PRESS BOOK
Délais de Paiement
Novembre 2019
26/11/2019
Délais de paiement. Il n'y a pas de recette magique
Considéré comme un facteur de défaillance des entreprises et de destruction des emplois,
l'allongement des délais de paiement est l'un des sujets majeurs qui ont retenu l'attention de
l'Etat et du patronat au cours des dix dernières années. Mais malgré les efforts fournis, le
problème s'aggrave sauf dans le secteur public dont les délais de paiement sont en nette
amélioration ; pourvu que ça dure.
28/11/2019
Impayés: La métastase s’installe dans le monde
Les défaillances seront 35% supérieures au niveau de 2016
Le seuil de 9.000 faillites atteint en 2020 au Maroc
Délais de paiement, première cause de mortalité des TPME
Wilfried Verstraete, président du directoire du groupe Euler Hermes:
«S’il ne fallait retenir qu’un seul risque majeur pour l’économie
mondiale, ce sont les impayés» (Ph. W.V.)
Au moins 500 chefs d’entreprise et opérateurs économiques sont
attendus ce matin à Casablanca à la 7e édition de l’Observatoire
international du commerce organisé par le groupe d’assurance-crédit,
Euler Hermes. Ce rendez-vous est désormais l’un des plus importants
du calendrier du monde des affaires.
Comme pour les précédentes éditions, L’Economiste est partenaire de l’évènement. Y seront
décryptés, la situation économique et les risques dans les différentes régions dont le Maroc
avec un focus sur «le modèle d’accélération économique de la prochaine décennie». Mais
pour les TPE et les PME, ce sont les fins de mois difficiles et tendues qui constitue le premier
souci. Pour ces entreprises, les années passent mais se ressemblent.
Premières victimes des impayés, elles doivent lutter pour leur survie dans un environnement
où les délais de paiement, déjà structurellement longs, se détériorent d’année en année. Pour
la première fois, la barre symbolique de 9.000 défaillances sera atteinte l’année prochaine.
S’ils sont en moyenne de l’ordre de six mois, assure Tawfik Benzakour, DG d’Euler Hermes
Acmar, les délais de paiement peuvent facilement aller au-delà de neuf mois pour les petites
structures dont le pouvoir de négociation est le plus faible. Et on le sait désormais à travers
différentes enquêtes, ce sont les grandes entreprises qui étouffent les TPE. Et pas que dans le
secteur public. Les mauvais payeurs se trouvent dans les deux camps, le public et le privé.
Il n’y a pas une explication à ce phénomène culturel du monde des affaires au Maroc.
Toujours est-il qu’il faut constater que régler son fournisseur à temps relève presque de
l’exception aujourd’hui. La contraction de l’activité et la rareté des commandes qui s’ensuit
peuvent pousser des opérateurs à baisser la garde sur l’analyse du risque en recrutant des
clients à la solvabilité moyenne, voire douteuse.
Au sein des entreprises, c’est la guerre traditionnelle qui oppose les commerciaux au service
financier. Les premiers ont parfois tendance à privilégier les ventes, alors que le second lui, a
les yeux rivés sur les encaissements. A juste titre, car les échéances de fin de mois -salaires,
cotisations sociales et impôts- elles n’attendent pas. Le sentiment d’impunité que peuvent
éprouver par ailleurs les mauvais payeurs entretient ce cercle vicieux.
Si émettre un chèque sans provision expose le tireur à des sanctions (pouvant aller jusqu’au
pénal), une entreprise dont l’effet de commerce (traite) retourne impayé s’en tire sans aucun
dommage excepté celui sur l’image. Or, la lettre de change est le moyen le plus couramment
utilisé dans les transactions interentreprises. Ces lettres de change en bois ont atteint un tel
niveau que les banques n’acceptent l’escompte des traites sauf pour des signatures sûres.
Au niveau mondial, le tableau n’est guère meilleur. Le ralentissement de la croissance (2,4%
en 2020 contre 2,5% cette année) devrait accélérer les défaillances: + 8% en 2019 et 2020,
prévoit Euler Hermes. Plus grave, ce sera la 4e année consécutive de hausse. Fin 2020, les
défaillances seront de 35% au dessus du volume de 2016.
Dans son analyse, le président du directoire du groupe Euler Hermes, Wilfried Verstraete y
voit le signe de la propagation mondiale des risques (voir interview en pages IV et VI). Bref,
la métastase est installée. S’il ne fallait retenir qu’un seul risque majeur, pour le président du
directoire d’Euler Hermes ce sont les impayés. «Il y a actuellement trop de sources de
déstabilisation dans l’économie pour que le volume des impayés ne s’accroisse pas».
La Chine dont la croissance marque le pas depuis quelques années (à 6% quand même, tout
est relatif) aura vu ses défaillances d’entreprises multiplier par 4 entre 2016 et 2020.
La faillite était jadis un phénomène exceptionnel mais ne l’est plus aujourd’hui. L’autre
malade s’appelle l’Europe. La croissance y atteindra péniblement 1% cette année et en 2020.
Trop peu pour donner un peu d’air aux opérateurs économiques. Les trésoreries d’entreprises
sont tendues et les grandes défaillances, celles d’entreprises avec des chiffres d’affaires au-
dessus de 50 millions d’euros, sont conséquentes.
28/11/2019
Délais de paiement: Les opérateurs gardent espoir
Par Khadija MASMOUDI | Edition N°:5643 Le 28/11/2019 | Partager
Ils anticipent une amélioration dans le secteur public
Les grandes entreprises respectent les délais à l'extérieur seulement
Près de la moitié des entreprises anticipent que les délais de paiement resteront stables.
