des
continuités, les corridors écologiques. La
fragmentation des espaces naturels est due à
l’urbanisation et aux infrastructures
La protection des milieux naturels, permet la
conservation de la biodiversité et la lutte contre les
impacts des changements climatiques (maintien des
sols, protection des aquifères, atténuation des
risques d’inondation).
Le tissu urbain reste cependant souvent discontinu
même dans les entités les plus urbanisées. On note
de nombreux espaces agricoles et ou semi-naturels
qui participent de l’atténuation des effets du
réchauffement climatique.
Sources : Biodiversité en PACA, T. Tatoni, 2011
ESPACES NATURELS ET PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE IMPORTANCE DE LIMITER LA FRAGMENTATION DES ESPACES NATURELS ET D’ASSURER DES CORRIDORS DE CONTINUITÉ
DE PLUS LES ESPACES NON ARTIFICIALISÉS CONTRIBUENT A LIMITER LE RÉCHAUFFEMENT, Y COMPRIS EN VILLE
5
Les transports sont le premier secteur émetteur de
gaz à effet de serre avec un tiers des émissions de
gaz à effets de serre.
Au sein des déplacements pendulaires (domicile
travail ou études), la voiture et plus précisément les
km parcourus en voiture sont dominants. Cependant,
le graphique ci contre montre la différence de
situation selon les liaisons concernées.
Provence-Alpes-Côte d’Azur est également
fortement impactée par les flux de marchandises en
transit : 80 % du trafic s’effectue par la route, plus
de 2 200 poids lourds/jour, soit l’équivalent de 70
trains franchissent le passage entre Vintimille et
Le Perthus
L’impact des échanges interurbains, qu’ils soient
périurbains ou ruraux, sur l’environnement :
plus nombreux et plus longs qu’en agglomération, ils
s’effectuent très majoritairement en voiture et
représentent 20 % du nombre de déplacements
quotidiens mais plus de 50 % de la consommation
énergétique liée aux transports. Et la part des km
parcourus en automobile, due à ces déplacements a
doublé en 10 ans.
Une meilleure efficacité carbone des déplacements
des actifs dans les grands pôles d’emploi est
constatée sur les liaisons bénéficiant d’une
meilleure offre de transports en commun attractive,
et des difficultés d’accès et de stationnement en
voiture.
LE TRANSPORT FORTEMENT EMETTEUR DE GAZ A EFFET DE SERRE
Sources : INSEE RP2007, SOeS CERTU
11 11
6 5
L’observatoire régional de l’Energie (2011)
montre pour un poids majeur pour le secteur
d’activité transport (personnes et marchandises)
dans les émissions de GES, aussi important que
l’industrie.
Zoom sur les
déplacements
pendulaires
6
LES 5 MILLIONS D’HABITANTS ATTENDUS EN 2020 SONT DÉJÀ LA Grâce à l’arrivée de nouveaux habitants, beaucoup de jeunes actifs avec enfants
Et moins de départs de la région qu’ailleurs
Sources : INSEE – Recensement de la population 2006
Le solde migratoire positif des personnes d’âge
actif avec enfants a compensé le vieillissement dû
à l’allongement de la durée de vie, au papy-boum
(arrivée à la retraite de la génération du baby-boum)
et du fait que les actifs restent massivement dans la
région en atteignant la retraite
Dans l’Est (Alpes Maritimes, Var, Hautes Alpes et
Alpes de Haute Provence) la croissance de la
population est due à l’excédent des arrivées sur les
départs. Bouches-du-Rhône et Vaucluse, plus jeunes,
croissent plus par l’excédent des naissances sur les
décès.
La croissance est record dans l’espace rural
(+ 1,5%/an contre +0,7% pour la moyenne nationale),
et dans les communes petites et moyennes en limite
des aires urbaines
Le Var avec 2,4% a le taux le plus élevé de France.
55- 65ans
30-45 ans
<15 ans
7
Les grands pôles urbains définis en 2010 accueillent
81% de la population régionale en 2008.
Avec leur couronne, ils constituent désormais un
continuum urbain.
Un phénomène qui concerne désormais largement le
littoral méditerranéen avec un chapelet d’aires
urbaines qui se rejoignent.
Répartition dans les autres communes :
• Couronne des grands pôles : 7,5 %
• Autres pôles (1500 à 10000 emplois) : 4,4%
• Couronne autres pôles : 0,2%
• Multi polarisé : 4,6 %
• Communes isolées : 2,7%
URBANISATION METROPOLISEE :
EN 2008, 8 HABITANTS SUR 10 RÉSIDAIENT DANS UNE COMMUNE DE CES GRANDS PÔLES URBAINS
Sources : INSEE zonage aires urbaines 2010, recensement population 2008
Méditerranée
ITALIE
Saint-Tropez
Cavalaire-sur-Mer
Fréjus
Sainte-Maxime
Cogolin
Menton - Monaco (partie française)
Nice
Briançon
Château-Arnoux - Saint-Auban
Toulon
Digne-les-Bains
Draguignan
Manosque
Brignoles
Apt
Le Luc
Cadenet
Sisteron
ForcalquierOraison
Salernes
Barcelonnette
Source : Insee, zonage en aires urbaines 2010, recensement de la population 2008
Laragne-Montéglin
© I
GN
- I
nse
e 2
011
Port-Saint-Louis-du-Rhône
Bormes-les-Mimosas - Le Lavandou
Vaison-la-Romaine
Valréas
Bollène
Avignon
Beaucaire Saint-Rémy-de-Provence
Salon-de-ProvenceArles
Marseille - Aix-en-Provence
Gap
Embrun
Grands pôles (plus de 10 000 emplois)Couronne des grands pôles
Multipolarisé des grandes aires
Moyens pôles (5 000 à 10 000 emplois)Couronne des moyens pôles
Petits pôles urbains (1 500 à 5 000 emplois)Couronne des petits pôles
Autres communes multipolarisées
Communes isolées, hors influence des pôles
ESPACE DES GRANDES AIRES URBAINES ESPACE DES AUTRES AIRES
Le nouveau zonage en aires urbaines 2010 en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Une population concentrée dans les grands pôles urbains du littoral
8
ETALEMENT URBAIN METROPOLISE : (1/3)
UNE URBANISATION QUI S’ÉTALE ET FAIT PRESSION SUR DE PLUS EN PLUS D’ESPACES RURAUX
Sources : : INSEE – RP 2006, Evolution de la densité de population de 1876 à 2006 en région Provence-Alpes-Côte
d'Azur. Fonds BDAlti®,R500® - ©IGN PFAR PACA / CPER 2007-2013
La population se concentre sur le littoral et la vallée
du Rhône, avec une extension dans le val de
Durance.
