etude, dimensionnement et intégration wll
DESCRIPTION
Ligne WLLTRANSCRIPT
Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications
Option
Architecture des Systèmes de Télécommunications
Rapport de Projet de fin d’études
Thème
Etude, Dimensionnement et Intégration d’une Solution WLL dans le Réseau
d’Accès de Sotel Tchad
Réalisé par :
DJIKOLDINGAM Dingamnadji
Encadrants
M. Mohamed Taher MISSAOUI M. Tarek LOUKIL
Travail proposé et réalisé en collaboration avec OMNIACOM
Année universitaire : 2005/2006
DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 i
DEDICACES
A
La mémoire de feu Père Dingamnadji Le Ngonlaou
Tu me manqueras à jamais.
A
Ma mère Tu as été toujours du côté de ton feu époux pour m’inculquer, dès le premier chant du coq, la
notion du combat notamment celui de la honte sous toutes ses formes. Mon absence prolongée
auprès de toi s’inscrit dans la logique de vos préceptes et de la sagesse africaine qui stipule
que « Le bonheur de l’Homme ne se trouve pas à l’ombre d’un baobab ». Tu es pour moi une
source de vie. Je me réjouis de cet amour filial.
A
Mes frères & soeurs
Mon amour à votre égard est une grandeur non quantifiable.
A
Ma chère épouse Nélembaye Clarisse
Tu as fait toujours preuve d’abnégation depuis la première lune de notre union quand nous
avons décidé en commun accord d’être nous-mêmes le propre boulanger de notre vie. Il y a lieu
de demander pardon en ce temps précis pour tout le désagrément que j’ai pu vous causer suite à
mon perpétuel éloignement de notre foyer. Sache qu’ « Une femme vertueuse est la couronne de
son mari.» (Proverbes 12 :4-5)
A Mes bien aimés fils et fille, D. Djimasra Bonheur et D. Rémadji Rufine
Ce modeste travail n’est pas la juste valeur de mon ingratitude vis-à-vis de vous durant des
années mais sachez que je vous aime sincèrement. Je vous demanderais de ne jamais incarner le
singe qui a soif.
A
Tous mes frères et sœurs en Christ, mes amis et mes camarades
En témoignage de notre amitié sincère D.Djikoldingam Je dédie ce travail.
DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 ii
REMERCIEMENTS
« Si j’ai pu voir aussi loin, c’est que j’étais debout sur des épaules de géants »
Sir Isaac Newton, Mathématicien, physicien et philosophe anglais (1643-1727)
Je suis loin d’avoir vu aussi loin que Newton. N’empêche que j’ai mes géants à qui je tiens à
exprimer ma plus profonde reconnaissance.
Mes plus sincères remerciements vont :
A mes parents
Vous m’avez montré la voie de la liberté en me guidant sur le chemin du travail et de la dignité.
Vous m’avez tout donné sans compter.
A mes frères et soeurs
Vous m’avez guidé, conseillé et soutenu. Vous avez toujours su être présents dans les meilleurs
moments comme dans les pires.
A ma belle-famille
Pour votre sympathie et votre soutien.
A MM. Bédoumra Tite Le Kordjé
MBaïnaïbeye Jérôme Le Loulro
Béyom Adrien Le Malro
Vous méritez d’être identifiés parmi mes frères et sœurs. Vous constituez le foyer sur lequel je me
suis reposé allègrement.
A MM. Mohamed Tahar MISSAOUI, Maître - Assistant à SUP’COM
Tarek LOUKIL, Ingénieur/ Directeur des projets à OMNIACOM Pour votre encadrement. Vos disponibilités, vos conseils, vos directives, vos encouragements et
surtout vos rigueurs tout au long de la réalisation de ce travail ont été sans failles et d’une
importance capitale pour mon moral. Soyez en remerciés sincèrement.
A l’ensemble du corps enseignant de SUP’COM et de son administration,
A mes collègues méritants de Sotel- Tchad pour votre collaboration et votre contribution.
A tout le personnel de OMNIACOM, la Direction Générale de OMNIACOM, MM. Walid
SELMI et Walid HARMEL pour l’accueil exceptionnel et vos interventions constantes.
A monsieur le Président et les membres de jury pour avoir évalué ce modeste travail.
DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 iii
Le présent projet met à jour une des plus simples solutions et peu coûteuse à laquelle
nous devons nous intéresser pour résoudre le problème des Réseaux d’Accès d’un opérateur de
Télécommunication. Ce pari gagné est la solution WLL, l’acronyme de Wireless in Local
Loop, de la norme DECT baptisée solution WLL-TAWA par OMNIACOM.
L’objet de ce présent projet est l’ Etude, Dimensionnement et Intégration d’une solution
WLL dans le Réseau d’Accès de Sotel Tchad. Cet aspect de problème ne peut être abordé
sans avoir des connaissances préalables du terrain. A cet effet nous avons commencé à
présenter succinctement le Tchad ensuite faire l’état de l’art de Sotel Tchad qui nous à permis
de dégager les points faibles du Réseau d’Accès filaire et proposer une alternative. WLL de
la norme DECT a été a traité après une étude comparative à d’autres technologies et normes ;
cette étude nous a conduits à la partie Planification et Dimensionnement du réseau dans les
deux cas de figure. Le dimensionnement avec des données réelles sur le terrain fait gagner à
l’opérateur en équipements pour l’intégration de la nouvelle technologie dans son Réseau
d’Accès afin de le rentabiliser.
Réseaux d’Accès, WLL, DECT, TAWA, planification, intégration, rentabilité.
Mots clés
RESUME
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 iv
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES.......................................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................vii
LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX ................................................................................................................. viii
LLIISSTTEE DDEESS AACCRROONNYYMMEESS.............................................................................................................. ix
INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................................11
CHAPITRE INTRODUCTIF PRESENTATION DU TCHAD...................................................................... 13
I. INTRODUCTION .......................................................................................................13 II. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET CADRE DE POLITIQUE ECONOMIQUE .............13
II.1. Caractéristiques géographiques et climatiques ....................................................13 II.2. Hydrographie .......................................................................................................13 II.3. Caractéristiques démographiques et culturelles...................................................14 II.4. Caractéristiques politiques et administratives......................................................14 II.5. Cadre de politique économique............................................................................15
III. STRATEGIES DU TCHAD DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION.............................................................15 IV. CONCLUSION........................................................................................................20
CHAPITRE I LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD............................................... 21
I. GENERALITES..........................................................................................................21 II. PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU TRAVAIL............................................22
II.1. Organisation de la Sotel Tchad ............................................................................22 II.2. Emplacement géographique de la Sotel Tchad....................................................23
III. PRESENTATION DU THEME DE PROJET..................................................................24 IV. ETUDE DE L’EXISTANT.........................................................................................24
IV.1. Les télécommunications fixes ............................................................................24 IV.1.1. Le réseau de commutation publique .......................................................................24 IV.1.2. Le réseau de transmission .......................................................................................26 IV.1.3. Les réseaux locaux d'abonnés .................................................................................28 IV.1.4. Le réseau Internet....................................................................................................41
IV.2. Les services téléphoniques .................................................................................42 IV.2.1. Le réseau Télex .......................................................................................................42 IV.2.2. Le réseau de transmission de données par paquets (Tchadpac)..............................42
V. LES PERSPECTIFS ...................................................................................................43 VI. CONCLUSION........................................................................................................44
CHAPITRE II LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE.................................................... 46
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 v
I. INTRODUCTION .......................................................................................................46 II. CARACTERISATION D’UN SYSTEME WLL .............................................................47
II.1. Définition de la boucle locale radio .....................................................................47 II.2. Principe du système WLL....................................................................................47
II.2.1. Fonctions de base......................................................................................................48 II.2.2. Interfaces ..................................................................................................................49
III. SERVICES OFFERTS PAR LES SYSTEMES WLL......................................................49 IV. LES TECHNOLOGIES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE D’ABONNES....................50 V. NORME DECT .......................................................................................................52
V.1. Introduction..........................................................................................................52 V.2. Définition de la norme DECT..............................................................................52 V.3. Modèle d'architecture...........................................................................................53 V.4. Caractéristiques de la norme DECT ....................................................................53
V.4.1. Bande de fréquence ..................................................................................................54 V.4.2. Accès radio ...............................................................................................................54 V.4.3. L’allocation de canaux .............................................................................................56 V.4.4. La puissance de transmission ...................................................................................57 V.4.5. Techniques de modulation et de codage...................................................................57 V.4.6. Handover ..................................................................................................................57 V.4.7. Méthode d’accès.......................................................................................................58
VI. PRESENTATION DU SYSTEME TAWA-WLL ........................................................59 VI.1. Définition et architecture du système.................................................................60 VI.2. Accès Internet par TAWA-IP.............................................................................60
VII. LES MODES D’INTERCONNEXION DU SYSTEME TAWA AU RTCP .....................61 VII.1. Interconnexion utilisant le protocole V5.2........................................................62 VII.2. Mode commutateur indépendant.......................................................................62
VIII. CARACTERISTIQUES DES ELEMENTS DU SYSTEME ............................................63 IX. CONCLUSION........................................................................................................65
CHAPITRE III METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL ......................................... 66
I. INTRODUCTION .......................................................................................................66 II. CONCEPTS DE BASE DE LA PLANIFICATION ...........................................................66
II.1. Objectif et problématique de la planification.......................................................67 II.2. Etapes du processus de la planification du système TAWA ...............................67 II.3. Outils et techniques professionnels utilisés .........................................................68 II.4. Planification de la partie radio .............................................................................68
II.4.1. Collecte de données ..................................................................................................68 II.4.2. Définition de la couverture radio..............................................................................69 II.4.3. Définition du trafic à écouler....................................................................................70
II.5. Planification de la partie fixe ...............................................................................70 II.6. Proposition d’une solution finale et processus choix et validation de sites radio71
III. DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME WLL ..............................................................72 III.1. Règles de dimensionnement ...............................................................................72 III.2. Dimensionnement des cellules ...........................................................................73
III.2.1. Dimensionnement des équipements TAWA ...........................................................73 III.3. Evaluation et scénarios de déploiement..............................................................76
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 vi
III.3.1. Scénario 1................................................................................................................76 III.3.2. Scénario 2................................................................................................................77 III.3.3. Scénario 3................................................................................................................77 III.3.4. Scénario 4................................................................................................................78 III.3.5. Scénario 5................................................................................................................78
IV. CONCLUSION........................................................................................................79
CHAPITRE IV PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD ................................................ 80
I. INTRODUCTION .......................................................................................................80 II. IDENTIFICATION DES ZONES OBJET DE L’ETUDE ...................................................80 III. ANALYSE DES DONNEES ET CARACTERISTIQUES DES ZONES...............................81
III.1. Analyse des données...........................................................................................81 III.2. Caractéristiques géographiques des zones..........................................................83
IV. PLANIFICATION RADIOELECTRIQUE.....................................................................83 IV.1. Définition des paramètres radioélectriques en fonction de la norme DECT......84
IV.1.1. Puissance d’émission et calcul de la portée ............................................................84 IV.1.2. Seuil de sensibilité (BTS et unité d’abonné)...........................................................85 IV.1.3. Types d’antenne ......................................................................................................86
IV.2. Choix de position et nombre des sites radio.......................................................87 IV.3. Dimensionnement des BS par site radio............................................................89 IV.4. Configuration du réseau .....................................................................................92
IV.4.1. Dimensionnement et emplacement de BSC............................................................92 V. CONCLUSION .........................................................................................................94
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................. 95
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................................. 96
ANNEXES ............................................................................................................................................................ 97
ANNEXE I : ORGANIGRAMMES ET FICHE TECHNIQUE DE SOTEL TCHAD ...........97 ANNEXE II : LISTES DES EQUIPEMENTS TAWA-WLL .......................................100 ANNEXE III : ANALYSE DU BILAN DE LIAISON SOUS MATLAB ...........................103 ANNEXE IV : TABLE D’ERLANG B.......................................................................104
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 vii
LISTE DES FIGURES
Figure I.1 : Organigramme de la Sotel Tchad...............................................................................23 Figure I.2 : Interaction des modules de signalisation....................................................................25 Figure I.3 : Architecture réseau sémaphore ..................................................................................26 Figure I.4 : Réseau SDH de la Sotel Tchad...................................................................................27 Figure I.5 : Architecture générale d’un RLA ................................................................................29 Figure II.1 : Architecture de base d’un système WLL..................................................................48 Figure II.2.:.Architecture de la norme DECT ...............................................................................53 Figure II.3 : Structure de la trame DECT......................................................................................54 Figure II.4 : Structure de la multitrame DECT .............................................................................55 Figure II.5 : Les 120 canaux du DECT .........................................................................................58 Figure II.6 : Architecture du système TAWA...............................................................................60 Figure II.7 : Schéma global de TAWA-IP ....................................................................................61 Figure II.8 : Mode URAD selon le protocole V5.2.......................................................................62 Figure II.9 : Mode commutateur indépendant...............................................................................63 Figure III.1 : Planification du système WLL ................................................................................68 Figure III.2 : Méthodologie de planification TAWA....................................................................71 Figure III.3 : Choix et Validation de Sites Radio..........................................................................72 Figure III.4 : Scénario typique N°1...............................................................................................76 Figure III.5 : Scénario typique N°2...............................................................................................77 Figure III.6 : Scénario typique N°3...............................................................................................77 Figure III.7 : Scénario typique N°4...............................................................................................78 Figure III.8 : Scénario typique N°5...............................................................................................78 Figure IV.1 : Etude de carte ..........................................................................................................81 Figure IV.2 : Analyse du bilan de la liaison LOS .........................................................................85 Figure IV.3 : Diagrammes de rayonnement des antennes.............................................................87 Figure IV.4 : Sites radio à déployer ..............................................................................................88 Figure IV.5 : configuration du réseau WLL..................................................................................94
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 viii
LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX
Tableau I.1 : Zones locales de Sous -Répartiteur ................................................................................ 30 Tableau I.2 : Plan de numérotation et capacités des zones locales .................................................... 31 Tableau I.3 a : Situation en câbles de transport à la zone de Poste ..................................................... 32 Tableau I.3 b : Situation en câbles de distribution à la zone de Poste................................................. 32 Tableau I.4 a : Situation en câbles de transport à Ridina .................................................................... 33 Tableau I.4 b : Situation en câbles de distribution à Ridina................................................................ 33 Tableau I.5 a : Situation en câbles de transport à Goudji.................................................................... 33 Tableau I.5 b : Situation en câbles de distribution à Goudji ............................................................... 33 Tableau I.6 a : Situation en câbles de transport à Farcha .................................................................... 34 Tableau I.6 b : Situation en câbles de distribution à Farcha................................................................ 34 Tableau I.7 a : Situation en câbles de transport à Diguel .................................................................... 34 Tableau I.7 b : Situation en câbles de distribution à Diguel................................................................ 34 Tableau I.8 a : Situation en câbles de transport à Amkoundjara ......................................................... 35 Tableau I.8 b : Situation en câbles de distribution à Amkoundjara..................................................... 35 Tableau I.9 a : Situation en câbles de transport................................................................................... 36 Tableau I.9 b : Situation en câbles de distribution .............................................................................. 36 Tableau I.10 : Etat des câbles et taux des dérangements…………………………………………......27 Tableau I.11 a : Dérangements en 2005 .............................................................................................. 38 Tableau I.11 b : Vitesse de relève des dérangements en 2005 ............................................................ 38 Tableau I.12 a : Dérangements en 2006 .............................................................................................. 39 Tableau I.12 b : Vitesse de relève des dérangements en 2006 ............................................................ 39 Tableau I.13 a : Etat des réseaux de provinces.................................................................................... 41 Tableau I.13 b : Etat des réseaux de provinces ................................................................................... 41
Tableau II.1 : Principales caractéristiques des normes utilisées en WLL ........................................... 51 Tableau II.2 : Technologies WLL et leurs normes appliquées............................................................ 51 Tableau II.3 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de la norme DECT...................................... 59 Tableau II.4 : Caractéristiques des éléments du système TAWA ....................................................... 64 Tableau III.1 : Règles d’extension des modules du BSC .................................................................... 73 Tableau III.2 : Dimensionnement des liaisons MIC............................................................................ 74 Tableau III.3 : Dimensionnement d’une RBS ..................................................................................... 75 Tableau IV.1 : Nombre d’abonné et demandes en instance par URAD en avril 2006....................... 89 Tableau IV.2 : Demandes en instance et prévisions des nouvelles demandes par zone locale .......... 89 Tableau IV.3 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 70 mE...... 93 Tableau IV.4 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 37 mE...... 93
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 ix
LLIISSTTEE DDEESS AACCRROONNYYMMEESS
ADPCM: Adaptative Differential Pulse Code Modulation.
BER: Bit Error Rate
BS: Base Station
BSC: Base Station Controller
BSD: Base Station Distributor
CT2: Cordless Telephone 2
DCS: Dynamic Channel Selection
DECT: Digital Enhanced Cordless Telecommunication
DTMF: Dial Tone
ETSI: European Telecommunication Standards Institutes
FSI: Fournisseur de Service Internet
GFSK: Gaussian Frequency Shift Keying
GPS: Global Positioning System
GSM: Global System for Mobile communications
HS: HandSet
LMDS: Local Multipoint Distribution Services
LOS: Line of Sight
LE : Local Echange
MC-TDMA : Multi Carrier-Time Division Multiple Access
MIC : Modulation à Impulsion de Code
MICDA : Modulation à Impulsion de Code Différentiel Adaptatif
MWS: Multi WallSet
NMS: Network Management System
NMT: Nordic Mobile Telephone
OMC: Operating and Management Console
RAS: Remote Access Server
RBS: Relay Base Station
RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Service
RSSI: Received Signal Strength Indication
TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 x
RTCP : Réseau Téléphonique Commuté Public
TDD : Time Division Duplex
URAD : Unité de Raccordement A Distance
WLL: Wireless Local Loop
WS: WallSet
WS-IP: WallSet for Internet Protocol
VSAT: Very Smaal Apperture Terminal
INTRODUCTION GENERALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 11
INTRODUCTION GENERALE
Le secteur des télécommunications connaît depuis une décennie une extraordinaire
évolution et devient un secteur principal voire vital dans l’activité économique de tout pays. Ce
secteur dépasse le stade de l’économie pour devenir une composante sociale de la société
moderne dite de société d’information. L’esprit d’entreprise et d’innovation engendré par la
concurrence a entraîné une formidable émulation entre les différents acteurs sur le marché, qui
ont tous à coeur de satisfaire au mieux les besoins réels des usagers, et d’établir des opérations
industrielles durables et profitables. Tous les ingrédients techniques et technologiques sont
disponibles maintenant pour que le monde des télécommunications puisse réellement évoluer
dans cette direction souhaitée par l’ensemble des usagers : recevoir un service de qualité à un
prix acceptable et sans contrainte de situation géographique.
Encore faut-il que l’environnement soit propice pour l’ensemble des acteurs contribuant à
la dynamique du marché. Pour cela, les règles de fonctionnement du marché devront être assez
ouvertes, tout en évitant une fragmentation trop grande de l’offre.
Ainsi la Société des Télécommunication du Tchad SOTEL TCHAD s’inscrit dans la droite
de la politique du Gouvernement de satisfaire la plus grande partie de la population en moyens
de communications. Pour atteindre ce but, SOTEL TCHAD élargit son réseau aux provinces
par l’introduction des VSAT et diversifier ses services à la clientèle. Il est fort de constater que le
parc de Sotel en (nombre) lignes d’abonnés reste sensiblement constant depuis ce temps.
Il se trouve qu’aujourd’hui, les réseaux locaux d’abonnés (filaires) de Sotel Tchad
souffrent de plusieurs problèmes qui empêchent leur développement et diminuent
considérablement leur rendement et leur rentabilité à un moment où la demande en lignes
d’abonnés est très forte.
Il est à préciser que ces réseaux locaux qui, dans la plupart des cas, sont constitués de
paires de cuivre torsadées, font partie, de nos jours, des technologies obsolètes quoiqu’ils
constituent la partie la plus coûteuse de l’infrastructure de Télécoms. De plus, ils sont
fréquemment la cause de la plus part des défaillances qui surviennent. A cela viennent s’ajouter
les limites des débits accessibles aux abonnées. Parmi les alternatives qui se sont bousculées
pour remédier à ces inconvénients, des efforts sont dirigés aujourd’hui vers l’innovation dans la
INTRODUCTION GENERALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 12
boucle locale radio. Ainsi, l’opérateur Sotel Tchad a besoin des nouvelles techniques d’accès
répondant aux exigences de ces clients et garantissant la fiabilité des services rendus [1].
