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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire Analyste principal: Mehdi Fadli, Paris (33) 1-4420-6706; [email protected] Analyste secondaire: Laurent Niederberger, Paris (33) 1-4420-6704; [email protected] Sommaire La notation du Département de Seine-et-Marne Synthèse Liquidité : Adéquate Perspective : Négative Le cadre institutionnel et financier des départements français est actuellement « très prévisible et équilibré », mais fragilisé par l'inadéquation structurelle des recettes aux dépenses Une économie départementale « très forte » dans un contexte international Une gouvernance et une gestion financières « fortes » Une flexibilité budgétaire « faible » De performances budgétaires « fortes » dans un contexte international Un taux d'endettement consolidé qui devrait rester « modéré » d'ici à 2016 en comparaison des pairs internationaux 25 novembre 2014 1

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Page 1: Départementde Seine-et-Marne: Rapport complémentaire · 2014-11-26 · Départementde Seine-et-Marne: Rapport complémentaire La notation du Département de Seine-et-Marne Note

Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

Analyste principal:Mehdi Fadli, Paris (33) 1-4420-6706; [email protected]

Analyste secondaire:Laurent Niederberger, Paris (33) 1-4420-6704; [email protected]

Sommaire

La notation du Département de Seine-et-Marne

Synthèse

Liquidité : Adéquate

Perspective : Négative

Le cadre institutionnel et financier des départements français est

actuellement « très prévisible et équilibré », mais fragilisé par l'inadéquation

structurelle des recettes aux dépenses

Une économie départementale « très forte » dans un contexte international

Une gouvernance et une gestion financières « fortes »

Une flexibilité budgétaire « faible »

De performances budgétaires « fortes » dans un contexte international

Un taux d'endettement consolidé qui devrait rester « modéré » d'ici à 2016

en comparaison des pairs internationaux

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Sommaire (suite)

Des risques hors-bilan « modérés »

Statistiques financières

Statistiques socio-économiques

Scores publiés

Statistiques : République française

Méthodologies et rapports associés

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

La notation du Département de Seine-et-Marne

Note à long terme AA-

Perspective Négative

Note à court terme A-1+

Date d'attribution de la note 3 juillet 2012

Contacts analytiques

Analystes Bureau Téléphone E-mail*

Mehdi Fadli Paris (33) 1 44 20 67 06 [email protected]

Laurent Niederberger Paris (33) 1 44 20 67 04 [email protected]

Historique des changements de notes

AA-/Négative/A-1+ 9 mai 2014

AA-/Stable/A-1+ 3 juillet 2012

Historique des défauts

Pas de défaut

Ce rapport fait suite au communiqué de presse intitulé « French Department of Seine-et-Marne 'AA-/A-1+' Ratings

Affirmed; Outlook Remains Negative », que nous avons publié le 7 novembre 2014 sur la base des critères de notation

suivants « Methodology For Rating Non-US Local And Regional Government » publiés le 30 juin 2014.

Pour fournir l'information la plus actuelle, il est possible que ce rapport inclue des données plus récentes que celles

mentionnées dans le communiqué précité. Ces différences n'ont cependant pas été considérées comme suffisamment

significatives pour impliquer un changement dans la notation ou dans nos principales conclusions.

Synthèse

Les notes de la Seine-et-Marne reflètent le cadre institutionnel « très prévisible et équilibré » des départements

français, l'économie départementale « très forte », la gouvernance et la gestion financières du Département que nous

qualifions de « fortes » à l'instar de ses performances budgétaires. Les notes tiennent également compte d'un

endettement consolidé « modéré » en comparaison des pairs internationaux, de risques hors-bilan « modérés » et d'une

situation de liquidité « adéquate ». Les notes restent contraintes par la flexibilité budgétaire « faible » de la

Seine-et-Marne. La note à long terme du Département est équivalente à sa « qualité de crédit intrinsèque » que nous

évaluons à 'aa-'.

Nous considérons que le cadre institutionnel et financier des départements français est « très prévisible et équilibré »,

grâce notamment à sa prévisibilité et sa transparence dans un contexte international. Cependant, selon nous,

l'adéquation des recettes aux dépenses des départements est structurellement plus faible que celle des autres échelons

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territoriaux français. Dès lors, nous estimons que la baisse annoncée des concours financiers de l'Etat aux collectivités

locales de 11 milliards d'euros entre 2015 et 2017 accentuera particulièrement la pression budgétaire sur l'échelon

départemental. Dans notre scénario central, la perte annuelle en termes de dotation globale de fonctionnement pour la

Seine-et-Marne s'élèverait à 21 millions d'euros soit environ 2% de ses recettes de fonctionnement annuellement,

contre 8 millions d'euros dans notre scénario central de mai 2014 car nous prenions pour hypothèse que la

participation des départements à la réduction des concours financiers de l'Etat serait moindre que celle des autres

échelons territoriaux.

Cependant, grâce à sa maîtrise des dépenses de fonctionnement, le Département devrait être en mesure de maintenir

de « fortes » performances budgétaires, bien qu'en retrait par rapport à nos projections de mai 2014. Dans notre

scénario central, la Seine-et-Marne devrait présenter un taux d'épargne brute proche de 7% en 2016 (contre 15% en

moyenne en 2012 et 2013). Ce niveau d'épargne brute est moindre que celui que nous anticipions dans notre

précédent scénario central (9%), en raison de l'accentuation de la baisse des concours financiers de l'Etat et de la

hausse plus prononcée des dépenses de revenu de solidarité active (RSA). Par ailleurs, la Seine-et-Marne devrait

continuer à présenter des besoins de financement après investissements modérés représentant moins de 3% des

recettes totales en moyenne entre 2014 et 2016, contre des besoins de financement anticipés à hauteur de 1% des

recettes totales lors de notre dernière revue, en raison d'une épargne moins élevée et d'un effort d'investissement plus

soutenu en 2014 (+ 9 millions par rapport à nos projections de mai 2014). Dès lors, le Département contiendrait la

hausse de son taux d'endettement consolidé à 94% en 2016, contre 89% en 2013.

Ces performances budgétaires devraient être accomplies grâce à la gouvernance et à la gestion financières « fortes »

du Département. Nous considérons que la Seine-et-Marne dispose d'une excellente information financière, d'une

stratégie budgétaire claire, d'une prospective financière réaliste, d'un pilotage budgétaire de qualité, d'un suivi étroit de

ses organismes associés, et d'une gestion de la dette et de la liquidité prudente, diversifiée et optimisée. Le

Département devrait ainsi continuer à respecter son plafond d'endettement, soit une capacité de désendettement

maximum de 10 ans à fin 2015.

Nous estimons que le Département pourrait utiliser certaines de ses marges de manœuvre pour respecter ses objectifs

financiers, malgré une « faible » flexibilité budgétaire. En effet, du fait de la nature de ses compétences, en particulier

l'action sociale, les dépenses de fonctionnement (86% des dépenses totales en 2013) offrent très peu de marges de

manœuvre. Ainsi, en cas de besoin, nous estimons que l'ajustement budgétaire se ferait prioritairement par un lissage

des investissements qui devraient représenter 13,5% des dépenses totales entre 2014 et 2016. Par ailleurs, le

Département dispose encore avec ses recettes fiscales modifiables (26% des recettes de fonctionnement) de marges de

manœuvre, bien qu'assez limitées.

Nous estimons que les risques associés aux engagements hors-bilan sont modérés. La dette garantie (à l'exclusion de

celle relative au secteur social et médico-social qui est intégrée dans la dette consolidée) représentait un niveau

modéré de 37% des recettes de fonctionnement en 2013. Cette dette garantie ainsi que les principales entités

« satellites » du Département sont essentiellement liées au secteur du logement social pour lequel le cadre

institutionnel et financier limite les risques.

La Seine-et-Marne est un département situé dans la Région Ile-de-France et dont la population atteint 1,4 million

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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d'habitants. Ses indicateurs socio-économiques sont très favorables dans un contexte national et international. Nous

estimons que le PIB par habitant était supérieur à 30 000 euros en 2013. L'économie départementale est diversifiée et

se caractérise par des secteurs tertiaire et industriel dynamiques.

Liquidité : Adéquate

Standard & Poor's juge « adéquate » la situation de liquidité du Département de Seine-et-Marne, du fait de ratios de

couverture du service de la dette « adéquats » et de son accès « satisfaisant » à la liquidité externe. De plus, nous

considérons que la Seine-et-Marne bénéficie de flux de trésorerie (notamment les dotations de l'Etat et les

reversements de fiscalité) prévisibles et réguliers.

Le Département dispose actuellement de lignes de trésorerie pour un montant total de 50 millions d'euros, de lignes

revolving pour un plafond de 83 millions d'euros environ et d'une enveloppe pluriannuelle de prêt à long terme de 10,5

millions d'euros. Au cours des douze prochains mois, l'encours moyen disponible sur les instruments de trésorerie, la

capacité de tirage sur l'enveloppe à long terme et le solde moyen de trésorerie devraient continuer à couvrir entre 80%

et 120% du service annuel de la dette (110 millions d'euros). Dans le service de la dette, Standard & Poor's inclut

l'encours moyen anticipé (10 millions d'euros environ) de billets de trésorerie (BT) tirés par le Département sur son

programme afférent de 250 millions d'euros.

