ensemble, debout les laurentiennes...comme un boomerang : ce que j’ai donné avec mon cœur je...
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C E N T R E D E S F E M M E S D E S A I N T - L A U R E N T
Ensemble,debout les Laurentiennes !
Dans ce numéro
Éditorial
2- La femme forte
Portrait de femme
3- Hommage à Michèle G.
Entrevues
6- Entrevue avec l’organismeStella
7- Les souvenirs d’enfance d’uneartiste
Critique
8- Pour un souffle égyptien
C’est mon opinion !
9- La puissance de l’engagement
10– L’évolution de la femme
Histoires et réflexions
11- Un trait de caractère de monpère
12- Chante ma vie chante !
13- L’automne, un adieu captivant
13- Réflexion sur « L’affirmation dupardon »
14- Pensées et proverbes
14- Phrase affirmative
14- À ne pas oublier !
Recettes
15- Tourtières gourmandes
15- Gâteaux de Paula
Actualités du Centre
4- Portes ouvertes du Centre desfemmes de Saint-Laurent
4- Les bienfaits de fréquenter leCentre des femmes
5- Projet Femmes en action : visiond’une participante
Centre des Femmes de Saint-Laurent685, boul. Décarie, bureau 101
Saint-Laurent (Québec) H4L 5G4Tél. : 514.744.3513Fax : 514.744.5609
Courriel : [email protected] - Site web : www.cfstl.org
Centre des femmes de Saint-Laurent
Pour cette présente édition
du journal, nous nous
sommes questionnées sur
l’image positive de la
femme et sur ce que repré-
sente une femme forte.
Qu’est-ce que l’on sous-
entend par l’appellation
forte?
Bien souvent, la femme
ignore son potentiel, celui-
là même faisant appel à la
force, à la résistance et au
courage. La femme forte,
c’est celle qui parfois
conjugue son rôle de mère
avec ses études, son tra-
vail, son couple. La
femme est multi-tâches;
elle a su prouver à maintes
reprises qu’elle peut tenir
plusieurs rôles.
La femme forte, c’est aus-
si la femme qui a vu ses
espoirs remis en question
par toutes les vicissitudes
de la vie telles que l’indif-
férence, les abus, la vio-
lence, l’exploitation, la
manipulation, la maladie,
la détresse, et qui s’est
battue pour affronter ses
peurs, respecter ses ambi-
tions, repousser ses limi-
tes, surmonter les obsta-
cles afin de rebâtir. C’est
celle qui n’hésite pas à
s’interroger sur son che-
minement personnel en
vue de forger sa destinée,
afin d’atteindre un équi-
libre tant au point de vue
physique, émotionnel et
spirituel.
C’est aussi celle qui est
bien dans son corps et en
paix avec elle-même,
celle qui cherche à at-
teindre son plein poten-
tiel. C’est la femme qui
après une séparation ou
un décès a surmonté ce
temps de reconstruction.
C’est celle qui peut se
projeter dans le futur, se
réinventer au besoin. La
femme forte, c’est encore
celle qui s’implique dans
la collectivité pour aider
à améliorer le sort de ses
consoeurs. C’est la
femme ouverte aux diffé-
rentes cultures du genre
humain et qui est capable
d’avoir de l’empathie.
C’est la femme qui se
questionne sur le sens de
la vie, de la planète, de
l’environnement. Elle
réfléchie, partage et agit.
C’est aussi celle qui fait
preuve de sagesse en fai-
sant face aux échecs et qui
s’accorde le droit d’être
elle-même, forte et parfois
incertaine. En reconnais-
sant ses faiblesses, on re-
connaît aussi sa force.
La femme forte prend posi-
tion, dénonce et revendi-
que. Elle participe à une
réflexion sur les enjeux liés
à la question du bien com-
mun, et ce dans la lignée
de la justice sociale. Elle
est préoccupée par les
questions de dignité hu-
maine, de solidarité, de
liberté, d’égalité femme/
homme et de respect de la
non-violence. Qui sont les
personnes à l’origine de la
Déclaration citoyenne ?
Les femmes ! Alors, qu’en-
tendons-nous par femme
forte ? C’est TOI, c’est
MOI, c’est NOUS.
Attachez vos tuques !
En terminant, voici l’image
attendue d’une femme en
1960 au Québec, selon un
manuel scolaire d’écono-
mie familiale domestique
de l’époque : « Faites en
sorte que le dîner soit prêt.
Au moment de son arrivée,
éliminez tout bruit de ma-
chine à laver, séchoir à
linge ou aspirateur. Écou-
tez-le. Laissez-le parler
d’abord, souvenez-vous
que ses sujets de conversa-
tion sont plus importants
que les vôtres. ».
Dans un tel contexte, inu-
tile de préciser qu’en tant
que femme, il fallait être
forte !
La femme forteT. Laquerre
Éditorial
La femme forte, par le Comité journal
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Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
Portrait de femme
Hommage à Michèle, par Gisèle
C’est avec grande émotion que
j’aimerais vous parler de Mi-
chèle, notre grande Michèle,
grande physiquement certes,
mais aussi grande de cœur, si
généreuse et si dynamique.
Michèle Gavouyère, pour celles
qui ne l’ont pas connue, a œuvré
au Centre pendant 10 ans, soit de
1987 à 1997. Elle a été coordon-
natrice pendant quelques années.
