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RAPPORT ANNUEL 2009
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Photo de couverture : UNICEF/NYHQ2006-1470/Pirozzi
Petites photos de couverture, du haut gauche vers le bas droite : UNICEF/NYHQ2005-1323/Tkhostova
UNICEF/NYHQ2009-1489/Holt UNICEF/NYHQ2008-0800/Isaac UNICEF/NYHQ2009-1841/Markisz
Note concernant les sources : les donnes cites dans le prsent rapport sontextraites des statistiques les plus rcentes compiles par lUNICEF et dautresinstitutions des Nations Unies, des rapports annuels prpars par les bureaux depays de lUNICEF et du rapport annuel soumis au Conseil dadministration en juin2010 par le Directeur gnral.
Note concernant les ressources : toutes les sommes sont exprimes en dollarsdes tats-Unis sauf indication contraire.
La mission de lUNICEF :
Protger les droits des enfants, contribuer pourvoir leurs besoinsessentiels et leur donner davantage de possibilits de raliser toutleur potentiel;
Mobiliser la volont politique et les ressources matriellesncessaires pour aider les pays donner la priorit aux enfants et renforcer leurs capacits cette fin;
Intervenir dans les situations durgence afin dattnuer lessouffrances des enfants et de ceux qui soccupent deux;
Faire en sorte que les femmes et les filles aient des droits gaux ceux des hommes et encourager leur pleine participation audveloppement de leurs communauts;
uvrer la ralisation des objectifs de dveloppement humainet de lidal de paix et de progrs social consacr par la Chartedes Nations Unies.
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RAPPORT ANNUEL DE LUNICEF 2009Couvrant la priode comprise entre le1er janvier 2009 et le 31 dcembre 2009
TABLE DES MATIRES
Chef de file de la mission des Nations Unies en faveur
des enfants
2
Clbrer 20 ans au service des droits de lenfant
6
Le meilleur investissement dans le dveloppement
humain : les enfants
11
Sunir et prsenter nos arguments
19
Notre engagement indfectible envers les enfants en
priode de crise
25
Promouvoir lgalit des sexes en tant que droit de lenfant
30
Des systmes doprations plus transparents et
plus performants
35
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2 RAPPORT ANNUEL 2009
n 2009, de nombreuses manifestations se sont
droules partout dans le monde pour clbrer le
20me anniversaire de la Convention relative aux
droits de lenfant (CDE). Cet accord internationalqui a marqu un tournant dans lhistoire de lhumanit
a t ratifi par un plus grand nombre de pays que tout
autre trait relatif aux droits de lhomme. Il concrtise
des engagements envers les enfants qui ont eu un impact
sur les politiques et les programmes pendant toute une
gnration, entranant de remarquables progrs dans les
secteurs de la survie, du dveloppement, de la protection
et de la participation des enfants.
Depuis son adoption par lAssemble gnrale des Na-
tions Unies, la CDE guide la mission de lUNICEF en
faveur des enfants. La Convention sur llimination de
toutes les formes de discrimination lgard des femmes
(CEDAW) est son autre point de rfrence. LUNICEF, le
seul organisme de dveloppement et humanitaire de la
famille des Nations Unies qui se consacre totalement aux
enfants apportant un soutien plus de 150 pays et terri-
toires coopre troitement avec les acteurs nationaux et
internationaux afin de mobiliser un large appui en faveur
de la ralisation des droits des enfants, tels quils sont
noncs dans ces deux traits. La ralisation des Objectifs
du Millnaire pour le dveloppement (OMD) est la pierre
angulaire de ce processus.
Les OMD sont les fondations sur lesquelles on difie le
dveloppement humain. Les OMD ont plusieurs buts :
faire en sorte que les jeunes enfants survivent et se dve-
loppent grce des soins de sant et une nutrition qui
rpondent leurs besoins; que tous aient accs une du-
cation de qualit; que la prvention et les soins disponi-
bles enrayent la propagation du VIH et du SIDA; que les
gens aient accs de leau salubre et un assainissement
de base; et que lon forge des partenariats pour favoriser
le dveloppement et amliorer les conditions de vie des
enfants.
Lexamen, par la communaut internationale, des pro-
grs accomplis au cours des dix dernires annes vers la
ralisation des OMD, a permis dtablir que des rsultats
positifs ont t accomplis jusquen 2009 en matire de
rduction de la mortalit infantile, daugmentation du
nombre denfants scolariss et damlioration de lappro-
visionnement en eau salubre. Par contre les progrs se
sont avrs plus lents en ce qui concerne llargissement
des services dassainissement aux zones rurales et la r-
duction du nombre de femmes qui meurent en couches.
Les investissements dans le secteur de la sant continuent
tre fragments et inefficaces dans certaines rgions du
monde. Et les progrs sont irrguliers tant entre les pays
quau sein dun mme pays.
Grce son approche fonde sur les droits de lhomme,
lUNICEF met constamment en lumire les disparits et
tente de les liminer en intervenant dans divers secteurs :
campagnes de vaccination de tous les enfants, limination
des poches de malnutrition infantile et accs une duca-
tion de qualit ds la maternelle. La collecte et lanalyse
dinformations relatives la situation des enfants sont au
nombre des tches de lUNICEF et une source de statis-tiques qui permet de mesurer le chemin parcouru vers la
ralisation des MDG et les lacunes combler.
La crise mondiale est un appel
lactionLimportance de la mission de lUNICEF en faveur des
enfants a t mise en lumire en 2009, avec larrive insi-
dieuse de linscurit alimentaire et la propagation de la
CHEF DE FILEDE LA MISSIONDES NATIONS
UNIES ENFAVEUR DESENFANTS
E
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CHEF DE FILE DE LA MISSION DES NATIONS UNIES EN FAVEUR DES ENFANTS 3
crise conomique, tandis que des conflits et des catastrophes
naturelles dvastaient de nombreuses rgions du globe. Ce
sont les mnages les plus dmunis et les enfants vivant dans
les pays revenu faible et intermdiaire o lUNICEF estprsent qui ont t le plus durement frapps par la crise.
Selon la Banque mondiale, 130 millions de personnes ont
sombr dans la pauvret extrme; et cause des chocs co-
nomiques, 64 millions de personnes de plus risquent de venir
grossir les rangs des pauvres en 2010.
La crise exerce une norme pression sur les ressources pu-
bliques et prives, ce qui pourrait amputer laide extrieure
accorde par les pays dvelopps. Plusieurs pays en dvelop-
pement risquent aussi de devoir rduire leurs investissement
dans le dveloppement humain, y compris dans la sant et
lducation, qui sont essentielles au respect des droits de len-
fant. Le budget des mnages consacr la nourriture et
dautres produits de premire ncessit a diminu, obligeant
certains parents faire travailler leurs enfants plutt que de
les envoyer lcole. Il semblerait aussi que les disparits so-
ciales et conomiques risquent de se creuser en termes de re-
venu, de sexe et de situation gographique, ce qui renforcera
les ingalits et risque de compromettre la stabilit. Mme si
les taux de croissance conomique repartent la hausse en
2010, comme on sy attend, la gravit exceptionnelle de la
rcession pourrait continuer dprimer lemploi et les recet-
tes gouvernementales dans les pays pauvres.
Ces dfis se manifestent dans une priode dj difficile. Les
changements climatiques sont des menaces qui psent sur
les enfants et le dveloppement, avec laugmentation du
nombre de catastrophes naturelles, une scurit alimentaire
mondiale en dclin et un accs leau de plus en plus pr-
caire. Une urbanisation rapide a pouss la moiti de la po-
pulation mondiale vers les villes et exerce une forte pression
sur les services de base. Sous la pousse dmographique, la
plante affiche la plus grande cohorte de jeunes de son his-
toire. Selon la Banque mondiale, en 2007, 1,3 milliard de
jeunes gs de 12 24 ans sur un total de 1,5 milliard
vivaient dans des pays en dveloppement.
Ces tendances se manifestent une poque o la plante
pourrait sappuyer sur plusieurs dcennies de succs en fa-
veur des enfants et du dveloppement; les grands progrs
accomplis vers la ralisation des OMD en sont un exemple
rcent. Les dcideurs quils soccupent de lgislation, din-vestissements sociaux, de stratgies macroconomiques ou
dallocations budgtaires comprennent de mieux en mieux
que les droits de lenfant sont incontournables dans la plani-
fication dun dveloppement humain durable. Les nouvelles
technologies auxquelles nous avons accs aujourdhui ont
un impact dans tous les domaines, quil sagisse de leffica-
cit des vaccins ou de la rapidit de la collecte de donnes,
ce qui constitue une valeur ajoute pour les services sociaux.
Ces progrs sont une raison desprer et non un prtexte
relcher nos efforts.
Des actions coordonnes pour
relever des dfis complexesPour lUNICEF, les difficults et les ouvertures qui carac-
trisent le monde daujourdhui sont autant dappels
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programmes individuels des organismes des Nations Unies.
Un nombre croissant de bureaux de pays ont galement ad-hr des programmes conjoints des Nations Unies ciblant
des problmes de dveloppement spcifiques. En 2009, lesbureaux de pays de lUNICEF ont particip 231 initiatives
de ce type, soit une augmentation par rapport au total de190 programmes conjoints dclars en 2008.
LUNICEF a galement contribu lharmonisation du sys-tme de lONU en 2009 en prolongeant son plan stratgique
moyen terme pour le faire correspondre aux calendriers dedeux autres institutions, le Programme des Nations Unies
pour le dveloppement (PNUD) et le Fonds des NationsUnies pour la population (UNFPA). Il a encore t prolon-
g jusquen 2013 afin de le faire concider avec la priodedexamen de tous les organismes des Nations Unies qui soc-
cupent de dveloppement et qui font rapport lAssemblegnrale des Nations Unies. Selon les nouvelles directives de
programmation, les quipes de pays des Nations Unies doi-
vent aligner leurs programmes sur les systmes nationaux etles associer aux OMD. Lexercice de simplification et dhar-monisation des pratiques de travail a permis dtablir des
plateformes communes de technologies de linformation, derenforcer la scurit du personnel, de dfinir des normes de
gestion et de sentendre sur des lignes directrices relativesaux achats. lchelon mondial, plus de 80 % des achats
de lUNICEF sont effectus en collaboration avec dautresinstitutions de lONU. Dans plus de 100 pays, les bureaux
des Nations Unies partagent au moins un type de services,par exemple des services bancaires.