Selon l'enquête Coface, seules 13% des entreprises se montrent optimistes sur les
perspectives économiques marocaines
«Bons payeurs à l'extérieur, mais mauvais à l'intérieur». C'est en ces termes que Mehdi Arifi,
directeur général Assurance-crédit du Maghreb à Coface, a décrit la situation des délais de
paiement au Maroc lors du Business breakfast organisé mardi 26 novembre.
Les grandes entreprises respectent les délais vis-à-vis de leurs fournisseurs à l'étranger, mais
n'hésitent pas à les retarder à l'intérieur. Ils sont à 185,9 jours, un chiffre qui inclut les délais
contractuels et les retards! Ce qui nécessite une «prise de conscience et d'équité de traitement
des fournisseurs».
Surtout que les retards de paiement sont à l'origine de faillites pour les très petites structures.
Mais tout n'est pas sombre. Coface parle de perspectives favorables pour les établissements
publics: «les opérateurs anticipent une amélioration suite à la mise en place de la plateforme
sur les délais de paiement».
Les opérateurs s'attendent aussi à une évolution positive des délais de paiement des
entreprises privées alors que la tendance reste stable pour les multinationales. Globalement,
près de la moitié (49%) des entreprises anticipent des délais stables en 2019 et 33% ont prévu
un allongement selon l'enquête Coface. Des résultats jugés cohérents avec l'évolution de
l'environnement économique puisque 47% des opérateurs approchés par l'enquête Coface
parlent d’une conjoncture relativement stable et 13% sont plutôt optimistes.
La majorité des entreprises opte pour un accord à l'amiable en cas de retard de paiement
(42,9). Plus de 31,4% des fournisseurs estiment que l'arrêt des livraisons reste la mesure la
plus efficace, 9,7% recourent à un médiateur ou un assureur crédit et autant optent pour une
procédure judiciaire. Même si les retards de paiement asphyxient la trésorerie des entreprises,
voire l'économie, la majorité des entreprises n'applique pas les pénalités en cas de retard. 80%
sont dans ce cas.
Par ailleurs, le directeur général Assurance-crédit du Maghreb à Coface est revenu sur la
croissance attendue cette année en Afrique: 3,5%. Un niveau insuffisant et qui tient surtout à
l'environnement extérieur avec la montée du protectionnisme. Cette montée a coûté un point
de croissance au continent.
27/11/2019
Délais de paiement: encore de l’espoir pour les opérateurs
Les opérateurs anticipent une amélioration dans le secteur public. Il n’empêche que les
grandes entreprises respectent les délais, mais à l'extérieur seulement.
Le constat est sans appel. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte les propos Mehdi
Arifi, directeur général Assurance-crédit du Maghreb à Coface qui, sur la situation des délais
de paiement au Maroc, soutient qu«on y est payeurs à l'extérieur, mais mauvais à l'intérieur».
Il faut dire, comme le précise le journal, que «les grandes entreprises respectent les délais vis-
à-vis de leurs fournisseurs à l'étranger mais n'hésitent pas à les retarder à l'intérieur avec une
moyenne incluant les délais contractuels et les retards de 185,9 jours». Ce chiffre doit pousser
à une «prise de conscience et d'équité de traitement des fournisseurs». D’autant plus que les
retards de paiement sont à l'origine de faillites pour les très petites structures.
Le quotidien tempère, cependant, en parlant de perspectives favorables pour les
établissements publics, avec l’anticipation d’une amélioration par les opérateurs suite à la
mise en place de la plateforme sur les délais de paiement. D’après L’Economiste, «les
opérateurs s'attendent aussi à une évolution positive des délais de paiement des entreprises
privées, alors que la tendance reste stable pour les multinationales». Cela semble cohérent
avec l'évolution de l'environnement économique. De plus, «la majorité des entreprises optent
pour un accord à l'amiable en cas de retard de paiement». En face, 31,4% des fournisseurs
estiment que l'arrêt des livraisons reste la mesure la plus efficace, alors que 9,7% recourent à
un médiateur ou un assureur crédit et qu'autant optent pour une procédure judiciaire.
A noter que la majorité des entreprises (80%) n'appliquent pas les pénalités en cas de retard.
26/11/2019
Retards de paiement : inforisk dun trade pose les jalons d’un observatoire pour le privé
Le lancement la semaine dernière du programme Inforisk Dun Trade tend à constituer
une base de données sur les retards de paiement pour l’ensemble des 600.000 sociétés
marocaines. La transparence apportée par le programme modifiera les comportements
de paiement de l’ensemble des acteurs économiques, explique Amine Diouri, Directeur
Etudes & Communication chez Inforisk.
EcoActu.ma : Avec Inforisk Dun Trade, Inforisk se retrouve au centre d’un flux
important d’informations. Peut-on avoir une architecture détaillée de ce programme ?
Amine Diouri : Le programme Inforisk Dun Trade est un programme de partage par les
Partenaires (adhérents), de leur information comptable sur les retards de paiement.
Concrètement, chaque Partenaire s’engage à envoyer tous les mois sa Data Clients. Cette data
est ensuite mutualisée, et enfin repartagée avec nos Partenaires. En clair, ils nous disent
comment ils sont payés par leurs propres clients. En retour, nous leur indiquons comment
leurs clients paient leurs autres fournisseurs du même secteur qu’eux. C’est un partenariat
Win-Win pour tout le monde.
Quid de la fiabilité des données collectées ?
