Exposition

Maison des ArtsAime-La-Plagne

29 avril1er septembre 2017

Une proposition de l’Institut d’art contemporain Villeurbanne/Rhône-Alpeset de La Maison des Arts des Versants d’Aime

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Anonyme, François Curlet, Jimmie Durham, Adélaïde Feriot, Douglas Gordon, Jean-Lucien Guillaume, François Martin/François Lacoue-La-barthe, Rajak Ohanian, Danièle Orcier, Jorge Ribalta, Jean-Jacques Rul-lier, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Fiona Tan

Une empreinte revêt bien des formes qui permettent de deviner la condition humaine. Elle pointe et dissèque nos rapports à l’autre, à l’animal, à la nature, aux petites et grandes choses de nos existences mutantes et mouvantes.Cette première exposition autour de la notion d’identité se veut donc un reflet tout en nuances avec une sélection d’oeuvres de la Collection IAC.

Le test de Rorschach, réactivé par François Curlet pour son oeuvre Stand-By (Jachère), parle de répétition et de passage d’un état à un autre. L'oeuvre nous invite à une exploration de notre inconscient.

Fiona Tan, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Rajak Ohanian procèdent au déplacement physique pour interroger d’autres êtres humains. Leurs tra-vaux sont des témoignages sur l’humanité à la fois poignants mais éga-lement drôles. Jean-Jacques Rullier s’introduit dans un appartement pour en dessiner le moindre indice de vie. Ce n’est pas tant l’empreinte pour l’empreinte qui l’intéresse mais le papier de bonbon sur le sol qui va mettre en marche nos suppositions.

Jimmie Durham en appelle à la mobilité d’une autre manière en proposant une version nomade de l’Arc de Triomphe de l’Étoile. Une façon de parti-ciper à la victoire, sans verser de sang et sans ostentation. N’importe qui peut utiliser l’Arc de Triomphe pour son usage personnel, pour créer son propre moment historique.

Avec l’Éloge de l’ombre de Danièle Orcier, artiste/dessinatrice, il est ques-tion de dessin au trait. De cette multitude de traces enchevêtrées, naît une forme qui témoigne de la force de la vie et de la parcelle d’émotion qu’elle nous laisse en souvenir.

L’œuvre Insulaire d’Adélaïde Feriot est une cape de velours qui reprend un schéma d’optique. Le soir du vernissage, un modèle, immobile mais animé du souffle vital, vient revêtir la cape puis ensuite en laisser l’empreinte sur le sol, le temps de l’exposition.

Douglas Gordon est dans un processus très contemporain qui consiste à s’approprier une chanson, ici du groupe mythique The Velvet Underground, qu’il accompagne d’un hommage à Bas Jan Ader par une mélancolie ado-lescente. Avec un groupe iconique et le processus d’une œuvre concep-tuelle de Bas Jan Ader, Douglas Gordon nous parle des traces indélébiles d’une certaine culture underground musicale et cinématographique.

Jorge Ribalta met en scène des figurines dans un environnement flouté qui évoque l’autre réalité de la photographie. Elle est aussi là pour raconter les contours des visages, issus de l’industrie, remarquablement humains.

François Martin et Philippe Lacoue-Labarthe font se coller, se confondre leurs visages. Empreinte sur empreinte, l’artiste peintre François Martin, se voit muer en deux personnes, la sienne propre et celle du philosophe Philippe Lacoue-Labarthe qui se prête à l’exercice de son ami.

Le mouton de Jean-Lucien Guillaume, peut se multiplier à l’infini dans l’exposition. Qu’il soit d’ombre ou de matière, le mouton laisse son em-preinte à la manière du Petit prince de Saint-Exupéry ou bien à la manière du mouton de Panurge de Rabelais…

Dans la collection de l’IAC, un photographe "Anonyme" a laissé sa trace avec le cliché d’une sculpture de la mort venant de se produire – un masque mortuaire.Une empreinte ô combien immobile – et (é)mouvante.

Très belle exposition à toutes et à tous.

L’Institut d’art contemporain Villeurbanne Rhône-Alpes

Outil de création, d’expérimentation et de recherche pour l’art actuel, l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne Rhône-Alpes (IAC) développe in situ sur 1200 m2, une activité d’expositions et de rencontres combinée à la constitution d’une collection d’œuvres au rayonnement international.

Il prolonge ses activités de recherche, ex situ, par des projets avec sa col-lection dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’au niveau national et international.

