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EDITO :
La dépression correspond à un trouble de l’humeur dont la symptomatologie (tristesse, anxiété, perte d’espoir, d’envie, d’estime de soi) est intense et durable. Elle évolue par épisodes dont la sévérité, la répétition ou le passage à la chronicité (dans 15 à 20% des cas) entraînent une dégradation du comportement avec perte de motivation ou d’élan vital, des pensées négatives, des idées noires, des intentions suicidaires ou d’autres modifications de l’humeur. Première cause d’incapacité psychique et physique, la dépression est une pathologie multifactorielle et ses causes sont multiples.L’idée d’utiliser des neurotransmetteurs dans le traitement de la dépression a émergé de la théorie selon laquelle la dépression serait le résultat d’une quantité insuffisante ou d’une faible activité d’un ou de plusieurs neurotransmetteurs. Durant les années 1970, les chercheurs ont mis en évidence que l’apport alimentaire de précurseurs de certains neurotransmetteurs pouvait augmenter leur concentration cérébrale. De ce constat est né l’intérêt pour les précurseurs de noradrénaline, de dopamine et de sérotonine dans le traitement des dépressions.Pour combiner bonne stabilité émotionnelle, plus d’énergie et moins de fatigue, il est important d’avoir un équilibre entre catécholamines (dopamine/noradrénaline) et sérotonine. La sérotonine est bien connue dans le traitement de la dépression.
Cependant, la voie catécholaminergique semble oubliée. Pourtant, une baisse de dopamine diminue l’activité de l’organisme et son énergie. Quant à la noradrénaline, fabriquée à partir de la dopamine, elle régule la vigilance et l’humeur. Sa déficience est source de dépression ou de fatigue générale. Dopamine et sérotonine agissent en synergie par des actions physiologiques différentes. La sérotonine contrôle la réactivité du système nerveux dans le sens du repos et de l’atténuation de divers comportements et la dopamine dynamise l’organisme. Certains végétaux, que nous vous présenterons dans cette lettre d’information, peuvent être des sources importantes de précurseurs de neuromédiateurs. De plus, la sécurité de tels extraits de plantes peut s’avérer meilleure que celle des antidépresseurs classiques. Aussi, il existe une réelle demande du public vers la prise de produits naturels pouvant être plus efficaces et moins toxiques. Nous vous souhaitons une agréable lecture et vous rappelons que toute notre équipe de conseillers reste disponible au numéro vert :
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SEPTEMBRE 2016
Lettre d’information nº 124
SyndromeS dépreSSifS : intérêtS eSSentielS deS précurSeurS de Sérotonine et de dopamine
LETTRE D’INFORMATION Nº 124 | Septembre 201602
I) LA DEPRESSSION
ETIOLOGIES
Le terme dépression provient du latin « depressio » qui signifie enfoncement. Autour du XIXème siècle, le terme
est apparu dans son usage psychiatrique.
La dépression est un état pathologique caractérisé par un trouble de l’humeur marqué par une tristesse, avec
symptomatologie anxieuse, perte d’espoir, d’envie, d’estime de soi, trop intense et durable. Elle évolue par épisodes
dont la sévérité, la répétition ou le passage à la chronicité (dans 15 à 20% des cas) entraînent une dégradation du
comportement avec perte de motivation ou d’élan vital, des pensées négatives, des idées noires, des intentions
suicidaires ou d’autres modifications de l’humeur.
Selon l’OMS, la dépression est la maladie mentale la plus fréquente, touchant environ 120 millions de personnes
dans le monde. En France, selon une enquête de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé
(INPES), 19% des Français de 15 à 75 ans, soit près de 9 millions de personnes, ont vécu, vivent ou vivront une
dépression au cours de leur vie. La prévalence d’un épisode dépressif majeur varie entre 6 et 12% sur un an (environ
3 millions de personnes en France seraient touchées par cette maladie). Ainsi, une personne sur cinq présentera une
dépression caractérisée au cours de sa vie.
L’âge est le premier facteur de risque. La période à risque le plus élevé correspond à la tranche d’âge de 18 à 44
ans. En moyenne, le premier épisode dépressif majeur apparaît aux alentours de 30 ans. La prévalence d’un épisode
dépressif majeur augmente avec l’âge jusqu’à 50-64 ans, puis diminue. La population féminine est la plus touchée,
soit deux femmes pour un homme. Les personnes vivant seules (divorces, veuvage) sont plus à risques. Tous les
milieux socio-économiques sont concernés. Cependant, le faible niveau socio- économique et le bas niveau d’études
sont autant de risques de dépression.
