n° 135 > Février - Mars 2005

M A G A Z I N E

Evénement :Les 11 et 12 février,le carnaval des enfants

Cadre de vie> Scooters :“prévenir plutôtque réprimer”P13

Dossier> La Floride,porte d’entréed’un grandespace naturelP15

Vie scolaire> Le Carnet deroute pour stimulerles sensibilitésP32

Action publique4 - CAPITALE > 2005 ; pour mieux vivre ensemble6 - FINANCES > Les priorités du budget municipal8 - > “Un budget qui confirme le dynamisme de notre ville”9 - > Répartition des dépenses10 - COMMERCE > Bilan positif pour le marché de Noël13 - CADRE DE VIE > Scooters : “prévenir plutôt que réprimer”

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Dossier15 - > La Floride : à l’entrée d’un grand espace naturel16 - > “Au carrefour de plusieurs projets”18 - > Un aménagement progressif20 - > Des arbres d’essences différentes

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Actualité associative > Bloc-notes > Bayonne scope> Carnet38

Vie de la cité24 - HISTOIRE > Effervescence en bords de Nive26 - EVENEMENT > Carnaval : élèves et étudiants mènent la danse27 - > Participation grandissante des écoles bayonnaises28 - > Carnaval à l’Enfance de l’art29 - PORTRAIT > La danse orientale pour métier30 - EVENEMENT > Conférence : retour sur l’impressionnisme32 - > Le Carnet de route développe les sensibilités34 - THEATRE > L’heure de la reconstruction35 - EVENEMENT > Solidarité Asie

Directricede la publication>S. DurrutyResponsablede la rédaction>K. DanjouxRédaction>S. Daguin, M. Beyris,J. GallaisPhotos>C. Pasquini,J.Ph. Plantey,L. ZellerCouverture>Photo : C. PasquiniMaquette>NereaPhotogravure>FlashcompoImpression>Cartonnages LarréRégie publicitaire>Supports Promotion

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sommaireLE MAGAZINE DE LA VILLE > n°135

Bayonnaises, Bayonnais,Mes Chers Concitoyens,Je voudrais tout d’abord, du fond du cœur,vous souhaiter une très bonne et heureuseannée 2005.

Cela commence par la santé, le bien le plusprécieux. Il n’est que de se sentir touchésérieusement pour relativiser tous les autressoucis, qu’ils soient importants ou pas. Le chirurgien, que j’étais, a vu la maladie etla mort de trop près pour ne pas voussouhaiter d’abord la santé, pour vous, pourtous ceux qui vous sont chers et même pour

vos pires ennemis si par malheur vous en aviez.

Vœux de bonheur ensuite. Chacun y aspire !Certains avec réussite et c’est tant mieux,d’ailleurs pas toujours les mieux lotis. Il y aaussi ceux trop nombreux qui ont desraisons légitimes de ne pas connaître le bonheur, il faut les aider et les soutenir.C’est un devoir.Mais il y a aussi ceux qui vivent malheureux,sans raison évidente, par inaptitude au bonheur ! Ils sont à plaindre plus qu’à condamner… Alors quelle solution pour eux ?

Le bonheur se construit, je pense, à partir dece qu’on donne et non à partir de ce quel’on reçoit… Pour recevoir parfois, il fautdonner toujours ! Le bonheur par ailleurs nes’accommode pas de l’envie. Il y en auratoujours qui auront plus ! Ne perdons pasnotre temps à les envier. Tournons-nousplutôt fraternellement, avec disponibilité,vers celles et ceux avec qui la vie a été moinsgénéreuse qu’avec nous.

Aujourd’hui encore plus qu’hier, la qualitéde vie ne se construit qu’autour de la solidarité. Ne pas passer indifférent à côtéde celle ou de celui qui attendait simplementqu’on lui tende la main est pour moi uneangoisse. Soyons attentifs les uns auxautres. Acceptons l’évidence que nul n’estparfait et qu’il est infiniment plus positif deregarder l’autre à travers ses qualités qu’àtravers ses défauts. Ne nous nourrissons pasde la gloire des uns ni du malheur des autres !Cultivons l’humilité et l’indulgence au quotidien.

Vœux de réussite enfin. Je me tourne versvous, les jeunes, pour vous dire que la réussite telle que je vous la souhaite n’estpas que matérielle. La réussite, c’est avant

4 Action publique

CAPITALE

NOUVELLE ANNEE

“2005 ;Pour mieux vivre ensemble”> Jean Grenet,maire de Bayonne et député des Pyrénées-Atlantiques

> Lors de la cérémoniedes vœux, le 7 janvier

2005.

Action publique 5

CAPITALE

> Dominique de Villepin, ministre de l’Intérieur, en visite à Bayonne le 26 novembre 2004.

tout l’épanouissement grâce à la volonté qui doit vous animer d’aller jusqu’au bout de vos dispositions, quelles qu’elles soient.S’épanouir pour ne pas avoir de regrets qui en prenant de l’âge tourneraient vite à l’amertume, voire à la désespérance. Vivezintensément et donnez le meilleur de vous-mêmes, soyez acteurs, pas spectateurs devotre propre vie. Le film ne passe pas deux fois.

Voilà Chères Bayonnaises, Chers Bayonnais,ce que de Paris, par une glaciale et pluvieusejournée d'hiver, j’avais envie de vous écrire.

Qu’en 2005, nous nous efforcions de mieuxvivre ensemble, que Bayonne soit sur ce planune oasis du bien vivre, de la joie, de la fraternité et du bonheur partagé.

A la place que j’occupe dans cette ville, je nesouhaite rien de plus que de croiser des yeuxqui brillent, des visages qui sourient. La tâche est exaltante mais ô combien diffi-cile ! J’y consacre tout mon temps, toutemon énergie, avec passion, entouré d’uneéquipe solidaire qui partage les mêmes

projets et objectifs que son capitaine : travailler pour toutes et pour tous au mieuxvivre dans notre ville. Ensemble, faisons queBayonne garde le cap des vraies valeurs quiont fait que cette ville ne sera jamais uneville comme les autres.

Merci à toutes celles et tous ceux qui en vingtsiècles ont fait de cette ville ce qu’elle est.

Bienvenue, enfin, aux nouvelles et nouveauxBayonnais. Vous êtes nombreux à avoirchoisi Bayonne et nous en sommes fiers.Vous aussi, devenez des acteurs de cettebelle ville.

Meilleurs vœux à toutes et à tous. Urte berri on, Bona annada, Vive Bayonne ! ■

‘‘

‘‘ Aujourd’hui,encore plus qu’hier, la qualité

de vie se construit autour de la solidarité.

La réalisation des grands équipementsmunicipaux dans cette seconde partie dumandat, mobilise une part importante descrédits. Si la première partie du mandat estconsacrée à l’étude des projets, à larecherche des financements, la seconde partie est la phase de concrétisation. C’estainsi que la rénovation du Théâtre deBayonne s’achèvera à l’automne 2005.Equipement indispensable pour assurer unevie culturelle riche et variée, il permettra à laScène nationale de Bayonne et du SudAquitain, de s’affirmer comme un lieu deproduction artistique de référence nationale.Ce sont les habitants de toute une région,ainsi que les élèves des écoles de l’agglomération, du sud des Landes et del’intérieur du Pays Basque, qui bénéficieront

du théâtre le mieux équipé et le plus confortable du Sud Aquitain. Autre projet phare de cette année 2005, lamaison des associations à l’usage des asso-ciations bayonnaises pour organiser desexpositions ou manifestations nécessitantune salle de grande capacité. En sus desimportantes subventions de fonctionnementoctroyées au milieu associatif, la création dece lieu est indispensable pour maintenir lerôle essentiel de cohésion sociale assuréepar ces associations.

40% du budget consacré à l’aménagement urbainBayonne se développe, la population augmente. Autant de facteurs qui impliquentdes choix pour faire évoluer la ville et l’amé-nager de manière à assurer à ses habitants uncadre et une vie quotidienne agréables.Organiser la circulation dans le centre-ville està ce titre une priorité. A cet effet, le parc destationnement de Glain, point de départ de lanavette, va être agrandi, avec 270 places gratuites supplémentaires (800 au total).L’ambition de la Ville est en effet, de limiter lenombre de voitures dans le centre-ancien enincitant les automobilistes à stationner auxabords et à utiliser le service des navettes gratuites. Construction également d’un nou-veau parc à Tour-de-Sault (500 places + 130pour les deux-roues). Situé, lui aussi, sur letrajet de la navette, il se trouve à proximitédes rues d’Espagne et des Basques, ainsi quede nombreux commerces.Deux autres projets d’aménagement de cette

6 Action publique

FINANCES

BUDGET 2005

Les priorités municipalesLes priorités de ce budget 2005 traduisent la volonté d’améliorer, encore davantage,la vie quotidienne des Bayonnais. La politique de construction et de rénovationd’équipements municipaux importants, comme le Théâtre, se poursuit.L’aménagement de la ville constitue un deuxième volet important de l’action municipale avec l’amélioration de la circulation dans le centre-ville et le développe-ment d’espaces verts propres aux loisirs. Le développement des services de proximitése traduit par l’augmentation conséquente du budget jeunesse et vie sociale, avec la construction, entre autres, d’une nouvelle crèche.

> L’aile droite de l’école Jules-ferry, dans le quartierSaint-Esprit, accueillera une nouvelle crèche à la rentrée2006.

Action publique 7

FINANCES

année 2005 seront des véritables espaces dedétente, propres aux loisirs. Le squareBergeret, en bordure de l’Adour, valorisera lequartier Saint-Esprit et offrira à ses habitantsun cadre agréable, verdoyant avec des jeuxpour enfants, des arbres, des bancs…L’aménagement de la Floride permettra àtous les Bayonnais de disposer d’un cadre, luiaussi très appréciable, à proximité de la Niveet de la plaine d’Ansot, pour faire du sport etse détendre en famille.

Développer les services de proximitéCe budget 2005 marque la forte augmen-tation des crédits Jeunesse et social. Lestravaux de réalisation d’une nouvelle crèche

à Saint-Esprit, située dans les murs de l’écoleJules-Ferry et pouvant accueillir 25 enfants,débuteront en 2005. La MVC Polo-Beyris sera quant à elle rénovée. Et des actions d’animation vont à nouveau prendre place à la MVC Sainte-Croix ■

> Construction d’un parc de stationnement de 500 places

sous le terrain de rugby à Tour-de-Sault. Ici, l’aménagement de la voie

d’accès à l’entrée.

> La maison de la vie citoyenne du Polo-Beyris sera rénovée.

Les 11 ratios budgétaires et financiers du budget 2005Les ratios (indicateurs financiers) ci-dessous, rendus obligatoires par la loi du 6 février 1992, permettent de mesurer la bonne santé financière de la Ville.

N° Libellé Budget 2005 Moyenne nationale 2004*1 Dépenses réelles de fonctionnement par habitant 1 168 € 1 074 €2 Produit des impôts directs par habitant 437 € 413 €3 Recettes réelles de fonctionnement par habitant 1 296 € 1 190 €4 Dépenses d’équipement par habitant 434 € 310 €5 Encours de la dette par habitant 1 109 € 1 062 €6 Dotation globale de fonctionnement par habitant 238 € Non calculé7 Dépenses de personnel / dépenses réelles de fonctionnement 51,2 % 55,4 %8 Coefficient de mobilisation de potentiel fiscal 1,119 Non calculé9 Dépenses de fonctionnement et remboursement du capital 97,6 % 99,1 %

de la dette / recettes réelles de fonctionnement10 Dépenses d’équipement brut / recettes réelles de fonctionnement 33 % 26 %11 Encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement 85,5 % 89 %*Moyenne des villes de 20 à 50 000 habitants (source : Ministère de l’intérieur, D.G.C.L., novembre 2004).

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Bayonne Magazine : quel est votre pointde vue sur ce budget 2005 ?Pierre Pommiez : c’est un budget qui s’inscritparfaitement dans la continuité de l’actionque mène la municipalité et qui va lui permet-tre de poursuivre sa politique d’équipementde la ville. Tout d’abord, il est bon d’y releverque la progression des recettes de gestionaccompagne celle des dépenses, des dépensessupplémentaires liées à la volonté d’améliorerencore davantage le service à nos conci-toyens. Ensuite, il est intéressant de constater que les excédents dégagés sonttrès largement suffisants pour assurer le remboursement des emprunts, avec une augmentation de l’épargne nette qui viendraainsi abonder les recettes d’investissement,des investissements qui demeurent à unniveau toujours très conséquent. Concernantl’encours de la dette, s’il enregistre certes uneaugmentation, il n’en demeure pas moinsque l’ensemble des ratios restera favorable,

avec une annuité de remboursement en sensible diminution par rapport aux annéespassées. Pour être complet, je dirai que c’estaussi un budget générateur d’activité, etdonc d’emplois pour nos entreprises locales,en bref un budget qui confirme le dynamismede notre ville.

