e fait municipal le tour de france magique de clÉment...
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Bimestriel municipal d’information numéro 37 SEPTEMBRE - OCTOBRE 2014
Clément a 24 ans et habite avenue Louis Reitz. Après des
études complètes dans les écoles publiques de Vrigne (Jean
Monnet, Jean Jaurès, Emile Zola, collège Pasteur) il est
étudiant depuis 2008 et s’est déjà employé à préparer son
entrée dans la vie active : une année de médecine, une autre
de prépa-podologie avant le choix de la filière optique.
Ac tue l l emen t é t ud i an t
à Bure-sur-Yvet te dans
l’Essonne, il veut devenir
opticien. Passionné de sport
automobile et de tennis (il est
membre du Tennis Club
Vrignois), c’est une autre
variante du sport qu’il a
adopté cet été. Dans son
école, une affiche lui apprit
qu ’un op t i c i en r épu t é
cherchait des étudiants pour
animer la caravane du Tour
de France 2014. Trente places
étaient disponibles. Clément
fut choisi parmi les 1500
demandes exprimées.
Il se retrouvait à Tours, lieu de la concentration d’avant
départ, le 30 Juin, au volant d’un char spécialement agencé,
sa passion pour l’automobile s’étant avérée déterminante
pour ce poste. A partir de là, ce furent trois semaines
d’enchantement au gré d’une Grande Boucle, évènement
planétaire, dont il mesura l’énorme popularité. Le DVD,
enregistré à partir de sa caméra embarquée témoigne de ce
parcours magique au cœur de la plus grande course du
monde. En Angleterre, le choc émotionnel fut grand. De
York à Sheffield, plus de 2 millions de personnes s’étaient
massées le long des routes « Les Anglais ne venaient pasquémander de gadgets publicitaires. Ils voulaientseulement témoigner leur ferveur pour le Tour ».
Notre Vrignois a fait une moisson de souvenirs inoubliables
sur les étapes jalonnant le parcours : Lunéville, Gérardmer,
Besançon, Bourg-en-Bresse, Périgueux. Les plus marquants,
pou r l u i , en deho r s de
l’Angleterre, étant le passage
au Chemin des Dames dans
un silence total. Puis, vinrent
les panoramas des Alpes et
des Pyrénées, L’Izoard et
l e Tou rma le t e t en f i n
l’apothéose des Champs-
Elysées « La route nous étantréservée, je trouvais la placede l’Etoile immense. C’étaitvraiment grandiose aveccette foule innombrable ». A
Re ims , i l eu t l a j o i e
d’apercevoir son ami Jean-
Marie Thiery de Vrigne, autre
amateur fervent de spectacles :
courses automobiles, football, classiques cyclistes, qu’il
accompagne très souvent. Clément garde aussi en mémoire
le gigantisme de l’organisation : 500 caravaniers, 175
véhicules, 2000 personnes employées. Il espère que cet
investissement personnel, même si cela n’était pas le but
recherché, le servira à l’avenir dans son relationnel avec les
dirigeants de la marque en question. Et l’an prochain ?
« Ils vont probablement me recontacter. Si c’est le cas,j’accepterai tout de suite » conclut Clément emballé par
cet intermède estival dont il se souviendra longtemps.
LE TOUR DE FRANCE MAGIQUE DE CLÉMENT BAUDOINE FAIT MUNICIPAL
SOPA
IC IM
PRIM
ERIE
&03
24
33 4
2 42
A
33
Dans la roue du Tour de France cycliste 2014, de l’Angleterre aux Champs-Elysées, Clément Baudoin a pilotéun char publicitaire pour le compte d’une grande marque de lunettes. Une immersion dans les coulisses dela Grande Boucle qu’il n’est pas prêt d’oublier.
