Octobre 2006 - éditeur délégué: l’Officiel de l’Immobilier d’Entreprise

Le magazine d’informations de la construction métallique N° 1-2014

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DOSSIER1 an de normalisation

Actualité Nouveau guide RAGE 2012* Les escaliers métalliques rapportés

Développement durable

Les FDES passent au format européen

Sur le terrain Les Dock’s de Strasbourg la conquête de l’Est

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ÉDITORIAL

CMI 1-20143

La grande mutation du référentiel normatif de la construction métallique d’un corpus national vers un corpus européen est à présent réalisée. La contractualisation des Eurocodes pour la conception et le calcul des structures, et de l’EN 1090 pour leur exécution n’est pas encore systématique, mais constitue une orientation iné-luctable, les derniers freins réglementaires étant maintenant levés. L’autre mutation désormais opérée est l’entrée en vigueur du Règlement produits de construction, dans la totalité de ses articles, en lieu et place de la Directive ; l’incidence sur le marquage CE des produits de construction métallique est désormais bien évaluée.

Même si bon nombre de groupes d’évolution sont actifs pour réfléchir aux modifications à apporter aux différents Eurocodes, il s’agit d’un travail à moyen ou long terme.

Le court terme, pour les professionnels de la construction métallique, est l’appro-priation et la mise en pratique, et ce, avec le support permanent du CTICM.Parmi les outils développés pour faciliter cette phase d’appropriation, le Bureau de normalisation de la construction métallique (BNCM) a organisé la rédaction d’une série de de recommandations professionnelles. Les premières finalisées, visant le dimensionnement parasismique des struc-tures en acier et mixtes non ou faiblement dissipatives, ont permis d’établir un consensus au sein de la profession pour une lecture de l’Eurocode 8 cohérente avec le bon comportement des structures visées. Elles ont d’ailleurs acquis un statut de document de référence, citées comme tel dans la nouvelle Annexe nationale de l’EN 1998-1.Vous trouverez dans notre dossier CMI une information complète sur les différentes recommandations rédigées et en cours de rédaction ; je vous invite à le lire avec attention.

J’invite également les constructeurs à participer, plus nombreux, aux groupes de travail qui élaborent ces recommandations. C’est l’occasion d’y faire connaître les difficultés rencontrées dans l’interprétation et l’application des normes, et de contribuer ainsi à une évolution vertueuse de la normalisation fondée sur le vrai retour d’expérience, celui du terrain.

Normalisation : un état des lieux

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Directeur général adjoint - CTICM

L’édito par Patrick Le Chaffotec

S T E E L T H I N K I N G

La nouvelle gamme de produits ENDEAVOUR a été développée pour améliorer le processus de perçage des profilées (de 610 x 310 mm à 1220 x 610 mm). Elle assure une meilleure qualité et une productivité supérieure à celle d’une ligne de perçage traditionnelle. Les trois têtes de perçages équipées de moteurs type «élèctrobroches» travaillent simultanément grâce à une course supplémentaire de 250 mm pour diminuer le mouvement des profilés. L’ENDEAVOUR peut être proposée également pour des profilés de 2030 x 610 mm.

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Les systèmes entièrement automatiques de fabrication pour l’acier sont de plus en plus fréquents car ils fournissent: une réduction du besoin en compétences de haut niveau, un environnement de fabrication plus sécurisé, une diminution des heures / Tonne, une meilleure qualité, une augmentation de la production et une durabilité environnementale. Ficep est le premier fournisseur au monde pour les systèmes entièrement automatiques.

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SOMMAIRE

CMI 1-20145

Actualités techniques 6Nouveau guide RAGE 2012 Les escaliers métalliques rapportés 6Modification du champ d’application des études de faisabilité des approvisionnements en énergie 7Réglementation parasismique pour les bâtiments à risque normal 7« Fatigue design 2013 » 8Nouveau logiciel gratuit Calculer rapidement les caractéristiques de sections quelconques 9ConstruirAcier Vivre l’Architecture Acier, la newsletter de ConstruirAcier en ligne 10

Développement durable 12Les FDES passent au format européen 12

Dossier 1 an de normalisation 14Généralités 16Développement durable 17Réglementation parasismique et norme Eurocode 8 18

Eurocodes « feu » et réglementations 19Évolution des Eurocodes 0 et 1 20Évolution de l’Eurocode 3 22Normes produits de boulonnerie 22Évolution de l’Eurocode 9 22Norme d’exécution EN 1090 22

Rencontre 26De l’intérêt des concours ConstruirAcier dans les écoles Concevoir autrement l’architecture acier 26Concours ConstruirAcier Clermont-Ferrand, les résultats Reconversion du site Michelin de Cataroux 28

Sur le terrainLes Dock’s de Strasbourg La conquête de l’Est 30

Formation 38Vos formations au CTICM 38

Assistance technique 40

EN COUVERTURE Les Dock’s de Strasbourg La conquête de l’Est

P.30

Éditeur :

CTICM - Centre Technique Industriel de la Construction Métallique

Directeur de la publication : Christophe Mathieu directeur général du CTICM

Rédactrice en chef : Isabelle Pharisier, chef du service publications Tél. : 01 60 13 83 00 ipharisier@cticm.com

Imprimé en France

Fabrication et réalisation : MRGS, Tél. : 09 84 18 19 19

CTICM Espace technologique L’Orme des Merisiers Bâtiment Apollo 91193 Saint-Aubin Tél. : 01 60 13 83 00 Fax : 01 60 13 13 03

CMI est diffusé gracieusement à 8 500 exemplaires.

CMI, dans un souci de préservation de l’environnement, est imprimé sur papier recyclable. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans CMI est strictement interdite. Les annonceurs prennent l’entière responsabilité des informations qu’ils insèrent et déclarent être autorisés à les utiliser.

Pour vous abonner gracieusement :

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1 an de normalisation

ACTUALITÉS

CMI 1-20146

D’autres documents traitant notamment des brise-soleil, des bardages industriels et des panneaux sandwiches seront publiés prochainement.Rappelons que le programme « Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012 » dit RAGE 2012, est destiné à accompagner les professionnels du bâtiment et les aider à atteindre les objectifs fixés dans le Grenelle de l’environnement aussi bien pour les constructions neuves, notamment avec la nou-velle réglementation thermique RT 2012, que pour la rénovation des bâtiments existants.RAGE 2012 vise d’une part à mettre à jour les règles de l’art en vigueur aujourd’hui et à en proposer de nouvelles en particulier pour ce qui concerne les travaux de rénovation, et d’autre part à redéfinir les référentiels de formations initiales et continues du secteur.Dans le cadre de ce programme, le CTICM a pris en charge, en collaboration avec les acteurs du métal (SCMF, SNPPA, Union des métalliers, CSFE, etc.), l’action relative aux systèmes constructifs en acier. La mission consiste à élaborer six guides techniques et trois recommandations professionnelles.

Nouveau guide RAGE 2012*

Les escaliers métalliques rapportésAprès la publication de deux premiers guides sur les balcons et coursives métalliques rap-

portés pour le neuf et la rénovation, un nouveau guide voit sur les escaliers métalliques

rapportés pour la rénovation le jour

Amor Ben Larbi, directeur projets de recherche, CTICM

Le guide Escaliers métalliques rapportés – Conception et mise en œuvre traite principalement des aspects thermiques, structuraux, sismiques et de sécurité incendie des conceptions les plus cou-rantes d’escaliers métalliques rappor-tés, destinés à être mis en œuvre sur des bâtiments existants en France métropolitaine.Après une description des concep-tions les plus courantes d’escaliers métalliques rapportés (en porte à faux, sur béquilles, en appui, auto-portants), le guide donne les pres-criptions minimales nécessaires dans la conception et la mise en œuvre de ces structures sur des bâtiments existants conformé-ment aux normes et règlements en

vigueur (thermique, accessibilité, sécurité incendie, Eurocodes,...).Il est dès à présent disponible gracieusement sur www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr.

* « Règles de l’art Grenelle environnement 2012 »

Conceptions courantes d’escaliers métalliques rapportés

Escalier en porte à faux Escalier sur béquilles Escalier en appui Escalier autoportant

CMI 1-20147

Actualités

chaude sanitaire, éclairage et auxiliaires) associées à chaque variante qui sont comparées, mais aussi les coûts d’investissement, les coûts annuels d’exploi-tation et de maintenance ou encore les émissions de gaz à effet de serre.

du permis de construire est postérieure au 1er janvier 2014, doivent être dimensionnés selon les seules règles Eurocode : schématiquement, l’Eurocode 8 pour la définition de l’action sismique et des exi-gences de comportement et l’Eurocode 3 ou 4 pour les critères de résistance applicables aux structures métalliques ou aux structures mixtes acier-béton respectivement. Cependant, pour les bâtiments simples assimilables à des maisons individuelles, les règles simplifiées restent toujours applicables (PS-MI89 pour la métropole et CP-MI Antilles pour la Martinique et la Guadeloupe).

Lors de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglemen-tation parasismique française, le 1er mai 2011, une période de transition a été prévue pour donner aux professionnels de la construction le temps de s’adap-ter (cf. Arrêté modifié du 22 octobre 2010). Pour les bâtiments visés par les exigences réglementaires, cette période de transition permettait d’adopter comme norme de construction parasismique soit la nouvelle norme Eurocode 8, soit les anciennes règles PS92.Cette période transitoire a pris fin le 31 décembre 2013. Dorénavant tous les projets concernés par la réglementation parasismique, dont la date du dépôt

Réglementation parasismique pour les bâtiments à risque normalFin de la période transitoire de cohabitation Eurocode 8 / PS92

Pierre-Olivier Martin, directeur de projets recherche, CTICM

Modification du champ d’application des études de faisabilité des approvisionnements en énergie

Kevin Landouzy, ingénieur de recherche, CTICM

Depuis le 1er janvier 2008 (arrêté du 18/12/2007), lors de la construction ou de la rénovation d’un bâtiment de plus de 1000 m², les maîtres d’ouvrage doivent fournir, au dépôt du permis de construire, une étude de faisabilité des approvisionnements en énergie (pour les bâtiments neufs et les parties nouvelles de bâtiments ainsi que pour les rénovations de certains bâtiments existants).Cet arrêté a été modifié par celui du 30 octobre 2013 (entré en vigueur le 1er janvier 2014). Dorénavant plus de bâtiments sont concernés : les études de faisabilité doivent être réalisées pour les constructions dont la surface de plancher est supérieure ou égale à 50 m². Pour rappel, l’étude de faisabilité consiste à pressentir un système d’approvisionnement en énergie et à le comparer à d’autres, aussi bien sur le plan technique, qu’économique. Ainsi, ce ne sont pas que les consom-mations d’énergie (chauffage, refroidissement, eau

Système photovoltaïque intégré à la toiture d’un bâtiment industriel

ACTUALITÉS

CMI 1-201488

• Effets environnementaux et fatigue • Approches fiabilistes • Processus de fabrication et fatigue • Essais de fatigue.

La première session plénière a été ouverte par une présentation de Bertram Kühn, président d’un des groupes de travail du comité TC6. Sa présentation portait sur les recommandations sur l’évaluation des structures métalliques existantes pour l’estimation de leur durée de vie résiduelle vis-à-vis de la fatigue, sujet qui a été abordé dans le CMI N° 2-2008, ainsi que de leur deuxième édition en cours de préparation au sein du comité.Quelques autres présentations ont abordé les sujets suivants qui méritent d’être mentionnés :

• Comparaison des Eurocodes 3 et 9 vis-à-vis de calcul à la fatigue • Essais de fatigue à haute fréquence • Influence du parachèvement sur la résistance à la fatigue • Concept de Precobeam vis-à-vis de la fatigue • Calendrier des inspections basé sur l’analyse de risque • Analyse déterministe ? Analyse semi-probabi-liste ? Analyse probabiliste ?

Les articles de la conférence seront disponibles sur le site Elsevier / Engineering Procedia et « visibles » via le site ScienceDirect avant la fin de l’année. Les CD des Proceedings seront envoyés aux participants en janvier 2014. Quant aux recueils des articles des anciennes éditions de la conférence, ils peuvent être achetés sur le site internet bilingue (français-anglais) de la conférence : www.fatiguedesign.org.

« Fatigue design 2013 »La cinquième édition de la conférence internationale « Fatigue design » s’est tenue les 27 et

28 novembre 2013 à Senlis. C’était la troisième fois que le comité technique TC6 « Fatigue »

de la CECM (www.steelconstruct.com) contribuait à l’organisation de cette manifestation.

Mladen Lukić, Président du TC6, chef de projets recherche, CTICM

« Fatigue design » réunit tous les deux ans quelques uns des plus grands experts mondiaux sur la thé-matique des progrès réalisés dans le domaine de la conception en fatigue des composants mécaniques. La particularité de cette conférence est une pré-sence importante, à hauteur d’environ 50 %, des représentants du monde industriel. Cet événement a rassemblé plus de 250 participants.Bien que cette conférence soit plus particulièrement axée sur la mécanique, il a semblé judicieux au comité TC6 « Fatigue » de participer activement à l’organisation technique et scientifique de celle-ci, puisque du croi-sement des domaines naît la richesse des échanges et donc l’enrichissement des connaissances. Le président du TC6 a ainsi fait partie du Comité d’organisation, tandis que les membres intéressés du TC6 ont siégé dans le Comité technique international. La dernière édition de « Fatigue design » a été plus particulièrement consacrée aux « démarches innovantes et des avancées scientifiques dans la conception et la prolongation des durées de vie, en particulier centrées sur des applications industrielles ». La conférence s’est déroulée en deux sessions plénières entre lesquelles se trouvaient quatre sessions parallèles regroupant les thèmes suivants :

• Éléments et structures soudés • Fatigue vibratoire • Fatigue de contact • Mécanismes d’endommagement à la fatigue • Comportement à la fatigue de composites et élastomères • Évaluation de propagation de fissure de fatigue • Chargement complexe et comportement à la fatigue

Les participants de la 5e édition de la confé-rence « Fatigue design »

CMI 1-20149

Actualités

Nouveau logiciel gratuit, calculer rapidement les caractéristiques de sections quelconquesDécouvrez le nouveau logiciel PropSection développé par le CTICM pour vous faciliter la

détermination des caractéristiques mécaniques de sections quelconques. PropSection permet

de calculer les propriétés géométriques et mécaniques d’une grande variété de sections,

ouvertes ou fermées, avec cellules ou non. Vous trouvez ce nouvel outil en téléchargement

gratuit sur notre site internet à l’adresse www.cticm.com/logiciels.

