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www.expressions-venissieux.fr Numéro 565 DU 24 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 2014 Idée sortie - Le scénario se répète chaque semaine rue Titta-Coïs à proxi- mité du pont de Cusset, sur la com- mune de Vaulx-en-Velin. Devant l’en- trée principale du Super marché aux puces, on se bouscule, on gesticule, on vocifère. Ça vit, quoi ! 15 000 badauds viennent chiner et profiter des bas prix de ce marché étiré sur 5 hectares. 15 000, et même 25 000 certains dimanches. Et c’est comme ça depuis quarante ans. Devant l’arrêt de bus “Pont des Planches”, le C3, le C8, le 57 et le 83 déversent leurs flots de passagers — jeunes, couples, familles déjà encom- brées de poussettes. Sur l’avenue Gabriel-Péri surchargée, les voitures roulent au ralenti. Progressivement les allées de ce marché hors normes vont s'engorger. Le départ de notre balade se fait à proximité de l'horloge, point de repère pour les visiteurs. En plein cœur de la “Cour des miracles”, on entre de plain-pied dans l'occasion, le big bazar, le bric-à-brac. Ici, on va trouver de vieux vélos avec ou sans cadre, des albums de bédés poussiéreux, un saxo- phone encrassé, de la vaisselle vintage, des chemises de grand-mère en vis- cose… Bref, les vraies Puces. Page 14 Un petit saut aux Puces RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES Le périscolaire prend ses marques. p. 3 CONTOURNEMENT FERROVIAIRE Où l'on reparle du CFAL. p. 6 ZONE BLEUE Pour stationner, n'oubliez pas votre disque européen. p. 7 Emploi des jeunes, la cote d'alerte Malgré les emplois d'avenir, la situation reste critique. Les Missions locales lancent un appel à la mobilisation générale, en particulier des entreprises. Pages 8-9 DES JOURNÉES DU P ATRIMOINE GRANDEUR NATURE. page 10

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Page 1: Expressions 565

www.expressions-venissieux.frNuméro 565

DU 24 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE 2014

Idée sortie - Le scénario se répètechaque semaine rue Titta-Coïs à proxi-mité du pont de Cusset, sur la com-mune de Vaulx-en-Velin. Devant l’en-trée principale du Super marché auxpuces, on se bouscule, on gesticule, onvocifère. Ça vit, quoi ! 15000 badaudsviennent chiner et profiter des bas prixde ce marché étiré sur 5 hectares.15 000, et même 25 000 certainsdimanches. Et c’est comme ça depuisquarante ans.Devant l’arrêt de bus “Pont desPlanches”, le C3, le C8, le 57 et le 83déversent leurs flots de passagers —jeunes, couples, familles déjà encom-brées de poussettes. Sur l’avenue

Gabriel-Péri surchargée, les voituresroulent au ralenti. Progressivement lesallées de ce marché hors normes vonts'engorger.Le départ de notre balade se fait àproximité de l'horloge, point de repèrepour les visiteurs. En plein cœur de la“Cour des miracles”, on entre deplain-pied dans l'occasion, le bigbazar, le bric-à-brac. Ici, on va trouverde vieux vélos avec ou sans cadre, desalbums de bédés poussiéreux, un saxo-phone encrassé, de la vaisselle vintage,des chemises de grand-mère en vis-cose… Bref, les vraies Puces.

Page 14

Un petit saut aux PucesRÉFORMEDES RYTHMES SCOLAIRESLe périscolaireprend ses marques.

p. 3

CONTOURNEMENT FERROVIAIREOù l'on reparle du CFAL.

p. 6

ZONE BLEUEPour stationner,n'oubliez pasvotre disque européen.

p. 7

Emploi des jeunes,la cote d'alerte

Malgré les emplois d'avenir, la situation reste critique.

Les Missions locales lancent un appel à la mobilisation

générale, en particulier des entreprises.Pages 8-9

DES JOURNÉES DU PATRIMOINEGRANDEUR NATURE.

page 10

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ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

HISTOIRE ET REVENDICATIONSDE L’AMIL’AMI (association nationale dedéfense des malades, invalideset handicapés) proposera uneexposition sur son histoire et sesrevendications au centre socialRoger-Vailland (5, rue Aristide-Bruant) du 6 au 10 octobre,puis au centre associatif Boris-Vian (13, rue Marcel-Paul) du20 au 24 octobre.Des militants du comité localseront présents les fins d’après-midi, pour dialoguer et répon-dre aux questions.

POUR LES PERSONNESATTEINTES DU DIABÈTE DE TYPE 2Le réseau Dialogs tient à Vénis-sieux tous les 2e mardis dumois des réunions destinéesaux personnes atteintes du dia-bète de type 2.Gratuites et ouvertes à tous,elles se déroulent entre 14 et16 heures au groupe hospitaliermutualiste Portes du Sud, ave-nue du 11-novembre-1918(salle n° 1 de l’administration).Prochaine réunion le 14 octobre.Inscription et renseignements :0478609630 - www.dialogs.fr

CHANTIERS JEUNESLe retrait des dossiers pour lesinscriptions aux chantiers jeunesse fera le mercredi 8 octobre, àl’Espace central jeunes (1, placeHenri-Barbusse). Chantiersréservés aux résidants de Vénis-sieux âgés de 16 à 20 ans.

CONSEIL MUNICIPALLa prochaine séance du conseilmunicipal de Vénissieux estprogrammée le lundi 6 octobreà 18h30, à l’hôtel de ville.

DÉFENSEUR DES DROITSLe Défenseur des droits assureune permanence le vendredimatin à la Maison de justice etdu droit de Vénissieux (18, rueJules-Ferry). Le Défenseur desdroits est une autorité consti-tutionnelle indépendante. Desdélégués sont présents danstous les départements. LeRhône en compte neuf, dontcelui de Vénissieux.Les questions traitées peuventporter sur les droits de l’enfant,la déontologie de la sécurité, lesdiscriminations, la médiationavec les services publics, la pro-motion de l’égalité, la santé etla sécurité des soins.Prise de rendez-vous au0472901820.

MÉDIATHÈQUE ET BIBLIOTHÈQUES,LES HORAIRESLa médiathèque ouvre encontinu le mercredi (10 heures-19 heures) et le samedi (jusqu’à17 heures). Le mardi, ouver-ture de 10 heures à midi et de14 à 19 heures ; le jeudi et levendredi de 14 à 19 heures.Pour les bibliothèques enfantsAnatole-France et La Pyramide:ouverture les mardi, jeudi etvendredi de 16 heures à 18h30;le mercredi de 14 à 17 heures ; lesamedi de 9h30 à midi.Les salles enfants et adultes dela bibliothèque Robert-Desnosouvrent les mardi et vendredide 14 heures à 18h30, le mer-credi de 9h30 à midi et de14 heures à 18h30 ; le samedide 9h30 à midi.

VAINCRE LA DÉPENDANCEL’association “La santé de lafamille” accompagne les per-sonnes en difficulté avec l’al-cool et autres produits psycho-tropes.Renseignements au 0623295744.

Groupes scolaires - “77 écolesbourrées d’amiante”. Le titre de l’ar-ticle paru dans le numéro de sep-tembre de Lyon Capitale est à la foisaccrocheur et inquiétant. Le men-suel fait ce constat après avoir“enquêté” dans les communes deVilleurbanne, Caluire, Saint-Priest,Meyzieu… et Vénissieux.

Il ressort que 97 % des groupesscolaires des cinq communes citéesrecèlent de l’amiante. On distinguetrois états différents : simple pré-sence du matériau ; présence sousune forme dégradée ; et présencesous une forme friable qui constituele cas de figure le plus dangereux car“le risque est volatil donc inhalableplus facilement”.

Seules les villes de Villeurbanne,Saint-Priest et Meyzieu sont épin-glées dans cette dernière catégorie.Dans huit écoles de Vénissieux, onrelève de l’amiante dégradée : Léo-Lagrange, Henri-Wallon, Charles-Perrault , Jean-Moulin, Saint-Exupéry, Louis-Pergaud, Anatole-France et Charréard.

Si les informations de LyonCapitale n’ont pas suscité d’émoiparticulier dans les autres com-munes, elles ont déclenché une véri-table polémique à Vénissieux. Polé-mique lancée, un peu plus de deuxsemaines après la parution de l’arti-cle, par un communiqué du groupePS s’inquiétant “pour la santé de nosenfants, des personnels de l’Éducationnationale, des agents de la ville et desintervenants dans les écoles”, et récla-mant “un diagnostic précis, un calen-drier des travaux et une informationtransparente.”

La machine médiatique s’est alorsemballée, à tel point que le maire a

dû publier une déclaration pourfaire retomber la tension et rassurerla population. “Oui, les groupes sco-laires, comme nombre d’équipementspublics ou privés construits avant1997 (N.D.A. : année où l’emploide l’amiante fut interdit) intègrentdes matériaux amiantés, indiqueMichèle Picard. Mais cette questionde l’amiante fait l’objet d’une atten-tion rigoureuse en accord avec la légis-lation en vigueur. Tous nos équipe-ments ont fait l’objet d’un diagnosticcomplet et les dossiers techniques sontdisponibles, en toute transparence,dans chaque établissement.”

À l’adresse du groupe PS, lemaire ajoute que “la gestion d’uneville est une affaire trop sérieuse pourlaisser les polémistes jouer avec la peurcollective et la désinformation.”

Pour finir, Michèle Picard annonceque des mesures d’empoussièrementvont être réalisées dans les huitgroupes scolaires visés “afin d’avoir uneévaluation précise de la situation”. �

VÉNISSIEUX,SES ENSEIGNANTS,SES CONVICTIONS

Maire, adjoints, conseillers munici-paux et généraux, personnels muni-cipaux, représentants de l’Éduca-tion nationale… tous étaient pré-sents à l’hôtel de ville, jeudi dernier,pour accueillir les 239 enseignantset responsables d’établissementsqui viennent de prendre leur postedans le premier et le second degré.La Ville compte par ailleurs 234écoliers de plus qu’en 2013. Unedynamique qui s’étend aux collèges(+3,5 %) et aux lycées (+4,4 %).“Je vous souhaite la bienvenue,déclarait Michèle Picard. Vous allezdécouvrir une ville de conviction, enplein essor qui aime son écolepublique et qui entretient des rela-tions fortes et solides avec l’Éduca-tion nationale. Une ville loin des cli-chés et raccourcis dont elle a faitl’objet et qu’elle a su dépasser.Dans une ville populaire comme lanôtre, l’école publique, laïque etgratuite, est le creuset de tous lesespoirs, de toutes les attentes.Transmettre des savoirs, c’esttransmettre de l’intelligence.”

Paris Store : les salariésobtiennent satisfactionGrève - Depuis son ouverture en2000, le supermarché asiatique ParisStore, implanté sur 1600 m2 en bor-dure du boulevard Joliot-Curie,n’avait jamais connu de mouvementsocial. La grève déclenchée, autourde la question des salaires, le 16 sep-tembre par la moitié des 30 salariés,avec le soutien de la CGT, consti-tuait donc un événement pour cettestructure, qui fait partie d’un groupecomptant une vingtaine de magasinset 700 salariés en France.

Ils ont obtenu satisfaction celundi 22 septembre. “La direction s’estengagée par écrit à mettre en place unegrille salariale dans les prochains jours,indique le porte-parole des grévistes,An Vechhekar. Nous recevrons doncun salaire en adéquation avec nosanciennetés et postes respectifs. Uneprime sera par ailleurs versée ennovembre, en compensation des joursde salaire perdus en raison de la grève.”

Les quelques employés, notam-ment des femmes, qui parlaient de“harcèlement moral” ont égalementété entendues : la direction s’estengagée à réfléchir aux conditionsde travail de ses salariés.

“Nous sommes satisfaits, conclutAn Vechhekar. Notre mouvementaura porté ses fruits assez rapide-ment.” �

Handicap - C’était jour de fête, le11 septembre au foyer Honorine-Santilli, connu aussi sous le nom deTrois Bouleaux. Les trente résidants,leurs familles, les responsables et lespersonnels de l’association Adélaïde-Perrin accueillaient de nombreusespersonnalités invitées à inaugurer cevaste bâtiment ouvert au printemps,à quelques pas de la médiathèque,du tram et du lycée polyvalentJacques-Brel. Les conseillers géné-raux François Baraduc, Albéric deLavernée et Christian Falconnet, lesénateur Guy Fischer, ainsi queMichèle Picard, le maire de Vénis-sieux, étaient notamment pré-sents. “Que de chemin parcouru endix ans depuis ce terrible incendie quia coûté la vie à deux de nos résidants”,rappelait Mme Nicolet, présidente del’association, faisant le vœu “que cefoyer de vie soit une pierre de plus àl’action menée par Adélaïde Perrin”,fondatrice en 1819 à Lyon d’uneœuvre de bienfaisance tournée versles jeunes filles démunies.

Après que M. Fournier, présidentde la caisse de retraite Apicil — par-tenaire santé de l’association etfinanceur important —, eut souhaitéà tous une belle réussite, MichèlePicard insistait sur l’emplacementidéal du foyer, “au plus près des com-modités, synonyme d’intégration desrésidants à la vie de tous les jours de lacommune”. Et le maire de rappeler“la Ville a toujours affiché sa détermi-nation à mieux intégrer et faciliter la

vie des personnes handicapées”, ce donttémoigne le travail de sa commissioncommunale d’accessibilité.

Mais le moment le plus intense asans aucun doute été celui des inter-ventions des résidants. Tous handi-capés et âgés de plus de 55 ans, ilssont retraités après avoir exercé uneactivité dans un ESAT. Six d’entreeux dépendaient déjà de l’associa-tion Adelaïde-Perrin, mais les autresviennent de structures gérées pardes organismes comme l’Adapei oul’Alged… “Vous avez fait preuved’une grande ouverture”, soulignaitd’ailleurs François Baraduc, remer-ciant pour cela l’association.

Sur trois niveaux dont un rez-de-jardin, le foyer offre de grandeschambres à ses résidants — parmilesquels quatre couples —, ainsi quedes lieux collectifs de vie. Leuraccompagnement est assuré par dixprofessionnels : éducateur spécialisé,auxiliaire de vie sociale, aidesmédico-psychologiques… Ils s’entrouvent heureux, c’est évident, et ilsl’ont dit : “J’ai travaillé pendant vingtans, je suis très contente d’être dans cefoyer” ; “J’ai été bien accueillie par leséducateurs, je vous souhaite la bienve-nue” ; “Ici c’est ma maison” ; “Je suisbien ici” ; “Merci à tous” ; “J’ai trouvéla maison qui me plaît.” �

Deux parents deVénissieux ont reçula médaille de la familleHonneurs - La médaille de lafamille, créée par décret en 1920,est remise aux parents qui, “par leurssoins attentifs et leur dévouement, ontfait un constant effort pour éleverleurs enfants dans les meilleuresconditions matérielles et morales”. Cesamedi 20 septembre, deux Vénis-sians l’ont obtenue à l’hôtel de ville.Une maman de douze enfants,veuve (qui a préféré ne pas voir sonnom cité dans la presse), et LucienGuidoni, ancien conseiller munici-pal, qui s’est également retrouvéseul pour élever sa fille.

“La vie d’une famille, comme lavie tout court, n’est pas linéaire, leur adéclaré le maire de Vénissieux,Michèle Picard. Il y a des hauts, il ya des bas, des moments de bonheur, deplénitude, mais aussi des épreuves àsurmonter. (…) Plus qu’un symbole,cette médaille de la famille récom-pense les efforts et l’amour que vousportez à vos enfants, à vos proches, àvotre entourage. Il en reste toujoursune trace.” �

Restos du cœur : faire tomber les murs…Solidarité - Les Restos du cœur de Vénissieux ont bien changé depuis quel’association a loué la maison contiguë à l’ancien local, voici quelquessemaines. Désormais l’accueil se fait dans une grande salle, avec “coin café”offert par les bénévoles et vestiaire dans lequel les bénéficiaires peuventtrouver des vêtements. Les inscriptions, les dossiers d’accès aux droits etceux de micro crédit se font toujours dans l’ancien local, au premier étage,mais dans des conditions plus agréables. Le parcours de distribution a luiaussi évolué, la place supplémentaire rendant la circulation des personnesbeaucoup plus aisée. Et heureusement car, pour la campagne d’été qui sepoursuit jusqu’au 31 octobre, pas moins de 500 familles de Vénissieux ontfréquenté les Restos.

Pour la campagne d’hiver, les inscriptions auront lieu pendant les troispremières semaines de novembre. Les distributions devraient débuter le24 novembre, jusqu’au 7 mars. L’an dernier, 1200 familles ont été aidéespar l’association.