TRAVAUX RUE ZOLA : LE CHANTIER AVANCE BIEN MALGRÉ LE RETARD INITIAL
Les importants travaux d’assainissement et de voiries rue
Emile Zola entraînent un certain nombre de contraintes pour
les riverains comme pour le trafic routier. A ce sujet, il faut
savoir que le chantier dont la
procédure prévoyait le début du
chantier au mois de mars a été
retardé pour des raisons qui
n’incombent pas à la Mairie
de Vr igne . Le pa s sage de
l a compé t ence « eau e t
assainissement » à la Communauté
d’Agglomération Charleville-
Mézières / Sedan a en effet changé
la donne puisque c’est désormais
cette dernière qui diligente les
travaux et donc la nature de la
procédure « eau-assainissement-
voirie » autrefois dévolue à la
seule ville de Vrigne-aux-Bois. La
période des élections a encore
compliqué la tâche. Enfin, la
Communauté d’Agglomération
qui s’était engagée sur la date du
1er Juillet pour le début des travaux a finalement retardé le
premier coup de pelle au 1er septembre. Ces travaux sont
importants. Il s’agit d’enfouir à une profondeur de 3m un
collecteur d’un diamètre de 800
mm au milieu de la chaussée. La
fin de cette phase était prévue
pour la fin novembre mais compte
tenu des bonnes condit ions
climatiques elle pourrait se
terminer avant. La phase des
travaux de voirie qui s’ensuivra
permettra de ne pas toujours
condamner totalement la route à
la circulation qui pourra alors être
réglée par feux tricolores. La part
de s t r avaux communaux
(cheminement scolaire de la route
à l’école) a également bien
commencé. Idem pour le parking
situé dans l’ancien jardin du
presbytère. La fin du chantier est
prévue pour la mi-décembre.
A VIE DE LA COMMUNE
Le chantier de construction du restaurant scolaire
avenue Marceau est en bonne voie de finition. Les
travaux d’équipements intérieurs : faïences,
peintures sont en cours de réalisation. L’ouverture
se fera comme prévu le 17 novembre. Un espace
parking et une cour de récréation seront crées.
Rappelons qu’à terme, en fonction des crédits
disponibles, le projet global portera sur la création
d’un pôle scolaire qui regrouperait les 3 écoles
publiques de la commune sur un même site à
proximité immédiate de ce nouveau restaurant
scolaire.
Depuis le 21 juillet, un nouveau responsable
des services techniques est entré en fonction
après le départ de Patrick Hardouin, ce
dernier ayant fait valoir ses droits à la retraite.
Il s’agit de Sylvain Linden, 42 ans qui est
o r i g ina i r e de Mouzon e t qu i é t a i t
précédemment employé à l’ex Communauté
de Communes du Pays Sedanais. Nous lui
souhaitons une bonne adaptation dans ses
nouvelles fonctions.
Sylvain Linden
RESTAURANT SCOLAIRE
UN NOUVEAU RESPONSABLE AUX SERVICES TECHNIQUES
CENTRE AÉRÉ : 225 ENFANTS ACCUEILLIS CET ÉTÉ SUR LES DEUX SESSIONS
ASSOCIATION DE JUMELAGE VRIGNE-TABARZ : 50 ANS D’AMITIÉ ET DE PROMESSES POUR L’AVENIR
140 enfants âgés de 4 à 17 ans ont été accueillis au centre
aéré municipal lors de la première session de Juillet et 85
autres pour la session du mois d’août. C’est un signe qui
ne trompe pas et montre le succès enregistré par le centre
aéré municipal auprès des familles qui mesurent désormais
tout l’intérêt qu’ont leurs enfants à passer des vacances
aussi amusantes qu’instructives. Cet engouement s’est
vérifié lors de la fête de fin de session le 24 juillet dernier.
Franck et ses animateurs avaient eu la bonne idée d’associer
les parents aux jeux, stands et ateliers divers, histoire de se
remettre eux-mêmes au niveau de leurs enfants. Le résultat
fut probant. Dès 15h45 la cour de l’école Jean Jaurès fut
envahie par les parents et cet après-midi, à la fois récréatif
et intergénérationnel permit de resserrer les liens entre
tous : petits et grands.
A VIE DE LA COMMUNE
Dès la réception officielle d’accueil, en présence du Maire,
Patrick Dutertre, continuateur d’une lignée de municipalités
qui reconduisirent, sans faille, à une exception près, une
politique d’amitié Franco-Allemande depuis 50 ans, la
Présidente Marie-Antoinette Dorveaux avait mis l’accent
sur la symbolique de cette longévité basée sur la paix entre
les peuples. Elle n’oublia pas de remercier le Maire et la
commune pour leur soutien moral et logistique appréciable.
