elle a choisi la meilleure part · ne rayonnent-ils pas les vertus chrétiennes et les fruits de...

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Voici à peine quelques jours, l’une de nos jeunes paroissiennes franchissait le seuil du monastère bénédictin Notre-Dame de Toute Confiance, près de Bellaigue. Secrète- ment attirée par Dieu, elle entend se donner totalement à lui par la consécration religieuse. Après les derniers adieux, voici la grille du cloître qui se referme sur elle, définitive- ment si Dieu lui donne persévérance dans sa vocation. Sans nullement partager l’indignation des sans- Dieu qui jugent gâchée une telle vie, peut-être demeurent néanmoins en nous quelques interrogations devant un tel choix. Si la vocation sacerdotale paraît fondamentale – la vie de l’Eglise et celle de nos âmes en dépendent directement –, si nous comprenons l’utilité de quelques sœurs au service de nos enfants ou de nos malades, peut-être ne saisissons-nous guère la place de la vocation cloîtrée : elle semble si peu au service des hommes ! Une telle perspective manifeste toute la difficulté que nous avons à saisir l’essence de la vie consacrée, qu’elle soit active ou contemplative. La vie religieuse ne se juge pas à la mesure des services qu’elle rend aux hommes ; elle est avant tout service de Dieu. Et c’est là sa grandeur incomparable. Vie de louange et d’action de grâce en tout pre- mier lieu, la vie religieuse associe le monde présent à la glorification dont tous les saints du Ciel entourent le Dieu Un et Trine, pour la plus grande béatitude de tous. Aussi l’office divin – le bréviaire – y occupe-t-il une place cen- trale. De jour comme de nuit, que le monde s’agite ou se démène, en tout temps ces âmes chantent ce qu’est Dieu. Elles disent Dieu à Dieu, et de la sorte lentement se lais- sent transformer par lui. La répétition, qui pour les hom- mes est monotonie, devient pour elles contact assidu, as- cension lente mais exaltante vers la vie même de Dieu. Délaissant par les vœux la poursuite des biens de ce monde – ils n’ont plus aucune raison d’être dans la vie céleste ! – les religieux sont encore ces phares qui, en cette vallée de larmes, indiquent sans mot dire la vraie direction. Ne suffit-il pas quelquefois de la seule présence d’un moi- ne digne de ce nom pour qu’éclate à nos yeux l’inanité de ce après quoi nous nous épuisons à courir ? A n’en pas dou- ter, l’âme consacrée est grand témoin d’éternité. Elle ateste silencieusement, mais ô combien fortement, de ce à quoi nous sommes appelés. Vivant à plein la vocation baptismale – autrement dit notre propre vocation à chacun ! – elle hurle silencieusement à nos oreilles saturées de bruit notre vérita- ble grandeur, notre ultime des- tinée. Religieux consacrés à Dieu, tous nous le serons dans l’éternité ; certaines âmes, que ce soit dans le cloître ou au service d’autrui, ont choisi de le devenir dès ici-bas… elles ont choisi la meilleure part ! Au fond d’un monastère comme au service quoti- dien des plus petits, la vie religieuse ne peut qu’être hum- ble et cachée. C’est que le monde ne remarque et ne loue que ce qui bouge ; et donc ce qui passe ! Le religieux ne se situe pas sur ce registre. En ce monde passager, il ne s’at- tache qu’à ce qui demeure pour l’éternité : Dieu en lui- même, Dieu dans le monde et les âmes. Servant un Dieu caché, sa vie ne peut être que cachée. En notre civilisation aussi clinquante que maté- rialiste, l’âme consacrée est plus que jamais nécessaire. Elle est l’antidote de ce monde consumériste, et donc facti- ce. L’âme qui, par son renoncement aux attraits finalement décevants de ce monde, a emprunté cette voie, a sans aucun doute choisi la meilleure part. Elle ne lui sera pas enlevée. Abbé P. de LA ROCQUE Abbé P. de LA ROCQUE Abbé P. de LA ROCQUE Abbé P. de LA ROCQUE ELLE A CHOISI LA MEILLEURE PART Année 2011 Année 2011 Année 2011 Année 2011 - - - - 2012 2012 2012 2012 - - - - N° 33 N° 33 N° 33 N° 33 Décembre Décembre Décembre Décembre - - - - Janvier Janvier Janvier Janvier - - - - Février Février Février Février 1

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Page 1: ELLE A CHOISI LA MEILLEURE PART · Ne rayonnent-ils pas les vertus chrétiennes et les fruits de l’Esprit-Saint, ces religieux des communautés religieuses attachées à la tradition

Voici à peine quelques jours, l’une de nos jeunes paroissiennes franchissait le seuil du monastère bénédictin Notre-Dame de Toute Confiance, près de Bellaigue. Secrète-ment attirée par Dieu, elle entend se donner totalement à lui par la consécration religieuse. Après les derniers adieux, voici la grille du cloître qui se referme sur elle, définitive-ment si Dieu lui donne persévérance dans sa vocation.

