Évaluation d’une nouvelle méthode pour l’évaluation de la couverture acétabulaire...

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Résumés des communications particulières S339 (50 patients). Les scores de HHS et de UCLA sont passés respec- tivement de 44,8 (23—68) et de 6,6 (4—10) avant l’opération à 97,8 (85—100) et 9,1 (7—10) lors du dernier suivi. Le délai moyen de reprise sport après l’intervention était de 14,6 semaines (extrêmes : 7—29). Le taux de reprise était de 98 % pour le sport (quelque soit le niveau d’impact), et 82 % pour les activités à impact élevé. Aucune ostéolyse ou descellement n’a été observée au cours du suivi. Aucune révision n’a été effectuée. Conclusion.— En 2013, il n’existe aucune recommandation consen- suelle pour la reprise des activités sportives après RSA. Les quelques recommandations existantes ne concernent que les prothèses de hanche conventionnelles. Notre étude démontre que le RSA permet aux patients jeunes et actifs de reprendre des activités physiques et sportives sans restriction (même à haut impact). Le taux de reprise sportive après RSA semble excellent et inégalé par les prothèses de hanche. Un activité sportive à haut impact semble être compatible après implantation d’un RSA, mais aucune étude à long terme n’a analysé l’impact de ces activités sur l’usure et/ou le descellement aseptique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.175 257 Évaluation d’une nouvelle méthode pour l’évaluation de la couverture acétabulaire antérieure et de l’interligne articulaire Emmanuel Gibon , Romuald Ferre , Benjamin Guenoun , Julien Even , Nicolas Pinar , Frederic Sailhan , Philippe Anract , Jean-Luc Drape , Moussa Hamadouche Service de radiologie B, hôpital Cochin, 75014 Paris, France Auteur correspondant. L’incidence de Lequesne ou le faux profil de hanche est une inci- dence systématique dans le bilan d’arthrose. Il évalue la couverture acétabulaire antérieure (CAA) et l’interligne articulaire (IA). EOS permet une acquisition simultanée oblique des 2 hanches avec une angulation légèrement différente. Le but est de comparer EOS pour l’évaluation de la CAA et IA et tester sa reproductibilité et sa validité. Il s’agit d’une étude prospective monocentrique incluant les patients présentant une douleur de hanche. L’acquisition par radio et EOS a lieu le même jour. Cinquante-quatre hanches ont été inclues parmi 56 hanches. Une double lecture par un radio- logue et un orthopédiste a comparé la CAA et IA. Le test t de Student et le coefficient de corrélation de Pearson ont évalué la concordance entre les 2 modalités. Le coefficient de corrélation intraclasse a évalué la concordance des lecteurs. La moyenne du CAA pour les radiographies et EOS était de 34,8 et 33,6 respecti- vement (p < 0,001). Le coefficient de corrélation pour la couverture antérieure et postérieure est de 0,87 et 0,54 respectivement. La corrélation entre les 2 lecteurs était de 0,87 pour les radiographies et 0,81 pour EOS. EOS est aussi efficace que les radiographies pour déterminer la couverture antérieure de l’interligne articulaire. Il est plus rapide, reproductible et moins irradiant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.176 258 L’antéversion fémoro-acétabulaire cumulée en position debout : une nouvelle approche de l’anatomie fonctionnelle de la hanche prothésée. Étude préliminaire par le système EOS sur une série de 45 prothèses de hanche Jean-Yves Lazennec , Adrien Brusson , Eslam Pour Aidin , Ian Clarke , Marc-Antoine Rousseau , Dominique Folinais Service d’anatomie, 105, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— La notion d’antéversion cumulée a été dévelop- pée pour l’interprétation des instabilités de PTH. Les antéversions anatomiques du cotyle et du col fémoral sont classiquement mesu- rées au scanner en décubitus. Des travaux récents ont insisté sur les variations d’orientation induites par la position debout et le concept d’antéversion fonctionnelle. Ce travail explore la mesure de « l’antéversion fonctionnelle cumulée » (AFC) en position debout grâce à la technologie EOS ® . Patients et méthodes.— Les mesures ont été réalisées chez 45 patients porteurs d’une PTH en position debout selon le protocole d’acquisition EOS corps entier. Ils provenaient de différentes insti- tutions et étaient adressés pour une exploration sans rapport avec leur prothèse. Les reconstructions 3D permettent de mesurer les axes du cotyle et du col fémoral. Les mesures d’antéversions ana- tomiques acétabulaires (AAA) et fémorales (AAF) ont été réalisées de fac ¸on conventionnelle : AAA dans le plan transversal du patient par rapport au référentiel du bassin osseux et AAF dans le référen- tiel du fémur par reconstruction par rapport au plan bicondylien postérieur. Les mesures d’antéversion acétabulaires et fémorales fonctionnelles debout (AAF et AFF) ont été pratiquées par rapport au plan horizontal du sol. Les antéversions anatomiques cumulées (AAC) et fonctionnelles cumulées (AFC) ont été comparées. Résultats.— L’AAC moyenne est de 42 (écart-type 20,9 ) pour des valeurs extrêmes de 22,9 et +77,5 . L’AFC moyenne est à 33,1 (écart-type 20,5 ) pour des valeurs extrêmes de 9,7 et +76,7 . Le test de Student apparié montre une différence significative entre ces valeurs (p = 0,038). Le paramètre d’orientation fonctionnelle du fémur est celui qui influence le plus cette différence. Discussion et Conclusion.— La notion classique d’antéversion ana- tomique combinée mesurée au scanner s’appuie sur l’évaluation de paramètres fémoraux et acétabulaires calculés en décubitus. La technologie EOS ® permet d’envisager de fac ¸on systématique une évaluation tridimensionnelle des positions respectives du cotyle et du fémur en position debout par le calcul des axes acétabulaires et fémoraux en situation fonctionnelle. Cette étude s’intéresse seulement à la vision « horizontale » de l’emboîtement fémoro- acétabulaire car celle-ci est la plus couramment utilisée dans l’analyse des PTH. Ces données associées à celles acquises simulta- nément dans les plans frontaux et sagittaux pourraient permettre une analyse plus approfondie des instabilités et des usures. La faible irradiation et la réalisation aisée du protocole font envisager un suivi optimisé des « PTH à problèmes ». Les calculs en position assise sont également possibles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.177 259 Cohorte prospective de conflit fémoro-acérabulaire traité par chirurgie ouverte avec luxation de hanche : suivi à moyen terme de 83 cas Michel Rahme , Charles Rivière , Pascal-André Vendittoli , Martin Lavigne , Ahmed Alghamdi 4270 de Bullion Ap 201, H2W2E7 Montréal, Canada Auteur correspondant. Introduction.— Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est une cause reconnue de coxarthrose et de lésion labrale occasionnant douleurs