En l ’ ab sence d e l a
Présidente Evi Köllner, la
délégation de Tabarz était
conduite par M. Klaus
Klaed tke e t c ’es t un
nouveau venu dans les
échanges , M. Jurgen
Kehl, représentant la
municipalité de Tabarz
qui remercia de façon
chaleureuse ses hôtes
vrignois.
Hébe rgés dans l e s
familles, les invités se
retrouvèrent dès l’après-
midi pour une visite du
musée de la forêt à Renwez puis, le lendemain, une
excursion sur le marché de Sedan précédant un parcours
dans la vallée de la Meuse. Repas au restaurant, croisière
sur le fleuve, visite des sites panoramiques, du musée de la
métallurgie à Bogny, puis, le soir, visite nocturne aux
flambeaux du château-fort de Sedan, le programme mis sur
pied par le secrétaire Frédéric Loupe et ses amis enchanta
les participants. Malgré la barrière de la langue, la
connaissance des uns et des autres put encore s’approfondir,
plusieurs Vrignois possédant quelques beaux rudiments de
la langue de Goethe et au premier rang d’entre eux, Armin
Gienke et son épouse Françoise qui s’avérèrent des guides
interprètes hors pair.
La r ichesse des échanges s’expr ima encore par
la profusion des souvenirs. C’est ainsi que Erika Loupe,
revenue spécialement de Paris rencontra sa première
moni t r ice de colonie
à Taba r z , M o n iq u e
B o n n a v e n t u r e . L a
séquence émotion fut
aussi ce clin d’œil à la
grande Histoire lorsque
M. Hubert Meissgeier
remit à Mme Dorveaux un
cadeau symbolique sous
forme d’articles de presse
et de photos datant de
1989 attestant de ce que
M. Meissgeier et son
épouse Gaby furent les
premiers Allemands à
rallier Vrigne-aux-Bois
sans visa en qualité de touristes et citoyens libres de RDA
juste avant la réunification.
Dimanche matin, après le petit déjeuner en commun, les
Allemands insistèrent pour faire un tour de marché ce qui
leur procura, semble-t-il, un vif plaisir. Malgré la brièveté
du séjour, cette étape de la vie associative entre Vrigne-
aux-Bois et Tabarz en Thuringe s’avéra être une pleine
réussite.
A l’invitation de l’association Vrigne-Tabarz une délégation de onze personnes venue d’Allemagne a
séjourné chez nous du 15 au 17 Août. Les deux partenaires se sont quittés sur la promesse de retrouvailles
à Tabarz en 2015.
Un groupe et 50 ans d’amitié entre Tabarz et Vrigne.
De nos jours, le commerce et l’artisanat de proximité sont
des denrées de plus en plus rares en territoire rural. C’est
pourquoi l’installation d’un nouveau commerçant ou d’un
nouvel artisan est souvent considérée comme un petit
évènement. Aujourd’hui, Jérémy Renault est l’artisan
électricien qui faisait défaut à nôtre tissu artisanal. Enfant
du pays, Jérémy est âgé de 27 ans. Après des études à l’école
communale et au collège Pasteur, il décroche un diplôme
de BTS au Centre de formation des Apprentis BTP de Reims
puis t ravai l le comme ouvr ier dans une PME de
Wadelincourt avant de s’établir à son compte en 2010. C’est
en 2013, qu’il installe sa propre enseigne, « RJ Elec »
électricité générale du bâtiment au 46 de la rue Victor Hugo,
à côté de ses parents, M et Mme Georges Renault. Jérémy
a une clientèle constituée à 90 % de particuliers et à 10 %
de PME-PMI, boutiques et magasins du secteur tertiaire.
Son activité se concentre essentiellement dans le bassin de
vie de Vrigne-aux-Bois (Vivier-au-Court, Bosséval,
Donchery) mais il intervient également ailleurs dans le
département. Dépannages, rénovations, installations neuves,
alarmes, motorisation de portails, éclairage décoratif
intérieur ou extérieur, chauffage, VMC, mise aux normes,
réseaux informatiques, le tout sur devis gratuit. La palette
de Jérémy Renault est large et le jeune entrepreneur ne
rechigne pas à la tâche « Cela marche pas mal pourl’instant mais un petit plus ne serait pas superflu » confie
ce grand jeune homme à la personnalité ouverte et
sympathique. Les Vrignois seront peut-être réceptifs à ce
message d’un jeune qui ose tout miser sur son avenir dans
son propre pays !
