Download - Rapport OMD 2013
OrganisatiOn internatiOnale de la FrancOphOnie19-21, avenue Bosquet75007 Paris, FranceTel +33 (0)1 44 37 33 00www.francophonie.org
Rapport 2013
La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
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INTRODUCTIONAvant-propos du Secrétaire général de la Francophonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
La Francophonie, quelles modalités d’action ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
OBJECTIF 1 | éliminer l’extrême pauvreté et la faim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
OBJECTIF 2 | Assurer l’éducation primaire pour tous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
OBJECTIF 3 | Promouvoir l’égalité des sexes
et l’autonomisation des femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
OBJECTIF 4 | Réduire la mortalité infantile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
OBJECTIF 5 | Améliorer la santé maternelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
OBJECTIF 6 | Combattre le VIH/sida, le paludisme
et d’autres maladies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
OBJECTIF 7 | Assurer un environnement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
OBJECTIF 8 | Mettre en place un partenariat mondial
pour le développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
SyNThèSE géNéRalE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
CONClUSION | Acquis et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
aNNEXES
Les Objectifs du millénaire pour le développement et leurs cibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Statistiques francophones ....................................................................... 76
L’Organisation internationale de la Francophonie en quelques mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Acronymes et sigles ................................................................................ 90
Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Sommaire
Alors que nous sommes à deux ans de l’échéance de 2015, fixée pour la réa-lisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés par les Nations unies en 2000, force est de constater que le défi ne pourra pas être atteint pour l’ensemble des objectifs.
Bien que l’adoption d’un référentiel commun par la communauté internationale constitue une avancée importante, et que les progrès accomplis dans la mise en œuvre des OMD, même inégaux, soient remarquables, le moment est venu d’en tirer tous les enseignements utiles afin de tracer les perspectives d’un nouvel agenda du développement pour l’après-2015.
Fondée sur le partage d’une langue commune autour de réalités culturelles mais aussi économiques diversifiées, la Francophonie a un rôle majeur à jouer pour faire vivre la solidarité au sein d’un espace marqué par des disparités importantes de développement, avec, par exemple, deux pays membres du G20, d’une part, et 23 des 49 pays les moins avancés (PMA), d’autre part.
C’est pourquoi, dès 2000, la Francophonie a fait des OMD une priorité dans l’ensemble de ses domaines d’intervention, confirmée par les choix retenus dans son Cadre stratégique décennal adopté en 2004 à Ouagadougou.
De ce fait, la Francophonie fonde sa démarche d’action sur un double rôle d’acteur des relations internationales et de plaidoyer, d’une part, et de soli-
AVAnt-PROPOS D’Abdou diouFSecrétaire général de la Francophonie
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darité et d’accompagnement des pays membres en développement (PED), d’autre part. Ceux-ci sont, en effet, les premiers concernés par les enjeux et problé-matiques des OMD.
La Francophonie contribue ainsi à faire « coopérer les coopérations » en ce qu’elle réunit, grâce au dialogue qu’elle suscite, différents cercles d’appartenance cultu-relle (hispanophonie, arabophonie, lusophonie) mais aussi politique avec des pays membres de l’Union européenne, de l’Union africaine, du Commonwealth, de l’Accord de libre-échange nord-américan (Aléna), de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) et de la Communauté caribéenne.
En tant que facilitateur et médiateur du dialogue inter-national, la Francophonie s’efforce ainsi d’assurer un rôle de vigie pour que la solidarité internationale s’exerce pleinement.
Dès 2008, au lendemain de la crise financière et économique mondiale, la Francophonie a appelé au redoublement des efforts. Hélas, les effets de celle-ci, avec ses prolongements sur le plan social, écologique et alimentaire, ont touché encore plus sévèrement les pays les moins avancés et les populations les plus vulnérables.
L’élaboration d’un nouvel agenda du développement pour l’après-2015 sur la base d’un partenariat mon-dial plus fécond et solidaire, constitue, à cet égard, un nouveau défi majeur à relever avec l’impérieuse nécessité d’une action renouvelée et renforcée.
La communauté internationale devra laisser une large priorité à la jeunesse dont les revendications, de plus en plus pressantes, exprimées ici et là, nous invitent à lui accorder davantage d’attention et d’écoute, d’autant plus que les dynamiques démographiques démontrent que sa voix pèsera de plus en plus pour l’avenir de la planète.
La feuille de route de l’après-2015 devra prendre en compte les bouleversements apparus depuis le début du nouveau millénaire, tout en anticipant les prochains défis que ces bouleversements génèrent. Se pose ainsi la question de l’élargissement des OMD, par
exemple, aux thématiques des droits de l’Homme, de la culture, de la transition énergétique face aux chan-gements climatiques, le tout avec une approche de durabilité.
Je me réjouis que les travaux du panel de haut niveau pour l’agenda pour le développement après 2015, mis en place par le Secrétaire général des nations unies, et ceux du groupe de travail ouvert sur les Objectifs du développement durable (ODD) incitent à la convergence des deux démarches. Je forme le vœu que l’ensemble des parties prenantes mette tout en œuvre pour qu’une telle convergence puisse aboutir pleinement et être effective dès que possible.
Pour cela, la Francophonie ne manquera pas de pour-suivre son engagement en apportant sa contribution autour de quelques priorités que représentent les modes de consommation et de production durables, l’éducation de la jeunesse et l’accès à l’emploi, l’éner-gie durable pour tous et la prise en compte de la dimension culturelle dans le développement durable.
La Francophonie prendra toute sa part de responsa-bilité dans ce moment crucial où s’élabore le cadre de référence pour l’action future de l’ensemble de la communauté internationale.
Abdou dIouf,
Secrétaire général de la Francophonie
Le Cadre stratégique décennal que les états et gouvernements membres de la Francophonie avaient adopté en 2004, à Ouagadougou, donnait une défini-tion du développement durable fondée sur « la gestion maîtrisée et saine des
ressources naturelles, un progrès économique inclusif et continu, un dévelop-
pement social équitable faisant appel à la tolérance et s’appuyant sur l’éduca-
tion et la formation, des garanties de démocratie et d’État de droit à tous les
citoyens et une large ouverture à la diversité culturelle et linguistique ».
C’est avec une telle vision et une approche conciliant les dimensions écono-mique, sociale, environnementale et culturelle que la Francophonie a structuré son action en faveur de l’atteinte des OMD.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) n’étant pas un bailleur de fonds, cette action se décline en deux missions essentielles, autour d’un plaidoyer politique sur les OMD et la coopération internationale, d’une part, et d’une action d’accompagnement pour le renforcement des capacités humaines et institutionnelles des pays membres, d’autre part.
En fonction de ses moyens et de la nature de ses missions, la Francophonie apporte ainsi une contribution à l’atteinte des OMD qui concernent la pauvreté, l’éducation primaire, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’environnement durable et le partenariat mondial.
S’agissant des objectifs relatifs à la mortalité infantile, la santé maternelle et la lutte contre le sida, le paludisme et d’autres maladies, la Francophonie, qui n’intervient pas dans le domaine de la santé, ne peut agir que de manière indi-recte étant donné que d’autres organismes spécialisés sont davantage outillés dans ces domaines.
L’ensemble de ces actions tant de plaidoyer que de coopération s’appuient sur une approche partenariale nouée avec d’autres organisations internationales et régionales ainsi que des réseaux institutionnels et professionnels. Une telle approche se traduit notamment par la mobilisation de l’expertise francophone et la diffusion de l’information pertinente.
Le présent document, préparé à l’occasion du Sommet des nations unies qui se tiendra en septembre 2013, à deux ans de l’échéance de 2015, a pour objet de présenter une synthèse de l’état d’avancement des OMD au sein de l’espace francophone et de rappeler l’essentiel de la contribution de la Francophonie à cette réalisation, tout en tirant les enseignements de l’expérience acquise et en traçant quelques perspectives.
LA FRAnCOPHOnIE, qUELLES MODALItéS D’ACtIOn ?
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8 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Malgré la récession internationale, les taux de pau-vreté n’ont jamais été aussi bas au niveau mon-dial. Selon la Banque mondiale, le taux d’extrême pauvreté fixé à 1,25 dollar US par jour a été réduit de plus de la moitié depuis 1990. La proportion de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour a diminué dans l’ensemble des régions en développement, passant de 43 à 22 % entre 1990 et 2008(1). En chiffres absolus, le nombre de per-sonnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté est ainsi passé de 1,9 milliard à 1,3 milliard durant cette même période. Il n’en demeure pas moins que, au rythme actuel de progression, plus d’un milliard de
personnes dans le monde vivront encore en des-sous du seuil de pauvreté extrême en 2015.
Cette tendance générale masque, néanmoins, d’importantes disparités régionales. Au sein de l’es-pace francophone, l’Afrique subsaharienne peine encore à éradiquer ce fléau malgré d’importantes avancées. Les données les plus récentes montrent que la proportion de la population disposant de moins de 1,25 dollar par jour dans les pays fran-cophones est de 44 %(2) en Afrique subsaharienne, bien que certains pays enregistrent des chiffres encourageants, tels que le Cameroun, le Cap-Vert,
état deS Lieux
cIbLe | Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar US par jour
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(1) Source : Banque mondiale.(2) Cette moyenne est calculée sur la base des données les plus récentes des pays concernés.
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Afrique duNord et
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(%) (%)
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Proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar uS par jourparité du pouvoir d’achat
Données les plus récentes de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
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Par région afrique subsaharienne
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la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, le Ghana et la Mauritanie. Il convient toutefois de signaler que cette moyenne s’élevait approximativement à 60 % au début des années 1990. L’Afrique du nord et l’Asie du Sud-Est connaissent une meilleure situa-tion avec, respectivement, 2 % et 23 % de la popu-lation vivant dans la pauvreté extrême.
Malgré une reprise de l’emploi en 2010, le chômage dans le monde connaît cette année encore une nouvelle poussée et touche 200 millions d’individus – soit une augmentation de 27 millions depuis le début de la crise(1). À l’échelle mondiale, les femmes et les jeunes demeurent les plus vulnérables, car fortement exposés au chômage ou cantonnés dans des emplois définis comme vulnérables(2).
Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont particulière-ment touchés par la crise. En 2011, on dénombrait 74,8 millions de jeunes au chômage dans le monde, soit 4 millions de plus depuis 2007.
Les femmes ont, quant à elles, plus de risques que les hommes d’être confinées dans des emplois vul-nérables, principalement en Afrique subsaharienne, en Afrique du nord et au Moyen-Orient. La pro-gression de l’emploi vulnérable s’observe au niveau mondial et porte à 58 %(3) la part globale des tra-vailleurs en situation d’emploi vulnérable dans les régions en développement. Leur nombre est estimé dans le monde à 1,52 milliard d’individus, soit une augmentation de 136 millions depuis 2000 et de près de 23 millions depuis 2009(4).
L’Afrique subsaharienne francophone continue de présenter des ratios emploi/population(5) élevés(6)
et en légère hausse depuis le début de la crise, passant de 66,4 à 66,8 % entre 2007 et 2011. Ce niveau élevé est intimement lié au fort taux de pau-vreté qui subsiste dans la région, astreignant sou-vent les populations pauvres à accepter un travail quelle que soit sa qualité.
cIbLe | Assurer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif
Indicateurs clés de la base de données sur le marché du travail, Organisation internationale du travail.
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afrique subsaharienne
Ratio emploi/populationpersonnes âgées de 15 ans et plus
Baisse de 60 à 44 %Proportion de personnes vivant avec moins
de 1,25 dollar uS par jour en afrique subsaharienne francophone depuis 1990
(1) Source : Tendances mondiales de l’emploi 2012. Prévenir une aggravation de la crise de l’emploi, Organisation internationale du travail.(2) L’emploi vulnérable est défini comme la somme des pourcentages de travailleurs familiaux non rémunérés et de travailleurs à leur propre compte dans l’emploi total.(3) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies. (4) Source : Tendances mondiales de l’emploi 2012. Prévenir une aggravation de la crise de l’emploi, Organisation internationale du travail.(5) Le ratio emploi/population indique ici la capacité de l’Afrique subsaharienne à générer de l’emploi.(6) Au plan mondial, le ratio emploi/population est passé, selon les estimations de l’Organisation internationale du travail, de 61,2 à 60,3 % entre 2007 et 2011.
10 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Bien qu’un habitant de la planète sur huit souffrait encore de la faim entre 2010 et 2012, soit près de 870 millions d’individus(1), la situation de la faim dans le monde s’améliore. La proportion mondiale d’indi-vidus souffrant de la faim a baissé de 132 millions entre 1990 et 2012.
Les régions en développement ont ainsi enre-gistré quelques progrès avec un nombre total de personnes sous-alimentées passant de 23,2 % en 1990 à 14,9 % en 2012(2). On enregistre ces progrès notamment en Asie du Sud-Est et aux Caraïbes.
néanmoins, depuis le début de la crise mondiale, les progrès pour réduire la faim se sont ralentis puis stabilisés. Au sein de l’espace francophone, la proportion de personnes sous-alimentées reste particulièrement élevée en Afrique subsaharienne, où la prévalence de la sous-alimentation se chiffre à plus de 21 %(3) de la population en 2011. toutefois, des pays comme Djibouti, le Ghana, la Guinée- Bissau et le Mali ont avancé à pas de géant en réduisant de moitié, entre 2000 et 2012, la part de leur population sous-alimentée.
cIbLe | Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim
Prévalence de la malnutritionStatistiques de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
2002-2004 2010-2012
Djibouti 40,2 % 19,8 %
Ghana 12,7 % < 5 %
Guinée-Bissau 19,9 % 8,7 %
Mali 18,3 % 7,9 %
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(1) Source : The state of food insecurity in the world, FAO, 2012.(2) Ibid. (3) Données de la Banque mondiale.
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(1) Liste des PMA à l’adresse : http://www.unohrlls.org/en/ldc/25/(2) Déclaration de Bamako : adoptée lors du Symposium international sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone, tenu à Bamako du 1er au 3 novembre 2000.http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Declaration_Bamako_2000_modif_02122011.pdf(3) Déclaration de Saint-Boniface : adoptée par la Conférence ministérielle de la Francophonie sur la prévention des conflits et la sécurité humaine, le 14 mai 2006. http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Declaration_Saint-Boniface.pdf(4) Déclaration de Paris : adoptée par la IVe Conférence des ministres francophones de la Justice, le 14 février 2008.http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Declaration_4e_conf_justice_Paris_2008.pdf(5) Déclaration de Kinshasa : adoptée par le xIVe Sommet des chefs d’état et de gouvernement des pays ayant le français en partage, tenu à Kinshasa les 13 et 14 octobre 2012. http://www.francophonie.org/IMG/pdf/SOMMEt_xIV_Decl_Kinshasa_2012.pdf
La Francophonie est un espace contrasté en termes de niveau de développement, avec, à chaque extrémité, deux pays du G20 et 23 des 49 PMA(1). Engagée par un devoir de solidarité entre ses pays membres, l’OIF fait de la lutte contre la pauvreté une priorité absolue.
C’est dans cet esprit qu’elle accompagne les pays, en travaillant de concert avec l’ensemble de la communauté internationale, pour mettre en œuvre les Objectifs du millénaire pour le développement et promouvoir un développement durable et solidaire.
À travers des initiatives inédites et reconnues, la Francophonie s’efforce ainsi de mettre en œuvre et de diversifier davantage son action au service des populations les plus fragiles.
Cette priorité se trouve pleinement inscrite dans son Cadre stratégique décennal de la Francopho-nie (2005-2014) qui se décline en actions fondées sur le renforcement des capacités institutionnelles et humaines, l’accès à l’information et la mutuali-sation des expériences.
La Francophonie considère qu’il ne peut y avoir de développement durable et de lutte conséquente contre la pauvreté sans gouvernance démocra-tique assumée et sans respect effectif des droits de l’Homme, qu’il s’agisse des droits politiques et civils ou des droits économiques, sociaux et culturels.
Dans cet esprit, la Francophonie contribue à l’ancrage de la démocratie, mais également à la consolidation de l’état de droit, ainsi qu’à la pro-motion et à la protection des droits de l’Homme au sein de l’espace francophone. Les Déclarations de Bamako sur la démocratie, les droits et liber-
tés (2000)(2) et de Saint-Boniface sur la prévention des conflits et la sécurité humaine (2006)(3) sont les instruments de référence de la Francophonie au
service de ces valeurs. Les Déclarations de Paris (2008)(4) et de Kinshasa (2012)(5) ont, à leur tour, consacré et consolidé l’engagement constant de la Francophonie dans ces domaines.
L’aCtiON de La FRaNCOPHONie
| Le respect et la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme : un prérequis pour la lutte contre la pauvreté
« La démocratie et le développement sont indissociables : ce sont là les facteurs d’une paix durable. » Déclaration de Bamako
12 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Inscrivant son action en vue de la réalisation de l’objectif de réduction de la pauvreté, l’OIF favorise l’implication à tous les niveaux des acteurs en ren-forçant les politiques sectorielles par des approches de proximité. C’est pourquoi elle agit en faveur du développement local et solidaire en apportant un appui et une expertise aux acteurs locaux et en les accompagnant dans la réalisation de projets de proximité générateurs de revenus. L’objectif est d’accroître les initiatives des communautés de base en renforçant leurs capacités d’ingénierie sociale, d’élaboration, de gestion et de maintenance de projets communautaires. Il s’agit de favoriser le développement d’une démarche de gestion de l’ac-tion locale et de son insertion dans les programmes nationaux de lutte contre la pauvreté.
Au cours de la dernière décennie, l’OIF a apporté un soutien technique et fi nancier à la mise en œuvre de plus de 350 projets locaux. Elle a également contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans de développement local dans 14 localités de 5 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, qui ont touché près de 25 000 bénéfi ciaires dont 75 % de femmes.
Forte de cette expérience, l’OIF a initié, en 2009, un nouveau programme de lutte contre la pauvreté au profi t des pays en développement de la Franco-phonie. Cette refondation de l’offre francophone en matière de développement a mené au lancement du nouveau Programme francophone d’appui au développement local (Profadel) en 2011. Suivant une méthode participative, ce programme soli-daire en faveur des communautés de base vise à doter les collectivités des zones rurales et périur-baines bénéfi ciaires de plans locaux de dévelop-pement. Actuellement, Profadel est entré dans la phase d’appropriation par les collectivités locales et les communautés de base bénéfi ciaires, afi n d’ancrer les résultats acquis dans leurs propres plans locaux de développement.
Outre les actions de formation et de renforcement de capacité, 12 plans locaux de développement ont été élaborés à ce jour. Depuis 2012, six projets prioritaires, issus des plans locaux de développe-ment au Sénégal, au togo et au Rwanda, ont fait l’objet d’une subvention de l’OIF, touchant près de 30 000 bénéfi ciaires dont près de 17 000 femmes.
| Une action de proximité pour un développement local inclusif
55 000bénéficiaires
appui au développement local en afrique francophone depuis 2000
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payS ET lOCalITéS BéNéFICIaIRES DU pROFaDEl
Suite à un appel à manifestation d’intérêt lancé dans les pays du Sud membres de l’OIF, quatre pays en développement ont ainsi été sélectionnés pour amorcer ce nouveau projet : la République centrafricaine, le Rwanda, le Sénégal et le togo. Dans chacun de ces pays, trois localités d’intervention ont été retenues.République centrafricaine• Commune de la Mbi dans la sous- préfecture de Bossembele (préfecture d’Ombella Mpoko)• Communes de la Lesse et de nola dans la sous-préfecture de Mbaïki (préfecture de la Lobaye)• Commune de ngoumbele, dans la sous-préfecture de Sibut (préfecture de la Kemo) Rwanda• ngororero, dans la Province de l’Ouest (secteurs de Muhanda et Kavumu)• nyanza dans la Province du Sud (secteurs de Kigoma et Busasamana)• Rutsiro dans la Province de l’Ouest (secteurs de Murunda et de Musasa)Sénégal• taïba ndiaye (région de thiès)• ndiognick (région de Kaffrine)• nguer Malal (région de Louga)Togo• Agbétiko (préfecture d’Agou)• Kovié (préfecture de Zio)• Katanga (préfecture du Golfe)
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Par ailleurs, consciente des enjeux du développe-ment de la microfi nance dans les pays du Sud, l’OIF apporte un soutien dans ce domaine dans le cadre de partenariats avec des institutions de microfi nance. Ces partenariats ont permis la mise en place de projets destinés à développer les compétences humaines en termes de ges-tion stratégique d’une institution de microfi nance. Depuis 2008, cet accompagnement a touché plus de 600 cadres, dirigeants et techniciens, prove-nant principalement d’Afrique de l’Ouest.
Près de quinze ans après les premières Assises francophones de la formation professionnelle et technique (FPt) à Bamako en mai 1998, la Franco-phonie a pu dresser un état des lieux de son action dans ce domaine lors des Assises de Ouagadou-gou en septembre 2012 (lire encadré page sui-
vante). Parmi les conclusions, il est ressorti que la mobilisation et le développement d’une expertise reconnue en matière de FPt ont pu contribuer à favoriser l’insertion des jeunes – fi lles et garçons –, à l’économie et l’emploi.
L’OIF accompagne en effet de nombreux pays francophones en développement, notamment en Afrique subsaharienne, dans la refondation ou la consolidation de leurs systèmes de formation pro-fessionnelle et technique. Des formations sont régulièrement organisées au bénéfi ce des déci-deurs politiques, des gestionnaires des centres de formation professionnelle et technique ainsi que des partenaires techniques et fi nanciers, pour la mise en œuvre de leur politique et l’élaboration des programmes de formation avec les entreprises. Depuis 2007, l’OIF a mobilisé une centaine d’ex-perts issus de tout l’espace francophone. À titre d’exemple, seize pays(1) en ont bénéfi cié en 2011.
En complément, l’OIF élabore et diffuse des guides méthodologiques permettant d’adapter l’offre de formation aux besoins du marché du travail. Ces outils, devenus des références dans la plupart des pays francophones, sont partagés sur un portail internet : www.fpt-francophonie.org
| Promouvoir l’insertion professionnelle
Depuis 2008, le projet Transfert et accompagnement national pour le développement d’une expertise en microfinance (Tandem), initié avec Développement international Desjardins (DID*), a per-
mis la formation de plus de 210 cadres et dirigeants, provenant de
138 institutions de microfinance de l’Union économique et moné-
taire ouest-africaine (UEMOA). Dans le même esprit, il convient
de noter que la Confédération des institutions financières (CIF),
qui représente aujourd’hui 70 % du marché de la microfinance en
Afrique de l’Ouest, avec 2,4 millions de membres, avait été mise en
place, dès 2000, avec le soutien de l’OIF.
* développement international desjardins est pionnier dans le déploiement et le développement de la microfinance à travers le monde.
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(1) Albanie, Bulgarie, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Comores, Ex-République yougoslave de Macédoine, Laos, Lituanie, Mali, Maurice, Moldavie, Roumanie, Rwanda, Seychelles, Vietnam.