C’est elle qui allait au front pour
nous alimenter sur les réformes,
les nouvelles politiques, sur tou-
tes les questions qui touchaient
la condition féminine. Elle s’est
battu contre l’appauvrissement
des femmes, pour l’accès au
travail non-traditionnel et c’est
grâce à elle si le Centre s’est
informatisé et actualisé au fil des
ans. C’est encore elle qui a su
encadrer les nombreuses stagiai-
res qu’on a vu passer au Centre,
autant celles de l’Université que
celles du Centre d’emploi. C’é-
tait de nouveaux projets à créer
chaque fois et on se rap-
pelle des cours de fran-
çais aux femmes cambod-
giennes, les ateliers d’in-
formations avec les fem-
mes latino-américaines,
les échanges culturels
avec CARI sans oublier
le projet Grand-Mère
Action pour dénoncer la
publicité sexiste et la vio-
lence en général.
Mais le projet qui lui te-
nait le plus à cœur et dont
elle serait particulière-
ment fière aujourd’hui,
c’est Capsule d’Oxygène.
Elle en serait d’autant
plus fière parce que la
halte-garderie dont elle
rêvait fonctionne ronde-
ment dans un tout nou-
veau local et que les res-
ponsables sont les pre-
mières mamans qui ont
bénéficié de ces ren-
contres.
Elle était aussi l’organisa-
trice de belles sorties édu-
catives qui nous ont per-
mis de connaître des pa-
ges d’histoire de Mon-
tréal et de ses environs.
Représentante officielle à
l’R et à la Table des grou-
pes de femmes, elle parti-
cipait aux nombreuses
manifestations, parfois
seule avec la bannière du
Centre. Elle a été de la
Marche du Pain et des
Roses à Montréal et à
Québec, et des autres
marches qui ont suivies.
À sa retraite, elle est res-
tée active au sein de co-
mités de travail.
Michèle nous a quitté au
début de juin 2008. En
quelques mois, un cancer
l’a emporté. Elle, si
pleine d’énergie et encore
la tête pleine de projets, a
accepté sereinement son
destin. Elle avait mené à
terme sa mission d’élever
ses filles et a eu le bon-
heur de connaître et de
chouchouter ses sept pe-
tits-enfants. Elle était
heureuse et comblée.
J’ai perdu une collègue de
travail et surtout une
grande amie, mais tous ses
bons moments que nous
avons partagés me seront
pour toujours d’un grand
réconfort.
Femme je suis
Femme et bien dans ma
peau
Mère et fière de mes
choix
Travailleuse et auto-
nome
Et même grand-mère
dans le vent
Femme je suis, et fière
de l’être
Et si l’impossible arri-
vait cette année?
Femmes et hommes
juste égaux
Travaillant ensemble
en toute justice
Peur et violence éradi-
quées
Discrimination oubliée
Équité-égalité deve-
nant un même mot
Et si en l’an 2000, le
mot revendication
n’existait plus
Parce qu’il n’aurait
plus raison d’être !
Poème composé parMichèle G.
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Michèle G.
Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Actualités du centre
Journée portes ouvertes
Je suis déménagée à Saint-Laurentfin avril 2007 avec mon conjointmarocain. Lorsque l’été fut termi-né, l’automne fit face à ma soli-tude. Mon amie Nicole m’a dirigévers le Centre des femmes. Je suisdevenu membre ce jour-là et de-puis, je n’ai jamais quitté le Centredes femmes, ni Nicole d’ailleurs !
Pour moi, le Centre des femmes aété une bouée de sauvetage et untremplin vers la connaissance demoi-même pour contrer l’isole-ment et éviter de devenir dépres-sive. J’ai plongé tête première dansdifférents ateliers et je prends cequi est bon pour moi. C’est devenuune nourriture psychologique, phy-sique et spirituelle.
L’équipe des travailleuses font ensorte que je me sente bien au Cen-tre. Elles sont toujours disponiblesà m’écouter avec leur cœur, sansme juger. Leur grande disponibilité
me rassure, car encore parfois, j’ai desmoments de vulnérabilité et j’aiconfiance d’être capable de me confierà elles.
Je m’implique dans mes relations per-sonnelles en acceptant la diversité desfemmes qui partagent mon univers. Jevoyage, j’écoute en me disant que lesfemmes de tous les coins du monde ontau fond les mêmes aspirations. Je passeà l’action avec moi-même dans l’affir-mation de mes besoins, de mes atten-tes, de mes désirs tout en respectant lepoint de vue des autres participantes.Cela me demande parfois un dépasse-ment.
Je serai toujours en cheminement pouraméliorer mon bien-être personnel. Jene peux changer les gens, je dois tra-vailler sur moi. J’essaie d’être sensibleface à mes échanges avec les autres. Jeme dis que les gens qui sont dans mavie sont là pour me faire cheminer.C’est un travail à temps plein.
M’impliquer à travers le bénévolat est trèsvalorisant et constructif. La vie estcomme un boomerang : ce que j’ai donnéavec mon cœur je l’ai reçu en double, nonpas par les personnes à qui j’ai donné montemps ou les services que j’ai rendus,mais par d’autres personnes mises surmon chemin. Ces personnes-là sont pré-sentes pour aussi m’aider dans différentsdomaines de ma vie. C’est un transfertd’énergie.
Il m’arrive encore d’éprouver des diffi-cultés, mais je constate que j’émerge plusvite des situations négatives afin de ne passombrer dans la dépression. J’ai mainte-nant des outils pour aider à mon épanouis-sement personnel. Je dois m’aimer moi-même si je veux être aimé.
C’est un côté de mon cœur que je vouslivre et je souhaite à votre tour de vivre cebeau voyage intérieur.
Les bienfaits de fréquenter le Centre des femmes, par Diane
Le 10 septembre 2009 était la Journée Portes Ouvertes du Centre des femmes de Saint-Laurent.
Nous avons passé une journée très amusante avec la collaboration des femmes qui ont apporté des vêtements à ven-
dre et des autres qui en ont achetés, sans oublier la participation de nos mannequins exclusives ! Merci d’être venu
partager, rigoler et ramasser des fonds pour notre Centre des femmes !