De plus, Standard & Poor's considère que la Seine-et-Marne disposera au cours des douze prochains mois d'un

encours disponible sur ses instruments de trésorerie couvrant à tout moment la totalité de son encours de BT.

Perspective : Négative

La perspective négative reflète notre scénario pessimiste dont nous estimons la probabilité d'occurrence à 30%

environ. Dans ce scénario, la note à long terme du Département pourrait être abaissée d'un cran au cours des 18

prochains mois si, face à la réduction des concours financiers de l'Etat, la réponse de la Seine-et-Marne venait à être

insuffisante et/ou tardive afin d'éviter une détérioration structurelle de ses performances budgétaires. Couplé à un

dynamisme continu des dépenses de RSA, ceci se traduirait par une détérioration structurelle de l'épargne brute du

Département conduisant à des besoins de financement après investissements supérieurs à 5% des recettes totales à

partir de 2016. Dans ce scénario, nous pourrions être amenés à revoir notre appréciation de la gouvernance et de la

gestion financières du Département à « satisfaisantes ».

De plus, nous pourrions aussi abaisser d'un cran la note à long terme de la Seine-et-Marne si nous étions amenés à

revoir à la baisse notre appréciation du cadre institutionnel et financier des départements français.

La perspective serait revue à « stable » si nous estimons que la probabilité d'occurrence de ces scénarios pessimistes

est moindre qu'envisagée actuellement.

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Le cadre institutionnel et financier des départements français est actuellement« très prévisible et équilibré », mais fragilisé par l'inadéquation structurelle desrecettes aux dépenses

Standard & Poor's attribue actuellement un score de '2' au cadre institutionnel et financier des départements français,

sur une échelle allant de '1' (score le plus élevé) à '6' (score le plus faible). Dans un contexte international, ce score de

'2' reflète un cadre institutionnel « très prévisible et équilibré ». Nous apprécions positivement le cadre budgétaire et

comptable dans lequel évoluent les départements ainsi que le soutien ordinaire et extraordinaire apporté par l'Etat, en

particulier depuis 2008 par l'intermédiaire de la Caisse des dépôts et consignations (notée AA/Négative/A-1+).

Cependant, nous estimons que l'adéquation structurelle des recettes aux dépenses constitue le point faible du cadre

institutionnel et financier des départements. Les nouvelles ressources octroyées aux départements dans le cadre de la

loi de finances 2014 ont offert une « bouffée d'oxygène » aux finances départementales en 2014. Cependant, dans un

contexte de dépenses de RSA toujours dynamiques, nous estimons que l'accentuation de la baisse des concours

financiers de l'Etat dès 2015 accroîtra fortement la pression budgétaire sur l'échelon départemental, sauf à mettre en

place des mécanismes de compensation spécifiques.

Pour plus de détails sur notre appréciation du cadre institutionnel des départements français, vous pouvez vous référer

à notre rapport : « Public Finance System Overview: French System For Departments Is Predictable And Well

Balanced Although Weakening », publié le 5 septembre 2013.

La réforme de la fiscalité locale en 2010 a réduit la flexibilité et le dynamisme des recettes desdépartements qui devront faire face à une pression budgétaire croissante avec l'accentuation de labaisse des concours financiers de l'Etat dès 2015

Une flexibilité fiscale essentiellement limitée à la taxe foncière sur les propriétés bâties

Les finances des départements, en particulier leurs recettes, ont été profondément modifiées par la réforme fiscale et la

suppression de la taxe professionnelle. Depuis 2011, les départements ne bénéficient plus de la taxe professionnelle

(TP), de la taxe d'habitation (TH), et plus marginalement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFNB). Le

produit total de ces trois impôts directs s'élevait à 15,2 milliards d'euros en 2010, soit 25% des recettes de

fonctionnement des départements. La flexibilité en termes de fiscalité directe se limite désormais essentiellement à la

taxe foncière sur les propriétés bâties (TFB) qui inclut l'ancienne part régionale de la TFB transférée aux départements

depuis 2011. La TFB représentait 17% des recettes de fonctionnement des départements en 2011, contre 37% pour les

« quatre vieilles » (TFB, TFNB, TP et TH) avant la réforme.

Depuis 2011, hormis la fraction régionale de la TFB transférée, les recettes de remplacement des anciens impôts

directs n'offrent aucun levier en termes de taux que ce soit la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la

part étatique des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), la nouvelle part de la taxe sur les conventions

d'assurance (TSCA - assise principalement sur les complémentaires d'assurance maladie), les dotations de

compensation de l'Etat (DCRTP), le fonds de garantie (FNGIR) et la part de l'imposition forfaitaire sur les entreprises

de réseaux (IFER) sur les hydroliennes, les centrales électriques, les installations photovoltaïques et hydrauliques, les

antennes relais et les éoliennes terrestres. La CVAE et la nouvelle part de TSCA représentaient respectivement environ

41% et 19% du produit total des impôts directs supprimés en 2011, soit environ 10% et 5% des recettes de

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fonctionnement des départements.

Par ailleurs, les départements disposent d'une flexibilité sur la taxe locale d'aménagement et la taxe sur la

consommation finale d'électricité mais le levier reste minime au regard des volumes budgétaires départementaux.

Enfin, l'Etat a autorisé le relèvement pour deux ans du taux de droit commun des DMTO de 3,8% à 4,5%, pour les

conventions conclues entre le 1er mars 2014 et le 29 février 2016 (voir ci-après).

Les fonds de péréquation, une réponse très partielle à la problématique de la charge des allocations individuelles de

solidarité

La mise en place d'un nouveau panier de recettes pour les départements s'est accompagnée également de

l'instauration de deux fonds de péréquation horizontale.

Le premier fonds de péréquation, relatif aux DMTO, a été mis en place à partir de 2011. Ce fonds est alimenté chaque

année par les départements dont le montant par habitant des DMTO de l'année précédente est supérieur à 0,75 fois le

montant moyen par habitant des DMTO de l'ensemble des départements. Ce fonds comprend deux prélèvements,

respectivement fondés sur :

• Le stock des DMTO, avec l'application d'un barème progressif aux départements excédant 0,75 fois le montant

moyen de DMTO par habitant de l'ensemble des départements ;

• Le flux des DMTO, avec un reversement correspondant à la moitié de l'excédent de la différence (si positive) entre

le montant des DMTO au cours de l'année précédente et la moyenne des DMTO des deux années antérieures

(pénultième et antépénultième années) multipliée par 2 fois le taux prévisionnel d'évolution des prix à la

consommation tel que prévu dans la loi de finances de l'année précédente.

Le montant de chacun des deux prélèvements ne peut excéder 5% du produit des DMTO perçu par un département

l'année précédente ce qui en limite la portée redistributive. Le plafonnement des prélèvements a integré le fonds de

solidarité prévu uniquement pour 2014 (voir ci-dessous) et a ainsi été étendu à 12% au lieu de 10% (2 fois 5%). Les

critères de répartition de ce fonds de péréquation des DMTO qui ont évolué depuis 2011 tiennent actuellement

compte du potentiel financier par habitant, du revenu moyen par habitant et du produit de DMTO par habitant. En

2011, 43 départements ont contribué au fonds et 79 en ont été bénéficiaires pour un montant brut de 440 millions

d'euros. Certains contributeurs au fonds étaient aussi bénéficiaires. Les bénéficiaires nets (71 départements) ont reçu

365 millions d'euros environ. La loi de finances pour 2012 a offert la possibilité au Comité des finances locales (CFL)

de mettre en réserve dans un fonds de garantie départemental des corrections conjoncturelles tout ou partie des fonds

lorsque le montant brut du fonds dépasse 380 millions d'euros. Ainsi, en 2012, alors que le montant du fonds atteint

578 millions d'euros, le CFL a décidé de mettre en réserve 120 millions d'euros. Le montant brut du fonds redistribué

en 2012 était donc en hausse de 18 millions d'euros. Le Département de Seine-et-Marne a été contributeur net de ce

fonds à hauteur de 8,9 millions d'euros en 2011 et en 2012. Pour 2013, du fait de la baisse importante des DMTO au

niveau national en 2012 (- 8%), et malgré le déblocage de 60 millions sur les 120 millions de la réserve, le montant brut

du fonds était en baisse à 340 millions d'euros, dont 5,4 millions d'euros nets prélevés sur le Département de

Seine-et-Marne. Pour 2014, du fait d'un nouveau repli des DMTO en 2013 et malgré l'utilisation des 60 millions d'euros

restant dans le fonds de réserve, le montant du fonds était de nouveau en baisse à 258 millions d'euros. Le

Département est devenu bénéficiaire net pour un montant très limité de 0,1 millions d'euros.