La question de la fiabilité de la donnée transmise est centrale. Nous ne nous appuyons pas
sur de la donnée déclarative mais sur des éléments concrets, d’ordre comptable. Une fois
reçue, la data est pré-analysée par nos analystes, avant même toute intégration dans notre base
de données. Une fois intégrée dans notre base de données, cette information est ensuite
recoupée avec les autres expériences de paiement collectées. Enfin, la data est restituée de
manière agrégée et surtout parfaitement anonyme. Nous préservons l’anonymat de nos
partenaires. Aucun nom de Partenaire n’est cité. La base de données Dun Trade n’est pas un
outil de dénonciation, mais au contraire un espace d’expression qui fait remonter les mauvais
payeurs mais aussi les bons payeurs.
Quel usage sera fait de la donnée collectée ?
L’objectif final du programme Inforisk Dun Trade est de constituer une base de données sur
les retards de paiement pour l’ensemble des 600.000 sociétés marocaines. A terme,
chaque entreprise pourra grâce à la base de données Inforisk Dun Trade se renseigner sur
leurs partenaires commerciaux (prospects et clients), et établir des scenarii de cash-flow
beaucoup plus réalistes.
Que gagnent les entreprises Partenaires à adhérer à ce programme particulièrement les
TPE et PME ?
Tout d’abord, le programme offre un espace d’expression à nos TPME, choses qu’elles
n’ont pas aujourd’hui. Nos TPE en particulier subissent des délais de paiement qui peuvent
aller jusqu’à 8 mois, sans avoir la possibilité de faire remonter cette information hyper utile et
importante pour l’ensemble des acteurs du Marché. Avec le programme Inforisk Dun Trade,
cela devient possible. Autre avantage majeur, nous mettons gratuitement à la disposition de
nos Partenaires, un véritable outil de gestion de portefeuille permettant de détecter le
comportement de paiement de leurs clients par rapport à eux, mais aussi par rapport aux
autres fournisseurs. En détectant rapidement et facilement les clients à risques (retards de
paiement qui se détériorent) ou les mauvais payeurs (ceux qui paient tout le monde avec du
retard), l’entreprise Partenaire met en place des stratégies de recouvrement optimisées,
avec l’objectif final d’améliorer leur DSO et donc leur trésorerie.
Par ailleurs, au démarrage de notre collaboration avec le Partenaire, nous mettons à jour son
référentiel Clients. Ce point est crucial pour lui puisque 40% des données sur son client
deviennent erronées d’une année à l’autre. Pas facile de recouvrer efficacement ses créances
avec une adresse erronée ! Dernier point important, ce programme est gratuit pour nos
Partenaires.
Désormais, vous avez un rôle d’advocacy. Cela suffira-t-il à réduire les retards de
paiement ?
Notre programme apportera de la transparence sur un sujet aujourd’hui opaque,
particulièrement dans les relations inter-entreprises privées-privées : qui sont les bons payeurs
et surtout qui sont les mauvais ? Ces derniers subiront une pression du Marché car la sélection
naturelle pousse à aller vers le bon payeur. La transparence apportée par le programme
modifiera les comportements de paiement de l’ensemble des acteurs économiques pour aller
vers une diminution progressive des retards de paiement.
A peine lancé au Maroc, combien le programme pèse-t-il en termes d’entreprises
Partenaires ?
Depuis son lancement officiel il y a 1 semaine, le programme compte déjà une dizaine de
Partenaires. A moyen terme, et compte tenu de l’attractivité du programme, notre ambition est
de compter plusieurs centaines d’entreprises Partenaires.
25/11/2019
21/11/2019
20/11/2019
Les TPE et PME, principales victimes des retards
Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la
Réforme de l’Administration
Rien ne semble arrêter l’hémorragie dans le secteur privé. Deux
ans dans certains cas, trois ans dans d’autres cas, les délais de
paiement se creusent et obligent des milliers de PME et TPE
notamment à fermer chaque année. Une situation devenue presque
normale pour tout le monde.
C’est presque un sujet tabou entre entreprises. Un terrain glissant sur lequel il ne faut surtout
pas s’aventurer. Il s’agit bien des délais de paiement entre entreprises privées au Maroc. Les
statistiques officielles pointent bien l’hécatombe. Mais, que faire ? C’est, aujourd’hui, presque
une fatalité que les PME marocaines, dans leur immense majorité, sont obligées d’accepter,
parce que n’ayant aucune autre alternative.
D’après le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration,
Mohamed Benchaâboun, l’Etat voudrait bien agir, «mais ne peut dépasser certaines limites en
ce qui concerne les contrats noués entre entreprises privées».
Même si le ministre a récemment appelé le privé à publier la liste de ses bons et mauvais
payeurs, comme il l’a fait récemment avec les entreprises publiques, il va sans dire que la
situation aujourd’hui a atteint un niveau inimaginable. «Les TPE-PME vivent une situation
chaotique», confirme Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des PME-
TPE.
Le règlement à l’amiable, malgré tout
«Les délais de paiement atteignent parfois 2 ans entre nos TPE-PME et les grandes
entreprises privées. Des fois, ces grandes entreprises font recours à des pratiques
frauduleuses pour éviter de payer. Elles créent, en effet, des PME intermédiaires et ce sont
donc ces PME qui offrent des commandes à nos TPE-PME. Après exécution des commandes,
les PME intermédiaires créées déclarent faillite. Et, du coup, cela rend le recouvrement
encore plus compliqué et ce, même en ayant recours à la justice. Voici un exemple très
concret. Nous avons un regroupement d’entreprises de plus de 35 TPE-PME qui ont été
arnaquées par un groupe immobilier très connu au Maroc. Alors que les diverses prestations
ont été formellement exécutées, cet opérateur immobilier n’a pas payé la facture qui s’élevait
à plus de 50 millions de DH. Nous avons écrit au président de ce groupe immobilier, qui était
actionnaire gérant des deux PME intermédiaires qui ont déclaré faillite, mais rien», témoigne
Abdellah El Fergui.
