OBERON, OUVERTURECarl Maria von WEBER1786-1826
CONCERTO POUR PIANO N° 3 EN UT MINEUR, OP. 37Ludwig van BEETHOVEN1770-1827
Entracte
SUITE POUR ORCHESTRE, D’APRÈS LADY MACBETH DE MTZENSK ARRANGEMENT DE JAMES CONLON (1991)Dimitri CHOSTAKOVITCH 1906-1975
Fin du concert aux environs de 22h50
James CONLON direction
Arcadi VOLODOS piano
Orchestre de Paris
Philippe AÏCHE violon solo
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EN SAVOIR PLUS
–John Warrack : Carl Maria von Weber Paris, Fayard, coll. « Musique », 1987
– Brigitte François-Sappey : La Musique dans l’Allemagne romantique Paris, Fayard, coll. « Musique », 2009.
– Hector Berlioz : Mémoires Lyon, Symétrie, 2010
le chevalier Huon. L’Allegro con fuoco traduit les aventures d’Huon et de sa belle princesse Rezia (le retour du cor suggère l’aide d’Oberon) ; il culmine sur la mélodie avec laquelle Rezia exultera, à la fin de sa prière à l’Océan : « Mon époux, nous sommes bientôt sauvés ! »
CARL MARIA VON WEBER
Weber compta parmi ses admirateurs des personnalités aussi différentes que Berlioz et Wagner, Chopin et Liszt, Mahler et Debussy. Pourtant, son œuvre reste étrangement ignorée des scènes et des salles de concert. Clarinettistes et bassonistes recourent bien à ses concertos, mais il est rare de voir représenter le Freischütz, œuvre fétiche du romantisme allemand. L’enfant fut précoce, mais on ne l’exhiba devant aucun prince. Weber fut un chef d’orchestre et directeur de théâtre novateur ; il imposa l’usage de la baguette et réclama, contre tous, les répétitions nécessaires à son exigence musicale. Mais il était d’un naturel trop doux pour devenir le compositeur autocratique que serait Wagner. Virtuose exceptionnel du piano, il aurait pu être un Liszt, ou plutôt un Chopin, dont il partageait la santé fragile ; mais il préféra mener une paisible vie bourgeoise. Il n’en est pas moins le maillon indispensable entre Mozart (son cousin par alliance) et Wagner, entre La Flûte enchantée et Le Vaisseau fantôme.
OBERON, OUVERTURECarl Maria von WEBER
Dans cette ouverture, Weber donne le visage d’un poète musical très raffiné, en proie à une nature passionnée, dévoré par une ardeur presque italienne et doté d’une imagination musicale exceptionnelle Sir John Elliot Gardiner, dans la notice de son enregistrement d’Oberon
Avec la création du Freischütz, le 18 juin 1821, Weber s’imposa comme le premier grand maître de l’opéra romantique
allemand. Dès l’ouverture, il offrit à la forêt germanique des couleurs orchestrales à la hauteur de ses mystères. Deux ans plus tard, Euryanthe déployait un orchestre plus magistral encore, et son ouverture envoûta Berlioz. Composé pour Londres sur un livret inspiré du Songe d’une nuit d’été et de La Tempête de Shakespeare via Christoph Martin Wieland (poète allemand, traducteur de Shakespeare), Oberon parachève ce magnifique triptyque. Weber en dirigea la première représentation le 12 avril 1826 ; il mourut un mois et demi plus tard de la tuberculose.Debussy admirait l’exubérance de ce bijou mi-féerique, mi-chevaleresque. L’ouverture, ultime page orchestrale de Weber, est particulièrement réussie. On y entend plusieurs thèmes de l’opéra, organisés en une pièce symphonique cohérente. L’introduction lente, associée au monde magique d’Oberon, roi des elfes, s’ouvre par trois notes de cor (l’un des instruments fétiches du romantisme allemand) : l’appel de cor magique qui protégera
Composée en avril 1826 et créée au Théâtre de Covent Garden de Londres, le 12 avril 1826, sous la direction du compositeurDurée approximative : 9 minutes
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
L’ouverture d’Oberon a été jouée pour la première fois par l’Orchestre de Paris en 1981 sous la direction d’Alain Lombard. Lui ont depuis succédé à la baguette : Eugen Jochum en 1984, Günther Herbig et Herbert Blomstedt en 1988, Yuri Ahronovitch en 1998, Lorin Maazel en 1999, Jean-Claude Casadesus en 2009 et Juraj Valčuha en 2010.
Oberon est le pendant du Freischütz. L’un appartient au fantastique sombre, violent et diabolique ; l’autre est le domaine des féeries souriantes, gracieuses, insouciantes. Hector Berlioz, 1862
les cadences, privant le soliste de son traditionnel espace de liberté et d’improvisation.Le Troisième Concerto est une œuvre pivot, entre les deux premiers concertos, encore post-mozartiens et les deux derniers, où il est pleinement maître de son art. Au piano comme à l’orchestre, la liberté de l’expression et la largesse de l’écriture dominent l’œuvre de bout en bout. Elle initie un tout nouveau partenariat entre soliste et orchestre, où le second ne se contente plus d’offrir l’écrin nécessaire au faire-valoir du premier, pour lui offrir bien au contraire le concours de sa grandeur et de sa puissance. L’association offre dès lors un élargissement spectaculaire de l’horizon sonore et ouvre l’équilibre du classicisme aux amplifications du Romantisme. Du dialogue solennel du premier mouvement aux échanges contrastés du dernier, en passant par l’ample méditation nocturne que constitue le Largo central, où piano et orchestre alternent pour tisser ensemble un rêve sonore émerveillé.
