Une nouvelle expérience du Grand Reportage
Date du départ : 13 mai 2011
Présentation du projetau 23 mars 2011
par Christopher Chriv
Mediareporter par Christopher Chriv [email protected] T 06.31.74.90.00 F Facebook.com/mediareporter Twitter : ChristoChriv www.Blogduvoyage.fr
Un tour du monde de 7 ans pour inventer une nouvelle façon de faire du
journalisme
Je n’ai pas fait d’école de journalisme - et je n’ai aucune envie d’en faire une.
J’ai longtemps hésité; et la plupart des personnes que j’interrogeais me répondaient la même chose.
«Oui, il faut que tu passes par une école». Car le métier est en crise, et les écoles reconnues sont les portes d’entrée les plus
sûres du métier.
Sauf que. Sauf que les journalistes, eux, me le déconseillaient tous: le journalisme doit se renouveler et changer pour
s’adapter au XXIe siècle. Eviter l’école de journalisme, c’est éviter d’avoir à désapprendre ce que j’aurais appris; la chance
de construire un regard vierge et neuf sur le métier.
Alors, plutôt que de passer deux ans au CFJ, j’ai passé cinq années à privilégier ma formation intellectuelle :
deux années de classe prépa littéraire (Lycée Lakanal), trois licences (Histoire, Géographie, Anthropologie) et un Master
(Anthropologie).
J’ai complété cette formation théorique par un maximum d’expériences pratiques: en rédaction (Libération, Le Parisien), et
sur le terrain (Roumanie, Amazonie, Birmanie). Avec un certain succès: Prix François Chalais du Jeune Reporter, prix Zellidja,
Grand prix du Festival d’Albertville, édition de mon reportage sur la résistance en Birmanie pour septembre 2011, ....
Je suis déjà capable de chercher, de trouver, de recouper, de vérifier et de mettre en forme une information par écrit, photo
et vidéo. Alors plutôt qu’aller dans une école, j’ai lancé le projet Mediareporter: 7 années sur le terrain pour me construire
un métier, perfectionner ma technique en pratiquant le plus possible, et me forger un nom.
Mediareporter, c'est donc un tour du monde de 7 ans - le voyage d'un jeune Reporter qui ne veut pas passer par
une école pour apprendre son métier. Une sorte d'Odysée du XXIe siècle, de quête initiatique lancée pour réinventer le
Grand Reportage grâce à Internet, grâce au multimédia, et grâce au jeu. Un projet certainement fou, peut-être insensé -
mais qui donnera vie au plus original de tous les journalismes.
Peut-être que je me planterai ; mais je veux croire en mon rêve et en mon ambition, en ma carrière et en ma vocation. Je
veux mettre un bonnet rouge au vieux journalisme, donner un coup de pied dans la fourmilière. Je veux croire, espérer, ne
pas sombrer dans le défaitisme et ne pas m’avouer vaincu. Je refuse de subir une situation que je n’ai pas créé : je veux
construire mes chances de mes propres mains, et personne ne m’arrêtera. Peut-être que je me planterai. Peut-être que je
me retrouverai à 30 ans sans rien, sans poste, sans emploi, obligé de prendre un job alimentaire car j’aurais raté ma carrière
de journaliste. Mais personne ne m’empêchera d’oser.
Christopher Chriv
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Les 7 points clés du
projet
Mediareporter
1. Deux adresses web
2. Des reportages au long cours en immersion totale
(avec neuf exemples de sujets de reportages que je pense traiter)
3. Trois sources de financement
4. Un jeu de rôle («serious game»)
5. Un budget de 10€ par jour
6. Trois objectifs
7. Et un itinéraire ...
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1 / Deux adresses web
Le Blog du Voyage (http://www.blogduvoyage.fr)
Pour l’instant, le blog me sert à donner de la visibilité au projet mais à terme, il sera transformé en carnet de route/magazine
de voyage. Son but : proposer un contenu beaucoup plus léger que mes reportages, beaucoup plus facile d’accès pour
«attirer» les internautes et les rediriger ensuite vers les reportages (voir ci-dessous). Tenir à jour ce blog me permettra
également de respirer et de sortir la tête hors de mes sujets, tout en créant un embryon de communauté.