Facteurs génétiquesRôle des neurotransmetteurs : l’hypothèse monoaminergique
Les chercheurs ont découvert des relations entre la dépression
et le fonctionnement de trois neurotransmetteurs : la sérotonine,
la noradrénaline et la dopamine. Ces neurotransmetteurs sont
des composés chimiques libérés par les neurones. Ils régissent
les émotions, le stress, le sommeil, l’appétit et la sexualité.
La noradrénaline (NA) et la sérotonine (5HT) sont :
- synthétisées à partir d’acides-aminés : la tyrosine (NA) et le
tryptophane (5HT),
- libérées par des vésicules synaptiques, puis fusionnées avec la
membrane cellulaire,
- recaptées avant la synapse par des transporteurs spécifiques,
dégradées par des enzymes : les monoamines oxydases (MAO)
[dans la mitochondrie pour NA et 5HT], et par la catéchol-O-mé-
thyl transférase (COMT) [en intracellulaire pour NA].
L’hypothèse monoaminergique postule que la dépression
correspond à un déficit des transmissions noradrénergiques et
sérotoninergiques.
Théories neurobiologiques
De nombreuses études ont
démontré qu’il existe des « gènes
de prédispositions » qui exposeraient
à un risque d’apparition de dépression
en interaction avec l’environnement.
Ce ne sont pas réellement des gènes
mais plutôt des régions situées sur
l’ADN capables de transmettre une
« vulnérabilité à la dépression ». Ces
régions correspondent à des allèles
qui se distinguent par leur séquence
et expliquent ainsi des différences de
fonctionnement dans le développement
de la physiologie cérébrale, pouvant
créer une fragilité individuelle.
LETTRE D’INFORMATION Nº 124 | Septembre 2016 03
Dans le système nerveux central, la plupart des corps
cellulaires des neurones noradrénergiques se situent dans
le locus cœruleus.
La noradrénaline coordonne la réponse « combat
ou fuite»: :elle joue un rôle dans l’attention portée à
l’environnement.
Le système noradrénergique est impliqué dans la
régulation de différentes fonctions au niveau :
- du cortex frontal : régulation de l’humeur,
- du cortex préfrontal : régulation de la cognition, de
l’attention, de la mémoire,
- du cortex limbique : régulation des émotions, de la
fatigue et de l’agitation,
- du cervelet : régulation de la motricité,
- du tronc cérébral : régulation de la pression artérielle.
Une dégradation de la transmission noradrénergique au niveau central va entraîner l’apparition de symptômes de la
dépression, comme une altération de l’attention, des problèmes de concentration, un ralentissement psychomoteur,
de la fatigue, de l’apathie.
II) LE SYSTEME NORADRENERGIQUE
Au niveau central, les corps cellulaires des neurones
sérotoninergiques sont situés dans le raphé au niveau du tronc
cérébral et ils se projettent au niveau :
- du cortex frontal : régulation de l’humeur, des ganglions de la
base : régulation de la motricité, obsessions, compulsions,
- du cortex limbique : régulation de l’anxiété, troubles paniques,
- de l’hypothalamus : régulation de l’appétit et du comportement
alimentaire,
- du tronc cérébral : régulation du sommeil.
Une altération de la transmission sérotoninergique contribue à
l’apparition de symptômes de la dépression comme l’anxiété,
les troubles du sommeil, les compulsions, les obsessions, les
troubles alimentaires, les troubles de l’humeur.
III) LE SYSTEME SEROTONINERGIQUE
Les chercheurs ont donc conclu que la dépression était provoquée par un déficit en dopamine/
noradrénaline et en sérotonine. Le but du traitement est donc d’accroître les transmissions de
noradrénaline et de sérotonine et d’augmenter leur biodisponibilité endogène par plusieurs moyens :
- inhibition de leur recapture (par des inhibiteurs de la recapture de NA et de 5HT),
- inhibition de leur dégradation (inhibiteur de la monoamine oxydase),
- inhibition des mécanismes endogènes de rétrocontrôle.
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1) SérotonineLa sérotonine est majoritairement présente dans l’organisme comme hormone locale. Sa présence en tant que neurotransmetteur
cérébral ne représente que 1% de sa totalité dans le corps. Cependant, c’est à ce niveau qu’elle joue son rôle le plus important.