B. M : le soutien au tissu associatif bayonnais sera-t-il toujours aussi fort en 2005 ?P. P : oui, c’est une évidence, car notre ville abesoin du concours et du dynamisme del’ensemble des associations qui y sontétablies, et ce dans tous les domaines, celuide la famille, de la jeunesse, du sport, dusocial et de la santé, de la culture, de l’économie…A ce titre, indépendamment de la mise à disposition gratuite de nombreux locaux, cesont plus de cent-vingt associations qui, avecle Centre Communal d’Action Sociale(CCAS), bénéficient de subventions munici-pales. Et ce soutien, quoi qu’en disent certains, ne se dément pas. J’en veux pourpreuve les 6,6M€ inscrits au budget primitif,soit +5% par rapport à 2004, et +9% parrapport à 2003. Ceci dit, il faut être conscientdes limites d’un effort financier aussi important, un effort que notre ville ne pourraindéfiniment augmenter ; aussi, plus que parle passé, il nous faudra être beaucoup plusattentifs aux comptes qui nous sont présentés, à la nature des activités proposées,au public concerné, en bref au service véritablement rendu à nos concitoyens ■

8 Action publique

FINANCES

BUDGET 2005

“Un budget qui confirmele dynamisme de notre ville”Le budget 2005 confirme la volonté de la municipalité, de poursuivre sa politique d’équipement et de développer les services de proximité. Des dépenses possibles en partie grâce à la progression des recettes de gestion.

> ENTRETIEN avec Pierre Pommiez,adjoint au maire,délégué aux Finances et à la fiscalité

Le satisfecit de la Chambre régionale des comptesLa Chambre régionale des comptes d’Aquitaine a procédé à l’examen

des comptes et de la gestion de la ville de 1998 à 2002. Dans sa lettre d’observations définitives,* datée du 15 novembre 2004, la Chambre indique :

“Sur la période 1998-2002, la situation financière de la ville de Bayonne est satisfaisante et ne présente pas de signes particuliers de tension(...).

Entre 1998 et 2002, la capacité d’autofinancement brute dégagée par la collectivité est satisfaisante(...). Le niveau de la capacité d’autofinancement

nette, calculée après remboursement du capital de la dette, n’appelle pas de remarque particulière, cette dernière étant largement positive sur la période

examinée(...). La gestion de la dette ne fait pas apparaître de signes particuliers de tension. La ville se caractérise en effet par un niveau

d’endettement modéré et une capacité de désendettement très satisfaisante.”

*Cette lettre peut être consultée sur le site internet de la ville : www.bayonne.fr, rubrique Délibérations du conseil municipal du 26 /11/2004

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Action publique 9

FINANCES

BUDGET 2005

La répartition des dépensesLe budget primitif 2005 a été adopté le 21 décembre dernier par le conseil municipal. Il est composé de trois budgets, dont un budget principal (83,4 M€) qui regroupe la majeure partie des dépenses municipales (voirie, sport, culture, social, état-civil…), et deux budgets spécialisés : eau potable (9M€) et parcs de stationnement (5M€).

Le budget principal est scindé en deux sections :- Fonctionnement : regroupe

les dépenses liées à la gestion quotidienne de la ville (66% du budget principal, soit 55 M€).

- Investissement : comprend les dépenses d’aménagement et d’équipement (34%, soit 28,4 M€).

■ Aménagement urbain : 270 places supplémentaires de stationnementgratuites à Glain (soit 800 places au total) et aménagement d’une voie d’accès depuisle giratoire d’Aquitaine (soit un coût totalprévisionnel de 2,7 M€) ; aménagementdes abords de la Floride (350 000€) ;création du square Bergeret, dans lequartier Saint-Esprit (600 000€).

■ Culture : rénovation du Théâtre (3,5 M€) ;évolution de la bibliothèque-médiathèquevers le multimédia.

■ Animations et arènes : augmentationde 14% des crédits de fonctionnement(sécurité et nettoyage pendant les Fêtes deBayonne).

■ Sport : 19% sont consacrés à l’investisse-ment (travaux aux stades Jean-Dauger etDidier-Deschamps : 300 000€) ; deuxièmetranche de restructuration du Palais dessports de Lauga : 300 000€) ; renforcementdu service animation sportive et développe-ment d’animations en faveur des seniors.

■ Enseignement : 43% du budget est consacré au personnel ; 9% aux dépensesd’investissement (poursuite de la mise aux normes des restaurants scolaires (250 000€) ; renouvellement du mobilier, du matériel et de l’informatique (69 000€) ;entretien des bâtiments et cours d’école(155 000€).

■ Jeunesse et vie sociale : constructionde la maison des associations (2,5M€) ;rénovation de la MVC du Polo-Beyris (450 000€) ; création d’une nouvellecrèche à Saint-Esprit (200 000€). Une partdu budget sera destinée à la mise en placed’animations sur le quartier de Sainte-Croix.

■ Tourisme : une part importante du budget est consacrée à la subventionallouée à l’Office de tourisme qui prend encharge la politique touristique de la Ville ;150 000€ sont prévus en investissementpour le début des travaux d’extension de seslocaux ■

Aménagement urbain22%

Tourisme et Economie3% Sécurité

3% Aménagement urbain40%

Tourisme1%

Jeunesse et Social4%

Jeunesseet Social

12%

Enseignement3%

Enseignement10%

Moyens Généraux8%

Moyens Généraux23%

Sport6%

Sport9%

Animationet Arènes

15%

Animationet Arènes

7%Culture23%

Culture11%

> Répartition des dépenses de fonctionnement > Répartition des dépenses d’investissementdu budget principal du budget principal

Le marché de Noël a démarré très fort avecune affluence espagnole le week-end de laNativité, puis les jours suivants avec des visiteurs venus des Landes, de la Gironde, duBéarn, du Pays Basque intérieur et d’Espagne.La dernière semaine a été un peu moins faste,en raison du mauvais temps. “Que le marchéait bien fonctionné témoigne d’une bonnecommunication institutionnelle, doublée d’unbouche à oreille efficace, rapporte GilberteDufrêne, adjointe au maire déléguée auCommerce. Je crois que l’emplacement, à la

jonction des trois quartiers - Grand-Bayonne,Petit-Bayonne et Saint-Esprit a été bien choisiégalement”. Le bilan est clair, tellement satis-faisant que le marché sera reconduit. Avecune majorité d’exposants se disant prête àrevenir, l’organisateur (l’Office de commerceaidé d’une agence spécialisée) part pour unenouvelle édition. Les dates sont arrêtées : elleaura lieu du 2 au 25 décembre 2005 et béné-ficiera de quelques modifications. Outre uneextension envisagée autour de la cathédrale,conditionnée par la faisabilité technique et

10 Action publique

COMMERCE

MARCHE DE NOEL

Un bilan positif Le premier grand marché de Noël du Pays Basque offre un bilan des plus positifs, avec une fréquentation estimée entre 70 000 et 100 000 visiteurs. Le but del’Office de commerce a donc été atteint, puisqu’il s’agissait d’attirer un grand nombre de nouveaux acheteurs dans la ville.

Le chiffre de Noël :378 : c’est le nombre de lettres envoyées au Père Noëlcette année et recueillies dans la boîte aux lettres de la placedu Réduit. Parmi ces lettres, cellede Paul Rufas, sept ans, a ététirée au sort le 23 décembre. Il partira en week-end avec sa famille à Disneyland Paris.

l’existence de nouveaux partenariats,Gilberte Dufrêne aimerait y trouver davan-tage de produits artisanaux liés à la féerie de Noël.

Les réponses des visiteursPour établir le bilan de l’opération “marchéde Noël”, l’Office de commerce a demandé à des visiteurs de se prêter au jeu d’un questionnaire. Le taux de satisfaction est par-ticulièrement élevé, puisque les trois quartsdes personnes interrogées ont trouvé l’offrevariée et originale, neuf visiteurs sur dix l’onttrouvée qualitative et déclarent avoir reçu unbon accueil dans les chalets. Ils étaient prêtsà conseiller le marché à des proches, et lestrois quarts ont attribué une note supérieureou égale à 7/10. L’ambiance a plu, les anima-tions aussi, dans d’autres proportions cepen-dant : les deux tiers des visiteurs qui ontassisté à une animation l’ont trouvée originale.

D’abord une ambianceCelui qui a fait le plus parler de lui, le PèreNoël mis à part, est l’ourson Osso. A chaqueséance, le bipède natif du Canada et samaîtresse Sonia étaient très attendus. Autour

du carrousel tenu par un passionné d’unegrande gentillesse, ou pour se promener àponey ou en calèche, beaucoup de parentssont venus en fin d’après-midi passer unmoment avec les enfants. Derniers chiffresclés pour l’Office de commerce : un visiteursur deux a fait ses emplettes sur le marché et,surtout, un quart des personnes interrogéesne serait pas venu à Bayonne pendant la période de Noël, ce qui confirme l’intérêt dela manifestation ■

Action publique 11

COMMERCE

> Un joli carrousel place de la Libertépour le plaisir de tous.

> Sonia et son ours Osso ont attiré beaucoup de monde.

Plus d’animationsEt pour mieux répondre aux souhaits des commerçants du centre-ville, il est prévu d’étendre,d’amplifier les animations et de les concentrer sur les dix derniers jours de l’Avent. Les ani-mations proposées par l’Office de tourisme, clowns, danseuses, chœurs et joueurs d’orguede barbarie, interviendront davantage dans les rues que sur le marché, par exemple.

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Action publique 13

CADRE DE VIE

SCOOTERS

“Prévenir plutôt que réprimer”De novembre à janvier, la Police municipale a mené une opération de contrôle des deux-roues motorisés devant tous les établissements du second degré de la Ville. L’opération visait à lutter contre ces deux nuisances que sont le bruit et la vitesse.

Les policiers n’ont plus envie de se gendarmer ! Cette volonté de prévenirplutôt que réprimer est à l’origine d’unecampagne de contrôle menée devant les collèges et lycées de Bayonne. En novembre,des agents de la Police municipale s’orien-taient vers les deux-roues qui leur sem-blaient les plus défectueux pour un contrôle de différents points : dispositifsd’échappement, d’éclairage, de rétroviseur,de freinage, état des pneus, apposition ducertificat d’assurance, etc. Une fois le contrôle effectué, une fiche reprenant lesanomalies était transmise au conducteur.Une lettre signée du maire, accompagnéed’un double de cette fiche, était ensuiteenvoyée aux parents, les invitant à procéder aux réparations nécessaires sous sept jours,suivies d’une visite de vérification au postede police.

Un tiers du parc contrôléSelon Serge Correia, responsable de la Policemunicipale, cette opération a ainsi permis lecontrôle d’un tiers du parc de vélomoteurs,soit environ cinq cents engins. 38 % d’entreeux présentaient des défaillances, dont unquart lié au bruit. La plupart des propriétairesse sont pliés aux conseils des policiers. La campagne étant achevée, les quelquesrécalcitrants recevront une lettre de rappel. Si elle est ignorée, elle donnera lieu au dresse-ment d’un procès verbal et à une amende de 68 €. L’expérience ayant globalement porté sesfruits, elle sera renouvelée à la rentrée scolaire2005, et doublée d’une formation assuréedans les classes par les agents de la Policenationale ■

Pour faire contrôler son deux-rouesGRATUITEMENT :Police municipale2, rue VaubanBayonneTél. : 05 59 59 75 52.

> Un tiers du parc des deux-roues a été contrôlé pendant la campagnede prévention.

16 - “Au carrefour de plusieurs projets”

18 - Un aménagementprogressif

20 - Des arbres d’essences différentes

POUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

La Floride :A l’entrée d’un grand

espace naturel

dossier

Dans quelques années,le site de la Floride aura changé de physionomie.Environnement

privilégié,il sera aménagé dans l’esprit d’une ported’entrée vers la plaine d’Ansot,et offrira

des équipements de qualité pour les loisirs et la pratique sportive.

“Au carrefour de plusieurs pro

16 Dossier

Dossier 17

jets”Le budgetCompte tenu de son coût,l’aménagement du site de la Floride est programméjusqu’en 2010, voire au-delà.Le budget global, tenantcompte de l’investissement des partenaires commel’Université de Pau et desPays de l’Adour et laCommunauté d’agglomé-ration du BAB est estimé à 9 millions d’euros.Le budget 2005 est de

3,5 millions d’euros,dont 950 000 euros supportés par la Ville.

