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cinéma | La Rochelle Mon festival de palmes GRATUIT n o 5 Juin / Juillet / août 2008 www.magazine-expressions.com expressions est une publication gratuite et bimestrielle Découvrez en pages centrales notre sélection agenda des festivals d’été Dossier | Musiques actuelles rock l’ouest à uN MAGAziNE À L’ouEst

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magazine Expressions

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cinéma | La Rochelle

Mon festival de palmes

GRATUIT

no5 Juin / Juillet / août 2008

www.magazine-expressions.com

expressions est une publication gratuite et bimestrielle

Découvrez en pages centrales notre

sélection

agenda des festivals d’été

Dossier | Musiques actuelles

rockl’ouestà

uN MAGAziNE À L’ouEst

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edito

sommaire

Rock à l’ouest

salut à deux fidèles

Une librairie maritime à rochefort

Un regard juste

dityvon, photographede l’ombre

cinéma

littérature

littérature

spectacle vivant cinéma

société

internet + design

expositions

audiovisuel

jeune public

jeune publicAgenda

Shopping

Les talents font des bulles

Le jeu en vaut la chandelle

Une école libertaire

Huis clos

Le bout du monde

Coquillages et crustacés… mon festival de palmes

aide-la et la région t’aidera

donin : le héraut solitaire

délocalisation massive du Baz’arts

Forever young

Le grand rush

« L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » 

Robert Filliou

Nos  colonnes  regorgent  de commentaires sur les conditions de  production  de  l’art,  sur  ses dérivés et avatars. Cette position d’observateur  est  confortable  et a  peu  à  voir  avec  la  tension  qui anime certains artistes dans leur recherche et leur travail. Au quo-tidien, nous côtoyons des œuvres tantôt  muettes  tantôt  bavardes, qui  happent,  hantent  ou  nous défient, mais qui demeurent des objets, à distance.Puis  chaque  année  l’été  nous 

gagne.  Les  troupes  et  groupes quittent  les  salles  de  spectacle pour venir à notre rencontre. Que les  festivals  se  spécialisent  ou ratissent  large,  ils  nous  invitent au rassemblement et à l’échange. Ici, l’art devient un moyen. Dans ces moments  de  partage,  il  tou-che à l’essentiel, au primaire, au point  de nous  concerner  tous.  Il sème  ses  points  d’interrogation partout, y compris dans les inter-prétations qu’on peut en faire. Et c’est, de mon point de vue, un de ses plus grands mérites.Alors  bon  été,  et  bon  esprit 

critique. Nicolas Giacometti ¬

Nota  :  Les  CD  ne  se  vendent plus,  les  cachets  des  artistes flambent en été. Comment  faire pour les payer ? Les municipalités sondent  leurs  poches  :  misère… De  nouveaux  parcmètres ?  Une autre forme d’art…

Bd : La Guerre d’Alan

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portrait

portrait

Cotweb, c’est mieux, en pas pareil !

Board culture

Niort - La Rochelle - RochefortExpressions s’affranchit des frontières et est désormais distribué aussi à Niort, la ville rock !

retrouvez le magazine surwww.magazine-expressions.com

i m p r i m e u ri m a g i n a t i f

Les sPéciaListesdu lundi au vendredi

9h10 - 9h40au 05 46 50 67 68

France BleuLa Rochelle répond à

toutes vos questions de la vie quotidienne.

expressions – 36, rue Beltrémieux, BP 32046 – La Rochelle – Tél. 05 46 43 19 20 – Fax. 05 46 00 08 12email : [email protected] / site : www.magazine-expressions.com

dossier02

directeur de la publication : Pierrick Zelenay / responsable de la rédaction : Nicolas Giacometti / ont collaboré à ce numéro : Céline Challet, Julien Chauvet, Gilles Diment, João Garcia, Philippe Guerry, Dany Huc, Pierre Labardant, Martin Masmontet, Elis Ouaibe, Philippe Thieyre / date de parution : juin 2008 / issN : 1960-1050 / Photographe : Julien Chauvetmaquette : Antichambre Communication / mise en page : Cyril Perus / Photo de couverture : © iStockPhotoimpression : IRO - ZI rue Pasteur - Périgny / service commercial : François Fottorino 05 46 43 19 20expressions est une publication gratuite et bimestrielle de Performances Sports / tirage : 10 000 exemplaires

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Balade au musée

muséographie

Prav

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dossier

Les yeux vers l’ouest Salles, concerts, festivals, ça s’agite à Niort.

J’adore NiortNiort,  un  nom  qui  sonne  comme  « mu-

tuelles ». Des mutuelles  qui  assurent une prospérité  économique  (mais  qui  n’in-vestissent  pas  du  tout  dans  les musiques actuelles), des Chamois niortais éjectés de la  deuxième  division  de  foot,  une  porte vers les marais de la Sèvre niortaise, toutes ces images ne sonnent pas très rock’n’roll. Pourtant,  il  ne  faut  pas  se  fier  aux  appa-rences  ou  aux  premières  impressions. L’association  « J’adore  Niort »  a  été  créée pour,  au  contraire,  proclamer  que  non seulement  Niort  est  une  ville  de  60  000 habitants  (100  000  dans  l’agglomération) dynamique, où il  fait bon vivre, mais que les  musiques  actuelles  y  occupent  une place  non  négligeable.  Sous  l’impulsion de  Charles  Provost  et  Éric  Surmont,  cette association  organise  des  soirées  dans  les différents  lieux  musicaux  de  la  ville, notamment  au  Bistrot  de  l’éclusier,  un bar  très  bien  situé  en  centre  ville  d’une capacité  de  50  personnes,  voire  150  avec la  terrasse  quand  les  nuits  sont  belles.  Si le  financement  initial  est  assuré  par  les lieux  d’accueil,  la  sono  est  en  revanche fournie  par  Éric  Surmont,  qui  cumule  les fonctions  de  régisseur,  de manager  et  de DJ.  « Crème  Brûlée »,  une  autre  associa-tion, complète  le dispositif en prenant en charge  les  tournées et  le management de groupes  comme  Phospho.  Celui-ci  vient d’ailleurs de signer un contrat de diffusion avec  « La Baleine »  où  travaille  justement Charles Provost. 

La BaleineIl y a quinze ans, après avoir été employé 

chez  un  important  distributeur  installé à  Niort,  Wotre  Music  puis  FNAC  Music, Romuald  Heuchin  fonde  deux  sociétés, l’une  spécialisée  dans  l’export  de  dis-ques, Multiwaves,  l’autre  dans  les  soldes, IDCD.  Cinq  ans  plus  tard,  il  enrichit  sa palette  avec  La  Baleine,  une  structure  de 

distribution axée  sur  l’import  (à 95 %) de productions  électroniques.  Récemment, l’arrivée  de  Charles  Provost  accentue  le virage  vers  une  plus  grande  diversifica-tion  :  soul,  reggae,  rock,  Metal…  Pour  la scène locale, la présence d’un distributeur indépendant  (le  troisième  en  France  par son volume) ne représente cependant pas un vecteur d’émulation aussi fort que celle d’une  maison  de  disques  –  en  fait,  il  ne manque finalement que des studios d’en-registrement  pour  compléter  le  maillage musical  niortais.  Mais  cette  présence permet  à  La  Baleine,  outre  la  création  de seize  emplois  liés  au  marché  du  disque, de  s’impliquer  ponctuellement  dans  des événements locaux ou régionaux (le festi-val  Hellfest  par  exemple)  en  y  apportant un  soutien  logistique  et  promotionnel,  à plus  forte  raison  quand  des  formations maison comme Phospho ou Itrema y sont engagées.  Ainsi,  en  octobre,  cette  société fêtera  ses  dix  ans  par  trois  concerts  dans les trois principales salles niortaises. Enfin, 

1. My secretary2. Minuscule Hey3. Subway4. Stout5. Phospho

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Les yeux vers l’ouest

depuis peu, Romuald Heuchin a ouvert un magasin  de  disques  exclusivement  dédié aux soldes et à l’occasion, Le Pressing, acti-vité complémentaire à celles du disquaire indépendant  Media  Music  et  de  l’Espace culturel Leclerc. 

Le Loup blanc et LeclercFaisant  parti  des  étudiants  fondateurs 

des  « Pieds  dans  le  PAF »  après  les mani-festations contre les lois Devaquet Monory de  1986,  Pascal  Duforestel  arrive  à  Niort à  la  fin  des  années  80  pour  s’occuper  du pôle Media Jeunesse. En 1994, il monte la structure  d’ingénierie  culturelle  et  évé-nementielle  Le  Loup blanc, dont  l’activité d’organisation et de promotion de specta-cles  de  rue  s’étendra vite  bien au-delà de la  région Poitou-Charentes. En avril 2008, Pascal  Duforestel  a  été  élu  premier  ad-joint  aux  côtés  de  la  nouvelle  maire  PS, Geneviève Gaillard. 

Après celui de Ptôse, l’émergence des noms de Bosco, My Secretary, Windget, Phospho, Itrema, Minitel Rose ou Stout… illustre la vitalité du tissu musical niortais.

M.  Gattepaille  est  le  patron  du  centre Leclerc  et  un  passionné  de  musique.  En 2002, il décide de restructurer la topologie du  centre  commercial  et  de  transformer le  Brico  Leclerc  en  une  salle  de  concerts entièrement financée par son magasin. Un fait d’autant plus rare que, s’il y a de temps en  temps  des  concerts  dans  les  centres commerciaux,  il  s’agit  de  la  seule  expé-rience de ce type en France. C’est l’unique Espace  culturel  à  disposer  de  sa  propre salle  de  concert,  une  véritable  exception culturelle. Il fait appel au Loup blanc dès la concep-

tion  du  lieu,  avant  de  lui  en  confier  la gestion  par  un  contrat  renouvelable  tous les ans. Le Leclerc finance donc cette salle de  980  places  modulables  à  hauteur  de 600 000 euros par an dont 100 000 consa-crés  au  budget  artistique.  De  son  côté  Le Loup  blanc  assure  la  programmation,  la régie  et  la  communication.  Le  son  et  les lumières sont pris en charge par un pres-tataire spécialisé, Concept, établi à Échiré, sous forme d’un forfait à  l’année permet-tant de trouver un équilibre entre les diffé-rentes  prestations.  La  direction  artistique est d’abord confiée à David Fourrier, puis, en  2005,  après  son  départ  pour  rejoindre la  NEF  d’Angoulême  comme  program-mateur,  à  Sébastien  Chevrier.  Ce  dernier propose aux Niortais à peu près quarante rendez-vous annuels,  exclusivement dans le  registre  des  musiques  actuelles  sans restrictions  particulières  de  genre  ou  de style,  accompagnés  parfois  de  résidence. Yelle,  Rose,  Prototypes,  Ange,  Asa,  Kaly live Dub, Wax Taylor, Ange, Bratsch, Fancy, The Do… autant de noms qui, entre janvier et  avril  2008,  démontrent  la  diversité  et la  qualité  des  choix.  Les  prix,  entre  13  et 22  euros,  restent  assez  bas  pour  un  lieu qui  ne  bénéficie  actuellement  d’aucune subvention  (à  l’exception de  la Sacem),  la fréquentation  moyenne  tournant  autour de 250 spectateurs. 

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Il  est  évident  qu’une  salle  de  concert n’est pas vraiment une affaire directement rentable,  mais  ses  retombées  en  termes de  publicité  et  de  communication,  elles, peuvent  l’être,  permettant  de  concilier intelligemment,  pour  une  fois,  culture  et commerce.  