Le Défilé de la Journée Portes Ouvertes, par Yael
Des sourires pour l’une, des échanges et des retrouvailles
pour l’autre… Une Journée Portes Ouvertes au Centre des
Femmes de Saint-Laurent est une merveilleuse occasion
de découvrir le Centre, de revoir des visages familiers, de
recevoir de nouvelles membres, de faire la découverte de
la nouvelle programmation, de prendre du temps pour
soi en s’inscrivant aux différents ateliers et activités, et
peut-être même de répondre à un appel à l’éveil politi-
que!
Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
Actualités du centre
projet Femmes en action : La vision d’une participantepar Diane
coaching de vie. Aujourd’hui, elle dé-
sire faire profiter aux femmes partici-
pantes à ses ateliers certaines connais-
sances qu’elle a si ardûment acquises.
C’est comme une pâtissière qui nous
donne une recette dans laquelle elle
excelle. Carole nous donne des rac-
courcis pour que nous évitions des che-
mins longs et inutiles qui risqueraient
de nous blesser davantage. Elle privilé-
gie le dépassement dans la communica-
tion afin de pouvoir nous faire réaliser
qu’il y a des pièges et obstacles à déce-
ler pour mieux s’entendre. Grâce à ces
connaissances, nous comprenons mieux
et rigolons de nos interprétations hu-
maines parfois capricieuses.
Selon moi, le livre S’affirmer ou « s’la
fermer » ? Les deux clés essentielles de
l’affirmation écrit par Carole Payette est
un outil essentiel pour favoriser l’é-
coute, le dialogue, la compréhension et
le lâcher prise.
« C’est comme une pâ-
tissière qui nous
donne une recette
dans laquelle elle ex-
celle. [...] Grâce à ces
connaissances, nous
comprenons mieux et
rigolons de nos inter-
prétations humaines
parfois capricieuses.»
*S’affirmer ou « s’la fermer »Les deux clés essentielles de
l’affirmationCarole Payette
[ Carole Payette anime des ateliers
au Centre des femmes de Saint-
Laurent ayant pour but d’aider les
femmes à découvrir en elles-
mêmes leur potentiel afin d’aller
de l’avant dans l’atteinte de leurs
objectifs personnels. Ces ateliers
se regroupent sous le projet Fem-
mes en action. En cours de route,
les femmes apprennent comment
augmenter leur confiance en elles-
mêmes et ainsi reconnaître l’im-
portance de s’affirmer. ]
Carole Payette a fait plusieurs
thérapies personnelles qui lui ont
permis de mieux se connaître.
Elle a participé à de nombreuses
recherches afin d’avoir une meil-
leure compréhension de la nature
humaine. Ella a publié le livre
S’affirmer ou « s’la fermer » ? Les
deux clés essentielles de l’affirma-
tion*. Elle anime des conférences
sur le sujet et des cours sur la
communication. Elle fait aussi du
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Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
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entrevues
Entrevue avec l’organisme stella, par Carmen
Le plus vieux métier du monde ?
Le travail du sexe : qu’est-ce que c’est ?
tions influencent leur déci-
sion de l’exercer. Certai-
nes apprécient la flexibilité
des horaires, d’autres ai-
ment rencontrer une varié-
té de gens en provenance
de différents milieux, d’au-
tres encore se sentent à
l’aise avec la sexualité, la
nudité, les confidences,
l’écoute et le soutien mo-
ral.
Les travailleuses du sexe
ont une vie personnelle et
amoureuse en dehors ce
leur vie professionnelle.
Plusieurs sont mères d’un
ou de plusieurs enfants d’â-
ges divers.
Sur le plan des relations
intimes et sexuelles, les
travailleuses du sexe arri-
vent à établir et maintenir
des rapports amoureux pro-
fonds et durables.
Le travail du sexe comprend
diverses activités comme la
sollicitation dans la rue et
dans divers lieux publics, les
danses nues avec ou sans
contact, les messages éroti-
ques, les services d’escortes
qui se déplacent ou qui re-
çoivent.
Le travail du sexe est diversi-
fié et peut s’appliquer ou
non à des relations sexuelles
contre rémunération. Il dé-
borde donc du cadre de la
Après une discussion téléphonique avec
une travailleuse de rue de l’organisme
Stella, je rédige le contenu de notre
conversation afin de démystifier ce
qu’est le travail du sexe considérant les
préjugés véhiculés à l’endroit des fem-
mes qui pratiquent ce travail.
Les travailleuses du sexe offrent leurs
services soit par besoin monétaire, soit
pour se procurer de la drogue ou simple-
ment par choix. Elles sont souvent ci-
blées par les policiers parce qu’elles dé-
rangent. L’organisme Stella leur vient
ainsi en aide de diverses façons. Il y a
une clinique juridique qui se déplace
pour informer les travailleuses du
sexe de leurs droits, pour les aider à
porter plainte à la déontologie et qui
offre un service d’accompagnement
à la Cour ou chez le percepteur. Au
sein de l’organisme Stella, il y a
même une clinique médicale sans
rendez-vous et confidentielle pour
les travailleuses du sexe qui n’ont
pas de médecin ni de carte d’assu-
rance-maladie ou pour les urgences.
L’organisme Stella offre aussi des
conseils et du support par des ren-
contres individuelles et toujours
confidentielles. Les travailleuses du
sexe sont bien encadrées et sur-
tout lorsqu’elles veulent chercher
un autre travail, on les réfère à un
centre de femmes de Montréal.
Informations tirées du document« Travail du sexe : 14 réponses àvos questions » par Stella et leService aux collectivités de l’U-QAM et d’une entrevue téléphoni-que auprès d’une travailleuse derue de l’organisme.
prostitution qui réfère exclu-
sivement à l’échange de
relations sexuelles contre un
paiement.
