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Finances publiques I
Chapitre IBenoît Bayenet
Email : [email protected] internet : http://www.bayenet.be
Master en administration publiqueAnnée académique 2019-2020Université libre de Bruxelles
2Finances publiques
Chapitre ILa Belgique : un État fédéral
A. Petit historique de la Belgique (réformes institutionnelles);
B. Structure institutionnelle de la Belgique;
C. Répartition des compétences.
= indispensable pour bien comprendre les problèmeset les enjeux des finances publiques belges. Celas’applique à tout pays connaissant une décentralisationimportante
Quelques exemples pratiques ?
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1970 1975 1980 1985 1990 1991 1992 1993 1994 1995
0. Opérations non imputables 13.77 11.95 21.53 31.14 38.62 38.52 41.12 40.66 39.51 39.7800. Non ventilé 0.00 0.00 0.00 0.00 0.07 0.02 0.03 0.02 0.02 0.0201. Dette publique 8.37 6.82 10.65 18.00 35.08 35.69 39.09 38.65 37.58 38.1002. Relations avec d'autres pouvoirs publics
pour autant qu'elles ne soient pas reprise dans d'autres fonctions 5.40 5.13 4.73 5.51 1.93 1.57 0.80 0.73 0.74 0.53
03. Relations avec les communautés et les régions 0.00 0.00 6.16 7.63 1.54 1.24 1.21 1.26 1.18 1.13
1. Administration générale 7.06 6.91 5.04 4.24 6.46 7.39 7.72 8.38 8.05 6.832. Défense nationale 9.68 8.58 7.44 6.16 8.28 8.52 7.28 7.16 6.93 6.893. Ordre et sécurité publics 2.77 2.72 2.13 1.85 2.88 3.06 3.71 3.85 3.81 4.144. Communications 17.30 15.95 15.04 11.48 10.07 9.72 7.85 7.66 6.60 6.595. Commerce et industrie 3.59 2.78 2.21 5.95 3.01 3.02 2.54 2.24 2.10 1.746. Agriculture 4.52 1.13 0.96 0.88 0.88 0.89 0.79 0.86 0.70 0.717. Enseignement, culture et loisirs 21.29 23.29 19.64 16.36 4.19 4.88 4.56 4.57 4.85 5.028. Interventions sociales et Santé publique 18.64 25.10 24.98 21.44 25.59 23.91 24.39 24.53 27.37 28.279. Logement et aménagement du territoire 1.37 1.58 1.03 0.49 0.03 0.09 0.05 0.09 0.08 0.04
100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
8 497.8 18 614.3 33 133.4 51 760.2 39 080.4 39 053.1 41 735.4 42 194.0 44 511.8 43 780.5
En pourcentage du PIB 26.2 32.2 37.5 42.4 23.9 22.8 23.2 22.8 22.8 21.7
Source : Document de la Chambre des Représentants - DOC 50 1146/01* sur base de la classification fonctionnelle Benelux 1972
Total du regroupement fonctionnel
Total en millions d'euros
Fonctions
Finances publiques
Regroupement fonctionnel des dépenses du pouvoir fédéral en % du total
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Impôts, taxes, cotisations
Recettes publiques et financement des différents niveaux de pouvoir
5Finances publiques
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7Finances publiques
Extrait de l’exposé général du budget 2019
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Extrait de l’exposé général du budget 2019
P. Bisciari et L. Van Meensel, « La réforme de la loi de financement des Communautés et Régions », Revue économique, BNB, juin 2012
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13Finances publiques
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A. Petit historique de la Belgique
Transformation de l’État unitaire en État fédéral
= aboutissement d’un processus qui s’étale sur une trentaine d’années
6 réformes institutionnelles
Constitution de 1831 : structure d’Etat centralisée fondée sur leprincipe de l’unité de législation et de gouvernement pour l’ensembledu territoire.
Mais il existait déjà deux autres niveaux de pouvoir : les provinces etles communes (autonomie assez large mais sous la tutelle du pouvoircentral)
15Finances publiques
1970 1980 1988-89 1993 (1999) 20011830
Etat centralisé
Lendemain de la seconde guerre mondiale : le Centre derecherche pour la solution nationale des problèmes sociaux,politiques et juridiques en Région wallonne et Régionflamande (Centre Harmel) se penche sur les revendicationsdes grandes Communautés linguistiques du pays
conclusions (1958) : accorder l’autonomie culturelle aux2 Communautés.
Comment sommes-nous passés d’une structure centralisée à unestructure fédérale ?
2014
16Finances publiques
Contentieux communautaire qui divise les Francophones etles Flamands remonte à la Constitution de l’Etat belge : lefrançais = seule langue officielle de l’Etat
réaction aux tentatives du roiGuillaume 1er de « néerlandiser »la Belgique
méconnaissance du fait que lapopulation de Flandre étaitnéerlandophone
dès 1840 : le mouvement flamand milite pour exiger unmeilleur traitement du néerlandais
En bref :
1873 : bilinguisme en matière judiciaire dans les provinces flamandes;1878 : bilinguisme dans les administrations dans les provinces flamandes;1883 : bilinguisme en matière scolaire dans les provinces flamandes
mais prédominance du français dans l’enseignement secondaire et supérieur;1898 : la version néerlandaise de tous les textes de loi publiés au Moniteur = même
valeur juridique que la version française (loi d’égalité).
17Finances publiques
Réponse francophone au développement du flamingantisme :
création du mouvement wallon
pour les Francophones, la loi d’égalité = un pas vers lebilinguisme complet de la Belgique et donc de la Wallonie;
mouvement wallon plaide pour une division administrative de laBelgique en 3 Régions : Flandre, Wallonie et Brabant bilingue;
face au refus du bilinguisme de la Wallonie, le mouvement flamandva évoluer vers l’exigence de l’unilinguisme régional;
dans l’entre-deux-guerres, le néerlandais : même position légale enFlandre que le français en Wallonie tandis que Bruxelles etl’administration centrale doivent devenir bilingues.
Au fil du temps, le mouvement flamand estima que ces lois linguistiquesétaient insuffisantes pour garantir la spécificité culturelle de la Flandre.
+ revendication économique
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Dans l’après-guerre, l’opposition Nord/Sud est encore avivéepar 2 autres événements :
La question royale : référendum du 12 mars 1950 sur leretour de Léopold III
72 % des Flamands : oui58 % des Wallons : non
Même si globalement le résultat étaitpositif, grèves, émeutes, morts dans larégion industrielle liégeoise
Le déclin économique de la Wallonie
Fermeture des charbonnages après la seconde guerre mondiale +déplacement de l’activité économique de Wallonie vers les nouveauxpôles industriels flamands
développement d’une certaine appréhension des Wallonsface à la suprématie démographique flamande + crainted’une mainmise flamande sur l’Etat.
Wallonie réclame l’autonomie économique
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Cette aspiration s’exprima fortement lors des grèves de l’hiver 60-61 :opposition de la classe ouvrière à la loi unique qui impliquait de nombreusesmesures anti sociales.
Grève de l’hiver 60-61
d’abord nationale particularité wallonne
devant le retrait progressif des ouvriers flamands, elle aboutit à larevendication du fédéralisme par le mouvement ouvrier socialistewallon
revendication fédéraliste ne reposait pas sur une injustice culturellemais économique : les ouvriers wallons reprochaient à l’Etat belge derien avoir fait contre la disparité régionale croissante entre la Flandreet la Wallonie.
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dès ce moment, la structure de l’Etat unitaire fut soumise àforte pression
Lois linguistiques de 1962 fixant la frontière linguistique = dernière tentativepour sauver l’Etat unitaire.
En vain : la Wallonie continuait de réclamer l’autonomie économique et laFlandre l’autonomie culturelle
une modification de la structure de l’Etat était inévitable
6 réformes institutionnelles
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1846 1896 1910 1937 1947 1961 1970 2000 2005 2008Région de Bruxelles-Capitale
134 119 108 136 135 148 158 203 198 188
Région flamande
86 81 82 80 78 90 95 99 99 100
Région wallonne
113 113 113 106 111 101 89 72 72 73
Évolution des PIB régionaux par tête (Belgique = 100)
Source : H. Capron, « Croissance et développement spatial inégal des Régions », in B. Bayenet, H. Capron, P. Liégeois (ed.), L’Espace Wallonie-Bruxelles,Voyage au bout de la Belgique, De Boeck, Bruxelles, 2007 ; calculs personnels sur la base de l’Institut des comptes nationaux, Banque nationale de Belgique,Bruxelles, 23 décembre 2010.
