1
Rapport climatologique 2015
2
Rapport climatologique 2015
Editeur
Office fédéral de météorologie et de climatologie
MétéoSuisse
Département climat
Operation Center 1
CH – 8058 Zürich-Flughafen
www.meteosuisse.ch
Rédaction
Dr. Stephan Bader, Thomas Schlegel
Auteurs
Dr. Stephan Bader, Michael Begert, Dr. Martine Collaud Coen,
Dr. Christoph Frei, Dr. Sophie Fukutome, Dr. Regula Gehrig,
Dr. Eliane Maillard Barras, Dr. Rolf Philipona, G. Romanens, Dr.
Simon Scherrer, Thomas Schlegel, Dr. Christoph Spirig, Dr. Reto
Stöckli, Dr. René Stübi, Dr. Laurent Vuilleumier
Distribution
OFCL, Vente des publications fédérales, CH 3303 Berne
www.publicationsfederales.admin.ch
Artikelnummern 313.001.f
ISSN 2296-1496
Merci de bien vouloir citer le présent rapport comme suit:
MétéoSuisse, 2016: Rapport climatologique 2015. Office
fédéral de météorologie et de climatologie. MétéoSuisse,
Zurich. 84 p.
© MétéoSuisse 2016
3Résumé 4
Summary 6
1 Evolution du climat au cours de l’année 2015 10
2 Diagrammes représentant l’évolution annuelle 20
3 Particularités de l’année 2015 383.1 Nouveau record de chaleur 38
3.2 Fortes précipitations en mai 39
3.3 L’été caniculaire 2015 40
3.4 Records à la fin de l’année 44
4 Climat global et événements météorologiques 2015 484.1 L’année la plus chaude au niveau mondial 48
4.2 El Niño et La Niña 50
4.3 Evénements particuliers 51
4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques 51
5 Surveillance du climat 545.1 Atmosphère 56
5.1.1 Mesures au sol 56
Température 56
Jours de gel 59
Journées d’été 60
Limite du zéro degré 61
Précipitations 62
Jours de fortes précipitations 65
Précipitations des journées très humides 66
Périodes de sécheresse 67
Indice de sécheresse 68
5.1.2 Atmosphère libre 69
Limite du zéro degré 69
Altitude de la tropopause 69
5.1.3 Composition de l’atmosphère 70
Série de mesures de l’ozone d’Arosa 70
Mesures de l’ozone à Payerne 70
Intensité des pollens 73
5.2 Terres émergées 74
Sommes de neige fraîche et journées de neige fraîche 74
Journées de neige fraîche 74
Indice du printemps 76
Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la première feuille du marronnier à Genève 77
5.3 Origine des données et méthodes 80
Références 82
Table des matières
4
Résumé
La température de l’année 2015 en Suisse a connu un écart à la
norme 1981–2010 de 1.29 degré, ce qui constitue un nouveau
record. Avec les précédentes années les plus chaudes, 2014
et 2011, qui avaient connu un excédent thermique de 1.25,
respectivement 1.21 degré, trois années proches se suivent
avec des températures élevées.
La première partie de l’hiver s’est montrée nettement trop
douce jusqu’à la mi-janvier avec une exception au moment
du changement d’année où un gros refroidissement s’est
produit avec de la neige jusque sur les régions de plaine
du Nord des Alpes. La deuxième partie de l’hiver a été bien
hivernale avec plusieurs épisodes neigeux jusqu’en plaine
des deux côtés des Alpes. Le froid a perduré tout au long du
mois de février, interrompu cependant en montagne par une
période douce vers la mi-février. Moyennée sur l’ensemble
de la Suisse, la température de l’hiver 2014/2015 a présenté
un excédent thermique de 0.7 degré par rapport à la norme
1981–2010. Au Sud des Alpes et en Engadine, cet hiver s’est
régionalement montré le deuxième le plus doux depuis le
début des mesures. Sur les sommets alpins, les températures
de l’hiver sont restées légèrement au-dessous des normes.
Au Sud des Alpes et en Engadine, les sommes pluviométriques
hivernales ont été généralement comprises entre 100 et 160%
de la norme 1981–2010. Dans les autres régions, elles ont été
comprises entre 70 et 100% de la norme et même localement
moins. L’hiver a débuté par des conditions sèches, ce qui s’est
traduit par un manque de neige jusqu’à Noël. De la neige n’était
présente qu’au-dessus de 1000 à 1500 mètres en quantité
très disparates d’une région à une autre. Fin décembre, une
première puissante offensive hivernale s’est manifestée au
Nord des Alpes avec des chutes de neige jusqu’en plaine.
A partir de la mi-janvier, plusieurs épisodes neigeux parfois
intenses se sont produits jusqu’à basse altitude des deux
côtés des Alpes. Vers la fin du mois de janvier, l’épaisseur du
manteau neigeux est devenue conforme à la moyenne d’abord
sur les versants nord des Alpes et en Valais, plus tardivement
en février dans les Grisons et les montagnes tessinoises.
Le printemps 2015 en Suisse a présenté un excédent thermique
de 1.1 degré par rapport à la norme 1981–2010. Pour de
nombreuses régions, il s’agit d’un des dix printemps les
plus chauds depuis le début des mesures en 1864. Les trois
mois du printemps ont connu des températures mensuelles
supérieures à la norme: +1.2 degré en mars, +1.4 degré en
avril et +0.8 degré en mai.
Les précipitations au Sud des Alpes sont restées nettement
déficitaires en mars et en avril. Même en mai, certaines stations
n’ont pas atteint la norme mensuelle. Le printemps a également
été régionalement trop sec sur le nord-ouest du pays avec
des valeurs comprises entre 80 et 100% de la norme. Dans
les autres régions, le mois de mai a fait la différence en étant
parfois extrêmement humide. Des fortes pluies tombées au
début du mois ont régionalement provoqué des inondations
et glissements de terrain.
Le mois d’avril a été particulièrement ensoleillé dans toute la
Suisse. Au Nord des Alpes, l’ensoleillement a également été
excédentaire en mars. En revanche, le mois de mai a connu
un ensoleillement déficitaire sur la plupart des régions. Seul le
Sud des Alpes a connu un ensoleillement proche de la norme.
La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le
début des mesures il y a 152 ans. Moyenné pour l’ensemble
de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés
par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est
montré un degré plus chaud que les précédents étés les plus
chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait figure
d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré encore
plus chaud que l’été 2015. En moyenne suisse, le mois de juin
a été le quatrième le plus chaud depuis le début des mesures
en 1864. Le mois d’août a également été le quatrième le plus
chaud depuis le début des mesures. Enfin, en Suisse romande,
en Valais, au Sud des Alpes et en Engadine, le mois de juillet
a souvent été le plus chaud depuis le début des mesures.
Ailleurs en Suisse, il fait partie des trois mois de juillet les plus
chauds depuis le début des mesures.
Les trois mois de l’été ont connu des précipitations souvent
déficitaires. Seul le mois d’août a connu des précipitations
nettement excédentaires en Valais et régionalement aussi
au Sud des Alpes. Ces régions ont également connu un été
normalement arrosé ou plus arrosé.
La durée d’ensoleillement pendant l’été 2015 a été supérieure
à la normale pour la plupart des régions du pays. Grâce à un
mois de juillet particulièrement ensoleillé, l’été 2015 au Nord
des Alpes s’est retrouvé entre le deuxième et le quatrième le
plus ensoleillé depuis le début des mesures homogénéisées
en 1961.
La température en septembre et en octobre s’est montrée
légèrement inférieure à la norme 1981-2010. En revanche, en
raison de conditions anticycloniques persistantes avec des
advections d’air chaud, la Suisse a vécu son troisième mois
de novembre le plus chaud, ainsi que le mois de décembre le
plus chaud depuis le début des mesures en 1864. Moyenné
sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme 1981–2010 s’est
élevé à 3.2 degrés pour décembre 2015. En montagne, il s’est
montré entre 4 et 6 degrés au-dessus de la normale. Ces
valeurs se situent 2 degrés au-dessus des précédents records
pour un mois de décembre, ce qui constitue un événement
absolument unique dans l’historique des mesures.
5
Le manque de précipitations qui a débuté depuis le milieu
de l’été s’est prolongé au cours de l’automne. Seul le mois
de septembre a connu des quantités de précipitations
excédentaires en de nombreuses régions, notamment à
l’Ouest, au Tessin et dans les Grisons. Enfin, le Sud des Alpes
a été marqué par une sécheresse record pour les mois de
novembre et de décembre. A Lugano et à Locarno-Monti, il
n’est tombé que 0.8 mm d’eau en novembre et en décembre,
soit la somme pluviométrique la plus faible pour ces 2 mois
depuis le début de la série de mesures depuis plus de 100
ans. Grâce à cette longue période de beau temps, quelques
régions de Suisse ont connu de nouveaux records mensuels
d’ensoleillement en novembre et en décembre.
Au niveau mondial, l’année 2015 a nettement été la plus
chaude depuis le début des mesures en 1850. Avec un écart
thermique de 0.76 degré par rapport à la norme 1961–1990,
cette année 2015 a franchi de nouvelles limites dans la
série de mesures des températures. Le précédent excédent
thermique record datait de l’année 2014 avec 0.55 degré.
Les experts attribuent ce record de chaleur mondial massif à
l’effet combiné du réchauffement climatique lié aux activités
humaines et au fort événement El Niño qui s’est développé.
Si on se focalise sur l’évolution climatique à long terme,
cette année 2015 record en Suisse fournit une contribution
supplémentaire à la hausse des températures en Suisse. Toutes
les saisons étaient plus chaudes que la norme 1961–1990. En
particulier, les températures du printemps et de l’été ont connu
des valeurs de 3 à respectivement 3.6 degrés au-dessus de
la normale. L’excédent thermique a été plus modéré en hiver
avec 1.2 degré d’écart et en automne avec 0.9 degré d’écart.
En raison de l’augmentation générale de la température en
Suisse, la période analysée depuis 1959 montre que le nombre
de journées estivales a fortement augmenté, tandis que le
nombre de journées de gel a significativement diminué. Au
cours de cette même période, la limite du zéro degré a grimpé
de 410 à 420 mètres, essentiellement en hiver, au printemps
et en été. Le réchauffement général s’exprime également par
un développement plus précoce de la végétation.
L’évolution à long terme des précipitations entre 1864 et
2015 montre une tendance significative à la hausse des
sommes de précipitations pour l’année et en hiver. Pour les
autres saisons, aucun changement à long terme n’apparaît
dans la somme pluviométrique. Au Sud des Alpes, aucun
changement à long terme dans le régime des précipitations
n’apparaît pour toutes les saisons et aussi pour l’année. Le
nombre de jours avec de fortes précipitations n’a pas évolué
depuis le début de la période analysée en 1959. Par ailleurs,
les précipitations des jours très humides n’ont pas évolué.
La durée des périodes sèches les plus intenses ne montre
aucune évolution significative pour les sites de mesures qui
ont été analysés.
Les relevés plus que centenaires de la neige montrent
régionalement une légère diminution des sommes de neige
fraîche, alors qu’il n’y a aucun changement pour d’autres régions
plus étendues. Pour les journées avec de la neige fraîche,
certaines régions montrent une légère augmentation, tandis
que certaines autres régions montrent une légère diminution.
Mais d’autres régions ne montrent aucun changement.
Cependant, ces analyses ne sont pas basées sur des données
homogénéisées. L’homogénéisation des données de neige
n’a pas encore pu être prise en main.
Ces dernières années, la situation de l’ozone dans la haute
atmosphère au-dessus de la Suisse est restée stable. Cette
stabilité fait suite à une diminution de l’ozone totale de quelque
6% qui s’est produite entre 1970 et 1995.
6
Summary
With a surplus of 1.29°C compared with the normal value
1981–2010 the annual temperature 2015 reached a new
record level in Switzerland. Together with the former record
temperature surpluses of 1.25°C in 2014 and 1.21°C in 2011,
three years in quick succession have yielded practically iden-
tical record temperatures.
In the first half of winter the weather in Switzerland was char-
acterized above all by mild conditions. In the second half of
winter north-westerly and northerly currents brought the
winter back to Switzerland. During several periods on both
sides of the Alps snow fell even at low altitudes. February
presented itself wintery with – in many parts – under-average
temperatures.
Despite a cold February the winter was overall too mild in
Switzerland with a surplus of 0.7°C compared with normal
values 1981–2010. Extremely mild winter conditions prevailed
south of the Alps and in the Engadine. The weather stations
of Lugano, Locarno-Monti and Samedan registered the sec-
ond-warmest winter since observations started.
Winter precipitation totals reached 100 to 160 percent of the
normal value 1981–2010 on the south of the Alps and in the
Engadine. In the remaining areas 70 to 100 percent was ob-
served. Winter started in Switzerland with a lack of precipi-
tation and snow. Snow was only confined to altitudes above
1000 to 1500 m a.s.l, and that in below-average amounts.
North of the Alps only at the end of the year could air from
the north brought snow down to lowlands. From mid-January
snow fell several times down to low altitudes on both sides
of the Alps.
Spring was also characterized by above normal tempera-
tures with a surplus of 1.1°C compared with the normal value
1981–2010. In many regions of Switzerland spring 2015 ranks
among the ten warmest since measurements began in 1864.
During March and April precipitation remained significantly
below average on the south of the Alps. Dry conditions pre-
vailed also in May in several parts of southern Switzerland.
Below average precipitation amounts were observed also in
north-western Switzerland. In the remaining areas precip-
itation amounts reached above normal amounts mainly in
May. Heavy rainfall at the beginning of the month caused
floods and landslides.
During April sunny conditions prevailed in whole Switzerland.
On the north of the Alps March also brought above-normal
sunshine amounts. During May, however, below-average
amounts were observed in most parts of Switzerland.
The Swiss summer 2015 will rank as the second-warmest in
the 152-year-old history of meteorological observation. In
Switzerland the overall mean temperature surplus amounted
to 2.4°C compared with the normal value 1981–2010. This
resulted in the summer 2015 ranking above all previous re-
cord summers with a difference of over 1°C, the only excep-
tion being the legendary, hot summer 2003. The latter was
around 1°C hotter than the summer of 2015. Switzerland
experienced the fourth-warmest June and the fourth-warm-
est August since observations started in 1864. South of the
Alps, in the Engadine, in the Valais and in Western Switzer-
land the month of July was in many parts the hottest month
since the beginning of observations. In the remaining areas
July counted among the three hottest months in the annals
spanning 152 years. All three summer months provided wide-
spread below-average rainfall. Only in August, the Valais and
also the southern parts of Switzerland showed above-aver-
age precipitation amounts.
Thanks mostly to the very sunny month of July, some regions
north of the Alps experienced the second-sunniest summer
in the homogenous measurement series available since 1961,
namely at the meteorological stations of Neuchâtel, Lucerne,
Altdorf, Zurich-Fluntern, St. Gall und Säntis. Berne registered the
third-sunniest, Basel and Geneva the fourth-sunniest summer.
In both autumn months September and October temperature
remained below average. Due to a persistent high pressure
zone with the arrival of warm air from south-westerly and
westerly directions, Switzerland registered the third-warm-
est November and the warmest December since observa-
tions started in 1864. December produced a record surplus
of 3.2°C, in high elevation sites even a surplus between 4
and 6°C. These values are 2 degrees above the previous De-
cember records. For the month of December they represent
a unique event in the history of measurement.
Already in summer precipitation was generally below average.
In autumn the scarcity of precipitation continued. Only Sep-
tember brought above-average precipitation to some major
areas, namely in the westernmost region of the country, in
Ticino and in Grisons. October precipitation totals were largely
below average and the first three weeks in November were
practically without any precipitation in the whole of Switzer-
land. Taking into account all three autumn months, precipita-
tion totals reached only 50 to 70 percent of the normal value
1981–2010 on the eastern Plateau. In the remaining areas 70
to 90 percent was observed. Only in parts of Grisons did pre-
cipitation totals amount to 100 percent of the normal value.
7South of the Alps a record drought was experienced in the
period from November to December. Lugano and Locarno-
Monti registered only 0.8 mm of precipitation: normally a
total of 200 to 250 mm should be expected. They were the
lowest November-to-December totals in the relevant series
spanning well over 100 years.
With a view to the long-term temperature change the record
year 2015 contributed again to the elevated mean tempera-
ture in Switzerland. All seasons brought above-normal tem-
peratures. Especially in spring and summer the overall mean
temperature surplus amounted to 3.0°C and 3.6°C, far above
the the normal value 1981–2010. Moderate surpluses of 1.2°C
and 0.9°C are registered in winter and autumn.
In accordance with generally higher temperatures the number
of summer days has increased considerably while the number
of frost days has decreased in the period under scrutiny since
1959. In the same period the zero degree level has risen by
around 410 to 420 m, mainly in the winter, spring and summer
seasons. The general rise in temperature has also led to an
earlier development of vegetation.
North of the Alps the long-term precipitation development
1864–2015 shows a trend to higher precipitation totals for
the year and for the winter season. No long-term changes in
the precipitation totals have been registered for the remaining
seasons. South of the Alps no long-term change in the pre-
cipitation pattern has been registered, both as regards annual
totals and seasonal totals.
In the period under scrutiny since 1959 Both the number of
days with heavy precipitation and the precipitation totals of
very wet days have remained largely unchanged. The length
of the most intensive dry periods has not changed. The over
100-year-old snow records indicate in some regions a slight
decrease, in other regions however, there is no change in the
fresh snow totals. In the number of days with fresh snow
also some regions show a slight increase, in other regions
however the measurement series indicate a slight decrease
or no change.
In the past years the ozone situation in the upper atmosphere
over Switzerland has remained stable. This stability follows a
decrease of the ozone total of around 6% which took place
between 1970 and 1995.
8
9
10
1| Evolution du climat au cours de l’année 2015
Un début d’année extrêmement doux
Au cours de la première quinzaine de janvier 2015, le temps
en Suisse a été influencé par un courant d’ouest à sud-ouest
très doux. Le 10 janvier a été une journée extrêmement
douce avec des températures moyennes journalières entre
6 et plus de 14 degrés au-dessus de la norme 1981–2010.
La Suisse centrale a connu une journée hivernale des plus
douces depuis le début des mesures. A Lucerne, la tempéra-
ture moyenne journalière a indiqué 15.1 degrés, ce qui n’était
jamais arrivé depuis le début des mesures en 1871 pour une
journée hivernale (décembre à février). La température maxi-
male de la journée a été de 19.3 degrés. Seul l’hiver 1992/93
a connu une température maximale encore plus élevée avec
19.5 degrés. Au Sud des Alpes, les maximales ont atteint 20
à presque 23 degrés. Mais là-bas, le record hivernal avait été
une température supérieure à 24 degrés.
Hivernal à partir de la mi-janvier
Un courant de nord à nord-ouest a provoqué le retour de
l’hiver en Suisse au cours de la seconde quinzaine du mois. Il
a neigé jusqu’à basse altitude des deux côtés des Alpes. Le
mois de février s’est montré hivernal avec des températures
souvent inférieures à la normale et de fréquentes chutes de
neige jusqu’en plaine des deux côtés des Alpes. Les chutes
de neige ont surtout été abondantes au Sud des Alpes. A la
mi-février, il est tombé 16 cm de neige fraîche en 2 jours à
Locarno-Monti. A Airolo (1100 m) et au San Bernardino (1640
m), il est tombé 63 cm de neige en 2 jours et même jusqu’à
96 cm à Bosco-Gurin (1500 m). Une semaine plus tard, une
advection d’air froid à partir du nord-ouest a provoqué des
chutes de neige sur presque l’ensemble de la Suisse. Les ré-
gions de plaine du Nord des Alpes se sont retrouvées sous
une couche de neige, généralement inférieure à 10 cm. Au
Sud des Alpes, il est tombé entre 10 et 20 cm de neige fraîche
et localement jusqu’à 50 cm de neige en altitude.
Un hiver extrêmement doux au Sud des Alpes et en Engadine
Malgré un mois de février froid, l’hiver en Suisse a été trop
doux avec un excédent thermique de 0.7 degré par rapport
à la norme 1981–2010. L’hiver a été particulièrement doux au
Sud des Alpes et en Engadine. Pour les stations de Lugano,
Locarno-Monti et Samedan, il s’agit du deuxième hiver le plus
chaud depuis le début des mesures. Au Sud des Alpes, les
températures ont été entre 1.5 et 1.8 degré au-dessus de la
normale. A Samedan, l’excédent thermique a même atteint
2.4 degrés par rapport à la norme. Sur le reste de l’Engadine,
il a été entre 1 et 1.4 degré au-dessus de la norme 1981–
2010. En revanche, sur les sommets alpins, les températures
de l’hiver sont restées légèrement au-dessous des normes.
Un début de printemps ensoleillé
Après un début mars gris et humide pendant quelques jours,
le soleil a brillé sur toute la Suisse jusque vers la mi-mars. Du
6 au 13, l’ensoleillement relatif a généralement été compris
entre 80 et 100%. En montagne, les températures moyennes
journalières ont souvent été entre 4 et 7 degrés au-dessus de
la norme 1981–2010. Au Jungfraujoch, elles étaient même
entre 5 et 9 degrés au-dessus de la norme. Sur le nord du Pla-
teau, les valeurs maximales ont été comprises entre 14 et 17
degrés. Au Sud des Alpes, un fort foehn du nord a permis aux
températures de grimper au-dessus de 20 degrés le 11 mars.
Record de 2014 déjà battu: la température de l’année 2015 a connu un écart à la norme 1981–2010 de 1.29 degré, ce qui constitue un nouveau record de chaleur. Avec les précédentes années les plus chaudes, 2014 et 2011, qui avaient connu un excédent thermique de 1.25, respectivement 1.21 degré, trois années proches se suivent avec des températures élevées. Le Sud des Alpes et l’Engadine ont vécu le deuxième hiver le plus chaud depuis le début des mesures en 1864, tandis que l’ensemble de la Suisse a vécu le deuxième été le plus chaud, derrière le fameux été 2003, ainsi que le troisième mois de novembre le plus chaud. Enfin, le Sud des Alpes a connu un déficit record de précipitations en novembre et en décembre.
11
Beau temps pour l’éclipse solaire
Du 18 au 20 mars, un pont anticyclonique s’est installé de
l’Angleterre à la Russie, soit au bon moment pour obser-
ver dans de bonnes conditions l’éclipse solaire partielle du
20 mars, ce qui a été le cas pour la plupart de régions de la
Suisse. Cependant, une dépression d’altitude sur le sud-ouest
de la France a dirigé une couche nuageuse compacte sur le
Sud des Alpes le 20 mars. Le ciel a également été en partie
nuageux sur le sud-ouest de la Suisse romande, en particu-
lier sur la région genevoise.
Le mois de mars s’est terminé dans des conditions hiver-
nales avec de la neige jusque vers 600 mètres et des vents
tempétueux des deux côtés des Alpes. Le 27 mars, le foehn
du nord a soufflé jusqu’à 90 km/h au Sud des Alpes. Le 31
mars, la tempête Niklas a provoqué des rafales de vent supé-
rieures à 100 km/h sur le Plateau et supérieures à 160 km/h
sur les crêtes alpines.
Un mois d’avril ensoleillé et doux
Le mois d’avril a été généralement calme en Suisse, ensoleillé
et doux. Des conditions anticycloniques persistantes avec des
températures très douces et pratiquement pas de précipita-
tions ont conduit à un risque accru de danger d’incendie au
Sud des Alpes et en Engadine.
