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Dépendance et troubles concomitants de santé mentale: utilisation et organisation des services
Marie-Josée Fleury, Ph.D.
Christophe Huynh, Ph.D.Université McGill, Département de psychiatrie
CRDM-IU (CIUSSS Centre-Sud-de-l’Ile-de-Montréal) E-mail: [email protected]@gmail.com
2e Colloque AITQ-RISQ AITQ – octobre 2015
Plan de la présentation
1) Quelques statistiques
TC: impacts, prévalence, utilisation & adéquation des services
2) Rémission et prédicteurs de la rémission: D-TC
Résultats préliminaires d’une revue systématique des connaissances
3) 3 études: réalisées au CRDM-IU (banques de données administratives)
Mieux connaitre le profil de la clientèle des CRD
4) Orientations et organisation des services: TC
Quelques bonnes pratiques: Dépendance (D), TC, TM
5) Recommandations pour l’amélioration de la prise en charge des TC
Troubles concomitants: quelques statistiques
1) Impacts, prévalence, utilisation & adéquation des services
Coûts importants associés à l’impact D, TM, TC
Charge mondiale de morbidité: +20% (alcool-drogue: ~5%)
$: les coûts sont élevés en termes:
Offre de services, productivité (TM- incluant D: 1er raison d’absentéisme au travail)
Selon une étude américaine: 60%+ coûts associés au TC
Impacts sur les individus et familles
TC: taux plus
Rechutes & hospitalisations – ↑troubles physiques chroniques (problèmes gastro-intestinaux…)
+ de besoins non comblés / moins satisfaits envers les services
Rapportent +idées ou tentatives de suicides
Troubles concomitants: quelques statistiques
1) Impacts, prévalence, utilisation & adéquation des TC
Beaucoup d’études: TC « règles plutôt que l’exception »
Études populationnelles – TM courants (TMC):
12 mois: 15 à 20% (dépendance: 3-4%); à vie: ~50%
Études cliniques – à vie:
CRD: 50-75% TM
En psychiatrie: 20-50% D
TM.G & D: ~50% (schizophrénie, TB+)
T.Personnalité & D: 50-100% selon les études
CIDI 2002 - Composite International Diagnostic Interview: dépression majeure, T. anxieux: manie, stress post-traumatique, phobie sociale, agoraphobie, trouble panique; dépendance…(ICD-10)
Troubles concomitants: quelques statistiques
1) Impacts, prévalence, utilisation & adéquation des TC
Facteurs de risque – TC:
Jeunes
Peu scolarisés / faibles revenus ou sans emploi
Séparés, divorcés ou veufs
Peu de soutien social
Antécédents: abus sexuels ou physiques (Traumas)
Problèmes avec la justice
Antécédents familiaux
Sans domicile fixe (25-75%: TM-D; itin. chronique, cyclique ou situationnelle)
Troubles concomitants: quelques statistiques
Sous utilisation et inadéquation des services TM&D
44-70% personnes TM incluant D : pas traitées (schizophrénie, dépression majeure,
toxicomanie, et adolescents et enfants – OMS, 2004) – pays développés *
Problèmes associés à la prise en charge des TC – justifiant des changements
Troubles concomitants: quelques statistiques
1) Impacts, prévalence, utilisation & adéquation des TC
Selon ESCC 1.2 (2002) - enquête populationnelle
TC: Utilisent néanmoins +services vs TM / D exclusivement – 12 mois
~ 50% services (Canada) / TM: ~40%; D <14% (étude populationnelle)
TC: ~ 35% des usagers Omni. (27%: Omni. seulement)*
Études – adéquation mitigée: services des Omni. – TC (TM & D)
Autres dispensateurs TC: psychiatres (16%): TS (15%), psychologues (11%) (Rush, 2010) / CRD↓: estimé 10% D – ACRDQ & E.-U.
Utilisation services TC: +influencée TM (seulement D: utilisation)
Fréquence d’utilisation – TC 2.3 / TM 2 / D 1.8
SBI et le SBIRT: Screening, brief intervention, “and referral to treatment”
Troubles concomitants: quelques statistiques
Sous-utilisation et inadéquation des services TM&D
18-42%: personnes avec TM incluant D recevraient un traitement minimal adéquat (10 pays industrialisés; OMS, 2007 – Tr. anxieux, de l’humeur et substance)
Comparaison en fonction: des standards de bonnes pratiques
Ex.TM: Traitement dépression majeure: médication 8 mois (8-10 visites/an: Omni.)