Avant d’être reconnue comme neurotransmetteur, la sérotonine avait été identifiée comme une substance capable d’induire une
contraction des muscles lisses. 80% de la sérotonine du corps se trouve au niveau de la muqueuse gastro-intestinale participant
à la motilité intestinale. Une partie de la sérotonine du tube digestif passe dans le sang où elle est stockée dans les plaquettes
et libérée lors de l’hémostase primaire. La sérotonine se fixe alors sur les récepteurs des muscles lisses vasculaires provoquant
une vasoconstriction, donc un effet hypertenseur. Sa synthèse a essentiellement lieu dans les neurones sérotoninergiques dont
les corps cellulaires se situent dans les noyaux du raphé et du tronc cérébral.
IV) DESCRIPTION PHARMACOLOGIQUE DES NEUROTRANSMETTEURS IMPLIQUES DANS LA DEPRESSION
La sérotonine est synthétisée à partir du tryptophane, apporté au cerveau
via la circulation sanguine. Le tryptophane est un acide aminé essentiel qui
est exclusivement apporté par l’alimentation. Celui- ci est ensuite transporté
(non sélectivement) jusque dans les noyaux du raphé où, sous l’action de
la tryptophane hydroxylase, il est converti en 5-hydroxytryptophane (5-
HTP). Le 5-HTP subit ensuite une décarboxylation dans le cytoplasme
des neurones pour être converti en sérotonine. L’enzyme responsable
de cette décarboxylation, la 5-hydroxytryptophane décarboxylase, assure
également la décarboxylation de la L-Dopa.
Il s’agit d’une enzyme non sélective. La sérotonine est ensuite stockée
dans les vésicules du neurone. Sous l’effet d’un potentiel d’action, elle est
libérée dans la synapse par exocytose.
De là, quatre possibilités :
- elle se fixe sur les récepteurs 5-HTR post-synaptiques. Il y a alors transduction du signal,
- elle est recaptée par les récepteurs sérotoninergiques pré-synaptiques,
- elle est recaptée par les neurones par des transporteurs membranaires sélectifs SERT. C’est à ce niveau qu’agissent les ISRS
(inhibiteur sélectif de la recapture de sérotonine),
- elle est dégradée par la MAO (monoamine oxydase) puis par l’aldéhyde déshydrogénase pour donner le 5-HIAA (acide 5-hy-
droxyindolacétique). Ce métabolite est ensuite excrété dans les urines.
2) DopamineLa dopamine est synthétisée à partir de la L-tyrosine qui subit une
hydroxylation pour se transformer en L-Dopa (capable de franchir la barrière
hématoencéphalique). La L-Dopa subit ensuite une décarboxylation pour
être convertie en dopamine. Cette synthèse a lieu en majorité dans les
neurones dopaminergiques du mésencéphale, plus précisément au niveau
de la substance noire.
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La noradrénaline agit comme une hormone. Elle joue un rôle dans l’excitation, l’orientation de nouveaux stimuli, l’attention sélective, la vigilance, les émotions, le réveil et le sommeil, le rêve et
les cauchemars, l’apprentissage et le renforcement de certains circuits de la mémoire impliquant un stress chronique.
IV) DESCRIPTION PHARMACOLOGIQUE DES NEUROTRANSMETTEURS IMPLIQUES DANS LA DEPRESSIONLa dopamine est ensuite produite dans le cytoplasme des terminaisons
présynaptiques, puis chargée dans des vésicules. Sous l’effet d’un potentiel
d’action, le contenu des vésicules est largué dans la fente synaptique par
exocytose. Lorsque la dopamine se fixe sur les récepteurs post-synaptiques,
il y a alors transduction du signal. Elle peut être dégradée par deux voies
différentes :
- par les ectoenzymes COMT (catechol-O-methyl-transferase) en homovanilline,
- dans les neurones présynaptiques après avoir été recaptée : elle est dégra-
dée par des enzymes mitochondriales, les MAO (Mono Amine Oxydase).
Nous obtenons l’acide dihydroxyphénylacétique (DOPAC).
La mesure du taux de ces deux métabolites dans le liquide céphalo rachidien
donne une bonne estimation de l’activité des neurones dopaminergiques cen-
traux.