Philippe, un militant des Restos, lance deux appels en cette rentrée.Appel aux bénévoles : ils sont une cinquantaine et il en faudrait presque ledouble. Et appel aux donateurs : “Faute de budget, on n’a pas pu ouvrir le murentre les deux locaux, ce qui oblige à passer par l’extérieur pour se rendre d’unendroit à l’autre. On aimerait le faire casser avant l’hiver…” �

Restos du cœur de Vénissieux : 11, 13 avenue de la République

Foyer Honorine-Santilli :“J’ai trouvé la maison qui me plaît”

Fête de Lutte OuvrièrePolitique - La fête annuelle deLutte Ouvrière aura lieu samedi27 septembre, à partir de 17 heures,et dimanche 28 de 11 h 30 à19 heures, à l’Espace Mosaïque deSaint-Priest. Au programme, desdébats sur des problèmes d’actualitéainsi qu’autour d’expositions, devidéos et de présentation de livres.Un espace scientifique proposeraexposés et expériences. Mais cettefête est aussi… une fête, avec sesstands de jeux, de restauration etdes animations pour les enfants.

Dimanche, à 16 heures, c’estNathalie Arthaud, porte-parolenationale de LO, qui prononceral’allocution politique. �

www.lutte-ouvriere.orgmail : [email protected]

ACCUEIL

Polémique autour de l’amiante

Au micro, les résidants ont chanté et dit la satisfaction qu’ils éprouvent à vivre dans ce foyer tout neuf

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ACTUALITÉSPAGE 3 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

Dans la cour du groupescolaire du Centre, desdizaines d’enfants jouent.Les uns, assis sous lepréau, participent à un

atelier perles, d’autres font du foot.Les animateurs (ici, ils sont 19 autotal) rappellent aux CM1 et auxCM2 les règles de vie de la Maisonde l’enfance. Il faut dire, que cemardi soir, il y a un peu d’excita-tion !

Un peu plus loin, dans la toutenouvelle cour située à côté du self,les petits de maternelle font uneronde ou se reposent tranquille-ment. Il est environ 16h30. Laclasse est terminée depuis une demi-heure. Si de nombreux écoliers sontrentrés à la maison, beaucoup d’au-tres sont restés. En attendant l’arri-vée des parents, ils participent auxactivités périscolaires mises en placedans le cadre de la réforme desrythmes scolaires.

“Quand la sonnerie retentit,explique David Maurin, le directeurde la Maison de l’enfance, nousallons dans les classes chercher lespetits de maternelle et les plus grandsqui sont en élémentaire. On fait l’ap-pel puis on leur propose des activités.Comme il fait encore beau, nous res-tons dans la cour.

“La Ville a ouvert ici 296 places,poursuit David Maurin : 98 pour lesmaternelles, 198 pour les élémen-taires. Ce qui ne veut pas dire quenous accueillons tous les soirs autantd’enfants. Ils sont même souventmoins… sauf en maternelle où noussommes complets. Mais nous conti-nuons à prendre des inscriptions, carles effectifs bougent tous les jours. Lenombre ne sera pas stabilisé avant finseptembre.”

À Vénissieux, la Ville a toujoursproposé moult activités auxenfants après l’école. Et il n’y a pasde grand changement cette annéesi ce n’est qu’elles commencentplus tôt — à 16 heures — et se ter-minent à 18 heures. Et que lesenfants sont plus nombreux : l’andernier, au groupe scolaire du Cen-

tre, 148 enfants étaient accueillis,en moyenne.

Vers des partenariats avec les associations

“Un groupe scolaire, une Maisonde l’enfance, ce n’est pas un club,insiste Matthieu Damblin (direc-tion municipale de l’Éducation etde l’Enfance). Nous sommes forcé-ment sur un accueil éducatif diversi-fié. Bien sûr, on travaille aussi avecles associations sportives, les centressociaux, pour avoir une cohérencedans la ville. Mais en aucun cas, onne veut concurrencer les associationsou les clubs, ni se substituer à ce quiexiste. Au contraire, nous souhaitonsamener les enfants vers d’autres acti-vités.”

“Des partenariats vont se mettre enplace, complète Jean-Marc Baudin,directeur général adjoint à la Ville,responsable du pôle éducatif. Parexemple avec l’école de musique, avecla médiathèque ou les ateliers d’artsplastiques. Les animateurs sportifsseront également impliqués dans cetemps périscolaire. Au Centre parexemple, ils accompagneront une acti-vité au boulodrome le lundi, et lemardi au gymnase.”

“Chaque Maison de l’enfance a unprojet pédagogique, dans lequel s’ins-crit le périscolaire, relève pour sa partVéronique Callut, adjointe aumaire. Les activités se mettent enplace sereinement et des ajustementsinterviendront jusqu’à la fin de cemois. Par exemple, nous avons aug-menté les capacités d’accueil desgroupes scolaires Parilly, Moulin-à-Vent, Georges-Lévy et Max-Barel. Findécembre, nous dresserons un bilanavec nos partenaires : au-delà dupériscolaire, cette réforme s’inscritdans le cadre du travail que nousmenons sur notre projet éducatif terri-torial, avec tous les acteurs locaux.”

Au total, 2860 places ont étéouvertes pour le périscolaire, soitmille de plus que l’année dernière. �

MICHÈLE FEUILLET

Le périscolaireprend ses marquesRÉFORME DES RYTHMES - Les activités se mettent en place dans les Maisons de l’enfance et groupes scolaires. Les familles aussi ont eu besoin de temps pour s’organiser et le nombre d’enfants accueillis fluctue encore. Au total, 2860 places ont été ouvertes par la Ville et il n’est pas forcément trop tard pour inscrire un élève.

Jeunes citoyens - Après deuxans d’activité, les 44 élus du premierConseil municipal d’enfants deVénissieux ont fini leur mandat.Une nouvelle génération va leursuccéder : 22 garçons et 22 fillesrecevront leur écharpe tricolore desmains du maire, à l’hôtel de ville le20 novembre, pour la Journée inter-nationale des Droits de l’enfant.

Affiches, présentation des pro-grammes devant les élèves, bulletinsde vote, urnes et isoloirs : comme en2012, c’est une véritable campagneélectorale qui s’annonce dans lesécoles publiques et privées de Vénis-sieux. Tous les élèves de CM1 etCM2 sont invités à se porter candi-dats. Lancée ce lundi 29 septembrepour une semaine, la campagne serasuivie des élections, du 6 au 8 octo-bre. Les résultats seront proclamésle 10 octobre.

Le 8 novembre, les jeunes élus seretrouveront toute la journée pourfaire connaissance au centre muni-cipal Daniel-Féry à Champagneux,et composer les trois commissionsdu CME: école et loisirs, solidarité,environnement. Outre la séancesolennelle du 20 novembre, lesjeunes élus ont déjà d’autres rendez-vous inscrits sur leurs agendas : par-ticipation à la cérémonie du souve-nir de la Grande guerre, le11 novembre, ou journée de la laï-cité, le 9 décembre avec les DDEN.

Tirant le bilan du premier man-dat, le maire insistait sur l’intérêt duCME, “ce bel outil d’apprentissage àla citoyenneté, cette formidable aven-ture collective”. “Les enfants ont ététrès investis dans la vie de la cité”,insistait Michèle Picard, lors de cetteconférence de presse pour laquelleelle était accompagnée de YolandePeytavin (première adjointe), Véro-nique Callut (en charge de l’éduca-tion, de l’enfance et de la jeunesse)

et Andrée Loscos (adjointe déléguéeaux sports). “Ils nous ont surpris parleur curiosité, leur capacité de dia-logue et d’écoute, la pertinence desactions proposées.”

L’engagement et l’implicationdes jeunes de cette première promo-tion sont encourageants : “Certains“anciens” m’ont demandé s’ils pou-

raient continuer d’assister aux com-mémorations. J’ai senti chez beaucoupd’entre eux une véritable prise deconscience citoyenne”, souligne lemaire, qui n’oublie pas de remercierparents et personnels de l’Éducationnationale — à tous niveaux — pourleur implication. �

M.F.

Conseillers municipaux enfants :la campagne démarre lundi

vous invitent à la

LE 20 OCTOBRE 2014 À VÉNISSIEUX

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Le mandat 2012-2014 s’est terminé avec une journée mémorable, qui a conduit les jeunes élus au Panthéon et au Sénat

Ce qu’ils ont fait• Les jeunes conseillers se sont réunis dix-huit fois dans les trois commis-sions ; ils ont participé à six assemblées plénières, présidées par le maire.• Deux journées de regroupement ont eu lieu dans les centres de vacancesde la ville, à Champagneux et à Eyzin-Pinet.• Ils ont effectué une balade urbaine dans Vénissieux, ont rencontré desbénévoles du Secours populaire et de la communauté d’Emmaüs, des per-sonnes handicapées et des personnes âgées, aidé à la plantation d’un arbrede la laïcité. Ils ont aussi créé une affichette posée dans les restaurants sco-laires sur les règles anti-gaspillage, ou un film dénonçant les dégradationsvolontaires dans les écoles.• Impliqués dans les cérémonies commémoratives des deux dernièresguerres, les jeunes élus sont allés visiter la maison des enfants d’Izieu.• Pour conclure leur mandat, ils ont passé une journée à Paris avec visitesdu Panthéon et du Sénat, accompagnés par le maire Michèle Picard et lesénateur Guy Fischer.

La palette des activités proposées aux écoliers va s’élargir dès le mois prochain

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ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

CENTRES SOCIAUX DES MINGUETTESRECHERCHENT BÉNÉVOLESPour aider des adultes àapprendre le français et/ou liredes histoires à des enfants dansles bibliothèques de quartierPyramide et Anatole-France, lescentres sociaux des Minguettesrecherchent des bénévoles.Les ateliers d’apprentissage dufrançais ont lieu les lundis etjeudis de 14 à 16 heures, lemercredi et le vendredi de 9 à11 heures. Les ateliers lecturese tiennent le vendredi de16h30 à 18 heures. Relâchedurant les vacances scolaires.Contact : Charlène Buffycentre social Roger-Vailland(5, rue Aristide-Bruant).Tél. : 0472215080.

CNLL’antenne de Vénissieux de laConfédération nationale dulogement tient une perma-nence chaque jeudi, de14 heures à 17h30. Pour fairevaloir vos droits dans ledomaine du logement, descharges, des factures d’eau, detéléphone, de gaz… Prendrerendez-vous au 0478706175.

LE JOUR DE LA NUITPour sa cinquième participa-tion à l’opération nationale “LeJour de la Nuit”, dont l’objectifest de sensibiliser le public auxéconomies d’énergie et auxconséquences de la pollutionlumineuse, la Ville de Vénis-sieux donne rendez-vous dansle parc de Parilly, le jeudi30 octobre, à 18 h 30. Uneécoute de chants d’oiseaux noc-turnes sera proposée en parte-nariat avec la Ligue de protec-tion des oiseaux (LPO).Pré-inscriptions auprès du ser-vice environnement :04 72 21 45 06 ou [email protected]

CONSULTATIONS AU CDHSLe Centre de Santé et de Pré-vention du CDHS propose desconsultations gratuites.Pneumologie : le mercredi de12 à 14 heures.Tabacologie : le jeudi de 14 à16 heures.Tests tuberculiniques et vacci-nations BCG, le lundi de11h30 à 13 heures et le jeudide 12h30 à 14 heures.- des consultations de vaccina-tions internationales (payantes),le lundi de 13h45 à 17h30 et lejeudi de 13h45 à 12 heures.CDHS: 5 place de la paix.Tél. 0472500868.Sur internet : www.cdhs.fr

VACCINATIONS CONTRE LA GRIPPEQuatre séances de vaccinationspubliques et gratuites contre lagrippe saisonnière auront lieuau Comité départemental d’hy-giène sociale (CDHS : 5, placede la Paix) les vendredis 10 et24 octobre, ainsi que les ven-dredis 7 et 21 novembre, de 14à 16 heures.Toute personne souhaitant sefaire vacciner doit apporter sonvaccin et se présenter avec soncarnet de vaccinations.

ET D’AUTRES VACCINATIONSPubliques, gratuites, sans ren-dez-vous, des séances de vacci-nations se déroulent au CDHS(5, place de la paix) les 1er et3e mercredis de chaque mois de14 à 15 heures et les 2e et 4e

mercredis de 17 à 18 heures.Vaccination dès l’âge de 5 ans.Apporter le carnet de vaccina-tion et/ou le carnet de santé.Service communal d’hygiène etde santé : hôtel de ville0472214444.

PACIFISME

FÊTE DE LA PAIXAprès (notamment) une rencontre-débat lundi soir au café de la paixsur les enjeux de la paix en 2014, leMouvement de la paix invite lesVénissians à participer ce mercredi24 septembre à la fête de la paix,que le comité organise à l’occasionde la journée internationale del’abolition de l’arme nucléaire.Stands d’associations, musique etparoles d’enfants animeront laplace à partir de 15 heures, etjusqu’à 20h30.Deux débats seront également pro-posés: à 18h30 sur le thème “L’armenucléaire en question”, avec PatriceBouveret (CDRPC) ; et à 19h30 :“Où en sont les Palestiniens ?”,avec Jérôme Faÿnel (collectif 69 desoutien au peuple palestinien).

ET QUINZAINEDE LA NON-VIOLENCEET DE LA PAIXLe Mouvement pour une alternativenon-violente poursuit sa Quinzainede la Non-violence et de la Paixdans l’agglomération. À Vénissieux,le MAN sera ainsi présent ce ven-dredi 26 septembre à 19 heures à lamédiathèque Lucie-Aubrac avec lespectacle “Je t’embrasse pour lavie” par la compagnie Premier Acte.Le lendemain, il participera au Jourdu livre (voir page 10), sur lapelouse à côté de la piscineDelaune, avec diverses animationset un atelier d’écriture express.La soirée de clôture, le 2 octobre aucinéma Gérard-Philipe, sera aussil’occasion de célébrer le 40e anni-versaire du MAN, à partir de18 heures. Introduction en musiquepar Samuel Jaeger (chant et accor-déon), exposition d’affiches, témoi-gnages et verre de l’amitié. À20h30, projection (payante) du film“La chambre des officiers” de Fran-çois Dupeyron.

Démocratie participative -Pour la 6e fois depuis 2002, lesVénissians sont appelés à élire leursdélégués de quartier. Les bureauxdes treize conseils de quartier(regroupés en 7 territoires) serontainsi renouvelés.Le nombre de délégués est fixé à 6,8 ou 10 selon le nombre d’habitantsdans le quartier. Les délégués sontélus pour une période de 3 ans.Les candidatures, motivées par uneprofession de foi, doivent être dépo-sées à l’hôtel de ville, au plus tard le30 septembre.

● Qui peut être candidat ?Tout Vénissian âgé de 18 ans mini-mum, sans condition de nationalité,se présentant dans son quartier derésidence. Un formulaire de candi-dature précisant les pièces néces-

saires peut être téléchargé sur le site :www.ville-venissieux.fr● Qui peut voter ?Tous les Vénissians âgés de 18 ansminimum, de toute nationalité,votant dans le quartier où ils rési-dent.

● Mode de scrutinSeront élus les candidats ayantobtenu le plus de voix. Les candi-dats non élus n’auront pas de man-dat mais seront associés, s’ils le dési-rent, au fonctionnement du conseil.

● Où et quand voter ?- Du 7 octobre au 5 décembre, auxheures d’ouverture habituelles, dansles lieux suivants :Hôtel de ville (5, avenue Marcel-Houël),Maison des services publics deVénissy (accès par la rue Georges-

Lyvet),Mairie de quartier du Moulin-à-Vent (44 C, rue Ernest-Renan).On pourra également voter lors desassemblées générales des conseils,du 7 octobre au 27 novembre, àpartir de 16 h 30. Les candidatsseront présents et les habitantspourront échanger avec eux.- Le samedi 6 décembre de 9 heuresà 16 heures dans les bureaux de votede chacun des treize quartiers.

LES PREMIÈRESASSEMBLÉES GÉNÉRALES

● Centre : mardi 7 octobreà 18 heures, restaurant du groupescolaire du Centre.● Gabriel-Péri : mercredi8 octobre à 18 heures, restaurantdu groupe scolaire Gabriel-Péri.Visite de ces quartierssamedi 4 octobre, à 9 heures.

● Parilly : mercredi 15 octobreà 18 heures, restaurant du groupescolaire Parilly.● Jules-Guesde : jeudi 16 octobre à18 heures, restaurant du groupescolaire Jules-Guesde.Visite de ces quartierssamedi 11 octobre, à 9 heures.

Reprise de Bosch - Le repreneurde l’usine de production de pan-neaux photovoltaïques de Bosch àVénissieux, Sillia Énergie, connaît-ilune rentrée difficile ? C’est ce qu’af-firme l’union locale CGT, qui orga-nisait le 9 septembre un pointpresse dans ses locaux.

“Les dirigeants de Sillia ont déjàmis en place des journées de chômagepartiel, assure François Marquès,secrétaire général de l’UL. Ils n’ontpas vendu, mais ont stocké énormé-ment. Quant à la trésorerie laissée parBosch pour aider à la production del’année, elle a déjà été entièrementutilisée. Il y a de quoi s’inquiéter.”