La ncessit de protger imprativement les investissements
en faveur des femmes et des enfants face la crise conomi-que mondiale a incit lUNICEF, en 2009, coordonner ses
interventions avec deux autres partenaires multilatraux laBanque mondiale et le Fonds montaire international (FMI).
LUNICEF et le FMI ont tress des liens en faveur dun en-gagement plus troit en matire de politiques montaires et
fiscales ayant des implications pour les enfants partout dansle monde. La collaboration avec la Banque mondiale sur les
programmes de sant, dducation et de protection socialepermet lUNICEF dutiliser son expertise dans les dcisions
visant augmenter les ressources bancaires pour faire face la crise conomique. Un accord sur les services dachats pour
des projets bancaires est en cours afin dacheminer jusqu400 millions de dollars en ressources supplmentaires pour
soutenir les enfants dans 14 pays.
Les organisations multilatrales rgionales sont aussi descollaboratrices importantes. En Afrique, le Bureau de liaisonde lUNICEF avec lUnion africaine et la Commission
conomique des Nations Unies pour lAfrique a t cr
4 RAPPORT ANNUEL 2009
raffirmer et largir ses engagements vis--vis des enfants.
Comme le dmontre le prsent Rapport annuel, au cours de
lanne coule, lorganisation sest efforce damliorer sesrsultats. Elle a peaufin ses programmes et consolid les m-canismes qui les sous-tendent. Elle a pris acte des directives
de lAssemble gnrale des Nations Unies et sest inspire dela Dclaration de Paris sur lefficacit de laide pour canaliser
plus efficacement les ressources humaines et financires etmieux aider les pays obtenir des succs dcisifs et durables
en matire de dveloppement.
Pour endiguer les problmes complexes de dveloppementauxquelles elles sont confrontes aujourdhui, populations
et organisations doivent travailler main dans la main. Lesystme des Nations Unies, qui a accumul une mine
dinformations sur tous les aspects du dveloppement, aconsidrablement amlior lintgration et la coordina-
tion des activits de ses diverses institutions au cours desdernires annes. Cest ainsi que lUNICEF a t le chef de
file de lamlioration de la coordination entre les organismesde dveloppement et daide humanitaire de lONU, notam-
ment en prenant part activement aux programmes pilotes Unis dans laction appliqus dans huit pays. Ces pro-
grammes pilotes couvrent toutes les activits de lONUdans un pays donn (voir encadr) afin de renforcer le plus
possible la coordination, sachant toutefois que chaqueprogramme pilote est conu pour rpondre aux priorits de
chaque pays particulier.
En 2009, 85 % des programmes de pays de lUNICEF
taient conformes au Plan-cadre des Nations Unies pourlaide au dveloppement, contre 76 % lanne prcdente. Le
Plan-cadre, tabli dans chaque pays en consultation troiteavec les partenaires nationaux, dfinit un ensemble de rsul-
tats atteindre dans le secteur du dveloppement grce aux
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CHEF DE FILE DE LA MISSION DES NATIONS UNIES EN FAVEUR DES ENFANTS 5
officiellement en 2009. LUNICEF et ces organisations ont
finalis ensemble un systme de surveillance et de communi-cation de linformation sur lducation, et ils ont privilgi
des activits de sensibilisation visant encourager les pays signer et mettre en uvre la Charte africaine des droits
et du bien-tre de lenfant. cinq ans de la date butoir de
ralisation des OMD, les partenariats coordonns signifientquil est possible dagir rapidement et grande chelle. Ces
alliances peuvent jouer un rle prpondrant car, privs deleurs droits, les enfants souffriront toute leur vie.
INSTITUTIONS DE LONU UNIES DANS LACTION
ans le cadre de linitiative Unis dans laction ,depuis 2007, huit pays pilotes ont tudi la maniredont les institutions des Nations Unies peuvent faire
concider leurs efforts et soutenir les gouvernements pour
quils atteignent les OMD et les autres objectifs de dve-loppement adopts au niveau international. Des progrsont dj t accomplis ce jour : les pays pilotes annon-cent un renforcement du leadership et de lappropriationau niveau national, avec des cots de transaction initiauxrduits pour les gouvernements. Ils constatent galementque le systme des Nations Unies coopre de manireplus harmonieuse, efficace et pertinente. Les donateurssont stimuls, surtout depuis que les Gouvernements delEspagne, de la Norvge, de Pays-Bas et du Royaume-Unise sont allis linitiative largie Unis dans laction en2009, un fonds daffectation spciale regroupant plusieursdonateurs des fins de financement rgulier et long
terme. LONU et ses tats Membres attendent les rsul-tats des valuations indpendantes qui seront menes lchelon des pays en 2010 et 2011 pour tirer les leonsqui simposent et renforcer la programmation conjointe etlharmonie dans les pays.
En 2009, lUNICEF a particip activement tous les program-mes pilotes. En Albanie, il a collabor avec lOrganisationinternationale du Travail (OIT) la cration de centresmodles de ressources pour les jeunes leur offrant desformations et des conseils professionnels. Le Programmeconjoint sur lgalit des sexes, sous la houlette du Fonds dedveloppement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM),
a plaid avec succs en faveur de lintgration dun quotade femmes dans le Code lectoral; lUNICEF a sensibilis lesjeunes qui votaient pour la premire fois la question deschangements apporter au systme lectoral.
Au Cap-Vert, lquipe de pays des Nations Unies a soutenule gouvernement dans son laboration dune feuille deroute nationale visant faire reculer la mortalit nonatale,infantile et maternelle; elle labore galement un nouveausystme de coordination de lassistance aux enfants victi-mes de limmigration illgale.
D Au Mozambique, les efforts concerts de lUNICEF, delUNIFEM, du PNUD, de lOrganisation des Nations Uniespour lducation, la science et la culture (UNESCO) et de lOITaident les organisations de la socit civile de 100 districts
renforcer leurs capacits de plaidoyer en faveur des loisvisant protger les enfants et les femmes, notammentcontre la violence au foyer.
La Collaboration au Pakistan entre lUNICEF et lUNESCO, co-prsidents du Groupe de travail thmatique des Nations Uniessur lducation, a permis dtablir les bases des rsultats delapprentissage pour les lves de quatrime et de huitimeanne, conformment un nouveau programme scolaire.Un soutien fourni conjointement par lUNICEF, UNIFEM etlUNFPA au Rwanda a permis de sensibiliser les communau-
ts, les enfants et les jeunes aux lois sur lgalit des sexesadoptes en avril 2009, tout en soutenant llaboration dun
plan stratgique national sur le VIH et le SIDA.
En Rpublique-Unis de Tanzanie, une stratgie de sensi-bilisation mene par lUNICEF, lUNESCO, lOIT, le PAM etlOrganisation des Nations Unies pour le dveloppementindustriel (ONUDI) a permis de persuader le Gouvernementdaccorder une priorit leve lveil du jeune enfantpendant la priode 20102011. Les institutions des NationsUnies se sont aussi associes aux activits de prparationaux catastrophes tels que pr-positionnement des arti-cles de secours ou renforcement dun systme intgr desurveillance des maladies conformment aux engagementsnationaux de lutte contre les pidmies.
LUNICEF et lUNESCO fournissent une aide coordonne lUruguay pour lutter contre la violence dans les centresdducation grce des outils qui permettent aux ensei-gnants et aux familles didentifier et de grer les problmes.Au Viet Nam, suite lappel du Gouvernement pour quunregain dattention soit accord aux initiatives en faveur delgalit des sexes, lquipe de pays de lONU a laborun plan daction pour intgrer cette question dans tous lesprogrammes et adopter des critres sexospcifiques dansles prises de dcisions sur la rpartition des fonds.
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orsquen novembre 2009, le mouvement interna-tional des droits de lenfant a fait le point sur les
20 dernires annes, il a constat que les princi-pes de base de la CDE sous-tendaient encore les
engagements long terme. LAngola a saisi loccasionque reprsentait lanniversaire de la CDE pour intgrer
les droits de lenfant dans sa constitution; lUNICEF agalement particip une session extraordinaire du par-
lement laquelle il avait invit un expert du parlement
brsilien pour donner des conseils sur les dispositions adopter en faveur des enfants. Au Rwanda, lors du Cin-quime Sommet sur les enfants, le Prsident Paul Kagame
a annonc la cration dune Commission pour les enfantscharge de mettre fin la violence contre les enfants. Ce
sommet, qui bnficie du soutien de lUNICEF, permetchaque anne des centaines denfants de toutes les r-
gions du Rwanda dexprimer leurs ides en prsence desplus hauts dignitaires de ltat.
En Gorgie et dans lex-Rpublique yougoslave de Ma-
cdoine, les parlements ont dcid de sallier lUNICEFpour crer des conseils des droits de lenfant chargs de
surveiller la mise en uvre de la CDE. LUNICEF a aidle Gouvernement du Nicaragua laborer une stratgie
nationale de lutte contre la violence lgard des enfants;il a galement soutenu les efforts dploys par la Mauri-
tanie en faveur des droits de lenfant (voir encadr page 8).Pour que les messages de la Convention touchent lensemble
des habitants de la plante, le rapport phare de lUNICEF,La Situation des enfants dans le monde,a prsent un
historique de la CDE et dmontr que les promesses dontelle est porteuse peuvent sappliquer tous les enfants
du monde. Le rapport a soulign le ct intemporel dela Convention et la profonde influence de ce trait relatif
aux droits de lhomme qui bnficie de lapprobation laplus large de notre histoire.
Linfluence des deux Protocoles facultatifs la Conven-tion est indniable. En 2009, prs de 140 pays taient
parties au Protocole facultatif concernant la vente den-fants, la prostitution des enfants et la pornographie
mettant en scne des enfants. Les Philippines, au dbut
2009, ne staient pas encore totalement acquitts de
leur obligation dadapter leur lgislation aux exigencesde la CDE, en particulier pour la pornographie mettant
en scne des enfants. Sappuyant sur des tudes rvlantque la socit tait peu sensibilise la menace que re-prsente la pornographie mettant en scne des enfants,
lUNICEF sest alli au Gouvernement, ainsi qu ses par-tenaires non gouvernementaux et du monde des affaires,
pour lancer deux campagnes en faveur dune lgislation
contre la pornographie mettant en scne des enfants : Qui ne dit mot consent et Mieux vaut agir queparler . Cette campagne mdiatique a permis au grand
public de connatre ces messages. Ces initiatives ont por-t leurs fruits puisquau mois de novembre les Philippi-
nes ont adopt leur premire loi contre la pornographie
CLBRER 20 ANS AUSERVICE DES DROITSDE LENFANT
6 RAPPORT ANNUEL 2009
L
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CLBRER 20 ANS AU SERVICE DES DROITS DE LENFANT 7
mettant en scne des enfants. Cette loi srige contre lesviolences vhicules par Internet et contre la multiplication
des cercles sadonnant la pornographie mettant en scnedes enfants partout dans le monde.