André Beyer, ingénieur recherche construction métallique, CTICM

Dans PropSection, une section peut être définie de trois manières différentes :

• en sélectionnant un type dans une liste des sec-tions paramétrées et en précisant les valeurs des paramètres,

• à l’aide d’une méthode de description explicite appelée « Contour Chemin » dans PropSection, basée sur le « principe de la tortue »,

• en la chargeant à partir d’un fichier définissant le contour de la section. Ce fichier texte, préalablement créé par PropSection lui-même ou par tout autre moyen selon un format donné, contient principa-lement les coordonnées des nœuds et les segments formant le contour.

Un Contour Chemin est donc décrit à l’aide d’un certain nombre d’instructions ou « actions » permettant de « cheminer » sur le plan (via des segments, rotations, arcs de cercle, branchements,...) et de construire ainsi le contour extérieur de la section et les éventuels contours intérieurs. Cette méthode permet de créer des profils de section très variés. La possibilité de « cheminer » le long d’une ligne moyenne avec une épaisseur de matière donnée rend cette méthode particulièrement adaptée à la description des sections minces.Le calcul des propriétés est réalisé à l’aide d’intégrales de contour et de surface. Ces dernières nécessitent de mailler la section, ce qui est fait automatiquement par PropSection.Les propriétés de section sont ainsi calculées :

• par rapport à un repère Utilisateur - par défaut iden-tique au repère initial de description du Contour - mais qui peut être redéfini par l’utilisateur, • par rapport au repère principal déterminé par PropSection. • par rapport au centre de cisaillement pour ce qui concerne les propriétés liées à la torsion et au gauchissement.

La version 1.0.1 de PropSection offre la possibilité d’afficher l’aire sectorielle pour chaque élément fini de la section ce qui facilitera le calcul des contraintes normales en présence de torsion.PropSection permet d’éditer une note de calcul rappelant les résultats obtenus, et d’exporter les informations du contour (nœuds, segments) et les propriétés calculées vers une feuille Excel.Enfin, PropSection requiert de l’utilisateur d’être apte à interpréter les résultats fournis et leur validité, l’utilisation de ces résultats se faisant sous sa seule responsabilité.

ACTUALITÉS

CMI 1-20141010

la protection contre la corrosion ou encore les normes françaises et internationales… Jusqu’en novembre 2003, époque du lancement du numéro 1 de la lettre InfOtua qui a contribuer à rendre plus lisibles son rôle et ses actions, auprès des adhérents bien sûr, mais plus largement auprès des acteurs de la filière de l’acier.

La voie numériqueVisuels, couleurs, pictos, interviews, dossiers, reportages… : sur quatre pages en quadri, « les experts au service de l’acier » exposent le maté-riau dans tous ses domaines de prédilection, bâtiments, ponts et ouvrages d’art, mécanique mais aussi enseignement et formation. Évolution et changement de noms obligent, le numéro 24 d’InfOtua se transforme en lettre d’information de Construiracier dont le but est de traiter l’actualité de l’acier dans la construction. Baptisée deux ans plus tard Vivre l’Architecture Acier, la lettre papier de 4 pages nouvelle formule poursuit sa mission jusqu’en mars 2014 où elle emprunte désormais la voie numérique. Mensuelle, elle va permettre de traiter toute l’actualité de la construction métal-lique de façon plus réactive. De la réactivité certes, mais aussi de l’exhaustivité car ce nouvel outil pourra mettre en valeur d’autres réalisations pro-posées par les architectes mais qui ne pouvaient pas trouver leur place dans les différents supports de ConstruirAcier. En sept rubriques phares – chantier, visite, ouvrages, tendances, parole d’archi, rendez-vous, concours – la newsletter va donc passer en revue toute l’activité de la filière pour l’offrir en quelques clics à ses nombreux lecteurs. À condition bien sûr de s’y abonner… en passant par www.construiracier.fr.

La maquette a le mérite de la clarté : pas de photos, peu de typo, mais des mots et… des tableaux. Lancé en 1976, le premier numéro du Courrier technique de l’OTUA s’impose par sa sobriété. Les huit pages reliées par deux agrafes métal de cette brochure de format A4 ne visent qu’un seul objectif affiché en première page : répondre à des questions techniques que se posent des utilisateurs d’acier. Pendant plus de 27 ans au rythme de 4 à 5 parutions annuelles, le courrier technique de l’OTUA va, sans jamais faillir, informer ses lecteurs sur les caractéristiques des aciers, leurs traitements, choix et mise en œuvre,

Vivre l’Architecture Acier,

la newsletter de ConstruirAcier en ligneExit le papier ! Vivre l’Architecture Acier, la lettre de ConstruirAcier se transforme en news-

letter mensuelle. À découvrir depuis le mois de mars dans toutes les bonnes boîtes mail.

Chronique d’un support annoncé.

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CMI 1-201412

Les FDES passent au format européenDepuis le 23 décembre 2013, de nouvelles exigences réglementaires encadrent la produc-

tion des déclarations environnementales de produits de construction, connues également

sous l’appellation de FDES...

Thibault Maquenhem, ingénieur service éco-construction, CTICM

environnementale au format NF EN 15804, voici ce qu’il faut retenir :

Quels produits concerne-t-elle ?Les produits destinés à un usage dans les ouvrages de bâtiment, et destinés à la vente au consomma-teur, suivants :

• les produits de construction, • les produits de décoration, • les équipements électriques, électroniques et de génie climatique,

Dans quel cas est-elle nécessaire ?Lorsqu’une communication à caractère environ-nemental accompagne la commercialisation du produit.

Qui doit la produire ? Le responsable de la mise sur le marché du produit.

Que doit-elle contenir ?Les informations que doit contenir une FDES sont listées dans l’arrêté du 23 décembre 2013.Les méthodes d’évaluation et de calcul des données sont définies dans la norme NF EN 15804 et les informations sanitaires sont précisées dans la norme PR NF EN 15804/A1 à paraître.

Quelle est la date d’entrée en vigueur de l’obligation ?Pour les produits de constructions, ces textes s’ap-pliquent à compter du 1er janvier 2014 et toutes les déclarations environnementales devront présenter les informations au format NF EN 15804 à partir du 1er juillet 2014.Donc, par dérogation, jusqu’à cette date, les docu-ments peuvent comporter les informations fournies conformément à l’ancienne norme NF P01-010.

Prévu depuis plusieurs mois, cet événement fait suite à la parution de la norme européenne NF EN 15804 en août 2012 qui, accompagnée de son complément national, va succéder à la norme française NF P01-010.Par publication du décret n° 2013-1264 et de l’arrêté du 23 décembre 2013, la norme européenne NF EN 15804 est devenue depuis la fin d’année 2013 le nouveau texte de référence pour l’établissement de déclaration environnementale. Ces deux nouveaux textes réglementaires rendent obligatoire la production de déclarations environnementales sous certaines conditions, précisent leurs contenus et imposent le texte normatif de référence à suivre : la norme NF EN 15804, qui décrit la méthodologie à appliquer pour le recueil et le traitement des informations.Le caractère européen de cette norme implique que toute future déclaration environnementale produite au sein de l’Union européenne respectera un seul et même format. Grâce à elle, les déclarations environnemen-tales sont donc désormais établies selon un « langage » commun à toute l’Europe. Pour étudier un ouvrage complet, il devient alors possible d’agréger, si besoin est et sous certaines conditions, ses propres déclarations à celles produites par un autre pays européen. Un complément national à la norme NF EN 15804  a été établi par la commission de normalisation P01E (voir dossier du présent numéro), et doit être publié prochainement, afin de tenir compte de la spécificité française : l’adjonction d’informations à caractère sanitaire. La déclaration environne-mentale, complétée de ces informations à carac-tère sanitaire, constitue la Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES).

Nouvelle réglementation, les principaux points à retenir Pour mieux comprendre la nouvelle réglemen-tation encadrant la production de déclaration

CMI 1-201413

Développement durable

Quand mettre à jour les FDES ?À chaque changement significatif du produit et au moins tous les 5 ans.

Les FDES doivent-elles être vérifiées ? Oui, par une tierce partie indépendante, et ce de façon obligatoire à partir du 1er juillet 2017.

Dois-je « publier » mes FDES ?Les FDES produites doivent être déposées sur le site réglementaire : www.declaration-environne-mentale.gouv.fr.

Et les déclarations collectives ?La déclaration collective d’une FDES porte sur des produits similaires mis sur le marché par différents responsables de la mise sur le marché. Elle doit concerner un « produit type », et l’homogénéité des paramètres qui influencent de façon significative la valeur de chacun des indicateurs doit être garan-tie. A compter du 1er juillet 2017, la déclaration collective d’une FDES devra contenir un cadre de validité, précisant les paramètres influents et leurs intervalles de validité.

Textes de référence : • Décret n° 2013-1264 du 23 décembre 2013, • Arrêté du 23 décembre 2013, • Norme NF EN 15804 : 2012-08, • Complément national à la norme NF EN 15804 : PR NF EN 15804/A1, • Norme NF P01-010 : 2004-12.

NF P01-010 / NF EN 15804 : principales évolutionsPour rappel, la déclaration environnementale d’un produit de construction illustre ses impacts envi-ronnementaux tout au long de son cycle de vie. Afin de préciser l’intervention de chaque acteur / utilisateur, et la ventilation de leurs impacts, le cycle

Découpage selon l’ancienne norme française NF P01-010

Production Transport Mise en œuvre Vie en œuvre Fin de vie

Découpage selon la nouvelle norme européenne NF EN 15804

A1 – A3 A4 – A5 B1 – B7 C1 – C4 D (option)

Production• Approvisionnement en

matières premières• Transport

• Fabrication

Processus de construction• Transport

• Construction - installation

Utilisation• Utilisation

• Maintenance• Réparation

• Remplacement• Réhabilitation

Fin de vie• Démolition• Transport• Traitement des déchets

• Elimination

Bénéfices et charges au-delà du système :

Possibilité de réutilisation, récupération

ou recyclage

de vie du produit est segmenté en 5 étapes. Le tableau ci-dessous permet de visualiser les évolutions de cette segmentation entre les normes NF P01-010 et NF EN 15804 :On constate que l’étape globale « Transport » de la norme NF P01-010 a été ventilée dans les différents modules (ou phases du cycle de vie) qui composent la nouvelle norme NF EN 15804, et qu’un module considérant les « Bénéfices et charges au-delà du système » a été ajoutée (module D).Le nombre et la nature des indicateurs environne-mentaux considérés dans l’élaboration des FDES ont également évolué avec le passage à la norme NF EN 15804. Par exemple, la nouvelle norme de référence considère, en lien avec le module D, des indicateurs décrivant les flux sortants : compo-sants destinés à la réutilisation, matériaux destinés au recyclage, matériaux destinés à la récupération d’énergie, énergie fournie à l’extérieur.Les déclarations environnementales, conformes à la nouvelle norme européenne, pourraient constituer l’un des éléments permettant de répondre à l’exigence fondamentale n°7 (utilisation durable des ressources naturelles), apparue dans le Règlement Produits de Construction en vigueur depuis le 1er juillet 2013.

Pour s’adapter à cette nouvelle réglementation, le site save-construction.com évoluera prochainement afin de vous permettre le calcul de profils environnementaux dans les deux formats : NF EN 15804 et NF P01-010 !Save-construction est l’outil de référence de la filière acier pour calculer les profils environnementaux personnalisés de plus de 5000 références produits de construction en acier. Pour plus d’informations, aller sur www.save-construction.com.

« la norme NF EN 15804 est une

avancée dans la prise en compte

des bénéfices nets liés au recyclage

d’un produit en fin de vie »...

... explique Jean-Sébastien Thomas,

responsable développement

durable chez ArcelorMittal Global

R&D et d’ajouter  : « le module D de cette

norme représente les bénéfices et

charges, au-delà des frontières du système,

de la réutilisation, du recyclage et/ou de la valorisation

énergétique des matériaux à la fin

de leur cycle de vie. De façon générale,

il donne une valeur environnementale aux matériaux qui

seront récupérés lors de la fin de vie

de l’ouvrage, en évaluant leur capacité

à se substituer à des matières premières

qui sont dans la majorité des cas plus

impactantes. ».

Trop de normes !!! Le constat est à la mode : les pouvoirs publics s’en sont emparés et

pressent les organismes de normalisation à simplifier le panorama normatif français.

Dans le domaine de la construction métallique, le paysage s’éclaircit peu à peu avec la

suppression des anciennes normes françaises, qui cohabitaient avec les normes européennes

(Eurocodes et EN 1090), et la disparition début 2014 de la possibilité d’utiliser les PS92 et

les DTU-Feu, prévues par les arrêtés « séisme » et « incendie ».

CMI 1-201414

1 an de normalisationDOSSIER

Néanmoins, cette clarification reste à ce jour incomplète car la phase d’adaptation n’est

pas terminée. Dans ce cadre, de nombreuses demandes de modifications (corrections,

compléments et surtout simplifications) ont été transmises par les pays membres du CEN

aux comités techniques européens, et ont justifié le lancement d’une importante phase de

révision de ces normes.

Notre dossier présente ces travaux de révision, d’adaptation et de mise en œuvre des

référentiels, qui, tout au long de l’année 2013, ont mobilisé les experts français dont plus

particulièrement les spécialistes du CTICM.

Dossier

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anam

CMI 1-201415

DOSSIER

CMI 1-201416

Depuis sa création, le CTICM participe activement aux travaux de normalisation et de réglementation dans le domaine des charpentes et ouvrages métal-liques ou mixtes.En tant que Bureau de normalisation de la construc-tion métallique (BNCM), le CTICM assure l’organisa-tion, la gestion et le secrétariat de trois commissions de normalisation CNC2M, CNC ALU et CNPI et de plusieurs groupes de travail chargés des normes d’origine française, ainsi que la participation aux normes d’origine européenne ou internationale.Sous l’égide de la CNC2M, plusieurs groupes d’ex-perts travaillent à la rédaction de recommandations destinées à apporter une aide ou un complément d’information, pour l’application des normes euro-péennes (Eurocodes et EN 1090), ayant remplacé ces dernières années les anciennes normes françaises en vigueur jusqu’en 2010.Le CTICM assure également le secrétariat d’un groupe européen chargé de la révision de la norme d’exécution des charpentes en acier : EN 1090-2.En parallèle, son intervention dans les commissions d’AFNOR ou d’autres bureaux de normalisation sectoriels permet la prise en compte des spécificités de la construction métallique dans les sujets trans-versaux de la construction, tels que les exigences liées au développement durable, à la protection et à la sécurité des personnes.Le CTICM souhaite également renforcer sa partici-pation dans un projet de norme relatif à la maquette numérique des bâtiments (BIM).

