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Page 1: VIN Égrappage Lesecouage s’impose · 2020. 8. 27. · VIN LAVIGNE-N°332-JUILLET-AOÛT2020 55 passertropdepétiolespourleni-veaudequalitéquenousvisions. Au final, avec Winery,

VIN

54 LAVIGNE - N° 332 - JUILLET-AOÛT 2020

ÉgrappageLesecouages’imposeEn quelques années, les égreneurs-trieurs oscillants se sont imposésau détriment des égrappoirs à cagetournante. Les domaines équipésne sont pas près de revenir en arrière.

Le vignoble n’aurait-ilplus d’yeux que pourles égrappoirs par os-cillation ou par se-

couage des grappes ? Depuisune douzaine d’années, l’offreen ces matériels fleurit. Nousavons interrogé plusieurs viti-culteurs qui ne feront pas ma-chine arrière pour revenir à unérafloir àcage tournante.« Nous avons utilisé l’Oscillys 50deBucherVaslinpour lapremièrefois l’an dernier, décrit PhilippeBernard, du Château Bois d’Ar-lène, à Vacqueyras.Nous avionsdéjà un érafloir horizontal DeltaE15 de Bucher Vaslin. Mais avecla création d’un nouveau do-maine, nous avons voulu essayerun autre système. Nous sommescontentsde laqualitéde l’éraflagesur tous les cépages : le résultatest très bon. On a beaucoupmoins de déchets verts qu’avec leDelta et l’intégrité des baies estmieux préservée. Nous cultivonssur 10 ha les cépages syrah, ver-mentino, mourvèdre, vionnier etgrenache. Le plus difficile à éra-

fler, c’est le grenache car les raflessont plus sensibles à la casse. Làaussi, l’Oscillys estmeilleur. Dansles réglages, il faut aussi trouverlebonpointd’équilibre entre le re-jet des baies et de déchets verts.Çaprendquelquesminutes endé-but d’égrenage, c’est facile. Il y aune table de tri à rouleaux qui estcomprise en fin de processus. Il nerestait rien d’autre que les baies àla sortie. »

En Gironde, Damien Lendouar neregrette pas le changement. À latête des 16 ha du Château Gaby,il a acquis en 2016 un égreneurDream de CMA. « Je trouvel’égrappageplusdouxavec cema-tériel, confie-t-il. C’est commeune moissonneuse : la vendangetombe dans une sorte de batteuroscillant qui sépare les baies desrafles, après quoi le tout passedans un trieur. Avant, j’utilisaisl’égrappoir Bucher Delta 2 et unetable de tri avec huit personnesautour. Mais il y avait une pertede qualité au tri due à la chute del’attention car on ne peut pas res-

ter concentré des heures. Et cetégrappoir avait tendance à casserles pédoncules à la base des baies,sans les détacher de celles-ci. Celacompliquait encore plus le tri, carje demandais aux employés d’en-lever cespetits pédoncules.Avec lenouvel égrappoir, une seule per-sonneestmobiliséeet le soucide lacasse des pédoncules a disparu.Un autre avantage de l’égreneurDream est sa facilité d’utilisation.Pas besoin d’avoir un bac+15 enmachinisme pour le régler. Enquinze minutes, c’est fait. Il n’y aque troisparamètres. »

Nicolas Schenk et son père ontopté en 2015 pour l’égreneurCube de Socma, au Domaine duGand Arc, à Cucugnan (Aude).« Avant, on utilisait un érafloirBucher avec une hélice, un fouloiret une pompe à marc. Ça avaittendance àmâchouiller, on faisaitde la bouillie !, s’exclame-t-il.Alors, comme nous avons refait lechai en 2014 pour travailler pargravité, nous avons intégré unnouvel égreneur. Mon père, quiest aussi ingénieur mécanicien,

L’essayer, c’est l’adopterEn 2015, le Château Reignac, à Bordeaux, teste trois égrappoirs :les Winery de Pellenc, Dream de CMA et Cube de Socma. Le premier« marche bien, voire très bien, écrit Nicolas Lesaint sur son blog, maisle gros inconvénient reste la qualité de l’égrenage qui génère davantagede jus que les deux autres. On retrouve aussi plus de bouts de rafles ».Pour le Dream, « le travail est très propre, sans trituration, c’est flagrant,quasiment plus de bouts de rafles. Ça marche très, très bien. » Enfin,le Cube est « plus silencieux que le Dream, tout aussi efficace, avecquasiment zéro production de jus… Les baies sont entières et on les voitmême rebondir telles des ballons sur la table vibrante, c’est assezbluffant ». C’est cet égreneur que le château a acheté !

