Retour sur le GT : « Le système d’information, moteurde modernisation : les enjeux de la Maîtrise d’Ouvrage
Applicative »34ème Conférence annuelleYaoundé – du 10 au 13 juin
Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale
Eléments de contexteSéminaire des directeurs à Alger du 19 au 21 novembre 2018
Groupe de travail de Paris les 25 et 26 mars 2019
Alger 19 au 21 novembre 2018
• Un séminaire des directeurs à Alger sur le thème : « Etat des lieux etdiagnostic des solutions numériques au service de l’élargissement del’assiette fiscale ».
• Dans le prolongement du séminaire d’Alger à la demande desparticipants, il a été proposé d’organiser des groupes de travail pourpoursuivre la réflexion sur certains thèmes identifiés dont l’unconsacré à la maîtrise d’ouvrage informatique (MOA).
• Ce groupe de travail avait pour objet d’identifier les meilleurespratiques et les principales préconisations pour permettre à uneadministration fiscale de disposer d’une MOA remplissant pleinementson rôle dans la mise en place d’un projet informatique.
Paris les 25 et 26 mars 2019
• Le groupe de travail consacré à la MOA a mené sa réflexion autour de3 axes essentiels identifiés au cours du séminaire d’Alger caractérisantla MOA informatique : l’organisation à mettre en place ;La gouvernance des projets informatiques ;Le rôle de la MOA incluant les méthodes de conduite de projets
informatiques.
• Le groupe de travail s’est appuyé sur les retours d’expériences croisésde chacun des participants.
Les conclusions du groupe detravail de Paris
Les conclusions du groupe de travail de Paris
Les conclusions sur la mise en place en place d’une bonne MOAs’appuient sur deux axes :
• Les constats à travers les retours d’expériences de chacun des
participants ;
• Les préconisations identifiées permettant d’éviter les difficultés
évoquées lors des retours d’expérience.
Les constats et les difficultésidentifiées
Les constats et difficultés identifiées
L’existence de structure de maîtrise d’ouvrage informatique est trèsvariable d’un pays à l’autre :
• la MOA existe parfois au sein de structures plus larges comme lesmétiers ou le service de l’informatique ;
• Elle apparait aussi le temps de la construction d’un nouveau projetpuis disparait…
Les constats et difficultés identifiées
Sur la gouvernance des projet informatiques, le manque d’adhésiondes décideurs a été évoqué à plusieurs reprises.
• Les décideurs doivent plus s’impliquer et s’approprier les projetsinformatiques.
• Un projet informatique a besoin de « sponsors » pour pouvoiravancer.
Les constats et difficultés identifiées
Un manque de suivi des projets informatiques :
• Pas ou peu de comitologie : les instances de suivi de la fabrication desprojets (comités de pilotage, comités opérationnels, comités desuivi…) n’existent pas ou ne sont pas suffisamment nombreuses ;
• Or, ces instances sont nécessaires au suivi du bon avancement del’avancement des projets informatiques.
Les constats et difficultés identifiées
Des difficultés pour faire émerger les besoins métiers :
• Des métiers parfois peu présents voire absents et une approchepurement informatique de la fabrication des nouvelles applications ;
• Ce qui conduit :• à la mise en place d’applications informatiques ne correspondant pas
complètement aux besoins métiers ;• à la mise en place d’une conduite du changement importante pour conduire
les utilisateurs à accepter la nouvelle application.
Les constats et difficultés identifiées
Des difficultés pour fidéliser les « sachants MOA » :
• Des sachants existent dans la plupart des cas mais sont souventredéployés sur d’autres structures en fonction des besoins ;
• Ce qui :• conduit à un appauvrissement de la connaissance ;• constitue un frein à la mise en place d’une véritable structure de maîtrise
d’ouvrage informatique.