“Nous avons connu des incidentsd’approvisionnement, explique de son

côté Michel Jouan, directeur généralde Sillia Énergie, qui s’est installéedans l’usine en juin. Des fournisseursne nous ont pas livrés à temps. Celaexplique les journées de chômage par-tiel que nous avons dû mettre en place.Quant au stock qui s’accumule, je rap-pelle que nous ne produisons que surcommande. Ce qui est produit est doncvendu. Mais on ne maîtrise pas tou-jours les livraisons : certains panneauxachevés en septembre/octobre, peuventne devoir être livrés aux clients, à leurdemande, qu’en novembre/décembre.Le défi Sillia Énergie est tout neuf :qu’on nous laisse le temps de tout met-tre en place.”

Du côté de l’emploi, si 123 per-sonnes ont bien été embauchées par

Sillia, la situation est bloquée pouronze anciens délégués du personnelde Bosch France (quatre CGT, sixCFDT et un FO). Leur transfert versle repreneur a en effet été invalidé parl’inspection du travail, qui a relevé unvice de forme. “C’est un sacré imbro-glio, commente François Marquès.Nous ne savons pas s’ils pourront retrou-ver leur emploi, ou s’ils vont être au chô-mage. Pour l’instant, ils sont toujourssalariés de Bosch France, en absenceautorisée. C’est une situation ubuesque.Nous restons vigilants.”

Tous ces sujets doivent faire l’ob-jet, mercredi 24 septembre, d’unerencontre entre les salariés et ledirecteur de Bosch France, GuyMaugis. �

Une fête tout sourire

Gabriel-Péri - Dès 17 heures, ce 12 septembre, la fête de quartier étaitlancée et bien lancée. Les enfants faisaient déjà la queue pour profiter de lapromenade en calèche. “Le cheval s’appelle Fifi, s’enthousiasmait à l’avancele jeune Marouane. Il baisse un peu la tête, tu crois qu’il est fatigué ?”

Square Louis-Aulagne, les bambins surveillés par les mamans se bouscu-laient pour glisser sur la structure gonflable… Stand maquillage, jeux enbois attiraient filles et garçons. Les fils des barbes à papa collaient aux doigtset au bout du nez, normal ! Dans cette ambiance de kermesse agitée, le DJFred Klock ne chômait pas aux manettes de son mini-studio. Les adultesn’ont pris leurs aises que bien plus tard, autour du stand de petite restaura-tion. En début de soirée, pétanque et barbecue complétaient cette fête bonenfant proposée par le conseil de quartier (désormais présidé par le conseil-ler municipal Gilles Roustan), avec la Maison de l’enfance du Centre et laCNL Aulagne. �

Toute la soirée, sous la surveillance des mamans, les enfants se sontbousculés sur la structure gonflable

Sillia : la CGT inquiète, la direction demande “du temps”

On peut encore être candidat pour devenir délégué de quartier

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● Charles-PerraultPermanence mercredi 24 septembre à 18h30 au local du conseil(4, rue Gaston-Monmousseau).

● Joliot-CuriePermanence vendredi 26 septembre à 18 heures, salle des Acacias(7, allée des acacias).Elle sera précédée à 16 heuresd’une visite de quartier. Attention, le lieu de rendez-vous a changé : il est désormais fixé surle parking bus du groupe scolaireJoliot-Curie, rue Roger Salengro.

● Jules-GuesdePermanence jeudi 2 octobre à 18h30 au local du conseil (50, rue Joannès-Vallet).

● Saint-ExupéryVisite de quartier le vendredi 3 octobre. Rendez-vous à 17h30devant la Maison de quartier Darnaise (45, boulevard Lénine).

● Anatole-France/Paul-LangevinPermanence mardi 7 octobre à 17h30, à la Maison des fêtes et des familles - salle n°3 (20, avenue de la Division Leclerc).

● Jean-Moulin/Henri-WallonPermanence mercredi 8 octobre à 17h30 au local du conseil dequartier (41, rue des Martyrs-de-la-Résistance).

● ParillyPermanence jeudi 9 octobre à 18h15 au foyer Marcel-Sembat(11, bd M.-Sembat).

Les permanences et visites

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ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

L’ouverture du nouveaulycée polyvalent Jacques-Brel, la crèche Musicalinebientôt inaugurée aprèsréhabilitation et agrandis-

sement, ou l’arrivée en début d’an-née prochaine des laboratoiresCarso sont au nombre des bonnesnouvelles vénissianes que MichèlePicard a détaillées à l’occasion de sarentrée politique, le 12 septembre.Le maire était accompagnée au clubde la presse de Lyon par plusieursélus de sa majorité ; une majoritéqu’elle a remerciée pour “son énergieet son implication sans faille”.

Alors que le tribunal administratifdevait étudier mardi 23 septembreles recours faits par le préfet Carenco(contre l’élection des deux élus d’ex-trême droite) et par l’élu d’opposi-tion Christophe Girard, MichèlePicard s’est refusée à tout commen-taire, préférant mettre en valeur uneéquipe municipale “qui met du cœurà l’ouvrage”. Et de citer par exemplele travail engagé pour aller vers unecharte de coopération avec les entre-prises locales, qui contribuerait àréduire le chômage des jeunes Vénis-sians. Ou bien celui qui a abouti à lamise en place des nouveaux rythmesscolaires, dans le respect de laréforme et de son objectif d’alléger lajournée des enfants.

Alors que certaines villes “ontconfondu périscolaire et garderie”,Vénissieux — assure le maire — afait le choix de proposer “des activi-tés de qualité, d’éveil, de connais-sances et d’accompagnement”. Et amis des moyens conséquents (1 mil-lion d’euros) pour accueillir le mil-lier d’écoliers supplémentaires qui ysont inscrits : “10 animateurs réfé-rents supplémentaires ont été embau-chés, ainsi que 12 personnes en emploid’avenir et entre 60 et 80 vacatairessupplémentaires.” Au total, ce sontquelque 200 vacataires qui exercentauprès des enfants de Vénissieux.

Voilà quelques raisons pour lemaire de se réjouir. Mais on a beauchercher dans ses propos, ce matin-là, on n’en a pas trouvé beaucoupd’autres si ce n’est cette volonté defaire vivre la démocratie locale en

renouvelant l’élection des déléguésdans les conseils de quartier et desconseillers municipaux enfants dansles écoles.

L’austérité, une impasseCommençant son tour d’horizon

par l’actualité internationale,Michèle Picard s’inquiétait de voir“un monde sous tension, des conflitsqui se radicalisent, une spirale de laviolence”. Au Proche Orient notam-ment, elle estime nécessaire pourque vienne la paix, de “reconnaîtreun état palestinien autonome, indé-pendant, tout en garantissant la sécu-rité du territoire israélien”.

Venant ensuite à la situation enFrance et en Europe, elle déclinait lemot “impasse” : “impasse des poli-tiques d’austérité, impasse écono-mique, budgétaire, impasse d’un pou-voir qui cède tout au patronat,impasse et confusion dans l’esprit desFrançais qui, à force de subir lesmêmes politiques, s’éloignent des urnes,ne font plus de différence entre gaucheet droite, et se jettent dans les bras despopulistes et de l’extrême-droite”.

“François Hollande a fait le choixdu libéralisme destructeur, dénonceMichèle Picard. Celui-là même qu’ilfustigeait en 2012 (…). Mais les poli-tiques libérales et d’austérité étouffentles populations, les salariés, les fonc-tionnaires, frappent les plus démunis,fragilisent encore plus les PME. Je m’yoppose frontalement et j’invite lescitoyens, les progressistes et les Vénis-sians à s’emparer de ce débat.”

Traduction de cette politiqued’austérité dans les collectivités, unebaisse de 11 milliards des dotationsde l’État, d’ici à 2017. Pour Vénis-sieux, rappelle le maire, la perte sera

de 7 millions. Quant au GrandLyon: son président Gérard Collombestime que le budget sera amputé de140 millions entre 2011 et 2017.D’où cette inconnue : “Que vontdevenir les grands projets structurants ?”

Métropole: quels moyenset compétences?

Au 1er janvier 2015, le GrandLyon cédera la place à la Métropole,qui agrégera les compétences duGrand Lyon, celles du département,et d’autres venues des communes.“Mais lesquelles, et avec quels moyens ?”

Même si la loi prévoit le voted’un “pacte de cohérence métropo-litain” d’ici à juillet 2015, un chocse prépare et le maire de Vénissieuxcontinue à s’indigner qu’il n’y ait euconcertation au préalable ni despopulations ni des élus. “Que l’onprocède à la mutualisation intelli-gente de certaines compétences, je nesuis pas contre, mais je m’oppose àtoute tentative de dévitalisation de lacommune”. Et d’assurer : “Comme auGrand Lyon, Vénissieux saura occupertoute sa place dans la Métropole pourdéfendre l’intérêt de ses habitants, etl’équité entre tous les territoires del’agglomération.”

Enfin, interrogée sur la destruc-tion de l’EPJ du Moulin-à-Vent, lemaire indiquait que la thèse de l’in-cendie criminel était retenue. “UnEPJ, c’est notre bien commun à tous,un lieu de citoyenneté. S’attaquer à untel équipement, c’est s’attaquer aux150 jeunes qui le fréquentaient et par-ticipaient aux activités éducatives. Onest en train de chercher sur le quartierun autre lieu, mais cela ne se trouvepas facilement.” Quant au devenir dusite, impossible de le dessiner, aumoins tant que les experts n’aurontpas rendu leur verdict. �

SYLVAINE CHARPIOT

En cette rentrée, le maire a lancé unnouveau site internet. “Ce site contien-dra plus de contenus multimédia etconstituera une passerelle entre monactivité de maire de Vénissieux et monregard de citoyenne et de femme poli-tique engagée, en prise avec le mondequi nous entoure”.www.michele-picard.com

Élection dimanche des sénateurs du RhôneSuffrage indirect - 178 sièges de sénateurs sont renouvelables, dimancheen France. La Haute Assemblée est en effet désormais renouvelée par moitiétous les trois ans, et les grands électeurs des départements concernés (dontle Rhône, qui a sept sièges) sont convoqués pour élire -ou réélire- ces par-lementaires.

Petit rappel civique : les sénateurs sont élus au second degré par un col-lège de “grands électeurs”. Ce collège est formé de toutes les personnes déte-nant un mandat électoral (ce sont les titulaires) et de citoyens proposés parles groupes politiques siégeant dans les conseils municipaux des grandesvilles. Ces derniers, que l’on appelle les “délégués supplémentaires”, ont étéélus à la proportionnelle, le 20 juin, par les conseillers municipaux.

Vénissieux avait droit à 37 délégués : 25 ont été élus sur la liste présentéepar le groupe du PCF, 5 sur celle présentée par celui de l’UMP, 4 sur celledu PS, et 3 sur celle d’Europe Écologie les Verts.

Pour le Rhône, les grands électeurs auront le choix entre neuf listes deneuf candidats (soit deux de plus que le nombre de sièges à pourvoir), com-posées à parité.

Trois Vénissians sont candidats, mais aucun en position éligible. Leconseiller municipal socialiste Lotfi Ben Khelifa est 7e sur la liste conduitepar Gérard Collomb. Michèle Picard, est 4e sur la liste Front de gaucheconduite par Martial Passi. Le sénateur communiste Guy Fischer, qui metun terme à dix-neuf ans de mandat au Palais du Luxembourg, figure sym-boliquement au dernier rang sur cette liste Front de gauche. �

Rentrée politique - Sans préjugerde la décision que rendra le tribunaladministratif au recours qu’il adéposé pour obtenir l’annulation dudernier scrutin municipal*, Chris-tophe Girard, le leader de la droitevénissiane, affiche une confiancetotale en son avenir politique. Pourlui, la question n’est pas de savoir s’ilsera un jour maire de Vénissieux,mais quand. “De nombreux expertsnous ont dit que le recours avait debonnes chances d’aboutir, a-t-il indi-qué le 18 septembre, lors de saconférence de presse de rentrée. Lesexperts se trompent parfois, mais sur lefond cela ne change rien : que ce soitpour quelques mois ou pour quelquesannées, Michèle Picard est dans sondernier mandat. Le système commu-niste est à bout. Nous sommes prêts àdiriger la ville.”

Dans le droit fil de sa campagneélectorale de mars dernier, Chris-tophe Girard estime que “Vénissieuxa fait sa révolution culturelle et n’estplus un bastion imprenable”, et qu’ilest grand temps de “rompre avec lecommunisme municipal pour retrou-ver élan et dynamisme”.

Si le discours ne change pas, l’en-tourage de l’élu villiériste a, lui,notablement évolué. En plus desélus qui siègent à ses côtés au conseilmunicipal, Christophe Girard est

apparu pour cette conférence depresse entouré de plusieurs prochesde Maurice Iacovella (notammentHenri Bonnet), de Mounir Grami,et a annoncé le ralliement officiel deMarc Soubitez. Mokrane Kessi étaitégalement présent, précisant toute-fois qu’il était “en phase de réflexion”.Tous étaient candidats sur des listesdifférentes pour les municipales. Lerassemblement hétéroclite qui s’étaitproduit dans l’entre-deux tours seconfirme donc dans la durée.

“Ce n’est pas le mariage de la carpeet du lapin, a assuré le chef de file dela droite, nous travaillons ensembleavec plaisir et nous avons surtout unevolonté commune de travailler pourl’avenir de Vénissieux.” �

G.L.

*Le recours était examiné ce mardi23 septembre. À midi, l’audience se pour-suivait encore alors que ce journal partaità l’imprimerie. La décision du tribunaladministratif sera rendue dans un délaide quinze jours environ.

Entre bonnes nouvelleset grandes inquiétudesRENTRÉE POLITIQUE - Le maire de Vénissieux trouve des raisons de se réjouir dans les avancées de sa ville et dans l’implication de sa majorité municipale. Mais s’inquiète des dégâts que créent “les politiques libérales et d’austérité”parmi la population et dans les services publics, aux budgets fortement amputés.

Christophe Girard s’y voit déjà

Le leader de la droite vénissiane se prévaut de nouveaux soutiens,notamment dans la mouvance centriste

Michèle Picard déplore l’opacité qui préside à la naissance de la Métropole de Lyon, le 1er janvier

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ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

PROGRAMME D’INTÉRÊT GÉNÉRALÉNERGIEL’État, le Grand Lyon et la Villede Vénissieux ont mis en placeun programme d’intérêt géné-ral (PIG) Énergie. Si vous pos-sédez un logement situé dans lepérimètre défini (en gros lesquartiers centre-ville, Min-guettes, Max-Barel, Charréardet Pasteur) et répondez à cer-tains critères (notamment leniveau de ressources et l’âge dulogement), vous pouvez pré-tendre à des subventions et àun accompagnement pourmener à bien des travaux d’éco-nomie d’énergie.Prochaines permanences àl’hôtel de ville les 30 septembreet 14 octobre, de 9 h 30 à12 heures. Plus de renseigne-ments : 0437287030.

UN NOUVEAU RECORD POUR VÉLO’VLe réseau Vélo’v a battu le11 septembre un nouveaurecord avec 36000 locationsdans la journée. Ce chiffre estle plus important des cinq der-nières années puisque la barrede 35000 locations n’avait plusété franchie depuis 2009.Le record absolu date d’octobre2009 avec 44 500 locationsmais c’était jour de grève dansles transports en commun.

FOYER CULTUREL ESPAGNOLUne nouvelle saison s’ouvre auFoyer culturel et récréatif espa-gnol de Vénissieux (26, rueAndré-Sentuc). Cours de fla-menco avec Laurent, deZumba avec Samir Labidi, desalsa, bachata et kizomba avecSylvie, sans oublier les tradi-tionnels cours de langue espa-gnole avec Carmen.L’ouverture officielle de la sai-son se fera le samedi 27 sep-tembre à partir de 14 heures,autour du verre de l’amitié.

VIDE-GRENIERS DE L’AEBPL’association EnvironnementBonnevay Parilly (AEBP) orga-nise son vide-greniers annueldimanche 5 octobre, de 9 à17 heures, rue Marius-Berliet àParilly.Inscriptions pour les exposantsles jeudi 25 et mardi 30 sep-tembre, au centre social deParilly (27, avenue Jules-Guesde), de 15 à 18 heures.

VIDE-GRENIERSDE L’ASSOCIATION YMMNEC’est sur le terre-plein du mar-ché, avenue Jacques-Duclos,que l’association Ymmne orga-nise son vide-greniers, cedimanche 28 septembre de7 heures à 19 heures. Prix aumètre linéaire : 4 euros (mini-mum 2 mètres, ou 5 mètresavec une voiture).Les inscriptions sont prises à laMaison de quartier Darnaise,de 14 à 17 heures. Renseigne-ments au 0651908562 ou au0644020698.