QUaTRE aXES maJEURS pOUR l’INSERTION SOCIO-pROFESSIONNEllE DES JEUNES
Le programme de la FPT de l’OIF est structuré autour de quatre thématiques :
• L’élaboration d’une politique sectorielle efficiente recourant à l’approche programme. Les besoins du marché du travail viennent définir les orientations des formations tout en tenant compte des moyens des états ;
• La rédaction des programmes de formation selon l’approche par les compétences (APC). La révision et la rédaction des référentiels de formation se réalisent, dans chaque corps de métier, en fonction des compétences dont ont besoin les entreprises ;
• L’insertion dans les cursus de formation professionnelle de modules liés aux connaissances dont un jeune peut avoir besoin pour fonder son entreprise ;
• Un soutien à l’hôtellerie-tourisme dans les pays où ce secteur économique particulier représente un pourcentage non négligeable dans leur produit intérieur brut (PIB).
14 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
En optant pour une approche transversale de la question de la jeunesse, l’OIF agit en s’appuyant sur un double principe : l’inclusion et le renforcement des capacités des jeunes. La jeunesse demeure une cible prioritaire dans l’ensemble des actions de l’OIF contribuant à la lutte contre la pauvreté. Convaincue qu’une inclusion des jeunes est néces-saire dans la recherche de solutions appropriées et durables, l’OIF s’est attelée à accroître leurs capa-cités d’action en soutenant les organisations et les initiatives des jeunes francophones.
Depuis 2008, les Écoles d’été de la Francophonie servent de cadre de formation destiné à renforcer les compétences de jeunes, issus de la société civile, dans l’optique d’améliorer leur employabilité. Elles offrent annuellement l’occasion à une centaine de jeunes de s’informer pleinement sur la Francophonie et ses actions, de se rencontrer, d’échanger et de suivre des ateliers de formation et de réfl exion pour renforcer leurs capacités d’action dans les domaines d’intervention prioritaires de la Francophonie. Les quatre premières éditions se sont tenues à Casa-blanca (Maroc) en 2008 sur le thème de l’économie de l’environnement, à Ouagadougou (Burkina Faso) en 2009 sur le thème de l’entreprenariat social des jeunes, à tunis (tunisie) en 2010 sur la diversité au service de la paix, et à nouakchott (Mauritanie) en 2011 sur les migrations internationales et le dévelop-pement dans l’espace francophone.
Ces écoles d’été ont permis de structurer quatre réseaux jeunesse autour des thématiques sui-vantes : « Droits de l’Homme, démocratie et paix », « Culture numérique », « Développement durable », « Langue française, diversité culturelle et linguis-tique ». Les travaux de ces réseaux ont lieu lors d’ateliers régionaux ainsi que sur le portail jeu-nesse de la Francophonie, plate-forme numérique de débats et d’échanges(1).
Outre les mobilisations propres à la Francophonie, l’OIF a soutenu, depuis 2005, la participation de plus de 450 jeunes francophones à une trentaine de grandes réunions internationales, organisées par l’OnU, l’Union africaine et la société civile notamment.
(1) En 2012, le portail jeunesse de la Francophonie a reçu 700 000 visiteurs et compte aujourd’hui près de 16 000 membres de son réseau social.
| Pour l’engagement des jeunes
eXeMPLeS de rencontreS InternAtIonALeS
Évaluation du Programme d’action mondial pour la jeunesse
(Le Caire, 2005) ; Forum urbain mondial (Vancouver,
2006) ; Forum mondial des droits de l’Homme (Nantes,
2006) ; 5e Forum pour le développement de l’Afrique
(Addis-Abeba, 2006) ; Forum mondial sur la jeunesse
et les TIC au service du développement (Genève, 2007) ;
1er Forum africain des jeunes (Ouagadougou, 2007) ; confé-
rences sur les changements climatiques, trois rencontres
internationales organisées respectivement par l’Union afri-
caine (Zimbabwe, 2010) et l’ONU (Mexique, 2010, et New
York, 2011) ; etc.
O B J E C t I F 1 : é L I M I n E R L’ E x t R ê M E PA U V R E t é E t L A F A I M
aSSISES SUR l’ENSEIgNEmENT ET la FORmaTION TEChNIQUES ET pROFESSIONNElS
La Conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le fran-çais en partage (Confémen) et l’OIF ont organisé, en collaboration avec le gouvernement du Burkina Faso, les 2es Assises sur l’enseignement et la formation techniques et pro-fessionnels (EFtP), du 4 au 7 sep-tembre 2012 à Ouagadougou.
trois cents participants étaient invités à débattre autour du thème : « quelles compétences profession-nelles et techniques pour une meil-leure insertion socio-économique des jeunes ? ».
Ces assises ont servi de cadre pour faire l’état des lieux de l’EFtP
depuis les Assises de Bamako en 1998 et identifi er les contraintes majeures qui entravent le dévelop-pement de l’EFtP dans les pays francophones. Les participants ont également formulé des recomman-dations en vue de renforcer la coo-pération de l’OIF et de la Confémen dans ce domaine.
15
DEUX JEUNES VOlONTaIRES TémOIgNENT
Mission de volontariat en tant qu’assistante de projets de développement rural (Burkina Faso)
« Cela a été pour moi une période d’échange avec des hommes, des femmes et des enfants si différents souvent, et pourtant si proches dans leur humanité, le début d’une nouvelle aventure sur le plan professionnel… »
occupe aujourd’hui le poste de spécialiste en renforcement des capacités locales pour la formation professionnelle et technique dans le secteur du tourisme à fort potentiel.
Mission de volontariat en tant qu’attachée de coopération pour le commerce et développement durable (Gabon)
« Pendant un an j’ai pu m’intégrer au contexte et à la culture locale. J’ai appris à voir des choses sous plusieurs angles et à analyser prudemment des circonstances car la diversité culturelle peut affecter des pratiques professionnelles et sociales. Il faut toujours garder la volonté de travailler, d’apprendre, de partager et de collaborer. »
occupe aujourd’hui le poste de consultante pour la banque mondiale.
Le VIf en cHIffreS
• 45% de femmes, 55% d’hommes
• Moyenne d’âge : 28 AnS
• Ressortissants de 29 PAYS de la Francophonie
• Missions réparties dans 28 PAYS de la Francophonie
• 80 % d’entre eux sont originaires des pays du Sud et de l’europe centrale et orientale
VOLONTARIAT INTERNATIONAL DE LA FRANCOpHONIE
toujours avec le même souci de cibler prioritaire-ment la jeunesse, le programme de Volontariat international de la Francophonie (ViF), mis en place en 2007, permet aux jeunes francophones d’agir concrètement en mettant leurs compétences au service d’organismes situés dans l’un des 57 états et gouvernements membres de l’OIF. Ces jeunes s’engagent à apporter leur concours à la mise en œuvre de projets de développement et de coopération, qui touchent notamment à l’éduca-tion, au numérique et au développement durable.
Ce programme de volontariat s’inscrit doublement dans le cadre de la réalisation de l’Objectif 1, en ce
qu’il permet aux volontaires de mener, d’une part, une mission de développement dans un pays fran-cophone et, d’autre part, d’améliorer leurs compé-tences pour favoriser leur insertion professionnelle. En effet, ce programme professionnalisant permet d’accroître l’employabilité des jeunes volontaires. Il leur est particulièrement bénéfi que à leur retour comme tremplin à l’emploi, première préoccupa-tion d’une grande majorité de jeunes francophones. Ces derniers acquièrent une plus grande confi ance dans leurs capacités, ce qui élargit leurs perspec-tives d’emploi qualifi é et stable, facteur d’intégra-tion sociale et d’insertion dans la vie économique de leur pays.
Depuis ses débuts, le programme de volontariat de l’OIF a bénéfi cié à près de 150 jeunes déployés sur les cinq continents. Ces jeunes vivent une expérience enrichissante et formatrice dans un environnement culturel et social différent du leur. Outre l’acquisition de compétences nouvelles, ces jeunes s’ouvrent à d’autres cultures et tissent des liens de confi ance et de réciprocité grâce à l’origi-nalité de cette mobilité Sud-Sud.
Clément Duhaime, Administrateur de l’OIF, et les cinquante et un jeunes volontaires de la promotion 2012 du programme de Volontariat international de la Francophonie à Paris, le 25 octobre 2012.©
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ATTIBA TANIA (bénin)
CHU THI QUYNH MAY (Vietnam)
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16 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Dès ses origines, en tant qu’organisation fondée sur le partage d’une langue commune, l’OIF s’attache à promouvoir le rôle de la culture en tant que dimen-sion incontournable pour le développement écono-mique et social. Le poète-président Léopold Sédar Senghor, l’un des pères fondateurs de la Franco-phonie, avait ainsi coutume de dire que « la culture est au début et à la fi n de tout développement ». Depuis le premier Sommet de la terre, en 1992, en passant par celui de Johannesburg en 2002 et plus récemment celui de Rio + 20, la Francophonie a tou-jours affi rmé cette position.
Parce que la richesse et la diversité de leurs cultures constituent un atout majeur de dévelop-pement pour les pays de l’espace francophone, l’OIF, après avoir largement soutenu le processus menant à l’adoption de la Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005), participe, depuis, à sa mise en œuvre, en accompagnant les indus-tries culturelles et la structuration des fi lières de la culture dans les pays en développement.
Le programme d’appui au développement des politiques et industries culturelles permet ainsi d’accompagner ces pays dans la création d’un environnement favorable à la culture sur le plan
pROFIlS CUlTURElS DES payS DU SUD
L’OIF a lancé depuis 2007 un vaste chantier de cartographie des filières des industries culturelles dans les pays du Sud.
Cette opération a permis de réaliser le profil culturel de dix pays et la publication en 2012 de trois ouvrages régionaux : Asie du Sud-Est et Pacifique (Cambodge, Laos, Vietnam, Vanuatu), Caraïbes (Haïti, Dominique, Sainte-Lucie) et Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal). Le projet a été étendu en 2011 à trois pays d’Afrique centrale : Cameroun, Congo, Gabon.
| Renforcer la contribution de la culture au développement
O B J E C t I F 1 : é L I M I n E R L’ E x t R ê M E PA U V R E t é E t L A F A I M
OBJECTIFS DU pROgRammE D’appUI aU DéVElOppEmENT DES pOlITIQUES ET INDUSTRIES CUlTUREllES
• Accompagner les états membres dans la production et la diffusion de leurs expressions culturelles ainsi que dans le renforcement de leurs politiques culturelles publiques : organisation de séminaires, mise à disposition d’expertise, soutien financier, etc. ;
• Contribuer à l’établissement d’un système d’information économique sur la culture (mise à jour des données sur l’économie de la culture, sur l’état de structuration des fi lières culturelles et sur la contribution de ces fi lières à l’économie nationale) : mise à disposition d’un guide d’élaboration et de mise en œuvre des politiques culturelles, cartographie des industries culturelles dans les pays du Sud et publication de profi ls culturels (lire encadré ci-contre) ;
• Faciliter l’accès des opérateurs culturels aux financements, notamment auprès des banques et des institutions financières, dans les pays francophones du Sud : mise en place de trois fonds de garantie des industries culturelles (FGIC)*, financés à raison de 1,43 million d’euros, qui permettent de cautionner à hauteur de 70 à 80 % les prêts des institutions bancaires consentis aux entrepreneurs culturels. Ces fonds sont gérés en partenariat avec des établissements bancaires locaux ;
• Professionnaliser et structurer les filières et les métiers de la culture à travers l’organisation d’activités de formation : une vingtaine de soutiens financiers ont été apportés à l’organisation de formations techniques (animation et administration culturelles, régie générale, régie son et lumière, management d’artistes, etc.).
* Pays bénéficiaires : deux pays francophones du Maghreb (Maroc et Tunisie) ainsi que les 15 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
17
politique, législatif et juridique afin de favori-ser l’émergence d’une véritable économie de la culture. Depuis 2005, ce sont 850 entrepreneurs culturels qui ont bénéficié de formations. Plus récemment, quatre pays (Burkina Faso, Gabon, niger et Sénégal) ont été retenus, en 2011, sur manifestation d’intérêt international pour bénéfi-cier d’un accompagnement structurant sur quatre ans qui touche aussi bien à leur politique nationale culturelle, à l’élaboration d’outils d’aide à la déci-sion qu’à la formation de cadres institutionnels et d’opérateurs de la culture.
Parallèlement, l’OIF apporte un soutien aux filières de la culture par ses Fonds d’aide dédiés à la circula-tion des artistes et aux arts visuels. Depuis 2002, l’OIF permet chaque année la participation de près de 45 artistes, issus d’une cinquantaine de pays francophones, à des manifestations culturelles.
Elle accompagne également les professionnels de l’audiovisuel des pays francophones du Sud dans la production et la valorisation de leurs œuvres à travers, d’une part, son Fonds de production
audiovisuelle du Sud et, d’autre part, divers par-tenariats avec des festivals qui valorisent les ciné-mas du Sud, parmi lesquels le Festival pan-afri-cain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco), les Journées cinématographiques de Carthage et le pavillon des cinémas du monde du Festival de Cannes. En 2012, près de 1,2 million d’euros d’aides ont été alloués par le Fonds fran-cophone de production audiovisuelle du Sud, qui appuie chaque année entre 50 et 70 projets (longs et courts métrages, séries télévisées, etc.).
Le film Sur la planche de Leïla Kilani (Maroc), soutenu par le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival international du film de Cannes en 2011.
1,2million d’euros
alloués en 2012 par le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud
20 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
La scolarisation dans l’enseignement primaire pro-gresse dans la plupart des régions en développe-ment, passant de 84 à 91 % entre 1999 et 2010. On enregistre les augmentations les plus notables en Afrique du nord et au Moyen-Orient, mais sur-tout en Afrique subsaharienne. En effet, nombre de pays francophones d’Afrique subsaharienne affichent des progrès particulièrement impres-sionnants, comme le Bénin, le Burundi, le Burkina Faso, la Guinée, Madagascar, le Mali et le niger, où les taux nets de scolarisation dans le primaire ont augmenté de plus de 25 points de pourcen-tage entre 1999 et 2009. Le Burundi, le Rwanda,
São tomé-et-Príncipe et le togo ont, quant à eux, d’ores et déjà atteint l’objectif de l’éducation pri-maire pour tous ou sont sur le point de l’atteindre.
quelques avancées ont également été enregis-trées dans l’intégration des filles dans l’enseigne-ment primaire(1) dans le monde. Dans les régions en développement, la part des filles non scolari-sées a légèrement chuté, passant de 58 à 53 % sur la période 1999-2010.
Si les abandons en cours de scolarité restent encore trop importants dans de nombreux pays,
état deS Lieux
cIbLe | D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens de terminer un cycle complet d’études primaires
O B J E C t I F 2 : A S S U R E R L’ é D U C At I O n P R I M A I R E P O U R t O U S
(1) taux net ajusté de scolarisation dans le cycle primaire.
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%)
90 %
96 %
95 %
72 %
(%)0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Afriquede l’Ouest 69 %
Afriquecentrale 66 %
Afrique orientaleet australe 89 %
Données les plus récentes de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%)
90 %
96 %
95 %
72 %
(%)0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Afriquede l’Ouest 69 %
Afriquecentrale 66 %
Afrique orientaleet australe 89 %
Par région
taux d’achèvement de l’école primaire total du groupe d’âge pertinent
afrique subsaharienne
21
le taux mondial d’achèvement de l’éducation pri-maire atteint les 90 % en 2010. Au sein de l’espace francophone, si le taux s’élève à 72 %(1) en Afrique subsaharienne, il tourne autour de 90 % en Asie du Sud-Est, en Afrique du nord et au Moyen-Orient ainsi que dans les Caraïbes et l’Océanie selon les dernières estimations.
En dépit de ces évolutions, des disparités régio-nales entre les sexes dans l’enseignement pri-maire demeurent, amoindrissant ainsi les progrès
d’ores et déjà obtenus. Les disparités entre zones urbaines et rurales persistent, la probabilité de ne pas être scolarisé étant deux fois plus forte pour les enfants des zones rurales.
Au cœur de la réalisation des Objectifs du millé-naire pour le développement, l’éducation demeure la pierre angulaire des stratégies de développe-ment et de lutte contre la pauvreté. La Franco-phonie s’est résolument engagée sur la voie de l’éducation universelle de qualité comme le men-tionne son Cadre stratégique décennal appelant à « contribuer à l’effort international pour permettre
aux États et gouvernements d’assurer un cycle
complet d’études primaires en éliminant les dis-
parités entre les sexes ».
La Francophonie s’attache à favoriser le par-tage d’expériences et de pratiques afin d’agir de concert avec l’ensemble des acteurs et partenaires internationaux concernés. Depuis le Sommet de la Francophonie de Bucarest (2006), et en se fon-dant sur l’expérience acquise des années anté-rieures, l’OIF a mis en œuvre des initiatives inno-vantes exemplaires pour s’adapter aux besoins des populations de l’espace francophone.
Face au constat du manque d’enseignants du primaire dans le monde, que l’Unesco évalue à 18 millions en 2015, la Francophonie a fait le choix de concentrer ses efforts autour de la formation des maîtres du primaire.
À la suite du xIe Sommet de la Francophonie en 2006, l’OIF et l’Agence universitaire de la Fran-cophonie (AUF) ont ainsi développé l’initiative francophone pour la formation à distance des
maîtres (ifadem). Il s’agit d’une approche parti-culièrement innovante destinée à améliorer les compétences professionnelles des instituteurs en poste, prioritairement dans des zones rurales, car ces zones souvent défavorisées demandent un investissement particulier. Il s’agit d’un disposi-tif de formation de 200 à 300 heures, dispensé principalement à distance, en autoformation, per-mettant aux instituteurs de suivre leur formation en parallèle à leurs activités de classe. Fortement
L’aCtiON de La FRaNCOPHONie
| Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres
(1) Cette moyenne est calculée sur la base des données les plus récentes des pays concernés. L’année de référence pour chaque pays est indiquée en annexe.
90 %taux d’achèvement des études primaires
en afrique du Nord et au Moyen-Orient francophones
22 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
ancrée dans les contextes administratifs et aca-démiques locaux, l’Ifadem est gérée en lien étroit avec les gouvernements des pays partenaires et fait de ce principe d’action une priorité.
Actuellement déployée dans six pays francophones : le Bénin, le Burundi, Haïti, le Liban, le niger et la République démocratique du Congo, l’Ifadem est
appelée à s’étendre dans quatre nouveaux pays en 2013 : le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le togo. À ce jour, près de 10 000 maîtres et for-mateurs ont été formés.
Afi n de répondre aux demandes croissantes de formations spécialisées en technologies éduca-tives, des ateliers de formation et d’initiation à l’informatique, à l’internet et aux technologies de l’information et de la communication pour l’édu-cation (tICE) ont été proposés aux instituteurs et aux professionnels du secteur, en complément du parcours de formation Ifadem. Ces opérations ont facilité les initiatives liées à l’intégration des tIC dans l’éducation, et permis d’initier un processus d’appropriation du numérique au sein de plusieurs milieux professionnels. En 2010-2011, environ 500 professionnels des tICE ont ainsi pu participer à des rencontres professionnelles et bénéfi cier d’ateliers de formation à cet effet. Ces rencontres ont été suivies par la production d’outils pédago-giques en ligne.
Formation à l’informatique
à l’espace numérique Ifadem
de Kayanza au Burundi.
O B J E C t I F 2 : A S S U R E R L’ é D U C At I O n P R I M A I R E P O U R t O U S
en 2013, L’IfAdeM dAnS Le Monde, ce Sont :
• 325 000 élèves concernés dans sept pays
• 6 800 personnes formées aux tiCe
• 19 espaces numériques
• 9 500 enseignants formés
• 1 000 équipements numériques
• 500 formateurs et encadreurs
• 140 000 ouvrages et dotations pédagogiques
• 88 % d’enseignants certifi és
pRINCIpaUX OBJECTIFS DU DISpOSITIF IFaDEm
• Mettre en œuvre des dispositifs de formation hybride, en partie à distance, en introduisant progressivement l’usage des tICE ;
• Améliorer les méthodes d’enseignement à la faveur de pratiques innovantes, de l’emploi de nouveaux outils didactiques et de nouvelles méthodes pédagogiques ;
• Renforcer la professionnalisation des formateurs locaux ;
• Appuyer la définition de stratégies de formation continue des enseignants du primaire ;
• Analyser les retombées et le rapport coût-efficacité du dispositif mis en œuvre.
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adem
23
L’offre d’accompagnement de l’OIF se concentre autour des politiques et institutions nationales et des compétences humaines.
Dans l’objectif d’appuyer les gouvernements dans l’élaboration ou le renforcement de politiques natio-nales garantes de l’équité et de la qualité de l’ensei-gnement, l’OIF mène, depuis 2009, un projet nova-teur visant à renforcer le rôle de l’État en tant que régulateur de la qualité et de l’équité des ser-vices éducatifs. Le projet concerne d’ores et déjà huit pays francophones (Burkina Faso, Haïti, Maroc, Maurice, République démocratique du Congo, Roumanie, Rwanda et Vietnam). En outre, depuis 2012, cinq pays ont organisé un séminaire national de sensibilisation et de diagnostic sur la régulation par l’état de la qualité et de l’équité de l’éducation (Burkina Faso, Maroc, République démocratique du Congo, Roumanie et Vietnam). Ces séminaires ont pour objectif de réunir un échantillon signifi ca-tif d’acteurs du système éducatif aussi bien public que privé, afi n de relever les forces et les faiblesses des stratégies existantes et d’identifi er les mesures prioritaires à mettre en place.
Parce que les dispositifs nationaux d’évaluation (dNE) sont des outils incontournables pour informer effi cacement les décideurs et les acteurs locaux sur le niveau des acquis scolaires, les conditions d’en-seignement et l’environnement des écoles, l’OIF soutient, depuis 2010, trois pays francophones (Burkina Faso, Liban et Sénégal) pour la mise en place d’un dispositif national d’évaluation. Depuis 2013, chacun de ces pays dispose d’un point focal lui permettant de coordonner le travail d’évalua-tion, ainsi que de bureaux mis à la disposition des membres du DnE par les ministères de l’éducation nationale. Dans ce cadre, afi n de soutenir le travail des membres du DnE et d’assurer la pérennité et l’autonomie de ces dispositifs, l’OIF a équipé les bureaux de matériel informatique et mis à disposi-tion des experts internationaux en évaluation.
Parallèlement, en partenariat avec la Confémen et l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), l’OIF mène, depuis 2006, un projet visant le renforcement des capa-cités des personnels de gestion du système édu-catif dans sept pays francophones (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mauritanie, République centra-fricaine, Congo et tchad). Elle intervient principa-lement en fournissant un appui technique et fi nan-cier à ces pays, par le biais notamment de mise à disposition d’expertise, pour l’élaboration d’outils de formation destinés aux gestionnaires de leur système éducatif. Elle accompagne ces stratégies de formation des gestionnaires en mettant à dis-position de ces pays des outils méthodologiques. Depuis 2005, l’OIF a appuyé 20 pays d’Afrique et de l’océan Indien dans la formulation de politiques nationales de formation et d’encadrement des maîtres. Au total, 600 hauts cadres ont bénéfi cié de ces formations. Par ailleurs, l’OIF a élaboré plu-sieurs outils méthodologiques, tels que des réfé-rentiels de compétence ou de formation ainsi que des guides pédagogiques.
| Gestion et régularisation des systèmes éducatifs
SémINaIRE NaTIONal DE DIagNOSTIC SUR la RégUlaTION paR l’éTaTDE la QUalITé ET DE l’éQUITé DE l’éDUCaTION
Du 14 au 16 mars 2013, 90 représentants de la communauté éducative du Maroc ont participé à un séminaire national de diagnostic sur la régulation par l’état de la qualité et de l’équité de l’éducation, organisé par l’OIF en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale marocain.