Des réalités socio-économiques bien différentes ….
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Source : H. Capron, « Croissance et développement spatial inégal des Régions », in B. Bayenet, H. Capron, P. Liégeois (ed.), L’Espace Wallonie-Bruxelles,Voyage au bout de la Belgique, De Boeck, Bruxelles, 2007 ; calculs personnels sur la base de l’Institut des comptes nationaux, Banque nationale de Belgique,Bruxelles, 23 décembre 2010.
Des réalités socio-économiques bien différentes ….
0
50
100
150
200
250
1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020
Bruxelles
Wallonie
Flandre
Rupture des estimations du
PIBh
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Évolution des PIB régionaux par tête (Belgique = 100)
Source : BNB, Comptes nationaux 2019 http://stat.nbb.be/Index.aspx?DataSetCode=REGACSEC&lang=fr
Belgique Bruxelles Flandre Wallonie2003 100 199 99 732004 100 197 99 732005 100 197 99 722006 100 192 100 732007 100 188 100 722008 100 185 100 742009 100 186 100 732010 100 183 100 742011 100 182 100 732012 100 179 101 732013 100 177 101 732014 100 172 102 732015 100 172 102 722016 100 171 102 722017 100 168 103 72
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Flandre Wallonie Bruxelles1947 3,6 0,8 3,41949 13,6 3,4 7,11953 13,4 4,7 7,81957 5,2 2,3 3,31959 8,1 4,2 5,01964 2,6 2,4 1,81968 4,5 6,6 2,61970 2,7 5,0 1,81975 6,1 8,4 5,71981 10,7 12,8 10,71984 11,0 13,1 13,41990 4,9 10,6 11,01995 7,1 12,9 14,12000 4,3 10,2 13,92005 5,4 11,8 16,32008 3,8 9,7 15,2
Évolution des taux de chômage dans les trois régions
Source : H. Capron, « Croissance et développement spatial inégal des Régions », in B. Bayenet, H. Capron, P. Liégeois (ed.),L’Espace Wallonie-Bruxelles, Voyage au bout de la Belgique, De Boeck, Bruxelles, 2007, complété par données 2008. Note :données non harmonisées au plan temporel, ce qui limite sensiblement les possibilités de comparaison.
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Évolution des taux de chômage dans les trois régionsTaux de chômage (BIT) dans les régions belges des 15-64 ans
Belgique Flandre Bruxelles Wallonie1999 8,6 5,4 15,9 12,72000 7,1 4,3 14,0 10,32001 6,6 4,0 13,0 10,02002 7,6 4,9 14,7 10,62003 8,2 5,7 15,8 10,92004 8,5 5,5 15,9 12,12005 8,5 5,5 16,5 11,92006 8,3 5,0 17,7 11,82007 7,5 4,4 17,2 10,52008 7,0 4,0 16,0 10,12009 8,0 5,0 15,9 11,22010 8,4 5,2 17,4 11,52011 7,2 4,3 17,1 9,52012 7,6 4,6 17,5 10,12013 8,5 5,1 19,3 11,42014 8,6 5,1 18,5 12,02015 8,6 5,2 17,5 12,02016 7,9 4,9 16,9 10,62017 7,2 4,4 15,0 9,82018 6,0 3,5 13,4 8,5
Source : Enquête sur les forces de travail - DG Statistique du SPF Economiehttps://statbel.fgov.be/sites/default/files/files/documents/Werk%20%26%20opleiding/9.2%20Arbeidsmarkt/9.2.0%20Emploi%20et%20ch%C3%B4mage/Publication1_LFS_FR_18MAR19.XLS
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Une décentralisation par étape
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Une décentralisation par étape
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Une décentralisation par étape
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Année Réformes Principaux résultats
2014-2015
6ème réforme institutionnelle Transfert de nouvelles compétences auxRégions et aux Communautés (plus de 20milliards)Autonomie fiscale en matière d’IPP auxRégionsNouveaux mécanismes de financementdes entités fédéréesParticipation des entités fédérées àl’assainissement des finances publiques etaux charges du vieillissement de lapopulation
Cours sur le financement des entités fédérées
31Finances publiques
1. La réforme institutionnelle de 1970
Résultat de revendications opposées
affirmation culturelle et linguistique de la Flandre État organisé sur labase de deux Communautésprise de conscience d’un destin économique commun en Wallonie
État organisé sur la base de trois Régions
Deux logiques différentes :
la logique régionale basée sur le principe de la territorialité : attribueraux entités le pouvoir d’agir sur un territoire donné à l’égard de tous lesindividus qui s’y trouvent indépendamment de leurs caractères culturels;
la logique communautaire basée sur le principe de la personnalité : lesentités cadrent avec les communautés composées de personnes quipartagent certains traits culturels.
32Finances publiques
Réforme de 1970 reconnaît l’existence de : 3 Communautés culturelles3 Régions4 régions linguistiques
Remarque : les régions linguistiques (française, flamande, allemande etbilingue de Bruxelles) = un cadre géographique qui servira pour appliquer desrègles en matière d’emploi des langues et par la suite pour délimiter leterritoire sur lequel les Régions et les Communautés exerceront leurscompétences.
Source : http://www.crisp.be
33Finances publiques
1971 : mise en place des Conseils culturels.
Compétences des Conseils : les matières culturelles
Ils peuvent prendre des décrets qui ont force de loi dans larégion linguistique concernée
défense et illustration de la langue, les Beaux-arts, soutien à la presse écrite, la formation artistique, le patrimoine culturel, les musées, etc.
Mise en place de mécanismes de protection des minorités
les deux chambres du Parlement sont divisées en groupeslinguistiques qui peuvent mettre en œuvre deux procédures
- la procédure de la sonnette d’alarme- le vote des lois spéciales
34Finances publiques
Procédure de la sonnetted’alarme
3/4 des membres d’un groupelinguistique peut suspendre leprocessus d’élaboration d’une loi sielle est de nature à lésergravement les intérêts d’uneCommunauté
Vote des lois spéciales(organisation de l’État fédéral ouquestions communautaires) : besoind’une double majorité.
2/3 des voix dans chaquechambre et majorité danschaque groupe linguistique
Parité linguistique du Conseil des ministres
35Finances publiques
? Régions :
difficulté de trouver les majorités suffisantes au Parlement pour mettre enplace les Régions.
Pourquoi ? Le statut de Bruxelles-Capitale
Flandre : gestion par les deux Communautés ou le fédéral;Francophones : une Région à part entière.
1974 : mise en place d’un système de régionalisation préparatoirequi créa les Comités ministériels régionaux au sein dugouvernement national et les dota d’une compétence d’avis
< 2% du budget de l’Etat central en 1972
Masse budgétaire transférée
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2. La réforme institutionnelle de 1980
Création de la Région wallonne et de la Région flamande avec un Exécutif propre
Région de BruxellesElles peuvent prendre des décrets quiont force de loi.
Compétences régionalesaménagement du territoire;environnement et politique de l’eau;rénovation rurale et conservation de la nature;logement;économie;énergie;pouvoirs subordonnés;emploi.
Finances publiques
Communautés perdent leur adjectif culturel
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Accroissement des compétences communautaires aux matièresdites personnalisables
les matières qui supposent que les pouvoirs publicsnouent avec les personnes un contact dans leur langue
la politique de dispensation de soins de santé à l’exclusion descompétences fédéralesl’aide aux personnes : politique de la famille, l’aide sociale,l’accueil et l’intégration des immigrés, la politique deshandicapés, la politique du troisième âge, la protection de lajeunesse et l’aide sociale aux détenus
Finances publiques
possibilité pour les Communautés d’exercer des compétencesrégionales
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Masse budgétaire transférée aux Communautés et Régions : 9% dubudget national < 2% en 1972
1983 : Création de la Communauté germanophone
Finances publiques
permettre à la Communauté flamande d’exercer les compétencesde la Région un seul budget !