Le Blog se composera de trois parties bien distinctes :
a) "Mon" voyage : les chroniques de mon voyage de 7 ans. Ce sera le côté "personnel", les coulisses de mes reportages et
de mon journalisme
b) "Votre voyage" : idées de voyage, trucs & astuces pour mieux voyager, bons plans pour voyager moins cher, guides,
conseils, découvertes, coups de coeur, bonnes adresses, budgets de voyageurs rencontrés, portraits, diaporamas,
anecdotes de voyage, choses vues, etc. Pour aider à s'évader et pousser l’internaute à partir.
c) "Leur" voyage : des récits de voyage d'autres voyageurs, des morceaux de carnet de route, des bonnes pages de
littérature voyageuse, des photos, des extraits de films, etc. Pour faire rêver.
N'importe quel internaute aura la possibilité d'écrire un article pour n'importe laquelle des trois parties. L’idée serait d’arriver
à faire éclore des «travel writers» ou «travel journalist», des écrivains-voyageurs-blogueurs qui seraient publiés sur le Blog Du
Voyage - bref, créer un magazine en ligne, un pure player du voyage, une sorte de Matador Network à la française.
Le site internet Mediareporter (http://www.mediareporter.fr, lancement début Avril)
Le site incarnera le côté «journaliste professionnel» du projet - une dénomination que je n’aurai aucune légitimité à utiliser
dans un premier temps, mais que j’espère conquérir au fil des sept ans.
C'est ici que seront publiés tous les reportages; les uns à la suite des autres, à la manière d’un feuilleton.
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2 / Des reportages en immersion totale
Un sujet par moisChaque mois = un sujet de Grand Reportage au long cours (voir exemples de sujets page suivante).
Un seul sujet pendant tout un mois, pour pouvoir l’explorer en profondeur, répondre aux problématiques posées, et aller
jusqu’au bout des choses. Tout en me donnant suffisamment de latitude pour adapter cette temporalité aux différentes
situations.
Une série de 12 reportages par sujetUn sujet = une série de 12 reportages publiés comme un feuilleton.
Le reportage n°1 racontera la genèse du reportage et servira d’introduction: comment est venue l’idée du sujet? Quels
ont été les premiers contacts? Où cela se passe t-il ? Quelle histoire va être racontée? Pourquoi? Quels sont les enjeux? Qui
sont les acteurs? Quelles sont les données importantes à savoir? Quelles sont les ressources en ligne que l’on peut d’ores
et déjà consulter? Quelles sont les informations à chercher? Qu’apporteront ces informations? Etc.
Le reportage n°12 (le dernier, donc) sera consacré à la narration / synthèse / mise en forme de toutes les données
récoltées; c’est le genre de reportage que l’on peut lire dans la presse classique, «LE» Grand Reportage qui reprendra tous
les reportages précédents pour en faire une histoire cohérente.
Car entre les deux, une série de 10 reportages donneront corps au sujet. Ils auront toujours un ordre logique, mais cette
logique ne sera pas toujours la même. Exemples :
- Recherche des infos (rep. n°2, 3, 4, 5), vérification des infos (6, 7, 8), enrichissement des infos (9, 10)
- Ecrire les 10 reportages comme une suite de nouvelles, comme un feuilleton à l’ancienne
- Ecrire une série de dix portraits et les faire dialoguer dans le Grand Reportage final
- Etc ...
Des reportages multimédia ...Chaque reportage pourra utiliser l'écrit, la photo, la vidéo, le son et/ou la programmation ; le choix du média se
fera toujours en fonction de sa pertinence narrative et ... de mon niveau de maîtrise. Car Mediareporter est aussi une
formation de terrain : 7 ans, c'est le laps de temps que je me donne pour maîtriser à la perfection les cinq médias
susnommés, et passer mon "doctorat en journalisme" avec le diplôme de l’école du Terrain.
