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8/8/2019 Rapport Complet DINEPA
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Cadre stratgique du secteur EPA
suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010
Version 1
10 fvrier 2010
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Table des matires
Acronymes ............................................................................................................................................... 3
La DINEPA et la rforme du secteur EPA ................................................................................................. 4
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et le rle de la DINEPA ..................................................... 5
Sous-secteur de leau potable ............................................................................................................. 6
Zone mtropolitaine de Port-au-Prince .......................................................................................... 6
Communes de Gressier, Logane, Grand Gove et Petit Gove ..................................................... 7
Commune de Jacmel ....................................................................................................................... 8
Reste du pays................................................................................................................................... 8
Sous-secteur de lassainissement ........................................................................................................ 8
Les priorits et la poursuite de la rforme du secteur EPA ................................................................... 10
Au service des populations vivant dans les zones sinistres............................................................. 10
Camps/sites et reconstruction ...................................................................................................... 10Accs leau potable ..................................................................................................................... 11
Accs lassainissement................................................................................................................ 13
Au service des populations vivant en dehors des zones sinistres ................................................... 15
Annexes ................................................................................................................................................. 17
Annexe 1 : Principes et recommandations adopts.......................................................................... 17
Annexe 2 : Infrastructures et services minimaux requis par site de rassemblement de population 18
Annexe 3 : Cartes ............................................................................................................................... 19
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Acronymes
BDS Bureau Dcentralis du SNEP
BID Banque Interamricaine de Dveloppement
BM Banque MondialeCAEPA Comit dApprovisionnement en Eau Potable et Assainissement
CAMEP Centrale Autonome Mtropolitaine dEau Potable
CPE Comit de Point dEau
DINEPA Direction Nationale de lEau Potable et de lAssainissement
EAH Eau Assainissement Hygine
EPA Eau Potable et Assainissement
EPAR Eau Potable et Assainissement en milieu Rural
OREPA Office Rgionaux dEau Potable et dAssainissement
SNEP Service National dEau Potable
UTE Unit Technique dExploitation
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La DINEPA et la rforme du secteur EPA
En janvier 2009, le Parlement de la Rpublique dHati a ratifi la loi cadre portant sur lorganisation
du secteur de leau potable et de lassainissement . Cette loi prvoit en outre :
La cration de la DINEPA dont la mission est dexcuter la politique de lEtat dans le secteurEPA, notamment, en dveloppant le secteur au niveau national, en le rgulant et en
contrlant ses acteurs.
Ltablissement dune politique tarifaire pour le secteur base sur lefficience conomique, laviabilit financire et lquit sociale.
La cration des OREPA relevant de la DINEPA et chargs de la mise en uvre de la politiqueEPA au sein de divisions territoriales1
La disparition progressive du SNEP et de la CAMEP au fur et mesure de limplantationeffective des OREPA. Cependant, dans lattente de la mise en uvre des OREPA, le SNEP et la
CAMEP continuent de fonctionner normalement sous le contrle de la DINEPA.
En mars 2009, la loi a t publie dans le Journal officiel de la Rpublique dHati autorisant ainsi son
entre en vigueur.
En juillet 2009, Monsieur Grald Jean Baptiste a t nomm Directeur Gnral de la DINEPA par le
Prsident de la Rpublique. Cette nomination a permis la DINEPA de se mettre en place et de
commencer exercer les missions qui lui sont confres.
Le plan daction initial de lanne 2010 prvoyait en particulier les objectifs principaux suivants :
La poursuite du programme EPAR au niveau des dpartements du Sud, de la Grande Anse etdes Nippes et de lIle de la Gonve2 La poursuite dun programme EPA ciblant les villes de Saint Marc, Ouanaminthe, Les Cayes,
Jacmel, Port-de-Paix, Gonaves et Cap Hatien3
Le dmarrage dun programme rural ciblant le dpartement de lArtibonite4 Le dmarrage dun programme national prvoyant le renforcement institutionnel et le
dveloppement dinfrastructures EPA5
La formation de jeunes diplms et le recyclage de fonctionnaires de la CAMEP et du SNEPdans le but de pouvoir dployer ces ressources humaines au sein des nouvelles structures
institutionnelles diriges par la DINEPA6. A ce titre, la DINEPA est en train de monter des
programmes de formations avec lUniversit Kiskeya, les Facults des Sciences etdAgronomie de lUniversit dEtat dHati, lcole Nationale Suprieure des Ingnieurs de
Limoges et lOffice International de lEau. Deux ingnieurs hatiens sont en formation
14 rgions ont t dfinies : La rgion Nord (comprenant les Dpartement du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-
Est), la rgion Centre (comprenant les Dpartement de lArtibonite et du Centre, la rgion Ouest (comprenantle Dpartement de lOuest avec en particulier la zone mtropolitaine de Port-au-Prince et lIle de la Gonve) etla rgion Sud (comprenant les dpartement du Sud-Est, du Sud, de la Grande Anse et des Nippes)2 Financements BID et BM accords de 25 million USD et grs par la DINEPA3
Financement BID accord de 54 millions USD et grs par la DINEPA4
Financement BID prvu de 10 millions USD et grs par la DINEPA5 Financement Coopration Espagnol prvu de 103 millions USD et grs par la DINEPA6 OREPA et Cellules Rurales au niveau de chacun des 10 Dpartements
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Montpellier (France), dans le cadre du programme Eau pour tous
ENGREF/AGROPARISTECH
La ralisation de linventaire national des ressources en eau potable et des infrastructuresEPA et la dfinition du plan directeur national pour le secteur EPA tablissant les priorits du
secteur jusquen 20257
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et le rle de la DINEPA
Le mardi 12 janvier 2010, 16h53, un tremblement de terre de magnitude 7.0 sur lchelle de Richter
sest produit et dvast lensemble de la zone mtropolitaine de Port-au-Prince et les communes
de Gressier, Logane, Grand Gove, Petit Gove et Jacmel. De nombreuses rpliques ont t
enregistres dans les heures suivant le sisme, dont certaines atteignant des magnitudes de plus de
5.0. Une rplique supplmentaire dune magnitude de 6.0 a encore t enregistre le 20 janvier au
Nord Ouest de Jacmel.