L’aménagement du site de la Floride se trouveà la conjonction de plusieurs politiquespubliques : la première concerne le pôle uni-versitaire, avec la construction d’un gymnaseà destination d’une population d’étu-diants qui arrivera prochainement au Petit-Bayonne ; la seconde concerne les abords dela Nive, lieu de promenade important et d’espace ludique destiné aux familles ; latroisième est d’ordre environnemental

puisqu’elle est un des maillons du projetambitieux de la plaine d’Ansot. A ce propos, Jean-René Etchegaray, adjoint aumaire délégué à l’Aménagement urbain,à l’environnement et au développe-ment durable, rappelle la reconstructionprochaine du pont Blanc, dont les anciennes piles en pierre fendent encorele cours de la rivière : “par respect pour lahaute qualité environnementale de laplaine d’Ansot, identifiée Espace naturelsensible par le Conseil général et classéeau titre de la directive européenneNatura 2000, ce pont Blanc sera ferméaux voitures. Seuls les deux-roues non-motorisées et les piétons y auront accès.Notre ambition est de créer, autour de la rivière, une boucle de 20 km qui pourrase faire à pied ou à vélo. La bouclepassera par le chemin de halage, le pontBlanc, la plaine d’Ansot et la passerellede Portu Berria sur les communes deVillefranque et Ustaritz.”

Nature et paysageSur le plan de la cohérence environnemen-tale, on note également la présence de lamaison Lauga, à l’entrée du chemin dehalage, là où sont conservées les collectionsdu Muséum d’histoire naturelle, ainsi que laferme du Grand Ansot, dont les travaux deréhabilitation débuteront prochainement. Elleouvrira ses portes au public avec expositionset animations au printemps 2006.

Pour permettre aux visiteurs de station-ner à proximité de la plaine et deséquipements sportifs, terrains de grandsjeux, espace de loisirs et gymnase, unparc de stationnement viendra s’insérer àla Floride. D’une capacité de 450 places, il a été conçu dans l’esprit des lieux, planté de nombreux arbres, ombragédonc, et traité en stabilisé, matériaunaturel laissant passer l’eau. Ce traite-ment interviendra en 2007, soit après laconstruction du gymnase universitaire,qui avec sa salle de sports collectifs, ses gradins contenant 300 places assises,sa salle de musculation et sa salle de gym, bénéficiera aussi aux associa-tions locales. La Ville a en effet signéavec l’université de Pau et des Pays de l’Adour une convention d’exclusivitéd’utilisation ■

Les premiers aménagements du site de la Floride débuterontcourant 2005 pour une réalisation en 2006.Ils concernent les

équipements sportifs universitaires,dont une halle des sports,

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4

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3

1 Terrain de grand jeuen gazon naturel

Réalisation entre 2008 et 2010.

2 Terrain de football en revêtement synthétique,

équipé d’éclairages pour le jeu en nocturne.

Livraison fin 2006.

3 VestiairesLivraison prévue en 2008.

4 Zone de loisirs vallonnéed’environ 8 000 m2 avec jeux

d’enfants et plantations.Livraison prévue en 2007.

5 Voirie partagée entre voie piétonne, voie cyclable et voie

automobile qui part de l’avenuePaul-Pras pour rejoindre

le chemin de halageRéalisation en cours par étapes

successives.

6a Parc de stationnementpour véhicules légers.

Aménagement paysager prévu en 2007.

6b Parc de stationnementpaysager

Le nombre de places sur le sitesera de 450 au total (contre 150

aujourd’hui). Il sera planté de mûriers platanes et traité en stabilisé, sorte de sable

compacté laissant filtrer l’eau.Réalisation entre 2008 et 2010.

6c Parc de stationnement pour tous

Réalisation entre 2008 et 2010.

7 Passerelle du pont BlancAccès piétonnier vers la plaine

d’Ansot prévu à partir du printemps 2006

(début des travaux en 2005).

8 Gymnase Robert-CaillouExistant, utilisé par des scolaires,

l’Aviron Bayonnais Rugby Pro,deux clubs de karaté et un club

de handball.

18 Dossier

Un aménagement progressif

Dossier 19

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6a

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pouvant accueillir une pratique de haut niveau.L’objectif estde regrouper les activités étudiantes sur un même site,avec lestade Jean-Dauger et le palais des sports de Lauga à proximité.

LYCÉE LOUIS-DE-FOIX

VOIE FERREE

PLAINE D’ANSOTNIVE

9 Halle de sport universitaireDébut des travaux en avril 2005 pour une livraison prévue en mars 2006.

Elle comprendra une salle de sports collectifs (handball,basket, volley-ball et badminton)de 1034 m2 équipée aux normesfédérales ; des gradins avec 300 places assises ; une salle de musculation de 150 m2 ; une salle avec parquet au sol de 100 m2 permettant la pratiquede la danse, de la gymnastiqueet de différents arts martiaux ;des vestiaires et des locaux deservice. Elle sera construite dansle respect des dernières normesen vigueur et accessible auxhandicapés.

Elle sera prioritairement réservéeaux étudiants, et mise à disposi-tion des clubs certains soirs et le week-end pour les compéti-tions. Compte tenu de l’apport financier de la Ville de Bayonnedans le projet (700 000 €), une convention a été passéeavec l’Université de Pau et desPays de l’Adour pour l’octroid’une exclusivité d’utilisation par Bayonne.

10 Vestiaires existantsdes terrains de jeux.

11 Terrain d’honneur de rugby existant

12 Terrain d’entraînement de rugby complémentaireSera réalisé en empiétant sur le plateau sportif existantentre 2008 et 2010.

13 Terrain d’entraînementengazonné existantExtension possible entre 2008 et 2010.

14 Plateau sportif en enrobépour jeux de ballons (basket et handball).Réalisation entre 2008 et 2010en remplacement du plateauexistant.

20 Dossier

Des arbres d’essences différ

De l’avenue Paul-Pras aux bords de Nive,l’écrin paysager a étéenvisagé avec soin.En tenant compte de leur nature et de leur

esthétique,les essences d’arbres s’accorderont avec les besoins liésà l’aménagement :ombrager,camoufler,embellir,structurer…

1

25

4

Platane Gledits doré Platane

Un aménagement paysager très soigné

1 La voie d’accès au site sera plantée de platanes

de l’avenue Paul-Pras à l’avenueRaoul-Follereau, puis de tilleuls

à partir de la voie ferrée. Sur cette voie, onze poiriers

à fleurs ont été retirés en raisondu démarrage des travaux,

et replantés chemin de Laharie, à Bayonne.

2 Sur le parc de stationnementqui jouxte les deux gymnases,des gleditsias verts ou dorés

et des érables seront plantés. On laissera à ces arbres

une forme dite “libre” pour queleur hauteur et le volume de leur feuillage s’harmonisent

avec l’envergure des bâtiments.Leurs couleurs dorées et colorées

à l’automne offrent une palettevive et sophistiquée.

3 En aval du site, sur le cheminde halage, la rangée de platanes

déjà existante sera doublée.

4 La voie d’accès à la passerelledu pont Blanc sera plantée

de tilleuls.

5 Pour mieux intégrer le parc de stationnement au paysage,

mais aussi pour le structurer, des mûriers platanes prendront

racine toutes les deux ou troisplaces, en les délimitant.

Sur le sol, réalisé en stabilisé(sable compacté), aucune

démarcation ne sera ajoutée. La forme des mûriers platanes,

qui sont pré-cultivés en forme de plateau, servira de gabarit.

L’accès des caravanes et autrescamping-cars n’y est pas prévu.

entes

3

Tilleul Fleur de Tilleul Mûrier platane

Déplacement des jardins familiauxPour l’aménagement du site de la Floride, les jardins familiauxont été déplacés au lieu-ditChauron, dans le quartierMarracq (il y en a vingt et un sur ce site), et à Saint-Bernard(où il y a en a trente).D’une surface de 200 m2,chaque terrain est doté d’un accès à l’eau potable,et d’une jolie cabane.

Dossier 21

24 - HistoireEffervescence en bords de Nive

26 - Evénement Carnaval : élèves et étudiants mènent la danse

27 - Evénement Participation grandissante des écoles bayonnaises

28 - Evénement Carnaval à l’Enfance de l’art

29 - Portrait La danse orientale pour métier

30 - Evénement :Conférence : retour sur l’impressionnisme

32 - Evénement Le Carnet de route développe les sensibilités

34 - Evénement Théâtre : l’heure de la reconstruction

35 - Evénement Solidarité Asie : la délégation de la Croix Rouge locale mobilisée

vie de la citéPOUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

24 Vie de la cité HISTOIRE

Rappelons que les premiers habitants instal-lèrent leur campement sur la rive gauche dela Nive, là où les terres étaient les moinsmarécageuses. La rive droite ne fut occupéequ’aux XIème et XIIème siècles, avec l’aménage-ment d’un premier faubourg appelé Bourg-Neuf. Le premier port fut aménagé entre larue Port-de-Castets, ancien canal défendupar une tour, et la rue Port-de-Suzeye (Suséejusqu’au XIXème siècle). A cette époque, les tilholes, dont l’allure rappelle vaguementcelle des gondoles, naviguaient nombreusessur le fleuve, si nombreuses qu’elles donnèrent naissance à une puissante corpo-ration, celle des Tilholiers, puis à une très joliechanson écrite par le poète gascon PierreLescat. Leurs embarcations à fond plat permettaient d’aller d’une rive à l’autre, sansjamais craindre les flux et reflux des marées.

Lorsque la ville s’est agrandie, le port a suivi.Les bateaux qui venaient mouiller à Bayonnepouvaient le faire de la pointe du Réduit à la

rue Tour-de-Sault. Ils transportaient desmarchandises variées, de la nourriture biensûr, mais aussi des tissus. Le commerce dupoisson était par exemple très florissant, aupoint qu’une rue en tire aujourd’hui son nom :la rue Poissonnerie. En bas de cette rue, lepont Pannecau ou pont de Bertaco, fut le pre-mier pont jeté sur la Nive.

Etrange institution Il le fut sans doute par les Romains, non enpierre comme ils en avaient pris l’habitudepartout en Gaule, mais probablement en charpente. De cette époque et de celles quisuivirent, il ne reste que peu d’empreintes. La seule certitude est celle d’une reconstruc-tion permanente ; les ponts de bois étaientfréquemment emportés par les crues ou pardes navires à la dérive et leur durée de vie nedépassait jamais les cinquante ans. L’historienEdouard Ducéré relève au sujet du pont deBertaco qu’il “paraît avoir de tout temps possédé des bancs dans tout le cours de salongueur , sur lesquels allaient s’asseoir lescurieux de nouvelles.” En plus d’un lieu debavardage et même de règlements de compte-l’on venait aussi s’y quereller et même s’y battre en duel, il fut la scène d’une étrangeinstitution, qui prit corps au Moyen Age ets’achèva en 1789 : le cubainhedey. Une ordon-nance municipale datée de 1327 et parue dansle Livre des établissements de la ville deBayonne explique : “Toute femme querelleuse,babillarde et médisante sera liée avec descordes par dessous les aisselles, enfermée dansla cage de fer et plongée dans l’eau publique-ment et, en cas de récidive, soumise à unenouvelle immersion et ensuite bannie de la villeet de sa juridiction.” Il y est dit aussi qu’il “ensera fait autant à toute personne que cetteexécution aura fait rire, ou plaisanter ces condamnées.” Ducéré ajoute que les victimesdes bains forcés n’étaient pas obligatoirementdociles, ce qui n’arrangeait rien à leurs affaires.

Effervescenceen bords de NiveAu Moyen Age, la Nive prêta ses rives bayonnaises à l’amarrage debateaux, venus s’abriter et débarquer des marchandises. Il faut imaginerles rues adjacentes formant des canaux, s’enfonçant dans l’actuel Grand-Bayonne et les abords d’une rivière, témoins d’une grande activité.

Bayonne, marché aux grainsLithographie de Blanche

Hennebutte, collection muséeBasque et de l’histoire de Bayonne

Cette gravure du XIXème siècle montre bien l’activité commerciale

régnant aux alentours de la ruePort-de-Castets.

Port fortifié Tout au long des XIIème et XIIIème siècles, il estprobable, selon Ducéré, que l’entrée de laNive fut close lors de la construction de l’en-ceinte du Bourg-Neuf. “Un chemin et deuxtours, dont une existe encore, furent les premiers éléments de cette défense.” Pouréviter l’irruption de navires ennemis, le portétait fermé par des chaînes énormes retenuesà leurs extrémités par les deux tours dePiémont et de Saint-Esprit, sur l’une et l’autrerive. Une estacade de bois, formée de pieuxreliés et chevillés entre eux, venait compléterle chaînage. Plus loin, le pont Mayou construitau XIIème ou XIIIème siècle ajoutait à la fortification. L’entrée de la ville par ce pont,soit en amont du fleuve, ne pouvait se fairequ’avec la permission du maire, du portier ou

de leur délégué. “La comporte (NDLR : sortede pont-levis à bascule) ne lui sera ouvertequ’après serment prêté devant le maire qu’ilredescendra la rivière dans quatre jours, àmoins que dans ce délai le déchargementn’ait été fait, sous peine d’être parjuré.”Comme le pont Pannecau, le pont Mayou aété le théâtre de curiosités historiques. Citonsla plus royale : lorsque Charles IX vint àBayonne, en 1565, le pont Mayou, qui avaitbénéficié de grandes réparations, fut recou-vert de feuillage et de verdure et, selon l’ancienne mode, au passage du jeune roi et de sa cour, une grande quantité d’oiseauxfut lâchée. Les deux côtés du pont étaientgarnis de deux haies de soldats en armes etrichement vêtus ■

Les quais de la Nive à BayonneEmile Dumoulin, 1897, collection muséeBasque et de l’histoire de Bayonne.

