effet du stress oxydant dans l’apparition de...
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RPUBLIQUE ALGRIENNE DMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTRE DE LENSEIGNEMENT SUPRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Universit des Frres Mentouri Constantine Facult des Sciences de la Nature et de la Vie
Dpartement : Biologie Animale :.
Mmoire prsent en vue de lobtention du Diplme de Master
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filire : Sciences Biologiques
Spcialit : Toxicologie et sant
Intitul :
Jury dvaluation :
Prsident du jury : Mme Amedah Souad (Professeur - UFM Constantine).
Rapporteur : Mr Benrebai Mouad (MC A- UFM Constantine).
Examinateurs : Mme Benchaabane Samia (MC A - UFM Constantine)
Mr Boulkandoul Ramzi (MA A - UFM Constantine).
Anne universitaire
2015 - 2016
Effet du stress oxydant dans lapparition de quelques
complications du diabte mellitus
Prsent et soutenu par : Adoui Amira Le : 05/06/2016
Fartas Hadia
Mecheri Amira
Le : 05/06/2016
NOM Prnom
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Remerciements
*Nous exprimons nos remerciements et notre profonde gratitude avant
tout au bon Dieu qui nous a donn la force et la volont dlaborer ce
modeste travail.
*Nous voudrons tout d'abord remercier notre encadreur, Mr Benrebai
Mouad maitre de confrence l'universit de Constantine Merci pour
son soutien et sa
Contribution la ralisation de ce mmoire et pour ses
Prcieux conseils.
* Nous tenons dresser nos remerciements les plus sincres aux
membres de jury qui vont juger notre mmoire :
*Mme Amedah Souad, professeur luniversit de Constantine qui nous
a fait lhonneur de prsider ce jury.
*Mme Benchaabane Samia, maitre de confrence luniversit de
Constantine ainsi que Mr Boulkandoul Ramzi, maitre assistant
luniversit de Constantine qui ont bien voulu examiner ce travail.
* A nos professeurs sans exception qui nont mnag aucun effort pour
nous avoir acqurir toutes ces connaissances durant notre formation.
*Nous sommes heureuses davoir remerci tous ceux et celles qui nous
ont accompagn et soutenu tout au long de cette aventure.
Merci infiniment tous
*******
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Ddicace
Avant toute chose je remercie Allah le tous puissant de mavoir donn la sant, la
patience et le courage pour raliser ce travail.
J'ai l'honneur de ddie ce modeste travail mes chers parents, qui m'avez dirig et
suivi pondent toute mes annes d'tude et surtout MA Mre Fatma la plus belle mre
dans la vie, pour toutes tes efforts fourne, toutes tes sacrifices pour toute la confiance
que vous mavez donn afin de me motiv dans mes tudes et me voir satisfaite et
heureuse.
A mon pre Larbi pour sa patience, sa confiance et son respect de mes choix rien au
monde ne vont les efforts fournis jour et nuit pour mon ducation et mon bien tre
Je vous offre toutes mes annes dtude ainsi que mon diplme.
Je ne pourrai jamais oublier dexprimer ma profonde gratitude :
Ma grande -mre que dieu la garde pour nous.
Mes frres et ses enfants : Wissal, Manar, Doae
Mes trs chres surs :Bibia, Rayan, Mouna, Smahan et Firouz .
Leurs enfants :Takwa, Abd Elazize Malak , Abd Elmalek, Taki Eddine, Adam, Saif
Eddine, Fares et Amani .
Mes camarades : Amira et Hadia .
Mes amies les plus proches :Takwa , Amira, Fatma , Hadjer et Houda .
Et bien sur tous mes enseignants depuis la priode de primaire jusqu luniversit et
spcialement Mme Ameddah Souade Mme Bouchiha Chahra et MelleTalbi Sabah
Amira Adoui
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Ddicace
A la personne la plus chre mon cur ma mre Dalila , qui a le droit de recevoir
mes chaleureux remerciements pour tous les sacrifices quelle a consenti pour me permettre
de suivre mes tudes dans les meilleurs conditions possibles et navoir jamais cesser de
mencourager tout au long de mes annes dtudes en lui souhaitant une longue vie pleine
de joie et de sant
A toi papa Saci rien au monde ne vaut les efforts fournis jours et nuits pour mon
ducation et mon bien tre ; jespre avoir rpondu aux espoirs que tu as fond en moi, que
Dieu tout puissant te garde sant, bonheur et longue vie pour que tu demeureras le
flambeau illuminant mon chemin
Je ne pourrai jamais oublier dexprimer ma profonde gratitude :
Mon cher frre Badis et sa femme Khawla, je vous souhaite une vie pleine de bonheurs.
Ma trs chre sur Faiza merci pour vos encouragements, je vous souhaite de russir
brillamment dans vos tudes ainsi que votre vie prive.
Ma soeur: Nadjet, son mari Ismail et ses enfants: Lina, Mohammed et Ahmed
Ma soeur: Khalida, son mari Ramdhane et ses enfants: Widjdan, Fatima et Ichrak
Ma soeur: Yasmina, son mari Djaber et ses enfants: Taha et Imtinane
Ma soeur: Sara, son mari Lyamine et son petit ange Assil
Ma tante Naima et mon oncle Ibrahim ...les mots ne suffisent gure pour exprimer
lattachement, lamour et laffection que je porte pour vous.
A La mmoire de ma sur Imtinane
Ma trs chre tante Ghania
Mes trs chers cousins : Ibtihel, Anfel, Marwa, Ahlam, Ismahen, Wail et Saci.
Mes collgues Amira A et Amira M on a pass de bons moments ensemble que
Dieu garde notre amiti pour toujours.
Mes meilleures amies; Amina, Ghania, et Hala
Mes camarades de promotion
Tous ceux qui sont proche de mon cur et dont je nai pas cit le nom
Hadia Fartas
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Ddicace
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, lamour, le respect, la
reconnaissance cest tous simplement que : Je ddie cette thse de master :
A Ma tendre Mre : Tu reprsente pour moi la source de tendresse et
lexemple de dvouement qui na pas cess de mencourager. Tu as fait plus quune
mre puisse faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs
tudes.
Je taime maman
A Mon trs cher Pre : Aucune ddicace ne saurait exprimer lamour, lestime,
le dvouement et le respect que jai toujours pour vous. Rien au monde ne vaut les
efforts fournis jour et nuit pour mon ducation et mon bien tre. Ce travail et le fruit
de tes sacrifices que tu as consentis pour mon ducation et ma formation le long de
ces annes.
Je taime papa
A mes surs : Nedjoua et son mari Ramzi, Farida et son mari Abdou, Amani
Pour votre soutient et encouragements, vous occupez une place particulire dans mon
cur Je vous ddie ce travail en vous souhaitant un avenir radieux, plein de bonheur
et de succs.
A mon trs cher frre chaouki
Mon cher petit frre prsent dans tous mes moments dexamens par son soutien moral
et ses belles surprises sucres.
Je te souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de russite et de srnit.
A ma grand-mre et mon grand pre : que dieu vous procure bonne sant et long vie.
A mes camarades : Amira et Hadia
En souvenir de nos clats de rire et des bons moments. En souvenir de tout ce quon a
vcu ensemble. Jespre que cette priode reste inoubliable.
A tous les membres de ma famille, petits et grands
Veuillez trouver dans ce modeste travail lexpression de mon affection
A tous les membres de ma promotion.
A tous mes enseignants depuis mes premires annes dtudes.
A tous ceux qui me sens chers et que jai omis de citer.
Amira Mechri
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Sommaire
Introduction.1
I. Diabte
1. Historique...2
2. Epidmiologie.2
3. Dfinition....3
4. Classification......................4
5. Physiopathologie....................7
5.1. Dfinition.....................7
5.2. Physiopathologie du diabte de type 1..7
5.3. Physiopathologie du diabte de type 2..9
6. Complications10
6.1. Les complications mtaboliques aigues....10
6.2. Les complications chroniques de diabte.................11
7. Linsuline....13
7.1. Dfinition.................13
7.2. Structure et biosynthse.................13
7.3. Mcanisme daction14
7.4. Effets mtaboliques de linsuline..................15
7.4.1 Action de linsuline sur les glucides................15
7.4.2. Action de linsuline sur les lipides..16
7.4.3. Action de linsuline sur les protines.16
II. Stress oxydatif
1. Dfinition17
2. Les radicaux libres.17
3. LOrigine des radicaux libres...............18
3.1. Origine Endogne...............18
3.2. Origine exogne...............20
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4. Rles des espces ractives dans des situations physiologiques..22
5. Les diffrents types des radicaux libres23
5.1. ERO radicalaires..23
5.2. ERO non radicalaires...25
6. Les consquences du stress oxydant...26
6.1. Dommage de lADN..26
6.2. Oxydation des protines...27
6.3. Oxydation des glucides..28
6.4. Peroxydation lipidique..28
7. Dfenses antioxydantes29
7.1. Les antioxydants enzymatiques29
7.2. Antioxydants non enzymatiques...31
7.3. Autres antioxydants non enzymatique.33
III. Diabte et stress oxydatif
1. Voies de production dERO au cours des tats dhyperglycmie.35
1.1. La formation d-ctoaldhyde36
1.2. Auto-oxydation du glucose36
1.3. Voie de polyol..37
1.4. La glycosylation non enzymatique ou glycation..39
1.4.1. Formation des AGEs...39
Formation de la base de Schiff..40
Rarrangement dAmadori40
Formation dAGE41
1.4.2. Les AGE-RAGE42
1.5. La voie de la protine kinase C43
1.6. Voie des hexosamines43
1.7. Production des radicaux libres par la mitochondrie.44
2. Stress oxydant et scrtion dinsuline.................45
3. Insulinorsistance et stress oxydant46
4. Rle du stress oxydant dans les complications associes au diabte48
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4.1. Lathrosclrose......................49
4.2. La nphropathie..52
4.3. Rtinopathie.52
4.4. La neuropathie.53
5. Marqueurs du stress oxydant au cours du diabte..53
5.1. Les aldhydes (MDA)..53
5.2. Les isoprostanes...54
5.3. Baisse du HDL-cholestrol indicateur du stress dans
le diabte de type 2.57
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Liste des figures
N Page
Figure 1 : La rsistance linsuline dans le diabte de type-2...4
Figure 2 : Structure primaire de linsuline.13
Figure 3 : transcription et traduction de linsuline.14
Figure 4 : Action hypoglycmiante de linsuline....15
Figure 5 : Dsquilibre de la balance entre antioxydants et pro-oxydants........17
Figure 6 : Radiolyse de leau......20
Figure 7 : formation de radicaux superoxydes partir de l'adriamycine........21
Figure 8 : formation de radicaux superoxydes partir du paraquat...21
Figure 9 : Principaux sites cellulaires de productions des ERO..22
Figure 10 : Rles physiologiques des espces ractives.........23
Figure 11 : Les principaux dommages oxidatifs mdis lADN par les ERO.....27
Figure 12 : Structure de la vitamine E.....31
Figure 13 : Synergie daction des antioxydants cellulaires.32
Figure 14: Rgnration du tocophrol (vit.E) par lacide ascorbique (vit.C)....32
Figure 15: Les six voies de production dERO par le glucose....36
Figure 16: Reprsentation de Fischer du glucose et de sa forme ne-diol..37
Figure 17: Diffrentes voies de mtabolisation du glucose....38
Figure 18: Comptition de ractions pour le NADPH...38
Figure 19: Les diffrentes tapes de la glycoxydation dans le temps39
Figure 20 : Formation de la base de Schiff.40
Figure 21: Formation de produit dAmadori...41
Figure 22: Formation dAGE...41
Figure 23: Effets de la fixation des AGE sur leurs rcepteurs RAGE.....42
Figure 24: Voie des hexosamines en conditions dhyperglycmie...44
Figure 25: Sites de production de ROS au niveau de la chane respiratoire.....45
Figure 26: Stress oxydant et apoptose de la cellule bta dans diabte de type 1.....46
Figure 27: Mcanismes liant le stress oxydant la rsistance linsuline....47
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Figure 28 : Stress oxydant et complications microangiopathiques du diabte..49
Figure 29: la formation de la plaque dathrome...51
Figure 30 : Principe de la formation de 8-iso-PGF2a, partir
de lacide arachidonique.55
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Liste des abrviations
AAPH: 2, 2-azobis (2-amidinopropane)
ADN: Acide dsoxyribouclique
ADP : Adnosine diphosphate
AGE: Advanced glucated end-product.