Fin de printemps avec des précipitations record
Au moment du changement de mois entre avril et mai, les
conditions météorologiques sont devenues généralement
dépressionnaires, une période de précipitations abondantes
s’est mise en place. En 6 jours, de fortes pluies sont tombées
avec une moyenne de quelque 100 mm sur l’ensemble de la
Suisse. Les plus grosses quantités d’eau sont tombées sur le
Bas-Valais, les Alpes vaudoises, ainsi que les régions proches
de l’Oberland bernois. Les régions en altitude ont reçu plus
de 200 mm de précipitations. La plupart des précipitations
se sont produites sur 3 jours. Pour certains sites qui disposent
d’une longue série de mesures depuis plus de 100 ans, il s’agit
du deuxième événement (précipitations sur 3 jours) le plus in-
tense depuis le début des mesures. Les importantes quantités
de pluie tombée ont entraîné une situation de crue, surtout
sur la partie occidentale du pays et des dégâts ont été pro-
voqués par des torrents qui sont sortis de leur lit.
D’autres fortes pluies sont tombées jusque vers la mi-mai et
finalement, plusieurs postes pluviométriques disposant d’une
longue série de mesures ont vu des précipitations record en
mai 2015, notamment dans les Alpes occidentales et dans
l’Oberland bernois. De nombreux autres postes pluviomé-
triques avec une longue série de mesures ont également
connu leur deuxième ou troisième mois de mai le plus humide.
12 Un été caniculaire
La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le
début des mesures il y a 152 ans. Moyenné pour l’ensemble
de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés
par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est
montré un degré plus chaud que les précédents étés les plus
chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait figure
d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré encore
plus chaud que l’été 2015.
L’excédent thermique de l’été a atteint dans la plupart des
régions 2.0 à 2.5 degrés au-dessus de la norme 1981-2010.
Au Sud des Alpes, celui-ci s’est échelonné entre 1.6 et 2.3
degrés au-dessus de cette norme. La chaleur est déjà appa-
rue dès le début de l’été. Avec un excédent thermique de
1.8 degré par rapport à la norme 1981–2010, le mois de juin
s’est montré le quatrième le plus chaud depuis le début des
mesures en 1864. Juillet a été le mois le plus chaud depuis le
début des mesures en Suisse romande, en Valais, au Sud des
Alpes et en Engadine. Ailleurs en Suisse, il s’est situé dans le
top-3 des mois de juillet les plus chauds depuis le début des
mesures. L’excédent thermique a été compris entre 3 et 4
degrés au-dessus de la norme 1981–2010. Et pour terminer
l’été 2015, le mois d’août a également été le le quatrième le
plus chaud depuis le début des mesures. Moyenné sur l’en-
semble de la Suisse, l’excédent thermique de ce mois d’août
s’est montré à 1.8 degré par rapport à la norme 1981–2010.
Des vagues de chaleur proches des records
Du 1er au 7 juillet 2015, la Suisse a vécu une semaine particu-
lièrement caniculaire, une des plus extrêmes depuis le début
des mesures il y a plus de 150 ans. Les températures maxi-
males journalières étaient comprises en moyenne entre 33
et plus de 36 degrés sur les régions de plaine du Nord des
Alpes. A Genève, avec une valeur moyenne de 36.3 degrés,
il a fait presque aussi chaud qu’en août 2003 où la tempéra-
ture maximale moyenne était de 36.7 degrés. Pour d’autres
lieux de mesures, les étés 2003, 1952 et 1947 avaient connu
une semaine encore plus torride.
Cette semaine caniculaire s’est achevée avec une température
de 39.7 degrés le 7 juillet 2015 à Genève. Il s’agit d’un nou-
veau record de chaleur pour le Nord des Alpes. Il a battu de
presque 1 degré le précédent record de 38.9 degrés qui avait
été mesuré également à Genève le 28 juillet 1921.
Au Sud des Alpes, la canicule s’est installée à partir de la mi-juil-
let. La semaine la plus torride s’est produite du 17 au 23 juillet.
A Locarno-Monti, la température maximale journalière a été
de 34.7 degrés en moyenne. Il s’agit d’une valeur quasiment
équivalente à celle mesurée en août 2003 qui était de 35.0 de-
grés. La valeur la plus élevée au Sud des Alpes a été mesurée
le 22 juillet à Locarno-Monti avec 36.8 degrés. Il s’agit de la
troisième température maximale la plus élevée depuis le début
de la série disponible de mesures de Locarno-Monti en 1935.
Un ensoleillement estival régionalement important
Grâce à un mois de juillet particulièrement ensoleillé, l’été
2015 au Nord des Alpes arrive régionalement au deuxième
rang depuis 1959, soit depuis le début des mesures homogé-
néisées. C’est le cas pour les stations de Neuchâtel, Lucerne,
Altdorf, Zurich-Fluntern, Saint-Gall et le Säntis. Pour Berne, il
s’agit du troisième été le plus ensoleillé, pour Genève et Bâle
du quatrième été le plus ensoleillé.
Un début d’automne frais
En septembre et en octobre, des courants dominants de sec-
teur nord à nord-ouest avec également des situations de bise
ont influencé le régime des températures. Septembre a été
en moyenne 0.8 degré plus frais que la norme 1981-2010,
octobre 0.6 degré plus frais également. L’afflux d’air polaire
humide a permis d’enneiger les massifs à plusieurs reprises.
Un mois de novembre extrêmement doux et très ensoleillé
En raison de conditions anticycloniques persistantes avec
des advections d’air chaud depuis le sud-ouest ou l’ouest, la
Suisse a vécu son troisième mois de novembre le plus chaud
depuis le début des mesures en 1864. En moyenne nationale,
la température mensuelle s’est élevée à 2.7 degrés au-des-
sus de la norme 1981–2010. L’année passée déjà, novembre
avait été très doux avec un excédent thermique de 3.1 de-
grés. Novembre 1994 détient toujours le record de douceur
avec une température de 3.3 degrés au-dessus de la norme.
Pour de nombreuses stations, notamment celles situées en
altitude, de nouveaux records sur les températures maximales
ont été relevés. Le 12 novembre, avec une valeur de 11.9 de-
grés, la station du Grand-Saint-Bernard à 2470 mètres, a net-
tement battu de plus de 2 degrés son précédent record de
température qui était de 11.9 degrés le 11.11.1977. La station
possède une série de mesures depuis 152 ans.
En plus d’une extrême douceur, les trois premières semaines
de novembre ont été très ensoleillées sur toute la Suisse.
Pour les villes de Lucerne, Altdorf et Lugano, il s’agit du mois
de novembre le plus ensoleillé depuis le début de la série de
mesures homogénéisées en 1959. Pour d’autres sites, il s’agit
souvent du deuxième ou du troisième mois de novembre le
plus ensoleillé.
13
Station Altitude Température °C Durée d’ensoleillement h Précipitations mm
m moyenne norme écart somme norme % somme norme %
Berne 553 10.0 8.8 1.2 2077 1682 123 768 1059 73
Zurich 556 10.6 9.4 1.2 1946 1544 126 918 1134 81
Genève 420 11.6 10.6 1.0 1996 1828 109 686 1005 68
Bâle 316 11.7 10.5 1.2 1945 1637 119 645 842 77
Engelberg 1036 7.8 6.4 1.4 1500 1350 111 1435 1559 92
Sion 482 11.5 10.2 1.3 2249 2093 107 500 603 83
Lugano 273 13.8 12.5 1.3 2302 2069 111 1232 1559 79
Samedan 1709 3.4 2.0 1.4 1957 1733 113 626 713 88
norme moyenne climatologique 1981–2010écart écart de la température à la norme 1981–2010% rapport à la norme 1981–2010 (norme = 100%)
Tableau 1.1
Valeurs annuelles 2015
pour une sélection de
stations MétéoSuisse
en comparaison avec la
norme 1981–2010.
Manque persistant de précipitations
Le manque de précipitations qui a débuté depuis le milieu de
l’été s’est prolongé cet automne. Seul le mois de septembre
a connu des quantités de précipitations excédentaires en
de nombreuses régions, notamment à l’Ouest, au Tessin et
dans les Grisons. En octobre, les précipitations ont souvent
été déficitaires. Les trois premières semaines de novembre
sont restées sèches sur toute la Suisse. Sur les trois mois de
l’automne, les quantités de précipitations ont atteint l’équi-
valent de 50 à 70% de la norme 1981–2010 sur le Plateau
oriental. Dans les autres régions, elles ont généralement été
entre 70 et 90% de la norme, régionalement jusqu’à 100%
de la norme dans les Grisons.
Le Sud des Alpes a vécu un déficit record de précipitations sur
la période de novembre-décembre. A Lugano et à Locarno,
il n’est tombé que 0.8 mm d’eau, alors que la norme se situe
entre 200 et 250 mm. Ce sont les sommes pluviométriques
les plus basses pour la période de novembre-décembre de-
puis plus de 100 ans de mesures homogénéisées.
Et comme l’année passée déjà, l’hiver s’est fait attendre
La douceur extrême en novembre s’est prolongée en dé-
cembre qui a connu une anomalie thermique record de 3.2
degrés par rapport à la norme 1981–2010. Le précédent re-
cord pour un mois de décembre était en 1868 avec un écart
à la norme de 3.0 degrés. Cette douceur s’est accompagnée
par un temps anticyclonique pratiquement sans précipitations,
ce qui s’est traduit par un enneigement de début de saison
largement déficitaire en montagne. La Suisse alémanique et
les Grisons ont régionalement connu le mois de décembre
le plus ensoleillé depuis le début des mesures homogénéi-
sées en 1959.
Bilan annuel
La température annuelle de 2015 a été entre 1.0 et 1.4 de-
gré au-dessus de la norme 1981–2010 pour la plupart des
régions du pays. En moyenne nationale, l’écart à la normale
s’est élevé à 1.29 degré, ce qui correspond à un nouveau re-
cord pour l’ensemble de la Suisse, juste devant l’année 2014
qui avait enregistré une anomalie thermique de 1.25 degré.
Les précipitations annuelles au Nord des Alpes ont atteint
l’équivalent de 60 à 85% de la norme 1981–2010. Dans les
Alpes, elles ont été comprises entre 80 et presque 100% de
la norme. Au Sud des Alpes, il a été recueilli l’équivalent de
70 à 95% de la norme.
L’ensoleillement a souvent atteint l’équivalent de 110 à 120%
de la norme 1981-2010. Sur le Plateau et le nord-ouest du pays,
des valeurs correspondant jusqu’à 125% de la norme ont été
mesurées. Pour certains lieux de mesures comme Neuchâtel,
Berne, Zurich et Saint-Gall, il s’agit de la troisième année la
plus ensoleillée depuis le début des mesures homogénéisées
d’ensoleillement en 1959. Pour le site de Zurich, les mesures
d’ensoleillement ont pu être homogénéisées jusqu’au début
des mesures effectives, soit en 1884.
14 Températures, précipitations et durée d’ensoleillement de l’année 2015
Figure 1.1
Répartition spatiale des températures, des précipitations et de la durée d’ensoleillement en 2015.
Les valeurs mesurées sont représentées à gauche et les rapports à la norme climatologique 1981–2010 à droite.
Valeurs mesurées en 2015
Températures moyennes annuelles en °C
Somme annuelle des précipitations en mm
Rapport à l’ensoleillement annuel maximal en %
Écarts à la norme 1981–2010
Écart à la norme de la température moyenne en °C
Somme des précipitations en % de la norme
Durée d’ensoleillement en % de la norme
2.5
−9−8−7−6−5−4−3−2−10246789101214
−2.5−2−1.6−1.3−1−0.8−0.6−0.4−0.20.20.40.60.811.31.622.5
10
500
700
900
1100
1300
1500
1700
2000
2500
3000
50
70
82
90
94
98
102
108
118
130
145
170
30
35
40
45
50
55
60
65
70
80
85
90
93
96
99
101
107
113
119
128
140140128119113107101999693908580
70
65
60
55
50
45
40
35
30
1.6
1.0
0.6
0.2
-0.4
-0.8
-1.3
-2.0-2.5
14
10
8
6
20
-2
-4
-6
-8
170145130118108102989490827050
3000
2500
2000
1700
1500
1300
1100
900
700
500
10
15Température mensuelle 2015: écart à la norme 1981–2010
Figure 1.2
Répartition spatiale de la température mensuelle, écart à la norme 1981–2010, en °C.
Janvier 2015
Avril 2015
Juillet 2015
Octobre 2015
Février 2015
Mai 2015
Août 2015
Novembre 2015
Mars 2015
Juin 2015
Septembre 2015
Décembre 2015
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567
−7−6−5−4−3−2−1.5−1−0.50.511.5234567 7.0
5.0
3.0
1.5
0.5
-1.0
-2.0
-4.0
-6.0
16 Précipitations mensuelles 2015 en pour cent de la norme 1981–2010
Figure 1.3
Répartition spatiale des précipitations mensuelles en pour cent de la norme 1981–2010.
Janvier 2015
Avril 2015
Juillet 2015
Octobre 2015
Février 2015
Mai 2015
Août 2015
Novembre 2015
Mars 2015
Juin 2015
Septembre 2015
Décembre 2015
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
15
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
30030022018014012010595806550351515
35
50
65
80
95
105
120
140
180
220
300
17Durée mensuelle d’ensoleillement 2015en pour cent de la norme 1981–2010
Figure 1.4
Répartition spatiale de la durée mensuelle d’ensoleillement en pour cent de la norme 1981–2010.
Janvier 2015
Avril 2015
Juillet 2015
Octobre 2015
Février 2015
Mai 2015
Août 2015
Novembre 2015
Mars 2015
Juin 2015
Septembre 2015
Décembre 2015
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200 20016014012511510595857565
25
50
65
75
85
95
105
115
125
140
160
200
5025
18
19
20
2| Diagrammes représentant l’évolution annuelleTempérature, durée d'ensoleillement et précipitations
Figure 2.1
Evolution annuelle de la
température journalière,
de la durée journalière
d‘ensoleillement et des
sommes de précipitations
journalières à la station de
mesure de Berne-Zollikofen.
Plus haute/plus basse moyenne journalière de la température de l‘air dans la série de mesures homogènes de la période 1864–2014Moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010 (norme)Écart type de la moyenne journalière homogène de la température de l‘air de la période 1981–2010Durée d‘ensoleillement journalière maximale possibleSomme mensuelle moyenne des précipitations durant la période 1981–2010, répartie uniformément sur les jours du moisSomme mensuelle des précipitations répartie uniformément sur les jours du mois
Berne-Zollikofen (553 m) 1.1.–31.12.2015
Températures journalières moyennes de l‘air en °C
Moyenne: 10.0, norme: 8.8
Durée journalière d‘ensoleillement en h
Somme: 2077.0, norme: 1682.1
Somme journalière des précipitations en mm
Somme: 767.8, norme: 1058.6
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
20
10
0
-10
-20
15
10
5
0
50
40
30
20
10
0
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
−20
−10
0
10
20
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
−20
−10
0
10
20
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
−20
−10
0
10
20
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
−20
−10
0
10
20
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
21
Lugano (273 m) 1.1.–31.12.2015
Températures journalières moyennes de l‘air en °C
Moyenne: 13.8, norme: 12.5
Durée journalière d‘ensoleillement en h
Somme: 2301.5, norme: 2068.9
Somme journalière des précipitations en mm
Somme: 1232.4, norme: 1559.0
Figure 2.2
Evolution annuelle de la
température journalière,
de la durée journalière
d‘ensoleillement et des
sommes de précipitations
journalières à la station de
mesure de Lugano.
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
30
20
10
0
-10
15
10
5
0
50
40
30
20
10
0
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
Les diagrammes d’évolution annuelle pour toutes les stations du réseau suisse de mesures climatiques [1] figurent à l’adresse mentionnée ci-dessous:http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/evolution-du-climat.html
−10
0
10
20
30
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
63.4
96.9
53.6
60.1
−10
0
10
20
30
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
63.4
96.9
53.6
60.1
−10
0
10
20
30
0
5
10
15
0
10
20
30
40
50
63.4
96.9
53.6
60.1
22 Evolution annuelle du rayonnement global
Figure 2.3
Moyenne annuelle du
rayonnement global
(W/m2) pour 2015, à partir
de données satellites.
Les cercles donnent les
mesures correspondant
aux données des stations.
120
130
140
150
160
170
180
190
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
● ●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
ABO
AIG
ALT
ANDANT
ATT
BAN
BAS
BEH
BER
BEZ
BIE
BIZ
BLA
BOL
BRL
BUF
BUS
CDF
CEV
CGI
CHA
CHD
CHM
CHU
CHZ
CIM
CMA
COMCOV
CRM
DAV
DEM
DIA
DIS
DOL
EBK
EGH
EGO
EIN
ELM
ENG
EVI
EVO
FAH
FRE
GEN
GIH
GLA
GOE
GOR
GRA
GRC
GRE
GRH
GRO
GSB
GUE
GUT
GVE
HAIHLL
HOE
ILZ
INT
JUN
KLO
KOP
LAE
LAG
LEI
LUG
LUZ
MAG
MAHMER
MLS
MOA
MOE
MRP
MSK
MTR
MUB
MVE
NAPNEU
ORO
OTL
PAY
PIL
PIO
PLF
PMA
PSI
PUY
RAG
REH
ROB
ROE
RUE
SAE
SAMSBE
SBO
SCU
SHA
SIA
SIO
SMA
SMM
SPF
STC
STG
TAE
THU TIT
UEB
ULR
VAB
VAD
VIOVIS
WAE
WFJ
WYN
ZER
Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct
et du rayonnement diffus sur une surface de réception hori-
zontale. Le rayonnement global revêt une importance parti-
culière pour la production d’énergie.
Le rayonnement global moyen sur l’année a atteint 170–190
Wm-2 dans les Alpes bernoises et valaisannes (Figure 2.3). Cela
correspond à une énergie cumulée sur l’année d’env. 1600
kWh m-2. Le Plateau suisse en reçoit nettement moins en rai-
son des brouillards hivernaux et d’une plus grande opacité
de l’atmosphère: à peu près 120–150 Wm-2 (1200 kWh m-2).
La différence entre les régions de montagne et de plaine est
aussi nette aux différentes stations : alors que la station de
Zurich-Fluntern a mesuré 144 Wm-2, celle du Jungfraujoch a
reçu 191 Wm-2. Le Tessin, souvent décrit comme le coin le plus
ensoleillé de Suisse, ne parvient pas à dépasser le rayonne-
ment de la haute-montagne: Locarno-Monti a reçu au cours
de l’année 2015 une moyenne de 162 Wm-2.
120
130
140
150
160
170
180
190
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●●
● ●
●
●
●
●
●●
●
●
●
●
ABO
AIG
ALT
ANDANT
ATT
BAN
BAS
BEH
BER
BEZ
BIE
BIZ
BLA
BOL
BRL
BUF
BUS
CDF
CEV
CGI
CHA
CHD
CHM
CHU
CHZ
CIM
CMA
COMCOV
CRM
DAV
DEM
DIA
DIS
DOL
EBK
EGH
EGO
EIN
ELM
ENG
EVI
EVO
FAH
FRE
GEN
GIH
GLA
GOE
GOR
GRA
GRC
GRE
GRH
GRO
GSB
GUE
GUT
GVE
HAIHLL
HOE
ILZ
INT
JUN
KLO
KOP
LAE
LAG
LEI
LUG
LUZ
MAG
MAHMER
MLS
MOA
MOE
MRP
MSK
MTR
MUB
MVE
NAPNEU
ORO
OTL
PAY
PIL
PIO
PLF
PMA
PSI
PUY
RAG
REH
ROB
ROE
RUE
SAE
SAMSBE
SBO
SCU
SHA
SIA
SIO
SMA
SMM
SPF
STC
STG
TAE
THU TIT
UEB
ULR
VAB
VAD
VIOVIS
WAE
WFJ
WYN
ZER
190
180
170
160
150
140
130
120
23
En comparaison avec la moyenne des 10 dernières années, les
valeurs du rayonnement global pour 2015 ont été supérieures
de 1–3% dans toute la Suisse. Cependant, cette anomalie po-
sitive a été limitée dans le Jura et sur le Plateau. Dans le Jura
notamment, 3 à 6% de plus ont été mesurés.
Sous nos latitudes, le rayonnement global est déterminé par
un cycle saisonnier marqué qui suit l’écliptique (Figure 2.4).
Les moyennes journalières du rayonnement solaire varient
toutefois fortement selon la couverture nuageuse journalière.
Les colonnes grises, dominantes en janvier et en février, il-
lustrent que l’hiver a été généralement sombre, tandis que
le printemps a été dans la moyenne. En revanche, juillet a été
caractérisé par plusieurs journées ensoleillées. La fin de l’au-
tomne entre octobre et novembre se démarque également
avec de nombreuses journées ensoleillées.
W/m
2
JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ
050
100
150
200
250
300
350
Mittel (2004 - 2015)Minimum / Maximum (2004 - 2015)
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
W/m2
350
300
250
200
150
100
50
0
Figure 2.4
Moyenne journalière
du rayonnement global
pour toute la Suisse pour
2015. Les barres orange
indiquent un rayonnement
supérieur à la moyenne
et les barres grises des
valeurs inférieures à la
moyenne par rapport à la
période 2004–2015.
moyenne 2004–2015minimum / maximum 2004–2015
24 Limite du zéro degré en atmosphère libre
Figure 2.5
Altitude moyenne de la
limite du zéro degré en
atmosphère libre au-des-
sus de Payerne en 2015.
Radiosondage aérologique
00 UTC et 12 UTC. La valeur
médiane (période de
référence 1981–2010) a été
calculée avec des données
homogénéisées et lissée
avec un filtre numérique.
90% des valeurs moyennes
journalières se situent
dans les percentiles
5% et 95%.
−1
0
1
2
3
4
5
JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ
L’évolution de la limite du zéro degré en atmosphère libre, dé-
terminée à partir des ballons-sondes quotidiens, reflètent des
températures élevées pendant les mois du printemps et de
l’été, ainsi qu’en novembre et en décembre de l’année 2015.
En septembre et en octobre, la limite du zéro degré avait ten-
dance à être un peu plus basse que la valeur médiane de la
période de référence 1981–2010.
Une limite du zéro degré inférieure à la normale a été rele-
vée, notamment entre la seconde quinzaine de janvier et la
première moitié de février. Malgré cela, la valeur médiane
de la limite du zéro degré pendant l’année 2015 a été 320
mètres plus élevée que la valeur médiane de la période de
référence 1981–2010.
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
Médiane 2015: 2.84 km; 1981−2010: 2.52 km
Altitude de Payerne
Alti
tude
en
km
Evolution annuelle 2015Médiane 1981−2010Percentiles 5% et 95% 1981−2010
5
4
3
2
1
0
-1
L’altitude de la limite du zéro degré ne peut pas toujours être
déterminée avec la plus grande précision au moyen d’un
ballon-sonde. Dans les situations d’inversion avec plusieurs
limites du zéro degré, nous prenons l’altitude la plus élevée.
Les jours où les températures sont globalement négatives,
nous calculons une limite du zéro degré fictive en ajoutant
0.5 °C à la température au sol par 100 mètres d’altitude de
moins. Lorsqu’il fait très froid l’hiver, il peut en résulter que la
limite du zéro degré se situe sous le niveau de la mer.
