etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007
TRANSCRIPT
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
Fédération des Entreprisesdu Congo
ETAT DES LIEUX DE L’ECONOMIE CONGOLAISE
Problèmes et pistes de solutions pour la relance économique de la République
Démocratique du Congo
Mars 2007
Fédération des Entreprisesdu Congo
ETAT DES LIEUX DE L’ECONOMIE CONGOLAISE
Problèmes et pistes de solutions pour la relance économique de la République
Démocratique du Congo
Mars 2007
Fédération des Entreprises du Congo. Imprimée en avril 2007.10, Avenue des Aviateurs KINSHASA / GOMBEB.P. 7247E-mail : [email protected] [email protected]
Tous droits réservésDes extraits de cette publication peuvent être cités ou reproduits sans autorisation préalable pourvu que la source soit mentionnée et qu’un exemplaire du document contenant la citation ou la reproduction desdits extraits soit transmis à la FEC.
AVANT PROPOS
LaFédérationdesEntreprisesduCongo«FEC»,ChambredeCommerce,d’Industrie,deMétiersetd’AgricultureetPatronatCongolaisest l’organisationprofessionnelle laplusreprésentativedusecteurprivénational.
Acetitreetdanslesoucid’apportersacontributionauxeffortsderelancedel’économienationalemiseàmal,depuisdesdécennies,pardesguerres,pillagesetautresdécisionséconomiques incohérentes, laFECaestimé indispensable de faireun véritableétat deslieuxdel’économietellequeperçueparlesopérateurséconomiquesenvuededégagerdespistesdesolutions.
C’estdanscecadrequenousavonsentreprisunetournéedanslesprovincespournonseulement,toucherdudoigtlescontraintesainsiquelesréalitéséconomiquesetsocialesvécuesparlesopérateurséconomiquesmais,aussietsurtout,recueillirleurspropositionspourl’améliorationdelasituation.Ilvasansdirequ’enhommesdeterrain,ilssontlesmieuxàmêmedesuggérerlessolutionslesplusappropriées.
L’étatdeslieuxdel’économiecongolaisequiestprésentédansleslignesquisuiventestundiagnosticsanscomplaisancedelasituationéconomiqueetsocialedupays,secteurparsecteuretprovinceparprovince.Ilnousapermiscertesdeconstaterl’étatdedélabrementgénéralisé du tissu économique mais aussi d’affirmer qu’au regard de ses potentialités, laRépubliqueDémocratiqueduCongodisposedesmoyenspoursa reconstructionetsarelance.
Pour la FEC, cette relance devrait partir de l’intérieur du pays. Elle passenécessairement par la consolidation de la paix et de la sécurité, l’assainissement del’environnementinstitutionneletréglementaire,laprioritéàaccorderàl’agriculture,l’élevageet la pêche, l’élargissement de l’assiette fiscale, la réhabilitation des infrastructures, la disponibilitédel’énergieélectrique,lesoutienauxinitiativesprivéesetledéveloppementdes structures de financement appropriées.
Cedocument,cahierdechargesdusecteurprivénational,seveutêtrelacontributiondelaFédérationàl’analyseetàlarecherchedessolutionsauxproblèmeséconomiquesdupaysdanslecadredupartenariatprivilégiéetconstructifqu’elletientàmainteniretpromouvoiraveclesPouvoirsPublics.
Albert YUMA MULIMBI
Président National
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
RESUME DIRECTIF
La République Démocratique du Congo est dotée d’importantes ressourcesnaturelles (agricoles, minières, énergétiques, halieutiques, touristiques…) dontl’exploitationdevraitêtrelegagedesondéveloppementéconomiqueetsocial.
Al’indépendance(���0),lepaysdisposaitd’untissuéconomiqueintégréquis’est,àlasuitedestroubles,pillages,guerresetmesurespolitico-économiquesinconséquentes,totalementdisloquécompromettantainsilesbonnesperspectivesdesondéveloppement.
Quaranteseptansaprès,l’économiedupayssetrouvedansunétatdemarasmeet de déliquescence tel qu’un diagnostic sans complaisance doit être posé de façon àreleverlesproblèmesàlabaseetproposerdespistesdesolutionssusceptiblesd’engagerl’économiesurunerelancesoutenueetdurable.
D’unemanièregénérale,unebaissed’activitésetdeproductionestobservéedanstouslessecteurs.
D’exportateurdeplusieursproduitsagricolestantvivriersquederente, lepaysenestdevenuimportateurpourcouvrirlesbesoinsdelapopulationetdesesindustries.
Occupant jadis les premières positions dans la production de plusieurs minerais(cuivre,cobalt,diamant,étain…),lepayssecontenteaujourd’huidesplacesmarginales.
Auregarddeladistributiongéographiquedecespotentialitésquidemeurentencoreimportantesetdespossibilitésexistantespour la relancede laproduction, laFédérationdes Entreprises du Congo «FEC» est convaincue que le redressement de l’économienationaledoitpartirdel’intérieurdupays,c’est-à-diredesprovinces.
Aussi,laFECpropose-t-ellelespistessuivantespouramorcercetterelance:
1. La consolidation de la paix et de la sécurité sans lesquelles aucune activitééconomiquedurablenepeut sedéployer. Lapacificationdupayset les relationsdebonvoisinageaveclespayslimitrophesdoiventêtreunobjectifpermanent.
Les efforts en cours doivent se poursuivre pour neutraliser les troupes et milicesarméesde façonàsécuriser les régionsquiconnaissentdescrisespolitico-militairesrécurrentes(ITURI,MASISI,SUD-KIVU,NORD-KATANGA…).
Les conditions difficiles de vie, l’indiscipline et l’impunité des éléments armés sontégalementcaused’insécuritétantpourlapopulationquepourlesentreprises.
Acetégard,uneattentionparticulièredevraitêtreportéesur:
o l’organisationetlarestructurationdel’armée;o l’amélioration des conditions de travail (soldes, soins médicaux,
ravitaillement…);o lecasernementdesmilitairesdanslescamps(àréhabiliteretàconstruire);o larestaurationdeladisciplinemilitaire;
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�
2. L’assainissement de l’environnement institutionnel et règlementaire
Les entreprises, comme la société en général, doivent fonctionner selon lesprincipesdudroit.Sansuncadrejuridiqueadapté,servantàréglerleslitiges,àfaciliterlesopérations et à protéger les droits de propriété, il ne peut y avoir de secteur privéprospère.
Le cadre juridique, judiciaire, administratif et règlementaire congolais se doitd’opérer des ajustements nécessaires pour s’adapter à l’évolution du contexteinternationals’ilveutattirerlesinvestisseursetpromouvoirledéveloppementéconomiqueetsocial.
Aceteffet,ilyanécessitéde:
o mettreà jour lesdifférents textesqui règlementent l’activitééconomique (droitdessociétés,codedesinvestissements,codedutravail…)
o assureruneplusgrandeprotectiondelapropriétéprivéeo supprimerlesmonopolesauregarddel’optionlibéraledel’économieo adhérer à l’Organisationpour l’HarmonisationduDroit desAffairesenAfrique
(OHADA)o luttercontrel’impunitéenfaisantcorrectementdireledroitparlajusticeo encouragerlefonctionnementeffectifdesjuridictionsspécialisées(tribunauxde
commerce,tribunauxdetravail…)o poursuivreleprocessusderéformedel’administrationpubliqueo mettreenapplicationlachartedebonneconduitedufonctionnaireo créer un point d’accès unique sous forme de centre de formalités
administratives
3. La priorité à accorder à l’agriculture, l’élevage et la pêchepour:
o couvrir les besoins alimentaires de la population dont le déficit au niveau deplusieursproduits (maïs,manioc, riz, sucre,haricot,poisson,viande…)estdeplusenplusimportant;
o permettrel’approvisionnementdesindustriesenmatièrespremièresetsoutenirainsi,auregarddel’avantagecomparatifdechaqueprovince,ladynamiquederelanceetdedéveloppementdesfilièressuivantesenvued’augmenterlavaleurajoutéenationale:- corps gras au niveau des provinces du BANDUNDU, de l’ÉQUATEUR, du
BAS-CONGO,delaprovinceORIENTALEetdeKINSHASA.- bois et produits transformés du bois dans les provinces de l’ÉQUATEUR,
ORIENTALE,BAS-CONGOetKINSHASA;- produits de l’élevage dans le KATANGA, le NORD-KIVU, la province
ORIENTALEetleBAS-CONGO;- textile/cotondanslesprovincesORIENTALE,lesdeuxKASAI,leKATANGA
etleSUD-KIVU;- grainsetféculentsdanstouteslesprovinces.
Cette approche des filières présente l’avantage de promouvoir de façonconcomitanteetdansunechaînedesvaleurs, ledéveloppementdegrandescommedepetitesetmoyennesentreprises; cequidéboucherait surune intégrationde l’économienationale.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
Larelancedusecteuragricolepassepar:
o l’adoption d’un régime incitatif (Code Agricole) accordant des facilitésdouanières, fiscales et parafiscales aux exploitants du secteur agricole, de lapêcheetdel’élevage.LaFECestprêteàparticiperàsonélaboration.
o l’encadrement des paysans, éleveurs et pêcheurs par la mise à dispositionrégulièredessemencesaméliorées,dupetitoutillageagricoleetdepêcheainsiquedeproduitsphytosanitairesetvétérinairespouraccroîtrelesrendementsàlaproductionetluttercontrecertainesépidémies;
o la réhabilitation des centres de recherche agricole pour l’amélioration de laqualitédessemencesetlaluttecontrelesmaladiesdecertainescultures;
o l’amélioration des routes de desserte agricole pour faciliter l’évacuation desproduits.
4. La réhabilitation et le développement de l’infrastructure matérielle
Les infrastructures physiques (routes, rails, ports, ponts, bacs…) doivent êtreréhabilitéesafindefaciliter leséchangesentrelesmilieuxrurauxeturbainsetpermettreainsiaux:
- paysans: d’avoir accès aux intrants et autres services nécessaires quiconcourent à l’augmentation de la production agricole et à l’acquisition desproduitsmanufacturés;
- entreprises privées qui y opèrentd’améliorer la performance de leursinvestissementsnotammentparlaréductiondescoûtsdel’activitééconomique.
La FEC indique, pour chaque province, les routes prioritaires à réhabiliter. Ellerecommandequecestronçonssoientrégulièremententretenus,soitàpartird’unsystèmedecantonnagemanuelsurtoutpourlesroutesdedesserteagricoleenmettantnotammentàcontributionlesconfessionsreligieuseset/oucertainesONG,soitenutilisantlesystèmedepéage(routesd’intérêtnational,provincial)oùelleseraitpartieprenanteaumodedegestion des ressources afin de s’assurer que celles-ci sont effectivement affectées auxfinspourlesquellesellessontperçues.
Danslemêmeordred’idées,étantdonnéque:
- lechemindeferde laSNCCestconsidérécommel’épinedorsalede l’activitééconomiqueauniveaudel’Estdupays(KATANGA,KASAI-ORIENTAL,KASAI-OCCIDENTALetMANIEMA)etdelarégionEstetAustraledel’Afrique;
- le port de MATADI géré par l’ONATRA est une véritable plate-forme pour lesfluxdemarchandisesentrantetsortantdupaysparlavoiedel’Ouest,
lesactivitésdecesdeuxsociétéssontsivitalestantpourlesecteurprivéquepourtoutel’économienationalequel’ondevrait impérativementsepréoccuperdel’efficacitédeleurgestion(tempsdetravail,coûtdesservices…).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�
La recherche de cette efficacité commande qu’on imprime à ces entreprises unmodedegestiondutypeprivéquipasseaujourd’huiparleurprivatisation.Celle-cidevrasefairedemanièreurgente.Ellepeutrevêtirdifférentesformes:
- ouvertureducapitalauxprivés;- privatisationdelagestion;- privatisationdecertainesbranches/fonctionsdel’entreprise.
Parailleurs, le fleuveCONGOetsesaffluentsconstituant lesmoyensnaturelsdecommunication de la province de l’ÉQUATEUR et de la partie Sud de la provinceORIENTALE, le réseau fluvial doit être entretenu en y effectuant régulièrement desbalisages et des dragages pour améliorer la navigabilité et assurer une plus grandesécuritédespersonnesetdesbiens.
5. La disponibilité de l’énergie électrique
Ladesserteenénergieélectrique fourniepar laSNELdoitêtrequalitativementetquantitativementaugmentéepourfairefaceauxbesoinsdesménagesetdesentreprises.
Autant INGA doit augmenter sa capacité de fourniture d’électricité à travers laréhabilitation d’autres turbines, autant il est urgent de remettre en activité les centraleshydroélectriques existantes à travers les provinces (KATANGA, ORIENTALE, KASAI-ORIENTALetBAS-CONGO)etd’envisageruneinterconnexionentreelles.
Lacapacitéthéoriquedeproductionnationaledel’énergiehydroélectriquesesitueaujourd’huiautourde�.�00MW.Onnoteracependantque lesbesoinsprévisionnelsduseul secteur minier sont estimés à �.�00 MW, soit 8� % de cette offre. Au regard desbesoinsactuelsetfutursdetoutel’économie,l’offreestnettementinsuffisante.
Lasituationdedéficitdel’énergieestencoreplusgravedanslescentresurbainsetrurauxdesservisenénergied’originethermiquedufaitdelavétustédeséquipements,desdifficultésd’approvisionnementencarburantetlubrifiantsconsécutivesàleurcoûtélevéetàladéficiencedesmoyensdecommunication.Aussi,arrive-t-il,àcertainsmomentsquel’onrecourtauxavionspourletransportducarburantverscertainscentresouvilles.Ilyaquelquestemps,certainesvillesdupays(Kananga,Mbuji-mayi)étaientapprovisionnéesencarburantparavionenprovenancedeKINSHASA.
Par ailleurs, l‘électricité fournie par la SNEL est de plus en plus de mauvaisequalité. Elle se caractérise par des chutes brutales de tension, des coupuresintempestives et des délestages. Cette situation cause des préjudices importants aufonctionnementnormaldesentreprises.
BienqueraccordéesauréseauSNEL,lescoupuresd’électricitéontconduitnombredegrandesentreprisesàs’équiperdesgénérateursde�00à�.��0KVAaugmentantleurscharges(équipementsetexploitation)de�0à��%avecdesrépercussionsnégativessurlesprixetlacompétitivitédeleursproduits.
Enplusdecettemauvaisequalité, lecoûtde l’électricitémoyennetensionfournieauxentreprisesesttrèsonéreux:0,�0�8USD/kWh.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
Cecoûtestparadoxalementplusélevéquedanslespaysquis’approvisionnentenRDCtelslaZAMBIE(0,0��USD/kWh),RSA(0,0�8�USD/kWh);BURUNDI(0,0���USD/kWh)etRépubliqueduCONGO(0,0��0USD/kWh)
Autant que la SNCC et l’ONATRA, la privatisation de la SNEL, dans sa fonction«distribution»notamment,s’avèreaussiurgente.
6. Le soutien à l’initiative privée et le développement des partenariats
Endépitducontextesocio-économiqueparticulièrementdifficile(pillages,guerres,troubles)que lepaysaconnu, l’initiativeprivéeautochtone,à travers lesPMEetparfoislesmicro-entrepriseset l’informel,a faitpreuved’un remarquableespritd’imaginationetdecréativitépourmaintenirl’activitééconomique.
Telssont,parexemple,lescas:
o du territoire d’UVIRA où, pour contribuer à son désenclavement, quelquesprivés ont, avec leurs propres moyens, réaménagé partiellement le port deKALUNDU en construisant de nouveaux quais et y amenant des engins demanutention;
o de la réhabilitation de l’aéroport de MAVIVI à BENI (�.�00 m) est avant toutl’œuvred’unprivémembredelaFECavantd’êtrerelayéeparlaMONUC;
Cesgenresd’initiativesquiexistentdans toutes lesprovincesetquisont levivierd’une classe moyenne nationale à promouvoir, devraient être soutenues légitimementpouraméliorerlescapacitésd’accèsàdesmarchésplusimportants,auxfinancementsetauxcompétencestechniques.
Des partenariats avec les entreprises étrangères mieux structurées sont àpromouvoirpourfairebénéficierauxentrepriseslocalesdusavoirfaire,descompétencesdans la gestion et la technique et les ouvrir à d’autres marchés qui requièrent desexigencespluspointues.
7. La mise en place des structures de financement appropriées
Aucundéveloppementéconomiquedurablenepeutêtreenvisagésans lesoutiendesstructuresdefinancement.Larelancedel’économienationalepasseobligatoirementpar l’amélioration du système financier national qui est la condition essentielle de basepour permettre aux banques de remplir efficacement leur fonction notamment celled’encouragerl’épargne.
L’assainissementdecesecteurapporteraégalementausecteurprivé lesmoyensde soutenir sa compétitivité, gage de son développement ainsi que de sonépanouissement.
Le réseau bancaire congolais est constitué de quelques banques concentrées àKINSHASAavecquelquesagencesenprovincesauxquelless’ajoutentdescoopérativesàboutdesouffle. Ilcomprendaujourd’hui��banquesavecenviron�0guichetset�0.000comptespourunepopulationestiméeà�0millionsd’habitants.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�
Le système d’intermédiation financière congolais, à la fois limité et peu diversifiécontribue faiblement à la promotion des activités des entreprises. La faiblesse del’épargne nationale, l’importance de l‘informel qui brasse, hors circuit bancaire, plus de�0% de la masse monétaire, l’instabilité monétaire, les conditions difficiles d’accès aucrédit (taux d’intérêt élevés, garanties…), l’absence du financement à moyen et longtermes…sontautantd’élémentsàlabasedecetétatdechoses.
La situation est encore plus difficile dans les milieux ruraux où, en dehors dequelques timides expériences de micro financements, les paysans et les PME ont étéabandonnésàleurtristesort.
PouraccompagneretsoutenirlarelanceéconomiquedelaRDC,ilfauttrouverdessolutionsàlasousbancarisationdupays,àlafaiblecapacitédesinstitutionsfinancièresnationalesàoctroyerdesmicro-créditsetàfinancerdumoyenetlongtermes.
Cesoutienimpliquenotamment:
o lerétablissementdelaconfianceenverslesystèmebancaire;o la mobilisation des ressources financières au niveau des institutions
internationales de financement (Société Financière Internationale, BanqueEuropéenne d’Investissement, Banque Africaine de Développement…) sousforme de lignes de crédit à des taux incitatifs à mettre à la disposition desbanquesdedéveloppementàl’imagedelaSOFIDE;
o lacréationd’unebanquespécialiséedanslefinancementdesprojetsagricoles,depêcheetd’élevageà l’imagede l’ancienneBanquedeCréditAgricolepouraccompagnerlarelancedusecteuragricole;
o l’appuiaudéveloppementdesinstitutionsdemicrocréditsurtoutauniveaudesmilieux ruraux (paysans) afin de les aider à acquérir des intrants et autresmatérielsagricoles.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
I. ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DES AFFAIRES Cadre juridique, judiciaire, administratif et règlementaire
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �
1. Cadre juridique
Les entreprises, comme la société en général, doivent fonctionner selon lesprincipesdudroit.Sansuncadrejuridiqueadapté,servantàréglerleslitiges,àfaciliterlesopérations et à protéger les droits de propriété, il ne peut y avoir de secteur privéprospère.
En dépit de quelques efforts consentis par le Gouvernement, l’environnementjuridiqueestencorepeupropiceaudéveloppementdesaffaires.
Le cadre juridique demeure caractérisé par des textes anachroniques dont laplupartsonttombésendésuétudeetd’autresn’incitentpaslesinvestisseursàs’engagerdanslepays.Ledroitcongolaisdessociétéscomprendunemosaïquedestexteslégauxetrèglementairesdontlesplusrécentsdatentde����etlesplusanciensde�88�.
Ces différents textes contiennent des dispositions qui, au lieu d’attirer lesinvestissements,lesfreinent.C’estlecasentreautres:
- de l’article �� du Décret du �� février �88� sur les sociétés commerciales quistipule:«aucunesociéténepourraposséderouacquérirplusde�0.000hectaresdeterresansautorisationexpresse»;
- du droit de concession provisoire ou concession ordinaire, pour un termen’excédant pas �� ans, accordés à l’investisseur étranger pour le sol qu’il veutexploiter;
- del’autorisationprésidentielleexigéedanslecadredelacréationd’uneSociétéparActions à Responsabilité Limitée (SARL) ou de toutes autres formalités sur lecapitalsocial;
- de l’obligation légale faite aux SARL de payer � % du capital au titre de droitsproportionnels en cas de constitution, augmentation du capital ou lors de laprorogationdeladuréedelasociété;
- delagarantiefinancièreàverserdansunebanquecongolaiseagrééeexigéeàtoutinvestisseur étranger lors de la création d’une société sans déterminer la duréependantlaquelleelleseraconservée;
- del’exigencefaiteaumêmeinvestisseurparlaloiparticulièresurlecommercedeconstituer un cautionnement enplusde la garantie bancaire, faisant ainsi doubleemploi.
a) La protection de la propriété privée
Bienquel’article��delaConstitutiongarantisseleprincipedelapropriétéprivéeindividuelleoucollectiveaussibienauxcongolaisqu’auxétrangerspersonnesphysiquesoumorales,ilestsouventrelevédescasd’expropriationpourcaused’utilitépubliquesanscompensation.Telest lecasdecertainsbiensactuellementsousgestionde l’OfficedesBiensMalAcquis(OBMA).C’estaussilecas,àl’intérieurdupayssurtoutoùdesautoritéspubliquess’approprientdesbâtimentsdesopérateurséconomiques.Même laFECavusonbâtimentàBUKAVUoccupéjusqu’àcejour.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
b) Code des Investissements
Le Code des Investissements actuellement en vigueur est consacré par la loin°00�/�00� du �� février �00�. Contrairement aux précédents (���� – ���� – ����), ilprivilégieunsystèmeincitatifmodéréetpragmatiqueàtraversunrégimeunique.
Alorsquececodeapourbutdepromouvoir les investissements, ilexclutdesonchampd’applicationcertainesactivitésrégiespardesloisparticulièrescommelesminesethydrocarbures, labanque, lesassurancesetréassurances, lesactivitéscommerciales(article�).
En dépit des exonérations accordées, ce code demeure inefficace parce quel’investissementdanslesecteurproductifdemeuremalgrétouttrèsbasdufaitnotammentque:
- danssonarticle�, ilestprévuquelorsqu’unedemanded’agrémentest introduite,les avantages sollicités sont supposés être accordés dans un délai de �0 joursalorsquedanslapratiqueaucuneadministrationnepeuts’exécuterdanscedélaiquiatteintsouvent�à�mois;
- les régimes de ce code sont temporaires (�ans); les entreprises qui en sontbénéficiaires devant retourner au droit commun dépourvu d’incitants fiscaux àl’investissement;
- ce code ne règle pas la question de l’imposition des intérêts sur les capitauxempruntés.
De plus, il est évident, désormais, que sans une sécurité juridique et judiciairegarantie et des infrastructures de base normales, le code des investissements seul nesuffitpaspourattireroumaintenirlesinvestisseursprivés.
c) Code du Travail
L’article ��� de la loi n°0��-�00� du �� octobre �00� portant Code du TravaildisposequelesdécretsduPrésidentdelaRépubliqueetlesarrêtésduMinistreayantleTravail et Prévoyance Sociale dans ses attributions, prévus par ce code, devraient êtreprisdansledélaimaximumd’unanàpartirdesapublicationaujournalofficiel.
Cette publication a été faite au même mois d’octobre �00� et pour plus de �00arrêtésetdécretsprévusparcecode,douzeseulementontétéprisàcejour.Parailleurs,leGouvernementet leParlementdoiventexaminerplusieursprojetsd’amendementsdecette loi;projetsadoptéspar lasessionextraordinairede juillet–août�00�duConseilNationalduTravail.
De même, des projets d’arrêtés ministériels et interministériels adoptés par lamêmesessionattendentlasignaturedesMinistres.
Ceciposeunsérieuxproblèmenonseulemententermed’applicationdecette loi,maisaussiencequiconcerne lapaixsocialeauseindesentrepriseset lasécuritédesinvestisseurs.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
d) Privatisation et fin des Monopoles
Le fait pour le Gouvernement congolais de continuer à garder le monopole danscertainssecteursd’activitééconomique(assurances,eau,électricité…)contrasteaveclapolitiquedulibéralismeéconomiquequ’ilprône.
L’économie nationale est aujourd’hui mise à mal par le manque d’efficacité et deperformancedesentreprisespubliquesdont l’activitéestvitalepour lesecteurprivé.Telest le cas principalement dela SNCC, de l’ONATRA, de la SNEL, de l’OFFICE DESROUTES,desLAC,delaR.V.Aetdel’O.C.C.
Cette efficacité recherchée passe nécessairement par des réformes courageusesdevantconduireàlaprivatisationdontilconvientdedéfinirlecadre.Malheureusement,iln’existepasencoreune loidéfinissant lecontextedans lequel lesentreprisespubliquesseraient privatisées. Il va de soi que des étapes intermédiaires, telles que mises enconcession,privatisationde lagestionoucessiond’unepartiedesactionsde lasociétédoiventprépareruneprivatisation réussie,aprèsavoir reconstitué lasanté financièredel’entreprise. Cela évitera le bradage des actifs de l’Etat, sans réel bénéfice pour lesfinancespubliques.
Les bénéfices résultant de la privatisation sont de loin plus importants pourl’ensemble de l’économie (amélioration de la gestion et de la qualité des prestations,augmentation de la capacité contributive au Trésor, attrait des investissementsnouveaux…)que laseulecrainted’unajustementsocialse traduisantparuneréductiondeseffectifs.Lagestiondesentreprisespubliquesnedoitplusse fairesous ladictaturedessyndicatsetdespressionstribales.
e) Adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA)
Devant d’une part, l’archaïsme et l’anachronisme de plusieurs dispositions del’ordre juridique congolais et le souci d’une réforme devant conduire vers plus demodernitéetdesécurité juridiqueetd’autrepart, l’insistancedusecteurprivénationaletdespartenairesbietmultilatéraux,leGouvernementalevél’optiond’adhéreràl’OHADA.
Eneffet,malgrélacontroverseautourdecetraité,lesecteurprivénationaldanssagrandemajoritéestimequel’adhésionàl’OHADAestplusavantageusequel’actualisationdudroitcongolaisdesaffaires.
Cefaisant,destextesclairs,modernesetadaptésauxréalitésafricainesserontàportéedemainsetlasécuritéjudiciaireserarenforcéeaveclefonctionnementd’unecoursuprêmesupranationale;juridictioninspirantplusdeconfiancequelescoursettribunauxnationaux.
Le processus d’adhésion a déjà été suffisamment engagé: l’adhésion effective àl’OHADA a été approuvée par le Gouvernement depuis février �00�. Cette décision n’acependant pas été suivie d’une lettre d’intention envoyée au Secrétariat permanent del’OHADA à Yaoundé. Une lettre du Président de la RDC devrait être envoyée à laRépubliqueduSénégal,paysdépositairedutraitéaveccopieauSecrétariatpermanent,leplusvitepossible.Entre-temps, la ratificationpar leParlementdoitêtreundespremiersactesdelanouvellelégislature.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
2. Cadre judiciaire
La justice congolaise et son personnel souffrent d’un manque de crédibilité auxyeux de la population et des investisseurs tant nationaux qu’étrangers. Ce constat estaussi partagé par les autorités congolaises elles-mêmes qui ne cessent de dénoncerl’arbitraire, la corruption, le tribalisme, le népotisme, la solidarité négative entre lesmembres de la magistrature… Le Premier Ministre GIZENGA l’a dit: «seule la justice, une justice non seulement indépendante mais aussi nettoyée de toute corruption, va nous aider à moraliser notre société, à commencer par ses dirigeants ».
En outre, la justice congolaise n’est plus un service public qui dit la sanction dudroit.N’yaccèdentqueceuxquienontlesmoyensetn’ensontsatisfaitsqueceuxquienretirent un profit. Le système judiciaire ne règle plus, et encore dans la plus grandeprécarité (lenteur, non prévisibilité, incompétence, indiscipline…), que les cas qui nepeuventsepasserd’unesanctionjuridictionnelle.
Lafailliteéconomiquedesrégimessuccessifsaconduitàunnaufragecompletdela justice. Les bâtiments existants sont totalement délabrés, l’équipement dérisoire, laformationnettement insuffisantepour toutes lescatégoriesdepersonnel, ladiffusiondudroitetde la jurisprudence,conditionde laqualitéetde la légitimitédes jugements,estpartielle.Cenaufrageaconduitàunevénalitédechacunedesfonctionsetce,àtousleséchelons.
Le monde des affaires étant perçu comme le seul pouvant apporter des revenusaux magistrats, ce sont donc les opérateurs économiques qui sont devenus la cible detous les magistrats. La moindre affaire concernant un opérateur économique entraîne,avecousansfondement,descondamnationsdeplusieurscentainesdemilliersdedollars,avecdessaisies immédiatessur lescomptesbancaires.LederniercasconcerneShell-Congo, dont les comptes sont saisis à hauteur de �00.000 us$ pour une transactioncommercialeinitialede��.000us$(oùd’ailleursShellaraisonsurlefond).
Le droit n’est plus dit, il est acheté. La lutte contre l’impunité doit s’appliquer enprioritéauseindel’institutionquienestlagarantec’est-à-dire,lajustice.
LaPoliceJudiciairedesParquets(PJP),régieparlestatutdelafonctionpubliqueagitsousl’autoritéduMinistredelaJusticeetsousladirectiondesparquets.Lebudgetluiaffecténepermetpasunfonctionnementefficientetlàaussi, leshommesd’affairessontconvoquésà longueurde journéeetsouvent leweek-endpour fairemonter lapression,dansdesdossiersquinesontpasdelacompétencedelaP.J.
Ceciexpliqueenpartielesnombreuxdisfonctionnementsconstatés:arrestationsetdétentionsarbitrairesetmonnayées,gardesàvueillégales…
a) Les tribunaux de commerce
Fondamentales pour le développement économique du pays, les juridictionscommercialesspécialiséesensontà leursdébuts.La loisur lestribunauxdecommerce(n°00�/�00� du 0� juillet �00�) a été adoptée et promulguée sous la pression de laFédération des Entreprises du Congo pour permettre au contentieux commerciald’échapperauxjuridictionsdedroitcommundontlacorruption,l’arbitraireetlesabussontpréjudiciablesàl’activitééconomique.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Aprèslapromulgationdecetteloi,lesorganisationsprofessionnelles(FEC,ANEP,COPEMECO, FENAPEC) ont procédé à l’élection des juges consulaires devant lesreprésenterauxtribunauxdecommerce.
Pararrêtésd’organisationjudiciairen°���et���du��juin�00�,leMinistredelaJusticeetGardedesSceauxaentérinél’électiondesjugesconsulairesdestribunauxdecommerce de KINSHASA-GOMBE et MATETE. Par ailleurs, des sessions de formationdestinéesauxjugesconsulairesetmagistratsdecarrièreontétéorganiséesetdeslocauxsontdéjàaffectésaufonctionnementdecestribunauxàKINSHASAetàLUBUMBASHI.
