etude des retombées économiques des croisières...
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Janvier 2016
Etude économique
Etude des retombées économiques des croisières
dans le département des Pyrénées-Orientales
Saison 2015
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Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
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Sommaire
Introduction. ........................................................................................................................ 5
Définition et méthodologie pour mesurer des retombées économiques .......................... 6
Partie I : Regards sur le tourisme de croisière ............................................ 8
A) Un marché mondial ........................................................................................ 8
B) Une clientèle à dominante américaine ........................................................... 9
C) Les zones de navigation .................................................................................. 11
Partie II : La croisière dans le département des Pyrénées‐Orientales : l’escale
de Port‐ Vendres ............................................................................ 13
A) Les acteurs ...................................................................................................... 13
B) Historique des croisières à Port‐Vendres ........................................................ 14
C) Zoom sur la saison 2015 ................................................................................. 19
Partie III : Les retombées économiques directes des croisiéristes en 2015 .. 31
A) Les comportements d’achats et taux de consommation ................................. 31
B) Le montant des dépenses ............................................................................... 34
C) L’impact économique ..................................................................................... 35
Partie IV : Bilan de l’escale dans le département en 2015 .......................... 39
A) L’opinion des passagers sur l’escale ................................................................ 39
B) Fiche AFOM de l’escale de Port‐Vendres......................................................... 44
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Introduction
Le département des Pyrénées‐Orientales est le 7ème département touristique français. Tous les ans,
ce sont près de 8 millions de visiteurs qui séjournent ou viennent découvrir les richesses
patrimoniales, culinaires ou paysagères du territoire catalan.
Cette fréquentation touristique est liée à la présence de stations de montagne, de centres de bien‐
être et surtout aux nombreuses stations balnéaires. A cela s’ajoute, la fréquentation touristique de
croisiéristes.
Depuis plus de 25 ans, le port de Port‐Vendres accueille des navires de croisières. Ainsi, durant une
journée, la ville de Port‐Vendres devient la porte d’entrée du département pour de nombreux
croisiéristes venus découvrir les richesses de la Mer Méditerranée et du Sud de la France.
L’activité des croisières à Port‐Vendres côtoient d’autres activités portuaires : le commerce maritime,
la plaisance et la pêche. En 2007, la CCI de Perpignan avait commandité au cabinet d’étude EMC, une
étude du poids économique des différentes activités au port de Port‐Vendres. Les résultats de cette
étude avait démontré que la clientèle « croisiéristes » générait 121 000 € de retombées économiques
dans le département.
Dans ce contexte, les élus de la CCI de Perpignan ont souhaité réévaluer l’impact économique généré
par les croisiéristes faisant escale dans le département durant la saison 2015. Cette étude, menée
par les services de la CCI, s’est appliquée à utiliser la méthodologie élaborée par le cabinet d’étude
EMC et approuvée par la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services
(DGCIS). L’avantage étant qu’une comparaison sera possible avec les résultats obtenus en 2007.
Cette étude de retombées économiques s’attachera donc à :
- Analyser le marché de la croisière depuis ces dernières années
- Comprendre l’organisation de l’escale à Port‐Vendres
- Mesurer les retombées économiques des croisiéristes dans le département des Pyrénées‐
Orientales.
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Définition et méthodologie pour mesurer des retombées économiques
Définition des retombées économiques
Evaluer les retombées économiques d’une activité consiste à mesurer le surplus d’activité et la richesse
générés exclusivement par la présence de cette activité sur un territoire.
Afin de répondre à cet objectif, il convient donc de mesurer les impacts directs, indirects et induits de cette
activité.
Les impacts directs qui sont composés de deux types de dépenses :
Les dépenses liées à l’organisation de l’activité « croisières » à Port‐Vendres (frais
de douanes, promotion‐communication de l’escale, organisation des excursions …).
Les dépenses générées par les croisiéristes qui descendent à quai (excursions,
restauration, transports, commerces…)
Les impacts indirects qui correspondent aux échanges entre professionnels et ayant des répercussions
sur le territoire. Il peut s’agir des dépenses liées à l’entretien et à la réparation du navire.
Les impacts induits qui sont les dépenses du personnel en charge de l’accueil des croisiéristes sur le
territoire.
Dans cette étude, seul l’impact économique direct, lié aux dépenses générées par la présence des croisiéristes
dans le département sera analysé.
Méthodologie de l’étude d’impact économique direct
Pour mesurer les dépenses générées par les croisiéristes, une équipe d’enquêteurs anglophones de la CCI de
Perpignan ont réalisé des entretiens en face à face auprès des passagers de 6 bateaux de croisières durant les
mois de juillet, septembre octobre et novembre 2015.
Date Nom du navire Lieu de mouillage dans le département
Vendredi 3 juillet Star Breeze Port‐Vendres
Mardi 21 juillet Star Breeze Port‐Vendres
Vendredi 11 septembre Wind Surf Collioure
Jeudi 8 octobre Star Flyer Port‐Vendres
Vendredi 13 novembre Wind Star Port‐Vendres
Vendredi 13 novembre Star Breeze Port‐Vendres
Afin de conserver une représentativité optimale de l’échantillon, nous avons tenu compte du lieu de mouillage
(Port‐Vendres ou Collioure) et du fait que l’escale de Port‐Vendres se situait en début de croisière ou en fin de
croisière. Un échantillon de 128 personnes interrogées a été constitué représentant 260 passagers.
Les données recueillies auprès des croisiéristes enquêtés ont été ramenées à l’ensemble des croisiéristes pour
l’année 2015, soit 2 400 passagers. Elles nous ont permis d’analyser les comportements et les dépenses
effectuées par les croisiéristes ainsi que leurs opinions et leurs attentes de cette escale.
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Pour mesurer les retombées économiques générées par les passagers, un questionnaire détaillé a été élaboré,
contenant des interrogations relatives à leur comportement d’achats : activités payantes, restauration,
transport, achats... A partir de ces données, 3 indicateurs ont permis d’évaluer les retombées économiques :
1. Le taux de consommation qui correspond à la proportion des croisiéristes ayant dépensé dans chacun
des postes de consommation défini par rapport au nombre de croisiéristes interrogés.
2. Le nombre moyen d’actes d’achats de consommation par poste et par rapport au nombre de
consommation.
3. Le montant moyen dépensé par croisiéristes.
Ces indicateurs correspondent uniquement aux croisiéristes ayant consommé. Il faut donc appliquer le taux de
consommation par poste de dépenses (activités, restauration, transport, achats) au nombre total de
croisiéristes afin d’obtenir le montant global des dépenses générées par l’ensemble des croisiéristes.
Ce montant global des dépenses par croisiériste pourra ainsi être extrapolé en fonction du nombre annuel de
croisiéristes pour les futures escales à Port‐Vendres.
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Partie I : Regards sur le tourisme de croisière
A) Un marché mondial
Le tourisme de croisière est un secteur
d’activité en pleine croissance. Cette industrie
de la croisière rayonne au niveau mondial tant
en terme de destinations que de clientèle.
Mais, les prémices de la croisière remontent
aux traversées transatlantiques entre l’Europe
et le continent américain à la fin du 19ème siècle.
L’histoire de la croisière est marquée par les premiers paquebots comme le Normandie (1935) ou
encore le Queen Mary (1936). A partir de 1960, on parle d’un produit « croisière » comme d’une
pratique touristique qui se démocratise car jusque‐là, les voyages en croisière étaient une
destination de luxe pour des élites fortunées. En 1970, la série télévisée « La croisière s’amuse » a
apporté une médiatisation et une promotion à l’industrie de la croisière en popularisant les usages et
les pratiques de la vie sur un paquebot.
Aujourd’hui, trois grands groupes dominent le marché mondial de la croisière : Carnival Corporation,
Royal Caribbean Cruises et Star Cruises Group.
