droit pénal

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Synthèse d'Alice Lisin àpdu manuel du Droit Pénal Général (2è édition) du Pr. Nathalie Collette-Basecqz, assistée de Noémie Blaise. Fait en Mars-Avril 2014 (Les bizarreries de police d'écriture du lecteur Scribd disparaissent une fois le fichier téléchargé et ouvert dans adobe, no stress.)

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    UNIVERSITE DE NAMUR | FACULTE DE DROIT | DEUXIEME ANNEE DE BACHELIER

    Synthse de Droit Pnal

    Version 2014

    Par Alice Lisin

    Cours de Nathalie COLLETTE-BASECQZ, assiste de Nomie BLAISE

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    Droit pnalSynthseAlice L.

    Titre I. Le droit pnal.

    Chapitre 1. La notion de droit pnal.

    Section 1.Dfinition et distinctions avec dautres notions.

    1. Dfinition.

    En 1958 : Le droit pnal est lensemble des rgles juridiques qui dterminent les cas danslesquels lEtat inflige une peine ceux qui contreviennent ses prescriptions, la nature decette peine et la manire par laquelle lEtat linflige (J. RUBBRECHT)Aujourdhui : Le droit pnal positif est la rgulation par lEtat de la vie en socit aumoyen, dune part, de lincriminationdes comportements par lui jugs contraires lordresocial et attentatoires aux valeurs humaines communment admises et, dautre part, de ladtermination des personnes susceptibles den tre dclares pnalement responsables. Cesincriminations dfinissent des interdictions ou obligations dont la mconnaissance estconstitutive dune infraction de commission ou domission et comminent des peines etmesures, compatibles avec la dignit humaine, qui ont pour objectifs la prvention, larpression, la resocialisationet la neutralisationdu contrevenant (F. KUTY)

    Mise en vidence :Protection des valeurs fondamentales de la socitProtection de lindividu contre un Etat arbitrairePerspective resocialisatrice

    2. Distinction entre le droit pnal matriel et le droit pnal formel.

    Droit pnal matriel : droit pnal au sens strict.Droit pnal formel : droit de la procdure pnale comprenant les rgles relatives lorganisation judiciaire, la comptence en matire pnale et le droulement du procs pnal.

    3. Le droit criminel.

    Acception large : toutes les branches du droit qui traitent directement ou indirectement de lacriminalit.Acception stricte : le droit pnal matriel et le droit pnal formel.

    4. La criminologie.

    La criminologie est ltude de la criminalit et de ses causes.Selon un code de langage institutionnel , comprend ltiologie criminelle (ou ltude ducrime, du criminel et de la criminalit) et la pnologie (ou science de la peine et du traitement

    pnal de la dlinquance et des dlinquants).

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    Selon un code de langage descriptif , peut aussi se dfinir comme ltude des situations-problmes ou des comportements problmatiques, ainsi que des formes de rgulation, decontrle ou de raction sociale.

    5. La criminalistique.

    Elle est compose dun ensemble de disciplines et de techniques ayant pour objet ladtermination par les services de police judiciaire et les instituts de mdecine lgale descirconstances exactes de la commission dune infraction, de lidentification de son auteur oude la victime.Plusieurs champs dexpertise : Anthropomtrie criminelle Police technique et scientifique Mdecine lgale

    Section 2. Les final its du droi t pnal .

    1. La punition.

    Il ny a pas dinfraction si la loi na pas sanctionn dune peine le comportement incrimin :linfraction doit donc tre assortie dune peine.La peine doit tre tablie par la loi et doit tre contenue dans les limites imposes par la dignithumaine.

    2. La protection de la socit. : Neutralisation de lagent perturbateur.

    3. La prevention.Le citoyen doit connatre les faits pour lesquels il est susceptible dencourir une peine etlampleur de celle-ci.La peine doit tre suffisamment forte pour dissuader lindividu de mener terme son projetcriminal.

    4. La resocialisation du condamn.

    Lindividu qui sest inscrit en marge de la socit ne doit pas y rester. La resocialisationprofite galement la socit puisquelle contribue diminer le risqu de rcidive.

    5. Lintrt des victimes.

    Il est de plus en plus pris en compte, surtout concernant sa place dans la procedure pnale.

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    Section 3.Lobjet du droit pnal.

    Le droit pnal au sens strict a pour objet de crer, modifier ou supprimer des infractions et lespeines correspondantes.

    1. Le principe de la lgalit des incriminations et des peines.

    Que la loi avertisse avant de frapper : tout citoyen doit connatre, lavance, les actrionsou omissions qui sont susceptibles dtre rprimes.

    Ce principe est repris dans ladage Nullum crimen, nulla poena sine lege (pas de crime,pas de peine sans loi) : seule la loi peut riger des faits en infraction ET dterminer la natureet la fourchette de la peine.

    Il est consacr dans des dispositions internes (art. 12, 14 Constitution; art. 2 CP) etinternationales (effet direct) (art. 7, al. 1 CEDH; 15.1 PIDCP).

    Ce principe ne peut faire lobjet dAUCUNE drogation, mme en temps de guerre.

    Incidence sur les sources du droit pnal, linterprtation de la loi pnale et son applicationdans le temps.

    - Porte du principe :

    Considration gnrale:

    Loi = acceptation large.Pour garantir la sparation des pouvoirs (et conjurer tout risque darbitraire de la part du

    juge), les lois pnales doivent tre rdiges en termes clairs et prcis.La loi pnale est dordre public :Les parties ne peuvent y droger en concluant un accord.Le consentement de la victime ne libre pas lauteur de sa responsabilit pnaleLa responsabilit pnale ne peut tre couverte par une assurance, ni par une clauseexonratoire de responsabilit pnale dans un contrat.Lengagement de commettre une infraction est illicite.Le moyen tir de la violation de la loi pnale est recevable tous les stades de la procdure etle juge doit soulever le moyen doffice (point de vue procdural).

    Ne pas confondre avec le principe de lgalit des belges devant la loi (article 10 de laConstitution) !!! (faut quand mme tre sacrment con)

    Les qualits de la loi pnale:

    Exigences daccessibilit, prcisionet prvisibilitde la loi pnale :

    Accessibilit : la loi doit tre mise la disposition de tout un chacun pour en exiger laconnaissance (MB).Prcision : le principe de lgalit oblige le lgislateur pnal dfinir avec clart et prcisionles incriminations et les peines. Principe souple car la loi pnale doit pouvoir tre adapte

    lvolution de la socit. En raison mme du principe de gnralit des lois, leur libell peut

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    ne pas prsenter une prcision absolue. Le lgislateur a souvent recours des notions floues et des catgories gnrales plutt qu des listes exhaustives; deux raisons :

    - complexification des matires- inflation lgislative- Prvisibilit : le principe de la lgalit permet au citoyen de connatre lavance la

    peine quil est susceptible dencourir lorsquil sapprte commettre une infraction.

    Lexigence de prvisibilit est mise mal depuis que la CEDH a rendu des arrest affirmantquil ny a pas de violation lorsque lindividu peut savoir, partir du libell de la clause

    pertinente et, au besoin, laide de son interpretation par les tribunaux, quells actes etomissions engagent sa responsabilit :

    Cour Eur.arrts Kokkinakis c/ Grce , Cantoni c/ France :pas de violation du principe delgalit lorsque lindividu peut savoir, partir du libell de la clause pertinente et, au besoin, laide de son interprtation par les tribunaux, quels actes et omissions engagent sa

    responsabilitarrt K.A. et A.D. c/ Belgique : la prvisibilit de la loi ne soppose pas ce que la

    personne concerne soit amene recourir des conseils clairspour valuer, un degrraisonnable dans les circonstances de la cause, les consquences pouvant rsulter d un actedterminC.C. :pas de violation de ce principe de lgalit lorsquune disposition pnale, qui ne pouvaittre circonscrite prcisment partir de son libell, pouvait tre interprte au regard destravaux prparatoires et de la jurisprudenceCass. : Principe de lgalit respect ds lors quil est possible pour ceux auxquels ladisposition pnale sapplique de connatre, sur la base de celle-ci, la peine laquelle ilssexposent, mme si le lgislateur sest limit dfinir les peines par catgories dinfractionset a dlgu au Roi la comptence de dterminer () les qualifications rpondant cesdiffrentes catgories