.Les deux entités continuent d’exister avec leur sphèrede compétences propres.
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3. La réforme institutionnelle de 1988-89
Les deux premières réformes : pas résolu toutes les tensions communautaireset régionales (Fourons, communes à facilités, problème de l’enseignement,Bruxelles, etc.).
réforme institutionnelle de 1988
Élargissement considérable des compétences
Communautés : enseignementRégions : travaux publics et transport
Masse budgétaire à disposition des Communautés et Régions : 32%du budget de l’État national.
Finances publiques
Nouveau système de financement des Communautés et Régionsloi spéciale du 16 janvier 1989
40Finances publiques
Ressources Régions Communautés
Partie de l’IPP Partie de l’IPPPartie de la TVA
Ressources fiscales Centimes additionnels à l’IPPImpôts régionauxTaxes régionales propres Redevance radio-TVCentimes additionnels sur Taxes communautaires la redevance radio-TV propres
Ressources non Emprunts Emprunts fiscales Moyens supplémentaires et Moyens supplémentaires et
dotations dotations
Intervention de solidarité
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Création de la Région bruxelloise : loi spéciale du 12 janvier 1989
mêmes compétences que les deux autres Régions mais :
fixation des limites aux 19 communes;modification de l’appellation en Région de Bruxelles-Capitale;mécanisme de protection de la minorité flamande.
Finances publiques
La Région de Bruxelles-Capitale peut prendre des ordonnances :
loi ou décret mais soumises à des contrôles spécifiques :
les cours et tribunaux : conformité à la Constitution;l’autorité fédérale : préservation du rôle international et de lafonction de capitale pour les ordonnances relatives àl’urbanisme et l’aménagement du territoire ainsi qu’aux travauxpublics et au transport.
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Masse budgétaire à disposition des Communautés et Régions
Finances publiques
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4. La réforme institutionnelle de 1993 = les accords dit de la Saint-Michel
Renforcement du caractère fédéral de l’État
transformation du Sénat en « assemblée représentative » desCommunautés et Régions;élection directe des Conseils communautaires et régionaux;scission de la province du Brabant
Réaménagement de la répartition de certaines compétences(relations internationales, environnement, …)
« Remplacement » des termes « Exécutif » et « Conseil » par« Gouvernement » et « Parlement »
Masse budgétaire gérée par les Communautés et Régions = 40% dubudget national
Finances publiques
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Moyens supplémentaires : nouvelles compétences + refinancement
Finances publiques
Liaison progressive de la part attribuée des recettes de l’IPP auxRégions et aux Communautés à la croissance économique, uneaugmentation de la part attribuée des recettes d’IPP auxCommunautés liée à la suppression du système des chèques-repasaccordés aux enseignants de la Communauté française, la ristourneintégrale de la redevance radio-TV aux Communautés etl’instauration d’un huitième impôt régional (les écotaxes).
Possibilité de transférer certaines compétences communautairesvers les Régions (vote de l’article 138 de la Constitution)
accords intra francophones de la Saint-Quentin pour refinancer laCommunauté française
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La COCOF
Les accords intra francophones de 1993 : un sauvetage financier de la Communauté française
promotion sociale, grande partie de la politique de santé et del’aide aux personnes, tourisme, reconversion et recyclageprofessionnels, transport scolaire etc. sans transfert de la totalitédes moyens = refinancement de la Communauté française
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Article 138 de la Constitution = possibilité de transférer certainescompétences de la Communauté française vers la Région wallonne etla COCOF.
transfert de certainescompétences de la Communautéfrançaise à la Région wallonne et àla COCOF mais sans transférerl’entièreté des moyensbudgétaires affectés à cesmatières
La promotion sociale, une grandepartie de la politique de santé et del’aide aux personnes, le tourisme, lareconversion et le recyclageprofessionnels, le transport scolaireet en ce qui concerne l’éducationphysique, le sport et la vie en pleinair : les infrastructures communales,provinciales, intercommunales etprivées
Source : Décret II du 19 juillet 1993 de la Communauté française relatif au transfert de l’exercice de certaines compétences de laCommunauté française à la Région wallonne et à la Commission communautaire française.
accords intra francophones de la Saint-Quentin pourrefinancer la Communauté française
Ressources propresde la Région wallonne
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Deuxième mécanisme d’aide régionale à la Communauté française :
= la vente d’une partie de ses bâtiments scolaires à des sociétéspubliques créées pour l'occasion.
Ces sociétés créées et gérées conjointement par la Communautéfrançaise et, selon le cas, par la Région wallonne ou la Commissioncommunautaire française, ont emprunté les montants nécessaires aupaiement des bâtiments scolaires et remboursent les intérêts de cesemprunts au moyen des loyers payés par la Communauté française ets’ils sont insuffisants par appel à la garantie de la Région wallonne et dela Commission communautaire française.
la Communauté française faisait ainsi supporter par les Régions lesemprunts qu'elle ne pouvait plus contracter. Ces emprunts, ditsemprunts de soudure, s'élèvent à 991,57 millions €.
Source : Décret I du 5 juillet 1993 de la Communauté française relatif au transfert de l’exercice de certainescompétences de la Communauté française à la Région wallonne et à la Commission communautairefrançaise.
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5. La réforme institutionnelle de 2001
a. Les négociations de 1999
Finances publiques
La loi du 16 janvier 1989 :
répartition de la part attribuée des recettes de la TVA de 1989 à 1998 entreles Communautés était basée sur le nombre d’élèves de 0 à 18 ans inscritsdans chaque Communauté en 1988;
à partir de l’exercice budgétaire 1999, la répartition devait être adaptée à larépartition effective du nombre d'élèves définie sur la base de critèresobjectifs.
nouvelle clé de répartition devait entrer en vigueur et varier chaque annéeen fonction de critères objectifs liés aux mouvements démographiques dela population scolaire.
Le gouvernement Dehaene II ne parviendra pas à finaliser ce dossier devenupolitiquement sensible à la veille des élections du 13 juin 1999.
49Finances publiques
Lors de la constitution du nouveau gouvernement issu des élections de juin 1999, lesnégociateurs francophones exigent :
l’exécution de la loi de financement;en particulier, la détermination de la nouvelle clé de répartition de la partattribuée des recettes de TVA.
Etant donné les réticences de la Flandre, le futur Premier ministre s’engage à trouverle moyen de refinancer la Communauté française à hauteur de 61,97 millions €en échange de l’ouverture d’un débat sur l’autonomie fiscale revendiquée par laFlandre.
application du principe de l’âge de l’obligation scolaire (6 à 18 ans) pourdéterminer la nouvelle clé de répartition boni pour la Communautéfrançaise au détriment de la Communauté flamande
Réticences ?
50Finances publiques
accord de la Saint-Eloi du 1er décembre 1999 : nouvelle clé de répartition dela part attribuée des recettes de TVA aux Communautés
= nombre réel d’élèves de 6 à 17 ans accomplis de chaque Communauté
.L’accord prévoyait également que le refinancement de laCommunauté française ne pouvait se faire au détriment de laCommunauté flamande.
Il était prévu :
un refinancement des étudiants étrangers;la revalorisation des droits de tirage régionaux pour les programmes deremises au travailles modalités d’octroi de centimes soustractionnels régionaux à l’IPP.
51Finances publiques
l’accord satisfaisait ainsi les différentes revendications régionales etcommunautaires.
notamment flamandes puisque, globalement, l’augmentation des droits detirage pour les programmes de remise au travail et l’augmentation de ladotation pour le financement des étudiants étrangers compensent la perteliée à l’application de la nouvelle clé TVA.
De plus, la Flandre avait obtenu la possibilité d’accorder, pour l’année2000, une « réduction linéaire forfaitaire de 79,33 millions € sur l’impôt despersonnes physiques » avant-projet de décret du 17 juin 2000 de laCommunauté flamande
L’interprétation de ce dernier point de l’accord est rapidement devenueproblématique notamment en matière de respect de la progressivité
Le problème ne fut résolu qu’à la rentrée politique de septembre 2000 aucours de laquelle une nouvelle négociation institutionnelle s’engagea.
