droit de la propriete industrielle

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Droit de la propriété industrielle Autre branche du droit de la propriété intellectuelle, la propriété industrielle est un domaine complexe mais une étape indispensable dans le processus d’innovation. Elle comprend notamment le droit des brevets (inventions), le droit des marques, le droit des dessins et modèles, le droit des noms de domaine, de enseignes… La propriété industrielle, contrairement à la propriété littéraire et artistique, nécessite des dépôts de brevets, de dessins et modèles, de marques. PARTIE I LES CREATIONS DE CARACTERE TECHNIQUES TITRE 1 LES BREVETS D'INVENTION Notion : Le brevet est un titre délivré par les pouvoirs publics (INPI) ou une autorité reconnue par l’Etat conférant à son titulaire un monopole temporaire d’exploitation sur l’invention qui en est l’objet. Il permet de défendre ceux qui investissent lourdement pour innover, renouveler des appareils/produits, il permet d’éviter de stériliser l’industrie en accordant des privilèges trop importants. Le brevet constitue une exception aux règles de fonctionnement de l’économie libérale et aux libertés économiques Les sources du droit des brevets Ø En droit français --- Décret du 31 décembre 1790 et 7 janvier 1791relatif aux auteurs et découvertes utiles consacrant pour la 1 e fois le droit de brevet --- Loi du 5 juillet 1844 --- Loi du 2 janvier 1968s’appliquant de manière générale à tous les brevets dont la demande avait été déposée à partir du 1/1/1969 --- Loi du 13 juillet 1978permettant l’harmonisation avec le droit européen Ø En droit international --- La convention de paris du 20 mars 1883 créant l’Union pour la protection de la PI avec plusieurs thèmes essentiels : - La condition des étrangers : l’étranger

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Autre branche du droit de la propriété intellectuelle, la propriété industrielle est un domaine complexe mais une étape indispensable dans le processus d’innovation.Elle comprend notamment le droit des brevets (inventions), le droit des marques, le droit des dessins et modèles, le droit des noms de domaine, de enseignes…La propriété industrielle, contrairement à la propriété littéraire et artistique, nécessite des dépôts de brevets, de dessins et modèles, de marques.

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Droit de la proprit industrielle Top of Form

Autre branche du droit de la proprit intellectuelle, la proprit industrielle est un domaine complexe mais une tape indispensable dans le processus dinnovation.Elle comprend notamment le droit desbrevets(inventions), le droit desmarques, le droit des dessins et modles, le droit des noms de domaine, de enseignesLa proprit industrielle, contrairement la proprit littraire et artistique, ncessite des dpts de brevets, de dessins et modles, de marques.PARTIE ILES CREATIONS DECARACTERE TECHNIQUESTITRE 1LES BREVETS D'INVENTIONNotion:Le brevet est un titre dlivr par les pouvoirs publics (INPI) ou une autorit reconnue par lEtat confrant son titulaire un monopole temporaire dexploitation sur linvention qui en est lobjet. Il permet de dfendre ceux qui investissent lourdement pour innover, renouveler des appareils/produits, il permet dviter de striliser lindustrie en accordant des privilges trop importants. Le brevet constitue une exception aux rgles de fonctionnement de lconomie librale et aux liberts conomiquesLes sources du droit des brevetsEn droit franais--- Dcret du 31 dcembre 1790 et 7 janvier 1791relatif aux auteurs et dcouvertes utiles consacrant pour la 1efois le droit de brevet--- Loi du 5 juillet 1844--- Loi du 2 janvier 1968sappliquant de manire gnrale tous les brevets dont la demande avait t dpose partir du 1/1/1969--- Loi du 13 juillet 1978permettant lharmonisation avec le droit europenEn droit international--- La convention de paris du 20 mars 1883 crant lUnion pour la protection de la PI avec plusieurs thmes essentiels:- La condition des trangers: ltranger unioniste jouit dans chaque Etat membre du mme traitement que les nationaux- Les conflits de lois: pcp de lindpendance des brevets avec une exception le droit de priorit qui permet de dposer dans un Etat membre une demande de brevet pour une invention dj dpose dans un autre Etat- Le droit uniforme: institution de services nationaux de la PI protection temporaire aux expositions dlai de grce pour non-paiement des annuits sanctions de linexploitation action en restauration--- La convention de Washington du 13 juin 1970: cre lUnion internationale de coopration en matire de brevets, gre par lOMPI. Cest une coopration en matire de dpt, recherche documentaire, examen des demandes de protection et organise le dpt dune demande internationale.--- La Convention de Munich du 5 octobre 1973 sur la dlivrance des brevets europens: cre une procdure unique de dlivrance des brevets devant lOEB.--- La Convention de Luxembourg du 15 dcembre 1975 sur le brevet communautaire: pas encore en vigueur, cre un brevet communautaire autonome destin couvrir tout le territoire du march commun.--- La Convention de Marrakech du 15 avril 1994 crant lOMC: impose aux membres dorganiser la protection des brevets selon des normes minimales.