La rsolution 1882 du Conseil de scurit des Nations Unies
adopte en 2009 a permis au Protocole facultatif concernantla participation des enfants aux conflits arms de bnficier
dun nouveau soutien. Cette rsolution renforce la surveillan-ce des violations des droits de lenfant en priode de conflit et
prvoit des mesures pour y mettre fin. LUNICEF a mis sonexpertise technique au service des membres du Conseil dans
le cadre de son plaidoyer en faveur de cette rsolution, quia t adopte lunanimit. Le mcanisme, dfini dans une
rsolution antrieure du Conseil de securit et qui permet dedtecter les graves violations commises lgard des enfants
lors des conflits arms, est dj appliqu dans 14 pays et seraencore largi. Les activits de sensibilisation ont favoris la
libration denfants prisonniers de groupes arms plus de12 600 enfants dans neuf pays ont t librs. Des critres
largis permettront de reprer les violations en dnonantles cas de mutilations, meurtres, viols et autres formes deviolence sexuelle contre des enfants.
Mettre en pratique les principes
La CDE sappuie sur quatre principes directeurs : la non-
discrimination; lintrt suprieur de lenfant; le droit lavie, la survie et au dveloppement; et le respect des opi-
nions de lenfant. En 2009, lUNICEF a poursuivi sa mission
en faveur de lapplication de ces principes tous les enfants.Lquateur sest efforc de corriger les disparits issues de la
discrimination qui entache son systme ducatif, notammenten finalisant le premier volet de son programme dduca-
tion interculturelle bilingue parrain par le Gouvernementde la Finlande. LUNICEF a travaill main dans la main avec
des chercheurs et des enseignants autochtones pour labo-rer un programme denseignement, du matriel pdagogique
et des manuels pour les enseignants refltant les diverseslangues et normes culturelles des neufs communauts
autochtones distinctes vivant dans ce pays de la rgion ama-zonienne. Ces activits permettront dintgrer des enfants
qui avaient t exclus du systme public.
Pour rpondre aux besoins spcifiques des enfants handi-caps qui ont de moins bonnes chances dtre scolariss
que les autres enfants lUNICEF, en partenariat avec leGouvernement australien, a labor un module spcial
intgrer dans le programme des coles amies des enfants,qui est tabli aujourdhui dans les sept rgions dans lesquel-
les lUNICEF soutient des programmes. Ce module rendralducation plus accessible ce groupe denfants et en am-
liorera la qualit. En Ukraine, le Gouvernement utilise lesystme de donnes DevInfo mis au point avec laide delUNICEF dans le cadre du suivi dun nouveau plan national
en faveur des enfants qui permet daffecter des fonds beau-coup plus importants aux soins des enfants handicaps.
Le Maroc a prouv son engagement en faveur des en-
fants lorsquen 2009, avec le soutien de lUNICEF, cinq
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10/528 RAPPORT ANNUEL 2009
droits de lenfant aux programmes dtudes en communica-tion. labor dans le cadre dun partenariat entre le Dublin
Institute of Technology et lUNICEF, avec la participation dela BBC, ce programme de cours est le premier qui permet aux
tudiants en communication dtudier les droits de lhomme.Dans le cadre de cette formation, les tudiants ralisent di-
rectement des reportages avec les enfants. Cette approchea dj retenu lattention de pays voisins : des universits enGorgie et en Roumanie prvoient dadopter ce programme
de cours en 2010.
Des enfants ont fait entendre
leur voix en 2009 la lumire des vnements de 2009, exacerbs par les
crises conomiques et financires, et des ngociations
municipalits sont devenues des Villes amies des enfants.Linitiative mondiale des Villes amies des enfants place la
CDE au centre de la gouvernance locale. Les municipalitsqui participent linitiative intgrent les droits de lenfant
dans les politiques, les textes de loi, les programmes et lesbudgets, tout en invitant activement les jeunes participer
aux prises de dcision relatives aux politiques publiques. LeMaroc est le premier pays africain rejoindre linitiative.
La prise en compte par les populations de lintrt suprieurde lenfant dbute souvent par des activits de communica-
tion et de renforcement des connaissances pour une meilleurecomprhension des enjeux. En Turquie, lUNICEF a dcid
de privilgier un corps de mtier qui contribue la forma-tion des attitudes sociales les journalistes en sassociant
sept universits en 2009 pour intgrer des cours relatifs aux
MAURITANIE : LES IMAMS DISENT NON AUX CHTIMENTS CORPORELS
omme dans de nombreux autres pays, en Mauritanie,
les chtiments corporels ntaient gnralement pas
sanctionns. On estimait plutt quil sagissait dune
mthode efficace pour imposer la discipline et duquer un
enfant. Des enfants comme Ahmed, un lve dune cole
coranique dans la ville saharienne dAtar, taient frapps
plusieurs fois par jour. Pour faire voluer la socit, lune
des techniques consiste rallier le soutien de personnes
influentes. Limportance de la religion en Mauritanie faisait
des autorits religieuses des partenaires incontournables
pour lutter contre les chtiments corporels.
En 2009, lUNICEF a pris contact avec le Rseau des imams
et autorits religieuses en faveur des droits de lenfant afin
quune tude soit ralise sur ce que les textes islamiques
disent propos de la punition denfants. Sur la base de leurstudes, les imams se sont en grande majorit accords pour
affirmer que la doctrine islamique est oppose la violence
contre les enfants. Ils ont publi une fatwa (dcret religieux)
demandant aux populations de cesser immdiatement
et dfinitivement de frapper les enfants, quel que soit le
prtexte.
Selon la fatwa, cette mesure est importante pour lenfant,
lducateur, la famille et la socit. Elle fait valoir que le
fait de frapper des enfants est en violation avec la tradition
du Prophte, ainsi quavec la loi mauritanienne, et que les
tudes modernes sur les prjudices causs aux enfants par
les chtiments corporels vont lencontre de cette prati-que. Pour sassurer que ces messages taient entendus, le
prsident du Rseau des imams a convoqu 30 imams, dont
C
certains dAtar, pour discuter du meilleur moyen de faire
respecter la fatwa dans les foyers, les coles et les commu-
nauts. La fatwa a atteint quatre grandes rgions en 2009 et
elle gagne du terrain.
Les travaux avec le Rseau des imams sinscrivent dans
une srie de manifestations organises en Mauritanie avec
laide de lUNICEF pour clbrer le 20me anniversaire de la
CDE. Un nombre incalculable de partenariats se sont for-
ms, tressant des liens entre les interventions des diffren-
tes institutions gouvernementales, des donateurs interna-
tionaux, ainsi que des organisations non gouvernementales
(ONG) nationales et internationales. Grce aux activits
dployes tout au long de lanne 2009, les droits de lenfant
se sont retrouvs sur le devant de la scne et les bases de
laction future ont t jetes.
Cette commmoration a permis de rendre hommage la
Mauritanie pour son action en faveur des enfants mais aussi
de mettre en lumire les disparits et les violations des
droits et de lancer un dfi lensemble de la population pour
quelle raffirme son engagement en faveur des enfants.
On notera galement la cration dun forum national des
droits de lenfant et la tenue dune runion du Parlement
des enfants une tribune en place depuis 2007 et qui permet
aux enfants dexprimer leur opinion. Un dbat a t organis
aprs la prire dans la mosque centrale de Nouakchott sur
la manire de faire respecter les droits de lenfant. Dans un
programme diffus par la tlvision publique, le Ministre desaffaires sociales a exhort tous les Mauritaniens respec-
ter les enfants. Ce concert de voix est prometteur.
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CLBRER 20 ANS AU SERVICE DES DROITS DE LENFANT 9
internationales sur les changements climatiques (voir
encadr page 10) il tait impratif de respecter le droit desenfants de pouvoir exprimer leurs opinions et de participer
la prise des dcisions qui les concernent. Lors de la cinquimerunion Junior 8 (J8) soutenue par lUNICEF, qui a concid
avec le sommet du Groupe des huit (G8) en Italie, 14 des 54jeunes prsents se sont runis et ont interpell les chefs dtat
et de gouvernement. Ils ont fait valoir quil incombait auxtats de faire respecter les droits de lhomme, et notamment
dcouter les opinions de leurs citoyens et den tenir compte.Les reprsentants des jeunes venaient des pays dvelopps du
G8, mais aussi de lAfrique du Sud, du Brsil, de la Chine,
de lgypte, de lInde et du Mexique. Ensemble, ils ont pr-par des recommandations sur les mesures adopter au plushaut niveau pour lutter contre les changements climatiques,
juguler la crise financire et promouvoir le dveloppementet lducation en Afrique. Ils ont notamment estim quen
temps de crise il ny avait aucune excuse pour ngliger lesdroits de lenfant puisque ce sont justement les enfants qui
subiront les consquences des dcisions prises aujourdhuipour lavenir. Ces recommandations, qui forment la Dcla-
ration de Rome, ont t soumises aux dirigeants du G8.
Dautres initiatives ont permis aux jeunes de participeraux dcisions politiques au niveau national. Le premier
Forum des adolescents et des jeunes tenu au Kazakhstanest le rsultat dune collaboration entre le Gouvernement
et lUNICEF. Plus de 2 500 jeunes, repr-sentants du Gouvernement, de la socit
civile, du secteur priv et des mdias sesont runis pour proposer des mesures
adopter dans huit domaines prioritairesidentifis par les jeunes, savoir : duca-
tion, services mdicaux, hygine de vie,emploi, problmes psychosociaux, stig-
matisation et discrimination, ainsi queloisirs.
En Namibie, la campagne cou-
ter fort , soutenue par lUNICEF, arecueilli les suffrages des jeunesgrces aux tlphones mobiles, un
moyen de communication peu on-reux et auquel tout le monde a accs.