Depuis 1999, toutes les communes de plus de 50.000
habitants, à l’exception de Nice stable, ont renoué
avec la croissance démographique.
Dans les autres communes, 89% gagnent des
habitants et pour les plus petites, l’augmentation
est 2 fois plus forte que la moyenne régionale
(+1,8%).
Sur la carte, les pointillés montrent de manière
schématique, de 1975 à 2006, un recul continu de
limite de la densité de 80 habitant au km².
L’étalement urbain se rapproche voire gagne le
relief, et touche désormais tout le Centre Var, les
aires urbaines d’Aix en Provence et d’Avignon, et sur
l’aval du Val de Durance.
Cet étalement, lié autant à l’attractivité qu’à
l’insuffisance de l’offre de logements abordables
dans les centres urbains, porte le risque de
transformer l’attractivité de la région, positive, en
un handicap sur les plans sociaux et de freiner
développement économique des territoires.
Le continuum urbain ainsi créé pose des questions de
fonctionnement propre, que ce soit par
l’allongement des distances à parcourir qu’il impose
dans la vie des habitants et l’organisation des
services à la population, que dans la mise en cause
des continuités écologiques et la préservation de la
biodiversité. 2006
1990
1975
Limite de 80 hab,/km²
9
Le faible niveau de construction de
logements dans les agglomérations entraîne
un report de la production du logements sur
les territoires voisins, les « périurbains »,
c’est une des raisons de l’extension des
aires urbaines.
La chute depuis la crise de 2008 aggrave les
difficultés pour les habitants, sur un secteur
déjà très tendu.
Un logement est construit pour deux
emplois créés, contre un pour un en
moyenne en France. La totalité de la région
étant déficitaire, les conséquences du
déséquilibre, lié au manque de logements,
se concrétisent par une dispersion urbaine
majeure.
L’étude* prospective sur le logement en
PACA, conduite par l’Etat et la Région,
évaluait à 40 000 le besoin annuel, dont 8 à
10 000 logements sociaux (PLU/PLAI).
[cf CRH du 15 juin 2011]
* Etude prospective démographique et programmes
locaux de l’habitat. Guy Taïeb Conseil.2008
Sources : INSEE et DREAL PACA – Etude TAIEB 2008
Marseille
Provence Métropole
Ouest de l'Etang
de Berre
Toulon-Provence-Méditerranée
Ventoux-Comtat
Venaissin
Grand
Avignon
Arles-Crau-
Camargue-M ontagnettePays d'Aix
Fréjus, Saint-Raphaël
Dracénoise
Pôle Azur
Provence
Sophia-
Antipolis
Nice - Côte d'Azur
Riviera Française
Indice de constructionLogements à construire par an pour 1000 hab
16 - 18
9 - 10,5
7- 9
6 - 7
3,5 - 6 Objectifs de constructions inconnus, agglomérations assimilées au reste du département
Marseille
Provence Métropole
Ouest de l'Etang
de Berre
Toulon-Provence-Méditerranée
Ventoux-Comtat
Venaissin
Grand
Avignon
Arles-Crau-
Camargue-M ontagnettePays d'Aix
Fréjus, Saint-Raphaël
Dracénoise
Pôle Azur
Provence
Sophia-
Antipolis
Nice - Côte d'Azur
Riviera Française
Indice de constructionLogements à construire par an pour 1000 hab
16 - 18
9 - 10,5
7- 9
6 - 7
3,5 - 6 Objectifs de constructions inconnus, agglomérations assimilées au reste du département
ETALEMENT URBAIN METROPOLISE: (2/3)
REPORT DE LA CONSTRUCTION DE LOGEMENT HORS DES AIRES URBAINES ET CHUTE DES MISES EN CHANTIER
2008
10
Sources : Agreste (Recensement agricole 2000) INSEE, Ocsol, Sitadel
L’accroissement démographique dans
l’espace rural et périurbain a conduit à une
forte occupation des espaces agricoles, les
mettant en péril.
La surface agricole productive a diminué
de plus de 20 % dans la région depuis 1970 ;
les terres agricoles n’opposent pas la même
résistance selon les types de culture et de
localisation.
La carte ci-contre met en évidence, la forte
pression foncière due à l’urbanisation,
exercée sur les communes pourtant situées
hors des pôles urbains.
ETALEMENT URBAIN METROPOLISE : (3/3)
LA PRESSION URBAINE DUE A L’ÉTALEMENT URBAIN FRAGILISE LES TERRES AGRICOLES
11
DISPARITÉS SOCIO-SPATIALES 1/3
LA MASSE DE LA PAUVRETÉ SE SITUE DANS LES CŒURS DES AGGLOMÉRATIONS
Sources : DROS CAF 2009, INSEE RGP 2007, Fonds : Articque, Réalisation AGATE Sarl – COMPAS (2011)
Provence Alpes Côte d’Azur se situe au 3° rang des
régions les plus pauvres (1er décile*) et au 4° rang
des régions les plus riches (9°décile*). L’écart
interdécile la classe au 2° rang des régions les plus
inégalitaires après l’Ile de France.
L’analyse mobilités résidentielles montre une
tendance marquée à l’homogénéisation du
peuplement, c'est-à-dire à une spécialisation sociale
qui renforce la ségrégation socio-spatiale: Les
ménages aisés quittent les territoires les plus
fragiles qui voient arriver les ménages fragiles des
territoires favorisés, et vice et versa (réalisée entre
la région et le reste du territoire nationale d’une
part, et la France d’une part, et au sein de la région
d’autre part).
Ces migrations cumulent leurs effets avec ceux, plus
structurels, d’un appauvrissement général d’une
frange croissante de la population. Il peut se
mesurer par les évolutions comparées des revenus
des plus pauvres et des plus riches: entre 2000 et
2008, le revenu médian* des plus pauvres a
progressé de 310 € mais celui des les plus riches de
474 €.