SOUS TITRE 1LES CONDITIONS DE FOND D'OBTENTION DU BREVETCHAPITRE 1 L'INVENTION Pour tre brevete une invention doit tre nouvelle, implique une activit inventive et susceptible dapplication industrielle cf.Art. L611-10 La demande portant sur une cration non brevetable peut tre rejete par lINPI Ou le brevet dlivr peut tre annul, linitiative de toute personne intresse, par le TGI comptentI. Lexistence de linventionA. NotionPas de dfinition dans la loi actuelle ni dans la convention sur le brevet europen.! Linvention est dabord la cration dingnieur destine rsoudre des problmes techniques.La Chambre de recours de LOEBse fonde sur cette notion de technique pour dfinir linvention comme un lment devantavoir un caractre techniqueet donc susceptible dapplications industrielle pour tre brevetable,elle doit apporter une solution technique un problme technique, tre applicable au plan industriel et tre reproduite sans effort excessif.B. Distinction avec la dcouverte1. dfinition de la dcouverteLa dcouverte est la dfinition ngative de linventionL611-10.2 dispose ne sont pas considres comme inventions () les dcouvertes: notion qui nest pas dfinie.La dcouverte prexiste lintervention de lhomme, alors que linvention en est le fruit. Par la dcouverte, on se contente dajouter aux connaissances dj acquises, tandis quen inventant, on apporte une solution un problme.2. la dcouverte comme support de linventionLa dcouverte nest exclue de la brevetabilit que revendique en tant que telle, c'est--dire revendique pour elle-mme. Mais elle peut tre le support dune invention brevetable: Il sopre ainsi une conversion de la dcouverte en invention:1) Soit augmentation de la substance de la dcouverte acquise grce linvention qui permet den tirer de nouvelles applications. Lingniosit de lhomme suscite des emplois que la nature ne livre pas spontanment: Un produit auquel on a dcouvert des proprits dont on ignorait quil les possdt peut devenir brevetable entant quinvention de produit.2) ou grce des oprations complexes permettant lutilisation de la chose dcouverte: En dautres termes, on met la nature sous une forme technique, lui permettant de poursuivre une finalit industrielle. Ainsi une substance naturelle est-elle brevetable dans la mesure o elle a t isole, identifie, et le fait de la mettre en uvre dans des conditions que la nature est incapable daccomplir par elle-mme.2. Exclusion des crations abstraitesL611-10: la loi exclue expressment du brevet: Exclusion desthories: rserves aux savants leur domaine dapplication ne peut tre circonscrit avec suffisamment de prcision. Exclusiondes mthodes mathmatiques: cration qui est ni de nature productive ni de nature rvlatoire puisque lon doute de la ralit du rsultat. Exclusiondes ides(pas formellement exprim) commune aux # droits de PI. Seule la ralisation concrte dune ide peut tre protge et non pas lide abstraite elle mme Exclusiondes plans principes et mthodes: se situent dans le domaine des concepts et non des ralisations techniques. Une simple ide abstraite nest pas brevetable en dehors de toute ralisation matrielle.C. Une cration technique ou industrielle1. Notion de caractre industriel et technique (issue e la loi de 1968) Le CPI subordonne la brevetabilit la possibilit pour linvention dtre applique industriellement.: Linvention est considre comme industrielle dans sonobjetquand elle se situe dans le domaine de lindustrie cest dire de lutile. (Par opposition au domaine de lart) Linvention doit tre industrielle dans sonapplicationcest dire susceptible de ralisation industrielle Linvention doit tre industrielle dans sonrsultat: seul le rsultat 1edoit tre technique, pas les rsultats seconds. Le rsultat na pas tre nouveau car il nest pas brevetable.Une invention a un caractre industriel quand elle produit un effet technique. Linvention est considre comme technique quand elle concerne un problme technique, possde des caractres techniques: il faut en somme un enseignement technique. Ce caractre technique traduit une finalit, selon la loi, qui ne peut tre purement informationnelle ni esthtique ni commerciale.3. Les applicationsExclusion de la brevetabilit des programmes dordinateuren tant que tel;Un ensemble technique comportant un programme peut tre brevet.Ex: une calculatrice programmable. La loi prvoit la protection des logiciels par le droit dauteur..Exclusion des mthodes commerciales:art. L611-10-2cexclu les mthodes dans lexercice dactivits intellectuelles dans le domaine des activits conomiques lorsque ces mthodes sont revendiques en tant que telles. Quest-ce quune mthode commerciale? C toute mthode utilise dans les contacts directs entre une entreprise et ses clients ainsi que toute mthode permettant une entreprise de fonctionner en interne, avec ses fournisseurs ou les administrations.Dcision CR de LOEB du 8 septembre 2000raffirme que les mthodes qui nimpliquent que des concepts conomiques pour faire du commerce ne sont pas des inventions. La Chambre des recours de lOEB (Office Europen des Brevets) se fonde sur la notion de caractre technique, une mthode commerciale na pas une telle finalit, et elle met en jeu ou non des caractristiques techniques qui lui permettent dtre qualifie ou non dinvention.En France,CA Paris 8 janvier 1976: refus de protger par les brevets une mthode de gestion de stocks.CA Paris 10 janvier 2003apos que les mthodes commerciales ne visent pas obtenir un effet technique mais une transaction commerciale. La jurisprudence va donc dans le sens de la pratique de lOEB mais il y a des dcisions contrairescf.CA Paris 28 avril 2004qui valide une invention alors quelle a une finalit incontestablement commerciale (systme de calcul et dimpression automatique des rductions dachat lors du passage en caisse).Exclusion des prsentations dinformation ds lors quelle est uniquement caractrise par linformation quelle contientex: une faon de prsenter une information, pour autant quelle soit distincte du contenu de linformation peut parfaitement constituer une caractristique technique brevetable.Exclusion des crations esthtiques: en raison de leur dfaut de caractre industriel tant dans leur application que dans leur objet. Lexclusion vise la caractristique esthtique en elle-mme, si leffet esthtique est seul recherch la cration est purement esthtique et non brevetableD. Le domaine de linventionNgativement: les exclusions sont prvues auxarts. L611-17 19 (Loi du 6aout et 8 dcembre 2004 transposant la Directive du 6 juillet 1998).1. Exclusion du corps humain Notion:art. L611-18 al1le corps humain, aux # stades de sa constitution et de son dveloppement ainsi que la simple dcouverte dun de ses lments y compris la squence totale ou partielle dun gne, ne peuvent constituer des inventions brevetables. Pas de dfinition lgale mais recouvre le cadavre, lenveloppe corporelle de lenfant naitre, le corps dune personne vivante. Dans la mesure o le corps humain est un contenant, les lments et produits contenus naccdent lautonomie juridique quen en tant spars: La directive de 98 en tire la consquence que ces lments biologiques dtachs peuvent ds lors constituer le support dune invention brevetable. Cas des cellules souches: rsultat dune fcondation in vitro ou naturelle ayant atteint le stade du blastocyste. De par leur origine elles ne sont pas le corps humain, mais un lment de celui-ci. Elles ne sont pas destines tre implantes donc la brevetabilit nest pas exclue.2. la brevetabilit des lments du corps humain.Art. L611-18 al2seule une invention constituant une application technique dune fonction dun lment du corps humain peut tre protgeCette protection ne couvre le corps humain que dans la mesure ncessaire la ralisation et lexploitation de cette application particulire. Pas de # dans la loi et la directive entre produit et lment du corps humain, tous forment des lments aux fins du droit de brevet. Ces lments du corps humain ne sont plus le corps: ils nexistent juridiquement quavec leur dtachement et disparaissent nouveau avec leur rincorporation.Le lgislateur a apport une limitation de la porte de linvention de produit en ce domaine: L.613-2-1dispose que les revendications dun 1einventeur sur une squence gntique ne peuvent pas faire obstacle une revendication ultrieure portant sur les mmes squences si celles-ci sont ncessaires une application technique diffrente de la 1e. Le second brevet devient entirement indpendant du 1er, et non soumis une licence de dpendance. Les squences gntiques seraient en principe toujours disponibles pour toute nouvelle application diagnostique ou thrapeutique ultrieurement invente.3. La brevetabilit des squences partielles ou totales dun gne prises en tant que telles?L.611-18va exclure ces squences de la brevetabilit mais la directive communautaire nexclut que les seules squences ou squences partielles de gnes humains dans le corps humain lui-mme cest dire dans leur environnement naturelle texte communautaire doit primerDevant lOEB ces squences de gnes dorigine humaine sont brevetes dans les mmes conditions que les inventions issues des biotechnologies.4. Exclusion de lutilisation dembryons humains des fins industrielles ou commerciales, des procds de clonage et de modification de lidentit gntique des tres humains. Art.6.2 de la directive5. Les mthodes de traitement chirurgical ou thrapeutique du corps humain et les mthodes de diagnostic appliques au corps humain. Prsumes insusceptibles dapplication industrielle aux termes deL.611-16, cette prsomption est irrfragable, ces mthodes sont exclues de la brevetabilit dont lexplication serait que la profession de mdecin nest pas une industrie. Lexclusion vise donc ce que la mise en uvre de ces traitements par le mdecin ou le vtrinaire ne soit pas entrave par lexistence de brevet.Ne sont concernes que les moyens de traitement dune maladie mais pas les mthodes but non-thrapeutique ou but cosmtique/esthtique.Les mthodes diagnostiques sont exclues quen tant quelles se rattachent directement lart du mdecin. Limites: les mdicaments sont brevetables en tant que produits depuis 1978.La seconde application mdicale dun mdicament connu se trouve galement brevetable6. Exclusion des obtentions vgtalesArticle L.611-10 les obtentions vgtales dun genre ou dune espce bnficiant dun rgime de protection prvu par le chap.3 du Code de la Proprit Intellectuelle (L.623-1 L623-35) sont exclues de la brevetabilit. Ya un rgime de protection particulier.Article 4.2 Directive 6/07/98 et L611-19posent que les inventions portant sur les vgtaux ou animaux sont brevetables si la faisabilit technique de linvention nest pas limite une varit vgtale ou race animale dtermine. Exemple: linvention consistant empcher les fruits de pourrir en intervenant sur un gne du patrimoine vgtale, peut recevoir application pour toutes sortes despces vgtales, du pommier au framboisier. Limites lexclusion de brevetabilit: ne sont pas concerns les produits obtenus par un procd technique ou microbiologique selon L.611-19 III.7. Exclusion des races animales Raisons thiques mais limites de L.611-19 III8. Exclusion des procds essentiellement biologiques (procd de nature non technique ou lhomme ninterfre pas) dobtention des vgtaux ou animaux Ne sapplique pas aux procds microbiologiques (tout procd utilisant un micro-organisme cest dire une matire, entit dune taille microscopique ex: bactrie/virus, ou dorganisme vivant ex: cellules) et aux produits qui en sont obtenus qui sont donc brevetables.9. Exclusion des procds de modification de lidentit gntique des animauxArticle L.611-19 i 4 (loi 8/12/2004) sont exclu de la brevetabilit les procds de modification de lidentit gntique des animaux de nature provoquer chez eux des souffrances sans utilit mdicale substantielle pour lhomme ou lanimal ainsi que les animaux qui en sont issus.II. Typologie des inventionsIntrt de la distinction: concerne ltendue de la protection.A. Linvention de produitProduit = corps certain dtermin, un objet matriel ayant une forme, des caractres spciaux qui le # de toute autre objet (Pouillet). Le produit nest pas le rsultat de linvention car le rsultat nest pas protg car il a un caractre abstrait, il est constitu pat lavantage procur par linvention, les qualits du produit ou les effets techniques quil engendre.B. Linvention de procdProcd = ou moyen, cest ce qui permet dobtenir un objet matriel ou produit ou effet immatriel ou rsultat, il peut tre matriel (un organe, instrument, outil, cest un produit envisag sous langle de sa fonction) ou immatriel (une faon de faire, une manire doprer). # entre moyen gnral et moyen particulier:Le moyen particulier est celui qui se prsente sous une forme de ralisation bien dtermine alors que le moyen gnral est constitu par la fonction du moyen particulier, pour le TGI de Paris le 10 mars 1989 cest lorsque la fonction quil remplit est nouvelle en elle-mme, un moyen est caractris par sa forme, la fonction quil remplit et lapplication qui lui est donne.C. Lapplication nouvelle de moyens connusPour Pouillet appliquer dune manire nouvelle, cest purement et simplement employer des moyens connus, sans rien y changer, pour en tirer un rsultat diffrent de celui quils avaient produit jusque-l. 3 lments: Application dun moyen connu: il a t divulgu et doit tre utilis tel quel cest dire sans apporter de modification Lobtention dun produit ou dun rsultat industriel Nouveaut de lapplicationD. La combinaison nouvelle de moyens connusConsiste associer des moyens qui navaient pas encore t runis de la mme manire en vue de leur faire produire un rsultat densemble. Pour la jurisprudence cest une varit dapplication nouvelle (Com 17/12/1964). Les moyens combins nont pas besoin dtre nouveau, mais doivent cooprer en vue dun rsultat commun, il nest pas ncessaire que ces moyens combins soient modifis dans leur fonction. La cour de cassation veille ce que les juges du fond recherchent si le brevet couvre une combinaison nouvelle de moyens connus cooprant en vue dun rsultat commun au risque de ne pas donner de base lgale leur dcision.CHAPITRE 2LES CARACTERES DE L'INVENTIONI. La nouveautSelonL.611-10 1une invention pour tre brevetable doit tre nouvelle.A. Le concept de nouveaut tat de la technique L611-11 al2: une invention est considre comme nouvelle si elle nest pas comprise dansltat de la technique. Dfinition de ltat de la technique:il est constitu par tout ce qui a t rendu accessible au public par une description orale ou crite, un usage ou tout autre moyen avant le jour du dpt de la demande de brevet ou demande dpose ltranger et dont la priorit est valablement revendique(Article. L611-11 al2). La nouveaut est dtruite par uneantrioritcest dire tout fait ayant eu pour consquence de mettre linvention la disposition du public. Lantriorit doit revtir certains caractres: Etrecertainequant son existence, sa date, son contenu, la consistance de la matire quelle divulgue Etresuffisantecest dire permettre lexcution de linvention par un homme de lart (c'est dire une personne apte comprendre linvention) Etre detoutes picescest dire homogne, complte et totale (cest dire reprendre les lments principaux selon la mme forme, agencement, fonctionnement et rsultat technique). Etrepubliquecest dire connue du public Etreprouvepar celui qui conteste la nouveaut La nouveaut en droit franais estabsoluedans le temps (cest dire que lon peut opposer une antriorit en remontant indfiniment dans le temps) et lespace (peu importe le lieu de divulgation). Problme de ladouble brevetabilit: ltat de la technique ne comprend que les connaissances accessibles au public avant la date de dpt de la demande de brevet, mais pas les informations antrieures, idem pour les demandes de brevets trangers non encore publis idem pour les demandes de brevets franais. Problme on voit mal comment on pourrait dlivrer 2 brevets 2 personnes # pour la mme invention. 2solutions: Lewhole content approach qui consiste considrer que le contenu de la demande non publie fait fictivement partie de ltat de la technique. Solution retenu parL611-11 al3, le contenu de la 1edemande est assimile une antriorit publique Leprior claim consistant limiter les revendications de la 2edemande ce qui nest pas dj revendiqu dans la 1e. Rgles de divulgation de linvention: dsigne la publicit de linvention faite par linventeur soit des fins dessai/exprimentation ou par ngligence. Lessai nest pas constitutif de divulgation si linvention est communique aux personnes qui sont les agents ncessaires des expriences requises. Linvention nest pas divulgue si les personnes mises en contact avec linvention ont t choisies en raison de leurs fonctions, idem pour les personnes tenues au secret (personnes lies par un contrat de confidentialit). Apprciation de la nouveaut: quant la date cest au jour du dpt de la demande de brevet, et vrifier que linvention ne se retrouve pas dans ltat de la technique.B. Les exceptions2 cas ou la divulgation de linvention avant la date du dpt nest pas destructrice de la nouveaut:Labus commis par les tiers: le dposant du brevet est victime dun agissement illicite dun tiers ex: la violation du secret. La demande est quand mme traite si la divulgation a eu lieu dans les 6 mois prcdant la demande. Il doit sagir du abus vident.Limmunit temporaire des exposants: prsentation de linvention au cours dune exposition officielle ou non reconnue au sens dela Convention Internationale du 22 novembre 1928, la nouveaut nest pas dtruite si linvention a fait lobjet dune demande de brevet dans les 6 mois.II. Lactivit inventiveArticle L611-14dispose une invention est considre inventive comme impliquant une activit inventive si, pour un homme du mtier, elle ne dcoule pas de manire non vidente de ltat de la technique critre de la non videnceA. Ltat de la techniquePlus limit /nouveaut La non vidence sapprcie / ltat de la technique = comparaison de linvention (ses lments techniques) avec ltat de la technique (cest dire tout ce qui a t rendu accessible au public avant le dpt de la demande de brevet, ou celle de priorit). Diffrence entre tat de la technique pour lactivit inventive et celle prise en compte pour la nouveaut: Les demandes de brevet franais, europen et international dsignant La France non publies sont exclues de ltat de la technique pour apprcier lactivit inventive contrairement la nouveaut Pour lactivit inventive on ne tient compte que de ltat de la technique et pas une antriorit dtermine.B. Apprciation de la non videnceLhomme du mtier: Article L611-14le mentionne mais ne le dfinie pas. Pour la jurisprudence cest celui qui est normalement comptent dans le domaine en cause, il possde les qualits moyennes et connaissances normales.Cest en fait le technicien moyen de la branche considre ayant accs ltat de la technique au jour du dpt de la demande et disposant de connaissances normales. On peut faire ici un parallle avec la notion de bon pre de famille.Mthodes dapproche:une subjective (tenant compte de la dmarche de linventeur), une objective (sattachant linvention), et lapproche problme/solution (consiste identifier ltat de la technique le plus proche, ensuite valuer les rsultats techniques ou effets techniques obtenus par linvention revendique par rapport ce dernier, dfinir le problme technique que linventeur se propose de rsoudre, lobjet de linvention tant dobtenir c rsultats ou effets techniques, et enfin examiner si compte tenu de ltat de la technique, lhomme du mtier aurait ou non suggr les caractristiques techniques revendiques.Faisceau dindicespour constater la non vidence en raison de absence de critre unique dactivit inventive: Rupture avec les mthodes traditionnelles problme jamais envisag auparavant Difficults vaincus Prjug vaincu cest dire linventeur est all contre-courant des brevets antrieurs exTGI Lyon 13/11/97concernant lincorporation dun agent anti-fongible dans un verni ongle Progrs important caractre inattendu Procure un avantage conomique cest dire vite des oprations couteuses et longues Simples oprations dexcution Comptence normale de lhomme du mtier = application de ses connaissances Moyens quivalentsSous revendications: quand les revendications sont dpendantes ou sous dpendantes dune revendication reconnue valable il nest pas ncessaire dexaminer si elles possdent elles-mmes lactivit inventive quelles trouvent dj dans la revendication quelles dpendant (validation automatique) Cest au jour du dpt de la demande que lactivit inventive est apprcieRevendications: elles dlimitent le monopole dexploitation du brevet en dfinissant lobjet de la protection demande (elles doivent tre claires et concises et se fonder sur la description), ce qui est dcrit mais revendiqu nest pas protg. L612-6.Priorit unioniste (droit de) =L612-7: le dposant qui entend se prvaloir de la priorit dun dpt antrieur est tenu de produire une dclaration de priorit et une copie de la demande antrieure.Priorit unioniste cest dire internationale la demande doit tre dpose dans un des pays de Lunion de ParisTopos application nouvelle et combinaison nouvelle de moyens connusLapplication nouvelle de moyens connusPour Pouillet appliquer dune manire nouvelle, cest purement et simplement employer des moyens connus, sans rien y changer, pour en tirer un rsultat diffrent de celui quils avaient produit jusque-l. 3 lments: Application dun moyen connu: il a t divulgu et doit tre utilis tel quel cest dire sans apporter de modification Lobtention dun produit ou dun rsultat industriel Nouveaut de lapplication Ce qui est protg c la relation entre les moyens connus et le rsultat obtenu.Concernant la nouveaut (le critre): lapplication doit tre nouvelle et le moyen doit produire un rsultat quil na jamais procur jusque-l sans pour autant tre nouveau. En ccl lapplication nouvelle est une invention portant sur la fonction.Concernant lactivit nouvelle: problme de savoir si lapplication nouvelle de moyen connu fait preuve dactivit inventive. Lorsque lapplication nouvelle est quivalente lapplication ancienne et que le problme rsolu tait dj pos il ny a pas dactivit inventive cf.CA Paris 4 mars 1986il ny a pas dactivit inventive transfrer un moyen dune application connue une application voisine ds lors que ce moyen en gardant la mme forme y conserve la mme fonction.La combinaison nouvelle/indite de moyens connusConsiste associer des moyens qui navaient pas encore t runis de la mme manire en vue de leur faire produire un rsultat densemble. Pour la jurisprudence cest une varit dapplication nouvelle (Com 17/12/1964). Les moyens combins nont pas besoin dtre nouveau, mais doivent cooprer en vue dun rsultat commun, il nest pas ncessaire que ces moyens combins soient modifis dans leur fonction. La cour de cassation veille ce que les juges du fond recherchent si le brevet couvre une combinaison nouvelle de moyens connus cooprant en vue dun rsultat commun au risque de ne pas donner de base lgale leur dcision. # de la simple juxtapositionConcernant le critre de nouveaut: la combinaison est nouvelle si lon ne retrouve pas dans une antriorit tous les lments de la combinaison agencs de la mme faon et concourant au mme rsultat.Concernant le critre de lactivit inventive: la combinaison doit tre revendique. Elle peut associer plusieurs lments issus de la vie courante sans que cela ne nuise lactivit inventive mais si on remplace un moyen par un autre de forme # exerant la mme fonction en vue du mme rsultat il ny a pas activit inventive. Lactivit inventive doit tre ici apprcie au niveau de la combinaison et pas de chaque moyen pris isolment.III. Linvention ne doit pas tre contraire lordre public et aux bonnes mursLes bonnes murs dsignent les rgles de convenance les plus couramment admises et interdiction de porter atteinte la tranquillit et la scurit des citoyens. Lordre public dsigne lensemble des rgles de caractre impratif.IV. Lapplication industrielleL611-15une invention est considre comme susceptible dapplication industrielle si son objet peut tre fabriqu ou utilis dans tout genre dindustrie y compris lagriculture.Le terme industrie comprend la recherche dun but lucratif ce qui exclut la mise ne uvre dans un cadre strictement priv ou titre personnel.Peu importe que linvention nait aucune utilisation industrielle dans les faits.