    - La sanction de la violation :

    Le recours aux incriminations floues nest pas doffice considr comme atteinte au principede lgalit. Ce procd est contrl :

    - en amont (section lgislation C.E.)- en aval : Cour constitutionnelle (questions prjudicielles ou demandes dannulation) et

    Cour europenne DH

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    Arrt de la Cour constitutionnelle du 20 octobre 2004 :Annulation de larticle 16 de la loi du 3 mai 2003 modifiant la loi du 24 fvrier 1921concernant le trafic des substances vnneuses, soporifiques, stupfiantes, dsinfectantes etantiseptiques en raison de limprcision de certains concepts qui y figuraient.Trois violations du principe de lgalit sont reconnues :

    En tant quil ne dtermine pas la quantit de cannabis que les particuliers sont autoriss dtenir des fins dusage personnel, ni nimpose au pouvoir excutif de la dterminer, desorte que cette quantit doit tre dtermine par les verbalisants sur la base de critressubjectifs, cette disposition na pas un contenu suffisamment prcis pour tre conforme au

    principe de lgalit en matire pnale.La critique relative au caractre vague de la disposition porte galement sur le fait quil nest

    pas dress procs-verbal, mais procd un enregistrement policier anonyme lorsque ladtention de cannabis par un majeur nest pas accompagne dun usage problmatique . Le

    pouvoir dinterprtation laiss aux verbalisants est une source dinscurit juridique et nestpas conforme au principe de lgalit en matire pnaleEn tant que ce mme article prcise que la dtention de cannabis des fins d usage personnel

    est tolre pour autant quelle ne saccompagne pas de nuisances publiques , qui sontdfinies par rfrence des notions qui sont ce point vagues et imprcises quil estimpossible den dterminer la porte exacte, il ne satisfait pas plus ce principe de lgalit

    Arrt de la Cour constitutionnelle du 13 juillet 2005 :Recours en annulation de la loi sur les infractions terroristes : pas de violationdes art. 12 et14 de la Constitution

    Critique des termes indtermins : linfraction qui, de par sa nature ou son contexte,peut porter gravement atteinte un pays ou une organisation internationale

    Critique de la formulation incertaine et imprcise du dol spcial : infraction commiseintentionnellement dans le but dintimider gravement une population ou decontraindre indment des pouvoirs publics ou une organisation internationale

    accomplir ou sabstenir daccomplir un acte, ou de gravement dstabiliser oudtruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, conomiques ou

    sociales dun pays ou dune organisation internationaleC.C. :La dfinition donne la notion d infraction terroriste par larticle 137, 1er, du Code

    pnal, insr par larticle 3 de la loi attaque, renvoie au contexte dans lequel elle estcommise et sa nature Les termes utiliss quant llment intentionnel ne permettent pas au juge charg de les

    interprter de considrer comme infractions terroristes des actes dont les effets ne seraient pasmanifestement importants (apprciation selon des lments objectifs)Mme sil laisse au juge un large pouvoir dapprciation, larticle 3 de la loi du 19dcembre 2003 ne lui confre pas un pouvoir autonome dincrimination qui empiterait surles comptences du lgislateur

    Arrt de la Cour constitutionnelle du 14 juin 2006 :Questions prjudicielles concernant larticle 442bisCP (harclement)Article 442bisdu CP : Quiconque aura harcel une personne alors quil savait ou aurait d

    savoir quil affecterait gravement par ce comportement la tranquillit de la personne vise,sera puni dune peine demprisonnement de 15 jours deux ans et dune amende de 50 euros

    300 euros, ou de lune de ces peines seulement

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    Questions portant sur la compatibilit de larticle 442bisdu CP avec le principe de lgalit enmatire pnale, tel quil est garanti par les articles 12, al. 2, et 14 de la Constitution, parlarticle 7.1 de la CEDH et par larticle 15.1 du PIDCP

    Ce principe est-il viol, dune part, par labsence dune dfinition lgale de llmentmatriel de linfraction prvue par la disposition en cause, dautre part, par la

    circonstance que la dfinition de llment moral de cette infraction laisse au juge untrop grand pouvoir dapprciation (ce qui pourrait tre constitutif dune rupturedgalit) ?

    C.C. : La condition quune infraction doit tre clairement dfinie par la loi se trouve remplielorsque le justiciable peut savoir, partir du libell de la disposition pertinente et, au besoin, laide de son interprtation par les juridictions, quels actes et omissions engagent saresponsabilit pnale La disposition en cause na pas pour objet de rprimer tous les cas de harclement. Ilressort de son libell que la sanction pnale quelle instaure ne concerne que le harceleur quiaffecte gravement la tranquillit de la personne quil vise, et qui savait ou aurait d savoirque son comportement aurait cette consquence. Il ressort, en outre, des travaux

    prparatoires que les agissements que le lgislateur entend rprimer constituent des atteintes la vie prive des personnes (). Leur poursuite pnale est cet gard subordonne la

    plainte de la personne qui se prtend harcele. Ces comportements consistent importuner

    une personne de manire irritante pour celle-ci()Rponse ngative : pas de violation du principe de lgalit

    Rflexion critique

    En procdant une analyse fouille de la disposition incrimine (notamment partir destravaux prparatoires et de la jurisprudence), la cour constitutionnelle ne fait-elle pas

    apparatre que, sans son aide, la disposition nest pas facilement comprhensible Le souci de prserver la loi est sans doute lorigine des dcisions de la cour constitutionnellequi estiment quil ny a pas violation du principe de lgalit.

    Arrt la Cour europenne du 10/10/2006 :Affaire Pessino c/ FranceCondamnation du chef de dlit dexcution de travaux sans permis de construire pralableLe requrant invoque une violation de lart. 7 de la CEDH (seul le renversement de

    jurisprudence opr par la Cour de cassation franaise pour rejeter son pourvoi est venurtroactivement donner ces faits une qualification dlictuelle)

    Rponse de la Cour europenne : () faute au minimum dune interprtationjurisprudentielle accessible et raisonnablement prvisible, les exigences de larticle 7 nesauraient tre regardes comme respectes lgard dun accus; () mme en tant queprofessionnel qui pouvait sentourer de conseils de juristes, il tait difficile, voire impossiblepour le requrant de prvoir le revirement de jurisprudence de la Cour de cassation et donc

    de savoir quau moment o il les a commis, ses actes pouvaient entraner une sanctionpnale .

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    Violation de lart. 7 de la C.E.D.H. (du principe de lgalit)

    2. La definition des infractions.

    Les diverses mises en danger vises par le droit penal.

    Mise en danger concrte :Dsignation du risque concret (envisag dun point de vue particulier)Ex. : harclement, entretien de toxicomanie (aff. Baudour), homicide et lsions corporelles,escroquerie,

    Affaire Baudour :Prescription abusive de mthadone par un mdecin et mort par overdose de la patiente (quisest fait dlivrer et a absorb toutes les doses en une fois) () sa prescription tait propre normalement engendrer la mort selon le cours natureldes choses, puisqu'il permettait d'assouvir le dsir de dfonce frntique qu'il constataitchez sa patiente et qui devait l'entraner s'injecter n'importe quoi, soit par recherche du

    plaisir, soit par recherche de mort" ; () c'est cette constatation primordiale, jointe laconnaissance du sevrage et de la possibilit d'obtenir le mdicament dose ltale qui devait

    amener le praticien prvoi r que sa prescr iption devait normalement entraner le dcs,mme si une prescripti on identi que accorde d'autr es pati ents et dans des circonstancesdi ffrentes pouvait tre dmunie de danger

    - En droit belge : pas dincrimination gnrale de la mise en danger de la vie humaineindpendamment dune atteinte effective la vie ou lintgrit physique (la mise endanger a t utilise comme critre pour classifier les infractions en matire deroulage)

    -

    En droit franais, infraction autonome lart. 223-1 CP (dans le chapitre 3 ( De lamise en danger de la personne ), section 1 ( Des risques causs autrui ) : Lefait d'exposer directement autrui un risque immdiat de mort ou de blessures denature entraner une mutilation ou une infirmit permanente par la violationmanifestement dlibre d'une obligation particulire de scurit ou de prudenceimpose par la loi ou le rglement est puni d'un an d'emprisonnement et de15000 euros d'amende.