Pourquoi faire ce travail ?
Voici la question la plus cou-
ramment posée. En guise de
réponse, les travailleuses du
sexe vous diront très simple-
ment qu’elles pratiquent ce
travail pour gagner leur vie.
Et comme pour tout métier,
une foule d’autres motiva-
Qu’est-ce que
l’organisme Stella ?
Stella est un organisme qui vient
en aide aux travailleuses du sexe
sans discrimination. Elle leur
apporte une écoute et une aide
ainsi que des outils de prévention.
Logo de l’organisme StellaPour plus d’information, visitez le
Édition Automne 2009
DOSSIER
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Entrevues
Les souvenirs d’enfance d’une artiste , par Jeannine
J’ai récemment rencontré une
amie. Tout en prenant un café
avec croissant, je me suis intéres-
sée à ce qu’elle a fait durant sa
jeunesse, car cela faisait bien des
années que nous ne nous étions
pas vues. Elle m’a raconté que
dès son jeune âge, ses parents
l’ont inscrite à des cours de piano.
Elle venait d’une famille dont la
mère était pianiste et organiste, et
son père s’intéressait aussi à la
musique classique. Il était donc
normal qu’elle apprenne un instru-
ment de musique et le piano fut
choisi.
Les cours de piano étaient donnés
à l’école primaire tous les matins
à 8h00, et très souvent elle se ren-
dait à l’école à bicyclette et y arri-
vait très tôt, à la salle de pratique,
où il y avait beaucoup de pianos.
Plusieurs salles étaient aussi dis-
ponibles pour des cours privés
d’environ 30 à 40 minutes.
ditoire. Par la suite, elle a obtenu son
certificat avec la note « Très grande
distinction », elle a aussi reçu bien des
éloges de ses parents et amis.
Elle continua encore ses études pen-
dant plusieurs années; 14 ans de piano
jusqu’au grade Lauréat II. Elle décida
de ne pas faire carrière en musique,
mais continua de jouer du piano par
pur plaisir. Elle a même tout récem-
ment hérité des cahiers de musique qui
appartenaient à sa mère.
La musique est toujours présente dans
sa vie. Depuis quelques années, elle
fait partie d’une chorale à l’Église et
chante dans le groupe des alti, ensem-
ble vocal, où ces types de voix donnent
de la couleur au chant choral.
J’ai trouvé cette rencontre avec mon
amie très intéressante et c’est pour
cette raison que je voulais vous en faire
part.
J’espère que cela vous a plu.
Lorsque la cloche sonnait, elle quit-
tait la salle de pratique de piano pour
se rendre à l’étage supérieur pour la
classe régulière ; ceci lui demandait
de sa part et, à son jeune âge, une
bonne discipline et ses parents vou-
laient absolument qu’elle réussisse
dans toutes les matières y compris le
piano.
Ce mode de vie a continué pendant
plusieurs années ; chaque année elle
montait de grade dans ses cours. Un
jour, les professeurs de musique dé-
cidèrent d’inviter les parents et amis
à assister à un concert donné par les
élèves. Il va sans dire que les élèves
ont pratiqué leurs pièces durant de
très longues heures pour ne pas déce-
voir les parents.
Elle se rappelle d’un concert où elle
a particulièrement bien réussi l’œu-
vre qu’elle avait choisi de jouer ; une
sonate de Mozart.
Son professeur fut ravi de son exécu-
tion, ses parents aussi ainsi que l’au-
« Elle continua encore ses
études pendant plusieurs
années, 14 ans de piano
jusqu’au grade Lauréat 2.
Elle décida de ne pas faire
carrière en musique, mais
continua de jouer du piano
par pur plaisir. »
Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Espace Critique
Pour un souffle égyptien , par Jeannine
Je viens vous parler d’un res-
taurant ou je fus, avec mes
amies, bien accueillie.
Une charmante et souriante
serveuse, vêtue de son cos-
tume traditionnel égyptien,
s’approche poliment de nous.
Elle nous propose de faire le
choix d’une place. Nous choi-
sissons une table très bien
dressée où des chaises
confortables et fort bien ap-
préciées nous attendent.
Notre serveuse nous apporte
le menu du jour pour le repas
du midi. Le choix est varié :
il va de la soupe à la salade,
des pâtes alimentaires aux gril-
lades et des légumes aux
steaks. Il y a aussi un choix de
poissons, et vous pouvez les
choisir frais au comptoir. Un
bar de fruits de mer est à votre
disposition. Les prix sont assez
raisonnables.
On ne sert pas de vin puisque
vous pouvez apporter le vôtre.
Les desserts tels que Pannacot-
ta, Caramel ou Tiramisu ne
sont pas compris. Je dois vous
dire une chose aussi très appré-
ciée : la salle des toilettes est
très propre.
Mes amies et moi furent
Entre la rédaction de cetarticle et la parution dujournal, le Comité a apprisla fermeture du restaurantAfandina.
Cet article vous a mis enappétit? Nous vous invi-tons à découvrir les autresjoyaux culinaires de votrequartier ! Bonnes décou-vertes !
Édition Automne 2009
très heureuses de notre
découverte ; car je dois
vous dire que ce restaurant
est tout nouveau sur le
boulevard Décarie entre
les rues Decelles et Côte-
Vertu. Son nom est :
Afandina.
La section Espace Critique permet aux auteures de partager une expérience. Il ne s’agit donc pas d’un publireportage.
Centre des femmes de Saint-Laurent
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C’est mon opinion !