Sans nullement partager l’indignation des sans-Dieu qui jugent gâchée une telle vie, peut-être demeurent néanmoins en nous quelques interrogations devant un tel choix. Si la vocation sacerdotale paraît fondamentale – la vie de l’Eglise et celle de nos âmes en dépendent directement –, si nous comprenons l’utilité de quelques sœurs au service de nos enfants ou de nos malades, peut-être ne saisissons-nous guère la place de la vocation cloîtrée : elle semble si peu au service des hommes ! Une telle perspective manifeste toute la difficulté que nous avons à saisir l’essence de la vie consacrée, qu’elle soit active ou contemplative. La vie religieuse ne se juge pas à la mesure des services qu’elle rend aux hommes ; elle est avant tout service de Dieu. Et c’est là sa grandeur incomparable.

Vie de louange et d’action de grâce en tout pre-mier lieu, la vie religieuse associe le monde présent à la glorification dont tous les saints du Ciel entourent le Dieu Un et Trine, pour la plus grande béatitude de tous. Aussi l’office divin – le bréviaire – y occupe-t-il une place cen-trale. De jour comme de nuit, que le monde s’agite ou se démène, en tout temps ces âmes chantent ce qu’est Dieu. Elles disent Dieu à Dieu, et de la sorte lentement se lais-sent transformer par lui. La répétition, qui pour les hom-mes est monotonie, devient pour elles contact assidu, as-cension lente mais exaltante vers la vie même de Dieu.

Délaissant par les vœux la poursuite des biens de ce monde – ils n’ont plus aucune raison d’être dans la vie céleste ! – les religieux sont encore ces phares qui, en cette vallée de larmes, indiquent sans mot dire la vraie direction. Ne suffit-il pas quelquefois de la seule présence d’un moi-ne digne de ce nom pour qu’éclate à nos yeux l’inanité de ce après quoi nous nous épuisons à courir ? A n’en pas dou-ter, l’âme consacrée est grand témoin d’éternité. Elle ateste silencieusement, mais ô combien fortement, de ce à quoi nous sommes appelés. Vivant à plein la vocation baptismale

– autrement dit notre propre vocation à chacun ! – elle hurle silencieusement à nos oreilles saturées de bruit notre vérita-ble grandeur, notre ultime des-tinée. Religieux consacrés à Dieu, tous nous le serons dans l’éternité ; certaines âmes, que ce soit dans le cloître ou au service d’autrui, ont choisi de le devenir dès ici-bas… elles ont

choisi la meilleure part ! Au fond d’un monastère comme au service quoti-

dien des plus petits, la vie religieuse ne peut qu’être hum-ble et cachée. C’est que le monde ne remarque et ne loue que ce qui bouge ; et donc ce qui passe ! Le religieux ne se situe pas sur ce registre. En ce monde passager, il ne s’at-tache qu’à ce qui demeure pour l’éternité : Dieu en lui-même, Dieu dans le monde et les âmes. Servant un Dieu caché, sa vie ne peut être que cachée.

En notre civilisation aussi clinquante que maté-rialiste, l’âme consacrée est plus que jamais nécessaire. Elle est l’antidote de ce monde consumériste, et donc facti-ce. L’âme qui, par son renoncement aux attraits finalement décevants de ce monde, a emprunté cette voie, a sans aucun doute choisi la meilleure part. Elle ne lui sera pas enlevée.

Abbé P. de LA ROCQUEAbbé P. de LA ROCQUEAbbé P. de LA ROCQUEAbbé P. de LA ROCQUE

ELLE A CHOISI LA MEILLEURE PART

Année 2011

Année 2011

Année 2011

Année 2011-- -- 2012

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Saint Thomas d’Aquin, dans son opuscule XVIII, De la per-fection spirituelle, rappelle que l’homme doit tendre ici-bas à la perfection et que cette perfection consiste, premièrement, dans

l’amour de Dieu et, secondement, dans l’amour du pro-chain : « On considère surtout la perfection par rapport à la charité… Il y a en effet deux préceptes de la charité, l’un a pour objet l’amour de Dieu, et l’autre l’amour du prochain… Le Seigneur nous montre cet ordre des pré-ceptes de la charité, lorsqu’il dit dans l’Evangile de saint Matthieu (chap. XXII) : Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit. C’est le premier et le plus grand des commande-ments. Mais le second est semblable à celui-ci. Vous ai-merez votre prochain comme vous-même. La perfection de la vie spirituelle consiste donc d’abord et surtout dans l’amour de Dieu. » (Chap. 2)

