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Préface de Bruno Parmentier
Au livre sur l’installation en agriculture :
Tous en bottes Des champs à l’océan, portraits de nouveaux
agriculteurs et pêcheurs
d’Alice Bertrand et Eve Hilaire
Editions Campagne et Compagnie
La France compte de moins en moins
d’agriculteurs
En 1850, on comptait en France 24 millions de
ruraux (deux fois plus que de citadins), et l’intérêt de ce
livre aurait échappé à la plupart des lecteurs : il aurait été simplement… banal. Depuis,
l’exode rural a pris une ampleur considérable. Les fils d’agriculteurs ont commencé à fuir la
campagne, profitant de l’industrialisation et de l’urbanisation du pays : 100 000 personnes par
an l’ont quittée dans les années 1880, 130 000 dans les années 1890 et même 300 000 pendant
la grande crise des années 1930.
Mais, comme le taux de natalité étant toujours très élevé, les agriculteurs étaient encore
23 millions à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1945, après deux ponctions dues
aux conflits mondiaux et une très forte émigration, ils n’étaient déjà plus que 8 millions.
Aujourd’hui, il en reste 600 000. C’est peu de dire que de nos jours on s’installe fort peu
comme agriculteur ! Actuellement, 20 000 d’entre eux quittent la profession chaque année,
contre un peu plus de 10 000 installations, dont 40 % de femmes (une part correspondant à
une transmission entre époux lors du départ en retraite du conjoint). Au total, on continue à
perdre au moins 2 % des exploitations et des agriculteurs chaque année !
En observant ce qui se passe dans d’autres pays, des experts pensent que le nombre
d’agriculteurs va être divisé par deux au début du XXIe siècle, et que le chiffre définitif
pourrait se stabiliser autour de 300 000. En un peu plus d’un siècle, le nombre d’agriculteurs
aura été divisé par cinquante. Ce livre sur l’installation en agriculture relate donc un
phénomène devenu extrêmement rare, et qui ne concerne dorénavant qu’environ un pour cent
d’une classe d’âge.
En France certes, pas dans le vaste monde, où, en 2010, il restait, d’après la FAO,
3,3 milliards de personnes à la campagne (et c’est parmi eux qu’on trouvait 80 % des 800
millions d’affamés)… Sur notre planète, les « actifs agricoles » sont encore un peu plus de 1,3
milliard, soit 40 % de la population active mondiale, mais ceci est une autre histoire et
pourrait faire l’objet d’autres livres ! Concentrons-nous, ici, sur ce petit millième des
agriculteurs du monde, les français !
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Notre culture dépend de notre mode de vie
Les agriculteurs hexagonaux sont ainsi devenus minoritaires jusque dans nos plus petits
villages. Minoritaires, souvent incompris, même s’ils exercent un des rares métiers qui se
déroulent à l’air libre, au vu et au su de tous.
Il faut dire que, bien que citoyens du même pays et issus des mêmes familles, de la même
histoire et de la même religion, fréquentant les mêmes écoles, regardant la même télévision,
ces deux mondes des agriculteurs et du reste de la population se sont énormément séparés du
point de vue culturel. Notamment sur trois éléments de base de la culture : le rapport au
temps, à l’espace et aux animaux.