COUPURES D’ÉLECTRICITÉPour cause de travaux, ERDFva interrompre la fournitured’électricité le lundi 6 octobrede 8 heures à 17 heures aux46 au 46B, chemin du Char-bonnier ; et le mardi 14 octo-bre, entre 8h45 et 10 heuresdu 6 au 20, rue Georges-Lyvet ;et du 9 au 13, avenue Jean-Cagne.ERDF a développé un servicegratuit d'information par mailqui permet d'être alerté d'unefuture coupure d'électricitépour raison de travaux.S'inscrire sur :www.erdf-prevenance.fr

Contournement ferroviaire - Sila réalisation de la partie nord duContournement ferroviaire de l’ag-glomération lyonnaise — de Ley-ment à Saint-Pierre-de-Chandieu —a été déclarée d’utilité publique à lafin de l’année 2012, celle de la partiesud — de Saint-Pierre-de-Chandieuà la gare de triage de Sibelin — estencore entourée de nombreusesincertitudes.

À l’été 2013, la commissionDuron, chargée de fixer les grandespriorités du schéma national desinfrastructures de transport, avaitmême préconisé de reporter àl’après 2030 la mise en service duCFAL. Pourtant le préfet de larégion Rhône-Alpes, Jean-FrançoisCarenco, va officiellement lancer le6 octobre la concertation préalable

à la décision d’une enquêtepublique pour la partie sud duCFAL.

Cette annonce n’a pas manquéd’étonner le collectif d’associationsFracture, qui milite depuis 2002pour un autre tracé, moins impac-tant, plus respectueux de l’environ-nement, mais aussi plus long et apriori plus coûteux. “On a été sur-pris, concède Gilles Renevier, le pré-sident. Le rapport Duron renvoie leprojet aux calendes grecques, et main-tenant M. Carenco relance lamachine. Sur le fond, nous n’atten-dons pas grand-chose de cette consul-tation car elle porte sur un tracé qui,à nos yeux, est le pire de tous.”

L’itinéraire choisi par l’État etRéseau ferré de France (RFF) en2009 rejoint Sibelin en passant sous

Toussieu, Mions, Corbas et Feyzin.“Une zone peuplée, appelée à se densi-fier dans l’avenir, déjà traversée par denombreux pipelines, et sous laquelle setrouve la grande nappe phréatique del’Est lyonnais, fait valoir Gilles Rene-vier. Vouloir faire passer les trains iciest une ineptie.”

Si la commune de Vénissieuxn’est pas directement concernée, ellel’est quand même d’assez près. LeCFAL pourrait en effet passer àquelques encablures de la pointe sud.Rappelons qu’en 2009 le conseilmunicipal avait adopté à l’unanimitéune motion présentée par le groupedes élus communistes et apparentésdénonçant “une vision au rabais del’aménagement du territoire, comme lefut déjà la Rocade Est”. �

G.L.

ÉNERGIE POSITIVE :PRÊTS À RELEVERLE DÉFI ?

Les inscriptions pour le Défi famillesà énergie positive sont ouvertes.L’an dernier, c’est une équipe deVénissieux composée d’habitantsdes quartiers Parilly et Moulin-à-Vent qui l’avait emporté, en rédui-sant sa consommation d’énergie de37 % et sa consommation d’eau de30 %.L’Agence locale de l’environnement(ALE) met à la disposition des can-didats une boîte à outils anti-gaspi :guide des cent éco-gestes à fairechez soi, suivi en ligne, appareils demesure (wattmètre, débitmètre), for-mation d’un capitaine pour chaqueéquipe…Le défi est réalisé collectivement,avec des moments d’échanges etde partage des bonnes idées pourêtre plus efficaces. La dimensionfestive est également présentepuisque l’opération est rythmée pardes animations, des jeux, et seconclut par la remise de cadeauxaux équipes gagnantes. Enfinsachez que les 16000 participantsdes précédentes éditions ont enmoyenne économisé 200 euros surleur facture d’énergie. Pas anodin àl’heure où l’on nous annonce denouvelles augmentations des prixdu gaz et de l’électricité au débutdu mois d’octobre.Pour participer et rejoindre uneéquipe, les inscr ipt ions sontouvertes jusqu’au 15 novembre surle site rhone.familles-a-energie-positive.frPour plus d’informations, contacterle service environnement de la Villede Vénissieux au 0472214506 oupar mail à [email protected]

SNCF - Les appareils de voie duposte 1 de Vénissieux, plus com-munément appelés aiguillages,datent de 1982. Ils reposent sur unplancher bois. Réseau ferré deFrance (RFF) a entrepris de tousles changer et de passer sur unplancher béton. Les 1 242 mètresde voie sont également renouveléset rehaussés d’un peu plus 8 cm. Lemontant des travaux s’élève à6,4 millions d’euros.

Pour mener à bien ce chantier,plusieurs scénarios ont été envisa-gés. Après concertation avec lesentreprises ferroviaires, et afin depénaliser a minima la circulationdes trains, RFF et la SNCF ontretenu l’option d’une fermeture dutrafic sur quatre week-ends consé-cutifs. Les travaux ont commencé lesamedi 13 septembre. Ils se poursui-vent le week-end prochain, du ven-dredi 26 à 23 heures audimanche 28 à 9 heures, et enfin dusamedi 4 octobre à 12 h 45 audimanche 5 à 12h45.

Durant ces périodes, aucun trainne circule entre Lyon et Saint-André-le-Gaz. Les relations Lyon/Grenobleet Lyon/Saint-André-le-Gaz sontassurées par la route. Et les relationsLyon/Chambéry s’effectuent en trainvia Ambérieu.

En complément de ces interrup-tions de trafic, la vitesse des trainsest réduite à la hauteur du chantierjusqu’au 28 octobre. En consé-quence, les horaires des relationsLyon/Grenoble et Lyon/Chambéry

sont modifiés.La circulation et la desserte des

TGV connaissent également desadaptations puisque l’accès à laligne grande vitesse au sud de Lyonse fait par Vénissieux. �

Informations voyageurssur www.sncf.com ;www.imaginetgv.com/sud-est ;www.ter-sncf.com/rhonealpes

Contact Allo TER : 09 69 32 21 41(appel non surtaxé)

À vélo pour l’exemple

Convergence - Une quinzaine de Vénissians a participé dimanche der-nier à la 4e édition de la Convergence vélo. Cette initiative s’inscrit dans lecadre de la semaine européenne de la mobilité. Elle vise à encourager l’usagede la bicyclette et plus globalement des modes doux dans les déplacementsurbains.

Le “peloton” vénissian a d’abord fait étape au nouveau parc du ClosLayat pour faire la jonction avec des cyclistes du 8e arrondissement de Lyon,avant de gagner la place Guichard puis les Berges. Au total, quelque300 cyclistes venus de neuf points de l’agglomération se sont ainsi retrouvéssur les bords du Rhône où ils ont partagé une collation.

À Vénissieux, l’opération était soutenue par la Ville et l’association JanusFrance. �

Lancement d’unevaste enquête sur lesdéplacements urbainsSytral - 569 communes concer-nées, 2,3 millions d’habitants, unpérimètre qui englobe le Rhônemais également les parties de l’Isèreet de l’Ain vivant tournées versLyon : c’est une enquête XXL ques’apprête à lancer le Sytral afin d’exa-miner à la loupe les déplacementsdans l’aire métropolitaine lyonnaise.Du 7 octobre au 7 avril, 27000 per-sonnes seront interrogées. Les entre-tiens se feront à domicile dans leszones urbaines et par téléphone dansles zones périurbaines.

La dernière étude du genreremonte à 2006 : elle avait mis enlumière une baisse sensible de lapart de la voiture dans les déplace-ments au profit des transports encommun.

La restitution des résultats decette nouvelle enquête est prévue àl’automne 2015. “Par rapport à lamutation de la ville, c’est un outil quinous permet d’imaginer de nouvelleslignes de transport, mais aussi d’envisa-ger le report modal pour de nouvellesinfrastructures”, précise Philippe Vos-suet, directeur de la prospective etdes études amont au Sytral. “C’est unbon outil pour constater les résultats despolitiques publiques de transport, maisles données collectées auront égalementun impact pour les communes en termed’urbanisme”, ajoute Bernard Rivalta,président du Sytral.

Pour cette enquête dont le coûts’élève à 2,5 millions d’euros, leSytral est associé à de nombreuxpartenaires, notamment le GrandLyon et la Région Rhône-Alpes. �

ÉCONOMIESOù l’on reparle du CFAL

Week-ends de travaux sur les voies ferrées à Vénissieux

Le fuseau retenu en 2009 par l’État et RFF rejoint Sibelin en passant tout près de la pointe sud de Vénissieux

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ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

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Créée en 2004 puis laisséeen sommeil, la zonebleue vient d’être relan-cée à Vénissieux et éten-due à 359 places du

centre-ville. Objectifs : éviter lesvoitures ventouses, libérer des placespour faciliter la fréquentation descommerces, tout en maintenant lestationnement gratuit.

Chaque automobiliste qui sou-haite stationner sur une de cesplaces doit donc mettre derrière lepare-brise de sa voiture un disquede stationnement européen, le seullégal. Sa non-apposition, commele dépassement du temps régle-mentaire (une heure et demie),sera sanctionnée d’une amende de17 euros.

Quelques milliers de ces disquessont en cours d’édition, la Ville ayantdécidé de prendre en charge le coûtde leur fabrication. Si leur livraison,annoncée pour la mi-septembre, apris quelque retard, ils doiventcependant être disponibles à la fin dumois et gratuitement auprès de lapolice municipale (1, rue Jean-Macé) ou à l’hôtel de ville. Bien sûr,ils sont aussi en vente dans tous lesmagasins spécialisés, et certainsbureaux de tabac.

Le 1er octobre, les Agents de sur-veillance de la voie publique(AVSP) vont donc commencer àverbaliser les contrevenants, aprèsun mois dédié à l’information des

automobilistes. Et il était bien utile,car si la zone bleue est loin d’êtreune nouveauté à Vénissieux, sa réac-tivation et son extension font débat,comme on l’a constaté lors d’uneréunion spécifique du conseil dequartier. La soixantaine de per-sonnes présentes, riverains et com-merçants, n’avaient pour la plupartqu’un objectif : montrer aux élus(les adjoints Georges Bottex, DjilBen Mabrouk et Amina AhamadaMadi) leur opposition à cette régle-mentation.

“Le samedi, il va falloir que je melève pour bouger ma voiture dequelques places ? questionnait unriverain de la rue Gambetta. Nepeut-on prévoir un macaron résiden-tiel, comme cela se fait ailleurs ?” “Onnous dit qu’il reste des parkings horszone bleue, enchaînait un voisin.Mais ils ne sont pas sécurisés !”

“En mars 2013, une étude a étéréalisée, pendant une semaine à diffé-rents horaires, a répondu GeorgesBottex, adjoint en charge des dépla-cements urbains. Le taux d’occupa-tion moyen sur le secteur est de 65 %,et de 78 % en zone bleue. On a aussinoté la présence de véhicules pendantplusieurs jours. Pour favoriser ledynamisme commercial du centre-ville, il nous est apparu nécessaire derelancer la zone bleue.”

“Elle a été étendue pour répondreaux besoins des services publics actuelsou futurs du centre-ville, complétait

Emmanuel Damato, directeurgénéral adjoint à la Ville de Vénis-sieux. Par exemple, la CPAM rueJules-Ferry accueille de nombreusespersonnes qui, ne trouvant pas deplace pour se garer, restent en doublefile et créent du danger. La zone bleuepermet une meilleure rotation desvéhicules.”

Quant à créer un macaron rési-dentiel, ce n’est possible que dansdes zones de stationnement payant,comme à Lyon par exemple. Mais àVénissieux, le stationnement restegratuit. �

Circulez, voilà la zone bleueSTATIONNEMENT - Le disque européen est désormais indispensable derrière votre pare-brise si vous souhaitez vous arrêterau centre-ville pour faire vos courses ou vous promener. L’arrêt est limité à une heure et demie mais il est gratuit.

POURQUOI LE DISQUE EUROPÉEN ?Si vous avez un vieux disque

dans votre boîte à gants, jetez-le.En effet, suivant la recommanda-tion d’une conférence des minis-tres des transports, réunie en1979, les pays d’Europe ontadopté un modèle unique dedisque. Comportant tous le sym-bole P, ils ont une fenêtre men-tionnant exclusivement l’heured’arrivée afin de laisser les collecti-vités adapter la durée de stationne-ment à leurs besoins.

Ce modèle est depuis 2012 leseul légal. Avantage, il permet de segarer dans toutes les autres villesoù existe une zone bleue. Tout prèsde nous, Corbas, Saint-Priest, Vil-leurbanne ou Bron, par exemple.

La zone bleue concerne un gros quart des places de stationnement en centre-ville

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ENQUÊTE PAGE 8Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

On attend toujours lafameuse inversion de lacourbe du chômage.Les mois se suivent etles chiffres de Pôle

emploi, tant sur les plans national,régional que local, traduisent unedégradation de la situation. ÀVénissieux, fin juillet, on dénom-brait 7260 demandeurs d’emploisde catégories A, B et C (+6,6 % enun an). Un record.

Dans ces tristes tableaux statis-tiques, la seule timide éclaircieconcerne le chômage des jeunes. Leretour en force dès la fin de l’année2012 des emplois aidés, en particu-lier des emplois d’avenir, a euquelques effets. Le taux de chômagenational des moins de 25 ans quiculminait à 25,6 % en octobre 2012est redescendu à environ 22 % audébut de l’année 2014. Baisse égale-ment à Vénissieux où le nombre demoins de 25 ans inscrits à Pôleemploi est de 1002 contre 1162 enmars 2013. C’est déjà ça. Mais c’estencore peu au regard des enjeux.

60 % des jeunes suivis par les Missions localesn’apparaissent pas dans les chiffres du chômage

À certains égards, on peut mêmeaffirmer que la situation n’a jamaisété aussi critique. Si les diplôméss’en sortent toujours assez bien, lesnon-diplômés connaissent en effetdes difficultés croissantes pour s’in-sérer. Selon une récente enquête duCereq (Centre d’études et derecherches sur les qualifications)comparant le devenir des généra-tions ayant quitté le système éduca-tif en 2004 et en 2010, la mise àl’emploi des non-diplômés a enre-gistré une chute de 16 points !

À la Mission locale de Vénis-sieux, qui s’adresse précisément auxjeunes sortis précocement du sys-tème scolaire, le cap symbolique desmille inscrits a été pour la premièrefois franchi en 2013. Au total, plusde 2500 jeunes sont suivis par l’or-ganisme de l’avenue de la Division-Leclerc. 60 % d’entre eux ne sontmême pas inscrits à Pôle emploi,donc non comptabilisés dans leschiffres officiels du chômage ! Etquand ils parviennent à accéder àl’emploi, c’est de moins en moinsun emploi durable : le nombre deCDI est en chute libre (- 30 %).

Face à cette situation préoccu-pante, l’Union régionale des Mis-sions locales de Rhône-Alpes(URML), qui regroupe 47 struc-tures, a fait sa rentrée en lançant unappel à la mobilisation générale lorsd’une conférence organisée le

11 septembre au Club de la pressede Lyon. “Aujourd’hui, un quart desjeunes est au chômage et vit sous leseuil de pauvreté, indiquait la prési-dente, Marylène Fiard. 70 % desjeunes estiment que la société françaisene leur donne pas les moyens de mon-trer ce dont ils sont capables. Nousconsidérons pourtant que la jeunessedoit être considérée comme un atout,et pas un problème. On doit changerde regard sur les jeunes.”

Le secteur non-marchandne s’est pas suffisammentsaisi des emplois d’avenir

Si les emplois aidés ont contri-bué à accentuer la précarisation dela mise à l’emploi, ils sont actuelle-ment l’outil le plus efficace dans laboîte à outils anti-chômage dontdisposent les Missions locales. “Sansles emplois d’avenir, les chiffres duchômage des jeunes seraient encoreplus mauvais”, observe RémyLongo, animateur régional del’URML. “Les emplois d’avenir per-mettent de donner aux jeunes l’oppor-tunité de révéler leurs talents, de vivredes expériences professionnelles et de seformer en conformité aux besoins desentreprises”, ajoute Marylène Friard.

Mais pour l’heure, ce sont surtoutles associations et les collectivités quiont ouvert leurs portes. Le secteurprivé ne s’est pas saisi du dispositif.Pas suffisamment. L’appel à la mobi-lisation et les quatre propositions queformule l’URML — rencontrer lesjeunes talents dans les Missionslocales, dépasser le seul critère dudiplôme, mobiliser les acteurs écono-miques, renforcer le recours à l’alter-nance et amplifier l’ouverture desemplois d’avenir au secteur mar-chand — s’adressent donc en prio-rité aux chefs d’entreprise.

