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polars expressions est une publication gratuite et bimestrielle n o 1 Octobre / Novembre 2007 www.magazine-expressions.com Littérature | Charente-Maritime GRATUIT sur la côte sport | robert Mohr Le capitaine a trouvé bon port dossier | La rochelle Muséum Cure de jouvence pour le UN MAGAZINE POUR L’AUNIS

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magazine Expressions

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polars

expressions est une publication gratuite et bimestrielle

no1 Octobre / Novembre 2007

www.magazine-expressions.com

Littérature | Charente-Maritime

GRATUIT

sur la côtepolars

sur la côtepolars

sur la côtepolars

sport | robert Mohr

Le capitaine a trouvé bon port

dossier | La rochelle

MuséumCure de jouvence

pour le

UN MAGAZINE POUR L’AUNIS

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Dépôt légal à parution / Directeur de la publication : P. Zelenay / Responsable de la rédaction : N. Giacometti Rédacteurs : Gilles Diment, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Xavier Laleu, Emmanuel Legas, Martin Masmontet, Philippe Thieyre / Date de parution : Octobre 2007 / Numéro ISSN en CoursPhotographe : Julien Chauvet / Maquette : Antichambre Communication / Impression : IRO - ZI rue Pasteur - PérignyService commercial : François Fottorino 06 85 12 63 65Expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / Tirage : 10 000 exemplaires

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EDITO

SOMMAIRE

cure de jouvence pour le Muséum

Jazz à La Rochelle

Polars sur la côte

Entrez dans la danse

Tous interprètes

Arts Atlantic

sport

littérature

spectacle vivant

spectacle vivant

spectacle vivant

musique

jeune public

vidéo

cinéma

design

internet

expositions

sport

Agenda

Shopping

La Fabrique du Vélodrome

Des questions et des réponses

C’est pas comme aller à l’usine

Le Palace de Surgères

Carlotta fi lms

Le cirque entre en gare

La Carré Amelot fait le mur

Robert Mohr, le capitaine a trouvé bon port

La seconde vie deLoïc de Kergret

« T’auras ta culture dans le baigneur. » Léo Ferré

Ça y est, vous êtes confortable-ment assis à la terrasse d’un café. Non, reprenons. La pluie menace et le vent souffl e, vous rentrez vous abriter.

Dommage que Performances arrête au bout de quinze ans, j’y aurais bien jeté un œil pour patienter… songez-vous.

Tiens, c’est quoi ce canard ? Hum, encore un prétexte pour nous fourguer de la pub ! Je vais quand même l’ouvrir, la place du texte n’a pas l’air réduite à la portion congrue. De quoi ça parle ? Jazz, rock, danse, polar, design, Internet, expo, cinéma indépendant, cirque pour les en-fants et sport. Je vais peut-être lire quelque chose d’intéressant sur ce qui se passe dans le coin. L’agenda est à peu près compré-hensible. Ils ne font pas trop de retape pour leurs potes. Hum, c’est mieux que je ne pensais en fi n de compte. En plus, c’est gratuit. Bon, je leur laisse une chance, au moins jusqu’au pro-chain numéro. Je note l’adresse du site pour mes potes, qu’ils puissent télécharger Expressions. On en reparlera.

La pluie s’est tue, la grisaille a tout enveloppé, il est temps de repartir diluer vos pensées dans la détresse générale.

La rédaction ¬

Le Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle rouvrira ses portes le 27 octobre.

Retrouvez le magazine surwww.magazine-expressions.com

i m p r i m e u ri m a g i n a t i f

les sPécIalIstes du lundi au vendredi

9h10 - 9h40 au 05 46 50 67 68

France Bleu La Rochelle répond à

toutes vos questions de la vie quotidienne.

Expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12email : [email protected] / Site : www.magazine-expressions.com

SOMMAIRE

cure de jouvence Tous interprètes

spectacle vivant

spectacle vivant

musique

02 dossier

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Roc

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Cure de jouvence pour le

MuséumLe 27 octobre, le Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle

rouvrira ses portes après douze années de chantier.

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Sous la statue d’Héro et Léandre sont cachées les réserves du Muséum

quelques chiffres12 ans de rénovationPlus de 30 entreprises mobiliséesPlus de 100�000 témoins du patrimoine2�000�m2 de muséographie500�m2 de réservesInvestissement : 14,4�millions�d’euros

«�P lus la date approche et plus le stress monte. » À un mois de la

réouverture des portes du Muséum d’his-toire naturelle, l’exaltation est palpable dans les bureaux de la Conservation. Mais comment pourrait-il en être autrement après plus d’une décennie de rénovation. Débutés en 1995, les travaux ont permis de tripler la surface d’exposition, offrant ainsi 2 000 m2 de visite et de découverte dans un écrin de modernité.

Présentées sur cinq niveaux découpés en 32 espaces, les collections classées par grands thèmes (zoologie, botanique, géolo-gie, éthnologie-archéologie) plongeront les visiteurs au cœur d’une aventure peu com-mune. « Il a fallu penser une histoire, un voyage afi n de susciter des émotions et des envies d’en savoir plus », explique Michèle Dunand, conservateur. Des sous-sols au 3e étage du bâtiment Lafaille, l’interaction souhaitée par l’architecte scénographe Philippe Dangles et les responsables du Muséum fonctionne. Tous ont souhaité re-lever, comprendre et exploiter au plus près les traits singuliers de cette collection mar-quée par l’histoire du lieu, des hommes et des sociétés qui l’ont constituée, tout en lui permettant d’habiter l’édifi ce tricentenaire. Un bâtiment qui, grâce aux savoir-faire d’une kyrielle d’artisans, a pu conserver ses ambiances d’antan.

sous�le�jardin,�la�vieLe Muséum d’histoire naturelle version

2007, ce sont aussi (et surtout) des réser-ves enterrées sous les jardins et le marbre d’Héro et Léandre, dont le socle a dû être évidé pour empêcher toute surcharge. « Ce fut une phase très spectaculaire de la réhabilitation du Muséum. Ces réserves permettent le stockage des objets sur 4 km de rayonnages, leur restauration et leur étude. » Du côté du Jardin des plantes, la serre dépouillée de sa vocation horticole est transformée en foyer d’animations. Elle abritera les ateliers d’initiation aux scien-ces et techniques et participera pleinement

dossier

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Une nuit au MuséumPour célébrer sa réouverture, le public sera invité à passer une journée entière au cœur de cet espace de découverte. Au programme : des animations diverses, une nuit de projections, des visites décalées, un voyage interactif dans la serre pédagogique, des temps de pause sur des « coussins conteurs », une balade nocturne dans les jardins illuminés, un petit-déjeuner aux saveurs du monde, etc. Coup d’envoi des festivités le samedi 27 octobre à partir de 18 heures. Entrée gratuite.

zarafa en peinture« Peigner » ou « peindre » la girafe ? Didier Guerondelle, lui, a choisi le pinceau plutôt que le peigne. En marge de la grande fête organisée le 27 octobre, cet artiste sollicité par la ville de La Rochelle collera plusieurs de ses réalisations de la tour de la Chaîne à la Grosse Horloge, en passant par la place de Verdun. De gigantesques peintures de 2 à 10 mètres de haut qui mettront à l’honneur une célèbre hôte du Muséum, la girafe Zarafa. « J’ai déjà réalisé plusieurs expositions à La Rochelle mais ce projet n’a vraiment rien à voir. » Une exposition originale à la hauteur du talent de cet homme sympathique.

à la valorisation du jardin avec plus de 7 000 participants chaque année.

Avant l’ouverture, la ruche des spécialistes bourdonne pour que tout soit prêt à temps. « On a peur d’avoir oublié quelque chose », sourit Jean-Louis Rémy, le chargé de commu-nication. Dans son impressionnant carton sur mesure, l’attraction phare du Muséum attend elle aussi avec impatience l’arrivée de la foule. Mais avant de faire sa connaissance, il va encore falloir s’armer de patience. Le compte à rebours est lancé. Rendez-vous le 27 octobre, au 28, rue Albert-1er, à 18 heures.