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... écrits en totale immersion ...Chaque reportage se fera, dans la mesure du possible, en totale immersion.
Immersion dans un village, une plateforme pétrolière, une base scientifique, un observatoire, une famille, une école, la
rédaction d’un journal... Afin de partager avec eux leur quotidien dans son intégralité, se confondre avec eux, devenir l’un
d’eux. Quitte à devoir être embauché dans une entreprise pour mieux la raconter, quitte à se salir les mains, quitte à vivre
dans la crasse ou le grand luxe, quitte à partager leurs privilèges ou leurs malédictions ; pourvu qu'il soit possible de
retranscrire au mieux des bouts de monde, des bouts de vie, des bouts de vérité.
... pour plonger les internautes dans le sujet.Entre la publication de ces reportages, les internautes seront sollicités de manière quotidienne via un Blog, via
Twitter, et via Facebook. Chaque jour, ils auront des nouvelles des reportages, par un stimulus quotidien, presque
imperceptible, jamais envahissant - mais bel et bien quotidien.
Chaque jour, une photo, une «chose-vue» ou une «chose-entendue», une question à poser aux internautes, un contact à
trouver ... Bref, utiliser les réseaux sociaux pour rappeler quotidiennement aux internautes qu’un reportage est en train d’être
écrit à l’autre bout du monde, et les pousser ainsi à se sentir concerné.
9 exemples de sujets
1 / Les enfants policiers d'Esquel (Argentine)Au nord de l'Argentine, des brigades d'enfants de 9 à 14 ans participent régulièrement à des entrainements policiers.
Dans la seule province de Misiones, on recense 27 "unités infantiles" regroupant près de 2000 membres. Leur objectif :
éduquer les enfants, leur apprendre à se défendre et à respecter les symboles - pour leur éviter de sombrer dans la
délinquance, l’Argentine étant un pays où l'on entre très tôt dans l'univers de la criminalité.
Les parents s'enthousiasment pour cette éducation alternative, et en demandent encore plus ; les militants des droits des
enfants, eux, s'offusquent et s'étranglent en voyant de telles patrouilles. Qu’en est-il réellement ?
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2 / "Des bobos dans les ghettos", enquête sur la gentrification des favelas brésiliennes La bourgeoisie brésilienne veut des maisons avec vue sur la mer. Ces maisons se trouvent sur le flan des collines, là
où poussaient les bidonvilles, là où se sont installées les favelas. Des terrains pas chers donc, mais peu sécurisés ; alors on
profite des opérations militaires de nettoyage pour acheter, et s'installer.
Conséquence : les habitants n'ont d'autre choix que d'aller s'installer de l'autre côté de la montagne, là où l'on ne voit pas la
mer, là où les écoulements de boue font des dizaines de milliers de morts lorsque la pluie tombe sur la tôle et le béton. En
allant vivre au milieu de ce microcosme et en vivant cet exode aux côtés des chassés, il s'agira de chroniquer ce moment de
bascule et de renversement dans le paysage urbain de Rio de Janeiro.
3 / Les fouille-merde de Rio (Brésil)Comment raconter la violence d'un quotidien ? Les journalistes de Rio de Janeiro sont tous les jours confrontés à cette
question. Au Brésil, 4 victimes sur 5 ne portent pas plainte : ils estiment qu’aller voir la police ne sert à rien. Investigation,
enquête, couverture, relations avec les forces de l'ordre, les habitants, les trafiquants et les délinquants: comment se passe
le quotidien des journalistes spécialisés dans les faits divers à Rio? En étant immergé dans la vie d’une rédaction, j’essaierai
de suivre et de raconter tout cela à la manière d'un polar multimédia.
4 / L'écologie radicale de Douglas Tompkins (Paraguay, Chili, Argentine)Douglas Tompkins, un très riche Américain adepte d'une écologie radicale, rachète des centaines de milliers
d’hectares de terres plus ou moins vierges dans la moitié sud de l’Amérique latine.
Son objectif: en assurer la préservation et la restauration, et les protéger de toute exploitation humaine en refusant
radicalement toute activité autre que l'écotourisme.