Néanmoins,lefonctionnementeffectifdecettejuridictionestrendudifficileàcausede la disposition de la loi susdite qui, sans accord préalable, oblige les organisationsprofessionnelles à prendre en charge le paiement des juges consulaires. De plus, lesmagistratsnesontpaspresséspourl’ouvertureeffectivedecestribunauxdontilsn’aurontplus le contrôle car, la composition est de : deux juges consulaires et un magistrat decarrière.Parailleurs,ilseposeraaussilaquestiondeleurrémunérationadéquate.
b) Les tribunaux du travail
Les tribunaux du travail sont appelés à connaître des litiges individuels et desconflitscollectifsdutravail.Ilsontétécréésparlesloisn°0��et0��du��octobre�00�portant respectivement Code du Travail et création, organisation et fonctionnement destribunauxdutravail.
L’institutiondecettejuridictionaétémotivéepar:
- lenombreélevédeslitigesnonrésolus,descondamnationsdisproportionnéesquicréentuneproblématiqueréellepourlapaixsociale;
- la chargedéjà lourdedes jugesdesaffairesdu travail (dossierspénaux, civils etcontentieuxcommercial…).
Contrairement aux tribunaux de commerce, aucune mesure n’a été prise pour lamatérialisation de cette loi, notamment, la nomination des juges appelés à y siéger, etl’affectationdeslocaux.
c) Le centre d’arbitrage
Afinderéduirelesdélaisdejusticeetlecoûtdanslarésolutiondesconflitsrelatifsauxtransactionscommerciales,depromouvoirlapratiquedel’arbitragecommemodederèglementdesdifférendscontractuelsetd’améliorerl’espritdeconcertationetdedialogueentre ses affiliés, la FEC a créé un Centre d’Arbitrage, de Conciliation et de Médiation,CENACOMensigle,aveclefinancementdelaBanqueMondiale.
Ce dernier est un établissement d’utilité publique autonome et ouvert à tous lesopérateurséconomiques,membresounondelaFEC.Ilestappeléàservirderèglementdeslitigesdetoutenaturepouvantopposercesderniers.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LeCENACOMn’apasvocationàstatuersurlefonddeslitiges;cettecompétenceest exclusivement réservée au tribunal arbitral formé conformément à la volonté despartiesetaurèglementd’arbitrageoude médiationduCentre.
3. Cadre administratif et réglementaire
Lesservicesdel’Etatfonctionnentavecunpersonnelvieuxetpléthorique.Lecadreadministratifactuelestdésuetetlespratiquesadministrativeslourdesetcorrompues.
Nombreuxsontlestexteslégauxetréglementairesprêtantàéquivoqueetdonc,àdiverses interprétations. Lesopérateurséconomiques font faceàuneadministrationquiappartient en grande partie au domaine du non droit. En effet, les fonctionnaires, malpayés, multiplient les formalités, rendent les procédures complexes créant ainsi desopportunitésderémunérationsparallèlesetdecorruption.
Il fautaujourd’huienmoyenne���jourspourcréeruneentrepriseenRDC,ilfautautant sinon plus, pour obtenir toutes les autorisations relatives au changement de laformejuridique(SPRLenSARL).Cecivoudraitdiredavantagedetemps,desfraisetdespossibilitéspourlesagentsadministratifsderéclamerdespotsdevin.
Lesdonnéesetinformationscontenuesdansl’Edition�00�deDOINGBUSINESS,delaBanqueMondiale,bienquesujettesàdescritiquessurlaméthodedecollectedesdonnées, renseignent que les opérateurs économiques de la RDC, toutes catégories etsecteurs confondus, paient en moyenne �� taxes et impôts. Les différents contacts etdémarchesliésàcespaiementsprennent���heuressoit�� joursdetravailparannée.Cecivoudraitdireend’autres termesquedansuneannée, lesopérateurséconomiquesconsacrent, ou mieux perdent, plus d’un mois aux seules activités en rapport avec lepaiementdesimpôtsettaxes.
Lenondroitestégalementprésentdanslescomportementsdesautoritéspolitico-administratives. Dans certaines provinces, des taxes sont créées et des prélèvementsopéréssouventsouslacontrainteetce,endehorsducadrelégaletréglementaire.A titre d’exemples, dans les provinces du Bas-Congo et Orientale, on dénombre enmoyenne�0taxesprovincialesnonprévuesdanslanomenclaturelégale.
La persistance de ces pratiques a une incidence négative sur le climat desaffairesetjustifieengrandepartielefaitquelaRDCoccupetoujoursledernierrang(���èsur���pays)dansleclassementdespaysquiprésententleplusdefacilitéspourfairelesaffairesetquidonc,peuventattirerlesinvestissements.
4. Transparence dans la gestion de l’Etat
Labonnegouvernancesupposelatransparencedanslagestiondesressourcesdelanation.Aucoursdescinqdernièresannées,laRDC,avecleconcoursdespartenairesbi etmultilatéraux, s’estengagéeàassurer la stabilitémacroéconomique,àpromouvoirdessystèmesjudicieuxdegestionetdecomptabilitédesfinancespubliquesetàaméliorerlamobilisationdesressources(miseenplacedelachaînededépenses,gestionàbasecaisse,instaurationduGuichetunique…).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Une gestion économique prudente, évitant toutes fluctuations et incertitudes estessentiellepourlacroissanceéconomique.Touteactiongouvernementaleentraînantuneforte inflation,unechargefiscaleexcessive,unedistorsionentre lesprixdesfacteursouunepénuriedesdevisesdécouragelacréationd’entreprisesetl’investissement.
La corruption, la fraude fiscaleet douanière constituentaujourd’hui desmauxquigangrènent l’administration de l’Etat. Elles sont nourries par la lourde et asphyxiantepressionfiscaleetparafiscale, lestracasseriesadministrativesetpolicières,lescontrôlesintempestifs sur les seuls �0 % de l’économie formelle, et ont pour effet de pousserplusieursentreprisesàseréfugierdansl’informelréduisantainsilesrecettespubliquesetlacapacitéduGouvernementdefournirlesservicesdebase.
Les différentes réformes et structures jadis mises en place (Service Anti Fraude,Police Economique…) n’ont pas réussi à endiguer ces maux. Même l’institution de laCommission d’Ethique et de Lutte contre la Corruption n’aura pas eu l’impact souhaité,fautedemoyenshumains,matérielsetdevéritableautonomievis-à-visdespolitiques.Lacorruptioncontinued’entraver lamiseenœuvredespolitiqueséconomiques judicieusesetlebonfonctionnementdesinstitutionspubliques.
Detouteslesfaçons,lesquelquesrarescampagnesdeluttecontrelacorruptionnesauraient remplacer les tâches difficiles que sont la réforme du secteur public et lerenforcementdescapacités.
RECOMMANDATIONS
La libéralisation économique, l’évolution technologique et la concurrenceinternationales imposent une adaptation de l’arsenal juridique et réglementaire,indispensablepourenrayerl’insécuritéjuridique,judiciaireetadministrativeetmainteniretpuisattirer l’investissementdirectétranger.Legouvernements’estengagéà favoriser lelibéralismeéconomiqueetl’initiativeprivée.
Aussi, à cette fin, la FEC recommande-t-elle à l’Etat Congolais les quelquesmesuresci-après:
1. Sur le plan de la sécurité juridique
o légiférerenmatièrededroitdessociétésensupprimantunobstaclemajeuràl’activitééconomique:l’autorisationprésidentiellepourlacréationdessociétés,afindedévelopperainsi lastructurejuridiquedelaSARLquiestunestructureappropriée pour les investissements à long terme et à grands capitaux. Cetteautorisation devrait être donnée au niveau du Ministère de l’Economie aprèsavispositifdelaFEC;
o ramenerletauxdesdroitsproportionnelsde�%à�%;
o accélérerleprocessusd’adhésionautraitéOHADA.UnelettreduPrésidentdela RDC devra être envoyée à la République du Sénégal, pays dépositaire dutraitéaveccopieauSecrétariatpermanent.Ensuite, leParlementdevra,danslesmeilleursdélais,ratifiercetraité;
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
o restituer lesbiens illégalementsaisispar l’OBMAàleursancienspropriétaires,enordresurleplanjuridiqueetsansobligationsfiscalesvis-à-visdel’Etat;
o transférertouslesdossierslitigieuxdespropriétésauxjuridictionsordinairesetsupprimerl’OBMA;
o promulguer une loi-cadre sur la privatisationafin d’accélérer le processus deréformedesentreprisespubliques.Cetteloidevraleverl’optionentred’unepart,letransfertdepropriétéd’uneentreprisepubliqueausecteurprivéparlaventetotaleoupartielled’entrepriseetlavented’actifsaprèsuneliquidationetd’autrepart, la privatisation de la gestion qui peut avoir la forme d’un mandat, d’uncontrat de location ou d’une concession, l’Etat conservant la propriété de sonpatrimoine;
o mettre fin aux monopoles en libéralisant, par des textes légaux etréglementaires, certains secteurs d’activité économique notamment lesassurances,l’électricité,l’eau,lechemindefer…Trèsconcrètement,ilfaudraitprivatiserde touteurgence, lagestionde laSNCCetdu railMatadi-Kinshasa,transformerenportautonome,avecparticipationmixtepublic-privé,lesportsdeMatadi,Boma,IleboetKalundu.Privatiserladistributiondel’énergieélectriqueetpréparerunpartenariatpublic-privépourlaproductionSNEL.Ilfautréintégrerla R.V.A en direction du Ministère des Transports et l’OCC en direction del’OFIDA,carellenerendaucunservicepertinentauPrivé;
o amendercertainsarticlesdelaloin°0��/�00�du��octobre�00�portantCodeduTravailtelsqu’adoptésparleConseilNationalduTravail(CNT);
o accélérerlapublicationdesmesuresd’applicationduCodeduTravailadoptéespar le CNT afin de faciliter la mise en œuvre de ce code notammentl’harmonisation des conventions collectives d’entreprises, la fixation des joursfériés légaux, la durée et les conditions du préavis, les modalités delicenciements des travailleurs, le travail des femmes et des enfants, lesmodalités d’ouverture et de fermeture d’établissement ou d’entreprise, lesconditionsd’engagementsdesétrangers…
o octroyerledroitdeconcessionordinaireperpétuelleàtoutinvestisseurétrangerrespectueuxdesloisdelaRépubliqueetpropriétairedeconcessioncarplusletermedubailestcourtpluslesaffairessontmoinssûres.
2. Sur le plan de la sécurité judiciaire
Le diagnostic extrêmement sévère que les acteurs de la justice eux-mêmesdressentestd’autantplusdésolantetmontreàsuffisancecomment les investisseursseretrouvent dans un engrenage d’insécurité judiciaire. Pour en sortir et réconcilier lescongolais autour d’une justice distributive et équitable à l’égard de tous, la FECrecommandeauGouvernementde:
o rouvrirledossierdesmagistratsrévoquésetréintégrésunilatéralementaprèsledialogue intercongolais. Il faut, après analyse au cas par cas, confirmer larévocation des magistrats notoirement corrompus pour donner l’exemple d’unvraidépartcontrel’impunité;
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
o poursuivre l’installation effective des tribunaux de commerce auxquels deslocauxontétéaffectésetdesmagistratsnommésetformés;
o installeretéquipereffectivementlestribunauxdutravail,aprèsenavoirnommélesjugesformésetexpérimentés;
o payerrégulièrementlesprimesdesmagistratspermanentsetprendreenchargeune quotité des jetons de présence des juges consulaires des tribunaux decommerce;
o garantir d’une part, une rémunération adéquate des magistrats, juges etpersonnel judiciairepour lesmettreàl’abridelacorruptionetd’autrepart,uneprotection totaledans l’accomplissementde leurs tâchesnotamment,surbase«d’une caisse prime d’Excellence»alimentéeà la fois par le secteur privéetlesbailleursdefondsinternationauxetenattendantquelesrecettespermettentd’améliorerlarémunérationdesfonctionnaires.C’estleConseilSupérieurdelaMagistraturequicoteraitainsilaperformancedesmagistrats;
o assureruneformationetunrecyclagepermanentsauxmagistratsetagentsdelapolicejudiciairedesparquetspourlesmainteniràniveau,ens’appuyantsurlacoopérationinternationalebilatéraleetmultilatérale;
o accélérerlaréformejudiciaireencourstendantàmettreenplacelesnouvellesjuridictions consacrées par la Constitution du �8 février �00� dont la CourConstitutionnelle,laCourdeCassation,leConseild’Etat…;
o assurer l’indépendancede la justiceen procédantnotammentà lanominationdes jugesetmagistratspar leConseilSupérieurde laMagistratureen lieuetplacedupouvoirexécutifetconsacrerdansuneloileprincipedel’inamovibilitédesmagistrats;
o dresser et réaliser un plan cohérent de construction et d’équipement detribunauxàfinancerparlesbailleursdefondsmultilatéraux;
3. Sur le plan administratif et réglementaire
o poursuivre et accélérer le processus de réforme de l’administration publiqueengagédepuis�00�defaçonà:
- s’assurerdelamaîtriseetdel’assainissementdeseffectifs;- amorcerprogressivementl’améliorationdesconditionssalariales;- réaliser, dans le cadre d’un programme intégré, l’informatisation des
services,laformationetleperfectionnementdesfonctionnaires;
o élaguerdel’arsenaladministratifetréglementaire lestextesdeloisarchaïquesetanachroniqueset lesremplacerpardesloiset règlementssimplesetclairs.LaFECferadespropositionsencesens;
o remettreenapplicationlachartedel’éthiquedufonctionnaireetpromulguerunbarèmedesanctionsencasdedéfaillance;
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
o créer un point d’accès unique sous la forme d’un Centre de FormalitésAdministratives ou d’un Guichet Unique où seront rassemblées lesreprésentantsdedifférentsorganismesdefaçonàcequetouteslesprocéduresde déclaration et d’enregistrement des sociétés puissent s’y effectuer. ÇapourraitêtreleTribunaldeCommercedelaGombe,parexemple.
4. Sur le plan de la transparence de la gestion publique
Danscedomaine,cequi intéresseparticulièrement laFEC,c’est la transparencedans l’attributiondesmarchésdes travaux publicset desmarchésde l’Etat engénéral,ainsiquelaprocéduredespaiementsdecesmarchésauniveaudesMinistèresduBudgetetdesFinances.Lesopérateurséconomiquesprivéssonttotalementprisenotageparlesdifférentséchelonsde l’Etatchargésdecesmarchéset lescritèresobjectifsdesappelsd’offresnesontjamaisrespectés.
Lapremièreconditionà respecterpar l’investisseur local,nationalou internationalquisoumissionneestdegarantird’abordlepaiementd’unecommissionquivarieentre�0et�0%dumarchéavanttouteattribution.Parlasuite,unefoisquevousavezréalisésoitlemarchésoitlivrélesproduits,lachaînedeladépensequidevraitêtreautomatiquesurbase de l’attribution du marché, oblige denouveau la libération des commissions avanttoutpaiementeffectif.
Cette situation a pour conséquence l’attribution des marchés à des entrepriseslocalesouétrangèresnoncompétentesaveccommeconséquencessoitdesmarchésnonréalisés soit des surfacturations préjudiciables à l’Etat. Nous recommandons doncqu’aucun marché public ne soit attribué sans avis de la FEC et de l’AssociationCongolaisedeBanquesquigarantirontl’intégritémoraledel’opérateuretlabonnefindel’opération. Par ailleurs, nous recommandons d’instaurer au niveau de budget et desfinances la mise en place d’une cellule où les opérateurs économiques pourront allerdéposerleursplaintessuiteàdesdemandesdecorruption.
Enfin, s’agissant du rôle du BCECO, la FEC conteste le bien fondé de cettestructuredontlefonctionnementetlacorruptionsontévidents.
5. La contribution de la FEC
LaFEC,quantàelle,met le respectde l’éthiquedans lapratiquedesaffairesaupremier plan du programme d’encadrement de ses membres. En effet, la transparencedans lagestiondesaffaireset le respectdes loisde laRépubliquesont lespilierspouruneformalisationplusgrandedel’économie.Acesujet,uncodeFECdebonneconduitea été élaboré et après approbation par l’assemblée générale, chaque membre devra yadhérer pour bénéficier du label FEC. A ce propos, nous pensons qu’un arrêtéinterministérieldevraitstipulerquel’exerciceducommerceenRDCnepeutêtreautoriséqu’aux entreprises affiliées à un organisme professionnel reconnu par l’Etat (FEC,COPEMECO,FENAPEC).
Et,c’estàcetteconditionque lesecteurprivépourras’élargiretse formaliserenpermettantàl’Etatd’accroîtresainementsabasefiscale.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
II. ANALYSE PAR SECTEUR
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
FISC
ALIT
EPA
RAFI
SCAL
ITE
CONT
RAIN
TES
-Ta
ux d
’impo
sition
très
élev
és :
intra
nts
indus
triels
impo
rtés :
10%
) ;
-inc
ohér
ence
s au
nive
au d
e ce
rtaine
s dis
posit
ions
légale
s qu
i fre
inent
l’inve
stiss
emen
t : tax
e d’a
utoris
ation
pr
éside
ntiell
e, dr
oits
prop
ortio
nnels
de
6 % ;
-co
ntrôle
s int
empe
stifs
et tra
cass
iers
par
diver
s se
rvice
s (p
arqu
et, IG
F, S
ervic
es
spéc
iaux…
) ;
-fis
calité
ind
irecte
en
ca
scad
e, cu
mulat
ive
(l’ICA
, dr
oits
de
cons
omma
tion
sur
le tab
ac,
l’alco
ol,
l’eau
miné
rale…
) ;
-ab
senc
e de
tex
tes r
églem
entai
res
sur
certa
ines
matiè
res
(utili
satio
n de
s cré
dits
d’imp
ôt,
rede
vanc
e su
r les
co
nces
sions
ordin
aires
) ;
-pa
rafis
calité
pr
ovinc
iale
foiso
nnan
te ca
racté
risée
par
la c
réati
on e
t la
levée
de
s tax
es fa
ntaisi
stes.
CONS
EQUE
NCES
-Fis
calité
ré
pres
sive,
peu
incita
tive
et en
cour
agea
nt la
fraud
e ca
r as
sise
sur
la ph
iloso
phie
de m
axim
isatio
n de
s rec
ettes
;
-pr
essio
n fis
cale
très
élevé
e as
sise
sur
une
petite
pr
opor
tion
d’entr
epris
es
du
secte
ur fo
rmel
(20%
) ;
-ab
senc
e d’i
ncita
nts f
iscau
x po
ur
attire
r les
inv
estis
seme
nts ;
-int
erpr
étatio
n de
s tex
tes
légau
x et
régle
menta
ires
en
sens
dive
rs.
PROP
OSIT
IONS
-Me
ttre
en p
lace
une
fisca
lité in
citati
ve a
vec
des
taux
bas,
des
dégr
èvem
ents
d’imp
ôts…
pou
r en
cour
ager
cer
tains
sec
teurs
prior
itaire
s : a
gricu
lture
, éle
vage
, tra
nsfor
matio
n de
s pr
oduit
s ha
lieuti
ques
, laitie
rs ;
-éla
rgir
l’ass
iette
fisca
le no
tamme
nt pa
r la
saisi
e de
l’im
pôt s
ur
les re
venu
s loc
atifs
par z
one
à l’in
star d
e l’im
pôt f
oncie
r, pa
r la
fisca
lisati
on de
l’info
rmel
(80%
de l’a
ctivit
é éco
nomi
que)
; -
prom
ouvo
ir le
dialog
ue e
t la
conc
ertat
ion lo
rs de
l’éla
bora
tion
des
textes
de
lois
et ré
gleme
ntaire
s ain
si qu
e da
ns l
eur
appli
catio
n ;
-su
pprim
er la
taxe
prés
identi
elle ;
-
rédu
ire le
s dr
oits
prop
ortio
nnels
à 1
% p
our s
timule
r la
créati
on
des s
ociét
és pa
r acti
ons ;
-
instau
rer l
a TV
A et
supp
rimer
les d
roits
de
cons
omma
tion
sur l
a pr
oduc
tion i
ntérie
ure c
omme
sur le
s imp
ortat
ions ;
-
orga
niser
par
un
texte
régle
menta
ire le
s pr
océd
ures
d’ut
ilisati
on
de cr
édits
d’im
pôts
et d’é
talem
ent d
e pa
iemen
t des
dro
its e
n ca
s de
diffic
ulté d
e tré
sore
rie ;
-as
soup
lir les
con
dition
s de
reco
uvre
ment
forcé
en
régle
menta
nt de
ma
nière
pa
rticuli
ère
les
contr
aintes
de
l’a
vis
à tie
rs dé
tenteu
r ;
-ex
amine
r l’o
ppor
tunité
d’in
staur
er, à
l’ins
tar d
e ce
qui
se fa
it da
ns c
ertai
ns p
ays
d’Afriq
ue, u
n pa
iemen
t uniq
ue c
ouvra
nt les
dif
féren
tes m
atièr
es fis
cales
et pa
rafis
cales
; -
élabo
rer
et pu
blier
un
calen
drier
de
contr
ôle a
uprè
s de
s as
sujet
tis ;
-pr
omulg
uer l
e no
uvea
u Co
de d
ouan
ier q
ui a
déjà
été a
dopté
par
le
Parle
ment.
-
Réha
bilite
r les r
outes
prior
itaire
s d’in
térêt
tant n
ation
al, pr
ovinc
ial
que d
e des
serte
agric
ole .C
fr sit
uatio
n des
prov
inces
;
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
INFR
ASTR
UC-
TURE
S
CONT
RAIN
TES
-Dé
grad
ation
très
ava
ncée
de
toutes
les
infra
struc
tures
(ro
utes,
ponts
, ra
ils,
bacs
, por
ts, aé
ropo
rts…
-ma
nque
de pe
rform
ance
des e
ntrep
rises
pu
bliqu
es d
ont l’
activ
ité e
st vit
ale p
our l
e se
cteur
priv
é (S
NCC,
ONA
TRA,
SNE
L, RV
A, O
R) ;
-ins
uffisa
nce
de r
esso
urce
s fin
anciè
res
pour
des
inve
stiss
emen
ts no
uvea
ux e
t en
tretie
ns ;
-vé
tusté
et ins
uffisa
nce
des
infra
struc
tures
de
pr
oduc
tion
de
l’éne
rgie
électr
ique ;
-ma
nque
de
carb
uran
t et l
ubrifi
ants
pour
les
centr
ales t
herm
iques
.
CONS
EQUE
NCES
-En
clave
ment
de
certa
ines
régio
ns (
prov
inces
, dist
ricts,
ter
ritoire
…) ;
-co
ût éle
vé d
es tr
ansp
orts
et de
s tra
nsac
tions
;
-tar
ifs
et re
deva
nces
ex
orbit
ants
sans
contr
epar
tie
équiv
alente
;
-dé
ficit
et ma
uvais
e qu
alité
de l’é
nerg
ie éle
ctriqu
e.
PROP
OSIT
IONS
-en
treten
ir les
route
s par
le sy
stème
de ca
ntonn
age m
anue
l et d
e pé
age.
Cfr E
tat d
es lie
ux :
situa
tion
des p
rovin
ces ;
-ré
habi
litat
ion
urge
nte
de q
uatre
qua
is in
opér
ants
au
port
de
Mata
di et
dot
atio
n de
s eng
ins d
e man
uten
tion
suffi
sant
s ;
-dé
velo
pper
le p
arte
naria
t pub
lic /
privé
ave
c ce
rtain
s ag
ents
m
ariti
mes
qu
i as
sure
nt
la m
anut
entio
n de
leu
rs
char
gem
ents
avec
leur
s pro
pres
engi
ns ;
-ré
habil
itatio
n de
turb
ines
hors
d’usa
ge d
u ba
rrage
d’In
ga e
t la
cons
tructi
on d
e no
uvell
es lig
nes
pour
aug
mente
r la
dess
erte
en
éner
gie
électr
ique
et év
iter
les
déles
tages
et
coup
ures
int
empe
stive
s ;
-la
priva
tisat
ion
des e
ntre
prise
s pub
lique
s sui
vant
es :
SNCC
, ON
ATRA
, SNE
L, R
EGID
ESO,
LAC
…
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
TRAN
SPOR
TS
1. Ro
utier
2. Fl
uvial
CONT
RAIN
TES
-Dé
grad
ation
trè
s av
ancé
e du
rés
eau
routi
er n
ation
al dû
au
vieilli
ssem
ent e
t au
man
que d
’entre
tien ;
-
non
resp
ect d
e la
char
ge à
l’ess
ieu p
ar
les
trans
porte
urs
entra
înant
une
dégr
adati
on pr
écoc
e des
route
s ;
-ins
uffisa
nce d
e la s
ignali
satio
n ;
-so
us d
imen
sionn
emen
t de
s vo
ies d
e gr
ande
circ
ulatio
n et
celle
s de
sser
vant
les zo
nes i
ndus
trielle
s ;
-ag
grav
ation
des
éro
sions
con
sécu
tives
à
l’insu
ffisan
ce
de
dispo
sitifs
de
dr
ainag
e ;
-ab
senc
e de
légis
lation
sur
la p
rofes
sion
des t
rans
porte
urs r
outie
rs ;
-tau
x éle
vé
du
péag
e su
r ce
rtains
tro
nçon
s.
-Ins
uffisa
nce
de
balis
age,
de d
raga
ge e
t d’i
nstru
ments
d’ai
de à
la n
aviga
tion
en
dépit
du
nivea
u éle
vé d
e la
taxe
de
navig
ation
payé
e à la
RVF
.
CONS
EQUE
NCES
-Am
ortis
seme
nt pr
écoc
e du
ch
arro
i auto
mobil
e ;
-ins
écur
ité
sur
le ré
seau
ro
utier
;
-au
gmen
tation
du
no
mbre
d’a
ccide
nts a
vec
perte
en
vies h
umain
es ;
-dif
ficult
és d
’augm
entat
ion d
e la
prod
uctio
n ag
ricole
et
d’éva
cuati
on
vers
les
centr
es
urba
ins
et d’a
ppro
vision
neme
nt de
s mi
lieux
rura
ux.
-Pr
open
sion
élevé
e de
s ac
ciden
ts, d
es a
varie
s de
s ma
rchan
dises
av
ec
perte
s de
s ma
tériel
s et
des
vies
hu
maine
s
PROP
OSIT
IONS
-Le
choix
des r
outes
à re
staur
er de
faço
n prio
ritaire
devra
se fa
ire
en co
ncer
tation
ave
c la
FEC.
Cfr
Etat
des
lieu
x : s
ituat
ion
des
prov
ince
s ;
-me
ttre
en p
lace
une
capa
cité
d’entr
etien
et m
ainten
ance
qui
perm
ettra
it d’a
ssur
er u
ne p
éren
nité
des
effor
ts de
réha
bilita
tion.
Canto
nage
man
uel,
barri
ères
de
pluies
, pé
age,
parte
naria
t pu
blic/p
rivé
suiva
nt les
spé
cifici
tés p
rovin
ciales
. Cfr
Etat
des
lie
ux :
situa
tion
des p
rovin
ces ;
-lib
érali
ser le
s tar
ifs de
s tra
nspo
rts en
comm
un ;
-me
ttre e
n plac
e la s
ignali
satio
n et le
s arrê
ts de
bus.
-Do
ter la
RVF
des
moy
ens
effica
ces
pour
bali
ser,
drag
uer l
es
fleuv
es et
ses a
ffluen
ts ain
si qu
e les
rivi
ères
navig
ables
; -
rédu
ire l
es t
aux
de l
a ta
xe d
e na
vigat
ion
payé
e pa
r les
ar
mat
eurs
(17,5
USD
che
val v
apeu
r pou
r un
pous
seur
et 4
,6 US
D pa
r ton
ne p
our l
es b
arge
s) d
e moi
tié ;
-su
pprim
er le
s ém
olume
nts d
es e
xper
ts de
la d
irecti
on d
e la
Marin
e (1 U
SD/to
nne)
.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
3. Fe
rrovia
ire
4. Aé
rien
CONT
RAIN
TES
-Ma
uvais
e ge
stion
gé
néra
lisée
de
s so
ciétés
d’E
tat d
u se
cteur
(SN
CC e
t ON
ATRA
) ;
-ins
uffisa
nce
et ob
soles
cenc
e de
s ma
tériel
s de
tra
ction
et
des
wago
ns
ainsi
que
des
équip
emen
ts de
sig
nalis
ation
et de
comm
unica
tion ;
-
manq
ue de
pièc
es de
rech
ange
; -
mauv
ais é
tat d
es in
frastr
uctur
es (
rails
, po
nts…
) et m
anqu
e d’en
tretie
n ;
- vi
eillis
seme
nt et
sous
qua
lifica
tion
du
perso
nnel.
-Dé
labre
ment
des p
istes
d’att
erris
sage
; -
vétus
té et
obso
lesce
nce
des
équip
emen
ts d’a
ide
à la
navig
ation
aé
rienn
e ;
-vé
tusté
des
instal
lation
s aé
ropo
rtuair
es
et du
maté
riel d
’assis
tance
au so
l ; -
sous
dim
ensio
nnem
ent
de
certa
ines
pistes
pa
r ra
ppor
t à
certa
ins
types
d’a
vions
; -
nivea
u éle
vé d
es re
deva
nces
RV
A pa
r ra
ppor
t à la
quali
té du
servi
ce of
fert ;
-au
gmen
tation
de
la tax
e p
assa
ger s
ur
le ré
seau
dom
estiq
ue d
e 6
à 15
USD
et
de 2
0 à
25 U
SD p
our l
’inter
natio
nal p
ar
trajet
; -
abse
nce
de
rigue
ur
dans
la
régle
menta
tion
régis
sant
l’exp
loitat
ion
CONS
EQUE
NCES
-Au
gmen
tation
de
s co
ûts
d’imp
ortat
ion e
t d’ex
porta
tion
des m
arch
andis
es ;
-all
onge
ment
des
délai
s de
ré
cepti
on d
es m
arch
andis
es
avec
ris
que
de
vols
et d’a
varie
s.
-Au
gmen
tation
de
s ris
ques
d’a
ccide
nt ;
-ab
ando
n d’e
xploi
tation
de
ce
rtaine
s lign
es.
PROP
OSIT
IONS
-Pr
ivatis
er d
e fa
çon
urge
nte
la ge
stio
n de
la S
NCC
et d
e l’O
NATR
A ;
-Tr
ansfo
rmer
les
ports
ONA
TRA
et SN
CC e
n po
rts a
utono
mes
cogé
rés p
ar le
s Cha
mbre
s de
Comm
erce
à l’i
nstar
de
beau
coup
de
pays
.