L’agriculture est par essence une activité de longue durée. Il faut neuf mois pour la
gestation d’une vache, puis deux années supplémentaires avant qu’elle ne démarre sa
production laitière. La constitution d’un troupeau proprement dit, stable, maîtrisé et productif,
est une affaire qui prend dix ans. De
même, il faut attendre près d’une
dizaine d’années avant d’obtenir une
récolte correcte sur des arbres
fruitiers ou une vigne en pleine
production. Le blé ne pousse qu’une
fois par an et lorsqu’on le sème, on ne
sait rien des conditions climatiques
mondiales, et locales, de l’année à
venir, du volume de sa propre
production, et du cours qu’aura ce
produit lorsqu’on tentera de le mettre
sur le marché. Si l’on prend en compte les nécessaires rotations des cultures dans les
différents champs, les cultures annuelles sont en fait largement pluriannuelles (on décide deux
ou cinq ans à l’avance qu’on cultivera du blé dans un champ précis). Cette agriculture qui
prend son temps vit dans un monde qui va, lui, de plus en plus vite. Le textile, qui produisait
par exemple deux collections par an, passe à quatre, avec autant de périodes de soldes. Le
monde de l’informatique nous a habitués à des changements d’une rapidité inouïe, tant en
matière de matériels que de logiciels. Internet introduit l’ère du temps instantané : si un site ne
s’ouvre pas en quelques secondes, on passe ailleurs. Les films ne restent à l’affiche que
quelques semaines, comme les livres sur les tables des libraires. Du coup, comment concilier
entre nous, et en nous, ces temps si disparates ?
Le rapport à l’espace rural est aussi extrêmement différent : pour la majorité des
Français, la campagne est devenue avant tout un vaste parc de loisirs, un lieu de communion,
de promenades, de ressourcement, de calme, quand elle n’est pas ce grand vide qu’il y a des
deux côtés de l’autoroute lorsqu’ils vont à la montagne ou à la mer. Pour les agriculteurs en
revanche, la campagne constitue à la fois le lieu et l’outil de travail et c’est elle qui impose ses
propres contraintes : le tracteur et la moissonneuse doivent tourner quand il le faut, même
pendant les vacances des voisins à l’heure de l’apéritif ; c’est en été qu’on irrigue, pas sous la
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pluie ; les vaches déposent des bouses sur les routes du retour vers l’étable ; c’est sur les
champs qu’on doit épandre le purin ; et c’est à côté des mêmes champs qu’on doit stocker le
matériel agricole !
En ce qui concerne le rapport aux animaux la distance est devenue absolument
considérable. Nombre de petits Français ne connaissent plus que les animaux de compagnie et
d’agrément : les chiens et chats, les canards du parc public, les chevaux du cercle hippique, et
tous les animaux rares qui sont dans les zoos ou à la télévision. Et, à part dans les albums de
jeunesse, la vache, la poule et le cochon sont devenus pour eux aussi exotiques qu’inconnus.
Cela explique cet apparent paradoxe : le loup et l’ours ont un nom et passent à la télévision ; il
faut donc les protéger, même si c’est au détriment des moutons anonymes, dont on ne sait
plus très bien à quoi ils servent ; les gens qui protestent bruyamment pour protéger un loup ou
un ours restent muets lorsque, par souci de rentabilité économique (pour pouvoir continuer à
exporter) et par application sans nuance du « principe de précaution », on en vient à abattre
des troupeaux entiers plutôt que de les vacciner en période de crise sanitaire. L’agriculteur-
éleveur-chasseur, lui, fait très bien la différence entre l’animal domestique, l’animal sauvage
(hostile, à empêcher de nuire d’une manière ou d’une autre), et l’animal de rente, outil de
travail et de rapport. On assiste à un double mouvement simultané, proche d’une réification de
l’animal pour certains
d’éleveurs
(symboliquement, il a
parfois été réduit à l’état
de machine à code-
barres, ou, pire encore,
de simple matière
première) et
d’anthropomorphisme
de l’animal de
compagnie dans une
bonne partie du reste de
la société (parfois il a
symboliquement été
élevé au statut
d’humain, avec ses
cliniques, cimetières,
diététiciens, couturiers,
concours de beauté, et
même psychologues !).
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Dorénavant nos campagnes se repeuplent
Un phénomène nouveau est arrivé en France après 1968 : des urbains ont souhaité
revenir s’installer à la campagne pour fuir la ville et ses inconvénients (promiscuité, pollution,
délinquance, anonymat, vie « hors sol » et artificielle, etc.). Depuis 1975, les flux se sont
stabilisés, et à partir de 1990 inversés : il y a dorénavant davantage d’urbains qui s’installent à
la campagne que l’inverse ; c’est ainsi que de 1990 à 1999, les communes périurbaines ont vu
s’accroître leur population de 498 000 personnes et les campagnes de 410 000. Et entre 2006
et 2012, si la population française a augmenté de 0,5 %, celle de départements ruraux comme
l’Ain, l’Aude, les Landes, la Haute-Savoie ou le Tarn-et-Garonne a augmenté de plus de 1 %.
