etude euronext 2007 - over-blog.com
TRANSCRIPT
REGARDS CROISĂS SUR LA COMMUNICATIONFINANCIĂRE DES RISQUES DE LâENTREPRISE
Pratiques et opinions des Ă©metteurs et analystes
Etude réalisée par Aon Cartographie & ContrÎle des Risques
en association avec NYSE Euronext
4Ăšme Ă©dition 07
Dire
ctio
n de
la C
omm
unic
atio
n -
- 2
5060
7/A
RS -
nov
embr
e 20
07Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 24
Sommaire
Partie I
La gestion des risques dans les documents de rĂ©fĂ©renceAnalyse comparative des chapitres âFacteurs de risquesâet des rapports sur le contrĂŽle interne, dâun Ă©chantillon de 100 sociĂ©tĂ©s françaises cotĂ©es
Partie II
Les Ă©metteursLa prĂ©paration du chapitre âFacteurs de risquesâ : modalitĂ©s pratiques et retour d'expĂ©rience
Partie III
Les analystes financiersBesoins et opinions des analystes financiers en matiĂšre de communication sur les risques
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 1
Un nombre croissant de sociétés se dote désormais d'organisation et de processus
dédiés à la gestion globale de leurs risques. La communication financiÚre est bien
souvent pour elles lâun des Ă©lĂ©ments structurants de ces dĂ©marches, aussi bien en
amont en tant que âpassage obligĂ©â compte tenu des nouvelles contraintes rĂ©gle-
mentaires, qu'en aval pour valoriser auprÚs des parties prenantes le degré de matu-
ritĂ© quâelles ont atteint dans la maĂźtrise de leurs risques.
Câest pourquoi Aon Cartographie & ContrĂŽle des Risques, en partenariat avec NYSE
Euronext, réalise depuis 2004 un bilan comparatif des pratiques des entreprises fran-
çaises en matiÚre de communication sur les risques. Dans un souci d'exhaustivité et
compte tenu de l'intĂ©rĂȘt suscitĂ© par ce sujet, l'Ă©tude a Ă©tĂ© enrichie et complĂ©tĂ©e cette
année par le point de vue des sociétés cotées et des analystes financiers.
Le principal objectif de cette analyse est d'apporter un éclairage dynamique et croisé
sur l'état de l'art, les attentes, les difficultés et bénéfices dans ce domaine, afin de
fournir une aide et des éléments de réponse aux acteurs de la communication sur les
risques.
Cette étude a cherché à répondre notamment aux questions suivantes :
⹠comment les sociétés se conforment-elles aux recommandations formulées par
lâAutoritĂ© des MarchĂ©s Financiers (AMF), qu'il s'agisse du chapitre âFacteurs de risquesâ
ou du rapport sur le contrĂŽle interne et quelles sont les tendances par rapport aux
années précédentes ?
âą la taille de la capitalisation ou le secteur dâactivitĂ© des sociĂ©tĂ©s peuvent-ils influen-
cer la maniĂšre de communiquer ?
⹠quels sont les écarts potentiels entre les informations publiées par les émetteurs,
celles attendues par les marchés, et celles recommandées par l'AMF ?
⹠quel est le retour d'expérience des émetteurs en matiÚre de communication sur
les risques ?
âą ...
Aon Cartographie & ContrĂŽle des Risques et NYSE Euronext remercient vivement les
sociétés cotées et les analystes qui ont rendu possible cette 4Úme édition, en espérant
qu'elle contribuera à enrichir la réflexion des parties prenantes sur le thÚme de la
communication sur les risques.
Préface
2
Gilles ProustDirecteurAon Cartographie & ContrĂŽle des Risques
Audrey LesueurDirecteur associéAon Cartographie & ContrÎle des Risques
Sonia Dib GarridoConsultantAon Cartographie & ContrĂŽle des Risques
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 2
La communication sur les risquesdans les documents de référence
ACCORAIR LIQUIDEALCATEL-LUCENTALSTOMCAP GEMINICARREFOURDANONEEADSEDFESSILORFRANCE TELECOMLAFARGEL'OREALLVMHMICHELINPEUGEOTPPRRENAULTSANOFI AVENTISSCHNEIDER ELECTRICSUEZTHOMSONTOTALVALLOURECVEOLIA ENVIRONNEMENTVINCIVIVENDI UNIVERSAL
AIR FRANCE-KLMATOS ORIGINBUSINESS OBJECTSCASINO GUICHARDDASSAULT SYSTEMESHERMES INTLPAGESJAUNESPUBLICIS GROUPERHODIASAFRANSODEXHOTECHNIPTF1THALES
ALTENALTRANAREVABACOU-DALLOZBICBOLLOREBONDUELLEBOURBONCARBONE LORRAINECEGEDIMCIMENTS FRANCAISCLARINS
CLUB MEDITERRANEEEUTELSATFAURECIAFIMALACGENERALE DE SANTEGEODISGL EVENTSGROUPE PARTOUCHEIMERYSJC DECAUXKAUFMAN & BROADMETROPOLE TVNEOPOSTNEUF CEGETELNEXANSNEXITYNICOXNORBERT DENTRESSANGLEPIERRE VACANCESPLASTIC OMNIUMRALLYEREMY COINTREAURUBISSEBSOPRA GROUPEUBISOFT ENTERTAINMENTVALEO
AVENIR TELECOMAVIATION LATECOERECARRERE GROUPEURO DISNEY SCAEXEL INDUSTRIESGUERBETHIGH COILOGINTER PARFUMSJET MULTIMEDIALAFUMALAURENT-PERRIEROBERTHURPARROTPHARMAGEST INTERACTIVERADIALLSAMSESTALLERGENESTHERMADOR GROUPETOUPARGEL
Liste de l'Ă©chantillon de l'Ă©tude 2007
CA
C 4
0
NE
XT
20M
ID 1
00
SM
ALL
90
3
Le chapitre âFacteurs de risquesâEn 2001, lâAMF a invitĂ© les Ă©metteurs Ă exposer,dans leur document de rĂ©fĂ©rence, les risques encou-rus dans le cadre de leurs activitĂ©s. Elle a ensuiteprĂ©cisĂ© en 2003 et 2004 ses attentes, recomman-dant aux sociĂ©tĂ©s cotĂ©es d'organiser l'information en5 rubriques :
- Risques financiers (taux, change, actions, liquiditĂ©)- Risques juridiques- Risques industriels et liĂ©s Ă lâenvironnement- Autres risques- Assurances et couverture des risques
La Directive europĂ©enne sur le prospectus, entrĂ©e envigueur le 1er juillet 2005, prĂ©voit, sans en prĂ©ciser lecontenu, une rubrique âFacteurs de risquesâ. CetteĂ©volution rĂ©glementaire a conduit lâAMF, en 2006, Ă mettre Ă jour ses recommandations et Ă les proposercomme interprĂ©tation de lâinformation due au titre dela rĂ©glementation europĂ©enne. Cet ajustement anotamment conduit lâAMF Ă prĂ©ciser que l'applicationdes recommandations pour les assurances est dorĂ©-navant laissĂ©e Ă la libre initiative des Ă©metteurs (enfonction de leur situation ou activitĂ© spĂ©cifique) et Ă ne
plus formellement demander l'inclusion d'une rubri-que âAutres risquesâ.Des rĂ©flexions sont en cours dans le cadre du groupede travail AMF/MIDDLENEXT afin dâallĂ©ger le docu-ment de rĂ©fĂ©rence et le rapport sur le contrĂŽle internepour les exercices des valeurs moyennes et petitesouverts Ă compter du 1er janvier 2007.
Le rapport sur le contrĂŽle interneLa Loi de SĂ©curitĂ© FinanciĂšre (LSF) du 1er aoĂ»t 2003prĂ©voit que les sociĂ©tĂ©s faisant appel public Ă lâĂ©par-gne doivent rendre compte, dans un rapport, desprocĂ©dures de contrĂŽle interne qu'elles ont mises enplace. Constatant l'absence de rĂ©fĂ©rentiel unanime-ment admis dans ce domaine, l'AMF a crĂ©Ă© ungroupe de Place qui a publiĂ© en mai 2006 un cadrede rĂ©fĂ©rence comprenant des principes gĂ©nĂ©rauxportant sur lâensemble du processus de contrĂŽleinterne des sociĂ©tĂ©s. Ce cadre de rĂ©fĂ©rence posi-tionne notamment l'analyse et la gestion des risquescomme une des composantes fondamentales ducontrĂŽle interne et contient un questionnaire relatif Ă lâanalyse et Ă la maĂźtrise des risques, destinĂ© Ă gui-der les Ă©metteurs lors de la prĂ©paration du rapport.