Participation aux travaux européensAu cours de l’année 2013, les experts ont participé aux délégations françaises, mandatées par la commission CNC2M, ou par la commission CNC ALU, pour les réunions des comités du CEN/TC 250 traitant des Eurocodes 3, 4 et 9, et du CEN/TC 135 traitant de la norme d’exécution EN 1090.Le schéma ci-dessous permet de visualiser l’organisa-tion des commissions européennes dans le domaine des structures en acier et en aluminium.Dans ce cadre normatif, les experts du CTICM participent aux groupes d’évolution de différentes parties des Eurocodes 3, 4 et 9 et de la norme d’exécution NF EN 1090. Les objectifs de ces groupes de travail européens sont la révision, la simplification et l’évolution de ces normes avec, pour finalité, la publication d’amendements entre 2015 et 2019.

Travaux de normalisation françaiseAu cours de l’année 2013, le projet de NF-DTU 32.3 consacré à la réalisation de maisons et bâtiments rési-dentiels à ossature en acier a fait l’objet d’une phase de relecture et de validation par la commission CNC2M. Suite aux modifications apportées lors de cette étape, ce projet sera présenté en 2014 au GCNorBAT pour validation et envoi à l’enquête publique.Ces travaux de normalisation sont complétés par la préparation de recommandations apportant des compléments d’information, validées par la com-mission CNC2M et publiées par le BNCM.

Sous-comitéstechniqueseuropéens

WG 15 Révision

EN 1090-1

CNC2M CNC2M CNC ALU

WG 14 Rédaction EN 1090-4

WG 02 Révision

EN 1090-2

SC 3 EN 1993

SC 4 EN 1994

SC 9 EN 1999

CEN / TC 250 EUROCODES

STRUCTURAUX

CEN / TC 135 EXECUTION DES

STRUCTURES ACIER ET ALUMINIUM

CEN COMITE EUROPEEN DE

NORMALISATION

Comités techniques européens

Groupes de travail techniques

européens

Commissionsmiroir françaises

Ont participé à la préparation de ce dossier : Frédérique Algranti, Alain Bureau, Danièle Clavaud, Maël Couchaux, Stéphane Herbin, Patrick Le chaffotec, Valérie Lemaire, Mladen Lukic, Pierre-Olivier Martin, Christophe Renaud, Christophe Thauvoye, Bin Zhao, CTICM

NotaLe Groupe de

coordination des normes du bâtiment

– DTU, dont le secrétariat est confié

par l’AFNOR au CSTB, est chargé d’assurer la programmation et la coordination

des travaux de normalisation

intéressant le secteur du bâtiment. Dans ce

cadre, en complément de sa validation

par la commission de normalisation

sectorielle, chaque projet de NF-DTU est

examiné par un comité de lecture, chargé de vérifier la cohérence

globale de l’ensemble des NF-DTUs et le

respect des règles rédactionnelles qui leur

sont propres.

CMI 1-201417

Dossier

Actuellement, ces recommandations concernent : • L’application de l’Eurocode 8 aux structures en acier (recommandations publiées en Janvier 2013) ; • L’application de l’Eurocode 3 partie 1-1 (publiées en Juillet 2013). Une extension est prévue en 2014 pour les poutres avec ouvertures d’âme ; • L’application de l’Eurocode 3 partie 1-8 (en cours de rédaction) ; • Le choix des classes d’exécution selon l’EN 1090-2 (en cours de rédaction).

Des recommandations sur l’application de l’Euro-code 1 aux structures en acier et sur l’application de la future partie 4 de l’EN 1090 vont être proposées à la commission CNC2M.Il convient également de noter qu’une nouvelle version de l’Annexe nationale de l’EN 1993-1-1 a été publiée en août 2013.Ces travaux sont détaillés plus précisément dans les articles ci-après.

Développement durableLa construction est l’un des secteurs les plus concernés par la prise en compte du développement durable. Au cours des dernières années, cela s’est traduit de façon évi-dente au travers de plusieurs évolutions réglementaires, comme en particulier la Réglementation thermique et les textes en vigueur depuis la fin de l’année 2012. Plus récemment, l’entrée en vigueur du Règlement produits

de construction (RPC) en juillet 2013 a fait apparaître une nouvelle exigence fondamentale relative à l’utili-sation durable des ressources naturelles.Pour la normalisation, le développement durable appliqué à la construction est à la charge de la commission de normalisation P01E, animée par l’AFNOR. L’approche des travaux de normali-sation de cette commission repose à la fois sur la segmentation des trois piliers historiques du développement durable – environnement, social et économie – et sur le traitement distinct des produits de construction et des ouvrages réalisés à l’aide de ces derniers.Cette organisation est semblable à celle utilisée pour les travaux de normalisation au niveau euro-péen, auxquels prend part un nombre important de représentants français. Grâce à ces dispositions d’organisation et de présence aux deux niveaux, les textes normatifs sont cohérents et homogènes : les normes européennes sont ainsi plus facilement validées en France.Au cours de l’année 2013, les travaux français ont ainsi permis d’aboutir à la mise au point du com-plément national qui va désormais accompagner la norme NF EN 15804 : la norme du niveau « produit » dans le tableau ci-dessous. Entrée en vigueur en août 2012, cette dernière fixe les règles de catégories de produits (RCP) pour l’établissement de déclarations environnementales de type III : les FDES, jusqu’alors régies en France par la norme NF P01-010.

EN 15643-1, évaluation intégrée de la performance des bâtiments - cadre méthodologique général => vigueur déc. 2010Niveau cadre méthodologique

EN 15643-2 cadre méthodologique pour l’évaluation des performances environnementales

EN 15643-3 cadre méthodologique pour l’évaluation des performances sociales

EN 15643-4 cadre méthodologique pour l’évaluation des performances économiques

cadre méthodologique pour l’évaluation des performances environnementales des ouvrages de génie civil

Statut NF vig. mai 2011 vig. avr. 2012 vig. juin 2012 lancement 2014

Niveau bâtiment EN 15978 évaluation des performances environnementales - méthode de calcul

EN 16309 évaluation des performances sociales - méthode de calcul

prEN 16627 évaluation des performances économiques - méthode de calcul

Statut NF vig. mai 201 2sept. 2011

Niveau produit EN 15804 environmental product declarations

voir note ci-dessous voir note ci-dessous

Statut NF vig. août 2012

+ début 2014 : complément national pour application

EN 15942 format de communication inter-entreprises CEN/TR 15941

Pour le moment, les informations techniques en rapport avec certains aspects des performances sociales et

économiques sont incluses dans les dispositions de l’EN 15804 pour faire partie d’une FDES / EPD.

Statut NF vig. déc. 2011

DOSSIER

CMI 1-201418

Fruit d’une harmonisation des méthodes utilisées au sein des différents pays européens, la norme NF EN 15804 apporte de nombreuses précisions sur les règles et méthodes de calcul nécessaires à la réalisation de déclarations environnemen-tales. Elle définit également les conditions de comparaison entre produits de construction et, surtout, décrit les étapes du cycle de vie prises en compte dans l’évaluation du produit selon un découpage légèrement différent de celui utilisé pour la FDES.Remplaçant la NF P 01-010 au 1er janvier 2014, les déclarations répondant à la NF EN 15804 ne pré-sentent toutefois que des données environnementales.Le complément national est une norme expérimen-tale XP 15804/CN qui permet d’ajouter aux évalua-tions environnementales les données de confort et sanitaires telles qu’elles étaient déjà spécifiées dans les documents en France.L’association de ces deux textes va répondre aux exi-gences d’harmonisation européenne des déclarations environnementales et permettre pour son application

française de rénover les FDES sans renoncer à leur contenu. Connu sous le nom d’Environmental Product Declaration (EPD) en Europe, la version française sera donc enrichie par rapport à celles de plusieurs de nos voisins.Enfin, l’arrivée de ce complément national per-mettra de satisfaire les exigences de l’arrêté et du décret relatifs à ces déclarations environnementales (voir article p. 12 dans ce même numéro) parus en décembre 2013 et qui rendent obligatoire l’éta-blissement de ces documents pour tout produit de construction qui « comportent des allégations à caractère environnemental ou utilisant les termes de développement durable ou ses synonymes ».Le CTICM, membre actif de la Commission P01 E, a pu ainsi accompagner ces travaux, mais aussi pro-poser à tous les professionnels de la construction désireux de trouver la FDES de leur projet, une réponse simple et gratuite avec le site save-construc-tion.com qui, dès le printemps, évoluera pour fournir ces « nouvelles » déclarations environnementales de produits de construction.

Réglementation parasismique et norme Eurocode 8L’activité a été particulièrement soutenue en 2013 autour de la réglementation et de la normalisation parasismique. Le dossier paru dans le précédent numéro, CMI 5-2013, a rendu compte, de manière détaillée, des différentes publications intervenues en 2013. À titre de synthèse, il n’est pas inutile à l’occasion de ce dossier spécial nor-malisation de rappeler les principaux points concernant la construction parasismique.En janvier 2013, la commission de normalisation de la construction métallique et mixte (CNC2M) a

publié les Recommandations pour l’utilisation de la classe de ductilité DCL de l’Euro-code 8. Ce document est particulièrement important puisqu’il permet de clarifier, pour la construction métallique, les imprécisions du texte de l’Eurocode 8 concernant l’utilisation de la classe de ductilité DCL en fonction de la zone de sismicité et le choix de la valeur du coefficient de comportement q associé à cette classe de ductilité (entre 1 et 2, avec q = 1,5 comme valeur de référence).En juillet 2013, l’administration française a mis à disposition un guide pour le « Dimensionnement

parasismique des éléments non structuraux ». Dans le cas présent, cette publication clarifie le domaine d’application de la réglementation aux éléments non structuraux, ce qui n’était précisé ni dans l’arrêté du 22 octobre 2012 ni dans l’Eurocode 8-1. Ne sont ainsi visés que les éléments assurant le clos-couvert, les parois intérieures (verticales et horizontales) et les éléments rapportés type auvents ou souches de che-minée. En outre, le guide apporte des critères simples de masse et de hauteur permettant de rapidement dédouaner des obligations de conception parasis-mique les éléments non structuraux ne présentant qu’un risque très faible.En décembre 2013, l’AFNOR a publié la révision de l’Annexe nationale de l’Eurocode 8-1, qui remplace la précédente version de décembre 2007.Cette révision apporte essentiellement différentes évolutions rendues nécessaires suite au retour d’expé-rience des premières années de mise en application de l’Eurocode 8. Pour ce qui concerne la charpente métallique, il est ainsi intéressant de relever les points suivants :

• la clause 3.2.2.1 (8) indique précisément la démarche à suivre concernant le traitement du risque associé aux déplacements relatifs entre les points de fondation : un sol de classe A (type rocher) exonère de toute obligation, de même

CMI 1-201419

Dossier

Essais feu sur poutres de classe 4

qu’un sol de classe B en zone de sismicité 2. Sinon, une alternative est possible entre pré-voir un liaisonnement des points de fondation et prendre en compte l’effet des déplacements relatifs sur la structure, la méthode de calcul étant alors indiquée. • les clauses 6.1.2 (1) et 7.1.2 (1) renvoient vers les Recommandations de la CNC2M citées plus haut pour ce qui concerne les conditions d’application de la classe de ductilité DCL en France, pour les structures métalliques et les structures mixtes respectivement.

Il est à noter que d’un point de vue formel, un arrêté modificatif doit être publié pour rendre réglementaire cette révision de l’Annexe nationale.À brève échéance, en 2014, de nouvelles publi-cations sont attendues qui doivent permettre, là encore, de faciliter ou de simplifier l’application de la nouvelle réglementation parasismique. On peut ainsi mentionner :

• la publication des nouvelles règles simplifiées de construction parasismique applicables aux maisons individuelles (règles CP-MI) ; • la publication d’un guide AFPS pour aider le praticien dans l’application de l’exigence de non aggravation de la vulnérabilité sismique imposée par la réglementation pour les bâtiments existants faisant l’objet de travaux.

Eurocodes « feu » et réglementationLes groupes d’évolution des parties feu des Eurocodes 3 et 4 se sont réunis à plusieurs reprises en 2013. Outre la simplification de ces normes, une des actions majeures de ces deux groupes de travail consiste à proposer des compléments aux règles de calcul existantes ou des nouvelles règles, en s’appuyant sur les nombreux travaux de recherche menés au niveau Européen (réalisés ou en cours).Pour l’Eurocode 3, l’une des premières évolutions sera la modification de l’annexe actuelle relative au calcul des éléments de classe 4.Il est à noter que pour ces éléments couramment utilisés dans les bâtiments de plain-pied, les règles de calcul au feu actuellement définies dans l’Eurocode 3 sont à la fois très approximatives et conservatives.Une autre évolution identifiée concernera l’intro-duction de nouvelles règles relatives à la vérification de la résistance au feu des poutres cellulaires (ou alvéolaires) en acier seul (pour l’Eurocode 3) ou mixtes acier-béton pour l’Eurocode 4.

Pour la partie feu de l’Eurocode 4, les compléments prévus concernent principalement la vérification de la résistance au feu des systèmes de planchers mixtes acier-béton.En effet, l’une des évolutions importantes portera sur l’incorporation de la méthode de calcul simpli-fiée des systèmes de planchers mixtes acier-béton basée sur le concept FRACOF.

Le billet d’humeur du mirliton de service

Aux fourneaux !

1090, Eurocodes ou RPC ? Du bureau d’études à l’atelier, c’est : « Assez ! »

N’avions-nous pas de bien bonnes habitudes Pour de nos profilés cuisiner la rectitude ?

Qu’est-ce donc que ces recettes du BNCM En quoi améliorent-elles notre vieille CM ?

Constructeur, bien au contraire, loin d’être futile, Ce labeur de fond, indispensable, t’est utile.

Confronté à des concurrences acharnées, Tu pourrais, par le béton ou le bois cerné,

Sans ces connaissances, corps et biens sombrer…

En normalisation ne jamais dire jamais, Rapidement labeur est bon pour qui s’y met, 

Des règles transformées, maitrisons donc les mets !

Jean-Louis Gauliard, secrétaire général du SCMF

DOSSIER

CMI 1-201420

Rappelons que cette méthode per-met d’évaluer la capacité portante de planchers mixtes partiellement protégés en situation d’incendie, en s’appuyant principalement sur l’effet de membrane de la dalle mixte. Par ailleurs, la mise au point d’une annexe spécifique relative aux calculs des systèmes de plan-chers à poutres intégrées mixtes est également prévue. Il est néces-saire de signaler que cette solution constructive permet d’améliorer

notablement la résistance au feu des profilés métal-liques en les intégrant directement au plancher.Parmi d’autres évolutions identifiées, on peut noter plus particulièrement les travaux entrepris visant à harmoniser les valeurs des propriétés thermo-phy-siques du béton avec celles définies dans la partie feu de l’Eurocode 2.Enfin, la méthode de l’Annexe H relative au calcul des poteaux mixtes en profil creux rempli de béton sera remplacée par une nouvelle méthode plus précise et mieux adaptée au cas des poteaux élancés.Dans le domaine de la réglementation incendie, nous tenons à rappeler qu’à partir du 15 mars 2014, les normes nationales de la série P92 spécialisées « feu » ne pourront plus être utilisées pour justifier les performances de résistance au feu des structures. Par conséquent, à partir de cette date, les Eurocodes parties feu deviendront les seuls référentiels norma-tifs pour justifier par le calcul, la résistance au feu des ouvrages de construction en France.