Ceci, sans compter les résidences secondaires qui amplifient considérablement le
phénomène, alors même qu’avec l’allongement de durée de vie et le raccourcissement du
temps de travail, nous ne consacrons dorénavant que 10 % des heures de notre vie à travailler
(contre 40 % il y a un siècle), et que le niveau de vie a considérablement augmenté, malgré
tous les discours sur la crise et le déclin (presque personne en France n’a encore arraché ses
rosiers pour planter des pommes de terre dans son jardin !).
Mais attention, il ne s’agit aucunement, comme on le dit abusivement, de retour vers ses
racines et les traditions authentiques, de désir d’intégration dans la vie villageoise, de
résurrection du passé (d’ailleurs, à peine 10 % des résidences secondaires en milieu rural
proviennent d’un héritage). En fait, il s’agit simplement de transporter la ville, son mode de
vie, son confort et sa culture, dans un paysage qui ait l’air plus naturel. Si certains urbains
irréductibles pensent qu’il n’y a « rien » à la campagne, c’est justement ce « rien » qu’ils
recherchent, cet espace disponible et silencieux, à l’opposé du trop-plein des villes. Mais ce
« rien », ils veulent le remplir eux-mêmes et y conserver intégralement leur mode de vie, avec
tous les équipements, services, approvisionnements et emplois nécessaires. S’ils s’installent
de nouveau à la campagne, c’est que dorénavant on y trouve tout à portée de voiture et
d’Internet. C’est une démarche
très différente que d’aller à la
mer ou à la montagne, où le lieu
en tant que tel renvoie à l’idée
d’absolu, d’extrême, de limite.
Rappelons la définition de Pierre
Daninos de la résidence
secondaire : « Trou – Endroit
tranquille et isolé dont on rêve à
Paris et d’où l’on s’efforce de
sortir dès que l’on y est arrivé. »
Il faut donc faire des
efforts pour se retrouver entre
nouveaux voisins dans des projets communs avec de nouvelles complémentarités ; pourtant ils
peuvent exister, et les exigences nouvelles du développement durable vont les multiplier :
chauffage au bois, méthanisation, gestion raisonnée des ressources en eau, etc.
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Et finalement les agriculteurs redeviennent des héros…
postmodernes
Pourtant, les écoles d’agriculture recommencent à recruter, tant chez les enfants
d’agriculteurs, qui finalement se motivent pour reprendre le flambeau, que de ceux de la ville
qui y voient une promesse d’accomplissement, d’utilité sociale et de bonheur. Et dorénavant
autant de filles que de garçons !
D’après un sondage Ipsos de 2014, les Français ont dorénavant, et à une large majorité,
à la fois une bonne image de l’agriculture (77 %) et une bonne opinion des agriculteurs
(83 %) et de leurs coopératives (78 %). L’agriculture se positionne au deuxième rang d’image
positive auprès des Français, juste derrière l’aéronautique… et loin devant le secteur
agroalimentaire, qui n’a que 48 % d’image positive (ils l’associent à la grande industrie). Ces
chiffres varient d’une année sur l’autre en fonction de l’actualité et en particulier des
scandales alimentaires, mais ils restent
largement positifs.
Mais ne nous trompons pas, ce
n’est pas grâce au repeuplement des
campagnes par les rurbains que les
agriculteurs retrouvent en France une
image favorable et suscitent à nouveau
des vocations.
C’est, d’une part, parce que la
promesse de liberté, de créativité, de
responsabilité et de vie proche de la
nature séduit à nouveau par rapport à la
vie en ville qui finalement ne tient pas ses
anciennes promesses et impose le plus
souvent tout le contraire.