    Mise en danger abstraite dans le cours normal des choses et selon lexprience gnrale de la vie , comportement

    qui est de nature causer le dommageEx. : outrage public aux bonnes murs

    Mise en danger tout fait abstraite (ou lgalement prsume) :Vise les dlits-obstacles Mme si, en lespce, le potentiel de dommage est inexistantEx. : brler un feu rouge, dtenir une arme sans autorisation, exercice de lart de gurir sanstitre lgal,

    Mise en danger plurale :Mise en danger double : dun intrt particulier et dun intrt gnral

    Ex. : faux en critures, violation du secret professionnel,

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    Les infractions violant les droits indrogeables.

    Lexercice de nombreux droits de lhomme peut tre suspendu dans les priodes de troublesou de conflits. Cependant, une srie de droits indrogeables ( garanties fondamentales ou noyau dur des droits de lhomme), doivent tre respects en toutes circonstances.

    Sont notamment interdits, en tout temps et en tout lieu, les excutions sans jugementrgulier, la torture et les traitements inhumains et dgradants, ....

    Art. 15, 2 CEDH : () aucune drogation larticle 2 (droit la vie), sauf pour le cas dedcs rsultant dactes licites de guerre, et aux articles 3 (interdiction de la torture), 4(interdiction de lesclavage) et 7 (principe de lgalit).

    Affaire de la Mignonette : Il nest pas ncessaire de souligner le grand danger dadmettre le principe qui fut plaid ici.Qui peut tre le juge de cette sorte de ncessit ? Suivant quel critre la valeur comparative

    des vies peut-elle tre mesure ? Est-ce dtre fort ou intelligent ou quoi ? () Dans lecas qui nous occupe, le plus faible, le plus jeune, le plus dmuni fut choisi. Etait-il plusncessaire de le tuer que les adultes ?La rponse doit tre non .

    Les lments constitutifs de linfraction.

    Une infraction comprend 3 lments constitutifs :

    Lgal. Matriel. Moral.

    3. La determination des peines.

    Le principe de la personnalit des peines.

    Peine personnelle lauteur de linfraction, qui steint avec le dcs du condamn. Peine individualise par le juge (pas seulement selon la gravit de linfraction mais

    aussi par rapport au degr dimplication de la personne, aux circonstancespersonnelles).

    Certaines peines ont un caractre rel (confiscation, fermeture, ).

    Le caractre pnal de la sanction.

    Au regard du droit interne :

    La peine, selon la Cour de cassation, est un mal inflig par la justice pnale, en vertu de laloi, titre de punition ou de sanction, dun acte que la loi dfend.

    La peine est donc une sanction (qui frappe un acte interdit par la loi) qui ne peut tretablie quen vertu de la loi (principe de la lgalit des peines) et qui ne peut treapplique que par une jurisdiction.

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    Au regard de la Convention europenne des DH :

    La peine a une signification plus large quen droit interne: la Cour eur. ne juge pasdterminante la qualification de la peine (disciplinaire, administrative, fiscale, ) propre chaque Etat membre. Le degr de svrit de la mesure, la fonction punitive, les caractres de

    lacte sanctionn, sont pris en compte.

    Enjeu : respect des garanties procdurales vises lart. 6 CEDH:

    1. Toute personne a droit ce que sa cause soit entendue quitablement, publiquement et dans un dlai raisonnable,par un tribunal indpendant et impartial, tabli par la loi, qui dcidera, soit des contestations sur ses droits et obligationsde caractre civil, soit du bien-fond de toute accusation en matire pnale dirige contre elle. Le jugement doit tre rendupubliquement, mais laccs de la salle daudience peut tre interdit la presse et au public pendant la totalit ou une partie duprocs dans lintrt de la moralit, de lordre public ou de la scurit nationale dans une socit dmocratique, lorsque lesintrts des mineurs ou la protection de la vie prive des parties au procs lexigent, ou dans la mesure juge strictementncessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spciales la publicit serait de nature porter atteinte aux intrts dela justice.2. Toute personne accuse dune infraction est prsume innocentejusqu ce que sa culpabilit ait t lgalement tablie.

    3. Tout accus a droit notamment : a) tre inform, dans le plus court dlai, dans une langue quil comprend et dunemanire dtaille, de la nature et de la cause de laccusation porte contre lui ; b) disposer du temps et des facilitsncessaires la prparation de sa dfense ; c) se dfendre lui-mme ou avoir lassistance dun dfenseur de son choixet,sil na pas les moyens de rmunrer un dfenseur, pouvoir tre assist gratuitement par un avocat doffice, lorsque lesintrts de la justice lexigent ; d) interroger ou faire interroger les tmoins charge et obtenir la convocation etlinterrogation des tmoins dcharge dans les mmes conditions que les tmoins charge ; e) se faire assister gratuitementdun interprte, sil ne comprend pas ou ne parle pas la langue employe laudience.

    Section 4. La nature du droit pnal.

    1. Les rapports du droit pnal avec le droit public.

    Arguments en faveur du rattachement au droit public :

    Nature de la relation entre lauteur de linfraction et lEtat (qui est charg desanctionner les atteintes la loi)

    Atteinte lintrt public par le fait de linfraction Ministre public exerce laction publique Auteur de linfraction jug par le pouvoir judiciaire Le dsistement de la victime nest pas une cause dextinction de laction publique La loi pnale est dordre public

    2. Les rapports du droit pnal avec le droit priv.

    Le droit pnal protge aussi des intrts spcifiquement privs : la proprit, lordredes familles, Possibilit pour la victime dune infraction de se constituer partie civile Plus grande place pour la victime dans le procs pnal et dans le cadre de lexcution

    des peines Mcanismes favorisant lindemnisation du dommage subi par la victime (transaction,

    mdiation) Participation dagents privs et privatisation de certains aspects du droit pnal

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    Section 5.Lautonomie du droit pnal.

    1. Lautonomie normative.

    Droit auxiliaire : beaucoup de dispositions pnales prtent leur appui aux rgles dautres

    branches du droit. Cependant, le droit pnal ne devrait agir qu titre subsidiaire(dans le caso les sanctions non pnales ne garantiraient pas elles seules leffectivit des normesdictes par les autres disciplines juridiques).Mais le droit pnal cre des rgles de conduite qui lui sont propres(ex. : incrimination dela non assistance personne en danger)

    2. Lautonomie fonctionnelle.

    La finalit du droit pnal est de punir pour avoir enfreint lordre juridique,indpendamment du contenu de la rgle (et donc mme si la norme viole provient duneautre branche du droit).

    Exemple : lincrimination de vol protge davantage le droit de proprit au sens devaleur sociale que le droit subjectif du propritaire vol

    3. Lautonomie conceptuelle.

    La question de lautonomie conceptuelle reprsente un intrtpour interprter la loi pnale.Les concepts utiliss en droit pnal ont leur signification propre, mme sils trouvent leurorigine dans une autre source de droit.

    Exemples :Concept de personne en droit pnal : plus large que le sens du droit civilArticle 418 du Code pnal : Est coupable d'homicide ou de lsions involontaires, celui qui a caus le

    mal par dfaut de prvoyance ou de prcaution, mais sans intention d'attenter la personne d'autrui Article 419 du Code pnal : Quiconque aura involontairement caus la mort d'une personne sera punid'un emprisonnement de trois mois deux ans et d'une amende de cinquante euros mille euros Article 396 du Code pnal: Est qualifi infanticide, le meurtre commis sur un enfant au moment de sanaissance ou immdiatement aprs. L'infanticide sera puni, suivant les circonstances, comme meurtreou comme assassinatDiffrence avec la personnalit juridique en droit civilCass., 11 fvrier 1987 : Commettent un homicide involontaire le mdecin ou la sage-femme qui, pardfaut de prvoyance ou de prcaution, causent, pendant l'accouchement, la mort d'un enfant en train denatre, bien que celui-ci n'ait pas encore vcu de la vie extra-utrine, si cette mort a t cause par leurfaute ou leur ngligence

    Chques sans provision :Cass., 19 janvier 1976 : condamnation pour mission de chque sans provision malgr lomission deplusieurs mentions et formalits requises pour la validit du chque au regard du droit civil