Évolution des Eurocodes 0 et 1 Au sein du CEN/TC 250, un groupe d’experts (WG7) a été créé pour préparer la révision de l’EN 1990 («Eurocode 0»). Le travail correspondant fait partie de la première phase de révision des Eurocodes, prévue dans le cadre du nouveau mandat M 515 donné par la Commission européenne au CEN, pour la révision et l’évolution des Eurocodes.Le groupe de travail sur « l’évaluation des structures existantes» (CEN/TC 250/WG2), devrait dans un premier temps proposer un projet sous forme de rapport scientifique et technique du CEN.En ce qui concerne les activités du CEN/TC 250/SC1, chargé de la révision des différentes parties de l’Eurocode 1, les projets de révision sont organisé au sein de plusieurs groupes de travail européen, dont plus particulièrement :

– SC1 / WG1 Actions climatiques– SC1 / WG 4 « Actions sur les structures exposées

au feu »– SC1 / WG 6 « Actions des vagues et des courants

sur les ouvrages côtiers »

SC1 / WG1 Actions climatiques • EN 1991-1-3 Actions de la neigeLors des réunions de la commission P06A du BNTEC, commission française miroir du SC1, le CTICM a transmis un certain nombre de remarques sur l’EN 1991-1-3, dont notamment la question des toitures attenantes à des construc-tions plus élevées ou très proches d’elles.Un projet d’amendement a été soumis à enquête publique fin 2013 • EN 1991-1-4 Actions du ventLe CTICM a également signalé à la commission française miroir du SC1, les problèmes récurrents d’application de l’EN 1991-1-4 tels que :

- Les valeurs de cpe sur la partie courante de la toiture basse dans le cas des toitures à plusieurs niveaux ; - Les valeurs de cpe sur les zones F et G derrière les acrotères; - Les « champs de pression » sous forme de distribution triangulaire ou trapézoïdale pour les toitures isolées ; - La valeur des réductions à appliquer sur les zones protégées pour les treillis multiples ; - Les effets de masque; - Le traitement des auvents; - Les détachements tourbillonnaires et la déter-mination des fréquences propres.

Ces observations devront être examinées au niveau français, avant d’être adressées au SC1 dans le cadre de la révision de la norme EN 1991-1-4. • EN 1991-1-7 « Actions accidentelles » Il convient de noter que cette partie de l’Euro-code 1 a fait l’objet en 2013 d’un projet d’amen-dement et d’une enquête publique française.

SC1 / WG 4 « Actions sur les structures exposées au feu »Christophe Thauvoye (CTICM) et Nicolas Bal (CERIB) ont été nommés membres français du SC1/WG 4.Le WG4 a collationné de nombreux exemples de bâtiments calculés avec la norme EN actuelle. Dans un premier temps, le WG4 va essayer de déterminer pourquoi les charges d’incendie sont différentes d’un pays à l’autre.

Essai de caractérisation de la méthode FRACOF

CMI 1-201421

Dossier

Il est en particulier projeté de réviser l’annexe C, de façon à mieux caractériser la température le long d’un poteau lorsqu’un feu se développe à proximité.Dans l’attente des amendements en préparation, il a été également signalé la nécessité de corriger des erreurs dans la version française de l’EN 1991-1-2, notamment :

- la disparition de quelques lignes dans l’annexe B (flammes extérieures) ; - la correction de la formule sur l’origine virtuelle dans l’annexe C (feux localisés) : oubli d’un moins dans la formule C.3 ; - la correction des formules G.3 (facteur de forme pour une surface réceptrice perpendiculaire à la surface rayonnante) et G.4 (facteur de forme pour une surface réceptrice dans un plan for-mant un angle theta avec la surface rayonnante) dans l’annexe G (facteur de forme).

SC1 / WG 6 « Actions des vagues et des courants sur les ouvrages côtiers »Un nouveau groupe de travail a été créé en 2013 pour rédiger une partie de l’Eurocode 1 consacrée à l’action des vagues et des courants sur les ouvrages côtiers. À cette occasion, il a été demandé aux organismes nationaux de normalisation de proposer des experts.

Évolution de l’Eurocode 3 Au cours de l’année 2013, plusieurs actions en rela-tion avec l’Eurocode 3 ont été réalisées au niveau français, par des groupes de travail mis en place par la Commission de normalisation de la construction métallique et mixte (CNC2M) :

• Révision de l’Annexe nationale de l’Eurocode 3 Partie 1-1 • Rédaction de recommandations pour l’applica-tion de l’Eurocode 3 partie 1-1 • Rédaction de recommandations pour l’applica-tion de l’Eurocode 3 partie 1-8

Pour différentes raisons (nouvelle édition de la norme, retour d’expérience, souci de simplification, etc.), il est apparu opportun de réviser l’Annexe nationale de l’EN 1993-1-1. Afin de mener à bien cette tâche, un groupe de travail s’est réuni à plusieurs reprises en 2012 et 2013. Cette révision a été publiée par l’AFNOR au mois d’août dernier. Les principales évolutions sont les suivantes :

- une présentation simplifiée des clauses de cette Annexe nationale ;

- suppression de plusieurs éléments devenus inutiles suite à la parution de la 3e édition de l’EN 1993-1-1 comprenant un certain nombre de corrections ; - modification de certaines limites de déplace-ment horizontal aux états limites de service ; - pour la vérification des barres comprimées et fléchies à section en I ou H, possibilité d’utiliser l’Annexe B – plus simple que l’Annexe A – pour le calcul des coefficients d’interaction kij ; - des précisions ont été apportées pour les cas où le flambement par torsion ou flexion torsion est déterminant.

En parallèle à la révision de cette Annexe nationale, le même groupe de travail a élaboré un document de recommandations pour l’application de l’Eurocode 3. Ce document a été publié par la CNC2M en juillet dernier et est disponible en téléchargement libre sur le site du BNCM, à l’adresse : sitebncm.fr/recommandationsCe document, approuvé par la CNC2M, n’a qu’un caractère informatif et ne peut être contractualisé au même titre qu’une norme. Il fournit des infor-mations « non contradictoires » destinées à faciliter l’interprétation de la norme. Il a vocation à évoluer au fil du temps, en fonction des besoins exprimés par les utilisateurs de l’Eurocode 3. Dans le même temps, un groupe de travail a été constitué pour rédiger la partie « Assemblages » de ces recommandations.

Ces recommandations visent à compléter certains points de l’Eurocode 3 partie 1-8, notamment les problèmes liées au calcul des tiges d’ancrage (en traction/cisaillement) et à l’application de la méthode des composants. Un premier projet pourrait être soumis à la CNC2M au deuxième semestre de 2014.Au niveau Européen, le suivi de l’Eurocode 3 est assuré par le sous-comité CEN/TC 250/SC3 présidé par le Pr. U. Kuhlmann de l’université de Stuttgart. Ce sous-comité s’est réuni à deux reprises, le 12 avril 2013 à Paris à l’invitation du CTICM et le 25 octobre à Zürich.

tp Fv,Ed

Fv,Ed

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DOSSIER

CMI 1-201422

Dans le cadre de la révision des Eurocodes, une vingtaine de groupes de travail – appelés jusqu’ici « groupes d’évolution » – a été créée, chaque groupe correspondant à une partie de l’Eurocode 3. À ce jour, ces groupes totalisent plus de 240 membres et il est à noter que chaque groupe comprend au moins un représentant français. Certains groupes sont particulièrement actifs et des propositions d’amendements ont d’ores et déjà été présentées au SC3, certains ont même été adoptés dans le cadre d’un vote informel.Le groupe d’évolution de la partie principale de l’Eurocode 3 (Partie 1-1 « Règles générales et règles pour les bâtiments ») comprend le plus grand nombre de membres. Dans ce groupe, les principaux sujets portés à l’ordre du jour concernent la résistance et la stabilité des barres. À titre d’exemples, on peut citer :

- La résistance des sections semi-compactes (sec-tions de classe 3) pour laquelle il est proposé une méthodologie de vérification élasto-plas-tique (interpolation entre résistance élastique et résistance plastique) afin de supprimer la discontinuité actuelle entre les classes 2 et 3.

- Le déversement des barres fléchies a fait l’ob-jet de recherches récentes dont les résultats devraient se traduire par une nouvelle méthode de vérification. - Une formulation particulière est proposée pour la résistance au flambement par torsion ou flexion-torsion des barres comprimées.

Les groupes d’évolution chargés des parties 1-4, 1-6, 4-1 et 4-2 de l’EN 1993 ont d’ores et déjà présenté des amendements finalisés qui ont été acceptés par le CEN/TC 250/SC3.Il est à noter que l’EN 1993-4-1 relatif au calcul des silos devrait subir des changements importants destinés à corriger, entre autres, des méthodes parti-culièrement pénalisantes sur le calcul du flambement des raidisseurs, ainsi qu’une erreur dans l’homogé-néité de la formule de calcul des tirants intérieurs. Dans l’attente de la publication de l’amendement de l’EN 1993-4-1, la correction de la formule erronée sera proposée prochainement dans son Annexe nationale.Toujours au niveau Européen, un groupe de travail a été créé pour établir des règles de conception et de calcul pour les poutres avec ouvertures dans l’âme. Ce travail répond à un besoin exprimé par les constructeurs métalliques et les bureaux d’études, dans les différents pays européens et notamment en France. Ces règles devraient couvrir les poutres mixtes et non mixtes, pour les calculs à froid et en situation d’incendie. Un premier projet, reprenant le guide issu du projet européen « Large web openings for service integration » dont le CTICM était l’un des partenaires, a été élaboré et discuté lors de plusieurs réunions au cours de l’année 2013.

Normes produits de boulonnerieLe CTICM participe activement au suivi et à l’évolu-tion des normes relatives aux produits de boulonnerie de construction métallique, aussi bien au niveau français qu’au niveau européen. La présence du CTICM permet notamment de faire le lien avec l’exécution (EN 1090-2) et le calcul des constructions métalliques (Eurocode 3) puisqu’il est membre des groupes de travail associés, à savoir le CEN/TC 135 pour l’EN 1090-2 et le SC3 pour l’Eurocode 3. Au niveau européen, le CTICM participe au groupe d’évolution n°6 du CEN/TC 185. Ce dernier s’occupe des normes produits européennes de boulonnerie de construction au niveau européen et notamment

Simplification des Eurocodes

De nombreuses critiques sont souvent formulées, à juste titre, à l’égard de la complexité des Eurocodes. C’est pourquoi, dans le cadre de la

révision des Eurocodes, le mot d’ordre imposé par le CEN/TC 250 est la simplification.

Il convient cependant d’être prudent car cela peut conduire à une réduction un peu arbitraire du volume des normes. En première

approche, l’utilisateur de ces normes pourrait s’en réjouir. En réalité, cela se traduirait alors par un domaine d’application restreint, voire

par une suppression de certaines informations nécessaires au calcul. Cette situation a déjà été rencontrée lors de la conversion des normes

expérimentales – passage des ENV aux EN et ces informations ont parfois été réintroduites dans les Annexes nationales ou dans d’autres

documents. Au final, la tâche de l’utilisateur est rendue plus compliquée.À ce jour, la position du CTICM vise à rendre les Eurocodes plus faciles

d’utilisation en adoptant une rédaction plus claire et des méthodes de calcul plus simples, en limitant les renvois entre les différentes parties, en réduisant le nombre de méthodes alternatives sur un même sujet et en évitant les règles qui ne sont que très peu utilisées dans la pratique.

Cette évolution doit se faire en conservant l’objectif de développer la compétitivité du matériau acier dans le secteur de la construction.

CMI 1-201423

Dossier

l’EN 15048 parties 1 et 2 pour les boulons non pré-contraints (boulons SB) ainsi que l’EN 14399 parties 1 à 10 pour les boulons précontraints à serrage contrôlé (boulons HR, HV et HRC). Ces normes sont actuellement en révision afin, notamment, de se conformer aux nouvelles règles de marquage CE édictées par le Règlement des pro-duits de la construction. Les parties 1 des normes EN 15048 et EN 14399 sont des normes harmonisées et contiennent ainsi une annexe ZA. Un marquage CE peut ainsi être délivré à un boulon suivant l’une ou l’autre de ces deux normes. Les parties 1 à 6 de l’EN 14399 sont actuellement à l’enquête et pourraient être publiées fin 2014, début 2015. Cette révision, essentiellement rédaction-nelle, contiendra quelques modifications techniques comme :

• la possibilité d’utiliser des rondelles plates selon l’EN 14399-5 plus larges avec les boulons HRC à écrou HRD, • la possibilité de marquer les rondelles en fonction du système utilisé (HR, HV ou HRC), • la diminution du coefficient de variation du coefficient k pour la classe K2, Vk, de 0,10 à 0,06 afin de se conformer à l’EN 1090-2.

Au niveau français, le CTICM est membre de l’UNM-041 qui est le groupe miroir français du groupe d’évolution CEN/TC 185/WG6. Ce groupe constitué de fabricants de boulons et distributeurs français travaille sur les sujets traités par le WG6 (analyse des propositions des autres pays, proposition d’évolution, dépouillement des enquêtes) et fixe les positions françaises. Le CTICM est également membre du comité de la marque NF Boulonnerie de construction métallique. Les boulons marqués NF sont actuellement :

• Les boulons précontraints à serrage contrôlé HR et HRC de classe K2, • Les boulons non précontraints SB.

Ce comité, piloté par l’AFNOR, a en charge l’évo-lution du référentiel de la marque NF Boulonnerie

de Construction NF 070 et examine les dossiers d’audit (résultats d’essais par exemple) des fabricants de boulons/distributeurs titulaires ou demandeurs de la marque NF Boulonnerie de Construction Métallique.

