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Page 1: FILLE OU • SUR BOIS LA FA N

1888 * ?1 » 2

FILLE OU • SUR BOIS

LA FA N

Page 2: FILLE OU • SUR BOIS LA FA N

EditorialLouise Coulombe Joly

Éliane Saint-Cyr

BouquinsMarie-Ange Sylvestre, Louise Picard,Éliane Saint-Cyr

En vracClaire Levasseur

Un peut de toutThérèse Nadeau

ConsommationMonique Légaré-Guy

Action socialeMichelle Houle-Ouellet

Nouvelles de l'association______

Courrier

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Jj

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JL

J§le

DU NOUVEAUX DANS LA RÉGIONDE LANAUDIÈREDenise Vandenbroucke 4

PROTECTION DE LA RÉSI-DENCE FAMILIALEBrigitte Deslandes

L'ÉDUCATION AU BERCEAULouise Dubuc

LA SCULPTURE SUR BOISPierrette Lavallée

NAPPERON TISSÉPierrette Lavallée

REPORTAGE: CONGRÈSD'ORIENTATIONClaire Levasseur, Louise Picard,Éliane Saint-Cyr

N.D.L.R.: Les articles publiés Ici n'engagent que la respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement lapensée officielle de l'Aféas.

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DErédactrice en chefLouise Picard-PilonrédactricesEliane Saînt-CyrThérèse NadeauClaire LevasseurMarie-Ange Sylvestreseerétaire-coordonnatriceHuguetfe DalpéCOLLABORATRICESLouise Coylombe-JolyMoniqye Légaré-GuyMichelle Houle-OuelletLise GirardDenise VandenbrouckeBrigitte DesfandesLouise DubucPierrette Lawalléepage couvertureConseil Scolaire de l'Ile de MontréalphotosPierre LavalléeFemmes d'IciillustrationsLouise LippeLucie BernardLa Voie de l'ImageRESPONSABLE DU TIRAGELise GrattonSERVICE DESMarthe Tremblay

Abonnement1 an 110 numéros) $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QyébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième ciasseEnregistrement no 2771imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Liée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X1N6Tél.:866-1813

Si vous ou une de vos compagnes ne recevez pas Femmes d'ici, commun/quel immédiatement avec leSiège Social, en indiquant votre nom, votre adresse complète, le nom de votre cercle ainsi que votrenuméro d'abonnée.

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

LES ET LA

L'Association des Intervenants en Toxicomanie du Québec (A.I.T.Q.) organise un colloque ayant pour thème «Les femmes et la tox-icomanie». Ce colloque aura lieu les 3, 4, et 5 novembre 1986 au Holiday Inn-Richelieu à Montréal.

Coûts: - Colloque - activités sociales et recueil des textes: 120$ pour les membres de î'AI.T.Q.; 180$ pour les non-membres.

- Colloque à la journée: E5$ pour les membres de l'A.I.T.Q.; 75$ pour les non-membres.

- Tarif spécial pour les mouvements d'entraide ou les groupes bénévoles oeuvrant auprès des femmes: colloque: 40$ ou 15$ parjour.

Pour l'inscription, appeliez au {514) 523-1196 (Isabelle Gagné).

2 FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986

Page 3: FILLE OU • SUR BOIS LA FA N

UN AVENIR

A NOS

COULEURS

Par Louise Coulombe-Joly

y

Inspirées de notre thème «Un avenir à nos couleurs», nous avons vécu, les18-19 et 20 août dernier à Sherbrooke, une rencontre des plus stimulantes.L'atmosphère fut détendue, gaie et empreinte d'amitié du début à la fin.Cette façon de vivre un congrès rejoint ma philosophie de travail. Une am-biance sereine est essentielle à la réussite des discussions sérieuses, àl'avancement des dossiers.

La soirée des 20 ans AFÉAS, rehaussée par la présence de toutes les ex-présidentes générales, nous a fait vivre des moments chaleureux, desmoments d'émotions. Réunies sous un même toit, les aînées et lesnouvelles venues ont manifesté le respect qu'elles portent aux pionnières etont démontré leur gratitude aux ex-dirigeantes provinciales. C'est par uneovation à émouvoir les moins convaincues qu'elles ont prouvé leur volontéde poursuivre la tâche et leur intention de prendre la relève.

De plus, nous avons assisté à un spectacle «haut en couleurs». Les régionsont utilisé différentes formules pour vanter les bienfaits de leur association.Elles ont réussi à présenter tous les éléments sérieux de notre mouvementsous le couvert de l'humour et de la comédie. Que ce soit par le biais dechants, monologues, sketches, parade de mode ou rétrospectives animées,elles ont passé de profonds messages de foi, de fidélité, de fierté, desolidarité, de confiance en l'avenir AFÉAS.

Le congrès d'orientation n'a certes pas apporté de changement radical dansnos structures. Sans avoir fait une analyse de l'ensemble des décisions, jevous livre mes impressions. Au cours des discussions, j'ai décelé, entreautres, une nécessité d'humaniser notre fonctionnement, un besoind'autonomie pour les représentantes de cercles de participer aux décisionsprovinciales. Tout ceci est prometteur pour le futur. J'endosse cesdemandes à la conditions que chacune prenne conscience de la réalité.L'autonomie amène des responsabilités, la participation aux décisions pro-vinciales est synonyme d'une plus grande implication, d'une connaissancedes dossiers, etc. Atteindre le juste équilibre entre le travail et les besoinshumains demande des ajustements de part et d'autres.

Après cette période de questionnement, 20 ans plus tard, nous repartonsplus fortes que jamais. Ensemble, nous nous sommes données une AFÉASà notre image. Un avenir à nos couleurs:

- Aussi colorée que notre diversité; 600 cercles, 13 régions, 33,000 mem-bres.

- Aussi brillante que notre besoin de regroupement, notre force de pression,notre volonté d'améliorer les conditions de vie des femmes.

- Aussi lumineuse que notre désir de rejoindre toute la société, de changerles mentalités en même temps que les changements de lois.

L'AFÉAS de demain s'amorce sous le signe de la solidarité, la participationet l'amitié dans des tons chauds, clairs, vivifiants, gais, vifs. À nous demaintenir cet arc-en-ciel aux couleurs éclatantes tout au long de l'année. <|>*présidente générale

FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986 3

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SOLIDARITÉ QUAND LES FEMMES PARLENT D'ARGENTPar Eliane Saint-Cyr

Je reviens de Sherbrooke et je suisun peu triste. Pas à cause de monaventure électorale. Non, oh non! Jerepasse dans ma tête tout ce qui s'estdit, tout ce qui s'est fait (ou pas fait)au congrès et je me dis que quandnous avons ajouté le motSOLIDARITÉ à la devise de l'AFÉAS,c'est comme si nous avions consu unquatrième bouton à une veste qui n'aque trois boutonnières.

J'ai vérifié. Au mot solidarité le PetitRobert dit: «Relation entre personnesayant conscience d'une communautéd'intérêts, qui entraîne, pour unélément du groupe, l'obligationmorale de ne pas desservir les autreset de leur porter assistance». Et àsolidaire, il dit: «Se dit de choses (depersonnes) qui dépendent l'une del'autre, vont, fonctionnent ensembledans une action, un processus».

Au congrès, tout le monde a rigolé,tout le monde a applaudi quand lesdirigeantes ont dû payer l'amendepour la maison AFEAS. C'était drôle!Mais qui s'est senti concernée, qui aouvert bien large son porte-monnaie

(son coeur) pour participer à la misede fonds qui permettra l'achat d'unemaison où nos employéestravailleront, enfin, dans des condi-tions décentes. Solidarité?

Depuis des années, nous adoptonsdes budgets déficitaires. Ça crève lesyeux que le prix des services offertspour répondre à nos besoins dépasselargement nos revenus. Plutôt que dese rendre à l'évidence d'une haussede cotisation, nous nous sommes

évertuées à inventer une nouvellesorte de membre. La membre «af-finitaire». Cette hybride partagera nosconvictions, pourra parler, lire Fem-mes d'Ici mais ne pourra prendreaucune responsabilité au sein del'Association. Sa grande vertu: payerune cotisation 38% plus élevée que lanôtre...Solidaire?

Et pour conjurer plus sûrement lamenace d'une hausse de notre quote-part, nous avons gelé la cotisationpour trois ans. En un mot, nouscroyant malignes, nous asphyxionsnotre association. Et ni la présidentegénérale, ni les membres de sonexécutif, ni les membres du conseild'administration ne se sont levées etn'ont pesé de leur prestige pourempêcher ce suicide.

Je reviens de Sherbrooke et je suistriste. Je me dis pas besoin de crain-dre le ressac de la Droite et l'infiltra-tion des «Real Women» commemenace à l'existence de l'AFÉAS.Notre inertie et notre mesquineriesont suffisamment destructrices etdémobilisantes. <$>~L£ ' _ ""- : : L. :•*• * v: i« F-,' vi - -11: i

DU NOUVEAU DANS LA RÉGION DE LANAUDIÈRE

L'AFÉAS, région de Lanaudière,. mar-rainait en 1984 un projet qui avaitalors pour vocation de trouver del'emploi aux femmes qui désiraient in-tégrer ou réintégrer le marché dutravail après cinq ans d'absence.