Nombre de croisiéristes dans le Monde (en millions de passagers)
2000 2004 2011 2014
7,2 13,1 16,4 22,04
Source : Cruise Lines International Association (CLIA)
Ainsi, en 2014, 22,04 millions de passagers ont voyagé sur des paquebots de croisières à travers le
Monde.
Evolution du nombre de croisiéristes dans le Monde
Evolution sur 4 ans
(2000‐2004)
Evolution sur 10 ans
(2004‐2014)
Evolution sur 3 ans
(2011‐2014)
+ 81% + 68% + 34%
Source : Cruise Lines International Association (CLIA)
Depuis dix ans, le nombre de croisiéristes a augmenté de 68%, avec une forte inflation au début des années
2000 : + 81% de croissance entre 2000 et 2004 contre + 34% entre 2011 et 2014.
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Selon l’étude prospective publiée par le cabinet britannique Ocean Shipping Consultants, le nombre
de croisiéristes dans le Monde devrait atteindre 29,7 millions de voyageurs en 2025. L’Europe devrait
doubler sa clientèle et atteindre les 12 millions de passagers.
Cet essor du tourisme de croisière s’explique par une offre plus importante avec :
- Une augmentation des capacités d’accueil des bateaux de croisières. L’offre d’hébergement
des compagnies de croisières était de 200 000 lits en 2003. Elle est passée à 455 000 lits en
2014, soit un doublement de la capacité d’accueil en 11 ans.
- Une progression du nombre de navires de croisières. En 2000, 143 bateaux de croisières
sillonnaient les mers et océans. En 2014, ils étaient 296 navires, soit un doublement de la
flotte de navires1.
B) Une clientèle à dominante américaine
Selon l’étude CLIA, les 22,04 millions de croisiéristes proviennent du monde entier. L’Amérique du
Nord (Etats‐Unis et Canada) représenté toutefois 55% de la clientèle en 2014, suivi de l’Europe 29%.
Localisation des passagers en 2014 (en millions)
Source : Cruise Lines International Association (CLIA)
Cette domination nord‐américaine s’explique par l’ancienneté des croisières dans leur mode de
vacances et par la proximité de la 1ère destination de navigation : la mer des Caraïbes. Mais, la part
relative à la clientèle nord‐américaine tend à s’amenuiser : elle est passée de 91% en 2000 à 55% en
2014. A l’inverse, le nombre de croisiéristes nord‐américains est en nette progression, passant ainsi
de 7,1 millions de personnes en 2000 à 12,1 millions en 2014. Cette diminution de la part de la
clientèle nord‐américaine signifie qu’il y a une montée en puissance des croisiéristes européens et
des autres pays du monde.
1 Données issues de l’ouvrage « Essor prometteur des croisières en France ».
Amérique du Nord55%
Europe29%
Reste du monde16%
12,16 6,39
3,49
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0,18
0,45
0,59
0,7
0,8
0,84
1
1,61
1,77
11,21
Norvège
Espagne
France
Chine
Canada
Italie
Australie
Royaume‐Uni
Allemagne
Etats‐Unis
Avec près de 6,4 millions de passagers en 2014 et 29% de parts de passagers mondiaux, la clientèle
européenne enregistre une progression de 29% depuis 5 ans.
L’Allemagne est le leader européen, avec 1,7 millions de croisiéristes, suivi du Royaume‐Uni (1,6
millions de croisiéristes). Depuis ces cinq dernières années, l’Allemagne est d’ailleurs le pays
européen qui a enregistré la plus forte croissance du nombre de croisiéristes (+ 64%).
De son côté, la France a franchi le cap du demi‐million de passagers en 2014 et devient le 4ème
marché de la croisière en Europe derrière l’Allemagne, le Royaume‐Uni et l’Italie.
De nouveaux pays émergent sur le marché de la croisière : l’Australie, la Chine, Singapour, le Japon et
l’Amérique du Sud. En 2014, ils représentaient 16% de la clientèle mondiale.
Selon l’étude du CLIA, ces autres régions du monde représentent près de 85% de la population
mondiale et seulement 16% des croisiéristes. L’Asie représente donc une opportunité de croissance
pour l’industrie de la croisière tant en terme de demande (nouvelle clientèle) que d’offre (nouvelles
destinations).
Les 10 premiers pays sources de passagers en 2014 (en millions de passagers)
Source : Cruise Lines International Association (CLIA)
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C) Les zones de navigation
Les croisiéristes privilégient actuellement trois espaces maritimes : l’Espace Caribéen (57% du
marché mondial), la Méditerranée et ses mers annexes (20% du marché) et l’Europe du Nord avec la
Mer Baltique et le littoral Norvégien (8% du marché).
La dominance de l’espace caribéen s’explique par la proximité immédiate de la clientèle nord‐
américaine et son attachement ancestral à la partie nord des Antilles (Bahamas, Cuba, Porto Rico…).
D’autre part, l’attractivité des ports, les itinéraires de croisières et les infrastructures pré‐croisières
(liaisons aériennes et hôtelières) sont des facteurs favorables au développement de l’activité des
croisières en mer des Caraïbes.
Les zones de navigation en fonction des parts de marché de l’activité des croisières dans le Monde
Source données : Cruise Lines International Association (CLIA) – Réalisation : CCI Perpignan
La mer Méditerranée est le second bassin mondial de navigation. En 2008, 159 navires ont sillonné
les eaux de la Méditerranée. En 2012, 171 paquebots, soit une progression de 7,5% en 4 ans.
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Evolution de l’offre de croisière par grandes destinations (nombre de lits‐jours – en milliers)
Régions 1990 1995 2000 2005 2010 Evolution
2005‐ 2010
Caraïbes 10 962 15 254 21 510 31 450 36 272 + 15,3%
Méditerranée 1 879 3 479 6 277 9 735 18 538 + 90,4%
Amérique du Nord 1 925 3 493 5 817 6 659 6 393 ‐4%
Europe du Nord 774 1 583 3 745 5 522 9 029 + 63,5%
Source : Cruise Lines International Association (CLIA)
Selon les données du CLIA, le nombre de lits‐jours en Méditerranée a explosé durant la période 2005‐
2010 pour atteindre 18,5 millions de lits‐jours.
Quand l’offre en mer des Caraïbes a été multipliée par 1,5 fois, elle a quasiment doublé en mer
Méditerranée. La destination en Méditerranée s’avère donc être un marché en plein développement.
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Partie II : La croisière dans le département des Pyrénées‐
Orientales : l’escale de Port‐ Vendres
A) Les acteurs
La détermination d’une escale à Port‐Vendres répond à un schéma fonctionnel bien défini où chaque
acteur économique joue un rôle déterminant.
1. Les compagnies maritimes (Sea Cloud, Star Clippers, Wind Star…). Elles déterminent les pays de
destination pour les navires (Caraïbes, Méditerranée, Europe du Nord…). Les compagnies définissent
ensuite avec les agences réceptives portuaires les ports d’escales. Généralement, les ports d’escales
sont définis minimum deux ans à l’avance.
2. Les agences réceptives et portuaires (Cruises Services, Sud Singulier, Intercruises…). Elles se
chargent pour le compte des compagnies maritimes de réaliser un itinéraire de croisière pour le navire
et de proposer des excursions lors des escales. En 2014, l’escale de Port‐ Vendres a été proposée aux
compagnies maritimes par la société Sud Singulier basée à Sète. Cette agence réceptive organise donc
des excursions qui sont proposées à la vente aux croisiéristes lors de l’achat de leur croisière ou bien
directement au bord du navire.
3. L’Agence de Développement du Tourisme (ADT66) du Conseil Départemental des Pyrénées‐
Orientales. L’ADT 66 assure la promotion du
département auprès des agences réceptives et
l’accueil des passagers et des membres d’équipages
lors de leur escale à Port‐Vendres. L’ADT66 propose
également des excursions directement à quai, venant
ainsi compléter l’offre d’excursions des agences
réceptives. Depuis 2014, l’ADT66 a mis en place une
équipe croisière, « PO Team Cruise » qui regroupe
l’ensemble des partenaires institutionnels et socio‐
professionnels afin de dynamiser le marché de la
croisière dans le département.