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Le second fonds de péréquation relatif à la CVAE est entré en vigueur en 2013. Les départements contributeurs

doivent présenter un revenu moyen par habitant supérieur au revenu médian par habitant des départements. Ce fonds

est alimenté par deux prélèvements :

• Le premier prélèvement sur stock s'effectue sur les départements dont la CVAE par habitant est supérieure à 90%

de la CVAE moyenne par habitant des départements. Ce premier prélèvement, fondé sur l'écart relatif entre la

CVAE par habitant du département et 90% de la moyenne nationale (pondéré par la population du département),

doit atteindre au moins 60 millions d'euros en 2015 ;

• Le second prélèvement sur flux est lié à la croissance de la CVAE. Si un département contribue au premier

prélèvement et que la croissance de sa CVAE est supérieure à la moyenne nationale, l'excédent sera reversé au

fonds de péréquation.

De manière générale, la participation d'un département à chaque prélèvement est plafonnée à 1% de son produit de

CVAE. Hors quote-part destinée aux départements d'outre-mer, la moitié des départements sont éligibles à ce fonds, la

répartition s'effectuant sur la base d'un indice synthétique de ressources et de charges constitué du potentiel financier

par habitant, du revenu moyen par habitant, de la proportion de la population bénéficiaire du RSA et de la proportion

des personnes âgées de plus de 75 ans. Le Département de Seine-et-Marne a été contributeur net à ce fonds à hauteur

de 1,6 million d'euros en 2013 et 2,1 millions d'euros en 2014.

Le fonds de péréquation des DMTO a permis à certains départements de retrouver des marges de manœuvre. Cela

étant, Standard & Poor's note que les critères de redistribution de ce fonds, contrairement à celui relatif à la CVAE, ne

prennent pas en compte les caractéristiques des départements en termes de dépenses liées à la population âgée ou à la

population bénéficiant de minima sociaux.

Les fonds de soutien exceptionnels de l'Etat : des réponses ponctuelles mais insuffisantes au regard des fortes tensions

budgétaires de certains départements au cours des dernières années

Suite notamment au rapport Jamet sur les finances départementales publié en avril 2010, la loi de finances rectificative

pour 2010 avait instauré un fonds de soutien aux départements en difficulté pour 2011, doté de 150 millions d'euros,

un montant faible au regard des volumes budgétaires départementaux (0,3% des recettes de fonctionnement du bloc

départemental) et du surcoût des allocations individuelles de solidarité (moins de 3% de la charge nette). Le fonds, qui

a permis à certains départements d'assurer leur équilibre budgétaire en 2011, n'a pas été reconduit en 2012, mais l'a

été en 2013 pour un montant de 170 millions d'euros, ce qui reste un montant faible et une réponse conjoncturelle.

Néanmoins, ces dispositifs témoignent de la capacité de l'Etat à mettre en place un soutien extraordinaire en cas de

besoin. Le Département de Seine-et-Marne n'a pas été bénéficiaire de ces fonds.

Les nouvelles ressources annoncées par l'Etat dans le cadre du Pacte de confiance et de responsabilité devraient éviter

une détérioration forte de l'épargne brute consolidée des départements en 2014

Le Pacte de confiance et de responsabilité conclu en juillet 2013 entre l'Etat et les collectivités locales avait prévu une

réduction des concours financiers versés par l'Etat (gelés entre 2011 et 2013) de 1,5 milliard d'euros en 2014 et de 1,5

milliard d'euros supplémentaires en 2015. La charge à porter par les départements était de 476 millions d'euros en

2014 (soit 32% de l'effort demandé aux collectivités). Entre les départements, la baisse des crédits est répartie selon un

indice constitué du revenu par habitant (70%) et du taux de taxe foncière (30%). Pour la Seine-et-Marne, cela s'est

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traduit par une baisse de 8,6 millions d'euros de la part forfaitaire de la DGF en 2014 (- 6,7%).

Par ailleurs, dans le cadre du Pacte de confiance et de responsabilité, deux nouvelles ressources ont été attribuées aux

départements et mises en place dans le cadre de la loi de finances 2014 :

• Une ressource pérenne à partir de 2014 au travers de la création d'un fonds de compensation des allocations

individuelles de solidarité financé par le transfert des frais de gestion de la TFB. Ce fonds s'élève à 830 millions

d'euros environ en 2014 (9,2 millions d'euros pour la Seine-et-Marne), soit entre 1% et 1,5% des recettes de

fonctionnement du bloc départemental. Nous estimons que la croissance annuelle de ce fonds sera assez élevée à

2,5% environ ;

• Une ressource temporaire au travers du relèvement possible pour deux ans du taux de droit commun des DMTO de

3,8% à 4,5%, pour les conventions conclues entre le 1er mars 2014 et le 29 février 2016. 90 départements ont opté

pour cette possibilité ce qui devrait permettre de dégager 900 millions d'euros en année pleine en 2015 (25 millions

d'euros pour la Seine-et-Marne hors effet base), soit une hausse d'environ 1,5% des recettes de fonctionnement du

bloc départemental.

Par ailleurs, pour 2014, un fonds de solidarité sur les DMTO a été institué. Ce fonds est alimenté par un prélèvement

de 0,35% sur l'assiette totale des DMTO et redistribué aux départements les plus défavorisés en termes de reste à

charge des allocations individuelles de solidarité et de potentiel fiscal. La Seine-et-Marne est contributeur net à ce

fonds pour 11,4 millions d'euros ce qui limite l'impact budgétaire positif pour cette année du relèvement du taux de

droit commun des DMTO. Ce fonds devrait être maintenu dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2015.

Ces nouvelles ressources ne devraient que partiellement contrebalancer la baisse des dotations de l'Etat et la hausse

importante des dépenses de RSA sous le double effet d'une conjoncture économique défavorable et des revalorisations

annuelles complémentaires de 2% sur 5 ans annoncées par l'Etat. Cependant, elles n'apportent pas de réponse

structurelle à la charge nette portée par les départements au titre des allocations individuelles de solidarité, en

particulier en ce qui concerne l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).

Enfin, la loi de finances pour 2014 a mis en place un fonds de solidarité des départements de la région d'Ile-de-France

(FSDRIF) dont le montant est fixé à 60 millions d'euros pour 2014, prélevés et reversés aux 8 départements

d'Île-de-France. La détermination des contributeurs et des bénéficiaires se fonde sur un indice synthétique de

ressources et de charges composé du potentiel financier (50 %), du revenu par habitant (25 %), de la proportion de

bénéficiaires du RSA (15 %) et des allocations-logement (10 %) présents dans chacun des 8 départements. Sont

contributeurs les départements dont l'indice est supérieur à 95 % de l'indice médian, les autres départements sont

bénéficiaires. La Seine-et-Marne a été bénéficiaire de ce fonds pour 11,2 millions d'euros cette année.

Sans mécanismes de compensation spécifiques, l'accentuation de la baisse des concours financiers accroîtra la pression

budgétaire sur les finances départementales dès 2015

Dans le Programme de stabilité 2014-2017 présenté au Parlement le 29 avril 2014, le Gouvernement a annoncé son

objectif de réaliser 50 milliards d'euros d'économies sur la période 2015-2017. A cet effet, la contribution des

collectivités locales à cet effort sera de 11 milliards d'euros sur la même période, soit 3,67 milliards chaque année,

après une baisse de 1,5 milliard d'euros en 2014. Le PLF 2015 énonce que les modalités de répartition de la baisse

entre chaque échelon territorial utilisées en 2014 seront reconduites. Dès lors, 56,4 % de l'effort sera supporté par le

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bloc communal, 31,4 % par les départements et 12,2 % par les régions et la collectivité territoriale de Corse. La baisse

annuelle pour les départements atteindrait donc 1,15 milliard d'euros environ. Ainsi, pour la Seine-et-Marne, la

réduction annuelle de la part forfaitaire de la DGF devrait atteindre 21,1 millions d'euros.

Dans un contexte de dépenses de RSA toujours dynamiques, nous estimons que l'accentuation de la baisse des

concours financiers de l'Etat dès 2015 accroîtra fortement la pression budgétaire sur l'échelon départemental. Dans

notre scénario central, nous prenons pour hypothèse que l'autorisation de relèvement du taux de droit commun des

DMTO sera donc maintenue au-delà de deux années. Néanmoins, sauf mise en place mécanismes de compensation

spécifiques importants par l'Etat, nous pourrions être amenés à revoir à la baisse notre appréciation du cadre

institutionnel et financier des départements français.

Les budgets départementaux sont structurellement rigides et fortement dépendants de la conjonctureéconomique et immobilière

L'inadéquation des recettes aux dépenses, accentuée par la réforme fiscale, expose les départements à des effets de

ciseau budgétaires significatifs

La structure des budgets des départements se caractérise par leur volatilité et leur forte exposition aux cycles

économiques.