52Finances publiques
Remarque : Résolutions des conflits d’intérêt
Conflits de compétences : conflits de nature juridique = l’une des entités aviolé le partage des compétences Cour constitutionnelle ou Conseild’Etat;
Conflits d’intérêt conflits de compétences mais conflits politiques
Il y a atteinte aux intérêts del’une des entités.
Comité de concertationLes décisions ne sont pas juridiquement contraignantes
solutions pratiques
Responsables politiques (12) : double parité
Représentants du gouvernement fédéral= représentants des gouvernementsrégionaux et communautaires
Nombre francophones = nombrenéerlandophones
53Finances publiques
b. La réforme institutionnelle de 2001 : les accords de la Saint-Polycarpe ou du Lambermont du 21 janvier 2001
Refinancement des Communautés y compris la Communautégermanophone
Accroissement de l’autonomie fiscale des Régions
refinancement progressif ( > 1,1 milliard € francs constants de 2001);adaptation progressive à la croissance économique à partir de 2007modification du mécanisme de répartition pour les nouveaux moyensfinanciers clé du juste retoursuppression de redevance radio-TV comme taxe communautaire etremplacement par une dotation
transfert de l’entièreté des compétences fiscales sur certainsimpôts régionauxnouveaux impôts régionauxmécanismes pour éviter une concurrence fiscale déloyaleneutralité budgétaire du transfert des impôts régionauxdéfinition et limitation du pouvoir fiscal en matière d’IPP
54Finances publiques
+ 97.5 millions € en 2002
Régionalisation des lois communale et provinciale;
Régionalisation de la coopération au développement;
Régionalisation de l’agriculture et du commerce extérieur
Pour être adoptés, les deux projets de lois spéciales : double majorité.
Initialement : les partis signataires de l’accord du Lambermont disposaientde cette majorité mais, le vote des deux lois spéciales fut hypothéquée à laChambre par les réactions du FDF et surtout de la Volksunie.
lors des négociations, il était apparu que le vote des élus de la Volksunie pourrait être obtenu s’il était répondu à sa revendication d’une représentation garantie des Flamands au Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale.
55Finances publiques
+ nouveaux moyens financiers pour les commissions communautaires(1 milliard € du fédéral + 1 milliard € de la Région).
Accord du Lombard du 29 avril 2001
instaurer un certain nombre de mesures permettant d’empêcherle blocage des institutions, de garantir une meilleurereprésentation des flamands de Bruxelles et d’assurer le bonfonctionnement des commissions communautaires.
résultat d’un compromis entre la nécessité d’empêcherun parti non démocratique (Vlaams Blok) d’être aucentre de la décision politique et la nécessité depermettre aux membres de chaque groupe linguistiquede disposer des moyens humains et matériels pourexercer leur mandat.
56Finances publiques
Malgré les concessions faites à la VU lors des accords du Lombard,l’ensemble des députés VU refusèrent de voter les accords
les partis francophones ont décidé de convaincre le PSC.
Le PSC accepta de soutenir le volet refinancement de la réformeinstitutionnelle à condition que les partis francophones s’entendentsur la répartition des nouveaux moyens budgétaires. Celle-ci est lerésultat d’un compromis repris dans l’accord dit la Saint-Boniface du 6juin 2001.
+ signature de la convention-cadre du Conseil de l’Europerelative à la protection des minorités.
57Finances publiques
6. La réforme institutionnelle de 2014-2015
a. Transferts de nouvelles compétences aux Régions et Communautés
b. Révision des mécanismes de financement des entités fédérées
c. Participation des entités fédérées à l’assainissement des finances publiques
d. Impact de la réforme sur le financement de la Sécurité sociale
e. Les accords intra francophones
f. Les accords intra wallons
58Finances publiques
20 304,3 millions
a. Les transferts de compétences
Finances publiques 59
Emploi : 4,78 mdsDépenses fiscales : 2,98 mds
Allocations familiales : 6,82 mdsSoins de santé : 5,04 mds
Autres compétences : 0,67 mds
Finances publiques 60
61
Emploi : 4,78 mdsDépenses fiscales : 3,05 mds
Allocations familiales : 6,84 mdsSoins de santé : 5,10 mds
Autres compétences : 0,67 mds
Transferts les plus importants vers les Communautésmais…
62
Culture, enseignement, emploi deslangues, matières personnalisables, relations internationales et recherche scientifique. Soins de santé et aides aux personnes*:seniors (maisons de repos, de soins, ...) + handicapés (aides à la mobilité et aux personnes âgées) + hôpitaux (normes d’agrément, constructions et rénovation) +soins de santé mentale + politique deprévention + organisation des soins de
santé de première ligne, Allocations familiales*,
Maisons de justice,PAI
* Si les compétences impliquent pour les personnes des obligations ou des droits àune intervention ou une allocation ou lorsqu’il s’agit d’institutionsbicommunautaires, l’autorité compétente à Bruxelles est la COCOM
La COCOM
63
= AFFIRMATION DU PRINCIPE DU TERRITOIRE REGIONAL
La COCOM
Qui est concerné par lesnouvelles compétencescommunautaires issues de la6ème réforme de l’Etat ?
Les habitants de la régionflamande
Les habitants de larégion wallonne àl’exception des habitantde la Communautégermanophone
Les habitants de larégion de Bruxelles-Capitale
Les habitants de laCommunautégermanophone
64
AFFIRMATION DU FAIT REGIONAL SUR BRUXELLES DANS LE TRANSFERT DES
COMPETENCES
AFFIRMATION DU FAIT REGIONAL SUR LA WALLONIE
Traduction aussi dans lesmécanismes de financement enprivilégiant la COCOM pour lesmatières personnalisables(susciter le passage desinstitutions monocommunautaires en bicommunautaires)
Pourquoi les bruxellois pourraientdécider en toute autonomie desnouvelles politiques liées aunouvelles compétences et pasles wallons qui devraient endiscuter au parlement de laCommunauté française ?
Assemblée de la COCOM =parlement bruxelloisGouvernement de la COCOM =gouvernement bruxellois maisprincipe de la double signature
Accords de la Sainte-Emilie
Finances publiques 65
aménagement du territoire, environnement, politique de l’eau ; agriculture, logement ; travaux publics ; transports et aéroports ; politiqueéconomique et commerce extérieur ; emploi ; énergie ; pouvoirs locaux, recherche scientifique; relations internationales+ autonomie fiscale en matière d’IPP+ emploi (contrôle des chômeurs y compris
l’exécution des sanctions, études et formation des demandeurs d’emploi, crédits temps et interruption de carrière dans les services publics fédérés, titres services, groupes cibles, les articles 60-61, les
ALE + congé éducation, etc.)Mobilité (limitation des vitesses, etc.)
Energie, agriculture, économie, pouvoirs locaux
Dépenses fiscales
66Finances publiques
b. Les principes de base des nouveaux mécanismes de financement desentités fédérées
Accroître l’autonomie financière des entités fédérées notamment enaugmentant leurs recettes propres de manière significative
Éviter une concurrence déloyale
Maintenir les règles de progressivité de l’impôt des personnes physiques (IPP)
Ne pas appauvrir structurellement une ou plusieurs entités fédérées
Assurer la viabilité à long terme de l’Etat fédéral et maintenir les prérogativesfiscales de ce dernier en matière de politique de redistribution interpersonnelle
Renforcer la responsabilité des entités fédérées en lien avec leurscompétences et la politique qu’elles mènent
Tenir compte des externalités, de la réalité sociologique de Bruxelles et du rôlede la Région de Bruxelles-Capitale
Renforcer l’autonomie fiscale
Prendre en compte des critères population et élèves
Maintenir une solidarité entre entités exonérées d’effets pervers
Assurer la stabilité financière des entités
Tenir compte des efforts à accomplir par l’ensemble des entités pour assainirles finances publiques
67Finances publiques
1. Renforcer l’autonomie fiscale et responsabiliser les entités fédérées• sensibilité renforcée des moyens aux politiques menées par les entités;• rôle renforcé des parlements;• plus grande responsabilité devant les citoyens
2. Assurer une solidarité dénuée d’effets pervers
3. Garantir la viabilité du fédéral à long terme sans appauvrissement d’une entité
68Finances publiques
Objectifs :
69Finances publiques
Concrètement :
Introduction d’une autonomie fiscale à l’IPP pour les Régions et les compétencesy afférentes qu’elles reçoivent
Financement des compétences des Régions et Communautés
Participation des entités fédérées à l’assainissement
Mécanismes de responsabilisation pour Régions et Communautés
Clés fiscales Clés population (besoins)
Fiscale, emploi, pension, climat pension
Neutralisation de l’impact de la nouvelle LSF par un mécanisme de transitionlors de la mise en œuvre en 2015
Participation des entités fédérées à l’assainissement des finances publiques etaux charges du vieillissement
70
B. Structure institutionnelle de la Belgique
Finances publiques
P. Bisciari et L. Van Meensel, « La réforme de la loi de financement des Communautés et Régions », Revue économique, BNB, juin 2012
B. Structure institutionnelle de la Belgique
43,5
78,4
38,5
66,1
51
68,1
71Finances publiques
Les dernières lignes de l’accord institutionnel …..