25Altitude de la tropopause
La tropopause sépare la troposphère caractérisée par le temps
de la stratosphère très sèche et plutôt stable. La tropopause se
caractérise toujours par un changement notable de l'évolution
des températures et correspond souvent à la température la
plus basse entre la troposphère et la stratosphère. L'altitude
de la tropopause est établie par des ballons-sondes lâchés
deux fois par jour à Payerne. L'altitude de la tropopause est
déterminée à l'aide d'un algorithme automatique, conformé-
ment à une directive de l'OMM.
Comme pour la limite du zéro degré, l’altitude de la tropo-
pause pendant l’année 2015 a également montré des valeurs
très élevées au printemps et en été, ainsi que valeurs parfois
extrêmement élevées en novembre et en décembre. Des alti-
tudes supérieures à 16'000 m comme celles mesurées début
novembre, correspondent à des valeurs plutôt équatoriales.
L’altitude de la valeur médiane s’est située 400 mètres plus
haut que la moyenne à long terme de la valeur médiane de
la période de référence 1981–2010. Quelques valeurs plus
Figure 2.6
Altitude quotidienne de
la tropopause au-dessus
de Payerne en 2015. Radio-
sondage aérologique 00
UTC et 12 UTC. La valeur
médiane (période de
référence 1981–2010) a été
calculée avec des données
homogénéisées et lissée
avec un filtre numérique.
90% des valeurs moyennes
journalières se situent
dans les percentiles
5% et 95%.
6
8
10
12
14
16
JAN FEB MAR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ
Médiane 2015: 11.72 km; 1981−2010: 11.32 km
Alti
tude
en
km
Evolution annuelle 2015Médiane 1981−2010Percentiles 5% et 95% 1981−2010
16
14
12
10
8
6
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
basses de l’altitude de la tropopause ont été mesurées entre
la seconde quinzaine de janvier et la première moitié de fé-
vrier, ainsi qu’en septembre et en octobre. Ces valeurs ont
suivi une évolution similaire à la limite du zéro degré qui était
également plus basse au cours de la même période en 2015.
26 Périodes de retour des plus importantes sommes de précipitations en 1 jour en 2015
Pour déterminer si un événement météorologique excep-
tionnel est survenu, des analyses de fréquence (ou analyses
de valeurs extrêmes) sont effectuées. Ces analyses donnent
des indications sur la fréquence avec laquelle l’événement ob-
servé pourrait se produire en moyenne sur une très longue
période (période de retour).
Ce procédé («generalized extreme value analysis», ou GEV,
période de base 1961-2014) a pour objet de déterminer, pour
chaque station de mesure des précipitations, la somme de
précipitations en 1 jour la plus élevée au cours de la période
analysée. Les stations présentant les périodes de retour les
plus élevées en 2015 (> 40 ans) sont Morgins (84), Riedholz
(47), La Dôle (44) et Affeltrangen (43).
Figure 2.7
Périodes de retour des
plus importantes sommes
de précipitations en 1 jour
en 2015 (06 h : 06 h).
La taille des points et leur
couleur (échelle à droite)
indiquent la longueur de
la période de retour en
années. La couleur grise
représente des périodes
de retour de 10 ans ou
moins.
300
200
100
50
20
10
10
20
50
100
200
300
10
20
50
100
200
300
Evénements hivernaux (DJF)
Evénements printaniers (MAM)
Evénements estivaux (JJA)
Evénements automnaux (SON)
27Cycle annuel du rayonnement UV erythémal
Figure 2.8
Moyennes journalières 2015 de l‘irradiance UV érythémale à Payerne, Locarno-Monti Davos et au Jungfraujoch, moyennes
glissantes mensuelles (31 jours) correspondantes et cycles annuels moyens établis sur les années 1995–2014 (Davos), 1997–2014
(Jungfraujoch), 1998–2014 (Payerne) et 2001–2014 (Locarno-Monti). De fin juin à mi-juillet, la station de mesure du rayonnement
du Jungfraujoch a été arrêtée pour effectuer une maintenance majeure.
La partie UV-B du spectre solaire est d’une grande impor-
tance car ce rayonnement a une influence significative sur les
êtres vivants et se révèle dans certains cas un problème de
santé publique (cancer de la peau, dommages à la cornée,
etc.) alors que dans d’autres cas il peut être bénéfique (pro-
duction de vitamine D). Les mesures UV sont faites avec des
biomètres UV érythémal. Ces instruments mesurent l‘intensité
du rayonnement UV avec un filtre érythémal dont la réponse
reproduit la sensibilité de la peau, principalement aux UV-B
avec une petite contribution des UV-A. Ces mesures sont faites
par MétéoSuisse à Davos depuis mai 1995, au Jungfraujoch
depuis novembre 1996, à Payerne depuis novembre 1997 et
à Locarno-Monti depuis mai 2001.
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
0.08
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0.00
Irrad
ianc
e W
/m2
JournalierMensuel 2015Mensuel climatologie
Payerne Locarno-Monti
La comparaison des moyennes glissantes mensuelles avec les
cycles annuels moyens montre qu’en 2015 le rayonnement
UV a été significativement supérieur à la norme au mois de
juillet à toutes les stations, reflétant la situation caniculaire
exceptionnelle de ce mois. Au mois d’avril, le rayonnement a
été légèrement supérieur aux valeurs moyennes. En revanche,
à Davos aux mois de mai et juin le rayonnement a été infé-
rieur à la norme. Des valeurs au-dessus ou au-dessous de la
norme apparaissent quand la couverture nuageuse est faible
ou importante, respectivement. L’ozone a de l’influence plutôt
en situation de ciel clair : lorsque le ciel est dégagé, une faible
couche d’ozone va avoir pour conséquence des intensités
UV encore plus élevées. Au mois de juillet, c’est clairement la
faible couverture nuageuse qui est la cause des valeurs éle-
vée du rayonnement UV. Mais au mois d’avril, une combinai-
son de faible nébulosité et de colonne d’ozone en dessous
de la moyenne a contribué à ces dépassements de la norme.
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
0.08
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0.00
Irrad
ianc
e W
/m2
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Irrad
ianc
e (W
/m2 )
0
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
JAN FEB MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
Davos Jungfraujoch
28 Série de mesures de l’ozone d’Arosa
L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone sur Arosa
(Figure 2.9) montre la fluctuation annuelle typique, avec un
maximum atteint au printemps et un minimum à l’automne.
L’évolution annuelle de la colonne totale d’ozone est forte-
ment dominée par le transport d’ozone à partir des régions
du Pôle Nord, où l’on atteint le niveau maximum d’ozone à la
fin de la nuit polaire, donc au début du printemps.
Figure 2.9
Evolution annuelle de la
colonne totale d’ozone
sur Arosa en 2015. Courbe
noire: moyennes jour-
nalières. Courbe rouge:
moyennes mensuelles. La
courbe bleue montre l’évo-
lution annuelle moyenne
au cours de la période
1926–1969, avant que ne
survienne le problème de
la destruction de l’ozone.
Le 80% des fluctuations
autour de la courbe
moyenne à long terme
(1926–1969) se situent
dans la bande bleue.
200
250
300
350
400
450
JAN FEB MARZ APR MAI JUNI JULI AUG SEP OKT NOV DEZ
Ges
amto
zons
äule
[DU
]
ozon
e to
tale
[DU
]
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
450
400
350
300
250
200
Figure 2.10
Les profils d’ozone
mesurés par un spectro-
photomètre Dobson à
Arosa en 2015. Le gra-
phique montre la concen-
tration d’ozone en
Dobson Units (DU) (échelle
de droite entre 0 et 90 DU).
100 DU = 1mm d’ozone pur
à 1013 hPa et 0°C.
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
Alti
tude
en
km
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
En 2015, les valeurs d’ozone ont été inférieures à celles de la
période de référence 1926–1969 qui correspond à l’état de la
couche d’ozone avant la perturbation d’origine anthropique.
La baisse continue de l’ozone total mesurée depuis Arosa a
débuté vers 1970, époque à laquelle les émissions de subs-
tances nocives pour l’ozone ont commencé à fortement aug-
menter. A partir du début des années 2000, on remarque une
stabilisation de la colonne d’ozone au-dessus de la Suisse.
Moyenne journalièreMoyenne mensuelleMoyenne mensuelle1926–1969Percentiles 10% et 90% 1926–1969
Les profils d’ozone sont mesurés par un spectrophotomètre
Dobson depuis 1956 à Arosa, ce qui constitue la plus longue
série temporelle au monde. La variation annuelle d’ozone en
DU pour 2014 est représentée sur le graphique (Figure 2.10)
suivant en couleur et les valeurs moyennes des années 1970
à 1980 sont représentées en noir (courbes de niveaux pour
20, 40, 60 et 80 DU). Ceci permet de visualiser en fonction
de l’altitude les différences des valeurs d’ozone de l’année en
cours par rapport aux valeurs climatologiques.
29
– A basse altitude (niveau 925 hPa), le niveau maximum
d’ozone est atteint en été en raison du fort ensoleillement
et de la pollution de l’air (qui augmente la quantité d’ozone).
– Dans la partie supérieure de l’atmosphère libre où se dé-
roulent la plupart des phénomènes météorologiques (ni-
veau 300 hPa = ~9000 m), le maximum estival est forte-
ment réduit, étant donné que les conditions n’y sont pas
optimales pour la formation d’ozone. Les pics importants
correspondent à des entrées d’ozone venues des couches
supérieures de l’atmosphère (stratosphère).
– Dans la stratosphère moyenne (niveau 40 hPa = ~18 km),
l’évolution annuelle de l’ozone est dominée par le trans-
port d’ozone par les courant dominants. Ici, la plus forte
concentration d’ozone est atteinte dans la période fin de
l’hiver – début du printemps.
– Aux altitudes plus élevées (15 hPa = ~25 km), l’ensoleil-
lement important entraîne un niveau maximum d’ozone
l’été lorsque le soleil est haut dans le ciel.
Alti
tude
en
km
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
55
50
45
40
35
30
25
Figure 2.11
Les profils d’ozone
mesurés par un
radiomètre micro-onde
à Payerne en 2015. Le
graphique montre la
concentration volumique
relative (VMR) en parties
par million (ppm) d’ozone
(échelle de droite entre
1 et 10 ppm.
Mesures de l’ozone à Payerne
Le radiomètre micro-onde SOMORA mesure la distribution
verticale d’ozone depuis 2000 à Payerne avec une résolution
temporelle de 30 min. La variation annuelle d’ozone en ppm
pour 2015 est représentée dans le graphique suivant (Figure
2.11) en couleur et la variation annuelle pour 2014 est repré-
sentée en noir (courbes de niveaux pour 4, 6 et 8 ppm). Ceci
permet de visualiser en fonction de l’altitude les différences
des valeurs d’ozone de l’année en cours par rapport à l’an-
née précédente.
Les mesures de la distribution verticale de l’ozone dans l’at-
mosphère jusqu’à une altitude d’environ 30 km sont réalisées
dans le cadre des lâchers de ballons-sondes. Les données re-
cueillies permettent de déterminer l’évolution dans le temps
de la quantité d’ozone dans les différentes couches de l’at-
mosphère. La figure suivante (Figure 2.13) montre l’évolution
détaillée pour l’année 2013 pour quatre niveaux distincts:
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
30
Figure 2.12
Evolution de la concentra-
tion d’ozone (pression par-
tielle en nanobars) en 2015
à différentes altitudes de
la troposphère (<10 km,
niveaux 925 hPa et 300
hPa) et de la stratosphère
(>10km, niveaux 40 hPa
et 15 hPa). Les symboles
bleus sont des données
fournies par de nouvelles
sondes de mesure, les
rouges étant des données
fournies par des sondes
réutilisées.
925
hPa
Ozo
ne [n
b]
200
180
160
140
120
100
80
80
60
40
20
0
80
60
40
20
120
100
80
60
40
300
hPa
Ozo
ne [n
b]40
hPa
Ozo
ne [n
b]15
hPa
Ozo
ne [n
b]O
zone
[nb]
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
���
�
�
��
���
�
�
�
�
��
��
�
���
���
�
��
��
�
��
�
�
������
�
��������
�
�����
�����
�����
����
�
�������
�
�
�
��
��
�����
��
�
�
��
�
�
��
��������
�
�
�
��
�
���
�
�
�
�
�
�
�����
��
� �
��
�
��
��
�
��
�� �
�� �
� � � ��
�
�� �
��
� �
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
80
100
120
140
160
180
200
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
40 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
�
��
�
��
�
�
��
�����
�����
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
������
���
�
�
���
�
��
�
�
�����
����
���
�
������
���
��
��
���
�
�
�
�
��
��
��
�
�
����
�
�
�
���
����
�
��
�
�
��
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
� ��
��
�
��
�
�
�
� �� � �
� �
� �
��
�
�
�
�
� �
�
� �
��
�
�
�
�
�
�
�
40
60
80
100
120
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
15 hPaO
zone
[nb]
�
������
��
��
����
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�����
��
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
��
��
�
���
�
�
�
�
��
�
��
�
���
�
�
��
�
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
���
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
���
��
�
�
��
�
��
����
��
�
���
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
925 hPa
Ozo
ne [n
b]
��
����
�
�
�
�
�
��
�
��
��
�
�
�
����
�
���
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�������
�
�
�
�
�
��
�
��
�
�
��
�
�
�
���
�����
��
���
���
�
���
�
�
����
�
�
���
���
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
����
�
�
��
��
��
�
�
��
��
�
�
�
�
����
�
�
���������
�
�
�� �
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
��
0
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
300 hPa
JAN MARS MAI JUIL SEP NOV JAN
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
���
�
�
��
���
�
�
�
�
��
��
�
���
���
�
��
��
�
��
�
�
������
�
��������
�
�����
�����
�����
����
�
�������
�
�
�
��
��
�����
��
�
�
��
�
�
��
��������
�
�
�
��
�
���
�
�
�
�
�
�
�����
��
� �
��
�
��
��
�
��
�� �
�� �
� � � ��
�
�� �
��
� �
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
80
100
120
140
160
180
200
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
40 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
�
��
�
��
�
�
��
�����
�����
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
������
���
�
�
���
�
��
�
�
�����
����
���
�
������
���
��
��
���
�
�
�
�
��
��
��
�
�
����
�
�
�
���
����
�
��
�
�
��
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
� ��
��
�
��
�
�
�
� �� � �
� �
� �
��
�
�
�
�
� �
�
� �
��
�
�
�
�
�
�
�
40
60
80
100
120
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
15 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
������
��
��
����
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�����
��
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
��
��
�
���
�
�
�
�
��
�
��
�
���
�
�
��
�
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
���
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
���
��
�
�
��
�
��
����
��
�
���
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
925 hPa
Ozo
ne [n
b]
��
����
�
�
�
�
�
��
�
��
��
�
�
�
����
�
���
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�������
�
�
�
�
�
��
�
��
�
�
��
�
�
�
���
�����
��
���
���
�
���
�
�
����
�
�
���
���
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
����
�
�
��
��
��
�
�
��
��
�
�
�
�
����
�
�
���������
�
�
�� �
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
��
0
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
300 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
���
�
�
��
���
�
�
�
�
��
��
�
���
���
�
��
��
�
��
�
�
������
�
��������
�
�����
�����
�����
����
�
�������
�
�
�
��
��
�����
��
�
�
��
�
�
��
��������
�
�
�
��
�
���
�
�
�
�
�
�
�����
��
� �
��
�
��
��
�
��
�� �
�� �
� � � ��
�
�� �
��
� �
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
80
100
120
140
160
180
200
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
40 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
�
��
�
��
�
�
��
�����
�����
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
������
���
�
�
���
�
��
�
�
�����
����
���
�
������
���
��
��
���
�
�
�
�
��
��
��
�
�
����
�
�
�
���
����
�
��
�
�
��
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
� ��
��
�
��
�
�
�
� �� � �
� �
� �
��
�
�
�
�
� �
�
� �
��
�
�
�
�
�
�
�
40
60
80
100
120
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
15 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
������
��
��
����
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�����
��
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
��
��
�
���
�
�
�
�
��
�
��
�
���
�
�
��
�
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
���
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
���
��
�
�
��
�
��
����
��
�
���
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
925 hPaO
zone
[nb]
��
����
�
�
�
�
�
��
�
��
��
�
�
�
����
�
���
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�������
�
�
�
�
�
��
�
��
�
�
��
�
�
�
���
�����
��
���
���
�
���
�
�
����
�
�
���
���
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
����
�
�
��
��
��
�
�
��
��
�
�
�
�
����
�
�
���������
�
�
�� �
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
��
0
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
300 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
���
�
�
��
���
�
�
�
�
��
��
�
���
���
�
��
��
�
��
�
�
������
�
��������
�
�����
�����
�����
����
�
�������
�
�
�
��
��
�����
��
�
�
��
�
�
��
��������
�
�
�
��
�
���
�
�
�
�
�
�
�����
��
� �
��
�
��
��
�
��
�� �
�� �
� � � ��
�
�� �
��
� �
�
�
�
�
�
��
�
�
�
��
�
�
80
100
120
140
160
180
200
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
40 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
�
��
�
��
�
�
��
�����
�����
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
������
���
�
�
���
�
��
�
�
�����
����
���
�
������
���
��
��
���
�
�
�
�
��
��
��
�
�
����
�
�
�
���
����
�
��
�
�
��
�
��
�
�
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
� ��
��
�
��
�
�
�
� �� � �
� �
� �
��
�
�
�
�
� �
�
� �
��
�
�
�
�
�
�
�
40
60
80
100
120
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
15 hPa
Ozo
ne [n
b]
�
������
��
��
����
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�����
��
�
��
�
�
�
�
�
���
��
�
��
��
�
���
�
�
�
�
��
�
��
�
���
�
�
��
�
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
�
�
�
���
�
��
�
�
�
���
�
�
�
�
���
��
�
�
��
�
��
����
��
�
���
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
925 hPa
Ozo
ne [n
b]
��
����
�
�
�
�
�
��
�
��
��
�
�
�
����
�
���
�
�
��
��
�
�
�
��
�
��
�������
�
�
�
�
�
��
�
��
�
�
��
�
�
�
���
�����
��
���
���
�
���
�
�
����
�
�
���
���
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
�
�
�
�
����
�
�
��
��
��
�
�
��
��
�
�
�
�
����
�
�
���������
�
�
�� �
�
�
�
�
��
��
�
�
��
�
� �
�
�
�
�
�
�
�
�
� �
�
�
�
�
�
�
��
�
�
�
�
�
��
0
20
40
60
80
JAN MARZ MAI JULI SEP NOV
300 hPa
31Mesures des aérosols au Jungfraujoch
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Abso
rptio
n (m
-1)
10 -8
10 -6
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Stre
uung
(m-1
)
10 -6
10 -4
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Anza
hl (c
m-3
)
10 2
10 4
Les aérosols influencent l’atmosphère par leurs effets directs
(absorption et diffusion du rayonnement solaire) et indirects
(formation des nuages). L’ampleur de ces effets en termes de
réchauffement ou de refroidissement reste l’une des grandes
incertitudes des modèles climatiques [15]. Les mesures des
aérosols effectuées au Jungfraujoch depuis 1995 font partie
des plus longues séries de mesures au monde [16].
L’évolution annuelle des paramètres des aérosols au Jungfrau-
joch fait apparaître des valeurs maximales l’été et des valeurs
minimales l’hiver. Les aérosols générés par des processus na-
turels et anthropogéniques s’accumulent principalement dans
la couche limite planétaire, couche basse de l’atmosphère,
haute typiquement de 0.5 à 2 km selon la saison.
Figure 2.13
Evolution en 2015 des
coefficients d’absorption
à 880 nm (au-dessus) et
de diffusion à 450 nm
(au centre) ainsi que
de la concentration en
nombre (au-dessous) des
aérosols au Jungfraujoch.
Courbe bleue: moyenne
journalière 2015.
Courbe rouge: moyenne
mensuelle glissante 2015.
Courbe verte: climatologie
de la période 1995–2014.
Les données en 2015 ont
été recueillies avec un
nouvel instrument de
mesures et n’ont pas été
homogénéisées avec les
données des mesures
précédentes.
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
Abs
orpt
ion
m-1
Diff
usio
n m
-1Co
ncen
tratio
n no
mbr
e cm
-3
10-6
10-8
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Abso
rptio
n (m
-1)
10 -8
10 -6
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Stre
uung
(m-1
)
10 -6
10 -4
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Anza
hl (c
m-3
)
10 2
10 4JAN FEB MÄR APR MAI JUN JUL AUG SEP OKT NOV DEZ
10-4
10-6
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Abso
rptio
n (m
-1)
10 -8
10 -6
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Stre
uung
(m-1
)
10 -6
10 -4
Jan Feb Mär Apr Mai Jun Jul Aug Sep Okt Nov Dez
Anza
hl (c
m-3
)
10 2
10 4104
102
L’été, le réchauffement du sol entraîne une convection ther-
mique qui permet le transport des aérosols à des altitudes
plus élevées; le Jungfraujoch est alors davantage dans la zone
d’influence de la couche limite planétaire.
L’hiver, le Jungfraujoch se trouve la plupart du temps dans la
troposphère libre [27] et est donc propice à la mesure des
propriétés optiques et de la concentration des aérosols loin
des sources de pollution.
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
32
Eté
Le sureau rouge a fleuri dès la mi-mai, ce qui représente un
stade précoce à très précoce avec 67% de toutes les obser-
vations. L’avance a été de 4 à 12 jours, ce qui a également été
le cas pour la floraison de la vigne. Dès début juin, les tilleuls
à larges feuilles ont fleuri, suivis des tilleuls à petites feuilles
dès la mi-juin. Pour les premiers, 53% des observations ont
été précoces à très précoces, alors que pour les deuxièmes,
seuls 47% l’ont été. L’avance de la végétation a ainsi reculé
de 1–11 jours. Un léger refroidissement dès la mi-juin a été
à l’origine de ce recul. La maturation du sureau noir (août à
début septembre) est observée depuis 1996. Dans 17% des
stations, elle n’a jamais été aussi précoce que cette année
depuis 20 ans, un effet des températures très élevées de cet
été. Toutefois, l’avance moyenne de toutes les stations n’a
été que de 4 jours et la maturation des fruits, pour 44% des
stations, a été dans la moyenne alors que 40% a été pré-
coce à très précoce.
Automne
Grosses chaleurs et sécheresse de l’été peuvent avoir de
fortes répercussions sur les phases phénologiques autom-
nales. Durant la vague de chaleur de 2003, de nombreux re-
cords ont été observés avec une coloration des feuilles très
précoce. Durant l’été 2015, cela n’a été que rarement le cas.
En moyenne, la coloration du feuillage a été dans la moyenne.
Seule la coloration du marronnier est intervenue avec 7 jours
d’avance sur la moyenne, dont 50% de stations précoces à
très précoces. Pour l’ensemble des arbres, les observations
ont été très divergentes : quelques stations ponctuelles ont
reporté un changement de coloration précoce en comparai-
son à la période 1981–2010, alors que d’autres se trouvaient
dans une phase très tardive. En ce qui concerne les obser-
vations de longue durée, depuis 1951, il y a eu très peu de
records pour le hêtre et le marronnier, alors que, suivant les
espèces, il y en a eu quelques-uns dès 1996, que ce soit une
apparition précoce ou tardive. Pour le tilleul à larges feuilles
et le mélèze 5, respectivement 7 stations ont reporté le début
le plus précoce depuis 1996. Chaleur et sécheresse agissent
aussi localement sur la coloration automnale, alors que dans
la plupart des lieux cela n’a pas d’influence. Cette année, les
vendanges ont commencé très tôt: presque toutes les sta-
tions ont montré un début précoce à très précoce, avec une
avance de 16 jours. Dès début décembre, la floraison des noi-
setiers a débuté de manière anormalement tôt, une réaction
aux températures très élevées de novembre et décembre.
