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PROJET DE PROGRAMME DE BACCALAURÉAT ENCOMMUNiCATION ORGANISATIONNELLE SOUI IS 2C26PAR L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC (TÉLUQ)
Avis du Conseil des universités au Ministrede l’Enseignement supérieur et de ta Science
Code : 2310-0122
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Conseil des universités
Avis no 88.11Février 1989
Résumé
La Télé-Université (TÉLUQ), l’un des cinq établissements à vocation spécialisée de l’UQ,offre un enseignement à distance destiné aux adultes. La gamme actuelle de ses programmesse compose de cinq certificats dc 1er cycle. La TÉLUQ envisage, à court terme, d’enrichir sonéventail de programmes par trois baccalauréats: deux programmes appartenant à d’autresétablissements et dont elle assurerait la diffusion en vertu d’ententes avec ces établissements,et un programme qui lui serait propre: un baccalauréat en communication organisationnelle.
Ce programme aurait comme objectif de: ‘familiariser l’étudiant avec les questionnementsthéoriques et(de) le préparer aux analyses pratiques concernant l’impact des nouvellestechnologies d’information et de communication sur le plan organisationnel ainsi que sur leplan social.
L’évaluation de qualité à laquelle a été soumis le projet s’est avérée favorable dans l’ensemble,autant en ce qui concerne le programme que l’équipe professorale. Elle a permis, en outre,d’obtenir des précisions additionnelles sur les conditions d’admission et sur les modalitésd’évaluation des étudiants, deux éléments importants dans le cas d’un programme s’adressantà une clientèle adulte et destiné à être offert à distance. Par ailleurs, le Comité desprogrammes considérait, à la suite de quelques-uns de ses experts externes, que le programmeétait un peu trop spécialisé compte tenu de son cycle et du grand principe pédagogique retenupar les concepteurs du projet: proposer une bonne formation générale en communication,avec une orientation en communication organisationnelle. A la demande du Comité, laTÉLUQ a donc transformé le titre dc son projet en celui de baccalauréat en communicationet en a modifié la structure en conséquence.
Pour la majorité des experts consultés par le Comité des programmes, l’opportunité del’ouverture du nouveau programme est forte, et cela pour chacun des quatre critèresd’opportunité à considérer: scientifique et culturel, socio-économique, institutionnel,systémique. En effet, en abordant les communications sous l’angle de l’informatisation descommunications plutôt que sous celui des médias, ce programme se distinguerait de la plupartdes nombreux baccalauréats en communication existant au Québec et formerait desprofessionnels dans un domaine promis à un développement important. Le programme sedistinguerait également des programmes en communication existants par le type de clientèlesvisé - les étudiants n’ayant pas accès à l’enseignement sur campus - et il s’inscrirait exactementdans l’axe de développement reconnu à la TÉLUQ par l’UQ: information et communication.
A la demande du Comité des programmes la TÉLUQ a préparé un plan de développementdétaillé de son programme, faisant la distinction entre les activités de conception des cours etles activités de diffusion des cours.
Le Conseil des universités recommande l’ouverture du nouveau programme à titreexpérimental pour 5 ans. En raison du caractère particulier du mode de diffusion duprogramme, il recommande également que deux rapports d’évolution soient demandés: après3 ans, puis après 5 ans. Ces rapports devraient, entre autres, faire état du respect du plan dcdéveloppement soumis au Comité des programmes et faire la preuve de l’intégration réelle duprogramme au réseau universitaire québécois.
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TABLE DES MATIERES
1. IDENTIFICATION DU PROJET DE PROGRAMME 1
2. ÉTAT DE LA SITUATION 1
3. ÉVALUATION 2
3.1 Évaluation de qualité 23.2 Évaluation d’opportunité3.2.1 Opportunité scientifique et culturelle 43.2.2 Opportunité socio-économique 53.2.3 Opportunité institutionnelle 63.2.4 Opportunité systémique 7
3.3 Plan de développement 83.4 Conclusion 9
4. RECOMMANDATION 10
ANNEXE: Plan de développement préparé par la TÉLUQ pour sonnouveau programme.
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1. IDENTIFICATION DU PROJET DE PROGRAMME
- Nom du projet de programme:baccalauréat en communication organisationnelle
- Appellation et abréviation du grade:bachelier ès arts (B.A.)