* Définitions:
Un « décile » partage la population en 10 parts égale, le 1er décile comprend donc les 10% de
ménages les plus modestes, le 10ème décile comprend les 10% les plus fortunés, et donc le 9ème,
les 10% juste en dessous
Le revenu médian, dans chaque catégorie, celui au-dessous et au-dessus duquel se situent
autant de personnes
12
Le potentiel fiscal mesure le niveau des bases de
la fiscalité locale, à laquelle s’appliquent les taux
décidés par les collectivités. Une commune à fort
potentiel fiscal a donc plus facilement la
possibilité de se financer par les taxes locales.
Ce potentiel n’a qu’un faible lien avec la richesse
des habitants du fait qu’il comporte une part
notable assise sur le foncier, bâti et non bâti.
En Provence Alpes Côte d’Azur, l’importance des
résidences secondaires, explique largement
l’écart entre richesse des habitants et de leurs
communes de résidence. C’est un indicateur de la
richesse patrimoniale de ces communes à fort
potentiel fiscal, malgré la faiblesse de la
population.
DISPARITÉS SOCIO-SPATIALES 2/3
LA PAUVRETÉ DES HABITANTS NE SE CONFOND PAS AVEC LA RICHESSE OU LA PAUVRETÉ DES COMMUNES OU INTERCOMMUNALITÉS
13 Sources : Région PACA 2009, INSEE RGP 2008, Fonds : Articque, Réalisation AGATE Sarl – COMPAS (2011)
Sources : INSEE, CAF Fonds : Articque / Réalisation : COMPAS - AGATE (2011)
La croisée de ces paramètres montre que les villes centre des agglomérations sont presque toutes situées
dans la catégorie « ressources ménages faibles et fort effort fiscal », quelles solidarités entre territoires ?
DES DISPARITÉS SOCIO-SPATIALES TRÈS CONTRASTÉES SELON LES TERRITOIRES 3/3
En 2009, la pauvreté monétaire à 60% du revenu
médian est de 13 % au niveau national contre 15%
pour la région, soit le 4° rang des régions.
Ces données moyennes masquent de très fortes
disparités entre territoires, entre catégories de
population et entre ressources mobilisables par les
collectivités locales.
Parmi les 100 quartiers les plus pauvres de France,
25 sont situés en région, dont 23 à Marseille.
La partition de l’espace régional en 7 grands
territoires (cf ci-contre) fait apparaitre entre les
situations extrêmes des variations :
- De 8 à 21 % du taux de pauvreté monétaire ;
- De 11 et 37 % de la part des enfants en situation
de pauvreté (données CAF);
- De 4,8 à 12 % de la part des travailleurs pauvres
parmi les actifs occupés ;
- De 17 à 30 % de la part des familles mono
parentales;
- De 17 à 33%. de la part des hauts niveaux de
formation (bac+2 et plus) ;
- De près de 100 % du potentiel fiscal des communes
(de 480 à 940 € par habitant).
Ces variations sont beaucoup plus fortes au niveau
infra communal, arrondissements pour Marseille et
quartiers (Iris 2000)
A Marseille, le revenu médian par UC varie de :
- 600 € (3° arrdt) à 2000 € (8° arrdt)
- 360 € (Bellevue-Piat) à 3250 € (Cadenelle)
14
En 20 ans, la part des km parcourus en
déplacements périurbains et interurbains a
doublé.
L’automobile demeure le mode dominant même si
l’usage des deux-roues et des modes alternatifs se
développe en ville et sur certains axes. La part
modale des transports collectifs reste faible (moins
de 10 % sur l’ensemble des déplacements de
semaine).
L’urbanisme métropolitain, la ville qui croît et qui
s’étale. La métropolisation considérée comme un
processus de recomposition des rapports entre les
espaces urbains et les dynamiques fonctionnelles
selon deux phénomènes simultanés :
- la dilatation continue des aires urbaines et
- la montée en puissance de liens
d’interdépendance discontinus qui
« métropolisent » les territoires.
Les mobilités domicile-travail en sont une
illustration, et elles tendent à la fois à élargir
davantage les aires urbaines continues et à organiser
de plus en plus des espaces discontinus, notamment
en liant grandes villes et villes moyennes.
METROPOLISATION , LES DÉPLACEMENTS DES « NAVETTEURS » DESSINENT UNE MÉTROPOLISATION EN ANCRE DE BATEAU
Sources : INSEE RP 2006, Fonds : ROUTE500® - ©IGN PFAR PACA / CPER 2007-2013,
Réalisation : Service Analyse Spatiale – Région Provence-Alpes-Côte d’Azur 15
La distance à parcourir depuis le centre des
villes régionales pour atteindre un espace
peu habité s’allonge depuis 40 ans
exprimant l’importance de l’étalement
urbain dans la région.
En le fixant à 68 habitants au km² (moyenne
des couronnes périurbaines de la région en
2006), on appréhende la distance à
parcourir pour atteindre des espaces, certes
influencés par la proximité des pôles, mais
dont les aspects paysagers ont déjà souvent
un caractère rural.
Marseille est un cas particulier, sa superficie
de 240 km2 influant fortement sur la
distance à parcourir depuis son centre pour
passer sous le seuil de densité précité.
Cette distance, déjà importante en 1962 (22
km), augmente plus vite, pour s’établir à 39
km en 2006. Par comparaison, pour Paris, le
seuil se situe à 46 km du centre de la ville,
mais n’a progressé que de 9 km depuis1962.
METROPOLISATION : DES DISTANCES CONSÉQUENTES A PARCOURIR POUR ATTEINDRE LES ESPACES RURAUX
Sources : INSEE – Recensement de la population de 1962 à 2006
16
Les enquêtes auprès des ménages dans les grandes
aires urbaines métropolisées, conduites entre 2008
et 2010, montrent que l’automobile demeure le
mode dominant pour se déplacer même si l’usage
des deux-roues motorisés et des modes alternatifs à
la voiture se développent.
La part modale des transports collectifs reste faible:
moins de 10 % de l’ensemble des déplacements, de
l’ensemble de la population résidente.