Cette année, les plantes du printemps ont montré une avance
de quasiment une semaine par rapport à la moyenne 1981–
2010 et se sont développées dans un stade normal jusqu’en
avril (Chap. 5 indice du printemps). Des stades précoces de
développement ont dominé en début d’été avec une avance
d’environ 8 jours sur la moyenne. Malgré la chaleur estivale, les
couleurs automnales des arbres ont atteint un stade moyen
et peu de records de développements précoces se sont ma-
nifestés. Toutefois, les vendanges ont été très précoces. En
décembre, les premiers chatons de noisetiers ont fleuri.
L’année en cours est comparée avec la période de référence
1981–2010. Pour ce faire, les données de la période de réfé-
rence sont réparties dans des classes. La moitié des données
situées au milieu de la courbe de distribution sont classées
comme normales, les 15% situés de chaque côté comme
précoces, respectivement tardives, et les 10% situés aux ex-
trémités de la courbe comme très précoces, respectivement
très tardives. Les écarts en jours par rapport à la moyenne
de la période de comparaison ont été spécifiés pour le 50%
des cas de toutes les observations en 2015.
Printemps
Les températures douces de la première moitié de janvier ont
favorisé la floraison des premiers chatons de noisetiers au Tes-
sin ainsi que dans quelques stations du Nord des Alpes. Le
refroidissement observé dès la deuxième moitié de janvier
et en février a freiné le développement de la végétation de
telle sorte qu’à fin février la floraison des noisetiers affichaient
un retard de 4 à 12 jours. En comparaison avec la période
de référence 1981–2010, ces dates se sont situées dans la
moyenne. Pas-d’âne et anémones des bois ont profité de la
douceur de mars. Début mars, les pas-d’âne ont simultané-
ment fleuri dans plusieurs régions d’altitude, et jusqu’à 1250 à
1350 m en deuxième partie de mois. La floraison de ces deux
espèces est apparue normale à précoce, même très précoce
à certaines stations. L’avance sur la normale de la période
1981–2010 s’est située à 5 jours en moyenne. Après les jours
froids de la période pascale du début avril, la végétation s’est
développée très rapidement : cardamines des prés, pissenlits
et arbres fruitiers ont fleuri et la majeure partie des arbres
des forêts ont déployé leurs feuilles dans le courant du mois.
En début de mois, la végétation s’est retrouvée dans un état
d’avancement normal. Dans la deuxième moitié du mois, des
développements précoces à très précoces ont été observés,
en particulier pour les fleurs de marronnier et de pommier
ainsi que le déploiement des feuilles de hêtre. L’avance se si-
tuait entre 5 et 8 jours. A la fin avril, on pouvait observer des
hêtres verts à 1100 m d’altitude, ce qui signifiait une avance
d’environ 10 jours par rapport à la moyenne. Au début mai,
cette avance était d’à peine une semaine, soit une légère pré-
cocité par rapport à la date de début normale.
Développement de la végétation
33
Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2015
1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.
Haselstrauch − Allgemeine Blüte
Huflattich − Allgemeine Blüte
Buschwindröschen − Allgemeine Blüte
Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung
Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung
Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb
Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte
Löwenzahn − Allgemeine Blüte
Kirschbaum − Allgemeine Blüte
Buche − Allgemeine Blattentfaltung
Birnbaum − Allgemeine Blüte
Roter Holunder − Allgemeine Blüte
Apfelbaum − Allgemeine Blüte
Rosskastanie − Allgemeine Blüte
Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb
Margerite − Allgemeine Blüte
Heuernte − Beginn
Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte
Weinrebe − Allgemeine Blüte
Sommerlinde − Allgemeine Blüte
Winterlinde − Allgemeine Blüte
Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife
Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte
Weinrebe − Weinlese
Buche − Allgemeine Blattverfärbung
Buche − Allgemeiner Blattfall
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.23 / 08.01.2016, 14:08
Hêtre − chute générale des feuilles
Hêtre − coloration générale des feuilles
Vigne − vendanges
Colchique d‘automne − floraison générale
Sorbier − maturité générale des fruits
Tilleul à petites feuilles − floraison générale
Tilleul à larges feuilles − floraison générale
Vigne − floraison générale
Sureau noir − floraison générale
Fenaison − début
Marguerite − floraison générale
Épicéa − déploiement des aiguilles
Marronier − floraison générale
Pommier − floraison générale
Sureau rouge − floraison générale
Poirier − floraison générale
Hêtre − déploiement géneral des feuilles
Cerisier − floraison générale
Pissenlit − floraison générale
Cardamine des prés − floraison générale
Mélèze − déploiement général des aiguilles
Noisetier − déploiement géneral des feuilles
Marronier − déploiement géneral des feuilles
Anémone des bois − floraison générale
Pas-d‘âne − floraison générale
Noisetier − floraison générale
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP OCT NOV DÉC
Figure 2.14
Calendrier phénologique 2015 de Rafz. La répartition
montre la période de référence 1981–2010. La date de
l’année courante est représentée par un carré noir et la
période de référence est colorée de très précoce à très
tardif en fonction de son ordre chronologique.
Phänologischer Kalender für die Station Rafz (1981−2010) und Saison 2015
1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. 1.7. 1.8. 1.9. 1.10. 1.11. 1.12.
Haselstrauch − Allgemeine Blüte
Huflattich − Allgemeine Blüte
Buschwindröschen − Allgemeine Blüte
Rosskastanie − Allgemeine Blattentfaltung
Haselstrauch − Allgemeine Blattentfaltung
Lärche − Allgemeiner Nadelaustrieb
Wiesenschaumkraut − Allgemeine Blüte
Löwenzahn − Allgemeine Blüte
Kirschbaum − Allgemeine Blüte
Buche − Allgemeine Blattentfaltung
Birnbaum − Allgemeine Blüte
Roter Holunder − Allgemeine Blüte
Apfelbaum − Allgemeine Blüte
Rosskastanie − Allgemeine Blüte
Fichte − Allgemeiner Nadelaustrieb
Margerite − Allgemeine Blüte
Heuernte − Beginn
Schwarzer Holunder − Allgemeine Blüte
Weinrebe − Allgemeine Blüte
Sommerlinde − Allgemeine Blüte
Winterlinde − Allgemeine Blüte
Vogelbeere − Allgemeine Fruchtreife
Herbstzeitlose − Allgemeine Blüte
Weinrebe − Weinlese
Buche − Allgemeine Blattverfärbung
Buche − Allgemeiner Blattfall
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
�
© MeteoSchweiz pheno.calendar 0.23 / 08.01.2016, 14:08
très
préc
oce
10%
préc
oce
15%
norm
ale
50%
tard
ive
15%
très
tard
ive
10%
34
mai, soit 3 à 7 jours plus tôt que la moyenne. Les faibles pré-
cipitations d’avril au Tessin ont certainement contribué à cette
forte concentration précoce. En été, le début de floraison de
l’armoise et de l’ambroisie n’a que peu varié dans l’ensemble:
dès la mi-juin le pollen d’armoise est apparu et dès la pre-
mière semaine d’août pour le pollen d’ambroisie.
Durée de la saison pollinique
En raison de la floraison précoce, la saison pollinique du noi-
setier a duré 2 à 4 semaines de plus que la moyenne de ré-
férence. Le dernier jour de forte charge pollinique du noise-
tier a été mesuré entre le 12 et le 16 mars, soit avec à peine
une semaine de retard par rapport à la moyenne. Par ailleurs,
après un début tardif de leur floraison, l’aulne et le bouleau
ont eu une saison plus courte que la moyenne. Particulière-
ment chez le bouleau, on a observé un début de floraison
tardif ainsi qu’une faible intensité de floraison, ce qui a réduit
la durée totale de pollinisation de 2 à 3 semaines au lieu de
4 à 5. La saison de pollinisation du frêne a été un peu plus
courte au Nord des Alpes, alors qu’en Valais et au Tessin elle
a duré une semaine de plus que la moyenne. Au Tessin, la
saison pollinique des graminées a été extraordinairement
longue. Jusqu’à mi-juillet on a enregistré de fortes charges de
pollen de graminées. Normalement, ces concentrations dimi-
nuent début juin pour devenir modérées. En Suisse centrale
et orientale, la saison des graminées a duré jusqu’à mi-juillet,
soit une semaine de plus que la moyenne.
Intensité des pollens
La saison pollinique des gaminées a été très fortes et a montré
de nombreux jours avec des concentrations fortes à très fortes.
Au Tessin, ainsi qu’en Suisse centrale et orientale, il s’agit de la
saison pollinique la plus intense de la période de comparaison.
Pour quelques stations du Plateau, il s’agit même de la saison
la plus intense ou la deuxième la plus intense de l’ensemble
de la série de mesures. En Suisse romande, en Valais et à Bâle,
la saison a été plus intense que la moyenne, mais elle ne fait
pas partie des plus intenses. Les raisons de cette saison polli-
nique intense sont difficiles à identifier : un temps ensoleillé et
chaud aide mais ne suffit pas. Il faut aussi suffisamment d’eau
au sol à disposition et d’autres facteurs comme le type d’utili-
sation agricole joue également un rôle.
La saison pollinique des arbres au printemps de cette année
a été plutôt faible pour la plupart des espèces à l’exception
du frêne. Au Tessin, la saison pollinique pour les noisetiers,
aulnes et bouleaux a même été très faible. A Lugano, il n’y a
eu qu’une seule journée avec de forts vols de pollen du noi-
setier (en moyenne 11 jours), 8 journées avec de forts vols
de pollen d’aulne (en moyenne 15 jours) et 9 journées avec
Saison pollinique
La saison pollinique 2015 s’est caractérisée par une saison
des graminées très précoce et intense et un vol de pollen plu-
tôt faible. Seuls les frênes ont atteint une intensité plus éle-
vée que la normale. Après un début très précoce en janvier,
l’augmentation des pollens a ralenti en raison d’un temps plus
frais. La saison pollinique 2015 a été comparée à la moyenne
sur 15 ans, 1997–2011.
Sur la page internet de MétéoSuisse, des graphiques illustrent
la charge pollinique moyenne journalière des 14 principales
sortes de pollens allergènes du réseau de mesures polliniques
de Suisse. Pendant la saison pollinique, ces graphiques sont
actualisés hebdomadairement.
Début de la saison pollinique
Fin décembre, des premiers pollens de noisetiers se trouvaient
déjà dans l’air et, le 9 janvier, on a mesuré de fortes charges
polliniques. Au Tessin, c’est le troisième début de début de
saison le plus précoce après 2003 et 2013. Au Nord des Alpes,
le début de la saison du pollen des noisetiers, le 10 janvier,
a aussi été très précoce, néanmoins comparable aux autres
années toutes aussi précoces. Les températures extrême-
ment élevées de décembre et la douceur de début janvier
sont la cause de cette floraison précoce. Par la suite, un temps
frais a retardé le développement des chatons du noisetier au
Nord des Alpes. De fortes charges de pollen du noisetier ont
été mesurées pour la première fois le 20 février seulement,
ceci avec un retard d’environ une semaine par rapport à la
moyenne sur 15 ans 1997–2011. En raison de cette fraîcheur,
le début de la saison pollinique de l’aulne a été retardé. Au
Nord des Alpes, le premier fort vol de pollen a été enregistré
du 2 au 12 mars, 2 à 3 semaines plus tard que la moyenne.
Grâce à un mois de mars plutôt doux, la saison pollinique du
frêne a débuté en seconde partie du mois, soit à une date
normale. Dans différentes stations du Plateau, le temps frais
de la période pascale, début avril, a retardé la floraison des
frênes, si bien que les concentrations de pollen ont vraiment
augmenté après Pâques. Cette fraîcheur a également influencé
la saison pollinique du bouleau qui a débuté le 8 avril, avec
un retard de 5 à 8 jours par rapport à la moyenne, un début
parmi les plus tardifs de ces dernières années. Au Tessin, la
saison pollinique du bouleau a également commencé avec
quelques jours de retard, fin mars-début avril. Par la suite, la
saison des graminées a débuté très tôt, surtout au Tessin où
de fortes charges de pollen de graminées ont été mesurées
à partir du 16 avril, soit 2 semaines plus tôt que la moyenne.
Au Nord des Alpes, un fort vol de pollen a eu lieu dès le 5
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/phenologie-et-pollen/saison-pollinique.html
35
0
100
200
300
400
© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.23 / 13.01.2016, 09:57
Gräser (Poaceae): Buchs SG (445 m)2015
Polle
nkon
zent
ratio
n [m
−3]
Figure 2.15
Evolution de la saison
pollinique en 2015 des
graminées à Buchs (en
haut) et du bouleau à
Lugano (en bas) en compa-
raison à la moyenne 1997–
2011 sur 15 ans (en bleu).
La saison pollinique des
graminées a été très
intense en Suisse centrale
et orientale, ainsi qu’au
Tessin. La saison pollinique
du bouleau en 2015 a été
brève et plus faible que
la moyenne dans toute
la Suisse.
Conc
entr
atio
n po
llini
que
par m
3 400
300
200
100
0
JAN FÉV MARS AVR MAI JUIN
0
200
400
600
800
© MeteoSchweiz poll.seasonclim 0.23 / 13.01.2016, 10:02
Birke (Betula): Lugano (273 m)2015
Polle
nkon
zent
ratio
n [m
−3]
Conc
entr
atio
n po
llini
que
par m
3 800
600
400
200
0
MARS AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEP
de forts vols de pollen du bouleau (en moyenne 19 jours).
Au Nord des Alpes, les vols de pollen d’aulne et du bouleau
ont été nettement plus faibles que la moyenne, alors que
ceux du noisetier ont atteint des concentrations proches de
la moyenne. La saison pollinique pour l’aulne a été particu-
lièrement faible à Viège où aucune journée avec de fortes
concentrations n’a été mesurée (en moyenne 11 jours). La
quantité totale de pollen à Viège a été la deuxième la plus
faible de la période de comparaison. Les raisons de cette faible
concentration de pollen d’arbres sont difficiles à trouver. Pour
le bouleau, le cycle sur 2 ans de l’intensité de la floraison joue
probablement un rôle. En effet, l’année précédente, la saison
pollinique du bouleau a été forte à très forte. Les espèces de
pollen d’arbres modérément allergènes du charme et du hêtre
ont également présenté une très faible floraison annuelle et
la saison pollinique du chêne a aussi été un peu plus faible
que la moyenne, sauf au Tessin. La situation a été complète-
ment différente pour le frêne: de très fortes dispersions de
pollen ont été relevées surtout au Tessin et en Valais, où la
saison pollinique du frêne a été la plus intense de la période
de comparaison. Au Nord des Alpes, la saison pollinique du
frêne a également été plus intense que la moyenne, mais pas
dans le domaine des records. Alors que l’année précédente
avait souvent connu la plus faible année pollinique depuis le
début des mesures pour le frêne (probablement en raison
de la maladie du flétrissement du frêne), les frênes ont bien
récupéré cette année. Les châtaigniers qui sont infestés par
le cynips au Tessin, ont produit nettement plus de pollen à
Lugano que l’année précédente et les quantités de pollen se
sont retrouvées juste un peu au-dessous de la moyenne. A
Locarno, les châtaigniers n’ont pas encore guéri et la quan-
tité totale de pollen est restée à un niveau aussi faible que
l’année dernière.
Au Tessin, la saison de l’ambroisie n’a jamais été aussi faible
par rapport aux 15 années de comparaison 1997–2011, alors
qu’à Genève elle a été un peu plus forte que la moyenne.
La raison de cette différence est la présence d’un coléoptère
(Ophrealla communa) au Tessin et dans le nord de l’Italie qui
nuit très fortement les plantes d’ambroisie. Ce coléoptère n’est
cependant pas présent ni à Genève, ni en France.
36
37
38
3| Particularités de l’année 2015
3.1 Nouveau record de chaleur
La température annuelle 2015 a affiché un excédent ther-
mique de 2.10 degrés par rapport à la norme 1961–1990, ce
qui constitue un nouveau record. Avec les précédentes an-
nées les plus chaudes, 2014 et 2011, qui avaient connu un ex-
cédent thermique de 2.07, respectivement 2.03 degrés, trois
années proches se suivent avec des températures élevées.
Neuf des douze mois de l’année 2015 ont connu des tem-
pératures au-dessus de la normale. Seuls les mois de février
et de septembre ont présenté des températures inférieures
à la norme 1961–1990. Le mois d’octobre s’est situé dans la
norme. L’anomalie de chaleur a été extrême en été qui s’est
montré le deuxième le plus chaud depuis le début des me-
sures en 1864, ainsi qu’en décembre qui a été le plus doux
depuis le début des mesures. Dans les Alpes, des records de
douceur ont été pulvérisés en décembre avec une tempéra-
ture mensuelle qui s’est retrouvée 2 degrés au-dessus des
précédents records.
Figure 3.1
Evolution à long terme de
la température annuelle
moyenne pour l’ensemble
de la Suisse. Le graphique
indique l’écart annuel de
la température à la norme
1961–1990 (rouge = écarts
positifs, bleu = écarts
négatifs). La courbe noire
indique la moyenne pon-
dérée sur 20 ans. La ligne
noire pointillée montre
la norme 1981–2010 qui a
été rehaussée de 0.8
degré par rapport à la
norme 1961–1990. 12
séries de mesures homo-
gènes de la Suisse servent
de base de données.
Ce sont les sites de mesures du Sud des Alpes et de l’Enga-
dine, ainsi que régionalement les endroits situés sur les crêtes
alpines, qui ont connu la température annuelle 2015 la plus
élevée depuis le début des mesures. Ailleurs en Suisse, plu-
sieurs sites ont connu leur deuxième ou troisième année la
plus chaude jamais mesurée.
Les années 2015, 2014 et 2011 ont été les plus chaudes depuis
le début des mesures en 1864. Il faut toutefois tenir compte
que l’année calendaire est un choix aléatoire d’une période
de 12 mois. Mais si on se focalise sur une période de 12 mois
consécutifs, des périodes encore plus chaudes ont été rele-
vées, comme cela a déjà été mentionné dans le rapport cli-
matologique 2011 [30]. Ainsi, les périodes allant de juin 2006
à mai 2007 et de juillet 2006 à juin 2007 ont connu l’écart
à la norme le plus élevé jusqu’à présent. Celui-ci s’élevait à
2.8 degrés au-dessus de la norme 1961-1990. Entre 2002 et
2004, ainsi que d’avril 1947 à mars 1948, des périodes de 12
mois consécutifs ont connu des excédents de température
comparables aux années 2015, 2014 et 2011.
Abwe
ichu
ng °C
−2.0
−1.5
−1.0
−0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Jahrestemperatur Schweiz 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Jahre über dem Durchschnitt 1961−1990Jahre unter dem Durchschnitt 1961−199020−jähriges gewichtetes Mittel (Gauss Tiefpassfilter)Durchschnitt 1981−2010
© MeteoSchweiz
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0-
0.5
-1.0
-1.5
-2.0
Écar
t en
o C
393.2Fortes précipitations en mai
Pendant 6 jours consécutifs, du 30 avril 2015 en soirée au
6 mai 2015 en matinée, la Suisse a été copieusement arro-
sée avec une moyenne de 100 mm de pluie sur l’ensemble
du pays. Les plus grosses quantités ont été relevées sur le
Bas-Valais, dans les Alpes vaudoises, ainsi que dans les ré-
gions de l’Oberland bernois les plus proches de la Suisse ro-
mande (Figure 3.2). Autour des Dents-du-Midi, ainsi que des
Diablerets au Wildstrubel, les régions en altitude ont reçu
plus de 200 mm de pluie en 6 jours. Il a été relevé 227 mm
d’eau au poste pluviométrique de Morgins en Bas-Valais à
1340 mètres d’altitude. La quantité moyenne de pluie pour
un mois de mai à Morgins s’élève à 154 mm.
La plus grande partie des pluies est tombée en 3 jours. Pour
les stations qui disposent de longues séries de mesures, les
sommes relevées ont été extrêmement remarquables. A Bex/
VD, un cumul sur 3 jours de 101 mm a été mesuré. Sur les
151 années de mesures, il faut remonter jusqu’à 100 ans pour
retrouver un événement comparable. En décembre 1916, on
avait relevé 102 mm de pluie en 3 jours. Il était tombé encore
plus de pluie en 3 jours en janvier 1910 avec 107 mm et en
juillet 1871 avec 121 mm.
A Château-d’Oex, il est tombé 138 mm entre le 1er et le 3
mai 2015. Seuls janvier 1955 avait recueilli encore plus de
précipitations en 3 jours avec 146 mm et janvier 1910 avec
210 mm. Les précipitations à Château-d’Oex sont mesurées
depuis 1879.
Les grosses quantités de précipitations ont provoqué des si-
tuations de crues, notamment sur la partie occidentale de la
Suisse. Cela a été le cas avec le lac de Bienne, sur l’Orbe et
la Birse, ainsi que le long de l’Aar jusqu’au canton d’Argovie.
La commune de Saint-Gingolph/VS, située sur le Haut-Lac
Léman, a subi des coulées de boue et gravier de la Morge.
A Genève, l’Arve a atteint un niveau critique avant de se je-
ter dans le Rhône.
D’autres précipitations soutenues se sont fréquemment pro-
duites jusqu’au milieu du mois. Les 19 et 20 mai, ce sont
surtout le Sud des Alpes, le canton des Grisons et la Suisse
centrale qui ont été concernés par les pluies. Le long de la
partie orientale des versants nord des Alpes, il a fortement
plu du 25 au 26 mai. Finalement, des records de précipitations
pour l’ensemble d’un mois de mai ont été enregistrés dans
plusieurs stations disposant d’une longue série de mesures,
notamment dans les Alpes occidentales et dans l’Oberland
bernois. Par ailleurs, de nombreuses stations avec une longue
série de mesures ont comptabilisé leur deuxième ou troisième
mois de mai le plus humide.
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
220Figure 3.2
Analyse spatiale
des quantités de
précipitations du 30 avril
2015 au 6 mai 2015.
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
2020
40
60
80
100
120
140
160
180
200
220
40
Figure 3.3
Evolution à long terme
de la température de l’été
moyennée sur l’ensemble
de la Suisse. L’écart à la
norme 1961–1990 est
représenté (en rouge
au-dessus, au bleu au-
dessous de la norme). La
ligne noire montre une
évolution de la tempéra-
ture avec une moyenne
pondérée sur 20 ans. La
ligne noire en pointillé
montre la norme 1981–
2010 qui est 1.1 degré plus
élevée que la norme 1961–
1990. Douze séries de
mesures homogénéisées
de la Suisse alimentent
ces données.
Aperçu des trois mois de l‘été
L’été caniculaire 2015 a démarré avec le quatrième mois de juin
le plus chaud depuis le début des mesures en 1864. Moyenné
sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme s’est élevé à 1.8
degré. En Suisse romande, en Valais, ainsi que sur la partie oc-
cidentale et centrale des versants nord des Alpes, l’excédent
thermique a atteint de 1.7 à 2.2 degrés. Sur les autres régions,
l’excédent thermique a été un peu moins prononcé, générale-
ment compris entre 1.2 et 1.8 degré au-dessus de la normale.