BEETHOVEN ET LA MUSIQUE CONCERTANTE
Sept concertos jalonnent la carrière de Beethoven, de 1795 (Deuxième Concerto pour piano) à 1809 (Cinquième Concerto pour piano, « L’Empereur ») : cinq pour piano, un pour violon, et un pour violon, violoncelle et piano. Comme dans la sonate pour piano, le quatuor à cordes ou la symphonie, il y transcende le modèle de Mozart et Haydn et y exprime son tempérament démiurgique. C’en est fini de ces compositeurs bénis des dieux, tel Mozart, desquels la musique jaillit comme l’eau d’une fontaine. Ses œuvres naissent au prix d’un travail acharné ; pas une note qui ne soit investie d’une mission, un détail infime qui ne se révèle essentiel. Composé de 1800 et 1803, le Troisième Concerto marque le sommet de la carrière de virtuose de Beethoven. La création du Quatrième Concerto (1806) sera la dernière apparition publique du compositeur, lourdement handicapé par la surdité. Il laissera la primeur de « L’Empereur » (1811) au pianiste Friedrich Schneider.
CONCERTO POUR PIANO N° 3 EN UT MINEUR, OP. 37Ludwig van BEETHOVEN
Beethoven, le géant des pianistes, vint à Prague. Il donna un concert. (…) Le jeu étonnant de Beethoven, si remarquable par les développements hardis de son improvisation, me toucha le cœur d’une façon étrange. Václav Jan Křtitel Tomášek (1774-1850), compositeur pragois, qui entretint une correspondance avec Beethoven et Goethe
Lorsqu’il s’installa à Vienne en 1792, c’est comme pianiste virtuose que Beethoven se fit tout d’abord connaître. Les trois premiers
concertos pour piano datent de sa fructueuse première décennie viennoise. La création publique du Troisième Concerto (5 avril 1803) constitua pour le jeune tourneur de pages une expérience cauchemardesque : « Je ne voyais presque rien d’autre que des pages blanches ; c’est tout juste si, sur une page par-ci, par-là, apparaissaient quelques hiéroglyphes égyptiens incompréhensibles à mes yeux, qu’il avait gribouillés pour lui servir d’indications ; en effet, il joua pratiquement toute la partie de soliste par cœur, car, comme cela se produisait souvent, il n’avait pas eu le temps de tout retranscrire sur le papier. »Il y a fort à parier que Beethoven, improvisateur génial, n’avait pas fixé dans le détail toute la partie de soliste. Mais ce qu’il se permettait à lui-même, auteur de l’œuvre, il le refusera aux autres exécutants : à la publication des trois premiers concertos pour piano en 1809, pour la première fois dans l’histoire de la musique, il fixera par écrit
Composé entre 1800 et 1802, publié en 1804 et créé à Vienne le 5 avril 1803 avec le compositeur au pianoTrois mouvements : 1. Allegro con brio – 2. Largo – 3. Rondo : Allegro Dédié au prince Louis-Ferdinand de PrusseDurée approximative : 35 minutes
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
Ce concerto est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 1970 où il fut joué par Rudolf Firkušný sous la direction de Serge Baudo, puis par Emil Guilels sous la direction de Jean Martinon. Leur ont succédé Claudio Arrau en 1973 (dir. Joseph Krips), Jean-Bernard Pommier en 1977, Maurizio Pollini en 1978, Arturo Benedetti Michelangeli en 1981, Radu Lupu en 1983, Alfred Brendel en 1985 puis en 1989, Vladimir Ashkenazy en 1985, ces solistes jouant sous la direction de Daniel Barenboim. Bruno Leonardo Gelber l’interpréta à son tour en 1989 (dir. Alain Lombard), Yefim Bronfman en 1991 (dir. Lawrence Foster), Radu Lupu en 1995 (dir. Wolfgang Sawallisch), Elena Bashkirova en 2000 (dir. Yuri Ahronovitch), Leif Ove Andsnes en 2009 (dir. Yutaka Sado), Lang Lang en 2011(dir. Christoph Eschenbach), Rudolf Buchbinder en 2012 (dir. Paavo Järvi) jusqu’à Martin Helmchen en 2014 (dir. Christoph von Dohnányi).
EN SAVOIR PLUS
– André Boucourechliev : Beethoven, Paris, Le Seuil, collection « Solfèges », 1963
– Les Lettres de Beethoven, l’intégrale de la correspondance 1787-1827, Arles, Actes Sud, 2010
seules certaines lignes vocales ont été transférées à l’orchestre. En disposant les extraits de manière chronologique, j’ai tenté de saisir, au moins en partie, le pouvoir dramatique saisissant de ce qui est sans aucun doute l’un des chefs-d’œuvre du XXe siècle. »On y reconnaît les trois premiers des quatre interludes reliant entre eux certains des neuf tableaux : le lugubre Largo concluant la scène 1 (n° II) ; la grotesque musique de cirque à la fin de la scène 2 (n° III), que Conlon fait suivre du duo entre Katerina et Boris (n° IV) ; la somptueuse passacaille ponctuant la scène 4 et la mort de Boris (n° VII). L’amour entre Katerina et Sergueï est représenté par ses deux principaux moments : la scène « pornographique » qui choqua tant Staline (n° V) et peint crûment, au cœur de la scène 3, les ébats de Katerina et de son amant (Chostakovitch censura lui-même, dès 1935, les glissandos explicites de trombone) ; et le duo d’amour extatique qui ouvre la scène 5 (n° VIII). Les quatre derniers numéros de la suite voient le drame basculer : air grotesque du Balourd miteux, le paysan ivre qui découvre le corps de Zinovi (n° IX) et sa course jusqu’au poste de police (n° X) ; arrivée de la police (n° XI) ; saisissant début de la scène finale et air du Vieux Forçat (n° XII).
Claire Delamarche
DIMITRI CHOSTAKOVITCH
Le 22 janvier 1934, quatre ans après le triomphe du Nez, Chostakovitch présente à Leningrad son second opéra, Lady Macbeth du district de Mtzensk. Deux jours plus tard, le public moscovite découvre à son tour cet ouvrage très attendu. En quelques mois, Lady Macbeth accumule près de 200 représentations en Russie et séduit plusieurs métropoles étrangères. Le 26 janvier 1936, Staline assiste à une représentation, flanqué d’Andreï Jdanov, l’idéologue du Parti. Rebuté par la modernité de la musique et l’audace scabreuse des situations, le Petit Père des peuples quitte la salle à l’entracte. Deux jours plus tard, la Pravda, organe officiel, assassine l’ouvrage dans un article anonyme, « Le chaos au lieu de la musique ». Lady Macbeth restera à l’index pendant près de trente ans. Chostakovitch n’en verra plus qu’une version édulcorée, Katerina Ismaïlova, en 1963. La version originale renaîtra à l’étranger, après la mort de l’auteur, grâce à Mstislav Rostropovitch et à sa femme, la soprano Galina Vichnievskaïa.