Les galupes permettaient le transport de marchandises lourdes comme les vinsde Chalosse, des pierres de construction...

Vie de la cité 25HISTOIRE

26 Vie de la cité EVENEMENT

Carnaval : élèves et étudiants mènent la danseBayonne s’anime au rythme du carnaval les 11 et 12 février. Procèsde San Pansart, cavalcade,concours de déguisement, défilé des élèves bayonnais... et une soirée où sera présentéela “San Pansart Akademia”.

Au programme

SAMEDI 12 FÉVRIER■ 13h30, mail Chaho-Pelletier :

inscription au concours du Roi et de la Reine (ouvert aux 3-10ans).

■ 14h30, mail Chaho-Pelletier :début du concours de déguisements des enfants.

■ 16h30, carreau des Halles :mise en place de la cavalcade.

■ 17h, quai de Nive (côté halles) :départ de la cavalcade à travers les rues de la Ville.

■ 18h, place Paul Bert : arrivée de San Pansart, demande de recours en grâce, exécution de la sentence.

■ 19h, place Paul Bert : mutxiko et Baionan Kantuz.

■ 20h, quais de Nive : course pédestredéguisée.

■ 22h, mail Chaho Pelletier :bal costumé.

POUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

VENDREDI 11 FÉVRIER■ 12h, salle Lauga 2 :

repas dansant costumé des retraités.

■ 14 h, dans les rues du centre-ville :départ des défilés des écoles

bayonnaises.

■ 14h45, la Poterne :arrivée des défilés et de San Pansart.

■ 15h15, la Poterne :procès de San Pansart par les écoles

bayonnaises.

■ 15h30, la Poterne :chant de San Pansart par les enfants

des écoles, lecture de la sentence et emprisonnement de San Pansart.

■ 21h30, mail Chaho Pelletier :“la San Pansart Akademia”.

Concours de chant et de chorégraphies organisé par les étudiants

bayonnais.

Cette année encore, une grande majorité desécoles va défiler dans les rues de la ville pourarriver à la Poterne où San Pansart sera jugépar les enfants. Les directeurs et directricesdes établissements revendiquent l’importancede transmettre aux petits cette culture de lafête très forte à Bayonne : “Nous avons la chance de vivre dans une ville festive, on apprend aux enfants à faire la fête, à s’investir en fabriquant des costumes”. PourSerge Destugues, c’est une première. Directeurde l’école maternelle J.P. Brana dans le quar-tier des Hauts-de-Sainte-Croix, il organisaitjusqu’à présent, un carnaval dans le quartierde l’école : “Je suis ravi d’avoir pris cette décision, les enfants ont l’habitude de resterdans leur quartier et je trouve importantd’aller à la rencontre d’autres enfants et defaire, pour une fois, la fête dans le centre-ville”.

C’est ainsi que dès les réunions de pré-rentrée, l’investissement des parents etenseignants est évoqué. On s’organise, onprévoit l’achat de tee-shirts blancs XXL quiserviront de base aux costumes des enfants.Dans les maternelles, les élèves fabriquenteux-mêmes leurs déguisements pendant lesheures d’école : “Comme ça, il n’y a pas

d’enfants avec de plus beaux costumes etceux qui n’ont pas les moyens d’en posséderne sont pas pénalisés,” précise CatherineMoulin, directrice de la maternelle St-LéonLahubiague. L’année dernière, les enseignan-tes de cette école étaient devenues desCruella accompagnées des 101 élèves transformés en dalmatiens… Enseignants,parents, assistantes maternelles… Tous s’accordent à dire que l’ambiance qui règnedans l’école à l’approche du carnaval estjoyeuse et chaleureuse : ”Les mamans se rencontrent en dehors de l’école pourchercher des tissus, des accessoires. Beaucoupde parents prennent une journée de congé etles grands-parents ne sont jamais loin. A chaque fois, les liens entre le personnel etles parents se renforcent, on apprend à seconnaître dans une ambiance différente”.Pour cette quatrième édition, les directeurs etenseignants ont demandé plus d’animationspendant le défilé…Message entendu puisqueles clowns et les musiciens seront encore plusnombreux. Et les enseignants de préciser : “Sinous participons tous à cette fête c’est grâceaux mesures de sécurité mises en place par la Ville. Rien n’est laissé au hasard et l’orga-nisation est vraiment rassurante” ■

Vie de la cité 27EVENEMENT

Participation grandissantedes écoles bayonnaisesDepuis quatre ans, la Ville organise le défilé des écoles. Un événement qui connaît un franc succès puisque l’année dernière, ce sont plus de deux mille deux cents enfants qui arpentaient les rues de Bayonne, soit vingt et une écoles sur les trente-six que compte Bayonne.

Concoursde déguisementIl est ouvert aux enfants âgésde trois à dix ans. Yann, septans, a été élu roi en 2004.De joyeux souvenirs qu’il n’apas oubliés :“Ma grand-mère a passé beaucoup de temps à fabriquer mon costume et j’aiun peu aidé pour les mesures.On a choisi Caliméro. Chaqueannée, elle m’amène au carnaval et elle se déguiseaussi. J’avais un peu peur dedéfiler et je me souviens,quand j’ai entendu mon nom,j’étais très impressionné car je ne m’attendais pas du tout à gagner le concours. J’étaistrès heureux. Cette année,je vais encore participer”.

Selon Daniela Maitia, cofondatrice del’Enfance de l’art, carnaval est un bon moyende travailler les arts plastiques et de dépasserl’art du chevalet. “Les enfants travaillent avecd’autres matériaux que de la peinture,explique-t-elle. Cette année, nous allonsexplorer le Pays Basque et son univers animalier, des animaux de la ferme à ceux dela forêt et de la montagne. L’on donnera figure humaine à chaque animal, afin d’intro-duire un imaginaire mythologique. Il seradésigné d’un mot traduit en plusieurs langueset on lui associera un végétal. Il sera dessinéet peint sur un support en carton et chaqueenfant l’habillera des matériaux qu’il aura purécupérer ici et là : des plumes, du poil, de lacorde, des pétales de fleur, des feuilles, descoquillages… Cela dépendra de l’imaginationde chacun.” Les idées ne manquent pas, etplus le recyclage est ingénieux, plus le résultatest réjouissant : des coquilles d’escargot peuvent simuler la torsade des poils de mouton par exemple…

Dans cette joyeuse ambiance de préparatifs,les parents ne sont pas en reste. Pour unifierle défilé des quarante élèves de l’association,ils sont chargés des déguisements, très simples et dans l’esprit du thème retenuévidemment, puis du maquillage. Unecouronne verdoyante faite de feuillage de saison viendra chapeauter l’ensemble.

Apprendre en s’amusant L’an dernier, les jeunes artistes avaient œuvrésur le thème du printemps vu à travers l’histoire de l’art. Le printemps, célèbretableau de Sandro Boticelli conservé àFlorence, avait ainsi été observé et copié souspresque toutes ses facettes. : l’un pouvaitchoisir de reproduire Zéphyr courant derrièrela nymphe Chloris avant de la transformer enfleur, l’autre Vénus, la déesse de l’amour, oubien encore Cupidon visant d’une flèche lecœur des trois Grâces. Une autre scènereprésentant le duc de Berry entouré de sesserviteurs fut également placée sous le regardattentif des enfants avant d’être scindée et deréapparaître sous leurs coups de crayon. De ces reproductions, les élèves tirent desleçons d’histoire qu’ils ne sont pas prêts d’ou-blier. Le travail est à la fois plaisir et enrichissement.Le jour J, en espérant que le beau temps soitde la partie, les enfants se retrouvent autourd’un goûter, passent au stand maquillageavant de rejoindre les rues où les attend lafoule venue participer à la fête ■

Carnaval à l’Enfance de l’artPour carnaval, de nombreuses associations rivalisent d’imagination afin de présenter les plus beaux déguisements. A l’Enfance de l’art, atelier d’arts plastiques, ce sont les enfants les plus impliqués. Ils conçoivent des masques et des tableaux, puis défilent et montrent le résultat de leurs travaux.

28 Vie de la cité EVENEMENT

Carnaval, Jean-Yves Rocques,

Enfance de l’art.

Ci-contre : atelier d’enfants préparant

le carnaval 2005.

PORTRAIT Vie de la cité 29

Issue d’une famille berbère, Malika a connuune rude transition à son arrivée à Pau, où les discussions entre voisins se faisaientbeaucoup plus rares qu’à son accoutumée etoù les portes d’appartements étaient toutessystématiquement fermées. Deux ans aurontété nécessaires à son adaptation, le tempsd’apprendre la langue et d’accepter l’idéeque la France était quand même un peumoins “rose” qu’elle ne l’avait imaginée. A seize ans, son retard linguistique rattrapé,une autre difficulté l’attendait : son pèrel’avait, selon la tradition musulmane, promiseau fils d’une riche famille marocaine. Mais laBelle n’en était pas éprise, et s’est refusée àlui, quinze jours avant la date du mariage !Pour fuir le courroux paternel à l’honneurblessé, elle allait, avec l’aide d’un éducateurde la D.D.A.S.S., trouver refuge au PaysBasque, à la villa Mirasol, lieu d’accueil del’enfance maltraitée. Elle n’allait plus quittercette nouvelle terre, où plusieurs petits jobslui ont assuré un revenu régulier, et où elle arencontré le père de ses enfants. C’estd’ailleurs lui qui, il y a cinq ou six ans, lui adonné envie de transmettre son savoir-faire.“Je te vois toujours te dandiner devant lemiroir. Tu devrais donner des cours !”

Enseigner la danseAprès s’être formée auprès de profession-nels parisiens - car, “entre savoir danser etl’enseigner aux autres, il y a un pas !”, elle a donc commencé à enseigner à la Maisonde la vie citoyenne du Polo-Beyris. Ses coursn’ont jamais désempli : d’un cours parsemaine, elle est passée à huit en cinq ans,

sans compter ceux de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Ciboure, et de Bilbao bientôt,plus les stages ponctuels qu’elle organiseici et là. Certaines de ses élèves sont aussimordues qu’elle. Bien que leurs premièresannées n’aient pas été, comme elle,bercées par les déhanchements de SamiaGamel ou les paroles de Fahrid Attrack,“elles ont ça dans le sang”, dit Malika, quicroit qu’avec beaucoup d’assiduité et depersévérance, une occidentale peut attein-dre le même niveau qu’une orientale.Marisol est un exemple. Etudiante de lapremière heure, elle a petit à petit remplacéMalika sur certains cours. Et depuis sonimmigration au Gabon, elle donne ses propres cours et a invité Malika à animer unstage ! Une jeune slovaque, qui vient de débuter, a également confié à sa professeur, son désir d’enseigner. Mais quel’on ne s’y trompe pas, la danse orientalenécessite plus qu’une souplesse dubassin. Les hanches balancent, c’estsûr, mais au-delà, la techniqueest plus subtile et engaged’autres parties du corps.Rien d’impossible biensûr, mais du travail et unbon sens du rythme sont toujours un plus ! ■POUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

*Ticket Découverte aura lieu pendant les vacances de février, du 28 février au 4 mars. Programmedisponible au Bureau Information Spectacle.

La danse orientale pour métierMalika Abidallah est née au Maroc, dans un petit villageproche de Fès. Elle est arrivée en France à l’âge de treize ans, avec dans ses malles la musique orientale et les danses qui l’accompagnent. Aujourd’hui, elle enseigne cette part de culture qui lui est chère, et proposera en février des cours d’initiation aux jeunes stagiaires de Ticket Découverte*.

30 Vie de la cité

La seconde moitié du XIXème siècle, qui baignedans l’idéal romantique, est aussi une périodecharnière pour l’art pictural. Jusqu’en 1860,la vie artistique est réglementée parl’Académie des beaux-arts. La qualité première d’une peinture tient au savoir-fairedu maître : la beauté est idéalisée, les portraits remaniés, les personnages centrés,les scènes ordonnancées… A cette époque,plusieurs jeunes artistes prennent le contre-pied de ce mouvement, pour apporter unevision plus proche de la réalité. Ils s’appellentMonet, Degas, Renoir, Pissarro, Morisot,Caillebotte et se réunissent autour d’EdouardManet, le premier à tenter l’innovation avecun Déjeuner sur l’herbe qu’il propose auSalon de l’Académie en 1863. Dans un décorchampêtre, il présente une scène de bohèmeparisienne : une femme nue, à la sortie dubain, est assise en compagnie de deuxhommes en costumes, autour d’un déjeuner.

