Épidémiologie et caractéristiques des fractures sous-trochantériennes et diaphysaires fémorales...
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S316 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique
7 jours, 3 mois et 1 an après l’opération. L’analyse statistique a étéréalisée sur des modèles multi-niveaux.Résultats.— Vingt et un hanches dans le groupe TI et 16 hanchesdans le groupe HA ont été analysées au recul d’1 an (1 décès suite àun AVP à 9 mois). Les groupes sont homogènes (âge moyen : 67 ans,sex-ratio, IMC : 28). La DMO n’est pas significativement différenteentre les 2 groupes dans toutes les zones de Gruen sauf en zone7 (calcar) où la DMO est diminuée de −9 % dans le groupe HA etde −16 % dans le groupe TI (p = 0,002). Aucune complication spé-cifique liée au matériau n’est à déplorer. Les gains fonctionnelsselon les scores PMA et Oxford ne sont pas significativement diffé-rents entre les 2 groupes. L’analyse radiographique n’a pas montréd’enfoncement > 2 mm à 1 an.Discussion et Conclusion.— Les patients opérés avec une tige R-MISavec revêtement HA présentent un stress shielding minime. Ceuxopérés avec une tige R-MIS sans HA présentent une diminution de laDMO en zone 7 comparable à celle rapportée pour la tige CLS Spo-torno en titane au même délai. Les 2 tiges partagent une sectionquadrangulaire et des ailettes métaphysaires, mais l’arche internede la tige R-MIS comporte un dessin bien différent qui préserve lecapital osseux métaphysaire et réduit le risque de fracture périopé-ratoire. Un suivi à long terme demeure nécessaire pour déterminersi le revêtement HA conduit à des résultats supérieurs pour les tigessans ciment recevant un couple de friction céramique.
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176Épidémiologie et caractéristiques desfractures sous-trochantériennes etdiaphysaires fémorales atypiquesÉtienne Belzile ∗, Zeineb Mahjoub , Sonia Jean ,Jean-Thomas Leclerc , Jacques P. Brown ,Dominic Boulet , Stéphane Pelet ,Charlotte Grondin , Jeannette Dumont ,Laëtitia MichouCHU de Québec, 11, Côte du Palais, G1R 2J6 Québec, Canada∗Auteur correspondant.
Introduction.— Plusieurs publications ont rapporté des fracturessous-trochantériennes ou diaphysaires fémorales d’aspect radio-logique « atypique ». L’objectif de cette étude était d’estimerl’incidence de ces fractures sur une période de 18 mois dans notreville, puis de relever les caractéristiques cliniques susceptibles deconstituer un facteur de risque de fracture fémorale atypique (FFA).Matériel.— Étude rétrospective des dossiers radiologiques despatients hospitalisés dans le service d’orthopédie pour une fracturede hanche ou du fémur, de juin 2009 à décembre 2010. Sélectiondes cas de FFA selon les critères de la Task Force de l’ASBMR.Méthode.— L’incidence des FFA fut calculée. Nous avons collectédans les dossiers médicaux et pharmacologiques, ainsi que parquestionnaires structurés téléphoniques, toutes les données quipourraient influencer la survenue d’une FFA. Pour chaque variable,l’analyse des données a consisté à comparer les 56 patients ayanteu une FFA au cours des 5 dernières années (incluant la périoded’observation), à 2 témoins appareillés pour l’âge et le sexe, ayanteu une fracture de fragilisation ou traumatique du fémur proximal.Résultats.— Nous avons noté 36 FFA pendant la périoded’observation, soit une incidence des fractures fémorales atypiquesde 0,034 (0,024—0,047) cas par 1000 personnes-années. Nous avonstrouvé une association significative, chez les patients ayant euune FFA, avec la prise de bisphosphonates : p = 0,0001, OR = 29,03[6,98—120,84], d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) :p = 0,02, OR = 2,33 [1,12—4,84], de statines : p = 0,03, OR = 2,05[1,06—3,97], de vitamine D : p = 0,0002 OR = 7,66 [2,64—22,26] etde suppléments de calcium : p = 0,0006, OR = 6,61 [2,26—19,34].Il existait une association significative avec des antécédents
d’ostéoporose, p = 0,0002, OR = 5,16 [2,20—12,08], l’existence defracture antérieure : p = 0,02, OR = 2,60 [1,13—5,96], et un indicede masse corporelle plus élevé : p = 0,03, OR = 1,18 [1,02—1,36].Nous n’avons pas observé d’association avec la corticothérapieorale, le tabagisme et le diabète. Il n’existait pas de différencesdans l’autonomie ou le lieu de vie avant la fracture fémorale entreles cas et les témoins.Conclusion.— L’incidence des FFA dans notre ville est similaireà celle rapportée dans la littérature. Notre étude rétrospectivemontre une association significative avec la prise de bisphospho-nates, et d’IPP mais pas avec la corticothérapie orale. Nous avonsobservé, avec surprise, une association entre les FFA et la prise destatines, alors que ces dernières sont connues pour avoir un effetprotecteur contre les fractures ostéoporotiques.