Les jeunes ont pu voter en appelant
gratuitement un systme vocal interactif en trois langues choix. Pendant les cinq semaines qui ont prcd les lections
nationales de 2009 et concid avec le 20me anniversaire dela Convention, 20 000 jeunes ont t appels dfinir leurs
priorits dans les secteurs de la sant, de lducationet de la protection de lenfance, une ini-
tiative qui a t largement couverte parles mdias. En Namibie, les enfants nont
pas souvent loccasion de sexprimer. couter fort a confirm quils avaient
beaucoup de choses dire et que les adul-tes les couteront. Les rsultats de cette
campagne seront traduits en recommanda-tions en faveur de politiques de soutien auxenfants dont les parlementaires rcemment
lus auront tenir compte.
Protger les droits des enfants, contribuer pourvoir leurs besoins
essentiels et leur donner davantage de possibilits de raliser tout
leur potentiel. Mission de lUNICEF
Mohamed Axam Maumoon, un Ambassadeur de la jeunesse, sadresse
aux experts et aux hommes politiques.
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
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10 RAPPORT ANNUEL 2009
LES ENFANTS SEXPRIMENT PUBLIQUEMENT
SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
u cours des 10 prochaines annes, jusqu 175 mil-
lions denfants par anne risquent dtre frapps par
des catastrophes lies au climat, selon les prvisions
de Save the Children Royaume-Uni. Les efforts dploys
au niveau international pour atteindre les OMD dici 2015
pourraient alors savrer vains, en particulier ceux qui
visent rduire la pauvret, la mortalit et la morbidit in-
fantiles, et garantir lducation primaire universelle. Face
des enjeux aussi importants, lUNICEF a saisi loccasion
quoffraient les runions organises en 2009 Copenha-
gue sur les changements climatiques pour permettre aux
enfants dexprimer leurs points de vue dans ces dbats
internationaux.
Une semaine avant la confrence mondiale, les 164 enfants
gs de 14 17 ans qui avaient t slectionns dans 44pays se sont runis Copenhague loccasion du Forum
des enfants sur le climat. Ensemble, ces reprsentants de la
jeunesse ont prpar une dclaration dans laquelle ils sen-
gageaient apporter des changements leur propre mode
de vie et demandaient aux gouvernements dagir avant quil
ne soit trop tard. Lors de la crmonie de clture du forum,
les enfants ont remis ces dclarations au prsident de la
confrence, qui a accept de distribuer le texte aux repr-
sentants des gouvernements.
Huit ambassadeurs de la jeunesse sont rests sur place
pour participer la confrence qui a suivi le forum. Prenant
A
la parole devant les dlgus, Mohamed Axam Maumoon,
15 ans, des Maldives, a dclar, Il est tard, mais pas trop
tard. Croyez-moi, cest maintenant quil faut agir.
Lors des prparatifs de la confrence, lUNICEF sest servi
de son expertise technologique en matire de cration de
rseaux sociaux pour mobiliser les membres Tunza, le rseau
mondial de jeunes du Programme des Nations Unies pour
lenvironnement, et dautres rseaux, participant ou non
au Forum. Une page Internet dynamique a ainsi t cre,
, en sinspirant du fait que les
enfants et les jeunes communiquent le plus souvent en ligne
quil sagisse de signer des ptitions sur les changements
climatiques, dorganiser des campagnes de texto ou de crer
des blogs. Ce site continue servir de communaut virtuelle.
Il fonctionne bien mme quand la connexion Internet estlente, et permet aux enfants qui nont pas accs Internet
denvoyer des textos pour mener des campagnes spcifiques.
Le forum des enfants a pu tre organis grce aux efforts du
Comit national danois pour lUNICEF, en partenariat avec
lUNICEF et la ville de Copenhague. La ville de Copenhague
a jumel chaque dlgation denfants avec une cole
danoise, qui a organis des activits pdagogiques pour
ses htes. Les participants la confrence de Copenhague
sont devenus des ambassadeurs de la jeunesse capable
dduquer et de sensibiliser dautres jeunes dans leur pays
dorigine.
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
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LE MEILLEUR INVESTISSEMENT DANS LE DVELOPPEMENT HUMAIN : LES ENFANTS 11
es droits de lenfant font partie intgrante dumandat de lUNICEF et de la ralisation du dve-
loppement humain. Lorsque les populations onttoutes les possibilits de mener des vies saines et
de faire preuve de crativit, les socits sont vibrantesdnergie et prospres. Les enfants sont la pierre angu-
laire de cette vision du dveloppement donc linvestis-sement dans les enfants est dun excellent rapport sur les
plans conomique et social.
Partout dans le monde, les programmes soutenus parlUNICEF aident les pays sassurer que tous les gar-
ons et toutes les filles sont bien nourris, en bonne sant,instruits, protgs des violences et capables de participer
aux dcisions qui affectent leur vie. En 2009, lorgani-sation a fait des progrs sur tous ces fronts, malgr une
situation conomique mondiale difficile.
Spanouir ds leur plusjeune geDans le cadre de ses travaux, lUNICEF privilgie la
survie et le dveloppement des jeunes enfants, depuis lemoment o la mre est enceinte et pendant les premi-
res annes de lenfance. Pendant cette priode, le man-que de soins mdicaux et les carences nutritionnelles sont
particulirement dangereux pour lenfant et risquent delaisser des squelles physiques et mentales dont ils souf-
friront pour le reste de leur vie. LUNICEF participe desinterventions qui ont pour but de faire reculer les taux
de mortalit des enfants de moins de 5 ans grce unebonne nutrition, la vaccination, des soins mdicaux
de qualit, ainsi qu lapprovisionnement en eau potableet lassainissement pour lutter contre la maladie.
Il est indispensable damliorer les systmes et servicesde sant pour protger la sant infantile et maternelle.
En partenariat avec le Ministre gyptien de la sant etde la population, lUNICEF soutient un programme ap-
pliqu dans quatre gouvernorats dfavoriss qui a pourbut de renforcer les qualifications des soignants locaux en
matire de soins pdiatriques et nonatals, et de crer des
systmes dinformation communautaire sur la sant et la
nutrition des enfants. Selon les donnes recueillies auprsdes tablissements de sants locaux, entre 2007 et 2009
lamlioration des connaissances et de la qualit des ser-vices a permis daugmenter de 27 % la frquentation de
ces tablissements, faisant ainsi reculer les taux de mor-talit des moins de 5 ans. Par ailleurs, les changements
apports aux habitudes alimentaires des familles ont lar-gement contribu la diminution du nombre denfants
mal nourris.
En Inde, o prs de la moiti des enfants de moins de5 ans souffrent dun retard de croissance, lUNICEF a
particip au lancement de normes nationales pour luttercontre ce problme en particulier chez les enfants appar-
tenant des groupes souffrant dexclusion sociale. Dansltat du Madhya Pradesh, les fonctionnaires locaux
concerns ont pratiquement tous suivi une formation surces normes. Dans ltat du Maharashtra, le taux den-
fants suivis et pess rgulirement est pass de 65 % en2008 85 % en 2009 une pratique essentielle pourdiagnostiquer les retards de croissance.
Madagascar galement, le taux de retard de croissance
est lev. LUNICEF a aid le Gouvernement crer des
LE MEILLEUR INVESTISSEMENTDANS LE DVELOPPEMENTHUMAIN : LES ENFANTS
L
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12 RAPPORT ANNUEL 2009
centres de scurit nutritionnelle dans les zones urbaines vul-nrables et tablir un programme national largi de nutri-
tion couvrant 300 000 enfants de moins de 5 ans. Au Kir-
ghizistan, les interventions ont privilgi une province dans
laquelle la prvalence du retard de la croissance est leve.
Un programme de distribution de supplments en micro-
nutriments a t conu avec laide de lUNICEF et atteint
aujourdhui 98 % des enfants cibls. Le Gouvernement est
en train de llargir dans le cadre de sa nouvelle stratgie
nationale.
La prvalence de la sous-nutrition provoque par une nu-trition mal adapte aux besoins est toujours leve dans
de nombreuses rgions du monde en dveloppement; prs
de 200 millions denfants de moins de 5 ans souffrent dun
retard de croissance. De par le monde, plus dun tiers de tous
les dcs denfants de moins de 5 ans sont lis un problme
de sous-nutrition, un fait dj mentionn dans le rapport de
lUNICEF publi en 2009, Suivre les progrs dans le domai-
ne de la nutrition de lenfant et de la mre : une priorit en
matire de survie et de dveloppement. Les conclusions de ce
SOMALIE : LES TAUX DE MALNUTRITION
CHUTENT QUAND SONT LIVRES LES
FOURNITURES NCESSAIRES
e conflit qui dchire la Somalie depuis de longues an-
nes et labsence de systmes de gouvernance ou deservices publics entravent laide humanitaire. Les com-
bats entre les factions, les pillages et les enlvements sont
frquents. Pour livrer les fournitures qui permettent de lutter
contre la dnutrition chez les enfants, lUNICEF sappuie sur
un rseau de dpts et de partenaires locaux, tant pour les
ddouanements que pour les prestations de services.
Il a fallu galement adopter des mesures de gestion spcia-
les pour viter que les marchandises ne soient dtournes
lorsque, en dcembre 2008, lUNICEF a commenc une dis-
tribution grande chelle de PlumpyDoz pour les enfants.
Cette toute dernire gnration daliments prts lemploi
contient des protines, des graisses, des vitamines et des
sels minraux de haute qualit qui favorisent la croissance
et renforcent le systme immunitaire, ce qui permet aux
enfants de lutter contre la maladie. Comme il nest pas
ncessaire de disposer deau pour le prparer, cet aliment
rsiste la contamination et peut tre stock et transport
facilement. Ds les premires distributions, les taux de
malnutrition aigu qui augmentaient rgulirement dans
certaines rgions se sont stabiliss, voire ont commenc
reculer.
En raison du conflit, auquel vient sajouter la scheresse, la
malnutrition est constamment au-dessus du seuil durgence.En Afrique de lEst et australe, 8 % des enfants de moins de
5 ans souffrent dmaciation modre ou grave, mais pour
les enfants somaliens, le taux atteint 13 %. Selon dautres
estimations internationales, la proportion denfants de
moins de 5 ans souffrant de malnutrition aigu serait encore
beaucoup plus leve. La dtrioration de la scurit nest
pas trangre laggravation des taux de malnutrition car
elle prive les enfants non seulement de nourriture, mais
encore deau salubre et daccs aux services mdicaux.
LLUNICEF a distribu des PlumpyDoz 130 000 enfants gs
de 6 36 mois dans les communauts les plus exposes lamalnutrition. Cet apport alimentaire fait partie dun progra-
mme intgr comprenant la distribution de tablettes pour
purifier leau et de sels de rhydratation orale pour stopper
les effets de la diarrhe, qui peuvent tre mortels. Adminis-
trer trois cuillres caf de PlumpyDoz trois fois par jour
est un complment alimentaire idal qui permet lenfant
de recevoir les nutriments essentiels.