SOUS-TITRE 2LES CONDITIONS DE FORMED'OBTENTION DU BREVET

CHAPITRE 1LA PROCEDURE DE DELIVRANCE DU BREVETLorsque lon parle de procdure de dlivrance il faut avoir conscience quil existe 2 systmes distincts:- Un systme de dlivrance automatique: pas de contrle a priori pas cher- faible protection- Un systme de dlivrance contrle: contrle priori forte protection.Le lgislateur franais a choisi en 1968 de combiner les 2 systmes avec lINPI qui procde un contrle administratif a priori et le juge judiciaire qui procde un contrle postriori.Le brevet est accord ou refus lissue dune procdure en 3 tapes: lexamen de la demande, ltablissement dun rapport de recherche et la publication de la demande. Cest le directeur de lINPI qui dlivre le brevet demand qui constitue un acte administratif individuel (c'est dire que cest une dcision dictant une norme ayant pour destinataire une ou plusieurs personnes nominativement dsignes). Le brevet est prsum valable mais peut tre ananti rtroactivement par le tribunal saisi dune action en nullit.I. Le dpt de la demandeA. auteur et lieu du dptAuteurdu dpt: le demandeur ou un mandataire (conseil en Pi) ayant son domicile, sige, tablissement en France ou un Etat de lUE.Lieu: INPI, une prfecture autre que celle de Paris, OEB MunichRgles du dpt: documents rdigs en Franais la date de dpt est attribue la date de remise de la dclaration selon laquelle un brevet est demand, identification du demandeur, description de linvention et des revendications.B. Forme de la demandeLa requte: ptition en vue de la dlivrance du brevet franais devant contenir lidentification du dposant, de linventeur et mandataire ventuel, du titre demand (brevet ou certificat dutilit) et de sa dure de protection et dautres mentions, mais facultatives.La description: ralise la divulgation de linvention, indique le titre de linvention, son domaine technique, tat de la technique antrieur, son expos, description des dessins ventuels, applications industrielles.Elle doit tre suffisante pour permettre ltablissement du rapport de recherche, et la reproduction de linvention par un homme du mtier donc doit tre claire et prcise.Description en principe intangible sauf sous certaines conditionsLes revendications:Limitent le monopole dexploitation du brevet L611-6 en dfinissant lobjet de la protection demande, ce qui est dcrit mais pas revendiqu ne sera pas protg. Cest pourquoi les revendications doivent tre claires et concises et se fonder sur la description.Les revendications indpendantes se rapportent des objets # et les revendications dpendantes se rapportent une revendication prcdente.Les dessins: servent interprter les revendicationsLabrg du contenu technique de linvention; rsum de linvention des fins strictement documentairesJustification du paiement des redevances.II. Lexamen de la demande par ladministrationA. Un contrle actif limit la rgularit de la demande1/ lexamen par les services de la dfense nationale (L612-8 10 et R.612-26 32)Dans un dlai de 5 mois compter du dpt le ministre charg de la dfense pet examine les demandes de brevets au sige de lINPI, pendant 1 priode la demande est mise au secret cest dire la procdure dtablissement du rapport de recherche ne peut pas tre engage, linvention ne peut pas tre exploite, aucune copie conforme dlivre.Lautorisation de divulguer/exploiter est acquise soit automatiquement au bout de 5 mois soit avant lexpiration de ce dlai la demande du dposant mais le ministre comptente peut proroger linterdiction et obtenir une licence au profit de lEtat ou une expropriation totale ou partielle du brevet (indemnisation).2/ les dcisions de rejetPrononces par le directeur de lINPI effaant ainsi rtroactivement la demande de brevet.Rejet sanctionnant un vice de forme (L.612-12 1): non-respect des conditions de formes lgales et rglementaires, de la rgle de lunit dinvention, dfaut de structure de la demande rendant impossible ltablissement du rapport de recherche, manque de support des revendications par la descriptionRejet sanctionnant le vice de complexit (L.612-12 2&3): complexit de la demande pour laquelle lINPI demande au dposant de la diviser dans un dlai de 2 mois, si le dposant ne fait rien la demande est rejete.Rejet sanctionnant linsuffisance de la description ou des revendications (L.612-12 6&8): concerne toutes demandes dont la description ou les revendications ne permettent pas ltablissement dun rapport de recherche ou lorsque les revendications ne se fondent pas sur la description.Rejet sanctionnant un dfaut dune condition de brevetabilit (L.612-12 4, 5,7 &9): Demandes portant sur une invention non brevetable (contraire lOP, portant sur une matire vivante) Lobjet de la demande ne peut pas tre considr comme une invention ou comme une invention susceptible dapplication industrielle ex: dcouvertes/thories scientifiques Dfaut de nouveaut de linvention3/ les initiatives du dposantLes initiatives affectant la demandeLe retrait de la demande: possible jusqu la dlivrance par dclaration crite comportant laccord de tous les titulaires de la demande et le cas chant des titulaires de droits relsLa transformation de la demande: en certificat dutilit la transformation nest pas possible dans le sens inverse, et est prononce doffice si le dposant na pas requis ltablissement du rapport de recherche lexpiration du dlai de 18 mois.Modification de la demande: des descriptions ou revendications sous certaines conditions.Les recours contre les dcisions de ladministrationRecours en poursuite de la procdure (R.612-52):ouvert quand la demande de brevet est rejete ou susceptible de ltre en raison de linobservation dun dlai imparti par lINPI. Il faut prsenter une requte crite dans les 2 mois suivant la notification de la dcision de rejet, accomplir lacte omis pendant ce dlai et payer une taxe de recours. Si la demande aboutie la dcision de rejet est caduque et la procdure reprend son cours sinon la dcision de rejet devient dfinitiveRecours en restauration (L.612-16): en cas de dpassement dun dlai entrainant rejet de la demande, perte ou tout autre moyen de recours, il faut justifier dune excuse lgitime ayant empch de respecter le dlai prvu. Le recours est introduit devant le directeur de lINPI dans les 2 mois de la cessation de lempchement. En cas de succs le recours a pour effet de restaurer le demandeur dans les droits perdus et la procdure de dlivrance reprend en tenant compte de la restauration.Recours au fond (L.411-4): contre toute dcision du directeur de lINPI prjudiciant un droit ou rejetant une demande, intent devant la CA du lieu du domicile du demandeur dans un dlai dun mois compter de la rception de la notification au demandeur de la dcision conteste. Pourvoi en cassation ouvert.B. Ltablissement du rapport de rechercheLa procdure de dlivrance des brevets (uniquement) comporte une recherche documentaire visant rvler les antriorits ventuelles susceptibles daffecter la nouveaut/activit inventive de linvention concerne. Aujourdhui depuis la loi du 26/11/1990 cest un rapport de recherche organis aux arts.L612-14 et 15 et R.612-53 69. Ds lattribution dune date de dpt ladministration procde une recherche documentaire sauf si le dposant opte pour un dclenchement diffr 18 mois du 1edpt. A compter de la publication de la demande tous tiers peut demander ltablissement de ce rapport. La recherche documentaire est effectue pour le compte de lINPI par la direction gnrale de loffice europen des brevets, elle est faite sur la base des dernires revendications dposes en tenant compte de la description voire des dessins. Au vu des rsultats lexaminateur rdige un rapport de recherche prliminaire. Si aucune antriorit nest rvle le brevet est dlivr immdiatement, dans le cas contraire le dposant 3 mois pour dposer de nouvelles revendications ou prsenter des observations sinon ladministration peut rejeter sa demande. Le projet de rapport est publi en mme temps que la demande de brevet. Ensuite le rapport est tabli sous la forme dune liste objective des antriorits, tenant compte des revendications dposes en dernier lieu et des # observations des tiers/demandeur et est annex au brevet dlivr. Ne produit pas deffet juridique il a un rle essentiellement conomique et informatif permettant aux concurrents dapprcier la validit probable du brevet.II. La dlivrance du brevet et les mesures postrieuresA. Dlivrance et notificationLe directeur de lINPI procde la dlivrance du titre de PI et consiste en lapposition des sceaux de lINPI sur la demande de brevet. Le titre dlivr comprend la description, les revendications, les dessins, le rapport de recherche, mais aussi certains lments didentification de linstruction (date de dpt de la demande, de sa publication.), la date de dcision de dlivrance et celle de publication au BOPI .La dcision de dlivrance est notifie au dposant ou son cessionnaire accompagne dun exemplaire certifi conforme du brevet.La dlivrance na pas lieu si le demandeur ne sest pas acquitt de la redevance de dlivrance et dimpression du fascicule du brevet ou sil a t dchu e se droits pour non-paiement des annuits.B. La publicationDans un dlai dun mois compter de la date de notification de dlivrance faite au demandeur, la dlivrance du brevet est publie au BOPI, + une diffusion lgale.