Des entreprises qui vont recevoirsur trois ans 40 milliards d’allége-ment de prélèvement dans le cadredu pacte de responsabilité. Unmotif supplémentaire pour les rap-peler à leurs responsabilités entermes d’emploi. �

EMPLOI DES JEUNES

Les Missions localesl’alerte et la mobilisMalgré les emplois d’avenir, la situation reste critique. Les 47 Missions locales de Rhône-Alpeslancent un appel à la mobilisation générale — en particulier aux entreprises — pour changerde regard sur les jeunes et dépasser la barrière du diplôme dans les processus de recrutement.GILLES LULLA, AVEC GRÉGORY MORIS - PHOTOS RAPHAËL BERT

1 - Provoquer la rencontreentre entreprises et jeunes talents

Chaque jeune dispose de talentsqu’il s’agit de révéler et de dévelop-per. En Rhône-Alpes, 65000 jeunesont émis le souhait de travaillerdans des secteurs d’activités aussidivers que le commerce et la vente,les services à la personne et aux col-lectivités, l’hôtellerie, la restaurationet le tourisme, la construction, lebâtiment et les travaux publics…L’Union régionale invite les entre-prises à rencontrer ces jeunes dansles 47 Missions locales de Rhône-Alpes.

2 - Dépasser le seul critèredu diplôme dans les processusde recrutement

En France, plus qu’ailleurs, lediplôme joue un rôle déterminantdans les processus de recrutement etde déroulement de carrière. C’estfaire fi des qualités de nombreuxjeunes qui ont rencontré des diffi-cultés avec le système scolaire, maisqui ne manquent ni de ressources nide talent pour rebondir. Les entre-prises doivent être capables dedépasser le seul critère du diplôme,d’autant que beaucoup affirment

effectuer les recrutements avanttout en fonction de la personnalité,de la motivation et du savoir êtredes candidats.

3 - Renforcer le recoursà l’alternance et amplifierl’ouverture des emplois d’avenirau secteur marchand

Si les entreprises louent dans leurdiscours le système de formationpar alternance, les jeunes ont degrandes difficultés dans les faits àtrouver un employeur. Le dispositifdes emplois d’avenir peut convain-cre les employeurs hésitants à se lan-cer. En Rhône-Alpes, 11000 jeunesont accédé à ce dispositif depuis sonlancement fin 2012, mais essentielle-ment dans le secteur non-marchand:collectivités et associations principa-lement. Les entreprises du secteurprivé ont un rôle essentiel à jouer.

4 - Mobiliserles acteurs économiques

12 000 entreprises rhônalpines fontdéjà confiance au réseau régionaldes Missions locales pour recruter etêtre accompagnées dans l’intégra-tion et la fidélisation de nouveauxcollaborateurs. Et 86 % d’entre elles

recommandent les services délivrés.Mais les partenaires du secteur privépourraient être bien plus nom-breux. Les Missions locales ontbesoin d’un engagement plus fortdu monde de l’entreprise.Au-delà du recrutement, cet enga-gement peut se traduire par des par-rainages, des stages ou encore l’ac-cueil de jeunes pour de simplesvisites de découverte du monde pro-fessionnel. �

Les Missions locales en bref

Au nombre de 47 et couvrantla région Rhône-Alpes, les Mis-sions locales assurent traditionnel-lement l’accueil, l’information,l’orientation et l’accompagnementdes jeunes de 16 à 25 ans sortis dusystème scolaire et qui rencontrentdes difficultés pour entrer dans lavie active (131000 en 2013, soit45 % des jeunes actifs).

En étroite collaboration avecles partenaires locaux, elles tententd’apporter des réponses adaptéesaux jeunes aussi bien dans ledomaine de l’emploi que dansceux de la formation, la santé, lelogement, la mobilité, les res-sources ou les loisirs.

Les quatre propositionsdes Missions locales de Rhône-Alpes

Les entreprises disent apprécier le système de formation par alternance, mais dans les faits les jeunes ont les plus grandes difficultés à trouver un employeur

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ENQUÊTEPAGE 9 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

s sonnentsation

L ilas (“avec un s comme lesfleurs”, précise-t-elle) estaujourd’hui assistante en res-

sources humaines à Adiaf Sava-rahm, une association villeurban-naise d’aide à domicile qui emploie263 personnes. Gestion des arrêtsmaladie, des accidents du travail,des paies… Un poste à responsabi-lité pour une jeune fille de 23 ans.Son employeur, satisfait, vient derenouveler son contrat pour un an.

Les jobs de serveuse qu’elles aoccupés dans la restauration pen-dant quatre ans ne sont plus qu’unlointain souvenir. “Ce n’est pas unevie la restauration, en tout cas paspour moi. Les horaires, la fatigue,vraiment je n’en pouvais plus.”

Avec un BEP comptabilité pourseul bagage, Lilas n’avait pourtantguère le choix. Pour décrocher un jobd’agent administratif, le BTS est qua-siment un minimum aujourd’hui.Quand elle pousse la porte de la Mis-sion locale de Vénissieux, il y a envi-ron deux ans, son projet de réorien-tation n’a donc rien d’évident. Lespremières tentatives se soldent dureste par des échecs. La barrière dudiplôme reste infranchissable.

Jusqu’à ce qu’on lui proposed’entrer dans le dispositif desemplois d’avenir. L’entretien derecrutement à Adiaf Savarahm sepasse bien. La personnalité de lajeune fille, son discours font

mouche. “Elle était en concurrenceavec une dizaine d’autres candidats,précise Pierre-Louis Zonca, respon-sable de l’administration du person-nel de l’association. Lilas a su semontrer plus motivée, elle nous aconvaincus. Et on ne le regrette pas.Humainement, c’est le genre de per-sonne qui vous enlève tout a priori surles emplois d’avenir.”

Comme quoi le diplôme ne faitpas tout. Pour Laure G’meiner, réfé-rente des emplois d’avenir à la Mis-sion locale de Vénissieux, tout l’inté-rêt du dispositif lancé à la fin de l’an-née 2012 est là : “C’est vraiment unlevier pour les jeunes non diplômés quipeuvent exprimer leur personnalité etconvaincre les employeurs qu’ils méri-tent qu’on leur accorde une chance.”Une seconde chance. “J’avais commisune erreur en arrêtant mes études decomptabilité pour entrer tout de suitedans le monde du travail, considèreLilas. J’étais jeune, j’avais besoin d’ar-gent… Cet emploi d’avenir me permeten quelque sorte de remonter le tempset de corriger cette erreur d’aiguillage.”Et la jeune fille compte bien pousserl’avantage : à raison d’un jour parmois, elle suit une formation d’assis-tante RH de niveau 3 (BTS) à l’Afpade Vénissieux, et prévoit d’enchaî-ner avec une formation de gestion-naire de paie.

Reste la question de la pérennisa-tion de son poste. Les emplois

d’avenir durent au maximum troisans, période au-delà de laquellel’employeur ne peut plus prétendreà l’aide de l’État qui prend encharge 75 % du salaire. “Il seraitintéressant pour nous de la garder,c’est évident, souligne Pierre-LouisZonca. Elle est aujourd’hui parfaite-ment formée à nos besoins. Après…nous ne sommes pas maîtres de notresituation car nous travaillons essen-tiellement avec des fonds publics. Sinous pouvons, oui, nous la garderons.”

“Même si Lilas n’est pas conservéedans ce poste, ce ne sera pas un drame,estime Laure G’meiner. Elle sortiraavec un niveau de qualification etune expérience qui lui donnent desérieuses chances de retrouver unemploi.” �

Martial Guiguet, directeur de la Mission locale de Vénissieux :“Lorsque l’on fait confiance à la jeunesse, on est gagnant”- Comment s’articule le travail avec les entreprises du secteur couvertpar la Mission locale de Vénissieux ?- “Dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), un postede chargé d’accompagnement a été créé à la Mission locale. Nous sommesen train de planifier nos actions pour les prochains mois. J’espère que ceposte de chargé d’accompagnement sera pérennisé : il permet de faire ungros travail de relation avec les entreprises du secteur. C’est cet effort endirection des recruteurs qui, à mon sens, permet de se rapprocher au mieuxde ceux qui ont la clé de la mise à l’emploi des jeunes, en particulier avec ledispositif emplois d’avenir.”

- À Vénissieux, combien d’emplois d’avenir ont été signés ?- “Nous en sommes à 159 contrats au total. 75 % concernent le secteurnon-marchand. La Ville de Vénissieux à elle seule a pris 25 emplois d’ave-nir. Elle s’est parfaitement saisie de l’opportunité. Il s’agit d’emplois à tempsplein, et je sais que l’équipe municipale travaille à ce qu’ils soient ensuitepérennisés. Nous dialoguons régulièrement avec elle à ce sujet.”

- Ces contrats concernent surtout le secteur non-marchand. Pour quellesraisons ?- “D’abord, il faut rappeler que si les contrats d’avenir sont principalementsignés avec le secteur non-marchand, c’est parce que ces contrats étaient àla base ouverts uniquement à ce type d’entreprises, d’associations, d’orga-nismes ou de services publics. Ils n’ont été ouverts que par la suite au sec-teur privé. C’est la première raison qui explique le “retard” pris par le sec-teur marchand dans les chiffres des contrats d’avenir.“Ensuite, il faut le reconnaître, nous devons travailler plus avec les entre-prises, mieux leur expliquer les avantages de ce dispositif.”

- Toucher les entreprises du secteur marchand est donc une priorité ?- “Notre souhait, c’est que la Mission locale devienne l’interlocuteur deréférence de toute entreprise qui souhaite embaucher un jeune. Nousavons, l’an passé, mis en place des réunions d’informations collectives, maisles dirigeants des entreprises ne se sont pas déplacés. Il y a donc un gros tra-vail à faire. Cet appel lancé par l’Union régionale des Missions locales peutêtre l’impulsion que nous souhaitons. J’invite en tout cas les dirigeantsd’entreprise à ne pas hésiter à nous contacter. Notre expérience le prouve :lorsque l’on fait confiance à la jeunesse, on est gagnant au final”.

PARCOURS DE RÉUSSITE

Il y a une vie sans diplômeÀ 23 ans, Lilas Lestin occupe un poste à responsabilité dans les ressources humaines. En arrivant à la Mission locale, elle n’avait pourtant qu’un BEP comptabilité en poche.

Lilas Lestin aux côtés de Laure G’meiner, référente des emplois d’avenirà la Mission locale de Vénissieux

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CULTURE PAGE 10Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

DU 24 AU 30 SEPTEMBRE● “Brèves de comptoir”de Jean-Michel Ribes● “3 cœurs” de Benoît Jacquot● “Gemma Bovery”d’Anne Fontaine● “L’incroyable histoirede Winter le dauphin 2”de Charles Martin Smith, vf,sortie nationale● “Pride”de Matthew Warchus, vf/vost● “Si je reste” de R.J. Cutler, vf● “Boyhood” de Richard Linklater, vost

DU 1ER AU 7 OCTOBRE● “Tu veux ou tu veux pas” deTonie Marshall, sortie nationale● “Le carnaval de la petitetaupe” de Zdenek Miler● “Mange tes morts”de Jean-Charles Hue● “3 cœurs” de Benoît Jacquot● “La chambre des officiers”de François Dupeyron(Journée de la non-violence)● “Léviathan”d’Andreï Zviaguintsev, vost● “Elle l’adore” de Jeanne Herry

FESTIVAL LUMIÈREDu 13 au 19 octobre, le festivalLumière, qui réunit tous lesécrans de l’agglomération, rendhommage à Pedro Almodovar,avec plusieurs coups de chapeauen parallèle.C’est ainsi que Gérard-Philipeprojettera le 15 octobre à 20h30“Talons aiguilles”, un film de1991 dans lequel le grand Pedroréunit Victoria Abril, MarisaParedes et Javier Bardem. Puis, lelendemain à 14h30, un film quifait partie de la carte blanchedonnée à Almodovar : “Miragede la vie” de Douglas Sirk.

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE SAMEDI,

LE JOUR DU LIVRE

Ce samedi 27 septembre, entre9h30 et 17 heures, animations etstands prendront place sur lapelouse à côté de la piscineAuguste-Delaune, aux Minguettes,pour le Jour du livre ; une manifesta-tion organisée par l’Espace Pan-dora en partenariat avec la Ville, etavec le soutien de l’ACSÉ.À 11 heures, l’inauguration desboîtes à lire, en présence du maire,du président du Fonds Decitre et duprésident de l’Espace Pandora,sera accompagnée par TractionAvant. Ce lancement sera l’occa-sion d’expliquer le fonctionnementde ces boîtes, dont la première aété installée place de la Paix. Il estdemandé aux participants de veniravec un ou plusieurs livres à échan-ger. Ce jour verra également l’instal-lation de deux nouvelles boîtes à liredevant la Maison de quartier Dar-naise et à proximité du centre socialMoulin-à-Vent.Parmi les nombreuses animationsde la journée, signalons une lecture-rencontre, entre 14 heures et15 heures, avec le slameur MehdiKrüger et l’écrivain EmmanuelMerle, le Poèmaton de la Cie Chiloé(entre 9 heures et midi sur le mar-ché des Minguettes), des jeux (avecSucrés, Salés & Cie, entre 14 heureset 17 heures), un quizz littéraire à15 heures, une scène ouverte ani-mée par Mehdi à partir de 16 heures,des lectures de contes par lesbibliothécaires entre 14 heures et17 heures. Sur les stands, des ate-liers de typographie et d’écriture etun mini-salon du livre. Le tout avecla participation du GPV, de la Ludo-thèque, des centres sociaux desMinguettes, de la médiathèqueLucie-Aubrac, des bibliothèquesPyramide et Anatole-France, de LaPasse du vent, de L’atelier du Han-neton, du MAN, de la librairie Deci-tre, de l’association Bizarre !, dePédalo ivre, Oyenga Simy-Flo et dela Tribu Hérisson.La journée s’achèvera à 17h30 parla visite de l’exposition “AlbertCamus, Soleils de midi” et par deslectures devant la maison du Projet.

Renseignements à l’Espace Pandora :04 72 50 14 78.

Patrimoine - Atelier de jardinage,balades à pied ou à vélo, visite de lamédiathèque ou d’un rucher péda-gogique… Le choix était vaste pourle Vénissian qui, le week-end der-nier, avait envie de profiter dans saville des Journées internationales duPatrimoine.

Samedi, au départ du centresocial Roger-Vailland, les prome-neurs furent conviés à “aller dansl’imaginaire, regarder les choses autre-ment”. Après une évocation duquartier par Marie Evangelista(Viniciacum) et Karim Tellache(Maison du projet), le conteur SamYada Cannarozzi entraîna songroupe dans un monde poétique-ment absurde, dans lequel des dra-gonnes sont capables, en s’esclaf-fant, de pondre des œufs qui sontdevenus depuis l’emblème de laMaison des fêtes et des familles.Après des arrêts au parc des Min-guettes et au jardin partagé de laPassion, les marcheurs de Roger-Vailland furent rejoints, au parcLouis-Dupic, par ceux des centressociaux Moulin-à-Vent et Parilly.Tous étaient ravis, la tête pleine detoutes ces histoires entendues surleur cité, imaginaires ou historiques.

Du côté de Coblod, à l’angle avecle boulevard Ambroise-Croizat,Christophe Darpheuil, directeur deNaturama — association d’éduca-tion à l’environnement et au déve-loppement durable — faisait visiterles ruches à de nombreuses per-sonnes. “Les abeilles, expliquait-il,sont les sentinelles de l’environnement.Elles révèlent les polluants dans l’air.Elles sont aussi responsables de 80 %de la pollinisation. Cette année, ellesont été fragilisées par le dérèglementdes saisons. Nous avons dû les nourrircet été comme on le fait habituelle-ment en hiver et avons récolté fin aoûtseulement 14 kg de miel au lieu de 30ou 40, dans nos cinq ruches.”

Les curieux enfilaient ensuite descombinaisons pour éviter les piqûreset s’approchaient des ruches queChristophe enfume à la lavande, “pourbrouiller la communication des abeilles”.

Et puisque le patrimoine naturelétait au cœur de ces deux journées,les Vénissians ont eu tout le loisir dedécouvrir la richesse de leur ville ence domaine. �

Bizarre ! fait sa rentrée à l’AmphiOpéraCultures urbaines - L’association vénissiane Projet Bizarre ! accompagneles créateurs proposant des projets issus des cultures urbaines. Cela fait déjàplusieurs années qu’elle peut présenter ces derniers à l’AmphiOpéra deLyon. Ainsi, du 1er au 3 octobre, cinq artistes ou compagnies ayant bénéfi-cié de résidences artistiques Bizarre ! à la salle Érik-Satie la saison passéepourront faire une démonstration de leurs talents.

On fera ainsi connaissance avec Mehdi Krüger, que les Vénissiansconnaissent mieux sous le pseudonyme de Lee Harvey Asphalte. Il a en effetété, en juillet 2012, le fil rouge des Fêtes escales en compagnie de NicoTico. De par ses origines algéro-allemandes, Mehdi s’est trouvé un nouveaunom pour un nouveau projet, toujours autour du slam. Il sera accompagnéà la guitare par Ostax, avec qui il a créé le style Spoken-Folk.