La puissance de l’engagement, par Monique
savais que si je la laissais allon-
gée au sol plus longtemps, le
carburateur serait noyé et je ne
pourrais plus l’utiliser. Pour-
tant, il était crucial de m’en
servir immédiatement.
Chacun de nous a des histoires
comme celles-ci à raconter,
chacun de nous a accès à cette
puissance, mais malheureuse-
ment, il est rare que nous l’uti-
lisions. Plusieurs croient que
nous avons accès à cette éner-
gie seulement dans les mo-
ments de crise.
La puissance de l’engagement
se trouve au-delà des stress et
des efforts. L’engagement
transforme l’inertie psychique,
la résistance et l’opposition en
énergie motrice. Toutes les
techniques de motivation ont
une chose en commun : celle
de rester en dehors de soi tan-
dis que l’engagement connecte
au plus profond de soi-même
pour permettre l’accomplisse-
ment assuré.
Notre langage verbal est très
révélateur de nos engagements.
Si je dis « Je veux apprendre le
piano et je sais que je vais y
arriver » ou « Je pense ap-
prendre le piano » ou encore
« Je vais essayer d’apprendre le
piano ». Voyez-vous la distinc-
tion? Voyez le message que
l’on envoie à notre corps et
notre cœur. Après ce dialogue
intérieur, croyez-vous être dans
l’action? Nous écoutons trop sou-
vent notre parasite mental, celui qui
nous dit de remettre à demain ou
encore que nous n’avons pas ce
qu’il faut pour réussir.
Lorsque vous voulez réellement
arriver à un objectif et que vous êtes
face à un blocage, demandez-vous
comment vous pourriez l’utiliser de
façon constructive plutôt que de le
vivre comme un handicap. Utilisez
l’énergie des circonstances pour
vous propulser vers votre but. L’au-
tre jour une maman me contacte
pour s’inscrire à une de mes forma-
tions et finalement, elle se désiste,
n’ayant pas l’argent disponible pour
le moment. Anciennement, je me
serais dis « Zut !» et je serais passé
à autre chose. Là, je me suis deman-
dé comment utiliser cette énergie
pour avancer encore un peu plus et
je lui ai envoyé un courriel en lui
disant que si elle m’introduisait dans
un milieu quelconque, je lui donnais
une place gratuite. C’est ce qui
s’est réalisé.
Nous avons tous une multitude
d’engagements conscients et d’au-
tres beaucoup plus dangereux, les
inconscients. Si vous n’obtenez pas
les résultats que vous vous êtes
fixés, c’est peut-être que vous n’êtes
pas réellement engagés ou encore
que vous avez d’autres engagements
inconscients qui viennent y faire
obstacle. Je vous invite à vous amu-
ser en observant d’un œil léger les
divers engagements dans votre vie,
il se peut que vous fassiez des dé-
couvertes très intéressantes!
Annie descendait les marches de l’escalier
pour se rendre à la cuisine lorsqu’elle aperçu
sa plus jeune fille inconsciente, étendue sur
le plancher. Toute la nuit, il y avait eu un
gros orage, beaucoup de tonnerre, c’est pro-
bablement pour cette raison qu’Annie n’avait
pas entendu sa fille se lever. Elle gisait au sol
et un flacon vide était près d’elle. Sans atten-
dre, Annie s’empara du flacon, pris sa petite
dans ses bras, l’a transporta jusqu’à la voi-
ture. Elle voulu l’a démarrer, mais sans suc-
cès. Annie se rua à l’intérieur de la maison
pour téléphoner, mais l’orage avait occasion-
né une panne. Sans plus tarder, elle reprit sa
fille et couru jusqu’à la route la plus près.
Elle déposa sa fille sur le terre-plein et se mit
à agiter les bras pour qu’une voiture s’arrête.
Quelques instants plus tard, elle était à l’ur-
gence et sa fille était sauvée. Si aucune voi-
ture ne s’était arrêtée, Annie aurait tout fait :
« Jamais je n’ai pensé que je n’y arriverai
pas. Il n’y avait plus que cela qui comptait,
j’étais prête à faire tout ce qu’il fallait pour
qu’elle puisse vivre. »
En effet, rien ne pouvait l’arrêter. Là est la
puissance de l’engagement, lorsque la déter-
mination, la concentration, la conviction
nous donnent l’énergie nécessaire à soulever
des montagnes. Je me souviens le jour où j’ai
relevé une moto de 450 livres parce que je
« Lorsque vous voulez réellement
arriver à un objectif et que vous êtes
face à un blocage, demandez-vous
comment vous pourriez l ’utiliser de
façon constructive plutôt que de le
vivre comme un handicap. Utilisez
l ’énergie des circonstances pour vous
propulser vers votre but. »
Édition Automne 2009
Les opinions exprimées dans cette section n’engagent que l’auteure.
Centre des femmes de Saint-Laurent
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C’est mon opinion !
L’évolution de la femme, par Diane
« Toutes ces
femmes font partie
de la diversité
c u l t u r e l l e q u i
embellira le Québec
de demain. »
Jadis, le rôle de la femme
était d’être une bonne
mère et une bonne épouse.
Il n’était pas rare de voir
des familles de 12 enfants
et plus. Les femmes ont
joué un grand rôle dans
l’évolution de notre socié-
té. Par exemple, en 1940,
Thérèse Casgrain a gagné
la cause pour laquelle elle
se battait depuis 20 ans,
soit le droit de vote accor-
dé aux femmes. Les fem-
mes se sont battues pour
obtenir leur statut. On re-
trouve maintenant des
femmes au sein de nom-
breux métiers autrefois
réservés uniquement aux
hommes comme des poli-
cières, des pompières, etc.
Il a fallu plusieurs décen-
nies de luttes pour obtenir
nos droits.
Rien n’est jamais acquis.