Le rôle de la dopamine dans la dépression est souvent oublié par manque d’investigations. La dopamine est souvent associée à des pathologies comme la maladie de Parkinson dans 45% des cas ou les
schizophrénies, pathologies dont la principale origine biologique est un dysfonctionnement dopaminergique. De plus, la dopamine est l’hormone responsable de la régulation de l’humeur et de la motivation et le système dopaminergique mésocorticolimbique joue un rôle important dans le système de plaisir, de motivation et de récompense. En effet, une hypoactivité dopaminergique de ce système entraîne une anhédonie, symptôme majeur dans le diagnostic de dépression. Enfin, la dopamine est nécessaire à la synthèse de la noradrénaline, dont le rôle est prouvé dans les pathologies dépressives.
3) NoradrénalineLa synthèse de la noradrénaline est liée à celle de la
dopamine. Tout démarre à partir de la L-tyrosine, provenant
du milieu extracellulaire et rentrant dans le cytoplasme par un
transporteur, ou directement synthétisée dans la ce llule à partir
de la phénylalanine. Comme vu précédemment, la L-tyrosine est
dans un premier temps hydroxylée en L-Dopa par la tyrosine
hydroxylase. Cette étape est dite limitante car l’enzyme est
rapidement saturée. Nous obtenons ensuite de la dopamine
sous l’action de la dopadécarboxylase. De là, la dopamine
est concentrée dans les vésicules via les transporteurs puis
hydroxylée dans les vésicules en noradrénaline grâce à la
dopamine hydroxylase. A l’arrivée d’un potentiel d’action, il y a
entrée de Ca2+ dans la cellule ce qui provoque la libération du
contenu des vésicules dans la fente synaptique.
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V) TRAITEMENTS NATURELS
Phytothérapie D’après l’étude réalisée par l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé), environ 36% des patients ayant consulté un médecin généraliste pour des problèmes de santé mentale déclarent avoir eu recours à des médecines douces, homéopathie, plantes ou acupuncture, contre 24% de ceux qui ont consulté un spécialiste de la santé mentale. Les femmes ont deux fois plus tendance à se tourner vers ce type de traitement que les hommes.
1) Intérêt de Griffonia simplicifolia, précurseur de la sérotonine L’idée d’utiliser des neurotransmetteurs dans le traitement de la dépression a émergé de la théorie selon laquelle la dépression
serait le résultat d’une quantité insuffisante ou de la faible activité d’un ou de plusieurs neurotransmetteurs. Durant les années
1970, les chercheurs ont mis en évidence que l’apport alimentaire de précurseurs de certains neurotransmetteurs pouvait
augmenter leur concentration au niveau cérébral. De ce constat est né l’intérêt pour les précurseurs de noradrénaline et de
sérotonine dans le traitement des dépressions.
La production de sérotonine au niveau du cerveau humain peut être doublée par une prise orale de 5 hydroxytryptophane (5-
HTP).
Une étude a démontré que l’administration de 5-HTP a été associée à une augmentation significative d’acide 5-hydroxyindolacétique
dans le fluide cérébrospinal, produit de dégradation de la sérotonine qui est directement sécrété dans les urines. Cette expérience
suggère que l’apport de 5-hydroxytryptophane mène bien à un relargage de sérotonine.
Le 5-HTP, ou oxitriptan, est un acide aminé aromatique présent naturellement dans la graine de Griffonia simplicifolia. L’importante
concentration de cet acide aminé dans les graines laisse suggérer une possibilité de stockage par la plante.
Le 5-HTP passe très facilement la barrière hémato-encéphalique et, contrairement au L-tryptophane, il ne nécessite pas de
transporteur pour accéder au système nerveux central. Depuis le début des années 1970, quinze études ont évalué les effets
cliniques du 5-HTP sur la dépression, ce qui représente au total 511 patients. Sur ces 511 patients, 285 (soit 56%) ont montré une
amélioration significative des syndromes dépressifs en prenant du 5-HTP. De plus, chez ces patients, les effets commençaient à
se faire ressentir au bout de trois à cinq jours.
Une étude a comparé l’effet du 5-HTP à celui d’un médicament de la famille du Prozac sur 63 patients. Ils ont pris 100 mg de
5-HTP ou 50 mg de fluvoxamine pendant 6 semaines. On a obtenu des bénéfices identiques pour les deux traitements mais sans
effets secondaires avec le tryptophane.
07LETTRE D’INFORMATION Nº 124 | Septembre 2016
2) Intérêt de Mucuna pruriens, précurseur de la dopamine La graine de Mucuna pruriens peut contenir jusqu’à 6% de L-Dopa. Elle est utilisée dans la lutte de la maladie de Parkinson et
dans les dépressions.