4. Les agents maritimes (Promarmed) : L’agent maritime est le représentant de l’armateur dans le
port d’escale. Il assure les besoins du navire avant son arrivée dans le port (formalités douanières, lien
avec la capitainerie) et durant la présence du navire à quai (besoins particuliers du navire …).
5. La CCI de Perpignan et ses services portuaires à
Port‐Vendres : Les services portuaires de la CCI de
Perpignan reçoivent de l’agent maritime les différentes
formalités administratives du navire (préavis d’arrivée,
déclaration d’entrée, demandes spécifique du
capitaine..). Les services portuaires doivent également
répondre aux demandes d’avitaillement ou d’entretien
et réparation souhaités par le capitaine du navire.
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1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015
B) Historique des croisières à Port‐Vendres
Les navires
Depuis 1989, la ville de Port‐Vendres est une escale pour les
navires de croisière sillonnant la mer Méditerranée.
Les paquebots de croisière accostent soit à quai à Port‐
Vendres ou bien au large de la baie de Collioure. Souvent, le
choix du lieu d’accostage est déterminé par le capitaine du
navire. C’est pourquoi, au cours d’une saison, il n’est pas
rare que certains navires mouillent au large de Collioure.
Nombre de navires en escale à Port‐Vendres et Collioure entre 1989 et 2015
Source : CCI de Perpignan
En 1989, cinq escales avaient lieu dans le port de Port‐Vendres. En 2015, 14 escales ont été
effectuées. A l’exception de l’année 1993, qui peut être considérée comme une année exceptionnelle
(41 escales), ce sont les années du début du 21ème siècle (2000 à 2003) qui ont enregistré le plus
grand nombre d’escales de navires : +/‐ 20 navires par an.
Nombre de navires en escale à Port‐Vendres et Collioure depuis 2010
2010 2011 2012 2013 2014 2015 Prévisions
2016
11 13 17 11 17 14 27
Source : CCI de Perpignan – Port de Port‐Vendres
Depuis 2010, l’accueil des navires de croisières à Port‐Vendres varie entre 11 à 17 navires. Des
escales sont parfois annulées par le capitaine du navire pour cause de mauvais temps. En 2015, une
seule escale a été annulée (le jeudi 22 octobre).
Les prévisions pour 2016 laissent présager une augmentation du nombre de navires avec un
prévisionnel de 27 navires, chiffre largement supérieur au nombre de navires accueillis depuis ces dix
dernières années.
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Les passagers
Evolution du nombre de passagers dans les Pyrénées‐Orientales entre 2000 et 2015
Source : CCI de Perpignan – Port de Port‐Vendres
Durant ces dix dernières années, le nombre de passagers séjournant sur des navires de croisière
faisant escale dans le département des Pyrénées‐Orientales oscille en moyenne autour de 2 900
passagers. Comme le démontre le graphique ci‐dessus, ces données sont très fluctuantes d’une
année sur l’autre.
On constate généralement une progression du nombre de passagers durant trois ans, puis une baisse
l’année suivante. C’est le cas pour les années 2001‐2002‐2003 ainsi que 2005‐2006‐2007 et même
2009‐2010‐2011.
Mais, depuis 2013, qui fut la plus petite année en terme de nombre de passagers accueillis, la
fréquentation progresse en dent de scie, avec des écarts de fréquentation plus important (5 585
passagers en 2014 contre 2 400 en 2015).
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2000
3000
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5000
6000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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23 18 26 20 17 18 13 17 13 9 11 13 17 11 17 14
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2295
2877
3362
23673401 3538
3915
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2314
3353 3074
1195
5585
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3000
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5000
6000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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Nombre de navires Nombre de passagers
Nombre de navires et nombre de passagers dans les Pyrénées‐Orientales entre 2000 et 2015
Source : CCI de Perpignan – Port de Port‐Vendres
Ces variations sont dues au nombre de navires accueillis annuellement mais surtout à la capacité
d’accueil des navires.
Par exemple, en 2014, 5 585 passagers ont voyagé à bord des 17 navires faisant escale à Port‐
Vendres contre 2 400 passagers sur 14 paquebots de croisière en 2015.
Ainsi, sur une année (2014‐2015), le nombre de navires accueillis a diminué de 17,6% alors que le
nombre de passagers a chuté de 57% (soit une perte de plus de la moitié du nombre de passagers).
Illustrations de navires au port de Port‐Vendres – saison 2015
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D’autre part, la configuration du port de Port‐Vendres ne permet pas de recevoir des navires de plus
de 155 mètres de longueur pour un tirant d’eau de 8 m en accostage auprès de deux postes à quai
(quai de la République et quai de la Presqu’Ile). Ceci limite donc l’accès aux gros paquebots de
croisière qui accosteront plutôt à Barcelone ou à Marseille.
A titre de comparaison, le port de Sète, qui est également une escale lors de croisière en Méditerranée Occidentale, dispose
de deux terminaux pouvant accueillir des bateaux allant jusqu’au 240 m de longueur et 11 m de tirant d’eau.
Configuration spatiale du port de Port‐Vendres
Réalisation : CCI de Perpignan
Toutefois, l’accueil de gros paquebots de croisière est possible au large de Port‐Vendres ou Collioure.
Les passagers rejoignent la côte via des « tenders » (petits bateaux à moteur embarqués à bord des
navires de croisières). Ce mode d’accostage est utilisé lorsque le capitaine du navire décide de rester
dans la baie de Collioure.
Illustration d’un navire au large de Collioure – saison 2015 Illustration d’un « tender » – saison 2015
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prévisions 2016 2000 2004 2015
La saisonnalité des croisières
Depuis maintenant plusieurs années, la présence des bateaux de croisières faisant escale dans le
département débute au mois d’avril (avec les beaux jours) pour se terminer au mois de novembre,
soit une saisonnalité de 8 mois. Le nombre de navires de croisières est très variable selon les mois de
l’année. On constate que la plus forte activité a lieu durant les mois d’avril/mai ainsi qu’au mois
d’octobre/novembre.
Ces dernières années, le nombre de navires ayant accosté dans le département des Pyrénées‐
Orientales en pleine saison estivale (juillet/août) est relativement faible. Le plus fort mois étant le
mois d’août 2004, avec 4 navires enregistrés alors qu’aucun navire n’a accosté au cours du mois
d’août 2015.
Dans un département touristique comme celui des Pyrénées‐Orientales, cette présence de
croisiéristes hors haute saison estivale (avril/ juin et octobre/novembre) pourrait être un atout
supplémentaire pour l’activité économique locale (commerces, restauration et services). D’autant
que l’afflux de croisiéristes sur ces périodes‐là, ne vient pas abonder un surplus de fréquentation. La
présence de croisiéristes pourrait permettre un allongement de l’activité touristique sur le littoral de
la Côte Rocheuse.
Répartition mensuelle du nombre de navires en 2000, 2004 et 2015
Source : CCI de Perpignan – Port de Port‐Vendres
Pour 2016, il semblerait que des navires de croisière soient de nouveau présents dans le
département durant les mois de juillet et août. Sur les 27 navires annoncés, 8 navires feraient escale
en plein été (4 navires durant le mois de juillet et 4 autres durant le mois août) et 9 navires durant la
saison automnale (4 navires en octobre et 5 autres en novembre). Contrairement aux années
précédentes, le mois de septembre 2016 verrait l’activité des croisières ralentir : 1 seul paquebot
annoncé.
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Comme indiqué en introduction, le port de Port‐Vendres accueille quatre activités économiques
distinctes sur un territoire maritime assez limité. Le port de Port‐Vendres est considéré comme un
des plus petits ports de Méditerranée2, bien qu’il soit le 2nd port fruitier de Méditerranée.