L’IAC bénéficie du soutien du Ministère de la culture et de la communi-cation (DRAC Auvergne - Rhône-Alpes), de la Région Auvergne - Rhône-Alpes et de la Ville de Villeurbanne.

Contact : Chantal Poncetc.poncet@i-ac.eu

La Maison des Arts des Versants d'Aime

Structure unique en Tarentaise, la Maison des Arts est avant tout un es-pace d’exposition dédié à la découverte de créations de qualité dans le domaine des arts plastiques et de l’artisanat d’art. L’idée force qui anime l’établissement est la volonté de faire découvrir des artistes de qualité et de renom issus d’horizons plus ou moins lointains. Le public scolaire et les populations locales et touristiques sont les cibles privilégiées de son fonctionnement.

C’est en donnant la chance au plus grand nombre d’entrer en contact avec la création artistique et de ressentir le plaisir de la contemplation ou de la pratique que la Maison des Arts construit son projet.

La mise en place d’actions ciblées spécialement en fonction des publics, et le souci de satisfaire toutes les générations sont des facteurs importants de la diffusion culturelle sur le territoire des Versants d’Aime, en Taren-taise et même au-delà.

Le vœu de rendre accessible cette nouvelle offre conduit enfin à lever les verrous psychologiques qui tiennent souvent le public non initié à l’écart des manifestations culturelles. C’est pourquoi un important travail de médiation est réalisé, aux fins de sensibilisation et d’initiation. Un soin particulier est apporté à la conception des expositions pour garantir leur forte valeur ajoutée pédagogique. Des visites guidées et des supports de présentation (livrets) et d’interprétation simples et ludiques permettent d’atteindre ce but.

La Maison des Arts bénéficie du soutien du Conseil départemental de Savoie.

Contact : Marie-Laure Bazzanilamaisondesarts@versantsdaime.fr

Jean-Jacques Rullier

Né en 1962 à Bourg-Saint-MauriceVit et travaille à Paris

Les premières œuvres de Jean-Jacques Rullier – diplômé de l’École des beaux-arts de Lyon et ancien élève de Christian Boltanski – proposent un recensement encyclopédique d’objets de la vie quotidienne.À partir de 1993, l’artiste fait du dessin sa pratique artistique dominante.Le 11 bis rue Théodore de Banville – Le 4 mai 1992 à 14h32 a été réalisé aux crayons de couleurs sur papier, et donne à voir une architecture à un endroit précis du 17ème arrondissement de Paris, saisie par le regard de l’artiste à un moment précis. Comme dans toute œuvre graphique de l’artiste, ce dessin conjugue un trait minutieux, un sens du détail à la fois poétique et humoristique.

Adélaïde Feriot

Née en 1985 à LibourneVit et travaille à Paris

Adélaïde Feriot est une artiste française née en 1985 dont le travail, qui s’intéresse au temps, à la perception et aux conditions d’apparition d’une image, s’organise autour de tableaux vivants. A son entrée, le visiteur est confronté à Insulaire, pièce textile en velours déployée à même le sol. Elle a été confectionnée avec trois couleurs (jaune - vert - bleu) réparties selon un schéma explicatif sur la vision tridimen-sionnelle de l’homme.Le soir du vernissage, un modèle, immobile mais animé du souffle vital, vient revêtir la longue cape. Le visiteur assiste à un "tableau vivant" qu’il peut observer, contourner.

La version Insulaire, 1994 présentée à Aime appartient à l’artiste. Une nouvelle version Insulaire (avant l’orage), 2016 a été acquise par l’IAC en 2016.

Le 11 bis rue Théodore de Banville – Le 4 mai 1992 à 14h32, 1992 Insulaire, 2014

Danièle Orcier

Née en 1944 à Corbelin, IsèreVit et travaille à Clansayes, Drôme

Danièle Orcier fait partie de ces créatrices engagées dans la pratique d’un médium unique : le dessin. Jouant sur les oppositions entre figuration et abstraction, nature et culture, Danièle Orcier interroge son médium et son potentiel à rendre compte du mouvement perpétuel des formes et de leurs perceptions. Ainsi, elle appréhende le dessin au trait comme "une matière vivante".

Jean-Lucien Guillaume

Né en 1960 à LyonVit et travaille à Bruxelles et à Lyon

En 1980, Jean-Lucien Guillaume cherche un possible dépassement de la peinture, et se tourne vers la photographie, la performance et les instal-lations. Sa pratique s’organise autour de concepts clés, comme autant de séries où l’artiste s’emploie à renouveler les critères de définition de la peinture et questionner la notion de représentation dans l’art.