La canicule la plus intense s’est manifestée en juillet. En
moyenne nationale, ce mois a affiché une température de 3.6
degrés au-dessus de la normale. Ainsi, la Suisse a vécu son
mois de juillet le plus chaud depuis le début des mesures. Au
Sud des Alpes, en Engadine, en Valais et en Suisse romande,
juillet 2015 a été le mois le plus chaud depuis le début des
mesures en 1864. Pour les autres régions, juillet 2015 fait par-
tie des 3 mois les plus chauds depuis le début des mesures
il y a plus de 150 ans. Du 1er au 7 juillet, la Suisse a subi une
des semaines les plus torrides depuis le début des mesures.
Cette semaine s’est terminée à Genève avec la température
maximale la plus élevée jamais relevée au Nord des Alpes
(voir paragraphe suivant).
Après le quatrième mois de juin le plus chaud et le mois de
juillet le plus chaud, août a complété l’été en se positionnant
comme le quatrième le plus chaud depuis le début des me-
sures. Moyennée sur l’ensemble de la Suisse, la température
s’est élevée à 1.8 degré au-dessus de la normale.
3.3L’été caniculaire 2015
La Suisse a vécu son deuxième été le plus chaud depuis le
début des mesures il y a 152 ans. Moyenné sur l’ensemble
de la Suisse, l’excédent thermique s’est élevé à 2.4 degrés
par rapport à la norme 1981–2010. Ainsi, cet été 2015 s’est
montré plus d’un degré plus chaud que les précédents étés
les plus chauds. Seul l’exceptionnel été caniculaire 2003 fait
figure d’exception. Celui-ci s’était montré près d’un degré en-
core plus chaud que l’été 2015. Un rapport plus complet sur
la météorologie et la climatologie de l’été caniculaire 2015 a
été établi par MétéoSuisse [31].
Abwe
ichu
ng °C
−3.0
−2.0
−1.0
0.0
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
6.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Sommer−Temperatur (JJA)) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Jahre über dem Durchschnitt 1961−1990Jahre unter dem Durchschnitt 1961−199020−jähriges gewichtetes Mittel (Gauss Tiefpassfilter)Durchschnitt 1981−2010
© MeteoSchweiz
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
6
5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
Écar
t en
o C
41
Figure 3.4
Période caniculaire sur
7 jours la plus intense par
année avec une tempé-
rature maximale de 30
degrés ou plus. Sites de
mesures de Genève 1864–
2015 (en haut) et de Bâle
1876–2015 (en bas). Des
données de températures
maximales journalières
homogénéisées ont été
utilisées. La période cani-
culaire du 1er au 7 juillet
2015 est représentée
en rouge.
Deux semaines caniculaires extrêmes
En juillet 2015, une des semaines caniculaires les plus extrêmes
depuis le début des mesures il y a plus de 150 ans, s’est dé-
veloppée aussi bien au Nord qu’au Sud des Alpes. Au Nord
des Alpes, la semaine caniculaire extrême s’est manifestée
au début du mois, tandis qu’au Sud des Alpes, elle s’est pro-
duite au milieu du mois.
Du 1er au 7 juillet 2015, les températures maximales journa-
lières étaient comprises en moyenne entre 33 et plus de 36
degrés sur les régions de plaine du Nord des Alpes. A Ge-
nève, la température maximale moyenne s’est élevée à 36.3
degrés, soit la deuxième valeur la plus haute depuis plus de
150 ans de mesures. Cette semaine a été presque aussi tor-
ride que la semaine record en août 2003 où une tempéra-
ture maximale moyenne sur 7 jours de 36.7 degrés avait été
relevée (Figure 3.4, en haut).
A Bâle, outre août 2003, la dernière semaine de juillet 1947
avait également été caniculaire (Figure 3.4, en bas), tandis
que la première semaine de juillet 1952 avait connu une
chaleur comparable à celle de cette année. Pour les sites de
mesures de Neuchâtel, Berne, Lucerne et Zurich, tous dispo-
sant de longues séries de températures maximales homogé-
néisées, les étés 1947 et 2003 s’étaient montrés encore plus
chauds que l’été 2015.
29
30
31
32
33
34
35
36
37
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
°C
Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Genève 1864 – 2015
37
36
35
34
33
32
31
30
29
Cani
cule
o C
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
29
30
31
32
33
34
35
36
37
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
°C
Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Basel 1876 – 2015
37
36
35
34
33
32
31
30
29
Cani
cule
o C
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
194730.0 oC
200336.7 oC
201536.3 oC
194736.2 oC
195234.7 oC
200336.9 oC
201534.7 oC
Genève
Bâle
42 Cette semaine caniculaire au Nord des Alpes s’est achevée
avec une température de 39.7 degrés le 7 juillet 2015 à Ge-
nève, soit la température la plus élevée jamais mesurée au
Nord des Alpes. Ce nouveau record a battu de presque 1
degré le précédent record au Nord des Alpes qui avait éga-
lement été mesuré à Genève le 28 juillet 1921 avec 38.9 de-
grés. Parmi les dix températures les plus élevées mesurées
en Suisse, 7 proviennent de l’ouest et du nord-ouest de la
Suisse (Tableau 3.1).
Site de mesures
Date Rang Température maximum en degré C
Grono 11.8.2003 1 41.5
Genève 7.7.2015 2 39.7
Genève 28.7.1921 3 38.9
Delémont 31.7.1983 4 38.8
Bâle 13.8.2003 5 38.6
Grono 9.8.2003 6 38.5
Bâle 31.7.1983 7 38.4
Bâle 28.7.1921 8 38.4
Coire 28.7.1983 9 38.1
Nyon 7.7.2015 10 38.0
Tableau 3.1
Les dix températures
maximales journalières
les plus élevées mesurées
dans le réseau de Météo-
Suisse. Les valeurs maxi-
males journalières sont
disponibles depuis 1864 à
Genève et depuis 1876 à
Bâle. Les autres sites dis-
posent de mesures de-
puis 55 ans ou moins. Des
valeurs de températures
maximales journalières
homogénéisées ont
été utilisées.
Des périodes caniculaires extrêmes sont en général nettement
plus intenses sur l’ouest et le nord-ouest de la Suisse, et un
peu moins intenses au Sud des Alpes (voir comparaisons Fi-
gure 3.4 et Figure 3.5 et Tableau 3.1). Au cours des périodes
caniculaires de 2003 et 1947, les températures maximales
journalières sur une semaine étaient déjà plus basses au Sud
des Alpes qu’au Nord des Alpes.
Au cours de la période caniculaire du 1er au 7 juillet 2015, la
moyenne hebdomadaire des températures maximales au
Sud des Alpes a été de 31 à 32 degrés. Au Sud des Alpes, la
semaine la plus torride de l’année 2015 s’est produite du 17
au 23 juillet. A Locarno-Monti, la moyenne hebdomadaire
des températures maximales a atteint 34.7 degrés. Il s’agit
d’une semaine quasiment aussi torride que la semaine record
d’août 2003 où une moyenne de 35.0 degrés avait été mesu-
rée (Figure 3.5). A Lugano, la moyenne sur 7 jours des tem-
pératures maximales a atteint 32.9 degrés. Août 2003 avait
été nettement plus torride avec une moyenne sur 7 jours de
33.9 degrés. Une chaleur comparable sur 7 jours avait été
mesurée en juillet 1945 avec 33.1 degrés et en juillet 1881
avec 32.9 degrés.
43Figure 3.5
Période caniculaire sur
7 jours la plus intense
par année avec une
température maximale de
30 degrés ou plus. Sites de
mesures de Locarno-
Monti 1935-2015 (en
haut) et de Lugano
1864-2015 (en bas). Des
données de températures
maximales journalières
homogénéisées ont été
utilisées. La période
caniculaire du 17 au 23
juillet 2015 est représentée
en rouge.
Des périodes caniculaires devenant plus fréquentes
Selon les illustrations ci-dessus, des vagues de chaleur d’une
semaine sont devenues plus fréquentes au cours des dernières
décennies. Dans les régions qui ont été affectées à plusieurs
reprises, comme la Suisse romande par exemple, les périodes
caniculaires se suivent avec des intervalles de plus en plus
courts. Les régions qui dans le passé ont à peine connu de
telles périodes caniculaires, doivent également s’attendre au-
jourd’hui à être régulièrement concernées. Selon les derniers
scénarios climatiques en Suisse, une forte augmentation des
vagues de chaleur est très probable d’ici la fin du siècle [32].
Souvent peu de précipitations
Les trois mois de l’été ont connu des précipitations souvent
déficitaires. Seul le mois d’août a connu des précipitations
nettement excédentaires en Valais et régionalement aussi
au Sud des Alpes. Ces régions ont également connu un été
normalement arrosé ou plus arrosé. En Valais, les sommes
pluviométriques ont généralement correspondu entre 100 et
145%, voire aussi localement 90% de la norme 1981–2010.
Au Sud des Alpes, les quantités de précipitations se sont éle-
vées localement entre 100 et 115% de la norme, alors que
dans le reste de la région, les valeurs ont oscillé entre 45 et
90% de la norme 1981–2010.
Dans les autres régions de la Suisse, les sommes de précipita-
tions ont généralement atteint entre 60 et 80% de la norme
1981–2010. Toutefois, en fonction de l’activité orageuse lo-
cale, de fortes variations ont été observées avec des sommes
de 90 à 100% ou alors en dessous de 50% de cette norme.
Les stations d’Elm et Altdorf, avec 55% de la norme, ont en-
registré respectivement le deuxième et le troisième été le
plus sec depuis le début des mesures en 1878, respective-
ment 1864. Dans ces deux stations, il faut remonter à 1983
pour trouver un été aussi sec. A Locarno-Monti, avec 45%
de la norme, la sécheresse estivale 2015 arrive au cinquième
rang depuis le début des mesures en 1883. Ici, une séche-
resse comparable a été observée la dernière fois durant les
étés 2013 et 1983.
29
30
31
32
33
34
35
36
37
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
°C
Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Locarno-Monti 1935 – 2015
37
36
35
34
33
32
31
30
29
Cani
cule
o C
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
29
30
31
32
33
34
35
36
37
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
°C
Intensivste jährliche 07-tägige Hitzeperiode (mittleres Maximum 30 Grad oder mehr)Lugano 1864 – 2015
37
36
35
34
33
32
31
30
29
Cani
cule
o C
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
194533.2 oC
200335.0 oC
201534.7 oC
194533.1 oC
200333.9 oC
194532.9 oC
Locarno-Monti
Lugano
44 3.4Records à la fin de l’année
Température extrême en décembre dans les Alpes
Une période durable de beau temps accompagnée d’advec-
tions d’air chaud a caractérisé le temps du mois de décembre
qui a été le plus doux depuis le début des mesures en 1864.
Moyenné sur l’ensemble de la Suisse, l’écart à la norme 1981–
2010 s’est élevé à 3.2 degrés. En montagne, cet écart a atteint
entre 4 et 6 degrés au-dessus de la normale. Les sites de
mesures du Jungfraujoch (3580 m), du Säntis (2502 m) et du
Grand-St-Bernard (2472 m) ont connu un écart à la norme
1981–2010 s’élevant entre 5.6 et 5.8 degrés. Ces valeurs se
situent 2 degrés au-dessus des précédents records pour un
mois de décembre, ce qui constitue un événement absolument
unique dans l’historique des mesures.
A Davos (1594 m), l’écart à la norme 1981-2010 pour décembre
s’est situé à 4.3 degrés. C’est 1.4 degré de plus que le précé-
dent record pour un mois de décembre et cela constitue éga-
lement un événement unique. A Engelberg (1036 m), l’écart
à la norme s’est élevé à 4.2 degrés, soit un peu plus que le
précédent record de décembre 1868 qui avait une anomalie
thermique de 3.9 degrés. En revanche, à plus basse altitude
et des deux côtés des Alpes, les températures mensuelles
n’ont pas battu de records.
Figure 3.6
Écart à la norme 1961–
1990 de la température
mensuelle de décembre
au Säntis de 1864 à 2015.
En rouge, les tempéra-
tures sont au-dessus de la
norme, en bleu au-dessous
de la norme. La ligne noire
représente la moyenne
de décembre sur 20 ans.
La ligne noire en pointillé
montre la norme 1981–
2010 qui est 0.5 degré plus
élevée que la norme
1961–1990.
Abwe
ichu
ng °C
−8.0
−6.0
−4.0
−2.0
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Monats−Temperatur (Dezember) SAE 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
8
6
4
2
0
-2
-4
-6
-8
Écar
t en
o C
45
Un ensoleillement record pour le mois de décembre
A l’exception des régions classiques à brouillard, le soleil a
beaucoup brillé en décembre 2015. En raison de faibles per-
turbations, le soleil a peu ou pas brillé pendant 7 jours et
seulement pendant 2 jours au Sud des Alpes. En Engadine,
le soleil a brillé pendant 122 heures à Scuol et 156 heures à
Samedan. Pour ces deux sites, il s’agit d’un record pour un
mois de décembre. Les précédents records pour Scuol da-
taient de 1989 et 1975 avec 112 heures et celui de Samedan
datait de 2006 avec 140 heures, ce qui correspond à 2 jour-
nées ensoleillées de moins. A Davos, le soleil a brillé pendant
147 heures. Les précédents records étaient de 135 heures en
1989 et 134 heures en 2006, ce qui correspond également
à 2 journées ensoleillées de moins.
Cette longue période de beau temps et de douceur s’est
accompagnée d’une masse d’air très sèche, si bien que la
présence du brouillard au Nord des Alpes a été exception-
nellement faible. Ainsi, le soleil a également pu bien briller.
Les sommes d’ensoleillement ont parfois été deux fois plus
importantes que la normale, comme c’était déjà le cas en dé-
cembre 2013, localement jusqu’à presque trois fois plus im-
portantes. Des sites avec plus de 50 ans de mesures d’enso-
leillement comme Bâle, Zurich et Altdorf ont battu des records
d’ensoleillement. La durée d’ensoleillement pour ces lieux a
été comprise entre 73 heures à Altdorf et 126 heures à Bâle.
46
Sécheresse au Sud des Alpes proche des records
Moyennées sur l’ensemble de la Suisse, les précipitations du
mois de décembre n’ont atteint que l’équivalent de 16% de la
norme 1981–2010, ce qui place ce mois de décembre au 5ème
rang des plus secs depuis le début de mesures en 1864. Seuls
les mois de décembre des années 1963, 1875, 1871 et 1864
avaient été encore plus secs. Au cours du mois de décembre
1871, il n’était tombé que l’équivalent de 10% de la norme.
Le manque de précipitations a été extrême au Tessin. A Lo-
carno-Monti, il n’est tombé que 0.3 mm d’eau sur l’ensemble
du mois. Il avait encore moins plu en décembre dans les an-
nées 2001 et 1898 avec 0.1 mm. A Lugano, il n’est tombé
que 0.6 mm d’eau. Seul décembre 1873 avait été encore plus
sec avec 0.5 mm. Les séries pluviométriques sont disponibles
depuis 1883 à Locarno-Monti et 1864 à Lugano.
A Mosogno, il n’a carrément pas plu. La série pluviométrique
est disponible depuis 1901 et seul décembre 1941 était resté
sec. Aucune pluie n’est également tombée sur les sites de
mesures de Bosco-Gurin, Cevio et Biasca.
Le mois de novembre avait déjà connu un déficit record de
précipitations au Sud des Alpes. A Lugano et à Locarno-Monti,
il n’est tombé que 0.8 mm d’eau en novembre et en décembre
(Figure 3.7; Figure 3.8). Il s’agit de la somme pluviométrique
la plus faible pour ces 2 mois depuis le début de la série de
mesures (en 1864 à Lugano et en 1883 à Locarno-Monti). La
précédente période novembre-décembre la plus sèche re-
monte à l’année 1921 avec 11 mm d’eau pour les 2 sites de
mesures. En 1866, il était tombé 16 mm à Lugano. En 2001,
il a été recueilli 18 mm d’eau à Lugano et 14 mm à Locar-
no-Monti. Dans tous les cas, il s’agit de quantités extrêmement
faibles et la différence entre 1 et 11 mm est anecdotique.
D’un point de vue climatologique, il est intéressant de relever
que l’année précédente, au cours de le période novembre-dé-
cembre 2014, une pluviométrie record de 637 mm avait été
relevée à Lugano (Figure 3.7). La norme pour les deux mois
est de 207 mm. A Locarno-Monti, une lame d’eau de 779
mm avait été relevée en novembre-décembre 2014, ce qui a
placé cette période au 2ème rang de la plus humide, à égalité
avec novembre-décembre 1935. Le record sur 2 mois entre
novembre et décembre est de 836 mm et il date de l’année
2002 (Figure 3.8).
47
Figure 3.7
Somme pluviométrique sur 2 mois entre novembre et décembre à Lugano de 1864 à 2015.
La ligne noire pointillée montre la norme 1981–2010 (207 mm)
Figure 3.8
Somme pluviométrique sur 2 mois entre novembre et décembre à Locarno-Monti de 1883 à 2015.
La ligne noire pointillée montre la norme 1981–2010 (252 mm).
0
200
400
600
800
1000
1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020
mm
Niederschlagssumme November bis Dezember, Locarno-Monti 1883 – 2015
Summe November-Dezember Norm 1981-2010: 252 mm
1000
800
600
400
200
0
Le to
tal d
es p
réci
pita
tions
mm
1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2110 2020
20150.8 oC
2014779 mm
2002836 mm
0
100
200
300
400
500
600
700
1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020
mm
Niederschlagssumme November bis Dezember, Lugano 1864 – 2015
Summe November-Dezember Norm 1981-2010: 207 mm
700
600
500
400
300
200
100
0
Le to
tal d
es p
réci
pita
tions
mm
1860 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2110 2020
20150.8 oC
2014637 mm
48
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
Abw
eich
ung
zur N
orm
in °
CFigure 4.1
Evolution à long terme de
la température globale
moyenne (terres émergées
et océans). Le graphique
indique l’écart annuel de
la température à la norme
1961–1990 (rouge = écarts
positifs, bleu = écarts
négatifs). La courbe noire
indique la moyenne pon-
dérée sur 20 ans. Données:
University of East Anglia,
2016 [14], nouveau record
HadCRUT4-gl.
Écar
t à la
nor
me
en o C 1.0
0.5
0
-0.5
-1.01860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
4| Climat global et événements météorologiques 2015
4.1
Avec un excédent thermique global record de 0.76 degré,
l’année 2015 a franchi une nouvelle limite depuis le début de
la série de mesures des températures globales en 1850. Les
précédents excédents record étaient de l’ordre de 0.55 de-
gré. Tous les écarts de température mentionnée se réfèrent
à la norme 1961–1990.
Les plus grands écarts régionaux positifs (2 à 5 degrés par
rapport à la norme 1961–1990) se sont situés sur une vaste
région s’étendant de l’Europe orientale à l’Oural, sur une vaste
Au niveau mondial, l’année 2015 a nettement été la plus chaude depuis le début des mesures en 1850. Des températures annuelles au-dessus de la moyenne ont été mesurées sur la plupart des sur-faces terrestres et maritimes. Les plus grandes régions avec des températures annuelles inférieures à la moyenne se trouvent sur-tout sur le nord-est du Canada, sur le centre de l’Atlantique Nord, sur le Pacifique Sud ainsi que sur les surfaces maritimes autour de l’Antarctique. La situation décrite ci-dessous se fonde principale-ment sur la Déclaration annuelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial [25].
région au-dessus de la Sibérie, ainsi que du nord-ouest du Ca-
nada à l’Alaska. Ce qui est frappant est que, comme en 2014
déjà, l’hémisphère Nord a été nettement plus affecté par des
températures au-dessus de la moyenne que l’hémisphère Sud.
Les plus grands écarts négatifs (-0.5 à -1 degré par rapport
à la norme 1961–1990) ont été observés sur le nord-est du
Canada, sur une surface maritime étendue au sud du Groen-
land et de l’Islande, ainsi que sur quelques surfaces maritimes
autour de l’Antarctique. [25].
L’année la plus chaude au niveau mondial
49
Période °C/10 ans °C/100 ans
1864-2015 +0.05 +0.55
1901-2015 +0.08 +0.78
1961-2015 +0.14
Tableau 4.1
Tendances de la température annuelle globale au
cours des périodes 1864–2015, 1900–2015 et 1961–
2015, calculée pour les terres émergées et les océans
globalement. Données de base: University of East
Anglia, 2016 [14], nouveau record HadCRUT4-gl.
Le Tableau 4.1. indique les tendances de la température an-
nuelle mondiale. La modification totale de la température
globale (terres émergées et océans) de 1864 à 2015 s’élève
à +0.84 degré. La température moyenne globale se situe aux
alentours de 14 °C. Le schéma de l’évolution à long terme de
la température globale, avec une accumulation d’années très
chaudes récemment, se retrouve aussi dans la série de tempé-
ratures en Suisse (Figure 5.1). Le changement de température
en Suisse est donc cohérent par rapport aux autres continents.
50 4.2El Niño et La Niña
A partir d’août 2015, le troisième événement El Niño le plus
intense des 65 dernières années s’est développé. Selon les
données disponibles, il se situe légèrement au-dessous des
épisodes séculaires des années 1997/98 et 1982/83. Des épi-
sodes El Niño se développent en moyenne tous les quatre
à sept ans. Les épisodes intenses sont nettement plus rares
que les épisodes faibles qui apparaissent nettement plus
fréquemment.
-3-2-101234
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
ME
I-Ind
ex
Figure 4.2
Indice multivarié d‘El Niño southern oscillation (MEI). Les valeurs indicielles de la phase El Niño (phase
chaude) sont indiquées en rouge, les valeurs indicielles de la phase La Niña (phase froide), en bleu. Le
MEI est calculé à partir de la pression de surface, des composantes est-ouest et nord-sud du vent de
surface, de la température de surface de la mer, de la température de l’air au niveau de la mer et de la
couverture nuageuse. Les mesures sont effectuées dans la partie équatoriale de l’Océan Pacifique. Les
données sont disponibles sous [26].
Indi
ce M
EI 4
3
2
1
0
-1
-2
-3
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
El Niño, respectivement El Niño Southern Oscillation (ENSO),
est un facteur principal qui contribue aux variations annuelles
de la température globale. El Niño a une influence sur la circu-
lation atmosphérique globale qui se traduit par des conditions
météorologiques modifiées dans le monde entier et par une
augmentation de la température globale. Les experts attri-
buent ce record massif de chaleur mondial à l’effet combiné
du réchauffement climatique lié aux activités humaines et au
fort épisode El Niño qui s’est développé [25].
514.3 Evénements particuliers
En Europe, la période entre mai et septembre 2015 a été ca-
ractérisée par des vagues de chaleur. Plusieurs pays ont si-
gnalé de nouveaux records de température. Après le record
de température en 2014, l’Europe a connu en moyenne la
deuxième année la plus chaude depuis le début des mesures.
En Espagne, en Finlande et en Suisse, il s’agit de l’année la
plus chaude depuis le début des mesures, en Allemagne et
en Autriche de la deuxième année la plus chaude, en France
de la troisième année la plus chaude, au Pays-Bas de la cin-
quième année la plus chaude.
Des vagues de chaleur extrêmes se sont manifestées en Inde
et au Pakistan. A la suite d’une période caniculaire de 10 jours
en mai, 2500 personnes ont perdu la vie en Inde, alors que
les températures maximales ont grimpé jusqu’à 47 degrés.