La situation de Mohamed El Harara, patron d’une PME dans la région de Tanger-Tétouan,
n’est pas non plus différente. «Mon entreprise est souvent confrontée à cette problématique.
J’ai des délais de paiement de 2 ans avec certaines grandes entreprises. Et, on préfère
souvent régler la situation à l’amiable, parce que même quand on va en justice cela prend du
temps, et en fin de compte, le donneur d’ordre nous met sur sa liste noire. Donc, l’entreprise
est doublement perdante. Cette situation nous plonge souvent dans des problèmes de
trésorerie. Certaines entreprises sont obligées de fermer», soutient-il.
«Actuellement, j’ai 4 millions de DH à recouvrir et plusieurs factures en souffrance. Mais,
lorsque nous allons taper à la porte des entreprises, elles disent qu’il faut revenir plus tard.
Dans le même temps, nous devons payer la CNSS, les impôts, les salaires, etc. Nous
privilégions le règlement à l’amiable parce que nous avons besoin de continuer à travailler
avec ces grandes entreprises», poursuit le chef d’entreprise. Cela explique, dans une large
mesure, pourquoi le Maroc enregistre plus de 6.000 entreprises en faillite chaque année,
majoritairement des petites et moyennes entreprises.
Face à cette situation, qui ressemble pratiquement à une fatalité, Inforisk propose une
alternative qui pourrait permettre d’y voir plus clair. Mais, les patrons de TPE et PME
attendent des actions fortes de la part du gouvernement.
20/11/2019
Délais de paiement des EEP : le modèle de calcul suscite des interrogations
La publication des délais de paiement par les EEP pourrait être une aubaine pour
l’économie nationale qui se trouve paralysée par un tissu d’entreprises très fragile.
Toutefois, certains délais de paiement publiés frôlent l’irréel.
Le 31 octobre 2019, le ministre des finances a honoré ses engagements en publiant les délais
de paiement déclarés par les Entreprises et Etablissements Publics (EEP). Comme expliqué à
plusieurs reprises, une telle action s’inscrit dans le cadre de l’implémentation des orientations
royales adressées aux administrations publiques et aux collectivités territoriales pour qu’elles
s’acquittent de leur dû aux entreprises. Bien qu’elle ne soit pas à elle seule responsable de la
situation d’asphyxie dans laquelle se trouve une partie importante du tissu économique, la
problématique des délais de paiement constitue un sérieux handicap qui parfois se traduit par
des faillites en cascade.
Toutefois, la publication du 31 octobre des délais de paiement de certains EEP interpelle dans
la mesure où certains établissements affichent des délais de 2, 3 ou 4 jours pour ne citer que
la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique ou la Caisse Centrale de Garantie.
Or, dans le décret n°2-16-344 fixant les délais de paiement et les intérêts moratoires,
l’ordonnancement des dépenses relatives aux commandes publiques doivent avoir lieu dans
un délai maximum de 45 jours, à compter de la date de la constatation du service fait et
après présentation à l’ordonnateur ou au sous-ordonnateur de toutes les pièces justificatives
dont la production est mise à charge du titulaire de la commande publique. C’est pour dire
qu’un délai de 45 jours compte à partir de la constatation du service fait.
Autre article important dans le texte de loi est : le délai de 15 jours imparti au comptable
public ou à la personne chargée du paiement reprend à partir de la date de la réception des
ordonnances ou mandats de paiement régularisés par l’ordonnateur ou le sous-ordonnateur.
Il s’ensuit que l’ordonnateur et le comptable public disposent d’un délai consolidé
maximum de 60 jours.
A noter que la réalisation des délais de paiement publiés par certains EEP est pratiquement
impossible dans la mesure où après la constatation de service fait, l’ordonnateur est tenu de
réunir toutes les pièces justifiant le paiement prévu par l’arrêté du ministre des finances n°
3026-14 du 5 hija 1435 (30 septembre 2014) fixant la nomenclature des pièces justificatives
du paiement des dépenses desdits établissements publics. De son côté, le comptable public est
tenu de s’assurer de la régularité de la dépense, de son imputation, de la disponibilité des
crédits et de l’identité du bénéficiaire du paiement.
Il est donc inconcevable de prétendre la réalisation des délais record publiés sauf erreur dans
le modèle d’évaluation desdits délais de paiement. Le modèle de calcul des délais de paiement
suscite ainsi des interrogations.
Assurément, l’idéal serait de ne pas dépasser le délai cité ci-dessus soit 60 jours pour éviter
les intérêts moratoires, mais cela n’empêche que l’Etablissement public ne doit non plus payer
dans des délais aussi courts au risque de perdre les intérêts qu’il pourrait encaisser auprès du
Trésor parce que les comptes des EEP sont généralement rémunérés. Autrement dit,
l’établissement public en question devra agir en bon père de famille dans la gestion des fonds
publics.
13/11/2019
Délais de paiement: une lumière au bout du tunnel?
La survie des entreprises dépend du degré de respect des délais de
paiement. Or, ce sont aujourd’hui plus de 400 milliards de DH de
factures inter-entreprises dont le paiement a dépassé les délais légaux.
Les retards de paiements ne sont plus la panacée des établissements
publics. Dans son édition de ce mardi 12 novembre, la publication Les
Inspirations Eco rapporte que les factures inter-entreprises, dont le paiement dépasse les
délais légaux, totalisent 400 milliards de DH, soitl’équivalent de la moitié des crédits
bancaires, ou encore 40% du PIB.