Revue systématique des connaissances: chronicité de la D et modèles de prise en charge pour cette clientèle
(1) Résultats préliminaires (article soumis – UETMIS-CRDM-IU) Fleury, Djouini, Tremblay, Ménard, Ferland
Revue systématique: Rémission
Contexte:
Très peu d’études (n=16): suivi de cohorte de la clientèle sur un minimum de 3 ans (3 ans- à vie, suivi de 50 ans)
Critère minimal de la rémission (3 à 5 ans): soutenu dans la littérature
Principaux résultats:
>50% des participants aux études: D avait persistée au moins 10 ans, et pour l’alcool au moins 20 ans
Taux annuels de rémission dans les études (grandeur de l’échantillon-années de suivi):
Autour de 10% /année
Échantillon: clinique, populationnel, communauté; ce dernier: taux de rémission moins élevé (±2%)
Revue systématique: Rémission
Prédicteurs de la rémission (+):
Variables cliniques (C), sociodémographiques (SD), traitements (T)
C+: moindre durée et fréquence de la consommation
moins de TC, ↓: T. cognitifs, diagnostic d’abus et non de dépendance
T: participation aux traitements*
SD: pas très corrélées, sauf: sexe (femmes*) et le fait d’être caucasiens
Troubles « D chronique »: quelques statistiques
Notre étude concorde avec la littérature:
Études d’impacts des traitements: D surtout américaines: 35-55% abstinents (suivi sur 1 an) MATCH, DARP, TOPS, DATOS, COMBINE…: 1980/1990
littérature: majorité d’usagers D profil chronique (spécifiquement: TC)
Usagers: multiples épisodes – règle plus que l’exception
2/3 usagers en traitement D – déjà eu une épisode de soins; 22%=3; 19%=5
25-35%: usagers qui quittent leurs traitements (D): seraient réadmis ds les 12 mois; près de 50% à l’intérieur de 2 à 5 ans
Études – délai de rétablissement 1ère consommation et 1ère année complète d’abstinence: 10e à 20e d’années (types de D, profils, études)
Revue systématique: Rémission
Limites de notre études & Recommandations:
Peu d’études, particulièrement concernant les drogues (héroïne, poly-consommation)
Majorité des études: E-U; définition de la rémission varie selon les études…
Prédicteurs (durée) peu étudiés: particulièrement reliés aux traitements
Services en D: peu adaptés au profil chronique de cette clientèle (associé TC) – au moins 50% des cas !
Revue systématique en cours: Performance des modèles de prise en charge des usagers avec des profils chroniques de D (peu de littérature)
3 études réalisées au CRDM-IU (banques de données administratives: BDA)
Mieux connaitre le profil de la clientèle des CRD(C. Huynh, A. Ngui, M.-J. Fleury en collaboration avec d’autres chercheurs du CRDM-IU)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Mise en contexte Projet de mémoire de maîtrise d’une étudiante (non complété)
Données de 5 331 usagers des services du CRDM-IU en 2003-2005 (données maisons; SIC-SRD: ↑2008-2009)
Banque avec beaucoup de limites (pas d’information sur le type d’établissements de
dispensation des soins; médecin de famille)
Jumelage avec les données RAMQ-Med-Echo 2003-2005*(+ données géographiques: fichiers publics – INSPQ, ISQ)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
RAMQ-Med-Écho Jumelage possible à partir du NAM
RAMQ:
Données sociodémographiques: âge, sexe
Données: lieu de résidence (AD – 400 à 700 personnes, territoires de CLSC, code postal…)
Diagnostics
Lieux, types d’établissements et professionnels (omnipraticiens, médecins spécialisés)
Autres: patients vulnérables*, proxys: qualité des services (hospitalisation x2: <30
jours…)
• *Toxicomanie ou alcoolisme en cours de sevrage ou ayant donné lieu à une cure de désintoxication de drogues dures ou d’alcool au cours des cinq dernières années, toxicomanie sous traitement à la méthadone // AD: Air de diffusion.
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
RAMQ-Med-Écho Med-Écho:
Informations relatives aux hospitalisations (date d’arrivée, date de départ; raison principale
d’hospitalisation et jusqu’à 19 raisons secondaires)
Les visites aux urgences
Autres fichiers publics – RAMQ ou autres:
Fichier des services pharmaceutiques (assurance publique: >40% population)
Fichier des décès (cause de décès, date et lieu)
Données géographiques: défavorisation sociale1 et matérielle2; fragmentation sociale3
%hommes/femmes: quartier: %immigrants; ressources publiques…
1: Proportion des personnes vivant seules dans leur ménage; séparées, divorcées ou veuves; de familles monoparentales.2: Proportion de personnes sans diplôme secondaire, occupant un emploi; revenu moyen par personne. 3: Nbr d’appartements, familles monoparentales, personnes célibataires et qui ont déménagé dans le dernier 12 mois.