AGL: Acide gras libre
AGPI: Acides gras polyinsaturs
AR: Aldose rductase
ARN: Acide ribonuclique
ATP: Adnosine triphosphate
CAT: Catalase
CoQ: Ubiquinone
DAG: Diacylglycerol
3-DG: 3 Dsoxyglucosone
DHAP: Dihydroxyactone phosphate
DID: Diabte insulin-dpandant
DNID : Diabte non insulin-dpandant
ELISA: Linked immuno sorbed assay
ERO: Espces ractives de loxygne
FADH: Flavine adnine dinuclotide rduit
G6P: Glucosamine-6 phosphate
GAD: Glutamate acide dcarboxylase
GFAT: Glutamine fructose-6 phosphate amino- transfrase
GLUT4: Glucose Transporter 4
GPx: Glutathion peroxydase
GR: Glutathion rductase
GSH: Glutation rduit
GSSG: Gluthation oxyd
H2O2 : Peroxyde d'hydrogne
HbA1c: Hmoglobine glyque
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HDL: High density lipoprotein
HLA: Human leucocyte antigen
HNF: Hpatocyt nuclear factor
HOCl: Acide hypochlorique
ICA: islet cell antibody:
ICAM-1: Intercellulaire adhsion molcule
IL: Interleukine
IPF-1: Insuline promotor factor
IRS: Insuline receptor substance
IsoPs : Isoprostane
8isoPGF2 : 8-isoprostaglandine F2
KATP: Cannaux potassique ATP dpandant
L : Radical lipidique
LDL: Law Density Lipoprotein
LOO: Radical pyroxyle
LOOH: Hydroperoxyde lipidique
LpA-1: Apolipoprotine A1
MAP kinase : Mitogen-activated protein Kinases
MDA: Malondialdhyde
MGO: Mthylglyoxal
MIDD: Maternally Inberited Diabetes and Deafness
MODY : Maturity onset diabetes of the young
NAD+ : Nicotinamide adnine dinuclotide
NADP+: Nicotinamide adnine dinuclotide phosphate
NADPH: Nicotinamide adnine dinuclotide phosphate rduit
NF-Kb: Nuclear factor kappa b
NO: Nitrique oxide
NO: Radical oxyde nitrique
NO2 : Dioxyde dazote
NOS: Nitrique oxide-synthase
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NOX: NO oxidase
O2- : Anion superoxyde
1O2 : Oxygne singulet
OH: Radical hydroxyle
8-OH-dG : 8-hydroxy-2 doxyguanosine
OMS: Organisation mondial de sant
ONOO- : Peroxynitrite
PAI-1: Plasminogen Activator inhibitor-1
PI 3-kinase: Phosphatidylinositol 3-kinase
PKC: Protines kinases C
PS: Phosphatidylsrine
PTP: Pore de transition de permabilit
RAGE: Receptor of- advanced glucated end product
RE: Rticulum endoplasmique
RL: radical libre
RONS: Ractives oxygene nitrogene species
ROO : Radical peroxyde
SH: sulfhydryle
SOD: Superoxyde dismutase
STZ: Streptozotocine
TBA: Thiobarbiturique
TBARS: Acide thiobarbiturique
TGF: Transforming growth factor
TNF: Tumor nucrosis factor
TrxR: Thiordoxine rductase
UCP: Uncoupling protein
UDPGlcNAc: Uridine diphosphate N actyl glucosamine
UV: Ultra violet
VCAM: Vascular cell adhsion molcule
VEGF: Vascular endothliale growth factor
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Introduction
1
Introduction
Le diabte est une maladie considre par lOMS comme une pidmie et dont la
prvalence a augment de faon trs importante au cours de ces dernires annes. Actuellement,
prs de 220 millions dindividus affects en 2011, un nombre qui pourrait bien doubler dici
2030. En Algrie le taux datteinte du diabte est pass de 8% 16% entre 1998 et 2013 aprs
standardisation la population mondiale (Malek, 2008).Ces estimations concernent la population
Algrienne ge de 20 75 ans.
Le diabte est une maladie mtabolique caractrise par un niveau de sucre trop lev
dans le sang et laltration de la production dinsuline, lhormone qui contrle le passage du
sucre du sang vers les cellules. On distingue le diabte de type 1 ou insulinodpendant, dans
lequel il ny a aucune production dinsuline, et le diabte de type 2 ou rsistant linsuline, o la
production dinsuline et/ou ses effets sont altrs. Les deux types dpendent de facteurs
gntiques et environnementaux, mais ces derniers jouent un rle plus important dans le
dclenchement du type 2, qui peut reprsenter jusqu 90% des cas de diabte.
De nombreuses pathologies, impliquant le stress oxydant dans leur dveloppement, ont
t recenses. Outre les maladies cardio-vasculaires (oxydation des lipides) et le cancer
(oxydation de lADN), cest certainement dans le cadre du diabte que des avances
spectaculaires ont t ralises au cours des dernires annes. Il est maintenant admis que des
concentrations leves de glucose dans les milieux extra et intracellulaires induisent un stress
oxydant qui favorise le dveloppement de la maladie en perturbant linsulino-scrtion et
favorisant linsulino- rsistance et les complications cardiovasculaires comme lathrosclrose
ainsi que des complications svres aigus (hypoglycmie, hyperglycmie, cto-acidose et coma
osmolaire) ou chroniques (nphropathie, rtinopathie et neuropathie).
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Diabte
2
I. Diabte
1. Historique
Le diabte a exist depuis lhistoire de lhumanit, les signes de lexistence du diabte
remontent en Egypte ancienne (plus de 1500 ans avant J -C). Le terme diabte proprement dit
est attribu Demetrios dApne (275 avant J-C). Il provient du grec dia-bano qui signifie
passer au travers (Langlois, 2008).
Les mdecins de cette poque pensaient quil existait un lien entre le tube digestif et la
vessie qui explique le besoin frquent de boire et duriner. Puis les mdecins hindous, dans les
millnaires prcdents jsus christ avaient dcrit cette maladie en notant que les personnes qui
urinent beaucoup avaient des urines sucres et dveloppaient une maladie incurable avec mort
certaine. Avicenne (Ibn Sina) 980-1037 aprs J.C, est lun des premiers qui a donn une
classification trs proche de cette maladie avec ses deux types.
Au XVIIme sicle ; il a t montr que les patients diabtiques ont des urines trs
sucres ou des urines avec un got sal.
Durant le XVIIIme sicle les mdecins constatrent que les symptmes rgressent lorsque
les malades diminuent la consommation du sucre la fin de ce sicle, on saperoit que le
pancras est responsable du contrle du sucre, les chercheurs ont not que lablation du
pancras des chiens entrane le diabte, il a t dcouvert ensuite une molcule appele
insuline responsable de la rgulation du sucre dans le sang.
Les canadiens Frderic Granbanting et Harles Herbert Best ont russis isoler des
extraits pancratiques pour la production dinsuline en 1921, ce qui leur a valu un prix Nobel.
Cest en 1922 que linsuline fut injecte lonard Thompson un garon de 14 ans en
acidoctose, linsuline lui sauva la vie et depuis ce jour des milliers de malades sont traits
linsuline.
Aprs lapparition du traitement, on saperoit que des complications long terme
apparaissent au niveau oculaire, rnal et cardio-vasculaire (Amarouche, 2006).
2. Epidmiologie
Le diabte peut tre considr comme une maladie mergente. Cette maladie se
dveloppe de manire pidmique depuis quelques dcennies et sa prvalence augmente
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Diabte
3
fortement et rapidement dans tous les pays, principalement dans les pays industrialiss, mais
aussi dans les pays pauvres.
Dans le monde : Le diabte est une maladie mondialement rpondue, Cette pandmie
mondiale concerne principalement le diabte de type 2 qui reprsente environ 80% de
lensemble des diabtique et le type 1 environ 15 %, les autres formes tant plus rare ou
exceptionnelles (Chevenne & Fonfrde, 2001).
LOMS (2011) estimait plus de 220 millions de diabtiques dans le monde et que leur
nombre pourrait bien doubler dici 2030. Lessentiel de cette augmentation se produira dans les
pays en dveloppement et sera due laccroissement dmographique, au vieillissement de la
population, des rgimes alimentaires dsquilibrs, lobsit et un mode de vie sdentaire
(Malek, 2008).
En Algrie et dans les pays du Maghreb : En Algrie, le diabte de type2 occupe la
quatrime place parmi les maladies non transmissibles. Daprs le registre national du
diabte de lanne 2005, lincidence du diabte de type1 chez les enfants et les
adolescents est de 9 pour 100 000 et quelques cas de diabte de type 2 commencent tre
recenss chez les enfants (Bouziane & Touhami, 2006). Par ailleurs, dans la rgion de
Constantine, lincidence du diabte de type1 passe de 9,1 en 1997 12,3 pour 100 000
habitants en 2002 ; et dans la mme anne chez les touaregs du sud algrien, la
prvalence tait de 0,7% (Belhadj et al., 2005).