Le CamjiEn mars, par contre, le festival « Nouvelles 

Scènes » reçoit quelques subsides de la ville et de la région et sollicite tous les interve-nants de  la  scène musiques actuelles  tels que  Leclerc  et  l’association  Camji.  Cette dernière a connu plusieurs phases depuis sa naissance en 2001 sous l’égide de la mu-nicipalité. À partir de 2002, elle gagne en autonomie, mais reste financée par la mai-rie,  la  région,  l’état  et  plus modestement par  le  département,  les  emplois  étant  en partie  pris  en  charge  par  la  DRAC.  Après quelques difficultés en 2003, une nouvelle équipe  de  cinq  personnes  est  nommée. Actuellement,  Lionel  Rogeon  en  est  le  di-recteur et Théo Richard le programmateur. La salle y afférant a été construite dans des caves  médiévales,  pratiquement  situées sous la mairie. Initialement elle était pré-vue pour accueillir 600 spectateurs, mais, suite à une conception architecturale qu’on pourrait  qualifier  d’étrange,  sa  capacité a été réduite à 350/400 et sa sonorisation rendue un peu délicate.  Le Camji possède sa  propre  sono,  rachetée  pour  l’essentiel à  la  ville.  Le  multimédia  étant  une  des composantes  de  son  travail,  toutes  les prestations sont enregistrées et filmées. Le budget de  fonctionnement est  équivalent à  celui de  l’Espace  Leclerc,  600 000 euros, dont 60 000 affectés aux cachets des artis-tes, pour un nombre de concerts oscillant entre vingt-cinq et trente par an. La saison s’étale,  comme  pour  toutes  les  structures fixes,  entre  septembre  et mi-mai,  afin  de laisser la place aux innombrables festivals de  l’été.  Les  prix  d’entrée  sont  une  fois encore  très  raisonnables,  dans  une  four-chette de 7 à 15 euros, avec une réduction systématique de 4 euros pour les abonnés. La  programmation  internationale  est  dé-cidée  trimestriellement  et  elle  comprend toujours, au minimum, une  tête d’affiche et une première partie assurée par une for-mation  régionale.  Totalement  « musiques actuelles », elle est, là aussi, très éclectique, avec  une  forte  dominante  rock  :  punk, hardcore,  chanson,  ska,  funk  et  Metal extrême, genre qui remplit bien  les salles mais  qui  subit  la  concurrence  du  festival Hellfest.  En  moyenne,  elle  attire  plus  de 150 aficionados par concert. 

Accès Rock, fête de la musique et festivalsLes  fonctions  de  l’association  ne  s’arrê-

tent pas là. Elle offre aussi la possibilité, en partenariat  avec  « Accès  Rock »,  d’utiliser des studios de répétition pour la modeste contribution de 40 euros les vingt heures, ou de suivre des formations dans les domai-nes du son, de la lumière et de l’électricité. Plus  de  quarante-cinq  groupes  de  rock  et quinze de rap utilisent les lieux, auxquels s’ajoutent des dizaines d’autres se révélant le jour de la fête de la musique, preuve de la  vitalité  du  tissu  musical  niortais  d’où émergent après celui de Ptôse les noms de Bosco,  My  Secretary,  Windget,  Phospho, Itrema, Minitel Rose, Stout…Deux festivals (gratuits) niortais ont dis-

paru  de  la  programmation  pour  diverses raisons  :  Urbantronic,  rencontres  hip-hop,  rap  prévues  fin mai  en  extérieur  et annulées  en  début  d’année  ;  et  Jazz-si, abandonné  l’an  dernier.  Il  est  toutefois probable  qu’ils  puissent  renaître  dès l’année prochaine.Avec  cette  brève  immersion  dans  le 

paysage musical niortais, on constate que la ville possède, depuis 2002, à  la  fois  les ressources  humaines  et  une  diversité  des lieux favorables à l’éclosion d’une véritable et importante scène de musiques actuelles, d’autant que les différents intervenants se concertent et accordent leurs programma-tions, quitte à se repasser les bons plans. 

Philippe Thieyre ¬

Quelques infosMicro Faunes, 30 ans de création musicale en Deux-Sèvres (1968-2000) par Philippe Guillemoteau, éd. Patrimoines & Médias. Récemment sorti, ce livre retrace l’histoire musicale moderne du département. La Baleinewww.la-baleine.com

espace Leclercwww.espaceculturelleclerc.comEspace Mendès-France

Le Camjiwww.camji.comEspace Michelet, 3, rue de l’Ancien-Musée

J’adore Niorthttp://www.myspace.com/jadoreniort

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RochefortFin de saison pour la Poudrière. Christophe Pineau va maintenant aider Rudy Bonin à mettre en place les Mercredis du jazz avec huit concerts répartis en juillet et en août dans différents endroits de la ville, puis il donnera un coup de main au festival Rochefort-en-Accords les 21, 22 & 23 août. / P.T.

AytréConcerts XLR

Un peu moins de monde, ce 26 avril, que pour EZ3kiel, mais une belle assistance quand même pour cet avant-dernier concert de la saison. Si le trio Kill The Young a assuré une bonne prestation, conforme à ce qu’on pouvait en attendre, bien construite et rugueuse, pour ma part, j’ai trouvé que les formidables Elderberries lui ont volé la vedette avec leur rock nerveux et dynamique s’appuyant sur un gros son parfaitement réglé, des guitares saignantes, une rythmique énergique et un chanteur qui se donne sans retenue. /P.T.

Quatre groupes étaient à l’affiche de ce 6e concert, le 17 mai. Une date supplémentaire au programme initial, tardivement annoncée, qui explique peut-être la fréquentation éparse de l’événement. Car la qualité était bien là : les belles prestations « Girl power » des Prototypes et Pravda, l’énergie des jeunes Adam Kesher emmenés par un chanteur possédé et l’électro psychédélique du duo Zombie Zombie. / P.L.

La Rochelle

Enfin !Une salle de musiques actuelles à La Pallice

Après  des  années  d’attente  et  de  recours, l’implantation  du  futur  espace  « musiques actuelles »  pourrait  enfin  satisfaire  tout  le monde.  Imposant  bâtiment  de  2  838 m2  sur trois étages, le lieu choisi est situé Bd Delmas et  dépend  du  Port  autonome.  Ses  trois  pla-teaux magnifiques sont à rénover totalement pour y intégrer les éléments indispensables à un complexe : une salle de spectacles de 900 places  (debout)  modulables,  un  club  d’une capacité variant de 150 à 350 spectateurs, un bar, des salles de rencontre, de consultation ou de formation, trois studios de répétition et des studios  d’enregistrement.  Cette  dernière  op-tion n’est pas finalisée, mais, au vu de la réus-site d’espaces comme la NEF à Angoulême, elle paraît pourtant nécessaire pour proposer une offre complète aux différents utilisateurs.

2010En  charge  du  dossier,  Nathalie  Dupuy, 

une  des  vice-présidentes  de  la  CdA*,  nous confirme  que  les  travaux  commenceront  dé-but 2009 et que le premier concert est prévu pour 2010. Même si le nom du futur directeur n’est pas encore connu, le maître d’œuvre (le groupement  Julienne Loïc)  travaillera en col-laboration avec un comité de pilotage regrou-pant des partenaires financiers éventuels, des associations  comme  XLR,  des  représentants des Francofolies… avec une première réunion en  juin.  Le  budget  prévisionnel  d’aménage-ment  est  de  3,5  millions  d’euros ;  celui  de fonctionnement,  de  800  000,  dont  les  deux tiers  seront  assumés  par  la  CdA.  Comme  à Aytré  (XLR)  et  dans  un  nombre  croissant  de villes,  la  volonté  des  élus  de  promouvoir  les musiques actuelles et de maintenir des tarifs bas offrira au plus grand nombre la possibilité d’accéder aux équipements et d’assister à des concerts de qualité pour une dizaine d’euros en moyenne.À suivre… / P.T.

* CdA : communauté d’agglomération.

The Do

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salut à deux fidèles

spectacle vivant

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Virginie Garcia et John Bateman furent parmi les premiers danseurs de l’aventure Chopinot à La rochelle. Quand dans quelques jours le BarC* se retirera de la scène, ils seront les derniers à partir. Ces deux personnalités très différentes ont en commun une énergie pure qui les a portés au fil des années et des créations. Nous avons recueilli leur réflexion sur cette expérience, ainsi que le témoignage de régine Chopinot sur ce compagnonnage exigeant et fécond.

«V irginie et John sont des artistes qui ont organisé toute leur vie pour la 

danse, avec une relation de confiance et un regard critique essentiels ;  leur capacité à percevoir l’espace et le temps, leur person-nalité,  ont  participé  au  travail  de  fond  et leur ont donné une place unique… Avancer, toujours, c’est ma nature profonde et ils ont cette même nécessité vitale, autrement la répétition  les  ennuierait  aussi…  Toujours dans  la  recherche,  l’exploration,  durant toutes ces années, toutes ces heures ! Dans cet art insaisissable qu’est la danse, ne ja-mais être là où on nous attend… Être dans le présent, le vivant et l’éph émère n’est pas un confort. Virginie et John ont cette capa-cité de repartir à zéro, c’est monumental !Le  départ  va  être  une  épreuve  fantasti-

que… et la sublime aventure à La Rochelle restera  unique. »  Régine Chopinot, avril 2008.

Virginie Garcia, une vraie fille de La RochelleFormée  au  conservatoire  de  danse  de 

La  Rochelle  puis  au  Centre  national  de 

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salut à deux fidèles

spectacle vivant

Niort

Le 29 avril, à la Fabrique du Vélodrome, à La Ro-

chelle, Bénédicte Pilchard a  donné  un  cours magis-tral  d’espéranto  gestuel en  compagnie  de  son assistant,  jeune  homme comme  il  faut,  et  de  ses élèves du collège Fromen-tin et du lycée J. Dautet.Sous  son  apparence 

guindée,  Béné dicte  a laissé  s’exprimer  une nature… débridée, ma foi, invitant le public à narrer l’histoire de la fabrication du  pantalon  du  lézard… histoire  sans  queue  ni tête  direz-vous,  et  vous aurez raison, quoique…L’abattage d’Agnès Pelle-

tier, car c’était elle sous le tailleur  étriqué,  tient  de la  catharsis  d’une  Mlle Lelonbec partant en vrille. On  pourra  la  retrouver bientôt  en  compagnie  de six  comparses  pour  des « apéros  volubiles »  dé-tournant le quotidien de la grisaille.  Ces  performan-ces  de  l’absurde  seront perpétrées à Niort (à 19 h) le  27  juin  rue  Baugier,  le  25  juillet  rond-point  St-Jean, le 29 août avenue de Paris et le 26 septembre aux usines Boinot.Pour  s’aérer  le moral  et 

boire un coup, perspective de salubrité publique !

Dany Huc ¬

Cie VoLuBiLiswww.la-rue.org/volubilisTél. 06 80 42 04 81

« On n’est pas chez  le mime Marceau ! » 

danse  contemporaine  d’Angers,  elle  fait  ses premières  expériences  professionnelles  avec les  chorégraphes  Andy  De  Groat  et  Philippe Tréhet.  Elle  intègre  la  Cie  Chopinot  à  La Rochelle en 1994 pour la création de Végétal, moment radical.« C’est un vrai choc, dit-elle, être au service 

du végétal et du minéral, du collectif et cepen-dant,  aussi,  de  l’individu ;  une  épure  décon-certante,  tout ego évacué… mais  j’étais prête pour ce travail. Puis, avec Les Quatre Saisons, ce fut une vraie jubilation du corps…Autour de 1999,  il y a eu  la période des ar-

tistes associés, des ouvertures – les échanges étaient très riches ; ce fut celle aussi du travail de  transmission  dans  les  écoles,  les  cours ouverts,  les  bals…  La  relation  avec  Régine  a évolué,  s’est  affinée dans  la  complicité artis-tique.En 2002, autre basculement radical  : Chair-

Obscur,  un  gros  travail  d’improvisation,  un champ large pour un sujet difficile, qui creu-sait  au plus  profond ;  ce  fut  une  importante 

traversée, qui a révélé amour et respect pour Régine… une acceptation du corps qui cham-boule  tout,  mais  pas  dans  l’affect.  En  2004, c’est Wha, le sommet, l’inconnu, la jouissance des  actes  qui  vont  plus  vite  que  la  pensée, l’énergie  se  nourrissant  de  l’énergie  et  une osmose  magnifique  entre  Régine,  John  et moi ; cela a tissé dans le temps et la chair un univers fantastique.Cette grande histoire du BARC se termine et 

ce que j’ai appris au cours de ces quatorze an-nées,  ces  champs  d’interprétation  inconnus, m’ont  donné  le  désir  et  la nécessité  d’autres expériences.  Il  y  aura,  fin  2008,  la  création de  Cornucopiæ  et,  après,  le  temps  de  pren-dre  le  temps,  de  voir  venir…  Je  ne  suis  pas inquiète ! » 