Emmanuel Legas ¬

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musique

Un rapide coup d’œil jeté au tract du dixième festival Jazz entre les deux

tours laisse une première impression pas franchement enthousiaste : on y découvre les noms de Rhoda Scott, dont la carrière a parfois suivi des méandres l’entraînant loin du jazz, et de Nico Wayne Toussaint, un bluesman toulou-sain. Mais, en y regardant de plus près, la qualité et la densité du festival appa-raissent très nettement. D’abord, Rhoda Scott revient en quelque sorte aux sour-ces de son art en se produisant en duo, avec un batteur, et Nico Wayne Toussaint sait chauffer une salle en soufflant dans son harmonica comme un véritable bluesman du Mississippi, ainsi qu’il l’a déjà démontré à Marciac et Cognac. Surtout, au-delà des têtes d’affiche, Jean-Jacques Taïb et son équipe proposent un foisonnement de spectacles dressant un véritable panorama du jazz sous toutes ses formes et même au-delà, du tradi-tionnel Dixieland au blues moderne, en faisant un détour par le jazz manouche, avec l’excellent Raphaël Faÿs, et par la musique brésilienne. Seul le free-jazz, en tout cas cette année, en est absent.

Rappelons que Jazz entre les deux tours a été créé en 1998, avec le soutien de la mairie de La Rochelle, par une association sur l’initiative d’Alain Le Meur, ancien organisateur du Salon de la musique. Dès sa naissance, les grands principes du festival ont été établis : neuf jours, 80 artistes (cette année, il y en aura 150), une vingtaine de lieux, une thématique (Gershwin… la francopho-nie… les dix ans), une place importante accordée aux musiciens régionaux, des soirées d’improvisation dans les bistrots, des tarifs abordables. En 2007, vingt-cinq bénévoles prêtent leur concours alors que le budget se stabilise difficilement autour de cent mille euros, une somme plutôt modeste pour neuf jours d’anima-tion de qualité.

Jazz à La RochelleAprès les Francofolies et la chanson française, le jazz s’installe pour neuf jours dans la ville, du 5 au 14 octobre.

�Le�festival�selon�Jean-Jacques�Taïb,�son�directeur�artistique�depuis�2006Clarinettiste et saxophoniste, notam-

ment avec le Ronald Baker Quintet, Jean-Jacques Taïb avait déjà pris en charge les destinées d’un festival de jazz à Orléans ; il y réside toujours, à l’abri, en partie, des inévitables pressions et jeux d’influence inhérents à tout microcosme. Il s’inscrit d’emblée dans la continuité des éditions précédentes, imprimant sa marque per-sonnelle par petites touches, par des

Jean-Jacques Taïb est décidé à faire connaître le jazz aux non-initiés. I

Jazz entre les deUx toUrs du 5 au 14 octobre à La Rochelle, Nieul, Châtelaillon et Rochefort (hommage à Michel Petrucciani). Contacts : 05 46 27 11 [email protected]

Festival jazz entre les deux tours

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musique

Jazz à La Rochellechoix artistiques certes, mais surtout en développant des orientations en-core embryonnaires. Parallèlement à ses activités de jazzman, il a suivi une carrière d’enseignant en histoire & géographie dont il a conservé le goût de la pédagogie. Ainsi, il affiche ouvertement son désir d’accroître les rencontres entre les musiciens et les étudiants, les lycéens et les non-initiés en général, par des conférences gratui-tes, des animations, des interventions dans les établissements scolaires eux-mêmes et l’implication d’un millier de jeunes du département, à l’occasion d’une initiation à la musique et à la culture cubaines. Parmi ces activités, à noter une étonnante conférence « Jazz, Vin & Mets, études théoriques et pra-tiques » dirigée par Jean Szlamovicz au lycée hôtelier de La Rochelle. De l’effet du jazz sur les papilles. Autre proposition ludique, musicale et péda-gogique : le 6 octobre à l’Encan, avant la prestation de Rhoda Scott, six jeunes saxophonistes ténor, s’ancrant sur une rythmique fixe, vont se succéder sur scène pour raconter à leur manière une histoire de l’instrument et du jazz. Les déambulations de musiciens à travers le centre de La Rochelle participent un peu du même principe : faire sortir le jazz, dont la diffusion reste confiden-tielle malgré le succès des festivals, de son espace pour le porter au-devant du public.

Le�futur�de Jazz�entre�les�deux�toursEn premier, attirer un public consé-

quent pour permettre à la manifesta-tion, dont l’équilibre reste fragile, de perdurer dans les meilleures condi-tions. L’an dernier, on avait dénombré à peu près 15 000 spectateurs dont 2 300 payants. D’autre part, finaliser le projet 2008 avec pour thème le Québec et une implication encore plus importante des structures scolaires et associati-ves, notamment pour un travail de réécriture jazz des vielles chansons du Poitou-Charentes et de l’Acadie.

Philippe Thieyre ¬

l a ro c h e lle Toujours en attente d’une salle d’une capacité de 400 places depuis de nombreuses années, les musiques actuelles ont du mal à se faire entendre. Toutefois en cette année scolaire 2007/08, l’association XLR va pouvoir programmer plusieurs concerts à la Maison Georges-Brassens, rue du 8-Mai à Aytré. Mouloud & The Sonic Destruction, Yelle et Microfilm essuieront les plâtres le jeudi 25 octobre à 20 h. On reviendra en détail sur ce sujet sensible dans le prochain numéro. Contact : myspace.com/xlr17

ro c h e Fo r t

Astonvilla se produira à La Poudrière de Rochefort le jeudi 4 octobre. Fort de ses cinq albums, ce groupe parisien est un des meilleurs représentants du rock français et a gagné l’essentiel de sa popularité grâce à des prestations scéniques dont l’énergie ne fait pas oublier le sens de la mélodie. Frandol, l’ancien chanteur des Roadrunners assurera la première partie. La Poudrière : 06 18 86 78 31 et [email protected]

Illicoitry est un spectacle rencontre entre un chorégraphe, Thomas Lebrun, une danseuse, Anne-Emmanuelle Deroo, et un musicien, Seb Martel, dont la prestation au festival Rochefort-en-Accords fin août, a été particulièrement remarquable et remarquée. Coitry ? est le titre du dernier disque de Seb Martel. Une soirée à ne pas manquer le vendredi 19 octobre à 20 h, prévue à la salle des Fourriers, mais qui aura probablement lieu à la Poudrière. Pour les amateurs de jazz : au bar des Fourriers, les vendredi et samedi 16 et 17 novembre à 20 h, évocation du saxophoniste John Coltrane par un barman et un trio de musiciens. La Coupe d’Or : 05 46 82 15 15 et www.theatre-coupedor.com

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Musiques actuelles

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spectacle vivant

lancée en 2002 à La Rochelle, cette manifestation centrée au départ sur

des rencontres professionnelles – « Les petites scènes ouvertes » qui permet-tent à des compagnies de présenter leur spectacle à des programmateurs – s’est élargie depuis 2004 au grand public. Une ouverture synonyme de programme de plus en plus étoffé chaque année. Ainsi, pas moins de seize villes de la région, dont sept en Charente-Maritime (La Rochelle, Saintes, Rochefort, Jonzac, Saint-Georges-des-Côteaux, le Château-d’Oléron et Saint-Pierre-d’Oléron), par-ticipent à cette nouvelle édition des Éclats chorégraphiques, réunissant plus de 70 danseurs et techniciens intermit-

tents. Au total, une vingtaine de soirées sont programmées. Ajoutez-y des spec-tacles pour le jeune public, des rendez-vous en plein air, une nuit de la danse (le samedi 13 octobre au Moulin du Roc, à Niort), des rencontres et échanges, des stages, en bref une programmation riche et variée, et vous obtenez un refl et de l’art chorégraphique d’aujourd’hui. L’association rochelaise « Les Éclats », qui œuvre à l’année au bon déroulement de ce festival, mène aussi des actions en dehors de ce rendez-vous, tel l’accueil de compagnies en résidence ou encore des missions d’accompagnement auprès du jeune public.

Xavier Laleu ¬

Entrez dans la

danseDu 11 au 23 octobre, avec le festival « Les Éclats chorégraphiques », la région Poitou-Charentes accueille la danse contemporaine en présentant des spectacles venus de toute la France et de Belgique.

+ d’info

Pour tout savoir sur la programmation des Éclats chorégraphiques : www.leseclats.com

Show

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les 9, 10, 11 et 13 octobre, une vingtaine de spectateurs-observateurs volontaires

vont suivre, à la Fabrique du Vélodrome, le travail de création de Sophie Gérard, Julie Salgues et Cyril Accorsi, tous trois dan-seurs-interprètes.

À l’instar des trois mousquetaires, ils sont quatre dans cette affaire, et même cinq !

C’est Marie Glon, doctorante en his-toire de la danse et responsable de la revue Repères-Cahiers de danse, qui fait le quatrième, interface entre danseurs et observateurs. Le cinquième, c’est Pascal Chassan, l’homme de la lumière.