Au Maroc, selon une enqute nationale mene en 2000, la prvalence de diabte tait de
6,6% dans la population ge de 20 ans et plus. Alors quen Tunisie, le diabte reprsente une
vritable pidmie. La prvalence dclare est de 9,9% (10,1 chez la femme et 9,5% chez
l'homme). Aprs ajustement sur l'ge et le sexe, la prvalence augmente avec l'ge et l'indice de
masse corporelle (BMI) diminue avec l'augmentation du niveau scolaire atteint (Bouguerra et al.,
2007 ; Ezzidi et al., 2009).
3. Dfinition
Le diabte dsigne une maladie qui apparait lorsque lorganisme ne parvient plus
utiliser ou stocker convenablement le glucose. Il peut provenir dune incapacit, partielle ou
totale du pancras fabriquer linsuline comme dans le (type-1) et/ou dune inaptitude des
cellules des tissus priphriques utiliser linsuline pour absorber le glucose comme dans le
(type-2), le glucose qui saccumule dans le sang provoquant une hyperglycmie (Allan,2008).
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Diabte
4
le diabte sucr se dfinit comme un tat dhyperglycmie permanente avec une glycmie
jeun suprieure ou gale 1,26 g/l (7mmol) deux reprises et/ou suprieure ou gale 2 g/l
(11mmol/l) nimporte quel moment de la journe (Grimaldi,2000).
4. Classification
4.1. Le diabte de type 1
Le diabte de type 1 tait autrefois connu sous le nom de diabte insulinodpendant
(IDD) ou diabte juvnile, ce type de diabte apparat le plus souvent pendant l'enfance,
l'adolescence ou au dbut de l'ge adulte, rarement chez les personnes plus ges. Il touche
environ 10 % des personnes diabtiques. Il se caractrise par la destruction auto-immunitaire des
cellules productrices de linsuline suite de linfiltration des macrophages dans les ilots de
Langerhans. Les gens atteints sont donc dpendants de linsuline qui doit tre administre par
injection ou d'une pompe insuline pour assurer sa survie. (Grimaldi, 2009)
4.2. Le diabte de type 2
Le diabte de type-2 ou non insulinodpendant (NIDD) reprsente 90% de lensemble
des formes de diabte, il concerne surtout des individus gs de plus de 40 ans et chez les obses
il survient lorsque lorganisme dveloppe une rsistance l'insuline au niveau des tissus
priphriques associ un dficit relatif de la scrtion dinsuline et perd sa capacit absorber
et mtaboliser le glucose (Figure 1) (Guillausseau et al., 2000, Romain,2010 ).
Figure 1 : La rsistance linsuline dans le diabte de type 2 (Romain, 2010).
http://www.diabete.qc.ca/fr/comprendre-le-diabete/ressources/glossaire#insulinodpendanthttp://www.diabete.qc.ca/fr/comprendre-le-diabete/ressources/glossaire#pompe-insuline
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Diabte
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4.3. Le diabte gestationnel
Le diabte gestationnel ou diabte gravidique est un trouble de la tolrance glucidique
de svrit variable dbutant ou diagnostiqu pour la premire fois pendant la grossesse
(Blumental et al., 2009), il touche 4 7 % des femmes enceintes et disparat aprs
laccouchement. (Buysschaert, 2006) Cependant, les femmes qui ont fait lobjet de cette
manifestation lors de la grossesse (environ 5%) prsentent un plus grand risque de dvelopper
plus tard un diabte de type 2. Il est noter que le contrle du poids aprs laccouchement rduit
de faon consquente le risque de dvelopper un future diabte de type 2. (Yvon, 2010)
4.4. Autres types de diabtes sucrs
Ils sont secondaires une autre maladie : maladies pancratiques, endocrinopathies ou
peuvent tre secondaires la prise de certains mdicaments.
4.4.1. Diabte insipide
Cest une maladie mtabolique rare cause par une dficience en vasopressine ;
lhormone du lobe postrieur de lhypophyse qui contrle la quantit durine limine par les
reins. Il se caractrise par une soif intense et llimination dune grande quantit durine de 4
10 litre / jour.
4.4.2. Diabte MODY
Le diabte MODY (Maturity Onset Diabetes of the Young) est dfini par sa survenue
chez des sujets jeunes avant lge de 30 ans, avec une prdisposition familiale. Il existe
habituellement une transmission autosomique dominante, et plusieurs rgions gntiques sont
associes la maladie, (Tourniaire et al., 1994) On en connat actuellement 6 types classs en
MODY :
Le diabte MODY 2 : il sagit du diabte MODY le plus frquent. Il est secondaire une
mutation du gne de la glucokinase. Il se manifeste par le survenue dune hyperglycmie
modre Il est en gnral bien contrl par le rgime. Les hypoglycmiants oraux sont
rarement utiles. L'insulinothrapie n'est envisageable que pendant la grossesse.
Le MODY 3 : il reprsente 25 % des diabtes MODY. il est secondaire une mutation
au niveau HNF (Hpatocyte Nuclear Factor), en particulier du HNF-1 alpha.
Les autres diabtes MODY sont moins frquents. Il sagit du MODY 1 (mutation au
niveau HNF-4 alpha), du MODY 4 (mutation au niveau de lIPF-1 : (Insulin Promoter
Factor) et du diabte MODY 5 (mutation HNF-1 bta). A nouveau, on voquera ce
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Diabte
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diagnostic devant lexistence dun diabte chez une personne de moins de 25 ans ayant
une forte hrdit familiale (Duron et al., 2007).
MODY-6 (Neuro D1/MODY-6) qui est beaucoup plus rare que les prcdents. Il existe
enfin des MODY dont la cause gntique n'a pas encore t identifie (Wmeau et al.,
2014).
4.4.3. Le diabte mitochondrial
Le diabte mitochondrial (MIDD pour Maternally Inherited Diabetes and Deafness) est
une forme de diabte transmission exclusivement maternelle. Cest une mutation ponctuelle de
lADN mitochondrial en position 32-43 qui en est responsable. Les mitochondries sont
impliques dans le mtabolisme oxydatif du glucose et des acides gras et fournissent de lnergie
la cellule. Dans Le diabte mitochondrial ; il existe un dficit en ATP conduisant une
diminution de linsulinoscrtion (Buysschaert, 2006).
4.4.4. Diabte hmochromatosique
Lhmochromatose primitive est une maladie autosomique rcessive secondaire une
mutation du gne HFE, la mutation la plus frquente est la mutation Cystine 282 Tyrosine Cette
maladie est caractrise par une hyper-absorption intestinale de fer aboutissant progressivement
une surcharge multi-viscrale. (Duron et al., 2007), Cette surcharge en fer affecte
plusieurs organes dont principalement le foie, le pancras, le cur et lhypophyse, Le stockage
excessif de fer entrane de multiples anomalies. Dans le foie, il provoque une cirrhose et favorise
l'apparition d'un cancer. Dans le pancras, il perturbe la scrtion d'insuline, entranant
l'apparition d'un diabte sucr, Ce diabte est essentiellement li lexistence dune cirrhose. En
labsence de cirrhose, il est beaucoup plus rare (20 %) (Yaouanq et al., 1990).
4.4.5. Diabtes endocriniens
La majorit des endocrinopathies saccompagnent danomalies de la tolrance glucidique.
Parmi ces endocrinopathies, on peut citer : lacromgalie, le syndrome de cushing, le
phochromocytome, lhyperthyrodie, lhyperaldostronisme et lhyperparathyroidie. Cette
intolrance glucidique peut rarement voluer vers un diabte qui disparait quand la maladie
endocrinienne est traite (Grimaldi, 2009).
4.4.6. Le diabte lipoatrophique
Le diabte lipoatrophique englobe un groupe htrogne de syndromes gntiques rares
caractris par l'insulino-rsistance associe une absence partielle ou totale du tissue adipeux
sous-cutan et la prsence dhypertriglycridmie (Khan et al., 2005). Plusieurs formes de
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Diabte
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diabte lipoatrophie sont causes par des anomalies gntiques. Syndrome Seip-Berardinelli,
acanthosis ; Le syndrome Dunnigan.
4.4.7. Diabte pancratique
Le diabte pancratique rsulte dune destruction ou dune disparition anatomique partielle
ou totale du pancras (Buysschaert, 2006) il se caractrise par une hyperglycmie chronique,
toute affection qui touche le pancras peut provoquer un diabte. La liste des affections
comprend :
les pancratites, quelle qu'en soit la cause.
les traumatismes du pancras.
les pancratectomies.
les cancers du pancras. (Monnier & Colette, 2014)
4.4.8. Diabte africain
Il doit tre suspect chez les africains et les indiens. Ce diabte apparat entre 30 et 40
ans, son dbut est aigu, gnralement avec ctose. L'volution se fait secondairement vers un
mode non insulinodpendant. Il n'y a pas de marqueur d'auto-immunit, pas d'insuffisance
pancratique externe. Ce diabte associe carence insulinique et insulinorsistance (Chanson,
2007).
4.4.9. Diabtes iatrognes
Ils correspondent aux hyperglycmies provoques par certains mdicaments tels que, les
glucocorticodes, les contraceptifs oraux, ou encore, les antirtroviraux, ou les interfrons
(Monnier & Colette, 2014).
5. Physiopathologie
5.1. Dfinition
La physiopathologie nous apprend que le diabte de type 1 a une origine auto-immune
Le systme immunitaire va dtruire les lots de Langherans du pancras en raison de facteurs
gntiques et /ou d'une infection virale (rubole par exemple). La physiopathologie du diabte
de type 2 est caractrise par une diminution de la scrtion d'insuline entranant une
hyperglycmie. Nanmoins il ne s'agit pas d'une pathologie auto-immune. Le diabte de type
2 est d un ensemble de gnes qui peuvent s'exprimer en fonction de facteurs
environnementaux et alimentaires (Guillausseau & Laloi, 2003).
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Diabte
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5.2. Physiopathologie du diabte de type 1
Le diabte de type 1 est d une destruction auto-immune des cellules insulino-
scrtrices dites cellules situes dans le pancras . Lhyperglycmie apparat lorsquil ne reste
plus que 10 20 % de cellules fonctionnelles. Le processus auto-immun volue habituellement
sur plusieurs annes. Il dbute bien avant lapparition des premiers symptmes de la maladie.