SUITE POUR ORCHESTRE, D’APRÈS LADY MACBETH DE MTZENSK ARR. JAMES CONLONDimitri CHOSTAKOVITCH
Cette suite a pour but de rendre une partie de Lady Macbeth de Mtzensk plus facilement accessible à un public qui n’est pas amateur d’opéra. James Conlon
Après avoir abordé, dans Le Nez (1930), l’univers grotesque de Gogol, Chostakovitch choisit avec Lady Macbeth
un sujet chargé d’érotisme et de violence. Le livret d’Alexandre Preis repose une nouvelle de Nicolaï Leskov, tirée d’un fait divers sanglant. Victime des humiliations permanentes que lui inflige son beau-père, Boris Ismaïlov, et de l’indifférence de son époux, Zinovi, cette Madame Bovary russe prend un amant, Sergueï, avec lequel elle tue successivement beau-père et mari ; lorsque son amant l’abandonne pour une plus jeune, alors que tous trois marchent vers le bagne, elle se jette dans une rivière et entraîne sa rivale dans sa chute mortelle. Etoffant la suite de 1935, qui rassemble les cinq morceaux purement orchestraux de Lady Macbeth, James Conlon a réalisé une version symphonique de cet opéra qu’il admire entre tous : « Après une citation issue du moment du cataclysme, dans l’acte final, l’histoire est racontée du début, dans son déroulement d’origine. Aucune transition, aucune musique additionnelle n’a été composée,
Opéra composé entre octobre 1930 et décembre 1932, à Leningrad, Batoum, Tbilissi ; sur un livret d’Alexandre Preis et Dimitri Chostakovitch d’après la nouvelle de Nikolaï Leskov. L’opéra fut créé le 22 janvier 1934 au Théâtre Maly de Leningrad et joué simultanément à Moscou au Théâtre d’Art de Constantin Stanislavski et de Vladimir Nemirovitch-Dantchenko.Chostakovitch réunit plus tard les cinq interludes musicaux en une suite d’orchestre le 9 juin 1935, suite qui fut créée le 26 avril 1965, par l’Orchestre philharmonique de Leningrad. Cette suite d’orchestre est différente de l’arrangement proposé ce soir par James Conlon.Douze tableaux : 1. Dans la cour des Ismaïlov : Adagio – 2. Largo – 3. Tensions dangereuses : Allegro con brio – 4. Allegro 5. Katerina et Sergueï (I) : Allegro molto 6. Adagio – 7. Passacaille : Largo – 8. Kate-rina et Sergueï (II) : Andante – 9. L’Ivrogne : Allegro – 10. Allegretto – 11. Arrivée de la police : Presto – 12. Le Bannissement : AdagioOpéra dédié à la première femme du compositeur, la physicienne Nina Varzar.Durée approximative : 45 minutes
EN SAVOIR PLUS
– Krzysztof Meyer : Dimitri Chostakovitch Paris, Fayard, 1994
– Bertrand Dermoncourt : Dimitri Chostakovitch, Arles, Actes Sud, 2006
– Dimitri Chostakovitch : Le Nez et Lady Macbeth de Mtzensk, sous la direction de Michel Pazdro. L’Avant-scène Opéra n° 141. Paris, 2011
Depuis ses débuts avec le New York Philharmonic en 1974, il a dirigé les plus grands orchestres américains et les principales phalanges
européennes. Il est actuellement directeur musical du Los Angeles Opera, du Festival de Ravinia (résidence d’été de l’Orchestre symphonique de Chicago) et du Cincinnati May Festival, le plus ancien festival de musique chorale d’Amérique. Il a été chef permanent de l’Opéra national de Paris de 1995 à 2004, après avoir été Generalmusikdirektor de la ville de Cologne de 1989 à 2002 (directeur musical du Gürzenich Orchester et de l’Opéra de Cologne) et directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam de 1983 à 1991. James Conlon a dirigé plus de 270 représentations au Metropolitan Opera de New York, où il remporté un grand succès en novembre 2014 avec Lady Macbeth de Mtzensk de Chostakovitch, et a été l’hôte des théâtres les plus prestigieux. Il a dirigé plus de 90 opéras et un très vaste répertoire symphonique et choral. Au cours des dernières années, il a dirigé une intégrale des symphonies de Mahler avec le Chicago Symphony et la première Tétralogie de Wagner à Los Angeles. Actuellement, il poursuit sur trois ans un cycle consacré à Benjamin Britten à l’occasion du centenaire de sa naissance (2013). Ce cycle comprend des œuvres chorales et symphoniques, le Concerto pour violon, et six opéras qu’il dirigera aux Etats-Unis et en Europe, incluant Le Tour d’écrou et Albert Herring à Los Angeles. Cette saison, il dirigera également à Los Angeles I due Foscari de Verdi. Il a effectué de nombreux enregistrements : le CD et DVD de l’opéra de Kurt Weill Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny lui ont valu deux Grammy Awards en 2009 : Best Classical Recording et Best Opera Album. James Conlon a reçu de nombreux prix et distinctions, notamment aux États-Unis (Library Lion, Medal of the American Liszt Society) et en Italie (Premio Galileo 2000).