La proposition s’accorde assez peu avec lamorale puritaine de l’époque : sa toile estrefusée au salon des “Officiels”, au mêmetitre que deux mille autres œuvres. Cetteannée-là, l’Académie est sévère, les artistesmis au banc du “artistiquement incorrect”s’en émeuvent auprès de Napoléon III. Ils luiproposent de monter leur propre exposition :l’empereur accepte et inaugure le salon desRefusés !

Critiques et motivations

Les critiques fusent. La plupart trouvent letableau de Manet inabouti. Avec plus derecul, d’autres y voient une technique nou-velle. Les jeunes peintres novateurs semotivent les uns les autres. Ils se rencontrentdans des cafés parisiens et poursuivent lemême but : peindre le monde tel qu’il est. Ils veulent en finir avec la beauté romantique.Claude Monet rencontre un jeune peintrenormand, Eugène Boudin, connu pour sespeintures de citadins s’adonnant aux plaisirsde la plage. Il est fasciné par les scènes d’extérieur, mais ses premières tentatives sontdésastreuses. Il voit trop grand. Ses constatssont pourtant intéressants : lorsqu’il fait poserson amie Camille dans son jardin, il s’aperçoitque le blanc de la robe devient bleu sousl’ombrelle. Auguste Renoir constate la mêmechose sur son amie Lise. Camille Pissarro sejoue des ombres portées sur le chemin deVersailles, tandis que le Britannique AlfredSisley s’amuse de la complémentarité descouleurs. Dans le Champs de coquelicots, les fleurs de Monet ne sont plus que des tâches rouges, la lumière en ayant effacé les contours.L’eau est un autre sujet de prédilection pourles impressionnistes, dont le nom, à l’origineun épitaphe, provient de la remarque d’uncritique : “Mais qui sont ces peintres qui ne font rien d’autre que reproduire leursimpressions. Ce ne sont que des impression-

EVENEMENT

Conférence Retour sur l’impressionnismeAu musée Bonnat, l’Université du temps libre organise des conférenceshebdomadaires d’une grande diversité. Exemple avec Odile Contamin,conservatrice du musée Arnaga, qui est intervenue le 3 décembre, sur le thème L’impressionnisme à l’origine de la modernité.

Avec “Chemin fleuri”, le peintreClaus se positionne comme véritable impressionniste.

Vie de la cité 31EVENEMENT

nistes !”. La Vue du pont du Havre de Monetsynthétise les découvertes sur la lumière. Sur l’eau, sa présence se manifeste par sériesde petites touches.

Un état d’esprit

Le point commun de ces artistes est dans l’état d’esprit, une recherche portée sur lapeinture, en prenant pour sujets des scènesquotidiennes, parisiennes ou de campagne.Chacun offre son regard sur une actualité :Camille Pissarro aime placer des personnagesdans des scènes extérieures ; Auguste Renoirétudie les modèles féminins, les danseurs,notamment ceux du Moulin de la galette ;Alfred Sisley préfère les paysages purs et jouesur les courbes ; Berthe Morisot, la femme dugroupe, s’attache aux scènes maternelles (Le berceau). Elle travaille en frottis légers surune préparation blanche, là où Claude Monetjuxtapose les couches. Edgar Degas dessine à la craie, au fusain, selon les principes ducroquis. Il surprend les ballerines de l’opéradans les coulisses : l’une s’étire avant d’entrersur scène, l’autre raccroche sa bretelle. Il étudie les positions en modelant dans la ciredes petites figurines. Dans toutes ses œuvres,l’impression de rapidité relève d’un processus

très élaboré : les personnages sont décentrés,les premiers plans coupés. Dans La voitureaux courses, les chevaux sortent du champ etdonnent l’illusion de mouvement. Il peintLola, la trapéziste en contre-plongée et utilisedes diagonales ascensionnelles. Au summumdu regard photographique, GustaveCaillebotte décentre ses personnages etaccentue les perspectives. D’un balcon, ilplonge verticalement sur une place ; ses personnages sont raccourcis, l’arbre est peintà la japonaise. Il traduit en peinture le regardtrès net d’un objectif photographique, alorsqu’en fin de vie, les formes de Monet se diluent dans la lumière, pour offrir les premiers pas vers l’abstraction ■

POUR EN SAVOIR PLUS > www.musee-bonnat.com

Avec Soins et rondeurs, Jean-Dominique Ingres donne une impression de volume auxcorps qu’il dessine. Il transmet une vision idéale de la réalité, qu’il déforme par ses courbes. Avec cette toile, pièce maîtresse de la collection du musée Bonnat, il est l’exemple même de la perfection académique, à l’opposé de l’impressionnisme.

Dates des prochaines conférences■ Vendredi 11 février, 15 h, musée Bonnat, 5 rue Jacques-Laffitte :naissance de la science au XVIIème siècleIntervenant : Paul Coudray, professeur honoraire à l’Université de Bordeaux II■ Vendredi 18 février, 15 h, même lieu : 50 ans de bains de mer (1880-1930)Intervenant : Micheline Viseux du musée des Arts décoratifs de Paris

Renseignements : Secrétariat de l’Université du temps libreTour Fouquet - 16 rue des Prébendés, BayonneDu lundi au vendredi de 10h à 12h - Tél. 05 59 59 81 20

32 Vie de la cité EVENEMENT

Le Carnet de route développe les sensibilités

Mis en place voici maintenant un an, le Carnet de route permet aux élèves de toutes les écolesbayonnaises de visiter les équipements culturels

de la ville et de conserver leurs réflexions dans un classeur spécialement conçu à cet effet.

Visite au musée Bonnat avec une classe de CM2 de l’école Cavaillès.

Vie de la cité 33EVENEMENT

Des chuchotements, des éclats de rire… Desfilles tentent de s’échapper dans une sallepour vivre leur vie mais elles sont rattrapées auvol… C’est un peu l’effervescence, la récréa-tion, le plaisir de ne pas être en classe. Pourbeaucoup ce n’est pas la première fois qu’ilsentrent au musée Bonnat. D’autres décou-vrent le lieu et le calme s’installe peu à peu.Sophie Pujo, l’intervenante de l’après-midi,s’occupe de canaliser la petite foule. Directionle deuxième étage du musée devant La femme désespérée de José de Ribera.Quelques rires fusent encore ça et là mais trèsrapidement le calme et l’attention prennent ledessus. Sophie explique, montre, raconte, aborde ladifférence entre le portrait et la scène degenre, questionne… et la magie opère. Uneforêt de doigts disciplinés se dresse, lesréponses sont justes, les remarques pertinentes et sensibles… la maîtresse lève unsourcil étonné… elle est visiblement ravie. Le charme se prolonge avec Le Duc d’Osunade Francisco Goya. Les enfants décryptent etinterprètent. L’étude du tableau précédentsert à analyser le suivant. Peu à peu, ils décèlent les détails, comprennent les inten-tions du peintre, se servent de leurs coursd’histoire, de lecture, d’expression orale… la maîtresse a l’air étonné.

Ouvrir des perspectives de travail

“Pour moi, c’est la première fois que je participe à une visite dans le cadre duCarnet de route. Je trouve cet outil trèsintéressant car il nous pousse à prendre desinitiatives de travail et les programmes proposés sont très complets. Le fait que lesvisites du Carnet de route soient gratuitesnous permet également de bouger sans solliciter les parents. Le parcours que j’aichoisi s’intitule “Portrait, identité et senti-ments”. Nous avons travaillé en amont surdes œuvres connues de peintres qui serontprésentés lors de la visite guidée, notam-ment Géricault. Nous avons également tra-vaillé en lecture suivie sur un texte concer-nant des artistes de cette période… j’attends un peu de voir ce qui leur resteraet de quelle façon nous allons pouvoir réinvestir cette visite dans notre travail enclasse !”.En fin d’après-midi, l’expression deSandrine, la maîtresse, est sans équivoque :elle n’a plus de doute quant à l’utilité de la visite ni sur le travail qui pourra en être faiten classe ■

TEMOIGNAGES> AUDREY – 10 ans : j ’ai appris que les tableaux étaient expressifs, qu’i ls faisaient ressor tir les sentiments. Les expressions dépendent de la façon qu’a eu le peintre de déposer la peinture sur les visages. J’aime beaucoup ces por traits car i ls racontent quelque chose. C ’est très bien de venir avec l ’école car on voit tous la même chose et on peut en discuter après.

> ROMAIN – 10 ANS : j ’ai retenu le tableau de cette femme qui n’était pas riche (ndlr. : La femme désespérée de José de R ibera). El le ne se sentait pas bien parce que l ’on voit qu’elle exprime des sentiments tristes. Je suis très content car c ’est très intéressant, j ’étais déjà venu au Musée B onnatmais je ne me souviens pas bien.

34 Vie de la cité EVENEMENT

L’effervescence autour du théâtre, le va-et-vient des machines de chantier, l’installationd’une grue de plus de 50 mètres de haut, ontlaissé deviner, depuis le mois de septembre, lecaractère exceptionnel de ce chantier. Si sonaccès est évidemment limité à ceux qui y tra-vaillent, les Bayonnais ont pu suivre l’évolu-tion de la démolition, grâce aux photosaffichées sur les portes d’entrée. L’intérieur aété entièrement démoli, une partie du toitretirée pour faire passer entre autres, 1835tonnes de gravats et déchets. Au cours de ladémolition, trois arcades ont été découvertes.D’après les sources historiques actuellement

disponibles, elles n’ont encore jamais étéexploitées. Elles seront cette fois-ci intégrées àla nouvelle configuration du théâtre.La reconstruction a débuté fin janvier.Actuellement, c’est la phase de gros œuvrequi est en cours. Les principaux objectifs decette restructuration sont d’améliorer l’accueildes spectateurs et des artistes et de retrouverla configuration de l’ancien théâtre à l’ita-lienne, abandonnée en 1964. Près de dix moisde travaux vont être encore nécessaires afind’offrir au public, dès l’automne 2005, lethéâtre le mieux équipé et le plus confortabledu Sud Aquitain ■

Théâtre :Théâtre :l’heure de la reconstructionCinq mois après le début des travaux du théâtre de Bayonne, l’heure est à la reconstruction. Une renaissance qui s’achèvera dès l’automne 2005.

Bayonne Magazine : comment vous êtes-vousorganisés face à l’ampleur de ce désastre ?Dominique Patry : dès que nous avons enten-du parler du séisme, nous avons envoyé del’argent. En fin d’année il ne nous reste plusgrand chose mais nous avons envoyé toutesnos réserves, voire plus… tant pis pour ledéficit. Ensuite, nous avons dû faire face à uneavalanche de coups de téléphones. Nous avonsmobilisé nos bénévoles pour assurer une permanence et tenter de répondre à toutes lesattentes et questions des donateurs. La Croix-Rouge est une association humanitaire trèsidentifiée et, grâce à notre réseau mondial, les donateurs savent bien que leur apport serautilisé à bon escient.

B.M. : que faites-vous concrètement à Bayonne ?D.P. : nous tenons des permanences car si lesparticuliers doivent envoyer leurs dons directe-ment sur Paris, beaucoup de personnes tiennent à porter leurs chèques en main pro-pre. Nous répondons également aux initiativesdiverses : des commerçants, des cafetiers, desécoles et des clubs sportifs sont venus noussolliciter. Le 4 janvier, l’Aviron BayonnaisFootball Club a organisé un match amical avecla Real Sociedad de Saint-Sébastien, à l’issueduquel 3 000 € ont été recueillis. A la sortied’un concert donné à l’église Saint-André le 31 décembre, où se produisaient Mayalen

Errotabéhère et l’ensemble vocal Aizkoa, unequête a permis la collecte de 1 500 €. Un autreconcert a eu lieu à la cathédrale le 8 janvier,avec la participation de l’Ensemble vocal duPays Basque, du chœur Xaramela et d’ungroupe portugais ; 3 600 € y ont été collectés,dont la moitié pour le Secours catholique et l’autre pour la Croix-Rouge. Ainsi certainsorganisent des collectes, d’autres proposent dereverser un pourcentage de leur chiffre d’affaires, des commerçants nous demandentdes troncs et des affiches… Si les appels téléphoniques se sont calmés, les initiativeselles ne faiblissent pas.