CHAPITRE 2 :LES INVENTIONS DE SALARIESOn estime quenviron 90% des inventions sont ralises par des salaris, se pose alors le problme de savoir qui revient cette invention.Pendant longtemps il ny avait aucune rglementation, les rgles rsultant soit des contrats de travails, ou conventions collectives, ou encore de la jurisprudence qui distinguait entrelinvention de service ralise par le salari en excution de son contrat de travail et proprit de lemployeur,linvention librecre par le salari sans aucune relation avec son employeur, et donc proprit du salari, etlinvention mixte faite par lemploy mais avec le concours matriel ou intellectuel de lemployeur, dans ce cas le proprit revenait aux 2.Mais depuis laloi du 3 juillet 1978les inventions de salaris relvent delart. L611-7 du CPI/rgles dattribution etL615-21/ CNI.I. Le rgime des inventions de salaris.Caractre suppltif: Le rgime lgal mis en place par la loi de 1978 ne sapplique qu dfaut de stipulation contractuelle plus favorables au salari.A. Le champ dapplication temporelLa loi est entre en vigueur le 1/07/79 et pour savoir si une invention est soumise cette loi il faut selon la doctrine, tenir compte de la date de conception de linvention, alors que la jurisprudence est-elle plus divise.B. Le champ dapplication dans le tempsA quoi Le rgime issu de la loi de 78 sapplique-t-il? Selon la doctrine il faut rechercher quelle est la loi applicable la relation de travail, et donc si celle-ci est soumise au droit franais L611-7 sappliquera aussi bien aux brevets franais quaux brevets trangers parallles tout comme aux demandes de brevets portant sur des inventions raliss par des salaris franais ou trangers dont le contrat de travail est soumis au droit franais.La loi applicable au contrat de travail est en principela loi dautonomie, maislart.6 Convention de Rome de 1980dsigne laloi du lieu daccomplissement habitueldu travail mme pendant un dtachement temporaire, etlart.60 de la CBEdsigne ledroit de ltat sur le territoire duquel sexerce lactivit principale.C. Le champ dapplication quant aux personnesL611-7 ne sapplique quaux inventions ralises par des salaris, sont donc exclus: Les dirigeants sociaux mais pas les mandataires sociaux qui cumulent leur mandat avec un contrat de travail Les stagiaires sauf sils sont lis lentreprise par un vritable contrat de travail lessai Les consultants lis par un contrat dentrepriseL611-7 5 prvoit que les dispositions sont applicables aux agents de lEtat, des collectivits publiques, des tablissements publics, toutes personne morales de droit public, aux chercheurs universitaires dont le statut comporte une mission inventive.D. Le champ dapplication quant aux inventionsL611-7 ne sapplique quaux inventions brevetables ayant ou non fait lobjet dun dptII. Typologie des inventions de salarisA. les inventions de missions1. principesIl sagit des inventions ralises par un salari en excution de son contrat de travail, elles ne peuvent tre brevetes quau nom de lemployeurL611-7 1 al1 supposent que soit fournie la preuve de la mission confie au salari, mission qui peut occasionnelle ou permanente. Lemploi du salari doit soit avoir pour objet des travaux de recherche (la mission doit tre effective, ne pas relever de la fiction) soit linvention est ralise par le salari en excution dune mission occasionnelle mais toujours explicite. La qualification de linvention oblige tenir compte des conditions dans lesquelles elle a t conue et non point de celles de son achvement. Lemployeur a seul le choix du mode de protection de linvention cest dire par le brevet ou le secret. Sil opte pour le brevet celui-ci sera son nom, linventeur salari sera mentionn come tel dans le brevet.2. principe de rmunration et son montant Depuis la loi du 26/11/1990 le principe dune rmunration supplmentaire verse au salari est obligatoire cf. le terme bnficie. Pour la doctrine, dont Azma, cette obligation concerne les inventions ralises par des salaris avant lentre en vigueur de la loi, soit le 29/11/90, mme si elles ont dj t brevetes ou fait lobjet dun dpt avant cette date.A priori une renonciation au bnfice de cette rmunration est possible si elle nest pas quivoque. Sagissant du montant de la rmunration supplmentaire: source dun important contentieux. Il est normalement fix par les parties, partenaires sociaux, dfaut laCommission Nationale des inventions de salarisou le tribunal comptent. Mais en gnral les conventions collectives/contrats de travail sont lacunaires sur ce point. Question de savoir ce quil faut prendre commebase de rfrence? La CNIS carte la valeur commerciale de linvention comme rfrence, etgarde le salaire comme point de mire, allouant des rmunrations supplmentaire gale 3 ou 4 fois le salaire mensuel de linventeur, alors que les conventions collectives, en gnral, proposent toute une srie de paramtres ex: importance de la participation du salari, exploitation de invention, difficults de mise au point pratique.Com. 21 novembre 2000, elle, a considr quil ne fallaitni tenir exclusivement du salaire, ni exclusivement de la valeur commerciale de linvention moins dun texte conventionnel/rglementaire express dans ce sens. Il appartient au salari de dmontrer que la rmunration qui lui a t propos est le cas chant insuffisante et dapporter la preuve des paramtres sur lesquels il fonde ses prtentions financires.3. le versement de la rmunration2 problme : les modalits de versement et la prescription de la rmunration supplmentaire. Les modalits de versement relvent des conventions collectives/accords professionnels/ contrat de travail, dfaut librement fix par lemployeur. Dans la pratique le versement est forfaitaire, et il faut veiller ce que chaque invention se trouve numre. Lorsque le calcul de la rmunration supplmentaire sappuie sur lexploitation de linvention, et ses rsultats, quand la convention collective le prvoit ou quand le tribunal retient ce paramtre, la prescription ne peut courir qu compter de la mise en connaissance du salari de ces lments par lemployeur.B. les inventions hors missions L611-7 2 al 2 1. les inventions hors missions attribuablesRecoupe 3 hypothses: Linvention se trouveralise au cours de lexcution des fonctions, le salari ntait investi daucune mission inventive, mais charg dune autre fonction dans lentreprise. Linvention entre dans le domaine des activits de lentreprise (actives rellement exerces). Il sagit desinventions ralises par des salaris dune socit appartenant un groupe mais entrant dans le domaine dactivit dune autre socit du mme groupe.Inventions faite par la connaissance ou lutilisation de techniques sous moyens spcifiques lentreprise ou de donnes procures par elle.Ces inventions appartiennent au salari mais lemployeur a le droit de se faire attribuer la proprit ou la jouissance de toute ou partie des droits attachs au brevet, le salari doit alors obtenirun juste prix; qui sera valu au jour de lexercice du droit dattribution, en fonction des apports initiaux du salari et de lemployeur, de lutilit industrielle et commerciale de linvention. Cette somme perue par le salari nest pas considre comme un salaire mais est imposable au titre des bnfices non commerciaux.Lemployeur se voit alors reconnaitre le bnfice dune option: il peut sa faire attribuer la jouissance de linvention (cest dire concession/licence) ou la proprit de linvention.2. les inventions hors missions non attribuablesElles rassemblent toutes les autres inventions brevetables, le salari, bien qutant oblig de les dclarer, dispose leur gard dune libert totale: il peut les conserver secrtes, les publier, les protger par brevet tant en France qu ltranger. Il appartient lemployeur de prouver, sil veut revendiquer un droit sur ces inventions quelles relvent dune autre catgorie que celle des inventions hors missions non attribuables.III. La procdure applicableA. les rgles de procdureProcdure fixe parle dcret du 4 septembre 1979. Quel que soit la catgorie dinvention en cause, linventeur salari doit en faire immdiatement la dclaration lemployeur, qui doit contenir des informations ncessaires pour permettre lemployeur deffectuer le classement de linvention dans lune des 3 catgories prvue par la loi. Le dfaut de dclaration est une faute professionnelle. Lorsque le classement implique louverture au profit de lemployeur du droit dattribution, la dclaration est accompagne dune description de linvention. La dclaration peut aussi rsulter dune transmission par lINIPI lemployeur du 2eexemplaire dun pli adress par le salari lINPI pour y tre conserv:lenveloppe Soleau, dont lautre exemplaire est adress lemployeur. Dans un dlai de 2 mois lemployeur doit ou bien marquer son accord ou bien son dsaccord quant au classement choisi. Sil ne prend pas parti il est prsum avoir accept le classement rsultant de la dclaration du salari.Enfin lemployeur dispose dun dlai de 4 mois pour exercer son droit dattribution.B. Le contentieuxL615-21: si lune des partie le demande, toute contestation () sera soumise la Commission nationale des inventions de salaries la CNIS, elle se compose de 3 membres: un prsidant, un magistrat de lordre judiciaire dont la voix est prpondrante, et de 2 assesseurs lun choisi parmi les personnes proposes par les organisations de salaris et lautre parmi les personnes proposes par les organisations demployeurs. La CNIS est saisie par une demande devant comporter un certains nombres de mentions et autres lments utiles la solution du litige. Le secrtariat de la CNIS invite lautre partie faire dans le dlai imparti par le prsident, ses observations crites sur le mrite de la demande, puis notifie aux parties la composition de la CNIS et les convoque pour une runion prliminaire de conciliation.La procdure devant la CNIS est contradictoire et son prsident peut procder des mesures dinstructions. Une proposition de conciliation est tablie mme lorsquune partie ne comparait pas et vaut accord si dans le mois de sa notification lune des partie n pas saisi le TGI comptent, si bien que laccord deviendra excutoire par dcision du prsident du TGI dans le ressort duquel la proposition de conciliation a t formule.Si les parties ne sont pas daccord sur le contenu de la proposition de conciliation, celle-ci est porte la connaissance du tribunal, mais les parties sinterdisent de faire tat des propositions/concessions faite par lautre partie devant la commission. Le TGI doit surseoir statuer si la CNIS est saisie.