Dans le camp pour personnes dplaces de Jamalaaye
dans le nord-ouest de la Somalie, lUNICEF a distribu des
PlumpyDoz 500 familles. Nombre dentre elles, comme
celle de Kowsar Jama Mire, venaient de communauts
ctires dans lesquelles les taux de malnutrition infantile
taient particulirement levs en raison de la scheresse.
Cette mre de trois enfants est venue au camp aprs la
mort de son troupeau. Elle na pas de mari et pas demploi.
Laide alimentaire est mon seul moyen de nourrir mes
enfants, dit-elle. Nous navions dj pas grand-chose,
maintenant nous avons tout perdu.
Les PlumpyDoz sont lun des lments de la stratgie de
prvention de la malnutrition; lUNICEF fournit des aliments
thrapeutiques prts lemploi et un soutien technique
pour traiter les enfants souffrant de malnutrition grave
dans des tablissements de sant communautaires et parlintermdiaire des quipes de sant mobiles en Somalie;
il travaille en partenariat avec lOrganisation des Nations
Unies pour lalimentation et lagriculture, le PAM, les minis-
tres de la sant et 36 ONG nationales et internationales. La
division des tches des fins defficacit fait que lUNICEF
est responsable de la lutte contre la malnutrition aigu
svre, tandis que le PAM soccupe de la malnutrition
aigu modre.
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LE MEILLEUR INVESTISSEMENT DANS LE DVELOPPEMENT HUMAIN : LES ENFANTS 13
rapport ont attir lattention sur les carences nutritionnelles
chez les enfants dans une srie de runions haut niveau surla scurit alimentaire, notamment le Sommet alimentaire
mondial.
Un bon dpart
LUNICEF aide ses partenaires nationaux organiser dessemaines pour la sant de lenfant qui permettent dattein-
dre un grand nombre denfants mmes dans les rgions ru-rales o leur accs aux services mdicaux est limit. En une
seule intervention, les enfants ont accs la vaccination,
un dpistage et des supplments nutritionnels, et undparasitage par vermifuge. Parfois, les personnes qui lesaccompagnent reoivent des informations sur lhygine ou
elles peuvent faire le test de dpistage du VIH et recevoirdes conseils en la matire. En 2009, lUNICEF a aid lAfri-
que du Sud organiser sa premire Semaine nationale pourla sant de lenfant ce qui a permis de contrler la crois-
sance des enfants, de leur administrer des supplments envitamines A et un mdicament vermifuge et de complter
leurs vaccins. Au total, cette campagne a permis datteindre3,3 millions denfants dont 81 % denfants gs de 1
4 ans. Auparavant, 39 % seulement des enfants de cet gerecevaient des supplments en vitamine A, selon le Dpar-
tement de la sant.
LUNICEF est lun des principaux partenaires de lInitiativemondiale pour lradication de la poliomylite et il contribue
activement aux programmes dploys dans quatre pays o lapoliomylite est toujours endmique : lAfghanistan, lInde,
le Nigria et le Pakistan. En Afghanistan, lUNICEF a coo-
pr avec le Ministre de la sant publique et lOMS en 2009afin de dployer un personnel soignant et des agents sanitai-res recruts localement pour vacciner 7,5 millions denfantscontre la poliomylite. La formation de groupes de femmes
locales charges dexpliquer aux autres femmes de leur com-munaut limportance de la vaccination contre la poliomy-
lite a largement contribu au succs de cette campagne. Lesactivits de sensibilisation des chefs religieux et tradition-
nels au Nigria a permis de vacciner 3 millions denfants en2009. Le nombre de cas de poliomylite dans les tats du
nord du Nigria, qui taient les plus durement frapps par la
maladie, na jamais t aussi faible.
Les autres vaccins sont tout aussi essentiels. Aprs lintroduc-
tion des vaccins contre la rougeole et la rubole dans le pro-gramme national de vaccination au Tadjikistan, lUNICEF
a apport son soutien une campagne de vaccination quia permis datteindre plus de 2,2 millions denfants gs de
1 14 ans en 2009. Le Gouvernement a augment de 30 %les fonds publics affects lachat de vaccins; la couverture
vaccinale a atteint des niveaux record. En Iraq, lUNICEFa particip lorganisation dune campagne de vaccination
durgence pour enrayer une grave pidmie de rougeolequi a frapp 30 000 enfants. Dans quatre provinces, plus
de 600 000 enfants de moins de 5 ans ont t vaccins en10 jours; deux seuls cas de rougeole ont t dclars par la
suite. Au Burundi, o lUNICEF avait fourni des vaccins etsoutenu la vaccination, une tude mene par lorganisation
en 2008 et 2009 na pas permis de dcouvrir de nouveauxcas de ttanos nonatal ou maternel, qui ont donc t dcla-
rs limins.
Une vie sans SIDA
Grce aux activits de sensibilisation mene par lUNICEF,les enfants se sont retrouvs au centre des efforts internatio-naux et nationaux de lutte contre le VIH et le SIDA (voir
encadr page 14). Il est possible dimaginer aujourdhui unegnration denfants dlivre du SIDA, comme lindique le
rapport publi en 2009 par lUNICEF Enfants et SIDA :Quatrime bilan de la situation. Au cours de lanne coule,
la communaut internationale sest beaucoup intresse laprvention de la transmission du VIH de la mre lenfant.
Une collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre
uvrer la ralisation des objectifs de dveloppement humain etde lidal de paix et de progrs social consacr par la Charte desNations Unies. Mission de lUNICEF
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14 RAPPORT ANNUEL 2009
le SIDA, la tuberculose et le paludisme a contribu d-
bloquer des fonds pour mener bien des interventions
acclres dans les 10 pays o les femmes enceintes sont le
plus durement frappes par le VIH.
Au Mozambique, la fin de 2009, lUNICEF accordait un
soutien prs de la moiti des 744 centres quips pour pr-
venir la transmission du VIH de la mre lenfant. Dans
quatre rgions de Russie, lUNICEF a contribu la cration
dun modle de services mdicaux et sociaux gnraux pour
les femmes enceintes et les jeunes mres les plus exposes au
VIH; les taux de transmission ont t ramens en-dessous de
la moyenne nationale grce cette initiative.
Le diagnostic le plus prcoce possible des infections peut
sauver des vies de nourrissons. En Afrique de lEst et aus-
trale, lUNICEF contribue lamlioration du suivi mdi-
cal des nourrissons exposs au VIH. La collaboration entrelUNICEF et ses partenaires nationaux au Swaziland en fa-
veur du diagnostic prcoce des nourrissons a permis deffec-
tuer des tests de dpistage dans un laboratoire local pour la
premire fois en 2009. Il a fallu former les agents sanitaires
la prise en charge du SIDA pdiatrique.
En 2009, lUNICEF a galement contribu la publication
par lUNESCO des premiers Principes directeurs internatio-
naux sur lducation la sexualit, une nouvelle ressource
AFRIQUE DU SUD :
DES MAMANS QUI DONNENT LA VIE, PAS LE VIH
Afrique du Sud affiche lun des taux les plus levsdu monde de prvalence du VIH; le SIDA est lune desprincipales causes de dcs dans le pays. Si lon in-
tervient pas de manire systmatique, un nombre importantde femmes sropositives risquent de transmettre le virus leurs enfants avant, pendant et aprs la naissance. Selonle Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA(ONUSIDA), sil apparat clairement que la prvalence duVIH chez les adultes sest stabilise en Afrique du Sud, rienne prouve que les taux dinfection chez les femmes encein-
tes qui viennent en consultation dans les services de santpublique soient en recul : plus de 29 % des femmes dentreelles taient sropositives au VIH en 2008.
Ces statistiques troublantes ont renforc les activits de
sensibilisation de lUNICEF en faveur de mesures visant rduire le risque de transmission du VIH de la mre len-fant lors de llaboration par lAfrique du Sud de son Planstratgique national 20072011 sur le VIH et le SIDA. Lob-jectif de prvention et de soins universels pour les femmeset les enfants, afin de rduire la transmission de la mre lenfant un taux infrieur 5 % dici 2011, a t intgrultrieurement au Plan stratgique. Les directives nationa-les ont galement t rvises et comprennent aujourdhuides traitements thrapeutiques plus gnraux, le test dedpistage du VIH linitiative du soignant et le diagnosticprcoce du virus chez le nourrisson.
Depuis, lUNICEF aide le Gouvernement appliquer sonplan en largissant les services qui ont un impact immdiatreconnu. Le suivi actif des couples mres-bbs dans lescentres de sant communautaires est devenu pratiquecourante et des quipements de laboratoire permettentde dpister le VIH chez les nourrissons. En 2009, tous les
L
districts et hpitaux, et plus de 90 % de tablissementsde soins de sant primaire offraient toute la gamme desservices de prvention de la transmission du VIH de la mre lenfant, soit directement, soit en aiguillant les patientes.Grce un soutien supplmentaire du Department for Inter-national Development du Royaume-Uni et du Plan durgencedu Prsident des tats-Unis pour la lutte contre le SIDA,lUNICEF a contribu llaboration de plans de districtsdestins faire baisser les taux de transmission dans 16districts, dont 14 affichent des taux de prvalence levs.Au plan national, prs des trois quarts de femmes enceintessropositives sont traites actuellement afin de rduire lerisque de transmission leurs bbs. Les deux tiers desprs de 100 000 enfants de moins de 15 qui en avaient besointaient soumis une thrapie antirtrovirale en 2009, selon
des estimations trimestrielles du Gouvernement.Aujourdhui, lAfrique du Sud est sur la bonne voie pour fairereculer de moiti les taux de transmission du VIH et attein-dre sa cible fixe pour 2010, comme convenu en 2001 lorsde la Session extraordinaire de lONU sur le VIH et le SIDA.Les mesures annonces en 2009 ont pour but de prvenir la
transmission en abaissant les seuils daccs aux mdica-ments. Il a aussi fallu convaincre les populations dutiliserles nouveaux services. Pour renforcer ses autres initiatives,lUNICEF a coopr avec lagence de publicit Saatchi &Saatchi sur une grande campagne dannonces publicitairesqui voque ouvertement la stigmatisation qui entoure le VIH
et le SIDA et sensibilise les populations aux soins disponi-bles. Cette campagne aurait touch 19 millions de person-nes dans le pays. Grce une meilleure frquentation descentres de soins, davantage de jeunes vies sont pargnesen Afrique du Sud.