En entrant dans la vie religieuse, le religieux s’en-gage à rechercher cette perfection de la charité. Pour y arriver, il renonce à tout ce qui pourrait poser le moindre obstacle à cette poursuite : « L’amour de l’homme pour Dieu est d’autant plus parfait, qu’il éprouve plus de ré-pulsion pour les biens temporels (chap. 6) » En consé-quence, « parmi les biens temporels auxquels il faut re-noncer, les premiers sont les biens extérieurs appelés richesses (chap. 7) ». Mais, « Ce ne sont pas seulement les biens extérieurs, mais surtout l’impulsion des passions intérieures, qui empêchent l’homme de vaquer au service de Dieu. Or, parmi les passions intérieures, la concupis-cence comme l’usage des plaisirs de la chair absorbe sur-tout la raison…C’est pourquoi la continence est essen-tielle pour acquérir la perfection (chap. 8) ». Enfin, « L’homme, pour obtenir la perfection de la charité, ne doit pas seulement rejeter les objets extérieurs, il lui faut encore se renoncer en quelque sorte soi-même … Celui qui renonce au libre arbitre de sa volonté par lequel il est maître de lui-même, prouve qu’il fait abnégation de sa personne (chap. 10) »

C’est précisément, ce que font les religieux : par le vœu de pauvreté, ils renoncent à toute espèce de propriété, par le vœu de chasteté, ils renoncent à s’engager dans les voies de la chair et par le vœu d’obéissance, ils renoncent à leur volonté propre (chap. 11).

Les vœux religieux transforment ce triple renonce-

ment en actes de la vertu de religion, laquelle règle le culte rendu à Dieu. Suivant saint Augustin qui enseigne que « Le mot religion ne signifie pas un culte quelconque, mais le culte de Dieu (Cité de Dieu, L. 10), saint Thomas précise qu’ « On rend à Dieu le seul culte qui lui convien-ne dans l’oblation du sacrifice ». Or, c’est précisément ce que fait le religieux par ses trois vœux : « Il offre à Dieu le sacrifice des biens extérieurs, celui qui, pour Dieu, les distribue en largesses… On fait aussi à Dieu le sacrifice de son propre corps, et cela a lieu quand les disciples de Jésus-Christ crucifient, avec leurs vices et leur concupis-cence, leur propre chair… Il est un troisième sacrifice très agréable à Dieu, c’est celui par lequel on offre à Dieu son esprit. » (chap. 11).

Saint Thomas explique que les vœux donnent une

perfection spéciale aux actes du religieux. En effet, « plus la vertu de laquelle procède un acte est grande et excel-lente, plus aussi l’acte est louable… Il vaut donc mieux faire un acte d’une vertu inférieure d’après les motifs d’une vertu supérieure, comme d’accomplir une œuvre de justice par un motif de charité, ce qui est bien plus par-fait. Mais il est évident que les bonnes œuvres particuliè-res que nous faisons appartiennent à quelques vertus particulières ; ainsi, jeûner appartient à l’abstinence, être continent à la chasteté, ainsi des autres. Mais faire

D O S S I E R

LA VIE

RELIGIEUSE

LES VŒUX RELIGIEUX Un grand moyen d’arriver à la perfection

d’après saint Thomas d’Aquin

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VISITE DU MONASTÈRE SAINT-JOSEPH D’AVRILLÉ DANS LE CADRE DES JOURNÉES DU PATRIMOINE

Encore de nos jours, la vie religieuse rayonne et édifie le monde

Le Courrier de l’OuestCourrier de l’OuestCourrier de l’OuestCourrier de l’Ouest 29 septembre 2011

un vœu est un acte de latrie (c'est-à-dire de la vertu de religion), personne par conséquent ne saurait douter que cet acte soit préférable, soit à l’abstinence, soit à la chas-teté ou tout autre de ce genre… Donc l’œuvre, soit de continence, soit de chasteté, ou de tout autre vertu de ce genre qui est inférieure à la latrie, est par conséquent plus louable si elle procède d’un vœu. » (chap. 12)

Il ne faudrait pas voir la pratique des vœux reli-gieux comme une espèce de « piège à difficultés ». Car les vœux attirent les grâces du bon Dieu et rendent tout plus facile, spécialement la poursuite de la perfection ici-bas. Les vœux engendrent d’ailleurs un double mérite : « Celui donc qui fait une œuvre parfaite à la suite d’un vœu qu’il

en a fait, atteint une double per-fection. Comme celui qui est continent réalise une perfection, de même, celui qui s’y oblige par vœu, possède et la perfection de la continence et celle du vœu. » (chap. 15)

La vie religieuse n’est donc pas seulement un moyen d’acquérir la perfection, mais aussi de faire plus facilement son salut…

Abbé Guy CAbbé Guy CAbbé Guy CAbbé Guy CASTELAINASTELAINASTELAINASTELAIN

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LA VIE

RELIGIEUSE

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« Témoins de la cité de Dieu », les religieux apportent une réponse vivante aux aspirations les plus profondes et les plus nobles de l’être humain, appe-lé … à la sainteté. L’homme trouve dans les religieux un encouragement dans sa propre quête de la perfection. Ne rayonnent-ils pas les vertus chrétiennes et les fruits de l’Esprit-Saint, ces religieux des communautés religieuses attachées à la tradition multiséculaire de l’Eglise ? Elles recrutent dans les trois départe-ments où le prieuré Saint-Louis a rayonné depuis sa fondation en 1981.