En huit mois, 281 femmes avaient faitappel à «Accès Carrière Femmes deLanaudière». Nous avons alors puconstater que 80% de ces femmesauraient eu besoin d'aide avant de seprésenter chez un employeur, pourles aider à prendre connaissance deleurs capacités. Plusieurs n'ayantjamais été sur le marché du travail, nesavaient pas dans quel secteur detravail faire des recherches d'emploi,prendre confiance en elles-mêmes,faire valoir leurs capacités àl'employeur, etc...

Suite à ces faits, l'AFÉAS, région deLanaudière, en décembre 1985,dépose un nouveau projet à Emploi etImmigration Canada dans le cadredes programmes de Développement

de l'Emploi pour un Centrepréparatoire à l'emploi pour les fem-mes de la région de Lanaudière (06B)qui sont fortement défavorisées sur leplan de l'emploi.

En janvier 1986, notre projet estretenu, en février, accepté par leConseil régional d'Emploi et Immigra-tion Canada (7 sélectionnés sur 22) eten mars 1986, Madame la Ministre,Flora Mac Donald, signe notre projet.Nous sommes présentement en phasepréparatoire, notre premier groupe adébuté le 28 juillet et se terminera le17 octobre 1986. Un deuxièmegroupe débutera en janvier 1987.

Ce projet a créé quatre emplois.L'équipe est composée de DeniseVandenbroucke, directrice, LouiseDenis et Isabelle Rousseau, con-seillères en formation et emploi etLucille Masse, secrétaire-comptable.

Je profite de l'occasion pour remer-cier Renée Fluet, ex-présidente de la

région de Lanaudière qui a toujoursété près du comité ad hoc et présentelors de la sélection du personnel.

Le Comité ad hoc était composé detrois personnes: Louise Cadoret, con-seillère en main d'oeuvre, AndréeJessop, conseillère en orientation etDenise Vandenbroucke, membre del'AFÉAS et conseillère en emploi auprojet: «Accès-Carrière Femmes deLanaudière».

Merci aussi aux trente-huit cerclesAFÉAS de la région qui ont collaboréà la distribution de feuillespublicitaires dans leur localité.

Nous vous tiendrons au courant desrésultats. <$>

Denise Vandenbroucke

Nous avons pignon sur rue, au 384 boul. Manseau àJuliette. Tel: 1514) 755-3244. Notre nom: «LaC.L.E.F., Centre Lanaudière d'Emploi pour Femmes,

4 FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986

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Par Marie-Ange Sylvestre

L'INFLUENCE DE LACOULEURÀ l'ère où la mode est de consulter sacarte de couleurs, ce volume présenteune approche que je qualifie de scien-tifique (sans un «s» majuscule).L'auteure remonte à la nuit des tempspour découvrir la naissance de lacouleur, des couleurs.

Elle fait référence à plusieurs recher-ches qui ont démontré l'influence descouleurs sur le comportement, l'im-portance du choix des couleurs endécoration, les problèmes reliés audaltonisme.

Des scientistes vont même jusqu'àprétendre découvrir des troubles men-taux à l'aide des couleurs.

Diverses chromothérapies sont men-tionnées mais les mises en garde quiles accompagnent prouvent que c'estune forme de «médecine douce».

Il paraît que même les aveulges sontinfluencés par les couleurs.

Si le sujet vous intéresse, ce livrerenseignera sans pour autant vous enfaire voir de toutes les couleurs.

Betty Wood, «L'influence de la couleur»,Édition le Jour, 1986.

CHARLES ET DIANACe livre raconte une vie de princesqui se révèle bien différente d'un con-te de fée. Il contient juste assez derepaires historiques pour situer lamonarchie dans la tradition britanni-que sans alourdir le rythme desévénements rappelés. Plusieurslecteurs revisent sûrement leurperception de l'emploi du temps d'unmembre de la famille royale. Poureux, préparer des allocutions, fairedes représentations, scruter la politi-que nationale ou mondiale, consti-tuent une «job» à temps plein; sanscompter les heures consacrées àsoigner leur image. Les journalistes etles photographes sont continuelle-ment à l'affût du moindre geste: unenouvelle ou une photo inéditereprésente une fortune. En somme,une lecture très intéressante qui

permet de découvrir sous le sourirede parade des humains plutôt sym-pathiques,

Ralph G. Martin, «Charles et Diana»,Presse de la Renaissance.

Par Louise Picard

QUÉBÉCOISES D'HIER ETD'AUJOURD'HUI

Le journaliste Robert Prévost nousprésente dans ce volume les profilsde 275 femmes hors du commun ou«dépareillées» comme il les qualifielui-même.

Les femmes dont il est question ontvécu à toutes les époques de l'his-toire du Québec: des débuts de lacolonie à nos jours.

L'auteur nous les fait connaître, nonpas par fiches biographiques, maispar quelques paragraphes de textesuivi, qui ne représentent bien sou-vent qu'un moment de leur vie.

Prévost a construit sa présentationselon l'ordre alphabétique, ce qui ap-porte au livre une variété dans lesépoques qui nous fait sans cessevoyager dans le temps.

J'y ai découvert plusieurs dizaines defemmes dont je n'avais jamais enten-du parler, dont une certaine LouisePicard (mon ancêtre sans doute), quin'avait pas froid aux yeux, c'est lemoins qu'on puisse dire. Peut-êtreaurez-vous aussi des surprises enfeuilletant ce livre agréable et biendocumenté.

Toutes les femmes, dont parlel'auteur, sont loin d'être célèbres ettoutes les femmes célèbres n'yfigurent pas. Toutefois ces profilsajoutent des renseignements in-téressants à l'histoire des femmesd'ici.

Robert Prévost, «Québécoises d'hier etd'aujourd'hui», Stanké, Montréal, 1985.231 p.

LA PUCE À L'OREILLEPar Éliane Saint-CyrScience Jeunesse Montréal publie«La Puce à l'Oreille» qui prend larelève du Petit Débrouillard auprèsdes jeunes de 12 ans et plus.

Revue de vulgarisation, La Puce veutdémystifier et apprivoiser les scienceset la technologie. Elle le fait sur unton décontracté, plein d'humour,souligné par des illustrations un peufolichonnes, ce qui n'exclut pas desarticles sérieux, bien structurés et in-téressants.

Facile d'accès, La Puce nous rassureet nous réconcilie avec des notionseffarouchantes. Nous les femmes quin'avons pas échappé à cette crainte,nous élevons des filles à qui, in-consciemment, nous refilons nos«bibittes». Pourquoi ne pas leur offrir«La Puce à l'Oreille»?

«La Puce à l'Oreille», 2765, chemin de laCôte Ste-Catherine, Montréal, H3T165,(514) 735-9585.

ÇA CRÈVE LES YEUX,ÇA CRÈVE LE COEURUn spectacle du Théâtre Parminousur la pornographie qui prend afficheà GO (5066, rue Clark, Montréal) du29 octobre au 16 novembre 1986.

Dans la recherche de rapports plusharmonieux, plus justes et pluségalitaires entre les hommes et lesfemmes, ça crève les yeux, ça crèvele coeur cherche la voie d'une sen-sualité partagée et d'un meilleuréquilibre entre le corps, la tête et lecoeur.

Le spectacle invite à ouvrir le débatsur un thème resté à l'abri d'unevéritable discussion, en raison ducaractère intime des effets de la por-nographie dans nos vies.

Claude Gilbert, relations de pressePour réservations: (514) 271-5381

FEMMES DÏCI / OCTOBRE 1986 5

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Par Claire Levasseur présentés; Radio-Canada, 26% des 611 films présentés;Télé-Métropole, 8% des 968 films présentés.

DCS Nouvelles/mars 1986

L'EMBAUCHE D'UN DOMESTIQUEVous voulez embaucher un domestique, une gardienned'enfants, une cuisinière, un homme à tout faire? Vousdevriez peut-être conclure un contrat écrit. Le ministèrequébécois des Communautés culturelles et de l'Immigra-tion vient justement de publier un contrat type à l'inten-tion des employeurs et des employés de maison.

Pour vous procurer un exemplaire gratuit: Claude Paillé,Centre de documentation, ministère des CommunautésCulturelles et de l'Immigration, 355 rue McGill Montréal(Québec) H2Y 2E8, Tél.: (514) 873-3255

Justice/avril 1986

LE CANCER, SE RENSEIGNER- À l'heure actuelle, le cancer constitue la deuxièmecause de mortalité au Québec.

- Une personne sur quatre estatteinte de cancer au cours desa vie.

- Grâce aux méthodethérapeutiques modernes, prèsde 50% des personnes at-teintes de cancer sont guéries.

- Un diagnostic précocepermet une guérison du cancerdans la grande majorité descas.

- Info-cancer est un centre derenseignements téléphoniquessur: les types de cancer, lescauses, la prévention, laréhabilitation,les ressources et services en cancérologie au Québec,etc. Pour rejoindre Info-cancer: Montréal 522-6237, ex-térieur de Montréal 1-800-361-4212.

