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Zone A: 66,8 hl/ha
Zone B: 49,9 hl/ha
Rapidité de l’invasion
Epidémies marquées
Effets importants sur la production
Situations contrastées
Oïdium
Solution chimique: le soufre
Disparités à l’intérieur de la région Languedoc-Roussillon (données ECOPHYTO)
Zone A: 66,8 hl/ha
Zone B: 49,9 hl/ha
Symptômes: feuilles, tiges et fruits sont
attaqués en vert
La pression parasitaire de l’oïdium est présente
pendant toute la période de croissance active de la
vigne
L’activité photosynthétique des feuilles est affectée
Le nombre et le poids des grappes sont diminués
Effets sur la qualité de la vendangeEn l’absence de lutte chimique, la perte totale de la récolte
est possible
La pourriture grise (Botrytis) est favorisée
Bois mal aoûté
Viabilité des bourgeons est altérée
La conservation hivernale du champignon dans les bourgeons
entraîne l’apparition de jeunes pousses oïdiées au printemps
appelées “drapeaux”
Plus fréquents chez certains cépages(Carignan, Thompson Seedless)
La contamination des bourgeons s’effectue au début du
cycle végétatif. Au printemps suivant la formation des
drapeaux précéde l’apparition de la maladie sur les
feuilles
(Rumbolz & Gubler, 2005)
L’ agent causal de l’oïdium est un champignon
ascomycète de la famille des Erysiphacées:
Erysiphe necator (ex Uncinula necator)
La maladie est polycyclique: plusieurs cycles asexués du champignon au cours de la croissance de la vigne (un cycle dure 7 jours à 22°C)
Le champignon combine reproduction asexuée et reproduction sexuée-> grandes possibilités d’adaptation (traitements, cépages)
Le champignon est biotrophe et obligatoireSpécialisé sur les Vitacées et présent dans tous les vignobles
Le mycélium colonise la plante en surface: champignon ectotrophe
La famille des oidiums comportent un grand nombre
de parasites spécialisés sur différentes plantes
Vigne
Pommier, Rosier
Blé
Arabette
Platane
(Saenz & Taylor, 1999, phylogénie moléculaire basée sur les séquences d’ADN ribosomique 18 S)
Les conidies formées sur les conidiophores constituent
la reproduction asexuée d’Erysiphe necator
chaîne conidienne
conidiophore
E. necator produit des organes spécialisés lui permettant de
se nourrir aux dépends des cellules épidermiques sans les
détruire
Les cléistothèces issus de la reproduction sexuée et formés en fin de saison libèrent la saison suivante des asques contenant des ascospores: autre mode de conservation hivernale
fulcre
asque
Les cléistothèces résultent de la rencontre de deux individusde signes sexuels différents: champignon hétérothallique
+_
(Smith, 1970)
Après sa conservation hivernale (cléistothèces ou mycélium
dans les bourgeons) le champignon initie le cycle infectieux
en infectant les tissus verts
In: Compendium of grape diseases, Eds Pearson &Goheen, APS Press, 1988
Les conditions de développement d’une épidémie
d’oïdium de la vigne sont souvent rencontrées
Température favorable entre 15 et 25°CHumidité relative > 50%Vent disperse facilement les conidiesEffet délétère de l’eau libre et des fortes températures (>35°C)Le champignon est sensible au rayonnement UV
Drapeaux et/ou cléistothèces présents dans tous les vignoblesGroupes génétiques A et B
Grande sensibilité du feuillageBaies très sensibles sur une courte périodeRayonnement UV faible et contenu en azote fort Puissance végétative
climat
parasite vigne
La maladie est d’abord discrète puis explose en
l’absence de contrôle
(La vigne, mai 2000)
Les différents paramétres de l’environnement, du
parasite et de l’hôte vont jouer sur la courbe
d’évolution de la maladie
Maladie polycyclique (“à interêt composé”): évolution en sigmoïde
L’équation suivante décrit de la manière la plus simple la variation de la quantité de maladie:
dX/dt =R Xt (1-Xt)
avecR = taux d’infection de baseXt = proportion de tissus infectés au temps t1 -Xt = proportion de tissus non infectés au temps t
Comment contrôler efficacement l’oidium ?
Pour les nouveaux vignobles tenir compte du microclimat, de la nature du
sol, de l’orientation des rangs, du choix du cépage et du mode de conduite
Réduire le risque d’une épidémie: éliminer les drapeaux en début de
saison, jouer sur le pallissage et l’effeuillage, les apports en eau et en
azote
Eviter l’installation de la maladie: traiter en début de saison pour réduire la
contamination des bourgeons laissés à la taille (fonction du mode de
conduite) et la formation des cléistothèces
Observer les parcelles et estimer l’importance de la maladie (décision pour
les traitements et mesure de leurs effets). Utilisation de modèles.