Dominicaines de Fanjeaux

Nom Prise d’habit

Sœur Marie-Catherine de Baudinière 1978

Sœur Agnès-Françoise Rousseau 1982

Sœur Marie-Imelda Garnier 1986

Sœur Marie-Jean Benjamin 1986

Sœur Marie-Céline Tessier 1986

Sœur Jeanne-Catherine Eblin 1986

Sœur Marie-Noëlle Bourmaud 1992

Sœur Marie-Philomène de Beaunay 2001

Sœur Anne-Florence de Vencay 2005

Sœur Anne-Elisabeth Giraudeau 2006

Sœur Marie-Immaculée Mathieu 2007

Sœur Marie-Reine Gélineau 2008

Nom Prise d’habit

Frère Louis-Joseph Giraudeau 2001

Frère Antoine-Marie Caris 2002

Frères de la Fraternité Saint-Pie X

Nom Prise d’habit

Sœur Marie-Imelda Lethu 1982

Sœur-Marie-Pia Lethu 1986

Dominicaines de Saint-Pré

Sœur Marie-Pascale Ledoux 2004

Dominicaines d’Avrillé

Nom Prise d’habit

Sœur Joseph Roustan de Peron 1996

Nom Prise d’habit

Sœur Monique-Marie Jolly 1989

Frère Alban-Marie Farge 2010

Fraternité de la Transfiguration

Sœur Agnès-Marie Bichon 1990

Les vocations religieuses du Prieuré Saint-Louis

Du choix des écolesDu choix des écolesDu choix des écolesDu choix des écoles :::: L’école est déter-minante dans l’éclosion de la vocation religieuse. Deux périodes se distinguent clairement pour les vocations issues du Prieuré. Avant 1986 : des vocations féminines, 3 viennent des écoles de Pontcalec, 5 des écoles dominicaines et 6 des écoles catho-liques sous contrat. Depuis 1986 : des vocations féminines, 1 est issue de l’école de Pontcalec (Sr Marie-Edouard de Lassus), 9 des écoles domini-caines, 2 de la Peyratte et 3 des écoles sous contrat ; des 5 vocations masculines, 4 sont issues de nos écoles.

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Père Jean-Marie Goillandeau

Soeur Joseph Roustan de Peron

Nom Prise d’habit

Père Jean-Marie Goillandeau 1995

Frère Pascal-Marie Rambaud 2011

Capucins de Morgon

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Ces religieux et religieuses, voués aux œuvres de charité les plus diverses, tâches humbles mais précieuses : apostolat de la prière, adoration eucharistique, enseignement, soins des infirmes ; engagés par la pratique des conseils évangéliques sur le chemin de la perfection ont profité peu ou prou du ministère des nombreux prêtres qui se sont relayés au Prieuré Saint-Louis. Qu’ils n’oublient pas ces prêtres dans leurs prières ! Abbé Bruno Abbé Bruno Abbé Bruno Abbé Bruno RAVILLYRAVILLYRAVILLYRAVILLY

Nom Prise d’habit

Sœur Thérèse Wagner 2010

Cécile Voyau

Bénédictines de Perdechat

Soeurs de la Fraternité Saint-Pie X

Nom Premiers voeux

Sœur Marie-Agnès Pauvert 1985

Sœur Marie-Pia Ribeau 1991

Sœur Jeanne-Elisabeth Giraudeau 2009

Sœur Marie-Lys Kergall 2009

Sœur Zita-Marie Chabot-Morisseau 2011

Sœur Marie-Edouard de Lassus

Soaur Marie-Sophie de Beaunay

Sœur Cécile-Marie Morin

Nom Prise d’habit

Sœur Cécile-Marie Morin 1984

Sœur Marie-Jean de Jésus-Hostie Gaborit 1991

Carmélites

Sœur Pierrine de Jésus-Hostie du Cœur Immaculée de Marie de la Monneraye

1982

Nom Prise d’habit

Sœur Marie-Emmanuelle Bremaud 1979

Sœur Jeanne-Marie 1988

Sœurs de St François de Lagornard

Petites servantes de Saint Jean-Baptiste

Nom Prise d’habit

Sœur Marie-Bernard Roger 1987

Sœur Marguerite-Marie de la Robrie 2006

Sœur Marie-Catherine Fautrelle 1995

Sœur Marie-Gabriel Hamon 1997

Sœur Marie-Jean de Rugy 2003

Oblates de la Fraternité Saint-Pie X

Nom Prise d’habit

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Les ennemis avoués du catholicisme disent : la vie reli-gieuse, nous n'en voulons pas. Nous voulons libérer l'humanité, la vie religieuse l’enchaîne. Nous voulons apporter la lumière, alors que la vie religieuse n’est qu’obs-curantisme. La vie religieuse cou-

pe les ailes de l'intelligence, courbe la volonté sous le joug de l’esclavage, atrophie le cœur et ses sentiments les plus généreux, en un mot elle fait de l'homme raisonnable et libre un automate sans raison ni liberté ; à l’homme, nous voulons redonner dignité et liberté.