-Ré
habi
liter
de fa
çon
urge
nte le
s aé
ropo
rts, p
riorita
ireme
nt les
pi
stes
de
Kins
hasa
, Lu
bum
bash
i et
Gom
a su
ivant
les
no
rmes
OAC
I ;
-lib
érali
ser
le se
rvice
au
sol
(han
dling
) ou
, à
tout
le mo
ins,
déve
loppe
r un p
arten
ariat
publi
c / pr
ivé ;
-en
visag
er u
ne a
ugme
ntatio
n gr
adue
lle d
u tau
x de
la
taxe
pass
ager
;
-ap
pliqu
er d
e faç
on s
tricte
et rig
oure
use
la ré
gleme
ntatio
n en
matiè
re d’
explo
itatio
n aér
ienne
;
-re
mettr
e en p
lace l
a Com
miss
ion T
arifa
ire et
de B
rada
ge ;
-su
pprim
er le
s prim
es fa
ntaisi
stes d
es E
xper
ts
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
5. Ma
ritim
e
CONT
RAIN
TES
aérie
nne,
perm
ettan
t ain
si l’a
ppar
ition
dans
le c
iel c
ongo
lais
d’eng
ins v
olants
qu
i ag
grav
ent
les
risqu
es
pour
les
us
ager
s et le
s infr
astru
cture
s ;
-br
adag
e du
por
tefeu
ille d
es d
roits
de
trafic
; -
brad
age
des
tarifs
offic
iels
des
servi
ces
aérie
ns.
-Pr
ix éle
vé du
Jet A
1
-L’i
nsuff
isanc
e de
dra
gage
entr
avan
t le
maint
ien d
’une
calai
son
minim
ale p
our
accu
eillir
les n
avire
s de
gra
nd to
nnag
e au
port
de M
ATAD
I ;
-la
taxati
on d
es p
resta
tions
non
four
nies
par l
’ONA
TRA
en c
e qu
i con
cern
e les
fra
is de
stev
edor
ing ;
-le
paiem
ent d
es d
roits
de
trafic
récla
mé
par
la CM
DC s
ur b
ase
d’un
arrê
té mi
nistér
iel
conte
sté
qui
crée
un
prélè
veme
nt à
cara
ctère
fisc
al ca
r san
s co
ntrep
artie
.
CONS
EQUE
NCES
-Di
fficult
és d
’accè
s au
port
de
Matad
i et lo
ng m
ouilla
ge d
es
navir
es s
uite
à la
faible
sse
du tir
ant d
’eau :
-re
nché
risse
ment
des
coûts
de
s pr
estat
ions
faisa
nt du
po
rt de
Mata
di l’u
n de
s por
ts les
plus
cher
s du m
onde
PROP
OSIT
IONS
-ra
men
er l
a RV
A en
tan
t qu
e Di
rect
ion
du M
inist
ère
des
Tran
spor
ts ;
-me
illeur
e ges
tion d
es dr
oits d
e tra
fic ;
-ge
stion
des i
nstal
lation
s aér
opor
tuaire
s par
les p
rivés
;
-liq
uide
r les
Lig
nes A
érien
nes C
ongo
laise
s (LA
C).
-Alig
ner le
prix
du Je
t sur
celui
appli
qué d
ans l
es pa
ys lim
itroph
es
-Do
ter l
a RV
M de
s éq
uipem
ents
mode
rnes
pou
r as
sure
r un
dr
agag
e rég
ulier
du ch
enal
;
-re
voir
le ni
veau
et l
e m
ode
de ta
xatio
n de
s pr
esta
tions
non
fo
urni
es p
ar l’O
NATR
A (m
anut
entio
n – s
teve
dorin
g) ;
-ap
pliq
uer l
e pr
incip
e de
récip
rocit
é en
mat
ière
de d
roits
de
trafic
con
form
émen
t aux
acc
ords
sig
nés
entre
la B
elgiq
ue
et la
RDC
; ac
cord
s ét
endu
s à
tous
les
pays
de
l’Uni
on
Euro
péen
ne.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
AGRI
CULT
URE
Agric
ultu
re et
Ag
ro-in
dust
rie
CONT
RAIN
TES
-Dé
grad
ation
de
s inf
rastr
uctur
es
de
trans
port
; -
insuff
isanc
e d’i
ntran
ts ag
ricole
s et
de
seme
nces
améli
orée
s ;
-ab
senc
e des
créd
its ag
ricole
s ;
-Ins
écur
ité de
s bien
s et d
es pe
rsonn
es ;
-ré
ducti
on d
es s
uper
ficies
exp
loitée
s et
vieilli
ssem
ent d
es pl
antat
ions ;
-
aban
don
des
planta
tions
et
diminu
tion
très
marq
uée
des
appo
rts e
n ma
tière
s pr
emièr
es d’
origi
ne pa
ysan
ne ;
-fis
calité
lour
de et
inad
aptée
; -
insuff
isanc
e et
abse
ntéism
e de
la m
ain-
d’œuv
re ag
ricole
. ; -
défic
ience
d’e
ncad
reme
nt de
s cu
ltivate
urs
et ins
uffisa
nce
d’utili
satio
n de
s intr
ants
; -
insuff
isanc
e de
s éc
oles
profe
ssion
nelle
s.
CONS
EQUE
NCES
-Ch
ute de
prod
uctio
n due
à la
vétus
té de
s usin
es ;
-ba
isse
de
rend
emen
t pa
r he
ctare
;
-dim
inutio
n de
s ex
porta
tions
en
valeu
r et e
n volu
me ;
-dis
pariti
on
d’entr
epris
es,
gran
des
cons
omma
trices
de
main-
d’œuv
re
et gé
néra
trices
des d
evise
s ;
-ac
croiss
emen
t de
l’e
xode
de
s po
pulat
ions
rura
les v
ers
les ce
ntres
urba
ins.
PROP
OSIT
IONS
-Sé
curis
er
le mi
lieu
rura
l, ag
ricole
et
des
voies
de
co
mmun
icatio
n ;
-Me
ttre e
n plac
e une
politi
que a
grico
le ad
équa
te ;
-Ap
pliqu
er
un
traite
ment
fisca
l, sa
larial
…pa
rticuli
er
aux
entre
prise
s du s
ecteu
r ;
-Re
voir à
la ba
isse (
allég
emen
t) la
fisca
lité, n
otamm
ent a
u nive
au
de l’i
mpôt
sur l
e ch
iffre
d’affa
ires
tant à
l’inté
rieur
du
pays
qu’à
l’im
porta
tion (
3%) e
t l’im
pôt s
ur le
béné
fice (
15%
au lie
u de 5
0) ;
-éte
ndre
l’ex
onér
ation
des
con
tributi
ons
fonciè
res
dans
les
co
nces
sions
agr
icoles
aux
bâti
ments
, ma
gasin
s, ca
ntine
s et
camp
s des
trav
ailleu
rs ;
-su
pprim
er :
la t
axe
spéc
iale
de c
ircula
tion
routi
ère
pour
les
engin
s ag
ricole
s, tax
e su
r em
ployé
s, su
r les
for
matio
ns
médic
ales,
sur le
s plan
tation
s ;
-dim
inuer
de 50
% de
toute
s les
taxe
s loc
ales ;
-
orga
niser
des
état
s gé
néra
ux d
e l’a
gricu
lture
en
vue
de
l’élab
orat
ion
d’un
Cod
e Agr
icole
;-
instau
rer u
n sys
tème d
e com
pens
ation
pour
les c
harg
es d’
intér
êt pu
blic,
dévo
lues
tradit
ionne
lleme
nt à
l’Etat
(l’e
ntreti
en d
es
route
s, da
ns le
s do
maine
s mé
dicau
x et
scola
ires
et ce
lui d
u ma
intien
de la
sécu
rité) ;
-
mobil
iser
des
crédit
s au
pro
fit de
s en
trepr
ises
du s
ecteu
r, à
faible
taux
d’int
érêt
; -
prom
ouvo
ir des
expo
rtatio
ns de
s pro
duits
agric
oles l
ocau
x ;
-cré
er un
fond
s spé
cial d
e rela
nce d
e l’ag
ricult
ure.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
Elev
age
Pèch
e
CONT
RAIN
TES
-Ins
uffisa
nce
des
unité
s de
tra
nsfor
matio
n de
s pr
oduit
s d’o
rigine
an
imale
; -
manq
ue d
e mo
tivati
on d
ans l
e ch
ef d
es
enca
dreu
rs tec
hniqu
es
en
milie
ux
rura
ux ;
-ca
renc
e en p
rodu
its vé
térina
ires ;
-
morta
lité él
evée
du bé
tail e
t de l
a vola
ille
due
au
manq
ue
de
forma
tion
et d’e
ncad
reme
nt ad
équa
t ; -
vol d
u béta
il.
-Ab
senc
e d’a
ccor
ds
préfé
renti
els
de
pêch
e su
r les
plan
s d’ea
u pa
rtagé
s ave
c les
pays
limitro
phes
; -
diffic
ultés
d’év
acua
tion
des
prod
uits
de
pêch
e du
e à
la dé
grad
ation
de
s inf
rastr
uctur
es ex
istan
tes ;
-ab
senc
e d’un
port
de pê
che ;
-
pollu
tion
de l’o
céan
par
l’exp
loitat
ion d
u pé
trole
; -
abse
nce d
e fina
ncem
ent d
u sec
teur ;
-
insuff
isanc
e de
s éq
uipem
ents
de
cons
erva
tion ;
-
cadu
cité d
e la l
égisl
ation
de la
pêch
e ;
-ma
nque
d’a
ppui
institu
tionn
el de
s se
rvice
s de p
êche
.
CONS
EQUE
NCES
-Ba
isse d
e pro
ducti
on
-Gr
ande
s po
tentia
lités
mais
faible
prod
uctio
n
PROP
OSIT
IONS
-Cr
éer
et/ou
ren
force
r de
s ca
pacit
és in
stallé
es d
es u
nités
de
trans
forma
tion
de
prod
uits
d’orig
ine
anim
ale
(laite
rie,
tanne
rie…
) ;
-Mo
tiver
des
enc
adre
urs
techn
iques
de
la fili
ère
en m
ilieux
ru
raux
;
-Fa
cilite
r des
cond
itions
d’ac
quisi
tion
des i
ntran
ts et
équip
emen
ts d’é
levag
e et d
e pêc
he ;
-En
cour
ager
des
regr
oupe
ments
des
élev
eurs
et de
s pê
cheu
rs en
coop
érati
ves ;
-Me
ttre e
n plac
e des
ferm
es pi
lotes
.
-Pr
omou
voir l
a pisc
icultu
re ;
-Me
ttre
en p
lace
un s
ystèm
e de
cré
dit b
anca
ire a
ppro
prié
au
secte
ur ;
-Cr
éer d
es us
ines d
e tra
nsfor
matio
n des
peau
x de b
êtes ;
-Pr
omulg
uer e
t vulg
arisa
tion d
e la l
égisl
ation
sur la
pêch
e ;
-lut
ter co
ntre l
e bra
conn
age ;
-int
erdir
e l’u
tilisa
tion
des
métho
des
tradit
ionne
lles
d’emp
oison
neme
nt de
s eau
x pou
r réc
upér
er le
s pois
sons
.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
THEM
E
Expl
oita
tion
fore
stièr
e et B
ois
CONT
RAIN
TES
-Lo
urde
par
afisc
alité
et fis
calité
, (12
à 2
5 %
du
chiffr
e d’a
ffaire
s de
s ex
ploita
nts
pour
les t
axes
à l’im
porta
tion)
;
-ins
écur
ité ju
ridiqu
e et ju
diciai
re ;
-tax
ation
de
l’a
ubier
de
bo
is à
l’exp
ortat
ion
pour
les
es
senc
es
à pr
omou
voir ;
-co
ût de
tra
nspo
rt flu
vial t
rès
élevé
et
diffic
ultés
d’a
ffrète
ment
des
batea
ux
surto
ut po
ur le
tran
spor
t mar
itime ;
-tra
cass
eries
admi
nistra
tives
dive
rses ;
-dif
ficult
é d’o
btenir
des
prê
ts ba
ncair
es
aupr
ès d
es b
anqu
es lo
cales
(tau
x trè
s éle
vés p
our le
rapa
trieme
nt de
s dev
ises,
soit 8
%).
CONS
EQUE
NCES
PROP
OSIT
IONS
-An
nuler
la d
ispos
ition
relat
ive à
la ta
xe s
ur le
per
mis
de c
oupe
co
ntenu
e da
ns la
loi n
° 05
/008
du 3
1 ma
rs 20
05 c
omplé
tant l
a loi
n°0
4/015
du
16 ju
illet 2
004
étant
donn
é qu
’elle
n’est
pas
prév
ue d
ans
le co
de f
ores
tier
et qu
’elle
cons
titue
une
triple
taxati
on su
r la
même
mati
ère
(supe
rficie
explo
itée
où e
st as
sise
déjà
la tax
e sur
l’aba
ttage
et la
taxe
sur la
supe
rficie)
;-
publi
er le
s pla
ns d
’amén
agem
ent e
t de
zona
ge a
insi q
ue le
s ca
hiers
de c
harg
e en
vue
de
la mi
se e
n œ
uvre
d’un
e no
uvell
e po
litiqu
e de g
estio
n for
estiè
re im
pliqu
ant d
iffére
nts pa
rtena
ires ;
-pu
blier
des
mes
ures
d’ap
plica
tion
du c
ode
fores
tier,
lesqu
elles
me
sure
s dev
ront
être a
dapté
es au
x réa
lités d
’explo
itatio
n ;-
créer
une
éco
le pr
ofess
ionne
lle d
e mé
tier
pour
rés
oudr
e la
ques
tion d
e car
ence
des i
ngén
ieurs
fores
tiers
;-
mettr
e en
plac
e les
don
nées
tec
hniqu
es e
n vu
e d’a
ttirer
, d’e
ncad
rer e
t d’en
cour
ager
les n
ouve
aux i
nves
tisse
urs ;
-su
pprim
er la
taxa
tion
sur l
’expo
rtatio
n du
bois
ave
c au
bier p
our
des e
ssen
ces d
ont l’
aubie
r n’es
t pas
comm
ercia
lisab
le ;
-fac
turer
la ta
xe d
e su
perfic
ie su
r l’es
pace
réell
emen
t exp
loité
étant
donn
é qu
e le
SPIA
F dis
pose
actu
ellem
ent d
es in
strum
ents
pour
les d
éterm
iner ;
-all
éger
la fis
calité
et la
para
fisca
lité du
secte
ur ;
-cré
er e
t/ou
prom
ouvo
ir un
cad
re p
erma
nent
de c
once
rtatio
n pu
blic –
privé
;-
coop
érer
ave
c les
org
anism
es in
terna
tiona
ux e
t les
ONG
pou
r aid
er le
s exp
loitan
ts à r
éalis
er la
certif
icatio
n du b
ois ;
-en
cadr
er le
s pro
ducte
urs l
ocau
x et o
ctroi
de fin
ance
ments
à d
es
cond
itions
ass
oupli
es e
n vu
e de
pro
mouv
oir le
dév
elopp
emen
t de
s PME
du se
cteur
et lu
tter c
ontre
la pa
uvre
té ;
-do
ter l’O
NATR
A de
s gru
es et
autre
s maté
riels
de m
anute
ntion
.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
INDU
STRI
E
CONT
RAIN
TES
-Ni
veau
élev
é de
s dr
oits
et tax
es d
es
intra
nts in
dustr
iels i
mpor
tés ;
-co
ût ex
cess
if de l
’éner
gie ;
-co
ncur
renc
e dé
loyale
de
s pr
oduit
s sim
ilaire
s im
porté
s en
fra
ude
ou
subv
entio
nnés
;
-fis
calité
inad
aptée
et as
phyx
iante
;
-ab
senc
e de
s no
rmes
défi
nissa
nt les
cri
tères
de
quali
té, d
e for
me e
t de
pr
ésen
tation
des p
rodu
its lo
caux
;
-ma
nque
de
finan
ceme
nt de
s bes
oins e
n fon
ds
de
roule
ment
ou
d’inv
estis
seme
nt ;
-pa
iemen
t par
le s
ecteu
r de
la tax
e de
pr
omoti
on de
l’ind
ustrie
;
-co
ût ex
orbit
ant
des
pres
tation
s de
s en
trepr
ises p
ubliq
ues ;
-ma
nque
de m
ain-d
’œuv
re sp
écial
isée.
CONS
EQUE
NCES
-Ch
arge
s de
pro
ducti
on tr
ès
élevé
es ;
-no
n co
mpéti
tivité
de
l’in
dustr
ie loc
ale.
PROP
OSIT
IONS
-Ad
opter
des
mes
ures
incit
ative
s so
us f
orm
e d’
allèg
emen
t de
s cha
rges
:
SNEL
: 0,0
7 US
D/Kw
H Mo
yenn
e ten
sion
OCC
: fair
e ap
pliq
uer l
e ta
ux d
e 1,5
et f
aire
reve
nir c
et
Offic
e à l’O
FIDA
en ta
nt q
ue D
irect
ion
BIVA
C :
cons
idér
er l
a va
leur
trans
actio
nnell
e co
mm
e ba
se d
e ca
lcul d
e la
rede
vanc
e su
r le
cont
rôle
avan
t em
barq
uem
ent e
t non
la va
leur f
ichier
OF
IDA
: int
rant
s im
porté
s à 5%
au lie
u de
10
ONAT
RA :
man
uten
tion,
stev
edor
ing
FPI :
rédu
ctio
n du
taux
de l
a TPI
-ac
tualis
er le
sch
éma d
irecte
ur d
’indu
strial
isatio
n co
mme
cadr
e de
ges
tion
straté
gique
du
déve
loppe
ment
indus
triel
natio
nal
(dév
elopp
emen
t des
filièr
es) ;
-me
ttre
en p
lace
des
struc
tures
de
finan
ceme
nt à
moye
n et
long
terme
s ;
-ac
tualis
er la
légis
lation
en
matiè
re d
e pr
oprié
té ind
ustrie
lle, d
e no
rmali
satio
n et d
e métr
ologie
.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
THEM
E
PME
CONT
RAIN
TES
-Cad
ucité
de
s tex
tes
légau
x et
régle
menta
ires
cons
tituan
t le
cadr
e jur
idiqu
e des
PME
; -in
suffis
ance
des
méc
anism
es in
citati
fs et
des
moye
ns d
’enca
drem
ent,
de fo
rmati
on
et de
prom
otion
des P
ME ;
-env
ahiss
emen
t du
se
cteur
de
pe
tit co
mmer
ce p
ar le
s étr
ange
rs en
viol
ation
de
la
loi p
artic
ulièr
e su
r le
comm
erce
nu
méro
73-
09 d
u 05
janv
ier 1
973
qui
rése
rve
cette
ac
tivité
de
ma
nière
ex
clusiv
e aux
natio
naux
. ; -in
suffis
ance
de
s str
uctur
es
d’enc
adre
ment
des
femme
s en
trepr
eneu
rs ;
-man
que
de
finan
ceme
nt ad
apté
aux
réali
tés
des
PME
dû
au
dysfo
nctio
nnem
ent d
u sy
stème
ban
caire
et
à l’a
bsen
ce
d’une
po
litiqu
e de
fin
ance
ment
des P
ME ;
-con
curre
nce d
éloya
le pr
oven
ant d
es O
NG
et AS
BL
qui
exer
cent
les
mê
mes
activ
ités
alors
qu’el
les
ne
sont
pas
soum
ises
aux
même
s ob
ligati
ons
admi
nistra
tives
et fis
cales
; -f
iscali
té et
para
fisca
lité
comp
lexe
et as
phyx
iante
; -t
raca
sser
ies po
licièr
es et
admi
nistra
tives
; -a
ccès
diffi
ciles
aux
mar
chés
pub
lics
à ca
use
des
cond
itions
diffi
ciles
d’ac
cès
aux m
arch
és &
insu
ffisan
ce d
es ca
pacit
és
de ge
stion
.
CONS
EQUE
NCES
-Exis
tence
de
plu
sieur
s dé
finitio
ns
sur
un
même
ter
ritoire
nati
onal
suiva
nt les
ce
ntres
d’int
érêts
;
-nive
au pe
u élev
é d’en
trepr
ises
aux c
apita
ux na
tiona
ux ;
-fuit
e de
ress
ource
s à
la su
ite
de l’e
xpatr
iation
des r
even
us ;
-faib
le ex
ploita
tion
du p
otenti
el fém
inin
pour
la c
réati
on e
t le
déve
loppe
ment
de
s en
trepr
ises ;
-faib
le mo
bilisa
tion
des
ress
ource
s fis
cales
et
para
fisca
les
du
fait
de
l’impo
rtanc
e du
se
cteur
inf
orme
l et d
es O
NG m
enan
t de
s acti
vités
comm
ercia
les ;
-tau
x éle
vé
de
ferme
ture
d’entr
epris
es à
la cr
éatio
n.
PROP
OSIT
IONS
-Ada
pter l
a lég
islati
on e
t la ré
gleme
ntatio
n en
mati
ère
des P
ME a
u re
gard
de
l’é
volut
ion
techn
ologiq
ue
et de
l’e
nviro
nnem
ent
écon
omiqu
e ;
-sim
plific
ation
et a
llége
ment
de la
fisca
lité e
t par
afisc
alité
des P
ME
par d
es im
pôts
et tax
es u
nique
s et
à de
s tau
x ba
s en
vue
de
déco
urag
er l’é
vasio
n ver
s l’in
forme
l ;
-res
pecte
r la
législ
ation
et l
a ré
gleme
ntatio
n su
r l’ex
ercic
e du
peti
t co
mmer
ce.
Par
exem
ple,
en i
mpos
ant
l’ass
ociat
ion a
vec
des
natio
naux
disp
osan
t des
cap
itaux
et d
e la
volon
té d’e
xerce
r une
ac
tivité
comm
ercia
le ;
-pro
mouv
oir l’e
ntrep
rena
riat fé
minin
; -r
evoir
les
dispo
sition
s qu
i lim
itent
les f
emme
s à
entre
pren
dre
(auto
risati
on m
arita
le) ;
-mett
re e
n pla
ce u
n mé
canis
me d
e fin
ance
ment
d’équ
ipeme
nt et
de fo
nds d
e rou
lemen
t pou
r les P
ME (f
onds
de ga
ranti
e…) ;
-cré
ation
des
cen
tres
d’inc
ubati
on e
t zon
es in
dustr
ielles
pou
r les
PM
E ;
-mett
re e
n pla
ce,
avec
la
colla
bora
tion
de l
a FE
C et
de l
a CO
PEME
CO, d
es p
rogr
amme
s spé
cifiqu
es d
e re
nforce
ment
des
ca
pacit
és te
chniq
ues e
t de g
estio
n des
entre
pren
eurs
PME
;
-mett
re e
n pla
ce d
es m
écan
ismes
de
colle
cte e
t de
diffus
ion d
e l’in
forma
tion u
tile à
la bo
nne m
arch
e des
affai
res.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
TELE
COMM
U-NI
CATI
ONS
CONT
RAIN
TES
-So
umiss
ion d
u se
cteur
à l
a foi
s au
ré
gime
fisca
l gé
néra
l et
à de
s dis
posit
ions
partic
ulièr
es q
ui cu
mulen
t av
ec le
régim
e gén
éral
;
-ch
evau
chem
ent d
es c
ompé
tence
s en
tre
le Mi
nistèr
e de
tute
lle e
t l’A
utorité
de
régu
lation
(ARP
TC) d
ans
la ge
stion
des
fré
quen
ces h
ertzi
enne
s ;
-ab
aisse
ment
de
la ba
rrièr
e de
l’in
terco
nnex
ion.
CONS
EQUE
NCES
-Pr
essio
n pa
rafis
cale
de
l’ord
re d
e 15
% d
e la
rece
tte
brute
ava
nt pr
élève
ment
des
40 %
sur
le
résu
ltat
net
d’exp
loitat
ion ;
-po
ur
un
résu
ltat
net
à ha
uteur
de
50
%
de
la
rece
tte
brute
, les
pr
élève
ments
de
l’E
tat
s’élèv
ent à
70%
du
béné
fice
net ;
-l’a
utorité
de
régu
lation
est
non
seule
ment
para
lysée
fau
te de
fra
is de
fon
ction
neme
nt,
mais
elle
est
rédu
ite a
u sta
tut d
’une
simple
régie
finan
cière
.
PROP
OSIT
IONS
-Si
mpl
ifier
la fi
scali
té ;
-ha
rmon
iser d
es te
xtes l
égau
x et r
églem
entai
res ;
-ha
rmon
iser la
gesti
on de
s fré
quen
ces l
ocale
s et p
ays v
oisins
;
-éd
icter
un co
de fis
cal d
es té
lécom
munic
ation
s.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
DROI
T DU
TR
AVAI
L
Empl
oiLé
gisla
tion
du
trava
il
CONT
RAIN
TES
-Ab
senc
e de
po
litiqu
e na
tiona
le de
l’e
mploi
; -
destr
uctio
n et
dégr
adati
on d
e l’o
util d
e pr
oduc
tion ;
-
mauv
ais
état
des
infra
struc
tures
de
ba
se ;
-ins
écur
ité ju
ridiqu
e et ju
diciai
re ;
-ma
nque
de
flexib
ilité
des
contr
ats d
e tra
vail ;
-
forte
prote
ction
du tr
avail
leur ;
-
proc
édur
es c
ontra
ignan
tes d
e ré
siliat
ion
du co
ntrat
de tr
avail
; -
insuff
isanc
e de
s me
sure
s d’a
pplic
ation
du
Cod
e du T
rava
il ;
-ré
duct
ion
de la
dur
ée h
ebdo
mad
aire
du tr
avail
; -
multip
licati
on d
es jo
urné
es c
hômé
es e
t pa
yées
; -
oblig
ation
fait
e au
x inv
estis
seur
s de
dé
tenir l
a car
te de
trav
ail po
ur ét
rang
ers.
CONS
EQUE
NCES
-4
% d
e la
popu
lation
acti
ve
emplo
yés
dans
le
secte
ur
forme
l ;
-dif
ficult
é d’a
pplic
ation
du
no
uvea
u cod
e du t
rava
il ;
-dif
ficult
é de
re
struc
turati
on
des
entre
prise
s en
cas
de
prob
lèmes
écon
omiqu
es ;
-co
ndam
natio
ns
judici
aires
ex
agér
ées à
des D
I ;
-au
gmen
tation
des
coû
ts de
pr
oduc
tion
due
au p
aieme
nt de
s sa
laire
s po
ur
heur
es
supp
lémen
taire
s et
jours
chôm
és et
payé
s ;
-dé
motiv
ation
de
s inv
estis
seur
s.
PROP
OSIT
IONS
-St
abilis
er le
cadr
e mac
roéc
onom
ique ;
-ra
fferm
ir la p
aix et
la sé
curité
;-
allég
er le
s pro
cédu
res d
e cré
ation
des e
ntrep
rises
;-
orga
niser
de
s co
ncer
tation
s pe
rman
entes
en
tre
le Go
uver
neme
nt et
la FE
C ;
-or
ganis
er r
éguli
èrem
ent d
es s
essio
ns d
u Co
nseil
Nati
onal
du
Trav
ail (
CNT)
; au m
oins d
eux p
ar an
;-
signe
r et p
romu
lguer
les
actes
régle
menta
ires
déjà
adop
tés p
ar
le CN
T ;
-as
soup
lir les
proc
édur
es de
résil
iation
des c
ontra
ts de
trav
ail ;
-div
ersif
ier le
s typ
es d
e co
ntrats
de
trava
il en
vue
de
facilit
er la
mo
bilité
socia
le et
les re
struc
turati
ons d
es en
trepr
ises ;
-ex
empte
r les
inv
estis
seur
s ge
stion
naire
s de
l’ob
ligati
on d
e dé
tentio
n d’un
e car
te de
trav
ail po
ur ét
rang
ers.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
Sécu
rité s
ocial
e
Impô
tpr
ofes
sionn
el su
r les
rém
unér
atio
ns
IPR
CONT
RAIN
TES
-Al
ignem
ent
de l’
INSS
sur
la li
ste d
es
entre
prise
s pu
bliqu
es e
t ap
prop
riatio
n de
la ge
stion
par l’
Etat
; -
écar
temen
t de
s em
ploye
urs
qui
contr
ibuen
t à 5
6 %
au
budg
et de
cet
Institu
t ; -
mauv
aise
couv
ertur
e de
s ch
arge
s so
ciales
; -
mise
à la
cha
rge
des
entre
prise
s de
la
totali
té de
s so
ins
médic
aux
et ph
arma
ceuti
ques
des
trav
ailleu
rs et
de
leurs
dépe
ndan
ts.
-Ré
ducti
on
du
pouv
oir
d’ach
at de
s tra
vaille
urs ;
-
manq
ue de
flexib
ilité ;
-
paiem
ent
par
les s
euls
trava
illeur
s du
se
cteur
form
el.
CONS
EQUE
NCES
-Po
litisa
tion
des
nomi
natio
ns
des m
anda
taire
s ;
-aff
ectat
ion
de
80%
de
s fon
ds c
ollec
tés a
ux c
harg
es
de fo
nctio
nnem
ent d
e l’IN
SS
et 20
%
aux
pres
tation
s so
ciales
; -
abse
nce
des
repr
ésen
tants
des
emplo
yeur
s et
des
trava
illeur
s dan
s les
org
anes
de
gesti
on de
l’INS
S ;
-co
uver
ture
par
les
emplo
yeur
s de
s ch
arge
s so
ciales
re
levan
t de
la
sécu
rité so
ciale
; -
rétic
ence
des
trav
ailleu
rs de
pr
endr
e leu
r re
traite
en
ra
ison
de l
a mo
dicité
des
pr
imes
de pe
nsion
.
-Im
posit
ion
de
toutes
les
tra
nche
s des
rému
néra
tions
; -
baiss
e du
ren
deme
nt de
s tra
vaille
urs
et re
vend
icatio
ns
inter
mina
bles.
PROP
OSIT
IONS
-Re
tirer
l’IN
SS d
e l’e
mpr
ise d
e la
loi p
orta
nt d
ispos
ition
s gé
néra
les ap
plica
bles
aux e
ntre
prise
s pub
lique
s ;
-in
tégr
er le
s re
prés
enta
nts
des
empl
oyeu
rs d
ans
la ge
stio
n de
l’IN
SS p
ropo
rtion
nelle
men
t à le
ur c
ontri
butio
n fin
anciè
re
au b
udge
t de l
’INSS
;
-re
spec
ter
la re
prés
enta
tion
tripa
rtite
Go
uver
nem
ent
– Em
ploy
eurs
et
Trav
ailleu
rs d
ans
les n
omin
atio
ns d
es
man
data
ires d
e l’IN
SS ;
-or
gani
ser l
es m
utue
lles d
e san
té ;
-re
ndre
obl
igat
oire
le d
épar
t à la
retra
ite à
65 an
s ;
-su
pprim
er l’I
NPP
;
-ro
uvrir
les é
coles
pro
fess
ionn
elles
.