Face à cette situation, les établissements publics font figure de bons élèves avec les 20
milliards de DH qu’ils doivent aux entreprises du privé. D’autant plus, comme le rappelle le
quotidien, que l’Etat vient de donner le tempo en publiant la liste détaillée des délais de
paiement des 192 entreprises publiques. Des entreprises qui investissent pas moins de 70
milliards de DH par an.
«Un acte de transparence et un engagement des Finances» qui a mis en place une cellule
dédiée aux délais de paiement au sein du ministère. La publication des données se fera à un
rythme mensuel, et ce, dès février 2020. Le quotidien estime que le privé devrait s’inspirer de
l’Etat en mettant en place des outils pour réduire l’ampleur des délais de paiement. Il conseille
au patronat d’instaurer un taux moratoire pour les entreprises qui ne paient pas à temps, et de
les priver de l'accès aux marchés publics.
Les Inspirations Eco évoque également le factoring inversé via la banque qui règle la facture
des fournisseurs contre le paiement d’une redevance par l’entreprise. L’introduction
d’amendes est également abordée.
Dans le même sens, il faut de la sensibilisation envers les entreprises dans les 12 régions du
pays, pour insuffler de la confiance et une certaine responsabilisation. La contribution de
l’Observatoire des délais de paiement ne sera d'ailleurs pas de trop.
12/11/2019
12/11/2019
Délais de paiement: une lumière au bout du tunnel?
La survie des entreprises dépend du degré de respect des délais de
paiement. Or, ce sont aujourd’hui plus de 400 milliards de DH de
factures inter-entreprises dont le paiement a dépassé les délais légaux.
Les retards de paiements ne sont plus la panacée des établissements
publics. Dans son édition de ce mardi 12 novembre, la publication Les
Inspirations Eco rapporte que les factures inter-entreprises, dont le paiement dépasse les
délais légaux, totalisent 400 milliards de DH, soitl’équivalent de la moitié des crédits
bancaires, ou encore 40% du PIB.
Face à cette situation, les établissements publics font figure de bons élèves avec les 20
milliards de DH qu’ils doivent aux entreprises du privé. D’autant plus, comme le rappelle le
quotidien, que l’Etat vient de donner le tempo en publiant la liste détaillée des délais de
paiement des 192 entreprises publiques. Des entreprises qui investissent pas moins de 70
milliards de DH par an.
«Un acte de transparence et un engagement des Finances» qui a mis en place une cellule
dédiée aux délais de paiement au sein du ministère. La publication des données se fera à un
rythme mensuel, et ce, dès février 2020. Le quotidien estime que le privé devrait s’inspirer de
l’Etat en mettant en place des outils pour réduire l’ampleur des délais de paiement. Il conseille
au patronat d’instaurer un taux moratoire pour les entreprises qui ne paient pas à temps, et de
les priver de l'accès aux marchés publics.
Les Inspirations Eco évoque également le factoring inversé via la banque qui règle la facture
des fournisseurs contre le paiement d’une redevance par l’entreprise. L’introduction
d’amendes est également abordée.
Dans le même sens, il faut de la sensibilisation envers les entreprises dans les 12 régions du
pays, pour insuffler de la confiance et une certaine responsabilisation. La contribution de
l’Observatoire des délais de paiement ne sera d'ailleurs pas de trop.
08/11/2019
Délais de paiement: Inforisk lance le programme Dun Trade au Maroc
Inforisk Dun&Bradstreet vient de lancer officiellement le programme Dun Trade Maroc
permettant de collecter des données portant sur les expériences de paiement interentreprises
au Maroc.
Inforisk Dun&Bradstreet, filiale du spécialiste de l’information légale
et financière au Maghreb Inforisk et de son homologue français Altares
D&B, vient d’organiser une conférence de presse, ce jeudi 7 novembre,
pour lancer officiellement le programme Dun Trade Maroc, qui porte
sur les retards et comportements de paiement des entreprises.
Ce nouveau programme, qui est l’adaptation locale d’un programme
mondial, part du constat que les crédits interentreprises et les défaillances de paiement sont en
hausse d’année en année.
Existant dans 47 pays et 15.000 entreprises partenaires dans le monde, ce programme
intervient dans un contexte marocain de délais de paiement très longs - comme l’a rappelé
le Top Management d’Inforisk lors de cette conférence- qui peuvent atteindre 240 jours pour
les TPE.
Le top management d’Inforisk souligne une autre problématique, liée à la "fraîcheur de
l’information": les délais clients sont calculés à partir de bilans arrêtés et déposés une année
auparavant, donc entre temps, la situation peut connaître plusieurs changements. De plus, ces
délais ne peuvent pas renseigner parfaitement sur le comportement du payeur, soulignent-ils.
08/11/2019
08/11/2019
08/11/2019
08/11/2019
Délais de paiement: l'Etat met la pression au privé
L'Etat appelle les entreprises à plus de transparence. Inforisk va
déployer le programme Dun Trade au Maroc pour fournir des
informations plus fines sur l'expérience de paiement des
entreprises.
L’Etat montre l'exemple aux entreprises privées en publiant les délais de paiement des
entreprises et établissements publics. Objectif: impulser «l'amélioration de ces pratiques qui
polluent l'environnement des affaires», rapporte L’Économiste dans son édition du jour.