Un petit questionnaire, chaque jour dif-férent, sera distribué aux observateurs ; il abordera quatre grands axes de question-nement qui auront pour vertu de diversi-fier les façons « d’interpréter » ce qui est donné à voir.

La soirée du 12 octobre, dans le cadre des Éclats chorégraphiques, sera publi-que mais sur le même principe. Après la représentation, les diverses remarques soulevées auparavant par les observateurs seront mises en jeu – au sens propre ! – par Marie Glon, avec ces spectateurs au regard « neuf ». Un moment ludique pour être en-semble et permettre toutes les questions !

Histoires�de�rencontres…Tout d’abord trois jeunes danseurs, trois

parcours : Julie Salgues – racines univer-sitaires via Paris VIII-Danse – mène de front le travail de danse et des activités s’y rattachant (recherches, écriture…). Sophie Gérard rencontre Régine Chopinot et, en 2006, travaille avec elle comme assistante

tous interprètes,jeux de miroirs entre la danse et ceux qui la regardent

danse

Trois danseurs vont mener, à La Rochelle, une expérience conjuguant leur travail de danse et le regard, sur ce travail, d’un groupe de spectateurs volontaires. L’objectif : observer l’interaction de la perception de « ceux qui se donnent à voir et de ceux qui regardent ». Loin du débat formel et didactique, c’est une démarche propice à l’échange et au questionnement, en « sympathie ».

spectacle vivant

chorégraphique sur O.C.C.C. ; elle parti-cipe aussi aux actions pédagogiques du BARC* au lycée Dautet et à l’université de La Rochelle. Elle aime croiser les rencontres et ses apprentissages. Cyril Accorsi, lui, danse depuis ses 17 ans. À 19 ans, il entre dans la compagnie Karine Saporta où il restera sept ans. Il dit qu’il est un caméléon et aime l’idée de remettre l’ouvrage sur le métier, comme un artisan.

En 2003, les trois danseurs rêvent d’un lieu où créer leurs chorégraphies avec le

désir commun de remettre l’interprète et son travail quotidien en éclairage, de met-tre en jeu les éléments qui sous-tendent ce travail… Et comment, côté salle et côté scène, chacun bâtit son interprétation avec des « outils » différents.

Dans cette expérience menée à La Rochelle, celui qui danse et celui qui regarde sont au même niveau de question-nement. Le propos des danseurs n’est pas de dire « comment » il faut regarder, mais seulement d’échanger des possibilités de

Échange de regards : Sophie Gérard, Cyril Accorsi et Julie Salgues sont curieux de connaître le vôtre. I

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tous interprètes,jeux de miroirs entre la danse et ceux qui la regardent

spectacle vivant

la Fabrique du Vélodrome

« clés ». C’est une prise de risque ensemble, une relation artiste/public qui s’enrichit de questions en partage et en résonance.

Le BARC a accueilli l’équipe à la chapelle Fromentin pour la phase préparatoire de la création, au mois d’août dernier, et la Fabrique du Vélodrome (voir article ci- dessous), présente son aboutissement du 9 au 13 octobre.

Dany Huc ¬* Ballet Atlantique Régine Chopinot – Centre chorégraphique national.

tous interprètesSoirée tout public le 12 octobre, à 20 h 30, à la Fabrique du Vélodrome (entrée 5 euros).Chaque matin, de 10 h à 12 h, la préparation physique des danseurs sera ouverte gratuitement à tous les amateurs de danse.La participation au groupe d’observateurs est gratuite et ouverte ; inscription à la Fabrique du Vélodrome (4, rue du Vélodrome, La Rochelle).

Informations, réservations, inscriptions05 46 27 12 12

Pour mémoire…

c’est un ancien atelier de mé-canique générale qui abrite

la Fabrique du Vélodrome. L’atelier n’a pas été modifié, ni formaté. Seuls des travaux d’iso-lation thermique, d’électricité et l’installation d’un gril* tech-nique ont été effectués. Ainsi, le site dit tout de suite ce qu’il est : un lieu de travail, de recherches, laissant toute liberté à toute configuration.

En somme c’est toujours un atelier, mais la mécanique qui l’anime n’est plus générale, elle est particulière ! C’est celle de la création artistique, la méca-nique de ces étranges fluides qui circulent entre l’artiste et le spectateur. On peut ici la voir à l’œuvre de façon directe.

Dirigée par Laurence Andréini (compagnie Théâtre Amazone)

et Martine Fontanille (Compa-gnie Haute Tension), la Fabrique est un lieu de résidence de créa-tion, de rencontres avec le public (répétitions, lectures…), un lieu pédagogique et convivial pour le public de proximité, scolaire et universitaire…

C’est aussi, bien sûr, le foyer de travail et de création de la com-pagnie Théâtre Amazone (pro-chaine création, La Cagnotte, de Labiche, en novembre 2007) et de la Compagnie Haute Tension (trois spectacles pour fêter les dix ans de la compagnie, fin janvier 2007).

Dany Huc ¬

* Gril : structure à claire-voie située au-dessus d’une scène, permettant des manipulations techniques.

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littérature

depuis quelques décennies déjà, le polar, qu’il mette en scène des

détectives durs à cuire ou des flics tena-ces, s’est largement répandu au-delà de ses territoires traditionnels. Ainsi, ces dernières années, ont été découverts ou redécouverts les romans policiers venus du Nord de l’Europe. Les ama-teurs commencent à se familiariser avec ces patronymes aux consonances exotiques. Ainsi, les noms de Henning Mankell, de Matti Yrjänä Joensuu, de Reijo Mäki, de Jo Nesbø rejoignent ceux de Michael Connelly, de John Harvey ou de Ian Rankin pour devenir des figures emblématiques et unanimement ad-mirées de la nouvelle vague du roman policier. En France, aux côtés d’auteurs reconnus tels que Pouy, Topin, Izzo, Thierry Jonquet ou Didier Daeninckx… Pascal Dessaint, Patrick Pécherot, Philippe Le Roy et autres Dantec, dans leur style propre, tentent d’assurer la relève.

L’écriture�sous�contraintesParallèlement à ce grand flux litté-

raire, une autre forme de littérature policière se développe discrètement, hors des feux médiatiques nationaux et internationaux. Le lecteur curieux peut ainsi se familiariser d’une autre façon avec ses lieux de villégiature estivale. L’étude des mœurs locales qui passait par la consultation de gui-des touristiques, d’ouvrages gastrono miques ou historiques, s’accompagne dorénavant de la découverte de corps mutilés, de la révélation de sombres machinations, de l’immersion dans de sordides intrigues.

Qu’ils prolifèrent en vue des som-mets ou sur les rivages maritimes, en Auvergne, en Bretagne, en Normandie, sur la Côte d’Azur ou… en Charente-Maritime, ces romans indigènes, dont la notoriété ne dépassera jamais les contours de la région, fleurissent à des dates bien précises, celles des grandes transhumances propices aux heures creuses des séances de bronzage ou aux longues soirées post-randonnées. En résumé, ils doivent impérativement être en vente dès la fin du printemps pour pouvoir accueillir le premier rush touristique. À leur lecture, on s’aperçoit qu’ils répondent également à certaines normes rédactionnelles incontourna-bles. Le texte doit être abordable par tous, simple, descriptif et pas trop éru-dit tout en se déroulant dans les hauts lieux du patrimoine local, l’éditeur vou-lant éviter tout risque de surchauffe à

Polars sur la côteOn connaissait la Sicile d’Andrea Camilleri ou la Sardaigne de Marcello Fois. Désormais nos îles et côtes ont aussi leurs polars.

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littérature

des crânes suffisamment éprouvés par la chaleur ambiante ou par les intem-péries. De même, en général, les per-sonnages sont croqués à grands traits, des portraits psychologiques dressés sans ambiguïté pour faire la part belle à l’action ou à la description.