-Ré
viser
de
maniè
re co
ncer
tée le
bar
ème
et l’a
dapte
r au
coût
de
la vie
;-
mettr
e en
plac
e de
s mé
canis
mes
autom
atiqu
es d
e ré
vision
en
foncti
on de
l’évo
lution
des c
ours
de ch
ange
;-
élarg
ir l’a
ssiet
te fis
cale
par
l’impo
sition
de
tous
les a
utres
as
sujet
tis.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
MINE
S
CONT
RAIN
TES
La
diffi
culté
maje
ure
se t
rouv
e da
ns
l’app
licat
ion
de la
loi m
inièr
e.
-Re
fus d
’appli
quer
les
disp
ositio
ns d
u co
de p
ar le
s diffé
rents
servi
ces d
e l’E
tat
(DGI
, OF
IDA,
DGR
AD,
OCC.
.,),
par
ignor
ance
ou m
auva
ise fo
i ; -
inadé
quati
on d
u co
de m
inier
par
rapp
ort
à cer
tains
texte
s rég
lemen
taire
s ;
-im
plica
tion
de
plusie
urs
servi
ces
(la
Polic
e Mi
nière
, l’A
NR,
l’Arm
ée,
le Co
mmer
ce E
xtérie
ur, l
a DG
M…)
dans
l’e
xerci
ce de
s acti
vités
mini
ères
; -
persi
stanc
e de
s tra
cass
eries
ad
minis
trativ
es a
u niv
eau
de t
ous
les
servi
ces d
e l’E
tat ;
-lon
gues
et o
nére
uses
form
alités
pou
r la
sortie
des p
rodu
its ap
rès c
harg
emen
t ; -
abse
nce
des
méca
nisme
s d’e
ncad
reme
nt et
de g
estio
n or
donn
ée
de l’e
xploi
tation
mini
ère a
rtisan
ale ;
-vo
ls et
détou
rnem
ents
de
prod
uits
minie
rs ve
rs de
s ter
ritoire
s vois
ins ;
-ma
nque
d’un
pro
gram
me d
e ge
stion
et
de pr
otecti
on de
l’env
ironn
emen
t.
CONS
EQUE
NCES
-Di
fficult
é de
réa
lisati
on d
es
prog
ramm
esd’i
nves
tisse
ment
;
-inv
asion
des
pér
imètr
es d
éjà
occu
pés
par
les
socié
tésmi
nière
s par
les
exp
loitan
ts ar
tisan
aux.
PROP
OSIT
IONS
-Pr
océd
er à
l’ap
plica
tion
effe
ctive
des
disp
ositi
ons
du C
ode
et d
u Rè
glem
ent M
inier
s pa
r les
diff
éren
tes
adm
inist
ratio
ns
et se
rvice
s ;
-vu
lgaris
er la
loi m
inièr
e à gr
ande
éche
lle ;
-as
saini
r l’e
nviro
nnem
ent
en
élimi
nant
les
traca
sser
ies
et l’im
mixti
on d
es s
ervic
es n
on c
ompé
tents
de l
’exer
cice
de
l’acti
vité m
inièr
e ;-
met
tre fi
n à
la lib
érali
satio
n de
l’ex
ploi
tatio
n ar
tisan
ale e
n re
crut
ant l
es cr
euse
urs
dans
les e
ntre
prise
s for
mell
es ;
-pr
océd
er à
l’har
monis
ation
des t
extes
entre
le C
adas
tre M
inier
et
les ré
gies f
inanc
ières
;-
mettr
e à ni
veau
le pe
rsonn
el de
s rég
ies fin
anciè
res e
t des
autre
s se
rvice
s de
l’Etat
pou
r les
infor
mer s
ur le
s ex
igenc
es d
u co
de
minie
r ;-
instal
ler e
ffecti
veme
nt les
Guic
hets
Uniqu
es d
ans l
es d
iffére
ntes
prov
inces
mini
ères
;-
étab
lir l
a tra
cabi
lité
des
prod
uits
min
iers
à l’in
star
du
proc
essu
s de K
imbe
rley p
our l
es d
iaman
ts ;
-me
ttre
en p
lace
une
struc
ture
finan
cière
spé
cifiqu
e au
sec
teur
minie
r en
vue
de
perm
ettre
aux
entr
epre
neur
s co
ngola
is d’a
ccéd
er a
u cré
dit à
l’im
age
de c
e qu
i exis
te en
Afriq
ue d
u Su
d ;-
simpli
fier l
es fo
rmali
tés e
t pro
cédu
res d
evan
t déb
ouch
er su
r une
ré
ducti
on de
s déla
is et
un ga
in de
temp
s.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
EXPL
OITA
TION
AR
TISA
NALE
DES
MA
TIER
ESPR
ECIE
USES
CONT
RAIN
TES
-Int
erpr
étatio
n mi
tigée
des
disp
ositio
ns
de
l’arrê
té mi
nistér
iel
n°
194/C
AB.M
INES
-HYD
RO/01
/2003
du
31
mar
s 200
3 po
rtant
régle
menta
tion
de
l’exp
loitat
ion e
t de
la co
mmer
cialis
ation
du
diam
ant d
e pro
ducti
on ar
tisan
ale.
CONS
EQUE
NCES
-Tr
acas
serie
s ad
minis
trativ
es
et fin
anciè
res.
PROP
OSIT
IONS
-Mo
difier
l’a
rrêté
minis
tériel
en
int
égra
nt l’a
mend
emen
t su
ivant
: « ex
porte
r sa
mar
chan
dise
ver
s le
terri
toire
d’u
n pa
ys p
artic
ipan
t au
proc
essu
s de K
imbe
rley »
; -
amen
der
l’alin
éa r
elatif
au «
paiem
ent
des
impô
ts, t
axes
et
rede
vanc
es »
confo
rmém
ent à
l’artic
le 53
7 du
Règ
lemen
t mini
er
par :
« p
aiem
ent
des
droi
ts
de
sorti
e et
de
s ta
xes
rém
unér
atoi
res
de
serv
ices
pour
les
se
rvice
s in
terv
enan
ts »
; -
resp
ect d
es c
ritère
s ob
jectifs
d’év
aluati
on d
es d
iaman
ts pa
r le
CEEC
pou
r ne
pas
augm
enter
sys
témati
quem
ent d
e 40
à 6
0%
la va
leur d
e cha
que c
olis d
e diam
ants
;-
accé
lérer
le p
roce
ssus
de
certif
icatio
n de
Kim
berle
y po
ur é
viter
du
retar
d dan
s l’ex
pédit
ion de
s coli
s ;-
assa
inir
l’env
ironn
emen
t en
éli
mina
nt les
tra
cass
eries
et
l’immi
xtion
des
ser
vices
non
com
péten
ts de
l’ex
ercic
e de
l’a
ctivit
é mini
ère ;
-m
ettre
en
plac
e un
cad
re d
e di
alogu
e et
de
conc
erta
tion
cons
titué
des
Min
istèr
es d
es M
ines
, Fi
nanc
es,
Trav
ail,
Inté
rieur
et Ju
stice
ains
i que
de l
a Ban
que C
entra
le, la
DGM
, l’A
NR et
les c
ompt
oirs
agré
és.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
E
SECT
EUR
PETR
OLIE
R
1. Pr
oduc
tion
Conv
entio
nspé
troliè
res
CONT
RAIN
TES
-No
n re
spec
t, et/
ou ig
nora
nce,
par
les
agen
ts de
s se
rvice
s pu
blics
de
s en
gage
ments
pris
par
l’E
tat d
ans
le ca
dre
des
Conv
entio
ns P
étroli
ères
qu’i
l a
signé
es
avec
les
inv
estis
seur
s étr
ange
rs qu
i pou
sse
bon
nomb
re d
es
resp
onsa
bles
publi
cs
à ab
user
de
s po
uvoir
s en
leur
pos
sess
ion e
n gê
nant
par
des
traca
sser
ies d
e tou
t gen
re, l
e bo
n dé
roule
ment
des
activ
ités
des
socié
tés d
u se
cteur
de
la pr
oduc
tion
pétro
lière
.
CONS
EQUE
NCES
-Fr
ein a
u dé
velop
peme
nt de
l’In
dustr
ie pé
troliè
re
en
RDC
; -
des
dispo
sition
s à
la foi
s lég
ales
et co
nven
tionn
elles
qu
i ré
gisse
nt les
soc
iétés
so
nt fou
lées
aux
pieds
, par
ce
ux-là
mê
mes
qui
sont
cens
és e
n as
sure
r le
resp
ect
et la
mise
en ap
plica
tion ;
-
harcè
lemen
ts de
la p
art d
es
servi
ces
de
l’Etat
, qu
i mu
ltiplie
nt à
l’end
roit
des
socié
tés,
des
miss
ions
d’ins
pecti
on,
de
contr
ôle,
d’info
rmati
on
et de
re
couv
reme
nt sa
ns q
ue l
a Di
recti
on d
e la
socié
té ni
la Co
mmiss
ion
Natio
nale
char
gée
du
suivi
de
s Co
nven
tions
Pétr
olièr
es n
e so
ient
préa
lablem
ent
infor
més
de c
es m
ission
s co
mme
le ve
ut la
proc
édur
e ;
-ign
oran
ce
ou
refus
d’a
dmett
re
l’exis
tence
pa
r les
re
spon
sable
s de
s se
rvice
s pu
blics
, de
la
Comm
ission
Na
tiona
le du
Su
ivi
des
Conv
entio
ns
Pétro
lière
s.
PROP
OSIT
IONS
-Et
ablir
et me
ttre
en œ
uvre
, entr
e pa
rtena
ires
(Etat
/Soc
iétés
), de
s ra
ppor
ts ha
rmon
ieux
de tr
avail
et d
e co
llabo
ratio
n fon
dés
sur l
a co
mpré
hens
ion m
utuell
e et,
sur
tout,
sur l
e re
spec
t des
en
gage
ments
de
l’Etat
env
ers
les s
ociét
és a
ussi
bien
que
des
oblig
ation
s des
socié
tés e
nver
s l’E
tat, t
els q
u’ils
sont
défin
is pa
r les
Con
venti
ons
Pétro
lière
s du
11
août
1969
et d
u 09
aoû
t 19
69 ;
-les
soc
iétés
fond
ent l
eur e
spoir
sur
la p
aix e
t la
sécu
rité q
ue
l’Etat
, leu
r par
tenair
e, s’e
st en
gagé
à le
ur g
aran
tir po
ur le
bon
dé
roule
ment
de le
urs
activ
ités
et, s
urtou
t, po
ur re
ntabil
iser l
es
impo
rtante
s re
ssou
rces
techn
iques
et f
inanc
ières
inve
sties
en
Répu
bliqu
e Dém
ocra
tique
du C
ongo
.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
Rapp
ort a
vec l
es
com
mun
auté
sau
toch
tone
s et l
es
auto
rités
2. Di
strib
utio
n
Assa
iniss
emen
t du
sect
eur
pétro
lier
CONT
RAIN
TES
-Ré
vend
icatio
ns
sans
do
ute
fondé
es
mais
expr
imée
s de
faço
n int
empe
stive
et
quelq
uefoi
s br
utale
de l
a pa
rt de
s co
mmun
autés
autoc
htone
s ;
-pr
essio
ns
de
la pa
rt de
s au
torité
s pr
ovinc
iales
et l
ocale
s qu
i pou
ssen
t les
so
ciétés
à
s’imp
lique
r da
ns
l’acc
ompli
ssem
ent
des
tâche
s no
n co
nven
tionn
elles
(de
mand
e fai
te à
la so
ciété
de m
obilis
er s
es e
ngins
pou
r la
répa
ratio
n de
route
, obli
gatio
n de
mett
re
à la
dispo
sition
du
Te
rritoi
re
d’un
véhic
ule, f
ourn
iture
de
carb
uran
t, de
la
peint
ure,
des
pièce
s de
rec
hang
e et
autre
s ma
tériel
s de
stiné
s à
l’exp
loitat
ion
pétro
lière
.
-Pe
rturb
ation
du
ma
rché
pétro
lier
en
prov
inces
par
la p
rése
nce
d'un
sect
eur
info
rmel
ne r
espe
ctant
pas
les r
ègles
SH
E,
et ap
pliqu
ant
des
prati
ques
illé
gales
et
déloy
ales,
notam
ment
enco
urag
é pa
r un
e ré
gleme
ntatio
n pé
troliè
re in
adap
tée ;
-pr
oduit
s no
n as
suré
s liv
rés
dans
les
aéro
ports
en
pr
ovinc
es
par
certa
ins
opér
ateur
s.
CONS
EQUE
NCES
-Le
s pr
essio
ns e
xercé
es s
ur
les s
ociét
és p
our l
’exéc
ution
de
s tâc
hes
non
conv
entio
nnell
es c
onsti
tuent
à co
up s
ûr u
n ob
stacle
au
déro
uleme
nt no
rmal
de
l’exp
loitat
ion
pétro
lière
et,
pa
rtant,
à la
max
imisa
tion
de
la pr
oduc
tion
et de
s re
venu
s pé
trolie
rs.
-Co
ncur
renc
e dé
loya
le et
pe
rte
en
prov
ince
s de
s re
cette
s fis
cales
et
pa
rafis
cales
pou
r l’E
tat ;
-ins
écur
ité
dans
la
manip
ulatio
n de
s pr
oduit
s pé
trolie
rs pa
r de
s inf
orme
ls me
ttant
l'env
ironn
emen
t et
ses
habit
ants
en
réel
dang
er ;
-aé
ropo
rts e
n pr
ovinc
esno
nsé
curis
es
du
fait
du
non
resp
ect d
es p
ratiq
ues
de la
pr
ofess
ion
en
matiè
re
d’ass
uran
ce ;
-fa
ible
inve
stiss
emen
t en
pr
ovin
ces
des
socié
tés
pétro
lière
s tra
dition
nelle
s.
PROP
OSIT
IONS
-Le
s int
erve
ntion
s ré
clamé
es a
ux s
ociét
és p
étroli
ères
du
secte
ur
de la
Pro
ducti
on d
evra
ient r
eleve
r de
la re
spon
sabil
ité d
e l’E
tat
dès l
ors q
ue p
lus d
e 50
% d
es re
venu
s des
socié
tés so
nt ve
rsés
au T
réso
r Pub
lic ;
. -les
gar
antie
s que
l’Etat
don
nera
aux
socié
tés co
ncer
nant
la pa
ix et
la sé
curité
aur
ont p
our f
onde
ment,
d’un
e pa
rt, le
resp
ect d
es
enga
geme
nts co
nven
tionn
els de
l’Etat
par le
s auto
rités c
harg
ées
de l
eur
mise
en
appli
catio
n et
, d’a
utre
part,
la
prise
de
cons
cienc
e par
les p
opula
tions
autoc
htone
s que
la pr
ésen
ce de
s so
ciétés
pétr
olièr
es s
ur l
a Zo
ne c
ôtièr
e de
Mua
nda
est
un
éléme
nt im
porta
nt qu
i con
tribue
à le
ur é
pano
uisse
ment
socio
-éc
onom
ique.
-Me
ttre
en a
pplic
ation
de
la Ré
gleme
ntatio
n Pé
troliè
re p
répa
rée
en pa
rtena
riat p
ar le
Gou
vern
emen
t et la
Pro
fessio
n pétr
olièr
e ;
-Re
spec
ter le
s tex
tes e
t des
nor
mes
SHE
(Sec
urity
, Hea
lth &
En
viron
ment)
par t
ous l
es op
érate
urs p
étroli
ers ;
-re
défin
ir de
s mo
dalité
s de
fon
ction
neme
nt du
Co
mité
Profe
ssion
nel d
es Im
porta
teurs
CPI ;
-me
ttre
en
place
un
e au
torisa
tion
spéc
ifique
de
co
mmer
cialis
ation
du
Jet A
1 co
mpte
tenu
de la
spéc
ificité
de
ce
prod
uit et
des r
isque
s y lié
s.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
THEM
E
Dette
de l
’Eta
t
Stru
ctur
e des
prix
Trac
asse
ries
CONT
RAIN
TES
-De
tte
élevé
e de
l’E
tat
enve
rs la
Profe
ssion
pétr
olièr
e (3
7.8 M
illion
s de
do
llars
pour
les
socié
tés d
u GP
DPP
et CO
HYDR
O).
-Re
tard
régu
lier
dans
la m
ise e
n pla
ce
des s
tructu
res d
e prix
.
-Mu
ltiplic
ité d
es c
ontrô
les e
t tra
cass
eries
ad
minis
trativ
es ;
-re
dres
seme
nt fan
taisis
te de
la p
art d
e plu
sieur
s se
rvice
s de
l’Et
at DG
I, DG
E,
DGRA
D, O
FIDA
;
-« C
réati
vité»
fisc
ale e
t dou
anièr
e da
ns
certa
ines
prov
inces
et
multip
licité
des
tax
es.
CONS
EQUE
NCES
-As
phyx
ie de
la
tréso
rerie
des
socié
tés
pétro
lière
s ca
usan
t un
e ge
stion
de
su
rvie
avec
un
ende
tteme
nt éle
vé
aupr
ès
des
fourn
isseu
rset
une
polit
ique
ré
duite
d’
inve
stiss
emen
t.
-Pe
rturb
ation
sda
nsl’a
ppro
vision
neme
nt ré
gulie
r du
pa
ys
en
prod
uits
pétro
liers
d’où
le n
iveau
gé
néra
lemen
t ba
s de
s sto
cks c
omme
rcial
et ou
til ;
-en
ca
s de
mo
difica
tion
tardiv
e de
s pr
ix,
lespr
opor
tions
d’a
ugme
ntatio
n pe
uven
t de
venir
plu
s im
porta
ntes e
t les
répe
rcuss
ions
sur l
es a
utres
se
cteur
s plus
sen
sibles
.
-Pe
rtes d
e tem
ps ;
d’én
ergie
et d’
arge
nt ;
-ac
tions
jurid
iques
fanta
isiste
s et
coûte
uses
; -
péna
lisati
on d
es s
ociét
és e
t dis
crimi
natio
n ;
-pa
s de
co
mmun
e me
sure
en
tre le
s tax
es p
ayée
s et
les
servi
ces
rend
us, e
n plu
s, le
nivea
u de
s tax
es
peut
sens
iblem
ent
augm
enter
d’u
ne a
nnée
sur
l’au
tre s
ans
justifi
catio
ns.
PROP
OSIT
IONS
-Me
ttre
en p
lace
par l
e Go
uver
neme
nt, e
n pa
rtena
riat a
vec
la Pr
ofess
ion p
étroli
ère,
de m
écan
ismes
de
remb
ourse
ment
de la
de
tte
pour
per
mettr
e la
relan
ce d
es i
nves
tisse
ments
et
l’aug
menta
tion d
es st
ocks
notam
ment
en pr
ovinc
es.
-St
rict r
espe
ct de
s Arrê
tés in
termi
nistér
iels d
e 200
1 pub
liés p
ar le
Go
uver
neme
nt en
parte
naria
t ave
c la p
rofes
sion p
étroli
ère e
n ma
tière
de ge
stion
de pr
ix de
s car
bura
nts et
de re
spec
t du d
roit
de pr
oprié
té ;
-Mi
nimise
r le te
mps d
e réa
ction
deva
nt les
prob
lèmes
posé
s, su
rtout
en m
atièr
e de p
rix.
-Re
spec
ter la
loi, i
nterd
ire le
s con
trôles
intem
pesti
fs.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
ERe
ntab
ilité d
es
socié
tés
pétro
lière
s
Appr
ovisi
on-
nem
ent d
e l’in
térie
ur d
u pa
ys
en p
rodu
its
pétro
liers
Réqu
isitio
n de
s pr
odui
ts p
étro
liers
CONT
RAIN
TES
-Le
re
tour
sur
le ca
pital
inves
ti de
l'in
dustr
ie pé
troliè
re e
n RD
C es
t pe
u inc
itatif
du fa
it des
faibl
es vo
lumes
.
-Di
fficult
és d
e tra
nspo
rt fer
rovia
ire (S
NCC)
et
fluvia
l (ON
ATRA
et a
utres
) du
fait d
e l’in
suffis
ance
des m
oyen
s log
istiqu
es ;
-l’in
frastr
uctur
e et
la log
istiqu
e pé
troliè
re
obso
lètes
pour
l’Inté
rieur
du pa
ys ;
-dr
agag
e de
s Fle
uve
rivièr
es e
t lac
s ma
l as
suré
.
-Re
crude
scen
ce
des
inter
venti
ons
musc
lées
sur
des
stock
s de
pro
duits
pé
trolie
rs de
s so
ciétés
com
merci
ales
par
des
pres
sions
mi
litaire
s su
r les
op
érate
urs.
CONS
EQUE
NCES
-
Résu
ltats
d'exp
loitat
ion
insuff
isants
; -
incap
acité
de
re
lance
r les
inv
estis
seme
nts ;
-dif
ficult
és de
trés
orer
ie.
-Di
fficult
é à
appr
ovisi
onne
r l’In
térieu
r du
pays
cau
sant
en
perm
anen
ce d
es p
énur
ies e
n pr
oduit
s pétr
olier
s ;
-sp
écula
tion
sur
les p
rix d
es
prod
uits
pétro
liers
en
prov
inces
av
ec
des
répe
rcuss
ions
sur
toute
l’acti
vité
écon
omiqu
e en
pr
ovinc
es.
-Pe
rturb
ation
de
s ap
prov
ision
neme
nts e
t faib
les
mise
s en
plac
e de
pro
duits
à
l’Intér
ieur d
u pay
s ;
-ins
écur
ité d
es a
gents
com
mis
à la
livra
ison
des
prod
uits
en
prov
inces
; -
dégr
adati
on
de
l’imag
e du
pa
ys
aupr
ès
des
inves
tisse
urs.
PROP
OSIT
IONS
-Me
ttre e
n app
licati
on la
nouv
elle r
églem
entat
ion pé
troliè
re po
ur
géné
rer u
ne au
gmen
tation
du vo
lume d
u fait
de l'
assa
iniss
emen
t du
secte
ur et
de la
supp
ress
ion de
l'info
rmel.
-Me
ttre
en p
lace
le pr
ogra
mme
de so
utien
des
inve
stiss
emen
ts po
ur
les e
ntrep
rises
ass
uran
t la
logist
ique
et le
trans
port
des
prod
uits
pétro
liers
;
-as
sure
r ré
guliè
reme
nt et
avec
effic
acité
, le
drag
age
des
lacs,
rivièr
es et
fleuv
e.
-Re
spec
ter le
s pro
cédu
res d
e co
mman
des e
t livra
isons
des
pro
duits
pé
trolie
rs ;
-str
ict re
spec
t du d
roit d
e pro
priét
é.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
THEM
E
Infra
stru
ctur
es
CONT
RAIN
TES
-Co
nstru
ction
s an
arch
iques
sur
les
tracé
s de
s olé
oduc
s d’a
ppro
vision
neme
nt de
Ki
nsha
sa en
prod
uits i
mpor
tés
CONS
EQUE
NCES
-Ri
sque
s gr
aves
en
ca
s d’a
gres
sion
des
pipeli
nes
avec
éco
uleme
nt de
s pro
duits
en
traîna
nt :
pollu
tion
de
l’env
ironn
emen
t, ac
ciden
ts mo
rtels
et ris
que
avec
de
nomb
reus
es vi
ctime
s dan
s les
se
cteur
s à
forte
dens
ité d
e la
popu
lation
et
ruptu
re
d’app
rovis
ionne
ment
du p
ays
en ca
rbur
ant.
PROP
OSIT
IONS
- é
loign
er to
utes
les c
onstr
uctio
ns d
u tra
cé d
es p
ipelin
es.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
E
SECT
EUR
BANC
AIRE
CONT
RAIN
TES
-Ta
ux d
e pé
nétra
tion
banc
aire
très
faible
av
ec m
oins
de 0
,5 %
de
la po
pulat
ion
banc
arisé
e
-tai
lle b
ilanc
ielle
du s
ystèm
e ba
ncair
e inf
érieu
re à
10 %
du P
IB
-co
ncen
tratio
n de
s gu
ichets
ban
caire
s da
ns le
s gra
ndes
ville
s ; e
ssen
tielle
ment
Kins
hasa
et Lu
bumb
ashi
-fin
ance
ment
de l’é
cono
mie
infér
ieure
à 5
% d
u PI
B co
ntre
30 %
en
moye
nne
en
Afriq
ue C
entra
le
-tro
p gr
ande
limita
tion
des p
ossib
ilités
de
crédit
à u
n cli
ent
(25
% d
es f
onds
pr
opre
s)
CONT
RAIN
TES
-Dé
sinter
média
tion
du
systè
me
banc
aire
de
l’éco
nomi
e
-pa
s de
coll
ecte
signif
icativ
e de
l’ép
argn
e na
tiona
le do
nc
faible
capa
cité d
’inter
venti
on
-pa
s d’a
ccès
suff
isant
aux
popu
lation
s ni
aux
entre
prise
s op
éran
t da
ns
l’arri
ère p
ays
-fai
ble
effet
de
levier
su
r l’in
vesti
ssem
ent
tant
privé
qu
e pu
blic
qui
ne d
épen
d qu
e de
se
s re
ssou
rces
prop
res o
u exté
rieur
es
-po
ssibi
lité
de
crédit
tro
p lim
itée
aux s
ecteu
rs po
rteur
s au
vu
du f
aible
nivea
u de
ca
pitali
satio
n des
banq
ues
PROP
OSIT
IONS
-Pr
endr
e de
s me
sure
s inc
itativ
es à
l’inv
estis
seme
nt : a
dopti
on
d’un C
ode d
’Inve
stiss
emen
t spé
cifiqu
e au s
ecteu
r-
défin
ir un
cad
re ju
ridiqu
e su
r la
monn
aie é
lectro
nique
et é
tablir
des d
ispos
itions
prud
entie
lles r
égiss
ant la
mon
étiqu
e ban
caire
-uti
lisati
on p
ar l’E
tat e
t les
entre
prise
s du
systè
me b
anca
ire p
our
tous
paiem
ents
de/ve
rs le
secte
ur p
rivé
pour
ren
force
r les
ba
nque
s et
lutter
pr
ogre
ssive
ment
contr
e l’u
tilisa
tion
systé
matiq
ue de
s esp
èces
-me
ttre
en p
lace
un s
ystèm
e d’a
ssur
ance
obli
gatoi
re d
es
banq
ues g
aran
tissa
nt les
dépô
ts de
la cl
ientèl
e-
supp
rimer
la ta
xe d
e co
ntrôle
BCC
ass
ise s
ur le
niv
eau
des
ress
ource
s des
banq
ues c
omme
rciale
s
-pr
endr
e de
s me
sure
s inc
itativ
es lé
gales
et f
iscale
s sp
écifiq
ues
pour
enc
oura
ger
les
banq
ues
de p
roxim
ité d
ans
les p
ôles
écon
omiqu
es d
écen
tralis
és. E
ncou
rage
ment
tout a
zimut
de la
mi
cro fin
ance
en
milie
ux u
rbain
s et r
urau
x pou
r amé
liore
r l’ac
cès
banc
aire
-pr
endr
e de
s me
sure
s d’a
llège
ment
du ri
sque
pou
r les
sec
teurs
clés
de
la re
lance
éc
onom
ique
(agr
icultu
re,
indus
tries
manu
factur
ière…
) et c
e, en
sus
des
mes
ures
enc
oura
gean
t la
reca
pitali
satio
n et l’
inter
média
tion d
es ba
nque
s-
mettr
e en
plac
e le
cadr
e rè
gleme
ntaire
et
prud
entie
l po
ur
l’éme
rgen
ce d’
un m
arch
é des
capit
aux
-as
soup
lir les
con
traint
es d
e fin
ance
ment
en a
utoris
ant
un
meille
ur ef
fet de
levie
r du c
apita
l
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
THEM
ECO
NTRA
INTE
S
-pr
ovisi
ons
sur c
réan
ces
doute
uses
non
dé
ducti
bles d
e l’as
siette
fisca
le
-ine
xisten
ce d
’instr
umen
ts de
valor
isatio
n de
s fon
ds pr
opre
s des
banq
ues
-so
us-ca
pitali
satio
n du
sec
teur
finan
cier
et ins
uffisa
nce
des
ress
ource
s à
long
terme
-ba
nque
s ag
issan
t co
mme
agen
ts de
l’E
tat
en
matiè
re
de
perce
ption
de
l’im
pôt e
t de s
aisies
judic
iaire
s
-tau
x de
doll
arisa
tion
de l
’écon
omie
à plu
s de 7
0 % de
s tra
nsac
tions
CONT
RAIN
TES
-au
gmen
tation
de
la fril
osité
de
s ba
nque
s da
ns la
pris
e de
s risq
ues
-dé
cour
agem
ent
des
opér
ateur
s du
se
cteur
à
proc
éder
à
des
augm
entat
ions
du
capit
al né
cess
aires
à
leur
crédib
ilisati
on
et ca
pacit
é d’i
nterve
ntion
da
ns
l’éco
nomi
e
-pa
s de
po
ssibi
lité
de
finan
cer
les
proje
ts d’i
nves
tisse
ment
à lon
g ter
me
-sy
stème
ba
ncair
e pe
rçu
comm
e so
urce
de
tra
cass
eries
adm
inistr
ative
s et
judici
aires
suit
e à
des
saisi
es-a
rrêts
et av
is à
tiers
déten
teurs
abus
ifs
-lim
itatio
n de
l’e
ffet
des
politi
ques
mon
étaire
s à 30
%
de l’
écon
omie,
limi
tation
du
pouv
oir ré
galie
n de
l’Et
at et
rédu
ction
des
cap
acité
s de
re
finan
ceme
nt de
s ba
nque
s pa
r l’ins
titut d
’émiss
ion
PROP
OSIT
IONS
-pe
rmett
re l
a dé
ducti
bilité
des
cré
ance
s do
uteus
es s
elon
la pr
atiqu
e lar
geme
nt ré
pand
ue so
us d’
autre
s cieu
x
-me
ttre
à la
dispo
sition
des
ban
ques
des
ins
trume
nts d
e va
lorisa
tion
des f
onds
pro
pres
capa
bles d
e co
mpen
ser l
es e
ffets
de l’
inflat
ion e
t de
la dé
préc
iation
mon
étaire
sur
leur
s fon
ds
prop
res o
u de m
ainten
ir leu
rs ca
pitau
x en m
onna
ies ét
rang
ères
-ob
tenir
du g
ouve
rnem
ent
le so
utien
néc
essa
ire a
uprè
s de
s ba
illeur
s de
fond
s po
ur l’a
lloca
tion
des
ligne
s de
cré
dits
moye
n et
long t
erme
s aux
fins d
e ren
force
r les r
esso
urce
s du s
ecteu
r -
règle
mente
r le
crédit
-bail
et t
out a
utre
type
de fi
nanc
emen
t à
long t
erme
-mo
difier
les
lois
et
règle
ments
tro
p pe
rmiss
ifs e
n ter
me
d’inte
rventi
ons
sur l
es c
ompte
s ba
ncair
es q
ui ne
dev
raien
t se
faire
qu’en
bout
de pr
océd
ure e
t non
au dé
but
-ad
opter
gr
adue
lleme
nt de
s me
sure
s de
ré
ducti
on
de
la do
llaris
ation
de
l’é
cono
mie
coup
lées
des
mesu
res
d’acc
ompa
gnem
ent s
outen
ant la
mon
naie
natio
nale
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
THEM
ECO
NTRA
INTE
S
-ab
senc
e de
bille
ts de
ban
ques
en
CDF
à vale
ur fa
ciale
élevé
e
-ém
erge
nce
anar
chiqu
e d’i
nterm
édiai
res
finan
ciers
non b
anca
ires
-ré
gleme
ntatio
n de
ch
ange
tro
p co
ntraig
nante
et c
ontra
ire a
ux p
ratiq
ues
du co
mmer
ce in
terna
tiona
l
-ins
écur
ité
juridi
que
et jud
icaire
no
tamme
nt su
r les d
roits
de pr
oprié
tés
-tar
ificati
on B
anqu
e Cen
trale
exce
ssive
faible
dive
rsité
d’ins
titutio
ns de
finan
ceme
nt se
ctorie
l
CONT
RAIN
TES
-en
cour
agem
ent
de
la do
llaris
ation
su
ite
aux
prob
lèmes
log
istiqu
es
énor
mes
et au
coû
t de
la
manip
ulatio
n de
la m
onna
ie loc
ale
-co
mpéti
tion
déloy
ale
des
mess
ager
ies fi
nanc
ières
non
so
umise
s à
la mê
me
régle
menta
tion
et au
x co
ûts
de
contr
ôle
des
banq
ues
comm
ercia
les
-en
cour
agem
ent
des
circu
its
de r
èglem
ent d
u co
mmer
ce
inter
natio
nal
par
des
voies
inf
orme
lles
et ac
centu
ation
de
la
désin
termé
diatio
n ba
ncair
e
-au
gmen
tation
du
risqu
e de
s ba
nque
s inc
apab
les
de
pren
dre
en
comp
te les
ga
ranti
es
immo
bilièr
es
locale
s. Le
s ba
nque
s pe
rden
t 90
% d
es p
rocè
s leu
r inten
tées
-fra
gilisa
tion
du
comp
te d’e
xploi
tation
du
se
cteur
ba
ncair
e
-ins
uffisa
nce
de fi
nanc
emen
t de
pro
jets
dan
s plu
sieur
s se
cteur
s d’ac
tivité
s
PROP
OSIT
IONS
-ém
ettre
de
maniè
re c
ontrô
lée d
es b
illets
à va
leur f
acial
e éle
vée
(au m
oins l
’équiv
alent
d’un
billet
de 5
0 USD
) pou
r réd
uire l
e coû
t et
les c
ontra
intes
logis
tique
s (co
mptag
e, tra
nspo
rt…) e
t de
là,
influe
r sur
la do
llaris
ation
-re
nforce
r san
s déla
i les m
esur
es de
contr
ôle de
s mes
sage
ries e
t co
ntrain
dre
celle
s-ci à
ne
se li
miter
qu’à
leur
rais
on s
ocial
e :
chan
ge e
t mou
veme
nt de
s fon
ds e
t non
coll
ecte
de d
épôts
et
finan
ceme
nt de
l’éco
nomi
e
-all
éger
dav
antag
e l’a
dmini
strati
on d
es p
aieme
nts in
terna
tiona
ux
(impo
rts
et ex
ports
) afi
n de
pe
rmett
re
une
plus
gran
de
comp
étitiv
ité d
es b
anqu
es fa
ce à
l’info
rmel
et de
là, in
fluer
sur l
a ré
inter
média
tion
-ac
célér
er
l’ado
ption
de
la loi
sur
les
sûre
tés e
n ins
tance
au
Parle
ment
ainsi
que
celle
sur
la li
béra
lisati
on d
es a
ssur
ance
s afi
n d’a
mélio
rer
les r
isque
s ba
ncair
es e
t se
s ca
pacit
és d
e re
finan
ceme
nt
-pr
endr
e de
s me
sure
s inc
itativ
es p
our l
a cré
ation
des
ban
ques
se
ctorie
lles
(ban
ques
de
déve
loppe
ment,
agr
icole,
de
micro
fin
ance
, d’ha
bitat…
)
-ré
duire
et al
léger
les t
aux n
otamm
ent d
es ta
xes d
e dép
ôts
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
III. SITUATION DES PROVINCES
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
La Province du Bas Congo est située à l’Ouest du pays. Elle comprend troisdistricts: LUKAYA, CATARACTES et BAS-FLEUVE ainsi que deux villes BOMA etMATADI.Cettedernièreenest leChef-lieu.Elleaunesuperficiede��.0�8km²etunepopulationestiméeà�.��0.000habitants.