La Fondation Québécoise du Cancer/avril 1986

LA QUALITE DES FILMS À LATÉLÉVISIONSelon l'Office des communications sociales, Radio-Québec vient en tête pour la qualité des films présentésen 1985. Voici des pourcentages de films entrant dansles catégories supérieures soit: chef d'oeuvre, remar-quable, très bon: Radio-Québec, 53% des films

ATTENTION, MIROIR AUXALOUETTES!La fascination exercée par l'univers de la mode dure detout temps. Les écoles de mannequins s'y emploientfortement: «Joignez-vousau monde fascinant de labeauté. Exercez un métierexceptionnel. Fini laroutine de 9 à 5... Voici lachance de votre vie.»

Par delà le physique, lesdépenses encourues pourdes cours, des vêtementset du maquillage, lesemplois réels et bien payéssont rares.

Attention aux petites annonces, les agences réputées s'yprennent autrement.

S'en Sortir, ACEF du Centre de Montréal/ mars 1986.

LES RÉFUGIÉS POLITIQUESChaque année, ils sont des milliers à se présenter à nosfrontières. Après avoir été victimes, dans leur pays, de laguerre, de la famine ou de la persécution, ils réclamentle statut de réfugié. Certains seront accueillis, d'autrespas.

Le moins que l'on puisse dire est que la législation et laréglementation en matière d'immigration sont très, trèscomplexes.

Le Canada établit chaque année le nombre de réfugiésqu'il est prêt à recevoir. En 1985, le gouvernement par-rainait ainsi 11,000 personnes qui jouissaient alors dustatut de résident permanent. Les autres qui arrivent ànos frontières par leur propres moyens sont des réfugiésen attente de statut.

En vertu de la Convention des Nations Unies, à laquellele Canada a adhéré en 1969, dès l'instant où il touche lesol canadien, le réfugié est automatiquement protégé defaçon importante. Reste encore le plus difficile: définirson statut, ses raisons d'exil, tout en évaluant en somme(question délicate) le pays déserté.

La question demeure... comment concilier l'accueilgénéreux des réfugiés avec un contrôle nécessaire?

Justice/avril 19866 FEMMES D'ICI I OCTOBRE 1986

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VISA LE BRUN...TUA LE GRIS..Par Thérèse Nadeau

L'automne est à nos portes et les amateurs de chassesont ravis. Quelques suggestions qui vous aideront à ap-prêter le gibier que votre mari vous rapporte si fièrementà la maison.

Nous nous imaginons trop souvent que le gibier estsynonyme de recettes compliquées, pourtant il n'est pasplus difficile de cuisiner le gibier que la viande domesti-que. Un mariage viande et gibier est une façon de faireaimer le gibier à votre famille.

Vous pouvez facilement faire cuire un rôti d'orignal avecun rôti de boeuf, du chevreuil avec du veau. Essayer unpetit rôti de porc avec du faisan...un délice!

Le gibier doit être servi saignant ou à point, mais jamaistrop cuit car il devient dur. La cuisson du gibier à feulent est préférable; cuite trop rapidement, la viande dur-cit.

FÈVES AU LIÈVRE ET À LA PERDRIX- 4 tasses de fèves sèches- 1 Ib de lard salé- 1 perdrix- 1 lièvre- 2 oignons moyens, entiers

- 1 tasse de cassonade- 1/2 tasse de mélasse- 1 c. à thé de gros sel- 1/2 c. à thé de poivre- 1 c. à thé de sarriette

- 1 c. à soupe de moutarde sèche - 1 feuille de laurier

Trier et laver les fèves. Couvrir d'eau froide et les fairetremper 12 heures. Porter à ebullition et mijoter 1 heure.Couper le lard salé en gros cubes; le déposer dans unejarre de grès. Égoutter les fèves; jeter l'eau. Les versersur le lard salé. Couper le lièvre en portions individuelles;enfouir dans les fèves. Ficeler la perdrix; enfouir dans lesfèves en même temps que les oignons. Mélanger lamoutarde, la cassonade, la mélasse, le sel, le poivre et lasariette, verser sur les fèves. Ajouter la feuille de laurier.Couvrir d'eau chaude. Fermer la jarre et cuire au four, à325°F (165°C) 5 à 6 heures. Découvrir une heure avantla fin de la cuisson et ajouter un peu d'eau si les fèvessont sèches.

Variante: Une autre façon qui donne un très bon résultatest de déposer dans la jarre de grès la perdrix et le lièvreau même moment que le lard salé.

SAUCE CHASSEURPour accompagner votre gibier, une délicieuse recette desaucé de Soeur Monique Chevrier, C.N.D,

- 1/2 tasse de beurre- 1/2 tasse de farine- 1 1/2 tasse de bouillon de boeuf- 1 tasse de vin rosé ou

1 tasse de cidre sec- 1/2 tasse de gelée de pomme

Fondre le beurre. Ajouter la farine, blondir le roux.Ajouter les liquides, épaissir. Ajouter la gelée de pomme.Brasser pour faire fondre.

Bonne chasse et bon appétit! <^

Référence:- Les recettes de Soeur Berthe, «Cuisine d'automne»- Lorraine Boisvenue, «Le guide de la cuisine traditionnelquébécoise», Stanké, 1979.

L'ELECTROLYSEPar Monique Légaré-Guy

L'électrolyse existe depuis 1875, c'est la seule méthoded'épilation définitive. Par contre, ('electrolyse est encorepeu ou mal connue.

Raser ou pas ces poils superflus? Épiler à la cire ou à lapince? Décolorer ou employer l'une de ces crèmesdépilatoires? Quel que soit le moyen auquel on arecours, la solution demeure temporaire. Il n'existequ'une seule méthode définitive qui par surcroît estreconnue par le corps médical: ('electrolyse. Presque

toutes les parties du corps peuvent être traitées: sour-cils, joues, lèvre supérieure, lèvre inférieure, menton,cou, aisselles, seins, etc.

Certaines personnes ne peuvent être traitées à ('elec-trolyse sans autorisation écrite du médecin. Il est doncimportant que la cliente réponde honnêtement aux ques-tions de la technicienne lors de la première consultation.Cette dernière en référera à un spécialiste pour les cassuivants: diabétiques, cardiaques, hémophiles, person-nes prenant des anti-coagulants, femmes enceintes etjeunes de moins de 16 ans. Tous les cas de dermatose,eczéma, psoriasis, impétigo, acné, les personnes souf-frant de coups de soleil, d'allergies ou de tâches denaissance avec poil ne peuvent être traités. La clientedevra nous faire part d'une hépatite antérieure ou d'unejaunisse.

Il y a certains médicaments qui freinent la croissance dupoil: l'électrologue consultera des médecins spécialisteslorsqu'il sera question d'en faire l'utilisation. Par contred'autres médicaments ou produits peuvent stimuler lapousse du poil: la lanoline et l'exachloraphine par exem-ple.

L'héridité familiale ou raciale joue aussi un rôle majeurdans le développement du système pileux.

L'électrologue doit avoir reçu une formation théorique etpratique et avoir réussi ses examens.

En travaillant avec des appareils fonctionnant sur fré-quence médicale de 13.56 mégahertz, en utilisant desaiguilles isolées et un stérilisateur (500°F,) la cliente nepeut plus craindre les cicatrices, les croûtes ou les mar-ques.

Il y a deux courants en electrolyse: le courant galvaniquequi décompose la papiHe par réaction chimique et lecourant de haute fréquence qui fait coaguler la papilleSuite à la page 8

FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986 7

Page 8: FILLE OU • SUR BOIS LA FA N

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LES ENJEUX DE LA POLITIQUE MUNICIPALEDans plusieurs municipalité du Québec, le premier dimanche de novembre sera jour d'élection.

Comparativement au niveau provincial ou fédéral, la politique municipale fait souvent figure de parent pauvre. C'estpourtant au niveau de l'administration municipale que se détermine, dans une large mesure, la qualité de nos viesquotidiennes.

Par Michelle Houle-Ouellet

Signalisation routière adéquate pourprotéger la vie de nos enfants,aménagement d'espaces verts, créa-tion et utilisation des équipementsrécréatifs... Ces exemples prouventcombien il est facile d'identifier spon-tanément des décisions qui relèventde l'administration municipale. C'estbien à tort que souvent, on accordemoins d'importance au choix à fairelors du vote municipal.

Les dossiers à questionner

Plusieurs des prises de positionAFÉAS s'adressent au niveaumunicipal:

Garderies:Est-ce que ma ville contribue à mettresur pied des garderies en fournissantles locaux par exemple?

Pornographie:Les permis pour les spectacles por-nographiques sont accordés par lamunicipalité, en existe-t-il chez nous?L'étalage des revues relève aussi del'administration municipale. Quelle at-titude ma ville a-t-elle adoptée sur cesujet?

La violence conjugale et lesagressions sexuelles:Quelle attitude les policiers de malocalité endossent-ils dans leurs rap-

ports avec les victimes de violenceconjugale et d'agressions sexuelles?

Est-ce que ma ville a contribué àl'ouverture d'un centre d'héberge-ment pour ces victimes?