Défi de l’allongement de l’espérance de vie
« Afin de garantir le respect des engagements pris à l’égard de nos aînés et denos futurs aînés, il convient de s’assurer que l’on puisse faire face àl’augmentation des charges liées à l’allongement de l’espérance de vie. Vul’importance de cette augmentation, il est nécessaire d’assurer une participationde toutes les entités du pays.
Les deux secteurs les plus directement concernés par cet allongement de la duréede vie et du ressort des entités fédérées sont le secteur des pensions desfonctionnaires des entités fédérées et le secteur des personnes âgées (transféréesdans la présente réforme) ».
72Finances publiques
Assainissement des finances publiques
« L’accord politique sur la LSF devra être finalisé à l’issue de la discussion surl’assainissement des finances publiques devant ramener la Belgique àl’équilibre budgétaire d’ici 2015. Après cette discussion, sans modifier les ditsmécanismes et les modalités d'autonomie fiscale des Régions et de justefinancement des institutions bruxelloises, il conviendra d’ajusterdéfinitivement certaines variables de la LSF comme les montants de référencepour les transferts et leurs paramètres d’évolution »
Lors des négociations institutionnelles : Belgique est en procédure pour déficitexcessif
73Finances publiques
c. Impact de la 6ème réforme sur la Sécurité sociale
Sécurité sociale
Cotisations sociales Dotations
de l’Etat fédéral
Financement alternatif
Etat fédéral
Communautés et Régions
Recettes
Dot
atio
ns
74Finances publiques
75Finances publiques
réforme du financement en 2017
76Finances publiques
77Finances publiques
78Finances publiques
79Finances publiques
80Finances publiques
81Finances publiques
82Finances publiques
d. Les accords de la Sainte-Emilie
Pas d’impact direct de la 6ème réforme de l’Etat sur la dotation liée auxtransferts de compétences de la Communauté française à la Régionwallonne et la COCOF de 1993.
Mais nécessité d’une nouvelle organisation des compétences entre lesinstitutions francophones dans les domaines des matières personnalisables
Communauté française : nouvelles compétences dans la 6ème
réforme de l’EtatRégion wallonne et la COCOF : depuis 1993 compétentes pour
ces matières
Exemple : politique du troisième âge
1. Les compétences transférées dès 1993
83
Communautarisation ou régionalisation des compétences ??
Transfert de certaines compétences (allocations familiales, aides auxpersonnes, santé) à la COCOM, et non aux Communautés, en régionbilingue de Bruxelles-Capitale
débat entre les francophones sur la répartition des futures nouvelles compétences de la Communauté française.
Communauté française : compétente uniquement sur le territoire wallon
Parlement et gouvernement = parlementaires et ministres issus desRégions wallonne et de Bruxelles-Capitale.
+ logique budgétaire : marges budgétaires de la Communauté et ressources propres
Finances publiques
2. Les nouvelles compétences transférées
84Finances publiques
1. Transfert de l’ensemble des compétences en matière d’allocationsfamiliales, de soins santé personnes âgées, les hôpitaux nonacadémiques, plus de 90% des moyens liés aux compétences soins desanté et aide aux personnes et le fonds d’intégration des personnesimmigrées à la Région wallonne
2. Les compétences relatives aux allocations familiales et à certainesaides à la mobilité ne peuvent être exercées en Région de Bruxelles-Capitale que par la Commission communautaire commune qui disposed’une compétence exclusive Communauté française pascompétente pas de transfert à la COCOF
Les accords de la Sainte-Emilie
85Finances publiques
3. Homogénéisation des compétences :
transférer des compétences en matière de santé et d’aides auxpersonnes qui, en 1993, étaient restées dans le giron de laCommunauté française : éducation sanitaire (promotion de lasanté) et aux activités et service de médecine préventive ainsique la compétence relatives aux normes déterminant lescatégories de personnes handicapées pris en charge (13,7millions € en 2015)
certaines compétences transférées en 1993 à la Région wallonneet la COCOF sont rétrocédées à la Communauté française : aidesociale aux justiciables et aux services « espaces-rencontres »(7,0 millions €).
86
La COCOF si COCOM pascompétente
Les accords intra francophones de 2014
allocations familiales, soins santépersonnes âgées, hôpitaux nonacadémiques, plus de 90% des moyensliés aux compétences soins de santé etaide aux personnes et le fondsd’intégration des personnes immigrées+ certaines compétences santé nontransférées en 1993 (éducationsanitaire, etc.) sans refinancement dela Communauté française
aide sociale aux justiciables et aux services « espaces-rencontres »
87
Les finances publiques en 2009Contrairement à 1993 : le transfert de nouvelles compétences de laCommunauté à la Région wallonne et à la COCOF : pas un refinancementde la Communauté.
moyens transférés par la Communauté = moyens qu’elle reçoit del’Etat fédéral pour le financement des compétences qu’elle transfère
pas de problème au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale : il nefaut pas trouver de moyens supplémentaire pour la COCOF
Participation de la Communauté française à l’assainissement des financespubliques et aux coûts du vieillissement : effort à réaliser par laCommunauté française transférée à la Région wallonne et la COCOF dansune proportion équivalente aux moyens transférés = principe de neutralitébudgétaire dans le transfert de nouvelles compétences de la Communautéfrançaise à la Région wallonne et à la COCOF.
88
B. Structure institutionnelle de la Belgique
Monarchie parlementaire
Séparation des pouvoirs
Mais modification de la structuredu pouvoir exécutif et législatif
Pouvoir judiciaire : fédéral
Finances publiques
89
Niveau fédéral
Gouvernement ParlementChambre
Sénat
Niveau communal (589) Niveau provincial (10)
Communes wallonnes (262)Communes flamandes (308)Communes bruxelloises (19)
Provinces wallonnes (5)Provinces flamandes (5)Territoire de Bruxelles-Capitale
Niveau communautaire Niveau régional
3 Communautés
Parlement Gouvern. Gouvern.Parlement
3 Régions
Parlement Gouvern.Gouvern.Parlement
Parlement Gouvern.
Institutions communautaires bruxelloisesCommission communautaire commune
Groupe linguistiquefrançais
Collège Collège
Groupe linguistiqueflamand
Assemblée réunieCollège réuni
90
Superficie Belgique : 30 528 km²Région flamande : 44,3 % Région wallonne : 55,2 %Région de Bruxelles-Capitale : 0,5 %Communauté germanophone : 2,8%
11 200 807 habitants (2015)Cté flamande : 59,6 %Cté française : 39,7 %Cté germanophone : 0,7 %Région flamande : 57,5 %Région wallonne : 32,1%Région de Bruxelles-Capitale : 10,4 %
PIB en volume (2015) Région flamande : 59%Région wallonne : 23%Région de Bruxelles-Capitale : 18%
IPP (2015) Région flamande : 63,3%Région wallonne : 28,3%Région de Bruxelles-Capitale : 8,4%
91
1. Le niveau fédéral
a. Le pouvoir législatif
Parlement : deux assemblées
Composition de la Chambre : 150 députés (212 avant 1995) élus pour 5 ans (4 ans avant 2014)
Chambre
Sénat
Finances publiques
https://www.lachambre.be/kvvcr/index.cfmEcho 28 mai 2019
92
Composition du Sénat :
50 sénateurs issu des entités fédérées pour 5 ans (29 désignés par leParlement flamand, 10 par le Parlement de la Communauté française, 8par le Parlement wallon, 2 par le groupe linguistique français duParlement bruxellois et un par le Parlement de la Communautégermanophone)10 sénateurs cooptés (4 francophones et 6 néerlandophones) désignéssur la base du résultat des élections à la Chambre;
60 sénateurs ( 71 avant 2014 et 184 avant 1995)
Finances publiquesSource : http://www.senate.be/www/?MIval=/index_senate&MENUID=11500&LANG=fr
N-VA : 9Ecolo-Groen : 8Vlaams Belang : 7
PS : 6MR : 7CD&V : 5Open Vld : 5PVDA-PTB : 5sp.a : 4cdH : 2
93
Compétences du Sénat : chambre de réflexion et de contactsentre les Communautés et Régions;
Compétences de la Chambre : pouvoir de décision. Lesdéputés détiennent désormais les clés de l’action législative etcontrôle seuls l’action du gouvernement;
Exception : vote des révisions de la Constitution et des lois àmajorité spéciale.