Vu ses performances, la solution radio dans la boucle locale d’abonné (Wireless in the
Local Loop (WLL)) trouve ses adeptes pour l’accès au Réseau Téléphonique Commuté Public
(RTCP) et ce pour les raisons suivantes:
Un déploiement plus rapide,
Un coût d’infrastructure plus faible,
Une extension et dimensionnement plus flexibles,
Une maintenance facile.
Le présent rapport s’articule sur cinq chapitres.
Nous présentons brièvement le Tchad dans le chapitre introductif suivi du premier chapitre
dans lequel la Sotel Tchad est traitée.
Dans le deuxième chapitre, nous étudions le Système Radio dans la Boucle Locale sur les
concepts du système WLL, la norme DECT et la Solution TAWA en tant qu’une variante
tunisienne adoptée par OMNIACOM [2].
Le troisième chapitre du rapport est consacré à la Méthodologie de Planification du réseau WLL.
Dans le quatrième et dernière chapitre, nous planifions le réseau WLL pour son intégration au
Réseau d’Accès de Sotel Tchad.
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 13
CHAPITRE INTRODUCTIF PRESENTATION DU TCHAD
I.Introduction
Le Tchad est situé entre le 8ème et 14ème degrés de latitude nord et les 14ème et 24ème degrés
de longitude Est. Par sa superficie de 1 284 000 km2, il occupe le 5ème rang des pays les plus
vastes d’Afrique. Du Nord au Sud, il s’étend sur 1700 km et de l’Ouest à l’Est sur 1000 km.
Marqué par une très forte continentalité à plus de 1500 km de la mer, le Tchad est limité au Nord
par la Libye, à l’Est par le Soudan, au Sud par la République Centrafricaine, à l’Ouest par le
Cameroun, le Nigeria et le Niger.
II.Aspects environnementaux et cadre de politique économique
II.1.Caractéristiques géographiques et climatiques
Sur le plan climatique, on note du nord au sud, 3 zones dominantes :
la zone saharienne, qui s’étend sur environ 780 000 km2, avec une pluviométrie très
basse de moins de 300 millimètres par an ;
la zone sahélienne qui couvre une superficie d’environ 374 000 km2 avec une
pluviométrie variant de 200 à 900 millimètres ;
la zone soudanienne, où les plus fortes pluies sont enregistrées durant plus de 3 mois
dépassant 900 mm par an et atteignent 1200 mm dans les régions de Sarh et Moundou.
Le relief tchadien se caractérise par un vaste étendu de plaines bordées au Nord et à l’Est par des
montagnes. Dans la zone méridionale, la latérite donne au paysage une couleur rouge qui
s’atténue progressivement lorsque l’on remonte vers le Nord sableux et désertique.
II.2.Hydrographie
Elle se caractérise par deux cours d’eau importants qui arrosent la partie sud du pays
suivant l’importance des pluviométries dont dépendent les crues. Le Chari, long de 1200 km et
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 14
son affluent le Logone de 1000 km, prennent leurs sources successivement en République
Centrafricaine et au Cameroun ; ces deux fleuves alimentent le Lac Tchad.
II.3.Caractéristiques démographiques et culturelles
Selon le recensement général de la population et de l’habitat d’avril 1993, le pays comptait
6 270 000 habitants dont 48% d’hommes et 52% de femmes. En 2005, la population est estimée
à 8 350 000 habitants [3].
♦ Taux d’accroissement moyen annuel 2,5%
♦ Population totale estimée en 2005 8 350 000 habitants
♦ Population rurale en 2005 5 251 615 habitants
♦ Population urbaine sans la capitale en 2005 1 150 731 habitants
♦ Population de N’Djamena en 2005 1 012 157 habitants
♦ Taux de mortalité 0,163%0
Tableau 1:Caractéristiques démographiques et culturelles
La situation culturelle est caractérisée par un fort taux d’analphabétisme qui atteint 67% de
la population (56% pour les hommes et 78% pour le femmes) et un faible taux de scolarisation
marqué par une grande disparité inter- régionale [4] ;
Le Tchad est constitué d’une mosaïque d’ethnie reparties en 12 groupes linguistiques, mais pour
permettre aux différents groupes de communiquer, le pays s’est doté de deux langues officielles
qui sont : le français et l’arabe.
II.4. Caractéristiques politiques et administratives
Le Tchad a eu son indépendance en 1960 et est régi actuellement par la Constitution de
mars 1996. Un président de la République incarnant le pouvoir exécutif est élu pour un mandat
de 5 ans. Une Assemblée Nationale détient le pouvoir législatif. Un pouvoir judiciaire
indépendant est assuré par une Cour Suprême, un Conseil Constitutionnel et une Haute Cour de
Justice. Il existe aussi un Haut Conseil de la Communication chargé de garantir la liberté de la
presse et l’expression pluraliste des opinions. Enfin les partis politiques, les associations de la
société civile et les mass médias concourent au renforcement de la démocratie.
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 15
La nouvelle Constitution prévoit une forte décentralisation en vue de permettre un meilleur
rapprochement entre l’administration et les administrés. Cette option vise l’autonomie de la
population dans ses actions de développement.
L’organisation administrative au Tchad est hiérarchisée. Ainsi dans le cadre du processus de
décentralisation de l’administration, le décret n°355/PR/MISD/99 du 1er septembre 1999 portant
reforme administrative, divise le pays en 18 régions, 50 départements, 201 sous-préfectures.
II.5.Cadre de politique économique
Avec un revenu de US$ 263 par habitant en 2003, le Tchad fait partie des pays les plus
pauvres du monde selon l’Indice de Développement Humain fixé par le PNUD [4]. L’économie
demeure fragile et faiblement industrialisé. Elle repose surtout sur les produits vivriers qui
représentent 44% du PIB et reste le principal moyen de subsistance pour plus de 80% de la
population. L’agriculture représente 43% du PIB et l’élevage 16%. Le secteur secondaire qui
représente 20% du PIB est peu développé et est freiné par le coût exorbitant de l’énergie et du
pétrole.
Les activités économiques du pays sont dominées par l’agriculture et l’élevage extensifs
qui emploient les ¾ de la population active. Les exportations du pays sont constituées à 95% de
produits primaires. Trois produits (coton fibre, les bovins et la gomme arabique) représentent à
eux seuls 80% des exportations des biens.
Le sous-sol contient des richesses géologiques et minières qui sont en voie d’exploitation et
d’autre déjà exploitées. Le pétrole de Doba au sud du Tchad dont le produit est estimé à 250 000
baril/jour, est exporté depuis octobre 2003.
Le Tchad fait partie de l’Afrique Centrale et de la zone CEMAC (Communauté
Economique et Monétaire d’Afrique Centrale), et partage avec les autres pays de la sous région
la même monnaie : le franc CFA.
III.Stratégies du Tchad dans le domaine des technologies de
l’information et de la communication
L’évolution rapide et la convergence des technologies de communication, la mondialisation
de l’économie, les exigences des acteurs économiques en informations sont des mutations qui
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 16
ont permis au gouvernement de procéder à un diagnostic sans complaisance du secteur des
postes et télécommunications.
Comme partout en Afrique, le Tchad a hérité des infrastructures de télécommunication depuis
l’ère coloniale, et s’est efforcé à investir davantage après l’indépendance.
Le secteur des postes et télécommunications est géré par deux sociétés d’Etat et un Office : La
Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE), la Société des télécommunication du
Tchad (Sotel Tchad) et l’Office tchadien de régulation des télécommunications (OTRT).
La société Tchadienne des postes et de l’épargne créée par la loi n° 008/PR/98 portant
organisation du service public de la poste, exploite les activités postales et les services financiers
postaux. Son réseau couvre globalement tout le territoire national et comprend 33 bureaux de
postes opérationnels et 4 centres spécialisés à savoir : le centre de tri et distribution, le centre de
chèques postaux (CCP), le centre philatélique et une agence d’exploitation du courrier accéléré
(EMS) ;
Les centres spécialisés se trouvent tous dans la capitale tandis que les bureaux de poste sont
disséminés un peu partout dans les régions et départements.
Après une période de crise due à la restructuration, la poste vient de se doter des moyens de
transport dans le cadre des projets en partenariat avec l’Union postale universelle qui ont permis
d’améliorer sensiblement la desserte du courrier postal. Des actions sont entreprises pour la
relance des activités financières de la poste notamment les mandats, les chèques postaux et la
caisse d’épargne.
La poste n’est cependant pas à l’abri de la concurrence des entreprises comme DHL, Saga
Express etc.
Issue de la fusion des activités des télécommunications de l’Office national de postes et
télécommunications (ONPT) et la Société des télécommunications internationales du Tchad
(TIT), la Société des télécommunications du Tchad (Sotel Tchad) est créée par la loi n°
009/PR/98 du 17 août 1998 portant sur les télécommunications, exploite les activités de
télécommunications. Elle a pour objet :
L’établissement et l’exploitation de tout réseau des télécommunications ouvert au public
et d’offrir au public tout service des télécommunications et d’assurer leur interconnexion
avec d’autres réseaux nationaux et internationaux ouverts au public,
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 17
La fourniture de tout autre service, installation, équipements terminaux et réseaux des
télécommunications ainsi que l’établissement et l’exploitation de tout réseau distribuant
des services multimédias etc.,
A la différence de la STPE, elle n’était présente que dans les chefs lieux des quatorze
préfectures de l’ancien découpage administratif du territoire national soit cinq centraux
numériques et neuf stations de type VSAT jusqu’à l’année 2003.
Le nombre des stations VSAT augmente progressivement et atteignent certaines villes et
agglomérations importantes. En fin de l’année 2005, on compte quatorze stations VSAT.
A l’instar de la STPE, la Sotel Tchad éprouve quelques difficultés. En effet, malgré les efforts
considérables qu’elle consent, son réseau de base reste insuffisant et incapable de faire face aux
demandes de plus en plus grandissantes des utilisateurs. Ses centraux téléphoniques présentent
un taux de saturation des équipements de transmission entraînant ainsi un très faible taux
d’efficacité de communications interurbaines.
Le rôle de la régulation des fréquences est dévolu à l’Office Tchadien de Régulation des
Télécommunications (OTRT), créé également par la loi n°009/PR/98 du 17 août 1998. Cet
organe indépendant de régulation a la charge de définir les règles et les procédures relatives à la
production et à la fourniture des services de télécommunication. OTRT étendra ses structures à
terme dans les régions, voire les départements. Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne de la
politique de développement des télécommunications.
Le Tchad entre de plein pied dans le concert des nations utilisatrices des NTIC (Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication) en 1990 à travers l’Office Nationale des
Postes et Télécommunications et ensuite la Société des Télécommunications du Tchad.
Les premiers équipements informatiques étaient installés au niveau du service des soldes du
Ministère des finances pour les procédures comptables et le traitement des salaires des
fonctionnaires et au niveau du secteur bancaire.
En 1993, le Ministère du plan à travers le Bureau Central du Recensement Démographique
informatise toutes les données du premier recensement général de la population et de l’habitat.
Le parc informatique du Tchad reste encore non évalué, aucune étude statistique n’a jusque
là été menée. Toutefois sa croissance passe aujourd’hui à une vitesse supérieure.
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 18
L’émergence des NTIC au Tchad aura Internet pour principal catalyseur. Internet bien que son
usage soit limité dans les grands centres urbains, connaît un succès indéniable après la signature
en 1998 par la Sotel Tchad d’un accord avec le fournisseur d’accès Wanadoo.
Les téléphones cellulaires et l’Internet font l’objet d’un engouement incomparable dans les
grandes villes, tandis que la téléphonie rurale demeure encore un défi majeur à relever en milieu
rural.
Au Tchad, deux grandes phases ont marqué la politique stratégique de développement du
secteur des télécommunications :
La première reforme de 1998 est marquée par des investissements de l’Etat tendant à des
opérations de maintenance des équipements au niveau des quatre grandes villes du Tchad
(N’Djamena, Moundou, Sarh et Abéché) ; Cette phase avait aussi conduit à la séparation de
l’ONPT en deux grandes institutions bien distinctes avec des cahiers de charge bien définis : Il
s’agissait de la Société Tchadienne de Postes et Epargne et la Société des Télécommunication du
Tchad. Ces deux entités étaient crées à partir de la fusion de l’ONPT et de la TIT.
Cette reforme tant attendu par les usagers des services visait la modernisation des
infrastructures de base et l’autonomie financière de la Sotel. Passant du statut public au
parapublic, cette nouvelle approche se veut de rendre la gestion plus proche de la gestion
commerciale avec une direction commerciale et marketing.
D’autre part, elle consiste à renforcer et moderniser le réseau national de télécommunication à
travers la Sotel Tchad pour en faire de ce secteur, un secteur prioritaire dans le cadre du
développement des TIC.
La dernière reforme et la toute récente est celle de janvier 2005, qualifiée de reforme
institutionnelle et structurelle, elle vise à libéraliser le secteur des télécommunications en ouvrant
le capital de la Sotel Tchad au privé.
Ainsi Sotel Tchad a ouvert 60% de son capital à des investisseurs étrangers plus précisément à «
International Télécom Corporation Limited », Les 10% du capital au personnel de la Sotel
Tchad, le solde soit 30% sera détenu par l’Etat tchadien.
La prolifération du téléphone cellulaire a contraint la Sotel Tchad à revoir en baisse les
tarifs de communications en interurbain. Quatorze des 18 régions administratives que compte le
Tchad sont dotées de réseaux de télécommunications fixes. Toutefois, l’extension du parc
téléphonique n’a pas amélioré l’aspect qualité d’écoute, ni même diminué les pannes
intempestives.
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 19
Le téléphone cellulaire connaît un développement rapide au Tchad. Deux opérateurs privés
se partagent le marché de la téléphonie mobile ; Il s’agit de CELTEL et LIBERTIS. LIBERTIS
n’ayant pu tenir le coût, déclare faillite et pli bagage, laissant le champ libre à CELTEL, qui
pratiquement assure la couverture de toute la zone Sud du Tchad et se redéploie pour l’instant au
Nord et à l’Est. Après le départ de CELTEL, TIGO, un nouvel opérateur privé s’installe en début
de l’année en cours et fournit des services aux tarifs compétitifs par rapport à CELTEL.
L’usage du téléphone cellulaire n’est pas resté l’apanage des seuls cadres de
l’administration publique ou privée, mais touche les commerçants de bétails, les paysans, les
femmes vendeuses des légumes et du poisson. A l’absence d’une mercuriale des prix sur les
produits de premières nécessités, les commerçants usent de leurs téléphones mobiles pour
s’informer au jour le jour de l’évolution des prix de céréales et autres denrées sur les différents
marchés. La densité du réseau cellulaire s’accroît progressivement.
L’utilité du téléphone cellulaire et de l’Internet est démontrée à plus d’un titre surtout par la
prolifération des télé centres appelés communément cabine téléphonique ; Ces cabines
téléphoniques et les quelques Cybercafés dont on n’a pas encore le nombre exact sont
indispensables pour les services qu’ils rendent aux clients ; le succès du téléphone cellulaire à
travers les cabines téléphoniques s’explique par son accessibilité aux analphabètes et sa nature
très rapide à transmettre les nouvelles et d’en recevoir sur le champ.
La connexion à Internet n’est effective que dans quatre régions sur les 18 que compte le
Tchad. Son évolution est assez lente, mais la demande est assez forte. Les efforts consentis par
Sotel Tchad, se heurtent à la saturation du réseau et au coût très élevé. Cependant des services
privés sont offerts par quelques cybercafés, mais le tarif demeure encore élevé (1500 francs
CFA/heure) l’équivalent de 3 $US. L’utilisation de l’Internet demeure l’apanage de
l’administration publique et des ONG.
L’Internet dont les atouts sont à n’en point douter multiples reste encore très peu connu du
public tchadien. Seule la capitale N’Djamena et la zone pétrolifère de Doba restent jusqu’à
preuve du contraire les capitales de l’Internet, laissant derrière elles les 80% de la population
issue des régions rurales.
Un plaidoyer auprès du gouvernement tchadien en faveur de la promotion des TIC s’impose ; car
aucun programme gouvernemental n’existe dans ce sens. Les médias n’organisent pas des
émissions sur l’informatique ; le Ministère du commerce et de l’industrie qui a pour mission
CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 20
d’encourager les investisseurs et les entreprises à l’organisation des foires et des salons sur
l’informatique et les nouvelles technologies ne mesure pas encore l’enjeu ;
Les établissements publics n’ont pas encore mis en place un programme d’initiation à
l’informatique, faute de moyens, à l’exception de quelques centres privés, cette situation de fait
démontre que le télé-enseignement attend encore des jours pour sa réalisation ;
La télé médecine, domaine d’application des TIC à la santé n’est pas encore d’actualité au
Tchad.
Quelques vidéo et visio conférences sont organisées par le Centre National d’Appui à la
Recherche (CNAR) et la représentation permanente de la Banque Mondiale avec le Ministère du
Plan dans le cadre des discussions budgétaires.
L’Internet et les TIC demeurent encore au Tchad des outils de luxe pour une bonne proportion de
la population, et ne pourront se développer dans le futur qu’à la seule condition de réduire le taux
d’analphabétisme, de trouver des voies et moyens pour résoudre la question de la crise
énergétique qui paralyse beaucoup de secteurs dont celui des télécommunications.
IV.Conclusion
Dans ce chapitre introductif nous avons présenté le Tchad en ses aspects environnementaux
auxquels les caractéristiques géographiques et climatiques, démographiques et culturelles,
l’hydrographie ainsi que le cadre politique et économique ont été détaillés.
Nous avons retracé dans la deuxième partie de ce chapitre les stratégies menées par le
Tchad relatives aux technologies de l’information et de la communication.
Dans cette dernière partie nous avons parlé des mutations qu’a connues l’Office National
des Postes et Télécommunications et la création des deux sociétés d’Etat, STPE et Sotel Tchad,
opérant dans deux cadres bien différents et un organe de régulation OTRT. La création de Sotel
Tchad a comme conséquences le développement de TIC et la libéralisation du secteur de
télécommunications. Ces points détaillés dans ce chapitre nous ont permis à cerner certaines
données et le lieu où nous sommes appelés à réaliser notre projet. C’est dans le prochain chapitre
que nous présenterons la Sotel Tchad et étudierons l’existant pour faciliter l’intégration de notre
système au réseau d’accès.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 21
CHAPITRE I LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
SOTEL TCHAD
I.Généralités
Le Tchad dispose aujourd'hui de moyens de télécommunications modernes, mais concentrés
géographiquement. Les communications intérieures restent cependant de qualité inégale compte
tenu de la diversité des équipements. En 1998, deux lois ont été promulguées, restructurant en
profondeur le secteur des postes et télécommunications : la loi N°008/PR/98 portant sur la Poste
et la loi N°009/PR/98 portant sur les Télécommunications.
Les textes ont permis la création et la mise en place des structures suivantes :
L’Office Tchadien de Régulation des Télécommunications (OTRT), autorité chargée de la
régulation, de l'application et de la mise en oeuvre de la loi et des textes réglementaires relatifs
au secteur des télécommunications :
La Société des Postes et de l'Epargne (STPE), détenue à 100 % par l'Etat, a repris les activités
postales de l'ex-ONPT ; elle est chargée de l'exploitation postale ;
La Société des Télécommunications du Tchad, Sotel Tchad, société publique à 100 %, issue
des activités de la l'ex-TIT et des activités des télécommunications de l'ex-ONPT ; elle est
principalement chargée du réseau de base et regroupe l'ensemble des services de
télécommunications (intérieur, international, Internet et cellulaire en coentreprise).
L'objectif de ce regroupement est sa privatisation prochaine dans le cadre de la déréglementation
des services de télécommunications.
La loi sur les télécommunications de 1998 exclut de son champ les activités relatives à la
radiodiffusion et à la Télévision (informations, images, etc.), ainsi que les moyens de
communications utilisés par l'Etat.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 22
Remarque:
Le programme 2003-2007 prévoit de porter le nombre d'abonnés au poste fixe de 13 400 à
92 000, afin de faire passer la densité téléphonique de 0,17 à 1 ligne principale pour 100
habitants.