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Résumés des communications particulières S339

(50 patients). Les scores de HHS et de UCLA sont passés respec-tivement de 44,8 (23—68) et de 6,6 (4—10) avant l’opération à 97,8(85—100) et 9,1 (7—10) lors du dernier suivi. Le délai moyen dereprise sport après l’intervention était de 14,6 semaines (extrêmes :7—29). Le taux de reprise était de 98 % pour le sport (quelquesoit le niveau d’impact), et 82 % pour les activités à impact élevé.Aucune ostéolyse ou descellement n’a été observée au cours dusuivi. Aucune révision n’a été effectuée.Conclusion.— En 2013, il n’existe aucune recommandation consen-suelle pour la reprise des activités sportives après RSA. Les quelquesrecommandations existantes ne concernent que les prothèses dehanche conventionnelles. Notre étude démontre que le RSA permetaux patients jeunes et actifs de reprendre des activités physiques etsportives sans restriction (même à haut impact). Le taux de reprisesportive après RSA semble excellent et inégalé par les prothèses dehanche. Un activité sportive à haut impact semble être compatibleaprès implantation d’un RSA, mais aucune étude à long terme n’aanalysé l’impact de ces activités sur l’usure et/ou le descellementaseptique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.175

257Évaluation d’une nouvelle méthodepour l’évaluation de la couvertureacétabulaire antérieure et del’interligne articulaireEmmanuel Gibon ∗, Romuald Ferre ,Benjamin Guenoun , Julien Even , Nicolas Pinar ,Frederic Sailhan , Philippe Anract ,Jean-Luc Drape , Moussa HamadoucheService de radiologie B, hôpital Cochin, 75014 Paris, France∗Auteur correspondant.