- Nom de l’établissement:Université du Québec (TÉLUQ)
2. ÉTAT DE LA SITUATION
La Télé-Université (TÉLUQ), l’un des cinq établissements à vocationspécialisée de l’Université du Québec1, offre un enseignement à distancedestiné aux adultes. La gamme des programmes qu’elle proposeactuellement à ce type de clientèle se compose de cinq programmes decertificat de 1er cycle: “connaissance de l’homme et du milieu”,“connaissance de l’homme en société”, “culture scientifique et technologique”,“gestion prospective du travail” et “informatique appliquée à l’éducation”.Jusqu’à présent elle n’a offert aucun programme de baccalauréat, àl’exception de celui de baccalauréat spécialisé d’enseignement secondaire enmathématiques, qu’elle a offert de 1973 à 1982 sous commandite duministère de l’Éducation, dans le cadre du programme de Perfectionnementdes maîtres en mathématiques (PERMAMA). La TÉLUQ envisage, à courtterme, d’enrichir son éventail de programmes par trois programmes debaccalauréat: deux programmes appartenant à d’autres établissements etdont elle assurerait la diffusion en vertu d’ententes avec ces établissements2,et un programme qui lui serait propre et qui fait l’objet de la présenteévaluation.
1 Les quatre autres établissements à vocation spécialisée de l’Université dtt Québec sont:t’Ecole nationale d’administration publique (ENAP,), t’fcote de technologie supérieure(ETS), l’Institut Annand-frappier (lAf, et l’institut national de ta recherche scientifique
(INRS).
2 Dans le premier cas il s’agirait d’un programme de baccalauréat en administration del’Université de Sudbuuy dont la TELUQ assurerait ta diffusion aux francophones ducanada avec la collaboration de l’UQAH et, dans te second cas, du projet de programmede baccalauréat en sciences humaines de Ï’UQAT, en cours d’évaluation ait Comité desprogrammes.
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Ce programme de baccalauréat en communication organisationnelle auraitcomme objectif de “familiariser l’étudiant avec les questionnementsthéoriques et(de) le préparer aux analyses pratiques concernant l’impact desnouvelles technologies d’information et de communication sur le planorganisationnel ainsi que sur le plan social”3.
Le projet soumis comporte 30 cours de 3 crédits chacun, ainsi regroupés:
- 17 cours de formation initiale,- 10 cours d’approfondissement,- 3 cours libres.
Deux cheminements types ont été prévus: l’un de trois ans pour les étudiantsà temps complet, l’autre de sept ans pour les étudiants à temps partiel.D’après les prévisions établies par les promoteurs du nouveau programme,celui-ci devrait compter 500 étudiants (217 EETC) cinq ans après sonouverture.
L’équipe responsable du nouveau programme se composerait de 11 professeurs, chargés de la conception des cours; deux de ces professeurs seraient àengager. L’équipe comprendrait également des spécialistes en sciences del’éducation, devant assister les professeurs dans la conception des cours, desmembres des équipes de production de la TÉLUQ et des tuteurs, cesderniers ayant comme fonction d’encadrer les étudiants à l’intérieur dechaque cours.
3. ÉVALUATION
3.lÉvaluation de qualité
Voici en quels termes les avis favorables des experts consultés parl’Université du Québec ont été résumés dans l’avis du vice-président àl’enseignement et à la recherche, en ce qui concerne la qualité du projet deprogramme puis la valeur de l’équipe professorale:
3 Dossier de présentation du projet, page 21, 1er paragraphe.
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- ‘Au plan de la qualité, les objectifs proposés, les orientations généralesprivilégiées et le contenu du programme ont aussi fait l’objet d’unecritique unanimement favorable des experts”.
- “Les deux experts (sur les trois consultés) qui ont commenté les ressourcesprofessorales appelées à supporter le baccalauréat se sont montrés trèssatisfaits de la qualité générale de celle-ci et plus particulièrement del’éventail des expertises et des intérêts représentés et de leurcomplémentarité. Cet éventail correspond à la diversité des expertisesqu’exige la dispensation d’un tel programme”.
La résolution favorable à l’ouverture du nouveau programme, adoptée parle Conseil des études de l’Université du Québec, était toutefois assortied’une réserve et d’une invitation, ainsi libellées.