II.Présentation de l’environnement du travail
II.1.Organisation de la Sotel Tchad
Société d’Etat, à Caractère Industriel et Commercial, la Sotel Tchad est crée par la Loi
N°009/PR/98 portant sur les Télécommunications et mise en place le 1 er juin 2000.
Rattachée au Ministère des Poste et Nouvelles Technologies de communication, la Sotel
Tchad présentait dès sa mise en place un organigramme composé de :
Un Directeur Général,
Un directeur Général Adjoint,
Un conseiller,
Sept Directions,
Des Départements,
Des Services.
Lors de son conseil d’administration en 2001 son organigramme a été revu et le nombre
des Directions est à quatre avec suppression des postes de Départements et créations des
Sections.
L’organigramme de la Sotel Tchad du mois de février 2006 se présente comme suit :
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 23
Directeur Général
Direction de Production (DP)
Direction Commerciale Marketing et Informatique (DCMI)
Directeur Général Adjoint
Cellule Contrôle de gestion et Audit Cellule Etude et Planification
Section Audit Interne
Section SIG
Section Contrôle de Gestion
Section Etudes et Ingénerie
Section Projets et Statistiques
Section Relation Internationale
Service Lignes et réseaux
Service Commutation
Service transmission
Délégation du Sud-Est
Délégation du Sud-Ouest
Délégation du Nord-Est
Service Commercial
Service Recouvrement
Service Facturation
Service Informatique
ServiceMarketing et Clientèle d’affaires
ORGANIGRAMME DE LA SOTEL TCHAD
Direction des Ressources Humaines et Logistique (DRHL)
Service des Affaires Générales
Service des Gestions des ressources Humaines
Service des Appro. et de la Logistique
Direction Financière et Comptable (DFC)
Service Comptabilité et Budget
Service Finance
Figure I.1 : Organigramme de la Sotel Tchad
Nous présenterons l’organigramme détaillé incluant les Sections et les Stations VSAT (Very
Small Aperture Terminal) dans la partie Annexe.
II.2.Emplacement géographique de la Sotel Tchad
La Sotel Tchad a sa Direction Générale à Djambagato dans le 1er arrondissement de
N’Djamena, la capitale administrative du Tchad et les Directions, Services et certaines Sections
sont éparpillés les autres quartiers tels Goudji, Farcha, Amkoudjara, Diguel et Ridina [5].
Trois délégations des télécommunications situées au Nord-Est, au Sud -Est et au Sud -Ouest
respectivement chef lieu des Départements du Ouaddaï, du Moyen Chari et du Logone
Occidental auxquelles sont rattachées les Sections et les Stations VSAT.
Les stations VSAT de Bol, Bongor, Mao et Mossoro localités situées non loin de N’Djaména
sont rattachées au Service de Transmission.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 24
III.Présentation du thème de projet
Dans le cadre de notre formation, en vue de mettre en pratique les connaissances théoriques
acquises, nous avons effectué un stage à OMNIACOM où un sujet de projet de fin d’études à
SUP’COM intitulé « Etude, Dimensionnement et Intégration d’une Solution WLL dans le réseau
d’accès de la Sotel Tchad » nous a été affecté.
Dans le cahier des charges, il est demandé d’étudier la possibilité de mettre en œuvre une
solution en vue de maximiser les performances du réseau d’accès de la Sotel Tchad et de
minimiser le coût d’investissement.
Pour y aboutir nous allons d’abord étudier l’existant, voir ses limites et ensuite proposer des
solutions pour atteindre les objectifs désirés.
IV.Etude de l’existant
L’étude de l’existant se portera sur les deux directions de la Sotel Tchad :
la Direction de Production,
la Direction Commerciale Marketing et Informatique.
Ces deux directions ont toutes les ressources de la société permettant la mise en œuvre, la
réalisation, la maintenance des équipements et la commercialisation des produits de la société.
IV.1.Les télécommunications fixes
Opérationnelle depuis mai 2000, la société a été créée par la loi 09/PR/98 portant sur les
télécommunications. Elle reprend les activités de télécommunications de l'Office Nationale des
Postes et Télécommunications (ONPT) et de la société des télécommunications internationales
du Tchad (TIT). La SOTEL emploie environ 630 agents. La Sotel Tchad sert 13 400 abonnés (+
22 % en deux ans).
Le taux de pénétration n'est que de 0,17 lignes pour 100 habitants, soit un niveau 5 fois inférieur
à la moyenne des pays d’Afrique Sub-Saharienne (0,75 lignes /100 habitants).
IV.1.1.Le réseau de commutation publique
1)Le cœur de chaîne Entièrement numérique, il est constitué d'un coeur de chaîne central, installé à N'Djaména
(Goudji), assurant les fonctions de commutation urbaine d'abonnés, centre de transit national et
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 25
international, d'une unité de raccordement locale (URAL) et 5 unités de raccordement d'abonnés
distantes (URAD) situées à N'Djaména ; de 14 centraux dans les principales villes du pays
(Moundou, Sarh et Abéché) et les villes secondaires provinciales.
Le Cœur de chaîne, de type OCB283 Alcatel installé à N’Djaména, a une Capacité de 25000
abonnés dont 12854 sont déjà occupés par les abonnés en fin de décembre 2005.
Les capacités des URAD sont données comme suit :
URAD de AMKOUDJARA (DEMBE) : 1017 abonnés,
URAD de GOUDJI : 1182 abonnés,
POSTE 1 : 2133 abonnés,
POSTE 2 : 1336 abonnés,
RIDINA : 2908 abonnés,
URAD de FARCHA : 430 abonnés,
URAD de DIGUEL : 945 abonnés.
Le central (OCB 283) de N’Djaména est de 2ère génération tandis que Sarh, Moundou et
Abéché sont dotés des centraux de 1ère génération.
2) La signalisation La signalisation concerne tous les échanges d’informations nécessaires pour la fourniture et
la maintenance d’un service de télécommunication.
La signalisation comprend les signaux requis pour la gestion des connexions:
Etablissement et rupture,
Contrôle et facturation,
Supervision et maintenance,
Gestion GSM et IN…
Figure I.2 : Interaction des modules de signalisation
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 26
Les signalisations utilisées actuellement dans les centraux de la Sotel Tchad sont la
Signalisation Sémaphore code 7 (SS7) et la signalisation R2.
La signalisation V5.2 n’est pas activée pour le moment.
L’évolution d’une signalisation analogique (tonalités, numérotation multifréquence, etc.)
vers une signalisation purement numérique, sous forme de paquets digitalisés, aussi bien sur la
ligne d’abonné (canal D du RNIS) que dans le cœur du réseau (SS7).
La signalisation Sémaphore apporte les avantages suivants:
Temps de connexion plus rapides,
Meilleure disponibilité des voies de parole,
Possibilité de fournir des services supplémentaires indépendants des circuits de
commutation: réseaux Intelligents (IN),
Contrôle amélioré par rapport à des actions de fraude,
Qualité de Service accrue.
Figure I.3 : Architecture réseau sémaphore
IV.1.2. Le réseau de transmission
1)Liaisons nationales De configuration étoilée, le réseau national de transmission est assuré par satellite
(SAOSAT). Il comprend une station maîtresse (HUB) de 11 mètres de diamètre, installée à
N'Djaména (Goudji) et autour de laquelle gravitent 14 stations périphériques.
Elle est orientée sur le satellite 801. Les circuits interurbains sont au nombre de 206.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 27
2)Liaison par fibres optiques A N'Djaména, la liaison de jonction entre le central, coeur de chaîne de Goudji et ses satellites
(URAD) situés à Ridina, Hôtel de Poste, Farcha, Diguel et Amkoudjara est assurée par le réseau
SDH dont le support est en câble à 6 fibres optiques d'une capacité de 63 MIC et d’une longueur
totale de 27950 mètres.
La fibre optique est un support privilégié pour les transmissions à haut débit.
Figure I.4 : Réseau SDH de la Sotel Tchad
3)Liaisons par faisceaux hertziens Très peu développées, elles totalisent une longueur de 28 Km dont 25km, en service depuis
1991, reliant la ville de Sarh à la localité de Banda au Sud du pays et 3 Km reliant Ridina à la
Station terrienne de Goudji à N’Djaména.
4)Liaisons à ondes décamétriques Le système radioélectrique à ondes décamétriques reste largement utilisé au Tchad. On
dénombre 23 localités desservies par ce système. Le nombre total des stations est de 28 dont 18
équipés de systèmes (type TELETRA) permettant la téléphonie et la télégraphie sont mis en
service en 1992. Ce système n’existe plus depuis 1999.
5)L'international La Sotel Tchad dispose pour son réseau de transmission international de trois stations
situées à Goudji (N’Djaména) :
une antenne de 11 mètres de diamètre, orientée vers le satellite Intelsat 903. Elle assure
des liaisons, en mode de transmission IDR, en direction de la France (3 porteuses de
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 28
2Mbits), des Etats Unis (1 porteuse de 1Mbits/s) et du Cameroun (1 porteuse de
1Mbits/s) ;
une antenne de 3,8 m orientée vers le satellite Intelsat 704. Elle assure des liaisons
directes à 16 circuits avec le Soudan à travers le réseau SUDOSAT,
une antenne de 7,30 m orientée vers le satellite Intelsat 603 qui assure des liaisons
directes sur 22 circuits, et en mode SCPC DAMA, en direction des 9 pays suivants :
Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Gabon, Mali, Togo, Maroc, Tunisie, RCA et Sénégal.
6)La qualité du service La qualité de service s'est nettement améliorée depuis 2001, même si de nombreux efforts
restent encore à faire notamment les communications interurbaines.
Les liaisons avec la France sont de qualité acceptable mais à un tarif exorbitant. Il est enfin
plus facile aujourd'hui d'obtenir une ligne téléphonique, mais le temps d'attente reste long.
7)Le coût des communications Les communications téléphoniques locales, interurbaines et internationales sont facturées à
partir d'une taxe de base de 25 Fcfa, en fonction de la durée et selon un barème qui tient compte
du jour, de la destination et de l'heure de l'appel, sans différenciation des zones sur toute
l'étendue du territoire national.
Trois tarifs sont appliqués (100, 75 et 50 %) en fonction de l'heure d'appel; ainsi, en heure
pleine, 1 minute de communication vers la France coûte 1593 FCFA, 1 minute vers la province
531 FCFA, les communications locales coûtent 29,5 FCFA.
IV.1.3.Les réseaux locaux d'abonnés D’une manière générale, la structure souple est adoptée comme étant la structure de base
d’un Réseau Local d’Abonné. La figure I.5 ci-dessus illustre l’architecture générale d’un RLA.
Les deux structures (souple et rigide) sont utilisées aux RLA de la Sotel Tchad d’où
montrent les tableaux I.1 et I.10.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 29
Figure I.5 : Architecture générale d’un RLA
[1] : Commutateur D’abonnés
[2] : Unité de Raccordement d’Abonnés Distants (URAD) [3] : Sous-Répartiteur (SR)
[4] : Point de Concentration (PC)
[5] : Poste d’Abonnés (PA)
Les réseaux d'abonnés, à l'instar du nombre des centraux téléphoniques, sont constitués de
18 réseaux locaux dont 11 à caractère rigide, à l'exception de N'Djaména et Moundou. La
capacité totale de ces réseaux est de 12 000 paires de sorties.
Les réseaux de transport : sont en grande partie réalisés par des câbles de capacité
comprise entre 200 et 600 paires.
Les réseaux de distribution : sont généralement constitués des câbles de capacité de 10
à 200 paires.
Le réseau de branchement : est constitué en très grande partie des câbles autoportés.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 30
1)Réseau de N’Djaména
Les réseaux d’accès filaire de N’Djaména sont d’une manière générale des réseaux aéro-
souterrains constitués de câbles à base 10. Ils sont d’une structure souple et rigide constitués de
06 Zones locales [4]. Chaque zone locale est composée des zones de sous- répartiteurs (SR) :
Zone Locale SR Date de création
Poste A01, A02, A03, A04, A05, A06, A07 1992
Ridina B01, B02, B06, B07, B08, B09 & B10, B11, B12 1992 & 1999
Goudji C01, C02, C03 1992
Farcha D01 & D02 1996 & 1999
Diguel E01 1996
Amkoudjara F01, F02 & F04 1999 & 2002
Tableau I.1 : Zones locales de Sous -Répartiteur
Soit au total 25 sous- répartiteurs.
Les câbles de transport sont des câbles souterrains de section 0,4 et 0,6 mm à étanchéité
longitudinale avec des capacités allant de 100 à 900 paires.
Les câbles de distribution sont :
des câbles souterrains de section 0,4 et 0,6mm à étanchéité longitudinale avec des
capacités allant de 10 à 400 paires ;
des câbles autoportés secs de section 0,4 et 0,6mm avec des capacités allant de 10
à 100 paires.
Les câbles de branchement sont de deux sortes : câble 5/10 à deux paires et câble 5/9 à
une paire.
Les câbles d’installation sont des câbles de série 278.
Le réseau est construit autour de six centres locaux abritant des URAD.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 31
Centre Nombre URAD
Capacité initiale
Possibilité d’extension
MC DU
Goudji 1er CSNL 860 1500 51 00 à 39
Ridina 2e CSND 2700 3500 51 40 à 99
Poste
3e CSND
4e CSND
2000
1500
2000
2000
52
52
20 à 69
20 à 69
Farcha 5e CSND 390 1500 53 70 à 99
Diguel 6e CSND 360 2000 53 00 à 39
Amkoudjara 7e CSND 360 2000 53 30 à 49
Total 7 8170 14500
Tableau I.2 : Plan de numérotation et capacités des zones locales
Avec :
MC : Millier, Centaine,
DU : Dizaine, Unité.
MCDU : Plage de numérotation utilisée pour les appels téléphoniques dont MC indique
l’indicatif de la région de N’Djaména.
1.1) La saturation du réseau
Avec un parc d’environ 9792 lignes et des demandes en instance d’environ 6000 à
N’Djaména et 3 000 lignes en provinces. Le réseau des lignes de N’Djaména est saturé. Cette
situation est due en grande partie à un manque d’investissement. La moyenne du taux
d’occupation des câbles en transport est de 70 % alors que celle de la distribution avoisine les 90
%. Il est à noter que dans certaines parties du réseau, les taux d’occupation sont de 100%. Cette
situation critique a amené l’introduction dans les réseaux des équipements à gain de paires
(SPAN 16 et SIEMENS) mais la fiabilité de ces équipements laisse à désirer.
Les tableaux ci-dessous montrent l’état des réseaux par zone.
Zone locale de Poste
Transport SR Paires
installées Paires raccordées
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
A01 200 200 194 6 97 %
A02 200 200 75 125 38%
A03 400 400 289 111 72 %
A04 500 500 481 19 96 %
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 32
A05 800 800 777 23 97%
A06 400 400 379 21 95%
A07 400 400 349 51 87%
Total 2 900 2900 2 544 556 83,14 %
Tableau I.3 a : Situation en câbles de transport à la zone de Poste
Distribution SR Paires
distribuées Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
A01 400 300 194 106 65% A02 200 130 75 55 57.6%
A03 600 430 289 141 67.2%
A04 800 750 481 269 64.1%
A05 800 750 777 0 100%
A06 800 700 379 321 54.1%
A07 500 500 349 151 69.8%
Total 4100 3560 2544 1216 68,25%
Tableau I.3 b : Situation en câbles de distribution à la zone de Poste
Les deux Tableaux ci-dessus montrent la situation en câble de transport et de distribution
dans la zone locale de Poste avec ses 7 SR.
Le taux d’occupation global en câble de transport est de 83,14% et celui de distribution dépasse
les 68%. Cette première approche laisse croire qu’avec ce chiffre il est quasiment impossible
d’entamer des travaux d’installation de grande envergure des nouvelles abonnés dans cette zone.
Zone locale de Ridina
Transport SR Paires
installées Paires raccordées Paires occupées Paires
Libres Taux
d’occupation B01 400 400 360 40 90 % B02 400 400 163 237 40,7 %
B06 500 500 454 46 90,8 %
B07 600 600 405 195 67,5 %
B08 400 400 389 11 97,2 %
B09 400 400 348 52 87 %
B10 300 300 26 274 8,6 %
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 33
B11 150 150 4 146 2,6 %
B12 150 150 9 141 6 %
Total 3 300 3300 2 158 1 242 63,4%
Tableau I.4 a : Situation en câbles de transport à Ridina
Distribution
SR Paires distribuées
Paires sorties
Paires occupées
Paires libres
Taux d’occupation
B01 600 400 360 40 90%
B02 400 200 163 37 81.5%
B06 600 580 454 26 78.2%
B07 800 710 405 305 57%
B08 600 600 389 211 64.8%
B09 600 550 348 202 63.2%
B10 300 300 26 274 8.6%
B11 150 150 4 146 2.6%
B12 150 150 9 141 6%
Total 4200 3640 2158 1382 50.21%
Tableau I.4 b : Situation en câbles de distribution à Ridina
Zone locale de Goudji
Transport SR Paires
installées Paires
raccordées Paires
occupées Paires Libres
Taux d’occupation
C01 300 300 208 92 69,3 % C02 300 300 266 34 88,6 %
C03 800 800 608 192 76 % Total 1 400 1 400 1 082 318 77,2 %
Tableau I.5 a : Situation en câbles de transport à Goudji
Distribution SR Paires
distribuées Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
C01 400 350 208 142 59.4%
C02 600 400 266 134 66.5%
C03 800 700 608 92 86.8%
Total 1800 1450 1082 368 70.9%
Tableau I.5 b : Situation en câbles de distribution à Goudji
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 34
Zone locale de Farcha
Transport
SR Paires installées
Paires raccordées
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
D01 300 300 195 105 65 %
D02 100 100 34 66 34 %
Total 400 400 229 171 49,5 %
Tableau I.6 a : Situation en câbles de transport à Farcha
Distribution
SR Paires distribuées
Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
D01 400 390 195 195 50% D02 200 100 34 66 34%
Total 600 490 229 261 42%
Tableau I.6 b : Situation en câbles de distribution à Farcha
Zone locale de Diguel
Transport SR Paires
installées Paires
raccordées Paires
occupées Paires Libres
Taux d’occupation
E01 300 300 300 0 100 % Total 300 300 300 0 100 %
Tableau I.7 a : Situation en câbles de transport à Diguel
Distribution
SR Paires distribuées
Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
E01 600 400 300 100 75%
Total 600 400 300 100 75%
Tableau I.7 b : Situation en câbles de distribution à Diguel
Les chiffres observés dans les deux tableaux I.7 présentés ci-dessus illustrent la gravité en
saturation des deux types de câble respectivement 100% et 75%. Avec son unique SR (E01)
installé en 1996(voir Tableau I.1), soit moins de dix d’existence, la zone locale de Diguel ne
laisse aujourd’hui aucune chance d’installer même un seul abonné. La solution à ce problème
est l’ajout des SR qui est d’ailleurs une solution non envisageable par la classe dirigeante de
Sotel Tchad compte tenu des problèmes financiers que connaît la société.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 35
Zone locale de Amkoudjara
Transport SR Paires
installées Paires
raccordées Paires
occupées Paires Libres
Taux d’occupation
F01 300 300 73 227 24,3 %
F02 300 300 109 191 36,3 %
F04 800 800 446 354 55,7 %
Total 1 400 1400 628 772 38,7 %
Tableau I.8 a : Situation en câbles de transport à Amkoundjara
Distribution
SR Paires distribuées
Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
F01 200 90 73 17 81,1%
F02 200 180 109 71 60,5%
F04 400 260 446 0 100%
Total 800 530 628 88 80,5%
Tableau I.8 b : Situation en câbles de distribution à Amkoundjara
Nous remarquons qu’à travers les deux Tableaux ci haut, la zone locale d’ Amkoundjara
présente une disproportionnalité en taux d’occupation des deux types de câble (38.7% et 80%).
Le taux d’occupation en câble de distribution qui talonne les 81% laisse dire que cette zone n’est
non plus en état de sainteté.
De même, les autres Tableaux montrent les chiffres qui nous permettent d’établir un
classement des zones par ordre d’importances en saturations de câble respectivement transport et
distribution :
Diguel (100% et 75%),
Poste (83,14% et 68,25%),
Goudji (77,2% et 70,9%),
Amkoundjara (38,7% et 80,5%),
Ridina (63,4% et 50,21%),
Farcha (49,5% et 42%).
Voir respectivement Tableau I.7, Tableau I.3, Tableau I.5, tableau I.8, tableau I.4 et Tableau I.6.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 36
Les zones locales de Diguel, Poste, Amkoudjara et de Ridina sont considérées suite à ces
données comme des zones à problèmes où il faut chercher des solutions ; et c’est ce qui sera
l’objet de notre étude.