était convaincu par la conceptiondu Cube. Il était sûr qu’il serait à100% fiable. »AuxdiresdeNicolas, il avait rai-son. « On obtient du caviar ! Oncherche à faire de la qualité alors,même si le Cube est un gros inves-tissement, on gagne en qualité. Il

n’yapasde jusqui couleà la sortiede l’érafloir alors qu’avant, il ensortait et on s’en servait pour fairedubasdegamme.»« Nous avons investi dans le Wi-nery de Pellenc en 2014pour fairele haut de gamme de notre pro-duction, indiqueAlainPierre,di-recteur technique des Vigne-ronsdeBuxy,enSaône-et-Loire.Nous voulions un égrenage et untri plus sélectifs avec l’objectifd’éliminer100%des rafles, desdé-bris et des impuretés. LeWinery aremplacé un érafloir traditionnel,le H 1000 de Pera, qui laissait

« Avec Winery, on aun gain énorme sur

l’expression aromatique,la pureté et la netteté. »

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54 LAVIGNE - N° 332 - JUILLET-AOÛT 2020

ÉgrappageLesecouages’imposeEn quelques années, les égreneurs-trieurs oscillants se sont imposésau détriment des égrappoirs à cagetournante. Les domaines équipésne sont pas près de revenir en arrière.

Le vignoble n’aurait-ilplus d’yeux que pourles égrappoirs par os-cillation ou par se-

couage des grappes ? Depuisune douzaine d’années, l’offreen ces matériels fleurit. Nousavons interrogé plusieurs viti-culteurs qui ne feront pas ma-chine arrière pour revenir à unérafloir àcage tournante.« Nous avons utilisé l’Oscillys 50deBucherVaslinpour lapremièrefois l’an dernier, décrit PhilippeBernard, du Château Bois d’Ar-lène, à Vacqueyras.Nous avionsdéjà un érafloir horizontal DeltaE15 de Bucher Vaslin. Mais avecla création d’un nouveau do-maine, nous avons voulu essayerun autre système. Nous sommescontentsde laqualitéde l’éraflagesur tous les cépages : le résultatest très bon. On a beaucoupmoins de déchets verts qu’avec leDelta et l’intégrité des baies estmieux préservée. Nous cultivonssur 10 ha les cépages syrah, ver-mentino, mourvèdre, vionnier etgrenache. Le plus difficile à éra-

fler, c’est le grenache car les raflessont plus sensibles à la casse. Làaussi, l’Oscillys estmeilleur. Dansles réglages, il faut aussi trouverlebonpointd’équilibre entre le re-jet des baies et de déchets verts.Çaprendquelquesminutes endé-but d’égrenage, c’est facile. Il y aune table de tri à rouleaux qui estcomprise en fin de processus. Il nerestait rien d’autre que les baies àla sortie. »

En Gironde, Damien Lendouar neregrette pas le changement. À latête des 16 ha du Château Gaby,il a acquis en 2016 un égreneurDream de CMA. « Je trouvel’égrappageplusdouxavec cema-tériel, confie-t-il. C’est commeune moissonneuse : la vendangetombe dans une sorte de batteuroscillant qui sépare les baies desrafles, après quoi le tout passedans un trieur. Avant, j’utilisaisl’égrappoir Bucher Delta 2 et unetable de tri avec huit personnesautour. Mais il y avait une pertede qualité au tri due à la chute del’attention car on ne peut pas res-

ter concentré des heures. Et cetégrappoir avait tendance à casserles pédoncules à la base des baies,sans les détacher de celles-ci. Celacompliquait encore plus le tri, carje demandais aux employés d’en-lever cespetits pédoncules.Avec lenouvel égrappoir, une seule per-sonneestmobiliséeet le soucide lacasse des pédoncules a disparu.Un autre avantage de l’égreneurDream est sa facilité d’utilisation.Pas besoin d’avoir un bac+15 enmachinisme pour le régler. Enquinze minutes, c’est fait. Il n’y aque troisparamètres. »