Des facteurs gntiques mais aussi lis lenvironnement jouent un rle important dans la
pathognie du diabte.
5.2.1. Facteurs gntiques
L'existence d'un terrain gntique de susceptibilit au diabte de type 1 est dmontre.
Le dterminisme de la maladie est polygnique. Des tudes du gnome ont permis de localiser
des rgions gntiques impliques dans la susceptibilit au diabte de type 1, mais pas encore
d'identifier les gnes.
Le 1er est le principal se situe sur le chromosome 6 au niveau des gnes ou du systme
HLA de classe II avec un risque relatif de 3 5%, lorsquil existe un antigne HLA DR3 ou
DR4.
Le risque relatif atteint 20 40% lorsque les deux antignes DR3 et DR4 sont associs,
ce qui veut dire que lassociation DR3-DR4 est frquente dans la population diabtique alors
quelle est exceptionnelle dans la population non-diabtique. Ainsi, le risque pour des frres et
surs peut tre prcis en fonction de lidentit HLA avec le diabtique. Le risque est de 15 %
lorsque les frres ou surs prsentent les deux haplotypes HLA en commun avec le diabtique.
Il nest que de 7 % lorsquils nont quun seul haplotype en commun et il est infrieur 1 %
lorsque les deux haplotypes sont diffrents (Grimaldi, 2000).
Le 2me gne repr se situe dans la rgion codant pour linsuline sur le chromosome
11p 15 (gne appel maintenant DSID2, ou en anglais IDDM2) (Arfa et al., 2008), mais
dautres rgions du gnome sont impliques. Leur tude permettra peut-tre damliorer le
dpistage du risque gntique. Elle devrait surtout permettre de mieux comprendre la
physiopathologie de la maladie.
5.2.2. Facteurs immunitaires
La destruction de la cellule est essentiellement due une infiltration des lots par des
lymphocytes T helper CD4 et des lymphocytes T cytotoxiques CD8 (Grimaldi, 2009). Ce
processus se droule bas bruit pendant plusieurs annes. Au cours de cette raction sont
produits des auto-anticorps dirigs contre certains antignes pancratiques. Ces auto-anticorps
http://www.diabete.qc.ca/fr/comprendre-le-diabete/ressources/glossaire#pancras
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Diabte
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nont pas en eux-mmes de rle pathogne mais sont des marqueurs fiables du droulement du
processus auto-immun pathologique. Ces anticorps sont essentiellement au nombre de 4 :
Les anticorps anti-lots (islet cell antibody: ICA).
Les anticorps anti-GAD (glutamate acide dcarboxylase). Ces anticorps sont dirigs
contre une enzyme ubiquitaire mais qui est exprime au niveau pancratique. Leur
prsence traduit lexistence dun processus auto-immune dirig contre les cellules du
pancras.
Les auto-anticorps anti-insuline, retrouvs surtout chez lenfant.
Lanticorps anti-IA2 : cest un anticorps dirig contre une phosphatase membranaire des
cellules (Allan, 2008).
5.2.3. Facteurs environnementaux
Les facteurs de lenvironnement comme les virus ou certains facteurs alimentaires, jouent
probablement un rle dans le dclenchement de la maladie en modulant la pntrance des gnes
de susceptibilit et/ou en activant les cellules impliques dans la raction auto-immunitaire
dirige contre les cellules (Tourniaire et al., 1994).
Le rle des virus dans la pathognie du diabte de type 1 est suspect mais non dmontr.
En faveur de cette hypothse, la haute prvalence du diabte de type 1 (environ 20 %) en cas de
rubole congnitale, ou la prsence du virus coxsackie B4. Certains virus pourraient prsenter un
antigne commun avec des protines des cellules (virus Coxsakie ou Cytomgalovirus).
(Baalbaki, 2012)
5.2.4. Autres facteurs
Les substances toxiques tels que les nitrosamines, nitrites, rodenticides, et mme la
vaccination dans certains cas, mais qui reste encore comme hypothse (Johanston & Openshaw,
2001 ; Boudera, 2008).
5.3. Physiopathologie du diabte de type 2
Il existe deux phnomnes distincts qui expliquent lapparition dun diabte de type 2. Ils
sont prsents des degrs variables :
Tout dabord, une insulino-rsistance qui sige au niveau des tissus priphriques et du
foie. Cette insulino-rsistance se traduit dans les tissus priphriques par une diminution de la
sensibilit des rcepteurs linsuline et une diminution de la rponse de ces rcepteurs une fois
que linsuline sy est fixe. Puisque linsuline permet de faire rentrer le glucose dans les cellules,
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Diabte
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cette insulino-rsistance entrane une augmentation de la concentration sanguine en glucose soit
une hyperglycmie. Cette insulino-rsistance nest pas responsable du diabte si elle est isole
(pas de dficit dinsulino- scrtions) comme cest le cas chez de nombreux patients obses qui
prsentent uniquement un hyperinsulinisme ractionnel tmoignant de la compensation du
pancras.
Linsulino-rsistance serait due priori des causes essentiellement environnementales
(alimentation et sdentarit) mais aussi gntiques.
En parallle, il existe un dficit de linsulino-scrtion li une atteinte des cellules de
Langerhans. Ces cellules, qui permettent la scrtion dinsuline, ont perdu en moyenne 50% de
leur masse au moment du diagnostic du diabte. Cette destruction des cellules serait lie des
phnomnes de glucotoxicit et de lipotoxicit. Ainsi, lhyperglycmie tant toxique pour les
cellules (Bories, 2012).
6. Complications
Les personnes atteintes de diabte sont exposes un risque de dvelopper divers
problmes de sant invalidants et potentiellement mortels. Une glycmie en permanence leve
peut tre lorigine de maladies graves touchant le systme cardiovasculaire, les yeux les reins
et les nerfs. En outre, les personnes atteintes de diabte sont davantage exposes aux infections.
6.1. Complications mtaboliques aigues
6.1.1. L'acidoctose diabtique
L'acidoctose est une manifestation clinique grave reprsentative d'une carence absolue
ou relative en insuline. Elle complique surtout le DID mais survient dans 15% des cas au cours
dun DNID par carence insulinique (Wmeau et al., 2014).
Elle se dveloppe chez un patient diabtique qui oublie son injection dinsuline ou pour
lequel le nombre dunits injecter est inadapt (en raison dune augmentation des besoins),
cela peut conduire une accumulation d'lments appels corps ctoniques dans le sang, ce qui
augmente son acidit. A dfaut de glucose comme source d'nergie, le corps utilise des acides
gras, ce qui produit des corps ctoniques.
Le dficit en insuline provoque : Une augmentation de la lipolyse, avec une libration
accrue des acides gras libre dans le sang circulant, hypertriglycridmie et dautres perturbations
rnales et gastriques (William et al., 2005).
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Diabte
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6.1.2. L'hypoglycmie
Les malaises hypoglycmiques sont des complications mtaboliques aigus relativement
frquentes au cours du diabte. Ils sont associs aux traitements antidiabtiques qui lvent le
taux d'insuline circulante (insuline et insulino-scrtagogues). (Wmeau et al., 2014). Elle relve
le plus souvent de surdosage en mdicaments hypoglycmiants ou d'apports glucidiques
insuffisants. On dfinit l'hypoglycmie par une glycmie infrieure ou gale 0,60 g/L (3,3
mmol/L).
6.1.3. Le coma hyperosmolaire
C'est une complication mtabolique du diabte lie un tat svre de dshydratation
dont les conditions d'installation sont souvent lies la mconnaissance ou la ngligence d'une
hyperglycmie et/ou un dfaut d'hydratation elle affecte essentiellement les diabtiques de type
2 d'un ge avanc (Wmeau et al., 2014). Il se caractrise surtout par une hyperglycmie, une
polyurie, une insuffisance rnale et une forte dshydratation.
6.1.4. L'acidose lactique
Lacidose lactique est une complication mtabolique svre associe au diabte de type 2
Il s'agit d'une acidose mtabolique lie l'accumulation de lactate dans le sang (Wmeau et al.,
2014), elle se manifeste chez les diabtiques traits par la phenformine (antidiabtique orale de
la classe des biguanides). L'acidose lactique est mortelle dans 50% des cas, heureusement elle
demeure relativement rare et ne concerne quasi exclusivement que les patients traits par les
biguanides (Piquilloud et al., 2004).
6.2. Les complications chroniques de diabte
Les complications chroniques du diabte reprsentent aujourdhui les causes essentielles
de morbidit et de mortalit chez le patient diabtique. Les lsions concernant les petits
vaisseaux sont appeles microangiopathies .elles touchent essentiellement le rein ; lil et
certains nerfs priphriques .Au contraire les atteintes des vaisseaux plus gros ou vaisseaux de
conductance sont les macroangiopathies. (Auberval, 2010)
6.2.1. La macro-angiopathie diabtique
Le terme de macro-angiopathie dsigne lensemble des lsions des grosses et moyennes
artres. Il sagit de complications macrovasculaires ; une atteinte des artres de calibre suprieur
200m (artre des membres infrieurs, du cur et du cerveau) qui consiste en une
athrosclrose acclre.
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Diabte
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Lhyperglycmie peut fragiliser la paroi des artres et favoriser la formation de plaque
dathrome (en parle dathrosclrose). A la longue, les parties qui sont mal irrigues ne
reoivent plus assez doxygne pour leur fonctionnement normal (on parle dischmie), et les
tissus ont un risque dtre endommags.
En plus de lhyperglycmie, dautres facteurs de risque davoir une maladie du cur et
des vaisseaux peuvent favoriser lapparition des ces complications. Comme lhypertension
artrielle, un taux de lipides (graisses) trop important dans le sang et la consommation de tabac.
6.2.2. Micro-angiopathie diabtique
Ce sont les complications regroupant lensemble des lsions observes au cours du
diabte sur les petits vaisseaux, dun diamtre infrieur 30m. (Dekkar, 2012). Elle englobe les
complications spcifiques du diabte : rtinopathies, nphropathie neuropathie. Ces
complications sont directement lies lhyperglycmie et sont fonction de trois facteurs
principaux : lanciennet du diabte, la qualit de lquilibre glycmique et une susceptibilit
individuelle.
6.2.2.1. La rtinopathie diabtique
La rtinopathie reprsente une des complications les plus frquentes et les plus prcoces
de la microangiopathie diabtique. Dans les pays industrialiss, elle reprsente la premire cause
de ccit avant l'ge de 50 ans (Wmeau et al., 2014).
Cette pathologie se dveloppe petit petit et pendant longtemps le patient ne peroit pas
le moindre symptme. Sur le plan physiopathologique, on observe une atteinte privilgie des
vaisseaux capillaires rtiniens, par paississement de la membrane basale, qui entrane une
fragilisation et une dilatation capillaire avec augmentation du dbit sanguin (Dekkar, 2012).