Nous allons tenir compte de l’infrastructure existante (cœur de chaîne, pylône) pour arrêter
la liste des zones à couvrir par le système WLL que nous présenterons dans le prochain chapitre.
Ces zones locales sont désormais Goudji, Poste et Ridina et éventuellement un nouvel site qui
sera choisi.
Situation générale en câbles
Transport SR Paires
installées Paires
raccordées Paires
occupées Paires Libres
Taux d’occupation
25 9800 9800 6929 3059 70,7%
Total 9 800 9800 6 929 3 059 70,7 %
Tableau I.9 a : Situation en câbles de transport
Distribution SR Paires
distribuées Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
25 9800 9379 6929 2450 73.8%
Total 9800 37992 6929 2450 73.8%
Tableau I.9 b : Situation en câbles de distribution
La situation en état d’occupation des câbles est alarmante pour presque toutes les zones
locales non directes de N’Djamena où la moyenne du taux d’occupation des câbles en transport
est de 70 % ( Tableau I.9a) et celle de la distribution avoisine les 74 % (Tableau I.9b). Il est à
noter que dans certaines parties du réseau, les taux sont de 100%.
Ces chiffres montrent bien la saturation globale du réseau local de la Sotel Tchad au niveau de
N’Djamena.
L’une des raisons des saturations résiderait sur l’ingénierie lors de la réalisation du projet
RLA. Le tableau 2 nous montre que les dates de création des SRZ sont comprises entre 1992 et
2002 soit un peu moins de dix d’existence.
Le réseau local filaire de la Sotel serait victime d’un sous–dimensionnement lors de
l’établissement du projet
Etat d’occupation des câbles dans les zones directes de N’Djamena
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 37
Zone locale SR Paires distribuées
Paires sorties
Paires occupées
Paires Libres
Taux d’occupation
Observations
Poste A00 1600 1600 806 794 50,37%
Ridina B00 600 600 359 241 59,83%
Goudji C00 600 600 207 393 34,50%
Farcha D00 600 600 201 399 33,50%
Diguel E00 600 600 482 118 80,33% Saturé
Amkoudjara F00 800 600 396 404 49,50%
Tableau I.10 : Etat des câbles et taux des dérangements
Remarque : Les carreaux colorés dans la partie Observations du tableau I.10 indiquent le degré du
taux de saturation des câbles où le degré critique est le rouge vif.
Ce tableau présente un état d’occupation des câbles dans les zones à structures rigides de
N’Djamena. Cet aspect de problème observé ici illustre l’occupation des SR (A00,.., F00) et la
saturation dans les différentes zones locales. Ainsi E00 (Diguel), saturé à 80%, mérite une
solution conséquente. Il en sera de même pour B00 (Ridina) et A00 (Poste).
1.2) Les dérangements
Année 2005
Nombre des dérangements Nombre cumulé des
dérangements Mois Signalés relevés instances 0 - 2 J 2 - 8 J 8 - 30 J
Janvier 790 693 7 359 214 120
Février 728 630 98 379 196 55
Mars 786 694 92 359 246 89
Avril 651 587 64 296 226 65
Mai 757 652 105 334 148 170
Juin 910 781 120 419 219 143
Juillet 1043 923 90 440 327 156
Août 946 856 146 473 300 83
Septembre 1022 876 152 416 257 203
Octobre 935 783 125 328 226 229
Novembre 692 567 88 329 155 83
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 38
Décembre 619 531 90 284 155 92
Total 9074 8573 1170 4416 2669 1488
Moyenne 756 714 98 368 222 124
Tableau I.11 a : Dérangements en 2005
Vitesse de relève de dérangement Taux de signalisation
Mois VR2 VR8 VR30 PARC TSI TXA
Janvier 45,44% 27.46% 15.18% 9628 8% 0,98
Février 52,06% 26,92% 7,55% 9586 8% 0,91
Mars 45,67% 31,39% 11,32% 9630 8% 0,98
Avril 45,46% 34,71% 9,98% 9516 9% 1,05
Mai 44,12% 19,55% 22,45% 9477 8% 0,96
Juin 46.04% 24,06% 15,71% 9522 9% 1,14
Juillet 41,18% 31,35% 14,95% 9574 11% 1,42
Août 50,00% 31,71% 8,77% 9592 10% 1,32
Septembre 40,70% 25,14% 19,86% 9639 11% 1,27
Octobre 35,08% 24,17% 24,49% 9659 10% 1,16
Novembre 47,54% 22,39% 11,99% 9682 7% 0,86
Décembre 45,88% 25,04% 14,86% 9782 7% 0,83
Moyenne 44,93% 26,99% 14,75% 9608 9% 1,07
Tableau I.11 b : Vitesse de relève des dérangements en 2005
Avec :
VR : Vitesse de relève de dérangement,
TSI : Taux de dérangement (valeur mobile)
TXA : Taux de dérangement, une extrapolation de TSI mensuel calculé en 12 mois.
Malgré les efforts déployés par les équipes de Lignes et Réseaux, le nombre des
dérangements signalés ne cesse d’augmenter, surtout pendant la période de l’été (juin, juillet,
août, septembre, octobre) où il pleut abondement au Tchad ; ce qui représente un handicap
permanent empêchant la qualité de service dans le réseau.
Les deux tableaux I.11a et I.11b montrent le réseau de N’Djaména en dérangements
signalés et relevés observés pendant l’année 2005. La relève de ces dérangements constitue la
maintenance du réseau de types préventif et correctif.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 39
Or sur un total de 9074 dérangements signalés, 1170 instances représentent un chiffre très lourd
pour un réseau de 9792 lignes.
Les zones locales à fort taux des dérangements sont Diguel et Amkoudjara où la majorité
des abonnés habitent les lieux inondables et inaccessibles à véhicule pendant une bonne période
de l’année.
Année 2006
Nombre des dérangements Nombre cumulé des
dérangements Mois Signalés relevés instances 0 - 2 J 2 - 8 J 8 - 30 J
Janvier 723 633 90 375 168 90 Février 663 588 75 588 535 378 Mars 837 782 55 782 632 371 Avril 587 507 80 507 461 314 Total 2810 2510 300 2252 1796 1153
Moyenne 703 628 75 563 449 289
Tableau I.12 a : Dérangements en 2006
Vitesse de relève de dérangement Taux de signalisation
Mois VR2 VR8 VR30 PARC TSI TXA
Janvier 38,58% 1,72% 0,92% 9720 7% 0,89 Février 6,36% 5,79% 4,09% 9238 7% 0,86 Mars 8,49% 6,86% 4,02% 9209 9% 1,09 Avril 5,50% 5% 3,4% 9217 7% 0,81 Moyenne 14,75% 4,84% 3,10% 9346 7% 0,91
Tableau I.12 b : Vitesse de relève des dérangements en 2006
Les deux tableaux ci-dessus présentent les données en dérangements et vitesse de relève
des dérangements traitées pendant quatre mois de l’année 2006. Ces valeurs sont moins élevées
par rapport aux valeurs des quatre premiers mois de l’année 2005. Ce temps de traitement si
court ne permet pas de dégager réellement les causes de cette variation de ces données.
b) Les causes de dérangement
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 40
Les dérangements observés par le service Lignes et Réseaux de Sotel Tchad sont classés par
deux catégories :
Les causes extrinsèques qui engendrent des dérangements imprévisibles.
Ces dérangements sont dus à une force majeure tels que les accidents ou les
conditions climatiques (pluie, vent, inondation, travaux d’entreprise, incendies).
Les causes intrinsèques qui provoquent les dérangements dus aux défaillances des agents
des centres de construction des lignes.
Les principales sources de dérangements sont :
Manchons noyés,
Casse, coupure et vieillissement des câbles autoportés,
Oxydations des connexions au niveau des coffrets,
Vieillissement prématuré du matériel aérien,
Mauvaise mise en œuvre des câbles de transport, de distribution et de branchement.
Les différentes valeurs des tableaux au point IV.1.3 nous conduiront à dégager les points
faibles du réseau filaire existant (zones de saturation, nombre de demandes en instance, zones à
fort taux de dérangement…) et proposer une solution pour palier aux problèmes énumérés.
Solutions immédiates :
Recourir à d’autres techniques d’accès pouvant aider à décongestionner l’actuel réseau
filaire et écouler le cumul des milliers d’instances téléphoniques et autres services de
télécommunications.
Demander un audit de réseaux pour dégager les points obscurs qui entravent les
performances du réseau actuel
2)Réseaux des provinces Les réseaux des provinces sont saturés par manque d’extension. Nous présentons dans un
tableau ci-dessus la situation en câbles à Moundou en structure souple avec un seul SR et une
autre situation avec des distributions directes.
Transport Distribution Centre
Capacité Occupation Taux d’occupation
Capacité Occupation Taux d’occupation
Moundou 400 329 82.25% 600 329 54.83%
Total 400 329 82.25% 600 329 54.83%
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 41
Tableau I.13 a : Etat des réseaux de provinces
Distribution directe Centre Capacité Occupation Taux d’occupation
Moundou 800 424 53,50% Sarh 100 705 70.50%
Abéché 1000 500 50.00% Faya 112 66 53,57%
Biltine 56 36 64,28 Bongor 200 128 64,00% Mongo 100 64 64,00%
Am-Timan 200 146 73,00% Ati 200 158 79,00%
Doba 300 100 30,00% Laï 200 84 42,00%
Mao 200 140 70,00% Bol 200 112 56,00%
Adré Données non disponibles Mossoro ----------//---------
Fada ---------//--------- Total 3568 2667 74,74%
Tableau I.13 b : Etat des réseaux de provinces
Le tableau I.13a et Le tableau I.13b nous renseignent sur l’état du réseau des provinces.
Ce réseau, composé en quasi totalité des zones directes, connaît d’énormes problèmes de
saturation en câble.
D’un taux total de d’occupation de 74,74 % en distribution directe et (82.25% et 54.83%) en
SRZ le réseau local de provinces est saturé.
Ces centres de télécommunication sont dotés en majeure partie des VSAT ayant des
circuits de communications très limités ne favorisant pas la bonne qualité de service.
La dé-saturation de ces réseaux nécessite des ressources en matériels que la Société ne dispose
pas par un manque de moyen financier ou d’une bonne stratégie de développement.
IV.1.4.Le réseau Internet Ouvert le 19 Novembre 1997, le réseau Internet du Tchad appelé Tchadnet est constitué
d'un routeur situé à N'Djamena (Goudji) relié par satellite, au site de France Télécoms à Bagnolet
(Paris).
A l'introduction de l'Internet au Tchad, la Sotel Tchad ne disposait que d'une passerelle de
64 Kbits /s de bande passante et de 43 abonnés (en décembre 1997).
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 42
Au premier trimestre 2003, le réseau comptait 2150 abonnés et proposait l'hébergement de sites
à une cinquantaine de clients (5 sont effectivement recensés).
Le réseau Tchadnet compte aujourd’hui plus de 2500 abonnés. La bande passante est
passée de 128 à 512 K bits/s full duplex, suite à une convention signée entre le gouvernement et
le PNUD puis à 4 Mégabits actuellement, permettant ainsi au serveur tchadien d'accueillir
d'autres fournisseurs d'accès.
Tchadnet est encore le seul fournisseur d'accès au Tchad, bien qu'il n'y ait pas de monopole
de la Sotel Tchad sur la gestion du nœud d'accès à Internet.
D'autres sociétés et organismes (Esso,…) ont accès à des lignes spécialisées.
Le coût d'utilisation de l'Internet comprend l'inscription initiale fixe de 15 000 FCFA,
l'abonnement mensuel de 10 000 FCFA, la minute de connexion étant facturée 25 FCFA.
IV.2.Les services téléphoniques
IV.2.1. Le réseau Télex
Numérisé depuis 1996, le réseau Télex du Tchad est à configuration étoilée et comprend :
un central numérique situé à N'Djamena de type Eltex V Alpha, de capacité initiale 192
terminaisons, extensible à 256. La capacité finale est de 512 terminaisons;
quatre baies télégraphiques situées à N'Djamena dont trois desservant Sarh Moundou
Abéché et Faya, et une en direction de la France ;
quatre baies télégraphiques situées respectivement à Sarh, Moundou, Abéché et Faya.
Les communications interurbaines et internationales Télex sont établies à travers les liaisons de
transmission par satellite. Depuis 2003, ce central n'est plus fonctionnel.
IV.2.2.Le réseau de transmission de données par paquets (Tchadpac) La Sotel Tchad dispose d'un réseau de transmission des données par paquets dénommé
Tchadpac. Relié à 64 Kbits/s au nœud de transit international NTI de Paris.
Le réseau a une capacité de 250 raccordements possibles. Constitués en grande partie des
grandes sociétés de la place, plus de 30 abonnés y sont raccordés à ce jour. Le même réseau
permet le service de Vidéotexte (Minitel) fonctionnant à 1 200 Bits/s.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 43
V.Les perspectifs
Conscient de la nécessité de réduire la fracture numérique dans le pays où plus de 70% de
la population vit en zone rurale, le gouvernement a chargé la Sotel de faire de l'accès universel
au téléphone, une priorité.
Divers projets ont été mis en place (VSAT). A titre d'exemple, le projet Rascom Bot prévoit en
2007 la couverture de 500 localités.
Un vaste projet intercontinental envisage enfin de couvrir l'Afrique d'une toile d'araignée
en fibres optiques. A partir de points d'atterrissement dans les pays côtiers, chaque pays devrait
s'organiser de manière à construire son réseau de fibres et de connexion.
La connexion internationale se ferait à partir de SAT3.
Le projet pétrolier de Doba a déjà permis à la société ESSO de poser 3 fibres le long de
l'oléoduc.
Ces fibres devraient être rétribuées à la Sotel, sous conditions d'accord avec le Cameroun et
d'investissements adéquats afin de construire les terminaux et autres infrastructures nécessaires.
Remarques
Pour un taux de pénétration de 0,17 lignes pour 100 habitants ou un parc téléphonique de
12854 lignes pour une population d’environ 10 millions que compte le Tchad et 2500
abonnés à l’Internet sur un même nombre de population, la Sotel Tchad risquera le
déshonneur vis-à-vis de ses potentiels abonnés au profit de ses concurrents innovateurs
des produits et services de pointe.
Sotel Tchad, société historique de télécommunication ne dispose ni d’un réseau cellulaire
pouvant l’aider à faire face à la concurrence ni un réseau filaire fiable même de
téléphonie classique pour fidéliser ses clients de la première heure.
Deux opérateurs cellulaires privés opèrent depuis six ans sur le marché tchadien de
télécoms dont CELTEL avec ses 236537 abonnés en fin du mois de février 2006.
Ainsi, un problème flagrant nous est exposé par les tableaux ci haut, et ce malgré les efforts
considérables déployés par le personnel de Sotel Tchad.
Il suffit d’observer objectivement le pourcentage des études insatisfaites qui oscillent au-delà
d’une moyenne de 62% environ.
Toutes ces données statistiques nous mènent vers le fait que le réseau actuel n’est plus en mesure
de satisfaire les demandes croissantes de la clientèle de Sotel Tchad.
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 44
VI.Conclusion
Actuellement, le réseau local d’abonnés de Sotel Tchad souffre de plusieurs problèmes
épineux empêchant son développement et nuisant à son rendement et à sa qualité de service à
l’instant où elle est appelée à fidéliser ses clients en croissance permanente.
Ces défaillances ne sont pas dues à l’incompétence du personnel de Sotel Tchad, mais plutôt aux
spécificités du réseau actuel. En voici quelques problèmes pertinents :
Une planification est souvent basée sur des données statistiques associées à des lois
probabilistes, ce qui nous mène vers une conclusion qu’une éventuelle planification peut
présenter certaines fausses prévisions. En effet, une surestimation causera une sous-
exploitation de notre réseau et ainsi un faible rendement et dans le cas contraire, une sous-
estimation nous mènera vers une saturation du réseau et par conséquent une augmentation du
nombre d’instances.
L’installation d’un réseau local d’abonné parait plus compliquée dans certains cas: tout
d’abord, lorsqu’il s’agit d’une zone rocheuse, les travaux de génie civils sont plus pénibles,
plus lentes et surtout plus coûteuses. Ensuite, une zone où les abonnés sont dispersés affecte
de manière directe la rentabilité du réseau installé (investissements, articles...) et des
bénéfices que Sotel Tchad peut en tirer. Enfin, une zone dense en abonnés complique
l’opération de pointage ainsi que l’acquisition de l’autorisation pour commencer les travaux,
ce qui engendrera une perte de temps considérable et même si on arrive à surmonter ces
contraintes, la réalisation sera très coûteuse à cause des travaux de génie civil (construction,
renforçage, revêtement...).
L’infrastructure des réseaux de Sotel Tchad nécessite une maintenance quotidienne qui
requiert des investissements supplémentaires et un manque à gagner fort élevé surtout face à
un réseau délicat et fragile vis-à-vis des conditions climatiques.
L’étude réalisée dans ce chapitre nous a permis de déduire que le réseau d’accès filaire de
Sotel Tchad présente des difficultés énormes qui l’empêche à augmenter son parc pour faire face
au défi de l’heure qu’est la concurrence.
Les saturations observées dans la quasi-totalité des zones locales nécessitent des solutions
mais ces solutions ne seraient que progressives et très lentes. La solution Radio dans la Boucle
Locale (RBL), les Systèmes à Gain de paires, la technologie xDSL, la distribution par fibre
optique comme étant des nouvelles techniques d’accès présentent des alternatives intéressantes
pour les opérateurs des Télécommunications dans le sens où elles permettront de remédier à ces
CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 45
contraintes. Mais déjà le système à gain de paires utilisé depuis une décennie n’a guère amélioré
la qualité de service de la société. La RBL apparaît comme une solution indéniable à ces
problèmes que nous nous attèlerons à détailler dans le prochain chapitre.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 46
CHAPITRE II LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
I.Introduction
La boucle locale est dans la plupart des cas constituée de paires de cuivre torsadées. Cette
boucle n’a pas subi de changements durant les 100 dernières années. Maintenant, elle constitue
la partie la plus coûteuse du réseau (50% du coût d’installation du réseau). De plus, elle est la
cause de la plupart des défaillances qui surviennent aux réseaux et elle limite le débit accessible
aux abonnés. Pour ceci, les efforts sont dirigés aujourd’hui vers l’innovation dans la boucle
locale.
Le but visé par ces systèmes est de fournir un moyen de communication sans fil,
économique désigné en premier lieu pour les usagers résidentiels et pouvant avoir presque la
même qualité que celle des terminaux fixes.
La première application des systèmes sans fil est la téléphonie sans fil où le terminal
communique avec une station de base unique raccordée directement au réseau téléphonique
commuté. Deux autres applications classiques de ces types de systèmes sont l’accès au réseau
téléphonique pour plusieurs terminaux à partir d’une borne publique ou privée. La quatrième
utilisation, à laquelle on s’intéresse dans cette étude et qui prend une importance croissante
depuis quelques années, est la distribution par voie radio des abonnés fixes ou application Radio
dans la Boucle Locale ( WLL : Wireless in a Local Loop).
Dans les zones où l’infrastructure des télécommunications n’est pas bien développée, la
solution radio permet le raccordement de bout en bout des abonnés distants au réseau
téléphonique commuté. Cette application est apparue comme alternative à l’accès par fil de
cuivre.
A la fin des années 90, à travers le monde entier et plus particulièrement là où
l'infrastructure de télécommunication n'est pas bien développée, l'accès radio est devenu un
choix évident. De ce fait, plusieurs technologies sont utilisées pour réaliser la boucle locale radio
dont les plus répandues sont :
La technologie cellulaire analogique NMT,
La technologie radio mobile numérique : le GSM,
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 47
La technologie sans fil numérique : le CT2,
L La technologie sans fil numérique : le DECT,
La technologie CDMA.
Ainsi, ce chapitre constitue une description générale des systèmes WLL et en particulier la
solution offerte par OMNIACOM.