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Banque de données maison CRDM-IU (2003-2005)
Statut sociodémographique (âge, sexe)
Type et nombre de programmes utilisés
Durée de suivi: dans le programme
Durée du suivi: total en CRD
Un projet en cours: 15/16 CRD du Québec; SIC-SRD (2008-2016 – 5 à 7 ans)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Production – BDA CRDM-IU (2003-2005)
Un rapport synthèse
Trois articles scientifiques dont 2 soumis: en collaboration avec plusieurs chercheurs du
CRDM-IU
C. Huynh, A. Ngui, M.-J. Fleury en collaboration avec plusieurs chercheurs du
CRDM-IU
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Résultats généraux
Clientèle CRD: grande utilisatrice (GU) de services
>98% des usagers du CRD: ont effectué en moyenne: 2 visites médicales par mois
(omni, psychiatres ou autres spécialistes) pour tout problème
~46% ont consulté: pour D (ou abus) de substances (moyenne de 0,5 visite/mois)
34% avaient été hospitalisés (moyenne = 2 fois)
22% avaient utilisé les urgences en 2003-2005 (moyenne = 2 fois)
~60%: diagnostiqués TM (55%: T.anxieux; 25%: T,humeur; 17%: TP; schizo.: 13%)
~50%: diagnostiqués T.physiques chroniques (maladie pulmonaire chronique, maladie du foie, hypertension…)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Déterminants de l’utilisation des services – Modèle d’Andersen
Grands utilisateurs (GU): pas de consensus sur les GU: 5% de la population; 4 visites + / année
GU: représentent une faible proportion d’usagers (environ 5 à 10%) qui utilisant un nombre
disproportionné de services de santé, généralement 20 à 55% des services (itinérants)
Facteursprédisposants
Facteurs facilitants
Besoins
Utilisation des services
- Variables sociodémo:âge, sexe
- Conditions existant avant l’apparition des problèmes
-habiletés ou conditions qui déterminent l’utilisation des services
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Modèle d’Andersen – Déterminants de l’utilisation des services
1) Facteurs prédisposants: sexe et âge
2) Facteurs facilitants:
Caractéristiques du territoire: défavorisation sociale, défavorisation matérielle, %
d’hommes/femmes, fragmentation sociale, % immigrants récents,
% d’habitants selon les groupes d’âge (moins de 30 ans; 30-49; 50-64; 65 ans et +)
Utilisation des services: fréquence: hospitalisation, utilisation des urgences, visites médicales;
durée des épisodes de soins et nombre de programmes utilisés au CRD
3) Facteurs de besoins:
Dx dépendance; Dx abus alcool/drogue
Dx TM (schizophrénie, troubles de l’humeur, trouble anxieux, troubles de la personnalité)
Tr santé physique chronique (oui/non; nombre)
Nombre: D: abus+drogue, TM, TC (trouble concomitant)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
1e article: Facteurs associés à la grande utilisation des omnipraticiens et des psychiatres (article soumis) / Factors associated with high use of general practitioner and psychiatristservices among patients attending a substance abuse treatment centre
André Ngamini Ngui, Christophe Huynh, Sylvia Kairouz, Alain Lesage, Marie-Josée Fleury
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Objectifs:
1) Identifier les grands utilisateurs (GU) de services des psychiatres et des omnipraticiens
2) Déterminer les variables associées aux GU des psychiatres et des omnipraticiens
Résultats:
Les 5% des GU ont effectué: 27% de toutes les visites, moyenne de 8 visites par mois
Les utilisateurs modérés (68%) ont effectué en moyenne de 2 visites par mois
Les faibles utilisateurs (27%) ont effectué en moyenne de 0,2 visite par mois
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Déterminants des GU des services des omnipraticiens & spécialistes
Prédisposants
Aucun
Facilitants:
% d’individus entre 30-49 ans sur le territoire
utilisation des urgences
utilisation d’un seul programme au CRDM-IU (vs 2-3 programmes)
3 ans dans l’épisode de soins
Besoins
schizophrénie
troubles de personnalité
troubles de l’humeur
troubles anxieux
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
2e article: Les déterminants des grand utilisateurs des urgences (article soumis) / Determinants of high use of emergency departments by individuals with substance use disorders
Christophe Huynh, André Ngamini Ngui, Francine Ferland, Jean-Marc Ménard, Nadine Blanchette-Martin, Marie-Josée Fleury
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Objectifs:
1) Estimer la prévalence des GU des urgences
2) Analyser les déterminants des GU des urgences
Résultats:
Prévalence sur 12 mois de l’utilisation des urgences pour toute raison: 10%
du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2004