SOUS-TITRE 3L'EXPLOITATION DU BREVET

CHAPITRE 1 : LE MONOPOLE DU BREVETEDfinition du monopoleDivers articles du CPI contribuent donner une dfinition du monopole (L611-1 et L613-1 et s.), en effet le titre dlivr confre son titulaire un droit exclusif ou encore un monopole dexploitation sur linvention qui lui permet de se rserver lexploitation de linvention ou de concder des licences voire mme de cder le titre lui-mme. Cest pourquoi il ne peut y avoir quun seul brevet pour couvrir une mme invention en France.Le brevetL611-6dispose que le droit de PI appartient linventeur ou son ayant cause. Sil existe plusieurs inventeurs, cest le 1edposant qui aura la proprit du titre. Il sagit dun droit de proprit incorporel qui porte sur linvention cf. Problme de lacoproprit: cest lorsque plusieurs personnes ont dpos une demande de brevet en commun ou par suite dune dvolution successorale, liquidation de communaut entre pouxL613-29 32met en place un rgime lgal de coproprit applicable qu dfaut de convention. Chacun des copropritaires peut exploiter linvention son profit sauf indemniser les autres qui ne lexploitent pas personnellement, cest indemnit dfaut daccord amiable est fixe par le TGI et peut consister en une redevance verse ceux qui nexploitent pas et correspondant leur part. Chacun peut aussi concder une licence dexploitation non exclusive (idem il faut verser une indemnit quitable ceux des copropritaires qui nexploitent pas personnellement) mais doit avertir les autres copropritaires et leur faire une offre de cession de sa quote-part un prix dtermin (dlai de 3 mois), dfaut daccord cest le TGI qui tranchera (mais mme sans accord, le contrat de licence nest pas nul, les autres copropritaires ayant seulement droit une indemnit). Chaque copropritaire peut agir en contrefaon son seul profit, mais doit le notifier aux autres et le tribunal doit surseoir statuer tant quil nest pas dmontr que cette notification a bien t faite. Celui qui agit ne pourra obtenir rparation que de son seul prjudice. Cession de quote-part: nul ne peut tre contraint rester en indivision Si cest le rgime conventionnel qui sappliqueL613-30carte les dispositions des arts. 815 et 873-1 s du CCIV sur lindivision = grande libert.I. Le contenu du monopole du brevet du brevetA. Les caractres du monopole Le titre confre son titulaireun droit rel, un droit de proprit incorporelle sur linvention. Le brevet est maitre des utilits conomiques de linvention cf.L611-1lexprime en disposant que le brevet confre son titulaire un droit exclusif dexploitation Cestdroit absoluopposable tous Ltendu du monopole rsulte dela teneur des revendications, cest le brevet lui-mme qui a dfini lobjet protg et prcis les lments pour lesquels il entendait obtenir un monopole. Ensuite ltendu de ce monopole rsulte aussi des arts. L613-3 &4 dfinissantles actes qui sont interdits aux tiers sans laccord du brevet. Ce qui est interdit aux tiers constitue le monopole du brevet: lacte de contrefaon en est le reflet, limage inverse de lacte rserv au brevet. Les actes qui sont rservs au brevet, limitativement numrs, couvrent toute lexploitation industrielle de linvention cf. art. L613-3B. Les actes dexploitations interdits aux tiers613-3 numre ces actes de faon liminaire:Interdiction sans exigence dlment intentionnelExploitation par un fabricant: sont considrs comme contrefaisant-- Les actes matriels de fabrication des produits brevets: ici la revendication de produit couvre le produit et sa commercialisation quel que soit le moyen utilis pour obtenir le produit et quelles que soient les applications.--- Les actes matriels dutilisation des procds brevets: ici la revendication portant sur le procd couvre lutilisation du procd = offre dutilisation--- Les actes suivant la fabrication elle-mme ex: mise dans le commerceExploitation par un non-fabricant: introduction sur le territoire franais dobjets reproduisant linvention brevete.Interdiction avec exigence dun lment intentionnel (L615-13 L613-4)Si lexploitant a agi en connaissance de cause cest dire connaissant lexistence du brevet et la violation quil ralisait: sont concerns Offre-mise dans le commerce utilisation dtention en vue de lutilisation lorsque ces acte sont raliss par un autre que le fabricant du produit brevet La fourniture de moyens cest dire la livraison ou loffre de livraison de moyens indispensables la mise en uvre de linvention sur le territoire franais sans par une personne non-habilite exploiter cette invention en France.II. Ltendu du monopoleA. Ltendu spatialeLe monopole a uncaractre territorialqui lui est confr par la loi. La porte gographique du monopole se limite au territoire de lEtat qui a dlivr le titre, ou dans la demande europenne, des Etats dsigns par le demandeur. Pour le brevet franais ou europen dsignant la France il nest valable que sur le territoire de la rpublique = principe de territorialit des brevets. la loi nationale ne peut crer de droit subjectif que sur son propre territoire. Pour la France il sagit du territoire de la rpublique cest dire les dpartements mtropolitains, doutre-mer, les TOM.Mais aussi de lespace arien: zone situe la verticale des territoires terrestres et maritimesEncore de lespace maritime: 12 miles marins compter de la cote.A lgard des navires et aronefs des forces armes la loi franaise est toujours applicable; tout comme pour les navires battant pavillons franais en quelque lieu qui se soit et les aronefs immatriculs en France. On sait que ce monopole est limit par la thorie de lpuisement des droits en droit interne et communautaire mais il faut signaler quil ny apas dpuisement international: L613-6 ninterdit pas ai titulaire de sopposer lintroduction en France de produits dont il a autoris la mise en circulation ltranger sur le fondement dun brevet parallle. Il ny a pas en droit franais dpuisement international cest dire lide que le titulaire du droit de PI qui autorise la mise ne circulation dun produit brevet, autorise ipso facto sa circulation dans le monde entier conforme au principe de lindpendance des droits, justifi galement par les diffrences de lgislations, de protection.B. Ltendu temporelle du monopoleIl Faut ici distinguer selon la nature du titre dlivr: Le brevet: confre son titulaire un droit exclusif dexploitation qui prend effet compter du DDB pour une dure de 20 ans. Le certificat dutilit: dure de protection d e6 ans compter du DD Certificats complmentaires de protection communautaire ou franais pour les mdicaments ou produits phytopharmaceutiques: protection jusquau terme du brevet de base pour une dure gale la priode coule entre la date du DD et la date de la 1eAMM rduite 5 ans. Mais ces dures sont thoriques car: Le titulaire peut abandonner son droit avant lexpiration de la dure lgale En cas de dchance si le titulaire ne respecte pas les 2 obligations suivantes:--- Le paiement des annuits:Aux fins de maintenir le brevet en vigueur, due au plus tard le dernier jour du mois de la date danniversaire du dpt de la demande dfaut la dchance du brevet peut tre prononce (dcision sollicit soit par le brevet, un tiers ou le directeur de lINPI). Nanmoins le brevet dispose dun dlai de grce de 6 mois au cours duquel il peut encore pay moyennant le paiement dune surtaxe de retard et peut aussi solliciter un recours en restauration sil justifie dune excuse lgitime du non-paiement dans le s3 mois suivant la dcision de dchance (devant le directeur de lINPI).--- Lobligation dexploiter linvention:Obligation dexploiter sur le territoire dun tat membre de la CE ou partie lEEE dans un dlai de 3 ans aprs la dlivrance ou 4 ans aprs le dpt de la demande de brevet. Il ne doit pas abandonner lexploitation plus de 3 ans la sanction de cette obligation tant loctroi dune licence obligatoire sauf au brevet de justifier dune excuse lgitime