Les�lieux�du�crimeDans les librairies de Charente-

Maritime, les noms de Pierre-Alain Mageau, Jean-Pierre Bonnet, Jacques Berlioz-Curlet, Christian Coulard, David Unger – ceux-ci formant une bonne partie du bataillon des « Écrivains de la Côte » –, Anne-Solen Kerbrat, Serge Le Gall, Claude Guyonnet occupent le devant de la scène. Aix, Oléron et Ré, auréolées des mystères naturels et romantiques des îles, sont des terrains propices à l’aventure et au mystère, mais les villes historiques de La Rochelle et de Rochefort possèdent aussi tous les atouts pour mettre en scène les crimes les plus effroyables. Ainsi, les Francofolies sont la toile de fond du Crime par procuration de Claude Guyonnet (Ed. Bordessoules) alors que le tueur de Mi Amor à Rochefort d’Anne-Solen Kerbrat (Ed. Bargain) dépèce ses victimes dans une forme de radoub*. À Rochefort, les enquêteurs marchent par paire : un commandant et son adjoint pour Anne-Solen, un capitaine de police et une journaliste officiant à la radio lo-cale pour Pierre-Alain Mageau, auteur et éditeur de ses œuvres, dans Delirium à Rochefort où la découverte d’un crâne encore sanguinolent dans le musée de l’École de médecine navale met la ville en émoi. Ces deux écrivains respectent les dogmes, énoncés plus haut, du polar de plage au point que les structures de leurs livres pourraient se superposer sans difficulté. Différence de style tou-tefois, autant Mi Amor… est plombé par ses lourdeurs scolaires et de son man-que de rythme, autant Mageau, avec plus d’une quinzaine de publications à son actif, sait habilement dynamiser son récit, cette vitesse s’accompagnant toutefois de raccourcis, de clichés lit-téraires mélangeant allégrement un Club des Cinq légèrement gore à SAS et à la collection « Harlequin ». Mais ne boudons pas pour autant ces romans, à dévorer d’une traite, qui colorent d’un peu de rouge sang les villes blanches de la côte charentaise.

Philippe Thieyre ¬

* Forme de radoub : bassin où la coque d'un navire peut être entretenue ou réparée.

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10/octobre 11/novembre

sport Jeune public

Envoyez vos informations à [email protected]

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AsTon�ViLLA�1ère Partie Frandol La Poudrière – Rochefort 20h30 – 05 46 82 67 77

musique�frAnçAise�Orch. d'Harmonie Charente Maritime Scène de Beausejour – Chatelaillon 20h30 – 05 46 30 49 50

Peines�d'Amour�Perdues�De William Shakespeare La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

euroPéen�CLAsse�surPrise�Voile SRR – Les Minimes (LR) 05 46 44 62 44

exPosItIon de Photos VoIles et Voyages d’Francis Fréon Café Théâtre de l’Azile - La Rochelle 05 46 37 09 81

Pôle nord-Pôle sUd : les scIentIFIqUes en alerte Exposition Médiathèque Michel-Crépau - La Rochelle 05 46 45 71 71

à la table des MoInes Exposition des Archives Départementales Salle des expositions de l’office de Toursime- La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93

exPosItIon de Photos Eric Bourdet - Danse Hall de l’Astrolabe – Mireuil - La Rochelle 05 46 67 47 67

exPlorer le Monde Par la VoIe des Mers… oUI, MaIs coMMent se dIrIger PrécIséMent ? Réalisée par l’Espace des Sciences de Rennes Médiathèque Rochefort 05 46 82 66 00

renConTre�n.�PHiLiberT�Film : Retour en Normandie La Coursive – La Rochelle 05 46 51 54 00

sAng�eT�or�Cirque Zanzibar La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15

ConCerTs��de Jacques Bertin Maison Chat Bleu - St Savinien 20h30-18h - 05 46 90 15 75

CouPe�frAnCe�TAndem�&�LongboArd�Sport Nautique Saint Pierre d’Oléron

Tous�inTerPrèTes�Résidence création & d’improvisation La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

Jeux�rAres�ou�inédiTs�Proposé par la Ludothèque Carré Amelot – La Rochelle 05 46 51 14 70

mouLin�CAboT�Cie 2 rien merci

Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70

PoiL�de�CAroTTe�Mise en scène : Dany Martinez Théâtre du Ballon Rouge (LR) 05 46 43 44 91

HommAge�à�miCHeL�PeTruCCiAni�Nathalie Blanc Quartet & Benjamin Halay La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15

JAzz’Y��Voir�Jazz Manouche La Rose des Vins (LR) 05 46 41 87 83

L'orATorio�d'AuréLiA�de Victoria Thierrée Chaplin La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

denis�LeLouP�quArTeT� Jazz entre les deux tours Beausejour – Chatelaillon 20h30 – 05 46 30 49 50

JusTfriends�Jazz La Rose des Vins 05 46 41 87 83

nAno,�rAPHAëL�fAÿs�Jazz entre les deux Tours La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

éCLATs�CHoregrAPHiques�Scènes Ouvertes - Journées Professionnelles L'Astrolabe – Mireuil (LR) 05 46 43 28 82

TrAnsPorTs�exCePTionneLs�Cie Beau Geste Pl. Châteaux d'Eau à Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

zig�zAg�Joseph Collard L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81

rumbA�CALienTe�Jazz entre les deux tours Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70

dAnse�dAns�LA�rue�Atelier avec Karim Sebbar Astrolabe – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

fesTiVAL�CounTrY�Org. Comité des fêtes Surgères 06 64 63 01 49

LA�PLus�beLLe�du�monde�Mise en scène Hilly de Kerangat La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

gruPo�CorPo�de Rodrigo Pederneiras La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

Légendes�de�LA�mer�inTérieure�Mise en scène : Dany Martinez Répét. publique Bar sans Alcool Aytré 05 46 43 44 91

éCLATs�CHoregrAPHiques�Festival Danse, 3 spectacles La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15

Vidéos�de�sPeCTACLes�de�dAnse�Proposés aux ateliers de danse Hip Hop Hall de l'Astrolabe - Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

LA�CroisAde�du�bonHeur�de Claudette Fuzeau Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

idA�VoiT�Le�Jour�La maison du Chat Bleu Saint Savinien 20h30-18h - 05 46 90 15 75

mAd�mATHs�Spectacle humour L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81

orCHesTre�PoiTou-CHArenTes�de Manuel de Falla – Dir. : J-F Heisser La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

s.�seuLe�Compagnie S'evad Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70

fêTe�du�LiVre�Place du Marché d'été La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93

JusTe�AVAnT�L’HiVer�C.F. Musicale et Instrumentale Hall de l’Astrolabe – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

renConTre�JACques�noLoT�Film : Avant que j’Oublie La Coursive (LR) 20h30 05 46 51 54 00

Le�VoYAge�d’uLYsse�de Zhar

Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

Les�AmAzones�3�Ans�APrès�de Jean Marie Chevret Espace Encan – La Rochelle 05 46 45 90 90

Arsène�LuPin�bAnquier�Cie Les Brigands La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

sALon�de�L'inTérieur�&�déCorATion�Loire Evénement Espace Encan (LR) 02 41 38 60 00

24H�Au�muséum�de�LA�roCHeLLe�Muséum La Rochelle Rur Albert 1er 05 46 41 18 25

Journée�nATionAL�des�ArTs�de�LA�rue�L’Age d’Airain par la Cie Avis de Tempête Pl. Chateaux d’Eau – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

sTAde�roCHeLAis�/�oYonnAx�Chpt Rugby Pro D2 Stade Marcel Deflandre - LR 18h30

CYCLe�de�TrAnsmission/usinAge�Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

l’art de la FortIFIcatIon dU xVIe aU xIxe sIècle Exposition Médiathèque Michel-Crépau - La Rochelle 05 46 45 71 71

CHAnTs�du�monde�CHAnTs�sACres�Trio Morenica & Cœur de Chambre 2 Sèvres Eglise de Loix – Ile de Ré 05 46 29 07 91

L’Amour�sorCier�/�Les�TréTeAux�de�mAiTre�Pierre�de Manuel de Falla – Orchestre Poitou-Charentes La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15

Les�10�km�de�LA�CouArde�Course pédestre organisée par l'UAR Dans les rues de La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93

dAu�&�CATeLLA�eT�non�PAs�Le�ConTrAire�De Dau & Catella Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

VAubAn,�LA�PAroLe�esT�à�Vous�Avec la Cie Ilot Théâtre Salle fêtes – St Martin de Ré 05 46 09 20 06

L’ArT�APrès�1945�Conference par Catherine Métais Musée Ernest Cognacq – St Martin de Ré 05 46 09 21 22

CYCLe�de�TrAnsmission/usinAge�Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

Page 15: expressions 01

J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V s d L M M J V

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 3 1 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

11/novembre

Jeune public cinéma + vidéo Musique expositions spectacle vivant littérature divers

Envoyez vos informations à [email protected]

agenda

PUBLICITÉ

04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 3 1 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

p13

musique�frAnçAise�Orch. d'Harmonie Charente Maritime Scène de Beausejour – Chatelaillon 20h30 – 05 46 30 49 50

exPosItIon de Photos VoIles et Voyages d’Francis Fréon Café Théâtre de l’Azile - La Rochelle 05 46 37 09 81

Pôle nord-Pôle sUd : les scIentIFIqUes en alerte Exposition Médiathèque Michel-Crépau - La Rochelle 05 46 45 71 71