L'oeuvre Mouton, 1990, constituée de tubes en inox carrés de 30 mm, s’inscrit dans une série plus large de moutons débutée en 1989. Ainsi, pour former un mouton, il faut assembler six carrés, un quart de cercle et cinq triangles, à la manière d’un tangram. De façon explicite, Mouton fait référence au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry ("S’il vous plaît… Dessine-moi un mouton !").

Sans titre, 1986 Mouton, 1990

François Curlet

Né en 1967 à ParisVit et travaille entre Piacé (Sarthe) et Paris

François Curlet développe très rapidement une œuvre empreinte d’hu-mour où se télescopent références à la culture artistique et références à la culture populaire. François Curlet se sert aussi bien de ce vocabulaire pour dénoncer les absurdités de la société actuelle que pour livrer son regard singulier sur le monde.

Pour lui "La condition d’un art engagé n’est rien moins que la réponse à une écoute attentive du réel". En reprenant les motifs des taches du test de Rorschach, un outil clinique utilisé pour réaliser des évaluations psycho-logiques, sans doute nous propose-t-il une évasion vers notre inconscient.

Rajak Ohanian

Né en 1933 à Lyon Vit et travaille à Lyon

Né de parents arméniens ayant émigré dans la région lyonnaise à la suite du génocide de 1915, Rajak Ohanian apprend la photographie au début des années 1950 et réalise ses premières images pour le Théâtre National Po-pulaire dans le cadre de mises en scène de Roger Planchon.

Il mène en parallèle un travail plus personnel, Les Fils du vent (1958-1967), enquête photographique sur le rassemblement gitan aux Saintes-Maries de la Mer.

Ici, le portrait devient l’outil esthétique qui permet de remettre l’individu au centre du débat, dans une démarche proche d’une enquête sociologique, sous le signe de la rencontre et de l’échange.

Stand-By (Jachère), 2000Les Fils du vent #40122/13, 1958-1967Les Fils du vent #40127/04, 1958-1967

Jorge Ribalta

Né en 1963 à Barcelone (Espagne)Vit et travaille à Barcelone

Jorge Ribalta est photographe, critique d’art et curateur.Campé dans des questions politiques et sociales, il focalise son objectif sur le pouvoir d’illusion des images. Il met notamment en vis-à-vis des photographies documentaires et des mises en scène de miniatures. Son œuvre met en cause la valeur documentaire par des jeux de contraste. Jorge Ribalta pense la photographie "comme un fossile", en confrontant le degré de réalité et de fiction.

François Martin / Philippe Lacoue-Labarthe

F. Martin est né en 1945 à Paris. Vit et travaille à Paris.P.Lacoue-Labarthe, 1940- 2007

François Martin et Philippe Lacoue-Labarthe n’appartiennent pas au dé-part aux mêmes champs de création, le premier étant philosophe, critique et écrivain et le second peintre.Avec Retrait de l’artiste en deux personnes (1981), c’est manifestement un goût pour l’expérimentation et l’exploration ludique de toutes les tech-niques de la peinture et du dessin, en ouvrant toujours l’œuvre au hasard.Au départ, l’ensemble de ces collages est né d’une commande faite à Phi-lippe Lacoue-Labarthe. Cette œuvre est donc devenue naturellement le fruit d’un dialogue entre l’auteur et le peintre François Martin, à partir de clichés d’eux même pris dans un photomaton, interrogeant l’autoportrait à deux signatures.

#204, #221, #225, #244, #252, 1992 Retrait de l’artiste en deux personnes, 1981

Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger

Gerda Steiner est née en 1964 à Zürich (Suisse)Jorg Lenzlinger est né en 1967 à Zûrich (Suisse)Vivent et travaillent à Langenbruck (Suisse)

Dans Lift-Up, une de leurs premières collaborations, seule la joie comme principe actif de l’œuvre est présente.Entre 1997 et 1998, lors d’un voyage en cargo depuis l’Italie jusqu’à Mel-bourne en Australie, Jörg Lenzliger a réalisé des photographies dans les pays que le couple traverse (Jordanie, Egypte, Golfe Persique, Abu Dhabi, Karachi, Pakistan, Bombay, Népal, Penjab, Rajasthan, Indonésie, etc…).