I. Disponibilités en ressources naturelles
Le Bas Congo est une province à vocation agricole. Les principales culturesvivrières suivantes y sont pratiquées: manioc, banane, patate douce, igname,arachide,maïs,haricotetriz.
Dans presque tous les districts de la province, on trouve également des culturesagro industrielles telles le palmier à huile, le café, la canne à sucre, le cacao,l’hévéaetletabac.
Laprovinceregorged’énormesressourcesforestièresconstituéesdesessencesdehautequalité tellesque leLimba, leKambalaet leTola localiséesprincipalementdanslaforêtdeMAYUMBEquicouvrelaquasi-totalitédesterritoiresdeTSHELAetdeLUKULA.
L’élevage des caprins, des ovins, des porcins est l’œuvre des paysans. Il estpratiquépartoutdans laprovince, tandisqueceluidesbovinsestessentiellementmoderne et pratiqué dans les zones savanicoles de KIMVULA, MADIMBA,SONGOLOLO,MBANZA-NGUNGU,LUOZI,SEKE-MBANZAetl’îledeMATEBAàBOMA.
La pêche s’exerce sur le bief du fleuve CONGO et dans la zone côtière deMUANDAetBANANAquilongel’océanAtlantique.
Elle regorge d’un énorme potentiel hydro-électrique constitué principalement dubarraged’INGA.Enplusdecelui-ci, lesbarragesdeZONGOavec��0MWetdeSANGAavec�0MWfontdelaprovincelegéanténergétiquedelaR.D.Congo.
La province est dotée d’importantes ressources pétrolières situées dans deuxzonesd’intérêtpétrolier:offshore(enpleinOcéan)etonshore(surlaterreferme).Plusieurspuitsdepétrolese trouvent répartisenchapeletsur la terre fermeainsiqu’aulargedelacôtecongolaise.
LessablesetlesschistesbitumineuxsontlocalisésàMAVUMAdansleterritoiredeLUKULA,tandisquelesgisementsdephosphatesontlocalisésàFUNDU-NZOBE,KANGI, MVUANGU et à NGUNDJI dans le district du BAS-FLEUVE et ceux devanadiumetdeplombàSENGEàenviron��kmaunord-ouestd’INKISI.L’orestlocalisédanslebassindelarivièreDIMBAauNord-estdeTSHELAtandisquelescalcairespourlaproductionducimentsontlocalisésàLUKALAetàKIMPESE.
1. PROVINCE DU BAS-CONGO
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
LaprovinceduBasCongoestlapluspetitedelaRDC,maiselleétait,ilyadeuxdécennies encore, l’une des plus florissantes du point de vue économique. Ellecomptait cinq huileries (Société Commerciale et Agricole du MAYUMBE (SCAM),Compagnie de Produits, AGRIUMBE,ELBEMA et JVL, trois industries detransformation du bois (AGRIFOR, IZB,FORAGRICO) deux cimenteries (CINAT etCILU), deux brasseries (BRALIMA etSociété de brasserie des Cataractes), unesociétésucrière(COMPAGNIESUCRIERE),vingt-deuxsociétésd’exploitationforestière,deux pêcheries industrielles (PêcherieIndustrielledeMUANDAetPEMARCO),uneminoterie (MIDEMA), quatre sociétés degrands élevages (JVL, PEK, ZAIROM,Société des Grands Elevages de KINIATI),trois barrages hydroélectriques (INGA,ZONGO et SANGA), une société textile(Usine Textile de NSANGI), une sacherieindustrielle (Sacherie du Zaïre), deuxsociétéspétrolières(GULFOILetZAIREP),une raffinerie (SOZIR) et plusieurs sitestouristiques.
Laprovincedisposed’unréseauroutierdenseetrelativementfiablequitotalise���km de routes asphaltées dont l’axe MATADI-KINSHASA (��� km) constitue laprincipalevoiequireliecetteprovinceàKINSHASA.
EllepossèdeégalementunimportantréseauferroviaireconstituéparlechemindeferMATADI-KINSHASA(���km).Cetteligneestdansunétatvétusteetlematérielroulant (locomotives et wagons) est obsolète et insuffisant. La bretelle BOMA -TSHELA(��0km)n’estplusopérationnelle.
Laprovincedisposededeuxports internationaux:MATADIetBOMA.LeportdeMATADI,principalevoied’entréeetdesortiedesmarchandisesàl’Ouestdupays,peutrecevoirdixnaviresavecunecapacitéde�.�00containers.
AveclafermeturedequatrequaissurlesdixduportdeMATADI,celuideBOMAaprisunegrandeimportance,maisilestaussisaturé.D’unecapacitédestockagede��0 containers et 8�0 véhicules, ce port comprend à ce jour, plus de �.000containerset�.�00véhicules.
A l’initiative de la FEC et dans le souci de faire face aux problèmes de dégradation de la route KINSHASA – MATADI et assurer ainsi son entretien régulier, une structure de gestion du péage dénommée Société de Péage et d’Entretien Routier « SPER » avait été mis en place avec le concours du Gouvernement. Aujourd’hui le péage a été de nouveau instauré sur la nationale n°1, tronçon Kinshasa – Matadi. Sa gestion est cependant sujette à discussion entre les différents partenaires et usagers.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
LeportdeBANANAsituéàlacôteatlantique,à l’embouchuredufleuveCONGO,estdotéd’unquai(��m)quipermetdenerecevoirqu’unseulnaviredehautemer.
Les barrages d’INGA � et � produisent actuellement 800 MW dont une partieapprovisionnelaRépubliqueduCONGO,laZAMBIEetl’AFRIQUEDUSUD.INGA�,construiten����,disposede�turbinesdont�seulementtournentsansrévisiondepuis�0ans.INGA�,construiten��8�,estdotéde8turbinesdont�sontenétatdemarche.
Laprovincedisposedequatreaéroports:MATADI,BOMA,INGAetMUANDAainsiquedeplusieurspistesdisséminéesàtraverssonétendue.
Lepotentiel touristiqueest très important: lacitécôtièredeMUANDA, laVilledeBOMAavec lebaobabdeStanley, lapremièrevoiture, lapremièrecathédrale, larésidence du Gouverneur Général…), le site d’INGA, le pont MARECHAL, lesgrottes de MBANZA NGUNGU, le jardin botanique de KISANTU, les chutes deZONGO…
III. Contraintes
Déficiencedel’encadrementdespaysansetinsuffisancedel’utilisationdesintrants
Lepersonneld’encadrementtechniqueestnonseulementinsuffisant,maislàoùilexiste,ilestdépourvudesmoyensdetransportpouvantluipermettredecouvrirleszonesde travail.Parailleurs, lessemencesaméliorées, lepetitoutillageagricole,les engrais et les produits phytosanitaires sont de moins en moins disponibles,sinoninexistantsauprèsdesagriculteurs.
Délabrementdesinfrastructures(detransportetportuaires)
En dépit de la réhabilitation de la route MATADI – KINSHASA, son manqued’entretien régulier conduira, à terme, à une rapide dégradation compte tenu duvolumedetraficetdunonrespect,parlesusagers,delachargeàl’essieuautoriséàcirculersurcetronçon.
La route MATADI – BOMA (��0 km), très sollicitée actuellement, se détériorerapidementtandisqueletronçonBOMA–MUANDA(�0�km)estpresquedevenuhorsd’usage.Ilfautenmoyennedeuxjourspourleparcourirparvéhicule.
Les routes de desserte agricole sont dans un état de dégradation avancée etrendentdifficilel’évacuationdesproduitsagricolesverslescentresurbains.
Ace jour,quatrequaissur lesdixquecompte leportdeMATADIsontfermésautrafic pour des travaux de réfection. Cette situation alliée à l’insuffisance desengins de manutention conduit à l’engorgement du port avec environ �.000containers.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
Cecientraîne:
o une baisse de trafic et des surcoûts d’exploitation causés par un séjourprolongédesnaviresaumouillageetparlalenteurdansletraitementdescontainers;
o ladéviationd’unegrandepartiedu traficvers leportdePOINTE-NOIRE,enRépubliqueduCongo.
Acescontraintesd’ordre techniques’ajoute lamultiplicitédeservicesetdes fraisquifontduportdeMATADI,l’undespluschersaumonde.
Insuffisanced’énergieélectrique
Bien qu’hébergeant le barrage d’INGA, la province n’est pas suffisammentalimentéeenénergieélectrique.Acedéficit, il fautajouter lamauvaisequalitéducourant, les coupures intempestives et les délestages fréquents qui obligent lesentreprises à se doter des groupes électrogènes accroissant de ce fait leurschargesd’exploitation.
IV. Recommandations
Laréhabilitationduchemindeferestunepriorité.Cemoyenpermetdetransporterà moindre coût de grandes quantités de marchandises et de soulager la routeMATADI - KINSHASA qui est aujourd’hui plus que sollicitée, sans respect descharges à l’essieu. Cette réhabilitation peut se faire en confiant la gestion à unopérateurprivéquiapporteraitdescapitauxfraispourl’acquisitiondeslocomotiveset des wagons, et la remise en état des rails eux-mêmes. De même, la bretelleBOMA–TSHELAdevraitêtreréactivée.
La réglementation du passage des véhicules sur la nationale n° �, tronçonMATADI-KINSHASAentenantcomptedelachargeàl’essieudefaçonàpréserverle bon état de cette route. Pour ce faire, un pont peseur devrait être installé audépartdeKINSHASAàKASANGULUetdeMATADIaupontMPOZO.
L’amélioration du système de gestion du péage dont les recettes doiventeffectivementserviràl’entretiendelaroute.
La réhabilitation urgente de quatre quais inopérants du port de MATADI. Il estautant impérieux que ce port soit doté en engins de manutention suffisants pouraccélérer le traitementdescontainersetéviter l’encombrementactuel.Acesujet,unPartenariatPublic/Privédevraitêtreenvisagéd’autantplusquecertainsagentsmaritimes assurent la manutention de leurs chargements avec leurs propresengins.
La finalisation des études du projet de construction du port en eau profonde deBANANA.
Les routesd’intérêt national et dedesserteagricole ci-après sontà réhabiliterenpriorité:
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
�. MATADI – BOMA (��0 km) pour l’acheminement des marchandisesdédouanéesàBOMAversMATADIetKINSHASA.
�. BOMA – MUANDA (�0� km) pour désenclaver et approvisionner leterritoire de MUANDA en biens de première nécessité et secourir le biefmaritimequiaunefaiblecapacitéd’évacuationentrelesdeuxcentres.
�. BOMA–TSHELA(��0km)�. KIMBANGU–TSHELA(�8km)�. TSHELA – SUMBI – LUOZI (�00 km) pour l’évacuation des produits
vivriersduBASFLEUVEversBOMAetMATADI�. LUOZI–MPIOKA–MBANZANGUNGU(���km)�. MBANZANGUNGU–KIVULU(��km)8. KISANTU–NGIDINGA(8�km)�. SONGOLOLO–LOVO��km)
La réhabilitation des turbines actuellementhors d’usage et surtout la construction denouvelles lignespouraugmenter ladesserteenénergiedescentresdeconsommationetdesindustriesetainsiéviterlesdélestagesetlescoupuresintempestives.
La promotion du tourisme, de l’écotourismeet laréhabilitationdesitestels leschutesdeZONGOdans leDistrictdesCATARACTES,la forêt de MAYUMBE, les plages sauvagesdesableblancàMUANDA,l’embouchuredufleuvesurl’océanatlantique,leschutesdelaLUKAYA et le sanctuaire des singesBonobos...
Le site d’INGA est le plus grand potentiel hydroélectrique du monde. Il offre l’avantage de pouvoir construire plusieurs barrages étape par étape et sans beaucoup de travaux de génie civil. Il est l’un des projets intégrateurs d’Afrique capable de relier les pays de l’Afrique Australe à ceux de l’Afrique du Nord. Dans sa phase finale, le site d’INGA sera capable de fournir de l’énergie électrique aux pays de l’Europe Méditerranéenne.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LaProvincedeBandunduestsituéeauSud-ouestdupays.Elleaunesuperficiede���.��8 km² avec une population estimée à �.�00.000 habitants. Elle comprend quatredistricts:KWILU,KWANGO,PLATEAUetMAÏ-NDOMBEainsiquedeuxvilles,KIKWITetBANDUNDU.CettedernièreenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
La province a une grande vocation agricole et pastorale. Les cultures ci-après ysontpratiquéesàcausedesfacteursclimatiquesfavorablesdontellejouit:
o vivrières: manioc, maïs, arachide, riz, millet, patate douce, soja, niébé,sésame,pommedeterre…
o agroindustrielles:fibresdecopal,palmieràhuile,café,cacaoethévéa.
Sa forêtestsituéedans leDistrictdeMAÏ-NDOMBEetcontientdesessencesdehautequalitétellesqueleWenge,leTola,l’Ifaki,leBokungu,leKambalaetc.…
Les pâturages naturels de KWANGO-KWILU et des PLATEAUX sont propices àl’élevagedebovins,caprins,ovinsetporcins.
Ellecomportebeaucoupdebiefspoissonneux,notamment:LacMAI-NDOMBE,lesrivières LUKENIE, FIMI, KASAÏ-KWANGO, KWILU et LOKORO. La pêche y estpratiquéedemanièreartisanale(filet,nassehameçon,pièges,lance…).
Laprovincedisposedenombreuseschutesquipeuventpermettre laconstructiondesmicro-barrageshydroélectriques.
Outresavocationessentiellementagro-pastorale,leBandundurenfermedanssonsous-sollediamantdejoaillerieauxalentoursdeKWANGO,KAHEMBAetTEMBO.Desindicesde:
o coltanetd’orsontsignalésdanslesdistrictsduKWANGOetduPLATEAU;o hydrocarburesdanslesterritoiresd’OSHWE,KUTUetBAGATA.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
Province essentiellement agro-industrielle, le BANDUNDU disposait de cinqgrandes exploitations de palmeraies naturelles et industrielles: Plantations Leverau Zaïre (PLZ), MADAIL, Compagnie du Kasaï et de l’Equateur (CKE), laCompagniedeCommercedeBANDUNDU(CCB)etlesHuileriesetPlantationsduKWILUHPK.Elleétaitégalementdotéededeuxsociétésdeproductiondecaféetdecacao(MADAILetCKE)ainsiquedequatresociétésforestières:FORESCOM,BIMPE,ONATRAetSIFORZAL.Ace jour,seule l’activitéagro-forestièrecontinueaveclesprincipalessociétéssuivantes:SIFORCO,SODEFOR,PARCAFRIQUEetSOKIBOIS.
2. PROVINCE DU BANDUNDU
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Le réseau routier comprend �.�8� km dont �8� km de routes asphaltées(MONGATA–KIKWIT),�.�00kmderoutesnationalesenterre,�.�00kmderoutesrégionalesprioritairesenterreet�.�00kmderoutessecondairesenterre.
Le tronçon asphalté KINSHASA-KIKWIT autant que les autres routes sontactuellemententrèsmauvaisétat.
La province dispose d’un important réseau des voies navigables dans tous lesquatredistricts.IlexisteseizeportsdisséminéssurlefleuveCONGOetlesrivièresKASAI,KWILU,KWA,FIMIetKWANGOdontl’équipementdoitêtreréhabilitépourréduirelescoûtsliésauxrupturesdecharges.
Le réseau aérien comporte cinq aérodromes situés à BANDUNDU, KIKWIT,INONGO,NIOKIetKIRI.Lesdeuxpremierssontrevêtusetleresteenterrebattue.Ilexisteaussiplusieurspistespourdespetitsporteurs.
Bien que disposant d’un réseau hydrographique dense avec des possibilités enénergie hydro-électrique, la Province du BANDUNDU est alimentée en énergieélectrique par des groupes électrogènes. Toutefois, la Ville de BANDUNDU estalimentéeparlecouranthydroélectriquedubarraged’INGApartantdeMALUKU.
III. Contraintes
Déficiencedesinfrastructuresdetransportetdecommunication
Ledélabrementtrèsavancédelaroutenationalen°�,tronçonKINSHASA-KIKWITet des routes tant d’intérêt provincial que de desserte agricole empêchel’évacuationd’importantesquantitésdeproduits vivriersetplace laprovincedansunétatd’enclavement.
Faute de dragage et de balisage, la navigation tant sur le fleuve que les rivièresn’est pas aisée allongeant les délais de parcours et par conséquent, les prix derevient des produits. Néanmoins, il existe ça et là des petits transporteurs dotésd’unoudedeuxmoteurshorsbordquiprocèdentauramassagedesproduitsdansdescoinsdifficilementaccessiblesauxgrandsbateauxetauxcamions.
Malgré la dimension de son territoire ainsi que la densité de sa population, laProvince de BANDUNDU ne dispose pas d’un aéroport moderne; situation qui,faceauxdifficultésdestransportsroutieretferroviaire,nepermetpasunemobilitéfaciledespersonnesetdesbiens.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
Insuffisancedel’encadrementdespaysansetdel’utilisationdesintrants
Les moyens logistiques mis à la disposition des agents de terrain pourl’encadrement technique des paysans sont insuffisants, voire inexistants. Parailleurs, les semences améliorées, le petit outillage agricole, les engrais et lesproduits phytosanitaires sont de moins en moins disponibles, sinon inexistantsauprèsdesagriculteurs.
Carenceinquiétantedel’énergieélectrique
LaProvincedeBandundunepossèdeaucunecentralehydro-électriquemalgrésesénormes potentialités hydrographiques et des chutes sur certaines rivières tellesque LUKUFU et LUFUSHI. Cette situation ne facilite pas l’implantation d’unitésindustrielles.
Lacarenceenénergieélectriqueetlemanquedechambresfroidesnepermettentpas l’épanouissementde lapêchedanscetteprovincequi est pourtant traverséeparplusieurscoursd’eautrèspoissonneux.
IV. Recommandations
La réhabilitation de la route KINSHASA-KIKWIT et l’instauration d’un système depéage, àdes tauxéconomiquement justifiésavecunegestion conjointePouvoirsPublics–FEC.
Endehorsde l’axenational, les routesci-aprèsdevraient requérir uneprioritéauregarddeleurimpactsurlaproductionagricoleetagro-industrielle:
�. MBANKANA–KENGE–MASIMANIMBA–KIKWIT-IDIOFAàasphalter.
�. MONGATA – MASHAMBIO – BANDUNDU – Ville (��0 km). Cet axe estimportantparcequemenantàBANDUNDU–Villequiest lechef-lieudelaprovince et donne accès à la cité agroforestière de NIOKI. Par ailleurs,BANDUNDU – Ville est le carrefour fluvial qui donne accès aux rivièresKASAI, KWILU et KWANGO et permet de ravitailler les opérateurséconomiques partant de BANDUNDU jusqu’à ILEBO d’une part et deBANDUNDUjusqu’àKIKWITparlarivièreKWILUd’autrepart.
�. BAGATA–MPOKO–PINANGA–SEMENDUA–KUTU–INONGO–WETI(��� km). Cet axe permet l’évacuation des produits de l’exploitationforestièreetd’autresproduitsvivrierstelslaviandeetlepoisson.
�. NGEKOI – MANGAI – MIZELE – MATEKO – BULUNGU – LUSANGA –KIKWIT (��� km). Cet axe facilite l’évacuation des produits tels le maïs,l’arachide,lacourge,lemillet,lesésameetl’huiledepalme.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
�. BANDUNDU – FATUNDU –KOLOKOSO (��� km) pourl’évacuationdu tabac,dumanioc,del’arachideetdecourge.
�. POPOKABAKA–KASONGOLUNDA– DIBAYA (�0� km). Cet axe facilitel’évacuation des produits d’élevage(bovins) et des produits vivriers(haricot, millet, chenilles, maïs,arachide,pommedeterre…)
�. DIBAYA – TEMBO (��8 km) quidonneaccèsàlazoneminière.
8. IDIOFA – ISAMANGO – KWESO (�� km). IDIOFA est le grenier de laprovinceetfournitl’arachide,maïs,manioc,niébé,soja…)
�. KIKWIT–BAOKIKONGO–TSHIKAPA(��0km)pour l’approvisionnementenproduitsvivriersdelacitédeTSHIKAPA.
Les rivières ci-après doivent faire l’objet de drainage, balisage et dragagerégulierspour améliorer la navigabilité, éviter les accidents, les avaries demarchandises. Il s’agit principalement des rivières ci-après: KWILU, KWANGO,KASAI,KWA,LUKENIE,INZIA,WAMBALUKULA…
LapossibilitédetirerdeslignesélectriquesàpartirdeBANDUNDU–Villeverslesautresagglomérations:NIOKI,BULUNGU,KIKWIT…
Laconstructiondelacentralehydro-électriquedeKAKOBOLAestaussiprioritairepourfournirl’électriciténécessaireaudéploiementdesactivitéséconomiques.
Enl’absencedesinstitutionsdefinancementnotammentdansledomaineagricole,il y a lieu d’encourager les regroupements des paysans, des pêcheurs et deséleveurssousformedecoopérativesafindeleurfairebénéficierdesmicrocrédits.
Au regard de la confiance et de la proximité dont ils bénéficient auprès despaysans, les organismes religieux ainsi que les ONG devraient, suivant desmodalitésàconvenir,contribueràlaformationdesencadreursagricoles,encadrerles paysans pour la modernisation des techniques culturales, à produire et àdiffuser les semences améliorées et à entretenir les routes et pistes de desserteagricole.
La réhabilitation des routes de desserte agricole et l’assainissement des voies navigables permettraient à la province non seulement de tirer profit de ses potentialités économiques mais aussi de jouer pleinement son rôle de grenier de Kinshasa, de deux KASAI, d’une partie de l’ANGOLA et de la République du CONGO.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LaProvincede l’ÉQUATEURestsituéeauNord-Ouestdupays.Sasuperficieestde�0�.���km²avecunepopulationestiméeà�.��8.000d’habitants.Ellecomprendcinqdistricts : TSHUAPA, SUD-UBANGI, NORD-UBANGI, EQUATEUR et MONGALA.ZONGO,GBADOLITEetMBANDAKAsontlesvillesdelaprovince.CettedernièreenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
Cette province regorge des ressources agricoles, forestières, halieutiques,hydrographiquesetminéralesimportantes.
Les principales cultures vivrières suivantes sont également réalisées: manioc,maïs,riz,banane,arachide.Onytrouveégalementlesproduitsagro-industrielsci-après:bois,hévéa,cacao,coton,café,palmieràhuile.
Le potentiel forestier est tout autant important, avec une couverture forestièreestimée à �0�.��0 km�, soit ��% du territoire provincial et ��% des forêtscongolaises.Plusieursessencesdehautequalités’yretrouvent(Wenge,Kambala,Tola…).
Lespotentialitésénergétiquessontnombreuses:
o L’énergie hydroélectrique. La cuvette centrale détient le réseauhydrographiqueleplusdensedupays.Bienquelaprovinceneprésentepasun relief généreux pour les sites hydrographiques permettant de grandsaménagements, les possibilités de production de cette forme d’énergiedemeurentnéanmoinsimportantes.
o Les hydrocarbures. A la suite de plusieurs campagnes d’explorationeffectuéesparcertainessociétésprivées,lesrésultatsontprouvél’existencedechampspétrolifèresdanslacuvettecentrale.
o Labiomasse.Elleconstitue,du fait de laprésencede la forêtéquatoriale,l’autreressourceénergétiqueexploitable.
Lapêcheconstitueégalementunedesgrandesactivitésdelaprovince.LeFleuveCongo et ses affluents (UBANGI, MONGALA, ITIMBIRI, LULONGA, RUKI,IKELEMBAet le lacTUMBA)sontdesgrandsbiefspoissonneux.Mais, iln’existeaucuneunitéindustrielleousemi-industrielledepêche.
EndépitdevastespâturagesdansleNorddelaprovince,l’élevageyesttrèspeudéveloppé. La faune est fort diversifiée. On y rencontre même des espècesanimalesraresparmi lesquellesl’éléphantblancvivantdansleparcnationaldelaSALONGA.
3. PROVINCE DE L’EQUATEUR
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Onytrouvedesgisementsd’orprimairedutypefiloniendanslapartieNord-Ouestde laprovince,plusprécisémentdans lesTerritoiresdeMOBAYI-MBONGOetdeZONGO.LediamantestexploitéartisanalementdansleterritoiredeBOLOMBA.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
La province de l’ÉQUATEUR disposait jusqu’en ��8� de six grandes sociétésproduisant lecafé(COMUELE,CKE,CULTURESZAIROISES,BUSIRALOMAMI,SOCIETE DE CULTURES, SCIBE ZAIRE), sept unités industrielles d’huile depalme, d’amende palmiste et de caoutchouc (sociétés citées supra et PLZ), unesociété agro-industrielle (COMINGEM), qui sont aujourd’hui toutes à l’arrêt. Desquatresociétésforestièresexistantàcetteépoque,deuxseulementsontrestéesenactivité(SIFORCOetSOEXFORCO).Unesociétécotonnière(COTONZAIRE)étaitencoreenactivitéàGEMENAmaiselleaétécomplètementdétruitepar lesdeuxrécentesguerres(����et���8).
Leréseauroutier, longde�.�0�km,estdansunétatdedélabrementavancé.Laconfiguration géophysique des cours d’eau dans la province rend difficile etcoûteux une implantation continue d’un réseau routier inter-localités comme dedesserteagricole,dechemindeferquirelieraitlesgrandscentres.
La province possède �.�08 km de voies d’eau navigables. Le réseau fluvial estnaturellement accessible et son parcours est navigable à �0% pendant toutel’annéeetàprèsde��%sur lesdixmoisdel’année.Ilcomprend,outrelefleuveCONGO,sixrivières,troisaffluents,unconfluentetunlac.Ondénombredixportsfluviaux aménagés (en matériaux durables et/ou en terre). L’ensemble de cetteinfrastructuretotalise�.�00mètresdequaiet��.���m�desuperficiecouverteouenpleinair.
Elle dispose de deux sites hydroélectriques, celui de MOBAYI MBONGO dont lepotentielestde�0MWavecunepuissanceinstalléede��,�MWetlesited’EALAsituéà�kmdeMbandakaquiaunpotentielde8MW.
Deux principaux intervenants assurent la production et la distribution de l’énergiehydroélectrique.Ils’agitdelaSNELetdesautoproducteurs.LaSNELestprésenteà MBANDAKA, GBADOLITE, GEMENA, BUMBA, LISALA, ZONGO etBASANKUSU.Lesautoproducteurssontprincipalementlessociétésprivéesagro-industrielles qui continuent l’exploitation de leurs activités en recourantprincipalement à l’énergie d’origine thermique. Mais, la fourniture de ce type decourantest,nonseulementinsignifiante,maisrenduealéatoiredufaitdelavétustédesinstallationsetdesdifficultésd’approvisionnementenproduitspétroliers(gasoiletlubrifiants).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
La province dispose d’un réseau hydrographique important qui mérite d’êtreexploité comme source potentielle d’énergie hydro-électrique. Le barrage hydro-électrique de MOBAYI-MBONGO permet d’alimenter la partie Nord et laREPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. Les autres centres sont alimentés par descentralesthermiques.