B.M. : jusqu’à quand pensez-vous continuer à récolter les fruits de cet élan de générosité ?D.P. : les permanences ralentissent mais lestroncs sont encore en place dans les com-merces… les quêtes continuent. Au vu desrésultats, nous déciderons soit d’apporter uncomplément financier, soit de réserver nosressources 2005 à d’autres actions de solidarité.Il y a de gros besoins à satisfaire localement :le plan hivernal, l’aide alimentaire aux plusdémunis… à l’International, d’autres régionsdu Monde sont en grande difficulté, notam-ment en Afrique. Notre mission est d’être au plus près de la population et d’aider à soulager toutes détresses… la Croix-Rouge s’y attache ■

Solidarité Asie : la délégationlocale de la Croix-Rouge mobiliséeDès l’annonce du terrible tsunami en Asie du Sud, particuliers et associations humanitaires se sont mobilisés. A Bayonne, la délégation locale de la Croix-Rouge est très active.> Rencontre avec Dominique Patry, la présidente de l’antenne bayonnaise.

Les donsTERRE DES HOMMES FRANCEa ouvert un compte sur lequel

il est possible de faire un virement (42559 00006 21029026907 60)

Les chèques sont à envoyer au siège de l’association : Terre des hommes France,

Aide à l’Asie, 4 rue Franklin, 93 200 Saint-Denis

EMMAÜS INTERNATIONAL,Urgence Inde,

BP 91, 94149 Alfortville

SECOURS CATHOLIQUE, 9 rue Daniel-Argote,

64 100 BayonneTél. : 05 59 50 70 80/05 59 55 40 98

SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS,3 allée Louis-de-Foix, 64 600 Anglet

Tél. 05 59 31 06 92

LA CROIX-ROUGE, 18 quai Galuperie, 64 100 Bayonne

Tél. 05 59 59 40 46

Le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques a débloqué la somme

de 20 000 € ; la Communauté d’agglomération de Bayonne Anglet

Biarritz la somme de 20 000 €.

POUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

Vie de la cité 35EVENEMENT

BLOCNOTES

> > > >

> > > >BLOCNOTES36

Albert Marquet (1875 - 1947) est un peintre à forte personnalité,paysagiste, et souvent qualifié de “fauviste” pour ses liens d’amitiéavec Gustave Moreau, son maître, et Henri Matisse. Du 4 mars au 30 mai,vingt de ses peintures seront prêtées au musée Bonnat par lemusée des Beaux-Arts de Bordeaux. Autour de ces toiles et pour lapremière fois, des tableaux de la donation Salles (Boudin, Bonnard,Caillebote…),ainsi que les paysages peints et natures mortes de PaulHelleu (1859 - 1927) issus de la donation Howard Johnson serontprésentés. L’exposition se déroulera au rez-de-chaussée et au patiodu musée.Musée Bonnat - 5, rue Jacques-Laffitte - TLJ sauf mardi et joursfériés - Entrée 5,5 €, gratuite jusqu’à 18 ans, gratuite tous les premiers dimanches du mois.> Renseignements : 05 59 59 08 52.

Tout au long de l’année, le maire, ses adjoints et conseillers munici-paux tiennent des réunions publiques dans les différents quartiers dela ville. Les habitants sont informés des dates, sujets et lieux par voiede presse et par la distribution dans leurs boîtes aux lettres d’un Echode la cité. Ceux qui le souhaitent peuvent consulter les comptes rendus des réunions à la direction des Espaces publics, 1er étage de lamairie (entrée rue Bernède), de 9h à 12h et de 13h30 à 17h.POUR EN SAVOIR PLUS > www.bayonne.fr

FOIRE

Du 24 au 26 mars, la Ville deBayonne,l’association des bouchersabatteurs et l’Office de tourismeorganisent la Foire au jambon.Elle est incontournable pour tousles amoureux de Bayonne et lesamateurs de bonne chère.Lieu derencontre et de convivialité, elleest aussi l’occasion de célébrer unmet qui fait le renom de la ville.Du port de Bayonne partaient descargaisons entières de jambons,produits sur les rives de l’Adour etjusqu’à la frontière marquée parles Pyrénées, salés avec le sel despays de l’Adour, puis séchés et affinés de nombreux mois.Depuis 1998 et l’obtention de l’Indication GéographiqueProtégée (IGP), les mêmes critèresde fabrication sont imposés.C’est ce qui assure au jambon saqualité et fait sa réputation.> Renseignements :05 59 59 22 19Du 24 au 26 mars

Se renseigner sur une réunion publique

QUARTIER

Du 11 au 14 avril, un groupe deretraités bayonnais séjournerasur la côte cantabrique enEspagne, où il profitera de nom-

breuses excursions et visites. Levoyage est organisé par ChristineLauqué, conseillère municipaledéléguée à la Solidarité inter-

générationnelle, et le Centrecommunal d’action sociale. Lesinscriptions sont closes.Renseignements > 05 59 46 60 14

Voyage sur la côte cantabriqueSENIORS

Du bonjambon

EXPOSITION

Paysages impressionnistes et natures mortes fauves

SPECTACLES

OpéraChanté par lesélèves de l’école du Petit-Bayonne !La directrice de l’école élémentaire du Petit-Bayonne et l’équipeenseignante se sont mobilisées autourd’un projet d’envergure impliquantl’ensemble de leurs élèves. Un opéra en quatre tableaux, intitulé “Oraure etBergerou”, sera chanté par les enfants le 27 mars à la salle Lauga. Les textesont été écrits par les élèves de l’écolede Départ d’Orthez, et la musique parSerge Lecussant. Gage de qualité supplémentaire, elle sera interprétéepar l’Orchestre régional Bayonne CôteBasque sous la direction de XavierDelette. Un joli moment en perspective,sur le thème de la tolérance : le peupledes Gris vit seul sur une planète où ils’ennuie un peu. Soudain, surgit d’uneautre planète un peuple différent :

il est tout rouge et apporte avec lui sesmodes et coutumes. D’abord réfractaireau changement, le roi des Gris changed’avis et mêle les traditions desRouges à celles de son peuple. La planète n’en est que plus colorée !Réalisant les bénéfices du mélange, les souverains des deux peuples décident d’envoyer des fusées dans l’espace, à la recherche de nouvellescouleurs. Ils reviennent avec desJaunes. Les nouveaux arrivants sontparfois accueillis avec beaucoup deméfiance. Le méchant Perfigris secharge de semer la zizanie. C’est finale-ment le roi Archalbleu qui, en faisantnaître un immense arc-en-ciel, parvientà réconcilier tout le monde. Le bouquetfinal est à découvrir sur scène !

> Le 27 mars à 18 h 30, salle Lauga.Entrée libre.Pour aider au financement de l’opération : un repaspréparé par Jean-Claude Tellechea de l’auberge duCheval Blanc et par le pâtissier Thierry Bamas seraservi le 11 février à 20h au gymnase Paul-Bert au prixde 15 € par adulte et 5 € pour les enfants(Inscriptions au 05 59 46 13 97).

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> > > > BLOCNOTESBLOCNOTES 37

Pour la première fois à Bayonne,l’association des professeursHohner organise un concoursd’accordéon, de piano et de syn-thétiseur.Il aura lieu le 20 février etregroupera une soixantaine deconcurrents de la région, jusqu’àTarbes.Il s’agit là des éliminatoires

de la Coupe de France, qui se déroulera à Paris en octobre.Au programme, entre autres compositeurs, on pourra écouter duAstier, du Margelli et même du Chopin à l’accordéon, et bien sûr duMozart, du Bach au piano, puis de la variété au synthé. Le public estgracieusement invité à encourager ces musiciens en herbe : parmieux,des talents sont à découvrir,promet Patricia Arhancet,professeurbayonnaise et organisatrice de l’événement.2ème étage de la salle Lauga, Bayonne.Dimanche 20 février à partir de 10h

Concours d’accordéon,piano, synthé

MUSIQUE

EVENEMENTS VOISINS

BIARRITZ : Rokia Traoré et le Garazi PhilanthropikOrchestraSamedi 26 mars, à la gare duMidi, la chanteuse malienneRokia Traoré se produira avecles jeunes musiciens du GaraziPhilanthropik Orchestra. RokiaTraoré a mis à profit sonenfance nomade (elle est fillede diplomate) pour retenir lesmeilleures mélodies folksd’Afrique. Elle est de tradition

mandingue,mais il serait réduc-teur de la classer dans le seulgenre des Musiques du monde.Pour preuve son dernier CD,Bownboï : elle y met toute l’ex-périence de son univers chanté,son passage au sein d’un collec-tif hip-hop de Bamako notam-ment. Sa rencontre avec leGarazi Philanthropik Orchestra,

composé de huit musiciensmulti-instrumentistes, dont legrand jeu consiste à relire lesmusiques de tradition popu-laire, promet une étonnanteosmose.

Réservations > 05 59 22 44 66

HOMMAGE À ARISTIDES DE SOUSA MENDESAristides de Sousa Mendes est né au Portugal en 1885.Il devient diplomate en 1910 et est nommé Consulgénéral de Bordeaux en 1938.C’est là qu’il accomplit saplus grande œuvre humanitaire : au mépris des direc-tives reçues de son gouvernement (celui de Salazar),

il délivre des visas à plus de 30 000 demandeurs d’asile fuyant les nazis,dont 10 000 juifs.Il est révoqué pourdésobéissance, banni de sa terre natale, abandonné de la plupart de ses relations et meurt dans le dénue-ment en 1954.Récemment sorti de l’ombre,élevé au rang de Juste,il reçoit aujourd’hui de nombreux hom-mages,dont celui de la bibliothèque d’Anglet les 18 et 19 février.Vendredi 18 en soirée : table ronde avec Alain-José Fralon,auteur de Le Juste de Bordeaux,éditions Mollat,et de proches du grand homme,dont son neveu et sa fille.Samedi 19 février,14 h :projection du film Le Consul proscrit Aristides de Sousa Mendes.Bibliothèque municipale,12 rue Albert-le-Barillier,Anglet.Entrée libre. Renseignements > 05 59 52 17 55

ANGLET :repeindre le monde

L’actualité du BIJ

La neige à pleins poumonsLa documentation sur les différentes stations de ski des Pyrénées estdisponible en libreconsultation auBureau InformationJeunesse. Tout y est référencé, des tarifs de remon-tées mécaniques à ceux des écolesde ski, ou àl’hébergement.

Santé : sourire à la viePlusieurs plaquettes d’information sur les questions d’adolescents, telles que “C’est quoi l’amour ?”,“Pourquoi utiliser les préservatifs ?”, les bons plans, les conseils pour bien vivre et sourire à la vie sontdisponibles au BIJ. A noter également :des préservatifs y sont distribués gratuitement.

BIJ, 16 rue Pontrique64100 BayonneTél. 05 59 59 35 29Du lundi au samedi, de 9h à 12h30 et de 14h à 18hwww.bijbayonne.comcontact@bijbayonne.com

POUR EN SAVOIR PLUS > www.bijbayonne.com

Sur son site Internet, la Banquede France diffuse une note d’information relative au suren-dettement des particuliers. Il estpossible de la télécharger ensélectionnant les choix suivantsdans la rubrique Informationspratiques : Services rendus à lacollectivité/Le secrétariat descommissions de surendette-ment/Note d’information n°134relative au surendettement desparticuliers.Renseignements >www.banque-france.fr

Informationsur le suren-dettement

CONSOMMATION

ACTUALITEASSOCIATIVEACTUALITEASSOCIATIVE38 > > > >Des ateliers pour lesenfantsAux ateliers de l’EREC, lesenfants jouent avec lesrythmes, les couleurs, et l’au-dace qui leur est naturelle. Enrespectant leurs idées, les ani-mateurs initient un processusde création sur des supportstels que la peinture, la pâte àsel, la vidéo, le crayon ou leson. Selon l’âge des partici-pants, les ateliers sont dirigésvers la découverte, l’innova-tion ou le perfectionnement (àtravers des cours de guitareproposés aux plus grands parexemple).

Renseignements > 05 59 59 55 66

ART

Septième festival des CroisésLes 26 et 27 février, les Croisés de Saint-André organisent leur septième festival dela maquette et du modèle réduit. Au palais des sports de Lauga, quarante-huitexposants présenteront des œuvres d’une grande variété. Particulièrementremarquable, le porte-avions Foch sera reconstitué au 1/72e, ce qui portera salongueur à plus de deux mètres, pouvant supporter le décollage d’un hélicoptèreet l’appontement d’un avion. Le club de modélisme de Bordeaux présentera ungrand réseau de trains miniatures, accompagné des monuments de la ville. Celuide Bayonne exposera un autre grand réseau ferroviaire, dans un décor de westerncette fois. A l’extérieur, des démonstrations de poids lourds thermiques et debateaux radiocommandés seront proposées ; des avions et des hélicoptères élec-triques évolueront dans une seconde salle, en parallèle aux grandes maquettesdéjà évoquées et à des plus petites, de type figurines et soldats de plombnapoléoniens.