Nous devons redoubler de
vigilance pour ne pas per-
dre ce qui a déjà été fait
par les femmes qui nous
ont précédées. Nous som-
mes dans un pays libre et
nous comptons le mainte-
nir ainsi.
Cependant, lorsque je vois
des personnes vouloir im-
poser certaines mesures
contraignantes de leur
culture dans la société
québécoise, j’ai peur. J’ai
peur parce que certains
hommes et certaines fem-
mes ne savent pas quel
chemin nous avons par-
couru, quels acquis nous
avons durement gagnés.
Depuis quelques années,
nous parlons d’accommo-
dements raisonnables. Je
n’aime pas ce terme. J’op-
terais plutôt pour un che-
minement raisonnable.
Quelle que soit notre
croyance, nous devrions
faire l’effort de nous rap-
peler que nous nous som-
mes battues pour les droits
que nous avons maintenant
et que nous ne désirons
pas abdiquer face à ces
droits.
L’intégration à une société
commence par le respect
de ses traditions et de ses
coutumes. Si nous choisis-
sons de vivre au Québec,
c’est qu’il y a des raisons
favorables qui nous ont
incités à le faire.
Essayons ensemble d’évo-
luer dans un Québec ac-
cueillant. Apprenons à
nous connaître et dialo-
guons pour aller plus loin.
Nous sommes dans une
société multiculturelle. Au
Centre des femmes de
Saint-Laurent, je fré-
quente des femmes
venant de tous les coins
du monde, qu’elles
soient de l’Afghanistan,
de l’Haïti, de la Chine,
de l’Égypte, de la
France, de la Grèce, de
l’Italie, de la Jordanie,
du Liban, de l’Iran, du
Maroc, du Mexique, du
Québec, des Îles
Seychelles, de la Tuni-
sie, du Vénézuela, du Viet-
nam, de la Russie, des
États-unis, d’Irlande… et
bien d’autres encore. Je
me reconnais en elles.
Toutes ces femmes font
partie de la diversité cultu-
relle qui embellira le Qué-
bec de demain.
« Depuis quelquesannées, nous parlonsd ’accommodementsraisonnables. Jen’aime pas ce terme.J’opterais plutôtpour un cheminementraisonnable. »
Illustration par T. Laquerre
Édition Automne 2009
Les opinions exprimées dans cette section n’engagent que l’auteure.
Centre des femmes de Saint-Laurent
Page 11
Histoires et réflexions
Un trait de caractère de mon père, par Dilia
qui de plus connaissait ma mère, son
adresse, etc. Surpris par une telle
coïncidence, ce dernier lui proposa
de le ramener gratuitement chez lui.
Débonnaire comme d’habitude, en
retrouvant ma mère il dit tout sim-
plement : « J’ai oublié ton téléphone
et ton adresse. Heureusement, j’ai
rencontré ce copain à l’aéroport et il
m’a amené ici, à bon port. ». Imagi-
nez le visage de ma mère, si discipli-
née, si racée… !
Réellement, mon père, avec son
tempérament, pouvait aller jusqu’à
la lune sans s’émouvoir. Le mot
« stress » ne faisait pas partie de son
vocabulaire.
Après un bon repas gastronomique,
il est mort tranquillement, dans son
sommeil, en Haïti. Et qui sait, peut-
être rit-il toujours de la vie dans son
voyage infini…
il l’a suivit, peut-être par amour,
mais bien à contrecœur.
Suivons cet homme qui n’avait
jamais quitté son coin de terre de
province pour partir affronter cette
ville gigantesque qu’est New York.
A-t-il été ébloui ? J’en doute fort…
Néanmoins, arrivé à l’aéroport, il
devait constater avec surprise qu’il
n’avait ni l’adresse, ni le téléphone
de ma mère, et de plus, il ne parlait
pas un mot d’anglais. Que faire ?
Bien du monde dans une telle si-
tuation aurait été pris de panique.
Pas mon père. Il a profité de ce
contretemps pour regarder toute la
nouveauté autour de lui.
Sa curiosité satisfaite, il a fait le
tour de la salle du regard pour re-
pérer un compatriote. Je dois vous
dire qu’on est en 1958 et que les
Haïtiens étaient alors peu nom-
breux aux États-unis. Par instinct,
il s’adressa ainsi à un Noir. Devi-
nez quelle veine. C’est un Haïtien,
En évoquant le souvenir de mon
père, une bouffée de joie et d’opti-
misme m’envahit.
Cet homme profondément reli-
gieux voit toujours le bon côté des
choses. Humaniste, philosophe
sans le savoir. Il vivait au jour le
jour, sans la moindre inquiétude.
Avant-gardiste, et ce peu importe
la nature du milieu qu’il soit pro-
vincial, bourgeois ou borné. Il lais-
sait à ma mère le soin de prendre
toutes les décisions importantes.
Haïtien dans l’âme, il adorait son
pays. Je ne le blâme pas. Avec le
mode de vie qu’il menait : au re-
tour du travail à deux heures pm, il
prenait sa sieste et le soir, il allait
sur la place publique de la ville
rencontrer ses amis et blaguer toute
la soirée. On entendait à des milles
leurs éclats de rire. C’était la bonne
vie, ils étaient maîtres chez eux…
Mais voici qu’un beau matin, je ne
sais plus exactement pourquoi, ma
mère décida de partir pour New
York. Comme toujours, mon père
acquiesça et trois années plus tard,Illustration par T. Laquerre
« Réellement, mon père,
avec son tempérament,
pouvait aller jusqu’à la lune
sans s’émouvoir. Le mot
« stress » ne faisait pas
partie de son vocabulaire. »
Édition Automne 2009
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Histoires et réflexions
Chante ma vie chante !, par Lise
À mon travail, il y a une cho-
rale. Je me suis jointe à elle en
tant qu’Alto. Une chose débou-
che à une autre : une prestation
à l’Église Ste-Rose dans le ca-
dre des chorales multiculturelles
de Gregory Charles. Il nous a
entendu et nous a invité à chan-
ter à son spectacle de la Saint-
Jean-Baptiste au parc de la Na-
ture à Laval! Que d’émotions,
de fierté et de joie! Pas pire pour
une médecin, qui, il y a vingt
ans, ne pouvait ni marcher, ni
manger, ni penser...