Évolution de l’Eurocode 4 L’Eurocode 4 est constitué de 3 parties complémen-taires : la partie 1.1 relative aux règles générales et règles pour les bâtiments, la partie 1.2 relative à la résistance en situation d’incendie, la partie 2 relative au dimensionnement des ponts.L’Eurocode 4 fait référence aux Eurocodes 2 « béton » et 3 « acier » pour l’application de ses méthodes de calcul. L’avancement de la révision de l’Eurocode 4 est donc tributaire de l’évolution de ces deux textes et l’échéance de mise à disponibilité d’une nouvelle version de l’Eurocode 4 est actuellement prévue pour 2019.Un développement général vise à normaliser les valeurs des paramètres nationaux « NDP »et à en réduire drastiquement le nombre.Les nouveaux développements prévus pour l’Euro-code 4 concernent :

• Les systèmes de planchers : planchers minces, utilisation d’éléments préfabriqués, influence des types de bacs collaborant sur la connexion ; • La connexion : nouveaux types de connecteurs, révision de l’essai sur connecteurs « Push Test » ; Utilisation de classe de béton supérieure ; • La fatigue : clarification des règles relative à la fatigue « pour les ponts mixtes » et réduction des règles alternatives ; • L’incendie  : développement d’une nouvelle annexe relative au calcul des poteaux mixtes en situation d’incendie ; • Un complément sur les règles d’analyse pour les ossatures à nœuds déplaçables ; • Une nouvelle Annexe relative au dimensionne-ment des poutres métalliques cellulaires.

Les développements sur les poteaux mixtes en situation d’incendie « Annexe H » et une nouvelle annexe relative aux poutres métalliques cellulaires sont considérés comme prioritaires.

Évolution de l’Eurocode 9Le travail en cours au sein du CEN/TC 250/SC9 consiste à sélectionner et synthétiser les résultats d’études et de recherches pertinents pour l’évolution de l’Eurocode 9 (EN 1999).

DOSSIER

CMI 1-201424

En 2013, les besoins d’évolution de l’Eurocode 9 ont été identifiés par le SC9 et l’ensemble du travail à prévoir dans l’objectif d’une révision de cette norme a été divisé en 5 tâches :

• SC9.T1 : Règles générales • SC9.T2 : Joints et assemblages • SC9.T3 : Toitures et couvertures • SC9.T4 : Ponts et passerelles • SC9.T5 : Façades.

À la dernière réunion du SC9 en décembre 2013, (première réunion avec la participation d’une délégation française mandatée par la commission CNC ALU), les membres du SC9 ont choisi de traiter deux tâches en priorité à partir de 2014 : SC9.T1 et SC9.T2.Dans cet objectif, deux groupes de travail ont été créés. Chacun d’eux est composé de :

- membres officiels nommés par les organismes nationaux de normalisation ; - sous-groupe éditorial (Project Team) constitué au plus de 6 membres dont la tâche principale sera la rédaction des amendements ; - experts de liaison nationaux (National Technical Contacts), membres en liaison avec d’autres commissions connexes.

Les travaux démarreront dès février 2014 après les différentes validations administratives. Les autres tâches seront traitées par la suite (à partir de 2015).Lors de la dernière réunion du SC9, le contact avec les différents partenaires européens a permis de remonter un certain nombre d’informations générales dans le domaine de l’aluminium, telles que:

• un ouvrage présentant des exemples de calcul à l’Eurocode 9: «Designers’ Guide to Eurocode 9 :

Design of Aluminium Structures (Eurocode Designers’ Guide)”; • le congrès «Aluminium 2014» du 7 à 9 octobre 2014, à Düsseldorf.

De manière anecdotique, il a été signalé que la norme chinoise sur l’aluminium était très proche de l’Eurocode 9.

Norme d’exécution EN 1090Au cours de l’année 2013, les travaux de révision et d’évolution des différentes parties de l’EN 1090 ont été soutenus, aussi bien au niveau Européen qu’au niveau français, ainsi que sur le plan international.En France, un groupe d’experts s’est réuni à plusieurs reprises pour pouvoir proposer début 2014, un projet de recommandations pour le choix des classes d’exécution, à destination des prescripteurs et des constructeurs. L’objectif est de proposer un classement préétabli pour les ouvrages de bâtiment, en fonction non seulement de la classe de conséquence de l’ouvrage, mais également du type d’élément structurel et de sa fonction dans l’ossature. Au niveau international, un groupe de l’ISO/TC 167, auquel participe un consultant mandaté par le CTICM, travaille sur la reprise de l’EN 1090-2 en norme internationale. La problématique en cours est le remplacement des normes EN référencées par des normes internationales lorsqu’elles existent, ou l’ouverture à d’autres produits, tels que par exemple les produits couverts par des normes américaines ou chinoises.Au niveau européen, trois groupes d’experts du CEN/TC 135 ont travaillé activement à l’évolution de la norme européenne existante. Les projets d’amen-dement des parties 1 et 2 devraient être finalisés en 2014 pour pouvoir être présentés pour validation lors de la prochaine réunion du CEN/TC 135 en Décembre 2014.

Évolution de l’EN 1090-1Le groupe CEN/TC 135/WG15 a préparé un pro-jet d’amendement de la partie 1 de l’EN 1090-1 introduisant des modifications de fond de cette partie harmonisée, afin de la mettre en cohérence avec les exigences du RPC (Règlement Produits de Construction) entré en vigueur le 1er Juillet 2013.Les modifications de fond à signaler dès à présent concernent principalement :

• la référence à la vérification de la constance des performances et non plus à la conformité des produits ;

Info

Pour plus de renseignements

sur le contenu et les conditions

d’application de la norme EN 1090, un dossier «Exécution

des structures métalliques et

marquage CE» très complet a

été publié dans le magazine CMI

3-2013. Le lecteur peut utilement s’y

reporter, notamment pour prendre

– ou reprendre – connaissance

de la position de la profession exprimée par le

SCMF concernant le marquage CE

des structures métalliques.

Exemples de profils en aluminium visés par l’EC9

CMI 1-201425

Cette partie 4 définit les exigences pour la fabrication et l’exécution des éléments structuraux constitués de profils en acier formés à froid de faible épaisseur (destinés à des ouvrages de bâtiment tels que les toits, les murs, les planchers et les plafonds) dans des conditions de chargement principalement statiques et les exigences de traçabilité et de suivi documentaire.Les éléments de structure visés peuvent être des tôles profilées, des plateaux, des profils de cassettes ou des profilés linéaires, produits par formage à froid et dont l’épaisseur ne dépasse pas 4 mm. Les croquis ci-dessous donnent quelques exemples de profils formés à froid.

• l’introduction des projets de normes EN 1090-4 et EN 1090-5 relatifs à l’exécution des éléments formés à froid en acier et en aluminium ; • la référence à l’EN 15804 relative à la déclaration environnementale des produits ; • l’ajout d’une déclaration de performance vis-à-vis d’un feu extérieur ; • la suppression de l’Annexe A et par conséquence le retrait de la possibilité de faire appel à d’autres codes de calcul que les Eurocodes ; • la modification du tableau de périodicité de la surveillance ; • la correction de l’Annexe B: le certificat de sou-dage cité par erreur dans la version actuelle sera remplacé par le certificat de contrôle de production en usine ; • la modification de l’Annexe ZA et la référence à la déclaration de performance (DOP) et à son contenu.

Évolution de l’EN 1090-2Les membres du groupe CEN/TC 135/WG02 (dont le secrétariat est assuré par Mme Roszykiewicz, chef de projet au CTICM) se sont réunis à deux reprises afin d’examiner l’ensemble des commentaires et des propositions adressés par les différents pays et de décider ceux qui seront intégrés dans le pro-jet d’amendement en préparation. Les principales modifications demandées concernent entre autres :

• la mise à jour d’un certain nombre de références normatives obsolètes ; • la prise en compte des modifications des normes de la série EN 10025 et des documents de contrôle relatifs aux aciers; • la modification du tableau 18 afin d’introduire un coefficient de frottement pour les surfaces galvanisées; • la suppression des chapitres qui seront traités dans la nouvelle partie 4 relative aux éléments minces pliés à froid; • la référence à la future Annexe C de l’EN 1993-1-1 relative au choix des classes d’exécution et la modification de l’Annexe B existante; • le regroupement des tableaux de l’Annexe D relatifs aux tolérances essentielles et tolérances fonctionnelles afin d’en faciliter la lecture.

Rédaction de l’EN 1090-4Au cours de l’année 2013, les experts du CEN/TC 135/WG14 se sont réunis à plusieurs reprises pour préparer la nouvelle partie 4 de la norme EN 1090. Ce document est en cours de finalisation et devrait soumis à enquête publique courant 2014.

Pour les produits plats, la norme couvre les produits des classes de construction I et II selon la norme EN 1993-1-3, utilisés dans les structures. En consé-quence, elle précise les exigences de fabrication et de pose pour les éléments structuraux en acier, dont les éléments de couverture et de bardage, qui participent à la résistance et à la stabilité de l’ossature de l’ouvrage.Il convient également de signaler que, hormis en ce qui concerne le dossier qualité du constructeur, ces exigences ne sont pas différenciées en fonction de la classe d’exécution de la structure.Les éléments structurels composites où l’interaction entre matériaux différents est une partie intégrante du comportement structural, comme les panneaux sandwich et les planchers composites, ne seront pas couverts par cette norme.

Dossier

Les concours étudiants organisés chaque année avec ConstruirAcier font écho dans plusieurs écoles d’archi-tecture et plus particulièrement à l’ENSA de Clermont-Ferrand où ils constituent le support de l’enseignement d’un trimestre pour les étudiants en master 2 (5e année). D’aucuns diront « un trimestre c’est bien court pour appréhender la construction métallique ». Certes, mais… la pédagogie déployée durant cette période est telle qu’elle permet aux étudiants d’acquérir une expérience peu commune que tout professionnel de la construction métallique appréciera dans la pratique. Quelle est cette expérience ? Le travail en parfaite syner-gie avec l’ingénieur et ce dès la conception du projet.Le domaine d’études (appellation consacrée) dans lequel le concours prend place est un module d’enseignement dédié, entre autre, aux cultures constructives. Les étudiants qui y sont inscrits doivent conduire un exercice de projet associant les compétences de l’architecte et de l’ingénieur. Les cours se font donc en partenariat avec Polytech Clermont-Ferrand (anciennement Cust).Les étudiants constitués en équipes pluridisciplinaires architectes (ENSACF) et ingénieurs (suivant une option « architecture » au sein de l’école Polytech Clermont-Ferrand), développent une conception du projet plus particulièrement orientée sur les problé-matiques constructives et structurelles à partir d’une démarche patrimoniale basée sur une réinterprétation contemporaine d’un édifice existant. Dans le cadre de cet atelier de projet, le principal matériau retenu est l’acier. « Le métal est vraiment le matériau péda-gogique par excellence parce que dans la culture tout

béton, que l’on a inculquée à des générations et des générations d’architectes on a masqué le cheminement des forces, on a masqué la statique, on a masqué la problématique de la traction, de la compression, du flambement dans le bâtiment. Construire avec l’acier implique une réflexion beaucoup plus poussée sur les modes d’assemblage, du cheminement des forces dans une structure. Avant de penser l’acier en termes esthétiques et constructifs, il nécessite qu’une réflexion d’ingénierie soit menée. Un architecte, s’il est seul, est totalement démuni pour concevoir en acier car il ne connaît pas suffisamment le dimensionnement, or c’est un préalable dans la construction métallique. Pour qu’il s’en empare, il est obligé de travailler en synergie avec l’ingénieur » explique Franck Sabatier architecte enseignant, et de poursuivre : « L’atelier de projet n’a de sens que parce qu’il associe les deux com-pétences. Les exercices que nous faisons en commun contribuent à améliorer la qualité architecturale, la connaissance des architectes en structure et celle des ingénieurs en architecture ».Et en plus, ça fonctionne très bien : « Après le concours quand nous faisons le débriefing, la dif-férence est assez flagrante : ils ont une autre façon de penser la conception du projet architectural, tous nous le disent. Cette démarche nécessite l’écoute, la mise en place d’un langage commun. La transmis-sion des savoirs ne se fait plus uniquement entre enseignants et étudiants mais aussi entre étudiants, entre architectes et ingénieur. C’est très positif. Ils ne soupçonnaient pas que cela soit possible parce qu’effectivement dans la culture collective que nous

«Inoculer le virus de l’acier aux futurs architectes dès

les bancs de l’école : c’est essentiel pour

ConstruirAcier qui accom-pagne et soutient les ensei-gnants volontaires en orga-

nisant des concours dans les écoles d’architecture.

S’inscrivant généralement dans le cadre d’ateliers de projet, ils sont l’occasion

pour les étudiants de décou-vrir et d’expérimenter la

grande créativité permise par l’acier tout en démysti-

fiant l’emploi d’un matériau trop souvent méconnu.

Cette démarche prend un relief particulier et donne

tout son sens à l’action de ConstruirAcier quand

elle permet à des étu-diants architectes et élèves

ingénieurs de travailler ensemble, comme un

prélude à la « vraie vie ». À Clermont-Ferrand, c’est

avant tout l’implication d’enseignants passionnés

qui a permis cette synergie. Souhaitons qu’elle fasse des

émules.» Laure Delaporte

Direction technique et formation

ConstruirAcier

RENCONTRE

CMI 1-201426

De l’intérêt des concours ConstruirAcier dans les écoles

Concevoir autrement l’architecture acierOrganisés sur l’ensemble du territoire, des concours dans les écoles promus par ConstruirAcier

constituent l’occasion rêvée pour les étudiants de mieux connaître le matériau acier et d’expéri-

menter les possibilités offertes par la construction métallique tant sur les éléments de structure que

sur les finitions. L’intérêt avéré de ces concours est de mieux ancrer la culture constructive de l’acier

au sein des écoles françaises d’architecture, mais ce n’est pas le seul, loin s’en faut. En associant

étudiants architectes et élèves ingénieurs les concours ouvrent des perspectives intéressantes pour

l’exercice de la profession dans les années à venir. À vous d’en juger.Isabelle Pharisier

avons en France, l’architecte précède l’ingénieur, l’architecte fait son projet et l’ingénieur arrive par la suite pour en gros vérifier et dimensionner ce que l’architecte a conçu. L’expérience de ce projet réalisé dans le cadre de ce partenariat ENSACF/Polytch et le concours ConstruirAcier, a une énorme répercussion sur leur façon de penser et d’envisager le projet ».Ce point de vue est largement partagé par Sébastien Durif, enseignant à Polytech : « Le principal avantage de ce type d’exercice est justement le changement de comportement qui s’opère tant chez les architectes que chez les ingénieurs. En effet, les ingénieurs sont impliqués dans le projet dès le début de la réflexion du programme. Ainsi, les architectes doivent faire preuve de pédagogie pour transmettre leur vision du projet à l’élève ingénieur pour que lui-même intègre bien la problématique et réponde au mieux de manière structurale. De la même façon, l’ingénieur explique aux étudiants architectes sa propre problématique structurale de telle sorte que la réflexion architecturale tourne autour de la structure. C’est la raison pour laquelle l’acier a tout son sens dans cet exercice, la seule matière apparente est la matière optimisée pour répondre au projet. Un beau projet en métal est un projet où la structure parle d’elle-même et c’est le défi

de chacun des projets présentés par les étudiants (voir les résultats du concours pages suivantes). Au final, c’est la raison qui les pousse souvent à intervertir leurs rôles lors de la présentation finale, où l’ingénieur parle d’architecture et l’architecte de structure. »Les concours de ConstruiAcier présentent donc un double intérêt : l’apprentissage de la synergie entre architectes et ingénieurs et l’éducation à l’acier. Si les deux professionnels peuvent travailler de concert dès la conception du projet, c’est l’architecte qui donne la première impulsion, il est donc primor-dial de l’éduquer « acier ». De la même façon, il est important que son enseignement soit soutenu en école d’ingénieur : « l’acier a une part importante dans notre enseignement à Polytech, il a une place identique à celle du béton armé, ce qui, je pense, est unique en France dans les écoles de génie civil. Pour le moment, le diplôme n’a pas de coloration particulière métal et reste un diplôme ingénieur génie civil - structure et ouvrage. Mais cela pourrait s’envisager dans le futur, en fonction des retours des industriels », déclare Sébastien Durif. Une preuve que les retours devraient être bons : des professionnels comme Gagne s’engagent dans un parrainage des promotions de Polytech.