II.Caractérisation d’un système WLL
II.1.Définition de la boucle locale radio
On entend par boucle locale, souvent appelée « local loop » ou « last Mile », le tronçon
reliant l'usager au premier central téléphonique. Jusqu'ici, le raccordement à l’usager était
constitué de fils de cuivre. Avec la technologie de la boucle locale radio, le raccordement à
l’usager s’effectue par l’intermédiaire des fréquences radio. Dans un système WLL, le point de
distribution est bidirectionnel c'est-à-dire chaque unité est à la fois Emetteur/Récepteur [6]. Cette
solution est initialement adoptée pour les zones rurales à faible densité d'abonnés où la liaison de
chaque abonné au central téléphonique est coûteuse et lente. Bénéficiant de l'expérience acquise
par les constructeurs de systèmes cellulaires radio mobile, la technologie radio dans la boucle
locale a évolué rapidement pour offrir des services de communication de même qualité que la
solution filaire.
II.2.Principe du système WLL
La figure II.1 présente l’architecture de base d’un système WLL. Nous présentons dans ce qui
suit les fonctions des différents éléments du modèle ainsi que les interfaces qui les réunissent.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 48
Figure II.1 : Architecture de base d’un système WLL Avec :
LE: Local Exchange,
BSC: Base Station Controler,
BS: Base Station,
NMS: Network Management System,
OMC: Operating and Management Console.
F1, F2, F3, F4, F5, F6: Sont des interfaces.
II.2.1.Fonctions de base Selon le modèle de référence de l’ETSI, un réseau WLL est constitué des éléments suivants:
Le commutateur local (LE : Local Exchange) : il représente le réseau fixe auquel on veut
accéder (réseau téléphonique ou de données, privé ou public).
Les stations de base (BS : Base Station): elles permettent l’émission et la réception des
signaux d’information et de signalisation venant des (ou allant vers les) terminaux
abonnés.
Le contrôleur de station de base (BSC: Base Station Controler) : il permet la connexion
du système WLL au réseau fixe.
La terminaison radio (RT Radio Termination) : cette unité est un intermédiaire entre le
terminal abonné et l’interface radio (WS, MWS, WSIP).
Le terminal abonné : c’est le terminal classique du RTCP.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 49
Le système de gestion du réseau: il se fait à partir des NMS via les OMC, il permet la
gestion des abonnés et des paramètres du système WLL.
II.2.2.Interfaces
Entre les éléments d’un réseau WLL, des interfaces sont nécessaires pour communiquer
l’information de l’abonné jusqu’au central téléphonique. Ces interfaces sont les suivantes:
F1 : elle interconnecte le réseau WLL et le réseau fixe en véhiculant les informations
entre le BSC et le commutateur local.
F2 : c’est l’interface entre le NMS et le contrôleur de station de base.
F3 : elle est utilisée pour connecter une ou plusieurs stations de base au BSC. Elle sert à
véhiculer les informations relatives aux communications, à la gestion des ressources
radio et aux messages d’exploitation et de maintenance.
F4 : elle permet d’interconnecter une ou plusieurs terminaisons radio à une ou plusieurs
stations de base. Les informations véhiculées par cette interface sont celles relatives aux
données de communication, aux messages de gestion et de maintenance et à la gestion de
mobilité spécifique au système WLL.
F5 : c’est l’interface entre le terminal d’abonné et la terminaison radio.
F6: c’est l’interface entre le système de gestion et de maintenance du système WLL (le
NMS) et le centre d’exploitation et de maintenance du réseau fixe. Elle véhicule les
informations relatives à la configuration, la performance et la gestion du système WLL.
Ce modèle montre bien le rôle de la boucle locale radio comme étant un moyen d’accès au
réseau fixe ou aussi un intermédiaire entre l’abonné et le réseau fixe.
III.Services offerts par les systèmes WLL
Un système WLL doit tout d’abord fournir des services avec une qualité de transmission au
moins équivalente à celle d’une connexion filaire pour tout type de terminaux (téléphone, Fax,
Modem).
Les services de base offerts par un système WLL sont :
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 50
La téléphonie: c’est le service de base des systèmes WLL. Pour assurer ce service, ils
doivent principalement se conformer à la norme ITU-T en ce qui concerne la
transmission dans la boucle locale filaire et ce dans le but de fournir les 3.1 KHz
nécessaires à la voie téléphonique.
La communication de données: le WLL doit supporter tous les modems de bande de
vocale qui fonctionnent avec des connexions fixes.
Les services numériques: le WLL doit en priorité supporter les services du RNIS.
Dans la réalisation de ces services, les systèmes WLL doivent remplir des contraintes et des
exigences qui peuvent être résumées dans ce qui suit:
Un système WLL doit supporter pendant les heures chargées un trafic allant jusqu’à 70
mE (milli Erlang) pour les abonnés résidentiels et un trafic de 150 à 300mE par abonnés pour les
abonnées centres d’affaires.
Les délais introduits par les systèmes WLL (en particulier entre FI et F5) doivent être très
réduits.
II faut que les systèmes WLL assurent la sécurité des communications et ceci par des
procédures de cryptage.
Les stations de base et les BSC doivent être capables d’identifier un terminal d’abonné
chacun dans sa zone de couverture, aussi le terminal doit être capable de reconnaître ses droits
d’accès. Ces objectifs sont réalisés par des procédures d’authentification.
En option, les systèmes WLL peuvent garantir une mobilité dans la périphérie de la
cellule. L’implémentation de ce type de mobilité nécessite une attention particulière quant à la
qualité de service et au taux d’erreur.
Les systèmes WLL doivent supporter l’accès prioritaire incluant la priorité absolue pour
les appels de secours.
IV.Les technologies radio dans la boucle locale d’abonnés
De nombreux constructeurs proposent aujourd’hui des boucles locales radio, mais en
pratique, seuls quelques-uns produisent des systèmes radio en quantités non négligeables (les
leaders sur ce marché sont aujourd’hui Lucent, Bosch, Nortel et Alcatel) [6]. Certains systèmes
radio s’appuient sur les technologies cellulaires, qu’elles soient analogiques (AMPS, TACS,
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 51
ETACS, NMT, etc.) ou numériques (GSM, DECT, PHS, CDMA, etc.). Si, du fait du succès des
services mobiles dans le monde, ces technologies bénéficient d’effets d’expérience et
d’économies d’échelle importante, elles s’avèrent peu adaptées pour fournir un service
téléphonique équivalent au service filaire classique. D’autres constructeurs proposent des
technologies propriétaires, plus adaptées à la boucle locale radio ; la technologie sans fil
numérique (CT2). Enfin, les technologies radio haut débit (MMDS, LMDS, UMTS, etc.).
Le système DECT possède deux concurrents appelés CT2 et PHS. Le tableau II.1 ci dessous
présente les principales caractéristiques techniques de ces différents systèmes.
Normes Caractéristiques PHS CT2 DECT
Bande passante (Mhz) 1895-1918,1 864,1 -868,1 1880 - 1900 Espacement des fréquences porteuses 300 KHz 100 KHz 1.7 MHz Nombre de porteuses 75 40 10 Nombre de canaux duplex par porteuse 4 1 12 Debit d’un canal 384 Kbit/s 1.152 Mbit/s 1.152 Mbit/s Durée de la trame 2 ms 2 ms 10 ms Mode d’accès TDMA/FDM TDMA/FDM TDMA/FDM Mode de fonctionnement TDD TDD TDD Modulation DQPSK GFSK GFSK Allocation des canaux Dynamique Dynamique Dynamique Puissance maximum (mW) 10 10 250 Codage de la parole ADPCM ADPCM G.721 ADPCM G.721
Tableau II.1 : Principales caractéristiques des normes utilisées en WLL Ces normes sont implémentées dans plusieurs technologies généralement propriétaires
telles que le système TAWA de OMNIACOM ou TANGARA-RD de la société SAT. Le tableau
ci-dessous regroupe les technologies les plus reconnues et la norme utilisée par chacune d’elles
ainsi que leurs bandes de fréquences.
Technologies Société propriétaire Norme utilisée Bande de fréquences TANGARA-RD SAT CT2 864-868 MHZ
DECT-Link SIEMENS DECT 1880-1900 MHZ NEC NEC DCTS 1895-1948.1 MHZ
TAWA OMNIACOM DECT 1880-1900Mhz ALCATEL WLL ALCATEL DECT 1880-1900Mhz
CDMA 2000 WLL HUAWEI CDMA 2000 869-894 / 824-849 ou1900Mhz
Tableau II.2 : Technologies WLL et leurs normes appliquées
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 52
Le système TAWA de OMNIACOM est basé sur la technologie DECT. Nous détaillons
dans ce qui suit les caractéristiques de cette norme.
V.Norme DECT
V.1.Introduction
L'objectif de la norme DECT était de définir un service de téléphone sans cordon en
environnement haute densité à trafic important et principalement pour des contextes
professionnels.
La première signification de l'acronyme DECT était : Digital European Cordless
Telephone. Les initiales ont été modifiées plus tard pour devenir Digital European Cordless
Telecommunications [6].
V.2.Définition de la norme DECT
Dans la seconde moitié des années 1980, il existait en Europe deux spécifications
différentes, non propriétaires, de système sans fil: le CT2 et le DCT9000 (ce dernier ayant été
développé par les pays scandinaves).
La CEPT décida en 1989 de définir une norme européenne, acceptée par la majorité des pays: le
DECT (Digital European Cordless Telephone). Les initiales du DECT furent modifiées plus tard
pour devenir Digital Enhanced Cordless Telecommunications.
En 1992, les normes de base DECT (ETS 175 et ETS300 176) furent adoptées comme
normes européennes pour les télécommunications sans fil.
Le DECT est une norme d’accès radio numérique. Elle est basée sur la technologie TDMA. Cette
technologie est aussi utilisée dans les radiocommunications cellulaires (GSM, DCS 1800, ...).
La norme DECT utilise globalement la même technologie que les principales normes de
radiocommunications cellulaires (découpage de la zone de couverture en cellules, technologie
TDMA à multiple porteuses,...). Cependant, la principale différence est que les réseaux
cellulaires tels que le réseau GSM ont été optimisés pour couvrir de grandes zones, alors que les
réseaux DECT ont pour vocation de couvrir des zones locales (bureaux, voisinage,...) avec de
très fortes concentrations d’utilisateurs.
Cette norme a attirée l’attention mondiale de par ses qualités, son évolutivité et le très grand
éventail possible de ses applications (téléphone sans fil de maison et d’entreprise, accès radio au
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 53
réseau public, transmission de données ...). Elle est la norme de radiocommunication numérique
utilisée par le Système TAWA.
V.3.Modèle d'architecture
La norme DECT prévoit une interconnexion sur plusieurs types de réseaux de télécoms.
Figure II.2.:.Architecture de la norme DECT Avec :
RTC : Réseau Téléphonique Commuté,
RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Service,
GSM: Global System for Mobile Communications,
RFP : Radio Fixed Part,
PP : Portable Part.
V.4.Caractéristiques de la norme DECT
Les aspects techniques qui ont permis à la norme DECT de remplir ses objectifs sont les
suivants:
La sélection dynamique des canaux,
L’architecture micro cellulaire,
Le choix de canaux à capacités variables (32/64/l44Kbps) conjointement avec
l’utilisation de techniques de modulation/démodulation efficaces.
Dans ce qui suit nous détaillons les principales caractéristiques de la norme DECT.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 54
V.4.1.Bande de fréquence
La bande de fréquence généralement utilisée par la norme DECT est définie par l’intervalle
de fréquences 1880-1900 MHz appelée DB1 (DECT Band 1). C’est cette bande qui est utilisée
par le système TAWA. Il existe une autre bande nommée DB2 définie par les fréquences
comprises entre 1900-1935 MHz [6].
V.4.2.Accès radio
Le mode d’accès utilisé par la norme DECT est une variante de la méthode du
multiplexage temporel TDMA appelée Multiple Carrier - Time Division Multiple Access (MC-
TDMA). Il existe 10 fréquences opérationnelles dans la bande des 20 MHz, avec un espacement
de 1,728 MHz. Le débit binaire est de 1,152 Mbps, ce qui permet d’accommoder 24 Times slots.
La technique du Time Division Duplex (TDD) est utilisée pour chaque communication
bidirectionnelle, ce qui garantit une simplicité des transducteurs et crée des conditions de
propagation identiques dans les deux directions de la communication. Les 24 Times slots de
chaque trame TDMA sont divisés en deux groupes, le premier groupe (1-12) et le second groupe
(13-24),de 12 canaux full duplex. Chaque groupe correspond à un sens de transmission. La durée
de la trame est de 10 ms et deux slots d’une même paire sont espacés de 5 ms. Cette structure est
illustrée par la figure II.3.
Figure II.3 : Structure de la trame DECT
Le système DECT fonctionne en mode TDD avec des times slots descendant et des times
slots montant.
Il existe une multitrame de 160 ms qui est décomposée en 16 trames de 10 ms. Chaque trame de
10 ms est elle même décomposée en 24 times slots de 0.417 ms. Ces times slots sont numérotés
de 0 à 23 ou de 1à 24. Les times slots 0 à 11 (1 à 12) sont utilisés dans le sens descendant, du
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 55
RFP (Radio Fixed Part) vers le PP (Portable Part). Les times slots 12 à 23 (13 à 24) sont utilisés
dans le sens montant, du PP vers le RFP.
Chaque time slot comporte :
16 bits de préambule,
16 bits de synchronisation,
64 bits de signalisation,
320 bits de données,
4 bits réservés (notés X),
4 bits réservés (notés Z),
56 bits non utilisés correspondant à un temps de garde.
Figure II.4 : Structure de la multitrame DECT
On obtient donc un débit sur le canal égal à la somme de tous ces bits divisée par 0.417 ms, soit
donc :
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 56
La norme DECT introduit la notion de "bearer" (canal physique) qui est l'équivalent d'un canal
physique avec la dénomination GSM. Les slots peuvent être utilisés de différentes manières.
On peut ainsi rencontrer les cas suivants :
Liaison duplex avec utilisation du slot complet,
Liaison duplex avec utilisation d'un demi slot,
Liaison duplex avec utilisation d'un slot court,
Liaison simplex avec utilisation du slot complet,
Liaison simplex avec utilisation d'un demi slot,
Liaison simplex avec utilisation d'un slot court.
Une liaison voix avec codeur ADPCM plein débit (32 kbits/s) est une liaison duplex entre
le PP et le RFP utilisant un slot complet descendant par trame sur une porteuse et un slot montant
complet par trame sur une porteuse.
Pour chaque sens de transmission le débit pour les données utiles est alors égal à 320 bits
toutes les 10 ms, ce qui correspond à un "bearer" (ou canal physique) de 32 kbits/s.
Pour la signalisation on a dans ce cas de figure, 64 bits toutes les 10 ms, soit donc un débit de 6.4
kbits/s de signalisation. L'analyse détaillée des 64 bits fait apparaître la constitution suivante
Si on isole le CRC on obtient alors un débit pour le "bearer" de signalisation égal à
V.4.3.L’allocation de canaux
A l’opposé des autres systèmes cellulaires pour lesquelles l’allocation de canaux suit une
approche planifiée, la norme DECT emploie une procédure sophistiquée pour la sélection des
canaux (qui compense la faiblesse d’utilisation de la bande de fréquence, causée par la technique
de modulation GFSK). Pour le DECT, la sélection d’un canal est une procédure complètement
décentralisée. En effet, l’ensemble des canaux disponibles n’est pas distribué à priori entre les
différentes cellules de la zone couverte. L’allocation de canaux se fait par la station de base, sur
demande des utilisateurs, et le handover est contrôlé par le réseau. Dans ce cas, le terminal
abonné mesure le niveau de signal reçu (Received Signal Strength Indication: RSSI) de chaque
station de base et sélectionne la meilleure. Cette procédure de sélection du canal se fait même en
Entête (8 bits) Données (40 bits) CRC ((16 bits)
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 57
période de communication. La commutation se fait dès lors qu’il y a détection d’un plus fort
niveau de signal d’une quelconque des stations de base
V.4.4.La puissance de transmission
En phase de transmission, la puissance utilisée est de 250 mW. Quant à la puissance
moyenne, elle est de 10 mW. Ceci permet l’utilisation de petites cellules pour la couverture de
zones denses ainsi qu’une réutilisation des fréquences
V.4.5.Techniques de modulation et de codage
Le DECT utilise la modulation GFSK (Gaussian Frequency Shift Keying) dans le but de
minimiser la complexité et le coût des émetteurs/récepteurs et d’assurer une modulation sans
dégradation du niveau du signal. C’est une modulation à déplacement de fréquence numérique,
consistant à associer à chaque élément binaire une fréquence bien déterminée (F0 pour le bit ‘O’
et F1 pour le bit ‘1’). Avant d’être modulé, le signal subit une phase de pré- filtrage Gaussien
afin de réduire l’impact des discontinuités présentées dans le signal.
De même, la norme DECT fait appel à la technique de codage ADPCM (Adaptative
Differential Pulse Code Modulation) qui a pour objectif de réduire le débit de 64 kbps à 32 Kbps
tout en conservant la même qualité (communication radio par exemple).
V.4.6.Handover
Le système surveille en permanence la qualité de la communication et recherche
constamment l’existence d’un autre canal pouvant donner une meilleure qualité de signal. Cette
opération s’effectue dans la cellule courante et dans les cellules adjacentes. Le système est donc
en mesure d’allouer un nouveau canal dès que la qualité de la réception commence à se dégrader.
Le terminal demande à la base d’établir une connexion parallèle entre l’ancien et le nouveau
canal, et dés que ce dernier devient actif, la communication sur le canal initial est coupée. Le
changement de cellule est ainsi réalisé sans discontinuité.
La même procédure est mise en oeuvre pour l’établissement d’une communication. Ainsi,
la sélection de canal est faite de manière dynamique, mettant en oeuvre la technique DCS
(Dynamic Channel Selection). Il existe 120 combinaisons (voir figure 1.3) de fréquences et de
temps, parmi lesquelles un maximum de 12 sont utilisées à un instant donné pour une BS. Le
système permet de garantir ainsi un fonctionnement satisfaisant à tout moment et en tout lieu.
Lorsqu’un canal n’est plus utilisé, du fait d’une fin de communication ou d’un basculement de
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 58
cellules, le système libère cette combinaison particulière pour la rendre disponible pour une autre
communication.
Paire de slot de temps
Figure II.5 : Les 120 canaux du DECT
V.4.7.Méthode d’accès
La méthode d’accès utilisée est la méthode MC-TDMA (Multi Carrier -Time Division
Multiple Access).
La différence majeure qui distingue la méthode d’accès MC-TDMA utilisée par la norme
DECT de la technique TDMA conventionnelle réside dans le fait que les slots d’une même trame
peuvent être transmis sur des fréquences différentes. Chaque paire de slots correspondant à une
liaison duplex doit être transmise sur une même fréquence radio. Chaque terminal abonné peut
opérer sur un ou plusieurs de ces 120 canaux. Alors qu’une station de base reçoit et émet sur un
maximum de 12 canaux à chaque instant.
Figure II.4 : Illustration du concept de MC-TDMA
Le tableau II.3 récapitule les paramètres caractéristiques de la norme DECT
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 59
Bande de fréquence 1880-1990 MHz
Espacement de fréquence porteuse 1.728MHz
Débit d’un canal 1.152 MHz
Codage parole ADPCM à 32 kbps
Nombre de porteuse 10
Nombre de canaux duplex par porteuse 12
Nombre de canaux disponibles 120
Durée de la trame 10ms
Niveau de puissance émise 24 dBm
Puissance de crête 250 mW
Puissance moyenne 10 mW
Modulation GFSK
Tableau II.3 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de la norme DECT
Pour conclure, le système DECT de téléphonie sans cordon est un système d'accès radio
mobile pour utilisation de type indoor ou outdoor à faible distance de la base radio appelée RFP.
Ce système possède un certain nombre de propriétés intéressantes. Parmi celles ci on peut citer :
L'absence de planification de fréquences. Le système est adaptatif aux conditions
d'interférence et détermine les meilleures slots et fréquences. Cette adaptabilité est une
notion importante et caractéristique du DECT.
Le Handover est progressif, on parle alors de "Soft handover"soft. Au moment du H.O
l'information est dupliquée et le terminal choisit son basculement d'un RFP à un autre.
La possibilité d'avoir des débits très élevés. L'utilisation de tous les times slots d'une
porteuse ce qui correspondrait à une liaison simplex PP vers RFP ou RFP vers PP
conduirait à un débit de 11520 bits en 10 ms soit donc 1.152 Mbits/s
L'interconnexion à plusieurs type de réseaux : RTC, RNIS, GSM qui permet d'avoir
plusieurs mode d'utilisation.