Les constats et difficultés identifiées
Un accompagnement du changement souvent délaissé :
• Un déficit de formation aux nouvelles applications informatiques ;• Un manque de communication externe pour la promotion des
nouveaux services numériques ;• Et au final pas d’appropriation des nouvelles applications
informatiques par les utilisateurs.
Les préconisations
Les préconisations
L’installation d’une structure de maîtrise d’ouvrage informatique :
• Pour piloter l’ensembles des nouveaux projets informatiques ;• À l’aide d’une gouvernance dédiée et d’instances de pilotage ;• Avec des équipes professionnelles de MOA ;• Et de la méthode.Tout cela pour éviter de se retrouver par exemple avec une applicationsurdimensionnée par rapport aux besoins et ne répondant pas auxbesoins métiers !
Les préconisations
L’installation d’une structure de maitrise d’ouvrage informatique :
• Qui peut être positionnée au niveau du Directeur général ou de sonadjoint.
• Qui doit être une structure distincte de celles de la maîtrise d’œuvreet des métiers.
• Qui doit être adaptée à l’environnement des organisations en place :pas nécessaire de mettre en place une structure surdimensionnée !
Les préconisations
La mise en place d’une gouvernance• Avec l’ensemble des instances permettant de piloter les programmes
informatiques, c’est-à-dire réaliser les arbitrages permettant demaximiser la valeur en maintenant les délais et en optimisant lesmoyens ;
• La gouvernance vise ainsi à garantir l’exécution des plans projets demanière optimale à horizon 18 à 36 mois ;
• Le suivi des trajectoires des projets permet d’éviter des effets tunnelsen fixant des objectifs opérationnels à courte et moyenne échéance.
Les préconisations
La mise en place d’une gouvernance
Périmètrefonctionnel
ettechnique
DélaisMoyens :budget etressources
PILOTER
Les préconisations
La mise en place d’une comitologie :• Les instances de pilotage sont les lieux de décisions. Ces instances
doivent avant tout se focaliser sur la prise de décisions nécessaire aurespect de la feuille de route. Attention : ces instances ne doivent pasêtre confondues avec des groupes de travail qui doivent se teniravant…
• Chaque instance doit réunir l’ensemble des acteurs indispensables àl’instruction des dossiers et à la prise de décision.
Les préconisations
La mise en place d’une comitologie :• Il y a en général 3 acteurs principaux :
• La maîtrise d’ouvrage, garante de la traduction des besoins métiers et dupilotage des projets et bascules ;
• La maîtrise d’œuvre qui porte la réalisation du SI en conformité avec laconception réalisée par la MOA ;
• Les métiers qui expriment le besoin et valident la conception fonctionnelle dela MOA.
Les préconisations
La mise en place d’une comitologie :• Chaque niveau d’instance prend les décisions de son périmètre de
responsabilité. Il s’agit du principe de subsidiarité. Il garantit le bonfonctionnement des processus de décision.
• Un exemple basé sur 4 niveaux :• Comité stratégique (Direction générale)• Comité de pilotage (Domaine métier)• Comité opérationnel (Domaine métier)• Comité de suivi projet (niveau projet)
Les préconisations
La mise en place d’une comitologie :• Les présidents de chaque instance participent aux instances de niveau
supérieur pour éviter la déconnexion entre les différents niveauxd’instance.
• Chaque instance réalise un reporting dont la qualité et l’homogénéitéest primordiale. Elle facilite et fluidifie la circulation de l’informationet contribue à la pertinence des décision prises à chaque niveau.
• Les rôles et responsabilités de chacun doivent être construites grâce àun outil simple : le RACI il permet de clarifier qui fait quoi dansl’organisation projet !
Les préconisations
Une mise en place de compétences avec une fidélisation des sachantsMOA. Le départ des collaborateurs doit s’anticiper : les effets d’un départ
non anticipé peut affecter l’ensemble des axes de pilotage d’un projet : Impact sur le planning ; Impact sur le budget ; Impact sur le périmètre.