Sexisme:Les budgets affectés aux activitésculturelles et sportives sont-ils aussiimportants et accessibles aux fillesqu'aux garçons? Aux femmes qu'auxhommes?

Sur ces dossiers et bien d'autres telsl'utilisation du terme «travailleuse aufoyer» sur les listes électorales, laplace faite aux femmes dans l'ad-ministration de ma ville, il faut faire lepoint et questionner les candidats etcandidates sur leurs intentions unefois élus(es).

Seule, une information éclairéepermettra d'évaluer les programmesde façon à faire le meilleur choix aumoment du vote.

La période électorale permet aux can-didats(es) de faire valoir leurs idées etprojets. C'est le moment de vérifierlequel des programmes mis de l'avantcorrespond à nos dossiers.

Différentes démarches sont possibles:soit en s'informant par les journaux,la radio, la télévision, soit en assistantaux assemblées publiques et en ques-tionnant les candidats(es). Cesdémarches peuvent être faites in-dividuellement. Collectivement, lesmembres d'un cercle peuvent inviterles candidats(es) à venir présenterleurs programmes respectifs.

Plusieurs formes d'implication sontpossibles. Adhérer à un parti, prêtermain forte à des candidats(es) ou àleurs collaborateurs, faire du porte àporte pour son candidat(e), organiserdes assemblées de cuisine et seporter soi-même candidate.

De plus en plus, les femmes accep-tent de participer à l'exercice dupouvoir politique. «Il est clair quenous n'avons rien à gagner à noustenir loin du pouvoir politique. Il s'ex-erce tout de même, avec ou sansnous. Bien plus, notre silence oumanque d'intérêt nous rendent com-plices de l'établissement de politiquesne répondant pas aux besoins desfemmes». (2)

Pour favoriser l'implication des fem-mes en politique et ce aussi bien auniveau municipal que provincial oufédéral, l'AFÉAS organise un colloquequi se déroulera du 31 octobre au 1ernovembre 1986 au Grand Hôtel deMontréal. C'est à suivre, comme lesélections municipales! <$>

(1) Pour plus d'information, voir le dossierd'étude de décembre 1985, «Spécialélections».

(2) AFÉAS, Claire Levasseur, «Le pouvoirpolitique...une réalité quotidienne»,brochure, avril 1986.

L'ELECTROLYSESuite de la page 7pour la rendre stérile. Et aussi sur certains appareils,vous trouverez la réunion de ces deux courants qui s'ap-pelle le «blend».

Vous savez sans doute que ('electrolyse nécessite plusd'un traitement. D'une part, tous les poils ne se retrou-vent pas à la surface de la peau en même temps et s'ils

8 FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986

ont été préalablement enlevés à la cire ou à la pince,certains poils sont déformés et ne poussent pas droit. Lecourant électrique ayant une fonction de redressement,on pourra atteindre la papille en deux ou trois fois.

Lors d'une consultation gratuite, tous ces pointsdevraient être expliqués à la cliente.

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PROTECTION DE LA RÉSIDENCE FAMILIALE

Que votre maison soit située à la campagne ou à la ville, le code civil protège cette demeure et son contenu pen-dant toute la durée de la vie commune, si elle est considérée comme «résidence familiale», c'est-à-dire si elle estl'endroit où la famille exerce ses principales activités, soit le travail pour les parents et les études pour les enfants.Ce qui exclut donc le chalet estival ou toute autre résidence secondaire.

Par Brigitte Deslandes

Cette protection de la résidencefamiliale vaut pour tous les époux,peu importe leur régime matrimoniale.

Toutefois, cette protection derésidence familiale n'est pas automati-que. Pour qu'elle s'applique, il fautque l'un ou l'autre des deux époux oules deux fassent les démarches enconséquence.

Si vous habitez un immeuble demoins ou de plus de cinq logements,(par exemple, un bungalow, unduplex, etc.) un des deux conjointspeut déclarer et enregistrer lebungalow au bureau d'enregistrementdu district où se trouve la demeure.

Portée de cette protectionL'un des conjoints ne pourra doncpas sans le consentement de l'autre:

- vendre l'immeuble- hypothéquer l'immeuble- en louer la partie réservée à l'usagede la famille

Sanction. Nullité de l'actereproché.Par contre, le Tribunal peut cepen-dant autoriser un conjoint à passerseul un acte par lequel le consente-ment de l'autre conjoint est requis.

Protection supplémentaire- Avis d'adresse aux créanciers.

Pour quelques dollars de plus, vouspourrez vous protéger contre toutesaisie advenant le cas où votre con-joint ne respecterait pas ses obliga-tions, par exemple, s'il ne payait passes taxes.

- Avis au conjoint propriétaire.

Si votre conjoint est le propriétaire,vous devez l'informer de votre démar-che de préférence par écrit et courrier

recommandé afin de démontrer quetel avis a été donné.

LocatairesII vous faut envoyer un avis aulocateur. On peut donner un tel avisen se servant des 3 modèles d'avis deRésidence familiale que l'on retrouveau verso des baux types distribuéspar la Régie du Logement.

La portée de cette protectionL'époux de la résidence principale dela famille ne peut donc plus sous-louer, céder son droit ni mettre fin aubail sans le consentement écrit deson ou de sa partenaire.

SanctionDes dommages et intérêts et la nullité

de l'acte peuvent être demandésseulement si on a eu soin de faireparvenir un avis au locateur.

Sur ce, il ne me reste qu'à faire uneremarque, l'enregistrement d'unedéclaration de résidence familiale nedonne pas plus de droit que ce quiest exprimé plus haut.

Personne ne devient ainsi co-propriétaire ou co-locataire de larésidence familiale. La déclaration oul'avis ont seulement pour effetd'empêcher une personne mariée,qu'elle soit propriétaire ou locataire,de passer certains actes relatifs à larésidence familiale.

J'espère que ce petit exposé a su enéclairer plus d'une.<|>

*membre de l'AFÉAS de St-Hubert, avocate

FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986 9

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L'ÉDUCATION AU BERCEAUConversation avec ma tante Jeanne, au réveillon du Jour de l'An:«Tu es enceinte! Tu veux une fille ou un garçon? Pour ton premier c'est mieux un garçon. De toute manière, les papas veulent tou-jours un garçon pour leur premier...Non??? Vous voulez une fille? C'est bizarre. Une petite fille, c'est bien plus difficile...» (comme lapeinture à Ihuile?) «Est-ce qu'il bouge beaucoup dans ton ventre? Ah oui, beaucoup? c'est sûrement un garçon d'abord, les filles, elles,ne bougent pas» (comme les mollusques peut-être?) «Pis t'as le teint rosé, l'air épanouie, s'est sûrement un garçon. Quand on attendune fille, on perd sa santé» (et ses cheveux, ma tante?)

Par Louise DubucC'est incroyable le lot de remarques,dictons et préjugés de tous genresconcernant les petits bébés à naître.Je ne savais pas. J'en étais tellementsaturée que j'anticipais ma délivrance.J'ignorais qu'il existe également toutun répertoire pour les nouveaux-nés,puis pour les bébés et les petits en-fants! À croire qu'il s'agit de deuxraces distinctes. Les petits enfantsdes deux sexes sont-ils si différents?

Toujours est-il qu'un beau matin, j'aidonné naissance à une fille. Physi-quement, Gabrielle est une «vraie»petite fille: ossature délicate, menue,la bouche en coeur, de grands yeuxbleus et de tout petits pieds (siféminins). On s'extasie. Dans unerobe à volant et col de dentelle, unvrai délice. La famille s'exclame deravissement, mais change de tonaprès avoir passé quelques heures ensa compagnie: la certitude d'avoir af-faire à une «vraie» petite fille faitplace à un doute grandissant: Neserait-ce pas un garçon déguisé?Gabrielle court partout, grimpe,touche à tout, possède une voix d'unvolume sans pareil, ne pleure prati-quement jamais, même lorsqu'elle secogne, adore les camions et connaîtdéjà plusieurs marques de voitures(elle n'a pas encore deux ans). Elleexplore son univers avec une curiositéinsatiable et affronte les problèmesavec une belle énergie. Le pédiatreme félicite. Mais déjà on dit d'ellequ'elle est un garçon manqué.

Nature, culture?On attend des enfants qu'ils se con-forment tout naturellement aux rôlessexuels établis depuis des millénaires.Depuis le temps qu'on dit que lesfilles sont dévouées, soumises,passives, moins aventureuses et plusémotives que les garçons qui sont in-dépendants, actifs, rationnels etégoïstes, nous sommes persuadées

que c'est là un comportementnaturel, déterminé par le bagagegénétique. Pourtant, bien des étudestendent à démontrer qu'en fait, hom-mes et femmes bien que différents,se ressemblent beaucoup plus qu'onne le croit.

J'en entends plusieurs qui s'excla-ment: ce n'est pas vrai, la petite fillede 18 mois se comporte de façon trèsféminine: elle est coquette, se mire,admire ses robes, séduit tout lemonde à coup de sourires désar-mants...