S eptième festival de la maquette et du modèle réduit >les 26 et 27 février au palais de spor ts Lauga

MODELISME

La construction de la maison des associations démarre en février et seralivrée au printemps 2006. Elle sera destinée à l’usage de toutes les associ-ations qui en feront la demande (l’occupation sera programmée à l’an-née), et comprendra une grande salle polyvalente de 1000 m2 d’unecapacité d’accueil de 3000 personnes, dotée d’une scène modulable,onze salles d’activités et de réunions, ainsi qu’une conciergerie.

Les Croisés de Saint-André, avec notamment leur section modélisme,seront les seuls à y avoir un siège social permanent (celui du Petit-Bayonne étant trop étroit). A savoir enfin, le projet bénéficie du labelHaute Qualité Environnementale (H.Q.E.), correspondant à quatrecritères : intégration à l’environnement, gestion de l’eau, gestion de l’én-ergie et confort acoustique.

AMENAGEMENT

Retrouvez les associations bayonnaises sur le site www.bayonne.fr, rubrique C ARNET D’ADRESSES

Une maison pour toutes les associations

CARNET 39

Viviane REBOUL 30/10/2004 ■ Daniel LABARTA 03/11 ■ Elisabeth LAYAN 04/11 ■ Nicole deFONT-RÉAULX 06/11 ■ Bruno DUHART 07/11 ■ Elzbieta LOCH 07/11 ■ Gérard HIRIBERRY 07/11■ Elisabeth HARITÇANDY 08/11 ■ Fortunée CUOMO 09/11 ■ Jeanne DARMENDRAIL 09/11 ■

Pierre DERGUY 09/11 ■ Brigitte SEMPÉ 10/11 ■ Gracieuse OTHATCÉGUY 12/11 ■ Patrick DARRIEUMERLOU 13/11 ■ Marie-Jeanne BERHOCOÏRIGOIN 16/11 ■ François HERRERO 22/11 ■Jean STAGER 27/11 ■ Jean ERGUY 28/11 ■ Yvette ENA 29/11 ■ Armance FRAPPIER 30/11 ■ Jean-Claude BOUSTINGORRY 05/12 ■ Dominica RIBEAUD 09/12 ■ Gisèle DEZEST 09/12 ■ Joëlle GOURLAND 09/12 ■ Yvette SERRATE 09/12 ■ Monique NOVION 12/12 ■ Paule LAHOUZE 18/12Bernard BONNET 21/12 ■ Jean DILLA 22/12 ■ Paulette MAURY 22/12 ■ DominiqueCORCOSTÉGUI 23/12 ■ Annette HOURUGOU 24/12 ■ Henri BERGOGNAT 24/12 ■ Eugénie CANY25/12 ■ Jacques LACHAUD 26/12 ■ Marie MACHICOTE 26/12 ■ Amélie HOURCABIE 29/12

Sophie VERGER et Arnaud BERNARD le 20/11/2004

Margot PICHON 23/10/2004 ■ Emma BAZINGETTE 27/10 ■ Oihan GOURDON 31/10 ■ OihanaJIMENEZ 31/10 ■ Shan HATEZ 02/11 ■ Uhaina IRACHILO 02/11 ■ Tom ANDREÏ 03/11 ■ HugoJEAN-BAPTISTE 04/11 ■ Rémy GONZALEZ 05/11 ■ Amaury BERHONDE 07/11 ■ Nahia ROGER08/11 ■ Ugo BERGOS 08/11 ■ Eléa HIRIGOYEN 09/11 ■ Léni LONGUEIRA-PAZ 09/11 ■ Herminede GAUFRIDY de DORTAN 10/11 ■ Juliette LAPLACE 10/11 ■ Oihana LAUGA 10/11 ■ Ana BENKHALIFA 12/11 ■ Bixente ANDRE 12/11 ■ Elorri LAMBIEL 14/11 ■ Wahib DAOUDI 14/11 ■ MathysGITTON 16/11 ■ Angie CADET 17/11 ■ Lola FROIDEVAUX 17/11 ■ Charly BÉHOTÉGUY 19/11Enzo MANDOT 19/11 ■ Ludovic IRIGARAY 19/11 ■ Valentine CHAUMET 19/11 ■ Mathys MICHEL21/11 ■ Nicolas MONTAU 21/11 ■ Txomin ITHURBIDE 21/11 ■ Idoia GERMANO 24/11 ■ ImanolELISSALDE 24/11 ■ Mathis SEHIL 24/11 ■ Nina LOPEZ 24/11 ■ Logan GARAY 26/11 ■ MazarineGIMOND 26/11 ■ Sabrina RAHMANI 26/11 ■ Victoria OSORIO 26/11 ■ Gorka MAROTEAUX 27/11Léna LARRONDE 27/11 ■ Lucas ALVES de OLIVEIRA 27/11 ■ Ethan ETCHEVERRY 28/11 ■ LenaOLASO 29/11 ■ Assia HADIR 30/11 ■ Clara RUBIO 30/11 ■ Cordélia ASIN 30/11 ■ Lilas SOUBIROU02/12 ■ Alexis ROQUES 03/12 ■ Loréna ROQUES 03/12 ■ Sabrine BOUTASKAOUINE 04/12 ■

Kelya BEDORA 06/12 ■ Jennifer GOMEZ 07/12 ■ Jennifer GOMEZ 07/12 ■ Nino BLOM-LARCEBAL07/12 ■ Maurad ERROTABEREA 08/12 ■ Alaia WETTSTEIN 09/12 ■ Marine COUTIER 09/12 ■

Andoni HARGUINDEGUY 10/12 ■ Yon FLOURECK 10/12 ■ Axel ALGUDO 11/12 ■ Antxon HOCHET13/12 ■ Myrina LAFAGE 13/12 ■ Paco CHABBERT 13/12 ■ Henri HENNEBUTTE 17/12 ■ LunaLARRE 20/12 ■ Coralie HIRIART 21/12 ■ Louis BIDOT-NAUDE 21/12 ■ Nahia COMET 22/12 ■ SofiaOFAMAMAO 22/12 ■ Tara WALDMANN 22/12 ■ Issa AÏT DARHAM 23/12 ■ Lauren TEWHATA24/12 ■ Margot PAUL 24/12 ■ Olivia URQUIA 25/12 ■ Noémie BOULAY 27/12 ■ Tatiana MARI 27/12 ■ Patxi URRUTIA 28/12 ■ Théo POCHAT 28/12 ■ Hector CLEOMENE 29/12 ■

Hugo GOYENECH 29/12 ■ Margot DETRIE 31/12 ■

Bienvenue à Amaury Miquau,né le 11 octobre

et àGorka Maroteauxné le 27 novembre

DECES

NAISSANCES

MARIAGES

40 BAYONNE SCOPEÇa s’est passé à Bayonne en décembre mais vous ne l’avez peut-être pas vu...Florilège en images de quelques événements.

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1- Le 4 décembre, Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, est venu poser la première pierre symbolisant l’agrandissement et la restructuration du Centre hospitalier de la Côte basque. 2- En décembre, un magnifique carrousel tournait place de la Liberté, pour le plusgrand plaisir des enfants. 3- Accueil d’Olentzero par les enfants des ikastolas de Bayonne, le 18 décembre 4- Sur le marché de Noël,un chalet était réservé à la crèche de Pampelune. D’après un questionnaire diffusé par l’Office de commerce, ce chalet a été le préféré desvisiteurs. 5 et 6- Ambiance sur le marché de Noël.

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41BAYONNE SCOPE

7- Lancement du Téléthon le 4 décembre. 8 et 9- Ambiance sur le mail Chaho-Pelletier lors de l’anniversaire des cent ans de l’AvironBayonnais. Un spectacle aquatique son et lumière a été donné pour l’occasion. 10- Fin décembre 2004, l’Olympique de Marseille est venue s’entraîner à Bayonne dans le cadre d’un stage de remise en forme. A Didier-Deschamps, des supporters sont venus nombreux leur demander une dédicace. En photo : Bixente Lizarazu. 11- Le 25 septembre 2004, l’aile ouest du bâtiment de la CPAM avait été endommagée par une explosion accidentelle. Elle a été démolie le 30 novembre, en vue d’une reconstruction ultérieure.

HOMMAGE42

ELOGE PRONONCÉ PAR LE DÉPUTÉ-MAIRE AU COURS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 21 DÉCEMBRE 2004

Jean-Claude BOUSTINGORRY“Jean-Claude Boustingorry était né le 9 mars 1946 à Bayonne. Jean-Claude, dès sonjeune âge, avait pratiqué le rugby à l’Aviron Bayonnais qui restera son club toute sa viedurant. Après de sérieuses études, il devient expert comptable et monte son propre cabinet qu’il ne cessera de développer jusqu’à sa cessation d’activité il y a quelques mois.

Attiré, jeune, par la politique, il est gaulliste et milite au sein du RPR dont il devient secré-taire pour la 5ème circonscription. En 1995 il est élu dans la liste de celui qui vous parle.Trois ans plus tard, après le décès de Claude Poussou, il devient adjoint aux Finances,vice-président aux Finances à la Communauté d’agglomération. Ses fonctionsl’amèneront à s’intéresser puis à se passionner pour la Tauromachie.

Il y a quatre ans, il se voit confier la présidence du S.M.U.N. qu’il professionnalise.

Il y a plus de deux ans, victime d’une grave affection digestive, après un traitement contraignant, il subit à Bordeaux une lourde intervention chirurgicale avec succès. Le 5 décembre 2004, suite à une deuxième intervention chirurgicale en urgence, Jean-Claude Boustingorry décède de complications cardiaques.

Le conseil municipal réuni s’incline, avec respect et douleur, devant cette disparition. Elle nous a tous choqués par sa brutalité. Rien ces derniers mois ne laissait présager cetteissue. Pour ce qui concerne la majorité municipale, nous gardons notre estime et notrerespect à Jean-Claude Boustingorry. Nous avons travaillé dix ans ensemble, ce qui rendcette rupture puis cette séparation définitive encore plus douloureuses.

Jean-Claude, ces derniers mois, avait décidé d’infléchir son parcours, à l’origine collectif,pour un parcours individuel, sans divergence de fond sur la politique menée. Il est horsde question de contester ce choix fait en connaissance de toutes ses conséquences.

Pour ce qui me concerne, je lui garde ce que je lui avais donné pendant tant d’années :mon estime, mon amitié, mon affection”.

Marcel SUARES“Marcel Suarès est décédé le 8 décembre 2004 à 90 ans puisqu’il était né le 6 août 1914à Bayonne.

Enfant de Saint-Esprit, il pratique le rugby d’abord à l’ASB, ensuite à l’Aviron Bayonnais.A 25 ans, en 1939, il épouse Suzanne pour fonder une belle famille, unie et soudéeautour de lui.

Marcel Suarès c’est avant tout un héros de la résistance. Il est cité dans de multiples faitsde guerre dans lesquels il fit preuve d’une audace et d’un courage exceptionnels. Ceci bien sûr lui a valu nombre de distinctions et pas des moindres : Commandeur de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération, Médaille Militaire, Croix de guerre 39-45, Croix du Combattant 39-45, Military Cross, entre autres…

Marcel Suarès c’est aussi un conseiller municipal exemplaire. De 1947, avec MauriceDelay, à 1995 avec Henri Grenet, il établit un record absolu de 48 ans de présence auconseil municipal, à l’écoute des Bayonnaises et des Bayonnais.

Marcel aimait Bayonne. Il laisse cette belle famille à laquelle il était tellement attaché,famille qui l’a tant aidé ces dernières années. Marcel, c’était une figure bayonnaise, unede plus qui disparaît et qui nous manque déjà.

A son épouse Suzanne, à ses enfants et petits-enfants, au nom du conseil municipal,j’adresse nos plus sincères condoléances”.

M A G A Z I N E

n° 135

La gauche plurielleLe groupe des élus de la Gauche plurielle tient à exprimer sa profondesympathie aux familles durement éprouvées de MM Jean-Claude BOUSTINGORRY et Marcel SUARES, récemment décédés.

BUDGET 2005 : UNE PENTE INQUIETANTERESTRICTIONS DE L’ETAT…Evoquant le budget 2005 de Bayonne lors du Conseil Municipal du 21Décembre, Colette CAPDEVIELLE a relevé la contradiction entre le discoursdu gouvernement sur la décentralisation et la réalité des moyens donnéspar l’Etat aux communes pour assumer leurs nouvelles compétences.Avec le dernier budget préparé par M Sarkozy, la Dotation Globale deFonctionnement versée à la commune n'augmente que de 1% (8 millionsd’euros), inférieure de moitié au taux d’inflation prévu pour l’année 2005.Le manque à gagner sera donc très important.Conséquence très directe : ce grignotage contribue à l'endettement desbayonnais ou conduira la Ville à chercher ailleurs ses sources de finance-ment, notamment dans une augmentation des impôts locaux.