Il faut dire que l'encours des crédits interentreprises culmine à 423 milliards de DH. Le
quotidien pense qu’il sera plus sensible de transposer les mêmes règles au secteur privé et
d’obliger les entreprises à divulguer publiquement leurs délais de paiement. «L'Etat ne veut
pas se lancer dans une bataille frontale contre les mauvais payeurs parce que parmi eux, il y a
de grands contributeurs au Budget, de grandes entreprises qui assurent les fins de mois du
Trésor», soutient L’Économiste.
Le journal assure que la publication des délais de paiement présente certaines limites, étant
donné qu’elle ne reflète pas totalement le comportement des entreprises. Dans ce cadre, le
quotidien évoque Inforisk, spécialiste du renseignement commercial et son partenaire
Dun&Bradstreet qui comptent déployer «un programme (Inforisk Dun Trade) qui devrait
permettre aux entreprises de disposer d'une information plus fine sur le comportement de
paiement de leurs contreparties».
L’idée est de «recueillir directement l'information auprès des fournisseurs (en leur
garantissant l'anonymat) afin d'établir l'expérience de paiement d'une
entreprise». L’Economiste relève que le programme Inforisk Dun Trade va permettre de
fournir à l’entreprise des informations sur le comportement de paiement de ses partenaires
sans compromettre sa relation avec ces derniers.
08/11/2019
Délais de paiement. dun trade maroc: une solution dédiée au secteur privé
Le lancement du programme Dun Trade, première initiative privée
de mutualisation des comportements de paiement, intervient
quelques jours après la publication des délais de paiement des
établissements et entreprises publiques.
Lancé à l’initiative du spécialiste de la data economy, Inforisk, la solution Dun Trade Maroc
vise à apporter une réponse concrète et opérationnelle. «Ce programme permet de collecter
une information cruciale et à jour sur les retards de paiement et sur le comportement de
paiement des entreprises», explique Khalid Ayouch, PDG du groupe Inforisk lors d’un point
de presse organisé ce jeudi 7 novembre à Casablanca. Le programme est aujourd’hui déployé
dans 47 pays et compte plus de 15.000 entreprises adhérentes.
Établissements et Entreprises publics: publication des délais de paiement à partir du 31
octobre
La nouvelle solution sera gérée par Inforisk Dun & Bradstreet, une joint venture associant le
marocain Inforisk au spécialiste français du renseignement commercial Altares D&B (ce
dernier collabore avec l’Observatoire français des délais de paiement).
Pour marquer le lancement officiel de ce nouveau programme, les deux partenaires organisent
une conférence, jeudi 14 novembre à Casablanca, sous le thème: «La gestion du risque de
contreparties à l’international et des retards de paiement». Plus de 250 directeurs financiers,
crédit managers, directeurs généraux et chefs d’entreprises prendront part à cet événement. De
nombreux intervenants internationaux, ainsi que des représentants de multinationales
maghrébines et africaines, viendront partager leurs expériences en matière de gestion du
risque.
L’objectif de cette conférence est de sensibiliser les décideurs à l’importance de la data dans
leurs processus de décisions et de Risk Management, en particulier, lorsqu’elle permet de
répondre aux questions suivantes:
- Ma contrepartie est-elle solvable? Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises s’en rendent compte,
il ne suffit pas de trouver des clients mais des clients solvables, c’est-à-dire capables de payer
en temps et en heure.
- Qui est ma contrepartie? Cette question est particulièrement importante surtout dans le cadre
de transactions à l’international. Apparait ici un risque majeur de conformité pour l’entreprise
exportatrice ou importatrice marocaine, surtout si son partenaire étranger fait l’objet de
sanctions internationales.
- Quand ma contrepartie va me payer? Le moindre retard de paiement par rapport à un délai
contractuel négocié a un impact direct sur la trésorerie de l’entreprise et peut la mettre
rapidement dans une situation financière difficile.
04/11/2019
Vidéo. Benchaâboun : « Le secteur privé doit à son tour publier les délais de paiement »
Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la
Réforme de l’administration
Invité par la CGEM pour débattre autour du PLF 2020, le
ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de
l’administration a exhorté le secteur privé à emboiter le pas au
secteur public en matière de délais de paiement.
Intervenant ce lundi 4 novembre 2019 à Casablanca, lors de la conférence organisée par
la CGEM autour du Thème « Projet de Loi de Finances 2020 : pour la consolidation de la
confiance et la relance de l’investissement », Mohamed Benchaâboun s’est appesanti sur les
mesures adoptées dans le projet de loi de Finances 2020 pour « consolider la confiance »,
notamment les délais de paiement et la fluidité des opérations de change. Selon, le ministre de
l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, son département a commencé
à publier, depuis le 31 octobre dernier de manière progressive, sur le site de l’Observatoire
des Délais de Paiement hébergé au niveau de son portail, les délais de paiement déclarés par
les entreprises et établissements publics (EEP). Il a tenu à rappeler que son ministère a ainsi
honoré ses engagements pris à travers la Circulaire adressée aux EEP, le 21 juin dernier, et
qui arrête le mois d’octobre 2019 comme date de début pour la publication des délais de
paiement des EEP.
Le ministre a ainsi profité de l’occasion pour demander au secteur privé de régler également
la question du recouvrement. « Si on veut que l’économie soit irriguée, il ne faut pas que
l’argent soit bloqué. Les entreprises privées doivent à leur tour publier les délais de paiement
», a-t-il souhaité.
Mohamed Benchaâboun a également précisé qu’un ensemble de mesures réglementaires est
en cours de déploiement pour fluidifier les opérations de changes. L’objectif, selon le
ministre, est d’aller progressivement vers un équilibre de pouvoir entre l’administration et les
contribuables et vers une manifestation volontaire des contribuables pour se mettre en
conformité avec la réglementation fiscale. Il a aussi annoncé que les banques permettront aux
clients, d’ici la fin de l’année, d’ouvrir des comptes en devises et des comptes en dirhams
convertibles, qui jusque-là étaient destinés aux étrangers.