6.2.2.2. La nphropathie diabtique
La nphropathie diabtique est un problme majeur chez les patients diabtiques, elle se
dfinit par une atteinte glomrulaire spcifique et se traduit au stade prcoce par une
microalbuminurie, dfinie par une excrtion urinaire dalbumine comprise entre 30 et 300 mg/24
heures. Elle volue progressivement vers une protinurie et une diminution du dbit de filtration
glomrulaire jusquau stade dinsuffisance rnale terminale.
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Diabte
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6.2.2.3. La neuropathie diabtique
La neuropathie diabtique constitue une complication plutt tardive, au moins
cliniquement il est rare quelle prcde la rtinopathie La neuropathie diabtique prsente deux
composantes, lune priphrique et lautre autonome.
La neuropathie priphrique : est la plus frquente des neuropathies (80% des neuropathies) et
le plus souvent asymptomatique. Elle est gnralement sensitive (Le plus souvent localise
lextrmit des membres infrieurs et parfois aux mains), avec atteinte des petites fibres
caractrise le plus souvent par une perte de la sensibilit thermique et douloureuse.
La neuropathie autonome qui est latteinte du systme nerveux autonome. Elle a des
rpercussions multiples notamment sur le systme cardiovasculaire (lhypotension orthostatique
est frquente), digestive et urognitale.
7. Linsuline
7.1. Dfinition
Linsuline est une hormone polypeptidique produite par le pancras, qui permet au
glucose de pntrer dans les cellules de lorganisme o il est transform en nergie. Elle
contribue maintenir constant le taux de la glycmie, cette action est largement utilise en
thrapeutique dans le traitement du diabte.
7.2. Structure et biosynthse
La molcule dinsuline est un polypeptide dun poids molculaire de 6 KDA. Cest un
htrodimre constitu de deux chanes polypeptidiques, la chane 21 acides amins et la
chane 30 acides amins, relies entre elles par deux ponts disulfures. (Idelman & Verdetti,
2000).
Figure 2: Structure primaire de linsuline (Sanger, 1955)
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Diabte
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L'insuline est produite dans les cellules qui constituent 75% des lots de Langerhans du
pancras. La biosynthse de l'insuline s'amorce dans le noyau des cellules , partir de
linformation contenue dans le code gntique, situe sur le chromosome 11 chez lhomme
(Langlois, 2008). La transcription du gne aboutit un ARN messager qui est traduit en pr pro
insuline, une protine de 11,5 KDA, le pr pro insuline en cours dlongation est rapidement
dverse dans le rticulum endoplasmique o les enzymes protolytiques clivent la squence
finale, formant ainsi la pro-insuline qui est un peptide de 9 KDA contenant les chanes et de
linsuline connectes entre elles par le peptide C. Cette tape dure entre 10 et 20 minutes. Aprs
son passage au rticulum endoplasmique, la pro-insuline est transporte dans des microvsicules
intermdiaires vers lappareil de Golgi (Baalbaki, 2012). Cest dans cet organite que la pro-
insuline est clive pour donner le peptide-C (31 acides amins ayant un poids molculaire de 3
KDA) et un peptide bicatnaire ; linsuline dune taille finale de 51 acides amins et de poids
molculaire de 6KDA. Ces deux peptides sont stocks dans des granules jusqu scrtion
(Auberval, 2010).
Figure 3 : transcription et traduction de linsuline (Idelman & Verdetti, 2000).
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Diabte
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7.3. Mcanisme daction
Linsuline libre permet daugmenter le captage de glucose par les adipocytes et les
cellules musculaires, ce phnomne est rgul par des mcanismes dexocytose et dendocytose
des rcepteurs GLUT4 insulino-dpendant en prsence de lhormone. Dans le foie et le muscle,
le glucose est stock sous forme de glycogne par le processus de glycognogense et il est
utilis dans le cycle de la glycolyse dans les myocytes pour produire de lnergie. De plus, au
niveau du tissu adipeux, elle induit un stockage des acides gras en favorisant la lipogense. La
fixation de linsuline sur ses rcepteurs membranaires spcifiques entraine lautophosphorylation
des sous units transmembranaires faisant apparaitre dans le domaine intra cellulaire une
activit tyrosine kinase aboutissant ladhsion des molcules intracellulaires. Ces molcules
activent une srie de processus en cascade au niveau intracellulaire de raction de
phosphorylation et de dphosphorylation entranant leffet biologique (stimulation du transport
de glucose, etc).
Figure 4: Action hypoglycmiante de linsuline (Dolisi, 2014).
7.4. Effets mtaboliques de linsuline
7.4.1 Action de linsuline sur les glucides
Linsuline est une hormone anabolisante par excellence, en phase dabsorption
alimentaire la scrtion dinsuline saccroit facilitant la pntration du glucose sanguin dans les
muscles le foie et le tissu adipeux. Dans ces cellules, linsuline produit les effets suivants
(Brunner et al., 2006) :
http://www.bio-top.net/formulaire.htm
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Diabte
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Elle stimule le transport du glucose travers la membrane plasmique et sa
transformation en nergie.
Elle incite le foie et le muscle mettre le glucose en rserve sous forme de glycogne
(glycognognse) en activant la glycogne synthtase et en inhibant la glycogne
phosphorylase.
Elle empche la libration du glucose par le foie en inhibant la noglucogense. Elle
inhibe galement la dgradation du glycogne en glucose.
7.4.2. Action de linsuline sur les lipides
Linsuline joue un rle essentiel dans le mtabolisme des lipides, elle fait baisser la
concentration dacides gras dans le sang en favorisant le stockage des triglycrides (Sherwood &
Lockart, 2006).
Elle favorise lente dacides gras venant du sang dans les cellules et le tissu adipeux
Elle stimule les ractions chimiques qui aboutissent la synthse des triglycrides
partir du glucose et dacides gras.
Elle inhibe l'action de la lipase hormono-sensible favorisant le stockage des graisses
dans les adipocytes et freine par un effet direct, la production hpatique de lipoprotines
riches en triglycrides.
7.4.3. Action de linsuline sur les protines
Linsuline fait baisser la concentration dacides amins dans le sang et stimule la synthse
des protines (Sherwood & Lockart, 2006) :
Elle favorise le transport dacides amins du sang vers les cellules musculaires et vers
dautres tissus.
Elle stimule la synthse des protines partir des acides amins dans les cellules.
Elle inhibe le catabolisme protique et diminuer la noglucogense partir dacides
amins glucoformateurs.
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Stress oxydatif
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II. Stress oxydatif
1. Dfinition
Le stress oxydatif, dnomm galement stress oxydant, rsulte dun dsquilibre de la
balance pro-oxydants / antioxydants en faveur des oxydants, ce qui se traduit par des
dommages oxydatifs de lensemble des constituants cellulaires : les lipides avec altrations des
membranes cellulaires, les protines avec laltration des rcepteurs et des enzymes, les acides
nucliques avec un risque de mutation et de cancrisation (Sergent et al., 2000).
Un stress oxydatif pourra tre induit lors de la surproduction des ERO et/ou par suite de
linhibition des systmes antioxydants qui peuvent tre inactivs, soit directement soit par dfaut
de synthse. (Pelletier et al., 2004).
Figure 5: Dsquilibre de la balance entre antioxydants et pro-oxydants (Choi et al., 2011).
2. Les radicaux libres
Un radical libre se dfinit comme un atome, une molcule ou une espce chimique
contenant un ou plusieurs lectrons non apparis sur leur orbitale externe. Ce dsquilibre
structural souvent transitoire, peut tre combl par lacceptation dautres lectrons ou par le
transfert dlectrons non apparies vers une autre molcule. La prsence dlectrons libres
augmente la ractivit des molcules et les rend hautement instables. La probabilit que
surviennent les ractions dacceptation et de transfert dlectrons dune molcule une autre
dpend essentiellement de linstabilit du radical libre considr (Halliwell, 1999).
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Stress oxydatif
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3. LOrigine des radicaux libres
Les radicaux libres peuvent tre dorigine endogne par le biais de diffrents
mcanismes physiologiques dans lorganisme, mais aussi dorigine exogne, provoqus
par plusieurs sources chimiques et physiques.
3.1. Origine Endogne
Plusieurs inclusions intracellulaires sont des siges importantes pour la production des
radicaux libres comme la mitochondrie, les microsomes, le cytosol.
Aux doses faibles, les ERO sont trs utiles pour lorganisme et jouent des rles
importants dans divers mcanismes physiologiques.
3.1.1. La chane respiratoire
La mitochondrie est un organite intracellulaire qui est responsable de la production
dnergie sous forme dATP ; elle est considre comme une des principales sources des
radicaux libres dans la cellule pour le fonctionnement de la chaine respiratoire mitochondriale.
Au niveau de la membrane des mitochondries ; les composs rduits issus du cycle de
Krebs (NADH et FADH2) sont oxyds, librant de lhydrogne (H+) et des lectrons. (Delteil et
al., 2012). Les lectrons sont transfrs le long de la chane respiratoire au cours des ractions
doxydorduction jusqu laccepteur final, loxygne, qui est rduit compltement en H2O
(Carrire et al., 2006).
O2+ 4H+ + 4 e- 2H2O
Environ 2% de loxygne subit une rduction univalente conduisant la formation du
radical superoxyde.
O2 + e- O2-
3.1.2. La raction immunitaire
L'inflammation est par ailleurs une source importante de radicaux oxygns produits
directement par les cellules phagocytaires actives qui sont le sige d'un phnomne appel
explosion oxydative consistant en l'activation du complexe de la NADPH oxydase, enzyme
capable d'utiliser l'oxygne molculaire pour produire de grandes quantits d'anions superoxydes
au niveau de la membrane cellulaire. Ce mcanisme, lorsqu'il est contrl, est capital dans la
lutte anti-infectieuse car il permet la phagocytose des bactries et des corps trangers. (Leverve,
2001).
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Stress oxydatif
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3.1.3. Peroxysome
Le peroxysome est une source importante dans la production cellulaire de H2O2 car cet
organite contient de nombreuses enzymes gnrant du H2O2. Toutefois ce dernier est utilis
comme substrat par la catalase peroxysomale afin de raliser des ractions de peroxydation
dautres substrats. Ces ractions sont importantes dans les processus de dtoxification prsents
dans le foie et le rein. Il semble cependant que seule une faible quantit de H2O2 produit au
niveau du peroxysome pourrait chapper la catalase (Servais, 2004).