à la table des MoInes Exposition des Archives Départementales Salle des expositions de l’office de Toursime- La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93

obJets anIMés Jean-Jacques Civalero Hall de l’Astrolabe – Mireuil – LR 05 46 67 47 67

Une coMPagnIe qUI à dU PePs ! Cie Bleu Citron La passerelle – Mireuil- LR 05 46 67 47 67

exPlorer le Monde Par la VoIe des Mers… oUI, MaIs coMMent se dIrIger PrécIséMent ? Réalisée par l’Espace des Sciences de Rennes Médiathèque Rochefort 05 46 82 66 00

exPosItIon de Photos Exposition de Marc Deneyer Médiathèque Rochefort 05 46 82 66 00

Journée�nATionAL�des�ArTs�de�LA�rue�L’Age d’Airain par la Cie Avis de Tempête Pl. Chateaux d’Eau – Mireuil (LR) 05 46 67 47 67

CHAnTs�du�monde�CHAnTs�sACres�Trio Morenica & Cœur de Chambre 2 Sèvres Eglise de Loix – Ile de Ré 05 46 29 07 91

L’Amour�sorCier�/�Les�TréTeAux�de�mAiTre�Pierre�de Manuel de Falla – Orchestre Poitou-Charentes La Coupe d'Or – Rochefort 05 46 82 15 15

Les�10�km�de�LA�CouArde�Course pédestre organisée par l'UAR Dans les rues de La Couarde sur Mer – Ile de Ré 05 46 29 82 93

dAu�&�CATeLLA�eT�non�PAs�Le�ConTrAire�De Dau & Catella Relais Côte Beauté – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

VAubAn,�LA�PAroLe�esT�à�Vous�Avec la Cie Ilot Théâtre Salle fêtes – St Martin de Ré 05 46 09 20 06

L’ArT�APrès�1945�Conference par Catherine Métais Musée Ernest Cognacq – St Martin de Ré 05 46 09 21 22

CYCLe�de�TrAnsmission/usinAge�Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

renConTre�AVeC�duong�THu�Huong�Ecrivain Vietnamien Librairie Calligramme (LR) 18h30 05 46 41 52 48

Les�diAbLogues�de Roland Dubillard, dir. A . Bourgeois La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

insTAnT�rAP�Association Création Musique

Hall de l'Astrolabe – Mireuil (LR) 20h30 - 05 46 67 47 67

nomAde�Marie-Hélène Martin

Maison Chat Bleu - St Savinien 20h30 - 05 46 90 15 75

mArCeL�eT�son�orCHesTre�« Qui sont les Marcel ? » Esp. Colette Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

Cuisine�eT�déPendAnCes�de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui L'Azile - 29 rue Debussy - LR 05 46 37 09 81

mAgie�à�LA�grenAdine�pour les 4-11 ans - Cie Pest'acles

Salle Amos Barbot (LR) 17h - 05 46 67 06 52

Les�ogres�de�bArbACk�Les Ogres ont repris la route

Espace C . Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

sTAde�roCHeLAis�/�bézier�Chpt Rugby Pro D2

Stade Marcel Deflandre (LR) 18h30

PérignY�/�roCHeforT�Chpt Foot DHR

Stade Municipal Périgny 20h00

CAP�Aunis�/�CHATeLAiLLon�Chpt Foot Promotion Ligue Stade Pinelière l’Houmeau 19h00

CYCLe�de�TrAnsmission/usinAge�Théatre Amazone – Laurence Andreini La Fabrique du Vélodrome (LR) 05 46 27 12 12

LALeu�Lr�/�monTmoriLLon�Chpt Foot DH Stade André Bracq 15h00

CondiTions�HumAines�de M.C. Pietragalla, J. Derouault La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

CuiVre�mAis�PAs�TroP�Jeunesses Musicales Fr.

Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70

Le�grAnd�LiVre�de�VoYAge�Champlain à la découverte du Canada Esp. Colette Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

CHordA�Swing Manouche

Astrolabe – Mireuil (LR) 19h - 05 46 67 47 67

5e�biennALe�d'ArT�ConTemPorAin�La Rochelle Espace Encan, Quai louis Prunier 05 46 45 90 90

mouTin�réunion�quArTeT�Honneur au grand sax

La Coupe d’Or – Rochefort 21h30 - 05 46 82 15 15

A�LoVe�suPreme�D’après Emmanuel Dongala La Coupe d’Or – Rochefort 20h - 05 46 82 15 15

Le�CAbAreT�des�VALises�de Bernard Kudlak La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

Tenue�CorreCTe�exigée�Isabeau de R L'Azile (LR) 05 46 37 09 81

rALLYe�d'AuTomne�Org. Sport Auto Océan 05 46 44 23 23

mACHine�gun,�LAzY�buggers,�neVer�AgAin�Scène ouverte au groupe du département La Poudrière – Rochefort 20h30 – 05 46 82 67 77

mAgie�à�LA�grenAdine�pour 4-11 ans - Cie Pest'acles Salle Amos Barbot (LR) 17h - 05 46 67 06 52

bernArd�bLAnCAn,�enfin�disPonibLe�(!)�Mise en scène Renaud Cojo La Coupe d’Or – Rochefort 21h30 - 05 46 82 15 15

AYTré�/�LALeu�Lr�Chpt Foot DHR Stade Municipal Aytré 20h00

CHArLes�AznAVour�Parc des Expos (LR) 16h 05 46 30 08 52

igisHAngA�de Jean Hatzfeld La Coupe d’Or – Rochefort 20h30 - 05 46 82 15 15

mAîTre�PunTiLA�eT�son�VALeT�mATTi�de Bertolt Brecht La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

Les�PArenTHèses�orPHeLines�de Danièle Sallenave La Coupe d’Or – Rochefort 20h30 - 05 46 82 15 15

dAVid�fACkeure�quArTeT�« Jazz on Biguine » La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

nouJoum�gnAwA�Musique métissée Salle de l’Oratoire (LR) 05 46 67 47 67

Le�bAL�de�L’emPereur�Valses de Vienne Parc des Expos (LR) 20h30 – 05 46 30 08 52

un�rêVe�de�THéâTre�Tréteaux de France Espace G. Pompidou – Surgères 14h et 20h30 - 05 46 07 00 23

worLd�ComiC�Laurent Violet L'Azile - 29 rue Debussy (LR) 05 46 37 09 81

sTAde�roCHeLAis�/�bLAgnAC�Chpt Rugby Pro D2 Stade Marcel Deflandre - LR

COntes POur aduLtes :�nAîTre�qu'un�De et avec Mélancolie Motte La maison du Chat Bleu - Saint Savinien 20h30-17h - 05 46 90 15 75

mArATHon�de�LA�roCHeLLe�serge�VigoT�17ème édition 05 46 44 42 19

LiLA�downs�Canción ranchera La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

bAsTien,�bAsTienne�Opéra comique - W.A. Mozart La Coupe d’Or – Rochefort 20h30 - 05 46 82 15 15

nuiT�bLAnCHe�Cie Messieurs Mesdames Astrolabe – Mireuil (LR) 10h et 19h - 05 46 67 47 67

orCHesTre�de�CHAmbre�AmAdeus/CHŒur�AVe�soL�G. Fauré/Requiem W.A. Mozart La Coursive (LR) 20h30 - 05 46 51 54 01

LA�CAnTATriCe�CHAuVe�Cie de l'Abreuvoir Esp. C. Besson – St G. Didonne 20h30 - 05 46 06 87 98

YAnniCk�noAH�Un autre voyage Parc des Expos (LR) 20h30 – 05 46 30 08 52

seuiLs�de Gabriel Poulard Carré Amelot (LR) 05 46 51 14 70

Les�PesTes�I. Parsy et P. Levrey L'Azile (LR) 05 46 37 09 81

Page 16: expressions 01

Arts Atlantic, biennale d’art contemporain, proposera sa 5e édition les 16, 17 et 18 novembre à l’Espace Encan de La Rochelle. Une manifestation exemplaire qui explore un champ artistique large et souvent méconnu, et redonne tout son sens à l’acte de parrainage.

ce sont quelque 150 artistes – choisis par un groupe de cinq passionnés – qui

exposeront leurs œuvres à l’Espace Encan ; des peintres, des sculpteurs, des designers, des photographes d’aujourd’hui venant à la rencontre d’un grand public.