- “sous réserve que soient précisées les conditions d’admission devantétablir la préparation antérieure exigée des candidats pour être admis auprogramme.”;
- “D’inviter la Télé-Université à préciser davantage les mesures qui serontutilisées pour l’évaluation des étudiants”.
La TÉLUQ a répondu à cette réserve et à cette invitation à la satisfactionde l’Université du Québec.
Les experts consultés par le Comité des programmes ont disposé de versionsdu projet enrichies de deux annexes destinées à fournir les deux précisionsdemandées par l’Université du Québec. Néanmoins, l’un de ces experts puisle Comité ont jugé incomplètes les précisions apportées relativement auxmodalités d’évaluation des étudiants et, plus particulièrement, au rôle destuteurs. Des précisions additionnelles ont pu être obtenues sur ces questionspar le Comité; elles méritent le développement ci-dessous, car elles jettentun éclairage utile sur un aspect important de l’enseignement à distance.
Les professeurs ont la responsabilité de la conception des cours mais aussicelle de la sélection et de la formation des tuteurs. Les tuteurs, qui ne sontpas des chargés de cours, mais plutôt des moniteurs, des supportspédagogiques, sont engagés avant chaque session, en fonction du nombred’étudiants. Chaque tuteur est responsable de 20 à 25 étudiants. Il doit être
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disponible au téléphone durant trois heures par semaine pour répondre auxquestions des étudiants de son groupe. De plus, de trois à cinq fois parsession le tuteur doit prendre contact avec chacun des étudiants de songroupe pour faire le point avec eux. Enfin, le tuteur corrige les travaux etexamens, à l’aide de grilles de correction établies par le professeur; il faitappel à ce dernier en cas de problèmes particuliers. Chaque cours setermine par un examen sous surveillance comptant pour 30 à 40% de lanote.
Dans un autre ordre d’idées, le Comité des programmes estimait que le titrechoisi pour le projet - baccalauréat en communication organisationnelle -
était trop spécialisé compte tenu du cycle du programme et du grandprincipe pédagogique retenu par les concepteurs du projet: former desprofessionnels pourvus d’une bonne formation générale en communication,avec une orientation en communication organisationnelle. Pour les mêmesraisons, et à la suite de quelques-uns de ses experts externes, le Comitéestimait également que le projet était un peu trop spécialisé dans soncontenu. A la demande du Comité, la TÉLUQ a accepté de supprimerl’adjectif qualificatif “organisationnelle” dans le titre de son projet, et d’enmodifier la structure en conséquence, tout en ménageant la possibilité d’uneconcentration en communication organisationnelle4.
3.2 Évaluation d’opportunité
3.2.1 Opportunité scientifique et culturelle
Elle serait forte d’après tous les experts consultés par le Comité desprogrammes. L’un de ces experts a été particulièrement explicite lorsqu’il aanalysé le projet sous l’angle du critère de l’opportunité scientifique etculturelle; les deux paragraphes ci-dessous sont extraits de son rapportd’évaluation.
“La Télé-Université a ... raison de voir dans l’examen de lacommunication organisationnelle un besoin criant. La communicationorganisationnelle se situe, en effet, au carrefour de diverses “tendances
4 La nouvelle structure retentie comporte une deuxième concentration: “communicationinformatisée”.
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lourdes”: la montée des technologies de la communication, le pouvoircroissant de l’information, le déplacement de la “capacité de décision” versceux qui contrôlent la diffusion et l’analyse de l’information, le mariageentre la gestion des organisations et la gestion de l’information,l’importance de la culture et de la communication à l’intérieur de chaqueorganisation, etc. Que la Télé-Université veuille comprendre ce qui sepasse à ce confluent et donc scruter la communication organisationnellen’est que rassurant.”
“il faudra bien, dans le domaine de l’organisation comme dans tous lesautres, savoir enfin si la communication est un objectif ou un moyen, sil’organisation, entendue dans le sens le plus “capitaliste” du terme ou dansl’acception la plus désintéressée de l’expression, importe plus que ladissémination de l’information, si l’information transforme l’organisationde façon commercialement utile ou si elle n’est qu’une “servitudedémocratique” imposée à une entreprise qui n’en a que faire, etc. Autantde questions qui devraient susciter un débat théorique et qui montrentque l’étude de la communication organisationnelle peut répondre à unquestionnement de type théorique.”