Zoom sur les déplacements en TER :
Part des déplacements internes réalisés
exclusivement en TER :
18 % dans les Bouches-du-Rhône,
26 % dans le Var et
50 % dans les Alpes-Maritimes, (dont plus d’un quart
avec Monaco).
Clientèle des TER : majoritairement composée
d’actifs (56 %), avec une part des scolaires plus
élevée dans les Alpes Maritimes (46 % contre 35 % au
niveau régional)
L’inter modalité est importante chez les usagers du
TER : 71 % d’entre eux empruntent également les
transports urbains, dont 38 % quotidiennement
57 % des déplacements en TER sont inférieurs à 20
km et 63 % supérieurs à 45 minutes.
LA PART MODALE DES TRANSPORTS COLLECTIFS RESTE FAIBLE
SEULS LES AXES MAJEURS DES AGGLOMÉRATIONS PRINCIPALES PERMETTENT UN USAGE FORT DES TC
Utilisation
des Transports collectifs (TC)
Sources : INSEE-
Utilisation des transports collectifsen %
de 27 à moins de 40,5de 14,9 à moins de 27de 9,8 à moins de 14,9de 6 à moins de 9,8moins de 6
Carte d'utilisation des transports collectifsdes actifs en emploi et des étudiants
Sources : Insee, RP 2007 - SOeS - CertuChamp : flux d'au moins 1 000 personnes
© I
nse
e -
IG
N 2
01
1
Nombre de personnestous modes
12 000
3 000EPCI
(Largeur des flèches proportionelle)
Utilisation des transports collectifsen %
de 27 à moins de 40,5de 14,9 à moins de 27de 9,8 à moins de 14,9de 6 à moins de 9,8moins de 6
Carte d'utilisation des transports collectifsdes actifs en emploi et des étudiants
Sources : Insee, RP 2007 - SOeS - CertuChamp : flux d'au moins 1 000 personnes
© I
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IG
N 2
01
1
Nombre de personnestous modes
12 000
3 000EPCI
Marseille
Aix-en-Provence
Martigues
Istres
Salon-de-Provence
Pertuis
Vitrolles
Marignane
VenellesÉguilles
Aubagne
AllauchAuriol
La Ciotat
Gardanne
Les Pennes-Mirabeau
Gémenos
Fos-sur-Mer Utilisation des transports collectifsen %
de 27 à moins de 40,5de 14,9 à moins de 27de 9,8 à moins de 14,9de 6 à moins de 9,8moins de 6
Carte d'utilisation des transports collectifsdes actifs en emploi et des étudiants
Sources : Insee, RP 2007 - SOeS - CertuChamp : flux d'au moins 1 000 personnes
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N 2
01
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Nombre de personnestous modes
12 000
3 000EPCI
Marseille
Aix-en-Provence
Martigues
Istres
Salon-de-Provence
Pertuis
Vitrolles
Marignane
VenellesÉguilles
Aubagne
AllauchAuriol
La Ciotat
Gardanne
Les Pennes-Mirabeau
Gémenos
Fos-sur-Mer
Utilisation des transports collectifsen %
de 27 à moins de 40,5de 14,9 à moins de 27de 9,8 à moins de 14,9de 6 à moins de 9,8moins de 6
Carte d'utilisation des transports collectifsdes actifs en emploi et des étudiants
Sources : Insee, RP 2007 - SOeS - CertuChamp : flux d'au moins 1 000 personnes
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e -
IG
N 2
011
Nombre de personnestous modes
12 000
3 000EPCI
Saint-Raphaël
Fréjus
Mandelieu-la-Napoule
Grasse
Vence
Carros
Contes
La Trinité
Valbonne
Cannes
Cagnes-sur-Mer
Antibes
Nice
Utilisation des transports collectifsen %
de 27 à moins de 40,5de 14,9 à moins de 27de 9,8 à moins de 14,9de 6 à moins de 9,8moins de 6
Carte d'utilisation des transports collectifsdes actifs en emploi et des étudiants
Sources : Insee, RP 2007 - SOeS - CertuChamp : flux d'au moins 1 000 personnes
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Nombre de personnestous modes
12 000
3 000EPCI
Saint-Raphaël
Fréjus
Mandelieu-la-Napoule
Grasse
Vence
Carros
Contes
La Trinité
Valbonne
Cannes
Cagnes-sur-Mer
Antibes
Nice
17
TERRITOIRES DE PROJET au 1er janvier 2012 PAYS, PARCS ET AGGLOMÉRATIONS CONSTRUISENT DES PROJETS DE TERRITOIRES, VISIONS PARTAGEABLES DU DEVENIR DU
TERRITOIRE, BASE DE COHÉRENCE DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DE MOBILISATION CITOYENNE
Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur / Préfectures / BANATIC, ©IGN PFAR PACA / CPER 2007-2013
18
Les territoires de projets, leurs instances élus et
leurs conseils de développement sont les
interlocuteurs naturels de la Région pour le
dialogue et l’appui à leurs projets de
développement.
Cette carte présente la situation au 1er janvier
2012, à savoir les territoires organisés avant mise
en œuvre de la réforme territoriale, à la seule
exception, notable, de la création de la Métropole
niçoise, « métropole » au sens de la réforme.
Les processus de recomposition sont encore en
cours, mais la réforme conduit à de fortes
modifications:
- Couverture complète par des intercommunalités
- Création de plusieurs communautés
d’agglomération (autour de Manosque, Gap,
Brignoles-St Maximin)
- Interrogations sur le devenir des Pays et de leur
conseil de développement, qui perdent leur
existence légale.
Ces évolutions paraissent contraires à la
dynamique de projet en cours.
Par ailleurs 4 parcs naturels régionaux sont en
cours de constitution et vont s’ajouter aux 5
existants, enfin l’évolution de la gouvernance des
parcs nationaux, et l’élaboration de charte
d’aménagement amorce un rapprochement des
objectifs des deux types de parcs sur
l’aménagement du territoire.
3ème région économique de France (15ème sur les
269 régions de l’UE) avec 138 MM € de PIB en 2009
2ème rang des créations d’entreprises en France,
11,3% en 2008.