En matière de recettes, la réforme fiscale a accentué l'exposition des départements à la conjoncture économique et

immobilière. En effet, depuis 2011, les recettes volatiles (CVAE et DMTO) représentent près du quart des recettes de

fonctionnement, contre 9% à 12% avant la réforme. D'une part, la nouvelle CVAE, assise sur des flux, est beaucoup

plus volatile que la TP et la TH, assises sur des stocks. D'autre part, le transfert de la part étatique des DMTO s'est

traduit par une augmentation d'environ 2 points de la part des DMTO dans les recettes de fonctionnement des

Départements à 11%-14% en moyenne. De plus, suite à l'instauration d'un fonds de péréquation, la volatilité des

DMTO concerne désormais également les départements encaissant, historiquement, peu de DMTO, à travers les

reversements dont ils sont bénéficiaires et qui pourraient être erratiques.

Par ailleurs, les dépenses des départements sont relativement rigides et dynamiques, en raison notamment de facteurs

exogènes tels que la conjoncture économique et le vieillissement de la population. Les dépenses de fonctionnement

représentent plus de 80% des dépenses totales. Or, elles sont pour plus de 80% constituées des dépenses obligatoires

d'aide sociale, des dépenses de personnel et des charges financières. Si l'on ajoute les dotations de fonctionnement des

collèges et le financement des SDIS, plus de 85% des dépenses de fonctionnement n'offrent que très peu de marges de

manœuvre. Il est important de noter qu'au sein des dépenses sociales, les AIS que sont l'APA, le RSA et la prestation

de compensation du handicap (PCH), représentent plus du quart des dépenses de fonctionnement alors que les

départements agissent en la matière comme des « guichets » pour le compte de l'Etat. L'évolution du montant versé au

titre de ces allocations a été très dynamique ces dernières années. Les compensations de l'Etat n'ayant pas connu la

même évolution, en particulier en ce qui concerne les concours de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie,

la charge nette portée au titre de ces allocations n'a cessé de s'alourdir. Ainsi, le surcoût annuel au titre de ces AIS a

été estimé entre 4,6 et 5,8 milliards d'euros par la groupe de travail Etat/départements chargé début 2013 de faire des

propositions sur le financement des AIS, soit plus de 7% des recettes de fonctionnement des départements.

Entre 2014 et 2016, Standard & Poor's estime que l'évolution du RSA (près de 16% des dépenses de fonctionnement

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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des départements en 2013) devrait continuer de peser fortement sur l'épargne brute des départements, en raison de

l'arrivée de chômeurs en fin de droits devenant éligibles au RSA et des revalorisations décidées par l'Etat.

En l'absence de réforme structurelle du financement des allocations individuelles de solidarité, le bloc départemental

reste à ce stade confronté à une impasse budgétaire

Dans nos études sectorielles d'avril 2010 et d'avril 2011, nous indiquions qu'à défaut de solutions durables, la

solvabilité des départements ne pourrait que se détériorer rapidement au cours des prochaines années. Si les hausses

importantes des DMTO de 2010 à mi-2012 ont retardé cette évolution, l'inadéquation des recettes aux dépenses a été

aggravée par la réforme fiscale qui réduit davantage les marges de manœuvre des départements et accroît la volatilité

de leurs budgets. De plus, l'accentuation de la baisse des concours financiers de l'Etat dès 2015 devrait accroître la

pression sur les budgets départementaux.

Ainsi, dans le cadre budgétaire actuel, le financement à moyen terme des allocations individuelles de solidarité n'est

pas assuré. Le projet de loi relatif à l'adaptation de la société au vieillissement en cours d'examen au Parlement

n'apporte pas de solution au financement de l'APA. Standard & Poor's restera donc attentive aux éventuelles mesures

qui pourraient être prises prochainement en matière de financement des allocations. L'absence de mesures pourrait

nous amener à revoir notre appréciation du cadre institutionnel et financier des départements.

Le second volet de l'acte III de la décentralisation pourrait se traduire par des transferts decompétences importants des départements aux régions

En l'état actuel du projet de loi portant l'organisation territoriale de la République, le second volet de l'acte III de la

décentralisation intègre des transferts importants de compétences des départements aux régions, en particulier en

matière de collèges, de transports (non urbains et scolaires) et de voirie départementale. Ces transferts devraient pour

la plupart être mis en œuvre courant 2017 et représentent 14 milliards d'euros environ, soit une baisse de 20% environ

des dépenses des départements (hors remboursement en capital de la dette). Standard & Poor's sera attentive aux

modalités de compensation financière de ces transferts ainsi qu'aux modalités relatives aux transferts de dette.

Enfin, Standard & Poor's suivra attentivement les évolutions institutionnelles de l'échelon départemental qui pourraient

se traduire par trois options différentes, selon que les départements sont dotés d'une métropole, disposent

d'intercommunalités fortes ou ne regroupent pas d'intercommunalités de masse critique suffisante.

Une économie départementale « très forte » dans un contexte international

Démographie : un territoire majoritairement urbain à la population comparativement jeune

Avec 1,36 million d'habitants, le Département de Seine-et-Marne est le dixième département français en termes de

population. La densité de la population y est élevée (plus de 220 habitants au km² contre 115 habitants au km² en

moyenne métropolitaine). Cependant, le territoire est marqué par de forts contrastes entre un sud et un est plus rural

et un nord et un ouest plus urbain qui concentre l'essentiel de la population. Les principales villes du territoire sont de

taille moyenne : Chelles (52 765 habitants), Meaux (48 653 habitants – population légale 2011), Melun (38 938

habitants) et Pontault-Combault (34 815 habitants).

La croissance démographique annuelle du département de Seine-et-Marne a été de 1% entre 2003 et 2013 ce qui est

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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nettement supérieur à la moyenne métropolitaine de 0,6%. Cette forte croissance s'explique principalement par une

forte natalité (0,8% par an contre 0,4% par an en moyenne métropolitaine) mais aussi par des flux migratoires encore

positifs (0,2% par an), ce qui distingue la Seine-et-Marne des autres départements franciliens qui affichent tous des

soldes migratoires négatifs.

D'après les projections effectuées par l'INSEE, la population de la Seine-et-Marne devrait atteindre 1,6 million

d'habitants d'ici à 2040, soit une croissance démographique annuelle de 0,6%, ce qui resterait supérieur à la moyenne

métropolitaine (0,4%). Le Département connaîtrait la plus forte croissance démographique des départements

franciliens et deviendrait le quatrième département le plus peuplé d'Ile-de-France, dépassant l'Essonne et les Yvelines.

La population départementale est relativement jeune (voir « Tableau 1 » ci-après). Cette structure démographique

implique des dépenses relativement élevées pour le Département concernant l'enseignement secondaire et l'aide à

l'enfance. Elle impacte notamment l'effort d'investissement du Département en termes d'infrastructures, en particulier

pour les collèges, en comparaison des autres départements français. Ainsi, la Seine-et-Marne estime le besoin à un

collège neuf tous les deux ans au cours des 5 à 10 années à venir. La part relativement faible des personnes âgées se

traduit quant à elle par des dépenses nettement inférieures à la moyenne en matière d'APA. En 2012 (dernières

données disponibles), 1% de la population de Seine-et-Marne bénéficiait de l'APA, contre 1,9% en moyenne

métropolitaine. D'ici à 2020, selon des projections de l'INSEE, la Seine-et-Marne serait le département francilien avec

la plus faible proportion de personnes âgées.

Tableau 1

Evolution et structure de la population par classe d'âge

0 à 19 ans 20 à 39 ans 40 à 59 ans 60 à 74 ans 75 ans et plus Ensemble

Seine-et-Marne Part en 2013 % 28,0 26,5 27,6 12,0 5,9

Evolution annuelle 2003-2013 (%) 0,6 0,1 0,8 3,5 3,0 1,0

Ile-de-France Part en 2013 % 25,9 29,0 26,4 12,1 6,7

Evolution annuelle 2003-2013 (%) 0,5 -0,1 0,5 2,3 2,2 0,6

Métropole Part en 2013 % 24,4 24,7 26,9 14,9 9,2

Evolution annuelle 2003-2013 (%) 0,3 -0,4 0,6 2,0 2,3 0,6

Source: INSEE (population au 1er janvier de l'année)

Des indicateurs socio-économiques très favorables dans un contexte international

Le PIB par habitant du Département (28 700 euros par habitant) se situe en dessous de la moyenne nationale (29 900

euros) mais est supérieur à la moyenne de l'Union européenne (25 200 euros), ce qui élevé dans un contexte

international.

Le niveau de vie moyen de la population de Seine-et-Marne est légèrement supérieur à la moyenne nationale (hors

Ile-de-France). En 2013, 66,1% des foyers fiscaux seine-et-marnais étaient assujettis à l'impôt sur le revenu des

personnes physiques (au titre de leurs revenus 2012), ce qui est légèrement supérieur à la moyenne francilienne

(64,9%) et nettement plus important que la moyenne nationale (52,1%). Néanmoins, l'impôt net moyen par foyer fiscal

qui s'élevait à 2 821 euros est en deçà de la moyenne nationale de 3 255 euros et sensiblement inférieur à la moyenne

francilienne 4 725 euros, mais il reste très proche de la moyenne nationale hors-Ile-de-France (2 832 euros). Ces

données montrent aussi que les écarts de revenu au sein de la population départementale sont moins importants qu'en

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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moyenne nationale. Ainsi, le rapport entre le revenu moyen disponible des dernier et premier déciles était de 4,5 en

2011 contre 4,8 en moyenne métropolitaine.