L’activité des croisières à Port‐Vendres doit donc cohabiter dans l’espace et le temps avec le travail
des pêcheurs (bien que cette activité soit en déclin), avec la présence de plaisanciers (dont la plus
forte activité a lieu durant l’été) et enfin avec le commerce maritime. A noter que les navires de
croisières et les navires de commerce utilisent les mêmes infrastructures portuaires (quai de la
République et quai de la Presqu’Ile).
Toutefois, le volume d’activité du commerce maritime (spécialisé dans l’importation d’agrumes et
légumes d’Afrique) est plus important en début et en fin d’année, ce qui correspond aux périodes
creuses de l’activité des croisières.
C) Zoom sur la saison 2015
Les navires
En 2015, 14 navires de croisière ont fait escale dans le département des Pyrénées‐Orientales. Comme
indiqué précédemment, ce nombre est en légère diminution (‐ 3 points) par rapport à 2014 et en
légère augmentation (+3 points) par rapport à 2013. Parmi ces 14 navires, 7 bateaux ont accosté à
Port‐Vendres contre 7 autres navires qui sont restés au large de Collioure.
L’activité des croisières a été concentrée durant les trois mois de la saison automnale :
septembre/octobre/novembre. 8 navires sur 14, soit 57% de l’activité ont fait escale dans le
département durant ces trois mois de l’année.
Quatre compagnies maritimes (Sea Cloud, Sea Dream, Star Clippers et Wind Star) ont choisi de
réaliser une escale à Port‐Vendres en 2015. Dans tous les cas, il s’agit de navires de petite capacité
(moins de 300 passagers), qui sont souvent utilisés dans le secteur de la croisière culturelle, telles
que les croisières en Méditerranée.
Six paquebots ont réalisé des escales à Port‐Vendres ou Collioure durant la saison 2015 : Sea
Dream2, Star Breeze, Star Legend et Wind Star. Certains sont d’ailleurs revenus à plusieurs reprises à
Port‐Vendres. C’est le cas du Star Breeze.
Généralement, ces navires ont fait escale à Port‐Vendres plutôt qu’à Collioure (75% des cas).
2 Source : Conseil National du Tourisme – Essor prometteur des croisières en France
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Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
Photo : Star Breeze Photo : Wind Star
D’autre part, trois grands voiliers ont également accosté à Port‐Vendres ou Collioure. Il s’agit du
Wind Surf, du Sea Cloud et du Star Flyer. Au total, ces voiliers ont effectué 6 escales en 2015 dont 5
en rade de Collioure et une, à quai à Port‐Vendres.
Photo : Star Flyer Photo : Wind Surf
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Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
Durée de séjour
Ces navires de croisière proposaient un circuit en Méditerranée de 7 jours, avec une navigation de
nuit et une escale durant la journée. Les passagers découvrent ainsi plusieurs pays méditerranéens :
Espagne, France, Italie.
Seule la croisière à bord du voilier Star Flyer, au mois d’octobre, proposait une navigation de 15 jours
entre Cannes et Malaga.
En 2015, 50% des navires ayant fait escale à Port‐Vendres avaient pour tête de ligne le port de Rome,
contre 21%, le port de Barcelone. Dans les autres cas, il s’agissait des ports de Cannes, Malaga ou
Valence.
La destination de ces navires était Barcelone (50% des cas, correspondant au circuit
Rome/Barcelone). Ainsi, en 2015, l’escale de Port‐Vendres était située majoritairement en fin de
circuit.
Selon l’étude sur l’essor prometteur des croisières en France du Conseil National du Tourisme, la
position de l’escale en tête de circuit ou en fin de circuit aurait une incidence sur les dépenses
occasionnées par les croisiéristes.
Exemple d’un circuit de croisière en Méditerranée
Source : Compagnie Wind Star Cruises – saison 2015
Une croisière de 7 jours en Méditerranée coûte entre 1 849 € et 2 492 € par personne. Le prix varie
bien sûr en fonction du type de navires et des prestations proposées à bord. D’autre part, les
excursions organisées, les services à bord et les pourboires sont à rajouter à ce prix de base.
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Amérique du Nord82%
Amérique du Sud1,3%
Europe du Nord3,6%
Europe du Sud1,3%
Europe Centrale7,1%
Océanie3,8%
Asie0,9% Afrique du Sud
0,1%
Les passagers
Nationalité des croisiéristes en 2015
Source : Compagnies maritimes – ADT66 – saison 2015
En 2015, 82% des croisiéristes venus à Port‐Vendres résidaient en Amérique du Nord (dont 77% aux
Etats‐Unis).
12% des croisiéristes étaient des Européens (Grande‐Bretagne, Allemagne, Norvège…). Parmi les
pays européens, les pays les plus représentés sont l’Allemagne (3,8% des croisiéristes), suivi du
Royaume‐Uni (2,2% des croisiéristes).
Les habitants du continent océanien représentent 3,8% des croisiéristes, avec une majorité
d’australiens.
A noter que durant la saison 2015, aucun croisiériste français n’a effectué un voyage en
Méditerranée Occidentale, avec une escale à Port‐Vendres.
Par rapport à l’étude des retombées économiques des croisières réalisée en 2014 dans le département des Alpes Maritimes
(ports de Cannes, Antibes, Nice, Villefranche sur Mer), nous constatons que notre département accueille beaucoup plus de
croisiéristes américains que sur la Côte d’Azur (20% d’américains du Nord).
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Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
Age moyen des croisiéristes en 2015
Source : CCI de Perpignan ‐ saison 2015
Durant la saison 2015, parmi les passagers interrogés, on a pu se rendre compte de la part
importante des croisiéristes ayant plus de 60 ans. Ainsi, ils représentent 46,2% des croisiéristes.
28,3% des croisiéristes ont entre 50 et 60 ans.
On note toutefois que 9,4% des croisiéristes ont moins de 40 ans. Lors de nos enquêtes terrain
certaines personnes de cette tranche d’âge nous ont indiqué qu’elles effectuaient leur voyage de
noce à bord d’un navire.
A titre de comparaison, le port de Sète accueille des croisiéristes un peu plus jeunes. La tranche d’âge la plus représentée
étant les passagers âgés entre 50 et 60 ans (53% des croisiéristes en 2015).
Catégories socioprofessionnelles des croisiéristes en 2015
Source : CCI de Perpignan ‐ saison 2015
Bien que 46,2% des croisiéristes aient plus de 60 ans, on constate que les passagers à la retraite ne
sont pas les plus nombreux : 33% des croisiéristes.
La catégorie socio‐professionnelle la plus représentée est celle des cadres et professions
intellectuelles (43% des croisiéristes). Ceci peut s’expliquer par le fait que la majorité des passagers
sont américains et dans ce pays, le système de retraite est différent du système français. Ainsi, un
travailleur américain peut exercer une activité professionnelle jusqu’à 70 ans. Du coup, dans la
tranche des passagers âgés de plus de 60 ans, on retrouve aussi bien des personnes actives que des
retraités.
0% 10% 20% 30% 40% 50%
Moins de 40 ans
de 40 à 50 ans
de 50 à 60 ans
plus de 60 ans
9,4%
16%
28,3%
46,2%
Agriculteurs1%
Artisans, commerçants,
chefs d’entreprise
1%Cadres et professions intellectuelles
43%
Professions libérales
8%
Employés11%
Ouvriers1%
Retraités33%
Etudiants2%
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Les habitudes des passagers avant leur croisière
La répartition par catégorie socio‐professionnelle nous confirme que la croisière demeure un produit
touristique « de luxe » puisque 43% des croisiéristes sont des cadres. Ces actifs ont généralement un
niveau de vie plus élevé qu’un ouvrier (seulement 1% des croisiéristes).
Avec les agriculteurs et les chefs d’entreprise, les ouvriers sont les moins présents sur les paquebots
de croisières. Deux raisons peuvent être avancées ; le manque de temps et le manque de moyen.