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 3
4
PPaarrttiiee II
La gestion des risques dans les documents de référence
Analyse comparative des chapitres âFacteurs de risquesâet des rapports sur le contrĂŽle interne, dâun Ă©chantillon
de 100 sociétés françaises cotées
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 4
20 %27 %
39 %
14 %
CAC 40
NEXT 20
MID 100
SMALL 90
22 %
9 %11 %
25 %
16 %
17 %
Biens de consommation/Retail
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
Point traité mais de maniÚre incomplÚte par X % des entreprises
Point traité au-delà des exigences AMF
par X % des entreprises
Point non traité par X % des entreprises
Point traité de maniÚre satisfaisantepar X % des entreprises
Composition de l'Ă©chantillon
LâĂ©chantillon, composĂ© de 100 sociĂ©tĂ©s du SBF 250 dont 27 du CAC 40, est reprĂ©-
sentatif des répartitions, par taille de capitalisation et par secteur, de cet indice de
référence.
MĂ©thodologie d'analyse
Une grille de lecture, Ă©laborĂ©e Ă partir des directives de lâAMF, a Ă©tĂ© dĂ©finie de
maniĂšre Ă analyser la qualitĂ© de la prĂ©sentation du chapitre âFacteurs de risquesâ
(exercice 2006) et des informations qui y sont dĂ©livrĂ©es. Totalisant 38 points dâĂ©va-
luation, cette grille se compose des critĂšres suivants :
- Présentation générale
- Risques financiers
- Risques juridiques
- Risques industriels et liĂ©s Ă lâenvironnement
- Assurances et couverture des risques
Une seconde grille de lecture, élaborée sur la base du questionnaire relatif à la ges-
tion des risques du Cadre de Référence (mai 2006), a été définie de maniÚre à ana-
lyser cette information dans les rapports sur le contrĂŽle interne (exercice 2006).
Cette grille se compose des critĂšres suivants :
- Existence d'une partie gestion des risques
- Définition du périmÚtre du contrÎle interne
- Principes généraux de gestion des risques
- Identification / Analyse des principaux risques
- Procédures de gestion des principaux risques
- Surveillance des risques et procédures de gestion des risques
Afin de mettre en exergue les points de recommandations de lâAMF posant des diffi-
cultĂ©s ou âacquisâ pour les entreprises, lâĂ©chelle dâĂ©valuation ci-aprĂšs a Ă©tĂ© utilisĂ©e :
0 : point absent / non traité
1 : point abordĂ©, sans toutefois rĂ©pondre pleinement aux directives de lâAMF
2 : point traitĂ© conformĂ©ment aux directives de lâAMF
3 : point traité au-delà du niveau requis
Présentation des résultats
Pour la majorité des critÚres, la répartition des notations est présentée comme suit :
MĂ©thodologie
Un échantillon de 100 sociétés,
représentatif des
capitalisations et secteurs
d'activité du SBF 250
Des grilles d'analyse basées
sur les recommandations de
l'AMF pour la préparation du
chapitre âFacteurs de risquesâ
et du rapport sur le contrĂŽle
interne
5
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 5
6
SynthĂšse - Faits marquants
Malgré une stabilisation des
exigences réglementaires, les
sociĂ©tĂ©s continuent Ă sâappro-
prier lâexercice et Ă enrichir leur
communication sur les risques
(+ 10 % entre 2006 et 2007)
Une amĂ©lioration qui sâexplique
par une progression de 33 %
des sociétés du MID 100
Sur les dix meilleures
performances de lâĂ©chantillon,
trois dâentre elles sont
des moyennes capitalisations
(MID 100) et cinq
appartiennent au secteur
Energie/MatiĂšres
premiÚres/Utilités
Alors que le cadre réglementaire de
lâAMF a tendance Ă se stabiliser voire
sâassouplir, les sociĂ©tĂ©s continuent Ă
enrichir le contenu du chapitre
âFacteurs de risquesâ (les notes ont
globalement progressé de 10 % pour
lâensemble de lâĂ©chantillon) et commu-
niquent désormais de maniÚre quasi
systématique sur leurs processus de
gestion des risques dans le rapport sur
le contrĂŽle interne (progression de 43 %
pour cette section).
Les sociétés du CAC 40, qui se distin-
guaient dĂ©jĂ par lâhomogĂ©nĂ©itĂ© et la
qualitĂ© de lâinformation publiĂ©e, amĂ©lio-
rent encore sensiblement leur perfor-
mance. Un groupe de tĂȘte, essentielle-
ment composé de sociétés du secteur
Energies / MatiÚres premiÚres / Utilités,
sâaffranchit dâailleurs de plus en plus du
cadre rĂ©glementaire proposĂ© par lâAMF
pour communiquer de façon personna-
lisée, exhaustive et pro-active sur les ris-
ques. Ces sociétes semblent considérer
désormais la gestion des risques comme
lâun des Ă©lĂ©ments clĂ©s de leur valeur.
La progression est particuliĂšrement
spectaculaire pour les Ă©metteurs du
MID 100, qui améliorent leur perfor-
mance de 33 % et rejoignent désormais
le niveau des sociétés du NEXT 20.
Communiquer sur ses risques ne sem-
ble donc plus lâapanage des grandes
capitalisations et apparaĂźt comme un
exercice désormais acquis par la majo-
rité des sociétés cotées.
Seules les plus petites capitalisations
(SMALL 90), restent encore en retrait en
termes de performance. La question de
l'adéquation et de la pertinence des exi-
gences réglementaires pour cette taille
de capitalisation semble se poser plus
que jamais.
Note globale
Présentation générale
Risques financiers
Risques juridiques
Risques industriels et liés à l'environnement
En %
Insuffisant SurperformantSatisfaisant
8020
6040
7325 2
6825 7
44 51 5
52 46 2Assurances
Tendance 06-07 + 10 %
Evolution 2006-2007 : chapitre âFacteurs de risquesâ
Evolution 2006-2007 : rapport sur le contrĂŽle interne
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
CAC 40 NEXT 20 MID 100 SMALL 90
Moyenne 2006 Moyenne 2007
0,99
1,73
1,16
1,50
0,94
1,43
1,171,21
0,0
1,0
2,0
10 % 20 % 30 % 40 % 50 %
Dispersion
Moy
enne
CAC 40
NEXT 20
SMALL 90
0,5
1,5
Moyenne 2006
Moyenne 2007
MID 100
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 6
7
La part des sociĂ©tĂ©s de lâĂ©chantillon
abordant le thĂšme des risques au
moyen dâune partie dĂ©diĂ©e est passĂ©e
de 85 % Ă 93 %, et 22 % dâentre elles
le font aujourd'hui via un chapitre pleine-
ment auto-porteur, qui ne comporte
aucun renvoi.
Les sociétés semblent avoir franchi un
palier en s'appropriant réellement l'es-
prit de la démarche, ce qui se révÚle
notamment au travers d'une plus
grande spécificité des risques traités.
En effet, la part des Ă©metteurs ayant
une communication particuliĂšrement
aboutie sur leurs risques spécifiques
et capables de les lier aux caractéristi-
ques de leurs activités est croissante.
64 % des sociétés vont au-delà des
exigences de lâAMF en crĂ©ant une
rubrique spécifique dans laquelle elles
traitent des risques liés à leur environ-
nement (+ 31 % par rapport Ă lâexercice
précédent).
En termes de hiérarchisation et de
quantification des risques, les entrepri-
ses ne répondent toujours pas dans la
majorité des cas aux recommandations
de lâAMF. Quelques sociĂ©tĂ©s ont cepen-
dant cherché à progresser dans le
domaine de la quantification en donnant
pour certains risques des éléments chif-
frĂ©s permettant dâapprĂ©cier lâordre de
grandeur des enjeux (par exemple part
du CA concerné pour un risque de
dĂ©pendance Ă un partenaire clĂ© ou Ă
une réglementation spécifique).
Concernant la présentation des procé-
dures de suivi et de contrÎle, les résul-
tats sont globalement stables et deux
écoles se dégagent (cf. cadre). Cepen-
dant, 11 % des sociétés se démarquent
en couplant les deux pratiques, voulant
ainsi démontrer une maßtrise tant glo-
bale que ciblée de leurs risques
majeurs.
Présentation générale
La présentation des procédures de suivi et de contrÎle des risques :deux écoles
En termes de pratiques, deux écoles se distinguent : la premiÚre, globale, consiste à entiÚrement dédier une partie à la gestion des risques, l'ensemble des procédures desuivi et de contrÎle étant ainsi présentées en amont de la présentation des risques. Laseconde, spécifique, correspond à une présentation plus imbriquée dans laquelle lesprocédures de suivi et de contrÎle sont expliquées et détaillées risque par risque.
