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« Ardèche : gardiens de la biodiversité »
Auteur : DAUPHINE LIBERE ARDECHE / CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDECHE Date de parution : 26 juin 2009
Vendredi 26 juin 2009 Ardèche Méridionale A 07 0,85€
64e année n° 20098ds
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CYCLISME : SON 56e TITRE NATIONAL
Elle est éternelle,Jeannie Longo ! P. 27
LA DIVERSITÉ ÉCOLOGIQUE DOIT BEAUCOUP AUX AGRICULTEURS
Ardèche : gardiensde la biodiversité
La chambre d’agriculture avec le soutien du conservatoire régional des espaces naturels organise des visites sur le terrain à l’intention des agriculteurs. Le DL/Olivier BEYLON
Le plateau ardéchois est un milieu privilégié pour la diversité de la flore et de la faune.Depuis cette année,des agriculteurs sont soutenus par des mesures agri-environnementales territorialisées (MAET) pour lapréserver sur leurs terrains en observant certaines pratiques ancestrales. P. 3
IRONMAN DE NICE
La DrômeArdècheen force
P. 28
VOS RENDEZVOUS
Le carnet P. 17
Les courses P. 23
Santé : la surdité P. 35
Le courrier des lecteurs P. 35
Météo P. 36
Télé-Jeux P. 37
ARDÈCHE/VOCANCE
Ils vont enterrer lamalle aux souvenirs
La grande famille des Frappa se réunit à Vocance samedi,pour enterrer une malle aux souvenirs que sesdescendants ne pourront ouvrir que dans 100 ans ! Le DL
P. 2
CHÔMAGE
Lagarde : “On n’estpas sorti du tunnel”
P. 30
JAUJAC : AUJOURD’HUI
La Maison du parcinaugurée P. 6
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ÉCOLOGIE Un engagement des paysans ardéchois pour la préservation des équilibres et des paysages
Les agriculteurs en gardiens de la biodiversitéA vec la biodiversité,
les agriculteurs nesont pas seulementdes producteurs de
denrées alimentaires, maisaussi des gardiens d’un équilibre écologique et de paysages qui donnent à l’Ardèchel’un de ses attraits.
La biodiversité apparaîtsouvent comme un conceptun peu abstrait pour le grandpublic.Pourtant elle lui permet de s’extasier sur la richesse et la beauté de la floreet par conséquent de la faune, car les deux sont étroitement liées.
Sur le plateau ardéchois lachambre d’agriculture opèrepour la mise en œuvre et lesuivi des MAETsur une zoned ’ a c t i o n q u i c o u v r e7 400hectares répartis sur 17communes.
Schématiquement, onpeut dire que les agriculteursqui s’occupent de faucher régulièrement et à des périodes propices leurs espacesherbeux touchent, selon uncahier des charges très pré
cis, un montant déterminéd’euros par hectare et par an.
C’est une incitation à teniren l’état des lieux que beaucoup envient à ce département.Car des surfaces abandonnées vont engendrer unevégétation forestière sauvage, fossoyeuse impitoyablede la diversité floristique. Unfauchage inopportun ou irrégulier peut avoir aussi desconséquences sur la diversité.
Une incitation à tenirles lieux en état
“La forêt gagne du terrainlà où l’agriculture périclite”indique Nicolas Beillon, animateur “Energies et mesuresagroenvironnementales” àla chambre d’agriculture etça devient des territoiresmoins attractifs pour y vivreet pour le tourisme. L’impactdes pratiques agricoles sur lemilieu est très important”
Cet aspect du travail desagriculteurs gardiens du
paysage et de la diversité duvivant est souvent méconnudu public qui ne sait ce qu’illeur doit.
Dans ces territoires quiéchappent aux engrais chimiques , découvr i r deschamps constellés de dizaines d’espèces florales estnon seulement très agréableà la vue.Mais certaines espèces animales ont leur présence conditionnée par celle decertaines fleurs ou plantes.Tout est lié dans la chaîneécologique : des oiseaux patrouillent audessus de ceschamps où ils trouvent unenourriture animale qui senourrit de la flore etc.