Finances publiques
b. Le pouvoir exécutif
Le roi et le gouvernement
Roi : règne mais ne gouverne pasGouvernement : ministres et secrétaires d ’État
attachés à un ministremaximum 15 et parité linguistique sauf Premier Ministre
94
2. Communautés et Régions
a. Le pouvoir législatif
Parlement unique : vote des décrets et ordonnances;
Asymétrie au niveau flamand : « fusion » des institutionsrégionales et communautaires;
Parlement wallon : 75 élus directs pour 5 ans
Finances publiques
Echo 28 mai 2019
PS 30MR 25cdH 13Ecolo 4PTB-GO ! 2Parti Populaire 1
95Finances publiques
Parlement de la Communauté française 94membres = 75 wallons + 19 bruxellois;
Parlement flamand : 124 membres = 118 élusdirectement en Région flamande et 6 élusdirectement dans la Région deBruxelles-Capitale
Parlement bruxellois :89 élus directs
deux groupes linguistiques
Echo 29 mai 2019
Echo 29 mai 2019
96Finances publiques
Elections des parlements des entités fédérées depuis 2004
12
3
Electeurs flamands Electeurs
wallons
Région de Bruxelles-Capitale
72 députés francophones
17 députés flamands
Communauté flamande
118 députés flamands
6 députés bruxellois
Communauté française
75 députés wallons
19 députés bruxellois
Assemblée de la Commissioncommunautaire flamande
Assemblée de la Commissioncommunautaire française
17 députésflamands élus directs
72 députés francophones
5 élus indirects
Electeurs bruxellois
Flamands Francophones
124 députés 94 députés
89 députés
-Capitale
72 députés francophones
17 députés flamands
118 députés flamands
6 députés bruxellois
75 députés wallons
19 députés bruxellois
Assemblée de la Commissioncommunautaire flamande
Assemblée de la Commissioncommunautaire française
17 députésflamands élus directs
72 députés francophones
5 élus indirects
Electeurs bruxellois
Flamands Francophones
124 députés 94 députés
89 députés
Décisions dela Courd’arbitrage le25 mars 2003 :mesureinconstitutionnelle
97
Gouvernement wallon : 8 ministres
Gouvernement francophone : 5 ministres
Gouvernement germanophone : 4 ministres
Gouvernement bruxellois : 5 ministres (autant de flamands que de francophones président excepté) et trois secrétaires d’État.
Gouvernement flamand : 9 ministres (gouvernement 2014-2019)
b. Le pouvoir exécutif
Finances publiques
98
3. Les institutions communautaires sur le territoire de la Région deBruxelles-Capitale
Communautés : compétentes dans leur propre région linguistiqueet pour les institutions implantées à Bruxelles qui sont considéréescomme appartenant exclusivement à l’une ou l’autre Communauté;
sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale :
• les compétences uni-communautaires sont gérées par deuxCommissions communautaires
• les compétences bi-communautaires : COCOM
Cocof Cocon ou VGC
Finances publiques
99
a. La Cocof ou commission communautaire française
Assemblée composée des membres du groupe linguistique francophonedu parlement bruxelloisCollège : organe exécutif composé de cinq membres (les trois ministreset les deux secrétaires d’État francophones)Compétences :
Finances publiques
1. les matières transférées par la Communauté française surlesquelles elle agit comme une entité fédérée disposant d’unpouvoir législatif et exécutif ;
2. certaines matières culturelles et d’enseignement, dont lescompétences héritées de l’ancienne province de Brabant ou del’ancienne Commission française de la culture, sur lesquelles elledispose d’un pouvoir réglementaire ou d’une prérogative depouvoir organisateur, à l’instar du mode d’action des provinces etdes communes.
100
Assemblée composée des membres du groupe linguistique flamand duparlement bruxellois
Collège : organe exécutif est composé de trois membres (lesdeux ministres et le secrétaire d ’État flamands);
Compétences :
matières déléguées par la Communauté flamande;certaines compétences de la province de Brabant;anciennes compétences de la Commission flamande de laCulture
b. La VGC ou Vlaamse gemeenschap commissie
Finances publiques
101
Assemblée composée des membres des deux groupeslinguistiques du parlement bruxellois;
Collège : collèges Cocof et Cocon.
c. La Cocom ou commission communautaire commune
Finances publiques
Compétences : matières bicommunautaires
matières bi-personnalisables,les matières d’intérêt commundans le secteur de la cultureet de l’enseignement et lesmatières bi-communautairesrelevant de l’ancienneprovince de Brabant
matières transférées dans lecadre de la 6ème réforme :allocations familiales, soinsde santé, aide aux personnes,etc.
102
Mêmes organes et compétences que les autres Communautés;
Une seule région linguistique;
Parlement = 25 membres;
Gouvernement = 4 ministres;
4. La Communauté germanophone
Finances publiques
Sans oublier ….
589 communes (262 W, 308 F et 19 B);
10 provinces;
Provinces et communes sont soumises à la tutelle desRégions
https://ds1.static.rtbf.be/article/image/1240x800/d/c/6/5099dabdc62f0fb97c680fddb6babe5d-1558893085.png
103
C. Répartition des compétences en Belgique
Répartition : fixée par la Constitution et les lois spécialesSeul le parlement fédéral peut modifier la répartitionCommunautés et Régions : compétentes pour les matières qui leur sontattribuées les autres = compétences résiduaires : compétences de l’Etatfédéral tant que l’article 35 de la Constitution : pas entré en vigueurLes compétences sont exclusives = un seul législateur est compétent pourune matière donnée mais une matière peut être divisée en plusieursaspects et dépendre de différents niveaux de pouvoir.
Finances publiques
1. Le niveau fédéral matières : dites d’autorité : politique étrangère, défense, justice, maintien de l’ordre;du domaine social : pensions, santé publique, emploi, sécurité sociale;économiques : politique des prix, sauvegarde de l’Union économique etmonétaire, etc.politique fiscale : IPP, ISOC, TVA, etc
104
2. Les Communautés
culture;enseignement;emploi des langues;matières personnalisables(soins de santé, aides auxpersonnes, allocationsfamiliales);maisons de justicecoopérationintercommunautaire etinternationale;recherche scientifique.
Finances publiques
3. Les Régions
aménagement du territoire et la préservation de la nature ;environnement et politique de l’eaulogement;Agriculture et la pêche;commerce extérieuréconomie;énergie;pouvoirs subordonnés emploi; transport; travaux publics;bien-être animalrecherche scientifique; coopération internationale;politique fiscale : IPP, impôts régionaux et taxes régionales
105
Exemple :
L’enseignement est une compétence communautaire à l’exception de trois compétences restées du domaine fédéral :
les normes en matière d’obligation scolaire;les conditions minimales de délivrances des diplômes;le régime des pensions.
.Cette répartition des compétences s’accompagne denombreuses exceptions
Finances publiques
106
En vertu des accords de la Saint-Quentin (1993) et de la Sainte-Emilie(2014), la Communauté française a transféré à la Région wallonne et laCocof certaines compétences :
• la propriété de certains bâtiments scolaires du réseau officiel non-universitaire;
• l’exercice de la plupart des matières personnalisables;• certaines matières culturelles et d’enseignement.