L’objectif était d’établir, de manière participative entre les divers acteurs de la communauté éducative (gouvernement, administration, partenaires sociaux, enseignants, chefs d’établissements publics et privés…), un consensus sur les points prioritaires sur lesquels des décisions de régulation devront être prises en matière d’équité et de qualité de l’éducation au Maroc.
24 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Pour la Francophonie, il est toujours apparu pri-mordial que l’appui nécessaire à l’enseignement du français prenne en compte les contextes cultu-rels et linguistiques très différents dans lesquels s’inscrit cet enseignement.
L’OIF contribue ainsi, depuis 2007, à la promo-tion et à la valorisation des langues nationales, en facilitant la formation à l’approche de la didactique convergente français/langues nationales de près de 600 enseignants. Il s’agit de produire et de mettre à la disposition des 15 pays concernés(1) des outils pédagogiques diversifiés, parmi les-quels des guides didactiques, des bi-grammaires et des dictionnaires bilingues et trilingues.
Cette action se trouve amplifiée par le lancement en 2012 de l’initiative École et langues nationales en Afrique (ÉLAN-Afrique) menée en partenariat avec l’AUF, le ministère des Affaires étrangères français et l’Agence française de développement (AFD) au bénéfice de huit pays francophones d’Afrique sub-saharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Came-roun, Mali, niger, République démocratique du Congo, Sénégal) retenus sur appel à propositions.
éLAn-Afrique est fondée sur les résultats d’études menées antérieurement tel le projet de Langues de scolarisation dans l’enseignement fonda-mental en Afrique subsaharienne francophone (Lascolaf). Ce projet a pour objectif de promou-
voir l’usage conjoint des langues africaines et de la langue française dans l’enseignement primaire, ce qui, à terme, touchera plus de 627 000 ensei-gnants et 15 millions d’élèves.
Cet accompagnement vise d’une part à créer, au sein de l’espace francophone, un dispositif inter-national de capitalisation et de renforcement des capacités (échange d’expériences, expertise et formation) au service de l’enseignement bilingue dans les pays africains, et d’autre part à renfor-cer les huit ministères de l’éducation nationale concernés pour conduire les réformes nécessaires à l’usage croissant des langues africaines avec le français dans l’enseignement primaire.
Par ailleurs, des sessions de formation et des outils pédagogiques destinés au renforcement des compétences des professeurs de français ont été déployés, depuis 2009, en direction d’une quaran-taine de pays où le français n’est pas la seule ou la principale langue au sein du système éducatif. À cet effet, pas moins de 250 formations bénéficient, depuis 2010, à près de 27 000 formateurs, ensei-gnants et experts nationaux pour un renforcement de leurs capacités pédagogiques.
Enfin, dans le cadre de la promotion et de la dif-fusion des langues partenaires, le Prix Kadima, créé par l’OIF en 1989, a pour but de valoriser et de promouvoir les langues africaines et créoles en encourageant les recherches appliquées ainsi que les efforts de création littéraire et de traduc-tion dans ces langues. Il est décerné tous les deux ans à un auteur d’œuvre inédite rédigée dans l’une de ces langues – ou en français s’il s’agit d’une traduction.
| éducation et multilinguisme
O B J E C t I F 2 : A S S U R E R L’ é D U C At I O n P R I M A I R E P O U R t O U S
Promotion et valorisation des langues nationales au sein de l’espace francophone
(1) Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Mali, niger, République démocratique du Congo et Sénégal), Zone arabophone (Liban, Maroc et tunisie), zone créolophone (Dominique, Haïti, Sainte-Lucie et Seychelles).
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Afi n de compléter les actions relatives à l’alpha-bétisation et favoriser la lecture publique, l’OIF a bâti un réseau qui se chiffre aujourd’hui à près de 300 Centres de lecture et d’animation cultu-relle (Clac) dans 21 pays(1) en développement. Plus d’une centaine de nouveaux Clac doivent être implantés d’ici à la fi n 2013 dans une douzaine de pays francophones, parmi lesquels cinq n’ont jamais bénéfi cié du programme par le passé.
Les Clac permettent au public des milieux ruraux ou périurbains d’accéder au savoir en accueil-lant près de 3 millions de visiteurs chaque année. Cette initiative permet ainsi de compléter les poli-tiques d’éducation ou d’alphabétisation et vient appuyer la mise en place d’un réseau national de lecture publique. Elle cible, à terme, l’appropriation des moyens et des compétences nécessaires à la pérennisation d’une véritable politique de lecture publique par les pays concernés.
| éducation non formelle : la lecture publique comme vecteur d’éducation
Clac de Haret Hreik (Liban).
(1) Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Haïti, Liban, Madagascar, Maurice, Mauritanie, Mali, niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, tchad, togo.
lES CENTRES DE lECTURE ET D’aNImaTION CUlTUREllE ET lEUR ImpaCT SUR lES OmD
En facilitant l’accès au savoir, les Clac ont un impact social et économique conséquent sur plusieurs des Objectifs du millénaire.
• Sur la jeunesse : les moins de 16 ans représentent 70 % de la fréquentation des Clac.
• En matière d’éducation : les élèves abonnés à un Clac ont deux à trois fois plus de chances de réussite aux examens (CEP, BEPC, baccalauréat).
• Sur l’égalité des genres et la santé maternelle : les Clac permettent de toucher un public féminin que certaines traditions locales ou religieuses tiennent parfois à l’écart de l’accès au savoir. En particulier, des résultats significatifs en matière de lutte contre les grossesses précoces et contre l’excision ont été relevés (évaluations menées au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire).
• Sur la promotion sanitaire et la santé des enfants : au bénéfice des populations issues souvent des zones défavorisées, les Clac servent régulièrement de relais à des actions sanitaires (vaccination, lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, le sida et le paludisme). En matière de vaccination infantile, le taux est passé, dans certains cas, de 10 à 60 % de la population suite à l’implantation d’un centre (évaluations menées en Guinée et au Sénégal).
• 3 000 000 de visiteurs par an
• 200 000 nouveaux abonnés par an
• 1,3 million de prêts de livres par an
300 ClaC DaNS 21 payS
26 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
La Francophonie soutient tout particulièrement les jeunes à travers les technologies de l’infor-mation et de la communication pour encourager l’éducation par les pairs et les activités d’éduca-tion non formelle et informelle. Les jeunes franco-phones ont ainsi partagé leurs expériences dans ce domaine à l’occasion de grands rassemble-ments internationaux, tels que le Forum mondial de la jeunesse « tIC et développement » (Genève, 2007) et le Forum mondial « tIC et innovation pour l’éducation » (Monterrey, 2009). Plus précisément, l’OIF, en synergie avec d’autres acteurs de pre-mier plan tels que l’Unesco, le Commonwealth of
Learning et l’Union africaine, a soutenu plusieurs initiatives visant à promouvoir et développer l’ac-cès aux ressources éducatives libres (2) dans l’espace francophone.
Dans ce cadre, l’Organisation s’est mobilisée pour favoriser la présence francophone aux principaux rassemblements autour des ressources éduca-tives libres, depuis 2002, lors du Forum mondial sur les ressources éducatives libres organisé par l’Unesco, jusqu’à récemment, lors du Congrès mondial sur les ressources éducatives libres (Paris, juin 2012).
O B J E C t I F 2 : A S S U R E R L’ é D U C At I O n P R I M A I R E P O U R t O U S
| éducation et technologies de l’information et de la communication
(1) Il peut être téléchargé gratuitement à partir du lien Internet suivant : http://lewebpedagogique.com/oif/files/2009/10/version_numerique_alphabetisation_education_nonformelle_afrique.pdf/(2) Matériaux d’enseignement, d’apprentissage ou de recherche, appartenant au domaine public ou publiés avec une licence de propriété intellectuelle, permettant leur utilisation, adaptation et distribution à titre gratuit.
De manière générale, l’OIF mène régulièrement des actions d’éducation non formelle dans des domaines importants pour la Francophonie : éducation au développement durable, éducation citoyenne, éducation aux droits de l’Homme, édu-cation à l’égalité des genres, etc.
Par ailleurs, au cours des dernières années, l’OIF a apporté à divers OnG et organismes locaux son appui technique et financier dans la mise en œuvre de programmes d’alphabétisation dans une ving-taine de pays d’Afrique francophone.
Cet appui a permis notamment l’organisation de sessions de formation de formateurs, d’agents d’alphabétisation et d’enfants déscolarisés, ainsi que des dotations en manuels, livres, kits de formation ou produits parascolaires. L’OIF met également à disposition des états et gouverne-ments membres des outils méthodologiques en matière d’éducation non formelle, tels que le guide L’Alphabétisation et l’éducation non formelle en
Afrique : exemples de bonnes pratiques en Franco-
phonie(1), publié en 2009.
27
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Promouvoirl’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
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OIF
27
28 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Des progrès sont enregistrés dans de nombreux pays en développement ayant atteint la parité filles-garçons dans l’enseignement primaire. En 2010, on comptait 97 filles inscrites pour 100 gar-çons dans le cycle primaire et 96 filles pour 100 garçons dans le cycle secondaire. En 1999, les ratios étaient respectivement de 91 pour 100 et de 88 pour 100.
En dépit de ces évolutions encourageantes, l’ac-cès à l’éducation reste encore inégal dans de nom-
breuses régions en développement. La parité entre les sexes reste particulièrement difficile à atteindre dans l’enseignement secondaire et supérieur, bien plus onéreux que l’enseignement primaire.
Au sein de l’espace francophone, l’Afrique sub-saharienne compte, selon les dernières statis-tiques, 87 filles inscrites pour 100 garçons(1) dans l’enseignement primaire et secondaire. Elles sont au nombre de 96 pour 100 garçons en Asie du Sud-Est, en Afrique du nord et au Moyen-Orient.
état deS Lieux
cIbLe | éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard
O B J E C t I F 3 : P R O M O U V O I R L’ é G A L I t é D E S S E x E S E t L’ A U t O n O M I S At I O n D E S F E M M E S
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
Afriquesubsaharienne
Afrique duNord et
Moyen-Orient
Asie duSud-Est
Caraïbeset Océanie
87 %96 % 96 % 99 %
(%)
0
20
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60
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10085 % 87 %
94 %
(%)
0
20
40
60
80
100
Données les plus récentes de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
Afriquesubsaharienne
Afrique duNord et
Moyen-Orient
Asie duSud-Est
Caraïbeset Océanie
87 %96 % 96 % 99 %
(%)
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10085 % 87 %
94 %
(%)
0
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Par région
Ratio de filles et garçons dans l’enseignement primaire et secondaire
afrique subsaharienne
L’ÉGALITÉ DANS L’ÉDUCATION
29
Les femmes sont de plus en plus nombreuses à détenir un emploi salarié non agricole mais la pro-gression demeure extrêmement lente. La part des femmes dans les emplois salariés non agricoles est passée de 35 % en 1990 à seulement 40 % en 2010.
Au sein de l’espace francophone, la participation des femmes au marché du travail a légèrement progressé en Asie du Sud-Est et dans les Caraïbes et l’Océanie, où la part des femmes travaillant dans le secteur non agricole est respectivement de 39 % et 44 %(1). quelques améliorations sont également constatées en Afrique subsaharienne, où leur part dans l’emploi total s’élève à 31 %. L’écart entre les sexes est, toutefois, particulièrement marqué en Afrique du nord et au Moyen-Orient, où seulement
22 % de la main-d’œuvre non agricole est compo-sée de femmes.
À cause des obstacles à l’emploi dans l’écono-mie formelle, les femmes sont plus susceptibles de se retrouver dans l’économie informelle que les hommes, privées de protection sociale et de prestations d’emploi, telles que les congés mala-die. La participation des femmes au marché du travail demeure particulièrement problématique en Afrique subsaharienne où ces dernières restent encore beaucoup cantonnées dans les filières informelles ou agricoles. À titre d’exemple, au Mali et à Madagascar, plus de 80 % des femmes déte-nant un emploi non agricole occupent un emploi informel.
Afriquede l’Ouest
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
44 %
39 %
22 %
31 % 28 %
Afriquecentrale 36 %
Afrique orientaleet australe 34 %
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40
Données de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
44 %
39 %
22 %
31 % 28 %
Afriquecentrale 36 %
Afrique orientaleet australe 34 %
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40
Par région
Part de femmes travaillant dans le secteur non agricole
afrique subsaharienne
L’ÉGALITÉ DANS L’EMpLOI
(1) et (2) Ces moyennes sont calculées sur la base des données les plus récentes des pays concernés. L’année de référence pour chaque pays est indiquée en annexe.
30 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
L’objectif minimal de 30 % de femmes à des posi-tions de pouvoir est loin d’être atteint, la progres-sion demeurant extrêmement lente à l’échelle mondiale. En 2011, les femmes représentaient seu-lement 19,7 %(1) des parlementaires dans le monde.
On note toutefois quelques progrès notables, grâce à l’existence de quotas et de mesures d’incitation introduits dans les systèmes électoraux de certains
pays, telle la Constitution du Rwanda, adoptée en 2003. Au sein de l’espace francophone, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne enregistrent les résultats les plus encourageants, avec respecti-vement 23 % et 18 % de femmes parlementaires. quatre pays d’Afrique subsaharienne ont ainsi d’ores et déjà dépassé l’objectif (Burundi, Rwanda, Sénégal et Seychelles). Le niveau le plus élevé se trouve au Rwanda, où 56 % des parlementaires sont des femmes, alors qu’elles n’étaient que 17 %(2) en 1999. À l’inverse, le taux de représentation reste faible en Afrique du nord et au Moyen-Orient, ainsi que dans les Caraïbes et l’Océanie, où respective-ment 12 % et 11 % des sièges sont détenus par des femmes.
O B J E C t I F 3 : P R O M O U V O I R L’ é G A L I t é D E S S E x E S E t L’ A U t O n O M I S At I O n D E S F E M M E S
L’ÉGALITÉ DANS LA pRISE DE DÉCISIONS pOLITIQUES
Afriquede l’Ouest
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
11%
23 %
12 %
18 % 16 %
Afriquecentrale 19 %
Afrique orientaleet australe 20 %
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Données 2011 de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
11%
23 %
12 %
18 % 16 %
Afriquecentrale 19 %
Afrique orientaleet australe 20 %
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Par région
Proportion de sièges occupés par des femmes dans les parlements nationaux
afrique subsaharienne
19,7 %taux de femmes parlementaires dans le monde
en 2011
(1) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies.(2) Données de la Banque mondiale.
31
Considérant que l’égalité entre les femmes et les hommes est un droit humain fondamental, et qu’il ne peut y avoir de développement ni de gouver-nance durables sans une implication effective des femmes, l’OIF poursuit son engagement en faveur de l’égalité et l’autonomisation des femmes dans l’espace francophone.
La Francophonie s’est mobilisée dès la Confé-rence mondiale sur les femmes organisée par les nations unies à Pékin en 1995. Les recommanda-tions issues de la Conférence des femmes de la Francophonie (Luxembourg, 2000), et réitérées en 2005 à l’occasion de Pékin + 10, ont permis à la Francophonie d’adopter une stratégie dont l’ob-
jectif fondamental est de renforcer le statut des femmes et l’intégration transversale de la dimen-sion du genre, tant dans les politiques nationales des pays membres qu’au sein même des pro-grammes de l’Organisation.
Cet engagement a été réitéré et consigné dans le Cadre stratégique décennal pour l’ensemble des quatre grandes missions de l’OIF, dans l’objectif d’accroître la participation effective et active des femmes à tous les niveaux au même titre que les hommes. Aussi, le Cadre stratégique décen-nal oblige à tenir compte de la place des femmes comme acteurs clés dans la mise en œuvre des objectifs de la Francophonie.
Aujourd’hui, l’intégration de la dimension de genre dans les politiques nationales des pays et sa prise en compte dans leurs budgets demeurent incon-tournables pour la concrétisation des Objectifs du millénaire pour le développement. À cet égard, consciente des enjeux que cette problématique représente, l’OIF met en œuvre une stratégie d’intervention alliant des activités spécifi ques en faveur du renforcement des capacités d’action des femmes, et une prise en compte des enjeux de genre dans ses grandes missions.
Dans ce cadre, l’OIF agit auprès des gouverne-ments francophones pour favoriser l’intégration du genre dans leurs politiques de développement, y compris au niveau de leurs budgets. Un certain nombre de pays ont ainsi bénéfi cié d’une assis-tance technique, notamment via des formations théoriques et pratiques, assurées en langues nationales, destinée à soutenir la mise en œuvre de projets tenant compte de l’approche genre.
L’aCtiON de La FRaNCOPHONie
| Consolider le statut des femmes et l’égalité entre les sexes
appUI À la BUDgéTISaTION SENSIBlE aU gENRE
L’OIF et le Conseil de l’Europe se sont associés, depuis 2009, dans le cadre d’un projet de budgétisation sensible au genre.
Il s’agit d’accompagner les pays ciblés dans leurs efforts en matière d’intégration du genre dans les budgets nationaux, en informant les agents nationaux concernés par le biais d’activités de sensibilisation et la mise à disposition de documents en langues nationales, puis en les formant sur le contenu théorique et les méthodes pratiques de travail.
Les budgets sensibles au genre représentent un pas décisif pour traduire en actes concrets les engagements internationaux en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Ils constituent des outils efficaces pour assurer une plus grande transparence en matière d’information concernant la parité homme-femme, mais également pour tenir les gouvernements responsables au regard des engagements pris.
32 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Depuis 2010, un projet pilote, mené en partenariat avec le Conseil de l’Europe, a permis la mise en place de budgets sensibles au genre dans deux pays membres de la Francophonie, l’Arménie et l’ex-République yougoslave de Macédoine. Près de 200 fonctionnaires et parlementaires de ces deux pays ont été sensibilisés et formés en armé-nien et en macédonien à l’intégration du genre dans le budget national.
L’OIF soutient également la mobilisation collective des femmes francophones autour d’enjeux d’ac-tualité internationale. Un appui est apporté aux organisations de femmes francophones et aux institutions en charge de l’égalité dans les pays francophones, cela afin de leur permettre de parti-ciper à des rencontres régionales et internationales autour de la problématique du genre, telles que la Marche mondiale des femmes, le Forum internatio-nal de l’Association pour les droits de la femme et le développement (AWID), ou encore la Commis-sion de la condition de la femme (CCF) du Conseil économique et social des nations unies (Ecosoc).
Le 20 mars 2013, le premier Forum mondial des femmes francophones, organisé par le minis-tère français des Affaires étrangères en partena-riat notamment avec l’OIF, a accueilli plus de 400 femmes actives de toutes les régions du monde pour échanger autour des problématiques du genre : la lutte contre les violences exercées à l’égard des femmes, l’éducation des filles et l’émer-gence des femmes dans la sphère économique.
À l’issue du forum, les participantes ont lancé un appel à l’ensemble des chefs d’état et de gouvernement francophones visant à fonder un nouveau statut des femmes dans l’espace francophone dans lequel elles proclament que « la participation, sur un pied d’égalité,
des femmes et des hommes à tous les domaines de
la vie économique, politique et publique conditionne
les aspirations à la démocratie et au développement
durable, pour lesquelles nous continuerons de com-
battre. »
O B J E C t I F 3 : P R O M O U V O I R L’ é G A L I t é D E S S E x E S E t L’ A U t O n O M I S At I O n D E S F E M M E S
COOpéRaTION ENTRE l’OIF ET ONU-FEmmES
Pour intensifier les efforts de l’OIF en faveur de l’égalité des sexes dans l’espace francophone, le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, et la directrice exécutive d’OnU-Femmes*, Michelle Bachelet, ont signé le 21 mai 2012, un accord-cadre de coopération visant le renforcement mutuel des initiatives et des projets en faveur des femmes dans les pays francophones.
La coopération entre les deux organisations s’articule autour de plusieurs axes prioritaires :• la lutte contre les violences faites aux femmes ;• la participation des femmes à la prise de décision politique ;• le plaidoyer en faveur de l’égalité femme-homme ;• l’intégration de l’égalité des genres dans le développement durable ;• les initiatives budgétaires intégrant le genre.
Dans le cadre du mois de la Francophonie à new York, l’OIF et OnU-Femmes ont organisé en mars 2013, au siège des nations unies, une concertation francophone de haut niveau qui a permis l’adoption d’un Plan d’action francophone sur les violences faites aux femmes et aux filles.
* OnU-Femmes est l’agence des nations unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Abdou Diouf et Yamina Benguigui, ministre déléguée
auprès du ministre des Affaires
étrangères chargée de la Francophonie,
à l’ouverture du Forum des femmes
francophones.
Abdou Diouf et Michelle Bacchelet lors de la signature de l’accord entre l’OIF et ONU-Femmes.
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33
La Francophonie accorde une attention toute par-ticulière à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux fi lles, violences qui représentent l’un des obstacles majeurs à l’atteinte de la parité entre les sexes et à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.
Dans le cadre de l’évaluation des quinze années de mise en œuvre de la plate-forme d’action de Pékin en mars 2010, les états et gouvernements membres de l’OIF ont adopté la Déclaration fran-cophone sur les violences faites aux femmes, qui pose les principes de la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des fi lles, et propose une défi nition élargie de ces violences, soit « tout acte de violence sexiste qui
cause, ou est susceptible de causer à la femme
une atteinte à son intégrité ou une souffrance
physique, sexuelle ou psychologique, y compris
la menace d’un tel acte, la contrainte et la priva-
tion arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie
publique ou dans la vie privée ».
En adoptant cette déclaration, les pays membres de l’OIF ont franchi une étape importante dans la promotion des droits des femmes, en confi r-mant leur engagement à promouvoir l’égalité entre les sexes et à prévenir toute atteinte à l’intégrité physique et morale des femmes et des fi lles. Les objectifs de cette déclaration sont notamment de sensibiliser sur la problématique des violences faites aux femmes, d’apporter un accompagne-ment approprié aux victimes et de promouvoir une éducation à la non-violence.
En mars 2013, en marge de la 57e session de la Commission de la condition de la femme, la Francophonie s’est dotée d’un Plan d’action sur les violences faites aux femmes et aux fi lles, qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration francophone sur les violences faites aux femmes. Les états et gouvernements
| Lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles
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TEXTES DE RéFéRENCE
• 1979 : Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
• 1995 : Déclaration et Plan d’action de la 4e Conférence mondiale sur les femmes
• 2000 : Déclaration de Luxembourg
• 2005 : Contribution de l’OIF à Pékin + 10
• 2010 : Déclaration francophone sur les violences faites aux femmes
• 2013 : Plan d’action francophone sur les violences faites aux femmes et aux filles
34 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
membres de la Francophonie « déclarent adop-
ter une politique de “ tolérance zéro ” à l’égard de
toutes les formes de violences faites aux femmes
et aux fi lles, et sont déterminés à veiller à ce que
l’élimination des violences faites aux femmes et
aux fi lles soit un aspect prioritaire du programme
de développement post-2015 ».