Le faible poids de l’économie productive, richesse
produite dans la région et rendue ailleurs,
interroge. De plus, la nécessaire mutation de pôles
importants et très localisés, comme la pétrochimie,
nécessitent une mobilisation collective pour assurer
l’avenir économique de la région en confortant et
créant des emplois industriels..
La place importante de l’ économie résidentielle,
4 fois plus importante que la base productive, est
de nature très différente: les cartes ci-contre
distinguent le « système régional » qui tire les
revenus dépensés de sources essentiellement
régionale , les deux systèmes nationaux, qui
bénéficient d’une part importante de transferts,
essentiellement liés au tourisme et à la bi-résidence.
La base résidentielle comprend les revenus dépensés
pour leur vie courante par les personnes présentes,
qu’elles y habitent ou y séjournent; sa force est
aussi une dépendance économique aux transferts
opérés.
L’économie sociale et solidaire (ESS), 13,1 % du
secteur privé et 9,6 % de l’emploi régional, et
partage avec l’économie « classique » la
particularité d’être composée de très petites et
moyennes entreprises .
Sources : Etude prospective sur l’économie résidentielles Œil, ACADIE, 2011
4 types de territoires bien distincts dessinés par le système économique qui sous tend ces répartitions de richesse et
l’origine géographique des revenus dépensés
FLUX DE REVENUS : différences de base économique selon les territoires
Régional
National - Littoral
National - Littoral
Local
Combiné
Principaux pôles d’emploi
et pôles productifs
Typologie des territoires
issue de la base économique
Base productive : biens et
services rendus hors du territoire
Base résidentielle : biens et services
liés à l’habitat, santé, alimentation
Base sociale : transferts sociaux, dont les
retraites (sauf fonctionnaires d’Etat)
Base publique : salaires des
fonctionnaires et retraités.
19
Ces cartes sont réalisées en « anamophorse » :
La déformation de surface des départements est
proportionnelle au nombre moyen de touristes
présents ce mois dans le département.
Sources : Ministère délégué au tourisme, Mobilité Touristique et population présente / Cartographie : Direction du
tourisme DSPES (Christophe Terrier)
POPULATION PRESENTE, SUPPORT DE L’ECONOMIE RESIDENTIELLE
LA POPULATION PRÉSENTE SUR UN TERRITOIRE DIFFÈRE DE CELLE MESURÉE PAR LA DÉMOGRAPHIE
ELLE VARIE SELON LES SAISONS ET LES DÉPARTEMENTS DE LA RÉGION
Février Avril
Juillet Octobre
Les habitants ne sont qu’une partie des
personnes présentes sur un territoire, et donc qui
y consomment. Par leur caractère temporaire, de
plus ou moins longue durée, elles modifient les
besoins en services.
La présence des touristes (au sens large incluant
les séjours des propriétaires de résidences
secondaires) donnent une mesure du rythme
impulsé par leur présence.
Tous les départements à la seule exception des
Bouches du Rhône voient leur population
fortement augmenter pendant l’été, les hautes
Alpes également pendant l’hiver, et les Alpes-
Maritimes toute l’année sauf une semaine
d’hiver.
Touristes présents par département et par mois
Population présente / pop.résidente
Dnt moyenne mini maxi
04 +32,7% -1,2% +130%
05 +47,6% -5,2% +173,3%
06 +8,7% +23,1% -4,4%
13 -0,9% +4,2% -10,2%
83 +18,2% +71,1% -2,6%
84 +3,8% +17,2% -8,6%
20
La région est au 3ème rang national pour le nombre
d’étudiants.
Aix-Marseille est l’un des 5 campus français qui
rassemblent plus de 70 000 étudiants. La fusion des 3
universités a pris effet le 1er janvier 2012: elle a
créé la plus grande université de France.
En matière de recherche développement, l’effectif
compte plus de 26 000 chercheurs, dont 13 400
exercent dans les 300 laboratoires publics de
recherche (4ème rang national). Les domaines plus
fortement présents que dans la moyenne nationale
sont: les Sciences de la Vie et de l’Univers
En 2009, les dépenses intérieures de recherche et
développement (DIRD) s’élevaient à 2,7 milliards
d’euros (6,7% des dépenses nationales – 4ème rang).
Elles étaient le fait des entreprises pour 58%, le
reste incombant à la sphère publique.
Plus de 75% des investissements privés de R&D
régionaux s’effectuent dans la haute technologie et
des services (respectivement 64% et 17% pour 42% et
12% de moyennes nationales). Un quart des dépenses
des entreprises est réalisée par des entités de – de
250 salariés.
Aix-Marseille, plus grande université de France depuis janvier 2012 -
158 000 ETUDIANTS REPARTIS EN QUATRE UNIVERSITES, UN FORT POTENTIEL DE
RECHERCHE DEVELOPPEMENT DANS LA HAUTE TECHNOLOGIE ET LES SERVICES
Sources : MDER – Panorama de l’économie régionale – juin 2011
21
158 00 étudiants: 84,6 % inscrits dans le secteur public, dont 69 % à l’université
4 Universités: Aix- Marseille, Avignon et Pays de Vaucluse, Sud Toulon Var, Nice Sophia Antipolis
24 sites d’enseignement supérieur, 8 écoles de commerce et 22 écoles internationales.
Peu industrialisée (11 % de l’emploi) et bipolarisée,
la région se situe en 13ème position française par le
poids de son effectif industriel.
L’industrie, concentrée autour de pôles industriels
spécifiques, est composée d’un socle d’industries
lourdes et d’activités liées aux nouvelles
technologies. 3 secteurs importants :
- la pétrochimie sur bassin Fos Étang-de-Berre : 30 %
de la production nationale de traitement de pétrole
brut.
- l’agroalimentaire, 1ère région fruitière et 2ème
employeur industriel, Vaucluse et Val de Durance.
- la sidérurgie – métallurgie et dérivés, centrée
autour des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal à Fos-
sur-Mer
Parmi les 94 sites industriels de + de 200 salariés,
Eurocopter dépasse les 5 000 emplois, 9 entités
comptent entre 1 000 et 4 999 emplois, 24 entre 500
et 999, les 60 autres entre 200 et 499 salariés.