John Bateman, un anglais et le continentIl  commence à prendre des  cours de danse 

vers  13  ans  et,  à  17  ans,  accomplit  ses  trois années  d’étude  en  danse  contemporaine  au Laban  Center  de  Londres,  lieu  d’excellence pour la formation du danseur en Angleterre.« En  1989,  se  souvient-il,  nous  étions  dans 

les “années Thatcher”, un vrai cauchemar, et Régine est venue au Laban Center faire passer une  audition ;  elle m’a  pris  pour  sa  création ANA… J’avais déjà très envie de venir en France et j’ai été comblé d’avoir été choisi.Ensuite  il  y  a  eu  Saint-Georges,  dans  un 

esprit  très  différent,  révélateur  du  désir constant de Régine de ne pas reproduire une forme déjà éprouvée. Mon bonheur d’être  ici était  toujours  aussi  grand,  pour  cette  nou-velle aventure avec elle, et aussi parce que je pouvais  mesurer  la  différence,  surtout  dans le  domaine  de  la  création  artistique,  entre l’Angleterre d’alors et la France ! Puis  les  solos  de  Soli-Bach  m’apportèrent 

une autre approche de la danse, très positive, mais, à  la veille de mes 30 ans, pour des rai-sons  privées,  j’ai  fait  une  pause ;  retour  en Angleterre…  De  passage  à  Paris  en  1998,  je vois Les Quatre Saisons et mon désir de retra-vailler avec Régine  se  ravive ;  je  lui  en parle, elle accepte… et je retrouve le bonheur d’être ici de nouveau !En 2002,  ce  fut Chair-Obscur, un  travail ab-

solu, dur,  il  “faut y aller !”, mais  j’aime ça,  la danse a toujours été pour moi ce qui traverse le corps, la danse pure… Et puis il y a eu Wha, juste  trois danseurs, Régine, Virginie et moi, une  folie !  Mais  c’était  génial  grâce  à  cette complicité de chaque seconde entre nous.Dommage  que  cela  doive  s’arrêter  main-

tenant ; mais  je  suis  prêt  à  rejoindre  Régine pour d’autres projets… Déjà pour Cornucopiæ, la  première  création  de  sa  nouvelle  compa-gnie indépendante, et nomade ! » 

Dany Huc ¬* Ballet Atlantique Régine Chopinot

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p8 littérature

L ’Arsenal de Rochefort, bâti en retrait de l’océan,  peut  s’enorgueillir  d’abriter, 

au sein de sa prestigieuse Corderie royale, deux  organismes  maritimes  de  première importance, le Conservatoire du littoral et le  Centre  international  de  la mer  (C.I.M.). Avec ses expositions permanentes et tem-poraires attirant plus de 200 000 visiteurs par an, cette dernière association, créée en 1986 et actuellement présidée par l’écrivain Erik Orsenna, focalise l’activité touristique de  la  ville,  au même  titre  que  la Maison Pierre-Loti et  le chantier de  l’Hermione.  Il y  a une dizaine d’années,  le directeur ac-tuel,  Emmanuel  de  Fontainieu,  décide  de séparer  la  librairie de la boutique, faisant aménager un espace d’à peu près 140 m2. La thématique du bateau prédomine aussi bien  dans  les  choix  littéraires  que  dans l’architecture  intérieure  d’un  lieu  lumi-neux. Il s’agit de la seule véritable librairie installée  dans  un  haut  lieu  du  tourisme culturel de la région. 

La librairieprivilégieles livres defonds ens’autorisantaussiquelqueséchappées.

L’océan, les voyages, la région et…Sur  les  cinquante  salariés  rémunérés 

par  l’association, quatre sont affectés à  la librairie sous la direction d’Alain Terperau, en  poste  depuis  2005  après  avoir  géré  sa propre  librairie  à  Cognac.  Au-delà  de  la recherche  d’un  indispensable  équilibre financier,  les  bénéfices  éventuels  sont redistribués dans le pot commun, pour les expositions par exemple.En règle générale, dans  les  librairies,  les 

livres  sont  classés  sur  des  étagères,  les quelques  tables  étant  réservées  aux  piles de  nouveautés  ou  à  des  thématiques.  Ici, c’est  l’inverse,  les  rayonnages  sont moins nombreux  que  les  tables,  d’où,  à  la  fois, une meilleure mise  en  valeur  de  chaque objet  et  une  certaine  confusion  dans  la signalisation. En flânant, le lecteur poten-tiel  découvrira  en  priorité  des  ouvrages maritimes,  sans  trop  s’attarder  sur  les aspects les plus techniques, ou traitant des voyages de  façon élargie, qu’il  s’agisse de romans,  récits,  bandes  dessinées,  guides littéraires,  livres  de  photos  ou  de  cuisine sans oublier les inévitables cartes postales et  autres  DVD.  Les  éditeurs  régionaux  et les  spécialistes  de  l’aventure  historique,  comme  Phébus,  y  sont  également  large-ment  représentés  dans  un  fonds  qui  ne compte que 20 % de nouveautés. 

une ligne de démarcationBien  sûr,  une  petite  partie  du  stock, 

parfois incongru comme ce renfoncement estampillé Mai  68,  empiète  sur  le  terrain des  librairies  généralistes.  Un  faux  pro-blème en réalité. Si la Maison de la presse concentre  (plutôt  bien)  ses  efforts  sur  le terrain de la nouveauté et des guides infor-matifs, « Bulles en cavale » sur la BD et ses dérivés,  la  librairie  généraliste Pierre-Loti appartient de  fait  à un  tout  autre  circuit. On constate en effet qu’il existe une invisi-ble mais réelle ligne de démarcation entre le centre-ville et l’Arsenal, un circuit com-mercial pour les Rochefortais, un autre flux pour les touristes. D’ailleurs, c’est août, et non décembre, qui  fait exploser  le  chiffre d’affaires de la librairie maritime, ouverte tous les jours sauf en janvier. 

Philippe Thieyre ¬

Une librairie maritime à Rochefort

La librairie du Centre international de la mer, à la fois classique, spécialisée et originale.

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p9littérature

Pendant 25 ans nous avons vécu dans le voisinage d’alan ingram Cope, citoyen américain, retraité dans l’île de ré, héros discret d’une des bandes dessinées les plus singulières de ces dernières années, La Guerre d’Alan d’emmanuel Guibert, qui vient elle-même de trouver un prolongement documentaire.

Bande dessinée

Portrait du soldat américain en poupée russe

Après  une  ultime  tentative  d’installation relatée dans ce dernier tome, Alan Cope avait en effet  choisi de ne pas  retourner vivre aux États-Unis après la guerre, pays avec lequel il ne  se  sentait  plus  en  accord.  Sur  les  circons-tances qui l’ont par ailleurs amené à se retirer dans  l’île de Ré, sur  la  lucidité tardive dont  il fait  preuve  sur  sa  propre  vie  au moment  de cette  retraite,  Guibert  reste  évasif  :  « Tout  le livre concourt à susciter ces interrogations. Ces livres sont un recueil de confessions et comme dans  toute  confession,  certaines  choses  sont dites, d’autres ne le sont pas, ponctue-t-il pour couper court. C’est probablement moi qui l’ai poussé vers la confession. » Alan Cope était-il finalement un homme apaisé ou vivait-il cette retraite  dans  l’urgence  d’une  trace  à  laisser ? « Alan écrivait de la poésie, un peu de philoso-phie,  il  avait  une  correspondance  abondante mais rien de nature biographique. Mes  livres auront permis cela. Et il y aura un jour un livre sur Alan tel que  je  l’ai connu, sur ce qui s’est passé depuis qu’il n’est plus là. Mais ce ne sera pas nécessairement de la bande dessinée. » 

La Guerre n’est pas finieLes  trois  volumes parus à  l’Association pro-

longent  en  attendant  la  parole  d’Alan  et  lui offrent  une  postérité  que  son  auteur  aurait accueillie  avec  l’esprit  qu’on  lui  découvre  au fil  des  cases.  Il  n’aurait  sans  doute  pas  été déçu non plus du récit de son amitié avec son « confesseur »  que  vient  de  réaliser  Céline Dréan, documentariste rennaise, dans un film sensible, La Mémoire d’Alan. « J’ai initialement rencontré  Emmanuel  pour  discuter  d’une adaptation du Photographe pour la série docu-mentaire “L’histoire par la bande”. Finalement, je  suis  sortie  de  chez  lui  bouleversée  par  le récit qu’il m’avait fait de son amitié avec Alan Cope.  Ensuite,  c’est  allé  assez  vite,  d’octobre 2006 à juillet 2007 avec un passage dans l’île de Ré pour les prises de vues en Super 8. » Un choix esthétique qu’elle justifie pour son grain, « celui de  la révélation photographique », qui s’accorde au trait de Guibert, et aussi parce que « c’est  le  format des films de  famille et  il me semble que l’histoire entre Emmanuel et Alan est de cet ordre-là ».Dans cet emboîtement d’histoires – les peti-

tes dans la grande, celles d’Alan, celle d’Alan et Emmanuel –,  ces  images en série  révèlent  la mémoire d’un homme. Pendant 25 ans nous avons  vécu  dans  le  voisinage  discret  d’un héros  de  bande dessinée  et nous ne  l’avions pas vu.

Philippe Guerry ¬

La Guerre d’Alan, d’Emmanuel Guibert, 3 tomes publiés par l’Association.La Mémoire d’Alan de Céline Dréan, sortie DVD en juin (www.vivement-lundi.com)

Dans  les  trois  volumes  de  La Guerre d’Alan, Emmanuel Guibert livre une 

transcription graphique subtile de  la vie d’Alan Cope  :  la préparation militaire,  le débarquement, le quotidien de jeunes sol-dats dans une Europe qui panse ses plaies, la rencontre avec la grande musique dans un mess d’officier ou celle plus tard avec 

le pianiste Gerhart Muench. Jusqu’à l’ins-tallation définitive en France.

Les confessions« Je me souviens que nous allions nous 

promener au musée du Nouveau-Monde à La Rochelle, évoque Guibert. Alan aimait ce musée, c’était un lien avec l’Amérique. » 

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Musée desTumulus de Bougon (Deux-Sèvres)

Tél : 05 49 05 12 13www.deux-sevres.com/musee-bougon

Exposit ion du 7 juin au 2 novembre2008

Exposition conçue en col-laboration avec le musée d’Archéologie nationale de St-Germain-en-Laye et avec le Centre de recherches sur la préhis-toire et la protohistoire de la Méditerranée

© photos MAN, Saint-Germain-en-Laye, clichés L. Hamon.

Aux origines de Pharaon

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p11muséographie

Niort

La  grille  du musée  franchie, on  est  frappé  par  le  senti-

ment  d’espace  qui  se  dégage des  lieux  :  5  000  m²  sont  ac-cessibles  au  public  (1  000  m² de réserves aménagées pour la conservation  des  œuvres).  Les 1er  et  2e  étages  accueillent  les collections propres du musée. La  collection  des  beaux-arts, 

fruit  de  la  politique  d’acqui-

sition  menée  depuis  trente ans  et  de  legs,  rassemble  les peintures  (XVIe  au  XXe  siècle), sculptures  (XIXe  et  XXe  siècles), orfèvrerie,  objets  religieux, ivoires,  faïences,  céramiques et  les  émaux.  Les  pièces  les plus anciennes  sont datées du XIIIe  siècle.  La  collection  d’art islamique  présentée  dans  un moucharabieh  de  bois  éclairé 

par des fi bres optiques est du plus bel effet, tandis que  la pièce au plafond en faïence de Parthenay, œuvre du céramiste Prosper Jouneau, est à ne pas manquer.Le conservatoire de l’éducation regroupe 

objets  et  mobiliers  scolaires,  appareils scientifi ques,  cartes,  ouvrages  et  fi  lms scolaires…  retraçant  un  siècle  et  demid’enseignement. Enfi n,  la  collection  d’histoire  naturelle 

présente  une  section  de  paléontologie ainsi qu’une importante section d’ornitho-logie régionale (300 spécimens).Le  rez-de-chaussée  est  consacré  aux 

expositions  temporaires.  Les  gravures  de Michèle  Joffrion  céderont  la  place,  le  13 juin, aux travaux des élèves de l’école d’arts plastiques, puis, le 1er juillet, aux peintures et dessins d’Albert Deman. À l’automne, ce sont  les  photographies  de  Thierry  Girard qui seront exposées.