La proportion des services utilisés par les 5% des GU: 17% de toutes les visites effectuées pour toute raison (4 à 8 visites aux urgences)
Comparaison selon le nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Comparaison selon le nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
p = ,011
Comparaison selon le nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
p ˂ .001 p ˂ .001 p ˂ .001
Comparaison selon le nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
p ˂ .001
Comparaison selon le nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
p ˂ .001
Facteurs associés à une plus grande fréquence de l’utilisation des urgences
• Âge
Facteurs prédisposants
• Niveau de fragmentation sociale• Nombre de consultations avec omnipraticien• Nombre de consultations avec psychiatre• Nombre de consultations avec autre médecin spécialiste
Facteurs facilitants
• Abus d’alcool• Abus de drogues• Troubles anxieux• Troubles de la personnalité• Schizophrénie• Concomitance: dépendance aux substances et trouble
physique• Concomitance: trouble mental et trouble physique
Facteurs de besoin
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
• Aucun
Facteurs prédisposants
• Aucun
Facteurs facilitants
• Dépendance aux substances• Abus concomitant de drogues et d’alcool• Concomitance: dépendance aux
substances et trouble mental• Concomitance: dépendance aux
substances, trouble mental et trouble physique
Facteurs de besoin
nombre de visites à l’urgence
nombre de visites à l’urgence
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
3e article: Identification de sous-groupes d’utilisateurs de services de CRDM (en préparation) / Identifying meaningful subgroups of individuals with substance use disorders
André Ngamini Ngui, Joël Tremblay, Marie-Josée Fleury
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Objectifs:
Dresser une typologie d’usagers de CRD
Résultats:
Trois profils d’usagers se dégagent:
1) Profil mixte (femmes/hommes) ~20% de l’échantillon
2) 100% femmes ~30%
3) 100% hommes ~50%
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
1) Profil mixe (20%):
Des cas plus lourds
+Abus de substances (70%), troubles physiques chroniques (60%), TMC (66%), schizophrénie (20%), troubles de personnalités (25%)
Usagers vivant dans des territoires socialement défavorisés, mais peu fragmentés
GU de services de santé (hospitalisations et visites médicales)
Seul groupe qui utilise majoritairement 2 services en CRD, et même +20%: 3 (autres groupes 100%: 1 seul service)
1: Proportion des personnes vivant seules dans leur ménage; séparées, divorcées ou veuves; de familles monoparentales.2: Proportion de personnes sans diplôme secondaire, occupant un emploi; revenu moyen par personne. 3: Nbr d’appartements, familles monoparentales, personnes célibataires et qui ont déménagé dans le dernier 12 mois.
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
2) Profil femmes (30%):
Ayant en majorité (60%) des TM courants (conforme avec la littérature: 2/3)
Une faible proportion (1/3) à des problèmes d’abus de substances (Ibid: 3/3)
Utilisant de façon modérée les services de santé (2/3)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
3) Profil hommes (50%):
A en majorité des problèmes d’abus de substances (2/3)
3e groupe en termes de TM courants (50%) et des maladies physiques chroniques (40%)
Habite dans des territoires fragmentés et socialement défavorisés
Utilise peu les services (3/3)
3 études: réalisées au CRDM-IU (BDA: 2003-2005)
Conclusion – 3 articles BDA-CRDM:
Les usagers de CRD ont d’importants TC: de santé mentale et de troubles physiques chroniques (TC: D-TM ~40% / TP ~50%)
Ils sont généralement de GU de services, ce qui est contraire aux résultats des études populationnelles
Les résultats semblent soutenir le déploiement de formules de soutien d’intensité variable et une meilleure collaboration des CRD avec le réseau (dont les urgences/ réseau SM/ médecins de famille), venant justifier le déploiement des équipes de liaison dans les urgences (n=27 dans 28 hôpitaux, déployées dans 10 régions)
~50%: diagnostic d’abus ou dépendance: - Hypothèses:
D: sous-diagnostiquée par les médecins (non prise en charge, stigmatisation, viennent pour autres problèmes: TM ou T. physiques chroniques)
CRD: prennent de la clientèle sous le seuil d’un diagnostic clinique, en raison du sous-financement de la 1e ligne (CSSS-CLSC: ~5% budget D)
Services: TC, D, SM
TC: 2 programmes-services – fonctionnant en silo (organisations: silo)
SM (domaine médical); Dépendance (domaine social)
Peu financés $ comme tenu des prévalences (~ 8% SM; 0,32% D)
Orientations politiques 1) SM:
Les TC: pas ou peu considérés dans les orientations (PASM, 2005-10+)
• Recommandations du CSBE – Panel des décideurs, non en final !