Elle dispose d’un aéroport de niveau international à GBADOLITE, de deuxaéroports nationaux à MBANDAKA et à GEMENA et de sept aérodromes àLISALA, BUMBA, BASANKUSU, BOENDE, LIBENGE ABOMBAZI et IKELA. Lesystèmedebalisage, d’aideà la navigationet de télécommunicationainsi que lamétéorologieaériennesontengénéraldéfectueux.
III. Contraintes
Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication
L’éloignementdesmarchéspar rapportaux lieuxdeproductionagro-forestière, lemauvaisétatdesroutes,lemanquedebalisageetdedragagedufleuveCongoetle non entretien du Port de MBANDAKA et des différents ponts et bacs rendentdifficilelacommunicationdanscetteprovince.
Carenceinquiétantedel’énergieélectrique
L’Equateursouffred’unecarenceinquiétanteenénergieélectrique.LacentraledeMOBAYI-MBONGO ne peut malheureusement pas couvrir les besoins de laprovince.
L’exploitationdesculturesagro-industriellesdisponiblespar lessociétésinduitdesbesoins importants en énergie qu’il est difficile d’avoir de façon suffisante etrégulière.
Les besoins pour la pêche qui comprennent principalement: la conservation(chambresfroides)etleséchage,pourraientfairel’objetd’unsoutiragesurlalignehaute tension, tandisque l’évacuationvers les centresdeconsommationpourraitfairerecoursaucarburant(essenceet/ougasoil).
Lescentres thermiquesquidesservent laVilledeMbandakanesontpassouventalimentésàcausedelararetédesproduitspétroliersdanscetteprovince.
Difficultédetransportetcoûtsélevésdesopérations
La présence de grands espaces marécageux et l’éloignement du massif forestierpar rapport aux ports d’évacuation ainsi que les ruptures de charge dues auchangementdes voies de communication induisent des charges élevéesd’exploitation.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Dégradationdesports
L’exploitationdesportsestconfrontéeàdiversproblèmescaractérisésnotammentparlesdifficultésd’accostagesuiteauxaffaissementsdesplateformes(quais),àladégradation des murs de soutènement due aux érosions, à l’absence et/ou auvieillissementdesenginsdemanutention.
IV. Recommandations
Le fleuve et ses affluents constituant les principaux moyens de communicationdanslaprovince,leréseaufluvialdevraprioritairementêtreréhabilité.Decefait,ilestimpérieuxd’effectuerdesbalisagesetdragagesréguliersdescoursd’eaupouraméliorer la navigabilité, éviter les accidents, les avaries de marchandises avecpertesdematérielsetdevieshumaines.
La réhabilitation des quais dans les principaux ports (MBANDAKA, BUMBA,BOENDE…) et la construction des quais à bois et des ports à grumes dans lespoolsd’évacuationdesproduitsagroforestiersainsiquel’afaitlasociétéSIFORCOàIYONDA.
La réhabilitation du chantier naval de l’ONATRA de BOYERA situé à mi- cheminentre KISANGANI et KINSHASA et au point de convergence des rivières de lacuvettecentrale.
Laréhabilitationde:
�. l’axe ZONGO-GEMENA-BUMBA, dans le Nord. Ce tronçon joue un grandrôle dans l’acheminement des produits agricoles vers les centres deconsommation;
�. l’axe qui relie IKELA, BOKUNGU, BOENDE et INGENDE au port deMbandakadanslapartieSuddelaprovince.
Lesautresroutesd’intérêtprioritaireàréhabilitersontlessuivantes:
�. BUMBA–LISALA�. LISALA–AKULA�. MBANDAKA–KALAMBA–BIKORO–INGENDE–DJWA-BOENDE�. AKULA–GEMENA�. GEMENA–KARAWA
La réhabilitation des bacs d’INGENDE, BOENDE, WATSHIKENGO, NGELEWA,BOLOMBAetLISALA.
Ledéveloppementdescentralesthermiquesnotammentcellesqui fonctionnentàbased’énergieboiscomptetenudel’abondancedecetteressource.
Laconstructiond’unecentralehydro-électriqueàLOLIFAà�0kmdeMBANDAKA.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
LaProvinceduKasaïOccidentalestsituéeauSud-ouestdupays.Sasuperficieestde���.���km²etsapopulationestestiméeà�.��8.000habitants.Ellecomprenddeuxdistricts:KASAÏetLULUA.LaVilledeKANANGAenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
La province dispose d’un important potentiel en produits vivriers (maïs, manioc,arachides, soja, riz…) qui sont cultivés dans les territoires ci-après: LUIZA,DIMBELENGE, MWEKA, DEKESE… Mais la production a connu une baissesensible.
Les principales cultures industrielles qui peuvent s’y développer sont l’huile depalme,letabac,lecaféetlecoton.
LeDistrictdeDEKESEauNorddelaprovinceestl’uniquecontréepouvantoffrirunintérêtéconomiquepourl’exploitationduboisdanscetteprovince.
Ontrouvedesgisementsde:
o diamant de joaillerie essentiellement concentrée dans la localité deTSHIKAPA;
o feràLUEBO;o étainetd’orenassociationavecl’argentautourdeLUIZA.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
Autant qu’au KASAI-ORIENTAL, la province connaît aussi un déficit en produitsalimentairesdebase(maïs,riz,manioc,arachides…)dufaitdel’insuffisancedelaproduction locale, des difficultés d’approvisionnement consécutives à la précaritédesmoyensdetransportetdel’attraitdel’exploitationartisanaledediamant.
Le tissu industriel et agro-industriel est peu important. A part la BRACONGO quiproduità�0%desacapacitéinstallée,lasociétécotonnièredeLUIZAetlesdeuxexploitationsforestières(EXFORKAàMWEKAetSCIERIEdeLOMAMIàDEMBA)etlaSAVINKASsontdéjàfermées.
Laprovincedisposedepuispeud’unetailleriedediamant localiséeàKananga, lasociétéEMAXON.
Leréseauroutier(�.000km)estaujourd’huiimpraticable.Cettesituationestdueaumanque d’entretien, à la nature du sol particulièrement meuble, à la fragilité despontsenboisetauxbacsàrameouàtreuil.Leréseauroutierurbainquicomptaitjadis��kmderoutesasphaltéeset�8�kmderouteenterreestaujourd’huidansunétatdedégradationtrèsavancée.
4. PROVINCE DU KASAÏ-OCCIDENTAL
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Les villes de KANANGA, de TSHIKAPA et ses environs sont menacées par desérosionsfauted’unebonnepolitiqued’urbanisation(drainagedeseaux).
Leréseaufluvialsurlebiefnavigable,enparticuliersurlarivièreKASAI,souffredumanque de dragage et de la vétusté du matériel. En outre, le réseau formé pard’autresrivièresestsous-exploitéparl’ONATRAetlesentreprisesprivées.
Bien qu’ayant un vaste réseau hydrographique (rivières KASAI - LULUA –LUKENIE - SANKURU), le KASAÏ-OCCIDENTAL ne dispose que d’une petitecentrale hydro-électrique érigée sur la rivière MAÏ-MUNENE à TSHIKAPA. Sacapacitéinstalléeestloinderépondreàlademandedecettecité.
Leprojetd’érectiondubarragedeKATENDEquiavaitsuscitébeaucoupd’espoirneconnaîtpas,jusqu’àcejour,undébutd’exécution.
Laprovince,constituéedessavanes,comprendunréseauroutierimportanttandisqueleSud-estetleNord-Ouestsonttraversésparlavoieferrée.
Lesuddelaprovinceesttraverséparunimportantaxeferroviaire,aujourd’huienmauvaisétatpermettantderelierleKATANGAetl’OuestduKASAÏ-OCCIDENTALjusqu’auPortd’ILEBO.
III. Contraintes
Enclavementdelaprovinceetmauvaisétatdesroutes.
Laprincipalecontraintedelaprovincerésideaujourd’huidanssonenclavementquirenddifficilelesmouvementsdesbiensetdespersonnes.
Le réseau routier de la province long de �.��� km qui permettait de relier lesmilieuxrurauxauxvilles,estaujourd’huientrèsmauvaisétat.Ainsiparexemple,ilfaut�à�0 jourspourparcourirpendant lasaisondepluies�80km,distancequirelieKANANGA–TSHIKAPA.
Cette situation pèse lourdement sur les prix de revient des produits et justifie engrandepartielabaissesensibledelaproductionagricoledansleszonesrurales.
Déficienceduréseauferroviaire
La SNCC manque cruellement de locomotives, de wagons et du carburant pourtransporter les marchandises destinées aux marchés de la province. Il faut enmoyenne � à � mois pour que les marchandises partant de KASUMBALESAarriventàKANANGA.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
Carenceinquiétantedel’énergieélectriqueetd’eau.
Le potentiel énergétique se révèle énorme en raison de la présence de chutesd’eau. Le réseau hydrographique de la province pourrait lui procurer une sourced’énergiequasiillimitée.Cependant,malgrétoutescespotentialités,seulement0,�%delapopulationestalimentéeenélectricitéet��%eneau.
LaVilledeKanangaestalimentéeencourantélectriquethermiquesouslagestionde la SNEL, soit � heures par jour (de ��h à �� h). La faible capacité desgénérateursdelaSNELainsiquelesdifficultésd’approvisionnementencarburantconstituentl’obstaclemajeurdanslafournitured’électricité.
Insuffisanced’untissuindustrielfiable
LaBRACONGO(brasserieinstalléedepuis����)estlaprincipaleindustrieexistantau Kasaï Occidental. Elle produit aujourd’hui à �0% de sa capacité installée.L’enclavement, l’insuffisance de l’énergie électrique et la précarité desinfrastructuresroutièresexpliquentengrandepartiecetétatdechoses.
Quelques petites unités de production existent (boulangeries, menuiseries,imprimeries ….) mais elles sont de type semi industriel ou artisanal. Leurfonctionnement est rendu difficile à cause du manque de l’énergie électriqueconsécutifauxdifficultésd’approvisionnementenproduitspétroliers.
IV. Recommandations
Comme pour le KASAÏ-ORIENTAL, le désenclavement de la Province du Kasaï-Occidentaldépendprincipalementde la réhabilitationducheminde ferquipasseparlarestructurationdelaSNCC.Ilfautaujourd’huienviron�.000m�degasoilàcette entreprise pour tracter les nombreux wagons chargés disséminés sur letronçonKASUMBALESA–KANANGA.
Laréhabilitationdesroutesd’intérêtnationalci-aprèsestprioritaire:
�. KANANGA–LUIZA�. KANANGA–NDEMBA–MWEKA–ILEBO�. DIMBELENGE–LUSAMBOTousces tronçons traversentdeszonesdeproductionagricolevivrière (maïs,pommedeterre,riz..)etderente(huiledepalme).
�. KANANGA–TSHIKAPA�. KANANGA–MBUJIMAYI
Ces routes relient et facilitent les échanges entre ces grands centres deconsommation.Sur tousces tronçons,8�pontssontégalementàréhabiliterpourrendreplusfluidelesmouvementsdespersonnesetdesbiens.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Replacer l’agriculture et l’élevage au centredu développement de la province enexhortant la population et les opérateurséconomiques à s’intéresser davantage auxcultures vivrières (maïs, manioc, soja,ananas…) et à certaines cultures pérennestelleslecacao, lecafé, lepalmieràl’huile, lecoton….
Au regard de la confiance et de la proximitédont ils bénéficient auprès des paysans, lesorganismes religieux devraient, comme c’estle cas actuellement avec l’Archidiocèse deKANANGA, contribuer à la formation desencadreurs agricoles, à l’encadrement despaysans pour la modernisation destechniques culturales, à la production et à ladiffusiondessemencesamélioréesainsiqu’àl’entretien des routes et pistes de desserteagricole.
Aménager lesaéroportsdeKANANGAetdeTSHIKAPA.
Démarrerdemanièreeffectivelestravauxdeconstruction du barrage hydro-électrique deKATENDE.
Soutirer le courant électrique sur la ligneINGA-KOLWEZIàpartirdeTSHIMBULU.
Multiplier des actions de formation etd’information en vue de sensibiliser lesopérateurs économiques à changer dementalité et à travailler en association(sociétés) au lieu de demeurer dansl’individualisme(établissements).
Préalables à la relance de l’agriculture aux deux Kasaï :
o investir dans le développement de la province à la différence du contre exemple de Tshikapa qui produit 450 Millions $/an en diamants mais qui n’a ni eau courante ni électricité et dont l’aéroport est vétuste ;
o désenclaver ces provinces en militant pour la privatisation de la gestion, voire des actifs, de la SNCC, ainsi qu’en construisant de nouvelles routes ;
o favoriser l’accès à l’énergie électrique en examinant la rentabilité :- de se brancher sur la
ligne haute tension INGA - LUBUMBASHI qui traverse plusieurs provinces sans les alimenter en électricité ;
- d’installer des micros centrales (turbines ou hydroliennes) ;
- d’envisager la restructuration de la SNEL. (privatisation de la gestion).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
La Province du KASAÏ-ORIENTAL est située au centre du pays. Elle a unesuperficie de ��8.��� km² avec une population estimée à �.0��.000 d’habitants. Ellecomprendtroisdistricts:KABINDA,SANKURU,TSHILENGEetlaVilledeMWENE-DITU.LaVilledeMBUJI-MAYIenestleCheflieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
LaProvinceduKasaïOrientalest,paressence,uneprovinceagricolequi,jadis,aétéundesgreniersduCongoetparticulièrementduKatangaenmaïs,arachides,riz…
Les Districts de TSHILENGE et KABINDA situés au Sud de la province sontcouvertsdesavane.Ilsconstituentunezoneàvocationagro-pastorale.
Laprovincedisposed’unpotentieldeculturespérennesdecafé,depalmieràhuile,d’hévéaquiétaientautrefoisexploitéesdansleNordSANKURU.
LacultureducotonyestégalementfavorableparticulièrementàKATANDAetdansledistrictdeKABINDA.
L’élevage des caprins est florissant dans toute la province tandis que celui desbovinssepratiqueprincipalementdansleszonessavanicolesdusudoùl’ontrouved’immensespâturagesnaturels.
Les ressources forestières sont essentiellement localisées dans le District deSANKURU où l’on trouve des essences de haute qualité telles que leWenge, leKosipo,leTolaetleSapelli.
Lediamantestlaprincipaleressourceminièredelaprovince.Sonexploitationtantindustriellequ’artisanaleconstituel’essentieldel’activitééconomique.
Outrelediamantindustrielquifaitdupaysl’undespremiersproducteursmondiaux,leKASAÏ-ORIENTALregorged’autresressources importantes.LemanganèseestsignalédanslazonedeMWENE-DITUdanslecomplexegranitiqueetmagmatiquedeDIBAYAtandisquedesgisementsd’orseretrouventégalementdanslamêmezoneauSud.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
La province connaît aujourd’hui un important déficit en produits alimentaires debase (maïs, riz, manioc, arachides…) du fait de l’insuffisance de la productionlocale et des difficultés d’approvisionnement consécutives à la précarité desmoyensdetransport.
5. PROVINCE DU KASAÏ-ORIENTAL
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
L’attraitdel’exploitationartisanaledudiamantaprovoquéunexoderuralimportantet conséquemment, l’abandon des activités agricoles rendant ainsi la provincedépendantedesautresprovincesetdel’étrangerpoursesbesoinsalimentaires.
Son économie extravertie se traduit par une évasion importante de devises quiauraientpufinancerd’autressecteursproductifs.
LaprovinceduKASAI-ORIENTALétait,ilyapeu,letroisièmeproducteurducotondupays.Cetteproduction,quioscillaitautourde�0.000tonnesparan,étaitlefaitde la COTONNIERE qui achetait le coton graine produit par les paysans etdisposait d’usines d’égrenage disséminées dans les différents territoires deNGANDAJIKA,KABINDAetLODJA.Elleestaujourd’huifermée.
La MIBA est la principale entreprise minière de la province. Elle a contribué à lamiseenplaced’unefabriquedessolutésmassifsinjectables(BIOPHARCO)etenpartenariat avec les opérateurs économiques de la province, d’une limonaderie(SOGAKOR).Toutescesunitésdeproductionconnaissentdesérieusesdifficultésd’exploitation.
Une industrie brassicole, la BRACONGO existe mais fait face à des coûtsd’exploitationtrèsélevésparmanqued’énergie.
La province dispose des moyens de communication ferroviaire (réseau ILEBO –LUBUMBASHI), fluvial (une partie du bief navigable du SANKURU), d’une routeasphaltée (MBUJI-MAYI – MWENE DITU) et de nombreuses routes en terre quisontenmauvaisétat.
Leréseauroutiercomprend8.000kmdesroutesprincipalesetdedesserteagricolequi sont toutes en mauvais état. Faute d’un programme adéquat d’urbanisation,plusieursgrandesérosionssesontdéclaréesdans laVilledeMBUJI-MAYIetsurl’axeMBUJI-MAYI–MWENEDITUmenaçantdangereusement l’existencemêmedelaville.
La province compte deux aéroports nationaux: l’un à MBUJI-MAYI et l’autre àLODJA.
Ellepossèdeuncomplexehydro-électriquecomposéde�barrages totalisantunepuissanceinstalléede��.000KW.Ils’agitde:
o LUBILANJIIavec�turbinestotalisantunepuissancede�.�00KW,o LUBILANJI�comprenant�phases:Phase�avec�turbines(�.�00KW)
etPhase�avec�turbines(�.�00KW)o TSHALA:�.000KW
Acausedudébittrèsvariabledelarivière,laproductionactuelledecesbarragesn’est que de ��.000 KW. Tous ces barrages appartiennent à la MIBA qui utiliseenviron �0 % de leur énergie pour ses propres besoins; le reste est cédé à laSNELpourdistributionàlapopulation.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
III. Contraintes
Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication
La province vit dans un état d’enclavement total consécutif à l’impraticabilité desroutesetàladéfaillancecriantedelaSNCCdanslachaînedetransportferroviaire.
Toutes les routes sont en très mauvais état. Un projet de reconstruction de laNationale n°� entre KANANGA et MBUJI-MAYI avait été accepté par la BanqueMondiale au début des années ���0, mais son exécution a été interrompue en���� suite à la rupture de la coopération avec les institutions financièresinternationales.
La détérioration des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, portuaires etaéroportuaires renddifficile, non seulement l’évacuationdes produits des centresdeproductionvers les centresdeconsommation,maisaussi l’approvisionnementencarburant.
Ainsi, le taux de rotation des marchandises importées par les opérateurséconomiques est très faible suite à de très longs séjours (� à 8 mois) sur le railconsécutifsàl’insuffisancetantdesmoyensdetractionqueducarburantauniveaudelaSNCC.
Abandondesactivitésagricoles
Plusieurs cultures vivrières et pérennes sont abandonnées au profit du trafic dudiamantquiestplusrémunérateur.Cecientraînel’exoderuraldesjeunesetdecefait, une réduction du nombre des planteurs et la baisse de la production voirel’abandondecertainescultures(maïs,coton…)
Déficitdessociétésindustrielles
Faute d’énergie électrique suffisante, l’industrie de transformation n’a pu sedéployerauKASAÏ-ORIENTALendépitdespotentialitésexistantes.
Large prédominance de l’entreprenariat local dans le secteur commercial etspéculatif
L’activité économique se concentre principalement dans le secteur du commercegénéral(plusde��%)audétrimentdesactivitésdeproduction.Cecommercequis’exerce au niveau de l’importation et de la distribution manque deprofessionnalisme.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Déficiténergétique
L’énergie électrique produite au KASAÏORIENTAL est générée par la MIBA pourses besoins d’exploitation et de productiond’eau potable. Les produits pétroliers quidevraient faire fonctionner la centralethermiquedelaSNELenvuedesuppléerencarence de l’énergie électrique sontinaccessibles au regard de leur coût trèsélevé.
Difficultésd’accèsdanslaprovince
Les investisseurs réels et/ou potentiels dans des secteurs autres que ceux desminesnepeuventaccéderàlaprovincesanssaufconduitdélivréparleMinistèredel’IntérieuràcausedelaréglementationérigeantlaprovinceenzoneminièreA.
IV. Recommandations
Lesprincipauxaxessuivantsdevraientêtre réhabilitésenprioritécompte tenudeleurimportanceéconomique:
�. MBUJI-MAYI–MWENEDITU(���km)�. MWENEDITU–LUPUTA(��km)�. MWENEDITU–KAMIJI(80km)�. MWENEDITU–WIKONG–KATSHISUNGU(���km)�. MBUJI-MAYI–KATANDA–KOLA(��8km)�. KABINDA–LUBAO(�00km)�. LODJA–LOMELA–OSEKOLA(�8�km)8. KATANDA–NGANDAJIKA–LUPUTA(�0�km)�. KAMIJI–MIABI(���km)�0.MBUJI-MAYI–KABEYAKAMUANGA(��km)
Restructurerlesystèmedepéageinstaurédepuis����surlarouteMWENE-DITU-MBUJI-MAYI(���km)afind’assurerl’entretienetlamaintenancesurcetronçonetd’autresroutesd’intérêtprovincial.Malheureusement,leGouvernoratenafaitsonaffairesansquel’argentperçuneserveàl’entretiendecetterouteetd’autresquisedégradentdangereusement.
Instaurerlepéagesurd’autresroutesdelaprovince,laréinstaurationdeservicedecantonnage manuel sur les routes de desserte agricole, la privatisation de lagestion SNCC, la motivation du personnel commis au service d’entretien de railsentreLUBUMBASHIetMWENE-DITU,laconstructiond’unchemindeferMWENE-DITU-MBUJI-MAYI.
L’extrême précarité dans laquelle vit la province du Kasaï Oriental contraste avec sa richesse. En effet, elle génère chaque année des ressources financières évaluées à plus de 350 millions de dollars pour la seule exploitation du diamant.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
L’aménagement et la modernisation de l’Aéroport de BIPEMBA ainsi que laréhabilitationdesaérodromesdeKABINDAetdeLUSAMBOseraientdesmesuresprioritairespourdésenclaver rapidement la provinceet faciliter les transactionsetlesmouvementsdespersonnescomptetenudel’étatactueldesroutesauniveaudelaprovince.
En ce qui concerne l’énergie électrique, procéder au soutirage, à partir deTSHIMBULU, de l’énergie électrique sur la ligne très haute tension INGA –KOLWEZI.
Rechercher le financement nécessaire pour placer une turbine au niveau dubarrageLUBILANJI�.
Développer et encourager l’action coopérative dans les milieux ruraux afind’accomplir ensemble certains objectifs agricoles difficiles à réaliserindividuellement (exemple: commande groupée des intrants, création de petitesunitésdeconservationet/oudetransformationdesproduits…)
Annuler laréglementation(ZoneA) imposantunsaufconduità tous lesétrangersdésireuxd’entrerdans laprovinceétantdonnéqu’aujourd’hui toutes lesprovincessontréputéesminières.
Encouragerl’implantationdestailleriesdediamantdanslaprovince,àl’instardecequisefaitauKasaï-Occidental.
Réglementer, dans une perspective de moyen terme, la libéralisation del’exploitation du diamant qui n’a pas véritablement induit le développementéconomiqueetsocialdelaprovince.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
LaProvinceduKATANGAestsituéeauSud-estdupays.Elleaunesuperficiede���.8�� km² avec une population estimée à �.���.000 habitants. Elle comprend quatredistricts: TANGANYIKA, HAUT-LOMAMI, HAUT-KATANGA et LUALABA. Elle comptetroisvilles:LIKASI,KOLWEZIetLUBUMBASHI.CettedernièreenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
Le KATANGA dispose d’un potentiel important de ressources agricoles, halieutiques,minièreseténergétiques.
La province est favorable aux cultures vivrières et industrielles. Les principalesculturesvivrièresquiysontpratiquéessont lessuivantes:maïs(basealimentairepour la grande majorité de la population), manioc, arachide, haricot, riz paddy etpatatedouce.Lesculturesmaraîchèressontpratiquéesauxalentoursdesgrandesvillesdel’hinterlandminier(LUBUMBASHI,LIKASI,KOLWEZIetenvirons).
Quantauxculturesindustrielles,ils’agitducoton,dutabac,depalmieràhuiledansles Districts de TANGANYIKA, de HAUT-LOMAMI et aussi dans les localités deKAPANGA,SANDOA,KAMINA,KABONGO,KANIAMA,KONGOLOetNYUNZUàcauseduclimattropicalhumidequicouvrecespartiesdelaprovince.
Cesculturesde rapportétaient,auplus fortde leurproduction,c’est-à-direavantles années ���0, le monopole de quelques unités agro-industrielles (SOLBENA,TABAZAIRE et FILTISAF). La GECAMINES pratiquait la culture mécanisée dumaïssurdesemblavuresde�.000hadanslesenvironsdelaVilledeLIKASI.Cemaïsétaittransformésurplaceenfarinepourlesbesoinsménagersparuncertainnombre de minoteries: MINOKA, TARIKA Frères, AMATO-Frères et laCommerciale IndustrielleetAgricole (COMINA), l’autrepartieétaitutiliséecommematièrepremièredansl’industriebrassicole.
Le fleuve, ses affluents et plusieurs lacs sont très poissonneux. Les principalesrivièressont lessuivantes:LUFIRA,LWAPULA,LUVUA,LUBILANSHI,LOMAMI,LUKUGAetLUFIKO.Leslacslesplusimportantssontlessuivants:TANGANIKA,MOERO, BANGUELO, KISALE, UPEMBA, la suite des lacs compris entreBUKAMAetMULONGOetleslacsderetenuedeNZILOetdelaLUFIRA.En dehors de KALEMIE, KILWA et KASENGA où l’on pratique la pêche semi-industrielle,partoutailleurs,c’estlapêcheartisanaleaufilet.Cetteactivitéconnaîtunebaisseimportanteàcausenotamment,del’abandondecesecteurauprofitdel’exploitationminière.
Le sol et le sous-sol recèlent d’importantes ressources minières. On y trouveplusieurs gisements de cuivre et des métaux associés (cobalt, zinc, plomb); denombreuxsousproduitstelsquel’or,l’argent,leplatine,lecadmium,legermaniumetlerhénium;descassitéritesetsesmineraisassociés(colombo-tantalite)…dansleNord-estetSud-ouestduKatanga);dumanganèsedans leSud-ouest vers lafrontièreavec l’Angola;ducharbonàLUENAsur leFleuveCongo(Lualaba)etàLUKUNGAàl’OuestduLacTanganyikaauxenvironsdeKALEMIE;
6. PROVINCE DU KATANGA
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
l’UraniumassociéaunickelestlocaliséàSHINKOLOBWE,SWAMBOetKALONGWE;les calcaires sont localisés partout au Katanga dans le KUNDELUNGU supérieur, àLUBUDIetàKALEMIE.
Les cours d’eau du fleuve Congo et des rivières offrent l’opportunité de créerplusieurscentraleshydroélectriques.
Laprovincedisposededeuxbassinshouillers,àsavoir:celuide laLUENAentreLUBUDI et BUKAMA et celui de la LUKUGA à KALEMIE. Les réserves sontestiméesàplusde�00millionsdetonnes.
Lespotentialitésdansledomainedel’élevagesontimportantes.Lazoned’élevageoccupeplusde�0%de laprovince;cequi représenteplusoumoins�.000.000d’hectares dont �.8�0.000 sont de pâturages naturels. La province possède desvastesétenduesdesavanespâturables,unabondant réseauhydrographique,unsol et une flore agropastorales très riches offrant des conditions propices àl’élevage des bovins, équidés, assenés, caprins, ovins, porcins et volailles. Elleregroupe plus de ¾ des élevages bovins de ranching que compte le pays(ELGYMA, GRELKA, LA PASTORALE, KIPIRI, LYAMPENDA, KUNDELUNGU,ONDE…).
De nombreux sites touristiques n’attendent qu’à être mis en valeur. Il s’agitnotamment:desparcsdeKUNDELUNGU,UPEMBA,deschutesde laLOFOI,etdu KYUBE sur la LUFIRA, des plages des lacs TANGANIKA et MOERO, dubarragedeNZILO,desmontagnesdeMURUMBIetdeNZAWA(MOBA),deSUYA(KABALO), des eaux thermales de KUNDELUNGU, NGANZA (MOBA) etKONGOLO.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
Les principales cultures vivrières de la province (maïs, manioc, haricot…)connaissentunetendanceà labaisse. Lesbesoinsalimentairesde lapopulationduKatanganepeuventaujourd’huiêtrecouvertsparlaproductionlocaledufaitdutaux élevé de la croissance démographique (�,� %) par rapport au taux annueld’augmentation de la production vivrière (�%), de la pêche (�,�) et de l’élevage(�%). La tendance baissière est également constatée au niveau des culturesindustrielles(coton,tabac,palmieràhuile…)
Leranchd’ELGYMA/PEPAdansleMARUNGUquicomptaitavant���8uneffectifde+��.000bovins,n’aplusqu’environ�.000bêtesaujourd’hui.Ilenestdemêmeduranchdel’ONDEquin’existequedenometd’ELKUNdontl’effectifestpasséde+�0.000têtesdanslesannées80à�.000têtes.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Les ranchs de GRELKA, la Pastorale ainsi que les Elevages SALVATORIENSrespectivement dans le HAUT-LOMAMI, KOLWEZI et LUALABA sont les seulsélevagesquitournentencoreassezbienjusqu’àcejour.
Lesrichessesenmineraisdusous-sol(cuivre,zinc,cobalt…)ontfaitduKatangalepoumonéconomiquedelaR.D.C.
Maislesdifficultésdelaprincipalesociétéquilesexploitaient,laGECAMINES,ontfavorisé la naissance, en jointe venture avec celle-ci, de plusieurs sociétésd’exploitationminière,lalibéralisationdel’exploitationartisanalepeurespectueusedesnormesenvironnementales, lecommerce illicitede cesproduitset l’absencedesstatistiquesfiablesdeleurproductionetexportation.
Avec les difficultés de la GECAMINES, la production des principaux métaux nonferreux (cuivre, cobalt, zinc) a fortement chuté. Les industries qui couvraient lesbesoins locaux en produits semi-finis, sous forme de cuivre et zinc (LATRECA,CABELCOMetZANEFA)ontaussifermé.LessociétésZAIRETAINetl’EntrepriseMinièredeKISENGEquiproduisaientrespectivementl’étainetlemanganèsesontà l’arrêt. La CIMENKAT et le CIMENT-LACS produisent de façon irrégulière et àmoinsde�0%deleurcapacitéinstallée.