Jérémy Renault électricien
46 rue Victor Hugo 08 330 Vrigne-aux-Bois
tél 06.66.43.32.32
« RJ ELEC » JÉRÉMY RENAULT UN ÉLECTRICIEN À VOTRE SERVICEA VIE DU COMMERCE
Originaire de Blombay où il réside, Eric Leroy
a craqué pour Vrigne-aux-Bois et sa pizza au
feu de bois. C’est ainsi qu’il a repris
l’affaire mise sur pied « l’Antika » en
2012 par Fréderic Lambotte sur le
parking Aldi, rue Nicolas Gendarme.
Débu t Ju in , c e sympa th ique
quadragénaire a pris possession des lieux
en rénovant totalement les extérieurs aux
couleurs de « la Royale » du nom de la pizza
qui devient la nouvelle enseigne de la pizzeria.
Qu’est ce qui a attiré Eric Leroy à Vrigne ? L’intéressé ne
se fait pas prier pour répondre « l’occasion de faire de la
pizza au feu de bois bien sûr, mais aussi la qualité du camion
propre et sain, du matériel également en
excellent état ». Eric Leroy n’est pas un
néophyte. Il a fait plusieurs saisons en
restauration à la mer, l’été et à la
montagne, l’hiver et s’est consacré aussi
quelques années à la vente dans un
hyper marché du chef-lieu. Il présente
la particularité d’être fonctionnaire à
temps partiel (40%), un statut qui lui
permet d’exercer son activité commerciale.
La Royale est ouverte tous les jours de la semaine
à partir de 17h00 sauf le Mercredi. Tous les modes de
paiement sont acceptés. Bon vent et pleine réussite à la
Royale et à Eric à Vrigne-aux-Bois.
Marché : en raison des travaux rue Zola, le marché dominicalse tiendra rue Jean-Baptiste Clément et rue Etienne Doletjusqu’au 31 décembre.
Travaux rue Zola : le haut de la rue du 14 juillet sera barrédu 20 au 24 octobre.
Inscriptions Restos du Cœur : mardi 4, jeudi 6 et vendredi7 novembre de 14h à 17h à la Salle des Fêtes de Vrigne-aux-Bois. Se munir des papiers habituels
Horaires Mairie : Les services administratifs de la Mairiefermeront à 17h pendant les vacances scolaires (du 20 au 31octobre).
Ramassage des ordures ménagères (bac vert) : 8 novembreau lieu du 11 novembre.
En raison du pont du 11 novembre, la Mairie sera fermée le
10. Seule une permanence Etat Civil sera assurée de 9h à 11h.
Repas du C.C.A.S : 23 novembre, Salle des Fêtes, à partir
de 11h30. (réservé aux personnes de plus de 65 ans habitant
à Vrigne-aux-Bois ainsi qu’à leur conjoint).
Défilé du Saint Nicolas dans les rues de Vrigne-aux-Bois le
6 décembre.
Distribution des colis aux personnes âgées le mercredi
17 décembre.
Inscriptions listes électorales : vous avez jusqu’au
31 décembre pour vous inscrire en Mairie. Vous munir d’une
pièce d’identité et d’un justificatif de domicile.
INFOS PRATIQUES
LA ROYALE SUCCÈDE À L’ANTIKA
Tout commence le 16 juin 1940.
Originaire de Lille, le soldat André
Fievet est capturé à Fresnoy-le-
Château dans l’Aube. Il est transféré
quelque temps après, à Vrigne-aux-
Bois, dans l’école des filles (école
Jean Jaurès) que les Allemands ont
transformé en camp de prisonniers.
Environ 200 Français y sont détenus.