C'est vrai. Mais qui l'a amenée de-vant le miroir, lui a dit qu'elle étaitbelle, a applaudi et souri tendrementà ses premières tentatives de séduc-tion? Les parents. Je le sais, j'ai faitpareill Les enfants ne sont pas fous,ils veulent être aimés et adaptentleurs comportements en consé-

quence. Si une petite fille reçoit un«c'est beau» distrait lorsqu'elle réussità faire une tour avec ses blocs, et dessourires et caresses à n'en plus finirlorsqu'elle tente de mettre du rouge àlèvres ou demande à porter une jolierobe, cela influence fortement samanière d'agir.

On agit de façon fort différente avecun garçon. Connaissez-vousquelqu'un qui encourage son petitgarçon à se regarder dans le miroir,qui lui donne comme jouets des ap-pareils ménagers miniatures en insis-tant pour qu'il joue avec? Ce sont desactivités de «filles». Si un garçon lefait, la plupart du temps, ses parentslui indiquent rapidement que samanière d'agir n'est pas souhaitable.Dans le meilleur des cas, on le laissefaire, on ne l'encourage jamais, à l'in-verse des filles. Je n'ai jamais vu unparent insister auprès de son garçon

10 FEMMES D'ICI I OCTOBRE 1986

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pour qu'il joue avec une poupée... Onne s'attend pas à ce qu'il aide, à cequ'il pense aux autres, mais cedevrait être naturel pour une fille.

À quatre ans, l'enfant a parfaitementintégré le comportement approprié àson sexe. Il n'a pas pu lutter contrece dressage car il était trop jeune, in-conscient de ce qui se passait.Parvenu à l'âge adulte, il ne se sou-viendra pas des difficultés d'adapta-tion qu'il a connues dans sa toutepetite enfance. Et pensera... que lesfemmes et les hommes sont trèsdifférents et qu'ils naissent ainsi, s'at-tendant donc à ce que leurs propresenfants se comportent d'après cesmodèles... la boucle est bouclée.

Et pourtant, il en aura connu des pro-blèmes. Surtout la petite fille. Il estplus difficile de réprimer chez lafillette une énergie «trop» vive, undésir de réalisation de soi,d'autonomie, un désir d'aventure quede pousser un garçonnet un peu«trop» calme, à aller de l'avant, partirà la conquête du monde.

Un habit trop petitOn s'efforce, vaille que vaille, de lesfaires «rentrer» dans un moule étroitqui, pour la plupart, ne leur convientpas du tout, au lieu de s'attarder à enfaire des être humains pleinementépanouis et exploitant tous leursdons, que ceux-ci soient «féminins»ou «masculins».

Le pire, c'est que la plupart desadultes ne veulent justement plus deces rôles sociaux fondés sur le sexe.Après avoir passé près de vingt ans àles assimiler, ils se dépêtrent le restede leurs jours dans un habit qui neleur va pas, qui tire sous les bras,comprime la poitrine et du mêmecoup tous les élans qu'il abrite.

Combien d'hommes malheureux dece que leurs enfants les craignent,eux qui se sentent un coeur tendre,qui voudraient les étreindre, lescouvrir de baisers? Combien d'hom-mes refoulent leurs larmes, leur be-soin d'affection, de tendresse et desensualité parce qu'ils «ne sont pasdes femmelettes»? Combien de fem-mes enfermées entre quatre murs etqui enfants, voulaient conquérir lemonde, chose que leurs maris fontpeut-être à leur place, mais sansappétit? (peut-être auraient-ils préférérester à la maison et éduquer les en-fants?) Combien d'ingénieures,mathématiciennes, entrepreneures,mécaniciennes de talent qui s'ig-norent et se seraient révélées si onleur avait donné les jouets adéquatset du temps pour les utiliser?

Combien d'hommes cuisiniers,puériculteurs de génie y aurait-il si on

n'avait pas ri d'eux, lorsqu'enfants, ilsvoulaient jouer à la poupée ou à ladînette (t'es pas une fille voyons!)

Comme le fait remarquer HelenaGiannini Belotti, pédagogue etauteure d'un livre remarquable «Ducôté des petites filles»: «les jeux desfilles, qui se déroulent dans la clôturedes murs domestiques, sont souventinterrompus, différés ou niés afinqu'elles aident aux tâches ménagères,alors que cela arrive rarement auxgarçons qui ont de ce fait davantagede temps pour jouer. Si les garçonsrenforcent leur conviction d'avoirdroit au jeu, les petites filles se per-suadent qu'elles n'y ont droit qu'unefois leur devoir accompli, qui consistejustement à se rendre utiles.»..

Entre le discours et la pratiqueBeaucoup de femmes sont cons-cientes qu'il faut donner aux filles lamême chance qu'aux garçon, qu'ilfaut les encourager à se réaliser. Ellesdisent que le monde change, que lerègne des hommes achève. Que c'estfini les hommes qui se font servirtoute leur vie, en étant quasimentétrangers pour leurs enfants. Pour-tant, ces mêmes femmes interrom-pent constamment leurs filles dansleurs jeux pour faire des courses, leurdemandent de servir à table, faire lavaisselle, la lessive (corvées quoti-diennes) tandis que les garçons éco-pent, de façon ô combien tradition-nelle, des poubelles à sortir deux foispar semaine, du gazon bimensuel oudu pelletage. Elles respectentbeaucoup plus les activités de leursgarçons mais s'attendent à ce queleurs filles aient quand même le goûtde poursuivre leurs études... Elleséduquent leurs enfants pour qu'ilscorrespondent aux modèles dontelles-mêmes ne veulent plus. Ellesvoudraient que leurs filles soient in-génieures, entrepreneures, desfonceuses, et leur donnent des "bar-

bies" et des appareils ménagersminiatures...

Le choix de carrière et d'orientation siimportant que fait l'adolescente est leprolongement de toute son éduca-tion. La perception qu'elle a d'elle-même, la confiance qu'elle peutéprouver en ses possibilités et sesressources découlent directement duconditionnement subi à la petite en-fance.

Aussi, lorsque nous nous inquiétonsde l'avenir de nos filles, que nousnous étonnons de leur désir du princecharmant, du fait qu'elles ne pensentà rien d'autre qu'à se marier et avoirdes enfants (deux: un garçon puisune fille), il faut comprendre.

Elles ont comme modèle leur mère,qui est soit travailleuse au foyer, soitune femme travaillant à l'extérieur ets'épuisant à faire deux journées dansune (c'est pas tentant pour une jeunefille!)

Même si les parents tentent d'innoverdans leur éducation et proposent auxenfants des modèles différents, ils nesont malheureusement pas les seuls àexercer une influence sur eux. Àcommencer par les programmes detélévision qui proposent des modèlesde femmes datant des années '50 (il ya un vent de conservatisme, unretour aux valeurs traditionnellesassez inquiétant dans les séries améri-caines, particulièrement). Puis l'école,les professeurs, les manuels scolaires,la publicité, les amis et voisins, etc.

Si l'image de la femme dévouée à safamille, oublieuse d'elle-même, touteentière aux siens a subi bien descoups depuis quelques temps, elledemeure dans le coeur de tous com-me l'image de la mère rassurance,sécurisante, la femme idéale.

Pour que nos filles s'orientent defaçon à pouvoir être autonomesfinancièrement, pour qu'elles sedirigent vers des professions oumétiers prometteurs d'emploi, ellesont besoin de tous nos encoura-gements. Comme le dit Mme GianniniBelotti:(1) «Personne ne peut direcombien d'énergie, combien dequalités sont détruites dans le pro-cessus d'intégration forcée des en-fants des deux sexes dans lesschémas masculins/féminins telsqu'ils sont conçus dans notre culture,personne ne saura jamais ce qu'il ad-viendrait d'une petite fille si elle netrouvait pas sur le chemin de sondéveloppement tant d'obstacles insur-montables placés là uniquement àcause de son sexe.)

(1) Élena Gianni Belotti, «Du côté despetites filles», Édition des Femmes,Paris, 1974.

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LA SCULPTURE SUR BOISSculpter le bois constitue une très bonne façon d'occuper ses loisirs. C'est un excellent moyen de se reposer l'esprit et d'oublier lestensions de la vie moderne. Pouvoir transformer un morceau de bois grossier en sculpture, même simple, procure joie et satisfaction-cest a la fois créer et mettre dans l'objet façonné un peu de soi-même.

Par Pierrette Lavallée

Sujet à réaliserII y a tant de choses à sculpter: desfigurines, des objets miniatures, desmasques, des formes abstraites, etc.C'est une question de choix, d'ima-gination et de patience.

Des initiales incisées dans une belleplanche de chêne possèdent unedignité et un charme particulier.Toutefois, la simplicité du dessin exi-ge le choix de caractères appropriéset un impeccable métier, si l'on désireobtenir l'effet recherché.

On choisira un bon caractère romain.On fera quelques esquissespréliminaires sur papier. Les lettresdoivent donner l'impression d'êtreespacées également, ce qui nesignifie pas qu'elles le sont en réalité.Attention de ne pas trop rapprocherles lettres verticales comme I-H-M etde trop espacer les lettre rondes outriangulaires comme 0-A-F.