Au Pakistan, la température a dépassé les 40 degrés pendant
une semaine en juin, ce qui a coûté la vie à 1800 personnes.
La Chine a souffert d’abondantes précipitations de mai à oc-
tobre entraînant des inondations qui ont touché 75 millions
de personnes. En revanche, le nord et le nord-ouest de la
Chine ont vécu une sécheresse estivale et automnale persis-
tante, ce qui a provoqué de graves pertes dans l’agriculture.
Entre octobre et décembre, des précipitations extrêmes ont
affecté les états sud-américains du Brésil, du Paraguay et de
l’Argentine. Près de 180'000 habitants ont été sinistrés et
80'000 ont dû être évacués.
L’activité cyclonique dans l’Atlantique Nord a été légèrement
inférieure à la norme 1981-2010. Lorsqu’un événement El
Niño est en cours, l’activité cyclonique dans ce bassin est gé-
néralement réduite. En revanche, dans le Pacifique Nord-Est,
l’activité cyclonique a été au-dessus de la norme. Du 20 au 24
octobre, avec des rafales jusqu’à 346 km/h, l’ouragan Patricia
a été l’ouragan le plus violent jamais observé dans les bas-
sins du Pacifique Nord-Est et dans l’Atlantique Nord. Dans le
Pacifique Nord-Ouest, l’océan Indien et autour de l’Australie,
l’activité cyclonique a été dans la norme, sauf sur le Pacifique
Sud-Ouest où elle a été nettement au-dessus de la normale.
4.4 Glaces marines arctiques et antarctiques
La superficie de la banquise arctique s’est rétrécie au cours
de la période estivale de fonte pour atteindre un minimum de
4.41 millions de km2 à la mi-septembre, ce qui correspond à
la quatrième place de l’étendue la plus réduite depuis le dé-
but des mesures satellite disponibles en 1979. Le maximum
saisonnier atteint en février 2015 avec 14.54 millions de km2,
a été le plus faible depuis le début de la série de mesures.
Autour de l’Antarctique, la banquise a atteint en octobre 2015
un maximum de 18.83 millions de km2, soit la sixième plus
importante étendue hivernale. C’est 1.33 millions de km2 de
moins que le record de l’année précédente. Le minimum es-
tival de la banquise a été atteint en février 2015 avec 3.58
millions de km2. Il s’agit de la quatrième étendue estivale la
plus importante depuis le début des mesures satellite en
1979. Le record d’étendue a été établi en février 2013 avec
3.70 millions de km2.
52
53
54
5| Surveillance du climat
Le chapitre suit la structure GCOS (Global Climate Observing
System) des variables climatiques essentielles [22]. Sont ainsi
traités le domaine atmosphérique et le domaine terrestre
(Tableau 5.1), et, à l’intérieur de ce dernier domaine, les me-
sures au sol. Il s’agit en l’occurrence des séries de mesures
classiques de la température et des précipitations et des pa-
ramètres qui en découlent. Pour pouvoir se concentrer le plus
directement possible sur l’évolution du climat au niveau des
différents paramètres, l’origine des données et les méthodes
sont traitées séparément au point 5.3.
Tableau 5.1
Variables climatiques
essentielles selon le GCOS
Second Adequacy Report
[24], complétées par les
variables s’appliquant
spécifiquement à la
Suisse. Tiré de [22].
Domaine Variables climatiques essentielles
Atmosphérique Mesures au sol Température de l’air, précipitations, pression atmosphérique, bilan du rayonnement en surface, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau
Atmosphère libre Bilan radiatif (rayonnement solaire incl.), température, vitesse et direction du vent, vapeur d’eau, nuages
Composition Dioxyde de carbone, méthane, ozone, autres gaz à effet de serre, aérosols, pollen
Océanique Variablesde surface
Température de surface de la mer, salinité, niveau de la mer, état de la mer, glaces marines, courants, activité biologique, pression partielle en CO2
Variablessub-superficielles
Température, salinité, courants, nutriments, carbone, traceurs océaniques, phytoplancton
Terrestre Ecoulement, lacs, eaux souterraines, utilisation de l’eau, isotopes, couverture neigeuse, glaciers et calottes glaciaires, pergélisol, albédo, couverture terrestre (y compris le type de végétation),indice de surface foliaire, activité photosynthétique, biomasse, perturbation par le feu, phénologie
Le chapitre «Surveillance du climat» fournit un aperçu de l’évolution à long terme du climat en Suisse, en référence à l’année du rapport. Pour les paramètres principaux, la température et les précipitations, l’évolution du climat peut être retracée depuis le début des mesures officielles à l’hiver 1863/64. Pour la plupart des autres paramètres, des séries de mesures existent depuis 1959.
55
Désignation Type Définition Signification/ caractéristique
Température Température Température moyenne journalièreconventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en température mensuelle et annuelle
Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].
Jours de gel(OMM)
Température Jours de l’année civile affichantune température minimaleTmin < 0°C
Le nombre de jours de gel dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à haute altitude.
Journées d’été(OMM)
Température Jours de l’année civile affichantune température maximaleTmax ≥ 25°C
Le nombre de jours d’été dépend essentiellement de l’altitude de la station. Indicateur climatiqueparticulièrement pertinent à basse altitude.
Limite du zéro degré Température Altitude à laquelle le thermomètreaffiche zéro degré, déterminée surla base des mesures effectuées par les stations au sol et au moyen de ballons-sondes
L’altitude de la limite du zéro degré est un indicateur de la température de l’atmosphère compte tenu du facteur altimétrique.
Précipitations Précipitations Somme journalière conventionnelle (du matin au matin suivant), agrégée en somme mensuelle et annuelle
Indicateur clé des changements climatiques et variable climatique essentielle [22].
Jours de fortesprécipitations(OMM)
Fortesprécipitations
Jours de l’année civile présentantdes précipitations journalièresP ≥ 20 mm
Le seuil de plus de 20 mm ne correspond pas à un niveau de précipitations extrêmes rares. Des niveaux de 20 mm sont enregistrés plusieurs fois par an en Suisse.
Précipitations desjours très humides(OMM)
Fortesprécipitations
Somme des précipitations des jours de l’année civile où les précipitations journalières atteignent P >95 percentiles des précipitations journalières (référence: 1961-1990)
Une journée est considérée comme très humide quand la somme des précipitations est supérieure à la moyenne à long terme des 18 jours les plus humides de l’année.
Nombre max. dejours consécutifssans précipitations(OMM)
Précipitations Nombre maximum de joursconsécutifs dans l’année civile oùles précipitations journalières sontinférieures à P <1 mm
Période ininterrompue de jours consécutifs sans précipitations (moins de 1 mm de précipitations).
Indice de sécheresse Précipitations SPEI (standardized precipitationevapotranspiration index); Écart par rapport au bilan hydrique moyen (différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle)
La valeur indicielle d’un mois déterminé indique le déficit d’eau accumulé / l’excédent d’eauaccumulé au cours de la période qui précède par rapport à la norme.
Somme de neigefraîche
Précipitations Somme de neige fraîche des moisd’octobre à mars (semestre d’hiver)
Les quantités de neige et les chutes de neige fraîche dépendent - dans un rapport complexe - de la température et des précipitations. Elles réagissent donc de manière très sensible aux changements climatiques à long terme [9], [10], [11], [12], [13].
Jours avec neige fraîche
Précipitations Nombre de jours avec neige fraîchemesurable des mois d’octobre àmars (semestre d’hiver)
Tableau 5.2
Indicateurs climatiques
utilisés dans le domaine
atmosphérique et le
domaine terrestre. Les
indicateurs OMM sont défi-
nis dans l’OMM/ETCCDI [4].
Selon le GCOS, la température et les précipitations constituent
deux indicateurs clés des changements climatiques [22]. L’or-
ganisation météorologique mondiale (OMM) en a tiré un en-
semble d’indicateurs climatiques spécifiques [4] dans le but
de cerner l’évolution du régime de température et de préci-
pitations de manière détaillée et globalement uniforme, dont
la fréquence des gelées et la fréquence des fortes précipita-
tions (domaine atmosphérique, mesures au sol). Par ailleurs,
nous évoquons des indicateurs climatiques propres à la Suisse,
dont la couverture neigeuse, facteur important pour un pays
alpin (domaine terrestre).
Selon la recommandation de l'OMM, la norme (période al-
lant de 1961 à 1990) doit être utilisée pour les analyses de
l’évolution du climat [4], [28]. Ce chapitre applique cette re-
commandation en conséquence.
56
5.1 Atmosphère
5.1.1
Mesures au sol
Les indicateurs climatiques de l’OMM utilisés ici (Tableau 5.2)
sont représentés essentiellement à titre d’exemple à la lu-
mière des séries de mesures des stations de Berne (zone de
plaine du Nord des Alpes), Sion (vallée alpine), Davos (région
alpine) et Lugano (Tessin). Ils sont calculés en tant que va-
leurs annuelles (nombre de jours de gel par an par exemple),
étant entendu que l’on se réfère toujours à l’année civile (du
1er janvier au 31 décembre).
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informa-
tions complémentaires sur les indicateurs climatiques:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/indi-
cateurs-de-climat.html
Température
La température annuelle en 2015 en Suisse a été en moyenne
nationale 2.10 degrés au-dessus de la norme 1961-1990. Le
précédent record de 2014 avec un écart de 2.07 degrés, a
donc été légèrement battu. La troisième année la plus chaude
avait connu un excédent thermique de 2.03 degrés en 2011.
Abwe
ichu
ng °C
−2.0
−1.5
−1.0
−0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Jahrestemperatur Schweiz 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Écar
t en
o C
Avec un excédent de 1.2 degré par rapport à la norme, l’hi-
ver 2014/15 n’a pas été particulièrement doux, alors que le
printemps 2015 a été le 8ème le plus chaud en 152 ans de
mesures avec un écart de 3.0 degrés par rapport à la norme.
Avec un excédent massif de 3.6 degrés, l’été 2015 n’a été dé-
passé que par l’été caniculaire 2003. Enfin, la température de
l’automne a été 0.9 degré au-dessus de la norme 1961-1990
et s’est donc rapprochée des valeurs habituelles (Figure 5.2).
Les mois de février et de septembre ont été un peu au-des-
sous de la normale. En revanche, les mois de janvier, mars,
avril et mai ont été nettement au-dessus de la norme avec 2
degrés d’écart ou plus. Les mois de juin, août et octobre ont
été les quatrièmes les plus chauds depuis 1864, celui de no-
vembre le troisième le plus chaud. Les mois record sont juillet
avec un écart de 4.7 degrés et de décembre avec écart de
4.0 degrés au-dessus de la norme.
Pour l’ensemble de la Suisse, la tendance à long terme de
la température annuelle se situe à +1.25°C/100 ans (+0.125
°C/10 ans), ce qui correspond à un changement total de +1.9
degré (entre 1864 et 2015). Les tendances saisonnières se
situent dans une zone allant de +1.16 °C/100 ans et +1.35
°C/100 ans. Le Tableau 5.3 donne une vue d’ensemble des
tendances en matière de température.
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
Figure 5.1
Evolution à long terme de
la température annuelle
moyenne pour l’ensemble
de la Suisse. Le graphique
indique l’écart annuel de
la température à la norme
1961–1990 (rouge = écarts
positifs, bleu = écarts
négatifs). La courbe noire
indique la moyenne pon-
dérée sur 20 ans. 12 séries
de mesures homogènes de
la Suisse servent de base
de données.
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
57
Abwe
ichu
ng °C
−6.0
−4.0
−2.0
0.0
2.0
4.0
6.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Temperatur (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Abwe
ichu
ng °C
−6.0
−4.0
−2.0
0.0
2.0
4.0
6.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Temperatur (SON) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Abwe
ichu
ng °C
−6.0
−4.0
−2.0
0.0
2.0
4.0
6.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Temperatur (JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1864−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Abwe
ichu
ng °C
−6.0
−4.0
−2.0
0.0
2.0
4.0
6.0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Temperatur (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,CHM,CHD,SAE,GVE,ENG,DAV,SIA,LUG,SIO) 1865−2015Abweichung vom Durchschnitt 1961−1990
Abwe
ichu
ng °C
Écar
t en
o CÉc
art e
n o C
Figure 5.2
Evolution à long terme de la température saisonnière moyenne pour toute la Suisse. Le graphique indique l’écart annuel de la température
saisonnière à la norme 1961–1990 (rouge = écarts positifs, bleu = écarts négatifs). 12 séries de mesures homogènes de la Suisse servent de
base de données. La courbe noire indique la moyenne pondérée sur 20 ans.
Hiver (décembre, janvier, février) 1864/65–2014/15 Printemps (mars, avril, mai) 1864–2015
Eté ( juin, juillet, août) 1864–2015 Automne (septembre, octobre, novembre) 1864–2015
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
6.0
4.0
2.0
0
-2.0
-4.0
-6.01880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
6.0
4.0
2.0
0
-2.0
-4.0
-6.0
6.0
4.0
2.0
0
-2.0
-4.0
-6.0
6.0
4.0
2.0
0
-2.0
-4.0
-6.0
58
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
2014 2011 1994 2003 2002 2007 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004 1961 1999
Abw
eich
ung
zur N
orm
196
1–19
90 in
°C
Die 20 wärmsten Jahre in der Schweiz seit 1864
Écar
t par
rapp
ort à
la n
orm
e en
°C 2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
2015 2014 2011 1994 2003 2002 2007 2000 2006 2009 2012 1997 1989 2008 1990 1992 1947 2001 2004 1961
Figure 5.3
Classement des 20 années
les plus chaudes depuis
1864. Les barres montrent
l’écart de la température
annuelle moyenne en
Suisse à la norme 1961-
1990. Les années de cha-
leurs record depuis 1990
sont représentées
en rouge.
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution de la température en Suisse:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html
Période Printempsmars–mai
°C
Etéjuin–août
°C
Automneseptembre–novembre
°C
Hiverdécembre–février
°C
Annéejanvier–décembre
°C
1864–2015 +0.12fortement significatif
+0.12fortement significatif
+0.13fortement significatif
+0.13fortement significatif
+0.13fortement significatif
1901–2015 +0.16fortement significatif
+0.19fortement significatif
+0.18fortement significatif
+0.15fortement significatif
+0.17fortement significatif
1961–2015 +0.48fortement significatif
+0.51fortement significatif
+0.28fortement significatif
+0.27significatif
+0.39fortement significatif
Tableau 5.3
Tendances des températures saisonnières et annuelles en degrés Celsius par tranches de 10 ans au cours des
périodes 1864–2015, 1901–2015 et 1961–2015, (valeurs moyennes pour toute la Suisse). Les indications sur le degré
de pertinence «fortement significatif» sont expliquées dans la section température sous point 5.3, origine des
données et méthodes.
Les années affichant une température largement supérieure
à la moyenne se sont accumulées depuis la fin des années
1980. Sur les 20 années les plus chaudes enregistrées depuis
le début des mesures en 1864, 17 l’ont été depuis 1990 (Fi-
gure 5.3). Le schéma de l’évolution à long terme de la tempé-
rature en Suisse, avec une accumulation d’années très chaudes
récemment, se retrouve aussi dans la série de températures
globale (Figure 4.1). Le changement de température en Suisse
est donc cohérent par rapport au monde.
Sans mesures d’intervention efficaces, on attend en Suisse
un nouveau réchauffement important d’ici à 2050. D’ici à
2099, selon les scénarios climatiques actuels, à la lumière de
la moyenne de la période 1981–2010, le réchauffement sai-
sonnier devrait être de l’ordre de 3.2 à 4.8 degrés. C’est en
été que l’on attend le réchauffement le plus important (plus
de 4 degrés), avec même une pointe d’environ +5 °C dans
les régions méridionales du pays [23].
59
250
200
150
100
50
0
Jours de gel
En raison de mois hivernaux plutôt doux, à l’exception d’un
mois de février qui avait connu des températures déficitaires, le
nombre de jours de gel en 2015 a été nettement au-dessous
de la moyenne pour tous les lieux de mesures représentés ici.
A Berne sur le nord du Plateau, il a été comptabilisé 99 jours
(norme 115), à Sion en Valais 93 (norme 97), à Davos dans
les Alpes orientales 178 (norme 203) et à Lugano au sud de
la Suisse 6 (norme 35).
Suite au net réchauffement des hivers, on constate une dimi-
nution des jours de gel dans les séries de mesures de Berne,
Davos et Lugano. Par décennie, on y dénombre environ 4 à 7
jours de gel de moins. Pour la série de Sion, on n’observe pas
de changement significatif dans le nombre de jours de gel.
Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-
ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour
la période 2077–2099, 25 à 50 jours avec gel pour la région
de Berne, 50 jours pour la région de Sion et 125 à 150 jours
pour la région de Davos. Pour la région de Lugano, pratique-
ment aucun jour de gel n’est attendu [33].
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
50
100
150
200
250
0
50
100
150
200
250
Frosttage [Tmin < 0°C] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
Figure 5.4
Evolution dans le temps
des jours de gel (jours de
l’année civile affichant une
température minimale
<0 °C) pour les stations
de Berne, Sion, Davos et
Lugano.
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Berne-Zollikofen
Sion
Davos
Lugano
60
120
100
80
60
40
20
0
Journées d’été
De nombreuses journées estivales ont été comptabilisées à la
suite des vagues de chaleur qui se sont manifestées en juillet
et août 2015. A Berne, au nord du Plateau, il a été comptabi-
lisé 55 journées d’été (norme 30), à Sion, en Valais, 83 (norme
55) et à Lugano, au sud de la Suisse, 75 (norme 50). A Da-
vos, dans les Alpes orientales, le nombre de journées d’été a
atteint une valeur record de 19 (norme 4). Au cours de l’été
2013, Davos avait comptabilisé 16 journées d’été.
Le fort réchauffement estival qui a débuté depuis les années
1980, a impliqué une forte augmentation des journées d’été,
notamment sur les régions basses de la Suisse. Cette tendance
apparaît clairement dans les quatre séries de mesures repré-
sentées ici. Par décennie, on observe quatre journées d’été
de plus à Berne, six à Sion et sept à Lugano. A Davos, à 1600
m d’altitude, la hausse est deux journées d’été par décennie.
Figure 5.5
Evolution dans le temps
des journées d’été (jours
de l’année civile affichant
une température maxi-
male ≥25 °C) pour les
stations de Berne, Sion,
Davos et Lugano.
Berne-Zollikofen
Sion
Davos
Lugano
Selon les scénarios climatiques actuels et sans mesures ef-
ficaces d’intervention à l’échelle globale, il est attendu pour
la période 2077–2099, 60 à 80 jours d’été pour la région de
Berne, plus de 100 pour les régions de Sion et de Lugano et
environ 15 pour la région de Davos [33]
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
20
40
60
80
100
120
0
20
40
60
80
100
120
1960 1970 1980 1990 2000 2010
61Limite du zéro degré
La limite du zéro degré climatologique (calculée ici par des
stations de mesures au sol, voir annexe) se situe dans la
moyenne des années 1961 à 2015 vers 775 m en hiver, aux
alentours de 1965 m au printemps, à environ 3365 m en été
et à environ 2445 m en automne.
La limite du zéro degré a considérablement grimpé l’hiver,
au printemps et en été au cours de la période 1961-2014
(p-valeurs < 0.05). Selon la saison, la limite augmente de 40
(automne) à 75 m environ (printemps) tous les 10 ans. De
manière générale, ces valeurs correspondent à une éléva-
tion de la limite du zéro degré de 150 à 200 m environ par
degré de réchauffement.
Au cours de l’hiver 2014/2015, la limite du zéro degré s’est
située vers 950 mètres, soit plus ou moins dans la moyenne
attendue dans la tendance linéaire des années 1961 à 2015
(ligne pointillée). Au cours du printemps 2015, la limite du zéro
degré s’est située vers 2180 mètres, un peu au-dessus de la
moyenne de la tendance linéaire de 1961 à 2015. Avec l’été
2015 qui s'est montré chaud, la limite du zéro de degré s’est
située vers 3765 mètres et a été la deuxième valeur la plus
élevée depuis 1961. La limite du zéro degré en automne 2015
s’est presque située à 2500 mètres, légèrement au-dessous
de la tendance à long terme, mais légèrement au-dessus de
la moyenne des années 1961–2015.
L’altitude saisonnière de la limite du zéro degré décrit assez
les températures saisonnières relevées en 2015 (hiver et prin-
temps plutôt doux, deuxième été le plus chaud depuis 1864
et automne normalement doux).
1960 1970 1980 1990 2000 2010
1250
1500
1750
2000
2250
2500
1960 1970 1980 1990 2000 2010
1750
2000
2250
2500
2750
3000
3250
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2500
2750
3000
3250
3500
3750
4000
4250
1960 1970 1980 1990 2000 2010
−250
0
250
500
750
1000
1250
15001500
1250
1000
750
500
250
0
-250
4250
4000
3750
3500
3250
3000
2750
2500
Figure 5.6
Evolution de la limite sai-
sonnière du zéro degré
(ligne noire en mètres
d’altitude), avec la ten-
dance linéaire (ligne
rouge) et les données de
la tendance (modification
et importance). Les lignes
grises verticales repré-
sentent les barres d’erreur
du calcul de la limite du
zéro degré pour chaque
année.
Hiver augmentation: 59.8 m/10 ans; valeur p: 0.008 Printemps augmentation: 74.3 m/10 ans; valeur p: <0.001
Eté augmentation: 72 m/10 ans; valeur p: <0.001 Automne augmentation: 37.6 m/10 ans; valeur p: 0.026
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2750
2500
2250
2000
1750
1500
1250
3250
3000
2750
2500
2250
2000
1750
1960 1970 1980 1990 2000 2010
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
62 Précipitations
En 2015, les quantités de précipitations sur le nord du pays
(Plateau) ont été nettement déficitaires en n’atteignant qu’à
peine l’équivalent de 80% de la norme (Figure 5.7). C’est sur-
tout la deuxième partie de l’année qui a été sèche. La seule
saison à avoir connu des conditions plus humides a été le
printemps (Figure 5.8).
Le sud du pays a également connu des précipitations nette-
ment déficitaires correspondant à 80% de la norme (Figure
5.9). Des quantités excédentaires ne sont tombées qu’en hi-
ver alors que les autres saisons ont montré des quantités dé-
ficitaires (Figure 5.10).
Sur le Plateau, on observe une tendance de précipitations à
long terme (1864–2015) de +7.0%/100 ans (+0.7%/10 ans).
Sur le plan saisonnier, une tendance significative n’apparaît
toutefois qu’en hiver (+21%/100 ans, soit +2.1%/10 ans). Au
printemps, en été et en automne, on ne relève aucune ten-
dance à long terme (1864–2015) pour une éventuelle aug-
mentation ou baisse des précipitations. La Suisse méridionale
ne montre aucune tendance à long terme pour une hausse
ou pour une diminution des précipitations, pas plus sur une
base annuelle que saisonnière. Le Tableau 5.4 et le Tableau
5.5 présentent une vue d’ensemble de précipitations sur les
versants nord et sud des Alpes.
Figure 5.7
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
annuelles moyennes sur le
Plateau. Est représenté le
rapport des sommes des
précipitations annuelles
à la norme 1961–1990. Les
séries de mesures homo-
gènes de Genève, Bâle,
Berne et Zurich servent
de base de données. La
courbe noire indique la
moyenne pondérée sur
20 ans.