    Exemples de dfinitions donnes par le droit pnal :Section III - DE LA SIGNIFICATION DE CERTAINS TERMES EMPLOYES DANS LEPRESENT CODEArt. 478.Le vol commis pendant la nuit est le vol commis plus d'une heure avant le lever et plus d'uneheure aprs le coucher du soleilArt. 479.Est rput maison habite, tout btiment, tout appartement, tout logement, toute loge, toutecabane, mme mobile, ou autre lieu servant l'habitationArt. 483. Par violences la loi entend les actes de contrainte physique exercs sur les personnes. Parmenaces la loi entend tous les moyens de contrainte morale par la crainte d'un mal imminent

    Art. 484.L'effraction consiste forcer, rompre, dgrader, dmolir ou enlever toute espce de cltureextrieure ou intrieure d'une maison, difice, construction quelconque ou de ses dpendances, d'un

    http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&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t&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29
  • 5/22/2018 Droit P nal

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    Synthse dAlice Lisin

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    bateau, d'un wagon, d'une voiture; forcer des armoires ou des meubles ferms, destins rester enplace et protger les effets qu'ils renfermentArt.486.Est qualifie escalade : Toute entre dans les maisons, btiments, cours, basses-cours, dificesquelconques, jardins, parcs, enclos, excute par-dessus les murs, portes, toitures ou toute autre espcede clture; L'entre par une ouverture souterraine autre que celle qui a t tablie pour servir d'entreArt. 487. Sont qualifis fausses clefs : Tous crochets, rossignols, passe-partout, clefs imites,

    contrefaites ou altres; Les clefs qui n'ont pas t destines par le propritaire, locataire, aubergiste oulogeur, aux serrures, cadenas ou aux fermetures quelconques auxquelles le coupable les auraemployes; Les clefs perdues, gares ou soustraites qui auront servi commettre le vol. Toutefoisl'emploi de fausses clefs ne constituera une circonstance aggravante que s'il a eu lieu pour ouvrir desobjets dont l'effraction et entran une aggravation de peine

    4. Lautonomie procdurale.

    Le procs pnal est indpendant par rapport aux autres procs qui porteraient sur les mmesfaits : organes judiciaires autonomes.Choix des victimes (daller devant le juge civil ou devant le juge pnal) (si elle choisit lesecond cas, laction civile est suspendue tant que le juge pnal ne sest pas prononcdfinitivement sur laction publique intente avant ou pendant la poursuite de laction civile.

    Le criminel tient le civil en tat art. 4, al. 1erTPCPP : Laction civile peut tre poursuivie en mme temps et devant les mmes jugesque laction publique. Elle peut aussi ltre sparment; dans ce cas lexercice en est suspendu tant quilna pas t prononc dfinitivement sur laction publique, intente avant ou pendant la poursuite delaction civile

    = rgle dordre public : pas possible dy renoncer!

    Pour que le principe Le criminel tient le civil en tat sapplique, il faut : que les actions civile et publique concernent les mmes faits et quil risque dy avoir

    une contrarit de jugements au civil et au pnal

    que laction publique soit effectivement intente (par la saisine du juge pnal ou par lamise linstruction; une plainte la police suivie dune information ne suffit pas !) que laction publique soit poursuivie en Belgique, et non ltranger

    Le principe Le criminel tient le civil en tat se justifie par le fait que le jugement pnal a autorit de chose juge lgard de laction civile intente sparment en ce qui concerneles points communs laction publique et laction civile.

    Autorit de la chose juge du pnal sur le civil est un principe gnral de droit selonlequel la jurisdiction civile ne peut remettre en question ce qui a t jug dfinitivement,certainement et ncessairementpar le juge pnal. Cette autorit :

    concerne dcisions rendues au fond sur laction publique par les juridictions dejugement (les dcisions rendues par les juridictions dinstruction qui portent surlexistence ou non de charges suffisantes de culpabilit nont pas autorit de chose

    juge) sattache tout ce qui a t dcid au pnal concernant lexistence des faits imputs au

    prvenu, quelle quen soit la qualification juridique, et en prenant en considration lesmotifs qui sont le soutnement ncessaire de la dcision

    - concerne dcisions coules en force de chose juge- concerne dcisions rendues par des juridictions belges

    (voir page 44 manuel )

    http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&rech=1&cn=1867060801&la=F&chercher=t&language=fr&trier=promulgation&choix1=ET&choix2=ET&tri=dd+AS+RANK+&text1=mort&text2=homicide&fr=f&dt=CODE+PENAL+-&set1=SET+TERM_GENERATOR+%27word%21ftelp%2Flang%3Dfrench%2Fbase%2Froot%2Fderive%2Finflect%27&set3=set+character_variant+%27french.ftl%27&fromtab=loi&sql=dt+contains++%27CODE%27%26+%27PENAL%27+and+%28+text+contains++%28+%27mort%27%29++AND+text+CONTAINS+++%28+%27homicide%27%29++%29http://www.juridat.be/cgi_loi/loi_a1.pl?imgcn.x=72&imgcn.y=5&DETAIL=1867060801%2FF&caller=list&row_id=1&numero=1&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    Cass., 30/06/2011 :Les faits :Un enfant n prmaturment prsente plusieurs retards et dficiences qui seraient dus lhypoglycmie grave dont il a t victime lors de ses premires 48 h lhpital

    Prventions :Le mdecin, linfirmire accoucheuse et une autre infirmire sont poursuivis pour non-assistance personne en danger (422bisCP)

    Les antcdents de procdure :Le tribunal correctionnel de Huy a acquitt les trois prvenus (motif : absence de dol gnral)et il sest ds lors dclar incomptent pour connatre de laction civileLes parents citent (en nom personnel et qualitate qua en tant quadministrateurs lgaux de la

    personne et des biens de leur enfant mineur) devant le juge civil notamment sur base de 1382CC en reprochant des fautes involontaires ayant caus le dommageLe tribunal civil de Huy a dclar laction irrecevable (en invoquant autorit de chose juge

    du pnal sur le civil du jugement pnal dacquittement)La Cour dappel de Lige a confirmAprs cassation, renvoi la Cour dappel de Bruxelles qui dit aussi laction irrecevable;motifs:Les faits relatifs aux dfauts de prvoyance et de prcaution invoqus sont les mmes queceux ayant donn lieu lacquittement (mme si le juge ne sest pas prononc explicitementsur 418-420 CP)Lautorit de la chose juge qui sattache au jugement dacquittement empche de constaterque les fautes invoques seraient tabliesPourvoi en cassation form par les parents

    Moyens de cassation :Violation du principe gnral de lautorit de la chose juge du pnal sur le civil (dont la

    porte est limite) Si les parties sont lies par la dcision pnale lors de poursuites ultrieures devant la

    juridiction civile, il n'en demeure pas moins que l'acquittement pour absence de dol, lequel

    est une condition de l'infraction pnale, ou d'lment intentionnel, les faits qui ont justifi les

    poursuites n'ayant pas pour ce motif de caractre infractionnel, n'exclut pas que le juge civil

    prononce [la] condamnation du prvenu ou de l'inculp acquitt au paiement de dommages et

    intrts rparant une faute professionnelle, laquelle peut tre commise mme

    involontairement (les faits jugs ne seraient pas les mmes)

    Rponse de la Cour de cassation : cassation; motifs :Le tribunal correctionnel sest born examiner si des abstentions coupables punies par422bisCP taient tablies; il a, pour cette infraction, acquitt les prvenus constatant quilsnavaient pas agi avec dol, il na pas examin si les prvenus avaient commis des fautes nonintentionnellesLe juge pnal na donc pas dcid que ces faits ne constituaient pas le dlit de lsionscorporelles involontaires par dfaut de prvoyance ou de prcaution (418-420 CP)Lautorit de la chose juge du pnal sur le civil attache au jugement pnal qui acquitte les

    prvenus pour 422bisCP ne stend pas laction civile subsquente porte devant le jugecivil fonde sur des fautes involontaires

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    Rflexion critique :Larrt a t rendu sur conclusions contraires de lavocat gnral Henkes (qui avait conclu aurejet du pourvoi) : la qualification juridique du mme fait par la partie civile dboute parle juge rpressif ne peut pas avoir pour effet de contourner le principe de lautorit de lachose juge au pnal

    Le juge pnal est cens avoir puis toutes les qualifications pnales et vrifi que les faits nesont pas constitutifs dune autre infraction pnale.En lespce, il a t jug que les faits relatifs aux dfauts de prvoyance et de prcautionntaient pas les mmes que ceux se rapportant labstention de porter secours personne endanger, de telle sorte que le juge civil pouvait, sans mconnatre lautorit de la chose jugedu pnal sur le civil, dterminer si des fautes au sens de larticle 1382 du CC avaient tcommises.