Les pertes humaines sont dramatiques et slvent plus de 200,000 victimes, les blesss et les
mutils sont innombrables et les personnes dplaces se comptent en centaines de milliers8. La
tragdie, mme si elle na directement concern que les zones mentionnes, est vritablement
dampleur nationale tant par ses pertes humaines que par ses consquences9.
Ds le 13 janvier, la DINEPA sest mobilise et a pris en charge la coordination du secteur EPA.
UNICEF est ensuite venu apporter son soutien la DINEPA dans le cadre de cette coordination qui se
traduit en particulier par :
La coordination de tous les acteurs impliqus dans une rponse lie au secteur10 La rgulation des interventions et des intervenants Le suivi des actions Le financement par la DINEPA des premires interventions
Au niveau de la coordination, la DINEPA est structure comme suit :
A Port-au-Prince11 : Coordination nationale appuye par UNICEF et en particuliercoordination pour la rgion mtropolitaine de Port-au-Prince. Runion des acteurs 2 fois par
semaine : le mercredi et le samedi 10:00
A Logane : Coordination au niveau des communes de Gressier, Logane. Runion 2 fois parsemaine : le mardi et le vendredi 12:00
7 Au travers de 3 plans quinquennaux visant latteinte ou le dpassement des objectifs de dveloppement pourle millnaire8
900,000 1,100,000 personnes ont des besoins en termes dabri dont 700,000 900,000 au niveau de la zonemtropolitaine et 200,000 en dehors de la capitale (estimation du Shelter Cluster)9 Destruction ou endommagement des infrastructures de lEtat (Palais National, Ministres, Mairies, hpitaux,coles, rseaux deau, etc.) et de lconomie (port, banques, usines, etc.), mouvement de population etnotamment migration vers les zones non-affectes par le sisme situes en province.10
Il sagit essentiellement des ONG, du secteur priv tant hatien quinternational, des diverses forces armes(MINUSTAH, troupes amricaines, canadiennes, etc.) et des Mairies11 Bureau de la DINEPA, Angle Rue Mtellus et Route Ibo Ll #4, Ption-Ville
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A Petit Gove : Coordination au niveau des communes de Grand Gove et Petit Gove.Runion 2 fois par semaine : le mardi et le vendredi 16:00
A Jacmel : Coordination au niveau du dpartement du Sud-Est (en particulier la ville deJacmel) appuye par le PNUD. Runion 2 fois par semaine, le mardi et le vendredi 16:00
Sous-secteur de leau potable
Zone mtropolitaine de Port-au-Prince
Le secteur priv hatien qui produit et vend de leau traite a t le premier acteur se
mobiliser et mettre disposition ses services et capacits au profit de la DINEPA et des
populations sinistres. Dabord spontane et volontaire, la rponse a t organise puis
finance par la DINEPA. Toute la production deau potable a t dans un premier temps
uniquement distribue au niveau des sites de regroupement de la population o des
partenaires ONG se chargent par lentremise de citernes souples12de la distribution de leau
au niveau des populations.
Le secteur priv dispose en plus de nombreux kiosques de revente deau potable13 rpartis
dans toute la zone mtropolitaine. La DINEPA a contract 2 des principaux oprateurs pour
remettre en fonction ces points de distribution deau. Leau potable est aujourdhui
entirement subventionne par la DINEPA mais grce ces kiosques, leau pourra y
redevenir progressivement payante lorsque les populations auront retrouv certaines
ressources financires.
La DINEPA a galement pass un contrat avec la Coalition Nationale du Syndicat des
Transports Hatiens (CNSTH) qui fdre en particulier les diffrents propritaires de camions-
citernes. Cette coalition regroupe aujourdhui 40 camions-citernes qui effectuent chaque jour
de nombreuses rotations au niveau des diffrents sites identifis. La collaboration avec cette
structure nationale permet en outre de rguler les tarifs et dviter une surenchre associe
notamment larrives de nombreux nouveaux acteurs internationaux. Afin dassurer la
livraison dune eau de qualit optimale, la DINEPA en association avec lOMS, a identifi 3
sites de remplissage des camions, a effectu des analyses deau tant chimiques que
bactriologiques et a form et tabli des agents responsables de la chloration de chacun des
camions.
Malgr les efforts de coordination et de rgulation de la DINEPA, plusieurs ONG oprent
nanmoins leur frais leurs propres camions. Ces derniers cependant salimentent en eau
auprs des sites recommands par la DINEPA et peuvent ainsi bnficier aussi dun
traitement au chlore. Par ailleurs, la coopration technique allemande a install une station
de traitement deau au niveau du bureau central de la CAMEP situ sur la route de laroport
international et offre ainsi aux diffrents partenaires un point supplmentaire de remplissage
en eau potable.
Lalimentation en eau potable de groupes de populations spcifiques rassembls au sein de
commissariats de police, dhpitaux, dorphelinats, dcoles et de mairies a t priorise par
12 Bladders13 Prs de 250 sont aujourdhui fonctionnels
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la DINEPA. Pour ce faire, la DINEPA a contract un producteur local deau en sachets qui
effectue aujourdhui des livraisons auprs de plus de 100 de ces institutions . Ces
interventions ponctuelles auront permis dapporter un soutien rapide aux populations
cibles. Mais elles ne seront vraisemblablement pas reconduites, dun part parce que laccs
leau potable sest considrablement renforc et, dautre part, pour permettre au secteur
priv de se redployer.