60
80
100
120
140
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Jahres−Niederschlag Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
%
140
130
120
110
100
90
80
70
60
63
20
60
100
140
180
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (MAM) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
20
60
100
140
180
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (SON) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
20
60
100
140
180
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (JJA) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990
20
60
100
140
180
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (DJF) Mittel(BAS,BER,SMA,GVE) 1865−2014Prozent zur Norm 1961−1990
%180
140
100
60
20
Hiver 100% = env. 200 mm Printemps 100% = env. 250 mm
Eté 100% = env. 300 mm Automne 100% = env. 250 mm
Figure 5.8
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
saisonnières moyennes sur
le Plateau. Est représenté
le rapport des sommes des
précipitations saisonnières
à la norme 1961–1990 (vert
= écarts positifs, brun =
écarts négatifs). Les séries
de mesures homogènes
de Genève, Bâle, Berne et
Zurich servent de base de
données. La courbe noire
indique la moyenne pon-
dérée sur 20 ans. Il est à
noter que les étés 2008
à 2011 ont produit 100%
de précipitations, d’où les
colonnes «manquantes»
dans le graphique.
%180
140
100
60
20
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
%180
140
100
60
20
%180
140
100
60
20
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Figure 5.9
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
annuelles moyennes à
Lugano (Suisse méridio-
nale). Est représenté le
rapport des sommes des
précipitations annuelles
à la norme 1961–1990. Les
séries de mesures homo-
gènes de Lugano servent
de base de données. La
courbe noire indique la
moyenne pondérée sur
20 ans.
60
80
100
120
140
160
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Jahres−Niederschlag LUG 1864−2014Prozent zur Norm 1961−1990
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
%
160
140
120
100
80
60
64
Période Printempsmars–mai
%
Etéjuin–-août
%
Automneseptembre–novembre
%
Hiverdécembre–février
%
Annéejanvier–décembre
%
1864–2015 +0.7non significatif
+0.1non significatif
0 +2.1fortement significatif
+0.7significatif
1901–2015 +0.4non significatif
-0.6non significatif
+1.0non significatif
+1.7significatif
+0.7non significatif
1961–2015 -0.2non significatif
+0.1non significatif
+4.2non significatif
+0.2non significatif
+1.6non significatif
Tableau 5.4
Tendances de précipita-
tions saisonnières et an-
nuelles en pour cent par
tranche de 10 ans au cours
des périodes 1864–2015,
1901–2015 et 1961–2015,
calculées pour le Plateau.
Les indications sur le degré
de pertinence, «significatif
et non-significatif», sont
expliquées dans la section
précipitation sous point
5.3 origine des données et
méthodes.
Tableau 5.5
Tendances de précipita-
tions saisonnières et an-
nuelles en pour cent par
tranche de 10 ans au cours
des périodes 1864–2015,
1901–2015 et 1961–2015,
calculées pour la Suisse
méridionale. Les indica-
tions «non significatif»
sont expliquéesdans
la section précipitation
sous point 5.3 origine des
données et méthodes.
Période Printempsmars–mai
%
Etéjuin–août
%
Automneseptembre–novembre
%
Hiverdécembre–février
%
Annéejanvier–décembre
%
1864–2015 +0.2non significatif
0.1non significatif
-0.6non significatif
+1.2non significatif
-0.2non significatif
1901–2015 -1.0non significatif
-1.0non significatif
0.1non significatif
+1.3non significatif
-0.3non significatif
1961–2015 -0.8non significatif
+2.9non significatif
+2.8non significatif
+2.1non significatif
+1.1non significatif
Sans mesures d’intervention efficaces, à partir de 2050,
une baisse considérable des précipitations est prévisible en
Suisse. D’ici à la fin du siècle, cette baisse pourrait se situer
aux alentours de 30% à l’Ouest et au Sud selon les scénarios
50
100
150
200
250
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (MAM) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
50
100
150
200
250
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (SON) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
50
100
150
200
250
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (JJA) LUG 1864−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
50
100
150
200
250
%
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Quartals−Niederschlag (DJF) LUG 1865−2014 Prozent zur Norm 1961−1990
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Hiver 100% = env. 210 mm Printemps 100% = env. 450 mm
Eté 100% = env. 470 mm Automne 100% = env. 415 mm
Figure 5.10
Evolution à long terme des
sommes des précipitations
saisonnières, série de me-
sures homogène, Lugano
(Suisse méridionale). Est
représenté le rapport des
sommes des précipitations
saisonnières à la norme
1961–1990 (vert = écarts
positifs, brun = écarts
négatifs). La courbe noire
indique la moyenne
pondérée sur 20 ans.
%
250
200
150
100
50
0
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
%
250
200
150
100
50
0
%
250
200
150
100
50
0
%
250
200
150
100
50
0
climatiques actuels, à la lumière de la moyenne de la période
1981–2010. En revanche, l’hiver, selon les scénarios actuels, la
tendance sera plutôt à un accroissement des précipitations,
en particulier sur le versant sud des Alpes [23].
65
Sur le site Web de MétéoSuisse, vous trouverez des informations complémentaires sur l’évolution des précipitations en Suisse:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques.html
http://www.meteosuisse.admin.ch/home/climat/actuel/tendences-climatiques/tendances-observees-aux-stations.html
Jours de fortes précipitations
Les faibles précipitations de l’année 2015 ont été accompa-
gnées par un nombre de jours plus réduit avec de fortes pré-
cipitations. Ce nombre s’est élevé à 6 jours à Berne (norme
10), 3 jours à Sion (norme 5), 7 jours à Davos (norme 10) et
21 jours à Lugano (norme 26). Comme pour le régime de pré-
cipitations en général (à l’exception de l’hiver sur le Plateau,
voir Tableau 5.4), aucune tendance significative ne peut être
observée en ce qui concerne les journées de fortes précipita-
tions aux stations de mesures mentionnées ici. En revanche,
si on regarde jusqu’en 1901, 92% des 185 séries de mesures
montrent une augmentation des fortes précipitations et 35%
montrent même une augmentation significative. Par ailleurs,
91% montrent une augmentation dans l’intensité des fortes
précipitations et 31% montrent même une augmentation
significative [33].
Figure 5.11
Nombre de jours de fortes
précipitations (≥20 mm)
au cours de l’année civile
pour les stations de Berne,
Sion, Davos et Lugano.
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015
60
50
40
30
20
10
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Berne-Zollikofen Sion
Davos Lugano
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
Tage mit starkem Niederschlag [R > 20 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2015
60
50
40
30
20
10
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
60
50
40
30
20
10
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010
60
50
40
30
20
10
0
66 Précipitations des journées très humides
La somme des précipitations des journées très humides en
2015 a été nettement au-dessous de la norme pour les sites
de mesures de Berne (121 mm, norme 216), de Davos (78 mm,
norme 214 mm), et de Lugano (728 mm, norme 858 mm).
Pour Davos, il s’agit de la deuxième valeur la plus basse depuis
le début de la série de mesures en 1959. Seule l’année 1989
avait connu une quantité encore plus basse avec 51 mm. A
Sion, la somme des précipitations des journées très humides
a atteint 108 mm, soit légèrement plus que la norme de 98
mm. Dans l’évolution à long terme des séries de mesures
mentionnées, aucune ne montre une tendance significative.
Figure 5.12
Somme des précipitations
annuelles de toutes les
journées très humides pour
les stations de Berne, Sion,
Davos et Lugano. Sont
considérées celles dont la
somme des précipitations
journalières fait partie
des 5% des précipitations
quotidiennes maximales.
La période de référence
va de 1961 à 1990.
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Lugano
Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
2000
1500
1000
500
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Berne-Zollikofen Sion
Davos Lugano
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Lugano
Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Lugano
Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 2010
0
500
1000
1500
2000
0
500
1000
1500
2000Lugano
Niederschlag an sehr nassen Tagen [>95.Perzentil] (mm)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
2000
1500
1000
500
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2000
1500
1000
500
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2000
1500
1000
500
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
67Périodes de sécheresse
Avec 64 journées en 2015, Lugano a enregistré sa deuxième
période sèche la plus longue depuis le début de la série de
mesures en 1959. Une aussi longue période sèche s’était ma-
nifestée en 1980. Une période sèche encore plus longue et
record avec 81 jours s’était produite en 1988. Pour les sites
de mesures de Berne, Sion et Davos, l’année 2015 n’a pas
montré de valeurs remarquables. La période sèche la plus
longue a duré 25 jours à Berne (norme 22), 22 jours à Sion
(norme 30) et 22 jours à Davos (norme 22). Dans l’évolution
à long terme, aucune des séries de mesures mentionnées ne
fait apparaître une tendance significative indiquant un allon-
gement ou un raccourcissement des périodes de sécheresse.
Figure 5.13
Durée (nombre de jours)
de la plus longue période
de sécheresse par année
civile pour les stations de
Berne, Sion, Davos et
Lugano.
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Lugano
Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
80
60
40
20
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Berne-Zollikofen Sion
Davos Lugano
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Lugano
Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Lugano
Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−2014
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Bern / Zollikofen
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Sion
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Davos
1960 1970 1980 1990 2000 20101960 1970 1980 1990 2000 20100
20
40
60
80
0
20
40
60
80
Lugano
Maximale Anzahl zusammenhängender Trockentage [R < 1 mm] (Tage)Kalenderjahr (Jan.−Dez.) 1959−201480
60
40
20
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
80
60
40
20
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 1960 1970 1980 1990 2000 2010
80
60
40
20
0
68 Indice de sécheresse
La sécheresse peut être définie de différentes manières. De
manière tout à fait générale, elle se définit comme un défi-
cit de précipitations sur une longue période pouvant aller de
plusieurs mois à plusieurs saisons. Selon la durée de la séche-
resse, la pénurie d’eau peut affecter diversement différents
domaines (agriculture et sylviculture, approvisionnement en
eau et en énergie, navigation). Le graphique ici présente le
bilan hydrique des mois d’avril à septembre sur la base du
SPEI («standardized precipitation evapotranspiration index»).
Figure 5.14
SPEI durant toute la pé-
riode de végétation (6
mois, d’avril à septembre)
à la station de mesure de
Berne. Les valeurs posi-
tives indiquent des condi-
tions plus humides que
la moyenne (1864–2015),
les valeurs négatives, des
conditions plus sèches. −3−2
−10
12
3−3
−2−1
01
23
−3−2
−10
12
3
1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 20101870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
3
2
1
0
-1
-2
-3
Le semestre d’été (période de végétation) est la période déter-
minante pour l’agriculture. Les données actuelles de la station
de Berne/Zollikofen montrent que les dernières années ont été
plus sèches que la moyenne à long terme pendant la période
de végétation, alors que 2015 fait partie des années les plus
sèches depuis 1950. Les valeurs SPEI les plus basses (1947,
1865, 2003, 1949, 1893, 1911) de cette série correspondent
très exactement aux années au cours desquelles l’agriculture
a subi les dégâts les plus importants. Les périodes très pro-
noncées de SPEI négatif correspondent bien aux sécheresses
répertoriées au cours des 150 dernières années [19], [18].
69
1960 1970 1980 1990 2000 2010
1.9
2.1
2.3
2.5
2.7
2.9
Höh
e in
km
Linear trend Median Altitude of 0C Isotherm 1959 − 2015
Input file: Gzeroanmi.comp10.00−12 Medianlm model years
MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Wed Jan 27 14:04:57 2016
5.1.2 Atmosphère libre
Limite du zéro degré
La médiane annuelle de la limite du zéro degré en atmos-
phère libre, déterminée par les ballons-sondes quotidiens, a
atteint en 2015 une altitude de 2840 mètres, la valeur la plus
élevée de la série de mesures depuis 1959. Seule l’année 2011
a connu une valeur aussi élevée immédiatement après la très
basse valeur relevée en 2010 avec une limite du zéro degré
qui était plus de 400 mètres plus basse. Cela démontre la
forte variabilité d’une année à une autre.
L’évolution à long terme de la moyenne annuelle de la limite
du zéro degré en atmosphère libre suit quasiment l’évolution
de la température moyenne annuelle en Suisse. Ce qui frappe
plus particulièrement, c’est le changement rapide qui s’opère
depuis la fin des années 1980. La moyenne annuelle de la li-
mite du zéro degré en atmosphère libre a augmenté de ma-
nière significative au cours de la période 1959-2015, avec une
hausse de 73 m tous les 10 ans. Un chiffre qui se recoupe
avec les tendances saisonnières de la limite du zéro degré
fournies par les stations de mesures au sol (chapitre 5.1.1).
Figure 5.15
Moyenne annuelle de la limite du zéro degré 1959-2015 telle
qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes à
la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la
moyenne 1959–2015.
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2.9
2.7
2.5
2.3
2.1
1.9
Hau
teur
en
km
Figure 5.16
Moyenne annuelle de l'altitude de la tropopause 1959–2015
telle qu’obtenue par des lâchers quotidiens de ballons-sondes
à la station aérologique de Payerne. La ligne grise indique la
moyenne 1959–2015.
Altitude de la tropopause
La médiane annuelle de la hauteur de la tropopause a atteint
en 2015 une altitude de 11’720 mètres, la valeur la plus élevée
de la série de mesures depuis 1959. La situation extrêmement
basse de 2010 et le maximum consécutif en 2011 qui s’est
répété dans le même sens entre 2014 et 2015, attestent de
la grande variabilité d’une année à une autre. La moyenne
annuelle de l'altitude de la tropopause a augmenté de ma-
nière significative au cours de la période 1959-2015 avec une
hausse de 58 m tous les 10 ans. C'est parfaitement conforme
aux tendances saisonnières de la limite du zéro degré.
1960 1970 1980 1990 2000 2010
10.7
10.9
11.1
11.3
11.5
11.7
Höh
e in
km
Linear trend Median Tropopause Altitude 1959 − 2015
Input file: Gtropoanmi.comp10.00−12 Medianlm model years
MeteoSwiss/AnalyseTrendsGzeroGtropoAnneeClimat.r/ Wed Jan 27 14:06:41 2016
11.7
11.5
11.3
11.1
10.9
10.7
1960 1970 1980 1990 2000 2010
70D
obso
n U
nits
5.1.3 Composition de l’atmosphère
Série de mesures de l’ozone d’Arosa
Avec la série de mesures d’Arosa, la Suisse dispose de la plus
longue série au monde de mesures de la colonne d’ozone
dans l’atmosphère. Du début des mesures en 1926 à envi-
ron 1975, cette série de mesures fournit une moyenne à long
terme d’environ 330 DU. Entre 1975 et 1995, les mesures in-
diquent une baisse significative de l’ozone total qui a diminué
d’environ 20 DU. Le recul continu de l’ozone total au-dessus
d’Arosa a débuté dans les années 1970. C’est à cette époque
que l’on a relevé une forte augmentation des émissions de
substances ayant pour effet de détruire l’ozone. Ces dernières
années, on observe une stabilisation de l’ozone total [8] avec
une valeur moyenne entre 1995 et aujourd’hui se situant aux
alentours de 315 DU.
Cependant, si les années 2010 et 2013 présentent des
moyennes annuelles relativement élevées (resp. 330 et 321
DU), celles des années 2011 et 2012 sont proches de 300 DU
(resp. 301 et 303 DU). Ceci démontre la grande variabilité de
l’ozone total selon les années.
280
300
320
340
360
1925 1950 1975 2000
Ges
amto
zons
äule
[DU
]
Figure 5.17
Colonne d’ozone total
à Arosa au cours de la
période 1926–2015. 100
unités Dobson (Dobson
Unit) = 1 mm d’ozone pur à
1013 hPa et 0 °C.
360
340
320
300
280
1925 1950 1975 2000
71
Mesures de l’ozone à Payerne
Depuis 1968, l’ozone est mesuré par ballon-sonde à la sta-
tion aérologique de MétéoSuisse à Payerne. Les mesures an-
térieures (1966–1968) proviennent de l’EPF de Zurich. Cette
série ininterrompue de mesures permet de déterminer l’évo-
lution temporelle de la quantité d’ozone dans les différentes
couches de l’atmosphère. Sur la figure suivante, trois niveaux
d’altitudes (3, 22 et 27 km) sont illustrés à titre d’exemple.
Comme le souligne les trois droites horizontales, depuis le
début des années 2000 l’ozone n’a plus changé de manière
significative. Pour les années avant 2000, une diminution de
l’ozone était observée dans la stratosphère (illustré par les ni-
veaux 22 et 27 km), alors qu’une augmentation de l’ozone était
observée dans la troposphère (illustrée ici par le niveau 3 km).
Figure 5.18
Concentration mensuelle
d’ozone à trois altitudes
durant la période 1967–
2015. Bleu: 3 km; rouge:
22 km; vert: 27 km. La
concentration d’ozone
est donnée en pression
partielle exprimée en
nanobars (nbar).
1970 1980 1990 2000 2010
0
50
100
150
200
Ozo
n [n
b]
1970 1980 1990 2000 2010
200
150
100
50
0
Ozo
ne n
bar
22 km
27 km
3 km
72
73Intensité des pollens
L’intensité de la saison des pollens varie d’année en année et
peut être tantôt très forte, tantôt très faible. Cela a une inci-
dence sur la gravité des symptômes du rhume des foins chez
les personnes allergiques aux pollens.
Dans le cas du bouleau, l’intensité de la saison des pollens
dépend, d’une part, de la météo de l’année précédente, étant
donné que les chatons de fleurs se forment dès l’été de l’an-
née précédente. Un temps chaud se traduit par un plus grand
nombre de chatons. Par ailleurs, l’intensité dépend aussi du
temps qu’il fait pendant la floraison ainsi que de la physio-
logie du végétal car les bouleaux ont tendance à fleurir tous
les deux ans. Dans le cas des pollens de graminées, l’inten-
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Birke: Zentral− und Ostschweiz
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
20000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03
Bouleau Suisse centrale et Suisse orientale Graminées Suisse centrale et Suisse orientale
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
20000
16000
12000
8000
4000
0
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Gräser: Zentral− und Ostschweiz
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03
10000
8000
6000
4000
2000
0
Figure 5.19
Intensité de la dispersion
des pollens de bouleau (à
gauche) et de graminées
(à droite) dans les régions
au Nord des Alpes entre
1989–2015 et au Tessin
entre 1991 et 2015. L’in-
dice pollinique saisonnier
est la somme des concen-
trations quotidiennes de
pollen. La courbe noire in-
dique la moyenne pondé-
rée sur 5 ans.
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Birke: Westschweiz
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
20000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Birke: Tessin
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
18000
20000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:02
Bouleau Suisse romande
Bouleau Tessin
Graminées Suisse romande
Graminées Tessin
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Gräser: Westschweiz
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:03
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Jähr
liche
r Pol
leni
ndex
Gräser: Tessin
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
© MeteoSchweiz poll.index 0.23 / 08.01.2016, 14:02
sité de la saison dépend essentiellement de la météo durant
la floraison des graminées.
La saison pollinique 2015 du bouleau a été plus faible que la
moyenne dans toute la Suisse (voir chapitre 2). Le cycle de
floraison sur 2 ans est bien observable au Tessin. La saison
des pollens des graminées a été nettement plus intense que
la moyenne dans toute la Suisse. Pour quelques stations du
Plateau, elle a été la plus forte ou la deuxième la plus forte
de l’ensemble de la série de mesures. Au Tessin, la tendance
montre ces dernières années une augmentation des pollens
des graminées. Cependant, les valeurs absolues sont nette-
ment plus faibles qu’au Nord des Alpes.
20000
16000
12000
8000
4000
0
10000
8000
6000
4000
2000
0
20000
16000
12000
8000
4000
0
10000
8000
6000
4000
2000
0
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
74
5.2 Terres émergées
Sommes de neige fraîche et journées avec neige fraîche
Le début d’hiver 2014/215 doux et très sec a engendré des
quantités de neige fortement déficitaires. Pour le site de me-
sures de Segl-Maria en Haute-Engadine, la somme de neige
fraîche du semestre hivernal d’octobre à mars a atteint 2.62
m (norme 3.12 m). A Arosa, elle a atteint 5.22 m (norme 6.31
m), à Einsiedeln 2.08 m (norme 3.41 m) et à Lucerne 43 cm
(norme 83 cm).
En ce qui concerne les sommes de neige fraîche tombées au
cours du semestre d’hiver, aucune tendance significative ne
peut être relevée aux stations de mesures d’Arosa, Einsiedeln et
Segl-Maria. A Lucerne, on observe une diminution significative
de 2.3 cm/10 ans. Il est toutefois à noter que les enregistre-
ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont
pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.
Figure 5.20
Sommes de neige fraîche
en cm durant le semestre
d’hiver du début des me-
sures à 2015 dans les sta-
tions de mesures de Lu-
cerne (454 m d’altitude),
d’Einsiedeln (910 m),
d’Arosa (1840 m) et de
Segl-Maria (1798 m).1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
200
400
600
800
1000
0
200
400
600
800
1000
Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2015
1000
800
600
400
200
0
Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m
Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
200
400
600
800
1000
0
200
400
600
800
1000
Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
200
400
600
800
1000
0
200
400
600
800
1000
Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
200
400
600
800
1000
0
200
400
600
800
1000
Neuschneesumme (cm)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
1000
800
600
400
200
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
1000
800
600
400
200
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
1000
800
600
400
200
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
75Journées avec neige fraîche
Le début d’hiver 2014/215 doux et très sec a également en-
gendré un nombre de jours avec neige fraîche mesurable
nettement déficitaire. Pour le semestre hivernal d’octobre à
mars, le nombre de jours avec neige fraîche a été de 32 jours
à Segl-Maria en Haute-Engadine (norme 42), 65 jours à Arosa
(norme 71 jours), 28 jours à Einsiedeln (norme 46 jours) et 6
jours seulement à Lucerne (norme 18 jours).
La série de mesures d’Arosa indique une tendance significa-
tive à l’augmentation du nombre de jours avec neige fraîche.
Ce nombre est de l’ordre de +1 à +2 jours par décennie. En
revanche, Lucerne montre un nombre de jours avec neige
fraîche un peu plus faible de -0.4 jour par décennie. Il s’agit
d’une tendance significative. Aucune tendance significative
ne se dégage pour les deux stations de mesures d’Einsiedeln
et Segl-Maria. Ici aussi, il faut mentionner que les enregistre-
ments journaliers et mensuels des quantités de neige ne sont
pas disponibles sous la forme de données homogénéisées.
Figure 5.21
Nombre de jours de neige
fraîche au semestre
d’hiver du début des
mesures à 2015 dans les
stations de mesures de
Lucerne (454 m d’alti-
tude), d’Einsiedeln (910 m),
d’Arosa (1840 m) et de
Segl-Maria (1798 m).1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1884−2015
100
80
60
40
20
0
Lucerne 454 m Einsiedeln 910 m
Arosa 1840 m Segl-Maria 1798 m
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1909−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1891−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 20001860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Tage mit Neuschnee [Neuschnee >= 1 cm] (Tage)Winterhalbjahr (Okt.−Mar.) 1865−2015
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
100
80
60
40
20
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
100
80
60
40
20
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
100
80
60
40
20
0
1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
76 Indice du printemps
L’indice du printemps est une valeur permettant de caractéri-
ser le développement de la végétation au printemps par rap-
port aux années précédentes et à la moyenne pluriannuelle.