Les zones d’activités (hors zones commerciales et
zones privées) se répartissent en 2 opérations
d’intérêt national (Euro méditerranée et Ecovallée
Plaine du Var) et 77 zones (6 dans les Hautes Alpes –
7 dans les Alpes de Haute Provence – 16 dans le Var –
17 dans le Vaucluse – 12 dans les Alpes Maritimes –
19 dans les Bouches-du Rhône).
6 technopôles sont en activité (3 dans les Bouches
du Rhône, 1 en Vaucluse, 2 dans les Alpes Maritimes)
et 1 est en projet TPM – Toulon)
Une activité concentrée autour de pôles spécifiques autour d’industries lourdes et des hautes technologies
SITES INDUSTRIELS (>200 SALARIES), ZONES D’ACTIVITES PUBLIQUES & TECHNOPOLES MAJORITAIREMENT IMPLANTÉES SUR LE LITTORAL
Sources : MDER – Panorama de l’économie régionale PACA – Juin 2011
22
11 pôles de Compétitivité dont 3 mondiaux, (SCS /
EAU / Pôle Mer) labellisés en région sur un
positionnement axé sur le développement de la R&D
et de l’innovation technologique,
8 grappes d’entreprises lauréates se positionnent
sur le développement de l’innovation sous toutes ses
formes et sur des actions plus proches du marché
pour les entreprises. Constituées et dirigées
principalement par des TPE/PME, elles ont un fort
ancrage territorial et associent, selon les contextes,
des grandes entreprises et des acteurs de la
formation, de la recherche et de l’innovation.
5 pôles d’excellence rurale sont présents en
région; ils ont pour vocation à faire émerger des
projets générateurs d’activités économiques,
d’emplois directs et indirects, de valeur ajoutée et
de développement local en favorisant de nouvelles
dynamiques territoriales.
11 pôles de compétitivités, grappes d’entreprises et pôles d’excellence rurale tissent une toile active
LES RESEAUX D’ENTREPRISES et D’ACTEURS, VECTEURS D’INNOVATION et DE
COMPETITIVITE
Les 29 PRIDES : les Pôles régionaux d’innovation et de développement économique solidaire
(PRIDES) soutiennent une approche globale de la compétitivité des entreprises, non limitée à la
seule innovation technologique. Le social, l’environnement, la formation des salariés, l’export et
l’usage renforcé des technologies de l’information et de la communication sont aussi considérés
comme facteurs de performance.
Labellisés en 2008, ils regroupent près de 3 000 PME et tablent sur près de 200 000 emplois
régionaux à terme. 60 actions collectives et 11 projets de recherche sont engagés.
23 Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Fonds : ©IGN PFAR PACA / CPER 2007-2013
Environ 1 980 000 emplois en région,
dont 1 755 000 actifs salariés :
Agriculture : > 35 000
Construction : > 143 000
Industrie : > 175 000
Tertiaire: > 162 000.
3 secteurs , public – commerce –santé, totalisent
plus de 200 000 salariés chacun
4 secteurs , activités de services administratifs,
soutien et autres – industrie – enseignement –
transport et entreposage, plus de 100 000 chacun.
Les activités scientifiques et techniques: 90 000
salariés
Pour l’agriculture, les non salariés (55%) sont plus
nombreux que les salariés
Dans le tertiaire, les non salariés représentent 10%
des effectifs. L’emploi touristique, très concentré
sur l’arc littoral, se retrouve néanmoins sur
l’ensemble du territoire.
La progression du nombre de territoires à
orientation présentielle au cours des 25 dernières
années s'est accompagnée de la concentration des
fonctions métropolitaines sur un espace réduit et de
la disparition du profil agricole dans la région.
Un majorité de fonctions présentielles et de fortes à très fortes fonctions métropolitaines
UNE MAJORITE DE ZONES D’EMPLOI DE PROFIL PRESENTIEL EN REGION 1/2
Sources : INSEE RP 2007, CCI Marseille Provence – Ressources Economiques - 2009
24
Répartition de l’emploi salarié
sans le secteur du tourisme
11 000
5 500
1 100
Une forte progression du profil présentiel homogène, une baisse des fonction métropolitaines et de l’agriculture
1982-2007 : UNE ÉVOLUTION DES PROFILS ÉCONOMIQUES DE LA RÉGION EN
CORRESPONDANCE AVEC LE DÉVELOPPEMENT MÉTROPOLITAIN 2/2
Sources : INSEE – Recensement de la population de 1982 à 2007
Cette évolution, synonyme de captation d'importants revenus en provenance de l'extérieur,
implique aussi une dépendance accrue des territoires à l'égard des populations entrantes. Tout
choc de nature à les détourner de leur destination (hausse du prix du foncier, changements
climatiques, pollution maritime, etc.) est ainsi susceptible d'affaiblir l'économie locale
25
La région compte un peu plus de 2 millions d'actifs,
dont 1,9 million ayant un emploi. Entre 1999 et
2008, la population active de la région a augmenté,
grâce aux migration et à l'arrivée des femmes sur le
marché du travail.
Le taux d'activité des 15-64 ans reste cependant
faible en région (68,8 % contre 71,4 % en France en
2007). Comme au niveau national, le taux d'activité
des hommes (73,8 %) demeure largement supérieur à
celui des femmes (64,1 %), avec le taux d'emploi
féminin le plus faible, au côté du Languedoc-
Roussillon, du Nord-Pas-de-Calais et de la Corse.
De plus, 1 femme sur 3 travaille à temps partiel,
contre 1 homme sur 10, cette proportion varie peu
selon l'âge.
L'emploi se caractérise par la prépondérance du
secteur tertiaire, qui concentre 82 % des effectifs
Entre janvier 1999 et janvier 2008, l'emploi avait
augmenté de 19,4 % en région, contre 10,9 % en
France.
Construction, services et commerce en ont été les
trois moteurs, l'emploi s'étant maintenu dans
l'industrie entre 1999 et 2008. La crise de 2008 a
largement impacté l'économie régionale, comme
nationale. Pourtant, l'emploi régional a mieux résisté
qu'ailleurs. Ceci s'explique par l'orientation tertiaire
de son économie et la meilleure résistance de son
industrie
Et un taux d'activité des hommes de 15 à 64 ans (65 %), nettement supérieur à celui des femmes (55%)
UN TAUX D’ACTIVITE INFERIEUR A LA MOYENNE NATIONALE
Sources : INSEE, RP 2008 Exploitation principale
26
Entre 1999 et 2008, le taux de chômage a
diminué de 5,1 % en région, bien plus qu'en
France métropolitaine (- 2,8 %).