Avant le tremblement de terre, les rseaux de la CAMEP ne fonctionnaient pas de manire
optimale et ne desservaient pas lensemble des quartiers de la zone mtropolitaine14.
Vtusts des rseaux, manque dquipement, entretien insuffisant, organisation et gestion
dfaillante sont autant de raisons expliquant les pauvres performances des systmes de la
CAMEP. Suite au tremblement de terre, pour faire face la dmobilisation gnrale des
cadres de linstitution, la DINEPA y a affect du personnel et pris en main sa direction et sa
gestion. Grce au soutien dorganisations et dentreprises internationales, la DINEPA a
organis et coordonn des valuations sur les ressources15, les infrastructures et les rseaux
de la CAMEP. En outre, des actions durgence ont t identifies afin de renforcer les
quipements lectromcaniques, rparer les fuites principales, diagnostiquer ltat des
rservoirs et btiments et dlivrer une eau traite. Diverses commandes et des travaux sont
aujourdhui en cours. Ils visent notamment augmenter la production deau tant dun point
de vue quantitatif en prolongeant les dures de pompages par exemple que qualitatif en
effectuant des chlorations systmatiques en divers points du rseau.
Communes de Gressier, Logane, Grand Gove et Petit Gove
Les premires activits de rponse aux urgences ont dbut partir du 15 janvier avec la
fourniture, par les acteurs internationaux, deau potable sur quelques sites (principalement Logane) et la remise en eau du rseau de la ville de Petit Gove par lexploitant local SNEP.
La DINEPA nayant pas encore de structure dconcentre fonctionnelle dans ces communes,
ce sont des reprsentants de la DINEPA de Port-au-Prince qui assurent les runions de
coordination pour lensemble des 4 communes ; elles ont dbut le 23 janvier 2010.
Au niveau de ces communes, les interventions sont principalement concentres au niveau
des zones urbaines et dans les plaines. Le dploiement des activits EAH sur les premiers
sites ainsi que les difficults daccs dans les zones montagneuses16 ont considrablement
limit les valuations des besoins sur la plupart des sections communales mme quatre
semaines aprs le sisme.
Nanmoins, afin dassurer lvaluation des besoins sur la totalit des territoires communaux,
les acteurs se sont engags raliser ou coordonner les valuations sur lensemble des
sections communales quils ont choisi. Un format standard dvaluation pour les sites
regroupant des personnes dplaces a t diffus et un autre formulaire sera distribu pour
lvaluation des zones rurales en gnral.
14
Les rseaux de la CAMEP desservent environ 50% de la population mtropolitaine15 12 sources et 18 forages16 Faible rseau de pistes, boulements, etc.
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La DINEPA a pu fournir une cartographie assez prcise des rseaux dalimentation en eau sur
lensemble des communes avec les contacts des oprateurs et un acteur ralise actuellement
linventaire go-rfrenc de lensemble des pompes bras sur les quatre communes.
Commune de Jacmel
Le tremblement de terre a essentiellement affect la ville de Jacmel et pargn les sections
communales et les autres communes du dpartement. Il est estim que 10,000 12,000
personnes sont aujourdhui dplaces au sein de la ville et rassembles dans 6 8 sites
dhbergement provisoire. En plus, la Mairie estime quil y environ 5,000 personnes qui ont
quitt la zone mtropolitaine sinistre pour venir stablir Jacmel.
Ds les premires heures ayant suivi le tremblement de terre, la prsence Jacmel de
diverses agences des Nations-Unies, de certaines ONG et des bureaux dpartementaux de la
DINEPA et du Ministre de lEnvironnement a permis la mise en place rapide des premires
rponses durgence en matire daccs leau potable et dassainissement.
Malheureusement, la coordination des acteurs a mis du temps se mettre en place et le rle
central attribu sans ambigit la DINEPA au niveau de Port-au-Prince na pas t bien
compris et accept au niveau de la coordination Jacmel. En consquence notamment, les
actions ont t menes de faon sporadique et ponctuelle et lintensit des rponses savre
encore insuffisante. Face ce constat, la DINEPA a appel des acteurs additionnels
sengager au niveau de Jacmel tant sur la gestion des sites dhbergement provisoire que sur
le renforcement du rseau deau potable de la ville.
En dehors de la ville de Jacmel, les destructions paraissent marginales. Au niveau du secteur
EPA, un inventaire complet de ltat des rseaux deau suite au tremblement de terre est en
train dtre conduit par la DINEPA assiste du PNUD.
Reste du pays
Dans des localits qui nont pas t sinistres, notamment dans les dpartements du Sud et
de la Grande Anse, les programmes de la DINEPA se poursuivent et des travaux continuent
tre mis en uvre par lentremise dentreprises locales.
Cependant, 4 semaines aprs les vnements dramatiques du 12 janvier, la DINEPA nest pas
encore en mesure de dresser un diagnostic complet de la situation EPA lchelle du pays. En
particulier, il est aujourdhui difficile destimer lampleur des besoins additionnels engendrs
par lafflux au niveau de certaines localits de personnes ayant quitt la rgion
mtropolitaine.
Le SNEP qui tait encore lautorit de tutelle au niveau du reste du pays17 a perdu son bureau
central de Port-au-Prince et est aujourdhui plus dmobilis que jamais.
Sous-secteur de lassainissement
Les populations sinistres qui sont restes dans leur ville de rsidence se retrouvent
rassembles dans des campements de fortune sur les places publiques, dans des cours et sur
17 A lexception du Dpartement du Sud-Est
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des terrains publics et privs. Dans un premier temps tous les efforts se sont concentrs sur
lapprovisionnement en eau potable de ces populations.