De plus, la Seine-et-Marne présente depuis de nombreuses années un taux de chômage structurellement inférieur à la

moyenne nationale (8% au second trimestre 2014, contre respectivement 8,6% et 9,7% pour les moyennes francilienne

et métropolitaine). La part de la population bénéficiant de minima sociaux est plus faible qu'en moyenne nationale. En

fin d'année 2013, la proportion de bénéficiaires (allocataires, conjoints et personne à charge) du RSA socle au sein de

la population représentait 4,1% de la population seine-et-marnaise, contre 5,1% en moyenne métropolitaine. La

pression structurelle exercée par les dépenses d'insertion est ainsi inférieure à la moyenne. Néanmoins, depuis

mi-2011, l'accélération du chômage dans le Département s'est traduite par une hausse importante des dépenses de

RSA. Ainsi, en 2014, nous estimons que ces dépenses devraient croître de 12%, après des hausses de 12,9% en 2013 et

5,2% en 2012.

Graphique 1

Ces indicateurs sociaux-économiques relativement favorables offrent des marges de manœuvre en matière de fiscalité

alors que la pression fiscale départementale est proche de la moyenne nationale.

Par ailleurs, la croissance des DMTO a été proche de la moyenne nationale entre 2000 et 2007 liée à une croissance

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démographique forte, une politique de logement dynamique et un niveau des prix reflétant la proximité de Paris. Sur la

période 2008/2009, la chute des DMTO a été aussi marquée qu'en moyenne nationale et la reprise moins forte en

2010/2011. En 2012, grâce à une recette exceptionnelle de 37,8 millions d'euros liée à un transfert intra-groupe chez

Eurodisney, le Département de Seine-et-Marne a présenté un profil atypique, alors que la baisse était de 7,4% au

niveau national. Ce produit exceptionnel en 2012 explique en grande partie la baisse importante de 23,8% du produit

des DMTO en 2013. Néanmoins, en neutralisant cet effet exceptionnel, la baisse aurait été de 5,7%, contre une baisse

de 10% en moyenne nationale. Dans notre scénario central, nous estimons que la base des DMTO en Seine-et-Marne

devrait croître de 3% en 2014 puis connaître une évolution proche de l'inflation.

Graphique 2

Un tissu économique dynamique et diversifié

A l'instar de l'Ile-de-France, l'économie seine-et-marnaise est largement tournée vers les services. Le secteur tertiaire

marchand et non marchand représente 81,4% de l'emploi salarié, contre 87% en moyenne francilienne et 79,7% en

moyenne nationale. En termes d'activités tertiaires, le Département se distingue par :

• La place importante du commerce (16% de l'emploi salarié) lié notamment à l'implantation de vastes centres

commerciaux sur le territoire et à la présence du siège social de Conforama à Lognes ;

• L'importance des fonctions « supports »: la Seine-et-Marne développe une somme de fonctions « supports » qui sont

indispensables au développement de la métropole parisienne. Il s'agit notamment des services aux entreprises. A

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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cet égard, on peut évoquer les secteurs du Val d'Europe et du Val Maubuée qui font partie de l'agglomération de

Marne-la-Vallée, mais aussi Melun-Villaroche. On peut aussi citer la Cité Descartes près de Marne-la-Vallée qui

accueille le pôle de compétitivité Avancity centré sur les éco-technologies urbaines avec l'Ecole Nationale des Ponts

et Chaussées ;

• Le fort développement des activités touristiques grâce à l'implantation du parc d'attraction de Eurodisney en 1992

et à la présence de l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy qui ont généré la création de nombreuses structures

hôtelières ou de restauration. Avec près de 13 000 salariés, Eurodisney est le premier employeur privé du

département (3% de l'emploi).

• De plus, le développement des infrastructures (aéroport de Roissy, autoroutes, voies TGV) et l'urbanisation de la

partie occidentale du département ont motivé le développement des activités de transport et de logistique qui sont

désormais les points forts de l'industrie du département et représentent 8,5% de l'emploi salarié, contre 5,6% en

moyenne nationale.

Par ailleurs, au sein de l'Ile-de-France, la Seine-et-Marne garde une composante industrielle forte. Les secteurs

industriel et de la construction regroupent 18,2% de l'emploi salarié, contre 12,9% en moyenne francilienne. Le

territoire est notamment spécialisé dans l'agroalimentaire avec le siège de Nestlé-France, basé à Noisiel, la métallurgie

à Montereau-Fault-Yonne ou l'industrie du verre de la vallée du Loing. Par ailleurs, il faut citer le centre de recherche

de la SNECMA basé à Melun-Villaroche qui avec près de 4 000 salariés représente la première unité industrielle du

Département. Enfin, le secteur du bâtiment, porté par l'urbanisation, emploie désormais près de 30 000 salariés.

Par ailleurs, il faut souligner l'importance des salariés habitant en Seine-et-Marne mais travaillant à Paris ou dans les

départements limitrophes. Néanmoins, la croissance démographique a permis un développement endogène fondé sur

l'économie résidentielle. Ainsi, 58% des Seine-et-Marnais travaillent dans le département, ce qui constitue en région

francilienne le troisième taux de travail dans le même département après Paris (69%) et les Yvelines (60%) malgré un

solde des migrations quotidiennes de la Seine-et-Marne qui est le plus négatif en valeur absolue des départements

franciliens, ce qui signifie que peu de personnes habitant en dehors de Seine-et-Marne viennent y travailler.

En termes de dynamisme économique, les performances de l'économie seine-et-marnaise, ont été nettement

meilleures que les performances nationales au cours des dix dernières années. Au cours des prochaines années,

Standard & Poor's estime que cette tendance devrait se poursuivre et que l'économie départementale devrait croître

plus rapidement (150 points de base) que la croissance réelle du PIB national que nous anticipions en octobre 2014 à

0,5% en 2014, 1,1% en 2015 et 1,5% en 2016.

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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Graphique 3

Une gouvernance et une gestion financières « fortes »

Standard & Poor's considère la gouvernance et la gestion financières du Département de Seine-et-Marne comme «

fortes », grâce notamment à excellente information financière, une stratégie budgétaire claire, une prospective

financière réaliste, un pilotage budgétaire de qualité, un suivi étroit de ses organismes associés, et une gestion de la

dette et de la liquidité prudente, diversifiée et optimisée.

Une excellente information financière

Le Département fait preuve d'un degré élevé de transparence qu'illustre l'observatoire des engagements pris dans le

cadre du contrat de mandature consultable sur le site internet du Département. Pour ce faire, le Département s'est

doté d'un cadre de gestion (adopté en 2008) qui permet de faciliter l'élaboration des projets de budget en tenant

compte des contraintes financières et des orientations fixées par les élus. L'arborescence actuelle des politiques

publiques présente le budget du Département en cinq niveaux « missions/politiques publiques/ domaines

d'intervention/ actions ou prestations/ opérations ». Dans ce cadre, un programme annuel de performance (PAP)

s'appuyant sur des indicateurs spécifiques permet de suivre la réalisation du programme de la mandature. Il est revu

deux fois par an en juin et en novembre.

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Une stratégie budgétaire claire

Standard & Poor's relève que la stratégie budgétaire du Département, partagée par l'Exécutif et l'Administration, est

claire. Elle se fonde sur :

• Un plafond de capacité de désendettement (dette directe uniquement) à 10 ans d'ici la fin de la mandature et une

maîtrise forte de l'évolution de l'encours de dette ;

• Une stabilité de taux de fiscalité directe ;

• Un niveau d'investissement proche de 160 millions d'euros pour les années à venir ;

• Le maintien d'un niveau d'épargne brute permettant de respecter les objectifs mentionnés ci-dessus, ce qui implique

des efforts d'économies en fonctionnement, d'ores et déjà engagés en particulier dans le cadre du budget primitif

2014.

Un pilotage budgétaire de qualité

Le Département a eu pour objectif au cours des dernières années d'instaurer une culture de gestion au sein de

l'Administration et d'impliquer l'ensemble des Directions dans sa volonté de maîtrise des dépenses de gestion tout en

accroissant la visibilité pluriannuelle. Ce qui a pu être facilité par la présence au sein de chaque direction générale

opérationnelle d'un secrétaire général en charge des thématiques fonctionnelles (budget, performance, formation) et au

sein de chaque service d'un responsable administratif et financier.

Un suivi de l'exécution budgétaire est fait mensuellement en comité de Direction générale. L'objectif est d'identifier

rapidement les écarts éventuels et d'entreprendre les actions correctives si nécessaire comme ce fut le cas en 2009.