JAMES CONLONDirection
James Conlon et l’Orchestre de Paris
Régulièrement invité par l’Orchestre de Paris dans les années 1980-1990, James Conlon a dirigé une douzaine de programmes, notamment de musique française. Après quinze ans d’absence, il a retrouvé l’Orchestre de Paris et son chœur en 2010 dans un programme Debussy/Barber/Poulenc, puis en 2012 pour le Requiem de Dvořák .
jamesconlon.com
© Chester Higgins
Né à Saint-Pétersbourg en 1972, Arcadi Volodos étudie d’abord la voix et la direction avant de se tourner vers le piano au Conservatoire de Saint-
Pétersbourg, puis à Moscou, Paris et Madrid. Depuis ses débuts à New York en 1996, il se produit dans le monde entier au côté de nombreux orchestres et chefs les plus éminents. Il est l’invité régulier de la Philharmonie de Berlin, du Musikverein de Vienne, du Théâtre des Champs-Elysées et du Festival de Salzbourg, où il se produit chaque année depuis 2002. Parmi les temps forts de ses dernières saisons, citons des récitals à Londres, Zurich, Vienne, Madrid, Amsterdam, Saint-Pétersbourg, Varsovie, Bruxelles, Munich, Séoul, Pékin, Buenos Aires, Istanbul, Baden-Baden, Dortmund, Leipzig et Vienne, ainsi que des concerts avec l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, les orchestres philharmoniques de Munich et d’Oslo et la Staatskapelle de Dresde. La saison 2013/2014 a été marquée par une tournée européenne avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly à Leipzig, Vienne, Londres et Paris, ainsi que des récitals dans les plus grandes villes d’Europe. Depuis ses débuts, Arcadi Volodos a enregistré plusieurs albums consacrés à Schubert, aux Sonates de Rachmaninoff et à son Concerto n° 3 avec le Philharmonique de Berlin sous la direction de James Levine, le Concerto pour piano de Tchaïkovski dirigé par Seiji Ozawa. Son enregistrement Volodos joue Liszt a reçu de nombreuses récompenses. En 2010, son récital au Musikverein a fait l’objet d’un CD et d’un DVD acclamés par la critique. Arcadi Volodos vient de consacrer un album au compositeur catalan Federico Mompou, lequel a reçu le Grammophone Award et le Echo-Preis. Cette saison, Arcadi Volodos est artiste en résidence au Konzerthaus de Berlin où il présente différents programmes avec orchestre, musique de chambre et récitals. Il se produira à deux reprises à Salzbourg, au Festival de Pâques avec le Staatskapelle de Dresde dirigé par Daniele Gatti et cet été en récital.
ARCADI VOLODOSPiano
Arcadi Volodos et l’Orchestre de Paris
Arcadi Volodos a fait ses débuts avec l’Orchestre de Paris en 2011, en interprétant le Concerto n° 1 de Tchaïkovski sous la direction de Rafael Frühbeck de Burgos.
© DR
MERCREDI 24 JUIN 2015 | 20H30PHILHARMONIE DE PARIS, GRANDE SALLE
1000 PLACES DEBOUT À 5€
Réservations sur orchestredeparis.com
LEONARD BERNSTEIN Sur les quais (suite tirée de la musique originale du film d’Elia Kazan)
HK GRUBER Busking, concerto pour trompette, banjo, accordéon et orchestre
GEORGE GERSHWIN Rhapsody in Blue
DIMITRI CHOSTAKOVITCH Suites pour orchestre de jazz
Jonathan Darlington, direction, Håkan Hardenberger, trompette - Fazıl Say, piano
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Dans le cadre du Festival Paris Mezzo
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L’Orchestre de Paris donne plus d’une centaine de concerts chaque saison, Salle Pleyel en tant qu’orchestre résident principal, ou à l’occasion de ses tournées internationales. Depuis l’ouverture de la Philharmonie de Paris, le 14 janvier 2015, il est l’orchestre résident principal de cette nouvelle salle conçue par l’architecte Jean Nouvel.Il a donné son concert inaugural en novembre 1967 sous la direction de son premier directeur musical, Charles Munch. Herbert von Karajan, sir Georg Solti, Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi et Christoph Eschenbach se succèdent ensuite à la direction de l’ orchestre. Depuis 2010, Paavo Järvi en est le septième directeur musical. L’ orchestre inscrit son répertoire dans le droit fil de la tradition musicale française en jouant un rôle majeur au service du répertoire des xxe et xxie siècles à travers la commande de nombreuses œuvres. Au cours de la saison 2014/2015, il a interprété, en première mondiale, le Concerto pour orchestre de Thierry Escaich. À l’automne 2014, l’orchestre a retrouvé le public chinois en compagnie de Nicholas Angelich et de Xavier Phillips, sous la direction de Paavo Järvi – pour sa seizième tournée en Extrême-Orient. En mars 2015, l’orchestre et Paavo Järvi se sont
ORCHESTRE DE PARISPAAVO JÄRVI DIRECTEUR MUSICAL
produits en Allemagne (Essen, Dortmund, Francfort, Düsseldorf, Stuttgart et Mannheim). Avec le jeune public au cœur de ses priorités, l’ orchestre diversifie ses activités pédagogiques (concerts éducatifs ou en famille, répétitions ouvertes, ateliers, classes en résidence, parcours de découvertes…) tout en élargissant son public (scolaires de la
maternelle à l’université, familles…). Ainsi, au cours de la saison
2014/2015, les musiciens initieront plus de 40 000
enfants à la musique symphonique. Parmi les récents enregistrements, citons un DVD consacré à Stravinski et Debussy
(Electric Pictures) et un CD de musique
sacrée de Poulenc avec Patricia Petibon (Deutsche
Grammophon) parus en 2013. En 2014 est paru le DVD Elektra (Bel Air Classiques) enregistré dans le cadre du Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2013 sous la direction d’Esa-Pekka Salonen. Afin de mettre à la disposition du plus grand nombre le talent de ses musiciens, l’orchestre a par ailleurs engagé un large développement de sa politique audiovisuelle en nouant des partenariats avec Radio Classique, Arte et Mezzo. L’Orchestre de Paris, et ses 119 musiciens, est soutenu par le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris depuis sa création.