01/11/02019
Délais de paiement : Le bon, la brute et le truand
Chose promise, chose due. Le ministère de l’Économie, des Finances
et de la Réforme de l’Administration (MERFA) vient de procéder à
la publication, via l’Observatoire délais de paiement, de la situation
de certains établissements et entreprises publics (EEP), mettant en
avant l’engagement de Mohamed Benchaâboun à publier de façon
mensuelle ces informations.
Les EEP, au nombre de 192 actuellement, dont 164 établissements et 28 entreprises, devront
dorénavant apporter de l’ordre dans leurs comptes. Le MERFA vise bien à apporter de l’ordre
dans l’économie nationale avec le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’année 2020. S’il
y’a eu un certain « laxisme » vis-à-vis des entreprises nationales, cela ne sera plus toléré
dorénavant.
Les acteurs économiques du royaume devront se conformer à présent aux dispositions du
discours royal du 20 août 2018, ainsi la circulaire visant les EEP de Benchaâboun, datant du
21 juin dernier. La situation des délais de paiement des 192 EEP établis au sein du royaume
sera publiée de façon mensuelle sur la plateforme de l’Observatoire des Délais de
Paiement (ODP) du ministère.
Selon les premières données disponibles, le MERFA a réussi à dresser l’état des lieux à fin
juin dernier. Il s’est avéré que la moyenne des délais de paiement déclarés par les EEP se situe
à 50,6 jours, contre 55,9 jours une année auparavant, ce qui est bien positif.
Benchaâboun n’a pas caché la situation lors de la présentation du PLF 2020 au début du mois
d’octobre dernier. Le ministre avait bien indiqué que son département procéderait à un certain
« durcissement » administratif vis-à-vis des anomalies et dépassements de la part des acteurs
économiques du marché national. Cela a pour « simple » objectif de renforcer la confiance
entre le MERFA et les EEP, mais aussi à établir plus de transparence, sensibiliser et
responsabiliser les entreprises et établissements concernés.
Ainsi, le ministère, via l’ODP, a établi la liste des « bons élèves » pour ce qui est des délais de
paiement les plus courts. Celle-ci concerne :
Les 10 EEP ayant déclaré les délais les plus courts à fin juin 2019
SIGLE EEP Délai déclaré en jours
SRRA 2
SMIT 3
CCG 4
AREF DOE 4
APDO 4
ENAM 5
AU SKHIRATE-TEMARA 5
ABHBC 6
AAVBR 8
AU LAAYOUNE 8
Du côté des « mauvais élèves », l’ODP indique qu’ils s’agit de :
Les 10 EEP ayant déclaré les délais les plus longs à fin juin 2019
SIGLE EEP Délai déclaré en jours
SOREAD 327
SONARGES 276
AU KELA SRAGHNA 200
IPM 200
INRA 180
UNI.MIS 150
CADETAF 150
CASA TRANSPORTS 130
ONEE 128
ONCF 121
Pour ce qui est des EEP n’ayant pas servi leurs délais de paiement sur Massar pour ladite
période, l’ODP indique qu’il s’agit de 19 entités, à savoir :
Liste des EEP n’ayant pas servi leurs délais de paiement sur Massar à fin juin 2019
SIGLE EEP
ABHDON
ABHSHO
ADD
ADS
ANEAQ
BNRM
CCM
CMAM
CMR
EHTP
EN
ENSA
FFIEM
IAV
ISM
ITPSMGEA
ODCO
SONACOS
UNI.AQ
Par ailleurs, l’ODP dresse l’état des lieux pour les EEP qui ne répondent pas aux réclamations
des fournisseurs sur la plateforme AJAL, notamment :
Liste des EEP qui ne répondent pas aux réclamations des fournisseurs sur la plateforme
AJAL
SIGLE EEP
AREF GON
UNI.HIIC
UNI.CA
OFPPT
CNSS
UNI.MI
AREF BMK
INRH
SAO AL BOUGHAZ
ANAM
CHUMVIO
EHTP
AASLM
AREF O
AU BERCHID
CFR
SOREAD
UNI SMS/BM
01/11/2019
Voici les délais de paiement des principaux établissements publics
Le ministère des Finances poursuit la publication des délais de paiement des établissements et
entreprises publics. Voici les délais déclarés de 85 principales entités.
Le département de Mohamed Benchaâboun a commencé par
publier la liste des dix mauvais et dix bons payeurs, celle des EEP
qui n’ont pas renseigné leurs délais de paiement dans le système
MASSAR et enfin celle des entités qui ne répondent pas aux
réclamations de leurs fournisseurs dans le système AJAL.
Il a ensuite mis en ligne, sur le site web de l’Observatoire des délais de paiement, les délais de
paiement de tous les EEP ayant fourni ces informations (voir tableau ci-dessous).
Grandes disparités entre les EEP
On peut saluer cet exercice de transparence, mais les délais fournis peuvent ne pas refléter
fidèlement la réalité que vivent plusieurs fournisseurs des EEP.
D’abord, il s’agit de délais de paiement déclarées par les EEP eux-mêmes. Ensuite, si la
moyenne de toutes les EEP (192 hormis quelques entités) a baissé à un niveau convenable de
50 jours à fin juin 2019, il existe de grandes disparités entre les EEP.