A l’opposé, les hommes de foi et de piété proclament d'une voix unanime : la vie religieuse est la gloire de l’E-glise. Sa pauvreté, sa chasteté, son obéissance, sa vie de prière, de pénitence et de dévouement sont le plus noble usage que l'homme ait jamais fait de sa liberté, le plus magnifique élan de l'intelligence et de la volonté humaine vers l'idéal du bien et de la vertu, en somme vers la per-fection. Dans les religieux, nous saluons les bienfaiteurs et l'honneur de l'humanité.

Entre ces deux camps opposés, il y a encore cette foule d'indifférents et d'ignorants qui, sans condamner la vie religieuse, la regardent néanmoins d'un œil morne. De la vie religieuse, ils ne parlent jamais – surtout pas à leurs

enfants – et s’ils en parlent, c’est pour conseiller le ma-riage comme le meilleur parti à prendre.

C’est peut-être à ces derniers que Mgr Lefebvre pen-sait lorsqu’il disait, en 1983 : « Les moines, les moniales, les religieux apparaissent dans le monde presque comme anormaux, alors que ce sont eux qui vivent dans la justice et dans la sainteté, qui vivent normalement, comme de-vraient vivre tous les hommes ! Tous les hommes de-vraient vivre comme cela. Tous les hommes devraient vi-vre comme des moines – non pas qu’ils ne puissent pas se marier, ce n’est pas la question – mais ils devraient vivre en Dieu, pour Dieu, comme des saintes gens. Il y a bien eu des saintes gens, des parents modèles, des pa-rents qui ont vécu vraiment dans la sainteté… Mais tous les hommes devraient être comme cela. La vie religieuse est sortie naturellement de l’Evangile. Voyez : ayant une conscience plus grande de l’enjeu qu’était le but surnatu-rel de leur vie, l’obtention de la vie éternelle, et bien il y a eu cet immense mouvement des âmes vers la vie religieu-se, vers la vie complètement détachée. Tous ces ermites, tous ces monastères qui se sont constitués par milliers et par milliers… Par centaines de milliers, les âmes ont pensé avant tout à leur fin et ont tout mis en œuvre pour être certains d’arriver à cette fin. Alors il leur a semblé, l’Eglise l’a confirmé, que c’était pratiquement en faisant des vœux d’obéissance, de pauvreté, de chasteté, que ce

D O S S I E R

LA VIE

RELIGIEUSE

LA VIE RELIGIEUSE

Le Dimanche 4Dimanche 4Dimanche 4Dimanche 4, afin d’accueillir dignement M. l’abbé Castel, un apéritif est servi à l’issue de la grand-messe. Du 5 au 105 au 105 au 105 au 10, le prieur avec les abbés Ravilly et Lethu suivent à Ecône la retraite sacerdota-le prêchée par Monsieur l’abbé Petrucci. Lundi 19Lundi 19Lundi 19Lundi 19, Louis de Beau-repaire entre au noviciat des Frères de la Fraternité Saint-Pie X à Flavigny. Le samedi 24samedi 24samedi 24samedi 24, sous la direction du frère Louis-Joseph se déroule la première réunion du patronage « Marcel Callo » pour les garçons de 12 à 15 ans, déjà suivie d’une 2ème et d’une 3ème réunion : initiation à l’art du Hapkido (15 octobre) et du bon vin (19 novem-bre).... Jeudi 29Jeudi 29Jeudi 29Jeudi 29, fête de nos frères, la saint Michel, le frère Grégoire renouvelle ses vœux pour un an.