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LA CULTUREDÉBORDE,TÉLÉRAMA AUSSI
MUSIQUES
LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARISET CONSEIL D’ADMINISTRATION
Bruno HamardDirecteur général
Didier de CottigniesDirecteur artistique
Paavo Järvi Directeur musical
Dalia Stasevska Andrei Feher Chefs assistants
David Molard Chef assistant associé
Philippe Aïche Roland Daugareil Premiers violons solos
VIOLONS Eiichi Chijiiwa , 2e violon soloSerge Pataud , 2e violon solo Nathalie Lamoureux, 3e solo Christian Brière, 1er chef d’attaque Christophe Mourguiart, 1er chef d’attaque Philippe Balet, 2e chef d’attaque Antonin André-Réquéna Maud Ayats Elsa Benabdallah Gaëlle Bisson Fabien Boudot David Braccini Joëlle Cousin Christiane Cukersztein Cécile Gouiran Gilles Henry Florian Holbé Andreï Iarca Saori Izumi Raphaël Jacob Momoko Kato Maya Koch Anne-Sophie Le Rol Angélique Loyer Nadia Marano-Mediouni Pascale Meley Phuong-Maï Ngô Nikola Nikolov Étienne Pfender Gabriel Richard Richard Schmoucler
Élise Thibaut Anne-Elsa Trémoulet Caroline Vernay
ALTOS Ana Bela Chaves, 1er solo David Gaillard, 1er solo Nicolas Carles, 2e solo Florian Voisin, 3e solo Flore-Anne Brosseau Sophie Divin Chihoko Kawada Alain Mehaye Béatrice Nachin Nicolas Peyrat Marie Poulanges Cédric Robin Estelle Villotte Florian Wallez Marie-Christine Witterkoër
VIOLONCELLESEmmanuel Gaugué, 1er soloÉric Picard, 1er soloFrançois Michel, 2e soloAlexandre Bernon, 3e soloDelphine BironThomas DuranClaude GironMarie LeclercqSerge Le NorcyFlorian MillerFrédéric PeyratHikaru SatoJeanine Tétard
CONTREBASSES Vincent Pasquier, 1er soloSandrine Vautrin, 2e soloAntoine Sobczak, 3e soloBenjamin BerliozIgor BoranianStanislas KuchinskiMathias LopezGérard SteffeUlysse Vigreux
FLÛTES Vincent Lucas, 1er soloVicens Prats, 1er soloBastien PelatFlorence Souchard-Delépine
PETITE FLÛTE Anaïs Benoit
HAUTBOISMichel Bénet, 1er soloAlexandre Gattet, 1er soloBenoît Leclerc Rémi Grouillet
COR ANGLAIS Gildas Prado
CLARINETTES Philippe Berrod, 1er soloPascal Moraguès, 1er soloArnaud Leroy
PETITE CLARINETTE Olivier Derbesse
CLARINETTE BASSE Philippe-Olivier Devaux
BASSONS Giorgio Mandolesi, 1ersoloMarc Trénel, 1er soloLionel BordLola Descours
CONTREBASSON Amrei Liebold
CORS André Cazalet, 1er soloBenoit de Barsony, 1er soloJean-Michel VinitAnne-Sophie CorrionPhilippe DalmassoJérôme RouillardBernard Schirrer
TROMPETTES Frédéric Mellardi, 1er soloBruno Tomba, 1er soloLaurent BourdonStéphane GourvatAndré Chpelitch
TROMBONESGuillaume Cottet-Dumoulin,1er soloJonathan Reith, 1er solo Nicolas DrabikJose Angel Isla JulianCédric Vinatier
TUBA Stéphane Labeyrie
TIMBALES Camille Baslé, 1er soloFrédéric Macarez, 1er solo
PERCUSSIONS Éric Sammut, 1er soloNicolas MartynciowEmmanuel Hollebeke
HARPE Marie-Pierre Chavaroche
CONSEIL D’ADMINISTRATIONPierre JoxePrésident Florence Parly Vice-présidente
Jean-Pierre DuportTrésorier
MEMBRES DE DROIT Fleur PellerinMichel OrierJean DaubignyPatrick BlocheChristophe GirardFrançois-David CravenneBruno Mantovani Antonin Baudry Benoît LeclercJean-Marc Poligné
PERSONNALITÉS QUALIFIÉES Florence Alibert Marie-Louise AntoniLaurent BayleConstance BenquéPierre BoulezDominique Bourgois Véronique CaylaXavier Delette Pierre EncrevéGuillaume Gallienne Thierry Le RoyLaurence Le NyNathalie RappaportFrancis Rousseau Agnès Saal Vincent SégalCatherine Tasca
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PORTRAIT
ANAÏS BENOITPiccolo solo de l’Orchestre de Paris
Comment avez-vous choisi votre ins-trument ?Enfant, je chantais en permanence. Mais quand mes parents ont voulu me faire entrer dans une école de musique, il ne restait des places qu’en classe de flûte, trompette ou basson !
Ce qui a changé avec l’arrivée à la Philharmonie ?Depuis notre arrivée à la Philharmonie de Paris, notre rapport au public a changé. Il m’arrive souvent d’être interpellée par des spectateurs curieux. Ce sont des gens qui viennent au concert parfois pour la première fois et c’est un vrai plaisir d’échanger avec eux. Presque tous disent compter revenir à la Philharmonie ! Cette nouvelle salle a vraiment su créer un nouveau public.
Où peut-on vous trouver quand vous n’êtes pas sur scène ?Dans une forêt ou un bois, en train de faire du Qi Gong. Je puise mon énergie dans la nature, ce qui me ressource pour tout donner dans la musique.
Qu’auriez-vous pu devenir si vous n’étiez pas devenue musicienne ?Pendant très longtemps, j’ai voulu être édu-catrice spécialisée. C’est pourquoi je ressens aujourd’hui le besoin de participer aux actions culturelles de l’orchestre. Nous ne devons pas nous adresser uniquement aux mélomanes. Je suis depuis 3 ans marraine d’une classe de l’Institut de la Croix-Faubin pour enfants handicapés grâce au partenariat avec l’association Musique et Santé. J’ai aussi le projet de monter une association pour les enfants handicapés et leurs familles qui ont, elles aussi, besoin de se ressourcer !