L’idée de s’évader s’impose vite au
Lillois. Il met dans la confidence son
copain Chapuis de Toulouse. Deux autres éléments sûrs se
joindront au duo ; le coiffeur du camp et un sergent
originaire de Sidi Bel Abbès. Le stratagème d’André Fievet
est simple. Dans la cour de l’école, les Allemands ont érigé
contre un mur (aujourd’hui disparu) une cabane en planches
faisant office de salon de coiffure. D’après la topographie
des lieux dont il dresse un plan sommaire, André Fievet
comprend que c’est ce mur qu’il faudra percer pour
recouvrer la liberté. Au cours d’une des corvées surveillées
à laquelle il participe à Vivier-au-Court, il subtilise une
barre de fer qu’il cache dans son pantalon. Il parvient aussi
à se procurer, des vêtements civils. L’évasion est plutôt
« culottée ». Le coiffeur obtient des Allemands l’autorisation
de poser sur le pan de mur en moellons du « salon de
coiffure » un tapis suspendu à un linteau au motif d’éviter
la salissure des vestes que les Allemands y accrochent, le
mur étant peint au « petit
blanc ». Les Allemands
acceptent. C’est alors que
chaque soir, après l’appel,
chacun des conjurés descelle
quelques moellons faisant
disparaitre pierres et gravats
dans les WC. On nettoie le
tout et on remet le tapis
mural en p lace dès les
opé ra t i ons t e rminées .
P r évue 12 j ou r s , l a
perforation n’en prend que
7. Dans la nuit du 18 au 19
octobre 1940, le quatuor,
habillé en civil, passe à
l’action. Il passe la trouée et
se retrouve dans le local de
l’usine Sénéchal-Bailly (aujourd’hui maison de la presse
encore appelée jadis maison Deglin). Ils doivent déplacer
une machine-outil qui gêne le passage, font tomber une pile
de pièces qui fait un fracas épouvantable mais ils ne sont
pas découverts. Ils attendent le passage de la sentinelle qui
fait le tour du pâté de maison : rue de la salle des fêtes,
avenue Voltaire et retour par la rue Gambetta en exactement
8 minutes. Les quatre passent à plat ventre sous le rideau
métallique d’entrée qui n’est pas entièrement baissé et se
lancent dans l’ombre des rues désertes car il n’y a plus âme
qui vive dans Vrigne, ni bête ni homme, autres que les
Allemands au milieu de maisons pillées aux portes
éventrées, aux fenêtres ouvertes rideaux au vent. Une seule
maison est illuminée et y retentit des chants : des soldats
Allemands y font ripaille. Le quatuor la contourne et fonce
vers le Nord, Bosséval et le couvert des grands bois. Ils
marcheront 5 nuits au clair de lune se reposant le jour dans
les broussailles sans rien d’autre à manger que des pommes
véreuses. Ils vivront une quantité d’anecdotes à suspense
plus haletantes les unes que les autres : découverts dormant
dans le foin d’un hangar par un fermier de la région de
Carignan qui les ravitaillera mais ne les dénoncera pas. Ils
passeront la Chiers « au culot », sur un pont, deux par deux,
croiseront même des gradés Allemands et enfin arriveront
à Stenay où, dès lors, renseignés par des gardes-barrières,
ils emprunteront désormais la voie ferrée pour achever leur
périple par Commercy, Nancy, la zone interdite de
Chalindrey, Dijon, Châlons-sur-Saône, Montélimar et enfin
Marseille. Les cheminots qui, apparemment, résistent déjà,
les aideront de façon décisive à éviter tous les traquenards,
à déjouer la surveillance des Allemands en empruntant trains
de marchandises, de voyageurs et même tender de
locomotive pour achever
cette évasion rocambolesque
qui aura vu André Fievet et
ses compagnons parcourir
500 km en zone occupée et
atteindre Marseille en 8
jours au nez et à la barbe de
l’Occupant. André Fievet est
décédé en 1992. Il a, selon
ses enfants, passé le reste de
la guerre à Marseille puis est
revenu à Lille où il a fondé
un foyer. Ses trois enfants
Yves, Marc et Anne furent
bercés leur vie durant, par le
rituel d’un récit ponctuant
chaque f i n de r epas
dominical. Ils se récriaient
a lo r s gen t imen t « Ah , non , papa ! Pa s enco re
l’évasion… » En 2014, ils ont décidé eux-mêmes, de revenir
à Vrigne-aux-Bois, à la fois pour y retrouver la trace d’un
père aimé et celle d’une histoire qui, finalement, n’était pas
si ordinaire que cela.
1940 : LA GRANDE EVASION VERSION VRIGNOISE D’ANDRÉ FIEVET ET DE SES COMPAGNONS
Dans la nuit du 18 au 19 octobre 1940 un prisonnier de guerre, André Fievet, et trois de ses compagnons
de captivité s’évadaient de l’école des filles transformée en camp de prisonniers par les Allemands. Ce fait
de l’histoire locale, resté méconnu pendant 74 ans, refait surface aujourd’hui avec Yves, Marc et Anne
Fievet, les enfants, revenus en pèlerinage sur les lieux.