Dans le cadre de son action, l’OIF appuie et ini-tie des projets de lutte contre les violences faites aux femmes dans plusieurs de ses pays membres, notamment au Vietnam et en République démo-cratique du Congo (RDC), afi n de sensibiliser les organisations de la société civile à la question des violences fondées sur le genre, et d’optimiser leur capacité d’action par la formation et l’accompa-gnement des victimes dans leur reconstruction et leur réinsertion sociale.
O B J E C t I F 3 : P R O M O U V O I R L’ é G A L I t é D E S S E x E S E t L’ A U t O n O M I S At I O n D E S F E M M E S
appUI aUX FEmmES VICTImES DE VIOlENCES EN RDC
En 2009, l’OIF a initié un projet d’accompagnement des femmes et filles victimes de violences dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo, visant à fournir un appui global – médical, psychologique et juridique – aux victimes.
Il s’agissait, en outre, de mener des actions de sensibilisation auprès des communautés et des familles, cela afin de permettre la réintégration sociale des victimes et survivantes qui sont fortement marginalisées suite aux graves violences qu’elles ont subies. Ce projet a permis l’accompagnement de 818 femmes et filles victimes de violences sexuelles et de 636 femmes et filles vulnérables dans le Sud-Kivu.
Plus spécifi quement, l’OIF a apporté, en 2010, un appui fi nancier à l’accompagnement juridique et judiciaire des femmes et fi lles victimes de violences à Kinshasa. Elle a également soutenu la participation des OnG de femmes congolaises à la 3e Marche mondiale des femmes à Bukavu (RDC) en 2010, au cours de laquelle l’OIF a organisé des activités de concertation qui ont permis aux déléguées francophones de défendre leur plaidoyer politique.
Réunion d’information
à Hoa Bink, Vietnam,
2009.
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L’intégration de la dimension genre dans les sys-tèmes éducatifs des pays francophones constitue un enjeu majeur et une priorité pour la Francopho-nie. Depuis plus d’une décennie, l’OIF contribue à l’identification des politiques éducatives ayant produit des résultats tangibles dans le domaine de l’éducation des filles et à la sensibilisation des dif-férents acteurs concernés à l’importance de cette problématique dans la réalisation des OMD.
L’OIF a engagé des actions en faveur de l’intégra-tion de l’approche genre dans les programmes de formation. Elle a également élaboré des outils pédagogiques prenant en compte cette problé-matique et formé des enseignants aux enjeux du genre dans le domaine de l’éducation, dans le but d’éliminer tous les stéréotypes liés au genre dans l’enseignement. De par son action, l’OIF encourage le partage d’expériences novatrices en matière d’éducation des filles entre les États
membres, tout en appuyant les structures d’édu-cation et de formation, tant au niveau national que régional, dans leur action dans ce domaine. Par l’amélioration de l’offre scolaire, la formation des enseignants et l’optimisation de la disponibilité de services scolaires, elle est résolument engagée dans les efforts mondiaux pour soutenir l’égalité entre les sexes dans l’enseignement.
Au cours de la dernière décennie, l’OIF a mis en place des projets d’appui à la scolarisation des filles et à la réduction des disparités entre les filles et les garçons à l’école dans 10 pays d’Afrique francophone(1). Plus spécifiquement, elle a sou-tenu l’amélioration de l’offre scolaire, l’élaboration de curricula et la formation d’enseignants, ainsi que celle de la disponibilité de services scolaires (cantines, garderies) ou encore des programmes adaptés pour les enfants qui accomplissent chez eux de lourdes tâches ménagères.
| éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement
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OIF
(1) Bénin, Burkina-Faso, Djibouti, Guinée, Mali, niger, République démocratique du Congo, Sénégal, tchad et togo.
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Améliorer la santématernelle
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Réduire la mortalité infantile
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Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
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38 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
À l’échelle mondiale, des progrès considérables ont été obtenus dans la réduction du taux de mor-talité des enfants de moins de 5 ans. Dans les régions en développement, ce taux a décliné de 97 décès pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 63 pour 1 000 naissances vivantes en 2010(1).
Le taux de mortalité des moins de 5 ans est globa-lement plus satisfaisant au sein de l’espace fran-cophone, où l’on compte en moyenne, en 2011, 28 décès pour 1 000 naissances vivantes dans les Caraïbes et l’Océanie et 35 décès pour 1 000 nais-
sances vivantes en Asie du Sud-Est. Les progrès les plus notables sont enregistrés en Afrique du nord où la cible 4 des OMD a, d’ores et déjà, été atteinte. Le taux de mortalité infantile y a été réduit de 67 % entre 1990 et 2010. En 2011, on y a enre-gistré 20 décès pour 1 000 naissances vivantes. L’Afrique subsaharienne demeure, quant à elle, la région ayant le taux de mortalité des moins de 5 ans le plus élevé, avec en moyenne 101 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2011. Il convient néanmoins de souligner que ce taux s’élevait, en 2007, à 120 décès pour 1 000 naissances vivantes.
cIbLe | Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
Afriquede l’Ouest
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(‰) (‰)
28 ‰
35 ‰
20 ‰
52 ‰
112 ‰101 ‰
Afriquecentrale 114 ‰
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100 120
Données 2010 de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(‰) (‰)
28 ‰
35 ‰
20 ‰
52 ‰
112 ‰101 ‰
Afriquecentrale 114 ‰
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100 120
Par région
taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes
afrique subsaharienne
O B J E C t I F 4 : R é D U I R E L A M O R tA L I t é I n F A n t I L E
(1) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies.
39
La mortalité maternelle a été divisée par deux en l’espace de vingt ans dans le monde. Selon les dernières estimations, le nombre de décès mater-nels a chuté de 543 000 en 1990 à 287 000 en 2010, soit une diminution de près de 47 %(1). Cette diminution est imputable à l’amélioration des soins de santé destinés aux femmes. En effet, la pro-portion d’accouchements assistés par un per-sonnel de santé qualifié (médecin, infirmière ou sage-femme) a sensiblement augmenté dans les régions en développement, passant de 55 à 65 % au cours de cette période(2).
Dans les régions francophones en développe-ment, le taux de mortalité maternelle a chuté, en moyenne, de 538 à 372 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2005 et 2010. La situa-tion demeure particulièrement préoccupante en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, avec des taux moyens s’élevant respectivement à 599 et 444 décès maternels pour 100 000 naissances en 2010. L’Afrique du nord et le Moyen-Orient, où l’on recense en moyenne 65 décès maternels pour 100 000 naissances, enregistrent, quant à eux, le plus faible taux de mortalité maternelle parmi les régions francophones en développement.
cIbLe | Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle
O B J E C t I F 5 : A M é L I O R E R L A S A n t é M At E R n E L L E
Afriquede l’Ouest
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
165
260
65
195
444460
Afriquecentrale 599
0 100 200 300 400 500 600 0 100 200 300 400 500 600
Afriquede l’Ouest
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
165
260
65
195
444460
Afriquecentrale 599
0 100 200 300 400 500 600 0 100 200 300 400 500 600
Par région
afrique subsaharienne
taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes
- 47 %diminution de la mortalité maternelle
dans le monde entre 1990 et 2010
(1) Source : Statistiques sanitaires mondiales 2012, Organisation mondiale de la santé. (2) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies.
40 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Au plan mondial, le nombre de nouvelles infec-tions au VIH/sida ne cesse de diminuer. En 2011, 2,5 millions de personnes (adultes et enfants confondus) ont contracté le virus, soit 20 % de moins qu’en 2001(1).
Selon les estimations, 34 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH en 2011. L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus gravement touchée avec près d’1 adulte sur 20 infecté par le virus. C’est, néanmoins, l’une des régions où l’on observe la baisse la plus importante du nombre de nouvelles infections au VIH/sida
depuis 2001. À l’inverse, la situation demeure pré-occupante au Moyen-Orient et en Afrique du nord, où le nombre de nouvelles infections a augmenté de 35 % depuis 2001.
Au sein de l’espace francophone, la prévalence du VIH/sida dans la population des 15-49 ans est, en moyenne, de 1,7 % dans les régions en dévelop-pement selon les dernières estimations. L’Afrique subsaharienne détient le taux de prévalence du VIH/sida le plus élevé avec 2,1 %. À l’autre bout du spectre, l’Afrique du nord et le Moyen-Orient enregistrent la plus faible prévalence avec 0,1 %.
cIbLe | D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et commencé à inverser la tendance
(1) Source : Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2012, Onusida.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
1,2 %
0,5 %
0,1 %
0,7 %
3,7 %
1,5 %2,1 %
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Données 2011 de la Banque mondiale ou rapports pays transmis.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afrique orientaleet australe
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
(%) (%)
1,2 %
0,5 %
0,1 %
0,7 %
3,7 %
1,5 %2,1 %
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Par région
Prévalence du ViH/sida dans la population des 15-49 ans
afrique subsaharienne
O B J E C t I F 6 : C O M B At t R E L E V I H / S I D A , L E PA L U D I S M E E t D ’ A U t R E S M A L A D I E S
41
Des avancées significatives ont été obtenues en matière de prévention et de lutte contre le palu-disme. À l’échelle mondiale, les taux de mortalité dus à cette maladie ont été réduits d’un quart depuis 2000. Selon les dernières estimations, on enregistrait 219 millions de cas de paludisme en 2010(1). À titre d’exemple, la République démocra-tique du Congo figure parmi les pays endémiques les plus affectés d’Afrique subsaharienne.
Les taux de mortalité attribués à la tuberculose sont également en baisse dans la plupart des régions. Le nombre de nouveaux cas de tuberculose dans le monde ne cesse de baisser depuis 2007. En 2011, on recensait quelque 8,7 millions(2) de nouveaux cas de tuberculose, contre 9,3 millions en 2007(3).
cIbLe | D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies et inversé la tendance actuelle
Indicateurs clés de la base de données sur le marché du travail, Organisation internationale du travail. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2011 20072011 2007
189
192
249
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141
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Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
8977
310279
3941
170186
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2011 20072011 2007
189
192
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289
141
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Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
8977
310279
3941
170186
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300
Par région afrique subsaharienne
incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes
(1) Source : Rapport 2012 sur le paludisme dans le monde, Organisation mondiale de la santé.(2) Source : Rapport 2012 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde, Organisation mondiale de la santé.(3) Source : Rapport 2009 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies.
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42 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
Parce que d’autres organismes de coopération spécialisés sont mieux outillés pour agir dans les domaines relatifs aux Objectifs du millénaire pour le développement 4, 5 et 6 relatifs à la réduction de la mortalité infantile, à l’amélioration de la santé maternelle ainsi qu’à la lutte contre le VIH/sida(1), le paludisme et les autres maladies, la Franco-phonie a fait le choix de ne pas intervenir directe-
ment dans ces domaines et de se concentrer là où elle bénéfi cie d’une valeur ajoutée certaine.
L’OIF concourt, néanmoins, de manière indirecte à la concrétisation de ces trois objectifs, notamment grâce aux effets induits de son action globale en faveur des OMD sur les comportements sanitaires et environnementaux des populations de l’espace
(1) Parmi lesquels l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme commun des nations unies sur le VIH/sida (Onusida) et le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).
O B J E C t I F S 4 , 5 E t 6
L’eNGaGeMeNt iNdiReCt de La FRaNCOPHONie POuR L’atteiNte deS OBJeCtiFS 4, 5 et 6
paRTENaRIaT aVEC l’ONUSIDa
L’OIF et le Programme commun des nations unies sur le VIH/sida (Onu-sida) ont signé un accord-cadre de coopération en décembre 2009, pour agir conjointement contre l’épidémie de VIH/sida qui affectele monde francophone.
Les axes de coopération de cet accord-cadre s’articulent autour des thèmes suivants :• la démocratie et les droits de l’Homme, incluant les aspects législatifs concernant le VIH/sida ;
• l’éducation et la recherche, avec l’AUF et l’Université Senghor d’Alexandrie ;• l’action au niveau des centres urbains et des collectivités territo-riales, avec l’Association interna-tionale des maires francophones (AIMF) ;• l’information et la sensibilisation, avec tV5 MOnDE.
Dans le cadre du partenariat avec l’Onusida, l’opérateur spécialisé de la Francophonie qu’est l’Université
Senghor d’Alexandrie organise un atelier de formation continue inti-tulé : « Migrations, mobilités et vulné-rabilités au VIH ». L’AIMF développe, quant à elle, un projet de centres de santé dans 13 pays francophones.
Ce projet s’intègre dans son pro-gramme de lutte contre le sida. Enfi n, le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH de l’Assemblée parle-mentaire de la Francophonie (APF) a tenu, en octobre 2012, sa dixième réunion à Libreville, au Gabon.
43
francophone. À titre d’exemple, les Centres de lec-ture et d’animation culturelle sont des lieux privilé-giés en zone rurale ou périurbaine pour mettre en place régulièrement des actions de sensibilisation et d’éducation informelle à ces problématiques.
En outre, l’OIF a toujours mené une large mobilisa-tion pour la prise en compte de la dimension cultu-
relle du développement durable, ce qui concourt ainsi aux objectifs précités. De plus, par son action de plaidoyer politique en faveur du respect des droits de l’Homme, pour la solidarité et le partage, ainsi que son rôle moteur dans la lutte contre la pauvreté, elle apporte une contribution modeste à la réalisation de ces objectifs.
Parce qu’ils touchent une large population dans des zones souvent défavorisée, les Clac servent de relais à des actions sanitaires : vaccination, lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, le VIH/sida et le paludisme.
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OIF
46 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
À l’échelle mondiale, la perte nette de superficies boisées est tombée à 5,2 millions d’hectares par an à partir des années 2000, contre 8,3 millions dans les années 1990. Ces avancées ont été obtenues grâce à des programmes de reboise-ment mis en place dans de nombreux pays d’Asie du Sud-Est, notamment francophones, tels que le Vietnam.
Les déperditions globales de zones boisées conti-nuent, cependant, à un rythme effréné en Amérique
du Sud et en Afrique, alors que l’Asie enregistre un gain net annuel de près de 2,2 millions d’hectares au cours de la dernière décennie(1).
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre n’ont, quant à elles, que très légèrement décru sur la période 2008-2009. Cette légère diminution est attribuable principalement au ralentissement de l’activité économique dû à la crise mondiale. Ainsi, les émissions en 2009 demeuraient supérieures de 39 % au niveau de 1990.
état deS Lieux
cIbLe | Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales
(1) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations Unies.
O B J E C t I F 7 : A S S U R E R U n E n V I R O n n E M E n t D U R A B L E
Baisse de 8,3 à 5,2 millions d’hectares
Perte nette annuelle de superficies boisées dans le monde depuis 1990
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Au niveau mondial, la cible relative à l’approvision-nement en eau potable a été globalement dépas-sée avec cinq années d’avance. La proportion de la population mondiale utilisant une source d’eau améliorée est passée de 76 à 89 % entre 1990 et 2010, soit 6,1 milliards de personnes(1).
Au sein de l’espace francophone, l’Afrique du nord et le Moyen-Orient, où 94 % de la population avait accès à des sources d’eau potable amélio-rée en 2010, affichent depuis dix ans la couver-ture la plus élevée. La région Caraïbes-Océanie (85 %) est également sur la bonne voie pour atteindre la cible d’ici à 2015. L’Afrique subsaha-rienne demeure, quant à elle, loin derrière la cible, avec une couverture de 72 % de sa population en 2010 contre 64 % en 2000. Actuellement, plus de 40 % des personnes dans le monde sans accès
à une source d’eau améliorée résident en Afrique subsaharienne. Les progrès demeurent lents en Afrique centrale et en Afrique orientale et aus-trale. On peut noter, toutefois, quelques évolutions encourageantes, notamment au Mali et au Burkina Faso à titre d’exemples.
Les populations pauvres et rurales restent désa-vantagées en termes de couverture en matière d’eau potable améliorée et d’assainissement. L’écart entre zones urbaines et zones rurales demeure élevé, bien qu’il s’estompe peu à peu. En 2010, 96 % de la population urbaine utilisait une source d’eau potable améliorée, contre seule-ment 81 % de la population rurale. De même, huit personnes sur dix utilisent une installation sanitaire améliorée en zone urbaine, contre seulement la moitié de la population dans les zones rurales.
cIbLe | Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau salubre
Afriquede l’Ouest
Afriqueorientale et
australe
2010 2000 2010 2000
78 %
82 %
Afriquecentrale
65 %
69 %
59 %
71%
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
85 %
78 %
75 %
55 %
94 %
91 %
72 %
64 %(%) (%)
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Afriquede l’Ouest
Afriqueorientale et
australe
2010 2000 2010 2000
78 %
82 %
Afriquecentrale
65 %
69 %
59 %
71%
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
85 %
78 %
75 %
55 %
94 %
91 %
72 %
64 %(%) (%)
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Par région
Part de la population ayant accès à une source d’eau potable améliorée
afrique subsaharienne
Données du Programme conjoint de mesure (JMP) de l’Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations unies pour l’enfance.
(1) Ibid.
48 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
La cible relative à l’amélioration des conditions de vie d’au moins 100 millions de personnes vivant dans des taudis a également été atteinte avant la date butoir de 2020. quelque 200 millions d’ha-bitants de taudis ont vu leurs conditions de vie s’améliorer au cours de la dernière décennie, grâce à une couverture en matière d’eau potable amélio-
rée et d’assainissement, et à l’accès à un logement durable ou moins surpeuplé. Sur le plan mondial, la proportion de la population urbaine vivant dans des taudis a diminué de 39 % en 2000 à 33 % en 2012(1). L’urbanisation galopante dans les pays en développement ralentit, toutefois, les progrès et tend à renverser les tendances positives.
cIbLe | Améliorer sensiblement, d’ici à 2020, les conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis
O B J E C t I F 7 : A S S U R E R U n E n V I R O n n E M E n t D U R A B L E
L’aCtiON de La FRaNCOPHONie
Consciente des enjeux que pose la mondialisation, et avant même que les crises économiques et éco-logiques mondiales ne provoquent une raréfaction des ressources planétaires aussi inquiétante, l’OIF s’est toujours positionnée sur la scène internatio-nale comme acteur à part entière du développe-ment durable.
L’élaboration et la mise en œuvre par les pays francophones de stratégies nationales de déve-loppement durable tenant compte des différents enjeux économiques, sociaux, environnemen-taux et culturels, au même titre que la réduction de la pauvreté et la création de richesse, apparaît aujourd’hui comme une étape nécessaire.
L’OIF, par l’intermédiaire de son Institut pour le développement durable (IFDD), accompagne ainsi ses états et gouvernements membres dans ces défi s, aussi bien à travers le renforcement de leurs capacités à défendre leurs intérêts dans les négo-ciations internationales sur l’environnement et le
développement durable que de leurs capacités institutionnelles et humaines pour la mise en place des politiques de développement durable.
(1) Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations Unies.
lE DéVElOppEmENT DURaBlE : UNE pRéOCCUpaTION aNTICIpéE DE l’OIF
Les grandes étapes de la mobilisation de la Francophonie pour le développement durable ont commencé avec le IIIe Sommet de la Francophonie, tenu à Dakar en 1989, puis la Conférence des ministres francophones de l’Environnement en 1991 en préparation du Ier Sommet de la terre, suivie de la contribution francophone à Johannesburg en 2002, et plus récemment avec la Conférence de Rio + 20 en 2012.
Dans ce cadre, l’OIF s’est dotée, dès 1988, d’un Institut de l’énergie de la Francophonie. Cet organe subsidiaire, dont la mission s’est élargie à l’environnement (IEPF) en 1996, est devenu en 2013 l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).
DURaBlE : UNE pRéOCCUpaTION
49
L’OIF facilite une présence active et contributive de ses états et gouvernements membres sur la scène des négociations internationales, dans le cadre notamment de la Commission des nations unies pour le développement durable, des Confé-rences des parties aux trois conventions de Rio ainsi que d’autres rencontres internationales.
Pour chacune des grandes rencontres internatio-nales, des guides du négociateur, des résumés pour décideurs et des notes de décryptage des enjeux sont produits par une expertise franco-phone diversifi ée et mis à la disposition des négo-ciateurs des pays membres de l’OIF en tant qu’ou-tils d’aide à la négociation.
Dans cette dynamique, l’OIF a pris une part active dans la préparation de la Conférence de Rio + 20. Elle y a apporté sa contribution avec l’Appel de Lyon, les recommandations du Forum international de la jeunesse sur les emplois verts de niamey(1), ainsi que les publications sur les forêts et l’éco-nomie verte comme moteur d’éradication de la pauvreté et sur la gouvernance du développement durable dans l’espace francophone. Un travail de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration de Rio + 20 se déroule actuellement pour préparer et accompagner les pays francophones en dévelop-pement dans les négociations sur les défi nitions et l’élaboration des Objectifs de développement durable et le programme de développement pour l’après-2015.
En tant qu’acteur de partage et de valorisation des savoirs et des expertises de l’espace francophone, l’IFDD produit depuis vingt-cinq ans des informa-tions spécialisées sur ces questions, contribue au développement de communautés de pratiques et facilite la mise en réseau d’experts venant de toutes les régions ainsi que les échanges entre eux au service de l’innovation en langue française.
| Animation des concertations francophones pour le développement durable
(1) Le Forum francophone « Jeunesse et emplois verts », organisé du 16 au 20 janvier 2012 à niamey (niger) par le gouvernement nigérien et l’OIF, a rassemblé près de 400 jeunes francophones.
l’appEl DE lyON
L’Appel de Lyon a été formulé, en février 2012, à l’occasion du Forum francophone préparatoire à Rio + 20, qui a rassemblé 500 participants des institutions multilatérales et bilatérales, du monde universitaire, du secteur privé et de la société civile.
La communauté francophone a pu formuler des propositions d’amendement au texte de négociation, qui ont nourri le travail des experts et des négociateurs francophones tout au long des différentes étapes en amont de la Conférence des nations unies de Rio + 20 (juin 2012). tout en rappelant la nécessité d’intégrer la dimension culturelle du développement, l’Appel de Lyon met en avant plusieurs thèmes prioritaires : la transition énergétique et l’énergie durable pour tous, l’éducation de la jeunesse et l’accès aux emplois verts, l’économie verte et la lutte contre la pauvreté, la gouvernance du développement durable, la responsabilité sociétale des entreprises, l’innovation, etc.