Mode de réservation des croisières
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
48% des passagers ont acheté leur billet de croisière auprès d’une agence de voyages. Les agences de
voyages restent donc le canal de commercialisation privilégié en raison notamment de la proximité
avec les clients et des services proposés.
Mais, on remarque toutefois que certains clients n’hésitent pas à réserver leur croisière sur internet
(36% d’entre eux) directement auprès des sites internet des agences de voyages (47% des
réservations sur internet) ou des compagnies de croisières (41% des réservations).
L’outil internet est devenu un nouveau mode de commercialisation du produit « croisière » depuis
ces dernières années. Les clients peuvent ainsi comparer les offres plus facilement qu’en agences de
voyages, qui travaillent parfois qu’avec une seule compagnie de croisière.
Agences de voyages48%
Compagnies de croisières
16%
Internet 36%
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Les éléments déterminants dans le choix des croisières en 2015
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
La destination de la croisière (Méditerranée) et ses escales restent le choix déterminant pour la
réservation d’une croisière (67% des réponses). Vient ensuite, le type de navires (voiliers ou
paquebots), avec 11% de réponses.
On remarque également que l’avis d’un ami est souvent pris en considération par les futurs
croisiéristes (9% des réponses).
D’autre part, 75% des passagers interrogés disent avoir réalisé plusieurs croisières au cours de ces
cinq dernières années. Les ¾ des passagers sont donc des habitués des voyages en croisière.
28% d’entre eux ont même réalisé plus de 5 croisières en cinq ans, soit près d’une croisière par an.
Mais, pour un passager sur quatre, cette croisière en Méditerranée était leur première croisière.
Les informations sur l’escale de Port‐Vendres
73% de passagers ont reçu des informations sur Port‐Vendres avant leur escale contre 27% qui disent
n’avoir eu aucune information.
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
40% des passagers ont obtenu ces informations touristiques directement à bord du navire lors de la
croisière. 33% les ont eus auprès des organisateurs de la croisière avant leur embarquement. Et 27%
sont allés chercher eux‐mêmes des informations sur internet.
67%
11% 9% 8%2% 2%
La destination / lesescales
Le navire L’avis d’un ami La période de l’annéeLe prix de la croisière Les conseils d’un agent de voyage
Organisateur de la
croisière33%
Disponible sur le bateau
40%
Eux‐mêmes (internet)
27%
25
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Le taux de descente à quai à Port‐Vendres/Collioure
Lors d’une escale, tous les passagers ne descendent pas du navire pour effectuer une ou des visites à
terre. Certains préfèrent rester à bord afin de profiter des services et des équipements du navire
(restauration, piscine, solarium…).
Selon les données de l’agence maritime Promarmed, il faut savoir que 3 passagers sur 4 descendent à
quai lors d’une escale. A noter également que les membres d’équipage quittent le navire durant les
escales. Dans ce cas, le ratio est d’un membre d’équipage sur deux.
Sur la saison 2015, ce taux de descente à quai des croisiéristes et des membres d’équipage est de
63%, soit environ 2 450 personnes. A titre de comparaison, en 2015, le taux de descente à Sète est de 82%.
Par rapport à 2007, ce taux de descente à quai à Port‐Vendres est relativement plus faible (70% de
descente à quai en 2009). 3 Les relevés statistiques recueillis par les services portuaires de la CCI de
Perpignan et l’agence maritime ne permettent pas de dissocier les voyageurs et les membres
d’équipage qui descendent à quai. Ces taux englobent donc les deux types de publics.
Par contre, ce taux de descente est très variable d’un navire à l’autre. Il dépend toutefois de deux
facteurs : le lieu de mouillage du bateau (à quai de Port‐Vendres ou en rade de Collioure) et les
conditions météorologiques (beau temps ou mauvais temps).
Ainsi, le taux de descente à quai est de 64% lorsque le navire est en rade dans la baie de Collioure et
de 74% lorsque le navire est à quai à Port‐Vendres.
Enfin, selon la saison, le taux de descente des passagers à quai est également différent. Ainsi, durant
les mois d’avril, mai, juin, le taux moyen de descente à quai (Port‐Vendres et Collioure confondus) est
de 46%. Il a été de 82% durant le mois de juillet et 68% durant les mois de septembre, octobre,
novembre.
Bien que le nombre de navires accueillis soit faible durant l’été (2 navires en 2015), on constate que
le taux de descente à quai est le plus fort par rapport à l’ensemble de la saison. Ceci peut avoir des
effets positifs sur les retombées économiques à venir, si l’accueil des navires durant les mois d’été se
développe.
3 Source : EMC – Etude de l’impact du port de Port‐Vendres 2007
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Moins d’1h5% de 1 à 2 h
25%
Plus de 3 h70%
Le temps passé en ville
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015 Photo : Office de tourisme de Port‐Vendres
En 2015, 70% des passagers sont descendus plus de 3 heures à quai, ce qui correspond à plus d’une
demi‐journée à terre.
25% sont restés entre 1 à 2 heures et seulement 5% passent moins d’une heure dans la ville d’escale.
Il s’avère que ce sont les passagers qui font escale durant l’été qui passent le moins de temps en ville.
Ceci peut s’expliquer par les conditions météorologiques (fortes chaleurs) qui freinent les
promenades pédestres et conduisent les passagers à rester sur le navire pour profiter de conditions
climatiques plus favorables (air conditionné).
Par rapport à l’escale de Sète, le temps de descente à Port‐Vendres est largement supérieur à celui passé dans la ville
héraultaise. Ainsi, en 2015, à Sète, 34% des passagers ont passé plus de 3h dans la ville, contre 70% à Port‐Vendres.
Photo : Photos –
Passagers à
Collioure
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Les scénarii de visite
Lors d’une escale, deux possibilités s’offrent aux passagers : la participation à l’une des excursions
organisées ou bien la visite libre.
Les excursions organisées
Ces excursions organisées sont proposées au moment de la réservation de la croisière ou bien à bord
du navire durant la croisière.
En 2015, quatre thématiques d’excursions ont été proposées :
- Collioure et la Côte Vermeille
- Perpignan : visite de la ville et dégustation de vins
- Céret : visite de la ville et du musée d’Art Moderne
- Port‐Vendres : visite des paysages environnants et dégustation de vins
Ces excursions se déroulent sur la demi‐journée (départ
vers 9h et retour vers 13h) avec un déplacement en bus,
par un prestataire de transport local. Les bus sont de retour
en fin de matinée car les repas sont souvent pris à bord du
navire puisqu’ils sont inclus dans le prix de la croisière.
Un guide conférencier local accompagne également les
croisiéristes lors de ces excursions.
Photo : Exemple de bus pour excursion organisée
Les prix de ces excursions varient entre 87€ et 109 €. La visite de Collioure était proposée au prix de
87€/personne, celle de Perpignan (dégustation de vins) à 109 € et enfin, la visite de Céret à 103€.
Une excursion à Carcassonne oscille aux environs de 140 €/personne.
Contrairement aux idées reçues, peu de croisiéristes se rendent à Carcassonne. Ce constat avait été
effectué lors de la précédente étude en 2007. En 2015, aucune excursion n’a été organisée vers la
ville de Carcassonne.
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Collioure56%
Céret4%
Perpignan36%
Port‐Vendres
4%
En sus de ces excursions organisées, les agences réceptives portuaires proposent également des
prestations à la demande aux passagers, à savoir la mise à disposition de taxis directement à la
descente du navire. Certains navires mettent à disposition de leurs passagers des cycles.
Photos : Exemple de
prestations à quai
En 2015, 465 passagers ont effectué une excursion organisée, soit 19,3% des croisiéristes.
Lors de la précédente étude en 2007, le taux de participation à l’une des excursions proposées sur le
bateau était de 37%. On constate donc une forte baisse de la participation aux excursions organisées.
Répartition des destinations d’excursions (selon le pourcentage de croisiéristes)
Source : ADT66 ‐ saison 2015 Photo Vue de Collioure
En 2015, les principales destinations d’excursions ont été la ville de Collioure (56% des croisiéristes
en excursion organisée) et la ville de Perpignan (36% des passagers).