Un chapitre est dédié aux
facteurs de risques dans 93 %
des documents analysés
Présentation conforme aux rubriques AMF/cohérence et structure
Risques nommés de maniÚre spécifique
Risques hiérarchisés
Lien entre activité et risque précisé
Evaluation quantitative des risques
En %
Procédures de suivi et de contrÎle présentées
Non traité Insuffisant SurperformantSatisfaisant
23 21
23
35
29
54
35
89
2913
8
11
11
1646
37
41
56
17
3
3
Tendance 06-07 + 12 %
64 % des sociétés se sont
appropriĂ©es lâexercice pour
aller au delĂ des âpassages
obligĂ©sâ de l'AMF et mettre
en exergue les risques
significatifs qui leur sont
réellement spécifiques
La hiérarchisation et la
quantification des risques
restent toujours le parent
pauvre de lâexercice
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 7
8
Une rubrique toujours globale-
ment traitée de façon complÚte
et homogĂšne, mais pour
laquelle les Ă©metteurs semblent
peiner Ă trouver des axes de
diffĂ©renciation et dâinnovation
Cette rubrique affiche toujours une des
meilleures moyennes (1,31), malgré un
niveau de progression moindre que les
autres (10 %) : câest un exercice mature
pour les Ă©metteurs qui semblent avoir
du mal Ă trouver des leviers significatifs
de progrĂšs.
Il est à cet égard intéressant de consta-
ter que la progression est davantage
due à une meilleure accessibilité et dis-
ponibilitĂ© de lâinformation qu'Ă une amĂ©-
lioration de la qualité de cette derniÚre.
Ainsi, une part importante des Ă©met-
teurs (80 %) effectuent désormais un
renvoi ciblé vers les annexes aux comp-
tes contenant l'information demandée
par l'AMF, alors que pour les exercices
précédents, l'absence de renvois ou
des renvois imprĂ©cis s'avĂ©raient ĂȘtre les
pratiques les plus courantes.
Le niveau de communication relatif aux
risques de change et de taux est globa-
lement conforme aux attentes de lâAMF
et s'avĂšre stable. Quelques entreprises
vont cependant au-delĂ de lâexercice et
semblent vouloir démontrer une réelle
technicité dans le suivi et la maßtrise de
leurs risques de marché en présentant,
par exemple, leur exposition de maniĂšre
plus sophistiquée et dynamique que les
analyses de sensibilité demandées par
lâAMF.
Le risque de liquidité connaßt une légÚre
amélioration, et se hisse au niveau de per-
formance des risques de taux et de
change. Cette progression est essen-
tiellement due Ă une information plus
complĂšte sur les covenants financiers
(+34 %).
A l'instar de lâexercice prĂ©cĂ©dent, le ris-
que sur actions demeure en retrait et ce,
malgré une légÚre amélioration (+2 %). La
principale faiblesse de cette partie tient au
fait que nombre de sociétés ne précisent
pas quâelles ne possĂšdent ni action auto-
détenue, ni action en portefeuille.
Risques financiers
Sa progression (+10 %)
sâexplique davantage par
une meilleure accessibilité
de l'information
Best practice en matiÚre de communication sur la gestion des risques de marché
Une sociĂ©tĂ© du CAC 40 appartenant au secteur âEnergie / MatiĂšres premiĂšres /UtilitĂ©sâ donne des dĂ©tails techniques dĂ©veloppĂ©s sur les mesures mises en placepour la gestion des risques de marchĂ© : - Risque de change : lorsque les instruments de couverture ne sont pas disponibles
ou ont un coût prohibitif, les positions de change restent ouvertes et sont suivies pardes calculs de VaR et de scenarii de stress.
- Risque de taux : limitation de lâexposition au risque de taux au moyen dâindicateurscomme la VaR ou lâEaR (permettant de calculer le risque de perte potentielle).
24
Présentation générale
Liquidité
Actions
En %
66 34
5
40 3
39
37
20
57
56
79
59
Insuffisant SurperformantSatisfaisant4
Taux
Change
4
1
Tendance 06-07 + 10 %
Une information beaucoup
plus complĂšte sur
les covenants (+ 34 %)
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 8
9
A la différence des risques financiers,
cette rubrique, qui reste toujours la
mieux traitée, continue à progresser
(+13 %), portée par une augmentation
significative du nombre dâĂ©metteurs
développant une information toujours
plus complĂšte tant dâun point de vue
qualitatif que quantitatif.
Une des tendances constatées con-
cerne les litiges et leurs conséquences
financiĂšres, pour lesquels certaines
sociétés vont aujourd'hui plus loin dans
la valorisation : 9 % des Ă©metteurs indi-
quent ainsi le montant provisionné pour
chaque litige significatif, contre 1 % seu-
lement en 2006.
La description des réglementations et
de leurs incidences sur lâactivitĂ© reste
encore une rubrique peu développée
dans 59 % des cas. Mais lĂ encore,
17 % des sociétés se démarquent
(contre 3 % lâan dernier) en prĂ©sentant
de maniÚre trÚs détaillée les différentes
rĂ©glementations susceptibles dâimpac-
ter leur activitĂ© en cas dâĂ©volution ou de
non respect. AprĂšs analyse, cette com-
munication poussée ne s'explique ni par
la taille de lâentreprise ni par lâapparte-
nance Ă un secteur particuliĂšrement
réglementé.
Concernant les risques juridiques du fait
de lâactivitĂ© (dĂ©pendances, brevetsâŠ),
les écarts de traitement entre les diffé-
rentes valeurs restent significatifs
(cf. graphe) : les entreprises de petite ou
moyenne capitalisation semblent moins
enclines Ă communiquer sur ces sujets
sensibles, peut-ĂȘtre en raison dâun envi-
ronnement concurrentiel direct, com-
posĂ© dâacteurs non systĂ©matiquement
cotés et donc non soumis à un tel exer-
cice. Lâappartenance Ă un secteur dâacti-
vité est un autre élément discriminant :
les sociétés ayant de forts enjeux de pro-
priété intellectuelle se distinguent particu-
liĂšrement du reste de l'Ă©chantillon (ex. :
lâindustrie pharmaceutique et mĂ©dicale).
Risques juridiques
Cette rubrique progresse
significativement (+13%)
sous lâimpulsion de quelques
entreprises délivrant une
information particuliĂšrement
exhaustive
Forme et présentation générale de la rubrique
Réglementations particuliÚres, autorisationslégales,réglementaires et administratives
nécessaires à l'activité et conséquences
Risques encourus du fait de l'activitĂ© (liens et dĂ©pendances avec d'autres sociĂ©tĂ©s, brevets,âŠ)
Litige ou arbitrage pouvant avoirune incidence sur le résultat
Estimation des conséquencesfinanciÚres possibles des litiges
En %
31 8 52
57
21 66
24
60
31
31
21
10
6
9
19
28 17
6
3
Non traité Insuffisant SurperformantSatisfaisant
Tendance 06-07 + 13 %
La description des
réglementations et de
leurs incidences sur lâactivitĂ©
se caractérise par un
traitement trÚs contrasté
Les petites et moyennes
capitalisations réticentes
Ă fournir une information
détaillée sur des risques
juridiques de nature stratégique
(dĂ©pendances, brevetsâŠ)
Biens de consommation/Retail
1,1
1,
1
1,0
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
Traitement des risques juridiques du faitde lâactivitĂ© (dĂ©pendances, brevetsâŠ)
par taille de capitalisation
Information complĂšte
Information incomplĂšte ou indisponible
Grandes capitalisations (CAC 40 et NEXT 20)
Petites et Moyennes capitalisations(MID 100 et SMALL 90)
73 %27 %
56 %44 %
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 9
10
Cette rubrique nâest plus
lâapanage de lâindustrie lourde.
Des sociĂ©tĂ©s dâautres secteurs
sâapproprient la dĂ©marche
et se démarquent par une
communication spécifique
sur les risques industriels
et liĂ©s Ă lâenvironnement
Cette rubrique, qui se caractérise par la
meilleure progression (+14 %), vient de
franchir un nouveau palier. En effet, si
lâapproche inspirĂ©e du rapport de
âdĂ©veloppement durableâ persiste, 58 %
des sociĂ©tĂ©s (contre 38 % lâan dernier)
ont désormais intégré aujourd'hui l'ap-
proche ârisquesâ souhaitĂ©e par l'AMF,
en présentant les expositions majeures
que leurs activités génÚrent.
Autre fait marquant : de plus en plus
d'Ă©metteurs, n'appartenant pas au sec-
teur industriel et ayant précédemment
tùtonnés pour aborder cette rubrique,
la traitent désormais de maniÚre com-
plĂšte et innovante (cf. graphe). Certains
Ă©largissent la notion de risque indus-
triel à des risques opérationnels (par
exemple une entreprise du secteur
âLoisirs/MĂ©diasâ intĂšgre dans cette
rubrique les risques liés à la diffusion
de son signal dâĂ©mission).