Qu'est-ce que le mouvement "deep ecology" ? Quelles conséquences le "Conservation Land Trust" de Tompkins peut-il
avoir sur les populations concernées ? Un mouvement de décroissance peut-il réellement partir d'une telle initiative ? Quelles
sont les perspectives d'avenir possibles pour de tels espaces protégés ?
5 / Pour l'amour d'une feuille de coca (Bolivie)Au Chapare, 44 000 familles vivent des plantations de coca. Entre 32 000 et 34 000 hectares de plantation
produiraient jusqu'à 80% de la coca bolivienne. Un tout petit espace de 12 445 km² relativement sauvage, seulement 187
000 habitants et pourtant, le coeur d'un trafic ayant d'énormes répercussions à l'échelle internationale.
L'idée du reportage : vivre avec une famille pendant tout un mois ; devenir un cultivateur de coca, rentrer dans la peau et
l'intimité des villageois qui vivent dans l'une des plus belles vallées du continent et fournissent les quelques 14 millions de
consommateurs de cocaïne du monde. Montrer leur quotidien, avec en arrière-plan les tentatives d'ingérence de la DEA et
les pressions des narcotrafiquants.
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6 / Un business qui pue l’ordure (Brésil)Fin 2010, le Brésil réexpédie en Allemagne un chargement de 22 tonnes d'ordures entrées illicitement sur son territoire.
L’affaire est dénoncée à la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux.
Les déchets, partis du port de Hamburg, étaient entrés sous la dénomination «plastique pour recyclage et usage industriel».
En fait, il s’agissait ... d’ordures ménagères. Les poubelles des Allemands étaient arrivées au Brésil.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive : il y a deux ans, ce sont 1.400 tonnes d'ordures qui ont été réexpédiées en
Grande Bretagne, signe qu’un véritable trafic de «poubelles» s’est bel et bien développé entre l’Europe et le continent sud-
américain. Qui achète les poubelles des Européens? Comment finissent nos déchets du côté brésilien?
7 / A la recherche de nos origines cosmiques (Chili)Au nord du Chili, à 5000 mètres d’altitude, il y a un endroit où le ciel est connu pour être le plus beau du monde. C’est
ici que des scientifiques du monde entier ont décidé de bâtir, en coopération avec le Chili, le plus important projet
astronomique qui existe actuellement. Un instrument révolutionnaire censé ouvrir «une nouvelle fenêtre sur l’Univers» et de
lever le voile sur d’importants mystères astronomiques. Et ainsi, apporter des éléments de réponse sur nos origines.
En partageant leur intimité, j’aimerais donner un visage humain à ces recherches. Faire connaître et peindre un formidable
exemple de coopération internationale tout en «vulgarisant» l’importance de ces recherches : à quoi ça sert de dépenser des
milliards d’euros pour regarder le ciel? Qu’est-ce que ça fait, d’avoir en permanence la tête dans les nuages et des étoiles
pleins les yeux ?
8 / « Walt Disney, ancêtre des amérindiens d’aujourd’hui » (Equateur)Aujourd’hui, en Amérique du Sud, les fils d’Amérindiens veulent retrouver leur fierté.
Pour cela, ils cherchent tous les moyens possibles pour se réapproprier leur passé, leur histoire et leur héritage pour les
mettre en avant. Danses, costumes, mythes, coutumes « traditionnels »: tout est bon à prendre pour retrouver ses racines.
Mais souvent, tous ces éléments « culturels » ont été complètement ... « réinventés », notamment grâce aux travaux des
ethnologues. Plus ou moins consciemment, les Amérindiens se réapproprient l’image traditionnelle que les Occidentaux se
font d’eux - et la confirment, certains costumes « traditionnels » allant parfois jusqu’à s’inspirer… de films de Walt Disney
comme Pocahontas.
Ces mouvements de réappropriation (et d’homogénéisation!) ont aujourd’hui une influence réelle sur la vie sud-américaine, le
meilleur exemple étant le succès populaire d’Evo Morales en Bolivie. Alors, quels avenirs possibles pour cette néo-indianité ?