Danseuse et chorégraphe, Audrey Nion propose avec sa compagnieMadjem d’explorer l’union des danses africaine, contemporaine et hip-hop.Danse toujours avec Jean-Marie Musungayi, dont Bizarre ! accompagne lanouvelle création, “Radio Kanangese”, qui sera présentée lors de la pro-chaine édition de “2 temps 3 mouvements”, en avril au Théâtre de Vénis-sieux.

Groupe composé de Vénissians et de Lyonnais, Zet’la a participé à ladernière fête de la musique, place Léon-Sublet. On a déjà remarqué Marie-Amandine Fontaine et sa jolie voix, parfaite pour les mélodies réunion-naises mais pas seulement, et ses quatre musiciens : Mehdi Terry (un anciendu centre associatif Boris-Vian), Félix Bleuse, Jules Nef et Nicolas Thé.

Enfin, Farlamita est un chanteur-percussionniste du Burkina, accompa-gné de guitare, batterie et basse. �

1er octobre, 12 heures : Mehdi Krüger (slam)2 octobre, 20 heures : compagnie Madjem + Dibadance Company(danse contemporaine)3 octobre, 12 heures : Zet’la (maloya électrique)3 octobre, 20 heures : Farlamita (chants du Burkina Faso)Entrée libre le midi ; 8 euros le soir.Réservations : 0 826 305 325 - www.opera-lyon.com

MOUVEMENTPOUR UNE ALTERNATIVE NON-VIOLENTELe 2 octobre à 18 heures au cinémaGérard-Philipe, à l’occasion de laclôture de la Quinzaine de la Non-violence et de la Paix, le MAN célè-bre ses quarante ans d’existence enaccordéon et chansons avec SamuelJaeger dans le cadre d’une exposi-tion d’affiches sur l’histoire dumouvement à Lyon. Après témoi-gnages et verre de l’amitié, place aucinéma avec un film sur la guerre de14, “La chambre des officiers” deFrançois Dupeyron. Séance payantesuivie d’un débat.Renseignements : 0478674610.

LES CHICS TYPES DANS LES BACSAvec un chanteur guitariste vénis-sian, il est normal que l’on parle icides Chics Types, groupe de rock quicultive autant la reprise de bon goûtqu’un répertoire personnel.Le 25 septembre, sur le label Blue-siac, sera disponible le quatrièmealbum des Chics Types, “Live auMillenium”. Le lancement se fera auVillage Go !!! On (27, quai Pierre-Sémard à La Mulatière) le 17 octo-bre dès 20h30 (entrée libre, restau-ration sur place). On pourra yentendre les Chics Types et Sor-passo, qui lui aussi sort un albumlive, “Una notte sola”. Et comme lehasard fait bien les choses, les deuxgroupes se partagent le même chan-teur. Qui s’appelle Christian Biral.Et qui vit à Vénissieux.

EXPOSITIONJusqu’au 15 novembre, à l’espaceMadeleine-Lambert (Maison dupeuple), on peut admirer l’étonnanttravail de documentation célineduval, une artiste qui s’interroge sur

les images.Rencontres le 3 octobre à 18h30avec Léa Bismuth ; le 15 octobre à18h30 avec Françoise Lonardoni.

CAPOEIRADepuis le 15 septembre, les lundiset vendredis soirs, une jeune associa-tion de la ville, Capoeira Vénis-sieux, vous propose de découvrir cetart martial brésilien à l’ancienneMJC Le Cadran avec, en bonus,apprentissage des instruments, deschants et des percussions. Coursd’essai gratuits.Renseignements : 06 74 68 21 53(Frédéric, président de l’association)0612482806 (Céline)[email protected]

CUISINE TZIGANELe 11 octobre, de 10 à 18 heures, leThéâtre de Vénissieux vous convie àtester votre souffle et votre voix touten cuisinant un bœuf à la tzigane etun pazka. Le maître d’œuvre de toutcela, à l’entrée des artistes commeaux fourneaux, sera Sylvain Stawski,comédien et metteur en scène de “Jesuis née sous une bonne étoile”,spectacle programmé au Théâtre le7 novembre.Renseignements et inscriptions austage : 0472908668.

“LES HAUTS DE HURLEVENT”EN FLAMENCOInstallée à Vénissieux, la choré-graphe argentine Fabiana La Tani etson Ballet Andalucía proposent unspectacle de flamenco inspiré des“Hauts de Hurlevent” le 11 octobreà 20 heures à la salle Claire-Delage,Saint-Jean-de-Bournay (Isère).Réservations : 0474586195 -0683542886.

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CULTUREPAGE 11 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

Et si on se mettait dans latête d’un danseur amateurqui participe au défilé dela Biennale de la danse, ce14 septembre ? Au hasard,

choisissons-le dans le groupe deVénissieux, “Happy Hop”, qui célè-bre avec force couleurs et rythmes etune énergie redoutable le 10e anni-versaire du défilé.

Sur la place des Terreaux, la cha-leur commence à mouiller votre

front. Enfin, voilà ce que vous pen-sez mais… si c’était l’angoisse, quivous faisait autant transpirer ? Sou-dain, avec beaucoup trop d’avance,on vous lance le signal de départ.Quoi ? Déjà ? Vous comprenez quele groupe qui vous précède a unproblème de véhicule… et on vouspousse. Ça y est, vous êtes parti.Pourquoi suis-je là ? Pourquoi GuyDarmet a-t-il eu cette funeste idéede créer un défilé ? Le mieux estd’avaler sa salive et d’y aller.

La rue Joseph-Serlin est à l’om-bre, peu de gens se pressent derrièreles barrières. C’est une bonne miseen pas. Mais sitôt abordé le viragevers la rue de la République, voussavez qu’il n’est plus question dereculer. Le soleil arrive d’un coup,comme si on avait retiré un granddrap. La chaleur vous inondelorsque vous voyez la foule immensequi vous attend tout au long de larue de la Ré, jusqu’à Bellecour. Lamusique des groupes précédentsparvient encore à vos oreilles quandarrive déjà celle lancée par les musi-ciens derrière vous. Et ces cris ! Ettous ces regards posés sur vous ! Etces appareils photo ! Et ces confettisqui voltigent !

Une fois parti, la gestuellerevient, vos jambes retrouvent lachorégraphie qu’elles ont apprise aufil des mois, le sourire est là… Et lerésultat est formidable.

Notre danseur amateur est arrivéfourbu place Bellecour. En nage.Épuisé. Mais quel bonheur d’avoirparticipé à une telle parade. Quelle

bonne idée a eue Guy Darmet decréer un si bel événement et quelcoup de génie de s’y être inscrit.

S’il fallait mettre une qualité enavant, le groupe de Vénissians pilotépar Traction Avant, le centre asso-ciatif Boris-Vian et les centressociaux des Minguettes aurait cer-tainement obtenu la prime à l’éner-gie. Et la prime à la couleur, grâceaux costumes de Pauline Marc. Et àla musique, entraînante, signéeNoël Kapoudjian. Et surtout à la

chorégraphie, très élaborée, pasrépétitive, toujours inventive, crééepar Farid Azzout. Pour Vénissieux,pas de machineries insensées, pas degrosses têtes sur échasses, pas delocomotive entraînant d’innombra-bles danseurs, mais une vitalité quifaisait plaisir à voir et dont les toursbougies conçues par Charles Aubur-tin étaient le point de départ.

Mais le défilé est un tout et sonfinale, avec la samba Tarentelle, fitdanser la totalité des participants et

des spectateurs. Oui, si l’on s’étaitmis à la place de tous ces amateursqui ont accompli un si beau boulotce 14 septembre, pour sûr qu’onaurait eu un cœur battant la cha-made et des guiboles flageolantes.Du grand spectacle ! �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Une exposition photographique sur le défilé se tiendra à la Maison du projet.Renseignements : 04 72 90 10 96.

Rendez-vous au Théâtrede Vénissieux

Après cette puissante entrée enmatière qu’a été le défilé, la Bien-nale de la danse a démarré. Jusqu’au30 septembre, près d’une quaran-taine de spectacles vont être pro-grammés dans la plupart des théâ-tres de l’agglomération, mélangeanttous les genres et portés par les plusgrands noms de la danse. Citonspêle-mêle James Thierrée, RocioMolina, William Forsythe, JanFabre, Benjamin Millepied, MaguyMarin, Mourad Merzouki, KaderAttou, le Ballet de l’Opéra de Lyon,Dada Masilo, Ambra Senatore…

Le Théâtre de Vénissieux accueillele 27 septembre à 15 heures unspectacle jeune public -dès 5 ans- deMaria Clara Villa-Lobos, “Têtes àtêtes” que le programme nous vantecomme “un univers délirant aux cou-leurs d’un dessin”. Des séances sco-laires auront lieu les 25 et 26 sep-tembre.

Puis, le 30 septembre à 20h30,“Bataille” par les compagnies Der-nière minute et Onstap illustreracomment un chorégraphe-acrobate,Pierre Rigal, fait s’affronter HassanRazak, spécialiste de la percussioncorporelle, et Pierre Cartonnet, uncomédien remarqué cet été dans le“Lucrèce Borgia” monté à Grignanavec Béatrice Dalle. Un duo-duelqui frappe fort, nous promet-on, oùle rire n’est jamais loin. �

Réservations : 04 72 90 86 68.

“Lundi, c’est violet !” à l’écoleAnatole-France - Ce 10 septem-bre, au cinéma Gérard-Philipe, lepublic appartient majoritairementau corps enseignant. La séance dulendemain sera quant à elle réservéeaux parents d’élèves de l’école Ana-tole-France. C’est que le documen-taire qui est présenté en avant-pre-mière, “Lundi, c’est violet !”, a ététourné par Jean-Paul Julliand dansune classe de tout-petits de lamaternelle. “Un film d’une grandesensibilité, dans lequel on voit letemps qui passe… et l’évolution desenfants”, commente en guise de pré-sentation Michel Chiche, déléguérégional de France 3.

“Lundi, c’est violet !” suit la viede cette classe, depuis la rentrée deseptembre 2012 jusqu’à l’été 2013.On pense bien sûr à “Être et avoir”(2002) de Nicolas Philibert. Mais siJean-Paul Julliand voit dans ce film“une grande référence”, s’il en aimel’écriture, il avoue ne pas en aimer lecontenu. Il revient sur la genèse de“Lundi, c’est violet !” : “En 2000, ily avait en France 30 % d’enfants demoins de 3 ans scolarisés. À la fin du

mandat de N. Sarkozy, ce taux avaitchuté à 10 %. Et en 2012, le candi-dat Hollande avait annoncé qu’ilreverrait la scolarisation des tout-petits dans les quartiers populaires.”Question de volonté politique, surlaquelle revenait Michèle Picarddans la discussion qui suivit la pro-jection. Le maire de Vénissieuxinsistait notamment sur le combatmené par la Ville pour la scolarisa-tion dès 2 ans. “De même qu’avoirune ATSEM par classe est un choixpolitique que ne font pas toutes lescommunes.”

Si Jean-Paul Julliand est trèsattentif à ces questions, il le doit àson parcours. “J’ai une formation deprof d’éducation physique. J’ai ensei-gné dix ans au lycée Ampère, chez lesbourges, et quinze ans à Feyzin, chezles moins bourges. J’ai fini ma carrièreà l’UFR-STAPS. En parallèle, de1982 à 1995, j’ai travaillé à France 3sur des émissions telles que “Commedes ados”, “Boîte à rythmes” et “Cam-pus”. Pour cette dernière, j’ai beau-

coup tourné de situations d’écoles.Mais nous étions sur un format maga-zine et ce n’est pas le même degré d’ap-profondissement.” Jean-Paul Julliandest aussi l’auteur de “Décider dansl’école”, aux éditions Chroniquesociale.

“Filmer l’enseignement est monmétier” assure-t-il encore. Sa fille,Géraldine Pochard, qui a fait sa sco-larité au lycée Marcel-Sembat àVénissieux et qui fut son étudianteà l’UFR-STAPS, est depuis une hui-taine d’années professeur des écolesà Anatole-France. Et c’est en discu-tant avec elle, que Jean-Paul Jul-liand mûrit le projet de faire un filmsur les classes maternelles. “J’ai eu lefeu vert de l’Éducation nationale enmai 2012, deux jours avant l’électionde François Hollande. J’ai trouvé unpreneur de son et nous avons débarquéle jour de la rentrée à Anatole-France.Ce jour-là, j’ai découvert à la fois lestout-petits, ma fille en train d’ensei-gner, son ATSEM et son école. J’avaisdéjà fait une émission sur une mater-

nelle à Saint-Fons et je m’étais ditqu’il fallait baisser la caméra. Jesavais que j’allais avoir mal au dosmais j’ai fixé ma caméra au plus basdu pied normal, à hauteur desenfants. C’était le pari initial.”

Son projet est de suivre la classeet le comportement des enfants aufil des mois. “Je voulais filmer lesjours normaux et les jours plus aty-piques qui rythment l’année : la sortieà la caserne des pompiers, les journéesà couleurs, le carnaval, le petit-déjeu-ner avec les parents, le spectacle de find’année…”

Jean-Paul trouve des partenaires(Comic Strip Production, France 3Rhône-Alpes) et achève son tour-nage le 4 juillet 2013. “Pour le mon-tage, France 3 a mis le paquet. Je suisresté deux mois avec le monteur àvisionner 30 heures de rushes pourn’en garder que 52 minutes. Il fautsavoir faire des deuils !”

À présent, Jean-Paul réfléchit àune version cinéma de “Lundi, c’estviolet !” : “On pourrait aérer les scènesde classe avec des séquences filmées enextérieurs à Vénissieux, qui donnentdes respirations. On a suivi le chantierdu quartier Armstrong, comment ils’est mis en place petit à petit. D’autresscènes entières ont leur place, enlevéesdu montage final parce qu’ellesouvraient d’autres portes. Je me suislancé à la recherche d’un distribu-teur.” �

J.-C.L.

“Lundi, c’est violet !” est encore pro-grammé le 26 septembre à 23 h 55 surFrance 3 Rhône-Alpes, Auvergne, Alpes etCôte d’Azur.Il est également disponible en replay.

Une Biennale dans les annalesHAPPY BIRTHDAY MISTER DÉFILÉ - Huit mois de préparatifs, du soleil, une foule immense, une vingtaine de groupeset de pointillés, des centaines de danseurs, de musiciens… Pour son 10e anniversaire, le défilé de la Biennale de la dansefut, une fois de plus, une grande réussite.

Un documentaire à hauteur d’enfant

LA BIENNALE VUE D’ICI

Une classe de maternelle a été suivie pendant toute une année par la caméra de Jean-Paul Julliand

Dynamique et coloré, le groupe des Vénissians “Happy Hop” a été remarqué tout au long du défilé lyonnais

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SPORTS PAGE 12Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

FOOTBALLQuatrième succès en quatrematches pour l’équipe fanionde Vénissieux Minguettes,devenue leader, qui a disposéde la réserve de Grenoble (3-2).Même si elle a failli êtrerejointe au score en fin de par-tie (penalty dévié par le portierVignally), elle a produit unfootball séduisant durant prèsd’une heure.Les voisins de l’USV ontconcédé le match nul face à Gri-gny (2-2) alors qu’ils menaient2-0 jusqu’à la 87e minutesur des réussites de Bazaoui.Rageant.L'équipe de futsal du Char-réard a raté son premier rendez-vous en championnat Hon-neur. Elle s'est inclinée àOstermeyer face à l'équipe desMonts d'Or (3-2).

BASKET-BALLRétrogradées en Régionale 1,les basketteuses de l’ALVP ontfrappé fort à l’occasion de lapremière journée de champion-nat. À Veauche, elles ont réduiten poussière Sathonay (94-31).Lors du trophée de Coupe deFrance, les seniors masculins del’AL Vénissieux-Parilly ontbattu Ceyzeriat 49 à 45.

ATHLÉTISMEÀ Décines, Zakaria Aouni(5400 m en 30 minutes) etThomas Brachet (8360 m en45 minutes) ont conquis deuxtitres de champion Rhône-Alpespour l’AFA Feyzin-Vénissieux,alors que Muriel Caleyronratait le podium d'un fil(9699 m en une heure).

TRAMPOLINELe CMO-V innove et relanceune discipline en sommeil. Eneffet, des cours de trampolinesont programmés le mercrediau gymnase Pierre-Albalate, de17h30 à 19 heures pour les 6-9 ans, et de 19 heures à 20h30pour les 10-17 ans. Renseignements en soirée depréférence au 0472502256.

RUGBYLe LOU n’a pas pesé lourd àClermont. Les Vénisso-Lyonnaisont encaissé trois essais entre la50e et la 67e minute et se sontinclinés 43-12.Deuxième journée et 2e défaitepour le XV de l’USV (promo-tion d’honneur) qui s’estincliné à Pont-de-Vaux sur lescore sans appel de 39 à 17.

TENNIS DE TABLEAucune des cinq équipes duCharréard n’a pu s’imposer lorsdes trois coups des champion-nats. La Régionale 3 s’est incli-née à Ambérieu (9-5), laDépartementale 1 à l’ASUL(23-19) et la réserve de laDépartementale 1 aux Montsd’Or (27-15). L’équipe élite deprénationale a partagé lespoints à Caluire (7-7), commela Prérégionale à Villette/Paul-Bert (21-21).