Cette mesure vient à pointdans des secteurs les plus exposés au reboisement naturel qui sont les plus difficilesà exploiter car en pente etsouvent non mécanisables.
Dans une période où lespréoccupations écologiquesapparaissent au grand jour.,voilà un sujet d’avenir...
Olivier BEYLONSur le plateau ardéchois, la chambre d’agriculture organise des visites pour informer les agriculteurs avec laprésence de botanistes du Conservatoire Régional des Espaces Naturels. Le DL/Olivier BEYLON
REPÈRESBIODIVERSITÉn Elle désigne toutes lesformes de vie présentes sur laplanète : plantes, animaux,champignons, micro-organismes.Sa préservationest vitale car les organismesqui la constituent participentaux grands cycles écologiquesde l’air, du sol, de l’eau.Labiodiversité permet aussi deproduire des ressourcesalimentaires, des fibres pourvêtements, des médicaments,etc. Elle est aujourd’huimenacée car de nombreuxécosystèmes sont dégradés oudétruits.
LES MAEn Les MAE sont des contratsde 5 ans entre des agriculteursvolontaires et l’État : des aidesnationales et européennessont versées annuellement encontrepartie du respectd’engagements agri-environnementaux sur dessurfaces ou linéairescontractualisés.
ÊTESVOUS SENSIBLE À LA BEAUTÉ ET À LA DIVERSITÉDE LA NATURE ARDÉCHOISE ?
PATRICIA BROSSET50 ans, professeur EPS, Le Pouzin
« J’ai toujours été très touchéepar la variété, la richesse et labeauté de la nature ardéchoise.C’est pour cela que je m’efforcede faire découvrir et respecter lanature à travers les activités depleine nature à mes élèves.Pour moi la nature ardéchoiseest un terrain de jeu que jepartage volontiers avec ceux quej’aime. »
« L’Ardèche, c’est une petiteCorse continentale, la mer enmoins ! Quand on parle du basVivarais, c’est la garrigue !20km plus loin, on est sur leplateau volcanique ; 20km dansune autre direction, c’est unnouveau paysage qui s’offre ànotre regard.En Ardèche, sur une petitesurface, on trouve une diversitéintéressante.. »
NADINE COURBISSecrétaire de mairie et régisseur,Saint-Romain de Lerps
« Oui, l’Ardèche c’est unextraordinaire moyen d’évasion,de ressourcement, de beautéincomparable. C’est aussi unflorilège de couleurs, depaysages extrêmement variés,colorés, au fil des saisons qu’il estimpossible de s’ennuyer.Sans prétention, ce départementest le plus beau de France ! »
MARC JEANCHRISTIAN27 ans, cadre, Mercuer
AGRICULTEURLa multifonctionnalitén L’agriculteur est souvent vuuniquement dans sa fonctionde producteur alimentaire.Mais il en exerce aussid’autres dans le secteurenvironnemental ou social. Ilcontribue au déneigement, àce que des zones ne soientpas laissées à l’abandon, deschemins noyés dans lavégétation, etc. Des activités
qui ne donnent souvent paslieu à rétribution.Les MesuresAgroenvironnementalesTerritorialisées (MAET)permettent de compenser enpartie ce manque, même sielles sont limitées à unterritoire “Natura 2000” et àcertains bassins versants quel’on trouve sur le plateauardéchois.
PLATEAU ARDÉCHOIS L’intérêt des zones humidesn Le plateau ardéchois estl’une des plus fortesconcentrations dudépartement en zoneshumides. On a mis beaucoupde temps à s’apercevoir durôle fondamental joué parces zones dans la biodiversitéet d’autres fonctions qui ontdes répercussions pourmaintenir un environnementpropice aux activitéshumaines.Elles jouent un
rôle de régulation de laressource en eau, par filtragenaturel, sorte de systèmed’éponge qui permet destocker de l’eau et larelarguer en aval lorsqu’il yen a moins.Ce qui permetd’avoir des cours d’eauvivants toute l’année et limiteles inondations...En France plus de la moitiédes zones humides a disparupar déprise rurale, par
drainage, paraménagementsd’infrastructures...C’est l’un des habitatsécologiques les plusmenacés au niveauinternational et elles sonten grande partiedépendantes de l’activitéagricole.En leur absencebeaucoup de ces zonesdisparaîtraient par unereconquête de la forêt.