Il faut donc maintenir les sachants sur leurs postes de travail et ne pasles redéployer dans d’autres structures en fonction des besoins.Une solution de secours : l’AMOA !
Les préconisations
La MOA est un métier spécifique qui ne s’improvise pas : il faut doncprévoir un plan de formation solide. Pour qu’un agent soit totalement opérationnel en MOA, il faut
compter une bonne année.Il faut donc : Prévoir un tutorat ; Programmer un parcours d’intégration du nouveau collaborateur ; Adapter le planning projet en conséquence ; Organiser le passage de témoin entre l’ancien et le nouveau collaborateur.
Les préconisations
Quelques éléments de méthode consubstantiels à la maîtrised’ouvrage informatique pour fabriquer une application informatiqueque ce soit pour les agents ou pour les usagers :
• Avant toute chose, une définition précise des besoins métiers, il s’agit d’unephase à ne pas négliger ;
• Revoir les processus métiers : c’est l’occasion de simplifier certains processexistants. Il faut challenger l’existant !
• Associer systématiquement les utilisateurs dans la démarche de constructionde l’application informatique. Appelée expérience utilisateur, cette démarcheest incontournable. Les utilisateurs doivent être associés dès le début duprojet.
Les préconisations
Quelques éléments de méthode consubstantiels à la maîtrised’ouvrage informatique pour fabriquer une application informatiqueque ce soit pour les agents ou pour les usagers :
• Documenter les règles fonctionnelles (spécifications générales etspécifications détaillées) ;
• Avancer dans le projet à l’aide d’ateliers réunissant la MOA, la MOE, lesmétiers et les utilisateurs : les itérations sont nécessaires pour éviter desmalentendus !
• Prévoir la conduite du changement et tous les instruments de formationnécessaires (en présentiel, à distances, tutoriels vidéos…) pour aider à labonne prise en main de la nouvelle application…
Les préconisations
Quelques éléments de méthode consubstantiels à la maîtrised’ouvrage informatique pour fabriquer une application informatiqueque ce soit pour les agents ou pour les usagers :
• Et encore plein d’autres choses avec les phases de conceptions générales, lesétudes préalables, détaillées, les tests unitaires, la recette inter applicative…
Mais c’est une autre histoire.
En résumé
Mettre en place une structure de maîtrise d’ouvrage adaptée etdimensionnée pour chacun des environnements. Quand cettestructure n’existe pas en tant que telle, pour commencer il fauts’appuyer sur ce qui y ressemble : une unité qui fait déjà peu ou proude la MOA mais qui est intégrée dans une autre structure. Cette structure de MOA doit être transverse et positionnée à un haut
niveau. La structure peut être interministérielle ouinterdirectionnelle. Une MOA professionnelle aidera dans les choix informatiques
stratégiques en challengeant des concepts et autres solutions toutesfaites parfois proposées par certaine SSII.
En résumé
Profiter des retours d’expérience numériques avec les pays voisins : ilest toujours instructif de prendre connaissance non seulement de cequi se fait ailleurs, mais aussi des échecs (par exemple desapplications ne répondant pas aux besoins, de développementsinformatiques très longs sans livraison intermédiaire…). Mettre en place des applications informatiques adaptées et
répondant aux besoins. Eviter de partir sur des applicationsembarquant un très grand nombre de fonctionnalités dont au finalseulement 20 % sera utilisé. Prévoir des livraisons par lots pour éviter l’effet tunnel.
En résumé
Et enfin s’il ne devait y avoir que deux recommandations :• faire simple ! Il faut simplifier les processus métiers ;• et s’appuyer sur la règle des 80/20, en offrant une application qui
propose une informatisation de 80 % des règles fonctionnelles ; le butest atteint.
Les 20 % sont le plus difficile à atteindre car ce sont généralement descas d’exception compliqués qui coûtent cher en temps despécifications, de développement et de tests … et qui au final risquentd’être trop compliquées pour les utilisateurs finaux !