VI.Présentation du système TAWA-WLL
L’architecture du système TAWA est présentée dans cette partie de manière succincte,
ainsi que ses différentes caractéristiques, les différentes méthodes d'interconnexion de ce
système au RTCP et l’accès Internet par TAWA-IP. Ceci servira de base le dimensionnement
adapté aux propriétés du système TAWA.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 60
VI.1.Définition et architecture du système
TAWA est une solution WLL de OMNIACOM basée sur la norme DECT. Cette solution
est économique et assure une couverture de zones aussi bien denses que rurales, avec un
déploiement rapide et une transparence totale pour tous les types de services. TAWA garantie
une haute qualité de voix et permet l'utilisation des services de télécopie et de transmission de
données par modem. De plus, Ce système permet un trafic de voix avec un accès Internet
simultané sur un même canal de transmission. Le système TAWA offre aussi une très grande
flexibilité au niveau de l'interconnexion au réseau téléphonique commuté public (RTCP) [2].
Un système typique TAWA, comprend un Contrôleur de Station de Base, des Distributeurs
de Station de Base (BSD), des Stations de Base (BS), et autant de Stations de Base Relais (RBS)
que nécessaire. Chaque BS est connectée au BSC par trois paires torsadées. Alternativement, les
stations de base peuvent être connectées au BSD, qui lui-même est connecté au BSC par un lien
MIC (FH ou fibre optique).
Figure II.6 : Architecture du système TAWA
VI.2. Accès Internet par TAWA-IP
La mise en oeuvre de l’accès Internet pour les abonnés de TAWA-WLL se résume à
l’installation de la partie IP du système appelé TAWA-IP. Avec TAWA-IP il est possible d’offrir
le service Internet sous forme d’un accès commuté 32 Kbps ou 64 Kbps ou un accès permanent
(équivalent à une ligne spécialisée) à 64 Kbps.
Avec TAWA-IP, il y a eu introduction de trois nouveaux éléments dans le système:
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 61
Le Terminal Abonné IP (WS-IP) doté d’un port RJ-45 pour la connexion Internet à
travers un PC et d’un port RJ 11 pour le service voix simultanée,
RAS (Remote Access Server),
RIMC (RAS Interface Module Card).
Figure II.7 : Schéma global de TAWA-IP
Le schéma de la figure II.7 montre l’architecture de TAWA-IP et son interconnexion au
système. L’abonné dispose d’un terminal, WS-IP, muni d’un port RJ11 pour la connexion d’un
téléphone standard et d’un port série permettant de connecter un PC. Le terminal WS-IP
communique avec le BSC à travers la station de base en mode radio. Il peut être configuré pour
permettre l’accès téléphonique et l’accès Internet simultanément. Par ailleurs, un WS-IP peut
être configurer pour ne permettre qu’un accès téléphonique ou seulement un accès Internet. Le
débit Internet possible avec le terminal WS-IP est de 64 Kbps symétrique. Dans le cas ou le WS-
IP est configuré pour la voix et l’Internet simultanément, le trafic Internet varie entre 32 Kbps et
64 Kbps.
La taxation des appels téléphoniques est gérée par le commutateur coeur de chaîne (CCD).
Par ailleurs celle du trafic Internet est gérée par chaque BSC. Le NMS collecte les fichiers de
taxation et les transfère au centre de facturation d’une manière automatique.
VII.Les modes d’interconnexion du système TAWA au RTCP
L’interconnexion du système TAWA au RTCP est très flexible. Elle peut se faire en mode
transparent via des liaisons MIC El selon la norme G.703 de l’UIT-T en utilisant les protocoles
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 62
V5.2 ou encore par des lignes d’abonnés (fil à fil analogique) ou en mode commutateur en
utilisant le protocole R2-MF.
VII.1.Interconnexion utilisant le protocole V5.2
L’adjonction du système TAWA au réseau revêt la forme d’unité de raccordement
d’abonnés distants. La connexion de cette unité se fait par des liaisons MIC El selon le protocole
de signalisation V5.2.
Figure II.8 : Mode URAD selon le protocole V5.2
VII.2.Mode commutateur indépendant
Dans une telle configuration, le BSC d’un système TAWA est considéré comme étant un
commutateur de taille moyenne pouvant raccorder au RTCP jusqu’à 5000 abonnés. Le BSC est
relié à un commutateur de transit par des liaisons MIC El (G.703) selon le protocole R2-MF.
II est à noter également que le commutateur n’a pas besoin de cartes d’abonnés pour être
connecté aux unités BSC. Les BSC se comporte comme un autre commutateur indépendant.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 63
Figure II.9 : Mode commutateur indépendant
VIII.Caractéristiques des éléments du système
Eléments Interfaces Capacités
BSC
Avec le RTCP: Mode indépendant : liaisons MIC E1 (en R2-MF) ou Mode URAD : V5.2
Avec la BS: 3 paires torsadées, format RNIS (2B+D)
Avec le BSD : Liaison E1, par fibre, radio (FH) ou cuivre (conforme à la normeG.703)
20 BS ou 5 BSD 5000 abonnés
BS
Interface Radio (avec l’équipement d’abonné) Conforme à la norme DECT : ETS 300-175 Puissance maximale de transmission : 250 mW Puissance moyenne de transmission : 10mW Option de diversité d’antennes Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Antennes :
Omnidirectionnelle : 6, 9 ou 11 dBi Directionnelle : 12 ou 14 dBi
Interface ligne (avec le BSC ou le BSD) 3 paires torsadées Format des données : RNIS (2B+D) à 160kbit/s Code en ligne : 2B1Q ou Manchester Bi-phase Distance max. BS-BSC : 4 Km avec un câble de
∅ 0.4mm et 5 Km avec un câble de ∅ 0.5mm Distance max. BS-BSD : 1 Km avec un fil de ∅ 0,4mm
12 slots de temps (TDMA) permettant 12
communications simultanées
Plusieurs BS peuvent être co-localisées
RBS
Interfaces Radio (avec la BS et le WS) 2 interfaces (BS/RBS & RBS/WS) indépendantes
conformes à la norme DECT ETS 300-175 Puissance maximale de transmission : 250 mW (24dBm)
Permet de relayer 11 communications simultanées.
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 64
Puissance moyenne de transmission : 10mW Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Diversité d’antennes pour l’interface avec le WS Gain d’antennes :
Vers BS : 14 dBi, 20 dBi Vers terminal abonné : 14 dBi, 20 dBi
Plusieurs RBS peuvent être co-localisées.
BSD
Interfaces Côté BSC :
Liaison E1 selon la norme UIT-T G.703 par FH, fibre ou câble en cuivre
Côté BS : 3 Paires torsadées dans le format RNIS (2B+D)
Distance max. BSD-BS : 1 Km avec un câble de ∅ 0,4mm
Code en ligne : Manchester bi-phase
4 BS maximum
NMS Configuration matérielle : PC Configuration logicielle : logiciel NMS avec interface utilisateur Interface avec BSC : modem pour ligne RTC ou une LS
WS
Interface Radio (avec la Station de Base BS) Puissance maximale de transmission : 250 mW (24dBm) Puissance moyenne de transmission : 10mW Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Antenne :
Omnidirectionnelle intégrée (whip) : 1,5 dBi Directionnelle : 7,5 ; 12 dBi
Interface abonné Impédance ligne : 600Ω Résistance de boucle : 600Ω avec l’instrument Taxation à 12 KHz ou 16 KHz
FRS
Interface Radio (avec BS ou RBS) Compatible avec norme : ETS 300-175 Bande de 20 MHz dans la bande 1880-1935MHz Puissance Maximale transmise : 250 mW (24dBm) Puissance transmise moyenne : 10mW Sensibilité de réception : mieux que -91dBm Diversité d’antenne Antennes :
Omnidirectionnel : 1.5 dBi Directionnel : 7.5 ,10 & 13 dBi
Interface Abonné Impédance ligne: 600Ω, peut être adapté selon exigences Résistance de boucle : jusqu’ à 600Ω Mesure de Charge : 12 KHz ou 16 KHz
Port de données RS-232C Connecteur
AT-compatible
Débit jusqu’à 64 Kbps
Accès Internet en utilisant le
protocole PPP (compatible Windows & Unix)
Tableau II.4 : Caractéristiques des éléments du système TAWA
CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 65
IX.Conclusion
En définitive, les systèmes WLL présentent d’énormes avantages aux opérateurs
notamment du point de vu coût des infrastructures et rapidité de déploiements. Le système
TAWA est une solution souple comme tout système WLL. Il permet la desserte de tous types de
zones avec tous types de services. Il est basé sur la norme DECT. Les caractéristiques techniques
de la norme DECT citées dans ce chapitre permettent de garantir plusieurs avantages et surtout
grâce à la technique de sélection dynamique de canaux.
Les technologies WLL et en particulier le système TAWA n'offrent pas uniquement le
raccordement téléphonique pour la transmission de la parole; il permet également de proposer la
transmission de données à haut débit dans les deux sens, notamment le transfert de données entre
réseaux locaux, de l'accès à large bande à l'Internet et des applications multimédia.
Dans le troisième chapitre nous décrirons les étapes de la planification et les règles de
dimensionnement du système TAWA.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 66
CHAPITRE III METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
I.Introduction
La planification d’un système WLL nécessite la réalisation d’un travail préliminaire en vue
d’obtenir les informations relatives à la zone à couvrir. TAWA étant un système basé sur la
norme DECT, sa planification requiert à cet effet la connaissance des caractéristiques des
systèmes cellulaires numériques. Certains outils de planification plus performants s’avéreront
nécessaires pour construire un réseau optimisé assurant une meilleure couverture.
Un réseau mal planifié se traduira par une qualité d’appel médiocre, un taux d’échec
d’appel important, un taux de congestion (demandes d’appel non satisfaites) élevé, etc. Il
entraînera des coûts supplémentaires et des manques à gagner pour l’opérateur.
Le dimensionnement est une étape importante dans la planification. Il est basé sur des
règles qui permettent de déterminer le nombre d’équipements nécessaire à la desserte d’une
localité.
Dans ce chapitre nous abordons en un premier temps une description des principales
techniques de la planification du système TAWA ; cette étude nous permettra d’effectuer la
planification dans la boucle locale. En second lieu nous décrirons le processus de
dimensionnement du système TAWA avant de terminer par la présentation des différents
scénarios de son déploiement dans la troisième partie.
II.Concepts de base de la planification
La procédure de planification consiste à minimiser le coût du réseau sous plusieurs
contraintes telles que l'assurance d'une qualité de service acceptable et la satisfaction de la
demande d'un plus grand nombre d'abonnés [7]. Pour ces raisons, la procédure de planification
est réalisée à l'aide d'outils logiciels conçus spécialement pour ce besoin.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 67
II.1.Objectif et problématique de la planification
Etant donné une densité, un comportement statistique des usagers, des caractéristiques
géographiques et une bande de fréquences, il s’agit de minimiser le coût de l’infrastructure radio
et du réseau en fonction de la couverture radio, de la taille des cellules, du plan de fréquences et
de la topologie du réseau, et cela, en respectant des contraintes de qualité de service.
Le processus de planification d’un système WLL doit aboutir ainsi à [2]:
un plan de stations de base (emplacements, capacités et puissances d’émission),
un plan d’équipements du réseau fixe,
un réseau de connexion entre toutes ses entités.
La problématique de la planification d’un système WLL est la suivante: étant donnés une
densité, un comportement statistique des usagers, des caractéristiques géographiques et une
bande de fréquences, il s’agit de minimiser le coût de l’infrastructure du réseau en fonction de la
couverture radio, du plan de fréquences et de la topologie du réseau, et cela, en respectant des
contraintes de qualité de service.
Le processus de planification du système WLL doit aboutir ainsi à:
un plan de station de base (emplacements, capacités et puissances d’émission),
un plan des équipements du réseau fixe (localisation des BSC)
un réseau de connexion entre toutes ces entités (liaisons MIC)
De façon générale, assurer une bonne couverture en zones urbaine et sub-urbaine ne pose
généralement pas de problème d’investissement, puisque le trafic important écoulé dans ces
zones permet d’obtenir un retour rapide de l’investissement. A contrario, les zones rurales posent
plus de problèmes puisque l’opérateur doit y assurer une couverture sans que le trafic dans ces
zones ne soit suffisant pour lui assurer des revenus équivalents. Ce problème s’accroît en
l’absence de sites appropriés et de liens de transmission.
Par conséquent, les objectifs dans la planification de la boucle locale radio sont les suivants :
En zone urbaine ou suburbaine, il s’agit d’assurer une capacité de trafic suffisante,
En zone rurale ou dans les zones à faible densité d’abonnés, il s’agit d’assurer la
couverture la plus complète possible sans nécessité de capacité élevée.
II.2.Etapes du processus de la planification du système TAWA
La planification d'un réseau dépend fortement de son architecture. Les réseaux WLL sont
une combinaison d'un réseau radio et d'un réseau fixe, la procédure de planification sera
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 68
également la combinaison de deux phases : la planification radio et la planification fixe qui
suivent les étapes suivantes :
Précision de la zone à couvrir,
Acquisition de données,
Découpage de la zone en cellules,
Dimensionnement des cellules,
Dimensionnement des sous-systèmes réseau.
Le schéma de la figure II.1 montre les différentes phases de cette planification [7]
Figure III.1 : Planification du système WLL
II.3.Outils et techniques professionnels utilisés
Dans la pratique, il existe plusieurs outils de planification utilisés par les opérateurs. En ce
qui concerne la planification du système TAWA, OMNIACOM utilise le logiciel ICS-telecom
développé par ATDI (Advanced Topographic Development & Images).
Les techniques utilisées sont soit purement manuelles, soit essentiellement basées sur ces outils
performants soit une combinaison des deux. La dernière technique étant la efficace est donc la
plus utilisée de nos jours par les ingénieurs responsables de la planification.
II.4.Planification de la partie radio
II.4.1.Collecte de données
Avant d’entreprendre la planification radio, diverses informations relatives à la zone à
desservir doivent être collectées. Ces données concernent :
La zone à desservir par le réseau (nombre d’abonnés, distribution du trafic, description du
terrain, nature de la zone)
Le service (qualité de services désirée pour la voix et l’Internet)
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 69
Technologie WLL utilisée (bande de fréquence, puissance d’émission, seuil de réception,
types d’antennes possibles, capacité des stations de base.
Collecte de statistiques et de données socio-économique (niveau de vie, évolution du
nombre d’habitants, activité industrielle et économique dans la zone).
Ces données, si elles ne sont pas connues à partir des études précédentes, seront complétées,
vérifiées ou collectées lors du Site Survey. Le Site Survey est une étape nécessaire et obligatoire
à réaliser avant d’implanter un système radio. Il consiste à visiter les lieux, inspecter le terrain et
son environnement et collecter les données relatives à la zone pour :
Délimiter la zone à couvrir.
Indiquer le lieu de concentration et de non-concentration des différents abonnés.
Indiquer la présence ou l’absence d’infrastructure téléphonique, dans la zone à couvrir, et
noter si elle est susceptible d’être utilisée.
Indiquer l’existence de l’énergie primaire chez les demandeurs de services téléphoniques.
S’informer sur les lois et les interdictions dans la zone. Parfois il est interdit de poser des
antennes au-delà d’une certaine hauteur, dans ce cas la nature et le mode de pose devront
être spécifiés différemment.
Repérer un lieu pour la station de base dans des conditions particulières (difficultés
d’obtenir de nouveaux sites, disponibilité de l’infrastructure existante, disponibilité de
l’accès,…)
Indiquer l’emplacement des abonnés particuliers et spéciaux qu’il faut obligatoirement
desservir (exemple hôpital, poste de police…)
II.4.2.Définition de la couverture radio
La zone de couverture d’une borne radio est l’ensemble des points pour lesquels le champ
reçu est supérieur à un seuil prédéfini. Dans le système TAWA-WLL, la couverture radio est 10
Km de portée en visibilité directe [2]. La couverture radio est analysée grâce au bilan de liaison
radio décrit par l’équation suivante:
( )dBLLLGGPP fcpreer −−−++= (III.1)
Avec Pr, Pe, Ge, Gr, Lp, Lc et Lf désignant respectivement : la puissance de réception, la
puissance d’émission, gain de l’antenne d’émission, gain de l’antenne de réception, les pertes de
propagation, les perte des câbles et la marge pour le fading. A partir de là, on peut prédire le
niveau de champ dans toute la zone et déduire les zones non couvertes: ce sont les points dont le
niveau de champs est inférieur aux sensibilités des récepteurs du réseau.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 70
Au cours de cette étape, le planificateur suivra particulièrement les étapes suivantes :
Couvrir la zone considérée en minimisant le nombre de bornes radio.
Repérer les zones à fort trafic et y allouer un nombre suffisant de canaux de façon à
satisfaire la demande pendant les heures chargées.
Etudier les problèmes d’interférences et essayer de les supprimer, et planifier le réseau de
façon à absorber le plus d’abonnés nouveaux.
II.4.3.Définition du trafic à écouler
Dans un réseau WLL, chaque borne se charge des demandes d’appels provenant des
terminaux abonnés qui se trouvent dans sa zone de service. Les échecs de ces demandes d’appels
se traduisent par une dégradation de la qualité de service offerte aux abonnés.
Pour garantir une bonne qualité de service, les ressources spectrales disponibles dans chaque
borne doivent être dimensionnées de telle façon que la probabilité d’échec soit inférieure à un
seuil prédéfini (Pb : probabilité de blocage) qui est de 1% très souvent.
Le trafic total à écouler par une borne est obtenu en multipliant le trafic moyen par abonné par le
nombre d’abonnés prévus dans la cellule et en respectant la probabilité de blocage maximale.
Le trafic moyen par abonné et la densité d’abonné sont fonction de l’environnement (urbain,
suburbain ou rural). Le nombre de voies k dans la borne est calculé à partir de la formule
d’Erlang- B ci-dessous. Les valeurs pratiques sont données dans un tableau appelé table d’Erlang
(voir l’Annexe).
∑=
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛=
n
i
i
N
b
iA
NA
P
0 !
!
Avec Pb : Probabilité de blocage,
A : Trafic total à écouler en Erlang,
N : Nombre de voies dans la borne.
II.5.Planification de la partie fixe
La planification de la partie fixe consiste à dimensionner les équipements nécessaires pour
le réseau fixe. On entend par réseau fixe, dans le cas des systèmes WLL, les contrôleurs de
station de base (BSC), les équipements nécessaires pour connecter les sites radio aux BSC et les
BSC au réseau téléphonique ainsi que les supports de transmission utilisés.
(III.2)
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 71
Le procédé de dimensionnement repose essentiellement sur les données de départ tels que le
nombre d’abonnés à desservir, leurs emplacements et la qualité de service exigée.
Dans ce qui suit, nous présentons la méthode adoptée pour le dimensionnement d’un système
TAWA. Nous désignons par N le nombre d’abonnés à desservir.
II.6.Proposition d’une solution finale et processus choix et validation de sites radio
Réutilisation d’outils de planification des systèmes WLL et transmission FH pour traiter les
nouvelles données rassemblées ou corrigées (coordonnées GPS) et aboutir à la configuration
finale tout en respectant les règles de dimensionnement.
Figure III.2 : Méthodologie de planification TAWA
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 72
Figure III.3 : Choix et Validation de Sites Radio
III.Dimensionnement du système WLL
Le dimensionnement d’un système WLL nécessite, d’une part, le dimensionnement des
cellules et d’autres part, le dimensionnement des sous systèmes radio.
Dans ce qui suit nous allons présenter la méthode que nous avons adoptée pour le
dimensionnement du système TAWA.
III.1. Règles de dimensionnement
Le système TAWA est un système modulaire et extensible. En effet, le BSC peut être
configuré pour différentes capacités. Il est composé de différents modules (sous-racks, cartes de
contrôle et cartes d’interface) qui peuvent être rajoutés proportionnellement aux données de
l’extension prévue (nombre d’abonnés à couvrir et leurs emplacements, nécessité de déport des
stations de base, emplacement du central de rattachement, infrastructure télécoms existante:
pylônes, liens MIC, etc.) [2].
Nous fournissons dans ce qui suit les règles de configuration et d’extension des modules du
BSC :
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 73
Déterminer le nombre de BS et de BSD (en cas de déport) à partir du nombre d’abonnés,
de leurs emplacements et de la nature des zones à couvrir,
A partir du nombre de BS et de BSD par BSC, déterminer le nombre de modules du BSC.