9 / Vers l’éclosion d’une nouvelle FARC (Pérou) ?D’après les télégrammes de Wikileaks, la guérilla maoïste du sentier lumineux reviendrait sur le devant de la scène avec un
risque lourd: voir une nouvelle FARC se créer dans la région. En effet, des centaines de militants d’extrême-gauche se
rapprochent de plus en plus des trafiquants de drogue, et le narco-terrorisme commence à apparaître au Pérou; avec l’aide
du parti d’Evo Morales, qui chercherait à faire émerger un parti péruvien basé sur les mêmes planteurs de coca qui le
soutiennent en Bolivie. Qu’en est-il donc réellement ?
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3 / Trois sources de financement
1 - Des abonnements individuels Je proposerai à mes lecteurs de s’abonner à mon projet. Trois formules possibles:
- Un abonnement de base de 19 € par an
- Un soutien de 4 € par mois (= 48€/an)
- Un mécénat de 13 € par mois (= 156€/an)
Dans un premier temps, cet abonnement ne sera qu'un soutien qui me permettra de me lancer dans ce rêve un peu fou.
Ensuite, dès le 1er janvier 2013, cet abonnement permettra d'avoir accès aux reportages en exclusivité pendant une
semaine et de participer au jeu de rôle (voir page suivante).
2 - Des pigesLes reportages ne seront pas confinés au web. Bien au contraire, j’essaierai de les diffuser sur le maximum de supports
possibles - presse écrite, pure players, télévisions, radios, agences; avec le statut de journaliste pigiste. L’idéal serait
d’arriver à décrocher 4 ou 5 collaborations régulières par mois, et devenir une espèce d’envoyé spécial permanent pour les
pure players français, qui n’ont pas encore suffisamment de budget pour avoir une bonne couverture internationale.
La publicité Je ne suis pas allergique à la publicité, pourvu qu’elle reste circonscrite sur le blog et uniquement sur le blog. En d’autres
termes, je monétiserai sans problème toute la partie «magazine de voyage» comme le font aujourd’hui les blogueurs
professionnels ; mais il est hors de question de voir des publicités apparaître à côté de mes reportages. C’est également
pour cela que j’aurai deux sites distincts : Le Blog du Voyage et Mediareporter.
Autres options :
- Crowdsourcing : j’utiliserai probablement les leviers du crowdsourcing lorsque j’aurai mes premiers contenus sur
Mediareporter. En ligne de mire : Jaimelinfo.fr, qui m’a encouragé à m’inscrire une fois les premiers reportages effectués.
- Subventions : il est probable que je demande une aide du CNC en 2012, une fois encore lorsque j’aurai mes premiers
reportages en ligne afin de pouvoir montrer ce que je suis capable de faire. L’aide du CNC me permettrait d’avoir un site
internet digne de ce nom, et de lancer la construction du «serious game» dont je parlerai dans le prochain point.
- Bourses / concours de journalisme : en 2012, je postulerai pour le concours Planète Reporter (Lemonde.fr / youtube), la
bourse multimédia de la fondation Lagardère, les brouillons d’un rêve journalistique/numérique de la SCAM et le concours
Libévoyage. Remporter un seul de ces concours «boosterait» la visibilité du projet et ses chances de réussite.
- Des partenariats : à établir avec des médias et des organismes privés.
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4 / Faire jouer le jeu aux abonnés avec un «serious game»
Lorsqu'ils s'abonneront, les internautes auront la possibilité de participer à un véritable "jeu de rôle". Sur le modèle des jeux
massivement multijoueurs, ils pourront incarner six classes de "joueurs" / d’abonnés :
- Bardes : c’est la classe la plus polyvalente, celle qui conviendra au plus grand nombre. Leur rôle : commenter les
reportages et surtout, diffuser le projet, améliorer sa visibilité, poser des affiches, des autocollants, coller des stickers partout
où ils vont, faire du lobbying et du prosélytisme, animer le site, commenter les articles et le blog, recruter de nouveaux
abonnés, jouer au community manager, animer des clubs locaux de reportage...