Mais elles ont aussi besoin douvrages sanitaires. La DINEPA et ses partenaires se sont
retrouvs ds le 19 janvier 2010 au sein dun sous-groupe assainissement qui se runit
depuis lors deux fois par semaine, le mercredi et le samedi. Afin dapporter une premirerponse lurgence sanitaire, la DINEPA a pris contact avec les firmes prives installant des
toilettes mobiles. Par la suite, la DINEPA a voulu avec ses partenaires entreprendre des
projets pilotes dassainissement sur 3 sites, malheureusement ces projets nont pas abouti.
Puis il a t dcid de construire des tranches sur tous les sites o il est possible de creuser
en faisant attention la hauteur de la nappe phratique. Ainsi un premier guide technique a
t mis la disposition des acteurs. Les tranches sont une solution provisoire permettant de
rassembler tous les excrtas en un seul endroit sur les sites de rassemblement sans danger
pour les populations. Une fois pleines, ces tranches sont recouvertes de terre et on peut y
planter un arbuste. De plus les blocs de latrines sont accompagns de points pour le lavage
des mains. Paralllement, certains acteurs commencent amnager des espaces pour les
douches afin de permettre aux populations de se laver tout en prservant leur intimit.
La DINEPA exige que les acteurs intervenant dans lassainissement forment des comits avec
les populations des sites de dplacs pour la gestion des latrines, leur entretien, la
distribution du papier hyginique. Ces personnes doivent tre payes. La DINEPA veut que
sur chaque site, un organisme soit responsable de lassainissement. Cet organisme devra
appuyer les comits dans la gestion des ouvrages dassainissement. Dautre part, sur
beaucoup de sites il nest pas possible de creuser des latrines ou tranches. En consquence,
la DINEPA demande aux acteurs dopter pour la solution de toilettes faites de citernes
plastique de 125 gallons (472,5 litres) sur lesquelles on posera une dalle.
Les entreprises prives de vidange de toilettes sont arrives saturation, il ny a pas assez de
camions pour rpondre la demande. La DINEPA, avec lappui de certains partenaires tels
que lUNICEF, OXFAM, CARE est en train dacqurir des camions-pompes pour pouvoir
remdier ce problme. De plus, il a t dcid de faire appel aux services de camions
vidangeurs de la Rpublique Dominicaine.
De plus, des partenaires cls du secteur assainissement ont engag des discussions avec des
firmes amricaines qui sont entres en partenariat avec des firmes pour lachat de toilettes
mobiles et de camions pour la vidange de ces toilettes ou pour la location de toilettes toutservice inclus. Lide est que ce matriel rponde au manque de toilettes sur les sites o il
nest pas possible de creuser et de permettre la vidange de ces toilettes aussi. Dans tous les
cas, lEtat hatien devra sengager dans la gestion directe ou indirecte des quipements et
matriels de vidange. Sur un plus long terme, la stratgie de la DINEPA est de faire construire
dautres fosses pour la vidange des excrtas en plaant des membranes impermables au
fond de ces fosses et denvisager la construction dun site de traitement de ces boues de
vidanges.
La gestion des excrta sur les lieux de rassemblement des personnes sinistres reste un
problme majeur. La DINEPA et les autres services spcialiss du Gouvernement devront seproccuper galement du nettoyage et de la lutte anti vectorielle dans les camps.
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Les priorits et la poursuite de la rforme du secteur EPA
Au service des populations vivant dans les zones sinistres
Camps/sites et reconstructionLa question transversale du logement ou de relogement des populations sinistres est
cruciale. La DINEPA considre mme que la mise disposition de conditions et structures
appropries lies labri des populations, notamment par rapport la saison des pluies
venir, est la priorit absolue de tous les secteurs runis. Pour ce faire, la DINEPA met
disposition son expertise en matire EPA pour contribuer proposer des solutions
acceptables pour les populations et ralistes par rapport la course contre la montre
entame. Toutes les options, notamment lorsquil sagit de proposer le relogement de
populations en dehors de leur lieu de rsidence prcdent, doivent tre valides par la
DINEPA relativement aux questions daccs leau potable et dassainissement.
Au-del du secteur EPA au sens strict, la DINEPA par lentremise de son Directeur Gnral
est fortement implique au sein du Comit Interministriel dAmnagement du Territoire18.
Cet organe doit tre consult pour apporter un clairage multi sectoriel sur la question du
relogement et de la reconstruction. Il sagit en particulier de dvelopper une approche
globale et durable qui se saisit de lopportunit de la reconstruction pour proposer des
solutions qui permettent la cration demplois et la croissance conomique tout en
favorisant la dcentralisation et le dveloppement des ples rgionaux, en prvenant les
risques naturels majeurs et en proposant une meilleure quit sociale.
Aujourdhui la population sinistre est rassemble sur de trs nombreux sites19. Ces sitesaccueillent une population de taille trs variable, de quelques familles plus de 20,000
personnes et se constituent sur des terrains de football, des places et parcs publics, des
jardins, des cours et mme des rues. Si les rponses durgence lintention de ces
populations dplaces ont dabord t organises et focalises sur laccs leau potable et
lassainissement, la coordination du secteur EPA recommande aujourdhui une approche
intgre et globale qui prend en compte tous les aspects lis leau, lassainissement et
lhygine. Pour ce faire, la coordination a dfinit des normes et des recommandations
minimales concernant les infrastructures et les services mis en uvre et dploys par les
acteurs sur le terrain20. Depuis les premires interventions, la DINEPA a demand chaque
ONG doccuper le terrain et de jouer au niveau dun site donn un rle de point focal
unique en matire EAH. Cependant si une ONG focale nest pas en mesure de prendre son
compte le paquet minimal dfini, elle devra alors sassocier avec une autre organisation et
sassurera ainsi que lensemble des aspects transversaux sont pris en charge.