Ne survivent aujourd’hui que quelques entreprises dans les secteurs ci-après:textile(SYNTEXKINetCOTOLU),chimique(mousse,savon,peinture..),brasserie(BRASIMBA et BRALIMA), quelques scieries de moyenne importance, lesalimentaires(VAP,RELACOM).Onconstateparailleursuneproliférationdepetitesunitésde fourspyro-métallurgiquesquiproduisentde l’hétérogénitesouvent sansrespectdesnormestechniquesetenvironnementales.
Le Katanga dispose d’un réseau routier relativement développé. Les principauxaxes sont les suivants: MUSOSHI-LUBUMBASHI-LIKASI-KOLWEZI etLUBUMBASHI-KIPUSHI.
Lesroutesd’intérêtnationalsontenmauvaisétat. L’ensemblederoutesenterresoit�.8��kmsontdégradés.Sur�0�kmderoutesrevêtues,8�%sontdansunétatdedégradationtrèsavancée.��0pontsexistantssontdépassésparletraficet8� % de �� bacs sont en mauvais état. Les �0.000 km des routes de desserteagricole sont dégradés à �0 % à cause des éboulements, des érosions, desvégétationsetdumauvaisétatdesponts.
Le réseau ferroviaire relie les centres vitaux: LUBUMBASHI, LIKASI, KOLWEZI,DILOLO, KAMINA, KALEMIE, BUKAMA, KABONGO ET KONGOLO. Il relieégalement le Katanga aux deux provinces du KASAI et au MANIEMA. Mais, ilmanque des moyens suffisants de traction (locomotives et wagons). Il souffreégalement du manque du carburant et lubrifiant pour la traction encore enexploitation.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
Auniveaufluvial,seulletronçonBUKAMA-KONGOLOestnavigable.
La province est dotée également d’un aéroport International (LUANO) et de troisautres situés à KOLWEZI, KALEMIE et KAMINA permettant la mobilité despersonnesetdesbiens.Commedanslesautresprovinces,cesaéroportsdoiventêtreréhabilités.
La province est desservie par quatre principales centrales hydro-électriques ci-après qui totalisent une puissance installée de ��0.000 KVA, soit une capacitémoyenne annuelle de plus de �.8�� millions de KW/H.: N’SEKE (��8 MW) etN’ZILO(�08MW)surleLUALABA;MWADINGUSHA(��MW)etKONI(��,�MW)sur la LUFIRA. Il existe aussi d’autres centrales hydroélectriques de moindreimportancecommecellesdeKAKULESUDetdeKILUBI.Laprovinceestégalementalimentéepar lacentraled’Ingaà traversune lignedetransporthautetensionlonguede�.�00km.
III. Contraintes
Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication
L’inefficacitémanifestedelaSociétéNationaledesCheminsdeFer(SNCC)danslachaînedetransportferroviairerisquedecompromettretousleseffortsderelancedel’économieprovinciale,voirenationaleinduitenotammentparledéveloppementdusecteurminier.
En effet, à l’heure actuelle la SNCC peut, à peine, évacuer �0.000 tonnes demineraisparansursonréseau;cequiestinférieuràl’activitéactuelled’uneseuleentrepriseminière.Audemeurant,quandtouslesprojetsd’investissementsdanscesecteurserontàmaturité,laprovinceproduiraannuellementprèsde�.000.000detonnesde cuivreet plusde��.000 tonnesde cobalt, il y adequoi prendre, dèsaujourd’hui,desmesuresradicales.
L’impraticabilitédelaquasi-totalitédetronçonsroutiersestàlabasedelabaissedel’activitééconomiqueetcommercialedanslaprovince.
Exploitationartisanaleetdésordonnéedesressourcesminières
Après la chute de la GECAMINES, la population katangaise s’est livrée à uneexploitation artisanale des carrières minières au mépris de toutes les normesenvironnementales.Cettesituationcontribueà:
o ladestructionde lavisibilitédecertainssitesaudétrimentde l’exploitationindustrielle;
o l’accroissement de la pollution. Dans certaines cités minières comme parexempleàLikasi(SHITURU),lapopulationseplaintsouventdesouffrirdesmaladiesetproblèmesrespiratoires(suffocation…).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
L’absence des mécanismes d’encadrement et de gestion ordonnée de cetteexploitation, surtout au niveau artisanal, favorise également le commerce illicitedesproduits.
Dégradationdesservicesvétérinairesetd’encadrement
Laproductionanimaleabeaucoupchutéaucoursdecesdeuxdernièresdécades.Cettebaisseestduenotammentautauxélevédemortalitédesanimauxetàleurfaiblefécondité.Lesmaladiesàbétail(infectieuseset/ouparasitaires)nesontpluscombattuesefficacementàcausedeladégradationdesservicesvétérinaires.
L’abandondel’activitéagricole
La province souffre d’un manque criant des projets et activités agricoles. Lescultures vivrières et industrielles connaissent une régression sensible depuisplusieursannées.Unegrandepartiedelapopulationactivesurtoutdanslesgrandscentres miniers et alentours a abandonné les activités agricoles au profit del’exploitationminièreartisanale.Cettemaind’œuvresetransformeencreuseursetopèrentsouventsansrespectdesconditionsminimalesdetravail.
Le désintéressement des opérateurs économiques aux activités agricoles,d’élevageetdepêcheauprofitdel’exploitationminièreaccroîtladépendancedelaprovincevis-à-visdespaysvoisinsenapprovisionnementdesdenréesdepremièrenécessité(sucre,farinedemaïs,defroment….).
Insuffisanced’encadrementdepetitsproducteursetmanquedefinancement
Cette situation procède de l’insuffisance qualitative et quantitative du personneltechnique d’encadrement, de la non utilisation des semences améliorées et destechniquesculturalesquiaccroissentlesrendementsàlaproduction.
L’absencedescréditspour le financementdescampagnesagricolesconstitueunfreinaudéveloppementdusecteuragricole.
IV. Recommandations
Laprivatisationde laSNCCestplusqu’unepriorité.Enattendant lapromulgationde la loi cadre s’y rapportant, un mode de gestion du type de l’expérience deSIZARAILdevraitêtreenvisagéauplusvitede façonàaméliorer l’efficacitéde lagestionetaugmenterleparcdelocomotivesetdewagons.
La réhabilitation de certaines routes ainsi que la réinstauration du service decantonnagesurlesprincipalesroutesquirelientlesgrandscentrescommerciauxetcellesdedesserteagricoles’avèreindispensable.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
Laréhabilitationdesaxes:
�. LUBUMBASHI – KASENGA – KASOMENENO – KAPWASA – KILWA –PWETO(��0km)
�. MUTOTO–KAPONA–MOBA–MUKATO–KALEMIE(���km)
Cesdeuxaxespermettrontdeserelieraux lacsMOEROetTANGANYIKAqui sont des foyers de pêche importants aujourd’hui sous exploités, maiscapables d’approvisionner toutes les villes du Katanga voire les autresprovinces.
Cette réhabilitation induira également l’exploitation d’autres potentialitésnotammentledéveloppementagricoleetdel’élevageàMOBA.
�. La route KABONDO DIANDA – NYUNZU – KALEMIE est aussi d’uneimportance vitale. Longue de 8�� km, elle relie toutes ces grandes citésréputées greniers agricolesdu Katanga et la cité minière de MANONO oùsontexploitésl’or,l’étainetlecoltan.
�. De même, le tronçon KOLWEZI – MUTSHATSHA – KASAJI – DIVUMA –DILOLO-KAPANGA–MBANGUlongde�00kmdevraitêtreréhabilitéenurgenceenvuedefaciliter l’évacuationdesproduitsagricolestels lecoton,le tabac, l’huile de palme. Qui sont utilisés comme intrants par les unitésagro-industrielles.
CetronçonroutiercoupléauchemindeferrelielaRDCàl’Angoladonnantainsilapossibilitéd’accéderauportinternationaldeLOBITO.
�. L’axe KASUMBALESA – KINSENDA – MOKAMBO – LUKANGABA –SAKANIA ouvre,à travers laZambie, lavoieauxautrespaysde l’AfriqueAustrale.
Lapromotiondel’agriculture,delapêcheetdel’élevageparlamiseenplaced’uncadre légal et réglementaire qui inciterait les opérateurs économiques à investirdanscedomaine.
Lerenforcementdel’encadrementdespaysansparlavulgarisationdestechniquesculturalesmodernesetl’appuiàlaproductionagricoleparlamiseàdispositionauxagriculteurs des semences améliorées pour améliorer le rendement qualitatif etquantitatifdescultures.
La réhabilitation du Laboratoire Vétérinaire de Lubumbashi pour accompagner larelance et le développement de l’élevage et lui faire jouer son rôle de véritablecentredepréventiondesépidémiesetd’étudessurl’évolutiondesanimaux.
L’accroissementdel’offreenénergieélectriquepourfairefaceauxbesoinsdeplusenplusélevésconsécutifsàl’expansiondenouveauxprojetsminiers.Lesbesoinsprévisionnelssesituentautourde���MWalorsque lesbesoinsactuelssontdel’ordrede�8�MW.IlestimpérieuxqueINGAaugmentesonniveaudedesserteenréhabilitant et/ou en mettant en exploitation d’autres turbines; autant qu’il esturgentderemettreenexploitationlescentraleshydroélectriquesexistantes.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
La mise en place d’une structure d’encadrement (Commission Provincialecomposée de la Division Provinciale des Mines, FEC, Exploitants artisanaux etnégociants) permettrait d’une part, à l’Etat de contrôler la production minière auniveaude laprovinceetde réduire lecommerce illicitedecesproduitsetd’autrepart,auxexploitantsartisanauxdevendreleursproduitsauprixréel.
Lamiseenplaced’unprogrammedegestionetdeprotectionde l’environnementauniveaude laprovinceépargneraità lapopulationetauxexploitantsartisanauxdesproduitsminierscertainesmaladies.
Un programme précis devrait être mis au point dans le cadre d’un partenariatPublic-Privépourvaloriserlesdifférentssitestouristiquesdontdisposelaprovince.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LaVilleProvincedeKINSHASAaunesuperficiede��,��km²avecunepopulationestimée à �.�0�.000 d’habitants. Elle comprend quatre districts: MONT-AMBA,LUKUNGA, TSHANGU et FUNA. Elle n’est pas seulement la capitale administrative etpolitiquemaisaussileplusgrandcentreéconomiqueetcommercialdelaRDC.
I. Disponibilités des ressources naturelles
Ellenedisposepresquepasderessourcesnaturelles,maiselleestapprovisionnéeen produits agricoles à partir de toutes les provinces du pays principalement leBAS-CONGO,leBANDUNDU,l’ÉQUATEURetlaPROVINCEORIENTALE.
Leclimat,lesolfertile,leplateaudeBatékéetlefleuveCONGOoffrentàlaVilledeKINSHASA d’importantes possibilités de développer des cultures maraîchères, lapêche,l’élevageetl’activitépiscicole.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
LaVilledeKINSHASAconstitue lemarché leplus importantet laprincipalezoneindustrielledupays.
Sontissuindustrielcomprend:
o uneindustrielourde:laSidérurgiedeMALUKUàl’arrêtdepuisunevingtained’années et qui tente difficilement, dans le cadre d’une jointe-venture, lareprisedelaproduction;
o desindustriesmanufacturières:- des biens de consommation: alimentaires, boissons, tabac, textile et
habillement, chaussures, plastic, chimie de consommation (savon,peinture,oxygène…),fabricationsmétalliqueslégères,imprimerie.
- desbiensd’équipementetd’approvisionnement:fonderies,charpenteset constructions métalliques, chaudronneries, constructions etréparations navales, ciment, carreaux, concassés, transformation duboisetautres.
L’expansion de ce tissu a été sérieusement compromise par les mesures dezaïrianisation, radicalisation ainsi que les pillages de ���� et ���� qui ontsensiblement décapitalisé les entreprises et sapé le crédit confiance desinvestisseurs.
Alorsquepeud’investissements,enimportance,ontétéréalisésdansledomaineindustrielàpart lesecteurbrassicole, lesecteurdes télécommunicationsaconnuundéveloppementfulgurantavecl’implantationdequatrenouvellessociétés.
7. PROVINCE DE KINSHASA
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Laproductiondesculturesvivrières,maraîchères,de lapêcheetde l’élevagequiavaitconnuunrelatifessordanslapériphériedelaVilledeKINSHASAtendàsecontracterrendantcelle-citotalementdépendantedesprovincesvoisinespoursesbesoinsalimentaires.
LaVilleProvincedeKINSHASAest reliéeàd’autresprovincesdupayspardeuxaxesroutiersd’intérêtnational:KINSHASA–KIKWITetKINSHASA–MATADI–BOMA.Lepremiertronçonestdansunétatdedégradationtrèsavancéetmériteune réhabilitationurgente tandisque leseconddoitêtremaintenuenbonétatdefaçonàpermettreàlavilled’êtrerégulièrementapprovisionnée.
Leréseauroutierinterneestconstituédedeuxaxesprincipaux(Boulevardsdu�0juin et LUMUMBA) et de plusieurs routes asphaltées reliant les vingt-quatrecommunes. Toutes ces routes sont en état de dégradation avancée et nombred’entreellessontattaquéespardesérosions.
Elledisposed’uneinfrastructureferroviaired’intérêturbainetinterprovincialexploitéparl’ONATRA.LeréseauferroviaireKINSHASA–MATADIestvétusteetmanquedemoyensde traction; raisonpour laquelle la routeestdeplusenplussollicitéecontribuantainsiàsarapidedégradation.
Lavoiefluvialeestexploitéeparl’ONATRAetlesprivés.Maislanavigationsouffredu manque de dragage et de balisage. La Ville de KINSHASA compte unequarantainedeportsprivésquisonttousdansunétatdedélabrementavancé.
LaVilledeKINSHASAestdotéed’unaéroportinternational(AéroportdeN’DJILI)etdisposeégalementd’unaéroportsecondaire(AéroportdeN’DOLO).
Elleestlaprincipaleconsommatricedel’énergieélectriquefournieparlesbarrageshydro-électriqueduBasCongo (INGAetZONGO).Mais la vétustédu réseaudedistribution et la forte demande des ménages et des entreprises entraînent lafourniture d’une électricité insuffisante et de mauvaise qualité (coupuresintempestives,délestages…)accroissantleschargesdesentreprises.
III. Contraintes
Le non respect des normes urbanistiques et environnementales ainsi que lesconstructionsanarchiquesontouvertlavoieàl’apparitiondeplusieursérosionsquiattaquentleshabitationsetlesroutes.
Avec l’explosion démographique, le réseau routier est aujourd’hui complètementsaturé causant d’énormes embouteillages. L’urbanisation désordonnée ne laissepasbeaucoupdepossibilitésdeconstructionoud’extensiondesroutes.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
Lasaturationdela ligneélectriqueINGA–KINSHASA, lavétustéet l’insuffisancedes équipements techniques (transformateurs, câbles…) sont à la base de lafourniture d’un courant de mauvaise qualitéqui entraîne des coupuresintempestivesetdesdélestages.Enplusdutarifélevédel’énergieélectrique,cettesituationcaused’énormespréjudicesaubon fonctionnementdes entreprisesquisontobligéesderecourirauxgénérateursélectriques.
Diverses tracasseries au niveau des ports et aéroports dues à la multiplicité desservicesentraînantdespertesdetempsetd’argent.
IV. Recommandations
Encourager les maraîchers, les éleveurs et les pécheurs en mettant à leurdispositionlesmoyensdefinancement(créditsoumicrocrédits)pourleurpermettred’acquérirlesintrantsetlesoutilsdetravailnécessaires.
Les tronçons suivants doivent être réhabilités et élargis pour décongestionner laVilledeKINSHASA:
�. POIDSLOURDS–BOULEVARDLUMUMBA–BYPASS�. BOULEVARD LUMUMBA – AEROPORT DE N’DJILI – MALUKU –
BANDUNDU�. KINTAMBO–PALAISDEMARBRE–IPN–BAS-CONGO�. ELENGESA–MONT-NGAFULA
Ces routes facilitent les mouvements des personnes et des marchandises auniveauinterurbainetaveclesprovincesduBAS-CONGOetduBANDUNDU.
�. N’DJILI–CECOMAF–KASANGULU
LaréhabilitationdecettevoiepermettraunapprovisionnementrapidedelapartieEstdeKINSHASAenproduitsvivriersvenantduBAS-CONGO.
Ilesturgentderefaireunnouveaupland’aménagementdelavillequiintégreraitlaconstruction de nouvelles routes, des passages à niveaux afin de contribuer audésengorgementdesroutesactuellementsaturéesparletrafic.
Réhabilitation des terminaux à containers (TCK et ONATRA) pour accélérer letraitementetleretourdescontainersauportdeMATADI.Demême,laceintureduchemin de fer urbain allant vers les zones industrielles de KINTAMBO, KINGABWA /LIMETE et qui avait des raccordements jusque dans les installations desentreprisesdevraitêtrerestaurée.
Laréfectiondesportstantdel’ONATRAquedesprivéspourfaciliterlasécuritétantdespersonnesquedesmarchandisesàchargerouàdécharger.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
La construction d’une seconde ligne à haute tension INGA – KINSHASA etl’installationdestransformateursmieuxdimensionnéspouraméliorerladesserteenénergieélectriqueauprofitdesménagesetdesentreprises.
L’applicationstricteduDécret-loi0��du��avril�00� limitantàquatre lenombredesservicesautorisésàœuvrerauxpostesfrontaliers.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions80
La Province du Maniema est située au centre du pays. Elle a une superficie de���.��0 km² avec une population estimée à �.808.��� habitants. Elle comprend lesterritoires de KAILO, LUBUTU, PUNIA, KABAMBARE, KASONGO, KIBOMBO, PANGI.KINDUenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
LaProvinceduManiemaestunezoneàvocationagro-forestière.Elle jouitd’unsolfertile et d’une pluviométrie satisfaisante. Elle est favorable aux cultures vivrières(banane, igname,patatedouce,pommede terre, riz…)etauxcultures industriellesdecoton.Elleoffreégalementdesconditionsécologiquestrèsfavorablesàl’élevagedesbovins,ovinsetporcins.
Onytrouvedesessencesdehautequalité(Kosijo,Sapelli,Kambalaetc.…)dansleszonesforestièresdeLUBUTU,PANGI,KIBOMBOetKASONGO.
Lesforêtsetlessavanessonttrèsgiboyeuses.
Le fleuve Congo, ses affluents, d’autres cours d’eau ainsi que le lac NDJALEregorgent d’énormes quantités et variétésde poissons. Des étangs piscicoles sontaménagésàLUBUTUetàKABAMBARE.
La province recèle d’énormes potentialités minières: or, diamant, étain, coltan,wolframite.cassitérite(réservelaplusimportanted’Afrique).
Elle dispose de quatre microcentrales hydroélectriques localisées à : KALIMA(�,�MW),KAILO(�MW),PUNIA(�MW)etMOGA(�MW).
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
La société SAKIMA (ex SOMINKI) est la plus importante entreprise minière de laprovince.Elleexploitelacassitérite.Lecoltanestexploitéparlesartisanaux.
L’insuffisance des voies de communication constitue l’obstacle majeur pour ledéveloppementdelaprovince.Certainespartiesdecelle-cisontenclavéesetposentd’énormes problèmes d’intégration provinciale. Les principaux axes routierspraticablessont:PUNIA-KINDU-KIBOMBO-KABAMBARE.
Le Fleuve est navigable de KINDU à UBUNDU (�00 km) dont la moitié se trouvedanslaprovince(KINDU–LOWA).LesrivièresELILAetLOWA,principauxaffluentsdu Fleuve Congo, sont navigables respectivement de FUNDI-SALI et ONGOKAjusqu’àleursconfluents.
8. PROVINCE DU MANIEMA
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions 8�
Il existe une voie ferroviaire (KINDU vers le KATANGA) dont ��� km se trouventdanslaprovince(KINDU–KIBOMBO).
Laprovincedisposed’unaéroportnational(KINDU)etdeseizeaérodromes.
III. Contraintes
Enclavementdelaprovince
Lemauvaisétatdesroutesdedesserteagricoleetceluid’intérêtnational(�.000km)ainsi que la dégradation avancée du chemin de fer sont à l’origine de l’étatd’enclavementdelaprovince.
Iln’existeplusd’embarcationclassiquesurlebiefnavigableKINDU–UBUNDU.Lavoieferréeestsous-exploitée;enmoyennedeuxtrainspartrimestre.
Détériorationdusecteuragricole
Malgré la fertilité de son sol et d’énormes potentialités forestières, le MANIEMA,autrefoisgrenierdelaRépublique,n’apaspudéveloppercesecteuràcause:
o de la présence des troupes armées sur les tronçons qui conduisent auxchampsetplantations;
o dudélabrementdesroutesdedesserteagricole;o dumanquedesemencesamélioréesetd’outilsaratoires.
La province connaît une destruction de la faune consécutive à une exploitationanarchique du bois et un braconnage accentué par la prolifération des armes deguerre avec comme conséquence le péril imminent de certaines espèces rarespourtantprotégéesparlaloi.
Déficienced’énergie.
Laprovinceconnaîtunimportantdéficitducourantélectriquemalgrélaprésencedemultiples sources d’énergie. Le carburant indispensable pour faire fonctionner leséquipementsdelaSNELetdelaREGIDESOmanque.
DepuislafermeturedessuccursalesCOHYDRO,leMANIEMAestplongédansunecarence inquiétantedesproduitspétroliers.Cettesituationapoussé lesopérateurséconomiques à l’exode avec comme conséquence la disparition des centrescommerciauxauniveaudelaprovince.
Exploitationanarchiquedesminerais
LafermeturedelasociétéSAKIMAafavorisél’exploitationanarchiquedesmineraispar des creuseurs. Ceux-ci n’étant pas encadrés, leurs revenus ne sont pascanalisésversdesactionsdedéveloppementdelaprovince.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions8�
IV. Recommandations
Les tronçons essentiels pour ledéveloppement de la province sont lessuivants:
�. KINDU–MUYENGO–KAILO–PUNIA–LUBUTU�. KINDU – KINGOMBE – IBARI –KAYUYU–KIPAKA–KASONGO�. (BUKAVU-KALOLE) – KASONGO –SAMBA–(MBUJI-MAYI)�. KINDU-LOKANDU
L’aménagement de tous ces tronçonspermettra de relier les milieux ruraux auxgrandscentresdeconsommation,derelancerlaproductionagricole tant vivrière (riz,maïs,haricots…)qu’industrielle(coton)etd’approvisionnerplusieursprovincesdel’Est.
Cecicontribueranonseulementàrelancerlaproductionnationaleavecsoncorollaired’effets d’entraînement sur l’environnement économique provincial, mais aussi àréduire ladépendancedupaysvis-à-visde l’extérieuretderéaliserdeséconomiesdesdevises.
Lesentreprisescommerciales,telleBELTEXCO,quiopéraientjadisdanslaprovince,maisl’ontquittée,pourraients’yréinstallerunefoisleréseauroutieraménagé.
LaréhabilitationduchemindeferKINDU–LUBUMBASHIamélioreraladesserteetl’approvisionnementendiversproduitsdanslesdeuxsens.
L’aménagementdel’aéroportdeKINDUetdesautrespistespermettrontderéduirel’étatd’enclavementdelaprovince.
Lavulgarisationdessemencesaméliorées,ladéfinitiond’unepolitiquepourlareprisedesplantationsabandonnées, l’instaurationde l’autoritéde l’étatetsurtout leretourdes Interhamwes dans leur pays d’origine permettrait la reprise de l’activité agro-forestièredanslaprovince.
Auregarddupotentielhydrographiquedelaprovince,lesprojetsci-aprèsinscritsauplandirecteurdedéveloppementdelaSNELdevraientêtreréalisés:
Il y a une vingtaine d’années, près de 6.000 tonnes de riz étaient produits chaque année par la société MHAGRIC SPRL installée à KASONGO. Cette production permettait de couvrir plus des 65% de besoins en riz des provinces suivantes : MANIEMA, SUD-KIVU, KATANGA, KASAI-ORIENTAL et KASAI-OCCIDENTAL. Cette société dispose aujourd’hui d’une usine d’une capacité de production de 12.000 tonnes de riz par an mais qui est à l’arrêt.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions 8�
�. ProjetKINDU:dans lessitesdeKAMIMBI (��MW),KAMIMBIBIS (�MW)etELILA(�MW)
�. ProjetKIBOMBOdanslessitesdeKIBOMBORIVE(��MW)�. ProjetKASONGO dans lessitesdeKITETE (��MW)etMWANANGOY (��
MW)
Ilyalieud’acheverleprojetencoursdel’électrificationdeKINDUentransportantlecourantàpartirdelacentralehydroélectriquedeLUTSHURUKURU(KALIMA).
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions8�
La Province du NORD-KIVU est située auNord-est du pays. Elle a une superficie de ��.�8�km², avec une population estimée à �.�88.000d’habitants. Elle comprend six territoires: BENI,LUBERO, WALIKALE, RUTSHURU, MASISI,NYRAGONGO et trois Villes: BENI, BUTEMBO,GOMA.CettedernièreenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
LaProvinceduNord-Kivujouitd’unsolfertileessentiellementd’originevolcanique,qui est favorable aux cultures vivrières (banane, choux, poireaux, haricots, petitspois…) et pérennes (café, cacao, thé, palmier à huile, caoutchouc, papaïne,quinquina).
La banane (plantain et dessert) offre des possibilités de développement trèsintéressantes dans la province, mais le risque des maladies qui la touchent estrelativementélevé.
D’importantes ressources halieutiques sont disponibles. La pêche sur le LacEdouardestfaitedefaçonincontrôlée;latailleréglementairedesmaillesdesfiletsn’est pas respectée. Les techniques de pêche sont souvent rudimentaires etpourraientêtreamélioréespourunbonrendement.
Laprovincedisposeaussides ressourcesminières telles legazméthanedans lelacKivu,lacassitérite,lecoltan,l’oretlediamantàWalikale.
LeparcnationaldeVIRUNGAquiestuneréserveoùviventetsecôtoientplusieursespècesanimalesestclassépatrimoinemondialparl’UNESCO.Iloffredegrandespossibilitéstouristiques.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
Laproductiondeprincipalesculturesvivrières(banane,choux,poireaux,haricots,petitspois…)couvrelargementlesbesoinsdelaprovince.PlusdelamoitiédelaproductionagricoleduNord-Kivupermetd’approvisionnerleRwanda,l’Uganda,leSud-KivuetleManiema.
L’un des principaux produits pérennes, le café, a vu sa production baissersensiblementdanslaprovincesuiteàl’insécuritéetàlamercurialeàl’exportationtrèsélevéeparrapportauxpaysvoisinstelqueleRwanda.Lecoûtàl’exportationdeceproduityest�0foismoinscherqueceluipratiquéaupays.
Les grandes exploitations agro-industrielles parmi lesquelles SOTRAKI, CAFEJAMBOetKAPAKOontferméparmanqued’unepolitiqueagricoleincitative.
D’après une étude de la FAO, la province dispose d’un potentiel agricole capable de couvrir plus de 80 % des besoins en produits vivriers de l’Afrique Centrale.
9. PROVINCE DU NORD-KIVU
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions 8�
Il ne reste que quelques unités de production du café telle que le Domaine deKATALE,COFFEELACainsiquedesexploitations familiales.Dans laplupartdesplantations, le séchage de café est fait de façon artisanale; ce qui explique laqualitémédiocreducafédestinéaumarchélocal.LeGroupeUNILEVERquijadisproduisait du thé a cessé ses activités. La production qui était relativementimportanteilyaunedizained’années’estsensiblementcontractéeetestassuréeparquelquessociétés(CAFEKITetNTN).
Lapapaïne,attaquéeparlamaladiedelamosaïquedepuis����danslazonedeBENI,avusaproductionchuterde80%danslaprovince.
De nombreuses routes d’intérêt national et/ou provincial existent et sont dans unétat moyen d’exploitation. Mais elles se détériorent rapidement car la plupart devéhicules qui les empruntent sont surchargés et ne respectent pas toujours lesbarrières de pluie. La question de leur entretien est primordiale. Par contre, lesroutesdedesserteagricole,sontdansunétatdedégradationavancéelimitantlespossibilitésd’augmentationdelaproductionagricole.
Pourpallierlesdifficultésdetransportdanslaprovince,laFECa,encollaborationavec le Gouvernorat, instauré le péage sur les tronçons GOMA-BUTEMBO (���km),BUTEMBO-BENI(��km)etBENI-KASINDI(��km).Cespéagespermettentle financement des travaux d’entretien et de maintenance de ces routes.L’expérience date de ��8�. Aujourd’hui, cette initiative a été récupérée par leGouvernorat qui a transformé les recettes de péage en taxe des EntitésAdministrativesDécentralisées(EAD).
LaCoopérationAllemandeet l’UnionEuropéenne financentdepuis�000,dans lecadre du projet AGRO ACTION ALLEMANDE «AAA», la réhabilitation de l’axeGOMA–MASISI–WALIKALEetlaroutededesserteagricoleLUBUTU–KINDU.Ici aussi, un système de péage et de barrière de pluies a été mis sur pied pourl’entretiendecesroutesavecdescantonniers.
La province dispose d’un aéroport international, à savoir l’aéroport de GOMA.Celui-ciaété fortementendommagépar l’éruptionvolcanique intervenueen�00�quiaréduitsalongueurde�.800mà�.�00m.
Elledisposeégalementd’unaéroportàBENI(�.�00m)quiaétéréhabilitéparunprivémembredelaFECavantd’êtrerelayéparlaMONUC.
LeportlacustredeGOMA,propriétédelaSNCC,estactuellementexploitépardesprivésquientretiennentquelquesquaispourleursbesoins.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions8�
III. Contraintes
L’insécuritédespersonnesetdeleursbiens
Leproblèmedel’insécuritédespersonnesetdeleursbiensdueessentiellementàl’instabilitépolitiqueetsurtoutàlaprésencedestroupesarmées.
Destructiondelafauneetdelaflore
LeparcdeVIRUNGAestdevenuundeslieuxderefugedesmilicesarméesquiydécimentlafauneetdéséquilibrentlesécosystèmes.
Déficiencedesmoyensdetransportetdecommunication
Lemauvaisétatdesrouteshandicapefortement lacommercialisationdupoisson,desproduitsagricolesetautresdenréesalimentairesdanslaprovince.
Ilestregrettablequ’iln’existepasdesroutesreliant laVilledeBUTEMBOauLacAlbert.Cequiauraitpuaccroîtrel’offreenpoissonsdelaville,voiredelaprovinceetdel’hinterland.
Insuffisanceenfournituredel’énergieélectrique
L’insuffisance de l’énergie électrique constitue un frein pour le développementéconomiqueetl’implantationdesgrandesusinesdeproductiondanslaprovince.
Absencedefinancementetdecrédit
Les opérateurs économiques font preuve de beaucoup de dynamisme et decréativité dans les secteurs où ils opèrent. C’est grâce notamment à eux quel’emploi est maintenu et les richesses créées dans différentes contrées de laprovince. Mais, ces entreprises réalisent toutes ces activités généralement surfondspropresàcausedelaquasi-absencedel’intermédiationfinancière.