4. Les compétences transférées de la Communauté française à laRégion wallonne
Finances publiques
107
5. Les compétences transférées de la Région wallonne à laCommunauté germanophone
Tourisme (2014), Monuments et sites(1994), fouilles, transport scolaire,télécommunications, Emploi (2000 et2015), Pouvoirs subordonnés
Article 139 de la Constitution : la Région wallonne peut transférer, en toutou en partie, certaines de ses compétences à la Communautégermanophone dans la région de langue allemande
108
Statistiques économiques sur la Belgique et ses Régions (2013)
D. Quelques indicateurs socio-économiques et budgétaires
Taux de
chômage
PIB par tête Revenu net moyen
imposable par
habitant% € Index € Index
Belgique 8,5 35 836 100 17 019 100
Région de Bruxelles-Capitale 19,3 62 270 176 13 525 79
Région flamande 5,1 35 736 101 18 163 107
Région wallonne
Communauté germanophone
11,4
XX
25 682
25 772
73
73
16 104
16 226
95
95
https://statbel.fgov.be/fr/nouvelles/le-revenu-moyen-des-belges-selevait-17698-euros-en-2015http://stat.nbb.be/?lang=frhttp://www.emploi.belgique.be/moduleDefault.aspx?id=21166#AutoAncher2
109
Statistiques économiques sur la Belgique et ses Régions (2017)
Taux de
chômage
PIB par tête Revenu net moyen
imposable par
habitant (2016)% € Index € Index
Belgique 7,2 38 686 100 17 824 100Région de Bruxelles-Capitale 15,0 65 007 168 13 980 78
Région flamande 4,4 39 756 103 19 102 107Région wallonne 9,8 28 009 72 16 787 94
https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/revenus-fiscauxhttp://stat.nbb.be/?lang=frhttp://www.emploi.belgique.be/moduleDefault.aspx?id=21166#AutoAncher2
110
111
Indicateurs régionaux - indice par habitant (Belgique =100) en 2017 en €
Bruxelles Flandre Wallonie BelgiqueProduit intérieur brut 65 036 39 774 28 022 38 686
Revenu primaire des ménages 22 403 27 102 21 907 24 951
Revenu disponible des ménages 18 132 21 170 18 111 19 874
En indice (Belgique = 100)Produit intérieur brut 168 103 72 100
Revenu primaire des ménages 90 109 88 100
Revenu disponible des ménages 91 107 91 100
Institut des comptes nationaux, comptes régionaux, 2019
112
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2014
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
En millions € Administrations publiques
Autorité fédérale
Communautés et Régions
Administrations locales
Sécurité sociale
Recettes 208 571,2 112 800,1 63 168,1 28 984,5 89 110,5
DépensesTransfert recettesfiscales aux niveaux depouvoir)Autres transfertscourants auxadministrations publiques
220 820,3 122 933,7(50 089,1)
(24 139,2)
64 584,6 29 650,4 89 143,6
Dépenses courantes àl'exclusion des chargesd'intérêts
191 133,7 106 751,5 55 111,8 25 873,6 87 499,8
Charges d'intérêts 13 127,8 11 788,9 1 124,8 417,5 189,1
Dépenses en capital 16 558,8 4 403,3 8 348,0 3 359,3 1 454,7
Capacité (+) ou besoin(-) de financement -12 249,0 -10 134,0 - 1 417,0 -666,0 -33,0
Solde primaire 878,7
113
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2015
En millions € Administrations publiques
Autorité fédérale
Communautés et Régions
Administrations locales
Sécurité sociale
Recettes 210 733,6 107 942,5 73 992,6 29 676,7 78 040,4
DépensesTransfert recettesfiscales aux niveaux depouvoir)Autres transfertscourants auxadministrations publiques
221 042,2 113 411,8(38 929,5)
(28 278,5)
79 780,2 29 409,6 77 359,2
Dépenses courantes àl'exclusion des chargesd'intérêts
193 677,7 99 234,9 70 221,7 25 720,7 76 051,2
Charges d'intérêts 12 443,1 10 897,2 1 226,7 464,9 235,4
Dépenses en capital 14 921,4 3 279,7 8 335,6 3 224,0 1 072,6
Capacité (+) ou besoin(-) de financement -10 309,0 -5 469,0 - 5 788,0 267,0 681,0
Solde primaire 2 134,5
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
114
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2016
En millions € Administrations publiques
Autorité fédérale
Communautés et Régions
Administrations locales
Sécurité sociale
Recettes 214 063,4 104 660,0 82 373,6 30 381,3 91 012,7
DépensesTransfert recettesfiscales aux niveaux depouvoir)Autres transfertscourants auxadministrations publiques
225 116,1 116 175,8(39 556,9)
(34 076,2)
82 508,4 29 698,3 91 097,8
Dépenses courantes àl'exclusion des chargesd'intérêts
198 719,9 102 145,1 72 691,0 26 165,3 90 925,5
Charges d'intérêts 12 073,8 10 561,0 1 378,0 405 30,9
Dépenses en capital 14 322,4 3 469,7 5 683,0 3 128 141,4
Capacité (+) ou besoin (-) de financement -11 053,0 -11 516 -135 683 -85
Solde primaire 1 021,1
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
115
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2017
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
Administration
s publiques
Pouvoir
fédéral
Communautés
et régions
Administrations
locales
Sécurité
sociale
Recettes 224 453,5 111 233,0 85 508,2 31 656,6 94 445,6
Dépenses 228 976,1 116 928,3 85 191,5 31 256,8 93 989,4
Dépenses courantes à
l’exclusion des charges
d’intérêts
(Transferts de recettes fiscales
aux autres administrations
publiques)
(Autres transferts courants aux
autres administrations
publiques)
204 188,2 104 211
(44 014,7)
(32 887,2)
75 743,7
(0)
(10 255,2)
27 589,5
(0)
(313,3)
93 842,0
(0)
(9 727,6)
Charges d’intérêts 10 776,1 9 539,2 1 293,7 252,8 17,2Dépenses en capital 14 011,8 3 178,1 8 154,1 3 414,5 130,2Capacité (+) ou besoin (-) de
financement
-4 523,0 -5 695,0 317,0 400,0 456,0
Solde primaire 6 253,5 .. .. .. ..
116
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2014 e 2015 en millions €
Communauté flamandeRecettesDépensesBesoin de financement
2014
35 121,135 710,1- 589
2015
40 999,444 115,5
-3 116Communauté françaiseRecettesDépensesBesoin de financement
14 095,614 309,4
-214
17 436,517 685,1
-249Région wallonneRecettesDépensesBesoin de financement
8 068,08 779,2
-711
11 426,013 215,1
- 1 789Région de Bruxelles-CapitaleRecettesDépensesBesoin de financement
3 875,53 671,1
204
4 035,34 461,4
-426
2016
45 753,945 921,6
-168
18 078,418 195,0
-117
13 706,113 664,7
42
4 725,04 593,0
131
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
117
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2014 e 2015 en millions €
COCOFRecettesDépensesBesoin de financement
2014
409,3396,8
12
2015
455,1447,8
7COCONRecettesDépensesBesoin de financement
151,1174,8-23,7
153,3143,310,0
COCOMRecettesDépensesBesoin de financement
95,3109,0-14
1 200,81 216,8
-16 Communauté germanophoneRecettesDépensesBesoin de financement
256,0296,4-40
321,0452,9-132
2016
476,545 4,4
22
159,1157,0
2
1 291,71 286,6
5
360,0392,0
-32
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
118
Recettes, dépenses et capacité (+) ou besoin (-) de financement en 2017 en millions €
Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
Communauté
flamande
Communauté
française
Région
wallonne
Région de
Bruxelles-
Capitale
Communauté
germanophone
Recettes 48 699,7 18 653,7 13 450,5 4 647,3 375,1
Dépenses 47 725,7 18 885,4 13 786,7 4 759,7 410,7
Capacité (+) ou
besoin (-) de
financement
974,0 -232,0 -336,0 -112,0 -36,0
119Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
2017Belgique 453994Pouvoir fédéral 387292Communautés et Régions 58994Pouvoirs locaux 23708Sécurité sociale 2105Consolidation intersectorielle -18106
120Source : BNB, Comptes nationaux 2017 http://stat.nbb.be/?lang=fr
2017
Total 58994Communauté
flamande 19602Communauté
française 7571Région
wallonne 21485Région de
Bruxelles-Capitale 4885Communauté
germanophone 403Commission
communautaire française 193Commission
communautaire commune 12Commission
communautaire flamande 54Unités
interrégionales 6052
121Finances publiques
E. L’Union européenne
Finances publiques
Pays membres de l’Union européenne :
1951 : Belgique, France, Pays-Bas, Luxembourg, Italie,Allemagne (Communauté européenne duCharbon et de l’acier CEE en 1957)
1973 : ((Angleterre)), Danemark, Irlande;1981 : Grèce;1986 : Espagne, Portugal;1995 : Suède, Finlande et Autriche;2004 : Pologne, Hongrie, République tchèque, Malte,
Chypre, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lituanie et Lettonie
2007 : Bulgarie et Roumanie2013 : Croatie
122Finances publiques
123Finances publiques
Traité de Lisbonne : clarifie la répartition des compétences entre l’Unioneuropéenne (UE) et les États membres.
introduit dans les traités fondateurs une classification précise endistinguant trois compétences principales : les compétencesexclusives, les compétences partagées et les compétencesd’appui.