1997-2001�:�les�bases�de�l’engagementAprès une première édition balbutiante,

les créateurs d’Arts Atlantic (l’Espace Congrès et les responsables culturels lo-caux) décident en 2001 d’établir de nou-velles règles qui aujourd’hui encore font la singularité de cette exposition : elle devient biennale et bon nombre des artistes sélec-tionnés sont désormais parrainés par des entreprises privées… Ici, le terme parraina-ge est à entendre comme un engagement du chef d’entreprise sur le lien sensible qui se crée entre lui et l’œuvre de tel ou tel ar-tiste, et la prise en charge totale du coût de l’exposition.

expositions

Talents et parrainages, une belle dynamique

arts atlantic

Arts�Atlantic�élargit�son�horizonCette année la biennale accueillera 25 %

d’artistes charentais ; les autres viendront de diverses régions et de l’étranger, l’image positive de la manifestation circulant hors de nos frontières.

Rappelons qu’à chaque édition est dé-cerné le Prix de la Ville de La Rochelle. En 2005, il avait été attribué à Pierre-Augustin Marbœuf qui fut invité à exposer en juin 2007 à La Rochelle. C’était dans le cloître des Dames-Blanches, les chiens de fil de fer qui peuplent son imaginaire s’ébattaient en toute liberté et toute légèreté dans les massifs ou à l’ombre des arcades, dans le parfum des roses anciennes et des buis.

Dany Huc ¬

informations�: 05 46 45 90 90Horaires�: le 16 novembre de 12 h à 22 hLes 17 et 18 novembre de 10 h à 19 hPrix�d’entrée�: 4 euros

La W

alky

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©D

R

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Page 17: expressions 01

internet + design

PUBLICITÉ

c’est pas comme aller à l’usine

Des questions et des réponses

Internetdesign

le patrimoine, ça sent parfois trop le pro-pre. En plus de la foule, cela peut vite inci-

ter à fuir les animations organisées pendant les Journées européennes du patrimoine. Cette année, cependant, une solution nous est proposée pour nous réconcilier avec les monuments historiques : visiter une usine et découvrir à cette occasion des bâtiments tirant plus vers le gris que vers les dorures, et nous invitant plus à humer le parfum du guano que celui de la cire.

Le Poitou-Charentes compte en effet par-mi ses atouts cachés un inventaire complet de son patrimoine industriel, disponible sur Internet.

Pendant vingt ans, mille sites de produc-tion ont été répertoriés. Ils font désormais l’objet de fiches documentées accompa-gnées de photographies, cartes et schémas répartis sur cinq mille pages écran.

Pierre Labardant ¬

t rois choix essentiels ont été faits au moment de

concevoir la maquette d’Ex-pressions et ont influencé le graphisme du magazine.

En premier s’est posée la question, évidente pour un gratuit, de la distinction et de la mise en valeur de la pu-blicité et du contenu. Ce n’est que clairement identifiés que l’un et l’autre trouvent leur place. À cet effet, nous avons limité l’utilisation de la couleur dans les textes – ac-centuant ainsi le contraste entre ce qui doit être lu et ce

L’Internet, le Web, la Toile : autant d’expressions pour qualifier la découverte du monde depuis son fauteuil grâce à un PC et à une connexion. Le monde oui, mais aussi le coin de sa rue ! Découvrons ensemble ce qui se passe sur notre écran près d’chez nous.

http://inventaire.poitou-charentes.fr/patind/pi

Hauteur x

Largeur y

Les graphistes qui ont imaginé la maquette du magazine Expressions livrent quelques secrets de fabrication.

tère, de la personnalité du jour-nal. La mise en page n’utilisant ni fond de couleur ni filets, le choix typographique devenait essentiel : il s’agirait là du principal élément graphique. La typo devait être variée pour animer les pages et en même temps créer l’identité du ma-gazine. Nous avons donc choisi une police, Thesis, selon ces critères. Voyez (en illustration) comment deux lettres peuvent être apparemment différentes, en ayant pourtant la même « racine », et contribuer à l’unité visuelle d’un magazine.

Enfin le titre : comment écrire « expressions » sur la une ? Quelle place lui donner ? Un titre manuscrit a l’avantage d’alléger le mot. Le diviser permet de le lire en grand format, mais d’une façon légère, originale et dyna-mique.

Concevoir un magazine c’est imaginer des réponses à des questions. Pour ce premier numéro d’Expressions nous avons essayé de répondre à celles que nous nous sommes posées. Nous espérons que les prochains numéros répondront aux vôtres.

Antichambre ¬

qui doit être vu. Les espaces blancs ryth-ment le magazine et distinguent les contenus, évitant ainsi les filets et aplats de couleurs qu’on voit souvent, dans la presse ma-gazine, enfermer les différents articles.

Se posait alors la question du carac-

p15

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Si le nom est banal pour un cinéma, son historique l’est moins.Théâtre au début du siècle dernier, il devint ensuite cinéma. Mais une période difficile, qui s’acheva au début des années 80, l’obligea à fermer ses portes. Jusqu’à ce que la mairie, qui en possède les murs, décide d’une gestion associative et sauve ainsi la salle.

Le Palace de Surgères

en 1991, le Palace enregistre 9 000 entrées par an, sachant que Surgères

compte 6 000 âmes… Arrive alors Bruno Maby (et sa femme Nadine). Il décide de faire du Palace un espace culturel et, fort de ses connaissances et de son amour pour le spectacle, il parvient à atteindre les 20 000 entrées en 2001. Impliquant la salle dans deux associations, départementale – Ciné passion 17, qui regroupe les cinémas du milieu rural – et régionale – le CLAP –, ce nouveau directeur programmateur obtient l’agrément « art & essai », et donc de nou-velles subventions.

cinéma

Le Café des images forme à la création vidéo avec du matériel de pointe

L’équilibre�est�trouvéSon idée : projeter deux films – « grand

public » et « art & essai » – par semaine. Quand on sait la difficulté pour une salle de province d’obtenir un « gros » titre… En 1999, il rejoint un groupe d’entente de programmation et propose des spectacles nouveaux, des concerts notamment. La réussite est immédiate. Mais il veut plus de liberté d’action. Il demande à la mairie de restructurer l’association – elle embauche des salariés –, qui devient l’Espace culturel de Palace.

Mais Bruno Maby n’est toujours pas satis-fait, ses préoccupations le poussent ailleurs, à la recherche du « petit plus ». Fin 2005, il le trouve. Un atelier de création multimédia, voilà ce qu’il manquait au Palace.

Café�des�images��Aujourd’hui, le Café des images forme à

la création vidéo. Les six postes installés dans une petite salle offrent un accès à l’informatique et au Net (ouvert du mardi au samedi, de 14 à 20 heures). L’animateur pousse les jeunes à s’initier aux différentes techniques de la vidéo. Du matériel de pointe est mis à la disposition de chacun et toutes les œuvres sont montées puis proje-tées en présence des participants.

Le cinéma ouvre 365 jours par an, à raison de treize projections hebdomadaires aux-quelles il faut ajouter les séances scolaires ; le tout pour la somme de 5,70 € (plein tarif) ou 4,60 € (carnet). Efficace et accessible à (presque) tous.

Enfin, deux spectacles mensuels sont à l’affiche : concert, théâtre, parfois même de la danse. Le prix varie de 8 à 14 € (en fonc-tion de l’âge ou du nombre de places).

Comment conclure sinon par des félicita-tions et des encouragements. La structure fonctionne et prouve qu’avec de l’achar-nement, du dévouement et de la ténacité certains réussissent là où d’autres, ayant en charge une mission socioculturelle, ont baissé les bras depuis longtemps.

Gilles Diment ¬Nous tenons à remercier Nadine Maby de nous avoir permis de comprendre leur travail (avec leurs sept acolytes) et de nous avoir fait partager le temps d’une matinée leur amour pour le spectacle et la culture.

La passion des époux Maby pour le cinéma reste intacte. I

p16

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vidéo

berlin�Alexanderplatz I

de R. M. Fassbinder

criss crossÉtats-Unis, 1949,88mn, N&BRéal. : R. SiodmakAvec : B. Lancaster – Y. de Carlo – D. Duryea – S. Mc NallyLangue : anglaisSous-titres : français

la clé de verreÉtats-Unis, 1942,85mn, N&BRéal. : S. HeislerAvec : A. Ladd – B. Donlevy – V. Lake – W. BendixLangue : anglais, françaisSous-titres : français

berlin alexanderplatzAllemagne, 1979/80, 930 mn, CouleurRéal. : R. W. Fassbinder d’après un roman d’A. DöblinAvec : G. Lamprecht – H. Schygulla – B. Sukowa – G. John – U. KierLangue : allemandSous-titres : français

Dans le monde de la vidéo, où paradoxalement la culture n’est rien de plus qu’un prétexte financier, Carlotta films fait figure d’exception.