De nombreuses études ont démontré chez les patients déprimés une diminution des concentrations d’acide homovanillique
(HVA), produit de dégradation de la dopamine, dans leur liquide céphalo-rachidien (LCR).
Selon une étude de 1995, des chercheurs ont prouvé que plus les concentrations en HVA dans le LCR étaient faibles, plus la
dépression était sévère et plus les risques de suicide étaient élevés.
Un traitement par L-Dopa sur ces patients a montré une amélioration des troubles.
La dépression et la maladie de Parkinson sont souvent étroitement liées (45% des patients parkinsoniens présenteraient une
symptomatologie dépressive. Ainsi, beaucoup d’études concernant le traitement de la dépression par L-Dopa ont été menées
chez des patients parkinsoniens.
Selon plusieurs études, la L-Dopa a été responsable d’une profonde amélioration de l’humeur chez les patients
parkinsoniens.
L’effet antidépresseur de Mucuna pruriens est généralement observé chez les patients avec un ralentissement psychomoteur et
dont les concentrations d’HVA sont diminuées dans le LCR.
Le traitement par extrait de Mucuna pruriens présente peu d’effets indésirables en comparaison avec les traitements synthétiques.
3) Intérêt de Rhodiola rosea, plante adaptogène Rhodiola rosea inhibe l’activité de l’acétylcholinesterase et de la monoamine oxydase A.
La Rhodiole évite non seulement la dégradation de la dopamine et de la noradrénaline, mais surtout de la sérotonine. Selon une
étude soviétique, elle augmenterait le taux de sérotonine de 30% et diminuerait de 60% l’activité de la COMT qui dégrade la
dopamine et la sérotonine. Elle stimule donc plutôt la préservation de la sérotonine que sa biosynthèse. De plus, elle empêche
le cortisol de monter lors d’un stress, ce qui a pour but de limiter la consommation de tryptophane et de sérotonine au niveau
périphérique et de potentialiser leur utilisation au niveau cérébral.
La Rhodiole augmente les taux et donc l’activité de ces neurotransmetteurs, ce qui potentialise les fonctions cognitives du cortex
cérébral : l’attention, la mémorisation et l’apprentissage. Elle agit également au niveau du système limbique, ce qui régule les
émotions.
Par la stimulation des systèmes noradrénergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques, la Rhodiole augmente la résistance
physique et émotionnelle au stress.
D’après de nombreuses études combinées, il est prouvé que la Rhodiole présente un véritable intérêt dans le traitement
de la dépression légère à modérée. Elle diminue les symptômes dus à la fatigue et améliore l’attention cognitive après des
administrations répétées durant quatre semaines.
4) SafranSelon plusieurs études, la consommation de Safran a permis de réduire significativement les symptômes de la dépression
comparativement à un groupe témoin sous placebo. Les effets seraient d’ailleurs équivalents à ceux des antidépresseurs
conventionnels comme la fluoxétine ou l’imipramine : 30 mg de Safran par jour sont aussi efficaces que 20 mg de fluoxétine ou
100 mg d’imipramine. Cette plante inhibe la recapture de la sérotonine grâce au safranal et à la crocine, ses éléments actifs.
Le Safran est efficace dans les cas de dépression légère à modérée.
Le rôle du Safran est ainsi semblable à l’activité du diazépam puisque le Safran, comme le diazépam en tant que benzodiazépine,
présente des effets anxiolytique, sédatif et myorelaxant. Les effets peuvent suggérer l’implication de certains systèmes inhibiteurs
comme le système GABAergique.
La conclusion des études d’investigations menées sur le Safran, que ce soit sur les stigmates ou sur les pétales, est l’obtention
d’un résultat positif quant à son utilisation dans le traitement de la dépression légère à modérée. Les études comparant le Safran
aux antidépresseurs conventionnels ont démontré un effet thérapeutique bénéfique et un profil de sécurité.
5) Millepertuis ou Hypericum perforatumLe Millepertuis est indiqué pour traiter les dépressions légères à modérées, l’anxiété et l’insomnie. Ses effets antidépresseurs
sont dus à son principal principe actif, l’hyperforine, contenue dans les sommités fleuries, qui a pour effet de normaliser la
concentration de neurotransmetteurs (sérotonine surtout, ainsi que dopamine et noradrénaline), par inhibition de leur recapture.
D’autres constituants comme les flavonoïdes et les xanthones auront une action inhibitrice de la monoamine oxydase.
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