“On est des protecteursde la nature”
I nstallé en Gaec pour untroupeau d’une quarantai
ne de vaches laitières, Raphaël Arsac, fait partie avecson frère, des agriculteursqui ont souscrit aux MAETmis en place au printempsdernier.C’est sur leurs terrains à SainteEulalie ques’est déroulée l’une des visites (voir cidessus) des botanistes du CREN et de lachambre d’agriculture.
“On est des protecteursde la nature. Je suis sensibilisé à ça parce que mes parents l’étaient. Il faut toutprendre en compte : si çanous fait un peu plus de revenus, on peut faucher unesemaine plus tard.
Les agriculteurs ont participé au cahier des charges.Une soixantaine d’agriculteurs ont monté des dossiers : il y a des contraintes
on s’engage à certaines pratiques”.
Cette rencontre lui permet d’échanger avec les botanistes, de savoir quand il ya une prairie intéressantepour la biodiversité. De même, il est informé de l’ajustement de pratiques agricoles pour optimiser la biodiv e r s i t é : c e p e u t ê t r ediminuer l’apport d’engrais(minéraux ou organiques)pour la fertilisation, ou pratiquer des fauches un peuplus tardives pour permettre à la floraison de se fairedans de bonnes conditions.Mais tout cela à titreindicatif car, comme le souligne Laurence Jullian, “onne leur dit pas ce qu’ils ont àfaire, ils le savent mieux quenous, mais on leur donne leséléments d’information”.
O.B.
Leçon de fauches en prairie
A fin d’apprendre aux agriculteurs à reconnaître les
espèces floristiques spécifiques, la chambre d’agriculture a organisé, avec l’aide duconservatoire régional des espaces naturels, quatre visitesde prairies naturelles de fauche sur le site Natura 2 000“Loire et affluents”, au coursdu mois de juin.
C’est ainsi que sur le plateau ardéchois, des agriculteurs ont sillonné des prairiesexemplaires par leur biodiversité, sous la houlette de Nicolas Beillon de la chambred’agriculture, et de LaurenceJullian et Sébastien Bartheldu CREN. Tous avaient enmain le petit guide des plantes indicatrices sur la qualitéécologique des prairies permanentes de fauche, édité parle conservatoire et mis à ladisposition des agriculteurspour déterminer s’ils possèdent les espèces nomméesdans leurs champs.
La chasse aux plantes re
censéessedoubled’une leçonde fauches, car la présencedes premières dépend de lapratique des secondes.Dansl’une des prairies traversées,Laurence Jullian évalue àplus de 80 le nombre d’espèces floristiquessur toute lasaison. “Restaurer une prairiequi a perdu de sa biodiversitéà cause de pratiques ou denonfauchage adéquat prenddu temps soulignetelle. Ilfaut essayer de faucher presque chaque année, ici plutôtfin juin début juillet, une fertilisation relativement raisonnable, semer avec des grainesd’espèces indigènes”.
“Il existe des oiseaux quinichent directement dans lesprairies, qui pondent à mêmele sol et si on fauche trop tôt,on les écrase.” indique Nicolas Beillon. “Des papillonsfont leur cycle uniquement àpartir d’une seule espèce florale ajoute Laurence Jullian.
Tout ceci, et bien d’autreschoses, constitue, la face ca
chée de ce que découvre legrand public en séjours bucoliques.
O.B.
POURENSAVOIRPLUSChambre d’agriculture del’Ardèche : 04 75 20 28 00.
Sébastien Barthel à la recherche de plantes indicatrices de la biodiversitédans une prairie où les espèces s’avèrent nombreuses.
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Vendredi 26 juin 2009 page 3Le Dauphiné Libéré