- Traducteurs : évidemment, leur rôle sera de traduire les articles. En Anglais dans un premier temps, puis en Espagnol.
- Magiciens techniciens : ils s’occuperont de toute la partie technique du projet. Webmaster, webdesigner, experts SEO,
… C’est eux qui auront les clés techniques du projet ainsi que sa sécurité. Avec un mot d’ordre: «audace», notamment au
niveau du graphisme, de la navigation et du design.
- Documentalistes – Experts : ce seront les intellectuels, ceux qui disposent d’un domaine d’expertise précis et qui le
revendiquent. Chargés de donner des pistes de sujet, vérifier des informations, proposer des noms de personnes à
interroger, apporter un autre éclairage, une précision, corriger, rectifier quelque chose qui a été écrit … Bref, apporter une
expertise intellectuelle, mettre à disposition des connaissances et des clés pour ouvrir des réponses, élargir le débat.
- Observateurs : ceux qui choisissent de ne pas participer au jeu mais juste de lire les reportages. Assurément les plus
nombreux.
- Vagabonds : ceux qui voudront faire la même chose que moi, c’est-à-dire écrire des articles et des reportages des quatre
coins du monde et les publier sur le blog et/ou le site de Mediareporter.
***
Toujours sur le modèle des jeux multijoueurs, les abonnés gagneront des « points d’expérience » au fur et à mesure de leur
implication. Plus ils participeront (en cooptant des abonnés, en fournissant des informations ou des documents, en
traduisant le plus d’articles …), et plus ils se verront attribuer des « compétences », des privilèges techniques et
personnalisés. L’accès à une base de donnée (qu’il leur faudra enrichir), un carnet d’adresse et des contacts (dans leur
domaine d’expertise ou ailleurs), un billet d’avion pour rejoindre un Reporter et l’aider sur place … Bref, plus on participe,
plus on se prend au jeu, et plus on s’implique.
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5 / Voyager avec 10 € par jour mais investir 37.000 € dans le projet professionnel
Pour le voyage Jusqu’à ce que j’atteigne le chiffre de 250 abonnés, je vivrai avec 10 € par jour répartis comme suit :
Logement : 0 (!)
Nourriture : 3€
Transports : 3€
Loisirs : 3€
Balance / Epargne : 1€
J’ai pas mal d’expérience en la matière, alors je ne me fais pas trop de soucis pour tenir ce budget. Si j’étais un envoyé
spécial, je coûterais entre dix à vingt fois moins cher que mes collègues !
Pour le projet professionnel journalistiqueL’idéal serait d’arriver à réunir 37.000 € pour pouvoir développer professionnellement Mediareporter. C’est ici que passera
tout l’argent des éventuelles subventions que j’arriverais (ou non) à obtenir. Par ordre de priorité, le détail des dépenses :
- Investissement matériel pour acquérir un équipement de reporter multimédia : 5953 € (dépenses déjà réalisées)
- Assurance sur 8 ans : 6200 €
- Création par une agence d'un site internet pour les reportages : 6850 €
- Création du serious game : 3900 € (en confiant par exemple le projet de développement du jeu à des étudiants du Master
«Digital Experiences» des Gobelins, comme projet de fin d’étude)
- Capital de départ pour création d'une entreprise : 4400 € (qui servent également de fond de secours pour le
renouvellement du matériel en cas de perte/vol)
- Recrutement d'un assistant à mi-temps pendant 2 ans : 10 000 €
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6 / Trois objectifs
Objectif n°1 : contribuer à redonner goût aux reportages approfondis, au long cours.
Objectif n°2 : franchir le cap des 500 abonnés pour faire de Mediareporter un métier viable,
libre et autonome.
J'ai suffisamment de fonds pour voyager 2 ans et demi. Alors, quoiqu'il arrive, je partirai le 13 Mai prochain pour Buenos
Aires. Quoiqu'il arrive, je partirai et j'écrirai des reportages.
Avec 50 abonnements de 19€/an, je pourrai me payer une assurance-vie et une assurance matérielle.