ÉMOIRES DE QUARTIERS
Retrouvailles sur le lieu de l’évasion 74 ans après. De gauche à droite,
Michel Blanquin, Yves, Marc et Anne Fievet-Chatfield, M. Chatfield,
Mme Sylvie Fievet, Mme Geneviève Glachant 1ère Adjointe qui a
accueilli la famille Fievet au nom du Maire, Patrick Dutertre.
Voici 5 ans, Dominique Gelhay confiait
(Fil de la Vrigne Juillet-Août 2009) sa
volonté d’évoluer de plus en plus vers
l’usinage numérique, seul capable de
lui apporter de nouveaux marchés en
as su ran t un bon n iveau de
compétitivité. Cette volonté étant
indissociable de l’évolution du métier
de l’usinage mécanique dans sa partie
tournage traditionnel sur une base de
mutuelle compréhension avec le
personnel. Dans cette petite entreprise
très emblématique des défis à relever
par l’industrie d’aujourd’hui, le
« patron » doit faire corps avec le
personnel e t au quot idien ne se
démarquer en rien de celui-ci. Il
s’adapte aux nouvelles techniques en
cherchant conjointement de nouveaux
clients. C’est dans cette perspective,
qu’après l’acquisition de deux centres
d’usinage pour un montant de 650 000 € il y a quelques
années, il a investi récemment dans l’achat d’un tour
Caseneuve OPTICA 270, mi-traditionnel mi-numérique,
permettant l’évolution souhaitée du personnel et se
concrétisant par une embauche nouvelle. « Ceux qui ontaccepté de travailler dessus ont suivi un stage deprogrammation adéquat. Ils sont satisfaits du progrèsaccompli » dit Dominique Gelhay, qui ne s’en tient pas là,
puisqu’il vient d’investir également dans un tour vertical
impressionnant de 5 mètres de hauteur, de marque HNK et
doté d’un plateau de 1600 mm. Ce tour est capable d’usiner
avec une très grande précision des pièces géantes. Cet
équipement à commande numérique d’une valeur de
600 000 € va lui permettre d’étendre son offre hors
département. En témoignent ces deux nouveaux clients qui
viennent de signer des contrats avec la firme Vrignoise.
Jean Bernard Simon, depuis 7 ans dans l’entreprise, travaille
sur ce nouveau tour. Titulaire d’un bac professionnel, il est
le témoignage vivant de ce que les diplômes issus des
filières d’enseignement industriel peuvent encore trouver un
débouché dans les Ardennes. En plus des 10 personnes de
l’atelier auxquelles viennent s’ajouter son épouse Inès au
secrétariat, lui même et deux autres demi-emplois pour le
service, Dominique Gelhay accueille un apprenti du CFAI
qui prépare un Bac Professionnel Industrie. « Les écoles nedispensant plus que la théorie, le fait que nous assurionsl’enseignement pratique en entreprise nous permet deformer un personnel correspondant exactement auxbesoins spécifiques qui sont les nôtres » conclut le dirigeant
dont nous reparlerons certainement un jour car « LG
industrie Sarl Lecoche » mûrit d’autres projets pour un
avenir proche et la pérennité du patrimoine industriel dans
notre commune.
NOUVEAUX INVESTISSEMENTS ET NOUVEAUX PROJETS CHEZ LG INDUSTRIE SARL LECOCHE
SOPA
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PRIM
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Installée depuis juin 2009 sur la zone d’activité, la société LG industrie Sarl Lecoche dirigée par M.
Dominique Gelhay, tient ses promesses. De nouveaux investissements viennent d’être effectués en même
temps qu’une embauche et la formation pratique d’un apprenti.
ORTRAIT D’ENTREPRISE
Bimestriel d’information municipal - Directeur de la publication : Patrick DUTERTRE, Maire - Rédacteur en chef : Salima MEDJKOUNE
Rédaction : Michel COSSARDEAUX, Patrick DUTERTRE - Photographies : Maire de Vrigne-aux-Bois, Michel COSSARDEAUX
www.vrigne-aux-bois.fr
le tour HNK servi par le titulaire d’un bac professionnel
Dominique Gelhay et la deuxième acquisition, un tour Optica 27O