Un livre de chevet ?L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón que j’ai lu deux fois. C’est une enquête qui se passe à Barcelone (une ville que j’adore !) avec de nombreux secrets à découvrir...
Interview de Laurent Vilarem Anaïs Benoit jouant de la flûte traversière dans le cadre de son action avec la Croix-Faubin © Frédéric Désaphi / ODP
Un souvenir de votre audition ?En finale, j’ai commencé un solo de Chostakovitch et quand j’ai voulu tourner la page, la suite manquait. Quelqu’un est alors allé chercher ma partition dans les loges, mais il semblerait que cela ne m’ait pas empêché d’obtenir le poste !
Quelles œuvres ne sont pas assez jouées, selon vous, par l’orchestre ?Les ouvertures des opéras de Rossini qui sont très enlevées et où il y a de superbes parties de piccolo !
Quel compositeur auriez-vous aimé ren-contrer ?Chostakovitch, pour lui demander pourquoi il a tant écrit pour le piccolo ! Dans chacune de ses symphonies ou presque, il a écrit de nombreux solos. Des solos qui peuvent être virtuoses, comme mélancoliques ou éthérés.
Un compositeur au-dessus des autres ?Richard Strauss, notamment dans Les Quatre derniers Lieder – l’œuvre que j’emporterais sur une île déserte. Elektra que nous avons donnée au Festival d’Aix-en-Provence en 2013 a été un véritable choc, qui a renforcé ma passion pour Strauss.
Si votre instrument était un être vivant ?Si c‘était un animal, ce serait bien sûr un oiseau. Mais je l’associe plutôt à quelque chose de fluide et de vif, comme une cascade.
MERCREDI 6 ET JEUDI 7 20h30GRANDE SALLEPHILHARMONIE 1
MAI
PROCHAINS CONCERTS
MOZART Wolfgang AmadeusConcerto pour piano n° 20
MAHLER Gustav Das klagende Lied (Le Chant plaintif), version de 1880 Jaap van Zweden direction David Fray pianoMelanie Diener sopranoIris Vermillion mezzo-sopranoWerner Güra ténorHenk Neven baryton Chœur de l’Orchestre de ParisLionel Sow chef de chœur
Tarif : 40 € | 35 € | 28 € | 20 € | 15 € | 10 €
DVOŘÁK AntonínConcerto pour violoncelle
BRAHMS Johannes Symphonie n° 1 Emmanuel Krivine direction Alisa Weilerstein violoncelle
Tarif : 40 € | 35 € | 28 € | 20 € | 15 € | 10 €
DEBUSSY ClaudeLa Mer
MAHLER Gustav Lieder orchestrés (Zu Straßburg auf der Schanz - Nicht wiedersehen- Das irdische Leben - Nun seh’ ich wohl, warum so dunkle Flammen - Urlicht - Phantasie - Revelge)
MOUSSORGSKI Modeste Tableaux d’une exposition (orch. Ravel) Paavo Järvi direction Matthias Goerne baryton
Tarif : 40 € | 35 € | 28 € | 20 € | 15 € | 10 €
MERCREDI 1320h30GRANDE SALLEPHILHARMONIE 1
CHAQUE JOUR LA CULTUREEST DANS0123,DANS LE SUPPLÉMENTculture&idéesET DANS LE MAGAZINE
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Mercredi 4 septembre 2013 - 69e année - N˚21345 - 1,80 ¤ - Francemétropolitaine - www.lemonde.fr ---
Fondateur : Hubert Beuve-Méry - Directrice: Na
talie Nougayrède
Celaparaît releve
rde l’évidencedémo-
cratique : le Parlement devrait non
seulementdébattre,mais se pronon-
cer parunvote sur l’éventuelleparti-
cipation de la France à une intervention
contre la Syrie. Droite, centristes, Verts
ou
communistes,beaucoup le réclament.
Ils invoquent l’exemple de la Grand
e-Bre-
tagneet des Etats-Unis. Voilà q
uelques jours,
le premier ministre, DavidCameron, s’est
incliné devantun vote des Communeshosti-
le à un engagement britannique. Quant au
président Obama, il a décidé de soumettre
son initiative au Congrès. Peut-on faire
moins à Paris?, plaident les bons
esprits.
Disons-le tout net : s’il peut être
un devoir
politique, qui incombe au seul chef de l’Et
at,
unvoteduParlementnesauraitêtreundroit
automatique.
Pour une raisonbien simple: la Constitu
-
tion l’exclut, sauf encas de «déclara
tion de
guerre». La révision constitutionne
lle récen-
te–2008–aprécisé la règleenc
asd’interven-
tion des forces armées à l’étranger: «Le gou-
vernement informe le Parlement de sa déci-
sion, au plus tard trois jours après le dé
but de
l’intervention. Il précise les obj
ectifs poursui-
vis. Cette information peut donner lie
u à un
débat qui n’est suivi d’aucunvo
te.»
Onnesauraitêtreplusclair :de
voird’infor-
mation et d’explication, oui ; droit de
vote,
non. Celui-ci nes’impose que pour
autoriser
la poursuite d’une intervention au-delà de
quatre mois. Chacun peut juger cette règle
archaïque et fort peu démocratique. Ce n
’est
pasuneraisonsuffisantepourm
odifierlaLoi
fondamentaledupays au gré des circonstan-
ces et des humeurs.
Pourautant,rienn’interditaup
résidentde
laRépubliqueetaugouvernem
entdeconsul-
terleParlementetdeluidemanderdes’expr
i-
mer par un vote. FrançoisMitterrand et
Michel Rocard l’ont fait en 1991, avant l’en
ga-
gement français dans la première guerre
d’Irak. Lionel Jospin s’y était refusé en
2001,
lorsque la France a participé à la coalition
contre le régimedes talibans en
Afghanistan.
Dans le cas de la Syrie, aujourd’hui, Fran-
çois Hollande serait bien inspiré de suivre
l’exemple de 1991. Pour trois raisons.