L’année de graduation de
mon cours en médecine à
l’université McGill, des
engourdissements étaient
ressentis sur la moitié du
corps. J’ai 23 ans. Le neu-
rologue me dit : «Si tu n’é-
tais pas un médecin, je te
dirais pas que tu as la
sclérose en plaques». Mais
je ne l’étais pas, je suis
une personne qui a ses rê-
ves, ses peurs, ses incerti-
tudes! «Tu as une sclérose
en plaques». Mais docteur,
ma carrière? Ma vie? Je
dois quitter Montréal et
faire ma résidence en médecine
familiale à Ottawa, puis-je le
faire? «On ne connaît pas l’é-
vo lu t ion de cet te maladie,
a lo r s a l l e z h o p , co n t in u e
comme si de rien n’était, il n’y
a pas de traitement.»
… Gulp…
Fin de l’internat, cela ne va
plus. Fatigue excessive, mon
équilibre partait, difficulté à
marcher, difficulté à parler et
à avaler… «Docteur, je me re-
mets entre vos mains, docteur
aidez-moi!».
En suivi, mon neurologue a dit
à ma mère que j’ai eu beau-
coup de dommages au cerveau,
que c’est un miracle que je
puisse marcher après cette at-
taque presque catastrophique!
J’ai tenté de retourner à ma rési-
dence, et ce, sans succès : lenteur de
mouvement et de cognition. Tenta-
tive de pratiquer durant 3 ans, mais
je ne peux pas.
… Gulp…
De retour aux études. Nouveaux ou-
tils. J’ai décroché un poste médico-
administratif à la Direction de san-
té publique de Montréal.
Je suis maintenant mariée, je tra-
vaille 3 jours par semaine et ma
chorale s’en va en Italie comme
troubadour! Chanter ici ou dans le
vieux continent… pas pire pour
une médecin mal chaussée qui ne
lâche jamais!
Morale de ce récit : apprécier et
accepter tout ce que la vie vous
apporte, le nouveau chemin porte
de nouveaux bijoux. Et surtout : ne
lâcher jamais !
L’année de graduation demon cours en médecine àl ’université McGill, desengourdissements étaientressentis sur la moitié ducorps. J’ai 23 ans. Leneurologue me dit : «Si tun’étais pas un médecin, je tedirais pas que tu as lasclérose en plaques».
Édition Automne 2009
Dans ce paysage envoûtantOù tous ces arbres ont une âmeOn sent passer un souffle divinQui se renouvelleDepuis la nuit des temps
C’est leur façon à euxArbres majestueux,de nous faire leurs adieux
Un message grandiose, captivantQui transporte l’humainAu-delà de toute beauté
Pourquoi avoir été touché
par le texte « Affirmation du
pardon » ?
« J’ai eu des souffrances
depuis longtemps qui n’ont pas
été guéries. J’ai dû faire un
nettoyage et prendre ce qui
m’appartenait là-dedans, donc
de pardonner. Le plus
difficile, c’est de se pardonner
à soi et je suis arrivée à me
pardonner. »Carmen
Dans la campagne solitaireL’Automne s’acharne impitoyablementLes arbres impuissantsGémissent sous les rafales du vent
Leurs cris épouvantésNous plongent dans une sombre tristesseIls pleurent, se lamentent…
Bientôt, ils seront dénudésExposés, sous un froid venteux et glacial
Dans leur profonde détresseIls se disent : « Au lieu de gémirPourquoi ne pas offrir aux humainsUn adieu superbe, spectaculaireUn adieu coloré, joyeuxVibrant de vie et d’allégresse »
Rassemblant leur force défaillanteIls se maquillent artistiquementSe parent de leurs plus beaux attraitsL’effet est inouï, inimaginableOn se croirait en quelque coin magique
La nature entière s’est métamorphoséeOn dirait que des milliers d’arcs-en-cielÇa et là se profilentEntre leurs branches géantes
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Histoires et réflexions
L’automne, un adieu captivant, par Dilia
Réflexion sur « L’affirmation du pardon »
Affirmation du pardon
Je suis divinement libérée de toutes les exigences et de tous les jugements por-
tés contre moi qui me limitent et me blessent beaucoup. Je m’accorde le droit
d’avancer librement, de vivre dans la joie, l’amour et la paix. Je m’accorde le
droit de créer des relations enrichissantes, d’avoir du succès dans la vie, d’a-
voir du plaisir. Je suis consciente de ma valeur comme personne. Je mérite
d’avoir ce que je désire. Je suis maintenant libre de toutes sortes d’entraves.
Dans ce processus, je libère aussi les autres de toutes les exigences ou de tou-
tes les attentes que j’avais à leur égard. Je choisis d’être libre. J’accorde aussi
aux autres le droit d’être libres. Je me pardonne et leur pardonne. Je l’ai déci-
dé ainsi. Il y a de ces formes d’intimidation qui ne m’appartiennent pas.
Merci à la Vie !
Texte d’Huguette Poirier, paru dans le journal « Des Échos de femmes »
de L’Écho des femmes de la Petite-Patrie, vol. 20, #1 – Juillet 2009, p.21.