Mais c’est aussi, d’autre part, parce que les Français comprennent peu à peu que nombre
de solutions aux défis décisifs du XXIe siècle se retrouvent entre les mains de leurs paysans.
Ce livre utile, avec ses belles images, vraies et si éloquentes, arrive donc à son heure et ne
peut que les conforter dans ces idées émergentes.
Maintenant qu’on est sûrs (en France) de manger et d’échapper toute sa vie aux tickets
de rationnement, on attache davantage d’importance à la qualité de ce qu’on mange. On a
souvent perdu nos racines, et du coup on compte, en partie, sur la nourriture pour en retrouver,
et reprendre contact avec la nature. Le trio gagnant des valeurs alimentaires émergentes,
manger bio, local et équitable, même s’il ne représente qu’une faible part de nos achats
alimentaires (consacrés en fait dans leur grande majorité à un autre trio qui fait beaucoup
moins rêver : vite fait, pratique, pas cher), alimente néanmoins la plupart de nos
conversations à table. Et au cœur de ce rêve bio, local et équitable, trône la figure de
l’agriculteur. On a peur de la malbouffe, de perdre nos racines, de se faire empoisonner par
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des multinationales sans scrupules, de grossir, etc., et le regard franc, le visage buriné, le
courage physique, la vie saine, la simplicité et la passion des jeunes agriculteurs et
agricultrices nous rassurent.
Mais réfléchissons un peu : maintenant que nous savons que notre espérance de vie est
relativement élevée et que la moitié des filles qui naissent actuellement en France seront
centenaires, nous souhaitons non seulement vivre longtemps, manger longtemps, mais aussi
mourir debout et en excellente santé. Et donc nous comptons sur la créativité et la
responsabilité d’agriculteurs fiers et passionnés par leur métier pour nous tendre la main en
produisant la nourriture la meilleure et la plus saine possible. Des agriculteurs qui nous
proposeront de bons pains, laits, viandes, fruits, vins, etc., pleins de bonnes vitamines et
d’éléments minéraux, mais qui nous offriront aussi la possibilité de boire sans crainte de l’eau
du robinet, de nous
baigner sur une plage
sans algue, et nous
assureront ne pas attraper
le cancer en mangeant !
Aux États-Unis, on se
rassure symboliquement
en stérilisant la nourriture
avant de la manger (par
exemple en trempant le
poulet dans l’eau de
javel !). En France, c’est
en personnalisant toute la
chaîne : si on connaît
l’éleveur de chèvres, ses
rêves et les valeurs qui le
font vivre, si on devine ses relations avec ses enfants, alors on sait que ses fromages et sa
viande seront bons et sains, et qu’il participe ainsi activement à la construction d’une planète
vivable !
Nous savons confusément que les ressources de la planète s’épuisent, et qu’il faudra
néanmoins y produire beaucoup plus de nourriture dans les décennies qui viennent,
particulièrement en Afrique et en Asie, mais au moins autant en Europe, et de qualité. Nous
souhaitons donc soutenir des agriculteurs innovants, responsables et enthousiastes, qui
trouveront de nouvelles voies pour produire plus et mieux, avec moins, en oubliant les
anciennes pratiques qui consistaient, caricaturalement, à produire plus et pas toujours mieux,
avec plus. Des agriculteurs qui intensifient les processus écologiques, comme avant ils
intensifiaient les processus chimiques, des agriculteurs « écologiquement intensifs ». Des
agriculteurs qui fassent travailler efficacement les vers de terre plutôt que les charrues, qui
connaissent les mélanges de plantes qui s’aident à pousser les unes les autres en évitant des
mauvaises herbes, qui replantent des arbres et des haies, qui protègent les oiseaux et les
abeilles, qui respectent les cours d’eau, etc. En un mot : des fans de l’agroécologie. On les
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devine à travers ces pages.