Pédagogie et rechercheOn est bien loin ici du musée où le silence 

est  d’or.  Les  animations  sont  essentielles à  la vie du musée d’Agesci qui  se veut en perpétuel  mouvement.  Ainsi  sont  propo-sées des visites animées sur les thèmes de la mythologie,  l’ornithologie  ou  encore  la gravure, la découverte de la musique baro-que ou des balades à thème. Vous pouvez même y fêter votre anniversaire…L’autre  particularité  de  ce  musée  est 

d’abriter l’un des quatre ateliers nationaux de restauration, créé par les fi nancements de la Ville de Niort et de l’État. Spécialisé dans  la  restauration des peintures,  l’ate-lier  dispose  non  seulement  de  toutes les  techniques  de  pointe  (traitement par  anoxie,  radiographies,  lampes  UV, éclairage  rasant,  système  informatique d’analyse), mais propose aussi une fi  lière de  conservation  préventive  et  curative. Des œuvres  de  toute  la  France  viennent à Niort pour y être restaurées car l’atelier est  une  décentralisation  partielle  du centre  de  restauration  de  Versailles.  Les services  du  musée  font  appel  à  des  res-taurateurs sélectionnés selon des critères légaux  de  formation  et  sur  devis.  Les œuvres  de  collections  privées  peuvent aussi s’y refaire une beauté, à condition de prendre part à des expositions publiques. L’atelier  est  ouvert,  sur  demande,  aux visites.Les  multiples  occasions  de  pousser  la 

porte  du musée  sauront  éveiller  la  curio-sité des petits et des grands et mèneront à la découverte des collections permanentes dont  la  diversité  permettra  à  chacun  d’y trouver intérêt et plaisir.

Céline Challet ¬

Balade au muséeouvert en juin 2006 après quatre années de travaux, le musée d’agesci a investi l’ancien lycée Jean-macé. ses trois collections, son statut d’atelier national de restauration et le dynamisme de ses animations en font une curiosité.

Avec ce i

plafond en faïence de Parthenay, Prosper Jouneau remporta un premier prix à l’exposition universelle de 1889.

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Richard TEXIER - Anne BEROT - ETIENNE - Martine LITTOT - Dominique POUCHAIN - Olivier LENAN - Michel WOLHFAHRT - Dominique BAR-REAU - Antoine RENARD - Jean-Louis FOULQUIER - Pierre Augustin MARBOEUF - Richard TEXIER - Anne BEROT - ETIENNE - Martine LITTOT - Dominique POUCHAIN - Olivier LENAN - Michel WOLHFAHRT - Dominique BARREAU - Antoine RENARD - Jean-Louis FOULQUIER - Pierre Augustin MARBOEUF - Richard TEXIER - Anne BEROT - ETIENNE - Martine LITTOT - Dominique POUCHAIN - Olivier LENAN - Michel WOLHFAHRT - Dominique BARREAU - Antoine RENARD - FOULQUIER

Place de l’église - 17410 Saint Martin de Ré - Tél : 05 46 09 10 90 - Fax : 05 46 09 94 [email protected] - site : www.galerieglineur.com

Du 7 juin au 10 juilletPeintures et sculpturesde Florence MARIE

Du 9 août au 19 aoûtPeintures et sculpturesde Martine LITTOT

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p13expositions

Dityvon, photographe de l’ombreHuit sites pour une rétrospective. 

Celle du photographe rochelais Claude  Dityvon.  Ce  témoin  social invite  au  voyage  tout  en  replaçant l’homme  dans  son  espace  urbain. Les  flous,  les  ambiances  enfumées, le  détail  des  postures,  les  nuits oniriques,  ou  encore  cette  distance photographique qui respecte autant le sujet que l’événement, permettent de  découvrir  la  palette  de  l’auteur. Petit bémol toutefois : si une grande partie  des  tirages  en  n&b  sont  de belle  facture,  ceux  imprimés  sur bâches sont loin d’être réussis.

Julien Chauvet ¬

Depardon

Un regard juste

En  bout  de  table,  un  verre  de  jus  de pomme à la main, Raymond Depardon 

patiente.  Il  sourit  et  ajuste  ses  lunettes légèrement  ébréchées.  Le  photographe  et cinéaste, âgé de 66 ans, dont quarante-huit passés  derrière  un  objectif,  entame  alors un  discours  où  chaque  mot  est  pesé,  et parfois, à l’inverse, ses propos s’emballent. Il s’est donné cinq ans pour photographier le  territoire  français.  « Pour  tout  vous dire, j’ai eu peur, car votre région, je ne la connaissais  pas,  et  elle m’a  beaucoup  in-trigué. » La peur, Depardon semble l’avoir toujours  eue ;  du moins,  c’est un mot qui revient  fréquemment  dans  ses  propos. Tout  comme  cette  nécessité  d’évoquer  sa jeunesse et ses racines paysannes.Le  photographe  de  l’agence  Magnum  a 

préféré  l’intérieur  des  terres,  comme  les marais, la Charente, les villages ruraux, ces lieux que l’on ne connaît pas, « parce qu’on ne  les voit pas ». À bord de  son camping-car,  il  a  sillonné  lentement  notre  région, « si bien que parfois  je mettais trois  jours pour  faire  dix  kilomètres,  et  d’autres  fois je  ne m’arrêtais  pas ».  Son  état  des  lieux livre une image sans complaisance et sans jugement de nos  contrées.  Il  en  convient, « certaines  choses  ou  situations  sont  un peu  tristes »,  certaines  images  parais-sent  sombres.  Mais  ses  photographies sont  justes.  Et  très  proches  de  la  réalité rurale. Depardon n’est pas là pour faire la « belle image », celle de la pub qui ne nousapprend rien du réel et des gens.

La terre et l’hommeLe Poitou-Charentes, vu par Depardon, se 

résume en 27 photographies couleur hori-zontales, prises entre février et avril 2007, tirées en grand  format. On connaissait  sa vision du monde  en noir  et  blanc,  « mais cette fois, j’ai choisi la couleur, car le n&b aurait eu un côté nostalgique ». Depardon coloriste ?  Son  regard  bleu  l’atteste.  Alors on s’approche lentement des sous-verre et 

du Nord de la France à la Provence, en passant par l’alsace, raymond depardon réalise depuis 2004 un état des lieux photographique du territoire français. son « regard d’auteur » s’est posé en Poitou-Charentes. rencontre.

des cartels, et avec patience on pénètre les photographies.  La  netteté,  la  profondeur de  champ,  les  moindres  détails  impres-sionnent – « c’est l’avantage de la chambre 20 x 25 ». L’anodin ne semble jamais avoir été  si  bien  photographié.  Chaque  image, « apparemment  vide  alors  qu’elle  ne  l’est pas », fourmille d’informations que l’on ne perçoit pas au premier regard. L’humain est partout, même si physique-

ment  il  n’y  est  que  deux  fois,  « ou  caché derrière  les volets ». Ce  tiraillement entre ruralité  et  urbanisation  est  soigneuse-ment  figé.  « J’ai  appris  à  photographier la boulangerie,  le kiosque, l’église,  le café, car ils nous renseignent sur l’organisation des gens et la réalité sociale. » Tout comme les  strates  architecturales,  qui  sont  le témoignage  de  générations  successives. Loin de l’idéal champêtre, mais sans misé-rabilisme, Depardon réussit avec  justesse, de façon frontale et en se fiant à « son pre-mier regard », à nous questionner sur notre terre, « celle façonnée par nos aïeux ». 

Julien Chauvet ¬

Entretien réalisé à Niort, au musée d’Agesci, mars 2008.

« Raymond Depardon : un regard sur Poitou-Charentes », du 6 juin au 8 juillet, à l’ancien marché de l’Arsenal, La Rochelle.Un hommage sera également rendu à Raymond Depardon pour son œuvre de documentariste et de cinéaste lors du Festival international du film de La Rochelle, du 27 juin au 7 juillet.

Médiathèques de La Rochelle, d’Aytré, de La Pallice, de Périgny et mairie de Sainte-Soulle : jusqu’au 30 août

Cloître des Dames-Blanches (LR) et musée de la Mytiliculture (Esnandes) : jusqu’au 30 juin

La Coursive : à partir du 28 avril

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usic

iens

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ité,

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amm

és e

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ance

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rest

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s se

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s de

s to

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es, v

ienn

ent s

e pr

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re ic

i en

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, en

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en

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et

se m

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gent

de

faço

n im

prom

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e et

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uns

avec

les

aut

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pour

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s pr

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re e

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ouve

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du

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sson

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de

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ses

inst

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tion

s et

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des

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cial

ités

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s, c

omm

e la

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à

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aign

e. D

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ncon

tres

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de

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et

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, du

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du

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que,

des

art

s de

la r

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dan

se,

du c

hant

et

des

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pla

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ues

avec

com

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d’o

rgue

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x dé

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urne

s.

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lfest

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tiqu

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s sa

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amm

atio

n m

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es s

es f

orm

es m

érit

e un

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it d

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cem

ent

sup-

plém

enta

ire

: pl

us d

e 80

gr

oupe

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20

juin

Ven

om, l

e 21

Min

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y et

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mét

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rogr

essi

f et

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hédé

lique

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ee,

le 2

2 Sl

ayer

et

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Vill

eboi

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tte

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u 28

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dans

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Pri

ntem

ps d

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Dan

se a

pri

s se

s qu

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ers

depu

is

1999

dan

s l’e

ncei

nte

du

Chât

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de

Vill

eboi

s-La

vale

tte

en

Char

ente

. Ce

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anné

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0e éd

itio

n,

le

fest

ival

s’

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été

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et c

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teur

s dr

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ique

s) p

our

prés

ente

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cré

atio

n de

La

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Boni

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et V

anes

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Le M

at,

et c

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d’A

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char

d et

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oche

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oche

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ique

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u 31

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La R

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juill

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juill

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juill

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2008

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juin

2008

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ale

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le prin t

emps

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da

nse

Agen

da d

’été

Trois m

ois à occuper… Une éternité comblée en

 deu

x pages par notre rédaction

 et son program

me subjectif des festivités de l’été. D

es petits sons et du gros 

son, des gam

bad

es au m

ilieu des colchiques dan

s les prés, de l’art dan

s les rues et du

 lard sur les barbecues. U

ne saison

 de rêve !

Page 17: expressions 05

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2008

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ois à occuper… Une éternité comblée en

 deu

x pages par notre rédaction

 et son program

me subjectif des festivités de l’été. D

es petits sons et du gros 

son, des gam

bad

es au m

ilieu des colchiques dan

s les prés, de l’art dan

s les rues et du

 lard sur les barbecues. U

ne saison

 de rêve !