Répartition des compétences au sein de l’Union européenne
pas de transfert de compétence notable.
124Finances publiques
suppression de la structure en trois piliers :
la Communauté européenne (libre circulation des marchandises,des personnes, des services et des capitaux; agriculture;transport; concurrence; domaine fiscal et rapprochement deslégislations; politique économique et monétaire; politiquecommerciale commune; coopération douanière; cohésionéconomique et sociale; politique sociale; éducation et formationprofessionnelle et jeunesse; emploi; culture, etc.)
la politique étrangère et de sécurité commune (PESC);
la coopération policière et judiciaire en matière pénale.
Quelles sont les différentes catégories de compétences ?
125Finances publiques
1. compétence exclusive : l’UE est la seule à pouvoir légiférer et adopterdes actes contraignants dans ces domaines. Le rôle des États membresse limite donc seulement à appliquer ces actes, sauf si l’Union lesautorise à adopter eux-mêmes certains actes (article 3 du TFUE)
2. compétence partagée : l’UE et les États membres sont habilités àadopter des actes contraignants dans ces domaines. Cependant, lesÉtats membres ne peuvent exercer leur compétence que dans la mesureoù l’UE n’a pas ou a décidé de ne pas exercer la sienne (article 4 duTFUE)
3. compétence pour appuyer, coordonner ou compléter les actions desÉtats membres : l’UE ne peut intervenir que pour soutenir, coordonner oucompléter l’action des États membres. Elle ne dispose donc pas depouvoir législatif dans ces domaines et ne peut pas interférer dansl’exercice de ces compétences réservées aux États membres (article 6du TFUE)
3 catégories de compétences :
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/competences/faq?lg=fr
126Finances publiques
L’UE dispose de compétences particulières pour certains domaines :
la coordination des politiques économiques et de l’emploi (article5 du TFUE) : l’UE dispose d’une compétence afin d’assurer lesmodalités de cette coordination. Elle doit ainsi définir des grandesorientations et des lignes directrices à destination des Étatsmembres;
la « clause de flexibilité » (article 352 du TFUE): cette clausepermet à l’UE d’agir au-delà du pouvoir d’action qui lui est attribué parles traités si l’objectif à atteindre le nécessite. Cette clause estcependant encadrée par une procédure stricte et par certainesrestrictions quant à son application.
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/competences/faq?lg=fr
127
Compétence exclusive (voir l'article 3 du TFUE)
Compétence partagée (voir l'article 4 du TFUE)
Compétence pour appuyer, coordonner ou compléter l'action des États membres (voir l'article 6 du TFUE)
Compétence pour prendre des mesures visant à garantir que les États membres coordonnent leurs politiques (voir l'article 5 du TFUE)
a. l'union douanière b. l'établissement des règles
de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur
c. la politique monétaire pour les États membres dont la monnaie est l'euro
d. la conservation des ressources biologiques marines dans le cadre de la politique commune de la pêche
e. la politique commerciale commune
f. la conclusion d'accords internationaux
i. lorsque cette conclusion est prévue dans un acte législatif de l'UE
ii. lorsque cette conclusion est nécessaire pour permettre à l'UE d'exercer sa compétence interne
iii. dans la mesure où elle est susceptible d'affecter des règles communes ou d'en altérer la portée.
b. le marché intérieur
c. la politique sociale, pour les aspects définis dans le TFUE
d. la cohésion économique, sociale et territoriale
e. l'agriculture et la pêche, à l'exclusion de la conservation des ressources biologiques de la mer
f. l'environnement g. la protection des
consommateurs h. les transports i. les réseaux
transeuropéens j. l'énergie k. l'espace de
liberté, de sécurité et de justice
l. les enjeux communs de sécurité en matière de santé publique, limités aux aspects définis dans le TFUE
m. la recherche, le développement technologique et l'espace
n. la coopération au développement et l'aide humanitaire
o. la protection et l'amélioration de la santé humaine
p. l'industrie q. la culture r. le tourisme s. l'éducation, la
formation professionnelle, la jeunesse et le sport
t. la protection civile
u. la coopération administrative
Les actes juridiquement contraignants adoptés par l'UE dans ces domaines ne peuvent pas comporter d'harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres.
la politique économique
l'emploi
les politiques sociales
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/competences/faq?lg=fr
128Finances publiques
= la Communauté n'intervient que « si et dans la mesure où les objectifsde l'action envisagée ne peuvent être réalisés de manière suffisantepar les Etats membres et peuvent donc, en raison des dimensions oudes effets de l'action envisagée, être mieux réalisés au niveaucommunautaire » (article 3 B du titre II du traité).
Ce principe ne s’applique pas pour les compétences exclusives : politiquecommerciale commune, conservation des ressources de pêche, laconcurrence, la politique économique et monétaire, etc.
Application du principe de subsidiarité
Pour les compétences partagées, l'UE agit à la place des Etats si l'actioncommune est considérée comme plus efficace que celle des Etats agissantséparément (selon le principe de subsidiarité);
129Finances publiques
La zone euro
Zone € (Union économique et monétaire - UEM) = 19 pays de l'UE qui ontadopté € comme monnaie nationale.
Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro = critèresde convergence du Traité de Maastricht.
Zone euro
Suède et Danemark : décidé par référendum qu'ils n'adoptaient pas l’€Royaume-Uni ne participe pas à la monnaie unique.
1999 : 11 des 15 pays de l’UE de l’époque2001 : Grèce2007 : Slovénie2008 : Chypre et Malte2009 : Slovaquie2011 : Estonie2014 : Lettonie2015 : Littuanie
130Finances publiques
19 États de l'Union européenne utilisent l'euro comme monnaie :
Belgique, Allemagne, Estonie, Irlande, Grèce, Espagne, France, Italie,Chypre, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Slovénie,Slovaquie, Finlande, Lettonie, Littuanie
https://www.ecb.europa.eu/euro/intro/html/map.fr.html
131
Principaux ouvrages utilisés
132Finances publiques
Bibliographie
• Bayenet B., Feron M., Gilbert V. et Thys-Clément F., Fédéralisme budgétaire,mode d’emploi, Editions de l’Université de Bruxelles, 2000;
• Le numéro spécial de la revue Administration publique, 26ème année, 2-3-4/2002sur St-Polycarpe, Lombard et Saint-Boniface : une réforme à plusieurs visages.
• Bayenet B., Gassner E., Lentzen E. et Thys-Clément F., « Les accords duLombard », Année sociale, 2001;
• Bayenet B., Gassner E., Lentzen E. et Thys-Clément F., « Les conséquencesélectorales de l’accord du Lombard sur les institutions communautaires etrégionales belges », Cahiers du Cevipol, ULB, 2002;
• Bayenet B., « Impacts des derniers accords institutionnels de 2001 sur lesfinances des entités fédérées », Année sociale, 2003;
• Bayenet B. et De Bruycker Ph., « Belgium: an unique evolving federalism »,Edward Elgar Press,UK, 2004;
• Gerlache A., Vande Lanotte J., Uyttendaele M., Bracke S. et Goedertier G., LaBelgique pour débutants, La Charte, Brugge, 2001.