    Limitations au caractre absolu du principe de lautorit de la chose juge du pnal sur lecivil :

    apportes par la jurisprudence (Cass., 15/2/1991; Civ. Nivelles, 2/12/1999; Cass.,2/11/2001)

    lart. 6, 1er C.E.D.H. consacrant le droit un procs quitable prime sur le principede droit interne de lautorit de la chose juge au pnal sur le civil

    lautorit de la chose juge au pnal sur le civil doit tre carte par le juge saisi duneaction civile ultrieure lorsquelle prive un tiers, non partie au procs pnal, ou qui na

    pu y faire valoir librement ses droits et intrts, du droit dapporter la preuve contrairedes lments allgus (sans quoi violation de lart 6 CEDH).

    Ainsi, pour ces tiers au procs pnal, lautorit de la chose juge de la dcision rendue parle juge pnal ne vaut quejusqu preuve du contraire.

    Restrictions lautonomie procdurale : les questions prjudicielles !Mcanisme qui impose au juge pnal de surseoir statuer dans l attente de la dcision couleen force de chose juge dun autre juge qui tranche la contestation.Principe (art. 15 TPCPP) : comptence du juge pnal pour trancher les questions de droit civilincidentes : sauf les exceptions tablies par la loi, les tribunaux de rpression jugent lesquestions de droit civil qui sont souleves devant eux incidemment, loccasion desinfractions dont ils sont saisis. Mais, dans certains cas, application des rgles de preuve dudroit civil (lorsque la preuve de linfraction ou de lun de ses lments dpend dun fait

    juridique civil prexistant linfraction).Pour les infractions lies ltat de faillite, art. 489quaterCP : L'action publique relative

    aux infractions vises aux articles 489, 489bis et 489ter est poursuivie indpendamment detoute action qui pourrait tre poursuivie devant le tribunal de commerce. L'tat de faillite ne

    pourra nanmoins pas tre contest devant le juge pnal, si cet tat a fait l'objet d'une

    dcision du tribunal de commerce ou de la Cour d'appel, passe en force de chose juge, au

    terme d'une procdure laquelle le prvenu a t partie, soit titre personnel, soit en tant

    que reprsentant de la socit faillieArt. 331, 2 C.C. (chaque fois qu'il existe une contestation relative la filiation, le juge pnalne peut statuer qu'aprs que la dcision du TPI sur la question d'tat soit passe en force dechose juge)Art. 32decies, 2 alinas 3 et 4 de la loi du 6 fvrier 2007 (bien-tre au travail) : Il est statusur l'action (en cessation) nonobstant toute poursuite exerce en raison des mmes faits devant toute juridiction

    pnale; lorsque les faits soumis au juge pnal font l'objet d'une action en cessation, il ne peut tre statu surl'action pnale qu'aprs qu'une dcision coule en force de chose juge a t rendue relativement l'action encessation

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    Section 6. Les divisions du droit pnal interne.

    1. Le droit pnal gnral.

    Le droit pnal gnral reprend lensemble des principes gnraux du droit pnal qui

    touche conditions gnrales de lincrimination du fait, de limputabilit du fait lagent,des modalits gnrales des peines ou mesures. Le sige de cette matire se trouve dans lelivre I du Code pnal + quelques lois complmentaires.

    Exemples de lois complmentaires :Loi du 4 octobre 1867 sur les circonstances attnuantesLoi du 7 juillet 1875 rprimant les offres ou les propositions de commettre certains crimesLoi du 9 avril 1930 de dfense sociale lgard des anormaux, des dlinquants dhabitude etdes auteurs de certains dlits sexuels (modifie par la loi du 21 avril 2007 relative linternement des personnes atteintes dun trouble mental)Loi du 29 juin 1964 sur la suspension, le sursis, la probation

    Loi du 8 avril 1965 relative la protection de la jeunesse (modifie par les lois des 15 mai et13 juin 2006)

    2. Le droit pnal spcial.

    Le droit pnal spcial est lapplication des principes gnraux chaque infraction . Cesrgles fixent pour chacune des infractions les conditions particulires de lincrimination, delimputabilit du fait lagent, les peines spcifiques linfraction.

    Le droit pnal spcial commun : Livre II du Code pnal = catalogue des infractions. Le droit penal special particulier: lois et rglements particuliers = droit pnal hors

    code.

    3. Les rgles dapplication du droit pnal gnral au droit pnal spcial.

    Pour le droit pnal spcial commun :

    Les rgles du droit pnal gnral sappliquent en principe toutes les infractions du Livre II. Mais, le lgislateur a prvu certaines exceptions (dans le CP):

    rcidive (art. 508bis). tentative (art. 476).

    Participation (art 323).

    Pour le droit pnal spcial particulier :

    Larticle 100 du Code pnal rglemente les rapports entre le droit pnal gnral et le droitpnal particulier. Les rgles du DPG sappliquent aux infractions prvues dans les lois etrglements particuliers, sauf si ceux-ci y drogent expressment. Mais en ce qui concerne la

    participation punissable et les circonstances attnuantes, le principe est invers : les rgles duDPG ne sappliquent pas, sauf si la loi particulire le prvoit expressment !

    Exemple : article 33 2 de la loi du 7 mai 2004 relative aux exprimentations sur la personne

    humaine : Les dispositions du livre Ier, y compris celles du chapitre VII et de larticle 85, du Codepnal sont dapplication aux infractions prvues par la prsente loi .

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    C.C., 14/09/2006 :La Cour constitutionnelle a t saisie de recours prjudiciels portant sur la loi gnrale sur lesdouanes et accises : limpossibilit pour le juge dadoucir la peine en de des limites fixes par la disposition en cause

    provient de ce quen labsence dune disposition expresse dans la loi pnale particulire, lesdispositions du Code pnal relatives aux circonstances attnuantes ne peuvent tre appliques (article100 du Code pnal) ,larticle 221, 1er , de la loi gnrale sur les douanes et accises, viole les articles 10 et 11 dela Constitution, lus en combinaison avec larticle 6.1 de la CEDH, en ce que cette dispositionne permet pas au juge pnal, sil existe des circonstances attnuantes, de modrer lamendequelle prvoit alors que lAdministration des douanes et accises peut quant elle prendre encompte les circonstances attnuantes pour proposer une transaction

    Section 7. Les sources du droi t pnal.

    1. Les sources de droit international dapplication directe.

    De nombreuses Conventions rigent des faits dimension internationale en infraction. Unefois signe par les reprsentants de lEtat partie, elle doit faire lobjet dune loi dapprobation

    puis tre ratifie par le Roi et publie au M.B.

    Les Conventions qui ne sont pas directement applicables obligent les Etats qui les ont signes transposer ces dispositions dans le droit national.

    Par contre, une Convention est dite directement applicable lorsque son entre en vigueur nestpas subordonne au vote dune loi interne qui permet son excution en transposant les buts de

    la Convention. Exemples : CEDH, PIDCP. Il y a un effet direct en droit interne de certainesdispositions conventionnelles (sources de droits et dobligations dans le chef des justiciables)si : Elles imposent aux Etats une obligation dtermine de faire ou de ne pas faire (ellesdoivent tre suffisamment prcises et compltes)Les auteurs du trait ont eu lintention de lui donner lobjet de confrer des droits subjectifsou dimposer des obligations aux individus

    Exemples : art. 3, 5, 6, 7, 8 CEDHIl y a une prminence des sources de droit international directement applicables sur lessources de droit interne mme si celles-ci sont antrieures la disposition directementapplicable (arrt Le Ski ).