3.2.2 Opportunité socio-économique
Le dossier de présentation du projet présente ainsi le type de bacheliers quiserait formé dans le moule du nouveau programme: “Le diplômé pourranotamment faciliter les échanges entre les différents groupes de spécialistesà l’intérieur d’une organisation. Il s’agit plus particulièrement del’amélioration des conmiunications entre les spécialistes de la technique, quimaîtrisent les aspects fonctionnels des systèmes technologiques, et lesdécideurs, qui doivent élaborer les politiques technologiques, planifierl’intégration des systèmes et les utiliser lorsqu’ils sont opérationnels.”5
Le Comité des programmes a jugé très intéressant ce profil de formation etestimé qu’il répondrait à de réels besoins socio-économiques. Il s’étaittoutefois demandé dans quelle mesure les employeurs seraient actuellementprêts à dégager des crédits pour l’engagement de ces professionnels. Deuxéléments du dossier ont contribué à le rassurer sur ce point.
5 Dossier de présentation dtt projet, page 16, dernier paragraphe, lignes 10 à 18.
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En premier lieu, la TÉLUQ a fait réaliser par la firme SORECOM uneenquête auprès de 100 employeurs oeuvrant dans le domaine de la communication au Québec, pour vérifier la pertinence de son projet. Or lesrésultats de cette enquête se sont avérés fort encourageants puisque,notamment:
- 71% des répondants ont estimé que le programme combleraitadéquatement les besoins des entreprises sur le plan de la connnunicationorganisationnelle;
- un fort pourcentage des répondants (plus de 70%) ont pensé que leurentreprise serait prête à faciliter le perfectionnement d’une personnetravaillant déjà dans leur organisation;
- une majorité de répondants (58%) ont dit qu’ils recommanderaientl’embauche d’un diplômé du baccalauréat en communication organisationnelle de la Télé-Université.
En second lieu, la majorité des experts consultés par le Comité desprogrammes, comme d’ailleurs la totalité de ceux auxquels s’est adresséel’Université du Québec, ont reconnu facilement que le type de bacheliersenvisagé par la TÉLUQ correspondait à un besoin socio-économiquevéritable et n’ont pas émis de doutes sur les chances de succès de cesprofessionnels sur le marché de l’emploi.
3.2.3 Opportunité institutionnelle
Elle est forte et cela à plus d’un titre. Le nouveau programme s’inscritexactement dans l’axe “L’information et la communication” qui a été reconnuen 1985 par l’Université du Québec à la TÉLUQ dans son Schéma généralde développement. Il s’insère également à l’intérieur du premier des cinqgrands objectifs que s’est donnés la TÉLUQ dans son dernier plan triennal:la mise au point de quelques programmes de baccalauréat. Dans la lettrequ’il envoyait le 24 mai 1988 au président de l’Université du Québecrelativement au Rapport Després, le ministre de l’Enseignement supérieur etde la Science encourageait d’ailleurs la TÉLUQ à concevoir “un nombrerestreint de programmes universitaires” qui lui soient propres. Enfin, plusconcrètement, quatre des neuf professeurs que compte actuellement l’équipeprofessorale responsable de la conception des cours du nouveau programme
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ont été engagés par la TÉLUQ dès 1986 en prévision de l’ouverture de ceprogramme.
3.2.4 Opportunité systémique
Le réseau universitaire québécois offre actuellement neuf programmes demajeure ou de baccalauréat dans le domaine des communications6. Lesexperts consultés par le Comité des programmes n’ont pas été unanimesdans leur appréciation du degré de complémentarité, par rapport à cesprogrammes existants, du nouveau programme envisagé par la TÉLUQ.Trois d’entre eux considèrent que le nouveau programme, en étant centrésur la communication organisationnelle ou, pour reprendre les termes del’un des experts, en visant “l’étude des interrelations et de l’interdépendancede l’information, de la technologie, de la communication et, plus précisément, de la communication organisationnelle dans le but de préparer despersonnes à travailler au sein des organisations actuelles et futures.”,occuperait un créneau laissé vacant par les programmes en communicationau Québec. Les deux autres experts externes du Comité ont estimé que leprogramme de la TÉLUQ ferait double emploi avec un autre programme,mais en ayant chacun en tête un programme différent: le programme demajeure en communication récemment créé à l’Université de Montréal pourl’un de ces experts, le programme de baccalauréat en psychosociologie de lacommunication de l’UQAM7 pour le second de ces experts.