L’Appel de Lyon est consultable en ligne à l’adresse : www.francophonie.org/IMG/pdf/Appel_de_Lyon_vf_3_.pdf
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50 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
L’OIF accompagne ses pays membres dans l’éla-boration et la mise en œuvre de leurs stratégies nationales de développement durable (SnDD), en leur apportant une information de qualité sur les problématiques de l’énergie, de l’environnement et du développement durable, ainsi que sur les processus de régulation y afférents au plan inter-national. Depuis 2008, une quinzaine de pays fran-cophones en développement ont ainsi enclenché la procédure de revue et d’élaboration, et de mise en œuvre de leurs SnDD.
Des rencontres d’information et de sensibilisation sont dédiées aux décideurs politiques, tels que les parlementaires, les élus locaux et les hauts cadres de l’administration publique. Ces rencontres sont destinées à mieux préparer ces acteurs à l’ana-lyse de la durabilité des politiques publiques et des programmes d’investissements, et à la prise en compte de la protection de l’environnement dans les mesures législatives, y compris dans le vote des budgets. Depuis 2007, trois activités de concertation par an, regroupant environ une tren-taine de délégués par concertation, ont été tenues en moyenne.
Les 15 pays francophones concernés, entre autres, et dans lesquels l’exercice d’élaboration et de mise en œuvre des SNDD est en cours, ont bénéficié de
programmes d’information et de formation sur les outils de développement ainsi que sur les conven-tions de la génération de Rio. Depuis 2005, 150 hauts cadres des administrations publiques et pri-vées, des négociateurs, des parlementaires et des élus locaux bénéficient, en moyenne, chaque année de telles formations.
L’OIF facilite également l’évaluation de ces stra-tégies et la mutualisation des expériences entre pays, notamment par le biais d’exercices de revue par les pairs des SnDD. Depuis 2008, huit pays francophones ont expérimenté la revue par les pairs de leurs stratégies nationales de développe-ment durable.
En parallèle, des programmes de formation, desti-nés à renforcer les capacités des états et gouver-nements membres dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, ont permis l’édification de pôles d’excellence au Sud avec des activités de veille et de recherche-développement. Ces forma-tions se prolongent aussi par des mises en réseau de communautés de pratique. Un premier pôle intégré d’excellence expérimental en énergie est en cours d’implantation en Afrique de l’Ouest, en partenariat avec la Commission de l’UEMOA.
Au total, depuis vingt-cinq ans d’existence de l’IFDD, l’ensemble de ces formations a touché plus de 10 000 cadres et professionnels du déve-loppement durable, tout en favorisant les réseaux d’échange et de partage qu’ils ont constitués.
| Accompagner les stratégies nationales de développement durable et renforcer les capacités humaines
O B J E C t I F 7 : A S S U R E R U n E n V I R O n n E M E n t D U R A B L E
400professionnels
formés chaque année depuis vingt-cinq ans
51
L’OIF a conduit, en Afrique et en Asie, une cen-taine d’actions d’appui institutionnel ainsi que des projets de terrain et de démonstration, orientés pour l’essentiel sur le développement des énergies renouvelables, l’effi cacité énergétique et la gestion des ressources naturelles. Ces activités ont été accompagnées par des formations à la formula-tion de projets, permettant ainsi la mobilisation de fi nancements.
La Francophonie accompagne depuis plusieurs années les pays membres en développement de l’OIF dans la mise en place de systèmes natio-naux d’information énergétique à travers le projet d’Appui à la mise en place de systèmes d’in-formation énergétique nationaux (SiE-Afrique). Ce projet découle du constat qu’une politique énergétique performante ne peut se mener sans une compréhension claire du secteur de l’énergie. Cette compréhension du secteur est largement facilitée par le SIE, véritable outil d’aide à la déci-sion, regroupant différentes données et informa-tions énergétiques. Les capacités des ministères chargés de l’énergie sont ainsi renforcées par le développement et la gestion des SIE nationaux.
Plusieurs pays africains ont déjà pu bénéfi cier de ce projet développé depuis 1998 : Bénin, Came-roun, République centrafricaine, Congo, niger, République démocratique du Congo, Sénégal, togo. Depuis janvier 2012, un SIE est en cours de mise en place en République centrafricaine et au Congo. Par ailleurs, grâce à un appui technique de l’IFDD, l’UEMOA envisage d’étendre le projet au Burkina Faso, à la Côte d’Ivoire, à la Guinée-Bissau et au Mali.
Le projet Traitement de l’informa-tion pour des politiques énergé-tiques favorisant l’écodéveloppe-ment (TiPEE) est complémentaire à la mise en place de SIE dans des pays d’Afrique, depuis maintenant une décennie, avec le soutien de la Francophonie.
| Promouvoir le développement des énergies renouvelables
gESTION INTégRéE DES RESSOURCES EN EaU : l’INITIaTIVE-EaU DE la FRaNCOphONIE
Lancée en 2008 au Sommet de la Francophonie de québec, en partenariat avec la Fondation Prince Albert II de Monaco, l’initiative-Eau de la Francophonie (i-EAu) accompagne les états et gouvernements membres dans la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). En travaillant de concert avec les populations bénéficiaires, les OnG locales et les partenaires techniques, l’I-EAU finance des projets dédiés à la gestion durable et intégrée des ressources en eau, à l’assainissement et à la lutte contre la désertification dans quatre pays d’Afrique subsaharienne (Burkina Faso, Mali, niger, Sénégal) et à Haïti. Elle mène, par ailleurs, des actions de sensibilisation et de plaidoyer sur les enjeux de l’eau et de l’assainissement.
Jusqu’à présent, plus de 250 000 personnes ont bénéficié des infrastructures d’eau ou d’assainissement grâce à l’I-Eau. 1 000 personnes ont été formées à la gestion, l’utilisation ou l’entretien de ces équipements. Plus de 30 000 autres ont été sensibilisées aux enjeux de l’eau et de l’assainissement dans leur région.
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Fontaine publique, Initiative-Eau, Carice (Haïti), 2011.
52 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
L’OIF publie trimestriellement une revue scientifique et technique, Liaison Énergie-Francophonie (LEF). Cette revue mobilise des centaines d’experts recon-nus pour faire le point sur des thématiques reliées au développement durable, ouvrir des débats et conduire des analyses prospectives et de veille stratégique. Cherchant aussi à faire le lien entre analyse conceptuelle et réalités diverses de terrain, LEF contribue à valoriser les expériences territo-riales en documentant études de cas et bonnes pratiques de l’espace francophone. Depuis 2005, l’OIF a édité et diffusé une centaine de guides tech-niques, de monographies et de manuels spécialisés au service des acteurs du développement durable.
En outre, Médiaterre, qui est un système mon-dial de mutualisation, d’échange et de diffusion de l’information francophone sur le développement durable, permet de faire remonter les informations et les activités des pays du Sud en particulier.
Par ailleurs, la Francophonie est particulièrement active pour animer et favoriser les débats franco-phones sur les plates-formes collaboratives, telles que Agora21.org impliquée dans le suivi de Rio + 20 et la réflexion sur les Objectifs du développement durable.
Le projet tIPEE, fondé sur une méthodologie spé-cifique(1) met à disposition des pays francophones un outil visant la meilleure intégration des enjeux climatiques, en développant une méthodologie et des indicateurs d’analyse et de promotion de poli-tiques énergétiques simples et faciles à adapter aux différents contextes.
Pour une meilleure appropriation des enjeux par les décideurs, le projet a également permis de développer, avec le soutien financier de l’association Climate and Development Knowledge network (CDKn), un guide méthodo-logique pédagogique intitulé Choisir
l’écodéveloppement : guide pour les
décideurs énergétiques.
Enfin, l’idée d’implanter des Pôles intégrés d’excel-lence en énergie (PiE-Énergie) découle du constat que le développement de nombreux pays est condi-
tionné notamment par un meilleur accès aux ser-vices énergétiques, et dans une perspective durable, par les énergies renouvelables.
Ce pôle pour l’énergie intègre différentes acti-vités qui se renforcent mutuellement en formant un système. Les informations et connaissances circulent au sein des différentes communautés et s’enrichissent les unes et les autres. Par l’effet de masse critique, elles progressent dans chacun de ces domaines identifiés et acquièrent une visibilité et un rayonnement au moins régional.
Le projet, dont la pertinence a été reconnue à l’oc-casion de plusieurs événements internationaux, en est actuellement à la phase de recherche de finan-cements. L’OIF poursuit ainsi la promotion d’un concept pertinent et novateur que sont les PIE au sein de la coopération internationale et auprès des pays concernés, afin de tirer pleinement avantage de leurs potentialités.
O B J E C t I F 7 : A S S U R E R U n E n V I R O n n E M E n t D U R A B L E
| Favoriser le partage et l’échange d’information pour l’aide à la décision
(1) Méthodologie développée par l’OnG Hélio International, partenaire technique de l’OIF dans le cadre de ce projet.
53
Depuis la Conférence de Rio en 1992, puis lors du Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg en 2002, la Francophonie n’a de cesse de se mobiliser et œuvrer pour une meil-leure prise en compte de la culture dans l’Agenda international du développement, affi rmant, ainsi, la dimension transversale de celle-ci.
À cet égard, la récente Conférence de Rio + 20, ainsi que les travaux qui l’ont précédée, en parti-culier le Forum francophone de Lyon qui a réuni de hautes personnalités politiques, a permis à la Francophonie, aux côtés de ses partenaires, de réaffi rmer la place centrale de la culture dans les processus de développement. Selon l’appel des participants du Forum francophone prépara-toire à Rio + 20, tenu à Lyon en février 2012, « la
démarche de la Francophonie place le respect de
la diversité culturelle et linguistique comme une
condition nécessaire du développement durable.
Le pluralisme culturel fonde des modèles de déve-
loppement enracinés dans les cultures locales et
favorise ainsi l’appropriation de ces modèles par
les populations concernées et une effi cacité dans
la mise en œuvre. Son rôle fondamental au service
du développement durable contribue en outre à la
promotion de la paix et à la démocratisation des
relations internationales ».
Cette mobilisation francophone pour la prise en compte de la culture comme dimension du déve-loppement durable ne manquera pas d’être pour-suivie activement dans le cadre de la réflexion menée en cours au niveau des nations unies pour l’élaboration des objectifs du développe-ment durable.
| Pour la prise en compte de la culture comme dimension du développement durable
mEDIaTERRE
établi en marge du Sommet de Johannesburg en 2002, Média-terre fait actuellement référence au niveau mondial avec 28 portails par thème (biodiversité, énergie, chan-gements climatiques, eau, gouver-nance…), par région et par acteur (scientifi ques, jeunes, genre), ani-més par 13 partenaires, rapportant des informations essentielles de tout l’espace francophone.
Le système compte aujourd’hui 5 000 visiteurs par jour et quelque 2,2 mil-lions de pages consultées par mois.
En 2013, les initiateurs de Média-terre ont développé de nouvelles fonctionnalités et procédé à une refonte graphique complète du site visant à renforcer les interrelations entre les 9 500 membres inscrits et à stimuler ainsi le partage de
connaissances et de pratiques en développement durable.
La nouvelle interface privilégie l’ac-cès et le partage de l’information via les principaux réseaux sociaux, afi n de cibler et sensibiliser les jeunes à la problématique du déve-loppement durable.www.mediaterre.org
56 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
L’augmentation régulière de l’aide publique au développement (APD), enregistrée au cours de la dernière décennie, a été brutalement remise en cause depuis le début de la crise économique mondiale. En 2011, l’APD globale diminuait pour la toute première fois, en termes réels, depuis 2000 et s’élevait à 133,5 milliards de dollars(1), soit 0,31 % du revenu national cumulé des pays développés. Selon les projections actuelles des pays donateurs, le ralentissement de l’aide pour les années à venir est à craindre.
L’aide publique au développement continue d’être concentrée principalement sur les pays les moins avancés de la planète, qui reçoivent un tiers du
total de l’aide. Dans l’ensemble des régions franco- phones en développement, l’aide reçue en moyenne par habitant était de 142 dollars US en 2010 contre 59 dollars en 2000. Cependant, les besoins en termes d’infrastructures, de santé, d’éducation, de lutte contre le changement clima-tique sont bien au-delà de ce que propose l’APD.
En Afrique subsaharienne francophone particuliè-rement, si l’aide a été multipliée par 2,5 au cours de la dernière décennie, passant de 54 dollars en 2000 à 133 dollars en 2010, les besoins précités, aggravés par la crise internationale, nécessitent de la part des pays donateurs de poursuivre leurs efforts de solidarité.
Cependant, contrairement à ce qu’on a pu craindre, la crise financière et économique mondiale n’a pas restreint l’accès des pays en développement aux marchés et aux échanges commerciaux. Le protec-tionnisme a été évité grâce aux efforts de bonne gouvernance internationale.
Les pays les moins avancés continuent de bénéfi-cier d’un traitement préférentiel dans le commerce international avec les nations industrialisées. Les tarifs douaniers sur les produits agricoles exportés par les pays en développement et les pays les moins avancés ont baissé, mais demeurent pratiquement inchangés pour les textiles et les vêtements.
état deS Lieux
cIbLe | Répondre aux besoins particuliers des pays les moins avancés, des pays en développement sans littoral et des petits états insulaires en développement
cIbLe | Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
(1) Source : Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, nations unies.
57
Au sein de l’espace francophone, le ratio moyen du service de la dette totale est passé de 14 à 6 % entre 2000 et 2010 dans les régions en déve-loppement. L’Afrique subsaharienne et l’Afrique du nord et le Moyen-Orient sont les seules régions qui ont connu une baisse de leur ratio moyen du service de la dette sur les exportations, chutant respectivement de 16 à 4 % et de 19 à 12 % entre
2000 et 2010. Le ratio du service de la dette sur les exportations des Caraïbes et de l’Océanie a aug-menté, passant de 7 à 9 % au cours de cette même période.
L’Asie du Sud-Est est la seule région dont le ratio n’a pas évolué, c’est néanmoins l’une des régions dont l’encours de la dette extérieure est le plus faible.
cIbLe | traiter globalement le problème de la dette des pays en développement par des mesures d’ordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2010 2005 2000
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
368151
140
5138
36
49
3328
133
8054
0 50 100 150 200 250 300 350 400
2010 2005 2000
2028291
117
9543
11767
49
0 50 100 150 200 250
Données de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2010 2005 2000
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
368151
140
5138
36
49
3328
133
8054
0 50 100 150 200 250 300 350 400
2010 2005 2000
2028291
117
9543
11767
49
0 50 100 150 200 250
Par région
aPd nette reçue par habitant en dollars uS constants
afrique subsaharienne
58 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
En 2013, 24 pays francophones en développe-ment, dont 20 PMA, ont rempli les conditions requises pour bénéficier d’un allégement de la dette au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPtE). Le tchad est arrivé au point de décision et a bénéficié d’un allégement intérimaire. Les 23 autres pays francophones ont, quant à eux, atteint le point d’achèvement de l’Ini-tiative PPTE, leur permettant de bénéficier d’un allégement intégral de leur dette.
Cependant, le défi consiste pour ces pays à ne pas retomber dans le surendettement. En raison du niveau insuffisant de l’APD, on observe ainsi que certains pays sont de plus en plus poussés vers les sources privées et non concessionnelles. Une telle évolution, si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire les PMA dans un nouveau cycle de la dette.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2010 2005 2000
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
9 %
8 %
7 %
6 %
6 %
7 %
12 %
15 %
19 %
4 %
10 %16 %
2010 2005 2000
6 %
7 %
10 %
3 %
17 %
21 %
4 %
8 %
15 %
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20 25
(%) (%)
Données de la Banque mondiale ou rapports pays transmis. Statistiques complémentaires en annexe.
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriqueorientale et
australe
2010 2005 2000
Caraïbeset Océanie
Asiedu Sud-Est
Afrique du Nordet Moyen-Orient
Afriquesubsaharienne
9 %
8 %
7 %
6 %
6 %
7 %
12 %
15 %
19 %
4 %
10 %16 %
2010 2005 2000
6 %
7 %
10 %
3 %
17 %
21 %
4 %
8 %
15 %
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20 25
(%) (%)
Par région
Service de la dette totale exportations de biens, de services et de revenus
afrique subsaharienne
59
Le marché de la téléphonie mobile poursuit une expansion remarquable dans les régions en déve-loppement. Les trois quarts de la population mon-diale ont désormais accès à un téléphone portable cellulaire. Sur le plan mondial, le nombre d’abon-nements à des téléphones portables a augmenté d’un peu moins de 1 milliard en 2000 à plus de 6 milliards à la fin de l’année 2011. Près de 75 % des abonnements à la téléphonie mobile avaient lieu dans les pays en développement.
Si tant est que les pays en développement ont de plus en plus accès aux technologies de l’informa-tion et de la communication, beaucoup reste à faire pour réduire la « fracture numérique » avec les pays industrialisés en termes d’accès à Internet à large bande. En 2011, les niveaux de pénétration d’Internet en Afrique subsaharienne restaient en deçà de 15 %.
cIbLe | En coopération avec le secteur privé, mettre les avantages des nouvelles technologies, en particulier des tIC, à la portée de tous
En 2011 75 %des abonnements à la téléphonie mobile
ont eu lieu dans des pays en développement
Un accès à Internet encore limité en Afrique subsaharienne
L’aCtiON de La FRaNCOPHONie
Depuis 2007, les effets persistants de la crise mondiale freinent les efforts des pays en dévelop-pement, et plus particulièrement ceux des PMA, retardant ainsi la réalisation de leurs objectifs de développement.
Aussi bien la raréfaction des ressources que la complexité des problèmes à résoudre appellent à une gestion toujours plus efficace et coordon-née de l’ensemble des acteurs de la communauté
internationale, et à conforter ainsi l’un des prin-cipes essentiels de la Déclaration de Paris qui est la nécessité d’un pacte de partenariat multiple, innovant et efficace.
Composée de 77 états et gouvernements sur les cinq continents, l’OIF est une institution « car-refour » en ce qu’elle réunit, grâce au dialogue qu’elle suscite, différents cercles d’appartenance culturelle (hispanophone, arabophone, lusophone)
60 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
mais aussi politique (avec des pays membres de l’Union européenne, de l’Union africaine, du Commonwealth, de l’Aléna, de l’Asean et de la Communauté caribéenne).
Elle est aussi un espace contrasté – et par consé-quent appelant à la solidarité – entre des pays aux réalités économiques très différentes avec, aux deux extrémités, deux pays membres du G20(1) et 23 pays des 49 pays les moins avancés. C’est enfin la réunion de très petits États insulaires avec des pays quasi continentaux, comme le Canada ou la République démocratique du Congo.
L’Organisation contribue ainsi à renforcer le parte-nariat mondial pour les OMD en jouant pleinement
son rôle de médiateur et de facilitateur tant avec les autres espaces qu’à l’intérieur de son espace pluriel, en mettant en œuvre une solidarité franco-phone au service de la réduction des inégalités de développement.
À cet égard, l’engagement de l’OIF s’illustre à tra-vers des actions de plaidoyer menées à l’occasion des grands rendez-vous régionaux et internatio-naux, dans l’objectif de contribuer à la formulation de réponses aux questions essentielles telles que le financement du développement, les politiques commerciales, le développement local, tout en menant parallèlement des actions de renforce-ment des capacités dans ces domaines.
Kinshasa a accueilli le XIVe Sommet
de la Francophonie en octobre 2012.
© J
ose
ph
Mo
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IF
(1) Groupe des vingt : Allemagne, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, états-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, turquie et Union européenne.
61
| Un plaidoyer et une action internationale au service des pays les plus vulnérables
| Le financement du développement
Dans le contexte de crise économique que le monde connaît depuis plusieurs années, le rôle de plaidoyer de l’OIF se trouve d’autant plus pertinent que les effets de cette crise aggravent largement les problèmes alimentaires, énergétiques et envi-ronnementaux qui touchent les pays francophones en développement.
Ainsi, dans le domaine commercial par exemple, l’Organisation facilite la participation active de ses états et gouvernements membres du Sud aux grandes conférences internationales, afin de leur permettre de mieux défendre leurs intérêts et les aider à formuler leurs positions dans les négocia-tions multilatérales, commerciales et environne-mentales. Pour ce faire, son action s’articule autour d’une mise à disposition de guides de négociations et de décryptage des enjeux, d’une mise à dispo-
sition d’experts de haut niveau et de l’organisation d’ateliers d’information, de séminaires d’experts et de concertations politiques, dédiés tant aux cadres des administrations publiques qu’au secteur privé des pays francophones en développement.
En outre, la Francophonie mobilise ses pays membres afin de faciliter le dialogue en amont, de dégager, autant que possible, des convergences francophones et d’initier des médiations au sein des enceintes de négociations multilatérales : Assemblées générales des nations unies, Sommet sur les OMD (new York, septembre 2010), Confé-rence sur les PMA (Istanbul, mai 2011), Forum sur l’efficacité de l’aide (Busan, novembre 2011), Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Doha, mai 2012), Rio + 20 (juin 2012), etc.
Concernant la question essentielle du financement du développement, l’Organisation mène une action spécifique pour faciliter la concertation des ministres des Finances, notamment ceux des pays franco-phones à plus faible revenu d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes, dans le cadre des assemblées annuelles et de printemps des institutions de Bretton Woods (Fonds monétaire international et Banque mondiale), et soutient leurs initiatives de plaidoyer pour un accès élargi aux financements. Les résultats de ces concertations, diffusés auprès des médias et des bailleurs de fonds, sont également relayés, chaque année, auprès du G 8(1) et du G 20, par le Secré-taire général de la Francophonie et son homologue du Commonwealth, pour rappeler, avec vigueur, les engagements pris en matière d’aide publique au développement, comme la nécessité de l’inclusion
financière ou encore de la mise en place d’un cadre de développement pour l’après-2015 plus efficace pour succéder aux OMD.
Abdou Diouf et Kamalesh Sharma au siège de l’OIF à Paris, le 6 octobre 2011 ©
Cyr
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OIF
(1) Groupe des huit : Allemagne, Canada, états-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie.
62 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
UN plaIDOyER aU SERVICE DES payS lES plUS VUlNéRaBlES
Les besoins de fi nancement pour le développement et la lutte contre le changement climatique sont consi-dérables. Le niveau actuel de l’APD, encore très en deçà de 0,7 % du produit national brut (PnB), reste largement insuffi sant pour couvrir ces besoins, généralement estimés à plusieurs centaines de milliards de dollars américains par an au niveau mondial.
Dans un contexte de tensions affec-tant les fi nances publiques des éco-nomies développées, il est impératif d’identifi er des sources de fi nance-ment additionnelles à l’APD tradition-nelle et adaptées aux pays les plus
fragiles pour leur permettre de pro-gresser vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, auxquels s’ajouteront, après 2015, des objectifs en matière de dévelop-pement durable.
Dans ce contexte, l’OIF contribue à la mobilisation de ses pays membres les plus vulnérables autour de la question essentielle du fi nancement. Elle facilite notamment la concerta-tion des ministres des Finances des pays neutres à faible revenu, des pays les moins avancés et des pays pauvres très endettés, en marge des assemblées de la Banque mondiale et du FMI, sur les principaux enjeux
du fi nancement de leur développe-ment, qu’il s’agisse des nouvelles sources et mécanismes de fi nan-cement, notamment innovants, des modalités d’allocation et d’achemi-nement des fonds disponibles ou des secteurs prioritaires à fi nancer.