Ceci sans parler du fait que les délais fournis par chaque entreprise ou établissement sont
également des moyennes qui peuvent cacher de grands écarts.
Enfin, un délai annoncé de 30 ou 60 jours est calculé à partir de quelle étape de la relation
entre le fournisseur et l’EEP ?
Hormis les difficultés financières, il y a un problème de gouvernance
Certains délais longs peuvent s’expliquer par les difficultés financières que traversent
certaines entités comme 2M, l’ONEE, l’ONCF… Parfois en raison des investissements et des
gros chantiers qu'elles lancent. Ou, et c'est le cas de 2M, parce que le marché est très difficile
et qu'il s'agit d'une mutation mondiale, sans que l'Etat n'ait fourni à cette entreprise les moyens
de résister.
Dans d'autres cas, la gouvernance y est pour beaucoup dans les délais de paiement élevés.
Sinon, comment expliquer que des établissements assurant les mêmes missions et disposant
de la même tutelle affichent des délais de paiement très disparates ? C’est le cas notamment
des Académies régionales d’éducation et de formation, des Centres hospitaliers universitaires,
des Régies de distribution d’eau et d’électricité, des Universités…
Dans le rapport sur les EEP accompagnant le PLF 2020, le ministère des Finances assure
qu’hormis les mesures d’urgence instaurées pour réduire immédiatement les délais de
paiement, une feuille de route à moyen et long terme est en cours de déploiement, visant entre
autres à :
- Accompagner les EEP pour l’évaluation de leurs procédures et la mise en place d’un
système informatisé pour suivre l’évolution des délais de paiement et des dettes échues.
- Intégrer un budget de trésorerie mensualisé dans la structuration des budgets des EEP.
- Réduire le nombre de pièces justificatives demandées aux fournisseurs, simplifier les
procédures et clarifier les responsabilités.
- Informatiser les paieries des établissements publics soumis au contrôle financier préalable de
l’Etat.
En attendant les fruits de cette réforme, voici les délais de paiement de 85 EEP qui nous ont
semblé importantes. Cette liste ne contient pas non plus les dix plus mauvais et dix
meilleurs déjà annoncés et les EEP qui n’ont pas encore fourni leurs délais de paiement :
Données à fin juin 2019
EEP Délais de
paiement
CHU Ibn Rochd 115
ONSSA (sécurité alimentaire) 111
Conservation foncière (ANCFCC) 104
Université Hassan II de Casablanca 96
ONDA (Aéroports) 92
Barid Al Maghrib 90
Université Med V de Rabat 90
OFPPT 84
Agence nationale des ports 77
SNTL (transport et logistique) 77
Royal Air Maroc 75
RADEEC (Chaouia) 71
Université Cadi Ayad de Marrakech 67
ONICL (céréales et légumineuses) 66
ANAM (Assurance maladie) 63
CHU Mohammed VI Marrakech 63
ONHYM (hydrocarbures et mines) 63
CHU Ibn Sina 62
Université Hassan 1er de Settat 61
AMDIE (investissement et exportation) 60
AREF Casablanca Settat 60
CNPAC (accidents de la circulation) 60
RADEEMA (Marrakech) 60
AREF Béni Mellal-Khénifra 59,7
AMEE (Efficacité énergétique) 59
AREF Oriental 59
ANRT (télécommunications) 58
AREF Tanger-Tétouan-Al Hoceima 58
ANLCA (lutte contre l'analphabétisme) 56
AREF Laâyoune-Sakia El Hamra 56
Al Omrane 56
Université Ibn Zohr d'Agadir 55
RADEEO (Oujda) 54
SOREC (encouragement du cheval) 54
Université de Tétouan 54
RADEEF (Fès) 53
ISCAE 52
OMPIC (propriété indus. Et
commerciale) 52
SNRT (radio et télévision publiques) 51
RADEEJ (El Jadida) 50
RADEES (Safi) 50
RADEET (Tadla) 49,5
AREF Fès-Meknès 49
CHU Hassan II 49
MASEN (énergies renouvelables) 48
SODEP (Marsa Maroc) 46,7
Jardin Zoologique national 45
ONMT (office du tourisme) 45
OCP 44
Agence pour le développement agricole 43,5
Crédit Agricole du Maroc 43
TMSA (Agence Tanger Mediterranée) 40
ANAPEC 39
RADEEM (Meknès) 38
EACCE (Foodex Morocco) 35
ONP (Office des pêches) 35
Société d'investissement énergétique 35
RADEETA (Taza) 34
CNSS 33
AREF Marrakech-Safi 32
Maghreb Arabe Presse 32
RADEEL (Larache) 32
AREF Drâa-Tafilalet 30
Ithmar Al Mawarid (Ithmar Capital) 30
Marocaine des jeux et des sports 30
Nador West Med 30
Office des changes 30
Université Ibn Tofail de Kénitra 30
Université Mohamed I d'Oujda 30
AREF Rabat-Salé-Kénitra 29
FEC (Fonds d'équipement communal) 28
AREF Souss-Massa 25
CHU Mohammed VI Oujda 25
Université de Beni Mellal 25
Université de Fès 25
ANDZOA (zones oasiennes et arganier) 23
ONCA (conseil agricole 22
Autoroutes du Maroc 21
Université Chouaib Doukkali d'El Jadida 21
AMDL (développement de la logistique) 18
Caisse de compensation 17
ANPME (Maroc PME) 15
AREF Guelmim-Oued Noun 15
ANDA (aquaculture) 11
Théâtre national Mohammed V 10
25/11/2019
30/11/9312
المقاولات بنشعبون يفضح تقاعس مؤسسات الدولة في أداء مستحقات
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