Nicolas Schenk et son père ontopté en 2015 pour l’égreneurCube de Socma, au Domaine duGand Arc, à Cucugnan (Aude).« Avant, on utilisait un érafloirBucher avec une hélice, un fouloiret une pompe à marc. Ça avaittendance àmâchouiller, on faisaitde la bouillie !, s’exclame-t-il.Alors, comme nous avons refait lechai en 2014 pour travailler pargravité, nous avons intégré unnouvel égreneur. Mon père, quiest aussi ingénieur mécanicien,

L’essayer, c’est l’adopterEn 2015, le Château Reignac, à Bordeaux, teste trois égrappoirs :les Winery de Pellenc, Dream de CMA et Cube de Socma. Le premier« marche bien, voire très bien, écrit Nicolas Lesaint sur son blog, maisle gros inconvénient reste la qualité de l’égrenage qui génère davantagede jus que les deux autres. On retrouve aussi plus de bouts de rafles ».Pour le Dream, « le travail est très propre, sans trituration, c’est flagrant,quasiment plus de bouts de rafles. Ça marche très, très bien. » Enfin,le Cube est « plus silencieux que le Dream, tout aussi efficace, avecquasiment zéro production de jus… Les baies sont entières et on les voitmême rebondir telles des ballons sur la table vibrante, c’est assezbluffant ». C’est cet égreneur que le château a acheté !

était convaincu par la conceptiondu Cube. Il était sûr qu’il serait à100% fiable. »AuxdiresdeNicolas, il avait rai-son. « On obtient du caviar ! Oncherche à faire de la qualité alors,même si le Cube est un gros inves-tissement, on gagne en qualité. Il

n’yapasde jusqui couleà la sortiede l’érafloir alors qu’avant, il ensortait et on s’en servait pour fairedubasdegamme.»« Nous avons investi dans le Wi-nery de Pellenc en 2014pour fairele haut de gamme de notre pro-duction, indiqueAlainPierre,di-recteur technique des Vigne-ronsdeBuxy,enSaône-et-Loire.Nous voulions un égrenage et untri plus sélectifs avec l’objectifd’éliminer100%des rafles, desdé-bris et des impuretés. LeWinery aremplacé un érafloir traditionnel,le H 1000 de Pera, qui laissait

« Avec Winery, on aun gain énorme sur

l’expression aromatique,la pureté et la netteté. »

Page 3: VIN Égrappage Lesecouage s’impose · 2020. 8. 27. · VIN LAVIGNE-N°332-JUILLET-AOÛT2020 55 passertropdepétiolespourleni-veaudequalitéquenousvisions. Au final, avec Winery,

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passer trop de pétioles pour le ni-veau de qualité que nous visions.Au final, avec Winery, on a ungain énorme sur l’expression aro-matique, la pureté et la netteté.Çan’a rienàvoir ! »

Si ces nouveaux égreneurs con-vainquent les viticulteurs par laqualité de leur travail, ils ne sontpas sans inconvénients. « L’ins-tallation de l’Oscillys 50 demandebeaucoupd’écart enhauteurentrel’entréedesgrappes et la sortiedesbaies, décrit Philippe Bernard.Cela nous a obligés à revoir notreréceptionde lavendange. »«C’est ungros enginquidemandeune à deux heures de nettoyagepar jour, rapporte NicolasSchenk, en parlant du Cube. Ànosyeux, c’est son seuldéfaut. »PourAlainPierre, ce serait aussiun point à améliorer sur le Wi-nery. « Il faut compter une bonneheure pour le lavage, regrette-t-il.Nous sommes équipésduWi-nery L, le modèle le plus grand. Ilest encombrant, mais on ne s’estpas trop posé de questions car ona construit la cuverie pour le haut

de gamme en 2014, en mêmetemps que nous avons acheté leWinery. Pour nous, il y a malgrétout un problème de débit. On està 13 t/h contre 50 t/h avec unégrappoir classique sur notre au-tre unité de production. Mais lejeu en vaut la chandelle, que çasoit pour les produits à forte va-leur ajoutée ou non. Nous réflé-chissons pour changer l’égrappoirde l’autre ligne. »