Afin de respecter ses objectifs, le Département a renforcé sa gouvernance et ses outils de pilotage budgétaire,

notamment sur les investissements, grâce à :

• La mise en place d'une programmation pluriannuelle des investissements (PPI) sur cinq ans ajustée chaque année.

Pour la période 2015-2019, les autorisations de programme s'élèvent en moyenne annuelle à 161,6 millions d'euros.

Cette programmation détaillée fait apparaître les investissements selon leur caractère récurrent, ajustable ou de

projet ce qui permet un pilotage plus fin ;

• La réforme des politiques contractuelles avec les intercommunalités et les communes avec la volonté d'être plus

sélectif ce qui a permis de déterminer une cible annuelle d'investissements de 30 millions d'euros en la matière.

Un suivi étroit des organismes tiers

La Direction du contrôle de gestion rattachée à la Direction générale des services procède à un suivi étroit des

organismes associés. L'analyse financière des entités subventionnées (SDIS, établissements publics locaux

d'enseignement…) s'établit à partir d'une grille de ratios calculés automatiquement. Des seuils d'alerte sont définis de

manière à déclencher une analyse individuelle plus détaillée et une « revue de gestion » avec l'entité en question. Il

existe en plus de ces analyses individuelles établies sur la base des comptes des entités, des analyses sectorielles qui,

au-delà des seuls chiffres identifient les forces et les faiblesses ainsi que les tendances d'un secteur comme par

exemple l'aide à domicile.

Sur cette base une cartographie des risques des organismes associés est établie. Elle est revue deux fois par an par le

comité de Direction générale (en septembre au moment des comptes et en février pour le rapport d'activité).

La Direction du contrôle de gestion effectue également une analyse financière de tout organisme demandeur d'une

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garantie d'emprunt.

Une gestion de la dette et de la trésorerie diversifiée, prudente et optimisée

La gestion de la dette est prudente. La Seine-et-Marne n'est pas exposée au risque de change. Le Département a au

cours des dernières années réduit progressivement son encours de produits structurés qui représentait 14% de

l'encours de dette directe en fin d'année 2013, contre 41% en fin d'année 2007. Néanmoins, Standard & Poor's estime

que seulement 1,5% de l'encours de dette directe est exposé à une augmentation des charges financières nettement

plus forte qu'une simple remontée des taux d'intérêt. Pour le reste, l'encours de dette est constitué à 54% de taux fixes

et 32% de taux variables. Le taux moyen de la dette (2,87% en fin d'année 2013) est légèrement inférieur à la moyenne

des départements (3%) alors que la durée de vie moyenne (7,7 ans) est proche de la moyenne de la strate. Le profil

d'amortissement de la dette est régulier. Par ailleurs, les prêteurs du Département sont diversifiés et incluent un large

panel de banques nationales ainsi que des investisseurs obligataires (10% de l'encours de dette directe environ).

Enfin, la gestion de trésorerie du Département est optimisée et diversifiée. La Seine-et-Marne a été le premier

département français à émettre des billets de trésorerie en 2009. Grâce à une gestion visant à un solde moyen de

trésorerie proche de zéro, l'utilisation conjointe des instruments de trésorerie (lignes de trésorerie et emprunts

revolvings) et, si nécessaire, des billets de trésorerie, la Seine-et-Marne est en mesure de minimiser ses frais financiers.

Une flexibilité budgétaire « faible »

La taxe foncière sur les propriétés bâties, principal levier sur les recettes, offre des marges demanœuvre relativement limitées

Les recettes fiscales modifiables du Département sont constituées de la TFB (23,3% des recettes de fonctionnement en

2013), de la taxe sur la consommation finale d'électricité (TCFE – 1,3% des recettes de fonctionnement) et de la taxe

d'aménagement (0,9%). Ces deux dernières taxes offrent une flexibilité très limitée : le taux de la taxe d'aménagement

(2,2%) et le coefficient multiplicateur appliqué à la TCFE (4,14) se situent à un niveau très proche des plafonds,

respectivement de 2,5% et 4,22. Par ailleurs, le Département a relevé le taux de droit commun des DMTO de 3,8% à

4,5% : nous estimons que le produit supplémentaire en année pleine qui sera obtenu par la Seine-et-Marne devrait être

de 25 millions d'euros environ, hors effet base.

La TFB constitue donc le principal levier sur les recettes. Elle offre cependant des marges de manœuvre relativement

limitées, avec une pression fiscale légèrement supérieure à la moyenne. Le taux départemental s'élève à 15,7%, contre

15,2% pour la moyenne départementale et un taux plafond de 38% en 2014. Par ailleurs, la contribution moyenne par

habitant (192 euros) est proche de la moyenne nationale (186 euros).

Le Département prévoit une stabilité fiscale au cours des prochaines années, que nous avons retenue dans nos

scénarios central et pessimiste.

Par ailleurs, nous jugeons le potentiel de cession d'actifs très faible.

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Graphique 4

Des dépenses de fonctionnement peu flexibles

Standard & Poor's estime que les dépenses de fonctionnement du Département de Seine-et-Marne offrent peu de

flexibilité, caractéristique commune à l'ensemble de la strate départementale. Ces dépenses représentent plus de 85%

des dépenses totales (hors remboursement en capital de la dette). Parmi ces dépenses, plus de 80% sont rigides, en

particulier les allocations individuelles de solidarité (21% des dépenses de fonctionnement), les charges de personnel

(21%), la contribution au SDIS (11%), les dotations aux collèges (2%) et les charges financières (2%). De plus, plus de

20% des dépenses de fonctionnement sont dédiées aux frais d'hébergement au titre des personnes âgées, de l'enfance

et du handicap, dont Standard & Poor's estime que les marges de manœuvre sont limitées.

Le Département a procédé à une classification fine des dépenses de fonctionnement visant à faire apparaître à la fois

leur caractère facultatif ou obligatoire et leur caractère « maîtrisable » ou « contraint ». Ainsi, le Département a

identifié un volant de plus de 85 millions d'euros de dépenses facultatives – soit 8% des dépenses réelles de

fonctionnement estimées pour 2014, notamment dans les domaines du transport, du logement, de l'enfance et de la

culture offrant de la flexibilité. Dans ce cadre, le Département pourrait, si besoin, ajuster ou continuer à faire évoluer

certains dispositifs d'initiative départementale tels que de la gratuité des transports scolaires, l'aide aux crèches, BB

bonus ou encore Mobil'Etudes. Par ailleurs, le Département estime que le volant de dépenses « maîtrisables » au sein

des dépenses obligatoires représente près de 9% des dépenses de fonctionnement estimées pour 2014.

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Standard & Poor's évalue à 5% environ les dépenses de fonctionnement offrant une réelle flexibilité à la baisse. Pour le

reste des dépenses, nous estimons que les éventuelles marges de manœuvre du Département sont davantage liées à

une maîtrise encore plus renforcée des dépenses de fonctionnement qu'à la réduction de certaines catégories de

dépenses.

Du point de vue de Standard & Poor's, certaines dépenses d'investissement offrent des marges demanœuvre en cas de nécessité

Standard & Poor's estime que le Département dispose d'une certaine flexibilité pour ajuster ses dépenses

d'investissement (14% des dépenses totales – hors remboursement de la dette – en 2013) à ses capacités financières.

La programmation pluriannuelle des investissements pour les années 2015-2019 prévoit un volume cible

d'autorisations de programme de 161,6 millions d'euros par an. Cette programmation intègre la capacité de lissage sur

les investissements relevant de la maîtrise d'ouvrage du Département et les possibilités d'arbitrage sur les subventions

d'investissement liés à des grands projets. En effet, les investissements sont classifiés selon leur caractère « socle » qui

correspond notamment aux investissements récurrents pour l'entretien des collèges, leur caractère « récurrent mais

ajustable » ou leur caractère « de projet ».

Par ailleurs, les subventions aux communes et aux intercommunalités représentent près de 21% des dépenses

d'investissement en 2013 et correspondent, pour une grande part, à un soutien volontariste du Département dans le

cadre de sa clause de compétence générale. Le Département a réformé cette politique avec l'ambition d'être plus

sélectif et à défini une cible annuelle pour la politique contractuelle avec les territoires de 30 millions d'euros environ.

Dans son scénario central, Standard & Poor's anticipe que le Département ajustera légèrement son niveau de dépenses

d'investissement à partir de 2015 à 160 millions d'euros par an, contre 167,6 millions d'euros en moyenne entre 2012

et 2014.

De performances budgétaires « fortes » dans un contexte international

Une évolution des recettes de fonctionnement atone jusqu'en 2016

En 2013, les recettes de fonctionnement du Département ont connu une baisse de 2,1%, en raison principalement de la

baisse très prononcée des DMTO (-23,8%) qui s'explique notamment par la recettes exceptionnelle de 37,8 millions

d'euros perçue en 2012, contre une baisse de 10% en moyenne métropolitaine.