Quand on aura tracé un dessinsatisfaisant, il faudra le transférer aubois, avec un papier carbone. Refaireensuite les lignes avec un crayon bienaiguisé ou une pointe sèche. Onsculpte toutes ces lettres un peu à lafaçon d'une sculpture à copeaux (Encoche).

Il faut démarquer les lignes centralestout autant que les contours. L'angleentre les côtés de l'entaille devraitêtre de 60°. Choisir une largeur dontla profondeur suffira à produire debonnes ombres qui relèveront le let-trage, mais évitez une profondeur quirendrait la sculpture difficile etlaborieuse. Pour un meilleur aperçudes dimensions, essayez-vous d'abordsur des retailles de bois.

Les matériauxOn peut sculpter n'importe quel bois,avec des résultats variables. Il faut

12 FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986

comprendre que le bois est un pro-duit naturel et que ses caractéristi-ques varient entre les bois dedifférentes espèces. Pour fins desculpture, le bois devrait être biensec, d'un grain égal, uniforme, librede gros noeuds ou de violents con-trastes dans l'apparence du grain.

Un habile artisan utilisera parfois ungrain très prononcé pour améliorerl'apparence d'un travail, mais onpréfère normalement un grain discret.

Quelquefois, les malformations dubois, défauts, courbures... peuventêtre mises à profit pour obtenir deseffets particuliers.

Dans la grande famille des bois, il y ales tendres, tel que l'aulne, le pin, letilleul. Plus faciles à travailler, ilsn'ont guère de force ni de durée. Ilsservent surtout à l'exercice. Legroupe des mi-durs et durs comprendle cèdre, l'érable, le chêne, le noyer,le pommier, le poirier, le hêtre. Cesbois se travaillent bien et permettent

d'obtenir des scupltures in-téressantes.

Les outils

Les outils d'un sculpteur sur bois,présentent une grande diversité,parce qu'ils correspondent tous à desfonctions bien précises. C'est ainsiqu'un artisan peut posséder de cin-quante à quatre-vingts outilsdifférents. Nombreux sont lessculpteurs qui fabriquent eux-mêmescertains de leur outils.

Pour dresser le bois, une scie audents plus ou moins fines selon ladureté du bois et un ébauchoir, surlequel on tape avec un maillet, sontnécessaires. Pour le travail de finitionou de second dégrossissage, onemploiera un plus petit maillet. Lesmaillets sont également utilisés avecles gouges et les ciseaux.

La gouge, sorte de ciseau au tran-chant incurvé est l'outil le plus utilisé

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en sculpture sur bois. Il en existe unegrande variété dont la largeur du tran-chant va de 1/8 à 3 1/2 pouces; lacambrure du tranchant peut êtrelégère, moyenne ou prononcée.Quant au manche, il peut être droit,cambré ou coudé, tandis que le tran-chant adopte diverses formes: gougescreuses, rondes, demi-plates, etc.

Pour débuter dans ce métier, pasquestion de tout acheter l'outillage.Commencez avec quelques outils debase: une gouge droite et large, unegouge moyenne, d'une largeur d'en-viron 3/4 po., une gouge cuiller, unburin et un fermoir plat. À mesureque vous prendrez de l'expérience,vous vous procurerez d'autres outils.Achetez toujours des outils.d'ex-cellente qualité pour ne pas avoir àles affûter sans arrêt. Conservez-lesdans un étui à pochettes individuellesafin d'éviter que les lames s'entrecho-quent et s'abîment. Cet étui seraréalisé dans un tissu résistant, genretissu à jeans.

Les outils abrasifs s'emploient pour lafinition. Ils comprennent les limes etles râpes à bois (vendues séparémentou sous la forme d'un râpe combinée,aux multiples faces) ainsi que lesrifloirs, petits outils de finition dontles deux extrémités constituent despetites limes de formes très diverses,permettant de pénétrer dans le creuxde la sculpture.

Il vous faudra aussi une pierre àl'huile comprenant une face à grosgrain et une autre à grain fin, pourl'affûtage. Une carde à lime et unebrosse métallique qui servent àdébourrer les dents des limes, desrâpes et des rifloirs. Des serre-jointssont aussi nécessaires pour assujettirles blocs de bois et pour empêcher letravail de se déplacer.

Comment sculpterLa première opération consiste àdessiner la figure aux proportionsdésirées. Il est important de prendrele temps nécessaire pour ce dessin etd'en soigner particulièrement les pro-portions. On peut même exécuter unmodèle en cire à modeler pour se ren-dre compte exactement du volume etde la disposition de la masse àreproduire.

Il s'agit ensuite de caler fermement lapièce à sculpter avec un étau, unepresse de serrage ou un serre-joint.

Pour les petites sculptures aux lignessimples, on peut scier les parties in-utiles. Pour les sculptures de plusgrandes dimensions, on dégrossit à lagrande gouge creuse ou à lahachette. On obtient alors unesculpture rudimentaire dépourvue dedétails.

C'est à ce stade que commence letravail le plus difficile et le plusdélicat: il s'agit d'enlever peu à peutoutes les parties superflues du bois.Commencez par entamer le bois lelong du contour avec un ciseau. Con-tinuez avec une gouge sans creusertrop profondément. Taillez autant quepossible dans le sens des fibres, enpoussant l'outil devant vous. Si vousdevez utiliser le maillet, donnez depetits coups réguliers en tenant lagouge d'une main ferme. Le mailletforme un angle de 90° avec la man-che de la gouge.

Effectuez votre travail avec calme etméthode en donnant souvent uncoup d'oeil à l'ensemble de la figure,sans oublier qu'un morceau de boisenlevé ne peut plus se rattacher.

Traitement des surfacesLa sculpture terminée, observez at-tentivement tous les détails, mêmeles moins visibles et apportez-leur unefinition parfaite.

FinitionII n'y a pas de règle en matière definition; tous les procédés sontvalables, depuis les marques degouge très apparentes jusqu'au finilisse comme du satin. Pour supprimerles arêtes laissées par les gougescreuses, on se sert successivementde gouges plates, de gouges cuillerset de fermoirs plats. Suivent les outilsabrasifs - râpes, limes et rifloirs - ainsique le papier abrasif, pour obtenirune surface parfaitement lisse.

S'il y a de petites fissures ou d'autrespetites imperfections, il est possibled'utiliser des mastics qu'on trouvedans le commerce, dans des teintes

variées. Une fois secs, ces masticss'éclaircissent de façon considérable,aussi est-il nécessaire d'effectuer desessais au préalable avec deux ou troistons différents. Une autre méthodeconsiste à boucher les fissures lesplus petites à la cire colorée.

CirerC'est une méthode très simple et trèsancienne qui donne aux sculptures unbeau brillant bien net. Les petitsdéfauts éventuels et le duvetdisparaissent sous la cire qui donneun fini aux reflets légèrement satinéset très doux. On cire soit avec de lacire d'abeille diluée dans de latérébenthine, soit avec une encausti-que moderne à base de silicone. Lacire d'abeille est préférable bien quesensible à l'eau.

En ajoutant du mordant à la cire, ondonne au bois une coloration plussombre. On passe la cire au pinceauou à la brosse en une ou plusieurscouches selon le degré d'absorptiondu bois. La cire bien sèche, on faitbriller avec une brosse douce ou deschiffons de laine.

VernirLes sculptures, à l'exception de castrès particuliers, ne sont jamais ver-nies. Sur le marché, on trouve unetrès grande variété de vernis et il estdifficile d'en conseiller un plutôtqu'un autre. Pour des bois par-ticulièrement poreux, il est utile d'ap-pliquer une bouche-pores avant devernir.

HuilerPour rehausser davantage les mar-brures d'une sculpture, il est quel-quefois utile de les enduire d'huile,huile de lin cuite, huile de noix...Lorsqu'elle a séché, on cire l'objetet on le fait briller.

Teinture du boisDans certains cas, il est nécessaire deteindre le bois, soit pour lui donnerl'aspect d'un bois de belle qualité,soit pour en dissimuler défauts ettaches. La meilleure formule estd'humidifier la sculpture et d'y appli-quer la teinture choisie au pinceau ouà l'éponge.

Cette opération demande une cer-taine pratique et il vaut mieux pro-céder à des essais sur des chutes. Onpeut obtenir des effets particuliers enfonçant davantage certaines partiesde la sculpture.<$>

Bibliographie:- Carlo Jans, «Sculpter le bois». ÉditionsDessain & Tolra.

-Stan Smith & H.F. Tan Holt, «Le manueldu Sculpteur», Éditions Nathan.

FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986 13

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NAPPERON TISSE EN LOSANGES ET DAMIERS

lisière *•gauche

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centre -20 fils à répéterpour la largeur désirée

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attachage:

Ros: 12, 2 fils en peu = 24 fils au pouceChaîne: Polyester 2/16 - BlancTrame: Dralon - Rosé cendré et blanc

Marchure: a)

- rosé- rosé

1 -2 )3 - 4 )

1 - 2 - blanc3 - 4 - rosé

2 - 3 - blanc1 - 4 - rosé

3 - 41 -2

4- 12 - 3

1 -23 - 4

Marchure: b)

- tisser 1 pouce blancrosé

rosérosé - tisser 1 pouce

1 -23 - 4

1 -23 - 4

1 -23 - 4

- blanc- rosé

- rosé- blanc

- blanc- rosé

répéter 6 fois

répéter 6 fois

répéter 6 fois

Répéter a) et b) autant de fois qu'il est nécessaire pour atteindre la dimension désirée. Terminer avec un a).