Malgré une légÚre tendance à la
hausse, les éléments quantitatifs
demandĂ©s par lâAMF sur les coĂ»ts des
mesures de prévention et sur les mon-
tants provisionnés pour faire face aux
risques environnementaux restent
dans environ 2 cas sur 3 absents ou
incomplets.
Concernant la politique de prévention,
les résultats sont plus contrastés. Cette
année, un grand nombre de sociétés se
dĂ©marque du reste de lâĂ©chantillon par
le niveau de détail livré. Mais, une part
toujours importante (48 %) garde une
approche trÚs générique et se contente
de mentionner lâexistence dâune charte
et dâune organisation QualitĂ© HygiĂšne
Sécurité Environnement et de mesures
de prévention/protection sans véritable
lien avec les risques concernés.
Risques industriels et liĂ©s Ă lâenvironnement
Toujours peu dâinformation
quantitative disponible
sur les coûts liés aux risques
industriels et environnementaux
(prévention, litiges)
Best practice en matiÚre de communication sur la politique de prévention
Dans la rubrique âRisques industriels et liĂ©s Ă lâenvironnementâ, une sociĂ©tĂ© du CAC40 consacre quatre pages Ă la prĂ©sentation de sa politique de prĂ©vention. Au-delĂ desindicateurs environnementaux classiques, cet Ă©metteur dĂ©taille pour chaque risqueles procĂ©dures internes spĂ©cifiques dĂ©ployĂ©es, les audits environnementaux menĂ©s,la politique de gestion de crise et le spectre des rĂ©ponses apportĂ©es dĂšs lors qu'unenon-conformitĂ© est dĂ©tectĂ©e.
24
Forme et présentation générale de la rubrique
Risques pouvant avoirdes conséquences financiÚres
Montant provisionné pour faire faceaux risques environnementaux
En %
58 3 38
28
39 50
40
63
63
26
18
6
7
18
22 12
2
5
Non traité Insuffisant SurperformantSatisfaisant4
1
56 2
1
2715
Politique de prévention
Coûts des mesures de prévention
Existence d'une évaluation des risqueset description de la méthode d'évaluation
En %
52
57
66
24
60
9
17
6
3
SurperformantSatisfaisant
Tendance 06-07 + 14 %
Biens de consommation/Retail
1,11
1,21
1,52
1,11
1,14
1,08
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
Moyenne âRisques industriels et liĂ©s Ă lâenvironnementâ par secteur dâactivitĂ©
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 19/11/07 17:16 Page 10
11
La libertĂ© dâinitiative laissĂ©e par lâAMF
depuis 2006 aux sociétés pour cette
rubrique explique sa progression minime
(+1 %) mais ne semble pas diminuer le
degrĂ© dâinformation livrĂ©e sur les disposi-
tifs dâassurance classique. Lâapproche
des sociĂ©tĂ©s est de plus en plus fine dâoĂč
la maĂźtrise de la partie âPolices sous-
critesâ. Ce dĂ©tail se fait au dĂ©triment de
la partie âPolitique gĂ©nĂ©rale de couver-
tureâ que les sociĂ©tĂ©s utilisaient souvent
dans les exercices précédents pour pré-
senter leurs politiques dâassurances sans
donner de détails explicites. La plupart
des sociétés communiquent sur leurs
plafonds de garantie pour les polices
dâassurance dommages et responsabi-
litĂ© civile et 42 % dâentre elles donnent le
montant de leurs primes. 11 % des
Ă©metteurs pratiquent mĂȘme une trans-
parence absolue en livrant les plafonds
de garantie de la Responsabilité Civile
des Mandataires Sociaux (RCMS).
Enfin, le manque persistant d'informa-
tions sur lâexistence ou non de dispositifs
de financements alternatifs des risques
(captive, gestion non couverte par des
contrats dâassurance classiques) expli-
que pour une large part la mauvaise per-
formance de cette rubrique, qui a la
moyenne la plus basse (1,08).
La part des Ă©metteurs qui communi-
quent sur leur politique de maintien dâex-
ploitation via des approches assurantiel-
les et/ou de gestion des risques (Plan de
ContinuitĂ© dâActivitĂ©) est passĂ©e cette
année de 16 % à 46 %. Cette forte évo-
lution peut sâexpliquer par la prise en
compte croissante des problématiques
de continuitĂ© dâactivitĂ© par les Directions
Générales en raison notamment de la
complexification et de la globalisation des
systĂšmes dâinformations et de la supply
chain. 29 % des sociétés mentionnent
lâexistence dâun plan de continuitĂ© dâacti-
vité. Si ce type de démarche est évoqué
par des sociĂ©tĂ©s appartenant Ă lâensem-
ble des secteurs dâactivitĂ©, aucun Ă©met-
teur du SMALL 90 nâen fait pour lâinstant
mention (cf. graphe).
Assurances et couverturedes risques
Un traitement des assurances
classiques plus précis malgré
un assouplissement des
recommandations de lâAMF
24
Forme et présentation générale de la rubrique
Politique générale de couverture
Polices souscrites
Politique permettant le maintien d'exploitationet empĂȘchant les pertes significatives
en cas de sinistres majeurs
Part de risque conservée au sein de captives
En %
Gestion non couverte par des contratsd'assurance classiques
Non traité Insuffisant SurperformantSatisfaisant
16 737 4
5
2833
30
28
28
11
3
41 24
19 20
26
62
46
74
7
15
Tendance 06-07 + 1 %
Forte progression (+70 %)
de lâinformation donnĂ©e par
les entreprises sur les risques
dâinterruption dâactivitĂ© et
sur les dispositifs de réponses
associés (assurance et Plan
de ContinuitĂ© dâActivitĂ©)
Pourcentage des sociĂ©tĂ©s mentionnant lâexistence dâun plan de continuitĂ© dâactivitĂ©
CAC 40
1,52
NEXT 20
MID 100
SMALL 90
41 %
43 %
31 %
0 %
41 %
Biens de consommation/Retail
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
24 %
56 %
18 %
18 %
25 %
RĂ©partition par capitalisation
RĂ©partition par secteur
CAC 40
NEXT 20
MID 100
SMALL 90
1,50
1,21
1,43
Biens de consommation/Retail
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
1,52
1,5
1,30
1,37
1,33
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 11
12
La communication sur la
gestion des risques dans les
rapports sur le contrĂŽle interne
enregistre une forte progression
de 43 %
La communication sur la gestion des
risques dans les rapports sur le contrĂŽle
interne enregistre une nette amélioration
par rapport Ă lâexercice prĂ©cĂ©dent
(+43 %). Lâensemble des entreprises
semblent désormais suivre les recom-
mandations du Groupe de Place (mai
2006) et décrivent leurs dispositifs de
contrĂŽle interne en fonction de leurs ris-
ques majeurs.
Lâanalyse dĂ©taillĂ©e des rĂ©sultats montre
cependant une forte disparité dans le
degré de maturité affiché par les entre-
prises dans la description de leurs pro-
cessus de gestion des risques.
La quasi-totalité des sociétés s'attache
aujourd'hui à préciser le périmÚtre du
contrÎle interne et à présenter les prin-
cipes généraux de gestion des risques
(mention des objectifs, mise en place
dâune typologie homogĂšne, de critĂšres
de recensementâŠ) et 74 % dâentre elles
mentionnent lâexistence de processus
dâidentification et de suivi des risques
(dont 51 % citent explicitement la mise
en place dâune dĂ©marche de cartogra-
phie des risques).
Mais seules 49 % des sociétés vont
jusquâau bout de la chaĂźne en prĂ©sen-
tant les procédures de gestion et de
maĂźtrise associĂ©es Ă lâensemble des ris-
ques identifiés et analysés. Le reste de
lâĂ©chantillon se limite en gĂ©nĂ©ral Ă la
description des dispositifs de contrĂŽle
interne pour les risques financiers et
comptables.
Malgré une progression, la moitié des
sociĂ©tĂ©s de lâĂ©chantillon communiquent
encore peu sur le contrĂŽle de leurs dis-
positifs de gestion des risques. La rela-
tive nouveauté des dispositifs de ges-
tion globale des risques au sein des
entreprises pourrait expliquer cette ten-
dance : beaucoup sont toujours en
mode projet et ne sont pas encore
capables de démontrer la pérennité et
lâancrage de ces processus.
Une analyse détaillée des résultats
montre que les sociétés du CAC 40 et
du secteur Energie/MatiĂšres premiĂš-
res/Utilités enregistrent les meilleures
moyennes des rapports sur le contrĂŽle
interne, loin devant les entreprises du
SMALL 90 et dans une moindre mesure
du MID 100. Lâabsence ou la taille rĂ©duite
des Ă©quipes dâaudit et de contrĂŽle
interne dans les petites et moyennes
capitalisations ainsi que la relative nou-
veautĂ© de lâexercice pourraient expli-
quer les difficultés que ces derniÚres
rencontrent lors de lâĂ©laboration des
rapports.