La Francophonie se mobilise par ail-leurs conjointement avec le Secré-tariat du Commonwealth auprès du G 20 sur des questions spécifi ques de développement, telles que l’ac-cès universel aux services fi nan-ciers, les infrastructures, les petits états insulaires ou le cadre de déve-loppement de l’après-2015.
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
À titre d’exemple, Abdou Diouf et Kamalesh Sharma ont publié au mois de juin 2012 une tribune com-mune appelant les membres du G20 à adopter une démarche globale pour une meilleure prise en compte des besoins des pays en développement les plus vulnérables : Le G20 de Los Cabos : un
espoir pour les pays les plus vulnérables ?(1).
Dans cette même perspective, l’OIF poursuit une collaboration opérationnelle étroite avec le Secré-tariat du Commonwealth et a développé des rela-tions d’information et de consultations mutuelles, ainsi que des actions conjointes, avec d’autres organisations internationales et divers groupes d’infl uence, tels que le Caucus africain, groupe consultatif auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international regroupant les gou-verneurs des pays africains en développement.
Par ailleurs, à l’image des actions concrètes qu’elle a mises en place dans le passé pour appuyer ses pays membres du Sud en matière de gestion viable de la dette, l’OIF facilite aujourd’hui la création d’un
réseau des experts des fi nances destiné à partager et échanger connaissances et expériences sur des questions liées au fi nancement du développement.
S’intéressant également à la question de l’utilisa-tion des fi nances publiques, l’OIF agit par ailleurs en faveur de l’amélioration de la gestion des res-sources publiques et de la transparence sur les marchés publics, dont une large part est générée par les fonds d’aide publique au développement. En vue de renforcer la capacité des secteurs privés locaux à en bénéfi cier, l’OIF a développé au sein d’organisations d’appui aux entreprises locales, grâce à un programme de formation structuré, des compétences et des services pour accompa-gner les petites et moyennes entreprises sur ces marchés. Ils favorisent un meilleur fonctionnement des marchés publics grâce à une connaissance accrue des règles et procédures de passation des marchés, une plus grande concurrence et le déve-loppement d’un dialogue entre les secteurs public et privé sur ce sujet.
(1) Pour accéder à la tribune : www.francophonie.org/IMG/pdf/texte_G20.pdf
63
| Intégration dans le commerce mondial
Pour défendre leurs positions et leurs intérêts dans les négociations commerciales multilaté-rales, les pays francophones en développement sont appuyés par un dispositif multiforme leur permettant de mieux formuler leurs politiques et de renforcer leurs capacités de négociation en matière d’accords commerciaux.
Au cœur de l’action de l’OIF dans ce domaine, le projet Hub and Spokes, mené conjointement avec le Secrétariat du Commonwealth depuis 2005, appuie les états du groupe Afrique-Caraïbes-Paci-fi que (ACP) à élaborer et mettre en œuvre des stra-tégies commerciales compétitives.
Les objectifs du projet Hub & Spokes sont les sui-vants :• la promotion et la participation effective des pays ACP dans les négociations commerciales interna-tionales, en particulier les négociations des ACP/Union européenne sur les Accords de partenariat économique (APE) et les négociations dans le cadre de l’OMC ;• le renforcement, au niveau national et régional, des capacités de formulation, de négociation et de mise en œuvre de politiques commerciales effi -caces, permettant d’utiliser le commerce interna-tional en faveur du développement et des straté-gies de réduction de la pauvreté des pays ACP.
L’appui de l’OIF a, d’ores et déjà, permis de renforcer les capacités de 16 pays africains(1) et de trois orga-nisations régionales africaines (Cedeao, UEMOA, Cemac) pour la formulation, la négociation et la mise en œuvre de leurs politiques commerciales.
Depuis 2005, le projet s’est traduit, d’une part, par la mise à disposition d’un réseau de 19 experts nationaux et 3 experts régionaux spécialisés en politiques commerciales et, d’autre part, par l’or-ganisation d’ateliers de formation et de séminaires qui ont accueilli plus de 30 000 fonctionnaires, cadres du secteur privé et associatif, ainsi que des parlementaires et universitaires. Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, une dizaine de pays ont pu intégrer le volet commerce dans leur Document de stratégie et de réduction de la pauvreté et préparer avec succès leur examen de politiques commer-ciales. Après cette première phase concluante, le projet entre dans une nouvelle période 2011-2015 de plus grande implication des organisations régionales africaines, d’appropriation des acquis et d’élargissement du champ des partenaires et bénéfi ciaires.
• 16 pays d’afrique subsaharienne bénéfi ciaires
• 3 organisations régionales africaines bénéfi ciaires
• 30 000 professionnels formés
hUB & SpOKES en chiffres
(1) Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Gabon, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, São tomé-et-Príncipe, Sénégal, tchad et togo.
hUB & SpOKES, UN pROJET ENCOURagé paR l’UNION EUROpéENNE
La première phase du projet Hub & Spokes a été soutenue par la Commission européenne à hauteur de près de 12 millions d’euros pour les zones liées au Commonwealth et d’un peu plus de 8 millions d’euros pour celles liées à la Francophonie.
La seconde phase du projet, qui privilégie l’appropriation et la pérennisation des acquis, est financée à hauteur de 4,7 millions d’euros destinés aux zones francophones et doit s’achever en 2015.
64 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
En complément et dans le même esprit, l’OIF mène d’autres actions spécifi ques dans le domaine commercial, en partenariat avec des acteurs inter-nationaux clés du système multilatéral. Les parte-nariats développés avec l’OMC, le Secrétariat du groupe des états ACP, l’Institut des nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) et le Com-monwealth s’attachent à former une masse critique d’experts francophones spécialisés dans le pro-cessus d’élaboration, de négociation et de mise en œuvre d’accords commerciaux internationaux. Cette action s’adresse aux cadres des ministères du Commerce et des établissements bancaires et fi nanciers des pays francophones du Sud. Elle a ainsi permis de renforcer, en Afrique et en Asie du Sud-Est, l’expertise de 1 200 cadres des secteurs public et privé dans le domaine des négociations commerciales, à travers des activités de formation diplômante en présentiel (pour 700 cadres) et en ligne (pour 500 cadres). Ces formations en ligne ont été mises en place en association avec l’Unitar.
En vue de consolider les acquis du projet de Ren-forcement de l’expertise francophone en négo-ciations d’accords commerciaux et d’investis-sement (Rexpaco), l’OIF a mis en réseau, en avril 2013, les praticiens des négociations commer-ciales qu’elle a contribué à former. Compte tenu de la complexité des négociations et de la nécessité de les maîtriser, cette plate-forme d’échanges vir-tuels – en s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication – permettra aux pays en développement :• de renforcer davantage leur capacité institutionnelle ;• de favoriser l’interaction entre et en faveur des personnes ressources formées ;• et ainsi de créer un réseau interactif, interconnecté et opérationnel, de plus en plus proche des décideurs.
Enfi n, à travers son appui à l’intégration régionale, en partenariat avec le Centre du commerce interna-tional (CCI), l’OIF s’attache à favoriser les échanges commerciaux inter et intracommunautaires entre les pays appartenant aux différentes organisations d’in-tégration régionale, telles que la Cemac (Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, tchad), l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, togo) et le Mékong (Vietnam, Cambodge, Laos). Des partenariats innovants ont pu être noués entre ces régions, facilitant ainsi le transfert de savoir-faire et de technologie.
Aussi, dans l’optique de favoriser l’émergence de nouvelles relations d’affaires dans l’espace fran-cophone, le partenariat développé avec le CCI a permis la réalisation d’études économiques sur les opportunités d’affaires dans diverses fi lières, ainsi que le rapprochement des opérateurs éco-nomiques de 17 pays francophones du Sud(1), effectué au cours de plus de 1 000 tables rondes de négociations commerciales bilatérales.
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
(1) 14 pays d’Afrique centrale et 3 pays d’Asie du Sud-Est.
paRTENaRIaT ENTRE l’OIF ET l’OmC
Une délégation de l’OMC a été reçue au mois de juillet 2012 au siège de l’OIF. Cette visite, qui s’inscrivait dans le cadre des rencontres de travail périodiques entre les deux organisations, a permis de dresser un état des lieux du partenariat autour du projet de Renforcement de l’expertise francophone en négociations des accords commerciaux et d’investissement (Rexpaco).
Depuis 2010, ce partenariat s’est traduit par l’organisation de trois séminaires régionaux en Afrique, la formation de personnes ressources, une évaluation et un renforcement des centres de documentation des ministères du Commerce, la mise à disposition de documentation sur les accords commerciaux des conseillers nationaux du projet Hub & Spokes, ainsi que l’organisation de concertations en préparation des grandes rencontres internationales.
65
| Œuvrer en faveur de la solidarité numérique
La Francophonie a commencé à prendre en compte très tôt l’enjeu numérique en dépit des fortes dispa-rités de situation de ses membres, en termes d’in-frastructures d’accès, d’éducation et d’usages.
Cette préoccupation est apparue dès le Ve Sommet de la Francophonie (Cotonou, 1995), en passant par le VIIe Sommet de la Francophonie (Hanoi, 1997) et, dernièrement, l’adoption d’une nouvelle straté-gie de la francophonie numérique dans le cadre du xIVe Sommet de la Francophonie (Kinshasa, 2012).
L’évolution dans le domaine montre que le déve-loppement continu et rapide du numérique – tech-nologies d’accès (ADSL, téléphonie…) et dévelop-pement des usages et services numériques – va se poursuivre dans les prochaines décennies pour former l’essentiel de notre système sociotechnique culturel et une large part des économies.
Pour la Francophonie, l’enjeu numérique est stra-tégique et identitaire à plusieurs égards : il permet d’établir un socle commun d’accès culturel ; il oblige à repenser les conditions politiques de la diversité culturelle ; il implique le déploiement d’ac-tions d’accompagnement dans tous les secteurs d’intervention de l’Organisation.
Ainsi, la Francophonie s’attache à promouvoir une gouvernance de l’Internet respectueuse de la diver-sité géographique et culturelle, et à renforcer la pré-sence francophone dans les instances internatio-nales spécialisées dans le domaine de la société de l’information, comme le Conseil exécutif de l’Alliance mondiale pour les technologies de l’information et de la communication au service du développement, ini-tiée par les nations unies.
RENCONTRE INTERNaTIONalE DE la FRaNCOphONIE éCONOmIQUE (RIFE)
En s’appuyant sur l’expérience acquise lors de la première Ren-contre internationale de la Fran-cophonie économique – RIFE I (16 au 19 mai 2008, québec) –, la RIFE II (2-4 juillet 2012, québec) a été l’occasion de poursuivre les travaux pour favoriser le dévelop-pement des relations d’affaires francophones et renforcer l’impor-tance de la Francophonie écono-mique sur la scène mondiale.
La RIFE 2012 a regroupé plus de 250 représentants d’organisations vouées au développement économique et des entrepreneurs d’une trentaine de pays de la Francophonie. Durant trois journées, une dizaine de confé-rences, plusieurs tables rondes et des ateliers ont permis aux participants de partager leurs analyses avec plus de 60 intervenants conférenciers du nord et du Sud.
Les actes des travaux sont dis-ponibles sur www.ccquebec.ca/rife2012.
Pour consulter les recommanda-tions officielles de la RIFE 2012 : w w w.c c q u e b e c .c a / i m p o r t s /_u p l o a d e d / f i l e / R I F E _ 2 0 1 2 /rife2012_recommandations(1).pdf.
66 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
O B J E C t I F 8 : M E t t R E E n P L A C E U n PA R t E n A R I At M O n D I A L P O U R L E D é V E L O P P E M E n t
La Francophonie, en soutenant la liberté de choix technologique et l’appropriation de compétences numériques par le plus grand nombre d’individus, milite ainsi efficacement en faveur d’une solida-rité numérique. Parmi les acquis enregistrés, on recense 20 laboratoires pour l’innovation numé-rique (LabtIC), soit 300 postes de formation, qui permettent le maillage d’un millier d’experts fran-cophones et plus de 200 projets en faveur de la production de contenus et d’applications numé-riques financés depuis 1998 par le Fonds franco-phone des inforoutes.
En Afrique, des experts francophones soutenus par l’OIF ont contribué aux travaux portant sur les politiques publiques d’allocation des ressources de l’Internet au sein de l’Icann(1) et de l’AfrinIC,
l’organisme chargé de la gestion du registre Inter-net en Afrique. Depuis 2010, près de 1 700 per-sonnes ont bénéficié des activités de formation, de sensibilisation, de concertation et de plaidoyer.
Par ailleurs, l’OIF encourage le développement de pratiques numériques francophones sur une base collaborative et contributive, centrant princi-palement son action sur les usages innovants et créatifs des tIC. S’appuyant sur l’initiative Floss Manuals, plate-forme de partage et de cocréation plurilingue, l’OIF soutient la réalisation d’ouvrages en français sur les logiciels libres, l’édition assis-tée sur ordinateur et le livre électronique, ainsi que la création de polices de caractère pour certaines langues africaines notamment. Rédigées par des experts francophones du nord et du Sud, ces res-sources d’apprentissage, destinées tant aux pro-fessionnels qu’au monde universitaire, sont acces-sibles librement en version numérique et papier. Dans la perspective de l’édification d’une société de l’information inclusive, ouverte, transparente et démocratique, la production collaborative de contenus à l’aide de dispositifs numériques dédiés favorise la mise en réseau des compétences et l’actualisation régulière des ressources produites.
plus de 200 projets
en faveur de la production de contenus et d’applications numériques financés depuis 1998
par le Fonds francophone des inforoutes
(1) Société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur Internet.
© O
IF
67
hORIZON 2020 : STRaTégIE DE la FRaNCOphONIE NUméRIQUE
Pour répondre au mieux à la demande formulée par les chefs d’état et de gouvernement à Montreux en 2010, la stratégie de la Francophonie numérique intitulée « Agir pour la diversité dans la société de l’information » vise à contribuer, à l’horizon 2020, à l’émergence d’une société de l’information démocratique, ouverte et transparente qui favorise le développement et la diversité culturelle et linguistique.
Consciente de l’avenir qu’incarne la jeunesse, principal vivier de l’innovation dans le numérique, l’OIF en a fait sa cible prioritaire. La fracture numérique étant plus accentuée chez les filles, elle poursuit ainsi son action en faveur de l’égalité d’accès entre les sexes. Elle participe à l’émergence d’une gouvernance d’Internet multilatérale, à même de garantir la neutralité du réseau Internet et la liberté d’expression.Dans ce cadre, la recherche de partenariat sera une priorité. Outre les partenariats existants avec les autres organisations internationales, les partenariats innovants, notamment avec le secteur privé, seront encouragés. Ceux avec la société civile et les instances spécialisées seront poursuivis en vue de renforcer les réseaux d’expertise francophones.
« Cette nouvelle stratégie apporte des innovations importantes dans l’action de la Francophonie afin que le numérique soit un des moteurs du développement et renforce la participation citoyenne, l’expression des libertés démocratiques et la place de la langue française sur la Toile en devenant un axe prioritaire de la solidarité francophone », a déclaré Abdou Diouf, lors du xIVe Sommet de Kinshasa en octobre 2012.
L’innovation et la créativité étant d’importants fac-teurs de succès de l’entrepreneuriat, l’OIF a soutenu plusieurs initiatives de valorisation et de mise en réseau de porteurs de projets numériques innovants du Sud. Il s’agit ainsi de les doter d’outils méthodolo-giques et de leur donner l’opportunité de promouvoir leurs projets auprès de partenaires et de co-bailleurs potentiels, comme ce fut le cas lors des récentes manifestations régionales tenues à Bamako (2010), Ouagadougou (2011) et Dakar (2012).
68 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
ÉTAT DES LIEUX CONTRIBUTION DE LA FRANCOPHONIE
Objectif 1Éliminer l’extrême pauvreté et la faim
• Baisse importante des taux de pauvreté dans l’ensemble des régions francophones en déve-loppement.
• Proportion de la population disposant de moins de 1,25 dollar US par jour dans les pays franco-phones : 44 % en Afrique subsaharienne, 23 % en Asie du Sud-Est et 2 % en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
• Légère hausse du ratio emploi-population en Afrique subsaharienne francophone depuis 2007.
• Proportion de personnes sous-alimentées par-ticulièrement élevée en Afrique subsaharienne.
• Promotion des initiatives de développement local et solidaire : Programme d’appui au déve-loppement local (Profadel).
• Promotion de l’insertion professionnelle, en particulier celle des jeunes – filles et garçons –, à l’économie et à l’emploi.
• Appui méthodologique en formation profession-nelle et technique en matière d’élaboration des politiques sectorielles pour la FPT.
• Appui au développement des politiques et indus-tries culturelles, en particulier des pays du Sud.
Objectif 2Assurer
l’éducation primaire
pour tous
• Progression de la scolarisation dans l’enseigne-ment primaire dans la plupart des régions en déve-loppement. Avancées notables en Afrique subsaha-rienne, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
• Taux d’achèvement de l’éducation primaire autour de 90 % dans l’ensemble des régions francophones en développement, excepté en Afrique subsaha-rienne. Abandons en cours de scolarité encore trop élevés en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.
• Disparités persistantes entre les sexes et dispa-rités entre zones urbaines et zones rurales dans l’enseignement primaire.
• Soutien et accompagnement des politiques nationales des États en matière d’éducation et de formation.
• Appui à la formation des gestionnaires du sys-tème éducatif.
• Initiative francophone pour la formation à dis-tance des maîtres (Ifadem) et formations spéciali-sées en technologies éducatives.
• Appui à l’enseignement du français en contexte plurilingue.
• Soutien à l’éducation non formelle : centres de lecture et d’animation culturelle (clac).
Objectif 3Promouvoir
l’égalité des sexes et
l’autonomisation des femmes
• Inégalité d’accès à l’éducation dans de nombreux pays francophones en développement d’Afrique subsaharienne. Parité entre les sexes dans l’ensei-gnement primaire et secondaire presque atteinte en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
• Participation des femmes au marché du tra-vail en légère progression dans l’espace franco-phone, particulièrement en Asie du Sud-Est, dans les caraïbes et l’Océanie, et en Afrique subsaha-rienne. Écart entre les sexes particulièrement marqué en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
• L’objectif minimal de 30 % de femmes à des positions de pouvoir atteint dans quatre pays francophones d’Afrique subsaharienne.
• Renforcement des capacités et de la représen-tation des femmes francophones.
• Intégration du genre dans les budgets et poli-tiques nationales.
• Intégration du genre dans les programmes de l’OIF.
• Lutte contre les violences faites aux femmes.
• Appui à l’intégration de la dimension genre dans les systèmes éducatifs des pays membres.
SynthèSe générale
69
ÉTAT DES LIEUX CONTRIBUTION DE LA FRANCOPHONIE
Objectif 4*Réduire
la mortalité infantile
• Progrès considérables dans la réduction du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans la plupart des régions francophones en dévelop-pement.
• Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans encore élevés en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. • contribution au respect des droits de l’Homme et
plaidoyer politique pour la solidarité et le partage.
• Action globale en faveur des OMD et lutte contre la pauvreté : Partenariat avec Onusida.
• Mobilisation pour la prise en compte de la dimen-sion culturelle du développement durable.
Objectif 5*Améliorer la santé
maternelle
• Taux de mortalité maternelle divisé par 1,5 dans les régions francophones en développement entre 2005 et 2010.
• Mortalité maternelle particulièrement préoccu-pante en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.
Objectif 6*Combattre le VIH/sida,
le paludisme et d’autres maladies
• Nombre de nouvelles infections au VIH/sida en constante diminution au sein de l’espace franco-phone.
• Situation préoccupante au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avec 35 % de nouvelles infections depuis 2001.
Objectif 7Assurer un
environnement durable
• Déperditions globales de zones boisées en progression en Amérique du Sud et en Afrique. Tendance inverse en Asie avec un gain net annuel de près de 2,2 millions d’hectares au cours de la dernière décennie.
• Progrès enregistrés en termes de couverture d’eau potable améliorée et d’assainissement dans l’ensemble des régions francophones en déve-loppement. couverture la plus élevée en Afrique du Nord et au Moyen-Orient depuis dix ans.
• Amélioration des conditions de vie de quelque 200 millions d’habitants de taudis au cours de la dernière décennie.
• Appui à l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies locales, nationales et régionales de développement durable.
• Évaluation des stratégies nationales de déve-loppement durable et mutualisation des expé-riences entre pays : exercices de revue par les pairs des SNDD.
• Appui à l’élaboration et la mise en œuvre des politiques énergétiques : développement des énergies renouvelables, efficacité énergétique et gestion des ressources naturelles.
• Partage et échange d’information pour l’aide à la décision.
• Animation de concertations francophones pour le développement durable.
• Appui à l’intégration de la culture comme qua-trième pilier du développement durable.
Objectif 8Mettre en place un partenariat
mondial pour le
développement
• Aide publique au développement concentrée principalement sur les pays les moins avancés.
• Augmentation constante de l’APD enregistrée au cours de la dernière décennie, mais remise en cause depuis le début de la crise économique mondiale.
• Ratio moyen du service de la dette totale divisé par deux entre 2000 et 2010 dans les régions fran-cophones en développement.
• Allégement de la dette au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés accordé à 24 pays francophones en développement, dont 20 PMA.
• Plaidoyer et action internationale au service des pays les plus démunis.
• Renforcement des capacités des pays en formu-lation, négociation et mise en œuvre de politiques commerciales.
• Appui à la gestion de la dette et à l’accès aux marchés de l’aide publique au développement.
• Appui à la coopération interrégionale (Afrique et Asie notamment).
• Politique partenariale rénovée de l’OIF.
*Contribution indirecte
70 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
cOncluSiOn
À deux ans de la date butoir de 2015, les progrès accomplis vers la réalisation des Objectifs du millé-naire pour le développement au sein de l’espace fran-cophone sont remarquables. Des cibles importantes, relatives notamment à la réduction de la pauvreté et à l’accès à l’eau potable, ont d’ores et déjà été atteintes grâce aux efforts conjoints et à l’engagement de la communauté internationale au sein de laquelle l’OIF prend la part qui est la sienne.
Dans l’ensemble des régions francophones en dévelop-pement, on enregistre ainsi les résultats les plus signifi-catifs au niveau des taux de pauvreté qui ont largement baissé (OMD 1). La scolarisation dans l’enseignement primaire a connu, pour sa part, une progression notable avec des taux qui tournent autour de 90 % en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et dans les caraïbes et l’Océanie (OMD 2). Les progrès sont très importants au niveau de la réduction de la mortalité infantile (OMD 4) et le taux de mortalité maternelle a été divisé par 1,5 entre 2005 et 2010 (OMD 5). En matière d’environnement durable, les taux de déforestation semblent se ralentir et l’accès à l’eau s’améliore grâce aux différentes interventions mises en œuvre (OMD 7).
Néanmoins, force est de constater que ces progrès réalisés demeurent encore inégaux entre les régions
et les pays, mais aussi à l’intérieur des pays, entre les catégories sociales, entre les zones urbaines et les zones rurales, entre les hommes et les femmes.
