extravasation

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Extravasation Réalisé par: EL HAFIDY Siham Encadré par: Mr. ELKHALLADI Jawad TRx 2012-2015

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Extravasation

Réalisé par:

EL HAFIDY Siham

Encadré par:Mr. ELKHALLADI

JawadTRx 2012-2015

Plan : 1- Introduction

2- Définition de l’extravasation

3-Comment se fait l’extravasation?

4-Incidence de l’extravasation

5-Les facteurs de risque

6-Les complications

7-Evaluation des éléments de gravité

8-Prévention

9-Conduite à tenir

10-Traitement chirurgical

L’imagerie médicale tient une place importante dans le

contexte diagnostic et thérapeutique des maladies, mais la

plupart des examens radiologiques nessecitent l’injection

d’un produit de contraste en vue d’absence de différentiation

entre certains tissus de l’organisme, alors cette injection

permet une meilleure visualisation des structures pour

améliorer la qualité du diagnostic; mais elle peut entrainer

plusieurs risques qui peuvent perturber le déroulement de

l’examen et parmi ces derniers on peut citer l’extravasation.

Introduction :

C’est la fuite accidentelle d'une

substance, en particulier d'un médicament,

en dehors d'un vaisseau dans lequel elle est

injectée (vers les tissus avoisinants) .

Définition :

Comment se fait l’extravasation?

L’extravasation (incident de perfusion) est une complication

non exceptionnelle(0,04 à 0,9 %) des injections intra-veineuses

de produit de contraste.

Elle peut faire suite à une blessure de la veine lors de la

pose du matériel d’injection, mais également résulter d’une

rupture d’une paroi veineuse du fait de l’hyperpression. Cette

rupture survient dans la zone où est placé le matériel

d’injection, ou en aval, à proximité.

Incidence de l’extravasation

L’incidence de ces accidents lors de l’utilisation d’un

produit de contraste iodé par voie intraveineuse est très

faible. L’ordre de grandeur du risque de décès est de 1/100

000 (0,001%), celui des accidents majeurs (définis par la

nécessité d’une intervention thérapeutique quelle qu’elle

soit) est de 1/2 000 (0,05%), et celui des incidents mineurs

de 1% (à l’exclusion de la sensation de chaleur lors de

l’injection).

Les facteurs de risques de gravité

liés au patient: Attention particulière chez les patients aux âges extrêmes de

la vie.

Les patients présentant des troubles de la vascularisation artérielle, du drainage veineux ou lymphatique ou des troubles trophiques sont plus à risques.

liés au site d’injection:

Surveillance renforcée si injection au niveau d’un

site de faible abondance de tissu sous-cutané (dos de la main, poignet, cheville...)

liés à la technique d’injection

Risque de survenue plus élevé lors de l’utilisation d’aiguille plutôt que d’un cathéter ou lors de l’utilisation d’injecteur automatique.

liés au produit de contraste: Utilisation des produits hyper-osmolaire.

Gravité reconnue si: La quantité diffusé est > 30cc du PC ionique d’osmolalité

élevée. La quantité diffusée est > 100cc du PC non ionique de basse

osmolalité.

suite

Les complications

Les conséquences de l’extravasation sont directement liées au

volume de produit de contraste extravasé.

Les conséquences de l’extravasation débutent d’une simple

sensation de chaleur sur le site d’injection, une rougeur

inflammatoire au niveau du point de ponction et/ou une douleur et

peuvent aller jusqu’à former des œdèmes de différentes tailles,

des indurations et même des escarres.

Les formes les plus graves peuvent conduire à la nécrose des

tissus adjacents.

Il existe également des risques d’amputation de membre à

posteriori dans les cas les plus sévères et même de décès.

suite

La gravité de l'extravasation est fonction de la toxicité du

produit injecté pour les tissus environnants.

Certaines substances comme le gadolinium (utilisé comme

produit de contraste en IRM), les produits cytotoxiques

notamment utilisés dans le traitement chimio thérapeutique

des cancers ou encore certains antibiotiques sont très

toxiques pour les tissus mous.

Evaluation des éléments de gravité

1.Estimation du volume injecté (au vu de la quantité

restante dans la seringue) ;

2.Estimation de l’osmolarité.