Gagne Construction Métallique, un parrainage gagnant/gagnantPierre Raymond, directeur général de Gagne Construction Métallique

Depuis quand parrainez-vous les étudiants de Polytech’Clermont-Ferrand ?Une convention de partenariat entre notre entreprise et le département Génie civil de l’école a été signée le 10 janvier 2012. L’opération de partenariat consiste à accompagner la formation d’une promotion d’élèves ingénieurs du département Génie civil de la première à la troisième année, c’est-à-dire de l’entrée à l’école jusqu’au diplôme d’ingénieur (le 5 décembre 2014).Pour quelles raisons avez-vous accepté ce parrainage ?Les liens étroits entre notre entreprise et le département Génie civil de Polytech’Clermont-Ferrand n’ont pas débuté avec ce parrainage, ils ont maintenant plus de dix ans (l’école s’appelait alors le « CUST »).La proximité géographique est bien sûr un des facteurs déterminants de cette belle histoire, ponctuée par le parrainage en cours, de nombreux collaborateurs sont issus de la formation Clermontoise.Au-delà, nos rapports avec le corps professoral de l’école et du département Génie civil en particulier sont excellents et nous avons pu solliciter le laboratoire du département pour mener à bien des essais d’assemblages boulonnés innovants grandeur nature.Ce parrainage était donc la suite logique de l’histoire, il nous permet de mieux faire connaître la construction métallique, la société Gagne et le groupe Briand afin d’attirer des jeunes talents.En quoi consiste votre action en tant que parrain ?L’accompagnement visé consiste en un soutien qui prend plusieurs formes :

- Conférences thématiques en lien avec l’enseignement en structures métalliques et les chantiers de Gagne en cours de réalisation, - Accueil d’étudiants en stage intermédiaire de 1re et 2e année et en projet de recherche et de développement (PRD) de 3e année, - Visites de nos ateliers et de chantiers, - Organisation des voyages d’études et de découverte de 1re et 2e année, - Support matériel et logistique pour la mise en place d’équipements dédiés aux travaux d’essai en laboratoire.

Ce partenariat a également été l’opportunité de mettre en place un versement spécifique de notre taxe d’apprentissage.Si l’action de parrainage à une échéance dans le temps, à la délivrance des diplômes de la promotion concernée, nous avons décidé de pérenniser nos liens par la mise ne place d’un prix annuel Gagne qui viendra récompenser un concours à destination de la promotion Génie civil et en lien avec l’enseignement de la construction métallique.

CMI 1-201427

Rencontre

RENCONTREConcours ConstruirAcier Clermont-Ferrand, les résultats

Reconversion du site Michelin de CatarouxLe défi, à l’image de ce site emblématique de la ville de Clermont-Ferrand, était d’ampleur.

Étudiants architectes et ingénieurs ont travaillé de concert pour proposer un programme

adapté aux enjeux des mutations industrielles et urbaines du lieu et de son environnement.

Encadrés pendant un semestre par leurs enseignants – Franck Sabatier et Jean-Pierre Muzeau

pour l’Ensa de Clermont-Ferrand, Sébastien Durif et Patrick Racher pour le département

Génie civil de Polytech – ils ont présenté leur projet devant un jury de professionnels. Les

propositions des 7 équipes étaient très variées, à l’instar des possibilités que l’acier offre

pour la reconversion et la réhabilitation des bâtiments

Premier prix : Nautilus - Centre nautique public et techniqueAurélien Collange (Polytech), Jean Combes (ENSACF), Gabriel Emard (ENSACF).

Parce que l’histoire de Michelin s’inscrit aussi dans l’histoire des grands mécénats sportifs, l’équipe lau-réate a choisi de reconvertir les pistes de Cataroux en en un centre nautique.Le projet est ambitieux, « à l’échelle de la symbolique du lieu » selon Jean Combes.

La piste la moins large et la plus longue est dédiée à l’aviron et au canoë intégrant un simulateur de courant et de vagues.La piste sud accueille elle divers bassins ludiques et sportifs (water-polo, natation, bassins biologiques, etc.).Enfin, la piste centrale est consacrée aux locaux techniques, associatifs, aux ves-tiaires, etc.

Isabelle Pharisier

CMI 1-201428

3e prix ex-aequo: The FactoryAlexis Sautereau (ENSACM), Olivier Peronny (ENSACM), Romain Ratel (ENSACM), Robin Fontaine (Polytech )

Pour « connecter le site avec la ville, lui redonner une identité claire », l’équipe propose un quartier dédié à la création(conception, réalisation, production).« Un projet s’inscrivant dans l’ambition culturelle de la ville ».

2e prix : Al-Terre NativeLaurélène Cultet (ENSACM), Alex Emile (Polytech), Juliette Durand (ENSACM), Pia Riffet (ENSACM)

Pour cette équipe le site offre l’opportunité de réfléchir sur un « modèle expérimen-tal urbain ». Le projet propose d’intégrer la production agricole au

cœur de la ville. Les pistes sont reconverties en serres géantes accueillant production agricole, recherche, enseignement et cultures. Trois pistes, 3 serres. Une serre productive, une botanique et une récréative. La première est accessible au public par des passerelles transversales. La serre récréative constitue un espace de transition entre le verger et la serre botanique est la « colonne vertébrale » de l’ensemble.

3e prix ex-aequo : La fabrique de l’imageMathieu Boudou (Polytech), Lucien Fillias (ENSACM), Anthony Martinat (ENSACM), Nicolas, Vinadelle (ENSACM)

« Alors qu’Europavox, le festival ducourt-métrage, est le deuxième festival de France après Cannes, Clermont-Ferrand ne possède pas son palais des festivals, un lieu destiné à la production et à la diffusion de courts métrages »... C’est chose faite avec ce projet !

CMI 1-201429

Rencontre

TERRAIN

CMI 1-201430

Les Dock’s de Strasbourg La conquête de l’Est

Afin de franchir le cap du futur avec vigueur, Strasbourg a décidé d’enjamber le Rhin et

d’imposer sa dimension européenne par le dessin d’une cité transfrontalière autant tournée

vers la France que vers l’Allemagne.

Reconversion d’un bâtiment industriel patrimonial en un ensemble urbain qui se plaît à mixer

matériaux et destinations, les Dock’s de Strasbourg sont emblématiques de cette grande

ambition stratégique et urbanistique que porte tout particulièrement la Presqu’île Malraux,

au cœur de l’axe de cette reconquête rhénane

Laurène Solal

CMI 1-201431

Sur le terrain

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TERRAIN

32CMI 1-2014

Passer d’un territoire traversé par le fleuve à une ville construite sur les deux rives, à 360 degrés… Avec 50 000 habitants supplémentaires d’ici vingt ans, Strasbourg appuie son développement et sa vitalité sur l’affirmation d’une agglomération résolument transfrontalière, dont le centre métropolitain battrait à cœur ouvert sur le Rhin. Objectifs : modeler la reconquête de l’axe Strasbourg-Kehl en proposant des services et un cadre de vie à la hauteur des ambi-tions internationales et universitaires du territoire.Engagé au début des années quatre-vingt-dix, le grand projet d’aménagement urbain Strasbourg-Kehl se compose ainsi d’un ensemble de programmes articulés autour des canaux et bassins portuaires, depuis la route du Rhin, déjà tracée par la construc-tion du complexe cinématographique UGC Ciné Cité et la Cité de la Musique et de la Danse, jusqu’à la commune allemande assise sur la rive droite du fleuve, au niveau de l’Île aux épis de Strasbourg.En pleine centralité de ce fameux axe des « deux Rives Strasbourg-Kehl », la Presqu’île Malraux, dont les 2,5 hectares de surface offrent d’importantes perspectives de développement, s’avère donc depuis plusieurs années l’objet de toutes les attentions urbanistiques afin de devenir le pôle magnétique de la métropole rhénane (lire interview). Et, de l’ancienne friche portuaire longue de 600 mètres émerge progressi-vement un site atypique, dont l’aménagement réunit les enjeux majeurs d’une expansion urbaine durable, fondée sur les mobilités, les activités économiques, la pratique quotidienne d’un espace vécu et la place de la nature en ville.

Jeu de môleC’est bardé de ces ambitions écodurables que s’érigent désormais, en ce lieu, les Dock’s de Strasbourg. Conçu par les architectes Georges Heintz et Anne-Sophie Kher dans le cadre de la reconversion de l’ancien « môle Seegmuller » à partir des entrepôts éponymes, l’édifice est à l’image d’une architecture moderne, tout à la fois enracinée dans un patrimoine local fort mais totalement libérée des contraintes dictées par la zone historique (cathédrale, quartier de la Petite France…), décidée à parier avec hardiesse sur l’alliance des formes et matériaux et associant fermement l’évolution du confort à la révolution énergétique… Bref, « le centre du pulsar que consti-tue ce nouveau quartier et un modèle de la ville compacte », résume Georges Heintz. Car, loin du radicalisme d’une architecture classique aussi stan-dardisée que « ségrégationniste », l’approche se veut aussi profondément humaine, mixant, en un même lieu, plusieurs espaces de partage aux fonctions très

diverses. Ainsi, les Dock’s accueillent-ils en leurs différents niveaux un socle commercial, avec restau-rants et bars, des surfaces de bureaux destinées aux entreprises spécialisées dans les nouvelles technolo-gies (plusieurs sociétés de communication se sont en effet portées investisseurs dans le concours initial), 2 000 m2 d’espaces dédiés aux activités artistiques et culturelles, et 4 000 m2 de logements, répartis en 67 appartements BBC sur les trois nouveaux et derniers étages de la construction.Autant de paris matériels, réglementaires et tech-niques, dont la relève tient d’abord à la ténacité et à la cohésion de toute une équipe, depuis le maître d’ouvrage représenté par le « groupe Icade » (Icade Foncière Développeur, Edifipierre et Caisse d’Épargne d’Alsace) au maître d’œuvre formé par les architectes Georges Heintz et Anne-Sophie Kehr, en passant par l’ensemble des intervenants, bureau d’étude et entreprise de construction métallique en tête.

La rhétorique d’un discours urbainTout débute par l’opiniâtreté d’un professionnel, dont l’obstination n’a d’égal que la passion ! Habité par l’habitat, Georges Heintz refuse en effet la dis-parition des entrepôts Seegmuller dont « la compo-sition urbaine industrielle permet de réutiliser avec force la rhétorique portuaire locale pour donner sens au discours urbanistique en cours d’écriture

Zoom

Du môle Seegmuller à la

Presqu’île MalrauxLe môle Seegmuller

est un ancien espace portuaire. Dans le cadre de sa reconversion, il a été rebaptisé

«Presqu’île André Malraux», du nom de la médiathèque

récemment implantée sur le site

en s’appuyant sur la réutilisation d’un

ancien silo à céréales. Cette presqu’île est bordée au sud par

le bassin d’Austerlitz qui longe le secteur

« Tête de Presqu’île », dont l’aménagement

- suite au concours d’urbanisme initial

gagné avec le cabinet d’architecture

Heintz-Kehr - a donc été confié à

Icade en quatre lots, intéressant la reconversion d’un

ancien silo à céréales en cité universitaire

internationale, la restructuration des

fameux anciens entrepôts Seegmuller, le projet de trois tours

et la construction d’un bâtiment neuf.

33

Sur le terrain

CMI 1-2014

La complexité d’un mikado d’acierC’est simple… Pour Baumert Constructions Métalliques (BCM), entreprise locale de charpentage métallique qui cherche de plus en plus à s’orienter vers des réalisations originales, le projet semble bien, en effet, constituer une véritable « démo » en conditions réelles, chacune des zones qui composent la structure témoignant de l’expertise de l’entreprise, tant en matière de conception que de fabrication et montage, à travers toute la gamme – ou presque - des ouvrages métalliques possibles !Ainsi, et malgré sa légèreté, la pose de la nouvelle par-tie supérieure en construction métal sur la structure historique en béton impose d’abord, évidemment, de renforcer la partie inférieure par d’importants travaux de gros œuvre. Sans compter les normes

sur ce site. » L’homme se bat donc pour imposer la restructuration de ce bâtiment construit en 1932 par Gustave Umbdenstock.Typique de ces années, l’entrepôt d’armement s’affiche alors comme une structure béton avec remplissage de briques, « une architecture sobre et fringante qui va donner le « la » à toute la nouvelle orches-tration du lieu, jusqu’aux lettrages des enseignes commerciales à venir », précise l’architecte. Appuyé sur ce vernaculaire originel, dont le parement sera conservé, l’immeuble, dont la toiture de tuiles est déposée pour être surélevée de R+2 à R+5, va ainsi développer, tel un exosquelette, une seconde peau structurelle de verre et d’aluminium. Sa tourette sera également rehaussée d’un niveau, tandis qu’en partie supérieure seront percés, comme autant de puits de lumière, plusieurs patios venant éclairer l’édifice dans ses 22 mètres de large.Pour réussir ce rhabillage, le choix de l’acier s’impose très rapidement : « légèreté de la superstructure reportée sur l’existant, simplicité et plasticité de la mise en œuvre, comportement sismique face aux risques locaux (zone de sismicité 3), rapidité d’exé-cution, parfaite adaptabilité au cumul de contraintes engendré par la mixité programmatique (ERP, habi-tat…) et esthétique sont autant de raisons ayant dicté cette solution », résume Georges Heintz. Pour autant, les difficultés vont aussi s’inviter…

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© Heintz-Kehr architectes

Seegmuller Préserver une mémoire identitaire

Construits dans les années trente et quarante pour remplacer d’anciennes bâtisses de bois détruits par un incendie en 1928, la tour et l’entrepôt