Tout d’abord, à l’intérieur même des pays où des dis-parités marquées persistent au détriment des zones rurales notamment en termes d’accès aux infrastruc-tures sanitaires, éducatives et médicales.
La probabilité de ne pas être scolarisé reste, à titre d’exemple, deux fois plus forte pour les enfants des zones rurales. Il ne faut cependant pas négliger la pau-vreté urbaine qui demeure une réalité très répandue et en augmentation. Alors que la cible relative à l’amélio-ration des conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis a été réalisée bien en avance sur la date butoir, des centaines de millions de personnes vivent encore actuellement dans des taudis urbains.
En outre, si l’espace francophone, dans son ensemble, progresse considérablement vers la réalisation de plu-sieurs cibles des OMD, telles celles citées précédem-ment, certaines régions en développement restent davantage à la traîne.
c’est le cas de l’Afrique subsaharienne francophone qui, en dépit des avancées notables réalisées par cer-
AcqUIS ET PERSPEcTIVES
71
tains pays, enregistre néanmoins le plus grand retard, avec la proportion de population disposant de moins de 1,25 dollar US par jour la plus importance (44 %).
Si l’éducation pour tous enregistre des résultats très encourageants, y compris dans les pays les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne, le défi lui-même évolue dans la mesure où l’élargissement de l’accès à l’éducation à des publics plus fragiles entraîne une baisse de niveau, ce qui place la qualité de l’éducation au centre des préoccupations.
En Afrique de l’Ouest et centrale, la mortalité des enfants de moins de 5 ans demeure encore élevée tan-dis que la baisse tendancielle des infections au sida ne se vérifie pas au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
De manière générale, un effort soutenu en faveur de l’Afrique devra être déployé avec vigueur, d’au-tant plus que les projections démographiques mais aussi la forte croissance économique de ce continent constituent des opportunités porteuses d’espoir.
Il existe également d’importantes disparités dans le niveau de réalisation des différentes cibles des OMD dont certaines nécessitent une attention accrue. S’agissant de l’égalité et de l’autonomisation des femmes (OMD 3), quelques évolutions encourageantes en termes d’accès à l’éducation sont à noter, mais on enregistre, toutefois, des reculs dans d’autres domaines, tels que les services sanitaires et sociaux et la participation citoyenne.
Pour sa part, l’objectif de consolidation du partena-riat mondial pour le développement (OMD 8) demeure fondamental pour atteindre l’ensemble des objectifs ciblés. L’augmentation de l’aide publique au déve-loppement a subi une inflexion depuis la crise écono-mique mondiale. Cette difficulté à mobiliser les fonds publics ne doit pourtant pas empêcher la solidarité
entre les États de s’exercer pleinement, tout en explo-rant de nouvelles sources de financement.
À deux ans de l’échéance de 2015, la question d’un nouvel agenda du développement se pose avec acuité. À cet égard, le Secrétaire général des Nations unies a mis en place un panel de haut niveau en charge de le conseiller sur cette question.
La réflexion engagée permet de tirer les enseigne-ments de l’expérience acquise, par exemple en ce qui concerne la nécessité d’améliorer la synchronisation des interventions, des cibles et des objectifs, grâce à une culture de l’évaluation et de mesure des impacts, et ce, par le biais de la mise à disposition des pays d’une expertise appropriée et par le renforcement de leurs capacités. cet effort de synchronisation pourrait se traduire par l’adaptation de nouvelles cibles et indi-cateurs à la diversité des situations et des évolutions, et aussi par une meilleure prise en compte des efforts fournis par les pays.
Elle doit également ouvrir de nouvelles perspectives avec l’extension des thématiques concernées par les objectifs visés et qui pourraient ainsi aborder le cadre de gouvernance et les droits de l’Homme ou encore la culture en tant que vecteur du développement.
Parallèlement, le groupe de travail ouvert mis en place à la suite des travaux de la Conférence de Rio + 20 (Brésil, 2012) afin de mener une réflexion sur les Objec-tifs du développement durable a entamé ses travaux depuis le printemps 2013, avec des consultations thé-matiques mensuelles prévues jusqu’en février 2014.
La convergence qui se dessine actuellement entre les deux processus est porteuse d’espoir pour aboutir à un référentiel unique structurant une action future de la communauté internationale rénovée et renforcée.
annexeS
Les Objectifs du millénaire pour le développement et leurs cibles . . . . . . . . . . . . . . 74
Statistiques francophones ......................... 76
L’Organisation internationale de la Francophonie en quelques mots . . . . . . . 88
Acronymes et sigles .................................. 90
Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
74 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
LES OBjEcTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET LEURS cIBLES
Objectif 1 Éliminier l’extrême pauvreté et la faim
cible 1 | Réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar US par jour.
cible 2 | Assurer le plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif.
cible 3 | Réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim.
Objectif 2 Assurer l’éducation primaire pour tous
cible | D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens de terminer un cycle complet d’études primaires.
Objectif 3 Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
cible | Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard.
Objectif 4 Réduire la mortalité infantile
cible | Réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.
Objectif 5 Améliorer la santé maternelle
cible | Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle.
Objectif 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
cible 1 | D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et commencé à inverser la tendance.
cible 2* | D’ici à 2010, assurer à tous ceux qui en ont besoin l’accès aux traitements contre le VIH/sida.
cible 3 | D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies et inversé la tendance.
75
Objectif 7 Assurer un environnement durable
cible 1 | Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales.
cible 2 | Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau salubre.
cible 3 | Améliorer sensiblement, d’ici à 2020, les conditions de vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis.
Objectif 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
cible 1 | Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire.
cible 2 | Répondre aux besoins particuliers des PMA.
cible 3 | Répondre aux besoins particuliers des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires en développement.
cible 4 | Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement par des mesures d’ordre national et international propre à rendre leur endettement viable à long terme.
cible 5* | En coopération avec les pays en développement, formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes de trouver un travail décent et productif.
cible 6* | En coopération avec l’industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement.
cible 7 | En coopération avec le secteur privé, mettre les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l’information et de la communication, à la portée de tous.
* concernant ces cibles, les statistiques non produites dans le présent rapport sont consultables dans le Rapport 2012 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, Nations unies.
76 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt
Bénin (2007)* 52 %
Burkina Faso (2009) 45 %
cap-Vert (2007) 18 %
côte d’Ivoire (2008) 24 %
Ghana (2006) 29 %
Guinée (2007) 43 %
Guinée-Bissau (2005) 42 %
Mali (2010) 50 %
Mauritanie (2008) 23 %
Niger (2008) 44 %
Sénégal (2005) 34 %
Togo (2006) 39 %
Moyenne 37 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte (2010)* 3,4 %
Maroc (2007) 2,5 %
Tunisie (2010) 1,1 %
Liban nc
Moyenne 2 %
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 37 %
Afrique centrale 53 %
Afrique orientale et australe 49 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 44 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 2 %
Asie du Sud-Est 23 %
caraïbes et Océanie 38 %
50 % ou plus
25 à 49,9 %
10 à 24,9 %
2 à 9,9 %
Moins de 2 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi (2006) 81 %
cameroun (2007) 10 %
République centrafricaine (2008) 63 %
congo (2005) 54 %
Rép. dém. du congo (2006) 88 %
Gabon (2005) 5 %
Guinée équatoriale nc
Rwanda (2011) 63 %
São Tomé-et-Príncipe nc
Tchad (2005) 59 %
Moyenne 53 %
aSie du Sud-eSt
cambodge (2009) 19 %
Laos (2008) 34 %
Vietnam (2008) 17 %
Moyenne 23 %
caraïbeS et Océanie
Dominique nc
Haïti (2005) 58 %
Sainte-Lucie (2005) 18 %
Vanuatu nc
Moyenne 38 %
afrique Orientale et auStrale
comores (2005) 46 %
Djibouti (2005) 19 %
Madagascar (2010) 81 %
Maurice nc
Seychelles nc
Moyenne 49 %
Proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar US par jour parité de pouvoir d’achat
Les données transmises par certains états membres indiquent que la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour est de : 0,56 % au Maroc (2008), 42 % en Mauritanie (2010) et 46,7 % au Sénégal (2011).
Données de la Banque mondiale. *Rapport pays.
Objectif 1 : Éliminer l’extrême pauvreté et la faim
STATISTIqUES FRANcOPHONES
77
afrique de l’OueSt
Bénin (2011) 75 %
Burkina Faso (2010) 45 %
cap-Vert (2011) 95 %
côte d’Ivoire (2011) 59 %
Ghana (2012) 99 %
Guinée (2010) 64 %
Guinée-Bissau (2010) 68 %
Mali (2011) 55 %
Mauritanie (2011)* 78 %
Niger (2011) 46 %
Sénégal (2011) 63 %
Togo (2011) 77 %
Moyenne 69 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte (2010) 101 %
Maroc (2012) 99 %
Tunisie (2009) 91 %
Liban (2011) 87 %
Moyenne 95 %
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 69 %
Afrique centrale 66 %
Afrique orientale et australe 89 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 72 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 95 %
Asie du Sud-Est 96 %
caraïbes et Océanie 90 %
95 % ou plus
85 à 94 %
70 à 84 %
50 à 69 %
Moins de 50 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi (2011) 62 %
cameroun (2011) 78 %
République centrafricaine (2011) 43 %
congo (2010) 71 %
Rép. dém. du congo (2010) 59 %
Gabon (2003) 75 %
Guinée équatoriale (2011) 52 %
Rwanda (2010) 70 %
São Tomé-et-Príncipe (2011) 115 %
Tchad (2011) 38 %
Moyenne 66 %
aSie du Sud-eSt
cambodge (2011)* 90 %
Laos (2011) 93 %
Vietnam (2011) 104 %
Moyenne 96 %
caraïbeS et Océanie
Dominique (2011) 94 %
Haïti nc
Sainte-Lucie (2011) 93 %
Vanuatu (2010) 83 %
Moyenne 90 %
afrique Orientale et auStrale
comores (2008) 75 %
Djibouti (2009)* 79 %
Madagascar (2011) 73 %
Maurice (2007) 94 %
Seychelles (2011) 125 %
Moyenne 89 %
Taux d’achèvement de l’école primaire, total du groupe d’âge pertinent(1)
(1) Cet indicateur peut dépasser 100 % en raison d’enfants surâgés et sous-âgés à la suite d’une scolarisation au primaire tardive ou précoce et/ou de redoublement.
Données de la Banque mondiale. Données transmises par le Ghana : 94 % (2011-2012). *Rapport pays.
Objectif 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous
78 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt
Bénin (2011) 79 %
Burkina Faso (2011) 89 %
cap-Vert (2011) 103 %
côte d’Ivoire 68 %
Ghana (2012) 93 %
Guinée (2011) 79 %
Guinée-Bissau (2001) 65 %
Mali (2011) 83 %
Mauritanie (2010) 101 %
Niger (2011) 79 %
Sénégal (2011) 102 %
Togo (2006) 75 %
Moyenne 85 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte (2010) 90 %
Maroc (2009)* 89 %
Tunisie (2009) 101 %
Liban (2011) 103 %
Moyenne 96 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 87 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 96 %
Asie du Sud-Est 96 %
caraïbes et Océanie 99 %
101 % ou plus
98 à 100 %
90 à 97 %
80 à 89 %
Moins de 80 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi (2011) 95 %
cameroun (2011) 86 %
République centrafricaine (2011) 69 %
congo (2004) 90 %
Rép. dém. du congo (2010) 79 %
Gabon (2000) 96 %
Guinée équatoriale (2002) 83 %
Rwanda (2011) 103 %
São Tomé-et-Príncipe (2012) 102 %
Tchad (2011) 68 %
Moyenne 87 %
aSie du Sud-eSt
cambodge (2011) 94 %
Laos (2011) 91 %
Vietnam (2010) 102 %
Moyenne 96 %
caraïbeS et Océanie
Dominique (2011) 103 %
Haïti nc
Sainte-Lucie (2011) 98 %
Vanuatu (2010) 97 %
Moyenne 99 %
afrique Orientale et auStrale
comores (2005) 84 %
Djibouti (2011) 85 %
Madagascar (2009) 97 %
Maurice (2011) 100 %
Seychelles (2010) 104 %
Moyenne 94 %
Ratio filles/garçons dans l’enseignement primaire et secondaire
Données de la Banque mondiale.
Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 85 %
Afrique centrale 87 %
Afrique orientale et australe 94 %
79
afrique de l’OueSt
Bénin (2010)* 26 %
Burkina Faso (2007) 27 %
cap-Vert (2000) 39 %
côte d’Ivoire (2002) 22 %
Ghana (2000) 32 %
Guinée (2010)* 18 %
Guinée-Bissau nc
Mali (2004) 35 %
Mauritanie (2000) 36 %
Niger (2008) 36 %
Sénégal (2001) 11 %
Togo nc
Moyenne 28 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte (2009) 19 %
Maroc (2009)** 22 %
Tunisie (2003) 25 %
Liban nc
Moyenne 22 %
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 28 %
Afrique centrale 36 %
Afrique orientale et australe 34 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 31 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 22 %
Asie du Sud-Est 39 %
caraïbes et Océanie 44 %
45 à 49 %
40 à 44 %
25 à 39 %
Moins de 25 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi nc
cameroun (2010)** 26 %
République centrafricaine (2003) 47 %
congo nc
Rép. dém. du congo nc
Gabon (2010) 35 %
Guinée équatoriale nc
Rwanda (2000) 33 %
São Tomé-et-Príncipe (2006) 38 %
Tchad nc
Moyenne 36 %
aSie du Sud-eSt
cambodge (2011)** 46 %
Laos (2005) 32 %
Vietnam (2004) 40 %
Moyenne 39 %
caraïbeS et Océanie
Dominique (2001) 46 %
Haïti nc
Sainte-Lucie (2004) 48 %
Vanuatu (2008) 39 %
Moyenne 44 %
afrique Orientale et auStrale
comores nc
Djibouti (2002) 27 %
Madagascar (2005) 38 %
Maurice (2010)* 38 %
Seychelles nc
Moyenne 34 %
Part de femmes travaillant dans le secteur non agricole
Données de la Banque mondiale.
* Statistiques de l’Organisation internationale du travail.
** Rapport pays.
Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
80 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt
Bénin 8 %
Burkina Faso 15 %
cap-Vert 21 %
côte d’Ivoire 11 %
Ghana 8 %
Guinée nc
Guinée-Bissau 10 %
Mali 10 %
Mauritanie 22 %
Niger 13 %
Sénégal* 50 %
Togo 11 %
Moyenne 16 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte 2 %
Maroc 17 %
Tunisie 27 %
Liban 3 %
Moyenne 12 %
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 16 %
Afrique centrale 19 %
Afrique orientale et australe 20 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 18 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 12 %
Asie du Sud-Est 23 %
caraïbes et Océanie 11 %
50 % ou plus
25 à 49,9 %
10 à 24,9 %
Moins de 9,9 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi 31 %
cameroun 14 %
République centrafricaine 13 %
congo 7 %
Rép. dém. du congo 9 %
Gabon 16 %
Guinée équatoriale 10 %
Rwanda 56 %
São Tomé-et-Príncipe 18 %
Tchad 13 %
Moyenne 19 %
aSie du Sud-eSt
cambodge 20 %
Laos 25 %
Vietnam 24 %
Moyenne 23 %
caraïbeS et Océanie
Dominique 13 %
Haïti 4 %
Sainte-Lucie 17 %
Vanuatu nc
Moyenne 11 %
afrique Orientale et auStrale
comores 3 %
Djibouti 14 %
Madagascar 18 %
Maurice 19 %
Seychelles 44 %
Moyenne 20 %
Proportion de sièges occupés par des femmesdans les parlements nationaux
Données de la Banque mondiale 2012. *Rapport pays.
Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
81
afrique de l’OueSt
Bénin 106
Burkina Faso 146
cap-Vert 21
côte d’Ivoire 115
Ghana 78
Guinée 126
Guinée-Bissau 161
Mali 176
Mauritanie* 114
Niger 125
Sénégal* 72
Togo 110
Moyenne 112
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte 21
Liban 9
Maroc 33
Tunisie 16
Moyenne 20
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 112
Afrique centrale 114
Afrique orientale et australe 52
Par régiOn
Afrique subsaharienne 101
Afrique du Nord et Moyen-Orient 20
Asie du Sud-Est 35
caraïbes et Océanie 28
100 ‰ ou plus
50 à 99 ‰
20 à 49 ‰
10 à 19 ‰
Moins de 10 ‰
Pas de données
afrique centrale
Burundi 139
cameroun 127
République centrafricaine nc
congo 99
Rép. dém. du congo 168
Gabon 66
Guinée équatoriale 118
Rwanda 54
São Tomé-et-Príncipe 89
Tchad 169
Moyenne 114
aSie du Sud-eSt
cambodge 43
Laos 42
Vietnam 22
Moyenne 35
caraïbeS et Océanie
Dominique 12
Haïti 70
Sainte-Lucie 16
Vanuatu 13
Moyenne 28
afrique Orientale et auStrale
comores 79
Djibouti 90
Madagascar 62
Maurice 15
Seychelles 14
Moyenne 52
Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans pour 1 000 naissances vivantes
Données de la Banque mondiale 2011. *Rapport pays
Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile
82 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt
Bénin 350
Burkina Faso 300
cap-Vert 79
côte d’Ivoire 400
Ghana 350
Guinée 610
Guinée-Bissau 790
Mali 540
Mauritanie (2011)* 626
Niger 590
Sénégal (2011)* 392
Togo 300
Moyenne 444
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte 66
Liban 25
Maroc* 112
Tunisie 56
Moyenne 65
500 ou plus
200 à 499
100 à 199
10 à 99
Pas de données
afrique centrale
Burundi 800
cameroun 690
République centrafricaine 890
congo 560
Rép. dém. du congo 540
Gabon 230
Guinée équatoriale 240
Rwanda 340
São Tomé-et-Príncipe nc
Tchad 1100
Moyenne 599
aSie du Sud-eSt
cambodge 250
Laos 470
Vietnam 59
Moyenne 260
caraïbeS et Océanie
Dominique nc
Haïti 350
Sainte-Lucie 35
Vanuatu 110
Moyenne 165
afrique Orientale et auStrale
comores 280
Djibouti 200
Madagascar 240
Maurice 60
Seychelles nc
Moyenne 195
Taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes
Données de l’année 2010 de la Banque mondiale 2010, sauf mention contraire. *Rapport pays.
Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 444
Afrique centrale 599
Afrique orientale et australe 195
Par régiOn
Afrique subsaharienne 460
Afrique du Nord et Moyen-Orient 65
Asie du Sud-Est 260
caraïbes et Océanie 165
83
afrique de l’OueSt
Bénin 1,2 %
Burkina Faso 1,1 %
cap-Vert 1 %
côte d’Ivoire 3 %
Ghana 1,5 %
Guinée 1,4 %
Guinée-Bissau 2,5 %
Mali 1,1 %
Mauritanie (2010)* 0,6 %
Niger 0,8 %
Sénégal* 0,7 %
Togo 3,4 %
Moyenne 1,5 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient
Égypte 0,1 %
Liban 0,1 %
Maroc (2010)* 0,1 %
Tunisie 0,1 %
Moyenne 0,1 %
afrique SubSaharienne
Afrique de l’Ouest 1,5 %
Afrique centrale 3,7 %
Afrique orientale et australe 0,7 %
Par régiOn
Afrique subsaharienne 2,1 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 0,1 %
Asie du Sud-Est 0,5 %
caraïbes et Océanie 1,2 %
5 % ou plus
3 à 4,9 %
1 à 2,9 %
0,5 à 0,9 %
Moins de 0,5 %
Pas de données
afrique centrale
Burundi 1,3 %
cameroun 4,6 %
République centrafricaine 4,6 %
congo 3,3 %
Rép. dém. du congo nc
Gabon 5 %
Guinée équatoriale 4,7 %
Rwanda 2,9 %
São Tomé-et-Príncipe nc
Tchad 3,1 %
Moyenne 3,7 %
aSie du Sud-eSt
cambodge (2010)* 0,7 %
Laos 0,3 %
Vietnam 0,5 %
Moyenne 0,5 %
caraïbeS et Océanie
Dominique nc
Haïti 1,8 %
Sainte-Lucie (2007) 0,6 %
Vanuatu nc
Moyenne 1,2 %
afrique Orientale et auStrale
comores 0,1 %
Djibouti 1,4 %
Madagascar 0,3 %
Maurice 1 %
Seychelles nc
Moyenne 0,7 %
Prévalence du VIH/SIDA dans la population des 15-49 ans
Données de l’année 2011 de la Banque mondiale 2011, sauf mention contraire. *Rapport pays.
Objectif 6 : combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
84 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt 2007 2011
Bénin 69 70
Burkina Faso 62 57
cap-Vert 151 145
côte d’Ivoire 234 191
Ghana 106 79
Guinée 200 183
Guinée-Bissau 220 238
Mali 67 62
Mauritanie 318 344
Niger 129 108
Sénégal 138 136
Togo 79 73
Moyenne 148 141
afrique du nOrd et MOyen-Orient 2007 2011
Égypte 20 17
Liban 12 15
Maroc 98 103
Tunisie 25 30
Moyenne 39 41
afrique SubSaharienne 2007 2011
Afrique de l’Ouest 148 141
Afrique centrale 289 249
Afrique orientale et australe 192 189
Par régiOn 2007 2011
Afrique subsaharienne 186 170
Afrique du Nord et Moyen-Orient 39 41
Asie du Sud-Est 310 279
caraïbes et Océanie 89 77
afrique centrale 2007 2011
Burundi 171 139
cameroun 297 243
République centrafricaine 561 400
congo 403 387
Rép. dém. du congo 327 327
Gabon 542 450
Guinée équatoriale 202 202
Rwanda 135 94
São Tomé-et-Príncipe 101 94
Tchad 151 151
Moyenne 289 249
aSie du Sud-eSt 2007 2011
cambodge 479 424
Laos 250 213
Vietnam 202 199
Moyenne 310 279
caraïbeS et Océanie 2007 2011
Dominique 13 13
Haïti 256 222
Sainte-Lucie 10 5
Vanuatu 77 67
Moyenne 89 77
afrique Orientale et auStrale 2007 2011
comores 35 34
Djibouti 619 620
Madagascar 252 238
Maurice 22 21
Seychelles 32 30
Moyenne 192 189
Incidence de la tuberculose pour 100 000 personnes
Données de la Banque mondiale.