3.1.4. Les microsomes
Lauto-oxydation du cytochrome P450 et l'oxydation du NADPH par le NADPH
dshydrognase sont les deux principales sources de production dO2- (Vallyathan & Xianglin,
1997).
3.1.5. Le cytosol
C'est la localisation des diffrentes ractions enzymatiques responsables la production
des radicaux libres.
La xanthine oxydase
La xanthine oxydase est une enzyme soluble qui gnre des ERO en rduisant
l'Hypoxanthine en xanthine. Mais elle peut galement catalyser l'oxydation de la xanthine en
acide urique. La production dERO par la xanthine oxydase est faible en condition basale, mais
joue un rle important lors de d'ischmie-reperfusion (Harrison, 2002).
Xanthine oxydase
Hypoxanthine Xanthine
O2 O2-
Xanthine oxydase Xanthine + 2O2 + H2O2 Acide urique +2 O2- + 2 H+
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Harrison%20R%5BAuthor%5D&cauthor=true&cauthor_uid=12208366
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Stress oxydatif
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La NO-synthase
Beaucoup de cellules sont capables de produire du monoxyde dazote NO partir darginine et
doxygne, dans une raction catalyse par la NO-synthase (NOS). Cette production est
physiologique et joue un rle majeur dans le tonus vasculaire (Kebieche, 2009).
NOS
L-Argnine + O2 + NADPH L-Citruline + NO + NADP
3.2. Origine exogne
cot de ces productions endognes, il existe des sources exognes de formes
radicalaires oxygnes lies une mauvaise hygine de vie.
3.2.1. Les rayonnements UV
Lirradiation peut affecter les acides nucliques par lintermdiaire de ractions physico-
chimiques complexes qui ont lieu dans leur environnement proche .Cet effet dit indirect est par
exemple conscutif la radiolyse de leau (Basdevant et al., 2006).
Figure 6 : Radiolyse de leau (Nicholas, 2006)
Par combinaison, on pourra avoir :
H + OH H2O
H + H H2
OH + OH H2O2
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Stress oxydatif
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Ces espces sont hautement ractives et toxiques. Certains comme le peroxyde
dhydrogne ou le radical hydroxyle, sont trs oxydantes et vont ragir avec les molcules
prsentes dans le milieu (Galy & Fraysse, 2012).
3.2.2. Certains mdicaments
Un certain nombre de mdicaments, notamment l'adriamycine, la blomycine et des
toxiques comme le paraquat, constituent une source renouvelable de radicaux libres, grce des
phnomnes de recyclage, c'est--dire de rgnration des formes oxydes/rduites, appels
cycles futiles. Les deux exemples ci-dessous montrent la formation de radicaux superoxydes
partir de l'adriamycine et du paraquat, changeant d'tat d'oxydorduction par acceptation d'un
lectron qui est ensuite cd l'oxygne, ainsi transform en ion superoxyde (Allain, 2008).
Figure 7 : formation de radicaux superoxydes partir de l'adriamycine (Allain, 2008).
Figure 8 : formation de radicaux superoxydes partir du paraquat (Allain, 2008).
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Stress oxydatif
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3.2.3. Fum du tabac
La fume de cigarette est un mlange complexe de plus de 4700 produits chimiques. Elle
se compose de deux phases, lune gazeuse, lautre solide et constitue de goudrons, qui se
caractrisent toutes deux par une concentration trs leve des donneurs des radicaux
libres. Dans les poumons, la fume de cigarette peuvent librer H2O2, qui peut diffuser
dans les noyaux de cellules et ragissent avec le fer pour produire OH qui provoque des
dommages dADN, ce qui peut conduire l'activation de l'oncogne et le gne
suppresseur de tumeur inactivation et cause ainsi la cancrogense (Pryor et al., 1983).
Figure 9 : Principaux sites cellulaires de productions des ERO (Sekli, 2011)
4. Rles des espces ractives dans des situations physiologiques
Du fait de limportance de loxygne dans les systmes biologiques, en situation
physiologique, les espces ractives sont cres en continu dans lorganisme. Ainsi, les radicaux
libres gnrs de faon permanente par le mtabolisme normal de loxygne, ne sont pas
seulement des produits agressifs mais aussi des modulateurs de voies de transduction du signal et
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Stress oxydatif
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de lexpression de gnes qui participent lhomostasie vasculaire. Ils jouent le rle de messager
pour la cellule, dans lapoptose et dans la dfense contre les infections (Sun et al., 2009).
Lanion superoxyde O2- produit dans la chane respiratoire des mitochondries ou durant
la phagocytose, est ncessaire la performance de la rponse immunitaire; par exemple, un
dficit de sa production peut dterminer la survenue de la granulomatose septique chronique
caractrise par lincapacit de lorganisme lutter contre lagression dagents microbiens
pyognes (Qiu et al., 2007 ; Wang et al., 2008). Loxyde nitrique (NO) joue un rle important en
tablissant le tonus vasculaire et en modulant la rponse inflammatoire (figure 10).
Figure 10 : Rles physiologiques des espces ractives (Sekli, 2011)
5. Les diffrents types des radicaux libres
5.1. ERO radicalaires
5.1.1. Le radical anion superoxyde O2-
Cest la forme rduite de l'oxygne molculaire par la rception d'un lectron, cest le
premier radical form lors du transport des lectrons au niveau de la chaine respiratoire.
O2 + e- O2-
Il est produit en grande quantit dans les macrophages pendant la destruction bactrienne
(phagocytose), (Babior et al., 1990), dans la chaine respiratoire mitochondriale (phosphorylation
oxydative) et dans dautres types cellulaires comme les lymphocytes (Fridovich, 1989), les
cellules endothliales et les fibroblastes (Maly, 1990). La ractivit et le pouvoir oxydant de
-
Stress oxydatif
24
lO2- sont faibles, mais son pouvoir rducteur en prsence des mtaux de transition (fer, cuivre et
zinc) prsents dans les sites actifs des enzymes est la base de la formation despces plus
ractives. Dans cette logique, il est dsormais bien tabli que le radical super oxyde est le
principal prcurseur conduisant la formation dun puissant radical libre qui est le radical
hydroxyle.
Lanion superoxyde O2- joue un rle trs important dans la gnration d'autres radicaux
libres tels que le peroxyde d'hydrogne H2O2, le radical hydroxyle OH, et l'oxygne singlet 1O2
(Stief, 2003).
L'anion superoxide capable de ragir avec l'oxyde nitrique pour former le peroxynitrite
(ONOO) qui est capable de donner par la suite des composs trs toxiques comme le radical
hydroxyle et le dioxyde nitrique (Halliwell, 1997).
ONOO + H+ OH + NO2
5.1.2. Le radical hydroxyl OH
Cest le radical le plus dangereux dans lorganisme, il est form de la raction de l'anion
superoxide avec l'hydrogne peroxyde.
H2O2+ O2- = O2 + HO- + HO (Raction de Haber-Weiss)
Ainsi la fission homolytique de la liaison O-O du peroxyde d'hydrogne donne deux
radicaux hydroxyles. Cette fission peut tre cause par la chaleur ou par des radiations
ionisantes. Cependant, une solution de peroxyde d'hydrogne avec des ions ferreux suffit
fournir des radicaux hydroxyles. Cette raction fut observe pour la premire fois par Fenton en
1894 (Halliwell & Gutteridge, 1984). Cest ce quen appelle raction dHaber-Weiss. Haber et
Weiss, en 1934, qui proposrent le concept selon lequel le radical hydroxyle, OH, pouvait tre
gnr suite linteraction entre lO2- et l H2O2 (Kehrer, 2000)
H2O2+ Fe2+ = Fe3+ + HO- + HO (Raction de Fenton)
5.1.3. Loxyde nitrique
Le radical oxyde nitrique (NO) ou monoxyde dazote, est produit par diverses cellules
partir de larginine et de loxygne dans une raction catalyse par des NO synthases
constitutives et induites, prsentes au sein des cellules endothliales, vasculaires et neuronale
ainsi que dans les macrophages et les neutrophiles (Moncada et al., 1991). Mme si le NO n'est
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Stress oxydatif
25
pas un ERO comme la majorit de ces molcules, il possde des capacits oxydantes et peut
avoir des proprits nfastes vis--vis des cellules. Toutefois, il est bien tabli que le NO peut
agir comme une molcule de signalisation cl puisquil favorise la relaxation endothliale, rgule
le tonus vasculaire et participe la transduction du signal au niveau neuronal (Rush et al.,
2005).Le radical NO reprsente la principale espce radicalaire contenant un atome dazote qui
dans les conditions arobies est capable de ragir avec loxygne molculaire pour donner
naissance au radical dioxyde dazote (NO2).
O2 + 2NO 2 NO2
Du fait de son grand pouvoir oxydant, le NO2 est impliqu dans plusieurs voies
oxydatives, incluant la peroxydation lipidique au sein des molcules de cholestrol (LDL) en
circulation et la formation de rsidus de nitrotyrosine.
5.2. ERO non radicalaires
5.2.1. Loxygne singlet 1O2
Il correspond une forme excite de loxygne O2 : il possde la mme structure
lectronique que loxygne mais agence diffremment, savoir que les lectrons de la couche
externe initialement non apparis se sont apparis. Il nest donc pas radicalaire. Son tat excit
lui confre un potentiel oxydant suprieur celui de loxygne (Halliwell & Gutteridge, 2007).
5.2.2. Le peroxyde dhydrogne H2O2
Le peroxyde dhydrogne H2O2 nest pas une espce radicalaire, il nest pas charg et
peut donc diffuser trs facilement travers les membranes. De ce fait son action nest pas
restreinte son lieu de production mais peut se drouler dans diffrents compartiments
cellulaires tel que le noyau, ce qui en fait un ERO assez toxique. Cest un oxydant impliqu
notamment dans la voie de lapoptose (Halliwell & Gutteridge, 1999).
Le peroxyde d'hydrogne est produit partir du radical superoxyde en solution aqueuse.
Cet ion provoque la dismutation de l'eau pour former du peroxyde d'hydrogne et du dioxygne
(Halliwell & Gutteridge, 1984). Cette raction est catalyse par le superoxyde dismutase.
O2- + 2H+ SOD
H2O2 + O2
5.2.3. Le Peroxynitrite
La raction du NO. avec lanion superoxide donne naissance au peroxynitrite.
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Stress oxydatif
26
Le peroxynitrite est un driv d'oxygne trs toxique provoque des lsions tissulaires trs graves
en plus de l'oxydation des LDL. Le Peroxynitrite apparait comme l'espce le plus toxique pour
les tissus au niveau des sites de l'inflammation et participe dans plusieurs dsordres
neurodgnratif et des lsions rnales.