Avec 150, je pourrai voyager pendant 7 ans (mais en me nourrissant de racines, d'amour et d'eau fraiche).
Avec 250, je n'aurai plus à me soucier ni de mon toit ni de ma nourriture, et je pourrai me consacrer entièrement à mes
reportages. Et uniquement à mes reportages.
Avec 500, j'aurai un métier pour les 40 prochaines années. Un nouveau métier créé par la seule force de l'imagination,
totalement libre et indépendant.
Avec 800, je pourrai créer mon entreprise et embaucher un premier assistant.
Avec 2000, je pourrai recruter un deuxième Mediareporter.
Objectif n°3 : établir le maximum de partenariats possible avec les acteurs de la presse
française. - Pour augmenter ma visibilité
- Pour travailler ma crédibilité et ma légitimité
- Pour m’améliorer et produire des reportages toujours meilleurs.
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7 / Et un it inéraire
L’itinéraire est un itinéraire prévisionnel, établi en fonction de mes envies, de mes goûts et de mes humeurs. Il est sûr et
certain que je ne le respecterai pas : si une actualité chaude ou brûlante éclate quelque part, je ferai tout pour m’y rendre et
chercher plus d’informations. Si je fais une rencontre, si l’on me donne un tuyau ou un bon conseil, il est également probable
que je change de route. Mes seuls guides seront mes sujets de reportage, qui me dicteront les endroits où je me rendrai.
2011 - 2012Mai 2011 – Janvier 2013 : départ de Paris vers Buenos Aires. Séjour d’un an et demi en Amérique Latine (dont deux mois
en Antarctique et six mois au Brésil), puis remontée jusqu’à Panama.
2013Février – Mai : au départ de Panama, traversée de l’océan pacifique en bateau-stop, sur un voilier trouvé à l’embouchure
du canal. Passage par un maximum d’îles du Pacifique : Tahiti, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Iles Fidji ...
Juin – Décembre : arrivée en Australie ou en Nouvelle Zélande. Séjour prolongé pour un passage en Antarctique.
2014 - 2015Janvier 2014 – Décembre 2015 : passage en Asie pour un séjour de deux ans, dont neuf mois en Chine. Depuis la
Malaisie, longer la côte Pacifique jusqu’au Japon et la Corée, puis redescendre par la Chine centrale jusqu’en Inde.
2016Janvier 2016 – Juin : depuis l’Inde, remontée vers le nord de la Sibérie en passant par l’extrême-ouest de la Chine puis la
Mongolie.
Juillet – Décembre : depuis la Sibérie, redescendre par le Kazakhstan et les pays de l’ex-URSS ; séjour prolongé en Asie
Centrale.
2017Janvier - Décembre 2017 : séjour d’un an dans le monde musulman.
2018Janvier - Décembre 2018 : depuis le Maghreb, passage en Europe via les Balkans, et retour à Paris en passant par la
Scandinavie.
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Ce projet vous intéresse ?
Ce dossier de présentation n’est pas là pour quémander un partenariat, de l’argent, ou même une visibilité sur
un site: j’en rêverais, mais il est probablement trop tôt pour cela.
Ce dossier vous est présenté pour avoir un avis, un conseil, des critiques et des éléments d’aiguillage qui me permettraient
de maximiser les chances de réussite de ce projet.
Ce dossier existe pour vous faire part de l’existence de ce projet ; et vous inviter à venir faire un tour sur mon site dans six
mois, dans un an, lorsque mes premiers reportages seront en ligne. Pour vous inviter à les critiquer, et m’aider à avancer.
Ce dossier existe, parce que choisir l’école du terrain plutôt que le CFJ ou l’ESJ me prive d’un élément essentiel à toute
progression : des profs, des intervenants qui posent un oeil critique sur ce que je fais et me disent ce qu’il faut corriger.
Alors, si ce projet vous intéresse, je reste à votre entière disposition pour un mail, un verre, un sandwich, un déjeuner ou un
tweet qui me permettrait d’avoir votre avis, vos conseils, vos notes et votre oeil.
Merci, et à très bientôt.
C.C.
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