Par rapport au dsarroi des populations face ce qui leur est arriv et leur incertitude
quant leur avenir, il est primordial que les ONG accomplissent un travail
18CIAT
19
922 sites au niveau du pays dont 694 sites localiss dans la zone mtropolitaine daprs un rapport duGouvernement datant du 07 fvrier 201020 Voir Annexe 2
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daccompagnement et de soulagement au niveau des familles elles-mmes. Ce travail de
proximit et cette prsence quotidienne doivent faire partie de lapproche globale : il ne
sagit pas seulement de dlivrer des services ponctuels mais il sagit aussi de parler, couter
et rconforter. Dans ce cadre-l, diffrents messages lis aux bonnes pratiques de lhygine
doivent aussi pouvoir tre transmis.
Accs leau potable
Le rle et la responsabilit de la DINEPA est notamment de coordonner les actions en
matire daccs leau potable pour les populations et dassurer que les besoins immdiats
sont couverts tout en proposant et dveloppant des solutions durables.
Rseaux deau potable
Il primordial de raliser des travaux au niveau des diffrents rseaux deau potable
desservant la zone mtropolitaine et les principales localits sinistres. Ces interventions
doivent tre conduites et dveloppes en 3 phases distinctes : rparations rapides,consolidation et dveloppement.
1. Rparations rapidesDans un premier temps, aprs avoir ralis des valuations rapides au niveau des principales
infrastructures et conduites dun rseau, il sagit de procder des interventions rapides21
qui, dune part, permettent une remise en fonction partielle du systme et qui, dautre part,
permettent de prioriser la distribution deau en fonction des nouveaux besoins induits par le
sinistre22. Ces interventions peuvent ainsi inclure la mise ne fonction de lignes et/ou de
kiosques de distribution deau provisoires. Cette phase ncessite des moyens logistiques
pour permettre la mise en place dune rponse rapide mais requiert aussi flexibilit etimagination. Comme ces qualits et ces facults dadaptabilit et de ractivit ne sont pas les
points forts des autorits responsables du fonctionnement et la gestion des rseaux deau23,
un partenariat avec des agences ou des entreprises internationales simpose en gnral.
Enfin, dans la cadre de cette premire phase de rparations rapides, il convient aussi de
mettre en place des dispositifs permettant le traitement par chloration de leau distribue.
Mme si dans la majorit des cas, leau des rseaux ntait pas dsinfecte avant le sisme, il
convient aujourdhui de le faire en priorit et sans tarder. Pour se faire, la DINEPA dispose de
grosses quantits de chlore en granules qui sont la disposition des acteurs impliqus.
2. Consolidation des infrastructures et des servicesSi la phase de rparations rapides mais essentiellement laccent sur le rtablissement des
infrastructures, la phase de consolidation concerne le renforcement de ces dernires mais
aussi lamlioration du service apport par les autorits comptentes et la restauration
progressive du paiement de leau par la population. En considrant, les faibles performances
ante-sisme des systmes exploits dans les zones aujourdhui sinistres, lappui
dorganismes internationaux au niveau de la phase de rparations rapides, doit trs vite
21Fuites principales, vannes principales, rservoirs, stations de pompage, captages, etc.
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Populations dplaces et rassembles sur des sites dhbergement versus quartiers dtruits vids de leurshabitants23 CAMEP Port-Prince et BDS en dehors de Port-au-Prince
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dboucher sur une amlioration des services proposs tant au niveau quantitatif que
qualitatif. Il conviendra alors de renforcer les capacits dexploitation et de gestion des
autorits comptentes. Ces systmes et leurs exploitants seront directement intgrs la
rforme du secteur EPA24 et rpondront donc la DINEPA en disposant de statuts et cahiers
des charges prcis et officiel. Lamlioration du service devra en outre conduire rapidement
une reprise progressive du paiement de leau par les populations sur une base forfaitaire ou
volumique. Le retour des recettes associes une amlioration globale des prestations est
essentiel et permettra aux diffrents bureaux dexploitation de retrouver une ncessaire
autonomie financire. Pour ce faire, une priode transitoire de plusieurs mois sera
ncessaire et un appui continu des agences internationales sera lui aussi requis. Cette
priode de transition devra aussi tre mise profit pour raliser ou complter des tudes de
faisabilit dtailles qui permettront de mettre en uvre des investissements importants au
niveau des rseaux deau prioritaires25.
3. Dveloppement des infrastructures et des servicesCette phase rejoint le plan daction initial de la DINEPA. Cependant, le tremblement de terre
du 12 janvier 2010 permet dacclrer le processus de rforme institutionnelle. Notamment
au niveau des zones sinistres, les autorits en charge du fonctionnement et de la gestion
des rseaux deau ont t de facto intgres la DINEPA. Il sagit pour elle maintenant de
dvelopper sans tarder les organes et les outils institutionnels qui vont permettre en outre
de mettre en place lOREPA Ouest et la sectorisation des rseaux deau potable de la zone
mtropolitaine. Cette restructuration devra tre accompagne dinvestissements majeurs
notamment Port-au-Prince et du soutien inconditionnel des bailleurs de fonds et de
grandes entreprises internationales. Pour ces dernires, il ne sagira pas seulement de vendre
des quipements ou des services mais de sengager dans un long processus de renforcement
des capacits locales qui doit permettre la mise en place de structures de gestion modernes,
efficientes et transparentes.