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177Évaluation des propriétésostéoconductrices d’un revêtementtitane-hydroxyapatite sur dupolyéthylène chez le lapinCaroline Scemama ∗, Morad Bensidhoum ,Bertrand David , Hervé Petite ,Moussa HamadoucheService d’orthopédie-traumatologie A, hôpital Cochin,75014 Paris, France∗Auteur correspondant.
Introduction.— La fixation acétabulaire non cimentée d’une arthro-plastie totale de hanche est largement utilisée. Cependant, l’usuredu polyéthylène (PE) liée à la modularité des cupules metal-back limite la survie de ce type d’implants. Le but de cetteétude était d’évaluer les propriétés ostéoconductrices d’un nou-veau revêtement titane-hydroxyapatite directement déposé sur dupolyéthylène.Patients et méthodes.— Le revêtement était composé d’une couchede titane déposée sur le PE par ionique plasma vapor déposition(PVD) associé à une hydroxyapatite (HA). Deux types d’implants ontété évalués : PE revêtu de titane et HA biomimétique (PE-Bi) et PErevêtu de titane et HA électrolytique (PE-El). Les contrôles étaientreprésentés par des implants de titane recouvert d’hydroxyapatiteplasma-spray (TiHA). Ces implants ont été mis en place à frot-tement dur dans les condyles internes de lapins adultes mâlesnéo-zélandais. Les résultats ont été évalués à 6 et 12 semaines parhistomorphométrie permettant de mesurer le contact os—implant(COI) et la surface osseuse péri-implantaire (SOP). Par ailleurs, untest mécanique d’extraction a permis de mesurer la résistance del’interface os-implant aux mêmes délais.Résultats.— À 6 semaines, le COI était de 0,61 ± 0,19, 0,65 ± 0,13 et0,65 ± 0,12 pour les groupes TiHA, PE-Bi et PE-El, respective-ment. À 12 semaines, le COI était de 0,63 ± 0,18, de 0,74 ± 0,08 etde 0,61 ± 0,12. La différence à 6 (p = 0,98) et 12 semaines(p = 0,13) n’était pas significative. À 6 semaines, la SOP pour lesgroupes TiHA, PE-Bi et PE-El était de 0,58 ± 0,17, 0,59 ± 0,07 et0,65 ± 0,11 (p = 0,52) ; et à 12 semaines, 0,53 ± 0,18, 0,67 ± 0,09 et0,61 ± 0,15 (p = 0,57) La résistance à l’extraction à 6 semainesétait significativement supérieure (p = 0,01) pour les implants TiHA(7,41 ± 1,64 MPa) par rapport aux implants PE-Bi (4,01 ± 1,53 Mpa)et PE-El (4,14 ± 1,57 MPa). À 12 semaines la résistance à l’extractionétait équivalente (p = 0,92) pour les 3 groupes (5,07 ± 1,87,5,33 ± 2,61 et 4,66 ± 1,63 MPa pour les groupes TiHA, PE-Bi et PE-El,respectivement).Discussion et conclusion.— L’utilisation de titane et hydroxyapatitebiomimétique ou électrolytique en revêtement sur du polyéthy-lène a permis d’obtenir une ostéointégration équivalente en termesde type et de résistance de l’interface comparativement à des