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LE MEILLEUR INVESTISSEMENT DANS LE DVELOPPEMENT HUMAIN : LES ENFANTS 15
importante pour prvenir le VIH chez les enfants. Ces prin-
cipes dcrivent en dtail ce que les ducateurs doivent sa-voir pour protger les enfants contre le VIH. Plusieurs pays,
comme la Rpublique dmocratique du Congo, continuent mettre en uvre des programmes pour sensibiliser les ado-
lescents au VIH. En 2009, avec laide de lUNICEF, prs de6 600 jeunes ducateurs, superviss par des adultes, ontform plus dun demi-million dadolescents de leur ge aux
aptitudes la vie courante, dans leur pays.
Propret est synonyme de survieEau potable et assainissement sont essentiels si lon veut queles enfants puissent survivre et se dvelopper. Il ne suffit pas
que leau soit disponible, encore faut-il quelle soit de bon-ne qualit pour viter les maladies dorigine hydrique. Un
assainissement qui laisse dsirer contribue propager lesmaladies et dgrader la qualit de leau ce qui provoque
frquemment la diarrhe. Un rapport publi par lUNICEF
et lOMS en 2009 sur la diarrhe et ce qui peut tre fait pourlviter (Diarrhoea: Why children are still dying and whatcan be done), rvle que la diarrhe tue davantage denfants
que le SIDA, le paludisme et la rougeole runis, bien quilexiste des moyens peu coteux dviter et de traiter cette
maladie.
Il est facile de combattre ces problmes au moyen dinter-ventions simples et efficaces, comme le lavage des mains et
la construction de toilettes de base. Dans des pays comme leCameroun, le Mozambique et le Sngal, lUNICEF a lanc
des programmes dassainissement communautaire qui don-nent des moyens daction aux populations les plus dmunies
lorsquelles sengagent et apprennent construire et en-tretenir leurs propres toilettes. Grce au soutien fourni par
lUNICEF cette approche en Sierra Leone, 169 villages ontdclar que la dfcation lair libre avait t limine chez
eux en 2009; cette mme anne, tous les plans de sant auniveau du district ont t revus pour y inclure des program-
mes dassainissement communautaire.
Les activits de sensibilisation que lUNICEF mne delongue date au Paraguay ont encourag le gouvernement
central affecter des ressources lapprovisionnementen eau et lassainissement des communauts autoch-
tones isoles vivant dans la rgion semi-aride de Chaco.LUNICEF a aid les femmes locales mettre un point unmodle de vase de purification de leau domicile compre-
nant un filtre bactriologique, tout en redonnant vie lartautochtone de la cramique. En 2009, cinq communauts
autochtones de la mme rgion ont galement constituun Comit de lassainissement qui a loreille du gouverne-
ment central.
Au Libria, grce des programmes soutenus par lUNICEF,
plus de 200 000 personnes peuvent obtenir de leau grce la construction ou la remise en tat de points deau; une
stratgie de traitement et de stockage de leau domicile aaussi t mise en place dans 185 communauts rurales et
semi-urbaines. Le Gouvernement a adopt une politique na-tionale intgre de gestion des ressources en eau en 2009,
et une politique relative lapprovisionnement en eau et lassainissement est en prparation.
ducation de qualit pour tousLe nombre denfants scolariss na jamais t aussi lev,mme sil reste encore beaucoup faire pour sassurer quils
reoivent une ducation de qualit. Quant aux enfants qui
ne sont pas scolariss, des habitudes profondment ancresdexclusion lies des facteurs tels que la pauvret, le sexeou le conflit, viennent encore compliquer les efforts dploys
pour les atteindre. Sachant que tous les enfants ont droit lducation, lUNICEF accorde son soutien des program-
mes qui ont pour but dliminer ces obstacles fonds sur ladiscrimination.
Le modle des coles amies des enfants prconis par
lUNICEF guide les efforts de lorganisation visant
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
18/5216 RAPPORT ANNUEL 2009
promouvoir une ducation de qualit. Dans ce type dcole,
les lves sont duqus dans un milieu sr, sain et protg.Ils ont des enseignants qualifis et ils savent que leurs droitset leurs besoins particuliers seront respects. La Chine, qui
a test ce modle dans divers comts, a annonc en 2009quelle envisageait dlargir le modle des coles amies des
enfants lensemble du pays. Les indicateurs permettantdtablir si des coles sont amies des enfants sont en passe de
devenir un lment de base du systme de surveillance de laqualit des coles.
Au Myanmar, lUNICEF a contribu lintgration du mo-
dle des coles amies des enfants dans le programme dereconstruction qui a suivi le cyclone de 2008. Dix-neuf de
ces coles ont t acheves en 2009 et 30 sont encore enconstruction. Le fait de devoir reconstruire a permis au pays
dinnover lUNICEF a soutenu lintroduction dune tech-nologie adapte au milieu local qui permettait de rduire
les cots tout en maintenant la qualit. Dans les anciennescoles, lUNICEF soutient des initiatives visant fournir un
approvisionnement en eau aux 25 % dcoles dpourvues dece service de base, et laborer des systmes de donnes qui
mettent en lumire les disparits en matire daccs ldu-cation et de qualit de lducation.
Dans les Carabes orientales, les chtiments corporels dans
les coles sont toujours admis aux plans tant social que l-gal. Dans le cadre du programme des coles amies des en-fants, lUNICEF sest alli avec les syndicats denseignants et
a particip au lancement dune initiative pilote la Barbadequi encourage les coles adopter des techniques positives
de gestion des comportements. Leur efficacit ayant t d-montre, ces techniques sont de mieux en mieux acceptes.
En 2009, des projets pilotes taient tests dans un quart des
coles dAntigua-et-Barbuda o des contrats conclus entre
les enseignants et les lves qui se conduisent mal permettentdaborder les problmes sous un angle nouveau ainsi qula Dominique et Sainte-Lucie. Il est prvu que la moiti des
coles primaires de ces quatre pays appliquent des pratiquesde gestion positive du comportement en 2010.
Protection des enfants
La protection des enfants contre la violence, les mauvais
traitements et lexploitation exige la mise en place de syst-mes solides comprenant des politiques, institutions, lois et
mcanismes judiciaires qui se renforcent mutuellement. Se-lon lUNICEF, ces systmes doivent tre constamment la
disposition de tous les enfants et sappuyer sur des attitudeset comportements sociaux axs sur les droits de lenfant, un
argument renforc par les lacunes statistiques combles en2009 par le rapport de lUNICEF Progrs pour les enfants :Un bilan de la protection de lenfant.
En 2009, le Botswana a adopt la Loi sur les enfants, quiconstitue un grand succs. LUNICEF a plaid en faveur de
cette loi et fourni un soutien technique pour sassurer quece nouveau texte de loi serait profondment ancr dans une
promotion active des droits de lenfant. Cette loi prparele terrain pour lintgration de modifications dans dautreslgislations, notamment la loi sur lducation, la loi sur
lhritage et le Code pnal.
Soucieux de mieux faire intgrer les enfants dans les syst-mes nationaux de protection sociale, lUNICEF a coopr
avec le Gouvernement npalais afin dintroduire une subven-tion en espces pour les enfants de la naissance lge de
5 ans. Cette subvention a t distribue au dpart dans les
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LE MEILLEUR INVESTISSEMENT DANS LE DVELOPPEMENT HUMAIN : LES ENFANTS 17
cinq districts o les taux de sous-nutrition sont les plus
levs et aux enfants issus de la communaut marginalise
Dalit dans lensemble du pays. LUNICEF aide aujourdhui
ses homologues nationaux se prparer un ventuel lar-
gissement de cette initiative lensemble de la nation.
Lorsque les systmes denregistrement des naissances sont
inefficaces, les enfants et les familles risquent dtre pri-
vs de leurs droits civiques et politiques. Au Mozambique,lUNICEF a coopr avec le Ministre de la justice afin de
dployer des brigades mobiles et de dfinir des tactiques de
mobilisation communautaire pour sensibiliser les popula-
tions la procdure denregistrement des naissances. Plus
dun million denfants ont t inscrits au registre des naissan-
ces dans 19 districts en 2009.
La migration complique la situation en termes de protection
de lenfant, en raison notamment des dangers de sparation
des familles et du temps perdu lorsque les enfants ne sont
pas scolariss. Au Mexique, lUNICEF a aid les organis-mes gouvernementaux laborer une stratgie de protec-
tion de lenfant pour les enfants migrants non accompagns,
BOLIVIE : PROTECTION DES ENFANTS QUI
TMOIGNENT DEVANT UN TRIBUNAL
n enfant, victime dun acte criminel, se trouve dans
une pice isole. Il y a peut-tre quelques jouets
autour de lui. Il peut tre traumatisant pour un enfant
dstabilis de devoir rpondre aux questions des autorits,
de la police, des mdecins, des avocats, des psychologues,
etc. Ici, par contre, lenfant rpond aux questions dun seul
spcialiste les tmoins de linterrogatoire lobservent
derrire une vitre sans tain. Une camra enregistre linterro-
gatoire, mais lenfant ne voit quune seule personne dans
une jolie salle dcore dun grand miroir.
Il ny a pas si longtemps encore, les choses se droulaient
diffremment en Bolivie. Les services sociaux et le sys-
tme juridique ne prtaient pas toute lattention voulue aux
enfants victimes ou tmoins dactes criminels. Il nexistait
pas de procdure spciale pour runir les preuves et ces
enfants taient souvent soumis de multiples interrogatoires,
dclarations et audiences. Profitant de llan qui poussait le
pays moderniser son systme judiciaire, lUNICEF a soutenu
lintroduction de rformes en faveur des enfants et dun
meilleur accs la justice. Un engagement sans faille auprs
du ministre public, des autorits de protection de lenfance,
de la police, des hpitaux, des juges et des ONG spcialises
avait dj permis dengager la discussion sur le fait que les
enfants confronts la justice taient mal protgs.