Chose certaine, le nouveau programme se démarquerait de tous lesprogrammes de 1er cycle en communication du Québec, y compris de ceuxde l’Université de Montréal et de 1’UQAM mentionnés ci-haut, par laclientèle étudiante à laquelle il s’adresserait. Il importe en effet d’avoir àl’esprit que ce programme, comme du reste ceux déjà offerts par la TÉLUQ,viserait une clientèle adulte n’ayant pas la possibilité de suivre des
6 L’Université Concordia offre quatre de ces programmes, l’Université Lavai et I’UQAM enoffrent deux chacune et l’Université de Montréat en offre im.
7 La TÉLUQ a fait remarquer au Comité des programmes que ce programme trèspopulaire était contingenté et qttc près de 85% des candidats ne pouvaient y être admis àcause dit contingentenlent.
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programmes offerts sur campus pour des raisons d’éloignement géographiqueou, surtout, soit d’obligations familiales soit d’horaire de travail8.
3.3 Plan de développement
L’enseignement à distance possède évidemment des caractéristiquesoriginales par rapport à l’enseignement sur campus, notamment en ce quiconcerne la façon dont sont conçus puis offerts les différents courscomposant un programme. Le Comité des programmes a donc jugénécessaire de demander à la TÉLUQ de préciser sa demande financière enl’accompagnant d’un plan de développement de son nouveau programme,plan devant notamment faire la distinction, pour chaque cours, entre lesactivités de conception et celles de diffusion. La TÉLUQ a préparé ce plande développement9, établi sur une base septennale10, et le Comité l’a jugésatisfaisant.
Ce plan de développement met en lumière une autre caractéristique d’unprogramme long proposé à distance: sa rentabilité n’est assurée qu’à moyenterme. Dans le cas du baccalauréat en communication, sa rentabilité ne seraen effet assurée qu’à partir du moment où la totalité des cours auront étéconçus et produits, et où ne subsisteront que les coûts de diffusion, soit àpartir de l’année 199697. Dans l’intervalle les déficits, soit 3 202 032$ autotal, seront compensés par les profits générés par des cours de programmesdéjà rentabilisés de la TÉLUQ.
Cela dit, il faut bien comprendre que la subvention de fonctionnementdemandée dans le cadre du Volet I du Fonds de développementpédagogique demeure bien raisonnable puisqu’elle se chiffre à 161 160$h1.
8 Contrairement à ce que l’on pourrait supposer, l’éloignement géographique des campusuniversitaires ne semble pas être ta raison majeure expliquant les inscriptions à laTFLUQ puisque 70% dc sa clientèle actuelle provient des régions de Montréat oit deQuébec.
9 Les différents tableaux dont se compose le plan de développement préparé par ta TÉLUQsont reproduits en annexe.
10 Ce plan prend également en compte les années 1985-86 à 1988-$9, parce que te travail deconception des cours a commencé en 1985-86.
11 Cette somme servira surtout à l’engagement de deux nouveaux professeurs.
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3.4 Conclusion
Le Conseil des universités recommande l’acceptation du nouveauprogramme, sous le titre de baccalauréat en communication, à titreexpérimental pour cinq ans, avec versement de la subvention defonctionnement demandée. En outre, comme il s’agirait du premierprogramme de baccalauréat à être offert par la TÉLUC, exception faite duprogramme PERMAMA, le Conseil suggère que deux rapports d’évolutionsoient soumis au Comité des programmes, l’un trois ans après l’ouverture duprogramme et le second à la fin de la période expérimentale.
Les rapports d’évolution devraient faire état du respect du plan dedéveloppement soumis au Comité des programmes.
Par ailleurs, dans l’esprit de l’avis du Conseil des universités sur «La Téluqet l’enseignement à distance au Québec», les rapports d’évolution devraientfaire la preuve de l’intégration réelle du programme au réseau universitairequébécois: participation de professeurs d’autres établissements au travail deconception des cours, utilisation de cours du programme par d’autresétablissements dans le cadre de leurs propres programmes et vice versa, etc.
Enfin, les rapports d’évolution devraient apporter des éléments d’information sur:
- le profil et l’origine géographique des étudiants admis au programme;
- la répartition des étudiants dans le programme selon ses deuxconcentrations;
- le taux de persévérance des étudiants dans le programme.