Dans notre scénario central, nous anticipons une très légère hausse des recettes de fonctionnement de 0,5% en

moyenne annuelle jusqu'en 2016. Malgré la baisse des concours financiers de l'Etat, la Seine-et-Marne bénéficie dès

2014 du fonds de compensation des allocations individuelles de solidarité financé par le transfert des frais de gestion

de la TFB, du FSDRIF et du relèvement du taux sur l'assiette de droit commun des DMTO avec une effet en année

pleine en 2015 pour ce dernier. Les hypothèses de notre scénario central se fondent notamment sur :

• Une baisse de 9,5% en moyenne annuelle des transferts, participations et compensations principalement versées par

l'Etat (21,4% des recettes de fonctionnement en 2013) d'ici à 2016, sous l'effet notamment de l'accélération de la

réduction des concours financiers de l'Etat à partir de 2015 ;

• Un montant de 9,3 millions d'euros au titre du fonds de compensation des allocations individuelles de solidarité en

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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2014 avec une progression annuelle de 2,5% ;

• Une hausse de 2,5% en moyenne annuelle de la TFB (23,3% des recettes de fonctionnement) sous l'effet de la

croissance physique des bases et des revalorisations des valeurs locatives ;

• Une croissance de la base des DMTO (dont le produit représentait 13,4% des recettes de fonctionnement, hors

péréquation) équivalente à l'inflation et un relèvement du taux de droit commun à 4,5% s'appliquant aux

conventions conclues à partir du 1er mars 2014. Notre scénario central se fonde sur un maintien du taux à 4,5%

au-delà de la période de deux années prévue en loi de finances 2014;

• Une baisse de la CVAE de 1,7% en 2014 suivie d'une stabilité en 2015 et une hausse de 2,7% en 2016;

• Une croissance annuelle de 2% de la TSCA (10,6% des recettes de fonctionnement), principalement liée au

dynamisme de la part assise sur les complémentaires d'assurance maladie

• Une stabilité de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE - 6,8% des recettes de

fonctionnement).

Tableau 2

Evolution anticipée des recettes de fonctionnement (scénario central)

(En millions d'euros)2012 2013 2014p 2015p 2016p

TFB 255,1 261,3 265,8 273,0 281,3

TSCA 118,4 119,0 121,4 123,8 126,3

TICPE 76,0 76,1 76,1 76,1 76,1

Transferts, participations et compensations (hors FNGIR et

DCRTP)

236,7 240,1 222,0 199,7 177,9

Fonds de compensation des allocations individuelles de

solidarité

0,0 0,0 9,3 9,5 9,8

FSDRIF 0,0, 0,0 11,2 11,2 11,2

DMTO (hors péréquation) 196,8 149,9 172,0 178,6 180,9

Recouvrements sur dépenses d'aide sociale 28,1 24,1 21,0 21,4 21,8

CVAE 143,7 159,1 156,4 156,4 160,6

Taxe d'aménagement (TENS et TDCAUE) 10,7 10,5 10,2 15,2 15,2

Taxe sur l'électricité 13,3 14,8 13,5 13,8 14,0

FNGIR-DCRTP 42,7 41,0 41,0 41,0 41,0

Autres recettes 22,0 23,5 19,5 19,5 19,6

TOTAL 1 143,5 1 119,4 1 139,4 1 139,2 1 135,7

p - projections

Sources: Comptes 2012-2013 retraités par S&P; Projections Standard & Poor's (scénario central)

Notre scénario pessimiste diverge essentiellement sur l'évolution de la base des DMTO qui connaît une stabilité et une

diminution légèrement plus marquée des concours financiers de l'Etat se traduisant par une augmentation de 0,2% en

moyenne annuelle des recettes de fonctionnement d'ici à 2016.

Standard & Poor's anticipe un pilotage étroit des dépenses de fonctionnement, malgré la pressionforte liée à la croissance du RSA

En 2013, la Seine-et-Marne a continué à maîtriser la croissance de ses dépenses de fonctionnement qui est restée

modérée à 2,6%, soit un niveau équivalent à celle de 2012. Il est important de noter qu'en 2013 la moitié de la hausse

était liée aux dépenses de RSA.

Dans notre scénario central, malgré la pression constante bien qu'en diminution liée à la croissance des allocations de

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RSA (13% des dépenses de fonctionnement en 2013) que nous anticipons à 12% en 2014, 5,5% en 2015 et 3,5% en

2016, la Seine-et-Marne serait en mesure de contenir la hausse de ses dépenses de fonctionnement à un niveau très

modéré de 1,2% par an. En excluant l'effet des allocations individuelles de solidarité, cette augmentation serait de 0,6%

témoignant d'un pilotage étroit des dépenses de fonctionnement. Nos projections incluent également :

• Une maîtrise forte des dépenses de personnel (20,9% des dépenses de fonctionnement en 2013) avec une

augmentation de 1% en moyenne annuelle ;

• Une augmentation annuelle des frais d'hébergement au titre des personnes âgées, de l'enfance et du handicap

(20,3% des dépenses de fonctionnement) inférieure à 1% ;

• Une hausse annuelle très modérée de 1,5% de l'APA (5,5% des dépenses de fonctionnement);

• Une stabilité de la contribution au SDIS (10,6% des dépenses de fonctionnement) à 108 millions d'euros par an;

• Une baisse annuelle de 0,6% des charges à caractère général (8% des dépenses de fonctionnement);

• Une hausse annuelle moyenne de 3% de la PCH (2,2% des dépenses de fonctionnement) non compensée par la

baisse graduelle de l'ACTP ;

• Une contribution nette au fonds de solidarité des DMTO de 11,4 million d'euros par an ;

• Des charges financières brutes comprises entre 25 et 27,5 millions d'euros.

Dans notre scénario pessimiste, des éléments exogènes défavorables pour le Département (notamment une plus forte

hausse des allocations de RSA) et une croissance légèrement plus élevée des charges de personnel se traduiraient par

une hausse annuelle moyenne de 1,5% des dépenses de fonctionnement. Couplée à une moindre croissance des

recettes de fonctionnement, cette évolution conduirait à une détérioration structurelle du taux d'épargne brute (voir

ci-dessous).

Standard & Poor's anticipe une érosion graduelle du taux d'épargne brute

En 2013, en dépit d'une hausse maîtrisée des dépenses de fonctionnement, la baisse des recettes de fonctionnement

s'est traduite par un retrait assez important du taux d'épargne brute à 8,7%, contre 12,9% en 2012. Néanmoins, ce

niveau d'épargne brute restait relativement satisfaisant dans un contexte international.

Dans notre scénario central, nous anticipons une érosion graduelle du taux d'épargne brute sous l'effet de la double

contrainte liée à la réduction des concours financiers de l'Etat et à la hausse des dépenses sociales, notamment celles

de RSA. Néanmoins, grâce à son pilotage renforcé des dépenses de fonctionnement, la Seine-et-Marne serait en

mesure de maintenir un taux d'épargne brute proche de 7% en 2016.

Dans notre scénario pessimiste, l'effet de ciseau budgétaire serait plus prononcé avec une détérioration structurelle et

rapide du taux d'épargne brute approchant 5% en 2016.

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Graphique 5

Nous anticipons des besoins de financement modérés d'ici à 2016

Grâce notamment à son épargne brute relativement satisfaisante, le Département a présenté un besoin de financement

très modéré à moins de 2% des recettes totales en 2013. Dans notre scénario central, grâce à sa capacité à contenir

l'érosion de son épargne brute et l'ajustement de l'effort annuel d'investissement à 160 millions d'euros, la

Seine-et-Marne serait en mesure de maintenir ses besoins de financement à un niveau modéré inférieur à 3% des

recettes totales en moyenne entre 2014 et 2016.

Dans notre scénario pessimiste, la détérioration plus forte de l'épargne brute et l'ajustement moins important du niveau

d'investissement se traduiraient par des besoins de financement après investissements structurellement supérieurs à

5% des recettes totales à partir de 2016.

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Graphique 6

Un taux d'endettement consolidé qui devrait rester « modéré » d'ici à 2016 encomparaison des pairs internationaux

En application de notre méthodologie de notation des collectivités locales, nous intégrons dans la dette consolidée du

Département :

• L'encours de dette directe qui s'élevait à 888,2 millions d'euros en fin d'année 2013, dont 0,8 million d'euros de

subventions en annuités ;

• La dette du SDIS (entité jugée financièrement dépendante du Département), soit 32,6 millions d'euros en fin d'année

2013. Nous intégrons les recettes propres du SDIS (hors contribution du Département) au sein des recettes de

fonctionnement consolidées dans notre analyse du poids de la dette consolidée ;

• Certaines garanties d'emprunt accordées par le Département, notamment celles octroyées aux établissements

d'enseignement et aux structures sociales et médico-sociales (95,7 millions d'euros en fin d'année 2013). Les autres

garanties d'emprunt ne sont pas consolidées dans la dette du Département, mais analysées en tant qu'engagements

hors-bilan (voir ci-dessous).