Gestion des risques et contrĂŽle interne
91 % des entreprises précisent
les principes généraux de
leurs politiques de gestion
des risquesâŠ
24
Existence d'une partie gestion des risques
Définition du périmÚtre du contrÎle interne
Principes généraux de gestion de risques
Identification/Analyse des principaux risques
Procédures de gestion des principaux risques
En %
Surveillance des risques et des procéduresde gestion des risques
Non traité Insuffisant SurperformantSatisfaisant
8511 4
1111
62 38
909
39
2
5 46
4917 31
21 5 72
10
3
En %
SurperformantSatisfaisant
73 4
5
2833
30
28
28
11
3
4
7
15
Tendance 06-07 + 43 %
⊠mais seules 49 % des
entreprises vont au-delĂ
des risques comptables et
financiers dans la description
de leurs procédures de
gestion des risques
Moyenne des rapports sur le contrĂŽleinterne par capitalisation et par secteur
CAC 40
NEXT 20
MID 100
SMALL 90
1,73
1,50
1,21
1,43
Biens de consommation/Retail
Industrie
Energie/MatiÚres premiÚres/Utilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
Technologie de l'information
1,52
1,57
1,81
1,30
1,37
1,33
RĂ©partition par capitalisation
RĂ©partition par secteur
Partie I La gestion des risques dans les documents de référence
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 12
13
PPaarrttiiee IIII
Les Ă©metteurs
La prĂ©paration du chapitre âFacteurs de risquesâ :
modalités pratiques et retour d'expérience
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 13
14
Un questionnaire regroupant 18 thémati-
ques et visant à recueillir les modalités
pratiques et retours dâexpĂ©rience des
émetteurs quant à la préparation du cha-
pitre âFacteurs de risquesâ a Ă©tĂ© adressĂ©
aux 100 sociĂ©tĂ©s constituant lâĂ©chantillon
du benchmark.
Trente sociétés ont répondu à ce ques-
tionnaire, ce qui correspond Ă un taux de
retour standard pour ce type dâenquĂȘte.
La typologie des interlocuteurs est la
suivante :
Les répartitions par capitalisation et par
secteur des sociétés ayant répondu au
questionnaire sont relativement compa-
rables Ă celles de lâĂ©chantillon de base :
MĂ©thodologie
Quels sont les processus, outils et organisations dédiés à la gestion et à la communica-tion sur les risques ?
Alors que 80 % des sociétés déclarent
ĂȘtre dotĂ©es dâun processus ou dispo-
sitif dâidentification et de suivi des ris-
ques et que 92 % dâentre elles disent
en utiliser les rĂ©sultats pour lâĂ©labora-
tion et la rédaction du chapitre
âFacteurs de risquesâ, lâanalyse des
documents de référence révÚle que
seules 45 % des sociétés font état de
lâexistence de ce processus dans le
chapitre âFacteurs de risquesâ et seu-
lement 25 % des sociétés le désignent
sous le terme de âcartographie des
risquesâ.
Un examen plus approfondi laisse Ă
penser quâun nombre important dâĂ©met-
teurs perçoit davantage les démarches
dâidentification et dâanalyse des risques
comme un outil au service de la commu-
nication sur les risques et encore insuffi-
samment comme un process, gage
dâune gestion des risques efficace et
devant ĂȘtre valorisĂ© comme tel auprĂšs
des marchĂ©s. Ainsi, mĂȘme parmi les
sociétés ayant répondu de maniÚre
positive Ă lâexistence dâun tel processus,
25 % ne le mentionnent pas dans le
chapitre âFacteurs de risquesâ.
RĂ©sultats
Direction de la communication financiĂšre
35 %
Direction financiĂšre
17 %
Direction juridique
14 %
Direction des risques
10 %
Direction des assurances
10 %
Direction audit / contrĂŽle interne
10 %
Direction générale
4 %
27 % 27 %
30 %17 %
CAC 40
NEXT 20
MID 100
SMALL 90
20 %
27 %
7 % 13 %
23 %
Biens de consommationRetail
Industrie
EnergieMatiÚres premiÚresUtilités
Loisirs/MĂ©dias
Services
RĂ©partition par capitalisation
RĂ©partition par secteur
Une synthÚse détaillée des résultats
du questionnaire est disponible sur
demande.
30 sociétés ont répondu
Ă un questionnaire visant
à recueillir les modalités
pratiques et retours
dâexpĂ©rience des Ă©metteurs
quant à la préparation du
chapitre âFacteurs de risquesâ
Partie II Les Ă©metteurs
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 14
15
Direction financiĂšre
38 %
Direction juridique
13 %
Direction des risques
38 %
Direction de l'audit interne
33 %
Autres
4 %
Dans 57 % des cas, il existe une struc-
ture à laquelle la gestion des risques a été
confiée de maniÚre formelle. Les proces-
sus dâidentification et de suivi des risques
sont pilotés majoritairement par la
Direction financiĂšre ou la Direction des
risques (38 %), suivies par lâAudit interne
(33 %).
La Direction financiĂšre est le plus souvent
citée (47 %) comme étant en charge de
la coordination de la rédaction du chapi-
tre âFacteurs de risquesâ devant la
Direction des risques (27 %), la Direction
de la communication financiĂšre et la
Direction juridique (23 %).
Quelles sont les difficultĂ©s rencontrĂ©es lors de lâĂ©laborationdu chapitre âFacteurs de risquesâ ?
La majorité des émetteurs semblent
confrontés à des difficultés de collecte et
de centralisation des informations néces-
saires à la rédaction du chapitre
âFacteurs de risquesâ, puisque seuls
23 % dâentre eux ne mentionnent
aucune rubrique leur causant de difficul-
tés particuliÚres. La rubrique sur les
âRisques industriels et liĂ©s Ă lâenviron-
nementâ est considĂ©rĂ©e par 31 % des
Ă©metteurs comme celle leur causant
le plus de difficultés, devant les rubri-
ques âRisques financiersâ et âRisques
juridiquesâ (19 %). Le large spectre
des thĂšmes potentiels Ă y traiter, asso-
cié à la plus grande familiarité des
Ă©metteurs avec des approches de
type développement durable constitue
sans doute un facteur explicatif.
Les autres difficultés significatives poin-
tées par les émetteurs concernent la
quantification et la hiérarchisation des ris-
ques, citées respectivement par 48 % et
31 % des sociétés. Ces réponses sont
largement reflĂ©tĂ©es par lâanalyse des
chapitres âFacteurs de risquesâ puisque
seules 11 % des sociétés quantifient les
risques ou les hiérarchisent de maniÚre
satisfaisante par rapport aux critĂšres
AMF, alors mĂȘme quâil sâagit des informa-
tions recherchées en priorité par les
analystes financiers (cf. partie III). Force
est de constater quâen dĂ©pit de la mise
en place largement répandue de carto-
graphies des risques, les Ă©metteurs ne
souhaitent pas et/ou ne parviennent pas
pour lâinstant Ă transposer des Ă©valua-
tions, parfois subjectives (méthode de
scoring), dans le cadre dâune communi-
cation institutionnelle et financiĂšre.
DĂ©partement / Service qui pilote le processus d'identification et de suivi des risques
30% des sociĂ©tĂ©s citent 2 ou 3 dĂ©partements en charge du pilotage du processus dâidentificationet de suivi des risques
Les résultats des démarches
dâidentification et de suivi des
risques sont systématiquement
exploités par les émetteurs
pour la préparation de leur
communication sur les risques,
mais ces démarches restent
dans un certain nombre de cas
peu valorisées auprÚs des
marchés en tant que process
contribuant Ă une gestion
efficace des risques
Direction financiĂšre
Direction de la communication financiĂšre
23 %
47 %
Direction juridique
23 %
Direction des risques
27 %
Direction de l'audit interne
3 %
Autres
3 %
DĂ©partement qui coordonne la rĂ©dactiondu chapitre âFacteurs de risquesâ
20% des sociĂ©tĂ©s citent 2 ou 3 dĂ©partements en charge de la coordination et du pilotage du chapitre âFacteurs de risquesâ
Partie II Les Ă©metteurs
48 % des sociétés estiment
avoir des difficultés
Ă quantifier leurs risques
et 31 % à les hiérarchiser
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 15
16
Pour 53 % des sociétés,
les exigences de lâAMF
en matiĂšre de communication
sur les risques peuvent
se heurter Ă leurs besoins
de confidentialité, notamment
dans les domaines
concurrentiel et juridique âŠ
⊠mais seules 10 % dâentre
elles déclarent avoir subi
un préjudice financier
ou de réputation lié
Ă cette communication
La communication financiÚre surles risques a-t-elle nécessité desadaptations au sein des sociétés ?