Mais la crise économique s'est traduite, dès le 1er
trimestre 2008, par une augmentation importante
du taux de chômage, en Paca comme en France.
Cette hausse s'est poursuivie jusqu'à la fin 2009:
Le taux de chômage régional est passé de 9,2 %
fin 2007 à 11 % fin 2009.
Les hommes ont été plus touchés que les femmes
pendant cette période.
En 2010, le taux de chômage s'est stabilisé,
à 10,9 %. Le chômage de longue durée progresse
cependant toujours fortement. En France, le taux
de chômage au sens du Bureau International du
Travail s'élève à 9,3 % au 3e trimestre 2010.
Au premier trimestre 2011, le nombre de
demandeurs d'emploi a continué de croître et le
taux de chômage régional a augmenté pour
s'établir à 11,1 % de la population active.
Dans la région, l'emploi salarié a également
progressé sans toutefois contenir pleinement la
montée du chômage. Néanmoins, les prévisions
anticipent une modération de la croissance au
deuxième trimestre à l'échelon national.
LE TAUX DE CHOMAGE PERSISTE A 11% DE LA POPULATION ACTIVE
APRÈS UNE DIMINUTION ENTRE 1999 ET 2008, LE TAUX DE CHÔMAGE LOCALISÉ AUGMENTE MALGRÉ LA PROGRESSION DE L’EMPLOI SALARIÉ
Taux de chômage
des 15-64 ans
(en %) en 2008
27 Sources : INSEE, RP 2008 Exploitation principale
Les flux de transport de marchandises les plus
importants sont internes à la région. Ce sont donc
des flux à courte ou moyenne distance pour lesquels
il y a souvent peu d'alternatives à la route. Les
trafics terrestres de transit qui traversent notre
région (essentiellement des flux Espagne Italie ou
des flux qui empruntent la vallée du Rhône) sont
très majoritairement routiers.
La part du ferroviaire dans les flux d'échanges est
importante, notamment à longue distance.
Toutefois, globalement, la part du fer tend à
reculer.
Pour les flux est-ouest, la voie maritime, qui
achemine déjà des volumes importants, pourrait
progresser sensiblement, notamment avec le
développement d'autoroutes de la mer.
En termes de fret aérien, les 76 800 tonnes de
marchandises aéroportées en 2010, traduisent, pour
Marseille et Nice, une hausse moyenne conjointe de
15 %. À Nice, le fret aérien gagne 35 % en un an,
grâce à l'accroissement de l'offre de longs courriers,
notamment pour Dubaï (8 000 tonnes) et New-York
(1 000 tonnes). L'aéroport de Marseille devient le
premier aéroport de marchandises de province,
devant Toulouse, grâce à une augmentation fret
express et traditionnel (+ 7 % chacun),.
Les différentes formes de flux et tonnages de marchandises
FLUX D’ECHANGES INTERREGIONAUX, TRANSFRONTALIERS, INTERNATIONAUX
28
Sources : DREAL PACA - Données : SITRAM - 2006 - Fonds : Route120® - ©IGN
Réalisation : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Direction des Transports et
des Grands Equipements & Service Analyse Spatiale - Novembre 2010
flux transfrontaliers de marchandises en 2006
Bien équipée en moyens de communication, la
région abrite le premier port maritime de France (le
port autonome de Marseille) et 2 des plus importants
aéroports internationaux de France (Nice-Côte
d’Azur et Marseille-Provence) et celui de Toulon
Hyères.
Néanmoins des équilibres nouveaux sont à
rechercher pour rendre les échanges de flux
cohérents avec les politiques d’aménagement
durable et d’atténuation des impacts liés au
changement climatique, en développant le fret
ferroviaire, fluvial et maritime.
A titre d’exemples :
• Le trafic fluvial en région, a atteint, en 2011,
3 Millions de tonnes en 67000 conteneurs; pour la
1ère fois 10% des conteneurs transitent par le Rhône
• Le comité directeur du projet d’autoroutes de la
mer entre Gênes et Barcelone s’est réuni à Nice le 2
février 2012.
Le dispositif visant à permettre le transport des
camions par la mer est programmé pour fin 2013 a
été présenté à la presse suite à ce comité.
L’objectif est de réduire de 30 % le nombre de
camions qui traversent les Alpes-Maritimes par la
route. Un éco-bonus, une éco-vignette ainsi que des
incitations douanières seraient accordées aux poids-
lourds qui accepteront le transport maritime.
Titre
DE MULTIPLES PORTES ET MOYENS DE COMMUNICATION POUR LES ECHANGES
DE FLUX
Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Novembre 2010 / Fonds : Esri Data & Maps
29
Le Grand Port Maritime de Marseille : 4ème port
européen, 1er port de la Méditerranée, 3ème port
pétrolier mondial
Trafic annuel 2011 / Passagers : 2,3 Millions (dont
820 000 croisiéristes) - Marchandises : 88,2 Millions
de tonnes. Lignes maritimes :63 services directs
réguliers, opérés par 58 armements dont les 20
premiers mondiaux, touchant 140 pays et 400 ports
dans le monde. En négociation avec un groupement
pour faire de Marseille, en 2014, un pôle unique en
Méditerranée de réparation navale industrielle à
forte valeur ajoutée pour les paquebot > à 330
mètres, plates-formes offshore, méthaniers et
porte conteneurs
Port de Nice : 700 000 passagers, 0,273 millions de
tonnes / Port de Toulon : 1 390 000 passagers
3 aéroports internationaux hébergent nombre de
compagnies aériennes (59 à Nice Côte d’Azur, 28 à
Marseille Provence et 5 à Toulon Hyères) et relient
+ de 100 pays et 375 villes pour un trafic de + de
18,34 millions de passagers en 2011; le trafic
international représente 58% des liaisons pour
Marseille Provence, 60% pour Nice Côte d’Azur et 5%
pour Toulon Hyères .