CHAPITRE 2LES ACTES RELATIFS AU BREVETLexploitation du brevet dsigne les actes juridiques qui vont permettre lutilisation du brevet, en effet celui-ci est bien, qui limage dautres biens, peut faire lobjet doprations juridiques, qui peuvent tre volontaires ou non.I. Les actes volontairesA. les actes comportant un transfert de proprit1. la cession de brevetLe brevet peut tre cd seul ou avec un fonds de commerce (la vente du fonds de commerce emporte transmission des droits de Pi sauf clause contraire). La cession est un contrat de vente, de caractre commercial si le cdant et le cessionnaire sont commerants ou un caractre civil si le cdant est civil. La cession peut tre totale ou partielle, limite ou non dans le temps.Conditions de fond: Le cdant doit tre lepropritaire lgitime du brevetou le copropritaire de sa quote-part (mais doit respecter le droit de premption des autres copropritaires). La cession doit avoirun objet: donc elle ne peut pas porter sur un brevet dchu, expir, annul aprs la conclusion du contrat, ni ne porter sur une invention non-brevete.Le prix: il peut tre forfaitaire (clause dchelle mobile-cest dire celle en vertu de laquelle la valeur de la prestation est lie la valeur du bien/service ou cout de la vie ouclause dindexationdevant respecter le droit de la concurrence) ou proportionnel au CA ralis par le cessionnaire (alors tenu dexploiter linvention)Conditions de forme et de publicit: Exigence duncrit peine de nullit (relative) L615-8 al5 CPILinscription au RNB L613-19 CPI effectue tout moment par lune des parties, le dfaut dinscription rend lacte inopposable aux tiers. Avant linscription le cessionnaire nest pas considr comme titulaire du brevet et ne peut agir en contrefaon, et en cas de cessions successives du mme brevet le cessionnaire qui lemportera sera celui qui aura inscrit son contrat en 1e.Effets de la cession: Elle emporte plusieurs transferts:--- Transfert du droit de proprit--- Transfert du droit aux perfectionnements(Au sens technique cest toute invention nouvelle se rattachant troitement linvention de base par un lien technique, au sens commercial cest toute invention nouvelle capable de concurrencer linvention de base sur le march) antrieurs la cessions mais pas postrieurs raliss par le cdant, mais la doctrine reste divise.--- Transfert de laction en contrefaonpour tous les actes commis aprs la cession (ou antrieurs si la cession le prvoit) et aprs inscription au RNB--- Transfert de lobligation de paiement des annuits Par contre le cdant conserve son droit moral et son droit de priorit unioniste.Les obligations issues du contrat la charge du cdant:Obligation de dlivranceLa communication du savoir-faire(en labsence de clause le prvoyant on peut se fonder sur la thorie de laccessoire pour le justifier le savoir-faire serait laccessoire de la technique transfre mais en pratique tout est question despce).La fourniture de lassistance technique: notamment lorsquelle est indispensable la mise en exploitation de la technique transfre, ou en vertu de lobligation de dlivrance (lorsquelle apparait comme un accessoire en labsence duquel la technique transfr ne fournirait plus les utilits sur lesquelles le cessionnaire a d compter) ou en vertu dune obligation de renseignement jurisprudence en matire de contrat de fourniture de matriel informatiqueGarantie contre les vices cachs et garantie dvictionLes obligations la charge du cessionnaire:Le paiement du prixLobligation dexploiterNullit et rsolution du contrat de cession:Nullit: dfaut dobjet, la nullit impose au cdant de restituer le prix. Le cdant nest pas admis agir en nullit, le cessionnaire peut demander la nullit du brevet pour obtenir ensuite la nullit du contrat (action paralyse si le contrat comporte une clause de non-contestation).La rsolution: lorsque lune des parties naura pas excute lune quelconque de ses obligations application delart.1184CCIV.2. lapport du brevet en socit Il peut sagir de lapport en proprit (qui transfre au profit de la socit tous les droits attachs au brevet pour les pays viss lacte dapport, qui peut tre total ou partiel) ou dun apport en jouissance pour une dure dtermine (la socit bnficiaire est dans la situation dun licenci, et na quun droit dusage sur le brevet). Application du droit commun des socits Les garanties attaches lapport: la socit bnficiaire de lapport ne doit aucune garantie mais lapporteur lui, doit les mmes garanties quun vendeur. A la liquidation de la socit lapporteur na en principe aucun droit de reprise sur le brevet apport sauf si une clause des statuts le permet.B. Les actes ne comportant pas transfert du droit de brevet1. la concession de licence de brevetQualification: le contrat de licence estun contrat de louage (art.1708 s CCIV), il peut se dfinir comme le contrat par lequel me titulaire du brevet concde un tiers en tout ou partie, la jouissance de son droit dexploitation moyennant le paiement dune redevance ou royalties. Mais cenest pas un contrat de non-opposition qui est celui par lequel le titulaire du brevet se borne sinterdire dagir en contrefaon lencontre de son cocontractant, les parties au contrat ne prennent aucun autre engagement.Les conditions de fond: Le concdant doit tre le titulaire du brevet peine de nullit (mais la bonne foi du licenci peut jouer en raison de lapparence crer par le brevet), lusufruitier peut aussi consentir une licence, comme le copropritaire avec laccord unanime des autres copropritaires ou sur autorisation de justice. Il peut aussi sagir du licenci devenant concdant lgard su sous-licenci (suppose laccord du brevet la sous-licence).Le concdant doit tre capable et avoir le pouvoir de passer des actes dadministration. Le contrat de licence doit avoirun objet peine de nullit faute de quoi se serait une communication de savoir-faire. Le brevet ou bien une simple demande de brevet doit tre lobjet du contrat. La licence peut tre totale ou partielle.Le prix: le prix de la licence, la redevance, peut tre forfaitaire vers en une ou plusieurs fois, ou bien proportionnelle au CA. Il doit tre dtermin ou dterminable. La libert contractuelle est le principe.La dure: le contrat prend effet la signature par les parties du document exig pour sa validit. Sa dure est dtermine ou non (dans ce cas la jurisprudence considre que sil rsulte des nonciations que le contrat le comporte et selon lintention des parties, le contrat peut avoir un terme lorsque le brevet du concd arrive expiration car sinon ce serait une atteinte au droit de la concurrence).Le territoire: cest celui du brevet sauf clause contraireLes caractres: La licence est prsume tre consentie pour lensemble du territoire pour lequel le brevet a t dlivr, la licence peut tre limite lapplication de linvention brevete ou la fabrication ou la vente, elle peut tre simple (lorsque le brevet peut accorder dautres licences) ou exclusive (lorsque le brevet sinterdit de consentir dautres licences mais dans le silence du contrat il peut se livrer une activit concurrente).Les conditions de formes et de publicits:Exigence dun crit peine de nullit L613-8 al5 CPI Inscription au RNBpour que le contrat soit opposable aux tiers, pour que le licenci exclusif puisse agir en contrefaonL613-9permet aux cocontractants dont le contrat na pas t publi de lopposer aux tiers qui ont acquis des droits aprs la date de cet acte si au moment de lacquisition les tiers avaient eu connaissance de la licence.Les obligations la charge du concdant:Obligation de dlivrancec'est dire mettre le licenci en jouissance du brevet concd et le mettre en mesure den jouir de la manire la plus absolue.La communication des perfectionnementssi elle est prvue au contrat, dfaut le concdant doit communiquer les perfectionnements antrieurs au contrat, pour ceux postrieurs certains auteurs ladmettent en vertu de lobligation de bonne foi, dautres non et la jurisprudence ne sest gure prononce sur ce pointLassistancesi elle est prvue au contrat, dfaut elle est obligatoire si est prouv que cette assistance est utile dans lexploitation de linvention.Lexclusivit;le concdant peut sengager ne pas accorder dautres licences sur le mme brevet, la licence est alors exclusive, dans le silence du contrat la licence est non-exclusive.Garantie des vices cachs (portant sur linvention elle-mme)elle peut tre tendue ou limite art.1721 CCIV. Les vices cachs sont les dfauts non apparents au moment du contrat et qui rendent le brevet impropre lusage auquel il est destin, il peut sagir de vices juridiques (nullit du brevet) ou matriels (vice de conception empchant une exploitation industrielle). Le concdant, quil soit de bonne ou mauvaise foi doit garantir le licenci pour le prjudice subi. Mais les clauses excluant cette garantie sont valables.Garantie dvictionen ce qui concerne les troubles de fait, le licenci nest en effet pas titulaire de laction en contrefaon, mme aprs publication du contrat. Si le brevet nengage pas laction en contrefaon, son abstention est de nature causer un prjudice au licenci dont ce dernier pourra demander rparation. Mais le licenci exclusif dispose de cette action sil met en demeure vainement le brevet. En ce qui concerne les troubles de droit, le brevet doit garantir le licenci contre une action en contrefaon/revendication dun droit de possession personnelle antrieure pouvant porter un prjudice lexploitation paisible du brevet, seulement si le licenci est de bonne foi. Mais lobligation de garantie dviction du fait des tiers nest pas dordre public elle peut tre amnage par contrat.Sagissant du fait personnel, le concdant doit sabstenir de perturber la jouissance paisible du brevet concd par des troubles matriels (ex: non-paiement des annuits entrainant la dchance) ou juridiques (blocage de lexploitation par un brevet dominant). Cest une obligation dordre public.Les obligations la charge du cessionnaire:Lobligation dexploiter: que la licence soit exclusive ou non, en labsence ou non de clause le prvoyant, peine de rsolution du contrat.--- Lexploitation doit tre quantitativement et qualitativement effective et srieuse cest dire la plus complte possible du point de vue commercial et technique.--- Lexploitation a un caractre personnel cest dire que le licenci ne peut pas accorder des sous-licences sous peine dengager sa responsabilit contractuelle et de nullit de la sous-licence--- Lexploitation doit tre loyale comme avertir le concdant des perfectionnements quil a dcouvertLe paiement des redevances:fixes proportionnelles au CA ou mixtes La fin du contrat:La cessation normale du contrat:lorsque le contrat est affect dun terme, mais peut tre reconduit en cas de clause de tacite reconduction, sil est dure indtermine chaque partie peut y mettre fin en respectant un dlai de pravis, en labsence dindication de dure il est limite la validit du brevet concd selon la jurisprudence. Le licenci doit alors cesser dexploiter le brevet, ni dpuiser les stocks restant.La rsiliation:lorsque lune des parties na pas respect ses engagements, le contrat ne disparait que pour lavenirLa rsolution de plein droit:en vertu dune clause du contratLa nullit:absence dobjet/vices du consentement. Le licenci peut agir en nullit (sauf clause de non-contestation). Lannulation est totale ou partielle, elle a un effet rtroactif, donc le brevet doit rendre les redevances perues normalement mais en fait la cour de cassation a jug que la nullit des contrats excution successive nemportait pas cet effet rtroactif .Cette restitution peut tre limite en tenant compte de lavantage que lexploitation du brevet a procur.2. le contrat de nantissement de brevetIl a pour objet la mobilisation de la valeur du brevet en garantie dun crdit accord par un tiers au titulaire du brevet. Le brevet peut tre donn en nantissement soit isolment soit en tant qulment du fonds de commerce.L613-21: le crancier nanti doit lorsqu'il veut excuter sa sret, faire procder la saisie du brevet par acte extrajudiciaire signifi au titulaire du brevet ainsi qu lINPI, la saisie rend inopposable au crancier saisissant toute modification ultrieure des droits attachs au brevet. A peine de nullit, le crancier doit se pourvoir devant le Tribunal en validit de la saisie et aux fins de mise en vente du brevet.II. Les actes imposs Soucis de permettre la socit daccder au libre usage des inventions /sauvegarde de lIGA. les actes emportant transfert du droit de brevet: lexpropriationL613-20: lEtat a la facult dexproprier les inventions pour les besoins de la dfense nationale. Lexpropriation porte sur linvention brevete, la mesure est prise sous forme de dcret sur rapport du ministre charg de la PI et du ministre charg de la dfense nationale. Lindemnit est fixe par le TGI dfaut daccord amiable.B. les actes ne comportant pas un transfert du droit de brevet: les licences autoritaires1. les licences caractre administratifElles procdent dune dcision du ministre charg de la PI, elles se trouvent justifies par # formes dintrts publics: sant publique, agriculture etc. mais surtout correspondent des circonstances exceptionnelles.La licence doffice dans lintrt de la sant publique - L613-16 pour les mdicaments, produits, procds de fabrication ou dobtention. Il fait que lintrt de la sant publique lexige et dfaut daccord amiable. Il faut que soit les mdicaments en question ne sont pas mis la disposition du public en quantit/qualit suffisante ou un prix trop lev soit que le brevet est exploit dans des conditions contraires lintrt de la sant publique ou conscutives de pratiques anticoncurrentielles. La licence est alors prise par arrtLa licence doffice dans lintrt du dveloppement conomique - L613-18 -:mme procdure que prcdemment. Ds lors que lexploitation insuffisante nuit au dveloppement conomique, le ministre charg de la PI peut mettre en demeure le propritaire du brevet dentreprendre lexploitation afin de satisfaire aux besoins de lconomie nationale. Une licence doffice est prise par dcret en CE si la mise en demeure nest pas suivie deffet dans un dlai dun an.La licence doffice dans lintrt de la dfense nationale L613-19: lEtat peut obtenir ces licences tout moment cest dire ds quil est constat un dfaut dexploitation. La redevance est fixe lamiable ou par le TGI dfaut daccord. Cest une licence non exclusive que lEtat peut exploiter lui-mme ou confier un tiers.La licence doffice dans lintrt de lconomie de llevage L5141-3 CSP -: le ministre charg de lindustrie et de la recherche peut la demande du ministre de lagriculture soumettre par arrt au rgime de la licence doffice les brevets dinvention en cause ex: mdicaments vtrinaires.La licence doffice dans le domaine des produits semi-conducteurs L613-19 -: Une licence doffice ou obligatoire ne peut tre accorde que pour une utilisation des fins-publiques non commerciales ou pour remdier une pratique dclare anticoncurrentielle la suite dune procdure juridictionnelle ou administrative.2. les licences caractre judiciaireCes licences sont imposes au brevet et vont profiter directement un particulier. Elles se justifient par lintrt collectif et le refus de monopole.La licence obligatoire pour dfaut dexploitation: le brevet a lobligation dexploiter linvention en contrepartie de son monopole, dfaut la sanction est la possibilit offerte au tiers de demander en justice loctroi dune licence obligatoire.Conditions doctroide la licence- L613-11 et L613-12--- On ne peut solliciter loctroi dune licence obligatoire avant lexpiration dun dlai de 3 ans aprs la dlivrance du brevet, ou 4 ans compter de la date de DDB.--- Le propritaire du brevet ou son ayant cause ne doit pas avoir commenc exploiter ni fait des prparatifs effectifs et srieux pour lexploitation dans un Etat mb de lUE ou de lEEE, ni avoir commercialis le produit objet du brevet en quantit suffisante pour satisfaire aux besoins du march franais.--- Celui qui demande loctroi de la licence doit tablir quil est en mesure dexploiter de manire effective et srieuse et davoir t conduit la suite dune demande amiable de licence pralablement expose au brevet--- La jurisprudence ajoute que le brevet pour lequel la licence est demande doit tre valable -Ca Paris 20 mars 1972 Cest le tribunal saisi qui fixe les modalits de la licence obligatoire qui sera ncessairement non exclusive. Elle prendra effet la date du jugement qui loctroi, et le Tribunal fixe les modalits pour y mettre fin titre de sanction pour inexcution par le licenci de ses obligations.La licence de dpendance: Le lgislateur a instaur L613-15 le rgime de cette licence afin dviter que le titulaire du brevet dpendant (brevet de perfectionnement) ne soit paralys dans son exploitation par un refus injustifi du titulaire du brevet dominant.Conditions:--- Le titulaire du brevet de perfectionnement doit attendre lexpiration dun dlai de 3 ans pour solliciter la licence au TGI du domicile/sige social du propritaire du brevet dominant.--- Avoir essuy un refus doctroi amiable dune telle licence--- La concession doit ncessaire lexploitation de sa propre invention--- Il doit prouver que sa propre invention prsente un progrs technique important par rapport au brevet prcdent. Le but est dencourager le progrs que constitue le perfectionnement et de permettre au 2einventeur dobtenir un brevet pour ce mme perfectionnement.L613-15, L613-22 et L623-22-2 prvoient des licences obligatoires pour dpendances de COV et de brevet COV afin que le titulaire dun brevet sur une plante ne bloque lobtenteur qui aurait dvelopp une varit dont les composants vgtaux seraient brevets, dans lexploitation de cette varit et inversement.