Pour 31 % des sociétés, les exigences
en matiĂšre de communication sur les ris-
ques ont nécessité des adaptations
importantes dans leurs processus et leur
organisation. Les systĂšmes dâinformation
et les processus de reporting et de
contrÎle ont été cités au premier chef de
ces changements.
Ces adaptations sont généralement
considérées de façon positive par les
Ă©metteurs, qui soulignent notamment les
bénéfices obtenus en termes de suivi et
contrĂŽle des risques, dâamĂ©lioration du
contrĂŽle interne et du formalisme de
reporting des risques, mais aussi de
sĂ©curisation des systĂšmes dâinformation.
Les investissements nécessaires à ces
changements nâont gĂ©nĂ©ralement pas
été tracés, 33 % seulement des sociétés
concernĂ©es dĂ©clarant ĂȘtre capables de
les estimer.
Quelles sont les synergies entre lacommunication sur les risques enFrance et aux Etats-Unis ?
Seules 21 % des sociétés ayant répondu
au questionnaire sont cotées aux Etats-
Unis et publient un rapport 20-F, lâhomo-
logue américain du document de réfé-
rence. Toutes ont Ă©tabli des passerelles
entre ces deux publications que ce soit :
- par la recherche dâune cohĂ©rence
rédactionnelle maximale, tout en tenant
compte des spécificités légales de cha-
cun des deux exercices ;
- ou par la mutualisation des ressources,
telle que la mise en place de comités
communs de rédaction et de relecture.
Malgré ces passerelles, les sociétés
semblent capitaliser insuffisamment
sur lâĂ©laboration du 20-F dans le cadre
de la rĂ©daction du chapitre âFacteurs
de risquesâ : ainsi seules 36 % des
sociétés cotées aux Etats-Unis com-
muniquent de maniĂšre complĂšte sur
les procédures de suivi et de contrÎle,
alors que ces informations sont spéci-
fiquement demandées et détaillées
dans le 20-F.
La communication sur les risquesface aux enjeux de confidentialité ?
La majorité des sociétés (53 %) considÚ-
rent que les exigences de lâAMF en
termes de communication sur les risques
peuvent se heurter Ă leurs besoins de
confidentialitĂ©. Câest sur les aspects
concurrentiels que se focalise lâattention
Partie II Les Ă©metteurs
Pour 31 % des sociétés,
les exigences de lâAMF
en matiĂšre de communication
sur les risques ont nécessité
des adaptations dans leurs
processus et leur organisation
Divulgation d'éléments stratégiquesvis-à -vis de la concurrence
Divulgation d'informations sur un litige en cours
Mise en danger d'un changementorganisationnel en cours
Non respect d'un engagementde confidentialité vis-à -vis d'un tiers
Médiatisation néfaste du risque
En %
Mauvaise appréciation d'élémentsdu risque par les parties prenantes
Non cité Secondaire Prioritaire
Autres
30 26 44
26 52 22
59 41
48 41 11
26 48 26
22 41 37
93 7
Perception des dangers associés à la communication sur les risques par les émetteurs
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 16
Risques financiers
Risques juridiques
Risques industriels et liés à l'environnement
En %
Assurances et couvertures des risques
Non cité Secondaire Prioritaire
Autres risques
8 17 75
8 58 33
17 50
38 63
96 4
33
Risques qui intĂ©ressent le plus les analystes financiers dâaprĂšs les Ă©metteurs
La majorité des sociétés
(54 %) dressent un bilan
positif sans réserve de
cet exercice, tandis que 31 %
le jugent utile mais craignent
des exigences croissantes
Ă lâavenir
des émetteurs, avec des préoccupations
différenciées selon leur taille : technologies
et partenariats stratégiques pour les gran-
des capitalisations, et position concurren-
tielle vis-à -vis de sociétés non cotées pour
les autres capitalisations. Le domaine juri-
dique est également considéré comme un
sujet sensible, en raison dâune certaine
réticence à communiquer sur les litiges et
procédures judiciaires en cours.
Les dangers les plus souvent associĂ©s Ă
la communication sur les risques sont
certes la divulgation Ă la concurrence
dâinformations stratĂ©giques, mais Ă©gale-
ment une mauvaise appréciation du
risque par les marchés financiers et les
parties prenantes (cf. graphe page pré-
cĂ©dente). En termes de retour dâexpĂ©-
rience, seules 10 % des sociétés esti-
ment que la communication sur les ris-
ques leur a déjà été préjudiciable, soit en
termes financiers, soit en termes de
rĂ©putation ou dâimage.
Le bilan des émetteursLa majorité des sociétés (54 %) ont une
vision positive de lâexercice, alors que
seules 15 % en ont une vision défavora-
ble, invoquant notamment son caractĂšre
trop dĂ©taillĂ© et contraignant, ainsi quâun
certain manque de pragmatisme. Les
31 % restants jugent lâexercice utile,
mais craignent Ă lâavenir une croissance
du nombre et du degré de détail des
informations demandées.
La plupart des Ă©metteurs (83 %) estiment
que les analystes financiers consultent le
chapitre âFacteurs de risquesâ, mais ils
ne sont plus que 52 % Ă penser que les
actionnaires individuels sây intĂ©ressent,
notamment parce que lâinformation quâils
y délivrent est technique et ne répond
pas à leurs attentes de façon prioritaire.
Les Ă©metteurs pensent que les rubri-
ques qui intéressent principalement
les analystes sont les risques finan-
ciers, et dans une moindre mesure, les
risques juridiques et les risques indus-
triels et liĂ©s Ă lâenvironnement. Ils
considĂšrent, par contre, que les rubri-
ques âAssurancesâ et âAutres risquesâ
intéressent peu les analystes finan-
ciers (cf. graphe ci dessous).
17
Partie II Les Ă©metteurs
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 17
En %
ire Prioritaire
75
33
63
4
33
es Ă©metteurs
18
PPaarrttiiee IIIIII
Les analystes financiersBesoins et opinions des analystes financiers en matiĂšre de communication sur les risques
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 18
19
LâĂ©chantillon utilisĂ©, composĂ© de 50
sociétés du SBF 250, a été bùti à partir
de lâĂ©chantillon initial de 100 entreprises.
Il est représentatif des répartitions par
taille de capitalisation et par secteur, de
cet indice de référence.
Les chapitres âFacteurs de risquesâ de
lâĂ©chantillon ont Ă©tĂ© comparĂ©s aux rap-
ports dâanalystes financiers sur ces
mĂȘmes sociĂ©tĂ©s. Afin dâanalyser lâadĂ©-
quation entre lâinformation livrĂ©e par les
sociĂ©tĂ©s dans les chapitres âFacteurs de
risquesâ et les besoins des analystes
financiers en matiĂšre dâinformation sur les
risques, deux rapports dâanalystes au
minimum, rédigés à des dates espacées
dâau moins trois mois, ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s,
permettant ainsi dâavoir une vision com-
plÚte de la stratégie, des résultats et des
risques de lâentreprise.
Cette partie a été complétée par des
interviews dâanalystes financiers qui ont
donnĂ© leur point de vue sur lâexercice :
Monsieur Jean-Noël Vieille, Directeur
Général Délégué de KBL France et
Madame Valérie Dieppe, Associée
GĂ©rante dâOpale Finance.
MĂ©thodologie
Les thĂ©matiques demandĂ©espar lâAMF dans le chapitreâFacteurs de risquesâ sont-ellestraitĂ©es par les analystes financiers ?
Les thématiques les moins abordées par
les analystes financiers sont les assurances
(pas un seul rapport dâanalyste financier
ne traite ce sujet), et les risques indus-
triels et liĂ©s Ă lâenvironnement qui ne
sont abordés que dans 4 % des cas.
La complexitĂ© et la technicitĂ© de lâinfor-
mation livrée sur les assurances ainsi que
les difficultĂ©s Ă apprĂ©hender lâimpact de
la politique dâassurances sur la valeur de
lâentreprise, Ă partir des donnĂ©es fournies
dans le chapitre âFacteurs de risquesâ,
pourraient expliquer la non prise en
compte de cette thématique par les ana-
lystes financiers, alors quâelle est large-
ment abordée dans les chapitres
âFacteurs de risquesâ (82 % des cas).
Quant aux risques industriels et liĂ©s Ă
lâenvironnement, les analystes financiers
interviewés évoquent la difficulté à quan-
tifier et Ă chiffrer lâimpact potentiel de ce
type de risques comme la raison princi-
pale qui expliquerait la faible présence de
cette thématique dans les rapports
dâanalystes. En effet, une part importante
des sociétés (42 %) continue à aborder
cette rubrique sous une approche déve-
loppement durable plutĂŽt quâune appro-
che par les risques (cf. Partie I).