• Globalement, dans l’organisation des services SM: peu de structures formalisées pour la prise en charge des TC
Orientations et organisation des services: TC
Les TC: au cœur des priorités en dépendance
• Offre de services en dépendance (2007-12 prolongé 2017): clientèle prioritaire
• Tout comme pour la SM: peu de services officiellement désignés pour le traitement TC
• Quelques exemples:
Partenariats: CRD le Virage (Montérégie) et CSSS du territoire
St-Luc (CHUM): Service de désintoxication - SM
Souhait ACRDQ: soins partagés (avec: psychologues ou psychiatres: AMPQ)
Clinique Cormier Lafontaine (CRDM-IU): 3e ligne
Traitement intégré pour les TC*
Orientations et organisation des services: TC
Modèle du traitement intégré D&TM-G (Drake, Mueser )
Études d’impact – supériorité: consommations, rechutes, hospitalisations, symptômes moins sévères…
*Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT, 2009)
S’oppose aux traitements: parallèles ou séquentiels
Santé Canada (2001) – Dépendance +: TM.graves, stress post-traumatique, T.personnalité, T.alimentation
T. courants SM: approche séquentielle DTM (2001)
2009*: T. courants SM – approche intégrée
Recension des bonnes pratiques
Composantes clés « Modèle Intégré – TC » – exportables à tout bon traitement
1) Équipe intégrée
spécialistes D & TM
2) Approche psychosociale – globalité des besoins
3) « Partage de la décision »: usagers/intervenants – rétablissement, pouvoir d’agir
4) Gestion de cas: approche proactive / (+dans la communauté) / ration 1/30 (SIV: TM.G)
5) Suivi à long terme – intensité variable fluctuant selon le niveau de besoins
Recension des bonnes pratiques
Composantes clés « Modèle Intégré – TC » – exportables à tout bon traitement
6) Réduction des méfaits / approches motivationnelles / thérapie (TCC, pairs-aidants…)
Psychoéducation, stratégies de coping (résilience); gestion de la médication (adhérence)
7) Alliance thérapeutique / Intégration & psychoéducation des familles
8) Stages de changement dans le traitement:
1) engagement
2) persuasion
3) traitement actif
4) prévention des rechutes
précontemplation, contemplation, action, maintien
Recension des bonnes pratiques
Rapport de l’Institut, 2015 – Les troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives. Prévalence, utilisation des services et bonnes pratiques
38 bonnes pratiques D et TC, classés en 5 catégories:
1) Approche clinique – ex.: biopsychosociale, systémique, rétablissement, axés sur les forces, réduction des méfaits, soins par étape – stepped care, basée sur les 12 étapes
2) « Thérapies » – ex.: thérapie cognitive-comportementale, de renfoncement par la communauté, prévention des rechutes, entretien motivationnel…, traitement conjugal, intervention pour mener un membre à changer…, traitements pharmacologiques
3) Stratégies cliniques & organisationnelles – ex.: équipes de liaison dans les urgences, travail de rue, mécanismes d’accès jeunesse en toxicomanie (MAJT), tribunaux de traitement de la toxicomanie: programme de la toxico. de la Cour du Québec (PTTCQ), protocoles d’intervention/guides de pratique, PSI, PI
4) Programmes ou modèles d’intégration – ex.: soins primaire: détection, intervention brève et orientation vers des services spécialisés; gestion de cas, SIV, SIM, soutien à l’emploi, pair aidant, programme d’intervention et d’appui aux familles (PIAF) et programme 6-12 ans; Logement d’abord (Housing First – Chez soi)
Recension des bonnes pratiques
38 bonnes pratiques – « à la croisée des chemins: D & TM:
Autres modèles TC: D-TM: modèle du « quadrant »: traitement séquentiel, parallèle ou traitement intégré de santé mentale et de dépendance; Seeking Safety; formations croisées; réseaux intégrés de services; modèle de soins chroniques; approche de soins centrés sur les usagers; soutien à l’autogestion des soins; SIV, suivi systématique; soins partagés