Ainsi, les croisiéristes visitent principalement l’une des deux villes dans le département : Collioure et
Perpignan. Les visites à Céret sont très marginales.
Par contre, il n’est pas rare que les passagers ayant participé à une excursion organisée le matin,
redescendent à quai l’après‐midi pour visiter Port‐Vendres ou Collioure. Ce mode de visite se produit
généralement lorsque le navire est à quai. Cela n’arrive pas lorsque le navire est au large de
Collioure.
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Les excursions libres
Lors d’une escale, les passagers peuvent également se promener librement et visiter les différents
sites paysagers ou patrimoniaux du département. 83% des passagers descendus à quai ont visité en
toute liberté le département.
Principales visites en toute liberté
Scénarii de visite Pourcentage de réponses des
passagers descendus à quai
Balade à Collioure (visites château, musées) 68,2%
Balade à Port‐Vendres 25,6%
Plage 2,8%
Visite de caves viticoles 2,3%
Balade à Perpignan 0,6%
Balade à Carcassonne 0,6%
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Lors de leur escale à Port‐Vendres, les passagers
se rendent principalement à Collioure (68,2%
des réponses). Certains visitent le Château Royal
ou le musée d’Art Moderne. Mais, la plupart des
croisiéristes effectuent une simple visite à pied
de la ville.
Photo Château Royal de Collioure
D’autres passagers restent à Port‐Vendres (25,6% des réponses) et visitent la ville.
Certains passagers font la visite des deux villes de la
Côte Vermeille. Pour la plupart, ils commencent par
visiter Collioure le matin, se rendent sur le navire
pour prendre le repas du midi et redescendent visiter
Port‐Vendres l’après‐midi.
En visite libre, on a pu constater que peu de
passagers se rendaient à Perpignan ou Carcassonne ;
ceci généralement par manque d’informations sur le
temps nécessaire pour se rendre dans ces villes.
Pour se rendre dans la ville voisine de Collioure, les croisiéristes utilisent majoritairement le petit
train touristique : 85% des cas. Ce train touristique effectue un circuit de 45 min à travers les
vignobles et les paysages de la Côte Vermeille. Il circule toutes les heures avec une visite commentée
durant la promenade.
11% des passagers choisissent le taxi pour se rendre à Collioure, Perpignan ou Carcassonne. Et enfin,
4% empruntent la ligne de bus du Conseil Départemental pour rejoindre Port‐Vendres à Collioure.
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Partie III : Les retombées économiques directes des
croisiéristes en 2015
A) Les comportements d’achats et taux de consommation
Les comportements d’achats des croisiéristes ont été analysés selon 6 postes de consommation :
- Les visites payantes : visite de musées, châteaux, caves
- La restauration (assise ou à emporter)
- La fréquentation des cafés (boissons, glaces, crêpes…)
- Les moyens de transport (bus, taxis, train touristique)
- Les achats dans les commerces
- Les excursions organisées en bus
Généralement, au cours de l’escale, la quasi‐totalité des passagers descendus à terre ont effectué au
moins une dépense dans l’un de ces postes de consommation.
Les visites payantes
14,1% des croisiéristes descendus à quai ont effectué une visite payante. Dans 88% des cas, il s’agit
d’une visite au Château Royal de Collioure. Les 12% restants concernaient la visite du musée d’Art
Moderne de Collioure. Ainsi, 100% des visites payantes ont été réalisées sur le territoire
colliourenc.
La restauration
56,25% des croisiéristes se sont restaurés à terre lors du repas du midi, soit plus d’un croisiériste sur
deux. Et, parmi eux, 82% ont mangé à Collioure, contre 18% à Port‐Vendres.
Près de 44% des croisiéristes mangent à bord du navire.
Lors de leur descente à quai, le repas dans un restaurant est le mode de restauration privilégié :
94,5% des situations, contre 5,5% qui eux préfèrent une restauration à emporter.
A noter que les membres d’équipage se restaurent parfois dans les restaurants de la ville d’escale.
Leur part est toutefois minime (moins de 14%).
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Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
Les consommations dans les cafés
Globalement, 36,7% des passagers ont également réalisé des consommations hors repas, dans les
cafés de la ville de Port‐Vendres ou Collioure.
Les moyens de transport
Près de 61% des passagers ont effectué un achat portant sur
leur moyen de déplacement à terre. Ainsi, les croisiéristes
qui sont descendus à quai n’hésitent pas à utiliser un moyen
de transport pour visiter les environs de Port‐Vendres.
Globalement, le moyen de transport le plus utilisé est le
petit train touristique qui relie Port‐Vendres et Collioure :
dans 85% des cas. Vient ensuite le taxi et le bus de ligne.
Photo : Train touristique au départ de Port‐Vendres
Les achats dans les commerces
56% des croisiéristes effectuent au minimum un achat dans les commerces de Port‐Vendres ou
Collioure.
44% n’effectuent aucun achat. Les deux principales raisons invoquées sont la fermeture des
commerces ou bien l’absence de devises.
Dans 86% des cas, ces achats sont réalisés auprès des commerces de la ville de Collioure. Seuls
12,5% des actes d’achats sont réalisés dans les commerces de Port‐Vendres. Et, 1,5% des achats sont
réalisés à Perpignan.
Les principaux achats réalisés par les croisiéristes
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Les principaux achats portent sur des dépenses liées à l’habillement ou aux chaussures (tee‐shirts,
chapeaux, sandales), suivi de l’achat de produits régionaux (vins, biscuits).
1,05%
1,05%
3,16%
4,21%
5,26%
17,89%
27,37%
40%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%
Poissons, produits de la mer
Journaux, magazines, cigarettes
Articles de loisirs (sport, plage, livres, CD...)
Produits de santé‐beauté
Autres produits régionaux (artisanat)
Cadeaux, souvenirs, cartes postales
Produits régionaux (vins, biscuits)
Biens pour la personne (habillement, chaussures)
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Au total, la moitié des achats (produits régionaux, cadeaux, souvenirs, produits d’artisanat) sont des
articles liés à des souvenirs de l’escale ou du voyage.
On a pu constater également que les croisiéristes effectuaient des achats de produits de
santé/beauté (4% des achats). Il s’agit principalement de produits de toilette (savons, shampooing)
qui sont ensuite utilisés à bord du navire.
Les membres d’équipage effectuent également des achats dans les commerces. Ces achats
concernent de la nourriture et parfois des cadeaux souvenirs pour leur famille. Les achats sont
réalisés uniquement à Port‐Vendres et généralement dans le supermarché le plus proche. 17% des
membres d’un équipage effectuent des achats.
Récapitulatif des taux de consommation par poste des croisiéristes descendus à
quai
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Visites payantes
Excursions
Consommation hors repas
Achats dans les commerces
Restauration payante
Transport
14,10%
19,38%
36,70%
56%
56,25%
61%
33
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B) Le montant des dépenses
Le montant des dépenses par croisiériste
En 2015, la dépense moyenne d’un croisiériste descendu à terre est estimée à 130 €.
A titre de comparaison, la dépense moyenne par croisiériste descendu à terre à Sète était de 82€ en 2015. Ce montant
enregistre une baisse par rapport à l’année précédente.
On pourrait croire que les croisiéristes qui descendent à l’escale de Port‐Vendres dépensent plus que
ceux qui descendent à Sète, sauf que les postes de consommation analysés ne sont pas identiques.
Pour effectuer une comparaison entre ces deux ports de la Méditerranée, il faut exclure les dépenses
liées aux excursions organisées au départ de Port‐Vendres.
Ainsi, la dépense moyenne d’un croisiériste descendu à Port‐Vendres serait de 97€, soit légèrement
supérieur à la dépense moyenne d’un croisiériste descendu à Sète.
Ramené à l’ensemble des passagers durant la saison 2015, le montant global de la dépense par
croisiéristes est de 53€.