Le peroxynitrite (OONO) est capable d'oxyder les protines et les bases azotes des
brins d'ADN par une grande similarit de l'oxydation par le radical hydroxyle.
O2- + NO OONO-
5.2.4. Lacide hypochlorique (HOCl)
Il est form partir du peroxyde dhydrogne. Il passe facilement travers les
membranes biologiques, et peut altrer les constituants protiques de la cellule cause de son
fort pouvoir oxydant (Ognjanovic et al., 2008).
H2O2 + Cl- HOCl + HO-
6. Les consquences du stress oxydant
La production excessive de radicaux libres provoque des lsions des molcules
biologiques (oxydation de l'ADN, des protines, des lipides, et des glucides), mais aussi des
lsions secondaires dues au caractre cytotoxique et mutagne des mtabolites librs
notamment lors de l'oxydation des lipides.
6.1. Dommage de lADN
LADN est une cible privilgie pour les ERO, cinq classes principales de dommages
oxydatifs mdies par OH peuvent tre gnres : les bases oxydes, les sites abasiques, des
adduits intra-catnaires, des cassures des brins et des pontages ADN-protines. L'attaque
radicalaire peut tre directe et entrane l'oxydation des bases, La guanine, par exemple, peut
ragir avec OH pour former la 8-hydroxy-2 doxyguanosine (8-OH-dG) qui, au lieu de
sapparier avec la cytosine, sassociera avec ladnine, entranant des mutations au sein de
lADN et conduisant des altrations du message gntique impliques dans le dclenchement
du cancer et le vieillissement (Favier, 2003).
Mais le stress oxydant peut aussi attaquer la liaison entre la base et le dsoxyribose
crant un site abasique, ou attaquer le sucre lui-mme, crant une coupure de chaine simple brin.
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Stress oxydatif
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Des dommages indirects peuvent rsulter de lattaque des lipides dans la peroxydation gnre
des aldhydes mutagnes, formant des adduits sur les bases de lADN de type MDA-guanine ou
thnodrivs. Lattaque radicalaire des protines qui sont trs nombreuses entrer en contact
avec lADN pour le protger (histones) ou pour le lire (enzymes et facteurs de la rplication ou
de la transcription), entraine des pontages des protines ou des adduits sur des bases de type
lysinoguanine (Pincemail et al., 2007).
Figure 11: Les principaux dommages oxydatifs mdis l'ADN par les ERO
(Averbeck, 2006).
6.2. Oxydation des protines
Les protines les plus sensibles aux attaques radicalaires sont surtout celles qui
comportent un groupement sulfhydryle (SH). Cest le cas de nombreuses enzymes cellulaires et
protines de transport qui vont ainsi tre oxydes et inactives. Dautres lsions irrversibles
conduisent la formation d'un intermdiaire radicalaire. Les protines peuvent alors soit subir
des rticulations par formation notamment de ponts bi-tyrosine dtectables par leur fluorescence,
soit subir des coupures en cas d'agression forte, soit des modifications de certains acides amins
en cas d'agressions modres. Les protines modifies par oxydation deviennent beaucoup plus
sensibles l'action des protases (Barnoud et al., 2007).
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Stress oxydatif
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6.3. Oxydation des glucides
Le glucose peut s'oxyder dans des conditions physiologiques, en prsence de traces
mtalliques, en librant des ctoaldhydes, H2O2 et OH, qui entraneront la coupure de protines
ou leur glycation par attachement du ctoaldhyde (Barnoud et al., 2007).
6.4. Peroxydation lipidique
Les lipides et principalement leurs acides gras polyinsaturs sont la cible privilgie de
l'attaque par les espces ractives (Esterbauer et al., 1992) La peroxydation lipidique distingue
en 3 phases : linitiation, la propagation et la terminaison.
a. Initiation
Le radical hydroxyle est capable darracher un hydrogne sur les carbones situs entre
deux doubles liaisons des acides gras polyinsaturs (AGPI).
LH + OH. L + H2O
b. Propagation
Le radical lipidique (L.) ragit avec une molcule doxygne pour former un radical
pyroxyle (LOO) (Atkin et al., 2005).
L + O2 LOO
Le LOO va propager la raction en chaine avec une molcule LH voisine pour former un
nouveau L et un hydroperoxyde lipidique (LOOH). De cette manire, de nombreuses molcules
dhydroperoxydes lipidiques peuvent tre formes pour chaque RL initial.
LOO + LH L+ LOOH
c. Terminaison
Cette tape consiste en la formation de composs stables issus de lassociation de 2
composs radicalaires. Leurs lectrons non apparis sassocient rapidement pour former une
liaison covalente stable. La raction peut galement tre stoppe laide dantioxydants (Colas,
2011)
LOO + LOO LOOL + O2
LOO + L LOOL
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Stress oxydatif
29
7. Dfenses antioxydantes
Lorganisme dispose des systmes de protection contre les ERO. Un antioxydant est un
compos capable de combattre les dommages oxydants alors quil est en moindre quantit que
les molcules quil protge. La protection antioxydante comprend des enzymes antioxydantes et
de nombreux composs endognes ragissant et inactivant les ERO. Les cellules maintiennent
leur niveau dantioxydants par les apports alimentaires et/ou la synthse de novo.
7.1. Les antioxydants enzymatiques
Les systmes antioxydants enzymatiques sont largement reprsents par les protines
cellulaires dont la principale fonction est de maintenir un environnement rduit lintrieur de la
cellule (Halliwell, 1999) en plus de maintenir les niveaux dantioxydants extracellulaires. Les
principales enzymes antioxydantes cellulaires sont prsentes par la SOD, la catalase (CAT), la
glutathion peroxydase (GPx) et la glutathion rductase (GR). Leurs niveaux sont normalement
rguls de manire combattre une production excessive dERO dans la cellule. Lorsque la
production de ces derniers augmente, les cellules vont rguler les dfenses antioxydantes en
augmentant leur activit et leur niveau dexpression dans le but de restaurer la balance avec la
production des ERO. De telles modifications mtaboliques sont souvent attribues au
phnomne dadaptation cellulaire face au stress oxydant (Plantin et al., 2005).
7.1.1. Les superoxydes dismutases (SOD)
Ces mtalloprotines, qui reprsentent une des premires lignes de dfense contre le
stress oxydant, assurent llimination de lanion superoxyde O2- par une raction de dismutation,
en le transformant en peroxyde dhydrogne et en oxygne. Chez lhomme, on dcrit 3
isoenzymes ; la Cu/Zn-SOD cytosolique ; la Mn-SOD2 mitochondriale et la Cu/Zn-SOD3, qui
diffrent par la localisation chromosomique du gne, leur contenu mtallique, leur structure
quaternaire et leur localisation cellulaire. La SOD3 est scrte par les cellules musculaires lisses
et constitue le systme antioxydant majeur de la paroi artrielle : son expression et sa scrtion
sont augmentes par les facteurs vaso-actifs (histamine, endothline 1, angiotensine II) et
diminues par lhomocystine. (Pincemail et al., 2007)
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Stress oxydatif
30
7.1.2. Les glutathion peroxydases (GPxs)
La glutathion peroxydase (GPx) est une enzyme ttramrique permettant galement la
dcomposition du H2O2. La GPx est donc essentielle la dcomposition du H2O2 produit de
manire continue et des niveaux physiologiques dans la cellule (Pincemail et al., 2007). Il en
existe plusieurs isoformes. Elles sont prsentes dans le cytosol et la matrice mitochondriale
(GPx-1), ou uniquement dans le cytosol (GPx-2), avec toutefois moins d"affinit pour lH2O2
chez cette dernire, la seule dpourvue de slnium (Mullenbach et al; 1988). Dautres isoformes
peuvent tre extracellulaires (GPx-3), ou spcifiques de la membrane cellulaire (GPx-4)
(Takahashi et al., 1987). La GPx-4 est implique spcifiquement dans la rduction des peroxydes
lipidiques.
Les GPx permettent la dcomposition de H2O2 par loxydation de son Co-substrat le GSH
en GSSG qui sera rduit ensuite par laction de la glutathion rductase (Pincemail et al., 2007).
H2O2 + 2GSH GPx
2H2O + GSSG
7.1.3. Le systme thiordoxine
Le milieu intracellulaire est plutt rducteur, les protines contiennent des groupements
thiols libres et les ponts disulfures sont rares. Lantioxydant majeur responsable du maintien des
protines ltat rduit est la thiordoxine qui sera rgnre par le NADPH sous laction de la
thiordoxine rductase (TrxR) qui possde un groupement slno-cystine dans son site actif.
Elle intervient dans la dgradation des peroxydes lipidiques et du peroxyde dhydrogne, ainsi
que dans la rgnration du radical ascorbyl en acide ascorbique (Pincemail et al., 2007).
7.1.4. La catalase
La catalase (CAT) est une protine ubiquitaire mais fortement concentre dans le foie et
les rythrocytes. Dans toutes les cellules des mammifres, lexception des rythrocytes, elle est
localise presque exclusivement dans les peroxysomes (riches en oxydases) ce qui limite son
action par rapport des peroxydases cytoplasmiques. Cette enzyme mtabolise lH2O2 rsultant
de laction des SOD ou celui gnr par laction des oxydases pour donner de leau.
2 H2O2 2 H2O + O2
En liminant lH2O2, la CAT dtoxifie indirectement la cellule des O2- qui sont
transforms en H2O2 par les diffrentes SOD. Cette enzyme possde galement une activit de
peroxydase qui lui permet de ragir avec des peroxydes et les alcools organiques ainsi que toute
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Stress oxydatif
31
molcule capable de donner de lhydrogne leau (Wassmann, 2004). La CAT est trs efficace
en prsence dun stress oxydant lev et protge les cellules contre la production de lH2O2.
(White et al., 1989 ; Tsan et al., 1990).
7.2. Antioxydants non enzymatiques
Les principaux antioxydants non-enzymatiques sont le glutathion, la vitamine E, la
vitamine C, les carotnodes et lacide urique. Ces molcules vont interrompre la chane de
raction radicalaire.
7.2.1. La vitamine E
La vitamine E (-tocophrol) est lantioxydant liposoluble majeur des lipides. Elle
protge in vivo les structures molculaires particulirement sensibles loxydation (double
liaisons des acides gras polyinsaturs, bases nuclotidiques des brins dADN) et les structures
condenses riches en lipides (membranes, lipoprotines).