DES DÉPENSES D’ÉQUIPEMENT MAL MAÎTRISÉES…Inquiétant.La Ville devra cette année financer à la fois plusieurs opérations lourdes.Avec quels financements ? 12,2 millions d’euros d’emprunts, avancehasardeusement le Maire, en ajoutant que le montant effectivementmobilisé sera ajusté en fonction des besoins de financement.La Ville continue en effet à lancer des opérations dans lesquelles desfinancements européens FEDER sont prévus, sans aucune assurance surces subventions.

…À UN ENDETTEMENT STRUCTUREL.Dans tous les cas,avec les 15.6 millions d'euros réellement empruntés en 2004,le chiffre du recours à l'emprunt se totalisera pour les 2 exercices 2004 et 2005à un minimum de 27,8 millions d'euros.Or la Chambre régionale des comptes d’Aquitaine a confirmé l’existence àBayonne d’un "Plan pluriannuel des investissements 2002-2007", documentétabli par les services de la Ville en avril 2002 mais que le Maire, maintes foisinterpellé, a toujours refusé de communiquer. Le montant annuel desinvestissements y était limité à 9,91 Millions d’euros financés pour 6,10 Millionspar l'emprunt.La dette en capital sera déjà au 1 Janvier 2005 de 46 millions d’euros, en augmentation de 16,45% en un an. Un constat d’autant plus alarmant que ladette de la Communauté d’Agglomération du BAB augmente dans des proportions encore plus fortes.

INTÉRÊTS PRIVÉS,FONDS PUBLICS ?La Ville assumera seule, pour 2,7 Millions d’euros, l’aménagement d’unerampe et un parc de stationnement gratuit à Glain qui va, à l’évidence,très directement bénéficier à un opérateur privé de cinéma, et de manièretrès secondaire à la Maison des Associations. Ces aménagements auraient-ilsété faits si C.G.R. n'avait pas prévu de s'installer à cet endroit là ?

LE LOGEMENT,PARENT PAUVRE.Dans ce domaine qui,avec l’emploi et les problèmes sociaux,est majeur à nosyeux, Colette CAPDEVIELLE a relevé l'absence d'une volonté politique forte.La Ville se contente de reconduire pour une année l'opération d'améliorationde l'habitat (O.P.A.H. rive droite), de mettre en place un étude de définitionpour une O.P.A.H. en centre ville et de lancer des études pour l'ouverture à

l'urbanisation du secteur du Prissé et celui d'Habas la Plainepour l'horizon 2007/2008.La situation actuelle dramatique pourra perdurer !

SUBVENTIONS : LES COUPES SOMBRES.Jamais de telles coupes avaient été imposées dans les subventions à nombre

d’associations.

Philippe CASENAVE a relevé quelques exemples,y compris dans l’action sociale.

- On découvrit soudain que Léo Lagrange accueillait des Bayonnais, mais

aussi des Angloys, des Biarrots : - 27,5% ;

- D’autres se virent reprocher des fonds propres ;

- Invitée au conseil municipal de novembre, l’Association des Paralysés de

France fut sabrée en décembre : - 10,5%

- Parfois la mémoire flancha, mais la sanction tomba : -31% pour le Secours

Catholique avec un commentaire qui ôte toute illusion sur le rôle de la com-

mission : “cela baisse, je ne me souviens plus pourquoi”.

- Jusqu’aux baisses de 50% pour des associations dans le domaine de la santé,

car, selon M Millet-Barbet : “la Ville n’a pas à compenser le désengagement de

l’Etat”.

Cet élu UMP n’a pas tort. L’Etat impose déjà des coupes sombres dans les

budgets consacrés à la vie associative locale (-40%) parallèlement à la

suppression des emplois jeunes.

A Bayonne, les associations payent aussi les économies de bouts de chandelle

d’une Ville inquiète sur ses finances.

LA MVC BAYONNE CENTRE VILLE AUSSI…Dans une ville où le besoin de places de crèches se fait durement sentir, lacréation de Centres de Loisirs Sans Hébergement (CLSH) pour les 3-6 ansest fort appréciée.Monique LARRAN-LANGE a rappelé que la Maison de la Vie Citoyenne deBayonne Centre Ville avait été encouragée, dans son projet à répondre àcette demande, assumant seule en 2004 le coût du poste consacré à ceCLSH mais confiante dans les promesses de la Ville.Mais la réponse municipale est tombée : la MVC devra continuer sonaction, aujourd’hui appréciée par les familles de 18 enfants de 3 à 6 anssans nouvelle subvention !

ELTON JOHN : L’HEURE DES COMPTES.116.542 Euros de déficit. La cigale ayant chanté cet été, la Ville est biendépourvue quand l’hiver est venu.Sans ce concert, Colette CAPDEVIELLE a relevé que les comptes des Arènesaprès amortissements auraient été excédentaires de 27 094 Euros, excédentqui aurait été versé au Centre Communal d’Action Sociale de Bayonne.Un coup de publicité pour Bayonne, assurait le Maire ? Ingratitude : dans uneémission TV,Elton John a dit son plaisir d’avoir chanté dans les arènes de Biarritz.

PAS DE MOTION POUR LOUIS DE FOIX.Le Maire a refusé de faire voter par son conseil municipal la motion proposée par la Gauche plurielle pour le maintien de la filière productiquebois au Lycée Louis de Foix.

LA GAUCHE ET L’AVIRON BAYONNAIS.Martine BISAUTA a repris fermement le Maire qui avait délibérémenttravesti la réalité lors du centenaire de l’Aviron Bayonnais.M GRENET avait cru bon, en ce jour de fête, de mettre en cause la gauche,l’accusant d’avoir démontré son peu d’attachement au club en votant con-tre le réaménagement du siège de l’Aviron.Martine BISAUTA a rappelé que la gauche avait uniquement contesté lechoix de lancer l’opération sans aucune mise en concurrence, déclarant àl’époque :“Une rénovation importante s’impose… il aurait été souhaitabled’envisager un véritable concours d’architecte”.S’agissant de la subvention à l’Aviron Bayonnais, la gauche a voté pour le

Expressiondes groupes politiques

M A G A Z I N E

n° 135

21 Décembre, la Ville s’étant conformée au travers d’une convention auxdemandes de la Chambre régionale des comptes.

SAFAM : NOUVELLES INQUIETUDESMartine BISAUTA a exprimé les inquiétudes de la gauche.Le sursis accordé par le tribunal de commerce s’étant révélé inopérant,va-t-on vers une cessation définitive d’activités malgré un carnet de commande bien rempli ?La Communauté d’Agglomération du BAB a proposé le rachat des terrainset des bâtiments.Favorable à l’intervention des collectivités locales, la gauche a souhaitéque des conditions soient posées, peut-être au travers d’une table ronde.L’opération doit permettre à la direction d’assurer en priorité le maintiendes effectifs (110 emplois) et de remettre en état l’outil de production afind’assurer les commandes dans des conditions satisfaisantes. Mais pasquestion que l’argent public soit détourné à d’autres fins comme celled’éponger une partie du passif.

Vous voulez nous contacter, nous rencontrer, donner votre avis…Groupe des élus de la gauche plurielle 26 Place des Gascons, Bayonne : 05 59 50 25 63

Groupe LCR 100% à gaucheCONTRE LE BUDGET PRIMITIF DE 2005La situation financière de la ville est saine comme vient de le confirmer la Courdes comptes. Tout en le reconnaissant, notre conseiller Chritian Sarhy a voté,comme les autres années, contre ce budget dont les priorités sont totalementéloignées de celles du groupe Bayonne 100% à gauche.Nos priorités sont celles de l’emploi. Le site Sony-Ruwel devient une friche,Régéne et Safam sont au bord de la faillite. Dans certains quartiers de Bayonnele chômage et la précarité sont dominants. Un regain d’activité industrielle estindispensable pour utiliser le savoir faire local.Nos priorités sont celles de la construction de logements sociaux. Il y a unedemande de 4 000 logements sociaux sur l’agglomération et on ne construitplus à Bayonne que du logement locatif privé deux fois plus cher que le locatifsocial. Le Maire ne peut se défausser en clamant que « Bayonne a déjà donné.Que les autres en fassent autant !». Bayonne peut et doit construire du logement social, les réserves foncières existent.Nos priorités sont celles du développement des transports collectifs qui nereprésentent que 5 % des déplacements dans l’agglomération. Plutôt que d’accroître l’asphyxie de la circulation et la construction de places de parkingfort coûteuse, nous sommes pour développer une politique de transports collectifs gratuits, non polluants, type tramway.Nos priorités sont celles des équipements de quartier : il y a besoin de crèchessupplémentaires pour répondre à la demande sociale, il y a besoin d’une sallede fêtes à Ste Croix,il y besoin de construction de maisons de retraite publiquesalors que le nombre de retraités de plus de 75 ans va doubler d’ici 2010.Nos priorités sont celles de la justice fiscale alors que les locataires paient30% de taxes locatives en plus que dans des villes équivalentes.Voilà nos priorités, celles qui devraient absorber la majeure partie du budget de la mairie. Pas plus ce budget que les précédents n’y répond.Meilleurs vœux pour 2005.

Pour tout contact : Tél/Fax : 05 59 63 01 41E-mail : lcr.pb@wanadoo.fr

L’alternative pour BayonneBaïona BerriaSUBVENTIONS MUNICIPALES : DES CRITÈRES D’ATTRIBUTION À GÉOMÉTRIE VARIABLE Vote du budget primitif 2005 : les subventions aux associations ont entraînéde notre part les mêmes critiques de fond que les années précédentes,notamment pour ce qui est des critères d’attribution. Ainsi, certaines asso-ciations à vocation sociale ont obtenu une subvention moindre que celleespérée pour cause d’application de deux nouveaux principes : les asso-ciations dont une partie des adhérents ou usagers habitent les communesvoisines sont désormais invitées à se rapprocher de celles-ci pour trouverdes financements. Et, second nouveau principe, la prise en compte de la“santé” financière des associations.Sans même poser le bien-fondé ou non de ces nouveaux critères, nous noussommes étonnés, qu’à aucun moment, ils n’aient été évoqués pour les associations sportives et culturelles. Aussi, avons-nous demandé les docu-ments comptables de diverses structures, ce afin de vérifier si les mêmesprincipes avaient été retenus pour toutes.Il apparaît que les deux critères d’attribution ci-dessus mentionnés ont étéinégalement appliqués… D’où l’envoi d’un courrier recommandé àMonsieur le Maire lui demandant des informations financières plus précisesconcernant plusieurs associations. Pas de réponse à ce jour mais nous gardons espoir !

GURE AHOZKO GALDERAK,2004-KO AZKENEKO KONTSEILUAREN BILKURAN-Unibertsitatatearen jatetxearen kokalekua : Trinketaren plazan zuenproiektua baztertua dela konfirmatu ondoan, Auzapezak “zenbaitgogoeta” aipatu dizkigu ; horien artean jatetxe hori Paul Bert Lizeoko gim-nazioaren lekuan kokatzearena.-Euskal Herriko artxiboak : 2003-ko martxoan, herriko kontseiluak, Errobikokaserna ttipia kontseilu orokorrari saltzea erabakitzen zuen. Azken honekEuskal Herriko artxiboak hor kokatzea zuen xedea. Bi urte berantago zertanda proiektu hori ? Auzapezaren erantzuna : azkenean kontseilu orokorraklekua eskas duelakoan, kaserna ttipia baliatuko du. Euskal Herriko artxibategiari dagokionez, beste kokapen bat atxeman beharko da…2003-an egin genituen ohar berak errepikatzen ahal ditugu hemen. Lehenik,Errobiko kasernaren ingururan gogoeta orokorrik ez izaitea deitoratu behardugu.Ondorioa,proiektuen ugalketa da, ikerketa lan karioen ondotik,proiek-tu guzi horiek banazka ibaiaren uretarat botatuak direlarik.Bigarren oharra, Euskal Herriko artxiboen kokapenari lotua da. Frangotanlurralde antolaketa orekatuago baten aldeko xede ederrak adieraziakzaizkigu. Artxibategia Euskal Herriaren barnekaldean kokatzea xede horiengauzatzeko molde bat ziteken. Hori egiteko berantegi ote da ?-La situation de la Safam : dont on apprend, à l’heure d’écrire ces lignes, lamise en liquidation judiciaire. Peut-être, connaîtra-t-on un jour le véritablerôle joué par Bernard Thomassin, repreneur de la Safam en octobre 2002.Bernard Thomassin qui, sans le moindre plan sérieux de reprise et pour l’eurosymbolique, avait alors ‘acquis’ l’usine bayonnaise cédée par le groupeSediver dont il était le directeur industriel depuis un an et demi à peine…

BAIONA BERRIA / L’ALTERNATIVE POUR BAYONNE74 rue d’Espagne, Ancien Tribunal, 64100 Bayonne05 59 25 51 81 / 06 63 14 90 41

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