Carlotta filmsVidéo

en premier lieu par la qualité techni-que de ses nombreuses sorties : les

films sont restaurés, remastérisés et le résultat donne presque envie de revoir le film sur grand écran. Mais surtout leur ligne éditoriale nous permet de (re-) découvrir de véritables monuments cinématographiques que l’on croyait perdus à jamais.

Deux excellents « nouveaux » polars noirs et un grand classique font ainsi leur apparition dans les bacs.

La�Clé�de�verreLe bras droit d’un candidat tente de

découvrir le véritable meurtrier d’un homme dont le père est son principal rival aux prochaines élections.

Deuxième adaptation du roman de Dashiell Hammett, La Clé de verre est un polar d’une rare violence pour l’époque. Le personnage principal, interprété par Alan Ladd, fait preuve de beaucoup de cynisme, utilise le chantage, sort avec

l’épouse d’un homme qui finira par se suicider, et n’a aucun scrupule à com-mettre des actes illégaux. Par ailleurs sa relation sadomasochiste à tendance homosexuelle demeure étonnante. Seule sa loyauté envers son patron reste inébranlable. Tous les personna-ges sont, de près ou de loin, victime et bourreau de quelqu’un ; aucun n’est vraiment moral et le parallèle avec le monde politique n’en est que plus évident.

Criss�CrossDe retour chez lui après un an d’ab-

sence, un ancien convoyeur de fonds ne parvient pas à oublier son ex-épouse aujourd’hui remariée à un gangster.

Dès le générique on ressent, grâce à la magie de l’image et de la musique, toute la tragédie à venir. Vision géné-rale de LA ville, de ses boîtes de nuit qui camouflent la crasse humaine, de la déchéance la plus noire : l’auteur assoit ses personnages. Pas de faux-fuyants, on est tout de suite prévenu. Le couple enlacé dans un parking, loin de la fête toute proche, sera le même que celui de la scène finale dont on ne peut douter de l’issue fatale. Sans concession et avec une réalisation brutale, R. Siodmak enveloppe son film d’une excitation sexuelle latente, celle de ses protago-nistes, mais occulte tout glamour ou romance. Cette ambiance fiévreuse, la mise en scène « osée », la paranoïa de Lancaster et le charme vénéneux d’Y. de Carlo contribuent à faire de Criss Cross un très grand polar noir.

Pour l’anecdote, essayez de reconnaî-tre Tony Curtis, alors jeune figurant, dansant avec Y. de Carlo. Il retrouvera B. Lancaster quelques années plus tard dans un autre film noir : Le Grand Chantage.

berlin�AlexanderplatzLa célèbre saga télévisuelle de

Fassbinder. Une fresque immanquable pour tous ceux qui apprécient l’auteur, et une vraie découverte pour les autres.

L’événement phénomène de cette rentrée vidéo.

Gilles Diment ¬

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jeune public

le cirque entre en gareCela fait maintenant quelques jours que l’on n’a pas vu de train s’arrêter entre Ferrières et Courçon. Une gare les y attend pourtant bien, elle s’appelle la Gare aux Lapins. Et à défaut de trains, les lapins doivent bien rigoler puisque c’est ici que Carmen et Cyril ont installé le chapiteau de leur compagnie « Aire de Cirque ».

carmen et Cyril sont professionnels de-puis plus de dix ans. Ils ont posé leurs

valises sur les quais de cette gare désaf-fectée et viennent d’y ouvrir des ateliers pour les enfants de 3 à 13 ans. Carmen les envoie en l’air, via un trapèze fixe ou une corde lisse. Cyril pour sa part leur apprend à marcher sur un fil et à rouler sur des en-gins bizarres, des boules, des monocycles… Pour récompenser ceux qui ne sont pas tombés, il les assomme aussi à la massue de jonglage (entre autres !). Cette découverte des techniques du cirque est aussi – et sur-tout – l’occasion de sensibiliser les enfants à une connaissance de leur corps, de leur équilibre, de leur espace, en respectant le rythme et la progression de chacun.

La formation n’est pas le seul projet de Carmen et Cyril. Leur compagnie est membre du « Bazar Collectif », qui orga-

le carré amelot fait le mur

les ateliers théâ-tre, photo, vidéo,

son et informatique fonctionnant toujours à plein régime, le Carré Amelot propose cette année aux jeu-nes spectateurs et à leur famille un grand nombre de rendez-vous « hors les murs ». En plus des représen-tations rue Amelot, c’est presque la moitié de la programmation à destination du jeune public qui déménage à Mireuil et Villeneuve-les-Salines, pour des rencontres régulières entre les enfants et les artistes. Les mer-credis, samedis et dimanches… il n’y a pas d’excuses pour les parents.

P. Guerry ¬

nise depuis quatre étés le festival Baz’Arts à La Rochelle, et Aire de Cirque met en place un rendez-vous mensuel, « Les dimanches à la Gare aux Lapins », autour d’un specta-cle de leur cru ou de celui d’une compagnie invitée, avec prolongation possible en com-pagnie des artistes et d’un petit verre pris à la buvette.

Pour vous y rendre, ce n’est pas très com-pliqué, il suffit de suivre les lapins, la gare est à côté du chapiteau.

Philippe Guerry ¬

Compagnie Aire de Cirque23, rue de la Gare-aux-Lapins à Ferrières (direction Courçon).Tél. 05 46 00 70 75Ateliers (complets) les mardis et mercredisProchain « Dimanche à la Gare aux Lapins » : contacter la compagnie.

Ouverture de saison : Moulin Cabot, Compagnie 2 rien merci7 octobreParvis du Carré Amelot (sur réservation)05 46 51 14 70www.carre-amelot.net

rencontre

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sport

Robert Mohrle capitaine a trouvé bon portCapitaine emblématique du Stade Rochelais depuis trois saisons, Robert Mohr a quitté sa patrie, l’Allemagne, pour vivre ici à plein temps sa passion du rugby. À La Rochelle depuis cinq ans, il a aussi découvert avec enthousiasme la France, et en particulier son histoire.

Portrait

s i un léger accent est toujours pré-sent, le français de Robert Mohr

est parfait. Mais au-delà de la maîtrise de notre langue, ce natif de Hanovre apprécie la côte atlantique et la « vie » à la française. « Je suis arrivé à l’âge de 20 ans en France. J’ai d’abord joué à Bourgoin 1 et puis au bout de deux ans, en 2002, je suis arrivé à La Rochelle. Je ne parlais pas du tout votre langue et ne l’avais pas étudiée à l’école, mais, pour être meilleur au rugby et par choix d’in-tégration, je m’y suis mis tout de suite. C’est venu assez vite. À la fois, je crois, parce que j’aime le français et puis parce que j’ai très rapidement apprécié vos mode et cadre de vie, surtout ici, dans la région de La Rochelle, où l’histoire est présente partout. Chez moi, à Hanovre, comme dans de très nombreuses villes allemandes, il y a très peu de traces de notre passé. »

L’histoire�en�première�ligneCet intérêt pour notre patrimoine est

aujourd’hui fortement présent dans le quotidien de Robert Mohr. « J’aime me documenter sur ce sujet. Je lis régu-lièrement des ouvrages consacrés à l’Histoire de France. Et puis quand ma famille ou des amis allemands vien-nent nous voir, ma femme, notre fille Margaux et moi les emmenons toujours visiter des lieux historiques ou des monuments de la région. C’est devenu un rituel et un plaisir », précise-t-il.

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sport

Robert Mohrle capitaine a trouvé bon port

La cuisine française a également « envahi » le clan Mohr. « On a changé nos habitudes, on mange maintenant à la française. C’est-à-dire, pour nous, plus tard qu’en Allemagne et surtout plusieurs petits plats à chaque repas. Ma femme 2, c’est elle qui cuisine, qui apprend de nouvelles recettes par l’intermédiaire d’amies rochelaises ou en se documentant. J’apprécie beaucoup », confesse, amusé, Robert Mohr.