Figure 12 : Structure de la vitamine E
La rgnration de l-tocophrol se fait en permanence par les quinones et la vitamine C
au niveau des sites daction de la vitamine E, linterface entre les lipides et leau (figure 13 ;
14). Le potentiel antioxydant de l-tocophrol est important malgr sa faible concentration
membranaire. La teneur en vitamine E membranaire et son stockage adipeux hpatique et
musculaire sont dailleurs peu influencs par les apports nutritionnels (Angelopoulos et al.,
1987) sauf au cours des syndromes de mal absorption intestinale.
-
Stress oxydatif
32
Figure 13 : Synergie daction des antioxydants cellulaires. (Sekli, 2011)
Figure 14: Rgnration du tocophrol (vit.E) par lacide ascorbique (vit.C)
(May et al., 1997)
7.2.2. Carotnodes
Ils sont majoritairement reprsents par le -carotne, appel aussi pro-vitamine A du
fait de leur faible concentration dans lorganisme, leurs rles antioxydants sont considrs
comme faibles, mais complmentaires des systmes principaux voqus plus haut. Le -carotne
dsactive loxygne singlet 1O2, et pige les radicaux peroxydes ROO (Krinsky, 1989).
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Stress oxydatif
33
7.2.3. Vitamine C (acide ascorbique)
Lacide L-ascorbique, ou vitamine C, est considre comme le plus important
antioxydant dans les fluides extracellulaires. Cest un pigeur trs efficace des ions superoxydes,
du peroxyde dhydrogne, de lhypochlorite, des radicaux hydroxyles et pyroxyles et de
loxygne singlet. Elle agit en rgnrant la vitamine E in vivo (figure 14), mais peu in vitro. In
vivo, elle est maintenue sous forme rduite par l'action de la dshydroascorbate rductase qui
utilise le glutathion comme cofacteur (Berliner & Heineche, 1996).
7.2.4. Glutathion (GSH)
Le glutathion est un tripeptide, il joue un rle majeur dans la protection des lipides, des
protines et des acides nucliques contre l'oxydation. En situation de stress oxydant, son rle
protecteur et dtoxifiant il rsulte principalement de sa fonction de coenzyme des GSHPX.
Le GSH intervient galement dans le cycle de rgnration de 2 vitamines antioxydantes :
la vitamine E et la vitamine C (Powers & Jackson, 2008).
7.3. Autres antioxydants non enzymatique
7.3.1. Lacide urique
Lacide urique est le produit final du catabolisme des purines (Baillie et al., 2007), il est
issu de loxydation de lhypoxanthine et de la xanthine, raction catalyse par la xanthine
oxydase et la dshydrognase. Lacide urique est considr comme un antioxydant car il pige
l'oxygne singlet, les radicaux peroxyle et hydroxyle ainsi que l'acide hypochloreux, mme si
son rle comme tel nest pas totalement clarifi (Staels et al., 1998). La raction de lacide
urique avec les oxydants entraine la formation du radical urate, qui peut tre alors rduit par
lascorbate (Stocker et al., 2004).
7.3.2. Les oligo-lments
Il a t montr que certains plantes sont considr comme source potentielle offrant des
quantits raisonnables dlments minraux plus que la ration alimentaire chez les diabtiques,
seulement ces lments doivent tre pris avec prcaution afin dviter leur possible effets
toxique, comme Cl, k, Cu, Ti, Cr, Mo, Fe, Ni, Zn, Bu, Rb.
7.3.3. Coenzyme Q10 ou ubiquinol
Le coenzyme Q10 est un transporteur dlectrons prsent dans la chaine oxydative
mitochondriale, dans les membranes cellulaires, dans le plasma et dans les lipoprotines. Il est
capable de donner des lectrons et permet ce titre une protection des membranes contre la
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Stress oxydatif
34
lipoperoxydation (Powers & Jackson, 2008). Il assure galement un recyclage de la vitamine E
par rduction de la forme oxyde (Ernster & Forsmark-Andree, 1993).
7.3.4. Bilirubine
La bilirubine est le produit de dgradation des hmes (ex : hmoglobine). Ses proprits
antioxydantes sont lies sa capacit lutter contre les radicaux peroxyl ROO. et contre le
peroxyde dhydrogne H2O2 (Powers & Jackson, 2008). Elle est alors transforme en biliverdine
oxyde, qui sera recycle grce la biliverdine rductase aux dpends dune molcule de
NADPH (Liu et al., 2006).
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Diabte et stress oxydatif
35
III. Diabte et stress oxydatif
Le stress oxydant augmente dans les diffrents tissus que se soit dans le cas du diabte
exprimentale ou chez les patients diabtiques, l'hyperglycmie induit une production prolonge
des espces ractives de l'oxygne (ERO) intracellulaires et ceux-ci prolongent le gradient
lectrochimique des protons gnrs dans la chane mitochondriale menant une surproduction
d'anions superoxydes, qui est l'une des espces ractives de l'oxygne qui peut endommager les
cellules dans de nombreuses voies travers le stress oxydatif, en l'absence d'une compensation
approprie de la rponse des rseaux antioxydants endognes des cellules, le systme est
dbord, entranant un dsquilibre d'oxydo-rduction, ce qui aggrave encore la situation
(Korshunov et al., 1997).
Les espces ractives de l'oxygne gnres lors de l'hyperglycmie causent
principalement des dommages de l'ADN, des protines et des lipides. En plus il est vident que
dans le diabte de type 2, l'activation des voies du stress oxydant est sensible par l'lvation du
glucose et des acides gras elle conduit deux niveaux de rsistance l'insuline et une diminution
de la scrtion d'insuline et la dysfonction des cellules scrtrices de l'insuline (Evans
et al., 2003).
1. Voies de production dERO au cours des tats dhyperglycmie
Ltat dhyperglycmie chronique du diabte sucr conduit un stress oxydant. Une fois
entr dans la cellule, le glucose est d'abord converti en glucose-6- phosphate, fructose-6-
phosphate, fructose-1,6-diphosphate et deux glycraldhyde-3-phosphate, pour tre dgrad
ensuite en pyruvate. Le pyruvate rejoint alors la mitochondrie et se transforme en acetyl CoA qui
continue sa dgradation dans le cycle de Krebs pour sustenter le processus d'oxydation
phosphorylante et la synthse d'ATP. Cependant, dans la cellule, principalement lorsque le
glucose est excdentaire par rapport la demande nergtique, six voies de production d'ERO
partir de ses mtabolites sont possibles (Robertson, 2004) (Figure 15).
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Diabte et stress oxydatif
36
Figure 15 : Les six voies de production dERO par le glucose (Robertson, 2004).
Dans les conditions physiologiques, le glucose est mtabolis dans la glycolyse puis par
la phosphorylation oxydative. Dans les conditions pathologiques associes lhyperglycmie, le
glucose peut driver de cette voie classique et inhiber le catabolisme du glycraldhyde, causant
une rorientation des flux mtaboliques du glucose, du fructose-1,6-bisphosphate et du
glycraldhyde-3-phosphate vers les mcanismes impliqus dans la gense de stress oxydant.
1.1. La formation d-ctoaldhyde
Une premire voie alterne la voie classique du mtabolisme du glucose est l'auto-
oxydation du glycraldhyde (Figure 15), susceptible de produire des -ctoaldhydes qui
contribuent la glycosylation des protines, et la production dH2O2 (Boussekine, 2014).
1.2. Auto-oxydation du glucose
Lauto-oxydation du glucose a t dcrite par Wolff et Dean (1987). Le glucose dans sa
forme linaire (projection de fischer) possde une fonction aldhyde et une fonction hydroxyle
adjacente en quilibre avec la forme ne-diol.
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Diabte et stress oxydatif
37
Figure 16: Reprsentation de Fischer du glucose et de sa forme ne-diol
(Thornalley et al., 1999).
Le glucose sous sa forme ne-diol en prsence de mtaux de transition donne un radical
anionique ne-diol. Le radical nediol en rduisant loxygne molculaire libre des anions
superoxyde (O2-). De plus, il ya formation concomitante dun compos carbonyle au cours de
cette raction. Lanion superoxyde peut se dismuter en peroxyde dhydrogne qui en prsence
de mtaux de transition il produit des radicaux hydroxyles (OH) trs ractifs (Hunt et al., 1988).
1.3. Voie de polyol
Dans des conditions physiologiques normales, le glucose est activ en glucose-6-
phosphate par lhexokinase puis est mtabolis soit dans la voie de la glycolyse, soit dans la voie
des pentoses phosphates, le mtabolisme du glucose par cette dernire voie reprsente un faible
pourcentage de lutilisation totale du glucose en conditions normoglycmiques.
Dans le diabte, lorsque le taux de glucose augmente, lhexokinase est alors sature et le
glucose en excs est mtabolis par la voie des polyols. Cette voie fait intervenir deux enzymes
laldose rductase et le sorbitol dshydrognase, laldose rductase, qui nest active qu de
fortes concentrations de glucose du fait de sa faible affinit pour celui-ci, rduit le glucose en
sorbitol (King & Brownlee, 1996). Le donneur dhydrogne est le nicotinamide adnine
dinuclotide phosphate rduit (NADPH) qui est oxyd en NADP+. Le deuxime enzyme de la
voie des polyols est le sorbitol dshydrognase, il oxyde une partie du sorbitol form en fructose,
en utilisant le NAD+ comme cofacteur (figure 17). Laugmentation de la concentration en
sorbitol et fructose conduit un dme osmotique au niveau oculaire, ce qui explique que la
voie des polyols joue un rle cl dans la cataracte induite par le diabte (Rgis, 2011).
-
Diabte et stress oxydatif
38
Figure 17: Diffrentes voies de mtabolisation du glucose (Rgis, 2011)
Lactivation de la voie des polyols conduit :
* Laccumulation du sorbitol (agent du stress osmotique trs actif).
* Laccumulation du fructose (caractris par son grand pouvoir rducteur par rapport au
glucose) qui stimule la glycosylation non enzymatique des protines.
*La diminution du rapport NADPH, H+/NADP+ et NAD +/NADH, H+ (altration du potentiel
redox) ce qui affecte la rgnration du GSH : La voie des polyols consomme du NADPH et du
NAD+, au dtriment dautres ractions qui requirent ces mmes cofacteurs en particulier, la
GSSG-rductase, enzyme majeure pour la rgnration du GSH, utilise des niveaux levs de
NADPH (figure18). La diminution des ressources en NADPH pour le cycle redox du glutathion
pourrait augmenter le stress oxydant dans de nombreux tissus et contribuer ainsi la pathogense
des complications diabtiques. Ces consquences sont directement impliques dans la production
des ERO et linhibition de certains antioxydants.
Figure 18: Comptition de ractions pour le NADPH (Rgis, 2011).