Rapport de l’Institut, 2015 – Les troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives. Prévalence, utilisation des services et bonnes pratiques
Recension des bonnes pratiques
35 bonnes pratiques TM, classés en 4 catégories:
1) Approche clinique – ex.: biopsychosociale, rétablissement, axés sur les forces, réduction des méfaits, soins par étape – stepped care
2) « Thérapies » – ex.: thérapie cognitive-comportementale, entretien motivationnel, autogestion des soins, gestion de la médication, psychoéducation des familles
↑ psychothérapie: G.-B., Australie / Conseil Médicament: 70% médica.6 mois (10 v.MO)
ESCC (2002): 52% des Québécois: besoins non comblés – thérapie/counseling
3) Stratégies cliniques & organisationnelles – ex.: protocoles d’intervention, PSI, formations croisées, SI/SIV (gestion de cas), soutien à l’emploi (IPS), pairs aidants (communautés thérapeutique, Alcooliques anonymes…) / outils de dépistage et diagnostics (IGT, GAIN, DÉBA) / équipes de liaison en milieu hospitalier (addiction): 27 dans 10 régions
4) Programmes ou modèles d’intégration – ex.: première épisodes psychotiques, Chez Soi (Housing First), soins partagés/collaboration (147: psychiatres répondants actifs – 12/2011), soins chroniques*, traitement intégré TM et dépendance*, réseau intégré de soins (RIS)
IPS: Individual placement and support
Travaux CSBE-SM, 2012 – Volume 2: État des connaissances (résultats probants; consensus d’experts)
Pistes de solutions pour une meilleure prise en charge des TC:
Mieux intégrer le dispositif de services
Programmes-services: SM et Dépendance (Projet de Loi 10)
Entre: lignes de services / organisations (publics, OC et intersectoriel): même territoire (RLS)
Attribuer des responsabilités claires aux organisations pour le traitement des TC
Implanter bonnes pratiques (incluant: stratégies d’intégration): prise en charge TC
soins partagés & « formation interprofessionnelle TC » (MSSS – CRDM-IU)
↑bonnes pratiques pour la prise en charge des: « D. chroniques » TC (SIV…)
Consolider la 1e ligne (dépendance (5%$): offre des services qui repose sur la 2e ligne): ↑$
Mieux rejoindre les clientèles (améliorer: l’utilisation services - outreach/détection)
Conclusion
Discussion
Merci !Courriels: [email protected]
Site Web: Pubhttp://www.douglasrecherche.qc.ca/groups/adequation/studies/study-practitioners.asp?l=f CRDM-IU: http://dependancemontreal.ca/a-propos/mission
Contexte – Bonnes pratiques & Réforme
2) Soins par étape: du moins intensif au plus intensif (coût/bénéfice – niveau populationnel)
autogestion des soins (documentation et web: information sur la maladie, psychoéducation, changement: habitude de vie, approche motivationnelle)
soutien téléphonique bref (adhésion à la médication; psychoéducation)
psychothérapie
services psychiatriques
Moins intensif
Plus intensif Profil clinique du patient
TraitementÉvaluation
-Protocoles cliniques-Implication du patient
-Formations omniprat.,etc.-«Soins de collaboration»
-rappels de suivi (régulier)-Prévention: groupes
vulnérables-monitoring des pratiques
-Rôle central du patient: gestion santé
-Outils: auto-évaluation, atteinte des buts, résolution
de problèmes
Autres: -Gestionnaires de cas: patients complexes-Participation patients: groupes communautaires-Collaboration: dispensateurs & communauté-Encourager le changement: système - ↑qualité-Sensible à la culture du patient
Contexte – Bonnes pratiques & Réforme
4) Modèle de soins chroniques (de Wagner-2001)
1) Outils d’aide à la décision clinique (protocoles cliniques; grilles standardisées de dépistage et de diagnostic, etc.)
Dépression majeure: médication (8 mois) + 10 visites MO (CM, 2011)
2) Omni.: travail de groupe & équipe interdisciplinaire
3) Autogestion des soins
4) Systèmes d’information clinique (pour l’aide à la décision)
5) Optimisation des ressources dans la communauté
6) Meilleure organisation d’ensemble et intégration du système de soins