En dépit des difficultés de tous ordres: guerres successives, manque definancementàmoyenet long termes,dysfonctionnementdusystèmebancaire, ledynamismedont fontpreuve leshommesd’affairesetparticulièrement lanouvellegénérationd’entrepreneursdecetteprovincenecessed’impressionnertoutvisiteuravisé en mission ou de passage à Goma ou dans les autres centres urbainscomme BENI et BUTEMBO. En effet, sur fonds propres, ils ont financé certainsprojetsdont:
- laconstructiond’unbarragehydro-électriqued’unecapacitéde�.000mWàBUTEMBO.La�èrephaseacoûtée�.�00.000$US,lecoûttotalduprojetestde �.800.000 $US. La SNEL étant quasiment inexistante dans cette ville.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions 8�
CetteCentraleestsenséealimenterenélectricité�0.000ménagesainsiquedeshôpitauxetdesécolesetaussil’électrificationdesvillesdeBUTEMBO,BENIetautrescitésdelaprovince.
- laconstructionde laMairiedeBUTEMBO,unbâtimentà�niveauxdont lenombre de locaux est estimé à 80 pièces (ce bâtiment est en phase definissage);
- la construction d’un bâtiment devant abriter le siège de la FEC et larésidenceduDirecteurUrbain(unbâtimentà�niveaux);
- la réhabilitation de la Société CTC (Congo Tobacco Company) après lepassagedelalavevolcaniquequiavaittotalementengloutisesinstallations.
- l’implantationd’uneusinedefabricationdeboissonsgazeuses(coca-cola)àBENIquiapprovisionnemêmelespaysvoisins.
IV. Recommandations
Les Pouvoirs Publics se doivent de renforcer la lutte pour la restauration del’autoritédel’EtatetleretourdesInterhamwesauRwandaafinderétablirl’ordre,lasécuritéetlastabilitééconomique.
Lapromotiondesprojetsapportantunevaleurajoutéeauxproduitslocaux(laiterie,fromagerie, boucherie/charcuterie, conserverie…) en vue de couvrir les besoinsinternesetexporterlesurplus.
Lesprincipauxaxesàréhabilitersontlessuivants:
�. RUTSHURU–ISHASHA(��km)�. RUTSHURU–BUNAGANA(��km)�. BENI–KASINDI(80km)
Touscesaxesfacilitentleséchangescommerciauxaveclespaysdel’Estetlesexportations des produits agricoles et miniers congolais vers le port deMOMBASSAauKenya.
�. BENI–MANGINA(�0km).Cetronçonsertauxéchangescommerciauxetàl’évacuationversBENIduboisproduitàMANGINA.
�. SAKE – MASISI – WALIKALE (��� km) pour l’évacuation des produitsagricoles(principalementl’huiledepalme)etminiers(coltan,cassitérite).
�. GOMA-SAKE–BWEREMANA(��km).Cetaxerelie leNordauSud-Kivuet accroît la mobilité des personnes tout en facilitant l’évacuation desproduitsagricoles(banane–manioc…)
�. BUTEMBO–BIAMBWE–MANGUREGIPA(��km)8. LUBERO–LUOTU–KATUA(��km)
Les routes de desserte agricole représentent �.��� km et méritent d’être toutesentretenues.Cependant,lestronçonsci-aprèsdevraientêtreréhabilitésenpriorité:
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions88
�. BENI–MANGINA�. BUTEMBO–KIONDO–MASEREKA�. RUTSHURU–NYANZARE�. BABOYA-MABALAKO
La réhabilitation des routes de desserte agricole et d’intérêt national, laréinstaurationdeservicedecantonnagemanueletlarévisiondesmécanismesdegestiondupéagepermettraientd’accroîtrelaproduction,d’intensifierleséchangesetlacommercialisationdesproduitslocauxtelsquelespoissons,pommesdeterre,haricot…
Etantdonnéquel’élevagedesbovinsetlaproductiondesfromagesetdulaitsonttrèspratiquésdanslaprovince,ilyalieuderenforcerlescapacitésdesdifférentsintervenantsdelafilière.Laformationdesfermiers,deséleveursetdebouviersestsouventlacunaireetnécessiteraitunemiseàniveau.
LeNORD-KIVUestuneprovincetouristiqueparexcellencedeparladiversitédelafaune et de la flore, mais aussi son relief accidenté parsemé des lacs et desrivières. Ilest traversépar lesmontsMITUMBAetcouvertpar la forêtéquatorialelocalisée sur les versants des monts précités. Le parc national de VIRUNGA,patrimoinemondialestinclusentièrementdansleNORD-KIVUtandisquelesparcsde MAÏKO et KAHUZI-BIENGA sont à cheval entre le NORD-KIVU, la ProvinceORIENTALEetleSUD-KIVU.
LeGouvernementProvincialdoitsoutenirlesopérateurséconomiquesmembresdelaFEC,enlesfinançantavecunmontantde�.�00.000$USafindeleurpermettredeterminer leprojetdelaconstructiondubarragehydro-électriquedeBUTEMBOetconstruired’autrescentralesafindepermettre l’implantationdegrandesusinesdeproductiondanslaprovince.
La réhabilitationde l’aéroportdeGOMAendégageant legravasduvolcansur letronçon de �.�00 m afin de le rouvrir au trafic de gros porteurs. D’après lesinformationsdisponibles,lecoûtdecestravauxavoisineraitles�.000.000USD.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions 8�
La Province Orientale est située au Nord-est du pays. Elle a une superficie de�0�.��� km² avec une population estimée à �.���.000 habitants. Elle comprend quatredistricts:HAUT-UELE,BAS-UELE,ITURIetTSHOPO.LaVilledeKISANGANIenestleChef-lieu.
I. Disponibilités en ressources naturelles
La province dispose d’un potentiel important de ressources forestières, agricoles,minièreseténergétiques.
La forêt couvre les trois quart de sa superficie et renferme plusieurs essencesprécieusesquisontlocaliséesdanslesterritoiresdeBASOKO,BANALIA,RUNGU,BUTA,BAMBESA,WATSA,IRUMU,POKO,OPALA,UBUNDUetYANONGE.
Elleestfavorableauxculturesindustriellessuivantes:café,hévéa,huiledepalme,cacaoetcoton.Les cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, la banane, le riz, la patatedouce et l’igname sont produites dans plusieurs contrées. L’élevage des bovins,descaprinsetlapêcheconstitueégalementunegranderessource.
Onytrouveégalementd’importantsgisementsd’or,dediamantetdupétroledansl’ITURI,duferàBANALIAetdansleDistrictdelaTSHOPO,deschistesbitumeuxd’uneteneurde�0à�00litresd’huilepartonneentreKISANGANIetUBUNDUsurlesdeuxrivesduFleuveCONGO.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
Lescultures industrielles,àsavoir: lecafé, lecacao, l’huiledepalme, lacanneàsucreetl’hévéaétaient,auplusfortdeleurproduction,lemonopoledeprincipalesunités agro-industrielles suivantes: COMUELE, SOCITURI, PLANTADEM,HUILPLANCO, SOCOPLA, INERA, CELZA, OZACAF, CAPACO, PLANKUMU,AGRIUELE, PLZ, MOPILA, SUCRIERE de LOTOKILA. Celles-ci sont toutesaujourd’huiàl’arrêt.
La détérioration de l’infrastructure de transport (routier et de desserte agricole) acontribuéàlafaillitedelaCODENORconduisantàl’abandondel’encadrementdespaysans (plus de ��.000 agriculteurs) qui s’adonnaient à la culture du cotonnécessaireàl’approvisionnementdelaSOTEXKI.LaSOCITURIet laSORGERIEsontàl’arrêtpourlesmêmesraisons.
Laprovinceestdotéed’une infrastructure routière, ferroviaire, fluvialeetaérienneimportante.LesprincipauxaxesroutiersconvergentversKisanganitandisque lesaxes ferroviaires MUNGBERE-ISIRO-BUTA-AKETI dans le Nord permettentl’acheminement des produits agricoles vers le Port de BUMBA à l’Equateur. Lesvoiesfluvialespermettentàlaprovinced’évacuerlesproduitsagricolesetforestiersversd’autrescentresdeconsommation.
10. PROVINCE ORIENTALE
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0
Elle dispose de quatre centrales hydroélectriques installées respectivement àKISANGANI, BUNIA et à WATSA. Le barrage hydro-électrique de TSHOPO àKISANGANI dispose de trois turbines d’une capacité installée de ��,� MW dontdeuxsontopérationnelles.
III. Contraintes
Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication
Danslamesureoùl’étendueetl’éloignementdesmarchésparrapportauxlieuxdeproductionsontuneentravestructurelle, le transport routier, vecteur importantdel’accroissementde laproductionetdeséchangesestenétatdedélabrement trèsavancé. Les tronçons routiers sont quasiment tous devenus impraticables etplusieurs zones de production agricole sont aujourd’hui enclavées par suite dumanquedesvoiesdecommunication.
Plus de 8�% de routes de desserte agricole sont totalement abandonnés. Ainsi,pour assurer le fonctionnement d’une usine, la SOTEXKI, principale sociétéindustriellede laprovince,estobligée de fairevenirducotondesBASetHAUT-UELEparavion,fautederoutespraticables;cequiestextrêmementcoûteux.
Le Chemin de Fer de l’UÉLÉ (CFU) est à l’arrêt depuis plusieurs années. Letransport fluvial est souvent entravé par l’ensablement des biefs maritimes etl’absencedubalisageduFleuveCongo.
Insuffisanceenfournituredel’énergieélectrique
Uneseulecentralehydro-électriqueestenactivité,cellede laTSHOPO.Deuxdeses trois turbines fonctionnent. L’insuffisance de l’énergie électrique a obligéplusieurs sociétés importantes notamment la BRACONGO et la SORGERIE àarrêter leur production. Celles qui continuent encore à fonctionner (SOTEXKI,BRALIMA…),travaillententre��et�0%deleurcapacitéinstallée.
Abandondesplantationsdeculturederente
Cet abandon est lié principalement au vieillissement des plantations et àl’enclavement des sites consécutif à l’impraticabilité des routes. La production abeaucoupchutéaucoursdesdeuxdernièresdécennies.Celleducafénotamments’est contractée pour cette raison mais aussi suite à la maladie de latranchéomycoseaffectantlecafier.
Ladégradationdesservicesd’appuiàl’agricultureetàl’élevage
Le manque généralisé d’intrants agricoles (semences, engrais, produitsphytosanitaires et vétérinaires, outillages et engins de pêche) couplé audélabrement du réseau routier est à la base du retour des agriculteurs auxpratiquesagricolestraditionnellesetàlaculturedesubsistance.LeseulCentrederecherche agricole (INERA/YANGAMBI) qui avait jadis fait la fierté du pays estaujourd’huidansunétatdeléthargie.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Lacarenceenmaind’œuvreagricole
Lacarenceenmaind’œuvreaprisuneampleurinquiétantecesdernièresannées.Les jeunes s’adonnent de plus en plus à l’exploitation artisanale de l’or et dudiamantainsiqu’aubraconnage.
L’absencedefinancementetdescrédits
Le budget destiné à l’agriculture est aujourd’hui inexistant. Il en résulte que lesecteuragricolen’estplusenmesuredejouerpleinementsonrôleetsurtoutd’être,au regard des potentialités, la charnière du développement économique de laprovince.
L’absence d’un organisme bancaire pouvant, à l’image de la SOFIDE, financerl’agriculture et l’industrie. Les quelques banques commerciales en activité sonttournéesverslesecteurcommercialetspéculatifoùlarotationestplusrapide.
Malgré les pillages, les guerres et autres crises que le pays a connus, plusieursentreprises, surtout les PME, font preuve de beaucoup de dynamisme et decréativité dans les secteurs où elles opèrent. C’est grâce notamment à elles quel’emploi est maintenu et les richesses créées dans différentes contrées de laprovince. Mais, ces entreprises réalisent toutes ces activités généralement surfondspropresàcausedelaquasi-absencedel’intermédiationfinancière.
L’insécurité
La présence des troupes armées dans le District de l’ITURI et aux environs deISIRO, favorise l’exploitation illicite des richesses souterraines et entretientl’insécuritétantdespersonnesquedeleursbiens.
IV. Recommandations
Laréhabilitationdesroutesrevêtuneimportanceparticulière.Lechoixdesroutesàrestaurerdefaçonprioritairedevrasefaireenconcertationaveclacommunautédes opérateurs économiques. Du fait que ces derniers vivent au quotidien lescontraintes, ilsdevraient, au regarddesmoyenssouvent limités,déterminer lesaxesprioritairesàrétablirdefaçonàaméliorerlesvoiesd’accèsnécessairesàlarelancedelaproduction.
Dans cet ordre d’idées, sept axes routiers représentant environ �.��� km ainsiquequatrepontsetdouzebacssontàréhabiliterenpriorité:
�. letronçonKISANGANI–BANALIA–BUTAenterrebattued’unelongueurde���kmfaisantpartiedelaNationalen°�.Cetaxepermetl’évacuationversKisanganidesproduitsvivriers(riz,haricot,arachides,niébé…)ainsique du coton de la société CODENOR, principal fournisseur de laSOTEXKI. Si aujourd’hui, il faut un mois pour parcourir ce tronçon, saréhabilitationpermettraderéduireàhuitjoursletempsdutrajet.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
Le bac de BANALIA situé sur cet axe et qui est sous eaux est aussi àréhabilitercomplètement.
�. L’axeKISANGANI–ISANGI–BASOKOlongde�0�kmdont8�kmsontdans un état praticable, permettra de faciliter l’évacuation de l’huile depalmeproduitparleshuileriesdeLUKUTUetd’ISANGIdontlaproductionreprésenteaujourd’hui plusde�0%delaconsommationde laprovince.Cetronçonpermetégalementdedésenclaverl’INERAainsiquelaFacultéd’AgronomiedeYANGAMBI.
Trois bacs sont à réhabiliter sur cet axe: le bac KISANGANI � (rivièreLINDI), les bacs ISANGI et SINGA (BASOKO). A cela s’ajoutent troispontsàréhabiliter:YANGILIMO,LOKOMBEetYANONGE.
�. L’axe KISANGANI – UBUNDU long de ��� km dont �0 dans un étatpraticablepourévacuer,outrelesproduitsvivriers,lesgrumesdessociétésci-après:CFT,BEGO-CONGO,OLAMetIKOMBELE.
Surcetaxe,deuxpontssontaussiàréhabiliter:PK��etBIARO.Lebacd’UBUNDUreliantlesdeuxrivesestaussiàréhabiliter.
�. L’axe KISANGANI – OPALA long de ��� km dont 80 sont praticables et�8�àréhabilitercomplètement.Cetteroutepermetl’évacuationdeplusdelamoitiédurizconsomméàKISANGANI.
Deux bacs (YATOLEMA et YATAKA) situés sur ce tronçon sont àréhabiliter.
�. LesaxesISIRO–NIANIA(���km), ISIRO–POKO(���km)etBUTA–BAMBESA – DINGILA sont aussi à réhabiliter. Ces axes permettentl’évacuationdesproduitsvivriers,ducotonetdeshuilesdepalme.
Auxroutesainsiréhabilitées,ils’agirademettreenplaceunecapacitéd’entretienet de maintenance qui permettrait d’assurer une pérennité des efforts deréhabilitation. Le partenariat public/privé devrait être promu et dans le cas desroutesd’intérêtnational,unsystèmedepéagedevraitêtreenvisagé.Maispourqu’ilsoitefficace,ilfaudranécessairementuneconcertationentrel’EtatetlaFECpourlechoixdesattributairesetdesstructuresdegestionàmettreenplaceainsiquelafixationdestarificationséconomiquementjustifiées.
La réhabilitation de la �ème turbine de la Centrale de TSHOPO constitueégalementunepriorité.Elledevrapermettreauxentreprisesdetravaillerdansdesconditionsminimalesquiassurentl’améliorationdesrendementsdeleurcapacitéinstallée (SOTEXKI, BRALIMA…), d’envisager la reprise de leurs activités
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
(BRACONGO,SORGERIE…)etlaconcrétisationd’autresinvestissementsquinepeuventseréaliseraujourd’huiàcausedel’insuffisancedel’énergieélectrique.
Lamisesurpiedd’unsystèmeefficacedecrédità l’agriculture,à lapetiteet lagrande industrie accessible tant aux petits paysans (micro crédit et/oucoopérative)qu’auxPME/PMI(financementdesinvestissementsàmoyenetlongtermes).
L’encadrement rationnel des paysans par l’entremise des sociétés agro-industrielles, des projets et missions religieuses pour la vulgarisation destechniquesmodernesrelativesàl’améliorationdel’agriculture(enl’occurrencelecoton)etdel’élevage.
Larelancedesactivitésdel’INERA/YANGAMBIafinnotammentdemultiplierlesrecherches sur l’amélioration de la qualité des semences et lutter contre lesmaladiesducaféetd’autrescultures.
LaréhabilitationdelasucrièredeLOTOKILA.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LaProvinceduSUD-KIVUestsituéeauSUD-ESTdupays.Elleaunesuperficiede��.��0km²avecunepopulationestiméeà�.�00.000habitants.Elle comprend huit districts ci-après: FIZI, IDJWI, KABARE, KALEHE, MWENGA,SHABUNDA,UVIRA,WALUNGU.LaVilledeBUKAVUestleChef-lieudelaprovince.
I. Disponibilités en ressources naturelles
LaProvinceduSUD-KIVUestenmajeurepartieagro-pastorale.Onyexploiteunegammevariéedeculturesvivrièresetmaraîchères(haricot,patatedouce,bananes,pommedeterre,légumes...),forestièresetindustrielles(café,palmieràhuile,coton,tabac,cacao,vanille,quinquina,papaïne,…).
Leclimatetlesautrescaractéristiquesgéographiquesdelaprovincesontfavorablesà un grand nombre de cultures ainsi qu’à l’élevage, à la pêche et à la foresteriepouvant donner naissance à une activité agro-industrielle de valorisation et detransformation.
Laprovinceestaussiminière(or,cassitérite,diamant).
On y trouve égalementles gisements de calcaire localisés à KABARE, SANGE,BUNYAKIRI, BUKAVU pour la fabrication du ciment; la chaux et le gaz méthanedanslelacKivu;l’étainàSHABUNDA.
II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.
L’économieduSUD-KIVU,àl’instardecelled’autresprovincesdupays,présenteuntableaufortsombredepuisplusd’unedizained’années: lacimenteriedeKATANA,inauguréeen���8s’est arrêtéeen janvier����; l’usine textile (filatureet tissage)TEXKIVUàBUKAVUs’estarrêtéeàpeuprèsàlamêmeépoque.
LaFilaturedecotond’UVIRA,«COTONNIEREduLAC»quiproduisait leplusboncoton d’Afrique a été pillée est détruite pendant les guerres de ���� et ���8. Saproductionavoisinait�.000tonnesdecotonfibredontlamoitiéétaitexportée.
Les mesures calamiteuses de la «zaïrianisation» puis de la «radicalisation» ontdévitalisé plusieurs plantations de palmiers à huile dans les directions deKAMITUNGA et de WALIKALE, les transports lacustres et terrestres par laCompagnie Nationale SNCC ont été réduits à leur plus simple expression dès lesannées80.Contrairementauxautresprovincesdupays(KINSHASA,BAS-CONGO,KATANGA), leSUD-KIVUn’apasconnudepillageà la fin����niaudébut����.Mais,l’activitééconomiqueacontinuéàyêtredeplusenplussinistrée:laSucreriedeKILIBA(SUCKI)s’estarrêtéefin����;laCotonnièreduLacàUVIRAs’estarrêtéfin����.LaSOMINKI,présenteauSUD-KIVU(oràKAMITUGAetàLUGUSHWA)etdans le MANIEMA (cassitérite/étain et ses minerais dits «accompagnateurs»comme le wolfram/tungstène, coltan, à KALIMA et en divers autres sites) s’estarrêtéeégalementen����.
11. PROVINCE DU SUD-KIVU
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
A part le quinquina, les autres cultures industrielles (café, thé, coton, palmier àhuile…) sont en baisse. Les difficultés de transport, l’absence d’entretien desplantations et les maladies affectant plusieurs de ces cultures justifient en grandepartiecetterégression.
La province dispose d’un réseau routier constitué principalement des routes enterres,àl’exceptiondelarouterevêtueenchausséesoupledelaplainedelaRUZIZIdansleterritoired’UVIRA(KAMANYOLA-UVIRA).Lesprincipauxaxesroutiersdelaprovincesont:
�. BUKAVU-MWENGA-KAMITUGA-KITULU-LWIRO-KALOLE-SHABUNDA��0km;
�. BUKAVU-BURHALE-KIGULUBE-SHABUNDA��0km;�. BUKAVU-NYANGEZI-KAMANYOLA-UVIRA-BARAKA-FIZI-KAZIMIA�00km;�. BUKAVU-MITI-MINOVA��0km;�. BUKAVU-MITI-BUNYAKIRI-HOMBO��0km;�. MWENGA(BILALOMBILI)-ITOMBWE-FIZI��0km;�. BUKAVU-KAZIBA��km.
ElleadeuxprincipalesvoiesnavigablesquisontleslacsKIVUetTANGANYIKAquirelient les axes GOMA-BUKAVU. Suite à la déficience de la SNCC, les sociétésprivées assurent la navigation commerciale sur ces lacs. Cependant, les postesd’accostage au niveau des ports de KALEMIE, BUKAVU et KALUNDU sont enmauvaisétat.
Laprovincenedisposed’aucunevoieferrée.IlfautcependantrappelerquedanslaplainedelaRUZIZI,ilyavaitunecourtevoieferréelonguede80kmentreleportdeKALUNDUetKAMANYOLAquiservaitprincipalementàl’évacuationducotonetautransportdesmarchandises.
Le rachat à la SNCC et la remise en état du bateau IHUSI par un privé permetaujourd’huid’assurerlanavetteentreGOMAetBUKAVUetrelierainsileNORDauSUD-KIVU.
Laprovincen’estdotéequed’unseulaéroportsituéàKAVUMU,à��kmdeBukavusurlaroutedeGOMA,maisdontlapisted’atterrissageesttropcourtepourpermettrel’atterrissagedegrosavions.
La province dispose de deux centrales hydro-électriques installées sur la rivièreRUZIZIetappeléesrespectivementRUZIZI�(��,8MWdont��,�MWdisponibles)etRUZIZI�(��,�MWdont��,�MWdisponibles).IlconvientdenoterquelaSucreriedeKILIBAdisposed’unecentralethermiquecapabledeproduireducourantaveclesbagassesdecanneàsucrejusqu’àunecapacitéde�,8�MWsuffisammentcapablesd’alimenter les villes d’UVIRA et de BUJUMBURA. Mais, faute de financement,l’usineestàl’arrêt.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��
LeSUD-KIVUest,comme leNORD-KIVU,uneprovince touristiqueparexcellence.Son relief est dominé par la chaîne des monts MITUMBA, et son altitudegénéralementélevée,luidonneunclimattempéré,intéressantpourtoutvisiteur.
LelacTanganyikaestungrandetlongbassindegrabenaupiedduversantEstdesmontsMITUMBAà��0md’altitude,après��0kmdulacKivuquisetrouveà�.��0kmd’altitude.LeparcnationaldeKAHUZI-BIEGAestlemonumenttouristiquequiattireleplusdetouristes.
III. Contraintes
L’insécuritédespersonnesetdeleursbiens
Le caractère récurrent des troubles politiques, crises et guerres entraînant desdéplacements de populations et une insécurité généralisée aussi bien dans lesgrandscentresurbainsquedanslesmilieuxruraux.
La présence des troupes armées et des Interhamwes dans la province est àl’originedel’insécuritéetdesextorsionsdebiensdesopérateurséconomiques.
Les assassinats des paisibles citoyens dont les opérateurs économiquesentretiennent un climat permanent de peur et bloquent toutes initiativeséconomiques.
Ledélabrementavancédesvoiesdecommunication
Comme dans les autres provinces du pays, le SUD-KIVU n’est pas épargné del’étatdedélabrementdesesroutesdedesserteagricoleetd’intérêtnational.
Lesmaladiesdeplantesmédicinales
Les maladies qui affectent le café et les autres plantes médicinales dont lequinquina contribuent à la baisse de la qualité et de la production même. Lequinquina souffre de la maladie de mosaïque (le Phytophtora) qui a touché �0%des champs de la région. Il n’existe pas de programme de boutures saines dequinquinaquipourraientfavoriserlesméthodesdegreffagedesplantations,hormisceluiorganiséparlaPHARMAKINAelle-même.
L’insuffisancedelafournituredel’énergieélectrique
Endépitdupotentielexistant, l’énergieélectriqueest insuffisantepour répondreaux besoins des industries. Ainsi par exemple, la PHARMAKINA, l’une desprincipalesentreprisesdelaprovincesuppléecettecarenceenfaisantfonctionnerdesgroupesélectrogènesquiaccroissent seschargesd’exploitationcompte tenuducoûtélevéducarburant.Eneffet,laSNELnefournitlecourantquedeuxjourssur sept. Une consommation journalière en carburant du fait de l’utilisation desgroupesélectrogènesreprésentecelledetroisjoursdetravailavecl’électricitédanscetteentreprise.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��
Laplusgrandeproductiondesdeuxbarrages(RUZIZI�et�)estlivréeauRwandaetauBurundidanslecadredesaccordsde laCEPGL.Cecipréjudiciel’économielocale.
L’inadaptationdesonaéroport
LaProvinceduSUD-KIVUnedisposemalheureusementpasd’unaéroportnationalcapablederecevoirlesgrosavions;situationquilarenddépendantedelaVilledeGOMA.
L’exportationfrauduleusedesécorcesduquinquinaparlestiers
Lequinquina,principalematièrepremièrepourlafabricationdelaquinine,constitueaujourd’hui un enjeu agricole et économique important. Certains opérateurséconomiquesselivrentàl’exportationfrauduleusedesécorcesduquinquinasansmêmesesoucierdelapériodedematurationdecetteculture.Cequi,àmoyenetlong terme, pourrait porter préjudice à la qualité du produit en provenance de laRépubliqueDémocratiqueduCongo.
IV. Recommandations
La restauration de l’autorité de l’Etat sur les parties occupées par lesINTERHAMWEpournonseulementgarantir lasécuritédespersonnesetdeleursbiens mais aussi permettre à certaines entreprises (SUCRERIE DE KILIBA –CIMENTERIE DE KATANA – SOMINKI…) de réhabiliter leur outil de production,occuper les jeunes par un emploi et ainsi leur éviter la tentation de gagner lesmilicesarmées.
Laréhabilitationdesroutesd’intérêtnationaletdedesserteagricoleprioritairesci-après:
�. BUKAVU – KAMANYOLA – UVIRA (port de KALUNDU)��8 km. Cetronçon est la voie d’accès de toutes les importations en provenance del’EstviaDAR-ES-SALAM(Tanzanie).etdestinéesauSud-Kivu,Nord-Kivu,ManiemaetNord-Katanga.LeportdeKALUNDUestledeuxièmeportdelaRépubliqueenimportance.
Laréhabilitationdecetaxeauradeseffetsd’entraînementsurlapopulationetplusspécifiquementcelledelaplainedelaRUZIZI,entitéagropastoraleetpermettraderéduireladépendancedesProvincesdesSUDetNORD-KIVUvis-à-visduRwandaetdel’Uganda.
�. LarouteBUKAVU–WALUNGU–KATSHUNGU–SHABUNDA–KALIMA- KINDU (�80 km) permettra d’accroître la production agricole dans lesmilieux ruraux et d’approvisionner toute la province en produits vivriersdontprincipalement le riz.Onnoteraqu’àce jour,unsacde rizde�0kgproduit localement qui coûte ± �0 USD à SHABUNDA sera évacuéfacilement sur BUKAVU où il se vendrait autour de �� USD alors qu’enl’acheminantparavionilrevientàplusde�0USDcontre��USDpourlesacde�0kgderizenprovenanced’Asie.
FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8
LaréhabilitationdecetronçonrelieraaussileportdeMOMBASSAàceluideKINDUsurlefleuveCongotoutenpermettantd’approvisionnerlerestede la province en produits importés, mais aussi les centres urbains enproduitsagricoles.
�. L’axe BUKAVU – HOMBO – WALIKALE – KISANGANI (�00 km) facilitel’évacuation des produits miniers (coltan, cassitérite, or…) et agricoles(huiledepalme,manioc…).A��0kmauniveaudeWALIKALE,cetteroutefaitjonctionaveccelleenprovenancedeGOMAafind’atteindreleportdeKISANGANI.
�. Le tronçon BUKAVU – GOMA (�0� km) qui traverse le territoire deKALEHE au SUD-KIVU et MASISI au Nord-Kivu. Sa réhabilitation devraaller jusqu’à BUNAGANA au poste frontalier avec l’Uganda. De mêmequ’elle facilitera l’évacuation des produits vivriers du NORD-KIVU vers leSUD-KIVUainsique lepassagedesproduitspétroliersquientrentpar lafrontièredeBUNAGANAdestinésauNORDetSUD-KIVU
Lamiseenplacedupéagedanslecadred’unpartenariatentrelaFECetl’exécutif provincial permettrait d’assurer l’entretien de ces routesnotammentparlaréinstaurationdusystèmedecantonnagemanuel.
Dans ledistrictd’UVIRA, lesprivésont,avec leursmoyenspropres, réaménagépartiellement le port de KALUNDU en construisant de nouveaux quais et en yaménageantdesenginsdemanutention.UncomplémentdefinancementpourraitfaciliterlaréhabilitationtotaledeceportetcontribuerainsiàdésenclaverleSUD-KIVU.
L’allongementdelapisted’atterrissagedel’AéroportdeKAVUMUde�00mpourpermettre l’atterrissage des avions gros porteurs réduisant ainsi la dépendancevis-à-visdel’aéroportdeGOMA.
La protection de la filière quinquina par la lutte contre la récolte précoce desécorcesdontlateneurenquinineestinférieureà�%risquedeporteratteinteàlaqualitéduquinquinacongolaisqui représenteaujourd’hui80%de laproductionmondiale. Aussi, convient-il de favoriser la transformation sur place et ledéveloppementd’uneindustriepharmaceutiquerégionale.
Laluttecontrel’exportationfrauduleuseduquinquinapardescontrôlesrigoureuxauxfrontières.
LesoutienduGouvernementdanslesdémarchesd’homologationparl’OMSdesanti-rétrovirauxproduitspar laPHARMAKINA(�0.000curesparmois)etdont lafiabilité est reconnue. Plusieurs ONG internationales basées en RDCl’administrentdéjàauxpersonnesmaladesdepuisdeuxannées.
La réhabilitation des turbines des barrages RUZIZI � et � afin d’augmenter lacapacitédel’offreenénergieélectriqueetattirerlesnouveauxinvestissements.
La renégociation des accords signés dans le cadre de la CEPGL en ce quiconcernelacléderépartitiondel’énergieélectriquefournieparlesdeuxcentralesauxtroispays(BURUNDI,RDCetRWANDA).