Désignation Quantité nécessaire Quantité maximale
Bâti BSC muni d’un ensemble de cartes de contrôle
1 1
Carte d’interface BSC-RTCP (PIMC) une une carte par Liaison MIC 6 Carte d’interface BSC-BS (BUIC) une carte par BS 20 Carte d’interface BSC-BSD (BIMC) une carte par BSD 5
Tableau III.1 : Règles d’extension des modules du BSC
Au niveau des stations de base, l’extensibilité du système se fait sans contrainte. On peut
ajouter des stations de base tant que la capacité du BSC n’est pas atteinte. Grâce à la technique
de Sélection Dynamique des Canaux (DCS), les fréquences de transmission des BS n’ont pas
besoin d’être planifiées.
Le nombre de BS à ajouter dépend du nombre d’abonnés à raccorder, du trafic par abonné
exigé pour un taux de blocage donné, l’emplacement des BS prévues (BS individuelles ou co-
localisées,…) et des nouvelles demandes pour chaque cellule.
III.2.Dimensionnement des cellules
Dans le système TAWA, la couverture radio est 10 Km de portée en visibilité directe.
Cependant, dans les régions urbaines, il n’est pas toujours possible d’assurer cette visibilité. Il
faudrait tenir compte des pertes causées par les immeubles. La portée du signal se dégrade à des
distances inférieures à 10 km. Alors, un autre critère doit être introduit qui est la taille maximale
des cellules. D’où, on doit fixer un rayon maximal inférieur à 10 km. Dans ce cas, le terminal
abonné peut se connecter à la station de base la plus proche, de même, il est très probable qu’il se
connecte à des stations plus lointaines mais en visibilité directe.
III.2.1.Dimensionnement des équipements TAWA
Le système TAWA représente une solution radio flexible pour le raccordement d’abonnés.
Il est conçu d’une façon modulaire, ce qui permet un dimensionnement rapide et aisé. Le procédé
de dimensionnement repose essentiellement sur les données de départ tels que le nombre
d’abonnés à desservir, leurs emplacements et la qualité de service exigée.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 74
Dans ce qui suit, nous présentons la procédure que nous avons développée pour le
dimensionnement des équipements TAWA et les règles de calcul.
1)Dimensionnement du BSC La capacité d’un BSC est de 5000 abonnés. Le nombre d’unités BSC L pour un nombre N
d’abonnés est donc de:
⎟⎠⎞
⎜⎝⎛=
5000. NSUPARRONDIL
Avec ARRONDI.SUP ( ) est la fonction de l’arrondi supérieur.
Dans le but d’assurer la fiabilité du réseau, les cartes BSC sont implantées en double.
Le BSC s’interconnecte avec le central de rattachement à travers des liaisons MIC. Le nombre de
liaisons MIC à raccorder dépend du nombre d’abonnés à desservir. Dans le tableau III. 2 nous
résumons les capacités en Erlang suivant le nombre de liaisons MIC et le nombre d ‘abonnés
correspondants.
Nombre de MIC
Capacité en Erlang (GOS 1%)
Capacité en nombre de lignes (0,1E/abonné)
Capacité en nombre de lignes (0,07/abonné)
1 20,34 203 290 2 46,95 469 670 3 74,68 746 1066 4 102,96 1029 1470
Tableau III.2 : Dimensionnement des liaisons MIC
2)Dimensionnement du BSD Le BSD peut déporter un maximum de 4 BS moyennant une liaison MIC à 2 Mbit/s. Une
fois que le nombre de stations à déporter a été déterminé suite à une étude de planification, le
nombre de BSD K est alors donné par:
⎟⎠⎞
⎜⎝⎛=
4déporter à BS Nombre.SUPARRONDIK
3)Dimensionnement de la BS La BS assure une couverture radio par 12 canaux simultanés. Le rayon de la cellule
couverte dépend du milieu de propagation et du gain des antennes utilisées. Il peut atteindre 10
Km.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 75
D’après la théorie du trafic, la BS peut écouler un trafic de 5,8Erlang avec un taux de
blocage GOS = 1%. Ainsi, connaissant le taux de blocage et le trafic par abonné, on peut
déterminer le nombre de stations de base (voir Table d’Erlang dans l’annexe).
4)Dimensionnement de la RBS La RBS permet d’étendre la portée d’une BS jusqu’à 25 km en relayant 11 canaux
simultanés, ce qui permet de générer un trafic par RBS de 5,16 Erlang à un taux de blocage de
1%. Par conséquent, une RBS peut desservir 73 abonnés à 0,07E/abonné ou 103 abonné à 0,05
E/abonné.
Le tableau suivant fournit les capacités en Erlang et en nombre d’abonnés pour un
groupement de RBS utilisant des antennes omnidirectionnelles (pour un taux de blocage de 1%),
et ce pour les 3 cas de figure : 0,1E/abonné, 0 ,07E/abonné et 0, 05E/abonné.
Nombre de RBS
Trafic généré à un
GOS = 1%
Capacité en nombre de lignes
(0,1E/abonné)
Capacité en nombre de lignes (0,07E/abonné)
Capacité en nombre de lignes (0,05E /abonné)
1 5,16 51 73 103 2 13,65 136 195 273 3 22,91 229 327 458
Tableau III.3 : Dimensionnement d’une RBS
NB : La quantité du trafic relayé est toujours égale à la quantité du trafic généré par les BS.
5)Dimensionnement des liaisons FH Il s’agit de déterminer les capacités des fréquences et les caractéristiques des antennes à
utiliser pour la réalisation des liaisons FH. Les faisceaux hertziens sont utilisés pour le déport des
BS moyennant les BSD. Les capacités des liaisons FH réalisées par OMNIACOM sont
généralement de 1 et 4 MIC. Les fréquences utilisées sont : 7, 13 et 23 GHz. Les antennes
utilisées sont des antennes paraboliques de diamètre 0,3; 0,6 ou 1,2m. La bande de fréquences
utilisée et la taille des antennes dépendent des caractéristiques de la liaison telles que la distance,
les obstacles, etc.
Nous tenons compte des dimensionnements des équipements TAWA énumérés ci-dessus pour
appliquer dans le cas réel de notre projet .Les étapes suivantes nous conduiront à dimensionner
des liens de transmission assurant des l’interconnexion de chaque site radio à son BSD(
respectivement BSC). Les valeurs trouvées seront comparées aux valeurs standard et seront
servies de données de bases pour son intégration au réseau d’accès de Sotel Tchad.
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 76
III.3.Evaluation et scénarios de déploiement
Comme tout système de transmission radio, la couverture du système TAWA dépend
amplement des données morphologiques des zones à couvrir et des phénomènes de propagation
y afférents. A cet effet, une étape de survey est nécessaire pour relever toutes les données
nécessaires à l’établissement d’une solution optimisée assurant une couverture totale des zones et
prévoyant l’extensibilité.
Dans des conditions de visibilité directe, le rayon de couverture d’une BS est de 10 Km. Il
peut atteindre les 35 Km moyennant l’utilisation d’une RBS qui permet d’étendre la portée d’une
BS de 25 Km.
En tenant compte de ces performances attestées et des données du terrain, telle que la
densité d’abonnés (zone urbaine, sub-urbaine, rurale,…), une solution complète doit être
élaborée assurant une couverture totale. Cette solution repose sur 5 scénarios typiques
représentés par des schémas ci-dessous [2].
III.3.1.Scénario 1
Cette solution correspond à un scénario présentant une dispersion des abonnés autour du
central de rattachement. Dans ce cas, les abonnés sont couverts directement par des BS installés
sur un pylône à côté du central.
Figure III.4 : Scénario typique N°1
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 78
III.3.4.Scénario 4
Dans le cas où la distance entre les abonnés et leur central de rattachement dépasserait les
25 Km et que les deux solutions précédentes sont irréalisables avec les données du site, un déport
de station de base s’avère techniquement nécessaire. Dans ce cas, un BSD est utilisé moyennant
un lien MIC (E1) à partir du central.
Figure III.7 : Scénario typique N°4
III.3.5.Scénario 5
Ce scénario est envisagé si la distance entre les abonnés et la RBS dépasse 10 Km ou s'il y
a des obstacles. Dans ce cas, on utilise une deuxième RBS pour relayer la première.
Figure III.8 : Scénario typique N°5
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 79
IV.Conclusion
Dans ce chapitre, après avoir étudié les concepts de base de la planification, nous avons
mis l’accent sur la planification de la partie radio et la partie fixe. Ceci nous a permis de
constater que la technologie radio dans la boucle locale est une alternative évidente à la boucle
locale filaire.
Elle fournit de nombreux services avec une grande flexibilité vis à vis de la demande ainsi
qu’une rapidité de déploiement remarquable.
A travers cette description, la solution TAWA apparaît comme étant un système très
flexible avec plusieurs options de configurations. Les caractéristiques techniques spécifiques à ce
système doivent être prises en compte lors du développement des procédures de sa planification
qui nécessitera souvent certaines opérations d’optimisation en vue d’obtenir des résultats
satisfaisants. Se servant de la méthodologie détaillée dans ce chapitre et des données des
chapitres traités plus haut, nous aborderons dans le prochain et dernier chapitre un cas typique
qu’est la planification du réseau WLL- TAWA pour le Tchad.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 80
CHAPITRE IV PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
I.Introduction
Ce chapitre concernera la planification d’un système WLL, un cas typique du Tchad,
pouvant servir de bases de données pour son intégration au réseau d’accès de la Sotel Tchad.
Nous avons abordé dans le chapitre précédent la méthodologie de la planification TAWA où les
scénarios de déploiement ont été dégagés. La planification est spécifique à un milieu donné et la
qualité de service y est tributaire, c’est l’idée que nous nous sommes fixés dans ce chapitre en
recourant aux données du chapitre I pour la planification en première partie suivie du
dimensionnement permettant de déterminer le nombre des équipements à déployer sur le terrain.
Nous finirons en troisième point par configurer le réseau dans laquelle partie la connexion
des équipements sera finalisée suite aux choix judicieux des modules (BSC et BSD).
II.Identification des zones objet de l’étude
L’analyse des données citées dans le chapitre I sert de base pour l’établissement de la liste
de priorité des zones locales nécessitant la solution WLL.
La zone objet de notre étude regroupe trois sites sur les six appelés zones locales ou Unités
des Raccordements des Abonnés Distants (URAD) auxquels un quatrième site (Koundoul) est
ajouté. Ce dernier site situé à 35 km des autres sites est destiné à l’installation d’une station de
base relais (RBS).
Nous arrêtons ci-dessous par ordre de priorité la liste des zones à couvrir.
Goudji,
Poste,
Ridina,
Koundoul.
Ces trois premiers sites sont dans une zone dont le rayon de couverture radio n’excède pas
5 km ; ce qui montre que les distances entre les BS des zones locales sont réduites. (Voir la
formule (II.1) définissant la couverture radio en II.4.2 du chapitre III).
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 81
Ceci permet également de déduire que pour une liaison à visibilité directe (LOS), la zone
de couverture du système WLL TAWA s’étend à un rayon de 10 km.
Les équipements de la zone d’étude sont repartis comme suit :
Un BSC à Goudji,
Un BSD à la zone locale de Poste,
Un BSD à Ridina,
Une RBS à Koundoul.
Le nombre des équipements par site sus cités sera déterminé dans la partie dimensionnement en
fonction de nombre d’abonnés, du nombre de demandes en instance et des prévisions.
La carte suivante donne l’emplacement des zones locales représentées par des bornes rouges.
Figure IV.1 : Etude de carte
III.Analyse des données et caractéristiques des zones
III.1.Analyse des données
Le choix des emplacements candidats est fonction des paramètres parmi lesquels nous
notons le nombre des instances, la vocation de la zone et l’infrastructure existante.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 82
a) Zone locale de Goudji
Un Centre de Transit International (CTI),
Un RTCP avec cœur de chaîne utilisant un central OCB 283 E avec une capacité de
25000 abonnés,
Protocoles de signalisation : SS7, R2-MF et V5.2 dont le V5.2 n’est pas activé,
Disponibilité en MIC
Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national
d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 80 KVA et 160 KVA
redondants ; les 48 volts sont générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10
heures,
Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,
Nombre d’abonnés est de 1082 en date du 29 avril 2006,
Nombre des demandes en instance est évalué à 578,
Présence des liaisons faisceaux hertziens avec URAD de Ridina.
La zone de Goudji est une zone à activités mixtes avec une densité des abonnés qui varie entre
30 et 150 abonnés/km.
b) Zone locale de Poste
02 centraux de rattachement (URAD3 et URAD4) occupés à 3408 abonnés, en date du
29 avril 2006, respectivement à 2091 abonnés et 1317 abonnés,
Nombre des instances est évalué à 912,
Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,
Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national
d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 120 KVA ; les 48 volts sont
générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10 heures,
Disponibilité en MIC.
La zone de Poste est une zone à activités industrielles et économiques.
c) Zone locale de Ridina
01 centraux de rattachement (URAD2) occupé en date du 29 avril 2006 à 2668 abonnés,
Nombre des instances est évalué à 1123,
Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 83
Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national
d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 80 KVA et 160 KVA
redondants ; les 48 volts sont générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10
heures,
Disponibilité en MIC.
Avec ses habitations et ses deux grands marchés et des bâtiments administratifs, la zone
locale de Ridina constitue un lieu à capacité d’achat élevé où le besoin en moyens de
communication se fait sentir énormément.
d) Site de Koundoul
Un nouveau site où les infrastructures de télécommunication n’existaient pas. Koundoul
est une banlieue de N’Djaména choisie pour installer une RBS pouvant étendre la portée d’une
station de base jusqu’à 25 km. C’est une localité à intenses activités commerciales.
III.2.Caractéristiques géographiques des zones
Situé au bord du fleuve, la capitale N’Djaména présente un terrain plat avec des immeubles
à grandes hauteurs inexistants. Il n’ y a pratiquement pas des activités humaines (les bâtiments,
les rues…) et les phénomènes naturels (montagnes, végétation, conditions météo…) qui doivent
gêner la propagation des ondes et occasionner la dégradation du signal reçu.
La hauteur moyenne des obstacles dans cette ville où abritent les URAD se situe autour de 15
mètres. Ces obstacles sont comptés à bout des doigts laissant un terrain très dégagé. Les
habitations sont parsemées dans la plus grande partie de la ville. Cette morphologie est un atout
majeur pour un projet de radiocommunication comme en est notre cas.
IV.Planification radioélectrique
La partie radio d’un réseau WLL est l’ensemble des composants du réseau se situant entre
l’interface air DECT et le poste d’abonné. Cette phase est la plus importante et la plus délicate
rencontrée lors de l'implantation du système vue qu'elle tient compte de nombreux paramètres
tels que les conditions de trafic, la propagation, la mobilité des usagers.
Le résultat de la planification est un réseau dont les dimensions répondent à un cahier de charge
bien particulier. La solution technique est élaborée selon une méthodologie qui repose sur les
points décrits au chapitre III.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 84
IV.1.Définition des paramètres radioélectriques en fonction de la norme DECT
IV.1.1.Puissance d’émission et calcul de la portée
La puissance d’émission utilisée est de 250 mW, ce qui correspond à un niveau de
puissance émise de 24 dBm .Quant à la puissance moyenne, elle est de 10 mW. Ceci permet
l’utilisation de petites cellules pour la couverture de zones denses ainsi qu’une réutilisation des
fréquences.
La puissance reçue se calcule à partir de la ci-dessus :
Cas d’un Wallset : Pr = Pe + Ge+ Gr + Lp –Lce – Lcr (IV.1)
Cas d’un Handset : Pr = Pe + Ge + Gr + Lp – Lce (IV.2)
Avec Lp= 20 log10 (λ /4πD)
Lp est exprimé en fonction de la fréquence et de la distance dans l’expression ci-dessous.
Lp= 32.4 + 20 log10 (F) + 20 log10 (D), F en MHz et D en Km
et Pr, Pe, Ge, Gr, Lp, Lce, Lcr, F, D désignant respectivement : la puissance de
réception, la puissance d’émission, le gain de l’antenne d’émission, le gain de l’antenne
de réception, les pertes en espace libre, les pertes de câbles à l’émetteur, les pertes de
câbles au récepteur, la fréquence utilisée et la distance entre la station de base(BS) et le
terminal d’abonné (Wallset ou Handset).
Pour certaines valeurs précises des paramètres ci-dessus et des pertes de câbles à la
terminaison de la BS et des pertes du câble de l’abonné (voir Annexe), les caractéristiques de Pr
sous Matlab sont tracées à la figure IV.2 dans les cas de Wallset (WS) et de Handset (HS).
Nous pouvons nous référer à cette figure pour déduire qu’à une distance de 5 km, la puissance
du signal reçu pour un WS à antenne directive est de -77 dBm. Pour le cas d’un HS ce niveau est
de -80dBm. Ce qui permet de déduire que pour une liaison LOS, la zone de couverture du
système TAWA s’étend à un rayon de 5 km.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 85
Figure IV.2 : Analyse du bilan de la liaison LOS
IV.1.2.Seuil de sensibilité (BTS et unité d’abonné)
C’est grâce au calcul du bilan (équation ci-dessous) de liaison que l’étendue des cellules
est déterminée.
Avec S : Seuil de réception en dBm,
P : puissance émise en dBm,
G : Sommes des gains d’antennes (borne et terminal) en dB,
L : Affaiblissement de propagation en dB,
A : Affaiblissement des feeders en dB,
M : Marge de la liaison en dB.
La zone de couverture d’une borne radio est l’ensemble des points pour lesquels le champ
reçu est supérieur à un seuil prédéfini.
Pour le système TAWA l’affaiblissement et le seuil sont fixés respectivement à :
L = 10 log (λ /4*3.14* D), D désigne la distance entre la borne radio et le récepteur.
BSsens = mieux que -91 dBm
(IV.1)
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 86
La figure IV.2 nous donne les valeurs de la sensibilité qui répondent à notre cas d’étude
compte de l’emplacement des sites de la zone objet de l’étude.
IV.1.3.Types d’antenne
Les antennes assurent la liaison air et terminal d’abonné. En radio mobile et précisément
dans le système DECT utilisé dans notre étude, deux types d’antennes sont couramment
utilisés :
Antenne omnidirectionnelle : rayonne dans toutes les directions avec la même
puissance. Ce type d’antenne est utilisé dans un site radio. En cas d’une utilisation d’une
antenne omnidirectionnelle, un site radio correspond à une seule cellule.
Antenne sectorielle : confine le rayonnement dans un secteur bien défini.
Techniquement les antennes sectorielles déployées en réseaux mobiles sont construites à
partir d’une matrice d’antennes dipôles. en jouant sur le déphasage entre ses éléments
rayonnant on peut confiner et orienter le diagramme dans une direction bien définie.
Les avantages des antennes sectorielles sont :
d’améliorer la portée sans avoir recours à l’augmentation de la puissance d’émission,
de gérer la couverture et les interférences,
d’augmenter la capacité du réseau et d’améliorer le taux d’utilisation des fréquences.
Les paramètres essentiels de ces antennes à prendre en compte dans le cadre de notre étude sont
le gain et le diagramme de rayonnement. Les antennes utilisées pour le système WLL-TAWA
de OMNIACOM ont de gain :
Au niveau de la BS :
Omnidirectionnel : 6, 9 ou 11 dBi,
Directionnel : 14, 16, 18 ou 20 dBi.
Au niveau de la RBS : 2 interfaces radio indépendantes (BS/RBS et RBS/FRS)
A la BS : 14 dBi, 20 dBi
A l’équipement abonné : 6 dBi, 9 dBi, 14 dBi, 20 dBi
Nous tenons compte de ces paramètres sur les sites choisis dans le cas de notre étude pour
assurer la meilleure qualité de liaison radio.
Le site de Koundoul ou sera installé la RBS nécessitera une liaison avec des antennes
directives ayant des gains 20 dBi à la BS comme à l’équipement abonné.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 87
Figure IV.3 : Diagrammes de rayonnement des antennes
Pour une puissance d’émission fixe de 250mW soit 24 dBm avec des câbles ayant comme
pertes 4 dB et d’une longueur d’onde λ = 15.87 cm à la fréquence 1890 MHz et de gains
20dB à l’émission et à la réception, l’expression de la puissance reçue Pr :
Pr = Pe + Ge+ Gr + 20 log10 (λ /4πR)
se réduit à :
Pr = -1.5 – 20 log10 (D), D est la distance entre BS et WS.