    2. Les sources de droit interne.

    La Constitution :

    Plusieurs dispositions concernent la matire pnale : principe dgalit et de nondiscrimination (art. 10 et 11), principe de lgalit (art. 12 et 14), inviolabilit du domicile (art.15), secret des correspondances (art. 29), responsabilit pnale des ministres (art. 101, 103,125), Cour dassises (art. 150), abolition de la peine de mort (depuis loi du 10/7/1996),

    La loi :

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    La plus importante est celle qui a institu le Code pnal en 1867. Sy ajoute loiscomplmentaires et les lois modificatives.Une rforme projete du Code pnal avait t mise en uvre (non aboutie) :

    A.R. 6/4/1976 : cration dune Commission pour la rvision du CPJuin 1979 : Rapport sur les principales orientations de la rforme

    A.R. 8/4/1983 : nomination dun commissaire royal et dun commissaire royal adjoint la rforme du CP28/1/1986 : Avant-projet de Code pnal1986 : Observations de la Commission pour la rvision du CP sur le texte de lAvant-

    projet de Code pnal

    Quant la procdure en matire pnale, elle est rgie par Code dinstruction criminelle de1808 qui a t complt par la loi de 1878 contenant le TPCPP et par ladoption de la loi,appele le Petit Franchimont , du 12/03/1998 relative lamlioration de la procdure

    pnale au stade de linformation et de linstruction. Mais une rforme plus importante a tentreprise, sous la forme dun avant projet de Code de procdure pnale (= le Grand

    Franchimont )

    Les dcrets et les ordonnances :

    Depuis 1980, le droit pnal nest plus une matire rserve au seul lgislateur fdral : lacomptence pnale a galement t attribue aux rgions et aux communauts.

    Larticle 11 de la loi spciale de rformes institutionnelles du 8 aot 1980 prvoit que dansles limites des comptences des rgions et des communauts, les dcrets peuvent riger en infractionles manquements leurs dispositions et tablir les peines punissant ces manquements, conformment

    au Livre Ier CP, lexception des peines criminelles fixes lart. 7 de ce Code .

    La loi spciale du 16 juillet 1993 a largi les comptences du lgislateur dcrtal en modifiantlart. 11 de la loi du 8 aot 1980: dans les limites des comptences des rgions et descommunauts, les dcrets peuvent riger en infraction les manquements leurs dispositions et tablirles peines punissant ces manquements, les dispositions du Livre Ier CP sy appliquent, sauf lesexceptions qui peuvent tre prvues par dcrets pour des infractions particulires. Lavis conforme duConseil des ministres est requis pour toute dlibration au sein du Gouvernement de Communaut oude Rgion sur un avant-projet de dcret reprenant une peine ou une pnalisation non prvue au Livre

    Ier CP . Cette nouvelle disposition permet aux Communauts et aux rgions dtablir desinfractions et des peines tout en les laissant libre de droger au livre Ierdu CP.

    Dans le domaine de la procdure pnale, cette loi a ajout un alina 3 lart. 11 : lescommunauts et les rgions peuvent dsormais, dans les limites de leurs comptences :

    accorder la qualit dagent ou dofficier de police judiciaire aux agents asserments duGouvernement de Communaut ou de Rgion ou dorganismes ressortissant lautorit ou au contrle du Gouvernement de Communaut ou de Rgion

    rgler la force probante des procs-verbaux fixer les cas pouvant donner lieu une perquisition

    En conclusion, la comptence du lgislateur dcrtal est tendue, mais contrle : la comptence fdre est accessoire : limite par les autres comptences qui lui sont

    attribues (+ respect des principes dgalit et de non discrimination)

    il y a une forme de tutelle fdrale avec lavis conforme du Conseil des Ministres(pour nouvelles peines et nouvelles pnalisations)

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    application suppltive des principes gnraux du droit pnal gnral en matire de procdure pnale, comptence limite trois domaines prcis

    (page 57-8 : art. 100 du CP)

    Les rglements, provinciaux et communaux :

    Les sources du droit pnal se retrouvent aussi au niveau du pouvoir excutif (rglementsgnraux) et des autorits administratives (provinces et communes).Exemple de rglements gnraux :

    Arrts royaux dexcution des lois ordinaires Arrts royaux dexcution des loi-cadres (pouvoir de complter la lgislation;

    pas contraire au principe de lgalit pour autant que lhabilitation au Roi soitdfinie de manire suffisamment prcise et porte sur lexcution de mesuresdont les lments essentiels sont fixs par le lgislateur)

    Arrts royaux de coordination (ex. : AR du 16/3/1968 portant coordinationdes lois relatives la police de la circulation routire)

    Arrts ministriels pris en excution dune loi

    Arrts de gouvernements des entits fdres pris en excution dun dcret

    Exemple au niveau des autorits administratives (provinces et communes) : Rglements provinciaux ou communaux pour maintenir lordre et la

    tranquillit publique, pour prendre des mesures dexcution des rglementsdadministration gnrale (rglements dadministration intrieure etordonnances de police)

    Les arrts-lois :

    Ils sont des arrts dicts durant les deux conflits mondiaux par le Roi ou par le

    gouvernement seul, cd sans lintervention des Chambres lgislatives empches de se runirdu fait de la guerre, dans des matires qui ressortissent de lexercice de la fonctionlgislative.

    Les arrts royaux de pouvoirs spciaux :

    Ils constituent une forme de dlgation du pouvoir lgislatif au pouvoir excutif pour unematire bien prcise mais avec des objectifs atteindre, dfinis de manire plus large que lorsdune habilitation ordinaire.Par exemple, lA.R. n 78 du 10/11/1967 relatif lexercice des professions des soins de sant

    3. Lincidence des principes gnraux du droit.

    Les PGD ne trouvent pas leur origine dans un texte de loi bien prcis. Cest gnralement laCour de cassation quil revient de les consacrer la lecture de dispositions lgales ou delanalyse de lesprit de la loi. Une fois reconnu, ils ont force de loi.Exemples : la prsomptiondinnocence, les droits de la dfense, la personnalit des peines, lexigence dun lmentmoral pour toute infraction, le non bis in idem,

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    Section 8.Linfluence du droit pnal europen.

    Le droit pnal europen possde deux ttes : le Conseil de lEurope et le Conseil de lUE.

    1. Au niveau du Conseil de lEurope.

    Il sagit dun organe politique, gardien des droits de lhomme et de la dmocratie. Ilsexprime en recommandations, rsolutions, avis ou directives qui sont des instrumentssusceptibles de susciter des rformes dans les Etats membres. Diffrentes conventions ont tsignes comme la CEDH, la Convention pour la prvention de la torture et des peines outraitements inhumains ou dgradants,

    2. Au niveau de lUE.

    Depuis le trait de Maastricht de 1992, de nombreuses dcisions-cadres - dutroisime pilier consacr la coopration policire et judiciaire en matire

    pnale - ayant pour but de rapprocher les dispositions lgislatives etrglementaires des Etats membres en matire pnale furent prises.

    Transposition en droit belge, dans le domaine de la coopration policire etjudiciaire en matire pnale (exemple : mandat darrt europen, traite destres humains, terrorisme, )

    Mise en uvre de la coopration judiciaire et policire en matire pnale pardes agences cres par lUnion dans le cadre du troisime pilier :

    Eurojust : unit europenne de coopration judiciaire Europol : organe de coopration entre les services policiers et douaniers des

    Etats membres Rseau judiciaire europen : vise faciliter lentraide judiciaire dans le cadre

    de la lutte contre la criminalit transnationale Reconnaissance mutuelle des dcisions judiciaires en matire pnale Rapprochement des rgles de droit pnal des Etats membres

    Suppression du systme des piliers par le trait de Lisbonne du 13/12/2007 (E.V. le 1erdcembre 2009). Ce dernier constitue une avance dans la construction dun espace judiciaireeuropen :

    Il consacre le principe de reconnaissance mutuelle des dcisions judiciaires enmatire civile et pnale

    Il prvoit la possibilit dun Parquet europen sur la base dEurojust

    Il facilite les cooprations renforces, permettant ainsi ladoption de mesurespar une partie seulement des Etats-membres, dans des domaines tels lacoopration policire et la cration du Parquet europen

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    Section 9. La distinction entre le droit pnal international et le droit international pnal.

    1. Le droit pnal international.

    Le droit pnal international est la partie du droit interne qui a pour objet des situations de droit

    pnal et de procdure pnale comportant un lment dextranit.