Installée dans une maison, récemment achetée, à proximité de La Rochelle, la famille Mohr a aussi conservé certains

liens très forts avec l’Outre-Rhin. « La musique que nous écoutons est avant tout allemande. Ma femme et moi apprécions particulièrement certains artistes de chez nous. Comme Gränemeyer, c’est un peu notre Johnny à nous. (Il poursuit.) Concernant le cinéma ou le théâtre, la présence de notre petite fille limite un peu nos sor-ties, mais nous aimons cela. Je me sou-viens être allé à l’opéra en Allemagne, j’y avais découvert quelque chose qui m’avait plu, qui mêle musique et his-toire dans un beau cadre ; j’aimerais y retourner. » Les lectures du capitaine du Stade Rochelais, essentiellement en allemand, sont centrées sur l’histoire mais font aussi la part belle aux biogra-phies, en particulier celles de sportifs, ainsi qu’au quotidien sportif L’Équipe.

notre�culture�rugby�aussiUne culture sportive française que

Robert Mohr a avant tout améliorée sur les terrains de rugby, dans sa chaire. « Le jeu à la française, le fameux “french flair”, ce n’est pas une légende. Ici, tout n’est pas programmé, on laisse place à l’initiative, à la roublardise (sic). Une autre particularité très forte de votre rugby, c’est son esprit de clocher. Certains derbys sont légendaires. Le rugby français est plein de petites his-toires. Enfin, les Français qui vont au stade sont passionnés, ils sont extra-ordinaires. L’an dernier, lors de notre super fin de saison 3, notre public nous a transcendés. Cette année, nous allons être attendus par tout le monde, ça va être dur, mais nous avons un atout : la continuité de l’effectif et de l’enca-drement », souligne, confiant, le très athlétique deuxième ligne des Jaune et Noir. Pour conclure, il définit son rôle de capitaine (il est le seul Allemand joueur de rugby professionnel en France) : « Savoir pousser le groupe, être ambitieux et fédérer. » Un triple message qu’il a d’abord fait sien au quotidien dans sa nouvelle patrie.

Xavier Laleu ¬

1. Bourgoin-Jallieu, sous-préfecture de l’Isère, est un fief de l’élite du rugby hexagonal depuis des décennies.

2. La femme de Robert Mohr est également allemande.

3. Qualifié à l’issue de la saison régulière de Pro D2 pour les phases finales d’accès au Top 14 , le Stade Rochelais ne s’est incliné qu’en finale face à Dax.

Le capitaine allemand du Stade Rochelais est féru d’histoire, mais très occupé… I

Matches amicauxStade Rochelais/Montaubanvend. 5/10 à 19 h 30

Stade Rochelais/Bayonnevend. 12/10 à 19 h 30

Reprise du championnat Pro D2Stade Rochelais/OyonnaxSam. 27/10 à 19 h 30

Prochains matches au stade deflandre

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la seconde vie de loïc de Kergret

à 37 ans, l’ancien passeur aux dreadlocks de l’équipe de France et de Tours s’ap-

prête à relever un ultime défi : rejoindre le club d’Oufa, au nord de l’Oural. « Pour moi qui n’ai encore jamais vécu loin de ma femme et de mes deux enfants, c’est un vrai challenge. » Mais avant de retrouver ses nouveaux coéquipiers, Loïc de Kergret a souhaité « recharger ses batteries » sur l’île de son enfance. « Ce sont mes racines. Même si j’ai grandi à Paris, je venais ici les week-ends et pendant les vacances. Ma mère est couardaise et j’ai tous mes amis ici. »

du�sport,�mais�pas�seulementÀ l’orée de sa retraite sportive, Loïc de

Kergret a déjà donné corps à deux projets sur l’île, preuve de son attachement et de son souhait de venir s’y établir. Après avoir fondé un club de beach-volley avec sa sœur Maël, le sportif a ouvert il y a deux ans sa propre rhumerie, « D’ici et d’ailleurs », près de la plage et des terrains de beach des Gollandières. Un lieu convivial aux couleurs

des Antilles, d’où s’échappe quotidienne-ment du son « made in Jamaïque ». Ce rastafariste dans l’âme planche aujourd’hui sur l’ouverture d’une classe sportive au sein du collège de Saint-Martin et sur l’idée d’un tourisme sportif. « Le cadre s’y prête à merveille et j’ai l’avantage, grâce à mon parcours, de savoir ce dont les sportifs ont besoin. »

Quand il n’officie pas derrière son comp-toir, Loïc de Kergret parfait sa forme physi-que et sa technique sur le sable rétais. « Le beach, c’est une passion. Pour la prépara-tion, jouer sur le sable est intéressant et cela permet surtout les contacts de balle. Comme un pianiste, il ne faut pas s’arrêter de faire des gammes. » Mélomane averti, il aime aussi s’évader à la Maline. « Pour une petite île, c’est super d’avoir cette structure avec des résidences d’artistes, des specta-cles variés, des concerts. »

Aussi bien acteur que spectateur de la vie rétaise, Loïc de Kergret n’a donc pas fini de faire parler de lui.

Emmanuel Legas ¬

Équipe de France : 249 sélections

Ligue des Champions : vainqueur en 2005

Champion de France en 2004

Vainqueur de la Coupe de France en 2003, 2005 et 2006

Vainqueur de la Supercoupe de France en 2005

Participation aux JO de 2004

Son livre de chevet : Labyrinthe de Kate Mosse

Son album fétiche : Live à Chicago 75de Bob Marley

Le lieu où il aime passer du bon temps : sa rhumerie bien sûr,mais aussi la Pergola à La Couarde et le Boucqu’ à Saint-Martin

rencontre

Avant son départ pour la Russie, le volleyeur international se ressource sur l’île de Ré, y dessine aussi son avenir.

PalMarès

Perso

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DISQUES

DVD

stax 50th anniversary celebrationStax/Concord Music

La vague planante, électronique et expérimentale allemande des années 70. Découvrons un courant musical dont l’infl uence n’a jamais été aussi forte qu’actuellement. Deshayes maîtrise plutôt bien son sujet. Après une brève présentation historique, le découpage par groupes, producteurs, labels permet une lecture claire, facile, sans pesanteur, ni pédanterie. Un livre à mettre entre toutes les mains d’autant plus que le Mot et le Reste, éditeur marseillais, soigne toujours la présentation. /P.T.

En 2000, un scientifi que américain ordonne à son assistant de déverser des produits chimiques dans un fl euve de Séoul. Quelques années plus tard un monstre mutant gigantesque

because of the timesKings of LeonRCA/Sony

au-delà du rock par Éric Deshayes, éd. Le Mot et le Reste.

the hostCorée du sud/Japon2005 – 119 mnRéal : Bong Joon-hoAvec : Song Kang-ho, Byun Hee-bong, Ko A-sungLangues : français, coréenSous-titres : français

shopping

C’est le troisième album des Kings of Leon, le premier, Youth and Manhood, datant de 2003. C’est leur meilleur, le plus abouti. Dans le Tennessee, les frères Followill, dont le plus jeune est né en 1986, et leur cousin Matthew ont réussi à produire un disque de rock parfait, un véritable brûlot tout en puissance, ce qu’on a entendu de mieux cette année. Les Kings possèdent un son énorme, des guitares tranchantes, le sens de la composition et, en Caleb, un chanteur étonnant de sincérité et de maturité. Cette voix et ces guitares portent en elles toute la mémoire et l’intemporalité du rock américain. /P.T.

grands noms sont là et chaque titre fait partie de notre patrimoine commun. /P.T.

Qu’est-ce que la Soul, le R’n’B et le Funk ? La réponse dans ce coffret Stax qui propose une sélection des meilleurs titres du label emblématique de Memphis. Cinquante morceaux (deux CD et un livret) couvrent ses seize ans d’existence, de 1961 à 1976, rappelant que le son de Stax était plus roots, plus près du blues que celui de son grand rival du nord des États-Unis, Tamla Motown. Otis Redding, Booker T., Sam & Dave, Isaac Hayes, Eddie Floyd, Rufus Thomas… Tous les

LIVRE fait son apparition, tue plusieurs personnes et enlève une petite fi lle. La famille de celle-ci, la pensant toujours vivante, lance les recherches. Véritable fi lm de genre, The Host surprend. Par son rythme tout d’abord, lent mais jamais ennuyeux. Par la première apparition de la créature : en plein jour plusieurs personnes peuvent l’observer suspendue sous un pont, la première agression suivant peu après. Par la manière de fi lmer la créature approcher ses proies. Enfi n par les attaques virulentes des systèmes gouvernementaux, coréens et américains et l’abus qu’ils font des expériences médicales.Mais The Host n’est pas qu’un fi lm de science-fi ction. Le réalisateur étudie au microscope les relations d’une famille, quelque peu désunie, face à un danger inattendu. La peur et la mort s’imbriquent étroitement dans un relationnel de solidarité. Ce qui « était » n’est plus, les protagonistes tentent de s’organiser malgré l’armée et commence alors une aventure tragique dans laquelle aucun happy end ne viendra troubler ce fi lm remarquable.Techniquement le DVD procure une image superbe et les suppléments sont légion. /G.D.

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