D’abord, à l’instar du président américain, il
peut estimer qu’un vote du Parlement serait
un utile exercice de pédagogie nationale et
donnerait à savolonté de «pu
nir» le régime
syriendavantagede force.
Ensuite,lechefdel’Etatnepeut
plaiderl’ur-
gence, contrairement à l’intervention
au
Mali,quisupposait,pourréussir,
uneréactivi-
té immédiateduchefdesarmées. Ladécision
deM.Obamade consulter le Congrès lui do
n-
ne le temps d’organiser non seulement le
débat prévu le 4septembre, mais un second
débat – et unvote –unpeuplus tard.
Enfin, avant laseconde guerre d’Irak, en
2003, M.Hollande, alors premier secrétaire
du PS, avait demandé un vote du Parlement
sur la résolution de l’ONU qui allait servir
de
base à l’interventionaméricaine. Et s’il
n’avait pas évoqué une nouve
lle révision de
la Constitution, M.Hollande candidat avait
promis, le 11mars 2012, «un dialogue appro-
fondiavec le Parlement» en cas d’opération
s
extérieures.C’est l’occasionou
jamaisd’enga-
gerun tel dialogue.p
MICROSOFTRACHÈTENOKIA
POURREBONDIRDANSLEMOBILE
LIRE L’ANALYSE DE CÉCILE DUCOURTIEUX P. 17ETCAHIERÉCO –P.3
Des robots toujours
plus intelligentsSCIENCE ETM
ÉDECINE–SUPPLÉMENT
ILS FONT LA RENTRÉE
EN CHINOISENQUÊTE–LIRE PAGE 21
DesHLMà louer...sur Internet
Pour luttercontre
lavacancede loge-
ments, certains
bailleurssociaux
n’hésitentpasàbou-
leverser leurstraté-
gie commerciale
enproposantdes
bienssur leWeb.
FRANCE–PAGE 8
Affaire :cinq
journalistesen
correctionnelle
DansledossierBet-
tencourt, la légitimi-
téde lapublication
d’extraits
deconversations
recueillies
clandestinement
sera tranchée
lorsd’unprocès.
FRANCE–PAGE 9
Vodafonevend sa filiale
américaineL’opérateurbrit
an-
niqueacédépour
130milliardsdedol-
larssaparticipation
dansVerizonWire-
less. Legroupe
américainenassu-
redésormais
lecontrôle total.
CAHIER ÉCO–PAGE 4
Sarkozy-Hollande :
84nouveaux
impôtsendeuxans
ÉDITORIAL
SYRIE
AUJOURD’HUI
POLITIQUEHollande prêt
à faire
voter le Parlement
Ladécisionsurprised’Obamaa
changéladonne: leprésident
pourraitprofiterdecedélaipou
r
solliciterle feuvertdesdéputés.
ParThomasWiederLIREPAGE6
CHRONIQUE
Hollande le rond,
Hollande le carré,
Unprésidentéquilibristesur
lascènehexagonale, trapéziste
dans l’arène internationale.
ParGérardCourtoisLIREPAGE22
DÉBATSImposer la Syrie
auG20
ParBernard-HenriLévy
LIREPAGE20
La désinvolture
prévisibledeBarackOba
ma
ParZakiLaïdiLIREPAGE20
tEntrehausses de tauxetnouve
lles taxes, le choc
fiscal a atteint 41milliardsd’euros e
ntre 2012 et 2013
Al’heure où les Français reçoivent
leur avis d’imposition, Le Monde a
fait l’inventairedeshausseset c
réa-
tions d’impôts réalisées depuis trois ans
.
Ceux-ci atteindront un record absolu en
2013,avecuntauxdeprélèvementsobliga-
toires (impôts, cotisations sociales, taxes
)
de 46,3% du produit intérieur brut. Ces
prélèvements étaient tombés à 42% au
plus fort de la récessionde 2009.
Depuis,lesimpôtsnecessentd’augmen-
ter. Le premier choc a été l’œuvre deNico-
las Sarkozy, quia augmenté les impôts de
16,2milliards d’euros en 2011, puis de
11,7milliardsnet en 2012. FrançoisHollan-
de,quiavaitfaitcampagnesurl’assa
inisse-
ment budgétaire, a rajouté 7,6milliards
d’impôts dès l’année de son élection, et
poursuivi le tour de vis en 2013 avec plus
de 20milliardsd’eurosd’augmentations.
Nicolas Sarkozy et François Hollande
ont tous deux lourdement frappé les
entreprises : elles ont subi en trois ans
33milliardsd’eurosdeprélèvementssup-
plémentaires, soit plus de la moitié des
57,6milliards d’eurosd’impôts créés.
PatrickRoger et Service infographie
aLIRE L’ŒIL DUMONDEP.18-19Louise Bourgoi
n. DR
Le cas syrien et la nécessité d’un vote du Parlement
UKprice£1,80
LE REGARD DE PLANTU
CINÉMA : LOUISE BOURGOIN, VIRUS D’A
MOUR
tDans«Tirez la langue,mademoiselle», l’actric
e troubledeuxfrèresmédecins LIREPAG
E 12
Gabon 1 800 F CFA, Grande-Bretagne 1,80 £, Grèce 2,20 ¤, Guadeloupe-Martinique 2,00 ¤,
XPF, Tunisie 2,20 DT, Turquie 7,00 TL,USA 4,50 $, Afrique CFA autres 1 800 F CFA,
«AMarciac, j’ai découvert
la diversité» En6e jazz, Fanny
a appris à regarder les autres sa
ns
les juger. Elle est aujourd’hui vu
lca-
nologue. Suite denotre série. PA
GE 6
TEL0170
4892
92
L’étrange casdudocteur
VerticalEmmanuel Cauchy
met son expertise demédecin
urgentiste enmontagne au service
d’une série de polars. PAGE 3
Vacances au long cours
enAllemagne Les Allemands
partent plus souvent en voyage
que leurs voisins. Une tradition
philosophiqueet littéraire. PAG
E 7
Stéphanie Binet et Thomas Sotinel
Au fond de l’impasse.