Le 9Le 9Le 9Le 9, conviviale journée avec le repas paroissial. A la fin du repas, M. l’abbé de La Rocque remercie M. de Boüard qui nous prête gra-cieusement la Poterie, M. Michaël Moulard cuisinier en chef cette année et tout ceux qui de loin ou de près ont aidé ; puis le ton de-vient plus sérieux pour une brève exposition de la situation romaine. Prions le rosaire ! ... Mais où est la famille Moisan ... Notre cuisiniè-re ? Ces jours-ci, Pierre-Jean, un de leur fils, entre au séminaire, toujours à Flavigny. La chorale du Prieuré recrute ! La chorale du Prieuré recrute ! La chorale du Prieuré recrute ! La chorale du Prieuré recrute ! Merci à celles et ceux qui viennent ... « Dans la patience, vous possèderez vos âmes ». Le dimanche 16dimanche 16dimanche 16dimanche 16, le Tiers-Ordre de la Fraternité Saint-Pie X com-mence ses réunions avec son nouvel aumônier, M. l’abbé Castel. Les 22, 23 et 24 22, 23 et 24 22, 23 et 24 22, 23 et 24 , c’est le pèlerinage à Lourdes : les nantais sont là... un pèlerinage priant, des souvenirs inoubliables. Jeudi 27Jeudi 27Jeudi 27Jeudi 27, réunion interreligieuse d’Assise : le monde applaudit, nous réparons et prions.

CHRONIQUE DES MOIS PASSES… POUR UN ESPRIT PAROISSIAL TOUJOURS PLUS UNI

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D O S S I E R

LA VIE

RELIGIEUSE

Samedi 5Samedi 5Samedi 5Samedi 5, Les saints sont là, leur marche est chantante. Le beau temps est de la partie ! Mardi 8Mardi 8Mardi 8Mardi 8, nous écoutons avec beaucoup d’entre vous, la conférence de M. SECHER. Son livre « Vendée, du génocide au mémorici-de » est un beau cadeau à faire. Jeudi 10Jeudi 10Jeudi 10Jeudi 10, la manifestation à Rennes pour dénoncer la christianophobie reste un témoignage de Foi au cœur de chacun. Samedi 12Samedi 12Samedi 12Samedi 12, M. et Mme Stanislas Hamidani, nouveaux mariés, sortent de la chapelle. Pour émailler nos vies, voici deux belles pensées : Ernest Hello demandait à son épouse de ne lui réserver en son cœur que la seconde place, la première devant être toujours celle de Notre Sei-gneur Jésus-Christ. Joseph de Maistre écrivait « Le grand honneur des mères, est de faire des hommes et c’est ce que les femmes font mieux que nous ». Samedi 19Samedi 19Samedi 19Samedi 19, c’est un radieux soleil qui accompagnent le pèlerinage des trente-trois pénitents et nos louvettes et louveteaux. Lundi 21Lundi 21Lundi 21Lundi 21, Mlle Cécile Voyau entre chez les bénédictines de Perdechat, près de Bellaigue. Trois mois, trois entrées en religion Trois mois, trois entrées en religion Trois mois, trois entrées en religion Trois mois, trois entrées en religion : quelle joie ! Rendons grâces à Dieu pour ces vocations, signe incontestable de béné-dictions divines, et dès maintenant prions pour leur persévérance.

Qui

suis-

je *

* Louis Martin, père de Ste Thérèse de L’enfant Jésus

CARNET PAROISSIAL Septembre Septembre Septembre Septembre ---- Novembre 2011Novembre 2011Novembre 2011Novembre 2011

NANTES * Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême 17 septembre : Wandrille GAUTIER 12 novembre : Victoria DA ROCHA MENEUVRIER 12 novembre : Sarah CURIAL 26 novembre : Hermine MORILLE * A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1èreèreèreère fois :fois :fois :fois : 1er novembre : Mathilde PEGUET * A été confirmé* A été confirmé* A été confirmé* A été confirmé 8 novembre : Stanislas HAMIDANI TROIS * Ont contracté mariage devant l’Eglise* Ont contracté mariage devant l’Eglise* Ont contracté mariage devant l’Eglise* Ont contracté mariage devant l’Eglise 1er octobre : Philippe BICHON et Clémence GUITTENY 12 novembre : Stanislas HAMIDANI TROIS et Béatrice BOTON * A été honoré de la sépulture ecclésiastique* A été honoré de la sépulture ecclésiastique* A été honoré de la sépulture ecclésiastique* A été honoré de la sépulture ecclésiastique 14 septembre : Edmond AUGE

VANNES * Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême* Ont été régénérés par l’eau du baptême 9 octobre : Tristan ROUSSEAU 11 novembre : Astrid MUEL * A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1* A reçu Jésus pour la 1èreèreèreère fois fois fois fois 25 septembre : Côme PIGNOLET * Ont été honorées de la sépulture ecclésiastique* Ont été honorées de la sépulture ecclésiastique* Ont été honorées de la sépulture ecclésiastique* Ont été honorées de la sépulture ecclésiastique 14 octobre : Suzanne GRIGNON-DUMOULIN 25 octobre : Andrée de VILLEMAGNE 27 octobre : Philippe MABIRE

serait la manière la plus certaine d’arriver à leur fin. » La vie religieuse est née d'une parole de Notre-

Seigneur : « Va, dit-il, au jeune homme riche, vends tout ce que tu possèdes, donne en le prix aux pauvres ; reviens ensuite et suis-moi ».