Par rapport à l’étude de 2007, on constate que la dépense moyenne par croisiériste a été
multipliée par 1,7 en 8 ans. Elle était de 31€ par croisiériste en 2007 pour passer à 53€ en 2015.
Dans les ports de la Côte d’Azur, le montant de la dépense moyenne par croisiériste a été évalué à 39€ pour des ports de
transit, contre 105€ lorsque le port était tête de ligne.4 Mais, comme pour les données recueillies sur le port de Sète, la
méthode de calcul utilisée dans le département du Var est différente.
Les faits marquants entre ces deux années d’analyse de retombées économiques des croisiéristes
dans le département portent sur :
- Un montant global des dépenses générées par les croisiéristes qui progresse légèrement
(+5,6% du montant global des dépenses entre 2007 et 2015)
- Une dépense moyenne par croisiériste qui est en forte progression (près de 71% de dépenses
supplémentaires par croisiériste entre 2007 et 2015).
Une des raisons qui pourrait expliquer que ce montant global des dépenses n’augmente pas
d’avantage serait :
- Un taux de descente à quai qui a diminué entre 2007 et 2015. Il était de 70% en 2007 contre
53% en 2015.
L’un des enjeux sera donc de favoriser la descente à quai des croisiéristes afin de générer des
retombées économiques plus importantes.
4 Source : « Tous à bord » ‐ French riviera Cruise Club – 2014
34
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Lors de notre enquête terrain, nous avons également interrogé les membres d’équipage des navires.
Après analyse des données recueillies, il s’avère que la dépense moyenne d’un membre d’équipage
est de 12€. Cette donnée n’a pas été prise en compte dans le calcul du montant global des dépenses
des croisiéristes mais elle n’est pas négligeable. Au total, le montant des dépenses des membres
d’équipage s’élèverait à près de 23 000 € sur l’ensemble de la saison 2015.
C) L’impact économique
Pour la saison 2015, le montant global des dépenses générées par les croisiéristes dans le
département est de 127 800 €. La dépense moyenne par navire est donc de 9 100 €.
Par rapport à la précédente étude datant de 2007, on constate que le montant global des dépenses n’évolue guère. Il était
de 121 000 € en 2007 pour 15 navires (soit une dépense moyenne de 8 100 €/navires). On observe toutefois une légère
augmentation : + 5% du montant global des dépenses générées par les croisiéristes en 5 ans.
Le montant de dépenses demeure en deçà de 150 000 € de retombées économiques.
Avec une dépense moyenne de 9 100 € par navire, on peut ainsi extrapoler l’impact économique des
croisières pour les années à venir. Ainsi, pour l’année 2016, avec 27 navires annoncés, on peut
estimer le montant des retombées économiques des croisiéristes dans le département de l’ordre de
245 700 €.
Bien sûr, ce chiffre correspond à une projection basse des dépenses générées par les croisiéristes.
Evidemment, si des opérations de promotion des produits de terroir (vins, biscuits…) sont
développés, ainsi que des circuits touristiques semi‐organisés (balade en petit train, balade en 2 CV,
balade pédestre…), le montant des dépenses des croisiéristes va automatiquement augmenter.
La répartition géographique de l’impact économique
En 2015, les commerces et restaurants de Port‐Vendres ont bénéficié de 27% des retombées
économiques des croisiéristes soit un montant d’environ 34 200€. 73% ont été réalisées hors du
territoire port‐vendrais (soit 93 600 €).
Par rapport à 2007, la part des retombées économiques des croisiéristes sur la ville de Port‐Vendres est en augmentation de
7 points (20% des retombées en 2007 pour un montant de 24 500 €).
Les principaux postes de consommation à Port‐Vendres sont :
18 700 € pour le transport (train touristique et taxi)
11 300 € pour les restaurants et cafés
4 200 € pour les commerces
35
Etudes économiques / Etude des retombées économiques des croisières dans le département Copyright © CCI de Perpignan, janvier 2016. Pôle Etudes et Territoires
Les principaux postes de consommation des croisiéristes à Port‐Vendres en 2015
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
A noter, le train touristique reliant Port‐Vendres à Collioure est le principal bénéficiaire de l’activité
des croisières à Port‐Vendres.
Les principales dépenses hors de Port‐Vendres :
Sur les 73% de retombées économiques générées à l’extérieur de Port‐Vendres, 60% sont produites
à Collioure (soit environ 77 000 €) et 13% dans le reste département (ce qui équivaut à 16 500 €).
Les dépenses dans le reste du département portent sur des achats dans les commerces de Perpignan
(moins de 500€) et dans d’autres communes de la Côte Vermeille pour des services de transport
(moins de 500 € également). Les dépenses liées aux frais d’excursions organisées (15 500€) ont été
calculées comme en 2007, à savoir 35% du prix des excursions.
Les principaux postes de consommation à Collioure sont :
42 000 € pour la restauration
28 900 € pour les achats dans les commerces
3 400 € pour les visites payantes (Château Royal, Musée)
2 700 € pour les transports
Achats dans les commerces
Restauration (restaurants, cafés)
Transport (train touristique + taxi)
12%
33%
55%
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Les principaux postes de consommation des croisiéristes en 2015 à Collioure
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Contrairement à la ville de Port‐Vendres, les restaurants de Collioure sont les principaux
bénéficiaires des retombées économiques des croisiéristes qui viennent visiter la ville.
La répartition géographique de l’impact économique
Répartition des montants des dépenses par poste de consommation
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Malgré le fait que les repas soient compris dans le forfait de la croisière, la restauration est le
premier poste de dépenses des croisiéristes : environ 51 200 €. La dépense moyenne par couvert
étant de 21,50€.
Le deuxième poste de consommation étant les dépenses dans les commerces (33 500 €). La dépense
moyenne dans les commerces serait de 14€. Ces dépenses portent principalement sur des achats
d’accessoires (chapeau, sandales, sacs…).
Le chiffre d’activité d’affaires pour les transports terrestres (bus, taxis, train touristique) s’élève à
21 700 €.
Transport (taxi)
Visites payantes
Achats dans les commerces
Restauration (restaurants, cafés)
3%
4%
38%
55%
Visites payantes
Excursions
Consommation hors repas
Achats dans les commerces
Restauration payante
Transport
3 439 €
15 677 €
2 115 €
33 526 €
51 243 €
21 748 €
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Evolution de la répartition des dépenses par poste de consommation entre 2007 et 2015
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Par rapport à la précédente étude, deux postes de consommation ont vu leur chiffre d’affaires
augmenter suite aux retombées économiques des croisiéristes :
- La restauration. Les répercussions économiques dans ce secteur d’activité sont en forte
hausse (+ 25 points entre 2007 et 2015). Bien que la dépense moyenne par couvert n’est pas
augmentée entre 2007 et 2015 (+/‐ 20€), c’est le taux de consommation des croisiéristes qui
a progressé. En 2015, un croisiériste sur deux qui descend à terre mange dans un restaurant
de la ville. En 2007, le ratio était de 1 sur 3.
- Les transports. Les prestataires de ce secteur (train touristique, taxis, bus de ville) ont vu
leur volume d’activité et de facto leur chiffre d’affaires liés à l’activité des croisières
augmentée. En 2007, leur part de marché était de 7% des dépenses globales. Cette part est
passée à 17% en 2015. Le taux de consommation des croisiéristes a augmenté durant cette
période intercensitaire au détriment des excursions organisées.
Les deux postes qui ont perdu des parts de marché sont les achats dans les commerces et les
excursions organisées.
Pour les achats dans les commerces, ce sont les actes d’achats qui ont diminué car la dépense
moyenne est restée quasi stable entre 2007 et 2015 : 13€ en 2007 et 14€ en 2015.
De même que pour les excursions organisées. En 2007, près de 26% des passagers avaient effectué
une excursion organisée en bus contre 19% en 2015.