Pierrette Lavallée

Ce napperon a été réalisé par Mariette Vallée, Région de Nicolet, d'après un patron de Germaine Galarneau.

Nous apprenons avec regret le décès subit, au début de septembre, de l'époux deSimone Lepage, ancienne présidente de la région Bas St-Laurent Gaspésie et con-seillère à l'exécutif provincial depuis 2 ans.

Nous voudrions offrir nos plus sincères condoléances à Simone, notre amie à toutes.

14 FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986

Page 15: FILLE OU • SUR BOIS LA FA N

Reportage

CONGRES D'ORIENTATION«Le plus beau cadeau que l'on peut faire à une amie, c'est de l'inviter à partager l'amitié desautres femmes et la revendication de nos droits».

(Louisette Dussault, présidente d'honneur de la campagne de recrutement)

Par Claire Levasseur, Louise Picardet Éliane Saint-Cyr

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

Quelques invités se sont joints à nouspour l'ouverture du congrès, dontMme Gagnon-Tremblay, ministre dela Condition féminine. Notreprésidente a situé le congrès d'orien-tation et le climat de travailsouhaitable pour en faire un exerciceefficace et réel, porteur de l'avenir etde la bonne santé de l'Association.

Il apparaît clairement que l'assemblée

questions de la part de la salle, toutau plus quelques remarques per-tinentes.

ATELIERS ET PLÉNIÈRE

Les règles de procédures contenaientde nouvelles dispositions adaptées aucongrès dans sa formule «orienta-tion». Ainsi les propositions adoptéesou rejetées au 2/3 des votes enatelier ne revenaient pas en plénière,à moins que les déléguées ne ledemandent par une procédure ap-propriée.

A

de gauche à droite: Simone Lepage (conseillère), Noêlla Randlett-Caron Ivice-présidentel, Monseigneur Fortier, M. Pelletier/maire de Sherbrooke/, Mme Gagnon-Tremblay /ministre de la Condition féminine!, Louise C.-Joly (présidente), Marie-AngeSylvestre Ivice-présidentel, Martha Tremblay (conseillère).

générale annuelle permet particulière-ment de faire un tour d'horizon com-plet des activités réalisées par laprésidente, Mme Coulombe-Joly, desmembres et employées de l'Associa-tion à l'intérieur de mandats précis,des onze (11) comités de l'année85/86. Les rapports servent de prisesde contacts avec nos dossiers. Ilsmettent en évidence le travail consenti et nos réalisations, les difficultésrencontrées, la nécessité pressentiede demeurer actives et présentes.Cette présentation soulève peu de

Par ailleurs, une règle établie àl'avance avait fixé que dans lesateliers il y aurait une représentationproportionnelle des régions. Cettefaçon de faire a suscité quelquesdésappointements, un brouhaha puis'est vite réglé.

Dix ateliers disséminés sur le campusde l'université ont permis à toutes lespersonnes présentes de s'exprimerlibrement. Les structures ad-ministratives, le mode d'élection desresponsables, leur mandat inquiètent

les femmes. Le fonctionnement del'Association, aux trois paliers, poseaussi des interrogations. Plusieurspropositions et interventions mon-traient manifestement une mécon-naissance de l'Association et de sesmécanismes de fonctionnement.

Oubliant le grand principe qui dit:«tout ce qui n'est pas défendu estpermis», les femmes ont obéi auréflexe de poser des balises préciseset nombreuses qui prévoient tout, quilimitent tout. Et ce qui n'arrange rien,ces contraintes, souvent, visaient àrégler des cas précis vécus dans descercles.

Les participantes à l'atelier de larevue votaient sur ce qu'elles

désiraient sans se laisser arrêter parles «quand» et les «comment».

La plénière a été présidée avec briopar Christiane Bérubé assistée parLuce Ranger Poisson. L'ordre aprévalu et contrairement à certainesannées, le déroulement général et lesvotes recueillis semblaient satisfaire latrès grande majorité des con-gressistes. On peut noter qu'il man-quait 200 présidentes de cercles pourrencontrer le quorum du congrèsd'orientation déterminé à 710déléguées. On sait que les décisionss'enclencheront tout doucement, lespoints touchant la constitution reve-nant sous forme d'avis de motion l'anprochain.

VOYONS UN PEU CE QUI RESSORTDU CONGRÈS D'ORIENTATION...L'orientation de l'Associationdébordera le cadre de la vie des

FEMMES D'ICI / OCTOBRE 1986 15

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ofe gauche à droite: Lise Girard /secrétaire générale/, Christ/âne Bérubé, Luce Ranger Poisson.

mes pour rejoindre davantage l'ac-tualité. On veut informer les jeunesfilles et le public en général de nosactions. De plus, on pense que leconseil d'administration provincial estun excellent moteur pour des projec-tions d'avenir, de même que la com-mission de recherche.

Les congressistes se soucient de l'ac-

cueil et du climat qu'on retrouve dansles réunions. On désire des idées, destrucs comme matériel-support. Lafonction de publiciste prend del'ampleur et on a pensé à diversmoyens pour accroître la visibilité denotre mouvement et renforcer lescommunications autant internesqu'externes dans des délais plus oumoins longs.

Le principe des incorporations a étéaccepté par 13 voix de majorité. Lesiège social, le projet d'une maisonAFEAS, voit son avenir assuré àmême une contribution de 1$ parmembre déboursée par les cercles àchaque année, jusqu'à ce qu'on at-teigne la somme requise. Il a étéquestion d'alléger l'administration despetites régions.

Le bloc éducation est remplacé aux

trois paliers par le comité de pro-gramme d'étude et d'action socialequi assure la recherche, l'étude,l'animation et l'action découlant dessujets d'étude et de la priorité d'ac-tion. On demande d'ailleurs six sujetsd'étude par année. Les congressistessouhaitent que la formation des fem-mes et des filles et la reconnaissancede leur potentiel deviennent unepriorité d'action alors que l'exécutifprovincial suggère d'investir dans lapoursuite du dossier des régimes derentes pour les travailleuses au foyer.

présentées par la première vice-présidente actuelle, Marie-AngeSylvestre.Les «vieilles» qui sont membres del'AFÉAS depuis vingt ans, étaientnombreuses au congrès. Il était trèsagréable de retrouver ces femmes quiont veillé sur les destinées de notreassociation.Parmi les invités d'honneur, il fautaussi noter la présence du Père Paul-Emile Charland, ancien agent depastorale et de Lise Houle, recher-chiste, documentaliste et relationnistedurant de nombreuses années ausecrétariat général.

Après le repas, nous nous sommesdirigées vers l'auditorium pour lasoirée. Le tout a débuté par un chantde circonstance, intitulé «Déjà vingtans» et interprété par la choraleAFÉAS de Sherbrooke. Puis,Madame Louise Coulombe-Joly aretracé un bref historique de l'AFÉASen faisant ressortir les principalesétapes réalisées sous le règne dechacune des présidentes.

À la suite de son exposé. MadameCoulombe-Joly invitait chaqueprésidente à souligner, en conclusion,

de gauche à droite: Lise Drouin-Paquette, Solange Fernet-Gervais, Germaine Goudreault, Louise Coulombe-Joly, Azilda Mar-chand, Christiane Bérubé, Use Girard.

20e ANNIVERSAIRE

La célébration du 20e anniversaire adébuté mardi soir par un banquet à lacafétéria du centre universitaire.Toutes les anciennes présidentesgénérales étaient présentes, notam-ment Madame Germaine Goudreault,la présidente fondatrice. Plusieursmembres des conseils exécutifs desdébuts à nos jours ont aussi été

un ou plusieurs faits marquants deson passage à la présidence del'AFEAS.La soirée s'est ensuite poursuivie surun mode plus léger. Chaque régionavait préparé un numéro poursouligner à sa façon le 20e anniver-saire et amuser les congressistes.Nous avons assisté à une joyeusesuccession de chants, de sketches,de monologues et de mimes. Nous

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avons même eu droit à une parade demode.

CAMPAGNE DE RECRUTEMENT

L'après-midi du mercredi a débuté parla présentation du vidéo réalisé pour

Louisette Dassault

le Salon de la Femme et portant surles 20 ans de l'AFÉAS. Puis, MarieMoore, responsable provinciale, a an-noncé la campagne intensive derecrutement dans la semaine du 13 au22 septembre. Le thème en est «20ans, un nouvel élan» et MadameMoore a insisté sur l'importance deretrouver les anciennes membres etde les inviter à redevenir des mem-bres actives à l'occasion du vingtièmeanniversaire.

La présidente d'honneur de cettecampagne, Louisette Dussault, étaitaussi présente à Sherbrooke pourlivrer son message. «Le plus beaucadeau que l'on peut faire à uneamie, c'est de l'inviter à partagerl'amitié des autres femmes et larevendication de nos droits», a-t-elledit en substance.