Nous savons aussi que le réchauffement de la planète est un défi majeur de notre siècle,
et qu’une part importante de la solution passe par la campagne : qui d’autres que les
agriculteurs, en maximisant la production de végétaux et en particulier d’arbres, pourront
fixer efficacement les gaz à effet de serre que nous produisons imprudemment ? Mais nous
leur demandons aussi de trouver des moyens de nous restituer cette énergie, certes via de la
nourriture pour nos corps, mais aussi par le biais de biocarburants pour nos voitures, de
matériaux de construction, de médicaments, de produits textiles ou d’emballage, etc., bref de
trouver et de produire des substituts biodégradables à la pétrochimie.
Et enfin, nous comptons sur eux pour nous permettre de nous promener dans des
paysages accueillants et reposants, ceux qui apparaissent si beaux au fil de chacune des pages
de ce livre, pleines de soleil, d’air, d’espace, de couleurs, de murmures, de chants, de saveurs
et de senteurs.
Sans oublier, plus prosaïquement, qu’on compte absolument sur eux pour… recycler
nos déchets. Mission absolument indispensable dans notre siècle de ressources rares, où il n’y
a plus de déchets, que des matières premières qu’il convient de trier, recycler et récupérer.
Vous en connaissez beaucoup de métiers plus modernes, plus en phase avec les vrais
problèmes du XXIe siècle ? Ces nouveaux paysans ne sont pas ringards, ils sont aux avant-
postes de la modernité, et tout simplement de la survie de l’humanité. Véritables sentinelles
de la planète, ils occupent ces postes… physiquement, avec tout leur corps, depuis leurs pieds
jusqu’à leurs mains, et bien entendu leur tête aussi, car ce sont des métiers difficiles à
inventer, qui nécessitent de combiner intelligence, cœur et passion.
Ce magnifique livre, plein de sensibilité, nous le rappelle de façon subtile et éloquente.
Puisse-t-il contribuer efficacement à changer notre propre regard d’urbains et à remotiver les
jeunes agriculteurs ainsi valorisés publiquement.
Bruno Parmentier
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Tous en bottes Des champs à l’océan, portraits de nouveaux agriculteurs et pêcheurs
d’Alice Bertrand et Eve Hilaire
Editions Campagne et Compagnie
Préface de Bruno Parmentier
Dans le mot « agriculture », il y a… « culture ».
Dans ce beau livre, Alice et Ève nous révèlent,
À chaque page, une superbe nature :
Arbres, mers et champs, si beaux, si purs, si réels.
Dans les branches et les feuilles, on entend le vent,
Le bruit des pas, des oiseaux le chant joyeux,
Le murmure de la vie, tout est si vivant ;
La terre exhale sa rosée, c’est… merveilleux.
Elles nous ravissent, nous entraînent, nous provoquent,
À être plus humains, à revoir nos racines.
Bientôt, toutes ces images s’entrechoquent,
On se sent plus grand, étrange médecine !
On voit ensuite des mains, solides et sécures,
Outils de base, qui modèlent la nature ;
Calleuses, elles ne passent pas par la manucure,
Mais de ces beaux métiers, elles sont la signature.
Arrivent aussi de beaux visages, au regard droit,
Au teint hâlé ; on voit surtout qu’ils ont la foi,
Que ce métier difficile les transforme en rois,
Et leur amène chaque jour son lot de joies.
Sans oublier… les pieds ! Sur le sol bien posés,
Dans la réalité concrète bien ancrés,
Ils arpentent les terres pour les apprivoiser,
Se tiennent droit sans songer à se reposer.
Ces corps et ces cœurs, dans leur écrin de nature,
Le vrai, le beau, le rêve ; prendre son temps :
Alice et Ève nous font aimer sans fioritures,
Élise et Éric, Mylène et Jonathan !
Émois, rêves et délices, mon regard éclairci,
Moi, je dis à Ève et Alice : bravo, merci !
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Tous en bottes Des champs à l’océan, portraits de nouveaux agriculteurs et pêcheurs
d’Alice Bertrand et Eve Hilaire
Editions Campagne et Compagnie
16 portraits d’agriculteurs et de pêcheurs 288 pages - €29,00 Parution novembre 2015 Pour acquérir ce livre : http://ur1.ca/oc3iw
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