Seegmuller débutent leur existence au service d’une famille alors armateur, possédant et exploitant de bateaux. La guerre mettra fin à une partie de ces activités dont ne subsiste alors, jusqu’en 2000, que

la composante portuaire, avec notamment le stockage des céréales entreposées dans les silos verticaux de la tour. Messager de tout un pan

d’histoire locale que symbolise la famille Seegmuller, l’entrepôt éponyme vient donc perpétuer la mémoire économique d’une cité désormais

associée au tertiaire, et préserver, pour mieux la transmettre, son architecture portuaire identitaire… Bref, « un bel hommage aux gens qui ont travaillé sur ce site » résumait, ému, Daniel Seegmuller en remettant les clés du local familial à Roland Ries, maire de Strasbourg, et à Franck

Nass, directeur régional du grand est Icade, en novembre 2011. La famille est désormais reconvertie dans le transport (www.seegmuller.com)

TERRAIN

34CMI 1-2014

parasismiques, dont l’évidente évolution depuis 1932 ne doit pas donner lieuà une multiplication de poteaux, toujours disgracieux dans des appartements de standing ! Du coup, « le corps du bâtiment pro-prement dit se voit tenu par un assemblage poteaux/poutres, stabilisé par 4 palées de contreventements béton et reposant sur des poteaux tubulaires tramés selon les poteaux béton de l’existant, à savoir 4,50 x 4,50 mètres », décrit Claude Stoeckel, chargé d’affaires et responsable commercial Ile-de-France au sein de l’entreprise attributaire du marché. Les poteaux en tube de 140x140 sont remplis de béton et floqués afin d’assurer respectivement un traitement acoustique (lire encadré) et une tenue au feu.Mais ce n’est pas tout… « Afin de rappeler les conte-neurs de marchandises, les trois nouveaux étages présentent un important porte-à-faux de 14 mètres de long, d’où la nécessité de concevoir une superstruc-ture métallique en R +3 de forme parallépipédique», explique le collaborateur de chez BCM. Il détaille : « pour ce faire, 6 poutres treillis ont été mises en œuvre, mesurant 32 mètres de long, 9 mètres de haut et espacées de 4,50 mètres pour quelque 20 tonnes chacune ! La structure est, là encore, stabilisée par 4 palées de contreventement béton et l’ensemble des 6 fermes treillis repose, à l’avant, sur un portique en béton armé. »De son côté, l’arrière de l’immeuble requiert une autre technicité encore, puisqu’il s’érige « sur une structure porteuse PRS (profils reconstitués soudés) reposant verticalement sur 6 poteaux tubulaires traités au feu, de section 400x400mm, lesquels reportent directe-ment les charges verticales aux nouvelles fondations. A ceux-ci s’adjoint un système poteaux-poutres aux

Bruit à tous les étages ! Maîtriser les incidences

acoustiquesL’acier n’est pas à proprement parler l’allié rêvé

de l’isolation acoustique ! Dans ce bâtiment, dont les espaces de travail, de loisirs et d’habitat sont appelés à abriter vies diurnes et nocturnes,

il fallait donc sérieusement « border » cet aspect constructif aux réglementations variées. Roger Stoflique, du BET acoustique Ingénierie

Multimédia, liste dès l’amont du projet ses inconvénients majeurs en la matière : « une ossature métallique fortement conductrice,

des dalles dont l’épaisseur, réduite pour alléger la charge descendante, n’amortissait pas suffisamment les bruits d’impact et des

patios qui, telles des cheminées acoustiques, répercutaient d’autant plus les résonances

que sur la toiture étaient installés les groupes froid et centrales de traitement d’air.» Entre

les mains de Stéphane Nicolas qui succède à son confrère entre-temps parti à la retraite,

les solutions annoncées se concrétisent : « une désolidarisation relative de la superstructure

de toutes les parois verticales par un habillage léger, la réalisation de faux plafonds de plâtre aux plénums emplis de laine minérale pour absorber

les transmissions et l’élévation d’écrans autour de la machinerie en toiture afin de rediriger le

son vers le ciel.» Enfin, une attention singulière est aussi portée aux façades filantes et à leurs

vitrages afin de « limiter, par colmatage, les fuites potentielles, verticales ou horizontales », détaille

le responsable de Scène Acoustique. De la conception à l’exécution, un beau travail d’orfèvre

réalisé là encore en partenariat avec l’entreprise BMC pour que le silence reste… d’or !

Isolement aux bruits aériens entre appartements :

Objectif : DnT,A >= 53 dBPerformances atteintes mesurées entre

appartement du R+3 et appartement du R+4: DnT,A = 68 dB

Performances atteintes mesurées entre appartements contigus du R+3 : DnT,A = 59 dB

Bruits d’impacts transmis :Objectifs : L’nT,w < 58 dB

Performances atteintes mesurées entre appartement du R+4 sans revêtement de sol et appartement du R+3 : L’nT,w = 54 dB ; la performance sera améliorée après pose des

revêtements sol sur sous-couche acoustiquePerformances atteintes mesurées entre

appartements contigus du R+3 : L’nT,w = 40dB © Heintz-Kehr architectes

Des Dock’s ad hoc !Dans le cadre du

concours 2012 des Pyramides d’Or, organisé

par la Fédération des promoteurs

immobiliers afin de distinguer

des programmes immobiliers répondant à

des critères de performance

thermique, d’intégration

environnementale, de durabilité, d’esthétique

et d’innovation, les Dock’s ont reçu, au niveau régional, la Pyramide d’argent

d’esthétique et, au plan national,

la Pyramide de Vermeil du prix de

l’innovation. Le haut niveau écologique de

leurs logements de type écoactif, avec un abaissement de

20 % des normes BBC (consommation

conventionnelle inférieure à

52 kWh/m2/an), justifie en grande

partie cette consécration.

35

Sur le terrain

CMI 1-2014

des charges importantes à faire transiter entre les deux matériaux, il fallait en effet assurer une liai-son précise tout en offrant un jeu suffisant lors du montage. Cette double contrainte nous a amenés à configurer un système d’assemblage en deux phases,

étages supérieurs », expose le professionnel. Dans cette configuration, les profilés reconstitués soudés, façonnés dans les ateliers mêmes de l’entreprise, tiennent leur promesse de créativité en permettant des portées, travées et formes exactement adaptées aux contraintes mécaniques de la construction. L’ensemble est, ici aussi, horizontalement tenu par des palées béton.Quant à la quatrième partie de la construction, celle de la tourette, elle relève pour sa part d’une structure poteaux-poutres portique comprenant une structure de toiture, avec supports des centrales de climatisation et ventilation, et une ossature verticale de bardage.

Des assemblages complexesLes liaisons mécaniques entre acier et béton exigent par ailleurs une fine répartition des charges que les calculs théoriques n’exemptent pas de quelques réalités délicates lors du montage : « Compte-tenu

Zoom

Plus d’une Tour dans son sac !

Appelée à accueillir d’ici à 2016 de

nouveaux bâtiments (résidence

universitaire…) pour compléter l’offre existante

matérialisée par la médiathèque qui lui

offre son nom et le centre commercial

Rivetoile, la Presqu’île André Malraux

verra aussi bientôt se positionner sur son

sol trois nouvelles Tours, à proximité

des Dock’s. Dessinées par l’architecte Anne

Demians, lauréate du concours lancé

en février 2012 par ICADE, (en

partenariat avec la ville de Strasbourg

et la SERS), celles-ci, hautes de quelque 50

mètres, totaliseront 30 000 m2 de plancher

et abriteront des logements, un hôtel,

des bureaux ainsi que des commerces.

Leur construction devrait débuter cette

année pour courir sur quatre ans.

Comment la Presqu’île Malraux s’inscrit-elle dans les grands projets urbains de la ville de Strasbourg ?Les projets Malraux et Danube sont la première étape très symbolique de la reconquête de l’est de Strasbourg, une ambition métropolitaine traduite par le grand projet Strasbourg–Deux Rives. Conduite par la SERS, bras armé de l’aménagement public local, cette dimension stratégique s’exprime depuis 2009 dans un large débat public qui a notamment confirmé la volonté de faire de la presqu’île un nouveau cœur de ville et intéresse les conseils de quartier au projet, C’est d’ailleurs sur un cahier des charges corédigé avec la collectivité et ces derniers que la société immobilière Icade, associée aux architectes Heintz et Kehr, a été désignée lauréate du concours d’investis-seurs-exploitants pour la restructuration de ce site, dont le premier lot à sortir de terre est la requalification de l’entrepôt Seegmuller.Qui assure la cohérence du schéma d’aménagement entre les différents programmes ?Tout l’objet d’une consultation d’investisseur-exploitant est justement de garantir à un espace donné, par le « package » qu’elle offre, non seulement une harmonie architecturale mais aussi une rationalité des fonctions urbaines et une attractivité maîtrisée. Au choix des équipes lauréates s’associe par ailleurs celui d’un architecte urbaniste – Christian Devillers - chargé de poursuivre le débat et de compléter les réflexions engagées sur les différents lots, notamment le secteur Winston Churchill et la place Jeanne Helbling, entre le centre commercial Rivétoile et le multiplexe. C’est à lui aussi que nous devons par exemple la transformation de l’idée initiale d’une tour signal de 100 mètres, dans l’axe du canal, en une nouvelle composition spatiale plus ouverte, ponctuée de trois tours d’une cinquantaine de mètres maximum. Ce maître d’œuvre urbain travaille enfin sur les liens spatio-temporels entre le projet « Malraux » et les quartiers avoisinants. Quel rôle est celui de la communauté urbaine sur le terrain ?Après la co-élaboration du cahier des charges, la collectivité territoriale a bien entendu été présente tout au long de la mise en œuvre, à travers la viabilisation des parcelles mais aussi, de façon plus large, de l’organisation générale du chantier et de son accessibilité. C’est aussi et enfin à la CUS qu’est confiée la conduite du réaménagement des espaces publics afin que, là encore, soit préservée l’unité dans le traitement des différents tènements. En résumé, toute la réussite de l’opération passe par une parfaite entente entre la CUS, la SERS et Icade, et il revient à la collectivité d’assurer celle-ci afin que l’union de ce couple à trois se réalise pour seulement le meilleur !

3 questions à Jean-Baptiste Alberico, chef de projet – Mission Deux Rives à la

Communauté Urbaine de Strasbourg« Une première étape très symbolique »

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TERRAIN

36CMI 1-2014

la première conçue pour le montage et le réglage et la seconde pour le transfert des charges », rapporte Claude Stoeckel.La façade Nord de l’ex-entrepôt, où se reportent tous les accès et parties techniques afin de libérer l’esthétique du côté quai, n’a pas non plus été sans quelques sueurs froides, notamment pour la fixation de ses escaliers extérieurs « à la new-yorkaise », solidaires du dernier niveau au rez-de-chaussée. Ces derniers sont ainsi supportés par des consoles métalliques, fixées sur les poteaux béton en partie inférieure.Autre gros défi enfin, l’assemblage de la structure métallique avec les lots secondaires en façade filante. Étanchéité, isolation, esthétique… La mise au point

Zoom

Plus d’une Tour dans son sac !

Appelée à accueillir d’ici à 2016 de

nouveaux bâtiments (résidence

universitaire…) pour compléter l’offre existante

matérialisée par la médiathèque qui lui

offre son nom et le centre commercial

Rivetoile, la Presqu’île André Malraux

verra aussi bientôt se positionner sur son

sol trois nouvelles Tours, à proximité

des Dock’s. Dessinées par l’architecte Anne

Demians, lauréate du concours lancé en

février 2012 par Icade, (en partenariat avec

la ville de Strasbourg et la SERS), celles-ci,

hautes de quelque 50 mètres, totaliseront

30 000 m2 de plancher et abriteront

des logements, un hôtel, des bureaux

ainsi que des commerces. Leur

construction devrait débuter cette année

pour courir sur quatre ans.

de ces exigences a nécessité de longs mois de syn-thèse, obligeant parfois à revisiter la conception ini-tiale pour que l’ajustement du verre, de l’aluminium et de l’acier se fassent dans le plein respect du geste architectural. Ainsi, « les reprises des balcons nous ont amenés à dimensionner la continuité des fers de reprises des balcons au travers des membrures des poutres treillis extérieures », explique Claude Stoeckel. Et, fier d’inscrire désormais cette réalisation aux références de l’entreprise, l’homme de saluer avec force « l’excellente collaboration nouée tout au long de ces mois entre le cabinet d’architectes, le bureau d’étude CET et l’entreprise BCM, premier ingrédient de notre créativité d’ensemble et de la réussite de cette belle aventure. »

Des Chiffres et des Maîtres

Surface : 11600 m2

Maîtrise d’ouvrage : ICADE Foncière Développeur, en coproduction avec Edifipierre et la Caisse d’Épargne d’Alsace

Maîtrise d’œuvre : Cabinet d’architecture et d’urbanisme Georges Heintz et Anne-Sophie Kehr (pour l’entrepôt)

Maîtrise d’œuvre d’exécution: PH ArchitectureBureau d’études techniques : CTE (phase conception)

Entreprises : Entreprise Générale : KS Construction

Charpente métallique : BCM-Baumert Constructions Métalliques

Durée du chantier : Juillet 2009 : lancement de la consultation d’investisseurs et exploitants par la SERS après élaboration

du cahier des charges avec les conseils de quartierAoût 2010 : acquisition du foncier du Port Autonome par la SERS

17 décembre 2010 : Société Immobilière ICADE désignée lauréat de la consultation 15 avril 2011 : dépôt de la demande de permis de construire pour l’entrepôt

Juin 2011 : adoption du plan d’aménagement urbain de l’architecte Devillers

Mars 2013 : début du levage des poutres treillis assemblées au sol à l’aide de deux grues (levage tous les 15 jours)

Avril 2013 : réalisation des liaisons avec les voiles bétonsMai-Juin : montage de la structure complémentaire

Avril 2014 : Livraison

Quelques chiffres :Coût travaux : 16,5 M€

Montant du lot « charpente métallique » : 1.950 000 euros HT800 tonnes de structure métalliqueType de structure : poutres treillis

Portée maximum : 14 mètres© Heintz-Kehr architectes

RENCONTRES de la PEINTUREANTICORROSION

cefracor

1 AVRILerAVRIL20141er

Mar

di

Parc Floral de Paris ( Lʼespace événements)Route de la Pyramide · 75012 Paris

Programme et informations téléchargeables sur www.ohgpi.com ou www.cefracor.org

Programme et informations téléchargeables sur www.ohgpi.com ou www.cefracor.org

Pérennité des structures :

comment maîtriser la durabilité des

protections par peinture?