RÉSULTATS BOULES

JEUDI 25 SEPTEMBRE“Premium Galop” à l’hippodrome de Parilly. La réunion démarreà 12 heures. Le Grand Prix Hippique de Vénissieux est annoncéen début d’après-midi.

VENDREDI 26 SEPTEMBRECérémonie de mise à l’honneur des sportifs de haut niveauorganisée par l’équipe municipale à l’hôtel de ville, à 18 heures.

SAMEDI 27 SEPTEMBRE� Les basketteurs du CLAM-V accueillent l’AS Collongesau gymnase Alain-Colas, à 20h30.� Les basketteurs de l’ALVP accueillent l’Olympic Sathonayau gymnase Jacques-Anquetil, à 20h30.

DIMANCHE 28 SEPTEMBRE� Les rugbymen de l’USV accueillent Roanneau stade Laurent-Gérin, à 15 heures.� Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes se déplacentà Beauchastel (07) pour affronter Eyrieuxen coupe de France, match à 14h30.

DIMANCHE 5 OCTOBRE� Les basketteuses de l’ALVP accueillent le CS Ozonau gymnase Jacques-Anquetil, à 14 heures.� L’équipe réserve de foot de l’AS Vénissieux Minguettesaccueille le FC Cruseilles au stade Auguste-Delaune, à 15 heures.

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Handball - Aucun vent de folie n’asoufflé durant l’intersaison, sur legymnase Tola-Vologe, fief de Vénis-sieux Handball. Après avoir diffici-lement assuré son maintien enNationale 2, le club a fait preuve desagesse pour aborder la saison nou-velle. Quatre départs ont été enre-gistrés (Anthony Michellier pourGrenoble, Baptiste Pouchol pourCaluire, Paul Prunié pour la Nou-velle-Zélande et François Eberlinpour raisons professionnelles). Etcinq renforts ont été officialisés :Anthony Cappelaros (Villefranche)dans les buts, Lemsy M’Bithe (Gre-noble), Mour Paye (HC Lyon) etGuillaume Roche (Villeurbanne) endéfense, ainsi que Thomas Pires(Villefranche) en pivot. “On viseévidemment le maintien… que l’onaimerait assurer le plus rapidementpossible, annonce Gilles Clauss, leprésident. Quant à rêver d'accession,ce n’est pas à l’ordre du jour. On estconscient que nos limites (d'abordfinancières) ne nous permettront pasd’aller au-delà de la Nationale 1.”

Sur les parquets vénissians, leVHB a déjà eu l’occasion d’afficherune partie de son potentiel en cedébut de saison. Ainsi le 13 septem-bre, à l’occasion du premier tour decoupe de France qui s’est disputé àTola-Vologe : l’élimination face auHB Bagnols-Marcoule (34-29) n’apas été vécue comme un drame,mais comme une péripétie. “L’objec-tif reste fixé sur le championnat, com-mentait l’entraîneur Gérald De Haro.Dès les 8e de finale, les équipes del’élite entrent en lice et là… pas ques-tion de rêver. Rien à voir avec le foot,

ici les différences de niveau ne laissentpas la place à d’éventuelles surprises.”

Samedi dernier, en accueillantpour la 1re journée de championnatla réserve de Besançon rajeunie, lesVénissians avaient l’occasion derépondre aux attentes des diri-geants. Et en dépit des absences deFélix et M’Bithe, ils ont joué sansretenue, avec cœur… Menés decinq buts après quelques minutes dejeu, ils sont même revenus dans lapartie et au score. Ainsi, l’expé-rience de Ben Misbeh (12 buts), lahargne de Valentin (5 buts), la soli-dité de Roche en capitaine et Cap-pelaros en portier rassurants, ont

permis au VHB de s’imposer (30-28). “Besançon a été bien près de nousasphyxier en début de partie, com-mentait l’entraîneur. Mais on a bienréagi. Cependant, nous ne sommes pasencore au point en défense. Enattaque, on a le don de gâcher. On amême eu tendance à faire briller legardien adverse ! Notre prochainmatch est dans quinze jours en Bour-gogne… et les Chalonnais ne sont pasdes gamins.” �

D.Y.

CLUB ET CENTRE,MAIN DANS LA MAINDepuis qu'Aurélio Gomez a annoncéla relance du centre de formationbouliste vénissian (CFB) — voirExpressions n° 564 — les choses sesont accélérées. À la faveur de l’as-semblée générale de l’associationsportive des boulistes de Vénis-sieux (ASBV) qui s’est tenue ven-dredi dernier au boulodrome Lego-dec, le président Gérard Richard aconfirmé qu’il y aurait cohabitationentre le centre et le club, le premiers’étant vu octroyer des créneaux lemercredi après-midi. Andrée Los-cos, adjointe déléguée aux sports,présente à l’assemblée, confirmeégalement : “On aura bien deuxentités distinctes au boulodrome,une association sportive et un cen-tre de formation. On va prochaine-ment définir de nouveaux créneaux,dans le cadre aussi de la réformedes rythmes scolaires. La municipa-lité va accompagner cette relancedu mouvement bouliste.” Déjà, uncréneau a été dégagé le lundi, entre16 et 18 heures.L’ASBV, qui compte une quaran-taine d’adhérents, a par ailleursarrêté sa programmation de la sai-son : challenge Dupic le 11 octobre,challenge Rizzo le 8 janvier, chal-lenge Zini le 24 janvier, challengeDebard le 28 février et challenge dela Ville le 14 mars.

Cross d’Elsa-Triolet - Il s’en estpassé des choses, au cross de rentréedu collège qui s'est disputé au stadeAuguste-Delaune ! D’abord ledépart donné par la nouvelleéquipe : Frédérique Cosentino, laprincipale, et Claude Di Liberatore,son adjoint. Ensuite, la bonne parti-cipation des collégiens : “On acompté 426 participants, qui onteffectivement franchi la ligne d’arri-vée”, s’est satisfait Patrice Ouazar,l’un des cinq profs d'EPS chargés de

l’organisation de ce cross d’automnedessiné sur le même parcours demoins de 2 km autour du stade.

Enfin, on relèvera la perfor-mance réalisée par Liam Brihmat.En classe de 3e SEGPA, cet élève depetite taille est un assidu des mani-festations du collège… au point dese classer 36e, mercredi dernier. “Ilest volontaire, bien intégré et il a défi-nitivement abandonné tout complexe,s'accordent à dire les profs d’Elsa.Liam, c’est un exemple !” �

426 collégienssont allésjusqu’au bout du cross annuel

Vénissieux la modeste

Sous le signe de l’exemplarité

Paul Allemand (numéro 23, ici contre Bagnols) fait preuve de régularitédepuis le début de saison

Les coureurs locaux, à l’image de Florent Gleizal, ont animé la plupartdes courses du Grand Prix de Vénissieux

Honorables VénissiansCyclisme - S’il n’a pas vraimentsouri aux Vénissians issus des troisclubs de la ville (Entente cycliste etAmicale du Moulin-à-Vent, Véloclub Max-Barel), le Grand Prix deVénissieux de dimanche dernier acependant été de bonne facture.

D’abord, en raison du nombrede participants : on a approché les180 fanas de la piste de Parilly. Pasmal alors qu'était annoncée une météoexécrable. Ensuite, par l'investisse-ment des cyclistes locaux, même sileurs efforts n’ont pas été récompensés.On pense notamment à Guillaume

Durand (ACMV) qui a déclenchéquelques belles accélérations pouréclater le peloton. On pense égale-ment à Michel Salmon (ECMV), tou-jours actif dans “sa” course de 5e caté-gorie qu’il affectionne.

Côté podiums, on relèvera le suc-cès d’Alexandre Clair (VCMB) chezles minimes. On poursuivra avec lesplaces de dauphins obtenues parClémentine Harnois (ACMV) dansla catégorie féminine, Jean-PierreOdier (VCMB) en 3e catégorie, etenfin Christophe Raymond(ACMV) en 4e catégorie. �

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SPORTSPAGE 13 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

Il faudra un certain temps pour sefamiliariser avec le nouveaugroupe senior du XV de l’USV.Sur un effectif de 56 rugbymen,quatorze nouveaux renforts ont

été enregistrés à l’intersaison. C’estrassurant. “Le relationnel a bienfonctionné, explique Francis Ram-beau, dirigeant du club. C’est unebonne chose d’avoir compensé lesdéparts… Et il faut bien se renouve-ler, non ?”

En ce dimanche 14 septembre,match inaugural, la tribune d’hon-neur est bien remplie. À la buvette,les bénévoles ne chôment pas. L’am-biance est là, avant même l’entréedes deux équipes. Venus de Dar-dilly, le fief du XV d’ARCOL, lesvisiteurs se font entendre eux aussi.Sur le terrain, avant le coup d’envoi,la tension est palpable mais certai-nement pas à son comble.

Sur le banc vénissian, CyrilCatherin, un ancien rugbyman deRillieux venu seconder Michel Odo-rin, fait la bise à un entraîneuradverse… qui n’est autre que sonfrère Cédric. Au coup d’envoi,l’équipe de l’Ouest lyonnais imposeson style fluide face à des Vénissianstoujours vaillants… Mais la supério-rité des Dardillois est flagrante,notamment lors des touches. Ce quilaisse perplexes Michel, Cyril et Pas-cal Mie, l’homme à tout faire. “Écar-tez, jouez plus vite, regroupez-vous…”Dans les tribunes, le présidentMichel Giuliani reste muet, lestimides encouragements d’AndréeLoscos ou Nacer Khamla, respective-ment adjointe au maire et conseillermunicipal, sont noyés sous les crisdes supporteurs. Au tableau d’affi-chage, l’USV d’abord menée 3-0puis 6-0 reprend de son mordant etprofite de l’adresse retrouvée de Cor-rand sur coup de pied pour ne pasêtre trop distancée à la pause (3-6).Ce court écart est bientôt avalé,même si le XV d’ARCOL reste lefavori logique de cette première ren-contre de la saison. Incapables depercer une défense vénissiane regrou-pée et attentive, les visiteurs se fontsurprendre sur un essai de Balouratet une transformation de Corrand. Àmoins de dix minutes du gong,

l’USV pense tenir son succès. Maisimpossible n’est pas Dardillois.

Bénéficiant d’une préparationphysique qui a démarré dès juillet,le XV d’ARCOL impose sa fraî-

cheur. Les Vénissians deviennentspectateurs, incapables de réagir,soumis aux régulières vagues offen-sives adverses. Sur l’une d’elles, Bar-choux apporte quatre points à ses

couleurs. Et à une poignée du coupde sifflet final, l’US Vénissieux nepeut éviter l’essai en force qui laprive du succès. Battue 18-13, celle-ci s’incline avec les honneurs.

Constat amer et lucide du duoOdorin-Catherin : “C’est toujoursrageant de s’incliner sur le tard. Il nenous a pas manqué grand-chose. Maisil est vrai que nous avons dû jouercontre l’un des prétendants à la mon-tée en honneur avec cinq ou sixjoueurs clés sur la touche. On n’a paseu d’autre choix que de faire appel àdes éléments de notre équipe réserve.Sans oublier les blessures durant lematch… Sur le jeu déployé, c’est évi-dent qu’on a payé nos lacunes dans lesphases de regroupement, surtout entouche. Et maintenant, pensons ànotre prochain match.”

Francis Rambeau et Michel Giu-liani ont, eux, trouvé d’autres argu-ments pour ne pas tomber dans lepessimisme. “ARCOL va jouer l’ac-cession directe. Quant à nous, on n’apas renoncé à se glisser dans le derniercarré en fin de saison. De quoi nouspermettre de participer aux phasesfinales, et qui sait ?” �

DJAMEL YOUNSI

Championnat du Lyonnais – Promotiond’honneur régionalARCOL bat US Vénissieux 18 à 13 (6/3)Vénissieux : Legger, Spinard, Soler,Domenc, Duport, Coste, Leblanc (cap),Hajothman, G. Mie, Leplatre, Balourat,Raymond, Barralcadiere, Boissiera, Cor-rand, Frossard, Bianchi, Rahal, A. Mie,Constantin, Boz, Bez.

Prendre son maulen patienceLE XV DE L’USV - Même si les rugbymen de l’USV ont été défaits lors des deux premières journées de championnat,ils espèrent finir dans le dernier carré en avril prochain, pour envisager une accession en Honneur.

Espaces vertsTerrains de sports7, rue Jean-Mermoz - BP 70

69684 CHASSIEU cedexTél. : 04 72 14 59 59Fax : 04 72 37 73 43

[email protected] déposées :

Partenariat “Expressions”/Lou Rugby - Vous avez été une soixan-taine à participer au premier jeu concours qu’“Expressions” vous a pro-posé, en partenariat avec le LOU Rugby, dans son numéro du 27 août.

Les cinq gagnants ont été invités à venir à “Expressions” retirer leursdeux invitations pour le match qui opposera le LOU au Castres Olym-pique, ce samedi.

Aujourd’hui, nous mettons en jeu trente invitations. Elles seront dis-tribuées à quinze lecteurs, qui pourront assister à un des trois matchs decoupe d’Europe que le LOU disputera au Matmut Stadium contre Lon-don Welsh, Edimbourg et Bordeaux-Bègles (les dates restent à fixer).

Gilles, notre facétieux secrétaire de rédaction, a disséminé sept erreursdans une photo de Raphaël Bert. L’original est en haut, les modificationsse trouvent dans la photo du bas. Trouvez-les, renvoyez ou apportez cebulletin à “Expressions” avant le 6 octobre. Attention, une seule partici-pation par famille. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses dési-gnera les gagnants, qui seront prévenus par téléphone. Les places leurseront remises une semaine avant le match.

VOS RÉPONSES :

NOM :Prénom :Adresse :

Mail : Tél. :

Réponses aux questions du jeu précédent :1 : le derby sera contre Grenoble ; 2 : le stade, c’était Vuillermet ; 3 : le barbu estSébastien Chabal ; 4 : la saison dernière, le LOU a remporté la Pro D2 ; 5 : leclub a été deux fois champion de France, en 1932 et 1933.

JEU-CONCOURS EXPRESSIONS/LOU RUGBY - 2e ÉPISODE

Pour gagner des places, cherchez les sept différences ! ✁

Après leur premier revers à domicile, les Vénissians se sont à nouveau inclinés dimanche à Pont-de-Vaux

Page 14: Expressions 565

MAGAZINE PAGE 14Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

Devant l’arrêt de bus“Pont des Planches”, leC3, le C8, le 57 et le 83déversent leurs flots depassagers — jeunes, cou-

ples, familles déjà encombrées depoussettes. Sur l’avenue Gabriel-Péri surchargée, les voitures roulentau ralenti. Progressivement les cinqhectares de ce marché aux puceshors normes vont recevoir plus de15000 visiteurs en quête de bonnesaffaires et de prix bas. 15000, etmême 25000 certains dimanches.

Avant de faire le tour des étals,un passage par les bureaux adminis-tratifs nous permet d’en savoir plussur ce marché qui a soufflé ses qua-rante bougies en mai dernier.Azzouz Nefti et Joseph Amsellemsont respectivement directeur etprésident de la SMAP, l’association“Super marché aux puces”, une ins-titution à Vaulx-en-Velin.

Ils nous dessinent les grandeslignes de ces Puces qui, en 1972,étaient d’abord installées au cœurde Villeurbanne, place Rivière. Maisdes travaux de rénovation et de res-tauration ont changé la donne et ila fallu trouver une solution derepli… Après des tentatives dedéménagement peu concluantes,d’abord à la Feyssine, puis en direc-tion des anciens docks de Vaise, lescommerçants se sont (ré)unis pouracheter les cinq hectares du terraindes Planches. Depuis, l’emplace-ment appartient à 360 occupants,détenteurs de 3 540 actions, ce quien fait le seul marché privé deFrance. “Les forains ne sont pas queforains, ils sont aussi propriétaires deslieux, confirme Joseph. Les action-naires, ce sont les commerçants quiélisent tous les six ans leur P-DG.Notre modèle d’entreprise est uniqueen France.”

Des bédés poussiéreuses,de la vaisselle vintage

Le départ de notre balade se faità proximité de l’horloge, point derepère pour les visiteurs. Il est10 heures, le marché est ouvertdepuis 5 heures du mat’ et les habi-tués arpentent déjà depuis pas malde temps les quatre secteurs que for-ment “l’alimentaire” (une cinquan-taine de commerçants), “le manu-facturé” (200 vendeurs de vête-ments, chaussures, vaisselle, bazar etd’objets de déco), “l’automobile

d’occasion” (en perte de vitesse) etenfin la brocante.