Concernant le Dream, DamienLendouar n’a pour ainsi dire au-cune critique à formuler. « On agagné en temps de nettoyage. De1 h 30 on est passé à 45minutes.Question prix, c’est un bon com-promis. La machine nous a coûtéentre 36 000 et 37 000 euros.Nous avions manipulé le Cube etle Winery dans les propriétés devoisins et de connaissances. Maisnous ne les avons pas retenus àcausedutempsdenettoyage,de ladifficultéde réglageouduprix. »

Du côté de l’Oscillys, PhilippeBernard explique que « le tempsde nettoyage est bien inférieur àcelui d’un érafloir classique. Endix minutes, c’est fait ! Alorsqu’avec un appareil à hérissons, ily a beaucoup d’angles et de re-

coins. Jevaisdevoir investirànou-veau pour remplacer le Delta E 15et il y a de fortes chances quej’achèteundeuxièmeOscillys. »Visiblement, essayer un égre-neur-secoueur, c’est l’adopter !

VINCENT GOBERT

SOCMA LE CUBE À l’intérieur decet égreneur, des rangées de doigts dont

on voit ici l’extrémité libre formentdes couloirs dans lesquels passent

les grappes. Les grains sont détachéspar vibration et tombent avec les rafles

sur la table de tri Viniclean. © N. SCHENK

L’IFV se prononce sur trois égreneursEntre 2008 et 2012, l’IFV Bordeaux Aquitaine et la chambred’agriculture de Gironde ont comparé le Delta Oscillys de BucherVaslin, le Selectiv’Process Winery de Pellenc et le Cube deSocma. Selon eux, ces trois machines sont comparables. « L’éliminationdes rafles et des débris divers est satisfaisante, notent-ils au sujet duDelta Oscillys. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct. Il està noter cependant un taux de jus sensiblement plus élevé. Les pertesde vendanges sont un peu plus importantes, mais acceptables. »Avec le Winery, ils observent « une bonne élimination des débris diverset des rafles et le respect de l’intégrité de la vendange. L’intensité dedilacération des rafles est moyenne et les pertes de vendanges sontfaibles ». Enfin, pour le Cube de Socma, « l’égrenage et le tri sontsatisfaisants mais avec un peu plus de portions de grappes. Le respect del’intégrité de la vendange est correct. L’intensité de dilacération des raflesest moyenne et les pertes de vendanges sont un peu plus importantesmais acceptables ».

CMA DREAM L’égrenage a lieu lors du passagedans une cage rectangulaire ajourée qui oscillede haut en bas grâce à une biellette. © D. LANDOUAR

PELLENC SELECTIVPROCESS WINERYLa vendange passedans des égreneursqui font penser à dessecoueurs de machineà vendanger. Les baiesséparées des raflestombent sur la table detri à rouleaux. © PELLENC

OSCILLYS DE BUCHER VASLINLa vendange tombe dans ces longs cylindresajourés qui oscillent selon un mouvementde grande amplitude. C’est ainsi queles baies sont séparées des rafles. © OLOUF

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passer trop de pétioles pour le ni-veau de qualité que nous visions.Au final, avec Winery, on a ungain énorme sur l’expression aro-matique, la pureté et la netteté.Çan’a rienàvoir ! »