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4. RECOMMANDATION
AT1’ENDU la présentation par l’Université du Québec d’un projet denouveau programme de baccalauréat en communication organisationnelleélaboré par la TÉLUQ;
CONSIDÉRANT l’évaluation de qualité favorable réalisée sur ce projet parl’Université du Québec, et les précisions additionnelles apportées par laTÉLUQ relativement aux conditions d’admission ainsi qu’aux modalitésd’encadrement et d’évaluation des étudiants;
CONSIDÉRANT que le nouveau programme a paru, à des experts externesdu Comité des programmes et au Comité lui-même, un peu trop spécialisécompte tenu du cycle auquel il se situe et de l’objectif pédagogique annoncédans son dossier de présentation: mettre l’accent sur la communicationorganisationnelle, mais en faisant reposer cette orientation précise sur unebonne formation générale en communication;
CONSIDÉRANT que, selon les experts, la communication organisationnelleest un domaine des communications encore peu couvert par les programmesde 1er cycle en communication existant au Québec, appelé à se développerconsidérablement et à répondre à d’importants besoins socio-économiques;
CONSIDÉRANT que les clientèles visées par le nouveau programmediffèrent de celles rejointes par les programmes de 1er cycle encommunication déjà existant au Québec, puisqu’il s’adresserait à desétudiants n’ayant pas accès, pour l’une ou l’autre raison, aux campusuniversitaires;
CONSIDÉRANT que le nouveau programme s’inscrit exactement dans l’axeinformation et communication” recormu à la TÉLUQ, dans son schémagénéral de développement, par l’Université du Québec;
CONSIDÉRANT que, dans ses réactions au Rapport Després, le ministre del’Enseignement supérieur et de la Science a encouragé la TÉLUQ àconcevoir quelques programmes universitaires qui lui soient propres;
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CONSIDÉRANT que le programme soumis constituerait, exception faite duprogramme PERMAIvIA offert de 1973 à 1982, le premier programme debaccalauréat à être offert par la TÉLUQ;
CONSIDÉRANT le caractère satisfaisant du plan de développement préparépar la TÉLUQ, à la demande du Comité des programmes, pour son nouveauprogramme;
CONSIDÉRANT que la perspective de rentabilité à moyen terme dunouveau programme constitue un facteur de risque;
CONSIDÉRANT le caractère raisonnable du montant de la subvention defonctionnement demandée dans le cadre du Volet I du Fonds de développement pédagogique;
le Conseil des universités recommande au ministre de l’Enseignementsupérieur et de la Science:
1. d’autoriser l’Université du Québec à ouvrir son nouveau programme àtitre expérimental pour cinq ans, sous le titre de ‘baccalauréat encommunication11 et avec les deux concentrations proposées par laTÉLUQ (‘communication organisationnelle” et 11communicationinformatisée);
2. d’accorder à l’Université du Québec la subvention demandée dans lecadre du Volet I du Fonds de développement pédagogique pour ledémarrage de son nouveau programme;
3.d’inviter l’Université du Québec à soumettre au Comité desprogrammes deux rapports d’évolution sur son nouveau programme, lepremier trois ans après son ouverture, le second à la fin de la périodeexpérimentale, ces deux rapports d’évolution devant, notamment:
3.1 faire état du respect du plan de développement soumis au Comitédes programmes;
3.2 faire la preuve de l’intégration réelle du programme au réseauuniversitaire québécois: participation de professeurs d’autresétablissements au travail de conception des cours, utilisation de cours
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du programme par d’autres établissements dans le cadre de leurspropres programmes et vice versa, etc.;
3.3 apporter des éléments d’information sur:
-le profil et l’origine géographique des étudiants admis au programme;
-la répartition des étudiants dans le programme selon ses deuxconcentrations;
-le taux de persévérance des étudiants dans le programme.
j Cette recommandation a été adoptée lors de la 194e séance du Conseil desuniversités, tenue le 16 février 1989.
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ANNEXE
Éléments du plan de développement préparé par la TÉLUQpour son nouveau programme
de baccalauréat en communication organisationnelle
Ce plan se compose des tableaux suivants:
1. (annexe a) résumé des revenus et des dépenses (1985-86/1995-96);
2. (annexe b) calendrier de développement et de diffusion de chacun descours du programme (1985-86/1995-96);
3. (annexe c) plan de développement (médias utilisés: écrit, TV,informatique, télématique, autres) de chacun des cours duprogramme;
4. (annexe d) prévision de clientèles établie à partir d’un comportementtype d’inscription d’une cohorte étudiante 1989-90 à 1998-99;
5. (annexe e) grille de correspondance entre les cours du programme de laTÉLUQ et ceux de programmes en communication d’autresuniversités;
6. (annexe f) hypothèses d’utilisation du matériel produit.