Page 18: expressions 05

p16 internet + design

P lein  de  Lego  jonchent  le  sol  de  ma chambre. Je regarde autour de moi et, 

entre les papiers posés sur la table, les jeux sur l’étagère, les livres de la bibliothèque, les  bonhommes  miniatures  et  les  Lego, j’hésite.  Deux  secondes.  Je  m´assois  et, sans  bouger  les  fesses  du  sol,  comme un poulpe,  je  réunis  les  briques.  Pièce  par pièce, je construis une sorte de forteresse, avec  de  petites  fenêtres,  deux  portes  et un toit pointu. Je prends mon temps pour choisir  leur  dimension,  trouver  la  bonne couleur. À la fin, la forteresse et quelques billes en main, je vais dans le jardin sans me presser.Au bureau, il y a un peu partout des pa-

piers,  des  stylos,  des  revues.  Il  est  9 h  10 et  je  commence  un  nouveau  projet.  Une affiche. Je pense à tout le matériel dont je dispose et j’hésite. Deux secondes. Je m’as-sois devant l’ordinateur en sachant que je vais assembler un dessin au crayon et une photographie.  Je  prends  du  temps  pour 

Vous souvenez-vous que l’Internet a été créé  pour  échanger  des  informations 

d’ordinateur à ordinateur à travers  la pla-nète ? Échanger, pas vendre ! Un rappel im-portant lorsqu’on voit les sites mercantiles envahir peu à peu les pages des moteurs de recherche.  Il  est  pourtant  des  fenêtres  de fraîcheur  et  de  désintéressement  comme pshhit.com.  En  ligne  depuis  début  2008, le  site  s’est  autoproclamé  « éditeur  de  ta-lents » et sert de vitrine à de jeunes artistes flairés dans le monde entier. Ils travaillent 

à  La Rochelle, au Portugal, aux États-Unis ou  en  Argentine,  et  partagent  cet  espace sur la toile pour présenter leurs créations. Et, comme à la Samaritaine, il y a tout sur pshhit.com : des créatifs pour la presse ou la publicité, des peintres, des designers, des auteurs de bandes dessinées, des créateurs sur support  textile ou des  illustrateurs de la board culture.  Le site permet de décou-vrir  plus  de  cinquante  talents  avec,  pour chacun, une fiche détaillant leur travail via des liens vers des sites ou des blogs. 

Comme  concrétisation  de  sa  démarche, pshhit.com  se  lance  dans  l’édition  d’un premier  livre, Le cahier que quand j’ai des petits plaisirs et des petits tracas je les écris dedans,  en  collaboration  avec  Jérémie Baldocchi,  un  des  artistes  référencés  sur le  site.  L’exposition  de  certains  de  ces nouveaux talents est également prévue en 2009.

Pierre Labardant ¬

www.pshhit.com

fonctionne  bien  pour  cette  affiche.  Dès le  début,  sachant  que  je  disposais  d’une grande  marge  de  manœuvre,  j’avais préparé  une  structure  peu  rigide.  Mais avec  cette  idée  de  collage,  c’est  difficile de garder un  certain ordre. Dans  le  fond, les règles,  je peux les inventer au fur et à mesure…J’entends  la  voix  de  ma  mère  :  « À  ta-

ble ! »  Déjà !  Je  mange  et  repars  tout  de suite  après  dans  ma  chambre.  Avec  les papiers  éparpillés  sur  la  table,  j’améliore ma  technique  de  construction  et  de  lan-cer d’avions en papier. Coloriés à  la  craie grasse  évidemment !  Parce  que  chacun doit être unique et, surtout, beau.Pendant que j’avale un sandwich devant 

l’ordinateur,  je  fais  un  tour  sur  le  Net pour  voir  comment  d’autres  ont  résolu ce  problème,  faire  des  affiches  avec  des techniques différentes. Et je me dis : Et si l’affiche  était  elle-même  un  morceau  de papier déchiré ? ou bien imprimée sur du tissu ?  ou  encore  peinte  à  la  main  avec un pochoir ? L’important, c’est qu’elle soit unique et, surtout, belle.

João Garcia ¬

trouver  la  bonne  image,  avec  la  bonne composition,  la bonne couleur. Peu à peu je  commence  à  mettre  en  page,  à  jouer avec  le  titre et  la photo, à  imaginer  com-ment  je pourrais  y  intégrer  le  dessin  fait à la main. Sans vraiment m’en apercevoir, deux versions me plaisent déjà. J’imprime et vais boire un café.Dans le jardin, je pose ma forteresse près 

de  l’oranger  et  je  commence  à  dessiner avec  la paume de mes mains  les rues qui l’entourent.  Dans  l’une  d’elles,  je  creuse trois trous. L’idée est simple, il faut qu’avec l’index on  puisse  faire  sauter  les  billes de  l’un  à  l’autre.  Quelque  chose  entre  le golf  et  la pétanque  sauf  que  ça  se  joue à genoux. Les règles, je les invente au fur et à mesure…Pendant que le café refroidit, je note des 

modifications  au  crayon  à  papier  sur  le tirage, je dessine, efface, déchire et coupe. Je vais chercher du Scotch pour recoller les morceaux.  Finalement,  l’idée  du  collage 

L’internet pour découvrir le monde depuis son fauteuil ? Le monde oui, mais aussi le coin de sa rue ! Découvrons ensemble ce qui se passe sur notre écran près d’chez nous.

Les talents font des bulles

Le jeu en vaut la chandelleDesign

internet

© D

.R.

Page 19: expressions 05

p17société

Jean-Marc  Reynaud  ne  s’est  pas  seule-ment  impliqué  dans  les  Éditions  liber-

taires1,  il  s’est  aussi  investi  au  sein  d’un collectif dont l’ambition était de mettre en pratique  ses  conceptions d’une  éducation libertaire. L’histoire commence par une co-lonie itinérante, « L’échappée belle », puis, à  la  fin  des  années  80,  est mise  en  route une des premières  crèches parentales  sur l’île  d’Oléron,  « L’île  aux  enfants »,  sur  la commune de Dolus. Fonctionnant avec des subventions (les mairies ne rechignent pas trop  sur  les  subsides,  une  association pa-rentale revenant toujours bien moins cher qu’une  crèche  municipale),  elle  accueille une dizaine d’enfants dans une ambiance libertaire  et  égalitaire  dans  des  locaux, ironie du sort, de l’armée.

L’instruction est obligatoire, mais pas l’écoleLa  loi  sur  l’enseignement  rend  l’instruc-

tion obligatoire, mais  pas  la  scolarisation (en France, à peu près 80 000 enfants sont ainsi  éduqués  hors  des  écoles).  Fort  logi-quement  après  l’expérience  de  la  crèche, une  nouvelle  association  à  but  éducatif, « Bonaventure »,  est  créée  en  1993  pour établir une école  libertaire qui, après une période de tâtonnements, ouvre ses locaux 

Une école libertairede la théorie à la pratique : un véritable laboratoire d’éducation libertaire dans l’île d’oléron.

à Chaucre. Sont adoptés les principes d’une classe unique (pour des enfants entre 4 et 11 ans) adhérant au mouvement Freinet2, de  cycles  d’apprentissage,  d’autogestion, de  participations  collectives  à  toutes  les tâches  dès  le  plus  jeune  âge,  d’entraide, d’égalité,  de  laïcité  et  de  gratuité.  Cette dernière  assertion  pose  immédiatement le  problème  des  ressources  de  fonction-nement,  les  parents  ne  payant  pas  et Bonaventure  se  refusant  à  demander  la moindre subvention. Il sera résolu par des souscriptions auprès de réseaux de soutien, 

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.R.

notamment lors de conférences, par  l’édi-tion et la vente de brochures et de livres et, enfin, grâce à l’argent versé pour l’accueil de jeunes adolescents en difficulté.

Éveil, autonomie et capacité d’adapta-tionLes enfants et les adultes, venus de l’île et 

d’ailleurs, construisent ensemble les règles de vie et multiplient les projets extérieurs, tel un voyage au Sénégal organisé conjoin-tement  avec  l’école  parisienne  Vitruve. Outre  les problèmes financiers  récurrents et  la  difficulté  de  rémunérer  même  mé-diocrement  un  instituteur,  Bonaventure, comme  toutes  les  expériences  hors  des normes  en  vigueur,  doit  affronter  les pressions  administratives  de  tous  ordres. Ajoutées  à une  certaine usure des  fonda-teurs  et  à  une motivation moindre  de  la part des nouveaux adhérents, elles seront les  causes  d’un  repliement,  puis  d’un  re-noncement en 2001. Quant aux enfants, ils surent  parfaitement  s’adapter  au  collège, forts  de  leurs  capacités  d’autonomie  et d’adaptation  développées  à  Bonaventure, avant éventuellement de rejoindre le lycée autogéré de Boyardville.

Philippe Thieyre ¬

1. Voir Expressions no 4.2. Célestin Freinet a pratiqué et théorisé une pédagogie reposant sur la liberté d’expression des enfants et une éducation aussi bien intellectuelle que manuelle.

Comme toutes les expériences hors des normes en vigueur, Bonaventure dut affronter les pressions administratives qui furent en partie les causes de sa fermeture.

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Erwan Venn22.06 au 23.08 ‘08Rencontre avec l’artiste le samedi 5 juillet à 16h

respirerE-mail : [email protected]él. : 05 46 51 50 65 - Direction des Affaires Culturelles de la Ville de La RochelleTél. : 05 46 34 76 55 - Espace Art Contemporain

espace art contemporainespace art contemporain28, rue GargoulleauLa Rochelle

Exposition

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Avec le mécénat de Brionne Industrie

ATELIER MARC COROLLERArtiste peintre

« Architectures d’océans et autres structures… » Exposition permanente

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Page 21: expressions 05

p19cinéma

s ’inscrivant  dans  une  démarche  de vulgarisation  du  droit  illustrée  par  le 

cinéma, Magalie Flores-Lonjou et Agnès de Luget ont fragmenté leur colloque en trois sections distinctes :« Huis clos dans le regard de la caméra », 

« Dialogue entre le huis clos et le monde » et « Huis clos coupé du monde ». Par  définition,  juridiquement  parlant, 

le  huis  clos  ne  peut  être  filmé.  Or  le  ci-néma recréé, pour sa part, un imaginaire, souvent  réaliste,  de  ce  qui  « échappe  au regard ».  C’est  la  raison  pour  laquelle  les organisatrices ont savamment sélectionné les trois films qui illustrent leur propos (10e chambre de R. Depardon, Le Sergent noir de J. Ford et 12 hommes en colère de S. Lumet). En fonction de leur auditoire, elles en pro-poseront une  lecture à plusieurs niveaux.

Regards croisésCes  deux  femmes  avaient  depuis  long-

temps  le  désir  de  conjuguer  ce  qui  les passionne  le plus,  le cinéma, à ce qu’elles maîtrisent et connaissent le mieux, le droit. Ainsi, par l’entremise de « Droit & cinéma, regards  croisés »,  elles  s’adressent  à  tous, du  juriste  au  cinéphile  en  passant  par  le curieux, et tentent de circonscrire la repré-sentation des questions juridiques dans le 7e  Art.  Une  manière  novatrice  d’utiliser 

un esprit de partage des cultures et  d’échange  des  connaissan-

ces  anime  ce  festival.  Sa  deuxième édition  reste  centrée  sur  la  ville  de Rochefort, à travers son musée d’art et  d’histoire,  et  l’étude  d’un  passé fortement lié à la culture kanake de Nouvelle-Calédonie.Si  les  films  programmés  doivent 

aider  à  comprendre  les  conditions de vie dans la zone du Pacifique Sud, tant d’un point de vue social, artis-tique que politique, plusieurs mani-festations  sont  également  prévues afin  d’adresser  des  messages  forts, telle  la  reconnaissance  du  peuple aborigène  d’Australie.  Les  tables rondes, séances de dédicace, chants, danses  et  concerts  devraient  per-mettre  de  réfléchir  et  de  dialoguer avec  les  intervenants – anthropolo-gues ou enseignants –, tous investis dans  les  traditions  des  différents pays concernés.Détail ?  Le  mentor  du  festival, 

Michel Vernet-Degorce, tient à ce que celui-ci soit gratuit. Bien que contes-tée par beaucoup, il tient à conserver cette  particularité,  estimant  que  la culture  ne  doit  pas  être  réservée  à « ceux  qui  peuvent » mais,  bien  au contraire, au plus grand nombre.

Gilles Diment ¬

l’aspect  ludique  et  pédagogique  du  cinéma comme une ouverture sur l’univers juridique bien souvent réservé à un public élitiste.En  complément  de  leur  collaboration  avec 

le Festival du film de La Rochelle (qu’elles es-pèrent renouveler à l’avenir), elles organisent des  conférences  à  la  faculté  ainsi  que  des projections débats à la Coursive tout au long de l’année.