Si ces nouveaux égreneurs con-vainquent les viticulteurs par laqualité de leur travail, ils ne sontpas sans inconvénients. « L’ins-tallation de l’Oscillys 50 demandebeaucoupd’écart enhauteurentrel’entréedesgrappes et la sortiedesbaies, décrit Philippe Bernard.Cela nous a obligés à revoir notreréceptionde lavendange. »«C’est ungros enginquidemandeune à deux heures de nettoyagepar jour, rapporte NicolasSchenk, en parlant du Cube. Ànosyeux, c’est son seuldéfaut. »PourAlainPierre, ce serait aussiun point à améliorer sur le Wi-nery. « Il faut compter une bonneheure pour le lavage, regrette-t-il.Nous sommes équipésduWi-nery L, le modèle le plus grand. Ilest encombrant, mais on ne s’estpas trop posé de questions car ona construit la cuverie pour le haut

de gamme en 2014, en mêmetemps que nous avons acheté leWinery. Pour nous, il y a malgrétout un problème de débit. On està 13 t/h contre 50 t/h avec unégrappoir classique sur notre au-tre unité de production. Mais lejeu en vaut la chandelle, que çasoit pour les produits à forte va-leur ajoutée ou non. Nous réflé-chissons pour changer l’égrappoirde l’autre ligne. »

Concernant le Dream, DamienLendouar n’a pour ainsi dire au-cune critique à formuler. « On agagné en temps de nettoyage. De1 h 30 on est passé à 45minutes.Question prix, c’est un bon com-promis. La machine nous a coûtéentre 36 000 et 37 000 euros.Nous avions manipulé le Cube etle Winery dans les propriétés devoisins et de connaissances. Maisnous ne les avons pas retenus àcausedutempsdenettoyage,de ladifficultéde réglageouduprix. »

Du côté de l’Oscillys, PhilippeBernard explique que « le tempsde nettoyage est bien inférieur àcelui d’un érafloir classique. Endix minutes, c’est fait ! Alorsqu’avec un appareil à hérissons, ily a beaucoup d’angles et de re-

coins. Jevaisdevoir investirànou-veau pour remplacer le Delta E 15et il y a de fortes chances quej’achèteundeuxièmeOscillys. »Visiblement, essayer un égre-neur-secoueur, c’est l’adopter !

VINCENT GOBERT

SOCMA LE CUBE À l’intérieur decet égreneur, des rangées de doigts dont

on voit ici l’extrémité libre formentdes couloirs dans lesquels passent

les grappes. Les grains sont détachéspar vibration et tombent avec les rafles

sur la table de tri Viniclean. © N. SCHENK

L’IFV se prononce sur trois égreneursEntre 2008 et 2012, l’IFV Bordeaux Aquitaine et la chambred’agriculture de Gironde ont comparé le Delta Oscillys de BucherVaslin, le Selectiv’Process Winery de Pellenc et le Cube deSocma. Selon eux, ces trois machines sont comparables. « L’éliminationdes rafles et des débris divers est satisfaisante, notent-ils au sujet duDelta Oscillys. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct. Il està noter cependant un taux de jus sensiblement plus élevé. Les pertesde vendanges sont un peu plus importantes, mais acceptables. »Avec le Winery, ils observent « une bonne élimination des débris diverset des rafles et le respect de l’intégrité de la vendange. L’intensité dedilacération des rafles est moyenne et les pertes de vendanges sontfaibles ». Enfin, pour le Cube de Socma, « l’égrenage et le tri sontsatisfaisants mais avec un peu plus de portions de grappes. Le respect del’intégrité de la vendange est correct. L’intensité de dilacération des raflesest moyenne et les pertes de vendanges sont un peu plus importantesmais acceptables ».

CMA DREAM L’égrenage a lieu lors du passagedans une cage rectangulaire ajourée qui oscillede haut en bas grâce à une biellette. © D. LANDOUAR

PELLENC SELECTIVPROCESS WINERYLa vendange passedans des égreneursqui font penser à dessecoueurs de machineà vendanger. Les baiesséparées des raflestombent sur la table detri à rouleaux. © PELLENC

OSCILLYS DE BUCHER VASLINLa vendange tombe dans ces longs cylindresajourés qui oscillent selon un mouvementde grande amplitude. C’est ainsi queles baies sont séparées des rafles. © OLOUF


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