FORMATION

CMI 1-201438

PER-03 Eurocode 3 - Analyse globale – 18 et 19 mars 2014Les méthodes d’analyse des structures selon l’Euro-code 3 constituent une évolution importante et souvent difficile à appréhender pour le praticien. Ce stage présente les principaux effets qu’il est nécessaire (ou possible) de prendre en compte au stade de l’analyse globale d’une structure : effets du 2nd ordre, imperfections globales et locales, comportement des assemblages, calcul en plasticité des structures. Il expose les conditions d’application des méthodes et les conséquences sur la vérification des éléments. Le stage met l’accent sur une présentation exhaustive des règles et la compréhension de leur origine et de leur formulation.Objectifs

- Maîtriser les principes de l’analyse globale plas-tique des structures, - Connaître les effets à prendre en compte dans l’analyse globale des ossatures de bâtiments conformément l’Eurocode 3, - Savoir appliquer les méthodes d’analyse globale en respectant les conditions d’application et en maîtrisant les conséquences du choix de l’analyse sur la vérification de la stabilité des barres.

Pédagogie - Exposés théoriques et applications pratiques. - Le guide CSTB-CTICM « Choix de l’analyse globale des ossatures en acier » est remis aux stagiaires.

PER-04 Eurocode 3 - Résistance des barres aux instabilités – 20 et 21 mars 2014Au cours de ce stage, les différentes méthodes de vérification de la stabilité des barres sont présentées :

- Flambement des barres simplement comprimées ; - Déversement des poutres simplement fléchies ; - Flambement et déversement des barres compri-mées et fléchies, en tenant compte de l’interaction entre l’effort axial et la flexion.

Les vérifications de résistance au voilement par cisaillement et au voilement sous charge locale des âmes de poutres, raidies ou non raidies viennent compléter la formation. Le stage met l’accent sur une présentation exhaustive des règles et la com-préhension de leur origine et de leur formulation.

Objectifs - Être capable de procéder à la vérification de la stabilité des barres comprimées et/ou fléchies selon l’Eurocode 3 partie 1.1, - Être capable de procéder à la vérification de la résistance ultime des âmes soumises à un effort tranchant ou une charge transversale selon l’Eurocode 3 partie 1.5.

Pédagogie - Exposés théoriques et applications pratiques. - Le guide CSTB-CTICM : « Tableaux de résistance des profilés en acier » est remis aux stagiaires

BAS-05 EC3 - Calcul des Assemblages – Niveau 1 – Du 25 au 27 mars 2014Le but de ce stage est d’aborder les nouvelles notions de la partie 1-8 de l’EN 1993 (semi-rigidité, méthode des tronçons en T). Ces notions sont présentées pour faciliter la conception et le calcul des assemblages courants utilisés dans les bâtiments métalliques, dans le cadre de l’analyse élastique.Les stagiaires pourront mettre directement en application ces méthodes en établissant une note de calcul manuellement et par l’utilisation d’un logiciel de calcul.Objectifs

- Connaître les vérifications des connecteurs de base (boulons ordinaires ou précontraints, soudure), - Acquérir les notions de base du calcul selon l’Eurocode 3 partie 1-8 (semi-rigidité, méthode des composants), - Appliquer ces notions au calcul des assemblages courants de structures métalliques.

Pédagogie - Exposés théoriques, méthodologiques et appli-cations pratiques.

CNX-03 Protection anticorrosion – 2 et 3 avril 2014Le stage vise à faire connaître aux participants les phénomènes de corrosion, les différents procédés de protection des structures, les caractéristiques de leur mise en œuvre et de leur maintenance.La gestion des contraintes environnementales liées à la protection anticorrosion des ouvrages sera éga-lement abordée. Les participants seront sensibilisés

Vos formations

au CTICM

Ces stages sont issus des cycles

Stages BAT

Approfondir et maîtriser le calcul d’ou-vrages ou de composants spécifiques d’ossature

Disposer des informations de base en vue d’approcher le calcul de struc-tures simples

Se perfec-tionner et compléter les informations de base acquises avec les stages précédents

Aborder les sujets transver-saux connexes à la conception et au calcul : exécution, performance de l’enveloppe, prévention de la corrosion

Pour toutes informations contactez le service formaion :

01 60 13 83 07

CMI 1-201439

Formation

aux impacts environnementaux à prendre en consi-dération lors du choix du mode de protection.Objectifs

- Connaître le mécanisme de la corrosion, les différents types de corrosion, les facteurs qui favorisent le développement de la corrosion, - Connaître la classification des environnements, - Connaître les procédés de protections courantes applicables sur éléments métalliques (galvanisa-tion, systèmes de peinture, autres protections) afin de pouvoir effectuer une prescription adaptée aux conditions d’utilisation. - Connaître les contrôles à effectuer lors des dif-férentes phases de la mise en peinture, - Connaître les notions de garanties et de durabilité applicables à chaque protection.

Pédagogie - Exposés théoriques et études de cas.

PER-05 Eurocode 3 - Calcul des assemblages – Niveau 2 – Du 8 au 10 avril 2014La partie 1-8 de l’Eurocode 3 et son annexe nationale donnent des méthodes de calcul des assemblages courants utilisés dans le bâtiment. Dans nombre de configurations (assemblages comportant 4 boulons par rangée, brides circulaires ), il est nécessaire d’interpréter ces règles de calcul tout en restant dans le cadre de la norme.Le but de ce stage est de présenter d’une part, des méthodes de calcul d’assemblages non explicitement traités dans cette norme et, d’autre part, de traiter les assemblages courants soumis à une interaction de sollicitations.Objectifs

- Revoir les nouveaux concepts de calcul des assemblages apportés par l’Eurocode 3 – Partie 1.8, - Notion de semi-rigidité ; méthode des composants - Appliquer et étendre les principes de l’Eurocode à des assemblages particuliers, - Mettre en œuvre ces méthodes au travers d’exemples de calcul.

Pédagogie - Apports théoriques, méthodologiques et appli-cations pratiques.

BAT-01-a EC3 – Calcul d’un bâtiment industriel simple – Module 1 – du 15 et 17 avril 2014Ce module est conçu comme une mise en applica-tion concrète des connaissances acquises pendant

les modules BAS01 à BAS05 ; il constitue le premier module d’un ensemble de deux dont l’objet est le traitement d’un bâtiment à base quadrangulaire, toiture double pente avec acrotères.L’étude est limitée à la classe 3 et à l’analyse élastique de la structure.Ce premier module vise la détermination des charges, leur combinaison et le traitement de la structure (jusqu’à l’obtention des sollicitations dans les éléments).Objectifs

- Faire aborder par les stagiaires toutes les étapes de la rédaction d’une note de calcul de bâtiment aux Eurocodes, - Mettre en pratique les différents Eurocodes (EC0, EC1 et EC3) dans le cas concret de l’établisse-ment d’une note de calcul de bâtiment à base quadrangulaire.

Pédagogie - Établissement progressif (par exercices successifs alternant avec des rappels méthodologiques succincts) d’une note de calculs. - Public limité à 14 stagiaires compte tenu de la pédagogie retenue.

OUV-03 Passerelles pour piétons – 22 et 23 avril 2014Les passerelles piétonnes à ossature métallique ou mixte acier-béton présentent des spécificités et des points particuliers tant dans l’approche de leur conception que de leur calcul, notamment pour ce qui concerne leur chargement. Le com-portement vibratoire des passerelles piétonnes élancées sera traité, en conséquence, de façon approfondie.La formation n’a pas pour but la vision exhaustive des textes, mais apporte un focus sur les éléments propres aux passerelles dans les différents Eurocodes.Objectifs

- Connaître la spécificité et les points particuliers de conception des passerelles pour piétons, - Connaître les modèles de charges statiques et dynamiques spécifiques aux passerelles pour piétons, - Connaître et appliquer les outils nécessaires aux analyses dynamiques adéquates pour mener à bien les projets des passerelles pour piétons.

Pédagogie - Alternance d’apports théoriques, méthodologiques.

ASSISTANCE

40CMI 1-2014

Assistance téléphonique

Thèmes Contacts Téléphone Courriel

RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION

Eurocodes : statut, avancement Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 vlemaire@cticm.com

Réglementation et normalisation française Valérie Lemaire 01 60 13 83 37 vlemaire@cticm.com

Réglementation « sécurité incendie » pour bâtiments et ICPE Patrice Russo 01 60 13 83 30 prusso@cticm.com

CONSTRUCTION MÉTALLIQUE - GÉNÉRALITÉS

Analyse globale des structures Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Assemblages boulonnés Maël Couchaux 01 60 13 83 57 mcouchaux@cticm.com

Assemblages soudés Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Assemblages par brides Maël Couchaux 01 60 13 83 57 mcouchaux@cticm.com

Dynamique des structures - Vibrations Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

Comportement des structures soumises au séisme PS92, EC8 PS-MI Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 pomartin@cticm.com

Exécution des structures métalliques : fabrication, montage, tolérances Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Fatigue Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

Justification du comportement (à froid) des structures par l’expérimentation Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Logiciels utilisés en CM Jean-Claude Delongueville 01 60 13 83 42 jcdelongueville@cticm.com

Rupture fragile Bruno Chabrolin 01 60 13 83 05 bchabrolin@cticm.com

Vérification des sections et des éléments. Flambement, déversement, voilement local Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Voilement des plaques et EC3-1-5 Pierre-Olivier Martin 01 60 13 83 69 pomartin@cticm.com

CONSTRUCTION MIXTE

Bâtiments mixtes acier-béton (planchers, poteaux,...) Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

MATÉRIAUX

Aciers inoxydables et EC3-1.4 Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Boulonnerie – Fixations Maël Couchaux 01 60 13 83 57 mcouchaux@cticm.com

Soudage Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Produits d’enveloppe en acier Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com

ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS

Cheminées et EC3-3.2 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com

Chemins de roulement et EC1-3/EC3-6 Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Conception des structures de bâtiment Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

L’assistance technique contribue à faciliter et encourager le choix des solutions métalliques, et permet aux praticiens d’obtenir des réponses concrètes à leurs interrogations au quotidien. Elle est délivrée aux constructeurs métalliques mais également à l’ensemble des acteurs du secteur de la construction métallique.Il s’agit généralement de conseils ou renseignements ne nécessitant pas d’études approfondies, et qui sont donc donnés à titre gratuit.Dans le cas où la demande d’assistance nécessite une étude particulière de plus longue durée, un devis est alors proposé dans le cadre des prestations d’ingénierie et de conseil.

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Exigence R15 et murs coupe-feu pour les bâtiments de plain-pied en acier

Pause

La construction métallique dans le nouveau contexte parasismique

8H30 / 10H0010H00 / 10H3010H30 / 12H00

PROGRAMME

Pour toutes questions sur

le déroulement de cette 1/2 journée :

Patrick le Chaffotec

Directeur Général Adjoint

Tél. : 01 60 13 83 40

plechaffotec@cticm.com

Actualisez vos connaissances…en profitant de l’expertise du CTICM à l’occasion de cette ½ journée d’information et d’échange

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NANTES 25 MARS

BIARRITZ 29AVRIL

AIX-EN-PROVENCE 03 JUIN

Le CTICM accompagne l’ensemble des acteurs de la construction métallique dans leur appropriation des réglementations incendie et parasismique

2 thèmes abordés :

• EXIGENCE R15 ET MURS COUPE-FEU POUR LES BÂTIMENTS DE PLAIN-PIED EN ACIER Christophe Renaud, Directeur de recherche

• LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE DANS LE NOUVEAU CONTEXTE PARASISMIQUE Pierre-Olivier Martin, Directeur de recherche

LES RÉPONSES DE LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE AUX RÉGLEMENTATIONS INCENDIE ET PARASISMIQUE

les

Régionales

1er CYCLE 2014

ASSISTANCE

42CMI 1-2014

Thèmes Contacts Téléphone Courriel

ÉLÉMENTS DE STRUCTURE ET OUVRAGES PARTICULIERS (suite)

Éléments minces formés à froid et EC3-1.3 Dominique Semin 01 60 13 83 43 dsemin@cticm.com

Ponts métalliques et mixtes EC3-2 et EC4-2 Daniel Bitar 01 60 13 83 38 dbitar@cticm.com

Poutres alvéolaires Alain Bureau 01 60 13 83 56 abureau@cticm.com

Pylônes et pylônes haubanés et EC3-3.1 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com

Silos et réservoirs et EC1-4/EC3-4 Patrick Le Chaffotec 01 60 13 83 40 plechaffotec@cticm.com

Stabilisation d’un bâtiment par les parois - Effet diaphragme Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

Structures en aluminum Mladen Luki 01 60 13 83 68 mlukic@cticm.com

ACTIONS

Actions climatiques : neige et vent - Règles NV et EC1 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 dclavaud@cticm.com

Actions d’exploitation (charges) Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 dclavaud@cticm.com

Combinaisons d’actions Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 dclavaud@cticm.com

Actions sismiques PS92 et EC8 Danielle Clavaud 01 60 13 83 36 dclavaud@cticm.com

Actions en cas d’incendie EC 1-1.2 Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 cthauvoye@cticm.com

États limites de service - Flèches admissibles Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Construction métallique et développement durable Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com

Protection anticorrosion des structures métalliques Stéphane Herbin 01 60 13 83 63 sherbin@cticm.com

PHYSIQUE DU BÂTIMENT

Performances thermiques et énergétiques de bâtiments à ossature métallique Amor Ben Larbi 01 60 13 83 61 abenlarbi@cticm.com

Performances acoustiques de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

Étanchéité à l’air de bâtiments à ossature métallique Philippe Beguin 01 60 13 83 59 pbeguin@cticm.com

INCENDIE

Calcul du comportement au feu des éléments de second œuvre à ossature métallique Christophe Renaud 01 60 13 83 27 crenaud@cticm.com

Calcul du comportement au feu des structures mixtes. Application de l’EC4-1.2 Gisèle Bihina 01 60 13 83 26 gbihina@cticm.com

Calcul du comportement au feu des structures en acier et aluminium – Application des EC3-1.2 et EC9-1.2 Christophe Renaud 01 60 13 83 27 crenaud@cticm.com

Comportement au feu des entrepôts et bâtiments industriels Christophe Renaud 01 60 13 83 27 crenaud@cticm.com

Comportement au feu des parcs de stationnement Bin Zhao 01 60 13 83 16 bzhao@cticm.com

Ingénierie de la sécurité incendie – Méthodologie Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 nhenneton@cticm.com

Sécurité incendie dans les bâtiments à simple RDC Nicolas Henneton 01 60 13 83 25 nhenneton@cticm.com

Flux thermique émis par un feu d’entrepôt (Flumilog) Christophe Thauvoye 01 60 13 83 21 cthauvoye@cticm.com

Produits de protection des structures contre l’incendie Christophe Renaud 01 60 13 83 27 crenaud@cticm.com

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