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GRILLE DE CORRESPONDANCE DES COURS
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t t:t IIttI*tIItêIIIiIêêtIIfIêItIêtttIttIIIêttIItItItttIItIi*IIItIIIIIItttêtItIttttItitt*IIIItItêItII,tiIIII!êIIIttttIIIItêIIIItItIt*I,• t t: t *I 0DM—1005 Introduction A la qetion OPT HEC3300 It I
t j fI 00$—6000 t Structure et dynuaique des urqani— oor SOC—1093 t t tI tsationsI t t
It t t If COR—1000 Introduction à la cooauniction t CON—13598 *
III CON-1001 t théorie de la co*etnication I CON—1033 t t CON—3200 tI t
t tI CON-1011 t Méthode de recherche en coeounication CON-1012 t COR—2300 COR—14584 *t t I
I COR-1012 Réthodes de collecte de données en CON-1043 CON-1045 COR-1088 COR-2110 t COR—16251 I6 coajunlcation e t tt
ê CON-1021 Technique d’ania*tion et d’intervention
t COR—2000 t HistoIre des co**unications
ê CON—2005 I Cadre politique et institutionnel de la4 t cotiunicationI j
t COR—3001 e Conunicatlos et médias de lasse t DOT
I CON—3002 t Cociunication inforaotiode et société t UPTt e tI CON-500G e Coiauoiction dans les orqanisatiens t OBI et COR-3115I j tI 16F—1100 e Fondeiests de l’inforeatlque t OBI t:I j t t:t 16F—1800 e Ricro-inforiatique t 081 e:
I PSY—3001 e Introduction Ii psychologie sociale e corê ea PSY—4001 t Introduction à la psychologie cognitive t OPT t:
01L t COR—1000 t
OBI t: CON-1010
ORL t CON—1410 t
t OBI :t CON—1530e t:
e: t
OBI t
ROT t: CON-3240t:
OP et COR—3220te t
CON-1003
COR-1063
SOC—1123
16F—1195
PIS—1123
PSS—1417 t
CON-1057t e
t CON—1078
CON-1040 e
COR-3905 t
COR—3670
ITT-1800 e
PSY-306
s
CON-17403 *
ITT-17783 *
I
HYPOTHESES DUTILISCTION DU MTERIEL PRODUIT
hypothèse minimale
Uzp2bse optimale
Annexe f
YOTL 13 665
nnée Cotir/TU Lquivalenco Mttriel Utilj;éTélé’ c:ampuo
Total
Etudiants admis Nombre moyencie cours
Matérielutilisé
1999—90 100 3 3001990—91 210 3 6301991-92 320 3 9601992—93 438 3 1 3141993—94 467 3 1 461l994—95 549 3 1 6471995—96 605 3 1 6151996--97 621 3 1 8631997—98 616 3 1 6541998—99 607 3 1 821
1985—86 COM 1000 UO4NI/COM 1000 100 150 250COM 1011 UQPM/CDM 1410 60 118 178COM 1012 UQM/CDM 1530 55 86 141CDM 2000 UQM/C(]M 324C) 55 107 162
Total 731
1986-87 COM 1000 UQN/CDM 1000 150 172 322COM 1011 UQT/COM 1012 90 29 119CDII 5000 UQI-.fCOM 3115 140 40
U941/COM 1040 --- 29 215
Total 656
1987—88 CDII 1000 UDM/CUM 1000 175 146 321COM 1011 UQiM/CQM 1410 105 114 219CCII 1012 UQtI/COM 1530 181 66
UQAH/CCM 1043 ——— 2 269CDII 2000 UQ4M/CDM 3240 95 205
UQH/COM 1003 95 30 425COM 5000 UDM/CCM 3115 95 49 144
NOTE
Total 1 379
* Dans 1 identification de la clientèle d la Télé—Université, il a été tenu compte du tauxUabandon ou dechangement de programme en regard de 1 inscription à unsecond et à un troisième cours dans une mme année dernme que dune année à lautre.