Gilles Diment ¬

Palais des Congrès ››› Cinéma Apollo ››› Muséum d’histoire naturelle de La RochelleA l’occasion de l’exposition temporaire « Les collections d’art aborigène du Musée des Confluences à Lyon » au Musée d’art et d’histoire Hèbre de St Clément à Rochefort

FES� � L DU � NEMA� S PAYS DU PA� � QUE S� � C� FORT, DU 6 AU 9 JUIN 2008

(Charente-Maritime)

Plus d’informations au 06 69 52 82 83 ou sur http://cinemadesailleurs17.weebly.com

ème

Huis closen parallèle au Festival international du film de La rochelle, deux universitaires spécialistes du droit proposent, les 29 et 30 juin, plusieurs manifestations sur le thème du « huis clos judiciaire au cinéma ».

CeNtre iNtermoNdes*Maison Henri-II, 11 bis rue des Augustins29 juin« Huis clos dans le regard de la caméra » 11 h 30 : Exposés de J. Tulard, M. Flores-Lonjou & A. de Luget 14 h 30 : 10e chambre, R. Depardon (Le Dragon) 16 h15 : Rencontre avec R. Depardon (La Coursive) 18 h15 : Comm. de J.-P. Pancracio et X. Daverat30 juin« Dialogue entre le huis clos et le monde » 9 h : Le Sergent noir, J. Ford (Le Dragon) 11 h 30 : Comm. de J.-M. Tixier « Huis clos coupé du monde » 15 h : 12 hommes en colère, S. Lumet (Le Dragon) 17 h : Comm. de C. Guéry et R. Vidaud 18 h 30 : Synthèse de F. Thibautrenseignements et inscription : 05 46 45 83 89 et [email protected]* Sauf indications contraires

RochefortLa Rochelle

Du 6 au 9 juin 2008.cinemadesailleurs17.weebly.comTél. 06 69 52 82 83

Le bout du monde

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Le Sergent Noir i

de John Ford

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p20 cinéma

Une histoire simple, Claude sautet, 1978, salle bleue, 15 hJe vais fêter mes 36 ans. Je fus et je reste 

le  constructeur  de  l’histoire  cinéphilique de nombre de gens. On pourrait étaler les poncifs et superlatifs sur le deuxième festi-val de cinéma de France après Cannes, mais ma  croisette  ne  pue  pas  la  jet-set  et mes starlettes, qui n’ont plus vraiment 15 ans, ont rangé leur bikini depuis longtemps. Je me plais à être un peu trop sérieux, défri-cheur, découvreur et révélateur de la riche diversité du septième art.Je  suis  le  Festival  international  du  film 

de  La Rochelle,  bourré de films  jusqu’à  la gueule et de spectateurs dans mes recoins les plus obscurs. Je suis en pleine force de l’âge, je ne me soucie pas vraiment du dé-clin que les esprits chagrins me prédisent un jour et je me souviens.36  années  plus  tôt,  je  n’étais 

que quelques pellicules semées dans  la  programmation  de rencontres internationales d’art contemporain à La Rochelle. J’en suis le seul survivant !Il  y  a  quelques  années,  je 

suis  passé  d’une  gestion  en père  peinard,  ronronnant  dans une  douce  léthargie  jusqu’à l’essoufflement qui guette celui qui  s’ennuie  à  mourir,  à  une certaine  vigueur,  une  énergie nouvelle  quoique  un  peu mol-lassonne. Toujours  sans  compétition, 

sans  jury,  mais  une  vraie  fête du cinéma comme le vante ma publicité…La  quarantaine  approchant, 

j’aurais  envie  de  bouleverse-ment,  d’un  démon  de  midi picto-charentais  qui  m’enver-rait  lorgner  vers  de  nouvelles citadelles  plus  aguichantes  et aimantes. Mais ma raison l’em-porte  toujours,  je  garde  mon image provinciale qui n’est pas que d’Épinal, aussi je reste la tête basse auprès de ma Rochelle, fausse jeune fille  qui  m’accompagne  depuis  mes  dé-buts. Il est vrai qu’elle me mène la vie dure même si je reste son soi-disant préféré. Je me retrouve ainsi coincé, depuis peu, entre 

deux objets plus télévisuels que passionnants,  n’ayant  que  la fougue de leur jeunesse locale : Sunny  de  Marseille  et  Fiction Tv  de  Saint-Tropez.  Les  voici, qui  me  font  une  ombre  à  me glacer les os, m’entourant d’une condescendance  qui  me  vexe, d’une  flatterie  qui  m’oblige et  me  fait  monter  les  larmes aux yeux. J’ai ma fierté tout de même !2008, pour moi, c’est 36 chan-

delles  : un peu sonné d’accord, mais plus que jamais debout.

Y a-t-il un Français dans la salle ?, Jean-Pierre mocky, 1982, dragon salle 5, 17 h Je suis le public du festival, sa 

grande force ! Je me plais à dire que, sans moi, il serait mort de-puis  longtemps.  Je  lui  permets de  continuer  à  exister,  mais mon  abondance  peut  s’avérer aussi  problématique  :  les  bons 

chiffres  de  fréquentation  ne  faisant  pas augmenter  les  subventions  des  partenai-res,  je  pousse  alors  le  festival  à  chercher l’argent là où il est encore, c’est-à-dire dans mes poches.

Coquillages et crustacés… Mon festival de palmes

Je suis le Festival international du film de La Rochelle, je suis son

public, ses lieux, son affiche, le contrôleur de

billets, je suis…

Page 23: expressions 05

p21cinéma

Public originel, j’adore exhiber mes nom-breuses  cicatrices  cinématographiques. J’ai  eu  du  mal  avec  la  nouvelle  géopoli-tique  qui  cherche  à  me  faire  crapahuter dans toute la ville. J’en perds mes repères mais pas ma fidélité sans bornes. Pour ne plus me disperser en vaine course, je reste concentré sur mon trajet historique favori : la Coursive-le Dragon, et vice-versa. Je regarde les nouveaux visages dans les 

files d’attente. Je me dis qu’il y a peu nous étions  plus  tranquilles,  que  ces  nouvelles têtes  sont  bien  blondes  pour  aimer  le cinéma en noir et blanc, mais aussi que je suis un peu vieux pour apprécier toute la vidéo contemporaine.Les  occasions  de  se  détendre  franche-

ment ne courent pas dans la programma-tion  du  festival, mais  ce  n’est  pas  ce  que je recherche,  je tends plutôt vers un léger snobisme qui me pousse à voir des films, beaucoup de films, énormément de films, dont  certains  ne  seront  jamais  projetés ailleurs qu’à La Rochelle.Cet  appétit  gargantuesque  de  découver-

tes, cette soif insatiable de nouveautés ou 

de  revisionnages  peuvent  me  conduire jusqu’à l’indigestion et à la fièvre cinéphi-lique. Tout alors se mélange en un cocktail explosif et je délire : les films ne finissent plus,  les  histoires  se  chevauchent,  les dialogues se mixent et  les musiques vont crescendo… L’overdose, si elle est sévère, ne dure  que  quelques  heures  et  j’en  reviens plus fort !

Drôle d’endroit pour une rencontre, François dupeyron, 1988, salle Verdière, 17 hJe suis les lieux du festival et particulière-

ment la salle Verdière.Je  complète  une  implantation  de  salles 

de projection de plus en plus présente dans toute  la  ville.  Je  suis  la  petite  dernière, encore  un  peu  fragile  techniquement.  Il va falloir investir pour que je devienne un lieu de projection à part entière. Mais qui va financer mon évolution vers une vraie salle de cinéma pendant le festival ?

Ivre de femmes et de peinture, im Kwon-taek, 2002, olympia 3, 11 hJe suis l’affiche du festival. Pour certains 

esprits  chagrins,  mon  créateur,  Stanislas Bouvier,  me  décline  depuis  la  fin  des temps  –  et  jusqu’à  l’infini ?  Je  suis  sans doute pour lui un peu comme une rente à vie, un  rendez-vous  tellement prévu qu’il n’étonne plus personne,  quitte  à  faire un peu trop partie du décor. Pour  d’autres,  son  talent  d’illustrateur 

et  sa  signature  artistique  permettent  de m’identifier  d’un  coup  d’œil ;  quand  on me  voit,  c’est  du  festival  du film que  l’on cause. Alors  je continue à m’afficher sans surprise à dates  régulières et à annoncer, tel  le martinet mexicain  un  peu  plus  tôt dans  la  saison,  la  venue  d’un  événement que l’on attend.

Tout se mélange en un cocktail explosif et je délire : les films ne finissent plus, les histoires se chevauchent, les dialogues se mixent et les musiques vont crescendo…

Les Nerfs à vif, Jack Lee thompson, 1962, Chapelle Fromentin, 11 hJe  suis  contrôleur  de  billets  pendant  le 

festival, j’en suis le premier diplomate. Si  je  fais  des  trous,  des  petits  trous,  en-

core  des  petits  trous,  je  dois  aussi  gérer les files d’attente, les mécontents, les gru-geurs  de  queue,  les mauvaises  copies,  les changements  de  programme  de  dernière minute et les annulations. Je suis, bien sûr, responsable en chef de la pluie qui tombe, de la chaleur pendant les projections et des petits malins qui gardent des places pour d’autres  dans  la  salle  (ça,  c’est  interdit !). Mon sourire, pourtant bien entraîné, peut se crisper légèrement en fin de parcours… Que  ne  ferait-on  pas  par  amour  du  ci-néma ?

E.T. l’extra-terrestre, steven spielberg, 1982, Carré amelot, 17 hJe  suis  Craspek  Vatlavé,  seul  cinéaste 

Ouzbek du Nord à n’avoir jamais été invité au  festival.  Je  suis  la  honte  de  l’école  de cinéma de mon pays et la risée de tous mes collègues metteurs en scène. Pourtant,  mes  films  en  noir  et  blanc, 

contemplatifs,  naturalistes  et  sans  dialo-gues audibles devraient ravir les plus fins cinéphiles  recherchant  l’expérience  d’un vague  ennui…  L’année prochaine,  dans  la programmation du 37e festival, j’espère un panorama « perspective d’un nouvel  élan cinématographique  de  l’Est »  pour  postu-ler à la postérité rochelaise…

Ainsi finit notre nuit, John Cromwell, 1941, grande salle, 20 h PUJe suis la Nuit blanche du festival, conclu-

sion épique de dix jours d’écrans noirs avec pour épilogue le petit-déjeuner sur le port. Les  yeux  rougis,  la  bouche  pâteuse,  les 

vêtements  froissés  et  les  jambes  un  peu tremblantes  d’une  longue  nuit  d’amour avec  le  cinéma  passée  dans  un  fauteuil rouge de théâtre : voilà ma signature. Je  me  régale,  dès  la  sortie  de  salle  des 

spectateurs, de  la  ruée finale  zombiesque et  titubante  vers  le  mug  cadeau-maison du  festival  qui  prendra  la  poussière  en compagnie d’autres grosses tasses d’autres Nuits  blanches  de  cinéma,  en  attendant celle de l’année prochaine.

Elis Ouaibe ¬

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Poste  avancé  de  la  Commission nationale du film France,  le  service 

Poitou-Charentes  Cinéma,  intégré  au conseil régional, contrôle l’essentiel des tournages depuis ses nouveaux bureaux de la Maison Alsacienne à Angoulême. À  sa  tête,  Pascal  Pérennès,  grand  ma-nitou ès productions, s’enorgueillit des résultats obtenus : en 2007, une quaran-taine  de  fictions  professionnelles  ont été réalisées sur nos terres (453 jours de tournages),  des  courts-métrages  et  des productions  destinées  à  la  télévision, pour la plupart financés grâce aux aides régionales. C’est une convention, signée avec  le  Centre  national  de  la  cinéma-tographie en 1999, qui a doté la région et  les  départements  d’un  fonds  d’aide à  la  création  (2,5  millions  €  en  2005). Son champ d’application est très large, soutenant  aussi  bien  les  productions audiovisuelles  que  les  jeux  vidéo ! Charge  aux  producteurs  de  garantir impérativement  des  retombées  en réalisant tout ou partie de leurs œuvres dans la région, et en faisant appel à des prestataires et des « TAF » (Techniciens Artistes Figurants) du cru. 