Transport deau par camions et prix de leau
Au niveau de la zone mtropolitaine, plusieurs centaines de camions-citernes sillonnent les
rues tous les jours afin dalimenter divers rservoirs et sites dhbergement rpartis partout
dans la capitale. Ce ballet de camions est aujourdhui bien coordonn et de lavis gnral
laccs leau potable est satisfaisant pour la majorit des populations de laire
mtropolitaine. Cependant, lutilisation de camions-citernes pour le transport deau potable,mme sil tait largement pratiqu avant le sisme du 12 janvier 2010, ne doit pas se
prenniser au niveau quil atteint aujourdhui. Ce qui est acceptable tant dun point de vue
financier quenvironnemental en priode de crise ou de rponse lurgence ne pourra tre
justifi dici quelques mois. Pour viter que la DINEPA et ses partenaires se retrouvent
piger dans une opration sans fin de transport deau par camion, des stratgies de sortie
ont t labores rapidement et partages avec les partenaires du secteur lors de diffrentes
runions de coordination. Il sagit de :
1. Rtablir les rseaux deau potable tel quvoqu plus haut24 Les BDS deviendront des UTE25 Notamment Port-au-Prince et Jacmel
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2. Remettre en fonction les trs nombreux kiosques de revente deau appartenant ausecteur priv26. Dabord gratuite, leau devra graduellement redevenir payante jusqu ce
quelle retrouve le prix du march . Pour ce faire, la DINEPA et ses partenaires
financiers devront assurs une subvention dcroissante avec le temps sur une priode de
2 4 mois.
3. Remettre en fonction les nombreux kiosques grs par des comits de gestion au niveaude plusieurs quartiers populaires27. Ces kiosques une fois identifis seront aliments, soit
par camions-citernes, soit directement par le rseau. Le renforcement du rseau devra
en outre prioriser des travaux permettant de ralimenter ces kiosques afin doffrir une
porte de sortie au transport deau par camion. Comme pour les kiosques du secteur
priv, leau pourra graduellement devenir payante. Cela permettra aux comits de
retrouver une source stable de revenus financiers et permettra loprateur central de
renouer avec des recettes.
Certains sites, en particulier les plus gros, ne pourront malheureusement pas tre desservis
par les rseaux, les kiosques du secteur priv ou les kiosques des quartiers populaires. Pour
certains dentre eux, pour autant que leur existence se prolonge, il faudra toujours recourir
du transport deau par camion et de la distribution deau gratuite. Cela devra tre valid au
cas par cas par la DINEPA.
Globalement, le secteur passera au cours des mois venir de lobligation de leau payante
lexception de leau gratuite . La DINEPA devra rguler les tarifs et pouvoir communiquer
avec la population hatienne pour expliquer lvolution du secteur.
Zones rurales
Les zones rurales ne doivent pas tre oublies et des solutions adaptes doivent tre mise en
uvre. Elles incluent par exemple la rparation de pompes bras, la ralisation de nouveaux
forages28 et la rhabilitation ou la construction de rseaux deau potable. Toutes ces
infrastructures doivent tre dotes de structures de gestion formes et performantes
correspondant aux modles prconiss par la DINEPA29. Les services proposs doivent tre
associs au paiement de leau par les populations soit une base forfaitaire ou volumique. Ce
retour de leau payante doit se faire graduellement en fonction des capacits financires
des populations mais constitue une priorit pour assurer la prennit des toutes les
interventions y compris en milieu rural.
Accs lassainissement
En considrant 900,000 personnes sinistres qui sont aujourdhui rassembles au niveau de
sites dhbergement, il faudrait pouvoir installer 18'000 latrines30 pour permettre ces
personnes-l davoir un accs minimal lassainissement de base. Rien quau niveau de la
zone mtropolitaine, il faudrait certainement mettre en place prs de 12,000 latrines ! Face
26 Certainement plus de 500 points de revente au niveau de la zone mtropolitaine27 Projet soutenu par la DINEPA mis en uvre par le GRET et ciblant 48 quartiers et environ 250 kiosques28
Dans les plaines Cul de Sac et de Logane la rhabilitation ou lamnagement de forages quips de pompes
peuvent tre un moyen rapide de donner laccs leau la population29 CPE, CAEPA ou UTE30 Standard Sphre pour extrme urgence : 50 personnes par latrine
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lincertitude lie la dure dinstallation des populations au niveau des diffrents sites, face
au manque de place disponible pour tablir des infrastructures sanitaires et face lampleur
des chiffres, la DINEPA propose aujourdhui de considrer une premire cible de 100 latrines
par personnes. Lorsque cette couverture aura t atteinte sur lensemble des sites recenss,
des latrines supplmentaires pourront dans une phase ultrieure tre amnages.
Dun point de vue technique : on peut distinguer 4 types de latrines.
1. Latrines existantes fosses tanches. Quelques endroits comme le Champs de Mars ou leStade Sylvio Cator, disposent de latrines publiques amnages. Ces latrines doivent tre
en priorit remise en fonction mme si elles ne reprsentent quune infime portion des
latrines ncessaires31.
2. Latrines sur fosse simple. Ces latrines sont faciles construire et doivent tre raliseslorsque les conditions suivantes sont runies :
- Toit de la nappe phratique plus de 1.5 m sous le fond de la fosse32- Disponibilit de terrain et de place- Absence de terrain rocheux empchant la fouille- Autorisation spcifique de la Mairie concerne- Difficult daccs pour un camion-vidangeur
3. Latrines vidangeables sur rservoir tanche de 125 ou 200 gallons. Ces latrines sontconstruites en utilisant des rservoirs eau fabriqus localement. Ces derniers sont soit
dposer directement sur le sol, soit peuvent tre enterrs ou partiellement enterrs. Le
choix de telles latrines sappliquent lorsque les conditions suivantes sont runies :
- Nappe phratique affleurante ou sub-affleurante- Impossibilit de pouvoir creuser33- Manque de place- Possibilit daccs pour un camion-vidangeur
4. Latrines mobiles prfabriques. Ces latrines sont importes depuis ltranger et sontinstalles lorsque les conditions suivantes sappliquent :
- Gros sites de rassemblement- Risques sanitaires importants- Possibilit pour accs quotidien de camions-vidangeurs- Capacit financire importante du partenaire qui loue les services dune compagnie
Pour que toutes les latrines installes continuent tre utilises au quotidien par les
populations, leur entretien et leur nettoyage doit tre assurs de faon continue par des
quipes rmunres et dotes dquipement appropris. Cette composante est primordiale
et fait partie intgrante du paquet minimal34 propos par rapport la gestion des sites.