CHAPITRE 5LE DROIT DES BREVET ET LE DROIT COMMUNAUTAIRE DE LA CONCURRENCELe droit communautaire de la concurrence comprend 2 volets: le 1econcerne les principes rgissant la circulation des produits et des marchandises dans lUE dont lapplication, par lpuisement des droits, conduit limiter des possibilits pour le titulaire dun brevet de sopposer limportation sur son territoire de produits brevets licitement commercialiss dans un autre tat membre, par lui-mme ou avec son consentement. Lautre volet, concerne la prohibition des ententes et abus de position dominante.I. Lexploitation des brevets en droit communautaire des ententesA. GnralitsPrincipe: art.81 al 1edu Trait CE:interdiction des ententes assorti dune exemption de celles contribuant au progrs conomique. On tient compte, dans la matire de lexploitation des brevets soit pour qualifier lentreprise sujet du droit des ententes soit pour caractriser une entente. Mais aussi pour apprcier le progrs conomique, dont lamlioration des techniques de production est une facette, et, qui est tablie lorsque laccord tend augmenter la productivit par la rduction des couts de fabrication ou la suppression des fabrications non-rentables.B. Les accords de transfert de technologieLes autorits communautaires ont admis depuis longtemps que les accords de licence de brevet nchappaient pas par leur nature lart. 81 du trait, lorsque certaines clauses peuvent constituer des atteintes au droit de la concurrence, do une politique communautaire dans ce domaine par la Commission europenne par le biais de rglements dexemption:le R. n2349/84 du 23 juillet 1984 remplac par le R. n240/96 du 31 janvier 1996 entre en vigueur le 1eavril 1996 lui-mme remplac par le R. n772/2004 du 27 avril 2004. Ces rglements ont t justifis par la ncessit de dispenser les accords viss de notification afin dallger la tche des entreprises et celle de la Commission dans un systme qui subordonnait le bnfice dune exemption une dcision individuelle prise aprs notification de laccord aux services de la Commission. Ce systme laisse adj. place un systme de contrle a posteriori.Dans l'industrie, un transfert de technologie consiste vendre, par contrat, un acqureur, les droits d'utilisation d'une technique, d'un procd, d'un produit (bien marchand) dont on est propritaire, ainsi que le savoir-faire ncessaire sa production industrielle.1. Le rglement n240/96 du 31 janvier 1996Il classe les clauses pouvant apparaitre dans les contrats de transferts de technologie en 3 groupes:-Les clauses blanchesbnficiant de lexemption-Les clauses noiresqui en sont exclues-Les clauses grisesjuges non restrictives de la concurrenceLart. 1enumre les clauses dites blanches dont: Lobligation pour le donneur de licence de ne pas autoriser dautres entreprises dexploiter la technologie concde Celle de ne pas exploiter lui-mme la technologie concde sur le territoire concern Lobligation pour le licenci de ne pas fabriquer ou utiliser les produits sous licence dautres licencis dans les territoires concds Celle de ne pas fabriquer ou utiliser le produit sous licence et de ne pas utiliser le procd sous licence dans les territoires concds dautres licencis. Celle de ne pas mettre dans le commerce le produit sous licence dans les territoires concds dautres licencis lintrieur du march commun en rponse des demandes non-sollicites de livraisonLart. 2concerne les clauses qui ne sont pas gnralement restrictives de concurrence: Lobligation pour le licenci de ne pas concder de sous-licence ou de ne pas cder la licence De respecter des spcifications de qualit minimales De limiter son exploitation de la technologie concde une ou plusieurs applications techniques couvertes par la technologie concde. De mentionner le nom du donneur de licence ou le numro du brevet concd sur le produit sous licenceLart.3nonce les clauses non exemptes a priori: Quand des parties est soumises des limites /fixation du prix, dlments de prix, ou de remises Quand la libert de lune des parties dentrer en concurrence dans le march intrieur avec lautre partie ou des concurrents, est restreinte Quand les parties taient dj des fabricants concurrents et que lune delles est soumises des limitations quant la clientle quelle peut desservir Quand lune des parties est soumise des limitations quant la quantit de produits sous licence fabriqus ou vendus ou quant au nombre dactes dexploitation de la technologie concde.2. Le rglement n772/2004 du 27 avril 2004Les accords de transfert de technologie sont soumis au droit europen de la concurrence (rglement 772/2004 du 7 avril 2004) et peuvent ce titre constituer des ententes anticoncurrentielles moins de bnficier dexemptions catgorielles ou individuelles, lorsque leur effet sur la concurrence est positif.

La Commission europenne a adopt un nouveau rglement dexemption relatif certaines catgories daccords de transfert de technologie (1). Il tait prvu par ce texte une priode transitoire durant laquelle les entreprises europennes devaient se mettre en conformit avec ses dispositions.Depuis le 1er avril 2006, tous les accords de transfert de technologie doivent tre conformes aux dispositions du rglement. Ce dernier modifie les conditions que doivent remplir les entreprises europennes pour bnficier de lexemption catgorielle (au niveau communautaire, dispense les accords de notification pour allger la tche des entreprises et de la Commission qui devait rendre une dcision individuelle pour chaque exemption, le but est aujourdhui dinstaurer un systme de contrle a posteriori).