EN 2011, avec un trafic en hausse de 8,5%, Nice
Côte d’Azur affiche 10,4 millions de passagers
pour 105 destinations. Marseille Provence a connu
un trafic en baisse (- 2.1%) avec 7,36 millions de
passagers , du fait de la délocalisation de Ryanair
et des conséquences du Printemps Arabe.
Sources : MDER – Panorama 2011 – CCIR PACA – GPMM - INSEE
Juste la
carte
détourée
PORTS, AEROPORTS, GARES : DES MOYENS DE COMMUNICATION PERMETTANT UNE BONNE ACCESSIBILITÉ INTERNATIONALE
30
19 plateformes logistiques sont actuellement en
fonctionnement, majoritairement proches des axes
autoroutiers , ferroviaires et des agglomérations
principales.
Une vue d’ensemble au niveau régional est à
reconstruire, certains territoires ayant des besoins
non pourvus et d’autres des plateformes en position
de concurrence entre elles.
De plus les accès, connections et conditions
d’accueil semblent largement perfectibles
Ce secteur est affecté par la mutation des systèmes
de distribution des grands groupes qui décentralisent
les organisations logistiques.
La région n’a pas profité de ces recompositions et
compte - 3,4 % d’emplois (pour -3,6% en Rhône Alpes
et -1,8% en Ile de France)
PLATEFORMES LOGISTIQUES ET RESEAUX DE TRANSPORTS
31 Sources : MDER – Panorama 2011 – CCI Alpes Maritimes – Port de Marseille ORT PACA
78 pays représentés en région:
89 consulats s à Marseille et 34 à Nice
2ème région d’accueil des touristes après Paris:
34 millions, dont 6,8 millions de visiteurs étrangers
venant majoritairement d’Europe (84%) et des
continents américain (11%).
Le tourisme et l’économie culturelle génèrent 11%
du PIB régional plaçant Provence Alpes Côte d’Azur
en 1ère position
Le tourisme d’affaire: 51 salons et évènements de
renommée mondiales accueillis chaque année dans
les 34 palais des congrès régionaux.
Quelques 18.000 étudiants étrangers (continent
africain 48% - européen 35% - Moyen Orient 13,5% -
Amérique du Nord 7%) représentant 11,5% des
effectifs universitaires (données 2010 et 2006)
effectuent leurs études en région, laquelle compte
aussi 22 écoles internationales d’enseignement
primaire et secondaire
~1 750 entreprises à capitaux étrangers emploient
~ 47 600 personnes : 73 % des entreprises à capitaux
européens. Avec un total de 47 568 emplois les
investissements étrangers représentent 2,6 % de la
population en activité
Sources : MDER – Panorama 2011
Une forte internationalité sur les plans universitaire, touristique, économique et culturel
UNE REGION OUVERTE AUX ECHANGES MONDIAUX ET EUROPEENS
Programme MED : Coopération transnationale de treize pays pour renforcer la compétitivité,
l’emploi et le développement durable dans cette zone. L’espace MED couvre les zones côtières et
méditerranéennes de 9 Etats membres (Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Portugal,
Royaume-Uni et Slovénie). L’espace de coopération est élargi aux pays méditerranéens candidats et
candidats potentiels à l’adhésion à l’UE, et, pour 2007/2008, à la Croatie et au Monténégro
Programme ENPI : L'instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP, en français) est
l'instrument financier de la politique européenne de voisinage (PEV). Il offre un cofinancement aux
processus de renforcement de la gouvernance et de développement économique et social équitable
Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2010 / Fonds : Esri Data & Maps
32
Partenaire du co-développement des territoires, la
région intervient grâce à de nombreux accords de
coopération.
L’ouverture sur la Méditerranée, l’Europe et le
monde est un objectif majeur mais aussi un moyen
essentiel de développement de Provence-Alpes-
Côte d'Azur.
15 accords de coopération et de nombreux autres
partenariats ont été signés avec d’autres régions du
monde :
- 15 territoires en Méditerranée (répartis sur 11
pays) : Algérie, Égypte, Israël, Liban, Italie, Maroc,
Palestine, Tunisie, Turquie, Syrie, Espagne
- 7 territoires dans le monde : Arménie, Brésil,
Chine, Grande Comores, Mexique, Equateur et
Sénégal
L’ Eurorégion Alpes-Méditerranée réunit les 17
millions d’habitants du Piémont, de la Ligurie, du
Val d’Aoste, de Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-
Côte d'Azur, elle est ancrée au cœur de l’Europe et
s’ouvre sur la Méditerranée.
Le massif alpin qui constitue son épine dorsale
moins qu’une barrière constitue un espace
économique, social et culturel original. Au fil des
siècles les frontières se sont déplacées, ont évolué
mais les échanges n’ont guère cessé. La convention
alpine traduit les enjeux partagés.
Sources : Région Provence-Alpes-Côte Septembre 2010 / Fonds : DCW
DES COOPERATIONS AVEC DE NOMBREUX PAYS DU MONDE
DES MISSIONS PORTANT SUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, L’HUMANITAIRE OU LES ÉCHANGES CULTURELS
33
La position géostratégique de la région au cœur de
l’arc méditerranéen facilite la rencontre et la
communication entre plusieurs territoires
complémentaires et indissociables :
- l'espace alpin et la vallée du Rhône, passages
privilégiés vers l'Europe continentale,
- l'espace méditerranéen, espace économique,
culturel et politique de premier plan.
La région est forte de la présence d’infrastructures
majeures, de projets et de filières économiques à
l’international
La recherche de partenariats méditerranéens a été
portée par le processus de Barcelone, qui rassemble
les pays de l'Union européenne et les pays riverains
de la Méditerranée depuis 1995, puis relancé en
juillet 2008 par la création de l'Union pour la
Méditerranée.
Les impacts du « printemps arabe » ouvrent de
nouvelles perspectives et imposent de reconsidérer
les modes de coopération, et une nouvelle manière
de construire ensemble des développements
partagés.
Sources : Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Août 2009 / Fonds : Esri Data & Maps 2000
LE BASSIN MEDITERRANEN, ESPACE PRIVILEGIE DE COOPERATION
34