Au cours des dernières années, grâce à ses bonnes performances budgétaires, la Seine-et-Marne a pu réduire son taux

d'endettement consolidé à 89% en 2013, contre 93,7% en 2011. Dans notre scénario central, du fait de besoins de

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financement modérés, le Département contiendrait la hausse de son taux d'endettement consolidé à 94% en 2016. De

plus, le Département devrait ainsi continuer à respecter son plafond d'endettement, soit une capacité de

désendettement (dette directe uniquement) maximum de 10 ans à fin 2015. Néanmoins, à partir de 2016, la capacité

de désendettement dépasserait 12 années. Par ailleurs, grâce à sa gestion diversifiée et optimisée de la dette, les

charges financières brutes du Département devraient rester modérées et inférieures à 2,5% des recettes de

fonctionnement d'ici à 2016.

Dans notre scénario pessimiste, le taux d'endettement consolidé dépasserait 100% en 2016. Dans ce scénario, la

capacité de désendettement du Département se détériorerait rapidement pour dépasser 17 années en 2016.

Graphique 7

Des risques hors-bilan « modérés »

A ce jour, le Département n'est pas engagé au titre de contrats de partenariat public-privé. De plus, le Département

n'estime pas être exposé à des contentieux significatifs qui pourraient conduire à des dépenses exceptionnelles

importantes. Ainsi, les principaux risques hors-bilan, que nous jugeons modérés, sont liés aux garanties d'emprunt et

aux entités satellites du Département.

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Un niveau modéré de garanties d'emprunt, essentiellement accordées à des organismes de logementsocial

Le niveau de dette garantie (hors garanties accordées au secteur scolaire et médico-social que nous incluons dans la

dette consolidée) est modéré. Il représentait 37% des recettes de fonctionnement à fin 2013. L'essentiel de ces

garanties a été accordé à des organismes de logement social pour lesquels le cadre légal et financier limite fortement

les risques afférents.

Les entités satellites du Département présentent à ce jour un risque modéré

Le Département de Seine-et-Marne dispose de deux principales entités satellites: l'Office public départemental de

l'habitat, OPH 77, et une société d'économie mixte (SEM) d'aménagement, Aménagement 77.

L'OPH 77 gère près de 16 180 logements répartis dans 87 communes du Département. L'OPH 77 fait l'objet d'un suivi

attentif de la part du Département en raison des difficultés financières qu'il a traversées ces dernières années.

Néanmoins, des efforts ont été réalisés depuis 2009 dans le cadre de convention tripartite se terminant cette année

entre le Département, la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLSS) et l'OPH 77 pour réhabiliter le

patrimoine, faire baisser le taux d'impayés et réduire la vacance. De plus, dans le cadre de cette convention CGLLS,

l'OPH 77 a bénéficié d'une subvention d'investissement du Département de 4 millions d'euros par an. Malgré la fin de

la convention, le Département devrait maintenir son soutien par une subvention d'investissement de l'ordre de 2,5

millions à 3 millions d'euros par an. Les dettes financières de l'OPH 77 s'élevaient à environ 399,5 millions d'euros en

fin d'année 2013, dont 22% étaient explicitement garanties par le Département. L'endettement de l'OPH 77 est

relativement élevé pour un OPH : les dettes financières représentaient 18,5 années de capacité d'autofinancement,

contre 16 ans pour la médiane des OPH.

Par ailleurs, Aménagement 77 est une SEM détenue à 65,7% par le Département. Au regard de sa surface financière

(total bilan de 37,1 millions d'euros et dettes financières de 20,2 millions d'euros en 2013 dont 26% explicitement

garanties par le Département) et de son activité réalisée essentiellement pour le compte de collectivités,

Aménagement 77 présente un risque financier modéré pour la Seine-et-Marne. Néanmoins, nous notons un risque

spécifique sur l'opération de zone d'aménagement concerté (ZAC) de la Pierre Levée, dont un des emprunts afférents

de 4,3 millions d'euros bénéficiant d'une garantie du Département arrive à échéance en mars 2015. Standard & Poor's

suivra donc attentivement les avancées de cette opération dans les prochains mois.

Statistiques financières

Tableau 3

Statistiques financières du Département de Seine-et-Marne

--Scénario

central--

--Scénario

pessimiste--

(En millions d'euros)

2012 2013 2014 (SC)

2015

(SC)

2016

(SC) 2014 (SP)

2015

(SP)

2016

(SP)

Recettes de fonctionnement 1 144 1 119 1 139 1 139 1 136 1 139 1 134 1 126

Dépenses de fonctionnement 996 1 022 1 033 1 047 1 058 1 035 1 052 1 068

Épargne brute 148 98 106 93 78 104 82 58

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Tableau 3

Statistiques financières du Département de Seine-et-Marne (cont.)

Épargne brute (% recettes de

fonctionnement)

12,9 8,7 9,3 8,1 6,8 9,2 7,2 5,2

Recettes d'investissement 44 46 35 38 38 34 34 34

Dépenses d'investissement 167 167 169 160 160 173 170 167

Solde de financement après

investissements

25 -23 -28 -30 -44 -35 -54 -75

Solde de financement après

investissements (% recettes totales)

2,1 -1,9 -2,4 -2,5 -3,8 -3,0 -4,6 -6,5

Remboursement du capital de la dette 111 71 74 74 74 74 74 74

Emprunts nouveaux 78 83 92 94 108 99 118 139

Solde final -9 -11 -10 -10 -10 -10 -10 -10

Dette directe en fin d'année 877 888 906 925 959 913 957 1 021

Dette directe (% recettes de

fonctionnement)

76.7 79.3 79.5 81.2 84.5 80.1 84.4 90.7

Charges financières brutes(% des recettes

de fonctionnement)

2,2 2,4 2,2 2,3 2,4 2,2 2,3 2,5

Capacité de désendettement (en années) 5,9 9,1 8,5 10,0 12,4 8,8 11,7 17,6

Dette consolidée (% des recettes de

fonctionnement consolidées)

86,2 89.0 89,2 90,8 94,0 89,8 94,0 100,2

Dépenses d'investissement (% des

dépenses totales)

14,4 14,0 14,1 13,3 13,1 14,3 13,9 13,5

SC - projections du scénario central de Standard & Poor's, scénario le plus probable

SP - projections du scénario pessimiste de Standard & Poor's

Source: Comptes 2012 et 2013 retraités par S&P ; Projections Standard & Poor's 2014-2016

Statistiques socio-économiques

Tableau 4

Statistiques socio-économiques du Département de Seine-et-Marne

2009 2010 2011 2012 2013 2014 (SC) 2015 (SC) 2016 (SC)

Population 1 314 414 1 324 865 1 338 427 1 350 361 1 361 739 1 369 909 1 378 129 1 386 398

Croissance de la population (%) 0,7 0,8 1,0 0,9 0,8 0,6 0,6 0,6

Taux de chômage en fin d'année (%) 7,3 7,1 7,1 7,8 8,0 n.d n.d n.d

PIB (nominal) par habitant (en euros) 26 900 27 900 28 700 29 699* 30 276* 30 877* 32 167* 33 350*

Croissance réelle du PIB (%) -2,3* 3,1* 1,4* 1,8* 1,8* 2,0* 2,6* 3,0*

Source: INSEE et EUROSTAT

* Estimations S&P

n.d: données non disponibles

SC - projections du scénario central de Standard & Poor's

Scores publiés

Tableau 6

Synthèse des scores pour le Département de Seine-et-Marne*

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Tableau 6

Synthèse des scores pour le Département de Seine-et-Marne* (cont.)

Facteurs clés de notation

Cadre institutionnel Très prévisible et équilibré

Economie Très forte

Gouvernance et gestion financières Fortes

Flexibilité budgétaire Faible

Performances budgétaires Fortes

Liquidité Adéquate

Poids de la dette Modéré

Engagements hors-bilan Modérés

*Les notes de Standard & Poor's sur les collectivités locales sont fondées sur l'analyse de huit principaux facteurs listés dans le tableau ci-dessus,

conformément a notre méthodologie. La partie A de notre méthodologie "Methodology For Rating Non-US Local And Regional Governments"

publiée le 30 juin 2014 indique comment ces huits facteurs sont utilisés pour aboutir à la notation.

Statistiques : République française

• France Outlook Revised To Negative; 'AA/A-1+' Ratings Affirmed, Oct. 10, 2014

Méthodologies et rapports associés

• Methodology For Rating Non-US Local And Regional Governments, June 30, 2014.

• Methodology And Assumptions For Analyzing The Liquidity Of Non-U.S. Local And Regional Governments And

Related Entities And For Rating Their Commercial Paper Programs, Oct. 15, 2009.

• International Local And Regional Governments Default And Transition Study: 2012 Saw Defaults Spike; March 28,

2013.

• Institutional Framework Assessments For International Local And Regional Governments, Jan. 13, 2014.

• Public Finance System Overview: French System For Departments Is Predictable And Well Balanced Although

Weakening, Sept. 5, 2013.

• 2014 : la quasi-stabilité attendue du recours à l'emprunt des collectivités locales françaises masque une pression

croissante sur les finances locales, 5 mars 2014.

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Département de Seine-et-Marne : Rapport complémentaire

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