Sur chacune d’elles, on aperçoit Gerda Steiner cachée derrière un autoch-tone qu’elle prend par la taille et qu’elle soulève de terre. Une femme sou-levant des hommes est un protocole dont l’humour casse les tabous et renverse des rôles.

Jimmie Durham

Né en 1940 à Arkansas (Etats-Unis)Vit et travaille en Europe

Composé d’une structure métallique très légère, peinte en bleu, et flan-quée de deux roulettes, l’Arc de Triomphe pour un usage personnel déjoue les codes admis de cette architecture de la victoire collective. En exposant cet arc de triomphe précaire dans un lieu dédié à l’art institutionnel, c’est-à-dire un art célébré et soutenu par l’État, il pointe avec humour le jeu paradoxal d’un art critique par lequel l’individu tente de résister au pouvoir normatif du collectif, célébrant plutôt sa victoire individuelle.

Lift-Up, 1998-1999[Portés] Arc de Triomphe à usage personnel, 1997

Douglas Gordon

Né en 1966 à Glasgow (Écosse)Vit et travaille à Glasgow

L'oeuvre de Douglas Gordon se fond sur l’appropriation d’images qu’il dé-tourne et remet en scène dans des contextes différents. La matière qu’il se plaît à réutiliser peut provenir aussi bien de la pop culture connue et reconnue par le grand public et appartenant plus largement à la mémoire collective que de références autobiographiques.

Dans Douglas Gordon Sings the Best of Lou Reed & The velvet Under-ground (for Bas Jan Ader) (1993), c’est Douglas Gordon qui apparaît allon-gé sur le sol, les yeux mi-clos en train d’écouter un enregistrement de The Best of Lou Reed and the Velvet Underground.

Fiona Tan

Née en 1966 à Pekanbaru (Indonésie)Vit et travaille à Amsterdam (Pays-Bas)

Fiona Tan est une artiste néerlandaise dont l’œuvre protéiforme et ambi-tieuse mêle films, vidéos, photographies et installations. Depuis le début des années 1990, son travail développe une réflexion sur l’identité et la mémoire en sondant les relations qu’entretiennent histoire personnelle et collective, passé et présent.

Sa vidéo à caractère ethnographique Facing Forward (En face) (1999) réexamine l’époque du colonialisme et engage un discours critique.Cette vidéo, importante dans la carrière de l’artiste s’inscrit dans le cadre des recherches menées, où elle utilise des archives filmiques collectées dans le fonds de films ethnographiques du Netherlands Filmmuseum tournées par des hollandais dans les années 1930.

Douglas Gordon Sings the Best of Lou Reed & The velvet Underground (for Bas Jan Ader), 1993

Facing Forward, 1999[En face]

Anonyme

Cette photographie anonyme est le cliché d’une sculpture de la Madone, Marie mère de Jésus.

À la manière d’un masque mortuaire, pratique consistant à réaliser le moulage du visage d’une personne récemment décédée pour garder une trace de son apparence, ce portrait sculpté offre une image de Marie dans une forme de repos éternel, les yeux fermés et les traits relâchés.Grâce à une mention au dos de la photographie, il est indiqué que ce por-trait est l’œuvre d’Adolfo Wildt, né en 1868 et mort en 1931, un sculpteur et dessinateur italien.

Cette photographie, par le traitement de la lumière, met en valeur le travail admirable du sculpteur sur le marbre autant qu’elle dramatise, voire théâ-tralise l’expression de la Vierge par un puissant jeu de contrastes.

Notes

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Remerciements

Lucien SPIGARELLI,Président de la communauté de communes Les Versants d’Aime tient à remercier sincèrement l'ensemble des financeurs et partenaires de cette exposition.

Henri-Michel Comet,Préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Préfet du Rhône

Laurent Wauquiez,Président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes

Florence Verney-Carron,Vice-Présidente du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes,Déléguée à la culture et au Patrimoine

Hervé Gaymard,Président du Conseil départemental de Savoie

Jean-Patrice Bernard,Président de l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes

Nathalie Ergino,Directrice de l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes

Madonna (sculpture, masque mortuaire), vers 1930

Impression L’Edelweiss

Ouverture du mardi au vendredi de 14h à 18h

7 rue de la Cachouriaz73210 Aime-La-Plagne

04 79 55 21 57 - 06 16 87 73 59

lamaisondesarts@versantsdaime.frwww.versantsdaime.fr

Maison des Artsdes Versants d’Aime