Doyou douyou Île de RéCœur océan est  un  bon  client  de  la 

Région.  Tournée  au  printemps  pour  la troisième  année  consécutive,  la  série sera  diffusée  en  août  prochain  sur France  2.  Respectant  la  condition  pre-mière  d’attribution  des  financements, Scarlett production s’est  installée pour treize semaines sur l’île de Ré. Du côté de l’équipe, la couleur est moins locale. Mis  à  part  Didier  Carrel  (directeur  de 

production  rochelais),  une vingtaine  de  techniciens  et quelques seconds rôles  locaux, un  important  contingent d’intervenants est parisien, les acteurs principaux et la dizaine de  techniciens  « qualifiés » faisant chaque semaine l’aller-retour  en  TGV.  La  série  offre donc  plutôt  des  retombées  en termes  d’image,  assurant  une généreuse  promotion  de  l’île de Ré auprès d’un large public de touristes potentiels.

sans le souEt puis il y a les indépendants 

qui  préfèrent  « se  passer  des aides  et  garder  une  liberté  de  création »,  et  soulignent « la  complexité  des  demandes d’aide  que  seules  les  structu-res  établies  ont  le  temps  de solliciter ».  Frédéric  Goupille 

est  de  ceux-là,  qui  a  tourné son  moyen-métrage  (Danse in the case of) en  mai.  Sans financement de la Région donc, mais avec de nombreuses aides techniques  apportées  par  les professionnels  locaux  (en  par-ticulier l’association Coolisses). Au  terme  de  deux  ans  de préparation,  ce  road movie  a mobilisé  acteurs,  figurants  et techniciens  du  terroir  avec  les moyens  de  la  « débrouille », telle la lance à incendie prêtée par  les  pompiers  du  quartier pour  simuler  la  pluie…  De vraies retombées en liquide !

Pierre Labardant ¬

aide-la et la Région t’aideraBaptisé « Vallée des images » par le conseil régional, le duo Charente/Charente-maritime fait trembler les studios hollywoodiens en attirant chaque année de plus en plus de réalisateurs grâce à des aides incitatives.

audiovisuel

Contact :cinema.poitou-charentes.fr/frfilmfrance.netscarlettprod.frcoolisses.asso.fr

1970 2008le trioletun club

Pas de top 50, une musique très branchéepour noctambules de tous âges, dans un décorde miroirs, laque laiton. Un étage repensédans un décor d’inox, de cuir et sculptures.Du lundi au jeudi ouverture du Triolet àl’étage avec salon fumeur.Discothèque de 23h à 5h du matin

Les petits riens qui font la différence

8 rue des Carmes. La RochelleTél. 05 46 41 03 58 ou 05 46 41 11 88

Ce n’est pas tous les jours dimanche

Quelques exemples de tournages régionaux en

2008 (source : Coolisses).Le 13 octobre 2003 est

un jour de gloire pour la région. L’équipe de Jean-Pierre Jeunet a envahi le village de Montmorillon pour tourner des scènes

de son film Un long dimanche de fiançailles.

Depuis cette date, les productions réalisées localement sont plus

modestes. En 2008, courts-métrages et films télé constituent, comme

en 2007, l’essentiel des tournages :

La Mort dans l’île, réal. Philippe Setbon,

Téléfilm

Quand maman sera partie, réal. Christophe Mounier,

Court-métrage

Puisque tu pars, réal. Julien Hilmoine,

Court-métrage

Icare en tombant, réal. Christopher Lowden,

Court-métrage

De mère en fille, réal. Joëlle Goron,

Téléfilm

Garçon manqué, réal. David Delrieu,

Téléfilm

La Barque, réal. Catherine Foussadier,

Court-métrage

La Carte, réal. Stefan Le Lay,

Court-métrage

Le Livre de Marc, réal. Claude Farge,

Court-métrage

Profil non conforme, réal. Paul Menville,

Court-métrage

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p24 jeune public

Donin : le héraut solitaire

Donin, Fais-les tes folies, sortie le 2 juin, Cristal Records. Date des spectacles sur : http://doninspectacle.com

il existe un monde peuplé de lapins bleus qui barbotent dans des torrents de guimauve fondue. C’est le monde merveilleux de la chanson enfantine. et si vous y lâchez vos enfants, ils deviendront fous. et sourds. et vous aussi. il existe heureusement dans ce monde des don Quichotte conquérants qui résistent avec honneur aux moulins et aux sirènes. Nous avons rencontré donin, un de ces chevaliers errants, qui a garé sa rossinante sur l’îlot de saint-martin-de-ré pour nous délivrer son message.

« jeune  artiste  plein  d’expérien-ces »  en  1985  en  organisant  des bals  pour  enfants  (« nous  étions trois en France » ). Il fait donner les premiers  tours  à  son manège  (en)chanté sur le marché d’Ars, avant de cheminer une dizaine d’années en de  bonnes  compagnies  :  Délimélo, les Marmofolies. Certains des spec-tacles créés tournent encore, au gré des festivals. Mais, là encore, Donin est  prompt  à  donner  de  la  voix contre les programmateurs « qui ré-clament des décors, des accessoires, des costumes ! Bon, tempère-t-il, on se  sera  quand même  bien  amusés pour certaines inventions scénogra-phiques. »  Toujours  est-il  qu’après avoir  ouvert  la  voie  à  de  toutes jeunes compagnies, il aspire depuis l’an dernier  à  reprendre un peu  la main sur sa carrière. Et, vous disant cela, il dégaine la longue liste de ses projets : « Je sors un nouvel album qui reprend les chansons du specta-cle Le Camelot de trémolos. Il s’agira d’un coffret double-DVD illustré par Allan Barbeau, un Rochelais vivant à Dublin. Et puis  j’ai en projet une comédie  musicale,  clownesque, joyeuse ! et puis  j’ai plein de dates de spectacles cet été à Ars, à Saint-Clément,  à  Saint-Martin.  Et  puis je… » Lapins  bleus,  tremblez !  Bavard 

Donin  ne  vous  laissera  pas  colo-niser  nos  oreilles.  Il  y  défendra  sa place, envers et contre tous.

Philippe Guerry ¬

« Avec  Scène de manège,  je  me produis  en  live  3  heures  par  jour, tous  les  jours,  pendant  les  3 mois d’été,  et  ce  depuis  23  ans.  Je  suis un phénomène artistique, culturel, hors  institution  et  hors  program-mation ! Je suis fier d’avoir inventé un concept unique au monde et de l’avoir réalisé moi-même ! Mon seul regret est le peu de reconnaissance des gens qui colloquent sur les arts de la rue. » La faconde du bonhom-me ne tarde pas à vous emporter  : sans conteste, Donin est bavard. Et enthousiaste  quand  il  vous  parle de  ses  créations  :  « Je  revendique ma part  de naïveté,  le  bonheur de l’ouverture, de la curiosité, de la dé-

couverte. J’ai les oreilles et les yeux aiguisés  par  ce  que  je  ne  connais pas.  Et,  en  tant  qu’artiste,  je  veux rendre  compte  de  mes  trouvailles sans  démagogie. »  Cette  exigeante ligne de conduite a fixé le cap à près d’une  dizaine  de  spectacles  et  pas moins de huit albums, où se côtoient influences  antillaises,  africaines, asiatiques…  « Il  n’y  a pas de  “style Donin”, je ne veux pas m’enfermer. C’est  le  travail  avec  les  musiciens qui permet de se frotter à tout, sans rien exclure. Ça m’énerve quand les gens se complaisent à ressasser les mêmes vieilles chansons, c’est une insulte à la créativité ! » Vous voilà prévenus.

Don QuichanteDes  idées,  Donin  n’en  a  jamais 

manqué  :  il  débute  sa  carrière  de 

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p25jeune public

Délocalisation massive du Baz’arts

Forever young

Après quatre années à plan-ter  son  chapiteau  entre  le 

Gabut et  la  tour Saint-Nicolas, le  Baz’arts  Collectif  déménage ses  nombreux  spectacles  vers un  nouveau  lieu  pour  sa cinquième  édition.  Délogées par  les  travaux  du  futur  hôtel quatre  étoiles  du  Gabut1,  les représentations2  se  tiendront du 7 au 9 août dans les parcs de la ville, à l’esplanade des Parcs. La  formule  reste  la  même  : une  programmation  dense  de spectacles  à  prix  libres  pour toute  la  famille,  du  cirque,  du théâtre,  des  contes,  des  bals… dans  une  ambiance  écologi-que  et  citoyenne  (rappelons que,  chaque  jour,  le  plus  gros camping-car  stationné  au Gabut  était  écologiquement réquisitionné  pour  faire  office de  toilettes  sèches,  mais  qu’il était  citoyennement  rendu  le soir même à son propriétaire). 

–  Allô,  Philippe ?  c’est  ton rédac’  chef.  Dis-moi,  Tender Forever  dans  la  programma-tion  des  Francos  Juniors,  tu t’es pas gouré, là ?–  Ben…  elle  s’habille  en 

fluo,  j’ai pensé que c’était de la Tektonik.–  Tu te fous de moi ? Elle a 

fait  la  première  partie  de  la tournée d’Electrelane l’année dernière !–  Mais  elle  reprend  Justin 

Timberlake !–  Au ukulélé !–  Elle danse avec Beyoncé !–  C’est  un  montage  vidéo 

qu’elle fait sur scène !–  Mais  j’ai  rien  vu  d’aussi 

drôle,  et  naïf,  et  touchant depuis mes 13 ans !–  Pfff…  T’aurais  pu  au 

moins parler d’Élise Caron !–  Mais,  Élise  Caron,  c’est 

pour les adultes !

–  Mais  non !  Là,  elle  est programmée pour son album Musiques pour les petites oreilles.–  Et  c’est  bien  quand 

même ?–  Ça  calme  les  enfants. 

J’attends  ton  papier  pour  le 12 !–  Mais on est le 14 !Tut… tut… tut…

Philippe Guerry ¬

Élise Caron, Musiques pour les petites oreillesSalle bleue de La Coursive, le 11 juillet à 11 h, à partir de 3 ans.

Tender ForeverScène de la Motte rouge, le 13 juillet à 22 h, à partir de 30 ans.

« L’an  dernier,  nous  avons  ac-cueilli  5  000  personnes.  Nous ne  souhaitons  pas  nécessaire-ment faire plus gros, nous pré-férons nous produire sous cette autre forme, plus originale. On réfléchit même à une  formule un peu plus itinérante pour les prochains festivals. » Le  collectif,  composé  d’une  

dizaine  de  jeunes  compagnies de  la  région,  va  d’ores  et  déjà s’initier  à  l’errance  hors  les murs  de  la  ville  :  à  l’heure  où il n’est pas une entreprise mo-derne sans sa petite délocalisa-tion, le Baz’arts Collectif entend montrer son soutien sans faille à  la  mondialisation  artistique en  s’exportant  massivement du  20  au  23  août  au  festival international de théâtre de rue d’Aurillac (Cantal ouest).À la rue et à l’ouest, c’est ça le 

bazar !Philippe Guerry ¬

1. Qui n’ont toujours pas commencé. Ce n’était peut-

être pas si urgent…2. La programmation n’est pas définitivement arrêtée au moment de la rédaction de l’article.

FEstiVAL BAz’ARts CoLLECtiF

7, 8 et 9 août, à l’esplanade

des Parcs. Programmation

à surveiller sur festivalbazarts.com et dans les programmes distribués cet été.

La Rochelle

Francofolies

© H

eath

er T

read

way

Page 28: expressions 05

p26 portrait

Cotweb, c’est mieux, en pas pareil !