« Va, vends tout ce que tu possèdes, donne en le prix aux pauvres ». C'est le dépouillement, la pauvreté pauvreté pauvreté pauvreté réelle et volontaire que Jésus-Christ conseille.

« Viens et suis-moi. » Jamais Jésus n’a dit à celui qui se marie : « Vends tes biens, donne-les aux pauvres ». C’est donc que la chasteté consacrée chasteté consacrée chasteté consacrée chasteté consacrée est inhérente à la vie religieuse. Celle-ci est don tout entier de soi-même.

« Viens et suis-moi. » Suivre Jésus Christ, c'est se mettre à sa disposition comme un serviteur à la disposi-tion de son maître pour lui obéir obéir obéir obéir en tout.

Nous trouvons dans ces conseils de Notre-Sei-gneur au jeune homme de l'Évangile tous les éléments constitutifs de l'état religieux, et telle est l'origine de la vie religieuse en général. Le divin Maître en a posé les fonde-ments, sans établir aucun ordre religieux en particulier.

Il a laissé ce soin à son Église, interprète infaillible de la pensée et de la volonté de Dieu. La mission de préci-ser la nature et l'étendue de la vie religieuse lui revient. Elle a ainsi décidé que la pratique des vertus de pauvreté, de chasteté et d'obéissance ne suffit pas à constituer la vie religieuse proprement dite, qu'il est nécessaire à cet effet de s'y engager par vœu et que la perfection de l'état religieux n'est obtenue que par des vœux perpétuels, irré-vocables de la part de celui qui les a prononcés. Observer

les conseils évangéliques avec pouvoir de les abandonner et de les reprendre à volonté, ce n'est pas se dévouer complètement au service du divin Maître. Le dé-vouement absolu sans restriction exige un état permanent, stable, et cette stabilité n'est obtenue et assurée, autant qu'il est possible à la fragilité humaine, que par la sanction des vœux.

On peut être religieux au sens strict de ce mot en menant une vie d'ermite comme les solitaires du désert. Cependant la vie de communauté est en général nécessai-re à la vie religieuse. Elle fournit d’abord au religieux les biens matériels nécessaires à son entretien tout en veil-lant au maintien de la pauvreté, tant dans l’usage que la possession. Elle lui facilite encore l’exercice de la docilité totale entre les mains de Dieu, de par l’obéissance aux supérieurs. Elle permet enfin la pratique quotidienne de la charité fraternelle qui est une sainte émulation, le bon exemple de tous étant un précieux encouragement à mieux faire.

La vie du divin Maître est un modèle trop achevé pour en reproduire tous les détails avec une égale perfec-tion. Il est donc utile, nécessaire même, de choisir quel-ques-uns des principaux traits de sa physionomie et de s'en proposer une imitation aussi exacte que possible.

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D O S S I E R

LA VIE

RELIGIEUSE

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Page 8: ELLE A CHOISI LA MEILLEURE PART · Ne rayonnent-ils pas les vertus chrétiennes et les fruits de l’Esprit-Saint, ces religieux des communautés religieuses attachées à la tradition

Dates à retenir Janvier : Le 8Le 8Le 8Le 8 : vente de galettes des rois au Prieuré. Mars : Le 17Le 17Le 17Le 17 : pèlerinage à Saint-Joseph du Chêne. Le 31Le 31Le 31Le 31 : chemin de croix à Pontchâteau. Avril : Les 5, 6 et 7 : Les 5, 6 et 7 : Les 5, 6 et 7 : Les 5, 6 et 7 : triduum sacré, offices solen-

nels de la Semaine sainte et récollection. Mai : Les 16, 17, 18 et 19 maiLes 16, 17, 18 et 19 maiLes 16, 17, 18 et 19 maiLes 16, 17, 18 et 19 mai :::: récollection pré-

paratoire aux communions solennelles. Le 20 :Le 20 :Le 20 :Le 20 : communions solennelles. Les 26, 27 et 28Les 26, 27 et 28Les 26, 27 et 28Les 26, 27 et 28 : pèlerinage national de

Chartres à Orléans. Juin : Le 10Le 10Le 10Le 10 : kermesse.