Traiter pour éviter ou maîtriser l’épidémie: importance de la couverture de
la pulvérisation (dosages, matériel), choisir les produits de traitements
La réduction de la sensibilité de la plante est possible
par le choix du cépage et des méthodes culturales
Cépage peu sensible ou résistantPorte-greffe conférant moins de vigueur
Fertilisation modérée
Mode de conduite
Enherbement
Opérations en vert
Indicateurs
Nb de jeunes feuillesSurface foliaireDensité foliaire
(Valdés et al, 2006)
La sensibilité à l’oïdium dépend du cépage
La durée de la période de sensibilité maximale (entre la floraison et la fermeture de la grappe) varie selon les cépages
Gènes impliqués dans une résistance partielle (sélection récurrente en Chine)
Un gène de résistance complète décrite récemment chez un cépage d’Asie Centrale(Hoffmann et al., 2008)
Exemples:très sensibles: Cabernet-Sauvignon, Carignan, Chasselasintermédiaires: Pinot, Chardonnay, Sauvignon, Merlotmoins sensibles: Grenache, Syrah
Dans la famille des Vitacées le genre Vitis est le plus
réceptif et l’espèce Vitis vinifera est la plus sensible
Muscadinia rotundifolia possède une résistance complète (Run1)introgressée par rétro-croisements chez V. vinifera (A. Bouquet, 1986)clonage du gène impliqué envisagé, durabilité ?
Les espèces américaines sont les moins sensibles très résistantes: V. berlandieri, V. labrusca, V. riparia, V. rupestrisrésistantes: V. cinerea, V. cordifoliaelles ont été utilisées pour créer les hybrides producteurs directsétudes de populations en ségrégation (QTL, Fisher et al. 2004)
La résistance de la vigne est complète ou partielle
Résistance complète: l’appressorium ne peut pas former l’haustorium à cause de sa nécrose ou de la mort de la cellule
Résistance partielle: le développement ectotrophe est plus faible, la sporulation retardée et moins abondante
Les baies ne sont plus réceptives à l’infection par l’oïdium 3 semaines après la floraison
(Ficke et al., 2002)
Etage foliaire
Cabernet-Sauvignon (TS) Villard Noir (R)
Infection (%) Diamètre (mm) Infection (%) Diamètre (mm)
1 96 11,1a 96 9,2a
2 92 10,7a 73 7,3b
3 52 7,5b 4 2,1
4 58 7,4b 4 4,1
5 51 8,2b 2 3,8
% infection calculés pour 90 points d’inculation, diamètres moyens classés à 5% par tests t.
La résistance ontogénique des feuilles s’exprime plus rapidement chez les hybrides
12
3 4
5
(Péros et al., 2006a)
Les produits de traitements
Le soufre Utilisé en quantités très importantes (effets sur santé
et auxiliaires ?)
Alternatives en début d’épidémie:
Bicarbonate de potassium
Préparations fongiques et bactériennes
Sels de sodiumComposés à base de silice (prêle)
Solutions systémiques:
Résistante induite
Différentes possibilités de contrôle biologique ont été
préconisées avant le démarrage de l’épidémie
Ampelomyces quisqualis
Bacilllus subtilis
Orthotydeus lambi
L’étude du polymorphisme de l’ADN a révélé l’existence
de deux groupes distincts d’Erysiphe necator
Les deux groupes sont sympatriques et peuvent se conserver l’hiver dans les bourgeons
Les deux groupes génétiques ont été trouvés en Europe (Délye et al., 1997; Péros et al., 2005; Nunez et al., 2006) et en Australie (Stummer et al., 2000)
Seul le groupe B possède les deux types sexuels et peut donc former des cléistothèces
La diversité dans la zone native (Etats-Unis) a été récemment étudiée: plus importante qu’en Europe
( Brewer & Milgroom, 2010)
Isolats du groupe A:Europe + Sud Est des Etats-
Unis + Australie
Isolats prélevés sur la Muscadine dans le Sud-Est
des Etats-Unis
Isolats du groupe B: Europe + Californie + Australie
Réseau d’haplotypes
( Frenkel et al., 2010)
L’oïdium de la Muscadine aux Etats-Unis: un exemple de résistance surmontée
En guise de conclusion....
Observations au vignoble
Diagnostic
Connaissances 2
-symptômes
-biologie
-stades de sensibilité
de la vigne
-épidémiologie Elaboration d’une stratégie
Application de la statégie
Connaissances 3
-possibilités techniques-suivi climatique
Connaissances 1
-historique parcellaire-couple cépage/région
Observations au vignoble
Diagnostic
Elaboration d’une stratégie
Application de la statégie