C’est là qu’on trouve
Paul Simon au
milieu des années
1980. En compagnie
d’Art Garfunkel,
l’auteur-composi-
teur-interprètea été
le rival deBobDylan sur la scène folk
-rock,
le concurrent desBeatles au sommet des
hit-parades. Il découvre le goût
de l’échec.
En 1980, son filmOne-Trick Pony,autopor-
trait d’une rock star broyée par le show-
business, a rapporté bien moins qu’il n’a
coûté. Trois ansplus tard, en 1983, Hearts
andBones, disqueambitieuxpour leq
uel il
afaitappelàdesrockers(tel JeffP
orcaro,du
groupeToto),desjazzmen(dontleguita
ris-
te Al DiMeola), ainsi qu’àun compositeur
contemporain (PhilipGlass), se hisse péni-
blementàla35e placeduclassem
entaméri-
caindesventesd’albums.
Plutôt que de foncer dans le mur, Paul
Simonchercheuneesquive latérale. Ce
fils
d’immigrantsd’Europecentralequiag
ran-
diàBrooklynatoujoursétéd’un
ecuriosité
insatiable. Surl’album Bridge Over Trou-
bledWater– leplusgrossuccèsduduo
, sor-
ti en 1970, qui s’est vendu à plus de 25mil-
lions d’exemplaires dans lemonde –, on
trouve un titre d’inspiration jamaïcaine,
Why Don’t You Write Me, les percussions
afro-caribéennesdeCeciliaetun
e chanson
péruvienne,ElCondorpasa,prés
entéecom-
meappartenantaurépertoiretrad
itionnel,
ce qui lui vaudra plus tard un procès pour
usurpation des droits de l’auteur original,
le compositeurDanielAlomiaRobles.
En 1985, après sa dégringolade des hit-
parades, la curiosité de Paul Sim
on se cris-
tallisesurunecassetteque luia
passéeune
amie, Accordion Jive Hits, par les Boyoyo
Boys. Cette formation sud-africaine joue
dutownshipjiveoumbaqanga,lamusique
urbaine qu’on entend dans les ghettos
d’Afrique du Sud. Le pays vit depuis 1948
sous le régimede l’apartheidcontre lequel
lutte le Congrès national africain (ANC),
dont le principal dirigeant,Nels
onMande-
la, a été transféré du bagne de Robben
Island à la prison de Pollsmoor en 1982.
L’ANC a lancé un mot d’ordre de boycott
culturel contrele régime. Les artistes su
d-
africainssesontexilés, commela chanteu-
seMiriamMakebaouletrompettisteHugh
Masekela, ou vivent dans l’obscurité,
cachésauxyeuxetauxoreillesd
umonde.
Or, en 1985, lemondeest deplusenplus
curieux d’autres cultures, particulière-
ment en matière de musique. Dès les
années1960, lesgrandesvedette
socciden-
tales sont alléeschercher leur in
spiration
sous des cieuxétrangers. En France, Serge
Gainsbourg a utilisé les rythm
es du Nigé-
rian Babatunde Olatunji pourNew York
USA (1964), mais il ne reconnaît pas l’em-
prunt. Les Beatles ont découve
rt la musi-
queindienneen1965,etl’influen
cedeRavi
Shankar surGeorgeHarrison se fait sentir
albums Revolver et Sgt. Pepper’s. Le
«Graceland», lesondumonde
œ u v r e s c u l t e s 7 | 8
Mariantpopnew-yorkaise
etaccordssud-africains, l’album
dePaulSimon
donne,en1986,uneaurainterna
tionale
àla«worldmusic»
Cescréations
quifontdate
DES SÉRIESPOUR TOUT L’ÉTÉ
Certaines œuvres provoquent un bas-
de l’art ou de
Paul Simon et lesmusiciens
de «Graceland» àHarare
(Zimbabwe), le 14 février 1987.
PENNY TWEEDIE/CORBIS
12 octobre 2013
GuillaumeGallienne
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REMERCIEMENTS
PRÉSIDENTDenis Kessler
MEMBRE GRANDS MÉCÈNES CERCLE CHARLES MUNCHHélène et Gérald Azancot, Anthony Béchu, Nathalie et Bernard Gault, Pascale et Eric Giuily, Marina et Bertrand Jacquillat, Tuulikki et Claude Janssen, Claude et Denis Kessler, Marie-Louise et Philippe Lagayette, Danielle et Bernard Monassier, Adrien Nimhauser, Anne et Jean Peyrelevade, Judith et Samuel Pisar, Brigitte et Bruno Revellin-Falcoz, Carine et Eric Sasson
MÉCÈNES
Isabelle Bouillot, Brigitte et Jean Bouquot, François Duluc, France et Jacques Durand, Isabelle et Jacques Fineschi, Isabelle et Jean Gauvent, Chantal et Alain Gouverneyre, Goya et Olivier Guiton, François Lureau, Pascal Mandin, Valérie Meeus, Antoine Robichon, Véronique Saint-Geours, Louis Schweitzer
DONATEURSAndrée et Claude Arnoux, Marie-Odile et Charles Bigot, Cristiana Brandolini, Maureen et Thierry de Choiseul, Nicole et Ervin Ciraru, Martine et Michel Derdevet, Christiane et Gérard Engel, Claudie et François Essig, Bénédicte et Marc Graingeot, Anna et Alexandre Malan, Denis Mathieu, Michèle Maylié, Jacques Mayoux, Annick et Michel Prada, Eileen et Jean-Pierre Quéré, Claudine et Jean-Claude Weinstein
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LES MÉCÈNES
Mécène principal de l’Orchestre de Paris
Membres Associés
Membre d’Honneur du Cercle de l’Orchestre de Paris
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Membres AmisExecutive Driver Services, Potel & Chabot, Propa Consulting et Valentin
LES ENTREPRISES PARTENAIRES
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forniti insieme al presente documento in base all'art. L. 22-4 del codice della proprietà intellettuale. Sul CD-Rom allegato troverete anche una versione del documento in outline.
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