3.Estimation de l’étendue et de la localisation de

l’extravasation par la pratique de clichés de membre.

4.Recherche de signes de mauvaise tolérance par un

examen clinique, vasculaire et neurologique.

Prévention:

Eviter d'utiliser une voie veineuse déjà en place.

Recourir systématiquement à un cathéter court en adaptant le

débit au calibre utilisé.

Privilégier une veine du pli du coude ; n'utiliser pas la main ou le

pied que sur avis express du radiologue et sous réserve d'une

surveillance toute particulière de l'injection.

Eviter toute compression du membre perfusé (appui-bras,

brassard de pression artérielle, …)

Suite

Vérifier la qualité du cathétérisme par une injection test.

En cas de facteur de risque, utiliser un produit à faible

charge osmotique.

Prévenir le patient du risque et lui demander de se

manifester en cas de douleur (mais savoir qu'une

extravasation, même importante, peut être indolore et que

la sensation de tension et/ou de douleur peut n'apparaître

que secondairement).

Surveiller le début d'injection avant le passage des

rayons X (surveillance visuelle et tactile).

Surveillance du patient pendant l’administration

(gonflement, rougeur, douleur…).

Mesures immédiates :

Arrêter la perfusion et immobiliser le membre concerné.

Laisser le dispositif intraveineux (DIV) en place.

Identifier les contours de la région lésée avec un stylo

feutre.

Pratiquer une radiographie du membre pour une

estimation du volume et de l’étendue de l’extravasation.

Aspirer par le DIV le maximum de médicament extravasé.

Retirer le DIV .

conduite à tenir en cas d’extravasation

  Surélever le membre concerné.

Appliquer sur la zone d’extravasation de la

glace pendant 20 minutes au moins, sans contact

direct avec la peau (dans un linge ou une poche

de glace, sinon dans un gant non stérile).

 Informer le patient sur les signes et les risques

potentiels.

Suite

Mesures complémentaires et tardives :

Laisser le membre surélevé pendant les 3 heures suivant

l’extravasation.

Continuer d’appliquer de la glace pendant 20 minutes

toutes les heures pendant 6 heures.

Signaler l’extravasation dans le compte-rendu ainsi

qu’au médecin référent.

Remplir la fiche de signalement d’événements

indésirables.

Suite

 En cas de gravité pratiquer un contrôle

médical systématique le lendemain.

 Pratiquer un examen clinique et/ou

neurologique et/ou vasculaire à la recherche

de signes de mauvaise tolérance.

Suite

Recours à un avis chirurgical si :

Aspect cartonné de la peau.

Œdème important.

Troubles de la perfusion distale (syndrome de loges) :

paresthésies, renforcement des douleurs

segmentaires, hypoesthésie, diminution de la force

musculaire, diminution des pouls.

Le traitement chirurgical

Après un bilan

préopératoire classique

pour une intervention

sous anesthésie

générale de 30 minutes.

un cliché

radiologique de la zone

à infiltrée est réalisé.

Suite

Le protocole chirurgical se déroule ensuite en plusieurs

phases :

Infiltration : par du sérum physiologique de la zone

d'extravasation permet une dilution du soluté extravasé et

une meilleure aspiration.

Aspiration :Elle débute par la réalisation de multiples

incisions cutanées et de tunnels sous-cutanés en

périphérie et au centre de la lésion. L'aspiration s'effectue

à l'aide de canules à bouts mousses.

Suite

Lavage : il est réalisé à la seringue dans les incisions et les

tunnels.

Deuxième aspiration : elle permet l'évacuation du liquide

résiduel.

Les incisions ne sont pas saturées afin que le drainage se

fasse dans un gros pansement. Un cliché radiologique

permet de visualiser l'efficacité du geste.

Suite

Prise en compte psychologique du

patient :

C'est certainement le traitement le plus efficace et le

plus difficile à réaliser. Les manipulateurs, mais aussi les

radiologues, ont un rôle très important dans la prise en

charge psychologique du patient. Il est important de le

surveiller et de l'informer, tout en pratiquant les soins

locaux.

Merci de votre

attention