    Lextradition:

    Elle constitue la forme dentraide judiciaire majeure qui consiste en la remise dunindividu par un Etat (lEtat requis)sur le territoire duquel il se trouve un autre Etatqui le rclame (lEtat requrant)pour le juger pour une in fraction pnale ou lui fairesubir une peine demprisonnement ou une mesure de sret prononce sa charge parlune de ses juridictions rpressives.Si la Belgique est lEtat requrant : extradition active/ Si la Belgique est lEtat requis:extradition passive (loi du 15/3/1874).

    Llargissement des comptences des juridictions:

    Les juridictions belges connaissent parfois des infractions commises ltranger. Plusieursdispositions internes et internationales rglementent cette matire dont lart. 12 TPCPP(comptence des juridictions belges si inculp trouv en Belgique (sous rserve desexceptions)). La comptence universelle, prvue dans plusieurs dispositions internationales,

    procde du principe aut dedere, aut judicare . Ainsi, les Etats qui refusent lextraditiondune personne sont tenus de la juger eux-mmes.

    Lexcution transfrontalire des dcisions pnales:

    Loi du 19 dcembre 2003 relative au mandat darrt europenLoi du 5 aot 2006 relative lapplication du principe de reconnaissance mutuelle desdcisions judiciaires en matire pnale entre les Etats membres de lUnion europenneLoi du 6 avril 2010 portant assentiment la Convention europenne sur la valeurinternationale des jugements rpressifsLoi du 15 mai 2012 relative lapplication du principe de reconnaissance mutuelle aux peinesou mesures privatives de libert prononces dans un Etat membre de lUnioneuropenne

    Lentraide en matire pnale:

    Lentraide judiciaire mineure comprend les mcanismes de collaboration internationalerelatifs la recherche des auteurs et des preuves (comparution de tmoins ou de personnes

    poursuivies, le transfert de dtenus, le casier judiciaire, lexcution de commissionsrogatoires, perquisitions, saisies, )

    3. Le droit international pnal.

    Le droit international pnal concerne lordre juridique national en ce sens quil a trait desinfractions qui, par leur nature, sont considrer comme internationales, non seulement parcequelles sont le plus souvent commises dans un contexte international mais surtout en raison

    de leur gravit qui impose la communaut internationale une raction.

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    Le jus ad bellum et le jus in bello :

    Jus ad bellum : vise les conditions douverture du droit de recourir la force arme enmatire internationale.Jus in bello (ou DIH) : conditions dexercice de ce droit.

    Principales tapes de la construction du droit international pnal :(en bref, pour plus de dtails : page 6568)

    Au niveau international :

    Code LieberConventions de La Haye en 1899 et 1907Trait de Versailles du 28/6/1919Charte de Londres du 8/8/1945 (cration du tribunal international militaire de Nuremberg)Quatre conventions de Genve du 12/08/1949 et deux protocoles additionnels du 8/6/1977TPI Rwanda et ex-Yougoslavie (crs par rsolutions de lONU)Cration de la CPI (Statut de Rome, EV 1/07/2002); 121 Etats parties

    Au niveau interne :

    Loi du 16/6/1993Loi du 10/2/1999Loi du 23/4/2003Loi du 5/8/2003 (art. 136biset s. CP)

    Situations et affaires :

    * 18 affaires (dans le contexte de 8 situations) ouvertes devant la CPI* Premier arrt de la CPI : arrt du 14/03/2012 Lubanga (enrlement denfants soldats);

    condamnation 14 ans demprisonnement (arrt du 14/07/2012)* Le Procureur peut ouvrir une enqute sur une situation dfre par un tat partie ou par leConseil de scurit de lONU de sa propre initiative (sil reoit des communicationsconcernant des crimes relevant de la comptence de la Cour).* ce jour, quatre tats parties au Statut de Rome - lOuganda, la Rpublique dmocratiquedu Congo, la Rpublique centrafricaine et le Mali - ont dfr la Cour des situationsconcernant des faits stant drouls sur leur territoire.* Le Conseil de scurit a dfr la Cour la situation dans la rgion du Darfour au Soudan,ainsi que la situation en Libye (le Soudan et la Libye sont tous les deux des tats non partiesau Statut de Rome).

    * Enfin, la CPI (chambre prliminaire) a autoris le Procureur ouvrir une enqute de sapropre initiative dans le cadre de la situation au Kenya et en Cte dIvoire.

    Les obligations des Etats :

    Par leffet des conventions signes et ratifies:Conventions de La Haye (1899 et 1907)

    Convention de prvention et de rpression du gnocide du 9/12/1948Conventions de Genve du 12/8/1949 et protocoles additionnels du 8/6/1977Statut de Rome de la CPI adopt le 17/7/1998 (EV 1/07/2002)

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    Par leffet du droit coutumier :

    Conscration de principes internationalement reconnus et arrts rendus par les juridictions

    internationales.

    Deux lments doivent tre runis pour quil y ait coutume :

    Un lement objectif : pratique des Etats uniforme, largement accepte et inscrite dans ladure (comportement des reprsentants de lEtat).Un lment subjectif : conviction que cette pratique est une obligation lgale.

    Chapitre 2. Linterprtation en droit pnal.

    Section 1.La notion dinterprtation.

    Le rle du juge pnal est de vrifier la correspondance entre le fait reproch et les termes de laloi pnale en conformit avec le principe de lgalit. Quand survient un doute sur le sens et laporte de la loi, le juge se doit dinterprter le texte. Lejuge doit statuer mme si la loi estobscure ou insuffisante, sous peine de se rendre coupable de dni de justice (art. 5 CJ).De plus, le lgislateur utilise parfois volontairement des notions floues ou imprcises dansdeux hypothses :

    - dans les matires qui connaissent une volution des technologies.- la suite de linflation lgislative.

    Bruxelles, 19/3/2003 :Notion dattentat la pudeur et doutrage public aux bonnes murs

    le fait que ces avances ou propositions de contacts sexuels aient t a ccompagnes dunrapprochement physique des corps dans lespace rduit dune tente ne permet pas la courdattribuer au prvenu un comportement physique suffisamment grave que pour treconstitutif dun attentat la pudeursil est vrai que lexhibition de la nudit intgrale du corps humain nest plus, en labsencedattitude obscne ou mme simplement quivoque, de nature offenser la pudeur, il en vatout autrement lorsque cette exhibition est le fait dune personne charge dassumer la

    surveillance de jeunes ayant eu, comme en lespce, une ducation trs rigide en matire demurs

    Pour interprter, le juge va rechercher la volont initiale du lgislateur. Il existe plusieurs

    sources dinterprtation :- Authentique (sens donn par la loi elle-mme) : lie le juge; autonomie dans

    linterprtation des dispositions pnales (par rapport aux autres branches du droit).- Doctrinale(interprtation propose par les auteurs) : pas de valeur juridique mais peut

    influencer le juge.- Judiciaire (interprtation par les cours et tribunaux) : ne vaut en principe que pour le

    cas despce.

    Section 2. Le pri ncipe de linterprtation stricte de laloi pnale.

    Ce principe coule du principe de la lgalit des incriminations et des peines : il fautinterprter une rgle de manire rigoureuse ! Le juge doit dire toute la loi mais rien que laloi , il ne peut donc pas combler les lacunes du lgislateur.

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    Linterprtation stricte de la loi pnale implique deux corollaires:

    La loi pnale sapplique tous les cas rentrant dans ses termes :

    Autrement dit, le texte lgal doit sappliquer toutes les hypothses qui y sont inclues.

    Rejet dune interprtation restrictive!

    Le juge ne peut pas restreindre la porte de la loi en ajoutant un lment constitutif ou encrant une nouvelle cause dexonration.

    Cass. 19 mai 1993 :Distribution de tracts incitant la discrimination racialeArrt attaqu : non lieu car pas de volont manifeste damener un public ou tel individu commettre des actes prcis de racisme ou de xnophobieCass. : larrt attaqu ajoute la loi une condition quelle ne contient pas; cassation

    La loi pnale ne sapplique quaux seuls cas rentrant dans ses termes:

    Autrement dit, le texte lgal ne peut sappliquer quaux seules hypothses qui y sont incluses.rejet dune interprtation extensive!

    Le juge ne peut donc pas, sur la base dune similitude plus ou moins forte, ni appliquer la loipnale par voie danalogie des faits quelle ne vise, ni supprimer un lment constitutif, nirefuser dappliquer une cause dexonration.