En 2009, en accord avec le Ministre de la justice, lUNICEF
a prconis puis contribu linstallation de rseaux de
camras en circuit ferm dans sept units spciales de
protection des victimes. Ce quon appelle l-bas les salles de
Gesell permettent aux enfants de tmoigner dans un endroit
priv, plus confortable que les austres tribunaux. Des stages
ont t organiss pour les procureurs, les juges, le personnel
Udes units de protection spciale et des ONG afin de sensibi-
liser ce personnel aux procdures judiciaires et aux enqutes
respectueuses du bien-tre de lenfant et de leur inculquer les
comptences spciales qui leur permettront dinterroger les
enfants sans les traumatiser. Le matriel de rfrence permet
didentifier les problmes psychologiques et de rdiger des
rapports psychologiques mdico-lgaux. Toutes les units
ont adopt le Protocole Attention, un modle multidiscipli-
naire coordonnant le soutien aux enfants de psychologues,
travailleurs sociaux et procureurs, et garantissant que lenfant
nest jamais seul devant la justice.
Pour la formation, lUNICEF a fait venir un expert du Prou,
un pays qui a fait des expriences similaires. Le Gouverne-
ment pruvien a adopt une politique en faveur de tech-
niques dinterrogatoire respectueuses des enfants. Cette
mesure a contribu laugmentation du nombre de plaintes
pour dlits perptrs contre des enfants, qui est pass de
257 en 2007 994 en 2009, ce qui tend prouver que les
services judiciaires jouissent dune plus grande confiance
du grand public.
La Bolivie, qui espre obtenir des rsultats similaires, prvoit
de crer deux units supplmentaires de protection en 2010,
ce qui dotera chacun des neuf dpartements du pays de sa
propre unit. Dans sept centres de justice intgre conus
spcialement pour les populations des zones priurbaines et
rurales, le personnel sera form ce type dinterrogatoires.
Les mdecins mdico-lgaux suivront galement un stage;
ainsi, le pays sassurera que les enfants sont traits de ma-
nire humaine et respectueuse, et que le systme judiciaire
protge les plus vulnrables.
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
20/5218 RAPPORT ANNUEL 2009
prvoyant notamment le placement de responsables de la
protection de lenfance auprs des services des migrations.Un programme complmentaire a permis de former des en-seignants dans ltat mexicain de Sinaloa afin quils puis-
sent prendre en charge les lves qui frquentent des classesqui ne correspondent pas leur ge parce que leur scola-
rit a t interrompue. Les enfants de travailleurs agricolesmigrants, dont la scolarit dpassait rarement les deux ans,
sont aujourdhui scolariss pendant cinq ou six ans.
Il est impratif de prvoir des mesures de protection sp-ciale pour les enfants qui ont affaire la justice, quils soient
accuss ou en dtention, ou quils aient t victimes ou t-moins dactes criminels (voir encadr page 17). En Gorgie,
lUNICEF a jou un grand rle dans lannulation dune d-cision parlementaire qui abaissait lge de la responsabilit
pnale de 14 12 ans. Le nombre dadolescents incarcrsavait diminu dun tiers au milieu de 2009, compar la
mme priode en 2008. Une nouvelle stratgie nationale re-lative la justice applique aux mineurs, labore dans le
cadre dun partenariat entre lUNICEF et le Gouvernement,comprend des mesures de rducation et, par la suite, de
rinsertion des enfants.
Approvisionnement lchelon
mondialLe rseau mondial dapprovisionnement que possde
lUNICEF contribue largement aux interventions humani-taires et au dveloppement. Grce ses centres situs stra-
tgiquement Copenhague, Duba, Panama et Shanghai,lUNICEF peut ragir rapidement en cas durgence et fourniraux enfants des aliments thrapeutiques, de leau salubre et
des mdicaments qui sauveront des vies.
En 2009, lUNICEF a achet prs de 3 milliards de vaccins,8 000 tonnes mtriques daliments thrapeutiques prts
lemploi, 260 millions de comprims vermifuges et un an destocks de mdicaments antirtroviraux permettant de traiter
plus de 780 000 personnes atteintes du VIH et du SIDA.Ces marchandises ont t achemines vers 68 pays touchs
par des situations durgence, soit une augmentation de 18 %par rapport 2008. Globalement, lUNICEF a desservi 100
gouvernements, en particulier dans le cadre de partenariats
avec lAlliance mondiale pour les vaccins et la vaccination(GAVI), le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuber-culose et le paludisme, et la Banque mondiale.
LUNICEF, qui est lun des plus gros fournisseurs de produits
pour enfants, exerce une influence sur les industries auprsdesquelles il sapprovisionne en amliorant la disponibilit,
le prix et la qualit des produits. En 2009, la mise au pointdun systme mondial de prvision a fait baisser de 11 %
le prix des aliments thrapeutiques. La collaboration aveclOMS et des compagnies pharmaceutiques a permis de pro-
duire des mdicaments antipaludiques et de lutte contre leVIH mieux adapts aux enfants.
LUNICEF sest galement efforc damliorer les filires
dacheminement des marchandises au niveau local. Dans lecadre du conflit qui a clat en 2009 dans le nord du Ymen,
lUNICEF a tiss des relations troites avec des fournisseurslocaux qui avaient des stocks de marchandises pour assurer
lapprovisionnement en eau, lassainissement et lducation.Les ministres travaillent main dans la main avec lUNICEF
pour maintenir un stock rgulier darticles essentiels pour lasant et la nutrition des enfants.
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SUNIR ET PRSENTER NOS ARGUMENTS 19
orsque lUNICEF plaide en faveur du respect des
droits de lenfant, il sappuie sur un large acquis
de connaissances qui prouvent que certains chan-
gements ont des avantages et aident les pays
acqurir de nouvelles capacits qui leur permettront de
dfinir et datteindre leurs priorits. Les partenariats
jouent un rle tout aussi fondamental dans ces activits de
plaidoyer car lorsque des personnes et des organisations
travaillent main dans la main, elles obtiennent gn-
ralement de meilleurs rsultats que si elles agissaientseules.
Les partenariats de lUNICEF revtent diverses formes et
englobent les gouvernements, dautres organisations in-
ternationales, des groupes de la socit civile, le monde
des affaires et des personnalits connues. LUNICEF, en
sa qualit de membre respect du systme des Nations
Unies, possde une autorit morale qui lui permet de ras-
sembler divers groupes au sein dun mme pays ou au-
del des frontires. Ces groupes savent bien que lUNICEF,
dans toutes ses actions, donne la priorit absolue aux
enfants.
Le savoir au service duplaidoyerDans de nombreux pays, lUNICEF a runi des connais-
sances sur ce qui est efficace et ce qui doit tre fait pour
les enfants; son plaidoyer sen trouve renforc et lui
permet dobtenir un engagement politique et le soutien
du secteur public. En 2008, aprs la tenue dun smi-
naire sur lducation secondaire organis par lUNICEF
pour des militants dArgentine, du Brsil et du Chili, lemouvement sest amplifi grce la mobilisation sociale
et la couverture mdiatique autour dun projet de po-
litique pour adolescents dfavoriss au Brsil. La visi-
bilit politique de ce problme a encourag le Congrs
brsilien, en 2009, adopter un amendement constitu-
tionnel historique garantissant la gratuit de la scolarit
aux enfants gs de 4 17 ans. Cette mesure devrait
avoir un impact positif sur lducation prscolaire et
secondaire.
En 2009, lUNICEF a plaid vigoureusement auprs des
parlementaires du Lesotho pour quils accordent une aide
aux mnages qui prennent en charge des orphelins et des
enfants vulnrables. Cest ainsi que le Programme de sub-
ventions lenfant a vu le jour. Dans le cadre de ce pro-
gramme, la famille reoit des allocations rgulires pour
subvenir aux besoins des enfants en matire de sant,
nutrition et ducation. Grce des activits de plaidoyer
et des interventions cibles en faveur des communauts
marginalises des districts arides et semi-arides du Kenya,
lUNICEF a encourag le Ministre de lducation pren-
dre la dcision daffecter environ 4,5 millions de dollars
supplmentaires, par rapport aux annes prcdentes, au
renforcement de lducation dans ces zones.
En ex-Rpublique yougoslave de Macdoine, lUNICEF a
attir lattention des autorits sur la rgression de lallaite-
ment exclusivement au sein et sur la faiblesse des taux de
nutrition approprie chez les nourrissons. En 2009, une
tude a rvl que la moiti seulement des tablissements
de maternit satisfaisait aux normes des hpitaux amis
des bbs , notamment en ce qui concerne lencourage-
ment des mamans nourrir au sein. Le Ministre de la
SUNIR ET PRSENTERNOS ARGUMENTS
L
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
22/52
Mobiliser la volont politique et les ressources matrielles ncessaires
pour aider les pays donner la priorit aux enfants et renforcer
leurs capacits cette fin. Mission de lUNICEF
sant a utilis ces informations pour laborer un large pro-gramme de rformes comprenant notamment une meilleure
surveillance des tablissements, la formation du personnel etune directive sur lexigence de conformit universelle avec
les normes des hpitaux amis des bbs .
Les politiques et les institutions publiques peuvent tre lorigine de changements sociaux, mais encore faut-il que le
climat social et conomique leur permette de simposer. Ainsiles initiatives de communication des fins de dveloppement
mises en uvre par lUNICEF permettent de diffuser des in-formations qui toucheront toutes les couches de la socit et
entraneront des changements de comportements quand ils
sont incompatibles avec les droits de lenfant.
Au Soudan, UNICEF a organis une runion avec des imams
en 2009 pour voir comment il serait possible de mettre fin une pratique traditionnelle dangereuse qui traite la sous-
alimentation en ouvrant lestomac de lenfant pour y appli-quer des poudres traditionnelles. Les imams se sont entendus
pour promouvoir lalimentation thrapeutique et dautresservices dans les centres de sant communautaire. Suite cet-
te dcision, les admissions dans ces centres ont augment de50 %. Les mres de famille ont expliqu quelles taient ve-
nues parce quon le leur avait conseill la mosque.
De nouvelles capacits pour
le changement
Limpact des activits de plaidoyer de lUNICEF est plus fort et
plus durable lorsque les populations amliorent leurs capaci-ts agir pour les enfants. Au Prou, dans le cadre dune colla-
boration avec les universits locales, les autorits rgionales, leProgramme pro-dcentralisation de lAgency for InternationalDevelopment des tats-Unis (USAID/PRODES) et le Minis-
tre des finances et du dveloppement conomique, lUNICEF
a soutenu lintroduction dun programme sanctionn par undiplme sur les investissements publics dans le dveloppementhumain et infantile. Conu pour complter la dcentralisation
des fonctions gouvernementales pruviennes en renforant lescomptences administratives et techniques des fonctionnaires
locaux, ce programme a t largi quatre rgions du pays en2009. Il est prvu de lappliquer au niveau national.