Les risques financiers et dans une moin-
dre mesure, les risques juridiques sont
RĂ©sultats
Risques industriels et liés à l'environnement
96 %
Risques juridiques
74 %
Risques financiers
46 %
Assurances
100 %
Rubriques de lâAMF non abordĂ©es par les analystes financiers
Partie III Les analystes financiers
Pour 50 sociétés cotées,
les thématiques de risques
abordées dans les documents
de référence et dans les
rapports dâanalystes financiers
ont été comparées
Les risques industriels et liés
Ă lâenvironnement et les
problématiques assurantielles
ne sont quasiment jamais
traités dans les rapports
dâanalystes
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 19
20
les thématiques les plus souvent traitées
par les analystes financiers dans leurs
rapports. Il existe donc une meilleure
adĂ©quation entre lâinformation livrĂ©e dans
les chapitres âFacteurs de risquesâ et les
attentes des analystes. Elle peut sâexpli-
quer par la prĂ©sence dâĂ©lĂ©ments quanti-
tatifs largement appréciés par les analys-
tes financiers, quâils peuvent intĂ©grer
dans leurs modĂšles.
Ainsi la rubrique âRisques financiersâ est
la plus chiffrée et quantifiable. La rubrique
âRisque juridiquesâ contient aussi un
nombre important dâĂ©lĂ©ments chiffrĂ©s
concernant notamment les litiges : 61 %
des sociétés communiquent de façon
globale ou détaillée sur les conséquences
financiĂšres possibles de leurs litiges dans
les documents de référence (cf. Partie I).
Les risques abordĂ©s par les analystes financiers sont-ilstraitĂ©s dans les chapitresâFacteurs de risquesâ ?
Les risques les plus cités par les ana-
lystes financiers sont, le plus souvent,
non exigés de maniÚre explicite par
lâAMF. Ainsi sur les dix thĂ©matiques de
risques les plus abordées dans les
rapports dâanalystes, trois seulement
rentrent dans le cadre de lâAMF :
risque de change, risque de taux et
risques juridiques. Les thématiques
restantes ne sont pas spécifiquement
exigĂ©es par lâAMF mais peuvent ĂȘtre
traitĂ©es dans les parties âRisques liĂ©s Ă
lâactivitĂ©â ou âAutres risquesâ du cha-
pitre âFacteurs de risquesâ. Il sâagit des :
risques liés à la croissance externe,
risques liĂ©s Ă lâenvironnement Ă©cono-
mique, risques liés à la concurrence,
risques âMatiĂšres premiĂšresâ, risques
pays / politiques, risques liés aux
investissements et risques sociaux.
Les thématiques les plus abordées par
les analystes financiers sont souvent
traitées de maniÚre partielle dans les
documents de référence. Ainsi, alors
que les risques liés à la croissance
externe sont cités dans 58 % des cas
par les analystes financiers, ils ne sont
abordĂ©s dans les chapitres âFacteurs
de risquesâ que dans 41 % de ces cas
(Cf. tableau page suivante). Ce sont
les thématiques explicitement deman-
dĂ©es par lâAMF qui sont le plus sou-
vent traitées à la fois dans les chapi-
tres âFacteurs de risquesâ et les rap-
ports dâanalystes.
Les rubriques prĂ©conisĂ©es par lâAMF ne
semblent pas correspondre aux besoins
des analystes financiers. Ces derniers se
Thématique non abordée par les analystes financiers ET dans les chapitresfacteurs de risques
Thématique non citée par les analystes financiers MAIS abordée dans les chapitres facteurs de risques
Thématique abordée par les analystes financiers
Risques industriels et environnementaux
Risques juridiques Risques financiers Assurances
75 %
4 %
21 %
26 %
52 %
22 %
54 %
20 %
26 %
82 %
18 %
Le format de lâinformation
livrée dans les rubriques
âRisques financiersâ
et âRisques juridiquesâ
correspond plus aux attentes
des analystes financiers
car elles contiennent des
éléments quantitatifs traités
de maniĂšre homogĂšne
dans un cadre dressé par
lâAMF (analyses de sensibilitĂ©,
éléments de hors bilan,
litigesâŠ)
Partie III Les analystes financiers
Les analystes financiers
ne retrouvent pas dans
les chapitres âFacteurs de
risquesâ les risques exogĂšnes
qui les intéressent le plus
(de par leur fiabilité car
vĂ©rifiables par dâautres
sources, et lâimportance
de leur impact sur le bilan
et le compte de résultat) :
risques stratégiques
de croissance, de marché,
de secteurâŠ
Les thĂ©matiques demandĂ©es par lâAMF dans le chapitre âFacteurs de risquesâ sont-elles traitĂ©es par les analystes financiers ?
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 20
21
basent à la fois sur des données exogÚ-
nes (croissance du marché / du secteur,
environnement concurrentielâŠ) et endo-
gĂšnes (risques spĂ©cifiques Ă la sociĂ©tĂ©âŠ)
pour bùtir leurs rapports. Les données
stratégiques exogÚnes manquent dans
les chapitres âFacteurs de risquesâ, le
focus se faisant plus sur la société elle-
mĂȘme que sur son environnement.
Bilan
La communication financiĂšre sur les ris-
ques est un exercice qui intéresse, a
priori, les analystes financiers. 83 % des
émetteurs interrogés (cf. Partie II) disent,
dâailleurs, rĂ©diger le chapitre âFacteurs de
risquesâ en sachant que ce sont les ana-
lystes financiers et non les actionnaires
individuels qui le liront en priorité.
Les analystes financiers interviewés dans
le cadre de lâĂ©tude ont, de leur cĂŽtĂ©, des
attentes diverses mais non formalisées
vis-Ă -vis de lâinformation livrĂ©e dans le
chapitre âFacteurs de risquesâ. Lâexercice
réglementaire ne correspond pas tou-
jours Ă leurs attentes, ou alors de maniĂšre
partielle, notamment Ă cause du manque
de données quantitatives.
Dâailleurs, lâĂ©tude croisĂ©e des chapitres
âFacteurs de risquesâ et des rapports
dâanalystes montre bien quâil existe une
divergence entre les thématiques de ris-
ques traitées. Les parties structurées,
demandées de maniÚre formelle par
lâAMF, sont des thĂ©matiques peu ou pas
traitées par les analystes. Ces derniers se
concentrent plutÎt sur les risques straté-
giques et business, qui ne sont, eux, pas
demandés de maniÚre stricte et explicite
par lâAMF.
Cependant, cet Ă©cart est en passe dâĂȘtre
comblé (cf. Partie I) par un certain nombre
de sociétés (surtout les grandes capitali-
sations) qui sortent du cadre réglemen-
taire en communiquant de façon person-
nalisée et détaillée sur leurs risques busi-
ness. Elles positionnent, désormais, la
gestion globale des risques comme lâun
de leurs facteurs clés de performance.
% des sociétés traitant % des sociétés pour AUSSI cette thématique lesquelles les rapports dans leurs documents
ThĂ©matiques dâanalystes traitent de rĂ©fĂ©rence, lorsquâellecette thĂ©matique est abordĂ©e dans les
rapports dâanalystes
Risques liés à la croissance externe 58 % 41 %
Risques liés à l'environnement économique 54 % 59 %
Risques liés à la concurrence 46 % 65 %
Risque de change 40 % 100 %
Risques âMatiĂšres premiĂšresâ 32 % 81 %
Risques juridiques 26 % 77 %
Risque pays / politique 26 % 62 %
Risque de taux 24 % 100 %
Risques liés aux investissements 24 % 42 %
Risques sociaux 22 % 36 %
Partie III Les analystes financiers
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 21
22
Questions / RĂ©ponses
Les analystes financiers consultent-ils lechapitre âFacteurs de risquesâ ?Je ne suis pas certain que les analystes finan-ciers lisent ce type de rapport. Moi-mĂȘme je neles lisais pas lorsque jâĂ©tais analyste financier.La principale raison est le temps. Un analystefinancier, qui suit entre 10 et 15 valeurs, voire20 dans certains cas, nâa pas le temps de seplonger dans ce type de rapport, dâautant plusque lâexercice demeure extrĂȘmement thĂ©ori-que : les entreprises se limitent Ă lister des ris-ques classiques / gĂ©nĂ©riques sans parler desvĂ©ritables problĂ©matiques spĂ©cifiques qui lesaffectent.