B londe. Bien fraîche. De la mousse jusqu’au bord du 

verre. Cot est sorti chercher sa baguette de midi et s’en jeter une  petite  dans  son  repaire, un des bars du marché, rituel quotidien de celui qui n’a pas de pression patronale sur les épaules.  Il  faut  dire  que  ça fait  des  années maintenant, en  vieux  loup  de  mer,  qu’il est habitué à ce qu’on le laisse tranquille. Olivier Cottanceau (tout  le  monde  dit  « Cot ») a  toujours  navigué.  Depuis son BE voile en 1984, suivi de ses brevets de second puis de skipper en 90 et 95, il a écumé les océans et éclusé les demis pression.Si depuis quelques années il 

a arrêté  les convoyages  tran-satlantiques  et  les  saisons aux  Antilles,  il  est  toujours connu  comme  le  loup  blanc dans  le  milieu  maritime.  Et pas  uniquement  à  l’échelle locale  :  le  Cot  s’agite  sur  la place  du  village  global.  Il  y a  huit  ans,  il  s’est  créé  une occupation,  terrestre  celle-là, mais avec vue sur la mer. Cot fait du web. Des sites pour les copains  et  quelques  clients, tous  liés  au  monde  du  nau-tisme.  En  bon  autodidacte du php/MySQL, il s’est formé seul  à  toutes  les  recettes  de l’Internet,  avec  une  idée  en  tête  :  utiliser l’outil génial pour mettre au service de tous les marins une plateforme météorologique unique.

« Plus de cartes en moins de clics ! »Sur son site (www.cotweb.com), le marin 

aguerri à la lecture des cartes météo trouve en  quelques  clics  toutes  les  infos  dispo-nibles  (vents,  marées,  courants,  temps, houle...) concernant n’importe quelle zone de  n’importe  quel  océan  du  globe.  Plus remarquable : c’est complètement gratuit. Du vrai service, avec une forte idée de com-munauté derrière.Vivotant  d’aides  diverses,  de  coups  de 

main et de démerde, il mène si bien la bar-que de son petit site que Cotweb est devenu une référence du secteur. Les 3 000 visites quotidiennes des beaux jours et des coups de baston en sont la preuve, et la moyenne quotidienne  des  pages  vues  dépasse  de-puis longtemps le millier. De plus, la météo est complétée par des news de voile (surf, 

kitesurf  et  autres),  un  bottin  (histoire  de mettre tout le petit monde en réseau pour de vrai) et une rubrique « dictons à la con » (qui n’en ont pas que le nom)… Le gaillard sait faire venir du monde sur son site, ré-digé sans concession et sur un ton engagé dans la solidarité et l’indépendance.Un  seul  grain  à  l’horizon  pour  Cot  :  les 

bonnes  idées  et  les  quelques heures  quo-tidiennes de  travail ne  suffisent pas vrai-ment à rendre Cotweb rentable. D’accord, le marin n’est pas toujours bon gestionnaire, qui rechigne à vendre trop d’espaces pub, mais un site d’initiative locale qui arrive à fédérer autant de monde (19 000 inscrits à la newsletter !), ça mériterait bien de nour-rir  son  bonhomme.  Si  bien  qu’après  une tentative d’entreprise immatriculée et des aides  qu’on  lui  a  supprimées  pour  d’obs-cures raisons, Cot envisage aujourd’hui de créer  une  association.  Pour  connaître  la suite de l’histoire, il ne reste plus qu’à vous inscrire sur le site.

Martin Masmontet ¬

Cot en chiffresAnnée de naissance : 1965Poids : 87 kgTaille : 1,80 mTraversées transatlantiques : 18Années sans domicile fixe : 15Clopes / jour : 35Demis pression / jour > 4Pages vues / jour > 1 000Inscriptions newsletter > 19 000

www.cotweb.comwww.cotweb.ci

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p27portrait

Expos en ligne de mire

À l’instar de celles de ses maîtres, les

artistes américains Thomas Campbell

ou Blaine Fontana, les créations de

Glasslove sont polymorphes. En

plus des planches, il continue de

produire des toiles, sans cesse à la

recherche de lieux pour les exposer

en compagnie des artistes qui

s’inscrivent dans ce même courant

nouveau. Après l’exposition

présentée au printemps dernier à l’UWL Artgallery, en

collaboration avec Thomas Cardinal,

ses œuvres seront visibles en juin

(espace Spacejunk de Bourg-Saint-

Maurice) dans le cadre de la présentation

collective « Animals ».

t ristan  Mausse  a  20  ans  et  il sévit  dans  le  milieu  du  surf 

et  de  l’art.  Victime  de  l’influence d’un père peintre et auteur de ban-des  dessinées,  le  petit  Glasslove commet  ses  premiers  graffitis  dès l’âge de 12 ans à La Rochelle et suit même des  cours  de  graph dans  le quartier de Mireuil. À 16 ans, il né-glige murs  et bombes de peinture pour transposer son travail sur des toiles. Parallèlement, il commence à  s’intéresser  au  skate  et  au  surf qu’il pratique sur  les spots  locaux. Le  garage  de  ses  parents,  qui  fait déjà  office  d’atelier  d’artiste, devient  son  local  de  shaper  où  il produit avec des moyens modestes ses premières planches.

Petit mais costaudC’est à cette époque qu’il entend 

parler d’UWL, fabricant de matériel installé à  La Rochelle.  Il  rencontre Renaud  Cardinal,  le  boss,  auquel il  présente  son  travail.  La  petite société, qui grandit et a besoin de renforts  de  talent,  intègre  rapide-

ment  Tristan  dans  son  workshop. La  tendance  du  marché  est  en train  de  changer.  Les  fabricants, qui  ont  longtemps  commercialisé uniquement des planches de série, s’intéressent aux productions artis-tiques  à  diffusion  plus  restreinte. Glasslove  se  met  immédiatement en  action  et  propose  ses  premiers boards  customs,  des  pièces  uni-ques.  Le  succès  vient  rapidement, bien  aidé  par  le  magazine  spé-cialisé  Surf Session  qui  a  repéré Tristan  et  lui  consacre  un  de  ses articles. Aujourd’hui, les œuvres de Glasslove sont au catalogue officiel de la marque UWL et sa production s’élève  à  plus  de  cinquante  plan-ches décorées.

techniques métissesGlasslove a un parcours atypique 

dans  le  milieu  des  shapers.  Issu du graph, l’artiste a développé des techniques originales qui donnent une  personnalité  unique  à  ses planches. Son instrument de prédi-lection est le Posca, ce marqueur à 

base d’eau et de pigments dont il se sert pour créer les personnages ca-ractéristiques de  ses œuvres.  Pour les aplats de couleur il utilise l’aé-rographe,  tandis  que  les  finitions sont  appliquées  au  pinceau.  Ces méthodes  le  rapprochent  d’autres familles d’artistes, longtemps éloi-gnées de la board culture, que sont les  tagueurs,  les  tatoueurs  et  les pinstripers connus pour leur art du trait fin pratiqué à la main sur les Hot-rods  dans  le  milieu  Kustom. Cette  connivence  avec  ces  « com-pagnons »  se  retrouve  d’ailleurs dans  le  choix  des  planches  rétro qu’il  décore  (fish  et  longboard  en particulier). Go Glasslove Go !

Pierre Labardant ¬

* Mais pourquoi ce pseudonyme ? La réponse de l‘intéressé : « Glass Love est un film de surf, magnifique, réalisé par Andrew Kidman. C’est un film peu connu qui retrace le parcours de plusieurs personnes ayant apporté leur touche artistique dans le surf, tant des shapers/glassers que des musiciens ou des pein-tres. Et, tout simplement, c’est un nom que j’adore, qui sonne vraiment bien et qui est joli en lettrage ! »

Board CultureÀ l’époque, le surf vivait replié sur ses rites et ses pratiquants. « Locals only » était un avertissement à prendre au sérieux avant de goûter à de nouvelles vagues. Je vous parle d’un temps… aujourd’hui, des personnalités comme Glasslove* ouvrent les sports de glisse aux cultures connexes comme le rock’n’roll, le tatouage et les chromes rugissants. La famille s’agrandit.

Contact : glasslove-artwork.

blogspot.com

uwl-artgallery.comthomascampbell-

art.com

blainefontana.comspacejunk.tv

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NotHiNGCanada/USA 2003 – 86 mn CouleurRéalisé par : Vincenzo NataliAvec : David Hewlett, Andrew Miller, Gordon PinsentÉditeur : Seven7Langues : français, anglaisSous-titres : françaisÉcrit avant Cube mais réalisé bien après, Nothing explore le pouvoir de l’imaginaire, la force du psychisme lorsque la vie quotidienne devient trop insupportable.C’est ce qui arrive à deux amis d’enfance, un agoraphobe et un looser vivant dans une masure coincée entre deux bretelles d’autoroute. Quand trop de malheurs et d’injustices leur tombent dessus, leur unique échappatoire pour se soustraire aux règles et aux lois est… le néant.Mais vivre dans rien, avec rien n’est pas si aisé, d’autant que les deux héros vont

se découvrir de nouveaux dons issus de ce vide total leur permettant de subvenir à leurs besoins vitaux.Mais « chasser le naturel, il revient au galop ». C’est ce qu’ils vont apprendre, plus ou moins à leurs dépens, dans ce fi lm unique.Avec seulement deux comédiens (exceptionnels il est vrai) Nothing se permet, en plus de poser quelques questions fondamentales, de distraire et passionner un public pour le moins déconcerté.Natali aime confi ner des individus dans un univers autant inexplicable qu’inexpliqué, en utilisant tous les ressorts de la psychologie afi n d’exploiter toute la force du subconscient. Comme dans Cube, l’irrationnel se confond avec le matériel et l’abstrait devient réalité.Véritable ovni cinéma-tographique, ce fi lm devrait faire l’unanimité auprès des amateurs de fantastique, de fi lms psychologiques et/ou de comédies./G.D.

thirdPortisheadIslandLà aussi, il a fallu une longue attente

Pour un bel été pas trop idiot, quelques provisions plus ou moins intellectuelles.Livres

Demandons l’impossible par Hervé Hamon, éd. Panama. Il n’est pas sorti que des essais commémoratifs sur Mai 68, mais aussi des romans, comme celui-ci, d’une agréable lecture.

Mai 68, L’affi che en héritageMichel WlassikoffEd. Alternatives70, 80, 90… le nombre de livres publiés ces derniers mois à propos de Mai 68 est pléthorique. Parfois inutiles, racoleurs ou médiocrement autosatisfaits comme celui des Glucksmann père et fi ls, ils peuvent aussi être passionnants et pertinents comme cet ouvrage de Michel Wlassikoff. Il nous offre un panorama des créations graphiques au ras du pavé, ces affi ches slogans dont les auteurs se fondèrent justement dans un collectif qui sut longtemps garder son anonymat. Les textes sont concis et judicieusement explicatifs, sans lyrisme ou cynisme excessif./P.T.

avant de découvrir et d’apprécier les nouvelles aventures du trio de Bristol. Et, encore une fois, on se laisse emporter, captiver par cet univers mélancolique, foisonnant, austère, aux sonorités presque glaçantes, d’où émerge la voix fragile et émouvante de Beth Gibbons. De « Silence » à « Thread », les onze titres sont autant de variations subtiles concourant à élaborer cette atmosphère unique propre à Portishead./P.T.

Bleu PétroleAlain BashungBarclayMalgré (ou à cause) une conception longue et douloureuse, Bleu Pétrole marque le retour d’Alain Bashung au sommet, celui de Fantaisie Militaire, par exemple. Il extrait le meilleur de sa collaboration avec Gaëtan Roussel (Louise Attaque), Arman Méliès et surtout Gérard Manset pour le transfuser dans des chansons simplement magnifi ques, à la sombre beauté déjà intemporelle, comme « Vénus », « Résidents de la république », « Comme un lego », « Je tuerai la pianiste »… Indispensable en attendant de le voir sur la scène des Francos. /P.T.

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dVd disQUes : Les retoUrs

LiVres

Vite dit

Mort ou presque par Peter James, éd. Panama. 500 pages pour ce polar à suspense qui se lit avec avidité. Un bon travail d’écrivain à classer auprès des classiques du genre. Disques

The Unfairground par Kevin Ayers (Tuition music/Sphinx). Le retour d’un chanteur et guitariste anglais qui possède l’art d’écrire de superbes mélodies en paressant au soleil.

Lady’s Bridge par Richard Hawley (Mute Records). Pour les mélancoliques qui regrettent les dancings du bord de mer et les rockers jouant au crooner avec la voix d’Elvis./P.T.

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Nicolas DAVOUSTAgent Général

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