Le développement de la végétation au printemps dépend
essentiellement des températures relevées au cours de l’hi-
ver et au printemps [7]. Le développement de la végétation
au printemps 2015 n’a été qu’un peu plus précoce que la
moyenne 1981–2010 et a été classé comme normal. Après
une floraison très précoce du noisetier en janvier, le dévelop-
pement de la végétation a été légèrement retardé jusqu’à la
mi-mars. Puis, l’avance en avril et en mai a toujours été de
l’ordre d‘une semaine.
Parallèlement aux températures plus élevées relevées en hiver
mais plus encore au printemps à partir du milieu des années
1980, l’indice du printemps indique lui aussi, depuis la deu-
xième moitié des années 1980, une évolution comparable,
par saccades, vers un développement plus précoce de la vé-
gétation au printemps.
Figure 5.22
Etat annuel du dévelop-
pement de la végétation
en Suisse (indice du prin-
temps) 1951–2015 en com-
paraison à la moyenne
pluriannuelle. La courbe
montre la moyenne
pondérée sur 5 ans.
Frühlingsindex 1951−2015
Jahr
Abwe
ichu
ng v
om M
ittel
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
−10
−5
0
5
10
sehr
früh
früh
norm
alsp
ätse
hr s
pät
© MeteoSchweiz pheno.springindex 0.23 / 08.01.2016, 14:39
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
très tardif
tardif
normal
tôt
très tôt
Écar
t à la
moy
enne
10
5
0
-5
-10
77
1800 1840 1880 1920 1960 2000
Janu
arFe
brua
rM
ärz
April
Eint
ritts
term
in
© MeteoSchweiz pheno.longts 0.23 / 08.01.2016, 14:06
1800 1840 1880 1920 1960 2000
Avril
Mars
Février
Janvier
Floraison des cerisiers près de Liestal et apparition de la première feuille du marronnier à Genève
La date de floraison des cerisiers dans les environs de la station
de Liestal est notée depuis 1894. On observe depuis 1990
environ une tendance à une floraison plus précoce dans cette
série. La date d’observation du 11 avril 2015 a eu lieu 5 jours
plus tard que la moyenne 1981–2010.
La série historique de la date de l’apparition de la première
feuille du marronnier officiel à Genève, qui existe depuis 1808,
revêt également une grande importance. C’est la plus longue
série phénologique de Suisse. A partir de 1900 environ, on
observe une nette tendance à l’apparition plus précoce de
cette feuille. En 2015, l’apparition de la première feuille du
marronnier s’est produite le 13 mars. L’apparition de la feuille
du marronnier dépend très fortement des températures.
D’autres facteurs comme l’âge de l’arbre ou le climat urbain
peuvent aussi jouer un rôle.
Figure 5.23
Floraison des cerisiers
près de Liestal durant la
période 1894–2015
(ci-dessus) et apparition
de la première feuille du
marronnier à Genève au
cours de la période 1808–
2015 (ci-dessous).
1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010
Mär
zAp
rilM
aiEi
ntrit
tste
rmin
© MeteoSchweiz pheno.longts 0.23 / 08.01.2016, 14:06
Mai
Avril
Mars
1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010
Kirschbäume
Rosskastanie
78
79
80
5.3Origine des données et méthodes
Indicateurs climatiques selon l’OMM
Les indicateurs climatiques selon l’OMM sont calculés se-
lon les règles et avec le logiciel officiel de l’«Expert Team on
Climate Change Detection and Indices» (ETCCDI) de l’OMM
[4]. Les valeurs utilisées sont des séries homogénéisées à
partir de 1959.
Température
En raison des différents régimes de température rencontrés
sur un territoire exigu (températures plus basses en montagne,
températures plus élevées en plaine), idéalement il vaut mieux
ne pas définir l’évolution des températures en Suisse en tem-
pératures absolues mais sous la forme d’un écart à la norme
1961–1990. Les analyses se basent sur 12 séries de mesures
homogènes [2] du réseau suisse de mesures climatiques
(Swiss National Basic Climatological Network; Swiss NBCN
[1]). Pour les analyses des tendances, il est toujours indiqué à
quel point la tendance est nette. On utilise pour ce faire les
niveaux «fortement significatif» et «significatif». «Fortement
significatif» indique que l’on peut dire avec une très grande
certitude qu’on se trouve en présence d’une tendance (valeur
p≤0.01; la marge d’erreur est de 1% ou moins). «Significatif»
indique que l’on peut dire avec une grande certitude qu’on se
trouve en présence d’une tendance (valeur p>0.01 et ≤0.05
; la marge d’erreur se situe entre 1% et 5%). «Non significa-
tif» indique qu’il n’y a pas de tendance certaine par rapport
au seuil de signification choisi (valeur p=0,05).
Limite du zéro degré déterminée par des stations de mesures au sol
La méthode suivante est utilisée pour calculer la limite du zéro
degré: pour chaque moment (saisonnier ici, donc l’hiver 1962
p. ex.), la limite du zéro degré est déterminée par régression
linéaire entre les températures moyennes homogénéisées
et l’altitude (avec une évaluation de la marge d’erreur) [6]. La
variation dans le temps de la limite du zéro degré est calcu-
lée sur la base des différentes valeurs annuelles (tendance
en m/10 ans). L’ensemble des 29 stations du réseau suisse de
mesures climatiques (Swiss NBCN) sont mises à contribution
[1]. Il est à noter que la marge d’erreur dans le calcul de la li-
mite du zéro degré varie fortement en fonction de la saison
(barre d’erreur grise dans le graphique). Au printemps et en
automne, il est possible de calculer la limite du zéro degré
avec une relative précision, étant donné qu’il existe d’assez
bons rapports linéaires entre la température et l’altitude et
que la limite du zéro degré se situe encore à des altitudes
où l’on trouve des stations de mesures. L’hiver et davantage
encore l’été, le calcul est plus incertain, pour des raisons dif-
férentes néanmoins. L’hiver, le calcul est plus difficile, parce
que des lacs froids, le brouillard et des passages de fronts
froids perturbent fortement le rapport entre la température
et l’altitude et qu’il n’existe pas alors de rapport linéaire franc
entre la température et l’altitude. En été, la relation est certes
relativement linéaire mais l’altitude de la limite du zéro de-
gré est située bien au-dessus des stations disponibles. La
moindre incertitude au niveau du rapport température-alti-
tude a donc une importante incidence sur la marge d’erreur
de la limite du zéro degré.
Précipitations
En Suisse, les régimes de précipitations respectifs des versants
nord et sud des Alpes sont très différents, vu leurs caracté-
ristiques tout à fait spécifiques dans l’évolution à long terme
des précipitations. Une courbe des précipitations pour toute
la Suisse peut masquer ces différences régionales considé-
rables. C’est pourquoi nous faisons une distinction entre l’évo-
lution des précipitations sur les versants nord et sud des Alpes.
L’évolution des précipitations pour toute la Suisse (moyenne
des versants nord et sud des Alpes) n’est pas représentée. Les
analyses sont basées sur 12 séries de mesures homogènes [2]
du réseau suisse de mesures climatiques (Swiss National Basic
Climatological Network; Swiss NBCN [1]). Pour les analyses des
tendances, il est toujours indiqué à quel point la tendance est
nette. On utilise pour ce faire les niveaux «fortement signi-
ficatif» et «significatif». «Fortement significatif» indique que
l’on peut dire avec une très grande certitude qu’on se trouve
en présence d’une tendance (valeur p≤0.01 ; la marge d’er-
reur est de 1% ou moins). «Significatif» indique que l’on peut
dire avec une grande certitude qu’on se trouve en présence
d’une tendance (valeur p>0.01 et ≤0.05 ; la marge d’erreur
se situe entre 1% et 5%). «Non significatif» indique qu’il n’y
a pas de tendance certaine par rapport au seuil de significa-
tion choisi (valeur p=0,05).
Jours de fortes précipitations
La notion utilisée de «fortes précipitations» sur la base d’un
seuil ≥20 mm ne doit pas être confondue avec celle des pré-
cipitations extrêmes rares. Chaque année, on enregistre plu-
sieurs fois un volume de précipitations de 20 mm dans la plu-
part des régions de Suisse. Le phénomène est donc fréquent.
On considère comme rare un événement attendu à peu près
tous les 10 ans ou davantage. A Berne, c’est le cas à partir de
65 mm environ, à Sion, à partir de 50 mm, à Davos, à partir
de 70 mm et à Lugano, à partir de 130 mm de précipitations
journalières. Il est toutefois difficile, par essence, de déga-
ger des tendances pour les événements extrêmes en raison
même de leur rareté. Plus les événements sont rares, plus il
est compliqué de dégager une tendance [5].
Précipitations des journées très humides
Une journée est considérée comme très humide lorsque la
somme de ses précipitations est supérieure à celle des 18
(5%) journées les plus humides de l’année selon la norme.
La période de référence va de 1961 à 1990. Les graphiques
montrent la quantité annuelle totale de précipitations tom-
bant les journées très humides.
80
81Indice de sécheresse
Les indices SPI (standardized precipitation index) et SPEI (stan-
dardized precipitation evapotranspiration index) montrent les
écarts aux précipitations moyennes et au bilan hydrique moyen
(différence entre les précipitations et l’évaporation potentielle).
Les valeurs positives indiquent des conditions plus humides que
la moyenne, les valeurs négatives, des conditions plus sèches.
Le SPI (standardized precipitation index, [20]) mesure l’anoma-
lie de précipitations sur une période donnée (typiquement de
1 à 48 mois) et se calcule à partir des sommes mensuelles de
précipitations. Les précipitations cumulées des derniers (1 à
48) mois sont comparées avec les sommes de précipitations
relevées au même moment dans le passé. La distribution de
ces sommes de précipitations est transformée en une distri-
bution normale standard autour de zéro. La valeur ainsi trans-
formée d’une somme de précipitations donnée constitue la
valeur SPI. Le SPEI (standardized precipitation evapotranspi-
ration index, [21]) est calculé de manière analogue au SPI. La
différence réside dans le fait que le calcul s’effectue non sur
la base des sommes de précipitations sur une période déter-
minée mais sur la base du bilan hydrique. Le bilan hydrique
correspond aux précipitations moins l’évapotranspiration po-
tentielle. Le SPEI est donc le bilan hydrique transformé en distri-
bution normale standard. Selon la définition de la distribution
normale standard, les conditions avec un SPI/SPEI inférieur à
-1 correspondent à une fréquence d’environ 15%, celles avec
une valeur inférieure à -2, à une fréquence d’environ 2%. La
sécheresse ou l’excédent hydrique peut dès lors être classé
en différentes catégories en fonction des indices:
Limite du zéro degré en atmosphère libre
Dans des conditions atmosphériques normales, la tempéra-
ture de l'air diminue avec une hauteur croissante par rapport
à la surface de la Terre. Si la température au sol est positive,
il existe en altitude une surface où la température est de 0
°C. Au-dessus de cette surface, la température est négative.
La hauteur à laquelle se situe la frontière entre températures
positives et négatives est qualifiée d'altitude de la limite du
zéro degré. En cas d'inversion où la limite du zéro degré est
franchie à deux, voire à trois reprises, le point d'intersection le
plus élevé est généralement considéré comme altitude de la
limite du zéro degré effective selon les directives de l'OMM.
Afin d'obtenir des chiffres comparables concernant l'altitude
de la limite du zéro degré, même lorsque les températures au
sol sont négatives, une valeur théorique est déterminée dans
de telles situations météorologiques. Une altitude ou profon-
deur fictive de la limite du zéro degré située sous la surface de
la Terre est calculée à partir de la température au sol indiquée
dans le sondage, en supposant un gradient thermique verti-
cal moyen de 0.5 °C par 100 mètres. De la sorte, on obtient
des limites du zéro degré qui se situent sous la surface et, en
cas de températures au sol de -2.5 °C ou inférieures, même
au-dessous du niveau de la mer et sont donc négatives [29].
L'altitude de la limite du zéro degré figure dans le rapport de
chaque radiosondage. Des moyennes mensuelles sont cal-
culées à partir de ces valeurs et ultérieurement utilisées pour
le calcul des tendances climatiques.
Intensité des pollens
L’indice pollinique est calculé à partir de la concentration
journalière des pollens dans l’air. La quantité de pollen par
mètre cube d’air pour le type de pollen considéré est déter-
miné quotidiennement. Les chiffres journaliers sont ensuite
cumulés pour l’ensemble de l’année. La valeur qui en résulte
est en définitive sans dimension. Stations de mesures polli-
niques utilisées: Suisse centrale et orientale: Bâle, Buchs, Lu-
cerne, Münsterlingen et Zurich. Suisse romande: Berne, Ge-
nève et Neuchâtel. Tessin: Locarno et Lugano.
Sommes de neige fraîche et journées avec neige fraîche
Les mesures journalières et mensuelles de neige ne sont pas
disponibles sous la forme de données homogènes. L’homo-
généisation des données sur la neige n’a pas encore pu être
effectuée. L’interprétation des séries de mesures doit donc
se faire avec toute la prudence requise.
Indice du printemps
L’état du développement de la végétation est enregistré au
moyen de phases phénologiques. La phénologie se penche
sur des phénomènes d’évolution naturels se produisant régu-
lièrement au cours de l’année. Des observations phénologiques
sont effectuées dans environ 80 stations réparties sur tout le
territoire suisse. L’indice du printemps utilisé ici est déterminé
sur la base des dix phases phénologiques suivantes: floraison
du noisetier, floraison du pas-d‘âne, floraison de l’anémone des
bois, déploiement des feuilles du marronnier d’Inde, floraison
du cerisier, déploiement des feuilles du noisetier, déploiement
des aiguilles du mélèze, floraison de la cardamine des prés, dé-
ploiement des feuilles du hêtre et floraison du pissenlit. Les dif-
férentes phases phénologiques dépendent bien entendu des
aléas de la météo. Ainsi, la floraison du noisetier peut intervenir
précocement s’il a fait doux à la fin de l’hiver; inversement, si
elle est suivie d’une longue période de froid, cela retardera de
nouveau le développement de la végétation. Le développement
de la végétation est en outre tributaire de l’altitude. Dans les
stations de mesures de basse altitude, où les conditions sont
douces, les phases phénologiques interviennent plus tôt qu’à
plus haute altitude, où il fait plus froid. Ces nombreuses don-
nées d’observation sont structurées et simplifiées par une ana-
lyse des principaux composants et fédérées, dans un souci de
clarté, en un indice du printemps pour l’ensemble de la Suisse [7].
81
SPEI ≤ -2.0 extrêmement sec
-2.0 < SPEI ≤ -1.5 très sec
-1.5 < SPEI ≤ -1.0 sec
-1.0 < SPEI < 1.0 normal
1.0 ≤ SPEI < 1.5 humide
1.5 ≤ SPEI < 2.0 très humide
SPEI ≥ 2.0 extrêmement humide
82
Références
[1] Begert M., Seiz G., Foppa N., Schlegel T., Appenzeller C., Müller G., 2007: Die Überführung der klimatologischen Referenz-
stationen der Schweiz in das Swiss National Climatological Network (Swiss NBCN). Arbeitsbericht MeteoSchweiz, 215.
[2] Begert M., Seiz G., Schlegel T., Musa M., Baudraz G., Moesch M., 2003: Homogenisierung von Klimamessreihen der
Schweiz und Bestimmung der Normwerte 1961–1990. Schlussbericht des Projekts NORM90. MeteoSchweiz, Zürich.
[3] North N., Kljun N., Kasser F., Heldstab J., Maibach M., Reutimann J., Guyer M., 2007: Klimaänderung in der Schweiz.
Indikatoren zu Ursachen, Auswirkungen, Massnahmen. Umwelt-Zustand Nr. 0728. Bundesamt für Umwelt, Bern.
[4] http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/CA_3.php
http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/documents/WCDMP_72_TD_1500_en_1.pdf
[5] Frei C. and Schär C., 2001: Detection probability of trends in rare events: Theory and application to heavy precipitations
in the Alpine region. Journal of climate 14: 1568–1584.
[6] siehe http://www.r-project.org
[7] Studer S., Appenzeller C. and Defila C., 2005: Inter-annual variability and decadal trends in Alpine spring phenology:
A multivaritae analysis approach. Climatic Change 73: 395–414.
[8] Favaro G., Jeannet P., Stübi R., 2002: Re-evaluation and trend analysis of the Payerne ozone soundings. Veröffentlichungen
der MeteoSchweiz Nr. 63. MeteoSchweiz, Zürich.
[9] Beniston M., 1997: Variations of snow depth and duration in the swiss alps over the last 50 years: Links to changes in
large-scale climatic forcings, Climatic Change 36 (1997), 281–300.
[10] Scherrer S.C., Appenzeller C., Laternser M., 2004: Trends in Swiss Alpine snow days: The role of local- and large-scale
climate variability. Geophys. Res. Lett., 31, L13215, doi: 1029/2004GL020255.
[11] Laternser M., Schneebeli M., 2003: Long-term snow climate trends of the Swiss Alps (1931-99). International Journal of
Climatology 23: 733–750.
[12] Marty C, 2008: Regime shift of snowdays in Switzerland, Geophys. Res. Lett. 35, L12501, doi: 10.1029/2008GL033998.
[13] Wüthrich C., 2008: Lange Schneemessreihen der Schweiz, Aufarbeitung der längsten Schneemessreihen und Trendanalyse
ausgewählter Schneeparameter, Geographisches Institut der Universität Bern, Diplomarbeit.
[14] University of East Anglia, 2016: Temperature anomaly (from the base period 1961-90) datasets HadCRUT4.
http://www.metoffice.gov.uk/hadobs/hadcrut4/data/current/time_series/HadCRUT.4.3.0.0.annual_ns_avg.txt
[15] IPCC, 2013: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2013: The Physical Science Basis. Contribution of Working
Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Stocker, T.F., D. Qin, G.-K.
Plattner, M. Tignor, S. K. Allen, J. Boschung, A. Nauels, Y. Xia, V. Bex and P.M. Midgley (eds.)]. Cambridge University Press,
Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA.
[16] Collaud Coen, M., Andrews, E., Asmi, A., Baltensperger, U., Bukowiecki, N., Day, D., Fiebig, M., Fjaeraa, A. M., Flentje, H.,
Hyvärinen, A., Jefferson, A., Jennings, S. G., Kouvarakis, G., Lihavainen, H., Lund Myhre, C., Malm, W. C., Mihapopoulos,
N., Molenar, J. V., O'Dowd, C., Ogren, J. A., Schichtel, B. A., Sheridan, P., Virkkula, A., Weingartner, E., Weller, R., and Laj, P.
2013: Aerosol decadal trends – Part 1: In-situ optical measurements at GAW and IMPROVE stations, Atmos. Chem. Phys.,
13, 869–894, doi:10.5194/acp-13-869-2013.
[17] Begert M., Schlegel T., Kirchhofer W., 2005: Homogeneous temperature and precipitation series of Switzerland from
1864 to 2000. International Journal of Climatology 25: 65–80.
82
8383[18] Calanca, P., 2007: Climate change and drought occurrence in the Alpine region: How severe are becoming the extremes?
Global and Planetary Change, 57, 1-2, 151-160. doi:10.1016/j.gloplacha.2006.11.001
[19] Pfister, C., Rutishauser, M., 2000: Dürresommer im Schweizer Mittelland seit 1525. Workshopbericht «Trockenheit in der
Schweiz», Organe Consultatif sur les Changements Climatiques (OcCC), Bern. 17 S. und 2 Anhänge.
http://www.occc.ch/reports_e.html
[20] McKee T.B., Doesken N.J., Kleist J., 1993: The relationship of drought frequency and duration to time scales, Proc. 8th
Conf. on Applied Climatology, Jan.17–22, American Meteorological Society, Boston, pp. 179–184.
[21] Vicente-Serrano S., Bugueria S., Lopez-Moreno J. , 2010: A Multiscalar Drought Index Sensitive to Global Warming: The
Standardized Precipitation Evapotranspiration Index, J of Climate, 23, 1696–1718, doi: 10.1175/2009JCLI2909.1
[22] Seiz G., Foppa N., 2007: Nationales Klima-Beobachtungssystem (GCOS Schweiz). Publikation von MeteoSchweiz und
ProClim, 92 S.
http://www.meteoschweiz.admin.ch/web/de/klima/klima_international/gcos/publikationen/
Berichte.Par.0026.DownloadFile.tmp/seiz2007.pdf
[23] CH2011, 2011: Swiss Climate Scenarios CH2011, published by C2SM, MeteoSwiss, ETH, NCCR Climate, and OcCC, Zurich,
Switzerland, 88 pp.
http://www.ch2011.ch/
[24] WMO, 2003: GCOS-82. Second Report on the Adequacy of the Global Observing Systems for Climate in Support of the
UNFCCC. WMO TD 1143.
[25] WMO 2016: WMO Statement on the status of the global climate in 2015.
http://public.wmo.int/en/resources/library/wmo-statement-status-of-global-climate-2015
[26] MEI-Daten unter: http://www.esrl.noaa.gov/psd/people/klaus.wolter/MEI/table.html
[27] Collaud Coen M., Weingartner E., Furger M., Nyeki S., Prévôt A. S. H., Steinbacher M., and Baltensperger U., 2011: Aerosol
climatology and planetary boundary influence at the Jungfraujoch analyzed by synoptic weather types. Atmos. Chem.
Phys., 11, 5931–5944, doi:10.5194/acp-11-5931-2011.
[28] Wright W., 2012: Discussion paper on the calculation of the standard Climate normals: a proposal for a dual system.
http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/GCDS_1.php
http://www.wmo.int/pages/prog/wcp/wcdmp/documents/Rev_discussion_paper_May2012.pdf
[29] Güller A., 1979: Die Nullgradgrenze in der Schweiz 1951-1978, nach den Radiosondierungen von Payerne. Klimatologie
in der Schweiz, Heft 21/0. Beiheft zu den Annalen der Schweizerischen Meteorologischen Anstalt (Jahrgang 1978).
[30] MeteoSchweiz, 2012: Klimareport 2011. Bundesamt für Meteorologie und Klimatologie MeteoSchweiz, Zürich. 68 pp.
[31] MeteoSchweiz, 2016: Der Hitzesommer 2015 in der Schweiz. Fachbericht MeteoSchweiz, 260, 68 pp.
[32] MeteoSchweiz, 2014: Klimaszenarien Schweiz – eine regionale Übersicht. Fachbericht MeteoSchweiz, 243, 36 pp.
[33] Zubler E. M., Scherrer S. C., Croci-Maspoli M., Liniger M. A. und Appenzeller C., 2014: Key climate indices in Switzerland;
expected changes in a future climate, Climatic Change: 123(2), 255–271.
[34] Scherrer S.C., Fischer E. M., Posselt R., Liniger M. A., Croci-Maspoli M., and Knutti R., 2016: Emerging trends in heavy
precipitation and hot temperature extremes in Switzerland, J. Geophys. Res. Atmos., 121, doi:10.1002/2015JD024634.
84
Websitewww.meteosuisse.admin.ch
AdressesBundesamt für Meteorologie
und Klimatologie MeteoSchweiz
Operation Center 1
Postfach 257
CH-8058 Zürich-Flughafen
Ufficio federale di meteorologia
e climatologia MeteoSvizzera
Via ai Monti 146
CH-6605 Locarno-Monti
Office fédéral de météorologie
et de climatologie MétéoSuisse
7bis, av. de la Paix
CH-1211 Genève 2
Office fédéral de météorologie
et de climatologie MétéoSuisse
Chemin de l‘Aérologie
CH-1530 Payerne