Quelles informations intĂ©ressent le plus les analystes financiers dans un chapitre âFacteurs de risquesâ ?Comme je viens de le dire, lâexercice demeuretrĂšs thĂ©orique, dĂ©connectĂ© des rĂ©alitĂ©s opĂ©ra-tionnelles des sociĂ©tĂ©s. Preuve en est, 70 Ă 80 %des risques listĂ©s sont repris dans tous les rap-ports. Les vrais risques majeurs auxquels lessociĂ©tĂ©s font face ne sây trouvent pas. Je suis
assez sceptique quant Ă cet exercice de trans-parence.Mettez vous Ă la place dâune entreprise dusecteur pharmaceutique. Elle sait quâune cer-taine molĂ©cule pourrait, Ă un moment donnĂ©,avoir des effets secondaires nĂ©gatifs. Elle ne vapas mĂ©diatiser un risque dont la probabilitĂ©dâoccurrence est infinitĂ©simale. Les analystesfinanciers comprennent trĂšs bien que dâunpoint de vue marketing et rĂ©putation, les sociĂ©-tĂ©s ne divulguent pas certains risques.
Les analystes financiers sont-ils intĂ©ressĂ©spar la quantification des risques ?Les analystes financiers sont essentiellementintĂ©ressĂ©s par des donnĂ©es quantifiables et parlâimpact des risques sur le bilan et le comptede rĂ©sultat. Les analystes financiers seraient intĂ©ressĂ©s parlâexercice suivant : les sociĂ©tĂ©s listent lâensem-ble des risques qui peuvent entraĂźner la nonexĂ©cution du business model et quantifientlâimpact (non lâimpact facial mais lâimpact sur lerĂ©sultat de lâentreprise).
M. Jean-Noël Vieille, Directeur Général Déléguéde KBL France
- Les analystes financiers consultent-ils lechapitre âFacteurs de risquesâ ?
Je lis lâintĂ©gralitĂ© du document de rĂ©fĂ©rence, etdonc le chapitre âFacteurs de risquesâ.Il me sert essentiellement Ă prĂ©parer le question-naire âdirigeantsâ, mĂȘme sâil nâest pas suffisant Ă lui tout seul. La valeur ajoutĂ©e de lâanalyste finan-cier est prĂ©cisĂ©ment de rechercher des informa-tions provenant dâautres sources et de les com-plĂ©ter par son expĂ©rience et sa connaissance dusecteur.
Quels sont les risques qui intĂ©ressent leplus les analystes financiers ? Pensez-vousque ces risques soient couverts de façonsatisfaisante par le chapitre âFacteurs derisquesâ ?LâapprĂ©hension du risque est diffĂ©rente par lessociĂ©tĂ©s et les analystes financiers. Les risques quiintĂ©ressent le plus les investisseurs, et par consĂ©-quent, les analystes financiers, sont les risques liĂ©sau secteur, Ă la concurrence, Ă la stratĂ©gie dumanagement⊠Et les sociĂ©tĂ©s sâattachent plus Ă dĂ©crire des risques endogĂšnes propres Ă lâentre-prise que des risques exogĂšnes sectoriels.
Les analystes financiers sont-ils intĂ©ressĂ©spar la quantification des risques ?Les analystes financiers sont intĂ©ressĂ©s Ă la foispar les donnĂ©es quantitatives et les donnĂ©es qua-litatives. Les donnĂ©es quantitatives sont importan-tes pour le business plan. Tout ce qui peut ĂȘtrechiffrĂ© a un intĂ©rĂȘt pour les analystes financiers.Ainsi, les risques juridiques sont surtout apprĂ©ciĂ©squand ils sont quantifiĂ©s. Mais, certains risques nepeuvent ĂȘtre chiffrĂ©s ou quantifiĂ©s comme le ris-que intempĂ©rie par exemple. Des donnĂ©es quali-tatives sur ce risque sont, par ailleurs, toujoursapprĂ©ciĂ©es car elles permettent de mieux apprĂ©-hender les risques et le profil de la sociĂ©tĂ©.
Pensez-vous que les exigences de lâAMF enterme de communication sur les risquespeuvent se heurter aux exigences de confi-dentialitĂ© des sociĂ©tĂ©s ?Oui, et surtout pour les sociĂ©tĂ©s de petite taille.Beaucoup de leurs concurrents ne sont pascotĂ©s et ne sont pas soumis aux mĂȘmes exigences en termes de transparence et decommunication sur les risques.
Mme ValĂ©rie Dieppe,AssociĂ©e GĂ©rante dâOpale Finance
Partie III Les analystes financiers
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 22
Aon Cartographie & ContrĂŽle des Risques
Aon Cartographie & ContrĂŽle des Risques est lâentitĂ© de conseil dâAonFrance, dĂ©diĂ©e aux nouvelles approches globales de gestion des risques.
Depuis plusieurs années, notre équipe développe des solutions inno-vantes et pragmatiques pour des groupes internationaux, leadersdans leur secteur.
Dans le cadre du dĂ©ploiement de processus de gestion globale desrisques, notre Ă©quipe sâappuie sur les autres compĂ©tences du pĂŽleconseil du groupe tels que : conseil en gestion des risques financiers,matiĂšres premiĂšres et climatiques, conseil financier dâentreprise,fusions-acquisitions, ingĂ©nierie et prĂ©vention des risques et audits desengagements sociaux.
Le groupe Aon occupe le 1er rang mondial et europĂ©en en courtagede rĂ©assurances, le 1er rang mondial en gestion de captives et le 1er rang mondial en courtage dâassurances.
Contact : 01 58 75 67 15www.aon.fr
A propos dâEuronext N.V.Euronext N.V., une filiale de NYSE Euronext, a intĂ©grĂ© avec succĂšsplusieurs marchĂ©s en Europe afin dâoffrir aux utilisateurs un mar-chĂ© unifiĂ©, large, liquide et efficient en termes de coĂ»t. Euronext estle plus grand marchĂ© au comptant, par les transactions rĂ©alisĂ©essur son carnet dâordres central, en Europe et le deuxiĂšme marchĂ©dĂ©rivĂ©s au monde, en terme de valeur des Ă©changes.
Suite au regroupement des marchĂ©s boursiers dâAmsterdam, deBruxelles et de Paris, Euronext a acquis le marchĂ© de produitsdĂ©rivĂ©s londonien, LIFFE, et a fusionnĂ© avec la Bourse portugaiseen 2002. Le modĂšle unique dâEuronext, qui incorpore les compĂ©-tences et les atouts au niveau local, a Ă©tĂ© appliquĂ© Ă lâensembledes marchĂ©s dâEuronext ; il recouvre lâintĂ©gration technologique,lâharmonisation des rĂšgles de marchĂ© et du cadre rĂ©glementaire.La mise en place du modĂšle de marchĂ© horizontal dâEuronext,conçu pour gĂ©nĂ©rer des synergies, a montrĂ© que la façon la plusperformante de fusionner des Bourses est dâappliquer la visionglobale Ă lâĂ©chelle locale. LâintĂ©gration technologique dâEuronextsâest terminĂ©e en 2004 avec lâachĂšvement dâun programme demigration de quatre ans et a rĂ©sultĂ© en des plates-formes techno-logiques harmonisĂ©es pour la nĂ©gociation au comptant (NSCÂź) etpour la nĂ©gociation de produits dĂ©rivĂ©s (LIFFE CONNECTÂź). De cefait, chaque participant de marchĂ© possĂšde aujourdâhui un pointdâaccĂšs unique pour nĂ©gocier. La structure technologiquedâEuronext a Ă©tĂ© rationalisĂ©e en 2005 avec la crĂ©ation dâAtosEuronext Market Solutions (AEMS), une sociĂ©tĂ© de services com-mune Ă Euronext et Ă Atos Origin et qui est dĂ©sormais un leadermondial dans la fourniture de services technologiques pourEuronext et pour dâautres marchĂ©s de capitaux dans le monde.
Contact : 01 49 27 12 38www.euronext.com Dire
ctio
n de
la C
omm
unic
atio
n -
- 2
5060
7/A
RS -
nov
embr
e 20
07
Aon Conseil & CourtageSociĂ©tĂ© de courtage en assurances et rĂ©assurances immatriculĂ©e au Registre Unique des IntermĂ©diaires dâAssurances sous le N° 07 001 560SA au capital de 4 141 334 euros - 414 572 248 RCS Nanterre SiĂšge social : 45, rue KlĂ©ber - 92697 Levallois-Perret CedexTĂ©l. : 33 (0)1 58 75 75 75 - Fax : 33 (0)1 58 75 77 77 www.aon.fr N° de TVA intracommunautaire : FR 22 414 572 2483
GARANTIE FINANCIĂRE ET ASSURANCE DE RESPONSABILITĂ CIVILE PROFESSIONNELLE CONFORMES AUX ARTICLES L512-7 ET L512-6 DU CODE DES ASSURANCES
Etude Euronext 2007 16/11/07 15:07 Page 23