Située au bout de l’allée centrale,dans une zone encore dénommée“Cour des miracles”, la brocante faitdésormais figure de parent pauvresur les cinq hectares du marché. Lesvendeurs ne se comptent plus quesur les doigts d’une main. “Ellereprésente une infime part des trans-actions”, confient Daniel et JosianeOrtolani, responsables du rayonbrocante. Leur case abrite des meu-bles d’occasion, mais aussi du neuf.“Mon grand-père était une figure dela place Rivière, explique Daniel. Etmon père a été parmi les pionniers dusuper marché aux puces. L’un de nosfils vient nous donner un coup demain, car il faut bien une heure etdemie pour rentrer tout le matériel àl’intérieur du box. Je vends des meu-bles, mais je peux vous dire que toutest à vendre… même mon fond, carça devient usant. Les gens préfèrentdésormais acheter du jetable, c’est ten-dance. Pourtant, je n’ai jamais vouluquitter cet endroit pour aller rejoindrepar exemple les brocanteurs de la Feys-sine. On ne voulait pas mettre unterme à cette histoire de famille.”

Pas très loin, Kader vend égale-ment des meubles. Cet entraîneurd’une équipe de jeunes à l’OL dressele même constat. “J’ai pris la succes-sion de mon beau-père qui tenait unbox. Compléter mes revenus en bossantle dimanche ici me paraissait être unebonne solution. Je suis un homme dedialogue, et là, il y en a de la discus-sion ! Mais le marché du meuble est enperte de vitesse, internet oblige. J’envi-sage de changer d’activité. Pour cela, ilfaudra que j’en réfère aux action-naires.” En vingt minutes, Kaderaura tout de même vendu unearmoire pour une centaine d’euroset une table pour 20 euros.

En plein cœur de la Cour desmiracles et sur les allées adjacentes,

on entre de plain-pied dans l’occa-sion, le big bazar, le bric-à-brac…Bref, les vraies Puces. L’endroit rêvépour trouver la bonne affaire ? Desvieux vélos avec ou sans cadre, desalbums de bédés poussiéreux introu-vables ailleurs, un saxophoneencrassé, une trompette bosselée,des accessoires pour bateaux, de lavaisselle vintage, des bouteilles degaz, des matelas, des sacs de golf, dumatériel de bricolage, des chaiseslongues, des chemises de grand-mère en viscose… On pense ausketch des Nuls (“Avec HassaneCéhef, c’est possible”). Et une paire dechaussures en croco, c’est possible ?Et le cadre de Marrakech qui s’al-lume avec l’électricité, c’est possible ?

Un million de visiteurs à l’annéeUn peu plus loin, on se retrouve

vers les stands de vêtements, chaus-sures et articles en tous genres. Duneuf venu de Turquie ou de Chine,des survêtements à 5 euros, des pan-talons à moins de 10, des costumesneufs pour une trentaine d’euros.Désolé pour notre ex-ministreMontebourg, très peu d’articles éti-quetés “Made in France”. “Il en fautdu débit pour vendre le dimanche auxPuces, nous expliquera Larbi, ancienexposant qui n’exerce plus à Vaulx.Mais en une journée, tu peux faireton chiffre de la semaine.” D’autrescomme Samy — un habitué desmarchés de Saint-Fons et de Vénis-sieux — sont là pour voir dumonde, discuter avec des gens detoutes origines. Natif de Marseille,il ne regrette qu’une chose : avoirperdu cet accent qui l’aurait certai-nement aidé dans son commerce devêtements.

En bout de marché, l’aire réservéeaux voitures d’occasion a perdu de sasuperbe. Moins d’une quinzaine devendeurs exposent et vantent lesatouts d’une Mercedes 609 D de

1990 pour moins de 5500 euros, oud’un Renault Scenic 2 essence de2004 pour 3000… “L’espace transac-tions a été réduit de moitié, expliqueJoseph Amsellem. On en a profitépour créer un parking supplémentaire(N.D.L.R. : 3,50 euros pour la duréedu marché). On projette l’acquisitiond’un terrain à proximité de cette aire,pour faire stationner 300 véhiculessupplémentaires. J’ai reçu des offresimportantes pour acheter ou louer cetespace, on a toujours refusé. Outre lemarché dominical, l’associationengrange des ressources supplémen-taires en louant en semaine les 5 hec-tares à cinq auto-écoles. Occasionnelle-ment, on organise des manifestationsen plein air : braderies, vide-gre-niers…”

On ne pouvait quitter les Pucessans faire un point sur les dossiers

brûlants qui ont fait ou défait saréputation, notamment la circula-tion et la vente à la sauvette. “Cequ’on a appelé le “marché aux voleurs”a pris fin quand la police a décidé deprendre les choses en main, se souvientle président. Pendant deux mois, desdizaines de policiers ont arpenté l’es-pace. Il fallait voir ! Ce marché paral-lèle attirait une clientèle incroyablequi se précipitait dès 6 heures pourtrouver son bonheur. On se serait cruun jour de soldes, les gens couraient del’entrée principale jusqu’aux objetsvolés, il y en avait sur plusieurs cen-taines de mètres.

“Côté sécurité, on a bien avancéaussi. Joseph Nucci, mon prédécesseur,puis moi, nous pouvons compter sur undispositif bien huilé : treize agents desécurité, six placiers et huit responsablesde secteur tournent. On a égalementinstallé un central de surveillanceéquipé en caméras. Des procéduresd’urgence ont été créées, qui nous per-mettraient d’ouvrir la voie aux véhi-cules de secours en quelques minutes.L’an dernier, une voiture a pris feu surl’aire de l’auto d’occase. Les pompiersont été surpris d’accéder en quelquesminutes sur les lieux par la rue des Vio-lettes, piétonne le dimanche. On esttranquilles sur ce point.”

14 heures. Les forains remballent.Mohamed et Nordine, à la sécurité,veillent à ce qu’ils ne laissent rientraîner. Les visiteurs s’en vont, lesbras chargés de sacs. Les odeurs demerguez, de kebab, de pains tuni-siens, d’épices se mêlent à celles despots d’échappement. Dimanche pro-chain, rebelote. En une année, unmillion de personnes se rendent ausuper marché aux Puces. �

Super marché aux puces, 1 rue Titta-Coïsà Vaulx-en-Velin. Tél. 04 78 80 96 55.

Info ou intox ? “les Puces” sont àl’origine une expression péjorativeassociée aux vieux vêtements plein devermines que vendaient les chiffon-niers… “puces comprises”.

SORTIE DU DIMANCHE

Un petit saut aux PucesLe scénario se répète chaque semaine rue Titta-Coïs à proximité du pont de Cusset.Devant l’entrée principale du Super marché aux puces, on se bouscule, on gesticule, on vocifère.Ça vit, quoi ! Plus de 15000 badauds viennent chiner et profiter des bas prix de ce marché étiré sur 5 hectares. Et c’est comme ça depuis quarante ans.DJAMEL YOUNSI

La “cour des miracles”, ce sont les vraies puces, celles où l’on trouve tout et n’importe quoi, dans un bric-à-brac invraisemblable

Parc de Parilly à Vénissieux8, ancienne route d'Heyrieux

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Solidarité - Action socialeDIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE✆ 0472214444

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SECOURS POPULAIRE99, boulevard Irène-Joliot-Curie ✆ 0478762331

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SantéLYADE - centre d’accueil et d’informationsur les addictions19, rue Victor-Hugo ✆ 0478673333

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PRATIQUEPAGE 15 Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

Page 16: Expressions 565

PORTRAIT PAGE 16Mercredi 24 septembre 2014 - n° 565 - www.expressions-venissieux.fr

L’école de musique Jean-Wiener, sur le plateau desMinguettes, n’est pas uneinconnue pour MichèleBernard. La chanteuse

lyonnaise y connaît Mick Wagner,enseignante de chant. Cette der-nière, au sein du trio Quai desBrunes, a d’ailleurs souvent repris,aux côtés de chansons signéesAnne Sylvestre, Pierre Delorme,Claude Nougaro ou Serge Gains-bourg, plusieurs titres de MichèleBernard.

“La connexion avec l’école demusique s’est faite par Mick,explique Michèle Bernard. Ledirecteur a trouvé intéressant ce pro-jet de travailler sur mes chansons,qui peuvent ouvrir des pistes pour lesmusiciens. C’est bien que les élèvess’emparent de ce matériau. J’aimeque mes chansons circulent. J’ai pro-posé que Pascal Berne — il signemes arrangements depuis longtemps— devienne l’œil et l’oreille. Je vaisrencontrer tout le monde et parlerdu contenu de mes chansons. Pourmoi, une chanson est le lieu de deuxmodes d’expression — musique etparoles — dont la rencontre doitproduire des étincelles. Avec Mick,nous avons choisi un certain nombrede mes chansons et nous voulons sol-liciter toutes les familles de musi-ciens.”

Famille et musique, voilà deuxmots qui, pour Michèle Bernard,prennent toute leur signification.En l’écoutant raconter son par-cours, on comprend rapidementque la musique est sa famille,qu’elle coule dans ses veines etque, à la manière de Nougaroqu’elle apprécie beaucoup, ses gre-niers, ses caves et ses toits contien-nent tous les rêves du monde.Michèle elle-même l’a chanté : ellea ouvert la porte de la maison des

mots. Elle a allumé les étoiles et,tout en s’endormant, a rêvé qu’ellemettait les voiles.

“J’ai appris bien sagement lepiano toute petite, dès l’âge de 6 ans,grâce à mes parents. Comme jevoyais mon frère répéter ses negrospirituals avec ses copains, j’ai com-mencé à jouer quelques chansons demanière plus libre. Puis est arrivémai 68 et on a envoyé promener lesparents, la société bourgeoise, bienque mes parents n’étaient pas bour-geois, je l’ai compris après. On vou-lait vivre sa vie, changer le monde,aller dans la rue. Si je suis passée àl’accordéon, c’était pour jouerdehors, dans les manifs, pratiquer lamusique populaire. La liberté ! Lepiano était cloué dans l’appartementde mes parents. L’accordéon, non !J’ai fait l’acquisition d’un accordéonmuni de touches de piano. Après, j’aiappris à gérer le soufflet et les bou-tons de la main gauche.”

La musique n’est pourtant passon premier choix. “Adolescente,j’ai eu une dérogation pour entrer auConservatoire d’art dramatique deLyon. Mes parents ne m’en ont pasempêché mais que leur fille fassel’artiste leur mettait la bouche enzigzag. Étudiante, j’ai continué lamusique en parallèle de mes étudesde lettres modernes. J’ai rencontrédes gens comme moi, qui grattaientla guitare et chantaient dans lescabarets, des auteurs-compositeurscomme Michel Grange. Et aussi lerégisseur du Théâtre des JeunesAnnées, qui était alors une trouped’amateurs. Ils m’ont permis d’entrerdans ce métier, par la bande.”

Le TJA construit des spectaclespour enfants dans lesquelsMichèle a l’occasion de jouer etchanter. Elle rencontre aussiBruno Carlucci et la troupe duThéâtre de la Satire, à Vénissieux.

Eux aussi s’intéressent à la chan-son. Michèle évoque deux de leursspectacles dans lesquels elle figure :“Cérémonial pour un combat”,sur Louise Michel et ses com-pagnes du bagne, et “Histoire dechanter”, l’histoire de France dansses luttes, à travers les chansonspopulaires.

C’est donc tout naturellementqu’elle se met à chanter, dans lescabarets, au TJA et à la Satire : “Jesuis entrée dans le monde des saltim-banques auquel je rêvais d’apparte-nir. Dans le Vieux-Lyon, un restau-rant, Le Raboliot, accueillait lesauteurs-compositeurs-interprètes. Jeme suis jetée là-dedans. J’avais legoût de la chanson, je reprenaisAnne Sylvestre, Brassens, d’autresauteurs moins connus de l’époque,du folklore et ce qu’on appelait lachanson Rive Gauche.”

Comme elle évoque Anne Syl-vestre, un souvenir lui revient : “Jel’écoutais en boucle, elle m’a beau-coup marquée. Quelques années plustard, je suis passée en première partiede son spectacle et elle est venue medire que ça lui avait plu. Noussommes restées en connexion. Pourmoi, elle est une grande sœur enchansons.”

En 1978, Michèle Bernard par-ticipe au deuxième Printemps deBourges. “J’ai franchi un cap. Monpassage a créé un petit événement.Daniel Colling, qui était le direc-teur du festival, m’a proposé d’enre-gistrer un disque. C’était mon pre-mier 33 tours. Qui est pas mal passéen radio. Ma carrière a pris un tourun peu plus national.”

Ce premier album, “Lekiosque”, qui reçoit le grand prixde l’académie Charles-Cros, lui adonné l’occasion de devenirauteur. Elle écrit désormais sespropres textes. “C’est devenu unbesoin. Cela reste mystérieux, dur àexpliquer. Il y a beaucoup de doutesdans l’écriture d’un texte. Ce n’estpas tra la li la la sur un coin de tablemais un vrai travail technique etintérieur.”

À la question : qui arrive enpremier, la copie ou la mélodie,Michèle répond qu’elle part le plussouvent des mots mais, ajoute-t-elle, “je ne termine jamais un textesans avoir cherché les accords. Ça setricote ensemble”.

Cette littéraire adore les livres,qui la nourrissent et lui permet-tent, dans une même chanson, demettre sur un plan égal l’ironie etla tristesse, l’humour et la désespé-rance. On pense à cette jolie chan-son qu’est “L’éducation sentimen-tale”, dans laquelle un asticot se

glisse dans un bouquin de Flau-bert et se descend en transversale“L’éducation sentimentale”. Cequi ne l’empêche pas de finir aubout d’un hameçon quelque partau fond de l’Ardèche puis dans leventre d’une grosse perche anal-phabète. “Comme quoi, conclut lachanteuse, aimer les grands auteurs,

ça vous protège pas du malheur.”Michèle Bernard rebondit surla question du vocabulaire. “Jesouffre quand le langage s’appau-vrit. Nous disposons de beaucoupde mots et je défends cela. L’hu-

mour nous permet de les utiliserd’une manière détournée. Si l’on restele nez collé à la réalité sans avoir lesmots pour la mettre à distance, la direet la décrire, on est pauvre.”

Ce n’est pas un hasard si, par-lant des chanteurs de sa généra-tion, elle cite l’enthousiasme etl’engagement. Dans les annéesquatre-vingt, Michèle Bernards’installe dans un petit village duPilat, Saint-Julien-Molin-Molette,parce que la municipalité mettaiten vente “les usines qui ne servaientplus à rien et qui risquaient de sedégrader”. C’est là qu’elle crée legroupe vocal Les Clés à Molette etMusiques à l’usine. Et continue àécrire, composer et chanter àcontre-courant, là où elle se trouvenaturellement le mieux, sansmême chercher à l’être.

Elle a également abordé untournant, celui de s’adresser auxenfants, de semer “une petitegraine”. “Je crois beaucoup à ce quifonde les choses. C’est à l’adolescence

qu’on s’emballe, qu’on a des passions.”Michèle sait en outre que, dans

le domaine musical, “la part com-merciale a largement bouffé tout lereste”. Et que notre société connaîtle morcellement par castes : “lesjeunes-les vieux, et on est vieux trèsvite. Même chez les jeunes, on trouvedes clans, des tribus. Les points derepère n’existent plus et chacun restedans son petit cercle. Ceux qui pra-tiquent la chanson proche de lamienne pouvaient encore, il y avingt ans, être invités à la télé.Maintenant c’est fini, on est sur unautre mode. Plus personne d’entrenous n’espère y passer. Ce type dechanson vit sa vie, pas de manièresouterraine, mais parallèle. Il existeencore des circuits, des réseaux. Tantque les gens auront envie de se dépla-cer pour entendre en direct des chan-teurs, tout ne sera pas perdu.”

“Alors, c’est fini ? interroge-t-elledans une chanson, on change plusla vie ?… On pose les pavés, bienassez rêvé.” À l’écouter, à lire sestextes, à écouter et voir “Sens des-sus dessous”, nouvel album etnouveau spectacle, on comprendvite que Michèle Bernard n’a pasbaissé les bras, loin de là. Et celaréchauffe le cœur. �

Une pensée émue pour Michèle Guigon,disparue ce 4 septembre, comédienne,musicienne et metteur en scène avecSuzy Firth du spectacle de Michèle Ber-nard “Sens dessus dessous”, pro-grammé au Théâtre de Vénissieux le10 octobre à 20 heures.Réservations : 04 72 90 86 68.

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“Je crois beaucoup à ce qui fondeles choses. C’est à l’adolescencequ’on s’emballe,qu’on a des passions.”

Le spectacle “Sens dessus dessous” est la version scénique de son dernier album, grand prix Adami et coup de cœur Charles-Cros

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MICHÈLE BERNARD

Dans la maisondes mots et des notesLa chanteuse lyonnaise s’installe en résidence à l’école de musique Jean-Wiener pour revisiterson répertoire. Avec à la clef (de sol), un premier concert au Théâtre de Vénissieux ce 10 octobre. Un autre suivra en mai, en compagnie des élèves.JEAN-CHARLES LEMEUNIER