Toutes les options prconises, mis part les latrines fosses simples requirent la vidange
des excrtas, leur transport et leur entreposage. Pour ce faire, le secteur priv possde
quelques camions-vidangeurs notamment au niveau de la zone mtropolitaine mais ils ont
31Quelques centaines au maximum
32
La fosse doit tre profonde dau moins 1.5 m33 Non-autorisation de la Mairie, terrain rocheux, routes btonnes ou bitumes, etc.34 Voir Annexe 2
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dj largement atteints leur capacit maximale dopration. Pour pallier ce dficit,
diffrents ONG et bailleurs de fond ont command 19 camions-vidangeurs. Ces derniers
seront dabord oprs par les organisations respectives puis seront remis la DINEPA qui
dfinira avec les Mairies concernes leurs modalits de fonctionnement et de gestion.
Un entreposage des boues de vidange sr et respectueux de lenvironnement est une prioritpour la DINEPA. Dans le but didentifier un nouveau site de stockage permettant de recevoir
des boues de latrines en respect des normes sanitaires et environnementales, la DINEPA a
fait appel des experts internationaux. Dans lattente de leur recommandation et de travaux
damnagement, la dcharge municipale de Truttier continue tre utilise en dpit des
risques encourus pour le personnel et lenvironnement. Il est cependant prioritaire que ces
derniers soient limits au maximum par des actions rapides visant mettre en place des
amnagements temporaires et de la prvention.
A la date du 9 fvier 2010, soit prs dun mois aprs le tremblement de terre, moins de 1,000
larines ont t installes par les diffrents partenaires. Le dfi majeur du sous-secteur delassainissement est donc bien de trouver les mcanismes autorisant une acclration du
processus de mise disposition dinfrastructures dassainissement appropries au bnfice
des populations sinistres. Pour ce faire, la DINEPA compte dune part sur les diffrentes
ONG actives au niveau du secteur pour mettent en uvre environ 4,000 latrines. Comme il
faut raliser au moins le double de cette quantit, la DINEPA pour acclrer le processus,
propose de rpartir les activits aux niveaux des diffrentes Mairies et de faire appel des
entreprises locales. Des prix standards et unitaires seront dfinis et des contrats forfaitaires
par latrines seront passs. Ils incluront soit la main duvre et la fourniture, soit uniquement
la main duvre. A cet effet, la DINEPA entend disposer dun stock de fourniture35 qui
permettra aux entreprises locales dtre encore plus ractives et efficaces.
Au service des populations vivant en dehors des zones sinistres
Le mandat de la DINEPA sapplique clairement lensemble du territoire national et ne doitpas se restreindre aux zones directement sinistres.
Le sisme a en outre induit une forte migration vers les zones rurales ou les villes deprovince. A ce jour peu de chiffres consolids attestent de lampleur et de la rpartition du
phnomne. Cependant cette exode urbain est bien rel et est mme encourag. Il
constitue une relle opportunit pour contribuer la dcentralisation du pays et au
dsengorgement de sa capitale. Cependant pour que les personnes ayant quitt Port-au-
Prince ny reviennent pas, il est impratif en particulier que les infrastructures EPA des
localits de province puissent tre renforces et dveloppes.
En priorit, les besoins urgents en matire EPA des populations retournes doivent trecouverts en particulier si ces dernires sont rassembles sur des sites dhbergement.
Cependant, les interventions doivent autant que possible se faire dans un cadre autorisant
un renforcement prenne des infrastructures et des structures de gestion. Pour ce faire, la
DINEPA souhaite que des partenaires identifis puissent effectuer des tudes de faisabilit
au niveaux des rseau deau des localits en province et mettre en uvre des travaux de
35 Notamment madriers et dalles
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rhabilitation et/ou dextension dans un dlai rapide. La DINEPA entend mettre profit la
dynamique actuelle au niveau du secteur EPA pour orienter les partenaires intresss vers
des localits et des rseaux deau en province. Les travaux effectus permettront en outre de
mettre en place des nouvelles structures de gestion36 qui seront directement rattaches aux
instances dcentralises de la DINEPA37. Cette approche permettra ainsi de renforcer et
mme dacclrer la rforme du secteur EPA dont la DINEPA est le mandataire.
Le renforcement institutionnel de la DINEPA
La formation de jeunes diplms et le recyclage de fonctionnaires de la CAMEP et du SNEPdemeure plus que jamais une priorit absolue. En effet, laide internationale ne doit pas se
substituer aux ressources et capacits nationales au risque de disparatre sans quaucun
transfert de comptence nait t effectu. La DINEPA souhaite que certaines organisations
impliques dans des rponses EPA puissent accueillir des stagiaires recruts par la DINEPA
durant une priode dau moins 4 mois. Un nouveau cycle de formation doit tre dfini en
fonction de lvolution du contexte depuis le tremblement de terre et doit fortementimpliquer les principaux acteurs du secteur EPA. Au terme du cursus propos, les stagiaires
seront mobiliss par la DINEPA au niveau de ses diffrentes instances dcentralises38.
Le dploiement de la DINEPA au niveau des rgions, des dpartements et des localitsdotes dinfrastructures EPA demeurent une priorit absolue. Pour ce faire, la DINEPA doit
non seulement dispos de personnels forms, mais aussi de moyens matriels et
logistiques39.
Si la priorit en termes de renforcement institutionnel est de former des cadres et desoprateurs pouvant grer et faire fonctionner des systmes EPA en situation normale, il
convient galement, au vu de la forte exposition du pays aux risques naturels, de renforcer
les capacits de raction et daction lors de situations durgence.
36UTE ou CAEPA en fonction de la taille des systmes
37
OREPA ou Cellule Rurale38 OREPA, UTE, Cellule Rurale39 Bureaux, moyens de transport, moyens de communication, budgets de fonctionnement, etc.