Le 16Le 16Le 16Le 16 : récollection préparatoire aux 1ères communions. Le 17Le 17Le 17Le 17 : 1ères communions et procession du très saint Sacrement dans le quartier (Sacré-Cœur). Le 29Le 29Le 29Le 29 : ordinations sacerdotales à Ecône (dont l’abbé Pierre-Marie Wagner du Prieuré)

L’Hermine. Directeur de la publication : abbé Patrick de La Rocque - Prieuré St-Louis, 25 rue François Bruneau, 44000 Nantes

Tél.: 02.40.29.48.70 - fax : 02.40.14.04.21 - e-mail : [email protected] - Impression par nos soins

DIMANCHE 25 DÉCEMBRE

MESSES DE NOËLMESSES DE NOËLMESSES DE NOËLMESSES DE NOËL NANTESNANTES

16 H 00 : Confessions (samedi 24) 22 H 00 : Confessions (samedi 24) 23 H 00 23 H 00 23 H 00 23 H 00 : Veillée de chants Veillée de chants Veillée de chants Veillée de chants (24) 00 H 00 00 H 00 00 H 00 00 H 00 : Messe de Minuit Messe de Minuit Messe de Minuit Messe de Minuit 08 H 15 : Messe basse de l’Aurore 10 H 00 10 H 00 10 H 00 10 H 00 : Messe chantée du JourMesse chantée du JourMesse chantée du JourMesse chantée du Jour 17 H 30 17 H 30 17 H 30 17 H 30 : Vêpres solennellesVêpres solennellesVêpres solennellesVêpres solennelles 18 H 30 : Messe basse

VANNESVANNES 23 H 15 : Veillée de Noël 00 H 00 00 H 00 00 H 00 00 H 00 : Messe de Minuit Messe de Minuit Messe de Minuit Messe de Minuit 10 H 00 10 H 00 10 H 00 10 H 00 : Messe chantée du JourMesse chantée du JourMesse chantée du JourMesse chantée du Jour

LE RAFFLAYLE RAFFLAY 00 H 00 : Messe de Minuit 10 H 00 : Messe chantée du Jour

PORNICHETPORNICHET 18 H 30 : Messe chantée du jour

Telle est encore la raison du nombre et de la variété des ordres religieux. Les uns s'efforcent de reproduire sa vie de péni-tence et d'oraison : ce sont les ordres contemplatifs. Les autres son ministère apostolique : ce sont les ordres actifs. Leur but ne les dispense ni de la prière, ni de la mortification, mais les oblige d'en régler et modérer les exercices dans la mesure qu'exigent ou permettent la sanctification personnelle des religieux, les fati-gues, les exigences et l'efficacité de leur apostolat.

Les œuvres de zèle et de charité sont infiniment plus va-riées que les pratiques de la prière et de la pénitence. C'est pour-quoi les ordres actifs sont plus nombreux que les ordres contem-platifs. Ainsi ont fleuri dans l’Eglise, société vivante, tant et tant d’ordres religieux, chacun avec ses spécificités propres, souvent adaptés aux exigences variables des personnes, des temps et des lieux. Leurs différences n'empêchent pas qu'ils se rencontrent tous dans l'observation des vertus essentielles à la vie religieuse, et, par son approbation, l'Église s'en porte garant, approbation dont le sens est que non seulement leurs règles et constitutions n'ont rien de contraire a la loi de Dieu, mais encore que, gardées avec soin ; elles conduisent à la perfection.

La vie religieuse est en effet, fondamentalement, un che-min de la perfection. Elle ne la donne pas par le fait même qu'on l'embrasse, mais elle en fournit tous les moyens et permet donc au religieux, dans la mesure où il se laisse habiter quotidienne-ment par ce désir de perfection, d’y parvenir nécessairement – à un degré plus ou moins élevé selon les dons de Dieu – par cela seul qu'il est fidèle aux règles et à l'esprit de son Institut. Cette vérité ressort avec évidence de l’Évangile. Jésus y enseigne que l'observation des commandements constitue la condition néces-saire et suffisante pour obtenir la vie éternelle, mais déclare en-suite qu'à l'homme parvenu à ce degré il manque encore quelque chose, la pratique des conseils évangéliques, lesquels constituent précisément l'essence de la vie religieuse. A qui observe ces conseils, Notre-Seigneur promet le centuple en ce monde et le bonheur éternel dans l'autre ; en d'autres termes, un surcroît de paix et de joie chrétienne sur cette terre, et au Ciel une récom-pense de choix correspondant au genre de vie plus parfait.

Jusqu'à la fin des temps partout où l'Église catholique prêchera le Dieu du calvaire, l'esprit du Christ, la chair et le sang du Christ resteront dans l'Église catholique des sources de vie toujours ouvertes, toujours débordantes. Là, jailliront la force et la vigueur dans toute leur plénitude, la grâce, l'harmonie, la beauté dans la splendeur d'une riche et entière floraison. Là, au pied de la Croix portant le Christ ensanglanté, mourant dans ses bras, attirés, fascinés par ses plaies et par son amour, se rassem-bleront les aigles, les intelligences les plus droites et les plus élevées, les cœurs les plus nobles et les plus délicats, les âmes les plus pures et les plus généreuses. Et leur amour, leur dévoue-ment et leur héroïsme mis en commun garderont vifs l’idéal si beau de la vie religieuse.

Abbé Vincent Abbé Vincent Abbé Vincent Abbé Vincent LETHULETHULETHULETHU

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