Au Burkina Faso, lUNICEF a coopr avec un groupe
dONG humanitaires qui aidaient le Gouvernement int-
grer lEnqute normalise de suivi et dvaluation des secourset de la transition dans le systme national de surveillance
de la nutrition. Avec cette mesure, il sagit deffectuer unsuivi annuel fiable des progrs accomplis en matire de lutte
contre la malnutrition. En Uruguay, lUNICEF a coopravec la Cour suprme de justice, le Ministre de lIntrieur et
lInstitut pour enfants et adolescents afin de crer des indica-teurs et des systmes dvaluation de la justice applique aux
mineurs. Cela donnera un instantan du problme des ado-lescents en conflit avec la loi, des pratiques institutionnelles
et de lapplication des lois, permettant ainsi damliorer lesystme judiciaire.
Comme il est activement prsent dans les pays en dveloppe-ment partout dans le monde, lUNICEF est bien plac pourfavoriser lchange Sud-Sud de donnes et de connaissances
89 bureaux de pays ont particip ces activits en 2009.Avec lUNICEF comme intermdiaire, une dlgation de
responsables de lducation du Bhoutan a rencontr ses ho-mologues thalandais pour discuter dune rforme de leur
programme dtudes; par la suite, une dlgation thalandaisesest rendue au Bhoutan. Les deux pays ont dcid de ren-
forcer la coopration et le partenariat entre leurs ministresde lducation sur des questions telles que lintgration de la
culture et des valeurs locales dans le programme scolaire. LeTimor-Leste, par lintermdiaire de lUNICEF, sest inspir
de lexprience du Bangladesh qui a su combler les lacunesdans la Prise en charge intgre des maladies de lenfant,
contribuant ainsi faire reculer la mortalit infantile.
20 RAPPORT ANNUEL 2009
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8/9/2019 UNICEF Rapport annuel 2009
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Concernant les pays du cne austral de lAmrique latine,lUNICEF a engag des experts dArgentine et du Chili pour
quils rencontrent des fonctionnaires gouvernementaux et
des ducateurs dUruguay et leur fassent part de leurs exp-riences concernant les politiques quils ont appliques afin defaire reculer les taux dabandon de lcole secondaire. Dans
la rgion andine, des pidmiologistes et des spcialistesde la sant quatoriens font connatre, leurs homologues
boliviens notamment, les stratgies internationalementreconnues quils appliquent pour faire reculer la dengue.
Pour combler les lacunes politiques dues un manque de
connaissances, de ressources et de capacits en matire de
collecte de donnes, de nombreux gouvernements, des ins-
titutions des Nations Unies, des chercheurs et des militantsdes droits de lenfant demandent lUNICEF davoir accs
ses statistiques et ses analyses. En 2009, lUNICEF a four-ni un soutien la collecte et lanalyse de donnes sur lasituation des enfants et des femmes dans plus de 70 pays.
Les statistiques sur les multiples dimensions de la pauvretinfantile tablies dans le cadre de ltude mondiale sur la
pauvret et les disparits chez lenfant, qui a dbut en 2007et couvert 48 pays, ont t utilises des fins de planification
et de budgtisation nationales, et ont influenc les initiativesde protection sociale et les rformes politiques. Six rapports
ont t achevs en 2009.
RPUBLIQUE POPULAIRE DMOCRATIQUE DE
CORE : SAUVER DES VIES GRCE LA GRAVIT
our les enfants de moins de 5 ans vivant en Rpu-
blique populaire dmocratique de Core, la pnurie
deau potable et la mauvaise qualit de lassainisse-
ment sont le plus souvent lorigine de maladies mortelles
telles que les infections respiratoires aigus et la diarrhe.
Une collaboration troite entre lUNICEF et le Ministre de
la gestion des villes a permis de rsoudre partiellement lun
de ces problmes. Tout dabord, dans le cadre dun parte-
nariat pluriannuel, on a pu installer des systmes dapprovi-
sionnement en eau par gravit. Ces systmes fonctionnent
sans lectricit et les pompes sont dun entretien facile. Un
meilleur approvisionnement en eau salubre et une meilleure
hygine signifient que les enfants corens seront plus nom-
breux pouvoir survivre et grandir.
Leau propre fournie par le systme a augment la quantit
deaux uses, ce qui pose un problme dans les villes qui ne
sont pas quipes pour les traiter. Jusquici, la Rpublique
populaire dmocratique de Core utilisait un systme cen-
tralis peu efficace de pompes et dlectricit pour liminer
les eaux uses. LUNICEF a propos aux techniciens du
ministre un systme dcentralis de traitement des eaux
uses susceptible dtre pris en charge par les autorits
locales. Tout comme les systmes dapprovisionnement en
eau, il fonctionne par gravit et il nexige pas dlectricit.
Les eaux uses sont ensuite traites de diverses manires.
Pour encourager le Gouvernement accepter ce nouveausystme, lUNICEF a invit des fonctionnaires de divers
ministres ltudier, en particulier en organisant une
confrence nationale et des voyages dtudes ltranger.
Un projet pilote a t entrepris dans le comt de Yontan. En
2009, le systme tait en place et desservait 10 000 person-
P
SUNIR ET PRSENTER NOS ARGUMENTS 21
nes. Non seulement il utilise moins dlectricit, mais il est
cologiquement plus viable grce la production de produits
drivs utiles, tels que les fertilisants pour lagriculture et
le biogaz qui peut tre reli aux habitations et utilis pour la
cuisine.
Pour renforcer encore les connaissances techniques
ncessaires la mise en service et llargissement de
ces nouveaux systmes, lUNICEF a aid six ingnieurs du
ministre suivre une formation de deux semaines en Chine
organise par lUniversit des sciences et technologies de
Beijing. Par la suite, les participants ont modifi le modle
utilis Yontan. La dcision quils ont prise dadapter un
composant utilis dans la phase finale du traitement des
eaux aux conditions locales montre que les autorits natio-
nales sont prtes adopter cette technologie. Les donateursinternationaux en ont pris note : ce systme a t intgr
trois initiatives de traitement des eaux uses finances par
lUnion europenne.
Lengagement de lUNICEF auprs du Gouvernement a
galement permis dlargir les programmes dapprovisionne-
ment en eau et dassainissement aux zones rurales, o cinq
projets ont t mis en uvre ou lancs en 2009. LUNICEF a
galement prconis linstallation de pompes main dans
les rgions o il ntait pas envisageable dinstaller des sys-
tmes complexes. Une visite dtude en Inde a permis aux
responsables de mieux comprendre les avantages de cette
technologie rudimentaire certes, mais souvent approprie.Grce aux nouvelles initiatives mises en uvre en zones
rurales et ladoption de technologies mixtes, le pays peut
esprer obtenir de meilleurs rsultats dans le secteur de
lapprovisionnement en eau potable.
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Les enqutes en grappes indicateurs multiples, conues
par lUNICEF spcifiquement pour valuer la condition desfemmes et des enfants, ont couvert 100 pays ce jour. Le
quatrime tour, lanc en 2009, devrait couvrir une bonnecinquantaine de pays. Au Zimbabwe, lEnqute de suivi
indicateurs multiples, une adaptation des enqutes engrappe, a pu tre ralise malgr les troubles et la crise quiont secou le pays. Prs de 13 000 foyers ont t interro-
gs, ce qui a permis de runir beaucoup dinformations surles femmes et les enfants; ces informations seront la pierre
angulaire des efforts de relance rapide et de transition. Cemcanisme a renforc les capacits du Bureau central des
statistiques travailler sur des problmes spcifiques auxfemmes et aux enfants.
Partenariats pour un objectif
commun
Depuis de nombreuses annes, beaucoup dorganisations
considrent lUNICEF comme un partenaire de choix. AussilUNICEF a-t-il adopt un cadre stratgique de partenariat
en 2009 qui encourage vigoureusement la dfinition des ris-ques et des avantages des partenariats, propose dautres for-
mes de collaboration et en value lefficacit. lUNICEF,les partenariats servent des objectifs divers, par exemple
le renforcement des activits de plaidoyer, la diffusion desconnaissances et la sensibilisation, le positionnement des en-
fants au centre des dcisions politiques, le respect des droitsde lenfant dans les situations durgence, la fourniture de
produits vitaux et la mobilisation de ressources. Mais ilssinscrivent galement autour du concept de la ralisation
des droits de lenfant.
Les partenaires nationaux, des gouvernements aux com-munauts, sont des collaborateurs extrmement importantspour lUNICEF, comme le prouve ce rapport. Nombre de
partenariats de toutes sortes permettent lUNICEF de me-ner bien ses travaux sur le terrain. Il participe 77 parte-
nariats au titre de programmes mondiaux qui sappuient surles contributions collectives dorganisations internationales,
dtats, du monde des affaires et de groupes de la socitcivile. On peut citer en exemple lAlliance GAVI, un parte-
nariat pour la sant auquel participent tant le secteur public
que le secteur priv. LUNICEF est membre du conseil dad-
ministration de lalliance et, dans une dizaine de pays re-venu faible, il est le maillon entre le gouvernement et laccs
des fonds pour financer les vaccins. En 2009, par exemple,
lUNICEF a aid le Gouvernement du Cambodge llargirses activits de vaccination grce des vaccins financs parlinitiative GAVI.
LUNICEF sest alli avec la Banque mondiale, lOMS,
lUNFPA et des autorits nationales pour laborer des plansstratgiques nationaux visant amliorer la sant maternelle
et nonatale dans trois pays dans lesquels un nombre levde femmes meurt pendant ou peu aprs laccouchement. En
partenariat avec Rotary International, la Fondation Gates,lOMS, la Fondation des Nations Unies et les Centers for
Disease Control and Prevention des tats-Unis, lUNICEFa pris la tte dactivits visant engager lOrganisation de
la Confrence islamique, la Banque islamique de dvelop-pement et lOrganisation des pays exportateurs de ptrole
(OPEP) participer des activits acclres dradicationde la poliomylite. Dans le cadre dune nouvelle initiative,
lUNICEF travaille main dans la main avec lInitiative mon-diale Clinton et dautres partenaires pour lutter contre la
violence sexuelle lgard des filles.
Au sein des pays comme au niveau mondial, les organisa-tions de la socit civile continuent devenir des agents de
plus en plus importants du changement social. En 2009,UNICEF a collabor avec un rseau de huit organisations
non gouvernementales et confessionnelles dans le but decrer un systme de points de sant de proximit au Swa-
ziland. Ces points de sant offrent des services san