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Annexes
Annexe 1 : Principes et recommandations adopts
Les principes et recommandation noncs ci-dessous doivent guider les acteurs du secteur EPA/EAHdurant tout le cycle des projets durgence et de post-urgence :
Une approche intgre sur tous les sites Une approche de rfrent unique pour tous les sites La non-duplication des activits sur le terrain La redevabilit envers les bnficiaires et les autorits htes Lintrt des bnficiaires doit prvaloir sur les intrts des acteurs La couverture des besoins dans tous le pays et pas seulement, en zone urbaine ou visible Lintgration des composantes transversales : le genre, lge, la protection, lenvironnement,
etc. doivent tre assur dans tous le cycle du projet Les activits et les stratgies doivent sinscrire dans une logique de relvement rapide des
populations affectes
Le respect des directives dfinies par les sous-groupes de travail du secteur est indispensable Les valuations des besoins doivent se faire de manire coordonnes et standardises :
utilisation des outils dfinis par le secteur, rapport crit aprs chaque valuation
De mme que le suivi de la rponse Dans un souci de transparence, de redevabilit et de bonne coordination les acteurs doivent
faire un reporting de leurs activits en fonction de la frquence dfinie par la DINEPA
Les programmes des acteurs ne doivent pas sinscrire dans une logique de suppression delexistant (secteur priv et autres initiatives existantes)
Toutes interventions sur le rseau deau potable en milieu urbain et rural doit tre validespar la DINEPA. Ceci sapplique mme aux valuations
La coordination des activits sur le terrain intgrera les autorits locales et les reprsentantscommunautaires
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Annexe 2 : Infrastructures et services minimaux requis par site de
rassemblement de population
Infrastructures et services minimaux requis par site de rassemblement d e la population
Infrastructures/services Normes et recommandations minimales Minimun** 1'000 5'000 10'000 Maximum
Latrines
1 pour 100 personnes*
Sparation et marquage clair homme, femme et enfant
Vidange frquente selon ca lendrier tabli par l 'ONG
2 10 50 100 100
Urinoirs1 pour 200 persones (= 100 hommes)
(infiltration di recte)1 5 25 50 50
Station de lavage des mains (avec
savon)
Au moins 1 pour 5 latrines
Spartion et marquage homme et femme1 2 10 20 20
Douches avec puis ard ou
vacuation vers drainage existant
1 pour 100 personnes
Sparation et marquage clair homme et femme2 10 50 100 100
Aire de lessi ve avec puisard ou
vacuation vers drainage existant1 pour 500 personnes 1 2 10 20 20
Eau de boiss on traite par osmose
inverse
1 gallon vendu au kiosque 1 HTG
5 gallons vendus 5 HTG + 1 pastille Aquatab gratuit
Eau usages multiples chlore
(boisson, bains, l essive, etc.)
Minimum de 10 litres* par personnes et par jour
+ 0.3 mg/litre de chlore libre10'000 50'000 100'000
Kits NFI
1 kit d'hygine distribu par famille + distribution de 800
g de savon par personne et par mois 250 1'000 2'000
Promotion / Educateurs de l'hygine
2 promoteurs de l'hygiene pour 1,000 personnes (un
homme et une femme vivants au niveau du site) utilisant
les outils recommands (posters, feuillets, etc.)
+ formation MSPP et ONG
2 2 10 20
Entretien des latrines et douches
1 personne pour 10 latrines + 10 douches + 10 urinoirs
durant 6 heures (service 24/24) quipe d'un kit de
nettoyage comprenant paire de gants, bottes, masque,
tablier, bala i bros se, seau, dsinfectant et papier
hyginique
2 4 20 40
Balaya ge et ramass age des ordures
2 personnes pour 1,000 personnes durant 6 heures
(service 12/24) quipes de gants, bottes, masques, 1
rteau, 1 balai, 1 pelle et 1 brouette
1 2 10 20
Poubelles et collecte des dchets
solides
2 demi-fts mtalliques pers ou 1 ft de 200 litres en
plastique perc avec marquage pour 500 personnes
+ 1 lieu de rassemblement des ordures par site pour
rammassage municipal
1 2 10 20
Drainage
Drainage / dviation des eaux de ruisselement en amontdu site + draina ge autours des infras tructures EPA +
vacuation prioritaires vers rseau de drainage existant
et ravines (rali s par cas h for work)
Dsinfection
1 personne pour 2,000 personnes durant 6 heures
(service 12/24) quipes de gants, masques, cache-nez,
bottes, combinaisons, lunettes de protection, casques,
pulvrisateur, croline et/ou HTH
+ formation MSPP
1 2 4 10 10
Contrle des vecteursSurveill ance et actions s elon recommandations MSPP et
OMS
Suivi de l'ONGAppel de l'ONG au moins 3 fois par semaine au comit du
site et visite de l'ONG au moins 1 fois pa r semaine
Transparence envers la population
des sites
Le comit du site dispose du "paquet minimum" de
manire pouvoir informer la population et plaider
auprs des partenaires ONG
* Premire cible rvise lorsque tous les sites aura atteint cette couverture
** Minimum est obligatoire pour tous sites ra ssemblant au moins 100 personnes
Les normes quantitatives prescrites par site seront modifie aprs justification de l'ONG et validation de la DINEPA
Obligatoire
Population par site
Non
applicable
En fonction de la demande
Selon
besoins
Obligatoire
Obligatoire
Obligatoire
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Annexe 3 : Cartes
1. Zone mtropolitaine de Port-au-Prince2. Commune de Ption-Ville3. Commune de Delmas4. Commune de Port-au-Prince5. Commune de Tabarre6. Commune de Cit Soleil7. Commune de Carrefour8. Commune de Gressier9. Commune de Logane10.Commune de Grand Gove11.Commune de Petit Gove