    Cass., 27 juillet 1999 :Infraction : violation du secret des lettres (art. 460 du CP)Faits : interception dun colis postalSelon CMA (juge dappel) :le paquet ne peut tre assimil une lettre et ne bnficie pas dela mme protectionPour le demandeur en cassation, linterception du colis postal rentre dans le champdapplication de lart. 460 du CPCass rejette le pourvoi : la protection du secret des lettres ne stend pas un colis postaluniquement du fait quil a t confi, pour expdition, sous pli ou emballage ferm, unefirme prive, avec mention de lexpditeur et du destinataire

    Section 3. Les tempraments.

    La loi pnale sapplique aux faits que les termes de la loi contiennent implicitement maiscertainement lorsque la volont du lgislateur driger des faits de cette nature en infractionest certaine (= interprtation logique).

    Si la loi pnale est favorable au prvenu, il est permis deffectuer une interprtation extensive condition que la volont du lgislateur soit certaine.Droit pnal favorable = raisons dtre des dispositions pnales (sappuyant une mthodedinterprtation qui tient compte de la ratio legis).Exemples :Causes de justification objective : tat de ncessit.

    Causes de non imputabilit morale : troubles momentans du discernement.

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    Section 4.Les mthodes dinterprtation.

    Linterprtation littrale ou grammaticale:

    Le lgislateur peut donner lui-mme la dfinition des termes quil utilise. A dfaut, le juge

    recourt au sens courant des mots. Il va prfrer le langage courant au langage technique car ledroit pnal doit tre accessible lensemble des citoyens. Le juge pnal, par contre, ne sera

    pas li par le sens qui a t donn par une autre branche du droit au concept quil doitinterprter (autonomie du droit pnal).

    Linterprtation tlologique:

    Le juge va rechercher dans les travaux prparatoires, partir du contexte de la dispositionobscure, la ratio legis (cd la volont du lgislateur).

    Bruxelles, 12 fvrier 2004 :(application de la cause dexcuse absolutoire fonde sur la parent ou lalliance la fraudeinformatique)

    Art. 504 quater 1er CP : Celui qui se procure, pour soi-mme ou pour autrui, un avantage patrimonialfrauduleux en introduisant dans un systme informatique, en modifiant ou effaant des donnes qui sont

    stockes, traites ou transmises par un systme informatique, ou en modifiant par tout moyen technologique

    l'utilisation possible des donnes dans un systme informatique, est puni d'un emprisonnement de six mois cinq

    ans et d'une amende de vingt-six euros cent mille euros ou d'une de ces peines seulement.

    Art. 462 CP : Ne donneront lieu qu' des rparations civiles, les vols commis par des poux au prjudicede leurs conjoints; par un veuf ou une veuve, quant aux choses qui avaient appartenu l'poux dcd; par des

    descendants au prjudice de leurs ascendants, par des ascendants au prjudice de leurs descendants, ou par des

    allis aux mmes degrs.Lalina 1ernest pas applicable si ces vols ont t commis au prjudicie dune personne vulnrable en raisonde son ge, dun tat de grossesse, dune maladie, dune infirmit ou dune dficience physique o u mentale.Toute autre personne qui aura particip ces vols ou recl tout ou partie des objets vols sera punie comme si

    lalina 1ern'existait pas.

    Recours aux travaux prparatoires pour rechercher la volont du lgislateurLes TP relatifs aux art. 462 et 504 du CP font apparatre que la volont du lgislateur a tdaffranchir de la rigueur des poursuites, toute espce de fraude, toute atteinte la propritqui peuvent se commettre entre poux, entre ascendants ou descendantsLa cause dexcuse prvue lart. 462 du CP sapplique la fraude informatique prvue lart.504quater 1er du CPLes poursuites sont dclares irrecevables.

    Cass., 20/4/2011 :Faits : un prvenu a accd un site informatique et a visionn des images montrant de la

    pornographie enfantinePrvenu condamn par cour dappel de Lige du chef de possession dimages caractre

    pdopornographiqueMoyen du demandeur en cass : larrt viole larticle 383bis, 2, du CP ( quiconque aura

    sciemment possdles emblmes, objets, films, photos, diapositives ou autres supports visuelsviss sous le 1ersera puni dun emprisonnement dun mois un an et dune amende de 100 1000 euros ) en lui donnant une interprtation par analogieRponse de la Cour de cassation : rejet du pourvoi

    Rfrence aux travaux prparatoires de la loi du 13/4/1995 (protection de la personne dumineur et de lusage de son image, et volont de combattre lensemble du march

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    pdopornographique en permettant la condamnation du simple consommateur de matriel decette nature)La possession ne requiert pas que lutilisateur dun ordinateur manifeste sa matrise duneimage par le tlchargement ou limpression de celle-ci ni quil la dtienne de manirecontinue

    Pas dinterprtation extensive La loi du 30 novembre 2011 modifiant la lgislation en ce qui concerne lamlioration delapproche des abus sexuels et des faits de pdophilie dans une relation dautorit compltelart. 383bis 2 du CP : punit expressment celui qui aura, en connaissance de cause,accd par un systme informatique ou par tout moyen technologique aux images

    pdopornographiques

    Linterprtation volutive:

    Elle est admise si le lgislateur tait dans limpossibilit absolue de prvoir ces faits aumoment de la promulgation de la loi, en raison de lvolution des sciences et des techniques

    ou des murs.

    Le juge peut recourir cette interprtation la double condition que :la volont du lgislateur driger des faits de cette nature en infraction soit certaine,ces faits puissent tre compris dans la dfinition lgale de linfraction

    Cass., 15 mars 1994 :Infraction : outrage public aux bonnes mursArticle 383 CP : Quiconque aura expos, vendu ou distribu des chansons, pamphlets ou autres critsimprims ou non, des figures ou des images contraires aux bonnes murs, sera condamn un emprisonnementde huit jours six mois et une amende de vingt-six cinq cents euros

    Applicable aux vidocassettes pornographiques

    Cass., 3 fvrier 2004 (installation dun site web dhyperliens vers des images caractrepdopornographique) : application de lart. 383bis CP

    Cass., 10 novembre 2004 :Exemple o les conditions de linterprtation volutive ntaient pas runiesFaits de sabotage dun programme informatiqueLe juge dappel a condamn ces faits sur base de lart. 523 du CP (destruction de machine) : Quiconque aura dtruit une machine appartenant autrui, destine produire, transformer

    ou distribuer lnergie motrice ou en consommer des fins autres que purementdomestiques, sera condamn a un emprisonnement de quinze jours trois ans et uneamende de cinquante francs cinq cents francs. Il y a destruction ds que les effets de la

    machine sont empchs en tout ou en partie, soit que le fait porte sur les appareils moteurs,

    soit qu'il porte sur les appareils mis en mouvementCassation car interprtation extensive de la loi pnale; pas compris dans la dfinition lgale(qui suppose une destruction de lappareil)Loi du 28/11/2000 relative la criminalit informatique a combl une lacune : titre IX bis CPInfractions contre la confidentialit, lintgrit et la disponibilit des systmes informatiques et des donnesqui sont stockes, traites ou transmises par ces systmes Art. 550 ter 1er CP (modifi par la loi du 15/5/2006, entre en vigueur le 22/09/2006):

    Celui qui, sachant quil ny est pas autoris, directement ou indirectement, introduit dans un systmeinformatique, modifie ou efface des donnes, ou qui modifie par tout moyen technologique l'utilisation possible

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    de donnes dans un systme informatique, est puni d'un emprisonnement de six mois trois ans et d'une amende

    de vingt-six euros vingt-cinq mille euros ou d'une de ces peines seulement

    Il rsulte des TP de cette loi que lintention du lgislateur a t de combler une lacunemanifeste, les dommages occasionns aux donnes en tant que telles chappant

    lapplication des dispositions du CP alors en vigueur; les juges dappel ont attribu lart. 523 du CP une porte quil na pas et, partant, nont pas justifi lgalement leurdcision

    Si aprs avoir eu recours ces mthodes dinterprtation, il subsiste toujours un doute surlinterprtation, on adopte alors le sens le plus favorable la dfense: in dubio, mitius . Ilne faut pas confondre avec la rgle le doute profite laccus : La rgle de droit pnal,

    suivant laquelle le doute profite au