L’incidence de Lequesne ou le faux profil de hanche est une inci-dence systématique dans le bilan d’arthrose. Il évalue la couvertureacétabulaire antérieure (CAA) et l’interligne articulaire (IA). EOSpermet une acquisition simultanée oblique des 2 hanches avec uneangulation légèrement différente. Le but est de comparer EOS pourl’évaluation de la CAA et IA et tester sa reproductibilité et savalidité. Il s’agit d’une étude prospective monocentrique incluantles patients présentant une douleur de hanche. L’acquisition parradio et EOS a lieu le même jour. Cinquante-quatre hanches ontété inclues parmi 56 hanches. Une double lecture par un radio-logue et un orthopédiste a comparé la CAA et IA. Le test t deStudent et le coefficient de corrélation de Pearson ont évalué laconcordance entre les 2 modalités. Le coefficient de corrélationintraclasse a évalué la concordance des lecteurs. La moyenne duCAA pour les radiographies et EOS était de 34,8◦ et 33,6◦ respecti-vement (p < 0,001). Le coefficient de corrélation pour la couvertureantérieure et postérieure est de 0,87 et 0,54 respectivement. Lacorrélation entre les 2 lecteurs était de 0,87 pour les radiographieset 0,81 pour EOS. EOS est aussi efficace que les radiographies pourdéterminer la couverture antérieure de l’interligne articulaire. Ilest plus rapide, reproductible et moins irradiant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.176

258L’antéversion fémoro-acétabulairecumulée en position debout : unenouvelle approche de l’anatomiefonctionnelle de la hanche prothésée.Étude préliminaire par le système EOSsur une série de 45 prothèses dehanche

Jean-Yves Lazennec ∗, Adrien Brusson ,Eslam Pour Aidin , Ian Clarke ,Marc-Antoine Rousseau , Dominique FolinaisService d’anatomie, 105, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La notion d’antéversion cumulée a été dévelop-pée pour l’interprétation des instabilités de PTH. Les antéversionsanatomiques du cotyle et du col fémoral sont classiquement mesu-rées au scanner en décubitus. Des travaux récents ont insisté surles variations d’orientation induites par la position debout et leconcept d’antéversion fonctionnelle. Ce travail explore la mesurede « l’antéversion fonctionnelle cumulée » (AFC) en position deboutgrâce à la technologie EOS®.Patients et méthodes.— Les mesures ont été réalisées chez45 patients porteurs d’une PTH en position debout selon le protocoled’acquisition EOS corps entier. Ils provenaient de différentes insti-tutions et étaient adressés pour une exploration sans rapport avecleur prothèse. Les reconstructions 3D permettent de mesurer lesaxes du cotyle et du col fémoral. Les mesures d’antéversions ana-tomiques acétabulaires (AAA) et fémorales (AAF) ont été réaliséesde facon conventionnelle : AAA dans le plan transversal du patientpar rapport au référentiel du bassin osseux et AAF dans le référen-tiel du fémur par reconstruction par rapport au plan bicondylienpostérieur. Les mesures d’antéversion acétabulaires et fémoralesfonctionnelles debout (AAF et AFF) ont été pratiquées par rapportau plan horizontal du sol. Les antéversions anatomiques cumulées(AAC) et fonctionnelles cumulées (AFC) ont été comparées.Résultats.— L’AAC moyenne est de 42◦ (écart-type 20,9◦) pour desvaleurs extrêmes de −22,9◦ et +77,5◦. L’AFC moyenne est à 33,1◦(écart-type 20,5◦) pour des valeurs extrêmes de −9,7◦ et +76,7◦. Letest de Student apparié montre une différence significative entreces valeurs (p = 0,038). Le paramètre d’orientation fonctionnelle dufémur est celui qui influence le plus cette différence.Discussion et Conclusion.— La notion classique d’antéversion ana-tomique combinée mesurée au scanner s’appuie sur l’évaluationde paramètres fémoraux et acétabulaires calculés en décubitus. Latechnologie EOS® permet d’envisager de facon systématique uneévaluation tridimensionnelle des positions respectives du cotyle etdu fémur en position debout par le calcul des axes acétabulaireset fémoraux en situation fonctionnelle. Cette étude s’intéresseseulement à la vision « horizontale » de l’emboîtement fémoro-acétabulaire car celle-ci est la plus couramment utilisée dansl’analyse des PTH. Ces données associées à celles acquises simulta-nément dans les plans frontaux et sagittaux pourraient permettreune analyse plus approfondie des instabilités et des usures. La faibleirradiation et la réalisation aisée du protocole font envisager unsuivi optimisé des « PTH à problèmes ». Les calculs en position assisesont également possibles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.177

259Cohorte prospective de conflitfémoro-acérabulaire traité parchirurgie ouverte avec luxation dehanche : suivi à moyen terme de83 casMichel Rahme ∗, Charles Rivière ,Pascal-André Vendittoli , Martin Lavigne ,Ahmed Alghamdi4270 de Bullion Ap 201, H2W2E7 Montréal, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est une causereconnue de coxarthrose et de lésion labrale occasionnant douleurs