4% 3%
42%
15%
7%
29%
2% 3%
26%
40%
17%12%
Consommationhors repas
Visites payantes Achats dans lescommerces
Restauration Transport Excursionsorganisées
2007 2015
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Partie IV : Bilan de l’escale dans le département en 2015
A) L’opinion des passagers sur l’escale
La satisfaction générale de l’escale
98,3% des croisiéristes sont satisfaits de l’escale dans le département. Parmi eux, 87,8% sont très
satisfaits. Lors de l’escale à Collioure, 100% des passagers sont très satisfaits de l’escale.
92% déclarent vouloir revenir dans le Sud de la France.
Les passagers interrogés ne disent pas vouloir revenir
spécifiquement à Port‐Vendres ou Collioure ; ils parlent
plutôt du Sud de la France.
Par contre, ils restent incertains sur leur motivation d’un
nouveau voyage. Dans 100% des cas, il s’agira d’un séjour
de loisirs et non pour des raisons professionnelles.
Photo : Plage de Paulilles‐ Port‐Vendres
Quant aux motivations exactes, 57% des croisiéristes ne connaissent pas encore les motivations qui
les pousseront à revenir dans le Sud de la France contre 43% des passagers qui déclarent vouloir
revenir lors d’une nouvelle croisière.
Les atouts généraux de l’escale
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
0% 10% 20% 30% 40% 50%
Les paysages
L’ambiance générale
La qualité architecturale de la ville
Les sites touristiques
Les excursions réalisées
Plage
47,9%
23,9%
11,1%
13,7%
1,7%
1,7%
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Les croisiéristes apprécient en premier lieu la beauté des
paysages (48% des réponses). Ils ont été séduits par le « cachet
authentique des ports » de Collioure et Port‐Vendres. C’est
pourquoi, on retrouve l’ambiance générale en second item
retenu par les croisiéristes (24% des réponses).
Viennent ensuite la qualité architecturale des villes et leurs
sites touristiques (Château Royal, Fort Saint Elme, Clocher de
Collioure…), avec 11% des réponses.
Photo : Fort St Elme
Les points négatifs de l’escale
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Tout d’abord, 72% des passagers interrogés n’ont souligné aucun point négatif à cette escale, ce qui
confirme le taux de satisfécit des croisiéristes.
Par contre, parmi les points négatifs cités par les autres passagers,
on trouve en première position la fermeture des magasins (48,3%
des réponses). Cet item concerne uniquement les escales à Port‐
Vendres. Aucun passager interrogé n’a fait cette observation sur la
fermeture des commerces lors de l’escale à Collioure.
Vient ensuite l’accueil de la population locale (14% des citations)
qui est généralement lié à une barrière linguistique. D’ailleurs,
certains passagers ont clairement cité la méconnaissance de leur
langue par les autochtones.
Photo : rue commerçante de Port‐Vendres
0% 10% 20% 30% 40% 50%
Les paysages
La qualité de la nourriture
L’architecture patrimoniale
La météo
Barrière de la langue
Les toilettes (propreté, absence à Collioure)
L’accueil de la population locale
Les magasins fermés
3,4%
3,4%
3,4%
6,9%
6,9%
13,8%
13,8%
48,3%
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Enfin, un facteur négatif ressort en terme d’organisation à quai : les toilettes (14% des réponses). Ce
point est d’ailleurs surtout cité par les passagers ayant fait escale à Collioure.
Cela semble logique que ce mécontentement ne soit pas soulevé à Port‐Vendres car des toilettes
existent dès la descente à quai du navire (dans le container aménagé par le Conseil Départemental
66). A l’inverse, à Collioure, seules les toilettes publiques sont accessibles par les croisiéristes et par
manque d’information ou d’indication, les passagers se trouvent démunis.
Photo : Point accueil à Port‐Vendres
Photo : Point accueil à Collioure
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Les points à améliorer
51% des passagers interrogés ne voient pas d’amélioration à apporter à l’escale dans le
département.
Les principales améliorations à apporter selon les croisiéristes
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
Pour les autres passagers, l’ouverture des commerces semblent être une priorité (36,5% des
réponses). Cet élément semble être un point sensible pour les croisiéristes. Il a été fortement cité,
cela signifie que les croisiéristes auraient aimé effectuer des achats mais ils ont été freinés par le
manque de commerces ouverts. Cela est dommageable car les retombées économiques auraient pu
être plus importantes et bénéfiques pour le chiffre d’affaires des commerçants.
Un autre point mériterait d’être également améliorer : l’information aux croisiéristes (29% des
réponses). Les croisiéristes regrettent le manque d’informations sur les découvertes à faire lors de
l’escale.
Un carnet de bord présentant l’escale de Port‐Vendres est disponible à bord du navire. Ce document
édité par l’ADT66 présente les principales villes de la Côte Rocheuse et la ville de Perpignan aux
passagers et leur apporte des informations sur les excursions possibles depuis Port‐Vendres. Il
semblerait que l’information soit mal relayée aux croisiéristes à bord.
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
La propreté du site
La connaissance linguistique des commerçants
Les moyens de transports
Proposer plus d’activités
L’information aux croisiéristes
L’ouverture des commerces
1,9%
3,8%
13,5%
15,4%
28,8%
36,5%
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Les propositions de nouvelles excursions
Lors de notre enquête terrain, l’ADT66 a souhaité connaître l’avis des croisiéristes sur de nouvelles
excursions ou activités qu’elle souhaiterait voir lors de leur escale dans le département.
Deux propositions sortent du lot et recueillent plus de 68% des suffrages.
La première proposition citée porterait sur l’organisation de balade pédestre autour de Port‐
Vendres afin de découvrir les paysages environnants (vignobles, Fort, Phare…).
D’autre part, la mise en place de dégustation et de vente de vins semblerait intéresser les
croisiéristes. Cette activité existe déjà dans le cadre d’excursions organisées en bus, mais elle
demeure peu pratiquée par les croisiéristes (coût prohibitif ?). La mise en place d’une dégustation
sur le lieu de l’escale, avec la vente de produits régionaux (rousquilles, amandes, olives..) pourrait
être une action de promotion à envisager.
Les idées d’excursions selon les dires des croisiéristes
Source : CCI de Perpignan ‐ enquête terrain ‐ saison 2015
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
Balade en 2CV
Plage
Shopping
Balade en trottinettes électriques
Activités nautiques (plongée, promenade en mer…)
Cloître d’Elne
Dégustation de vins
Balade à pied autour de Port‐Vendres
2,4%
2,4%
3,7%
4,9%
6,1%
12,2%
32,9%
35,4%
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B) Fiche AFOM de l’escale de Port‐Vendres
ATOUTS
FAIBLESSES
98,3% des croisiéristes sont satisfaits
de l’escale
Un temps passé en ville supérieur à 3
heures
Une dépense moyenne par croisiériste
qui a augmenté depuis 8 ans
Une dépense moyenne par croisiériste
plus élevée à Port‐Vendres qu’à Sète
Un taux de retour des croisiéristes dans
le Sud de la France élevé (92%)
Un manque de régularité dans le nombre de
navires accueillis par an
Une diminution des visites organisées par les
compagnies maritimes
Un taux de descente à quai en baisse depuis
8 ans
Déficit d’information aux croisiéristes
Une inadéquation entre l’ouverture des
commerces et la présence des croisiéristes à
terre
OPPORTUNITES
MENACES
► Travailler sur la proximité de Collioure
pour « vendre » l’escale de Port‐
Vendres auprès des professionnels et
des clients
► Développer de nouvelles excursions en
complémentarité à celles déjà
existantes
► Travailler sur une « charte croisière
commerce »
► Promouvoir le département au sein de
salons professionnels
► Un délaissement de l’escale de Port‐
Vendres si poursuite de la baisse des
excursions organisées
► Une concurrence avec d’autres ports de
Méditerranée de taille similaire (Sète)
► Une impossibilité de développement de
l’activité croisière à Port‐Vendres en
l’absence d’investissements sur les
infrastructures portuaires
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