Objectif 6 : combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
85
afrique de l’OueSt 2000 2010
Bénin 66 % 75 %
Burkina Faso 60 % 79 %
cap-Vert 83 % 88 %
côte d’Ivoire 77 % 80 %
Ghana 71 % 86 %
Guinée 63 % 74 %
Guinée-Bissau 50 % 64 %
Mali 46 % 64 %
Mauritanie* 40 % 62 %
Niger 42 % 49 %
Sénégal 60 % 72 %
Togo 55 % 61 %
Moyenne 59 % 71 %
afrique du nOrd et MOyen-Orient 2000 2010
Égypte 96 % 99 %
Liban 100 % 100 %
Maroc 78 % 83 %
Tunisie nc nc
Moyenne 91 % 94 %
afrique SubSaharienne 2000 2010
Afrique de l’Ouest 59 % 71 %
Afrique centrale 65 % 69 %
Afrique orientale et australe 78 % 82 %
Par régiOn 2000 2010
Afrique subsaharienne 64 % 72 %
Afrique du Nord et Moyen-Orient 91 % 94 %
Asie du Sud-Est 55 % 75 %
caraïbes et Océanie 78 % 85 %
afrique centrale 2000 2010
Burundi 72 % 72 %
cameroun 64 % 77 %
République centrafricaine 63 % 67 %
congo 70 % 71 %
Rép. dém. du congo 44 % 45 %
Gabon 85 % 87 %
Guinée équatoriale nc nc
Rwanda 66 % 65 %
São Tomé-et-Príncipe 79 % 89 %
Tchad 45 % 51 %
Moyenne 65 % 69 %
aSie du Sud-eSt 2000 2010
cambodge 44 % 64 %
Laos 45 % 67 %
Vietnam 77 % 95 %
Moyenne 55 % 75 %
caraïbeS et Océanie 2000 2010
Dominique nc nc
Haïti 62 % 69 %
Sainte-Lucie 95 % 96 %
Vanuatu 76 % 90 %
Moyenne 78 % 85 %
afrique Orientale et auStrale 2000 2010
comores 92 % 95 %
Djibouti 82 % 88 %
Madagascar 38 % 46 %
Maurice 99 % 99 %
Seychelles nc nc
Moyenne 78 % 82 %
Part de la population ayant accès à une source d’eau potable améliorée
Données du Programme conjoint de mesure (JMP) de l’Organisation mondiale de la santé et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (http://www.wssinfo.org/). *Rapport pays.
Objectif 7 : Assurer un environnement durable
86 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
afrique de l’OueSt 2000 2005 2010
Bénin 37 45 78
Burkina Faso 15 49 65
cap-Vert 214 343 661
côte d’Ivoire 21 5 43
Ghana 31 53 69
Guinée 18 22 22
Guinée-Bissau 65 48 92
Mali 25 55 71
Mauritanie 85 62 108
Niger 19 40 48
Sénégal 45 64 75
Togo 15 15 69
Moyenne 49 67 117
afrique du nOrd et MOyen-Orient
2000 2005 2010
Égypte 20 14 7
Liban 53 57 106
Maroc 15 24 31
Tunisie 23 36 52
Moyenne 28 33 49
afrique SubSaharienne 2000 2005 2010
Afrique de l’Ouest 49 67 117
Afrique centrale 43 95 117
Afrique orientale et australe 91 82 202
Par régiOn 2000 2005 2010
Afrique subsaharienne 54 80 133
Afrique du Nord et Moyen-Orient 28 33 49
Asie du Sud-Est 36 38 51
caraïbes et Océanie 140 151 368
afrique centrale 2000 2005 2010
Burundi 15 50 75
cameroun 24 24 28
République centrafricaine 20 22 59
congo 10 403 325
Rép. dém. du congo 4 33 54
Gabon 9 44 69
Guinée équatoriale 41 63 121
Rwanda 40 63 97
São Tomé-et- Príncipe 247 213 298
Tchad 16 39 43
Moyenne 43 95 117
aSie du Sud-eSt 2000 2005 2010
cambodge 32 40 52
Laos 53 52 67
Vietnam 22 23 34
Moyenne 36 38 51
caraïbeS et Océanie 2000 2005 2010
Dominique 218 306 479
Haïti 24 46 307
Sainte-Lucie 70 64 236
Vanuatu 247 187 452
Moyenne 140 151 368
afrique Orientale et auStrale
2000 2005 2010
comores 33 35 91
Djibouti 99 92 149
Madagascar 21 51 23
Maurice 17 28 98
Seychelles 285 202 648
Moyenne 91 82 202
APD nette reçue par habitant en dollars US constants
Données de la Banque mondiale.
Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
87
afrique de l’OueSt 2000 2005 2010
Bénin 14 6 3
Burkina Faso 19 8 2
cap-Vert 11 10 6
côte d’Ivoire 23 4 5
Ghana 16 8 4
Guinée 21 17 5
Guinée-Bissau nc 7 nc
Mali 14 7 2
Mauritanie nc nc 5
Niger 8 7 nc
Sénégal 16 8 nc
Togo 7 2 nc
Moyenne 15 8 4
afrique du nOrd et MOyen-Orient
2000 2005 2010
Égypte 10 7 6
Liban nc 24 19
Maroc 25 16 12
Tunisie 22 14 10
Moyenne 19 15 12
afrique SubSaharienne 2000 2005 2010
Afrique de l’Ouest 15 8 4
Afrique centrale 21 17 3
Afrique orientale et australe 10 7 6
Par régiOn 2000 2005 2010
Afrique subsaharienne 16 10 4
Afrique du Nord et Moyen-Orient 19 15 12
Asie du Sud-Est 6 7 6
caraïbes et Océanie 7 8 9
afrique centrale 2000 2005 2010
Burundi 41 40 2
cameroun 21 19 3
République centrafricaine nc nc nc
congo 2 2 nc
Rép. dém. du congo nc 8 3
Gabon 10 3 nc
Guinée équatoriale nc nc nc
Rwanda 26 10 2
São Tomé-et- Príncipe 25 37 6
Tchad nc nc nc
Moyenne 21 17 3
aSie du Sud-eSt 2000 2005 2010
cambodge 2 1 1
Laos 8 17 13
Vietnam 7 3 3
Moyenne 6 7 6
caraïbeS et Océanie 2000 2005 2010
Dominique 7 12 9
Haïti 9 10 16
Sainte-Lucie 8 6 7
Vanuatu 2 2 2
Moyenne 7 8 9
afrique Orientale et auStrale
2000 2005 2010
comores nc 7 15
Djibouti 7 6 8
Madagascar 10 8 2
Maurice 17 6 1
Seychelles 4 8 3
Moyenne 10 7 6
Service de la dette totale % des exportations de biens, de services et de revenus
Données de la Banque mondiale.
Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
88 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
L’Organisation internationale de la Francophonie est une institution intergouvernementale fondée sur le partage d’une langue, le français, et de valeurs com-munes. Elle regroupe, à l’heure actuelle, 57 États et gouvernements membres et 20 États observa-teurs. Présente sur les cinq continents et forte d’une population de plus de 890 millions d’habitants, dont 220 millions de locuteurs de français de par le monde, elle regroupe plus du tiers des États membres de l’Or-ganisation des Nations unies.
Pensée en 1970, lors de sa création, comme une agence de coopération à vocation essentiellement culturelle, l’OIF s’est transformée, de par la volonté de
ses chefs d’État et de gouvernement, en une institution politique internationale à part entière qui mène à la fois des actions politiques et de coopération multilatérale.
Le dispositif institutionnel de la Francophonie comprend des instances politiques décisionnelles, dont la plus haute est le Sommet des chefs d’État et de gouverne-ment qui se réunit tous les deux ans, et le Secrétaire général de la Francophonie, clé de voûte de ce système. Depuis 2003, Abdou Diouf, ancien président de la Répu-blique du Sénégal, est le Secrétaire général de la Fran-cophonie. Il est le plus haut responsable de l’Organisa-tion internationale de la Francophonie et incarne la voix et le visage de la Francophonie institutionnelle.
L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANcOPHONIE EN qUELqUES MOTS
Photo officielle du XIVe Sommet
de la Francophonie (Kinshasa, les 13 et
14 octobre 2012).
© O
IF
89
Pour mener à bien la mission qui lui a été confiée par les États et gouvernements, le Secrétaire général de la Francophonie s’appuie sur l’OIF, mais également sur quatre opérateurs spécialisés (l’Agence universitaire de la Francophonie, l’Association internationale des maires francophones, l’Université Senghor d’Alexan-drie et TV5 MONDE), deux conférences ministérielles permanentes (la conférence des ministres de l’Édu-cation ayant le français en partage et la Conférence des ministres de la jeunesse et des Sports ayant le français en partage) et, enfin, l’Assemblée parlemen-taire de la Francophonie, dotée d’un statut consultatif.La Francophonie adopte tous les dix ans un cadre stratégique qui définit les objectifs stratégiques et les résultats escomptés pour l’OIF et les quatre opéra-teurs spécialisés.
Conformément à ce cadre stratégique, ses principaux secteurs d’intervention sont l’éducation, le développe-ment durable, la paix, la démocratie ainsi que la pro-motion de la langue française, le tout dans le respect de la diversité culturelle et linguistique. Les actions de l’OIF sont programmées sur une période de quatre ans et essentiellement financées par des contributions de ses États et gouvernements membres.
Avec un vécu de plus de quarante ans, sous diffé-rentes appellations, l’OIF a mûri. À la suite de la réno-vation de ses structures et de son mode de fonction-nement, elle s’est attachée à optimiser sa gestion, à améliorer ses méthodes de travail, à resserrer sa pro-grammation et à mieux évaluer ses résultats. L’Orga-nisation est aujourd’hui entrée, avec ses spécificités,
ses compétences, ses limites aussi, dans le cercle des organisations qui structurent les relations interna-tionales et exerce chaque jour davantage une diplo-matie d’influence persuasive.
La stratégie de coopération de l’OIF est fortement ancrée dans le « cadre référentiel » que forment la Déclaration du millénaire, les Objectifs du millénaire pour le développement, le consensus de Monterrey sur le financement du développement et la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide.
Dans la majorité des pays membres de la Francophonie,
60 % de la population a moins de 30 ans.
Le français est la 5e langue la plus parlée avec
220 millions de locuteurs présents sur les cinq contunents.
On estime à 900 000 le nombre de professeurs de
français dans le monde.
L’Afrique est le continent où l’on recense le plus grand
nombre de francophones, dont 96,2 millions dans les pays
membres de l’OIF.
En 2010, les 77 États et gouvernements de l’OIF totalisent
plus de 890 millions d’habitants, soit 13 % de la
population mondiale.
Les 77 États et gouvernements de l’OIF représentent plus
du tiers des membres des Nations unies.
Dans 32 États et gouvernements membres ou observateurs
de l’OIF, le français est langue officielle, seul ou avec
d’autres langues.
reP
èreS
90 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
ACP États du groupe Afrique, Caraïbes - Pacifique
AFD Agence française de développement
AIMF Association internationale des maires francophones
ALéNA Accord de libre-échange nord-américain
APC Approche par les compétences
APD Aide publique au développement
APF Assemblée parlementaire de la Francophonie
ASEAN Association des nations de l’Asie du Sud-Est
AUF Agence universitaire de la Francophonie
AWID Association pour les droits de la femme et le développement
CARICOM communauté caribéenne
CCF commission de la condition de la femme
CCI centre du commerce international
CDKN climate and Development Knowledge Network
CEDEAO communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
CEMAC communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale
CIF Centre d’innovation financière
CLAC centre de lecture et d’animation culturelle
CNUCED conférence des Nations unies sur le commerce et le développement
CONFEJES conférence des ministres de la jeunesse et des Sports de la Francophonie
CONFéMEN conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage
CREAA conseil régional pour l’éducation et l’alphabétisation en Afrique
CSD cadre stratégique décennal
DID Développement international Desjardins
DNE Dispositif national d’évaluation
ECOSOC conseil économique et social des Nations unies
EFTP Enseignement et formation techniques et professionnels
ENA École nationale d’administration
ENAP École nationale d’administration publique
EPT Éducation pour tous
FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
FESPACO Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou
FGIC Fonds de garantie des industries culturelles
FMI Fonds monétaire international
FNCE Fédération des caisses d’épargne
FPT Formation professionnelle et technique
GIRE Gestion intégrée des ressources en eau
IEPF Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie
IFADEM Initiative francophone pour la formation des maîtres
IFDD Institut de la Francophonie pour le développement durable
IFHER Institut de formation à la haute expertise et de recherche
ISESCO Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture
LEF Liaison Énergie-Francophonie
MAEE Ministère des Affaires étrangères et européennes
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
ODD Objectifs de développement durable
OIF Organisation internationale de la Francophonie
OMC Organisation mondiale du commerce
OMD Objectifs du millénaire pour le développement
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation non gouvernementale
ONUSIDA Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida
PAB Programme d’action de la Barbade
PED Pays en développement
PEID Petits États insulaires en développement
PIB Produit intérieur brut
PIE Pôle intégré d’excellence
PMA Pays les moins avancés
PNUD Programme des Nations unies pour le développement
PPA Parité de pouvoir d’achat
PPTE Pays pauvres très endettés
PROFADEL Programme francophone d’appui au développement local
REXPACO Renforcement de l’expertise francophone en négociations des accords commerciaux et d’investissement
RIFE Rencontre internationale de la Francophonie économique
RDC République démocratique du congo
SADC communauté de développement d’Afrique australe
SIDA Syndrome de l’immunodéficience acquise
SIE Système d’information énergétique
SNDD Stratégie nationale de développement durable
SRP Stratégies de réduction de la pauvreté
TANDEM Transfert et accompagnement national pour le développement d’une expertise en microfinance
TIC Technologies de l’information et de la communication
TICE Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation
TIPEE Traitement de l’Information pour des politiques énergétiques favorisant l’écodéveloppement
UE Union européenne
UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine
UNESCO Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance
UNITAR Institut des Nations unies pour la formation et la recherche
VIH Virus de l’immunodéficience humaine
2IE Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement
AcRONYMES ET SIGLES
91
Principaux textes de référence de la Francophonie
L’Organisation internationale de la Francophonie s’appuie sur des textes de référence adoptés par ses instances à l’occasion des Sommets de la Francophonie, des conférences ministérielles générales ou thématiques.
ces textes sont disponibles sur le site Internet de l’OIF à l’adresse suivante :www.francophonie.org/-Textes-de-reference-.html
Charte de la FrancophonieSupport juridique de l’ensemble du cadre institu-tionnel francophone, la charte de la Francophonie défi nit le rôle et les missions des institutions et opé-rateurs, notamment ceux du secrétaire général, qui concourent à la réalisation des objectifs de la Fran-cophonie (charte adoptée par la XXIe conférence ministérielle de la Francophonie à Antananarivo, le 23 novembre 2005).
Cadre stratégique décennal de la Francophonie : 2005-2014Adopté lors du Xe Sommet de la Francophonie (Ouagadougou, 26-27 novembre 2004), le cadre stratégique décennal formule des orientations stra-tégiques et des principes directeurs qui s’imposent à la programmation de l’Organisation internationale de la Francophonie et des opérateurs directs et reconnus du Sommet.
Déclaration du Sommet de KinshasaAdoptée par les chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie à l’issue du XIVe Sommet de la Francophonie le 14 octobre 2012 à Kinshasa (RDC).
Principaux sites Internet de la Francophonie
L’Organisation internationale de la Francophonie dispose d’un certain nombre de sites spécialisés qui s’inscrivent dans ses champs d’intervention. Le projet de site portail de la Francophonie per-met depuis 2009 de fédérer l’ensemble des res-sources Internet et de renforcer l’accessibilité tout en préservant la spécifi cité de chaque ressource.
Organisation internationale de la Francophoniewww.francophonie.org
OIFfrancophonie
Médiathèque de la Francophonie
http://mediatheque.francophonie.org
Journée internationale de la Francophonie
www.20mars.francophonie.org
RÉFÉRENcES
92 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
• Paix, démocratie et droits de l’homme
Espace francophone des droits de
l’homme, de la démocratie et de la paix
www.democratie.francophonie.org
Jurisprudence francophone des cours
suprêmes
www.juricaf.org
Réseau des médias francophones
www.mediaf.org
• Langue française et diversité linguistique
Forum mondial de la langue française
www.forumfrancophonie2012.org
Français langue olympique
www.lefrancaisjadore.com
Initiative Élan-Afrique
www.initiative-elan.org
Centre régional francophone pour
l’Europe centrale et orientale (Créfeco)
www.crefeco.org
Portail des professeurs de français
www.francparler-oif.org
Enseignement du français
en contexte multilingue
http://lewebpedagogique.com/oif
• Diversité et développement culturels
Fonds francophone de production
audiovisuelle du Sud
www.imagesfrancophones.org
• Éducation et jeunesse
Ifadem
www.ifadem.org
Portail de la jeunesse francophone
www.jeunesse.francophonie.org
Jeux de la Francophonie
http://jeux.francophonie.org
Base des savoirs francophones en
formation professionnelle et technique
www.fpt-francophonie.org
• Développement durable et solidarité
Institut de la Francophonie pour
le développement durable
www.ifdd.francophonie.org
Système d’information mondial pour
le développement durable
www.mediaterre.org
Espace économique francophone
www.espace-economique-francophonie.org
Portail de l’évaluation dans l’espace
francophone
www.evaluation.francophonie.org
Carrefour des OING et OSC francophones
www.ong-francophonie.net
93
Assemblée parlementaire de la Francophoniewww.apf.francophonie.org
Agence universitaire de la Francophonie
Site principal
www.auf.org
Infothèque francophone
www.infotheque.info
Espace chercheurs
www.chercheurs.auf.org
Formation ouverte à distance
www.auf.org/formation-distance
TV5Site principal de TV5MONDE
www.tv5monde.com
Espace enseignants
www.enseigner.tv
Espace apprenants
www.apprendre.tv
Cités du monde
www.cites.tv
Site de TV5 Québec Canada
www.tv5.ca
Site de TV5 + Afrique
www.tv5mondeplusafrique.com
Université Senghorwww.usenghor-francophonie.org
Association internationale des maires francophoneswww.aimf.asso.fr
Conférences ministérielles permanentes
Conférence des ministres de l’Éducation
des pays ayant le français en partage
www.confemen.org
Conférence des ministres de la Jeunesse
et des Sports des pays ayant le français
en partage
www.confejes.org
94 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
54 États et gouvernements membres de l'OIF
3 États associés
20 États observateurs
LE MONDE DE LA FRANCOPHONIE
95
54 États et gouvernements membres de l’OIF : Albanie • Principauté d’Andorre • Arménie • Royaume de Belgique • Bénin • Bulgarie • Burkina Faso • Burundi • Cambodge • Cameroun • Canada • Canada-Nouveau-Brunswick • Canada-Québec • Cap-Vert • République centrafricaine • Comores • Congo • République démocratique du Congo • Côte d’Ivoire • Djibouti • Dominique • Égypte • Ex-République yougoslave de Macédoine • France • Gabon • Grèce • Guinée • Guinée-Bissau • Guinée équatoriale • Haïti • Laos • Liban • Luxembourg • Madagascar • Mali • Maroc • Maurice • Mauritanie • Moldavie • Principauté de Monaco • Niger • Roumanie • Rwanda • Sainte-Lucie • Sao Tomé-et-Principe • Sénégal • Seychelles • Suisse • Tchad • Togo • Tunisie • Vanuatu • Vietnam • Fédération Wallonie-Bruxelles.
3 États associés : Chypre • Ghana • Qatar.
20 États observateurs : Autriche • Bosnie-Herzégovine • Croatie • République dominicaine • Émirats arabes unis • Estonie • Géorgie • Hongrie • Lettonie • Lituanie • Monténégro • Mozambique • Pologne • Serbie • Slovaquie • Slovénie • République tchèque • Thaïlande • Ukraine • Uruguay.
Siège de l’OIF :Paris
Représentations permanentes :Genève, New York, Addis-Abeba, Bruxelles.
Bureaux régionaux :Lomé, Libreville, Hanoï, Port-au-Prince.
Antenne régionale : Bucarest
Institut de la Francophonie pour le développement durable : Québec
94 | La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
54 États et gouvernements membres de l'OIF
3 États associés
20 États observateurs
LE MONDE DE LA FRANCOPHONIE
95
54 États et gouvernements membres de l’OIF : Albanie • Principauté d’Andorre • Arménie • Royaume de Belgique • Bénin • Bulgarie • Burkina Faso • Burundi • Cambodge • Cameroun • Canada • Canada-Nouveau-Brunswick • Canada-Québec • Cap-Vert • République centrafricaine • Comores • Congo • République démocratique du Congo • Côte d’Ivoire • Djibouti • Dominique • Égypte • Ex-République yougoslave de Macédoine • France • Gabon • Grèce • Guinée • Guinée-Bissau • Guinée équatoriale • Haïti • Laos • Liban • Luxembourg • Madagascar • Mali • Maroc • Maurice • Mauritanie • Moldavie • Principauté de Monaco • Niger • Roumanie • Rwanda • Sainte-Lucie • Sao Tomé-et-Principe • Sénégal • Seychelles • Suisse • Tchad • Togo • Tunisie • Vanuatu • Vietnam • Fédération Wallonie-Bruxelles.
3 États associés : Chypre • Ghana • Qatar.
20 États observateurs : Autriche • Bosnie-Herzégovine • Croatie • République dominicaine • Émirats arabes unis • Estonie • Géorgie • Hongrie • Lettonie • Lituanie • Monténégro • Mozambique • Pologne • Serbie • Slovaquie • Slovénie • République tchèque • Thaïlande • Ukraine • Uruguay.
Siège de l’OIF :Paris
Représentations permanentes :Genève, New York, Addis-Abeba, Bruxelles.
Bureaux régionaux :Lomé, Libreville, Hanoï, Port-au-Prince.
Antenne régionale : Bucarest
Institut de la Francophonie pour le développement durable : Québec
L’état des lieux présenté dans ce rapport concerne les pays francophones
en développement.
Nous remercions chaleureusement les pays membres de l’OIF qui nous ont transmis
leurs données ainsi que leurs éclairages relatifs à la réalisation des OMD.
Contributions reçues :
Bulgarie* • cambodge • Égypte • Ghana • Laos • Lettonie* •
Maroc • Mauritanie • Sénégal • Serbie* • Seychelles •
République Tchèque* • Tunisie • Vietnam.
* Les données de ces pays ne sont pas intégrées dans ce rapport étant donné qu’ils sont désormais des pays donateurs de l’APD.
Les statistiques des autres pays membres proviennent de la base de données
de la Banque mondiale.
Nous remercions vivement toutes les unités administratives de l’OIF
pour leur contribution à ce rapport.
Produit par la Direction de la programmation et de l’évaluation de l’OIF
Directrice : Hary Andriamboavonjy
Édité par la Direction de la communication et des partenariats de l’OIF
Directrice : Isabelle Finkelstein
chargée de publications : Nathalie Rostini
Rédaction : Hassan Sefrioui et Alain Pham sous la supervision de Hary Andriamboavonjy
conception graphique et maquette : In Fine
Révision : Réjane crouzet
Ce document participe à la protection de l’environnement.
Il est imprimé sur du papier issu de forêts gérées de façon responsable.
ISBN 978-92-9028-374-4
Imprimé en France par Stipa
© Organisation internationale de la Francophonie, Paris, 2013. Tous droits réservés.
OrganisatiOn internatiOnale de la FrancOphOnie19-21, avenue Bosquet75007 Paris, FranceTel +33 (0)1 44 37 33 00www.francophonie.org
Rapport 2013
La Francophonie et les Objectifs du millénaire pour le développement
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