Illustration par T. Laquerre
Édition Automne 2009
Au train où vont les choses, il ne serait
pas étonnant de lire quelque part que
l’air pollué que nous respirons contient
des calories!
Les mots « Je t’aime » ne s’usent pas même quand je les dis souvent.
*Tirée du livre Réflexions du moment présent, de François Doucet
Centre des femmes de Saint-Laurent
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Histoires et réflexions
Pensées et proverbes*, recueillies par Carmen
Il existe deux catégories d’individus :ceux qui prennent et ceux qui don-nent. Ceux qui prennent mangentpeut-être plus, mais ceux qui don-nent dorment mieux.
Un échec,c’est seule-ment un
détour surle chemindu succès.
La politesse,
c’est aussi une
façon indirecte
de complimen-
ter quelqu’un.Un grand
homme montre
sa grandeur
dans la manière
dont il traite les
petites gens.
Plus on a souffert, pluson sait consoler.
*Tirés du livre Pensées, proverbes et maximes Tome 1, de Louis-N. Fortin
Phrase affirmative*, recueillie par Yael
Je suis la paix, je suis l’amour, je suis l’harmonie, je suis le bonheur, je suis la paix pro-fonde, rien ni personne ne peut affecter ni altérer le calme de mon esprit ni la parfaite san-té et harmonie de tout mon corps.
*Traduction libre tirée du livre Decretos De Prosperidad, de Luz Stella Rozo
À ne pas oublier !*, recueillie par Carmen
Illustration par T. Laquerre
Édition Automne 2009
Ingrédients pour 2 tourtières
1 ½ livre porc haché maigre
½ livre veau haché
4 cuillérées à soupe d’huile ou
de beurre
2 oignons hachés fins
1 ½ gousse d’ail haché fin
1 feuille de laurier
½ cuillérée à thé de sel de
céleri
½ cuillérée à thé de sarriette
1 pincée de piment de
Jamaïque
Sel et poivre
¾ tasse d’eau
½ tasse de chapelure
4 abaisses de pâte brisée
1 jaune d’œuf délayé dans 1
cuillérée à soupe de lait pour
dorer la pâte
Dans une marmite, faire revenir le porc et le veau dans l’huile et
bien défaire les granules de viande.
Ajouter les oignons, l’ail et les assaisonnements et bien mélanger.
Verser l’eau dans la marmite et laisser mijoter à découvert pen-
dant une vingtaine de minutes en remuant de temps à autre.
Incorporer la chapelure, mélanger et retirer du feu.
Rectifier l’assaisonnement s’il y a lieu au goût.
Foncer une assiette à tarte d’une abaisse de pâte brisée, remplir
l’abaisse de la préparation à la viande.
Badigeonner du mélange œuf-lait pour bien dorer la croûte.
Cuire au four 375 F. de 35 à 40 minutes ou jusqu’à ce que la
pâte soit dorée.
Bon appétit !
Quand le mélange de lait estchaud, l’ajouter au mélange defarine, sucre et œuf. Bien mélangeret remettre à feu doux pour épais-sir le tout.
Au goût, ajouter soit du zeste decitron ou d’orange, ou encorequelques gouttes de rhum.
Déposer cette garniture sur le gâ-teau couvert de crème pâtissière etgarnir de fraises coupées.
Ingrédients1 gâteau genre fond detarte ou 6 petits gâteauxde Savoie (disponibles
dans plusieurs épiceries)Crème pâtissière pour garnirles gâteaux½ tasse de lait½ cuillère à thé de vanille¼ tasse de farine½ tasse de sucre1 oeuf
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Centre des femmes de Saint-Laurent
RECETTES
Tourtières gourmandes, recette recueillie par Carmen
Gâteaux de Paula, recette recueillie par Diane
À feu doux, faire chauffer lelait et la vanille.
Dans un autre bol, mélangerla farine, le sucre et l’œuf.
Édition Automne 2009
Membres du Comité journal
JeannineCarmen
JeannineClaudine
DianeMarguerite
DiliaFélicia
Yael
À noter que les participantes du Centre des femmes de Saint-Laurent collaborent également au jour-
nal en suggérant des textes, des illustrations, des idées, des sujets, etc.
Le Centre des Femmes de Saint-Laurent est un endroit chaleureux et ouvert à toutes les fem-mes. Le Centre est également un lieu d’éducation et d’action, et a pour mission d’œuvrer àl’amélioration des conditions de vie des femmes de toutes conditions.
1. Les services : Accueil, soutien, écoute et référence Accompagnement des femmes dans leur démarche Halte-garderie (offerte pour la plupart des
activités du Centre) Prêts de livres et de documents
2. Les activités éducatives : rencontres d’information, ateliersthématiques, groupes de discussion, sorties culturelles, etc.
3. Les actions collectives : organisation d’actions de sensibilisation sur différentsdossiers pour l’égalité des femmes et la justice sociale (pétitions, manifesta tions,Journée Internationale des femmes, etc.)
LES 3 PRINCIPAUX MANDATS
Et le Centre des femmes de Saint-Laurent, qu’est-ce que c’est ?
Qu’est-ce qu’un centre de femmes ?
Un centre de femmes est une initiative locale, créée et gérée par et pour les femmes de son mi-lieu. L'approche y est clairement féministe; on reconnaît que les femmes subissent une discrimi-nation spécifique dans tous les domaines [...] et on veut changer les choses !
L'importance donnée à l'un ou l'autre aspect de la vie des femmes dépendra en grande partie dumilieu où le centre est implanté, des besoins des femmes qui le fréquentent. [O]n ne trouvera pasdeux centres identiques ! Chacun a sa couleur, son histoire.*
*Tiré du site Internet du Regroupement des Centres de femmes du Québec (L’R), au http://www.rcentres.qc.ca