REMISE DU PRIX

Pour connaître le nom des gagnantesainsi que la description des actionsposées, nous vous référons à la revuede septembre 1986 (page 6) où un ar-ticle est consacré à ce sujet.

clos, comme honteuses de nous-même?Comment se peut-il qu'une associa-tion comme la nôtre, avec son ex-cellence et sa crédibilité durement ac-quise, n'ait pas eu envie de publiciserbien haut ses réalisations (songeonsau dossier Femme collaboratrice, àcelui de Travailleuse au foyer) etd'avertir le Québec entier que ce n'estlà qu'un début, qu'au cours des 20ans qui viennent, nous serons toutautant présentes, tenaces, embar-rassantes avec les dossiers femmes etpolitique; reconnaissance des acquis;formation des filles.Comment se peut-il que siégeant àSherbrooke, au sein même du comté

^^^^

Présentation des membres du Conseil d'administration Iwir numéro de septembre).

BI2ARRE... BIZARRE

Un 20ième anniversaire et un congrèsd'orientation qui ont sombré dans lagrisaille. Le tout s'avère bizarre parceque rempli d'étrangetés,d'incongruïtés.

Comment se peut-il que sans jour-nalistes, sans conférence de presse,sans invité(e)s externes, nous ayonstravaillé près de trois jours à huis

XAZ1DAM

Cérémonie de la remise du prix Azilda-Marchand hoir le numéro de septembre pour le nom des cercles gagnants/

de la ministre à la Condition féminine,nous ne l'ayons pas entendue commeconférencière lors du banquet où ellenous aurait fait part de ses politiqueset des intentions du gouvernement,où elle aurait dû répondre à nos ques-tions? Et nous avons une lobbyiste àQuébec... I

Comment se fait-il que, chaque foisqu'il a été question d'argent (cotisa-tion, budget, services, etc.) les déci-sions de l'assemblée ont été prises,toujours au rabais, soit disant en pen-sant au bien de la membre de chaquecercle et que jamais personne n'aréfléchi qu'en paralysant financière-ment l'Association, justement, oncrée préjudice à cette membre.

C'est beaucoup de questions. Quidonnera les réponses?

HUMOUR

Longtemps, l'excuse des déléguéesde ne pouvoir assister à l'assembléegénérale était d'être mères. Cetteannée, une déléguée s'est excusée dene pas participer à l'assemblée parcequ'elle est maire...<$>

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Pat Lise Girard

La compagnie d'assurances Les Coopérants offre tou-jours aux membres AFÉAS la possibilité de bénéficierd'une assurance-vie. Pour y adhérer, ils'agit simplementd'être membre AFÉAS et de payer sa prime en fournis-sant les détails appropriés. Le tableau suivant vous in-forme quant aux couvertures et aux primes:

Âge du membrelors de l'adhésionou du renouvelle-ment

Moins de 35 ans35 à 49 ans50 à 64 ans65 à 74 ans75 ans et plusChaque enfant

Assurancevie

5000$5000$5000$2500$1 250$1 000$

Décès paraccident

5000$5000$5000$— —— __

1 000$

Prime an-nuelle (in-

cluant taxe)

16,35$23,44$56,14$67,04$76,30$

Pour vous assurer, adressez votre demande à:

Les Coopérants,333 St-Antoine estMontréal H2X 1R9Tél.: (514) 287-6500

Veuillez donner les renseignements suivants:

- le numéro du contrat: 9058

- le nom de votre région AFÉAS

- vos nom, prénom et adresse

- votre date de naissance (jour, mois, année) et votre âge

- joindre le chèque correspondant à votre catégorie d'âge(voir tableau ci-haut).

Le comité provincial reconnaissance des acquis a fait lebilan des sessions offertes aux membres AFÉAS en85-86. De janvier à avril 86, quarante (40) sessions furentorganisées à travers le Québec. Nous avons rejoint au-delà de 600 femmes âgées entre 20 et 75 ans.

Les sessions visaient à:- informer les femmes sur la notion de reconnaissance

des acquis- identifier les apprentissages acquis par le travail au foyer

et le bénévolat- amener les participantes à choisir et organiser une ac-

tion.

Dans les évaluations, les participantes affirment:- s'être découvertes et revalorisées- avoir appris des notions du système de reconnaissance

des acquis- avoir appris à nommer leurs apprentissages et à les

présenter dans un curriculum vitae ou un portfolio- avoir découvert que le travail au foyer et le bénévolat

sont des lieux d'apprentissage.

Le thème de la reconnaissance des acquis a connu unvif succès. Les femmes se sentent concernées par cedossier et elles sont prêtes à entreprendre des actionspour obtenir une forme de reconnaissance.

MAISON AFÉAS

Le projet de financement pour l'achat d'une maisonAFEAS a pris un nouvel envol au congrès d'août der-nier. Les congressistes, en participant à un jeu, ont con-tribué pour plus de 1 000$ au projet. De plus, la ventede "clés des 20 ans" a rapporté 4 000$. Nous avons ac-cumulé à date plus de 70 000$ et nous espérons pouvoiratteindre notre objectif de 150 000$ d'ici quelques moisen relançant les souscriptions volontaires.

CARREFOUR D'EXPLORATION...

"L'ACCÈS DES FEMMES AU POUVOIR POLITIQUE"

L'AFÉAS offre aux femmes une occasion unique d'explorer les démarches possibles en vue d'une implicationpolitique, les 30 octobre et 1er novembre prochains, au Grand Hôtel à Montréal. Aux intéressées, membresAFÉAS ou non, c'est un rendez-vous.

Des sujets très concrets seront débattus tels les prérequis nécessaires à l'implication politique, le jeu des appuis,le financement, l'impact sur la vie familiale...etc. Des personnalités politiques partageront leurs expériences, entreautres, Pauline Marois, Lucie Pépin, Marcelle B. Trépanier, Suzanne Blais-Grenier,..,etc.Demander une fiche d'inscription à votre Secrétariat régional ou au Siège social, 180 Dorchester est, Montréal,H2X IN6, tél.: (514) 866-1813, le plus tôt possible.

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Madame,Suite à la parution de la revue «Fem-mes d'Ici» de mai 1986, concernantl'endos de la revue, l'image rattachéeau texte aurait pu être présentéed'une façon plus décente car elle nereflète pas l'image de notre revue etde notre AFÉAS. C'est selon nous unsexe symbole. Elle aurait pu êtrehabillée pour réfléchir...

Membres du cercle Rock Forest20 signatures

Bonjour,Je me permets de vous faire remar-quer que, dans votre (sic) revue Fem-mes d'Ici, du mois de mai, c'étaitl'occasion voulue pour rendre hom-mage à nos bonnes petites mamansd'aujourd'hui et d'hier.

Pour nous, femmes de l'AFÉAS deSt-Germain de Rimouski, noustrouvons que vous n'avez pas assezfait l'éloge de la tendresse et del'amour de la mère pour ses enfants.

On aurait peut-être pu trouverd'autres pensées que celles de Sarah

par Georges Moustaki... Nous avonstellement de beaux poèmes écrits pardes écrivains canadiens, hommes etfemmes!

Claire Gagnon, rjublicisteCercle St-Germain de Rimouski

Le 23 avril 1986, à l'occasion du20ième anniversaire de l'AFÉAS etrépondant à l'invitation lancée dansvotre (sic) revue du mois d'avril, nousnous sommes rendues à Montréal auSalon de la Femme.

Toutes heureuses, nous prenionsl'autobus en direction de Montréal.Malheureusement, c'est avecbeaucoup de difficultés que nousavons trouvé le kiosque de l'AFÉAS.

Nous nous sommes présentées com-me membres de l'AFÉAS deRimouski, mais nous avons étédéçues de l'accueil.

La visite a été courte, car unehôtesse ne savait même pas ce quesignifiait le sigle «AFÉAS»...

Nous ne voulons en rien critiquer lebeau travail que vous faites

habituellement, mais veuillez croireque nous aurions aimé être mieux ac-cueillies...

Claire Gagnon, publicisteCercle St-Germain de Rimouski

Hommage à Éliane,Absolument véridiqueÉliane dans tes billets.D'ailleurs, il sont tous bien bâtis.Tu as toujours imaginéLe mot Mère avec une majuscule.Après t'avoir lue en mars 1986Je la vois cette MÈREAvec quatre majuscules.MÈRE avec un accent graveCar faire des adultesQuel métier important!Quelle responsabilité!Si au moins, la sociétéReconnaissait notre travail,Le dénuement, le désarroi,L'isolement, le sacrifice,Le renoncement, le recommence-ment,Le service aux autres,Ça aurait un goût de mielD'être travailleuse au foyer

Isabelle Sarrazin-JoletteLorrainville

CONSEIL EXECUTIF PROVINCIAL1986-1987

de gauche à droite: Yolande Gauvin-Leblanc (conseillère/, Jacqueline Martin /conseil/ère/, Simone Lepage Iconseillère), Louise Coulombe-Joly {présidente!, Christine Marion (vice-présidente/, Marie-Ange Sylvestre /vice-présidente/

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album-souvenir

C'EST LA FETE!