Les accords pouvant bnficier de lexemption sont les accords de licence de brevet, les accords de licence de savoir-faire, les accords de licence de droits dauteur sur des logiciels et les accords mixtes de licence de brevet, de savoir-faire ou de droits dauteur sur des logiciels. Il y a4 conditions remplir: Un accord de transfert cest dire impliquant le passage dinformations techniques dune entreprise une autre Une technologie, brevets, obtention vgtales, savoir-faire (dfini ici comme lensemble dinformations pratiques non brevetes, rsultant de lexprience et testes, afin dcarter les connaissances trop abstraites) dessins et modles Entre 2 entreprises uniquement Accords relatifs la production de produits contractuels: cest dire des biens/services produits laide de la technologie concde sous licence comportant cette technologie ou produits partir delle. Un lien direct doit exister entre la technologie concde et un produit contractuel dtermin. Le rglement ne sapplique pas aux accords en cours pendant la priode se terminant le 31/03/06, et sappliquera jusquen 2014Si les entreprises parties laccord sont concurrentes, elles pourront bnficier de lexemption si leurpart de march cumule nest pas suprieur 20% des marchs concerns. Pour les entreprises non concurrentes, lexemption sappliquera si la part de march dtenue par chacune des parties sur lesmarchs concerns nest pas suprieure 30%.Le rglement distingue galementles restrictions dites caractrises, qui prohibent lexemption de laccord dans lequel elles sont prvues,des restrictions dites exclues, qui seront seules exclues du bnfice de lexemption, le reste de laccord pouvant en bnficier. Les restrictions caractrises sont plus strictes lorsquil sagit dentreprises concurrentes, elles sont au nombre de 4: toute restriction /fixation des prix de vente aux tiers, toute limitation de production, la rpartition des marchs ou des clients (sous rserve de 7 exceptions!) et la limitation du preneur dexploiter sa propre technologie ou la limitation de lune des parties dans la recherche et le dveloppement. Pour les entreprises non-concurrentes les conditions sont moins strictes Pour les restrictions exclues on vise: lobligation pour le preneur daccorder au donneur une licence exclusive sur les amliorations dissociables ou sur les nouvelles applications, ou de lui cder ces droits, ou encore lobligation de ne pas contester la validit des droits de PI du donneur.Les entreprises qui ne respectent pas les dispositions du rglement n772/2004 pourront se voir infliger une sanction pcuniaire (par une autorit de concurrence) ou des dommages et intrts (par une juridiction de droit commun ou un tribunal arbitral).C. Les accords de recherche (dveloppement)Cest leR. n2659/2000 du 29 novembre 2000remplaant un R. de 1984. Ces accords intressent le droit des brevets en ce quils statuent souvent sur les questions de titularit et lexploitation industrielle des rsultats de la recherche.Lart. 2.4Les dfinit comme lacquisition dun SF, la ralisation danalyses thoriques, dtudes ou dexprimentations relatives des produits ou des procds, y compris la production exprimentale et les tests techniques de produits ou de procds, la ralisation des installations ncessaires lobtention de droit de PI y affrents.Le rglement distingue 2 types daccords:Ceux qui conduisent une excution en commun de projets de recherche et de dveloppementqui ne relvent pas de linterdiction de lart. 81 du trait car napparaissent pas priori restrictifs de concurrence mais lart. 1 c les incluent dans le champ des exemptions car ils peuvent comporter des clauses restrictives de concurrenceCeux qui incluent une lexploitation industrielle des rsultatsqui bnficient des exemptions.Les conditions remplir pour bnficier de lexemption: Chaque partie laccord doit avoir accs aux rsultats de la recherche Chaque partie doit pouvoir exploiter ces rsultats de manire indpendante (en cas dexploitation en commun lart. 3.4 apporte dautres conditions) Les entreprises charges de la fabrication doivent satisfaire aux demandes de toutes les parties Si les entreprises sont concurrentes il faut qu la date de conclusion de laccord la part de march cumule des entreprises ne soit pas suprieure 25% du march (exemption pendant 7 ans). Si elles ne sont pas concurrentes lexemption leur est attribue sans autre conditions pour toute la dure de la recherche et du dveloppement (7 ans en cas dexploitation en commun).Enfinlart.5nonce un certain nombre de clauses dont la prsence interdit le bnfice de lexemption car restrictives de concurrence et inutiles pour parvenir la ralisation en commun de la recherche ex: les limitations de la production interdiction de poursuivre des activits de recherche/dveloppement dans des domaines autres que ceux viss dans laccord.D. La nullit des clauses contraires lart. 81 du traitNullit absolue Les effets sur lensemble du contrat doivent tre apprcis par la juridiction nationale en vertu du droit interne applicable.II. Lexploitation du brevet et la position dominanteA. labus de position dominanteProhib parlart.82du trait et suppose la runion de 2 conditions:- Lentreprise en cause occupe une position dominante sur le march commun (ltat de dominance sur le march nest pas en lui-mme contraire au droit de la concurrence)- Quelle exploite abusivement cette positionPour la CJCE le renforcement dune position dominante constitue une exploitation abusive de cette position lorsque ce renforcement entrave la concurrence cf.arrt Continental Can du 21 fvrier 1973. Ou encore le refus arbitraire de livrer des pices de rechanges des rparateurs indpendants ou une interdiction dimporter etc...La thorie des infrastructures essentielles: elle procde du besoin que peuvent avoir les demandeurs dun bien rare. Dans le cas de pnurie de ce type de bien, la libert des oprateurs conomiques de ne pas mettre ces biens sur le march afin de satisfaire la demande va se trouver limite: la srie dhypothses laquelle rpond la thorie est celle dans laquelle la raret tient la politique dun acteur conomique qui le fait de manire dlibre afin de limiter la concurrence. Le refus doctroyer une licence permettant lutilisation du produit ou dun procd protg par un droit de PI peut constituer un abus de position dominante sous certaines conditions:- Le refus fait obstacle lapparition dun nouveau produit/service sur un march secondaire pour lequel existe une demande potentielle.- Le refus nest pas justifi par des considrations objectives- Le refus est de nature exclure toute concurrenceLe remde impos est dobliger la dlivrance de licences aux concurrents qui en font la demande de manire non-discriminatoire dans des conditions raisonnables.B. Le contrle communautaire des concentrationsUn transfert de technologie constitue une concentration ds lors quil cre une modification structurelle importante sur un ou plusieurs marchs, et sil permet un changement durable du contrle dune ou plusieurs entreprises ou parties dentreprises. Il est rare que de tels transferts permettent seuls de franchir les seuils de la dimension communautaire et donc de relever du contrle communautaire des concentrations.

SOUS TITRE 4LES SANCTION DE LA VIOLATION DU DROIT DE BREVETCHAPITRE 1L'ACTION EN CONTREFACON ETL'ACTION EN NULLITEAux termes delart. L611-1le brevet confre son titulaire un droit exclusif dexploitation,L613-3numre notamment ltendue de son monopole en permettant au brevet dinterdire tous tiers dexploiter linvention brevet. La loi qualifie de contrefaon latteinte porte au droit du brevet et est sanctionne tant sur le plan civil que sur le plan pnal.A linverse la nullit du titre est une sanction judiciaire prononce lorsque linvention nest pas brevetable ou lorsque les conditions fondamentales dobtention du brevet ne sont pas remplies.Mais si le droit des brevets constitue une sorte de droit commun des crations techniques, il existe dautres instruments puisque le lgislateur a cr de nouveaux droits pour des crations particulires faisant lobjet de protection particulire.I. Laction en contrefaon.Elle permet au brevet dobtenir la sanction des actes dexploitation non autoriss par lui.A. les actes de contrefaon1. Caractres de latteinte au droit du brevet: Elle doit tre ralise lintrieur de lEtat qui a dlivr le brevet Elle doit tre ralise pendant le dlai de protection de 20 ans Il doit y avoir atteinte lobjet protg dtermin par les revendications: il faut donc les interprter (L613-2)et pour la jurisprudence linterprtation doit tendre donner au texte des revendications sa pleine et entire signification (CA Paris 6 mars 1975) et on ne saurait lui donner une porte allant au-del de la description. Il faut comparer lobjet protg et lacte incrimin: a peut tre la reproduction servile (ex: de simples variances dexcution), des variances dexcution (la contrefaon sapprcie par les ressemblances, on ne tient pas comptes des # peu importantes tendant masquer la contrefaon) ou bien en utilisant la thorie des quivalents dont le but est dviter une limitation excessive de la porte du brevet et une extension indue de celui-ci.2. llment matriel numration limitative des actes de contrefaon par la loi: La fabrication du produit objet de linvention brevet et la mise en uvre des moyens/procds brevets ralisation matrielle de lobjet Lutilisation dobjets contrefaits concerne lusage commercial qui permet la clientle de jouir de lobjet brevet si bien que le dtenteur des objets contrefaits en retire une source de bnfices pour son exploitation. La mise dans le commerce, loffre en vente, lexposition Dtention dobjets contrefaits La livraison ou loffre de livraison des moyens en vue de la mise en uvre de linvention brevete. Introduction en France dobjets contrefaits.3. llment moralResponsabilit civile de son auteurmaisL613-5met une rserve que si ces faits ont t commis en connaissance de cause exige pour tout acte accompli par un non fabricant, une personne quelconque dans le cas de la fourniture de moyens.Apprciation dela connaissance de cause: pour la jurisprudence cest lorsque lauteur connaissait le caractre contrefaisant des objets concerns et ses affinements.B. Le dclenchement de laction en contrefaon.1. les titulaires du droit dagir en contrefaonL 615-2:laction en contrefaon appartient au propritaire du brevet, a peut tre le propritaire originaire ou le cessionnaire (qui ne peut agir qu partir de la date dinscription au registre national des brevets de la cession et seulement pour les faits postrieurs cette date!) ou le licenci (licence de droit licence obligatoire licence doffice) en cas de caractre exclusif de la licence, absence de clause contraire, publication au registre national des brevets du contrat de licence. Chacun des copropritaires peut agir en son nom en notifiant lassignation aux autres.2. la prescriptionL615-8: 3 ans compter des faits en cause, la prescription commence courir partir de la ralisation de chaque acte de fabrication/importation/commercialisation/utilisation3. le tribunal comptent Comptence rationae materiae: comptence exclusive du TGI (7 viss parR631-1) au pnal la comptence appartient aux chambres correctionnelles de ces mmes tribunaux. Comptencerationae loci: TGI du lieu de la contrefaon, ou du domicile du dfendeur4. la preuve de la contrefaonElle doit tre rapporte par le brevet et se fait par tout moyen: Mode de preuve de droit commun: aveu tmoignage .La saisie contrefaon: toute personne disposant du droit dagir en contrefaon peut demander au prsident du TGI dans le ressort duquel les oprations de saisies doivent tre effectues par simple requte, lautoriser de pratiquer une saisie contrefaon. Le prsident prcise si la saisie-description saccompagne ou non dune saisie relle cest dire celle qui assure la conservation des objets incrimins par la justice selonRoubier(il y a apprhension de la chose alors que dans la saisie descriptive il y a libre disposition des objets examins)L615-5offre la possibilit de subordonner la saisie une consignation par le requrant si son initiative se rvle dommageable. Procdure: lhuissier charg de la saisie doit signifier lordonnance au prsum contrefacteur le dfaut de remise sera s