IV.2.Choix de position et nombre des sites radio
Un site radio comporte généralement :
Un pylône ou un mat (support de fixation des antennes),
Une ou plusieurs antennes,
Des câbles feeder,
Une ou plusieurs BTS,
Interface et équipement de transmission (BSC).
L’étude de l’existant dans les chapitres précédents nous amenés à choisir 3 sites radio où doivent
abriter en plus des éléments cités en haut les BSC et les BS et à ajouter 1 nouveau site Koundoul
appelé la station relais de Base soit un total de 04 sites radio pour assurer la couverture globale :
Sites de Goudji,
Site de Poste,
Site de Ridina,
Site de Koundoul (RBS)
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 88
Figure IV.4 : Sites radio à déployer
Il est possible d’assurer, pour des régions à faible densité d’abonnés, un niveau de signal
suffisant pour une distance de 10 km en utilisant une antenne directive. Le système WLL-TAWA
de OMNIACOM que nous utilisons présente une panoplie des stratégies d’installations (BS et
WS) selon les zones urbaines à fort ou faible trafic en tenant compte de la forte ou faible densité
des usagers. Pour les cas des forces majeures nous pouvons installer l’antenne du terminal
d’abonné ou Wallset (WS) sur le toit de maison ou sur une fenêtre puis la connecter au WS par
un câble à faible perte. Cette solution nous permettra, pour des liaisons LOS, à installer des
stations de base élevées et les zones couvertes s’étalant à 5 km.
Se référant aux différents points décrits précédemment et à la figure III.4 des sites radio
avec des distances séparant lesdits sites nous confirmons que ces valeurs répondent aux normes
du système WLL choisi. Aucune des distances entre les 3 sites (Goudji, Poste, Ridina) n’atteint
les 5 km, valeur non critique fixée par le cahier de charge ce qui résulte que les sites radio
choisis sont dans des emplacements optimaux. Néanmoins nous opterons à moyen terme (dans
5 ans) pour rajouter des stations de base dans les centres commerciaux à très forte densité des
usagers pour diminuer l’espacement des stations des base.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 89
IV.3.Dimensionnement des BS par site radio
1) Estimation du nombre des demandes en instance
La Sotel Tchad a un parc d’environ 9792 lignes et 6000 demandes en instance à
N’Djaména et 3000 lignes en provinces dont les demandes en instance sont estimées à 2000. Ces
demandes d’environ 8000 en instance ne sont pas traitées rigoureusement car depuis l’avènement
des réseaux cellulaires des dizaines milliers de demandes ne sont pas enregistrées. Le tableau
IV.1 nous donne la situation du 29 avril 2006 en nombre d’abonné et des demandes en instance
par URAD au niveau de N’Djaména, notre lieu de réalisation du projet.
Centre URAD Nombre d’abonnés Demandes en instances Goudji URAD 1 1082 578 Ridina URAD 2 2668 1123
Poste URAD 3
URAD 4
2091
1317 912
Farcha URAD 5 419 365 Diguel URAD 6 876 2302
Amkoundjara URAD 7 938 726 Total 7 9391 6006
Tableau IV.1 : Nombre d’abonné et demandes en instance par URAD en avril 2006
Le tableau IV.1 présente les données observées le 29 avril 2006 en nombre d’abonné. Le
trafic moyen par abonné dans chaque zone locale et le trafic total offert observés le même jour
sont donnés dans la partie qui suit. Ces deux paramètres serviront pour le calcul de
dimensionnement des équipements.
Localité URAD Demandes en instances
Prévisions à court terme (3-6 mois) des nouvelles demandes
Goudji URAD 1 578 92 Ridina URAD 2 1123 234
Poste URAD 3
URAD4 912 132
Farcha URAD 5 365 44 Diguel URAD 6 2302 112
Amkoundjara URAD 7 726 86 Total 7 6006 700
Tableau IV.2 : Demandes en instance et prévisions des nouvelles demandes par zone locale
3408
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 90
2) Trafic écoulé
Le trafic total fourni au système de Sotel Tchad en date du 29 juin 2006 est de 349,85
Erlang sur un total de 9391 abonnés et un trafic moyen par abonné de 37 mE. Cette valeur est
acceptable mais pour des raisons de commodité nous considérons le trafic moyen par abonné de
70 mE avec un taux de blocage de 1% du cahier de charge (WLL-TAWA) pour calculer le trafic
total offert au système. Cela sera bénéfice à moyen et long terme au cas où la densité des
abonnés par cellule devient importante.
Le trafic total offert au système est fonction du trafic moyen par abonné caractérisant une zone :
Trafic total offert = Nombre total des abonnés x Trafic moyen par abonné
Localité de Goudji Nombre de demandes en instances = 578 ;
Nombre de demandes à rajouter = 92 ;
Nombre d’abonnés total à installer=670
Trafic Total offert au système = 670*0.07 E= 46.9 E
Localité de Poste
Nombre de demandes en instances = 912 ;
Nombre de demandes à rajouter = 132 ;
Nombre d’abonnés total à installer =1044
Trafic Total offert au système = 1044*0.07E = 73.08E
Localité de Ridina
Nombre de demandes en instances = 1123 ;
Nombre de demandes à rajouter = 234 ;
Nombre d’abonnés total à installer =1357
Trafic Total offert au système = 1357*0.07E = 94.99E
Localité de Koundoul
Nombre d’abonnés total à installer =72
Trafic Total offert au système = 72*0.07E = 5.04E
Remarque 1
Le trafic total offert par zone diminue quand nous considérons le trafic moyen par habitant
37mE.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 91
Ainsi nous avons des valeurs suivantes par zone :
Localité de Goudji : 24,79 E
Localité de Poste : 38 ,62 E
Localité de Ridina : 52,20 E
Localité de Koundoul : 2 ,66 E
La table de Erlang B en permet de connaître le nombre de circuit et déduire le nombre de Bs par
site radio.
L’approximation de Rigault [8] permet de déterminer également le nombre N de circuit par
la formule ci-dessus ;
N= A + k A
Avec :
k : Constante égale à 2 pour Pb=1%
A : Trafic offert
Nombre de BS = N /12
Site radio de Goudji
Nombre de BS= 60.59/12=5
Site radio de Poste
Nombre de BS= 91.17/12 = 8
Site radio de Ridina
Nombre de BS= 114.48/12 = 10
Site radio de Koundoul
Nombre de RBS :
N= 5.04 + 2* 04.5 = 10 circuits, donc 1 RBS à installer.
Il nous faut pour les sites radio de Goudji, Poste et Ridina respectivement 5, 8 et 10 BS pour
couvrir les zones respectives .Le site de Koundoul nécessitera 1RBS.
Pour un trafic moyen de 37 mE/abonné le nombre de BS par site radio est :
Site radio de Goudji : 3 BS,
Site radio de Poste : 5 BS,
Site radio de Ridina : 6BS,
Site radio de Koundoul : 1 RBS.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 92
Remarque 2:
La faisabilité technique pour les deux cas de notre dimensionnement en nombre des BS par
pylône sur les sites radio est possible car 20 BS au maximum peuvent être installées sur un
pylône de grande hauteur.
Le nombre de BS diminue considérablement quand le calcul se fait en utilisant le trafic
moyen 37 mE/abonné donné par Sotel Tchad. Cette valeur s’avère intéressant permettant de
déterminer le nombre exact des BS à déployer et minimiser le surplus qui sera inutile pour le
moment ; autrement dit c’est un aspect très important pour l’opérateur afin de rentabiliser son
capital.
IV.4.Configuration du réseau
IV.4.1.Dimensionnement et emplacement de BSC
La capacité d’un BSC est de 5000 abonnés. Le nombre d’unités BSC L pour un nombre
total N d’abonnés pour les quatre sites est :
15000
7213571044670. =⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ +++
= SUPARRONDIL
Nous avons besoin d’un seul BSC de capacité 5000 pour installer les 3143 abonnés sur les quatre
sites.
Compte tenu du critère de choix de l’emplacement du commutateur local (cœur de chaîne)
relevant de la confidentialité au sein de la société, le BSC sera installé dans le même local pour
bénéficier de tous les atouts que le premier.
IV.4.1 Dimensionnement et emplacement de BSD
L’équipement BSD utilisé par TAWA de OMNIACOM est un module supportant 4 BS
moyennant un MIC à 2 Mbits/s.
Site de Poste : 248. =⎟⎠⎞
⎜⎝⎛= SUPARRONDIK
Site de Ridina : 34
10. =⎟⎠⎞
⎜⎝⎛= SUPARRONDIK
Il nous faut un total 5 BSD pour assurer les interconnexions de tous les sites radio dans
notre zone d’étude.
En effectuant le calcul avec 37 mE nous avons la quantité en BSD sur les deux sites :
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 93
Site de Poste : 245. =⎟⎠⎞
⎜⎝⎛= SUPARRONDIK
Site de Ridina : 246. =⎟⎠⎞
⎜⎝⎛= SUPARRONDIK
IV.4.2 Connexion des équipements
Nous définissons par connexion des équipements, le nombre de MIC disponible pour
assurer l’interconnexion des l’ensemble des équipements du réseau WLL.
Ce nombre sera déterminé à partir d’une assertion qu’un BSD de TAWA supporte 4 BS
moyennant un MIC de 2 Mbits/s. ce qui nous donne par site :
Site de Poste : 2 MIC
Site de Ridina : 3 MIC
Il nous faut 5 MIC en utilisant un trafic moyen de 70 mE et 4 MIC avec 73 mE pour GOS= 1%
Tableaux récapitulatifs des équipements
Site radio Nombre d’abonnés
Nombre de BSC
Nombre de BSD
Nombre de RBS
Nombre de BS
Nombre de liaisons MIC
Goudji 670 1 0 0 5 Poste 1044 0 2 0 8 2
Ridina 1357 0 3 0 10 3 Koundoul 72 0 0 1 0
Total 3143 1 5 1 23 5 Tableau IV.3 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 70 mE
Site radio Nombre d’abonnés
Nombre de BSC
Nombre de BSD
Nombre de RBS
Nombre de BS
Nombre de liaisons MIC
Goudji 670 1 0 0 3 Poste 1044 0 2 0 5 2
Ridina 1357 0 2 0 6 2 Koundoul 72 0 0 1 0
Total 3143 1 4 1 14 4 Tableau IV.4 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 37 mE
La configuration que nous proposons est illustrée par la figure ci-dessus.
CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 94
Figure IV.5 : configuration du réseau WLL.
V.Conclusion
Nous avons abordé dans ce chapitre la planification du réseau WLL pour le Tchad en se
basant sur les concepts de WLL-TAWA de la norme DECT décrits dans le chapitre précédent.
Cette étude nous a permis à dégager le nombre des équipements qui nous ont conduits à la
configuration du réseau proposé. Ayant utilisé les valeurs des paramètres du trafic moyen par
abonnés fixé par le cahier de charge de TAWA et celui observé réellement sur le terrain, nous
nous sommes retrouvés devant deux cas de figure où la dernière alternative a favorisé à
minimiser davantage le nombre des équipements à déployer sur le terrain.
CONCLUSION GENERALE
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 95
CONCLUSION GENERALE
Le travail réalisé dans le cadre de ce projet de fin d’études est « Etude, Dimensionnement
et Intégration d’une solution WLL dans le Réseau d’Accès de Sotel Tchad » proposée par
OMNIACOM.
En premier lieu, nous avons présenté le pays d’accueil de cette nouvelle technologie dans
tous ses aspects permettant de cerner le cadre de projet. Cette étude a été présentée dans le
chapitre introductif du rapport.
En deuxième lieu, nous avons présenté la Sotel Tchad et étudié l’existant. Cette étude a
permis de dégager les points forts et les points faibles de son réseau d’accès filaire et proposer
une solution alternative. Ceci a été détaillé dans le premier chapitre du rapport.
En troisième lieu et dans le deuxième chapitre nous avons traité la technologie radio dans
la boucle locale d’abonnés WLL et en particulier la solution TAWA de OMNIACOM, une
solution alternative aux insuffisances de réseau su mentionné.
Dans le troisième et quatrième chapitre nous avons effectué une étude de méthodologie de
planification du système TAWA et l’adapté au cas réel de Sotel Tchad. Cette étude a permis de
déterminer des règles d’ingénierie radio permettant de gérer les différentes procédures de
dimensionnement du système TAWA et d’amorcer les phases nous conduisant à configurer notre
réseau.
Pour résoudre les problèmes posés par l’accès filaire traditionnel, la solution radio dans la
boucle locale WLL est une alternative intéressante fournissant une multitude avantages pour tout
opérateur. Avec l’évolution des technologies et la perspective de libéralisation des marchés de
systèmes de télécommunication, les industriels ont prouvé que la technologie radio favorise des
services aussi perfectionnés que ceux aux filaires. Il est trivial que l’accès radio réduit au
minimum le problème de l’incertitude de prévision de besoins en ligne.
Le déploiement des équipements sur le terrain cible en vue de la réalisation du projet pilote
sont assujettis aux derniers événements qu’a connus le Tchad.
Ce projet a été très enrichissant dans la mesure où il nous a permis de découvrir la
technologie WLL qui émerge depuis un certain temps comme étant une alternative très
intéressante pour l’accès au réseau fixe RTCP. Ce fut aussi l’occasion de découvrir et
d’appliquer la méthodologie de planification et de dimensionnement des réseaux WLL-TAWA.
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 96
BIBLIOGRAPHIE
[1] Sotel Tchad, «Documentation technique et administrative de Sotel Tchad», Sotel Tchad,
Juillet 2000 et Février 2006.
[2] OMNIACOM, «Documentation technique du système TAWA », OMNIACOM, Mars 2004
[3] Tchad, «Documentation technique du recensement général de la population et de l’habitat »,
Bureau Central de Recensement démographique, avril 2005.
[4] PNUD, « Rapport sur le Développement Humain », UNESCO, Juin 2005.
[5] Tchad, « Documentation technique d’appui à la recherche », CNAR, Mai 2003.
[6] Office fédéral de la communication (OFCOM) « Notice d’information WLL », Genève, 2003
[7] Sami Tabanne, « Réseaux Mobiles», Hermès, Paris, 1997.
[8] C. Rigault, « Principes de communications numériques, du téléphone au multimédia »,
Edition Humes 1998.
Autres documents non référencés
♦ Neji YOUSSEF « Notes de cours: Cours de Propagation en environnement Radio-Mobile»,
SUP’COM, Janvier 2006.
♦ Neji YOUSSEF «Notes de cours: Mobile Radio Propagation, Large Scale Path Loss
Prediction», SUP’COM, Novembre 2005.
♦ Mohamed Tahar MISSAOUI, « Notes de cours : Introduction aux Techniques d’accès »,
SUP’COM, Décembre 2003.
♦ Mohamed Tahar MISSAOUI & Lammouchi J, « Notes de cours : Radio dans la Boucle
Locale », Centre Sectoriel de Formation en Télécommunication, Cité El Khadra, 1998/1999.
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 97
ANNEXES
ANNEXE I : Organigrammes et Fiche technique de Sotel Tchad
I.1 Organigramme de Sotel Tchad
♦ 1 Direction Générale
♦ 1 Direction Générale Adjointe
♦ 4 Directions
♦ 22 Services
♦ 50 Sections (voir pages suivants)
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 98
I.1.1. Organigramme de la Direction de production
I.1.2. Organigramme de la Direction commerciale Marketing et Informatique
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 99
I.1.3. Organigramme de la Direction des Ressources Humaines et Logistique
I.1.4. Organigramme de la Direction des Ressources Humaines et Logistique
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 100
I.2 Fiche Technique de Société des Télécommunications du Tchad Raison Sociale : Société des Télécommunication du Tchad
Dénomination : Sotel Tchad
Forme juridique : Société d’Etat
Date de création : Loi N° 009/PR/98 du 17 août 1998
Capital social : 10 milliards de Franc CFA*
Chiffres d’affaires : 12 milliards de FCFA
Charge annuelle : 5 665 440 heures
Effectif : 580 agents
Adresse : Boite Postale 1132 N’Djaména -Tchad
Téléphone : (00235) 521436/ (00235) 521447
Télécopie = (00235) 521403
E-mail : [email protected]
Logo de Sotel Tchad : Voir image ci-dessus
CFA : Communauté Financière Africaine
1 F CFA = 0,00152439 euro soit 0,00246888 dinar tunisien
ANNEXE II : Listes des équipements TAWA-WLL
[1] : BSC (Contrôleur de Station de Base)
Gère jusqu’à 500 abonnés,
Utilise les protocoles de Signalisation V5.2, R2-MF et SS7 pour l’interconnexion avec
RTCP
Supporte 16 BSD, 64 BS et autant de RBS que nécessaire.
[2] : BS (Station de Base)
Permet d’établir un accès non filaire avec le TA (FRS 100) ou le TML (FRS 300),
Capacité de 12 circuits pour les communications simultanées,
Rayon de cellule est de 10 km,
S’interconnecte avec BSC à travers 3 paires de câbles destinées pour le trafic des canaux
ADPCM et des données de signalisation selon le format RNIS (2B+D),
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 101
Peut être utilisée avec des antennes omnidirectionnelles ou directionnelles.
[3] : RBS (Station de Base Relais) Étend la portée du système TAWA-WLL en relayant es paquets MC-TDMA entre la BS et les
terminaux abonnés à 35 km en LOS entre BS –RBS et 10 km entre RBS-TA,
Relaye 11 appels simultanément,
Peut être en cascade avec un autre une RBS pour une portée de 60 km
Est alimentée par 220volts ou par des panneaux solaires
Est munie d’une batterie de secours de 36 heures d’autonomie.
[4] : BSD (Distributeur de Station de Base)
Unité optionnelle entre BSC et les BS permettant de déporter ces dernières par des
jonctions MIC E1 (2,048 Mbps),
Utilise le support en fibre optique, FH ou câble,
Liaison en paires torsadées entre BSD et BS,
Supporte 4 stations de base,
Alimentée localement par -48 V CC.
[5] : TA (Terminal d’Abonnés)
Unité fixe d’accès abonnés voix et Internet avec deux ports, RJ-11 et RJ-45 pour
connecter le téléphone, cabine téléphonique ou modem et à un ordinateur ou un réseau
local à usage Internet de debit 64 kbps et 256 kbps,
Alimenté par batterie externe rechargeable ou par capteur d’énergie.
[6] : RAS (Serveur d’Accès Distant (RAS)
est connecté au BSC à travers une ou deux liaisons MIC
sortie IP est directement reliée au Backbone Internet
débit de 64 kbps avec FRS
32 KBPS si connexion voix et données
Achemine simultanément jusqu’à 60 connexions Internet des abonnés TAWA vers le backbone IP.
connecté au BSC par jusqu'à deux liaisons E1.
[7] : Terminal Multi Lignes (FRS 300) fournit 4 liaisons téléphoniques et un accès Internet.
[8] : NMS (Système de gestion de réseau) : module de gestion du réseau à distance
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 102
[6]
[4]
[7]
[3] [1] [2]
TA
BS
BSD
RBS BSC
[5]
RAS TML (FRS 300)
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 103
ANNEXE III : Analyse du bilan de liaison sous Matlab
A- Fonction couple des points function [couple]=tawa(type)
% TAWA : Cette fonction permet de générer les couples (R, Pr) % (Rayon de couverture radio, Puissance reçue) en fonction du % paramètre type qui pendra les valeurs suivantes: % - H ou h pour Handset % - W ou w pour Wallset % Le calcul de Pt se fait selon la formule suivante : % % Pr = Pt + Gt + Gr + 20 log10(lambda/4*Pi*R) - Perte % % Ces couples de valeur seront utilisées pour générer des courbes. %
Pt=24; lambda=0.1587; Gt=6; if upper(type) == 'W', Gr=7.5; Perte=5.5; end; if upper(type) == 'H', Gr=0; Perte=1; end; for i=1:10000, %couple(i,1)=log10(i); couple(i,1)= Pt + Gt + Gr + 20*log10(lambda/(4*pi*i)) - Perte; end;
B- Fonction courbe function courbe() W=tawa('W'); H=tawa('H');
%% Create figure figure1 = figure('PaperPosition',[0.6345 6.345 20.3 15.23],'PaperSize',[20.98 29.68]);
%% Create axes axes1 = axes('Parent',figure1); title(axes1,'Puissance du signal reçu à la fréquence de 1890 MHz'); xlabel(axes1,'Portée (mètres)'); ylabel(axes1,'Pr (dBm)'); hold on;
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 104
ANNEXE IV : Table d’Erlang B
BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES
D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 105