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Food + Drink : l’avis des experts Tendances 2018-2019

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Food + Drink : l’avis des expertsTendances 2018-2019

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Sommaire

Introduction

L'avis des experts Food + Drink

Clémentine Tilliard FACEBOOKThomas Fournier SOPEXAGuillaume De Lacroix LAFOURCHETTEJean-Marc Dupouy ST JOHN'SJulie Pellet INSTAGRAM

10 tendances Food pour 2018-2019 : le regard de Digimind

Food, digital et Médias Sociaux en chiffres

3www.digimind.com

Quelles sont les tendances majeures en food ?

Chaque année, Digimind publie des tendances majeures pour des secteurs d'activités en fortdéveloppement et mutation (assurances, food, retail...).Elles complètent les tendances générales en social media et marketing digital publiées ces derniersmois.

Le secteur alimentaire est en forte mutation, compte tenu de l’évolution des styles de vie, des usagesdans l’alimentation, notamment chez les plus jeunes, des bouleversement des modèles dedistribution et du développement de la foodtech qui changent les règles."Le consommateur s’engage davantage, consomme et s’exprime en fonction de ses valeurs etsouhaite de la qualité à prix abordable" explique Thomas Fournier, de l'agence de communicationinternationale Sopexa. Les acteurs du secteur agroalimentaire et leurs marques doivent s’adapter àcette transformation tant au niveau de la production qu’aux différentes étapes du parcours client.

Les français sont les seuls européens à manger à heures fixes avec des plages bien définies autour dudéjeuner et du dîner et une structure classique entrée/plat/dessert. Ils ont tendance à moins grignoterentre les repas que les européens et américains. Cependant, les habitudes sont en train de semodifier profondément, auprès de certains groupes de la population. Elles sont bouleversées par deschangements tant au niveau des modes de vie que par la prise de conscience de certains enjeuxécologiques voire idéologiques par les consommateurs.Par ailleurs, les applications mobiles facilitent et renseignent de plus en plus le processus d'achat desaliments mais aussi les sorties au restaurant. Ainsi, en octobre, LaFourchette s'est allié à Instagrampour permettre aux instagrammeurs de réserver leur restaurant directement via le réseau social.

Quelles sont les tendances à venir et comment les marques peuvent-elles répondre aux différentsbesoins exprimés ?Nous avons donné la parole à des spécialistes, consultants, responsables marketing, en agence etexperts chez les médias sociaux. Nous avons également choisi, chez Digimind, de proposer notreregard sur 10 tendances majeures du Food pour les années à venir, et de synthétiser quelques donnéessur le marché Food dans l'univers digital et Social Media. Nous espérons que ces avis d’experts vousinspireront pour vos stratégies social media et marketing digital.

Vous êtes prêts ?Nous allons parler réservation en juste à temps, végétal et flower power, trashcooking quatrièmerepas, app, mok-bang, haul Youtube, foodporn, nomadisme, flexitarisme, transparence, Amazon,Google, Carrefour, blending, Instagram, La Fourchette, campagnes Facebook,…

Christophe ASSELIN

DIGIMINDSolutions d’Ecoute, de Veille et d’Analyse du Web, des Médias Sociaux et de la TV-Radio

Introduction

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Tendances Food 2018 - 2019

L'avis des experts

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Bonjour Clémentine. Pouvez-vous nous expliquer vos rôles et missions au sein de Facebook France ?

Chez Facebook, nous sommes spécialisés par industries, afin de proposer des solutions adaptées àchacune.Je suis responsable de l’équipe Grande Consommation en France, 7 personnes qui gèrent des grandscomptes comme Nestlé, Mondelez (NDR : qui regroupe les marques Granola, Oreo, Carambar, Mikado,Pepito, Milka…) ou encore Unilever, L’Oréal, Colgate-Palmolive, Procter & Gamble. Ce sont de grandesmarques globales mais qui ont une approche locale et adaptée du média et du marketing. Les enjeuxsont en effet très différents selon les pays.Avec ces grands comptes, nous mettons en place des collaborations très étroites, via des partenariatsmondiaux. La mission principale est d’améliorer l’efficacité du partenariat, d’apprendre ensemble enoptimisant les campagnes et aussi de chercher à innover, à travers par exemple la réalité augmentée(à l’instar du partenariat de l’été 2018 avec L’Oréal pour des expériences de maquillage) ou encore lapersonnalisation via les messageries (NDR : Messenger et Whats’app sur lesquels Facebook développedes formats innovants de personnalisation à grande échelle).

Quelle est la nature de la collaboration entre Mondelez et Facebook ?

Nous travaillons avec Mondelez depuis 2014. Avec ce groupe, il s’agit d‘évoluer aussi vite que lecomportement des consommateurs. Mondelez cherche à avoir une Brand equity de ses marquescohérente dans tous ses canaux de communication et notamment sur les réseaux sociaux. Facebooket Mondelez combinent leurs connaissances mutuelles. Nous travaillons avec l'annonceur (ChezMondelez, notre contact privilégié est Dominique Kirmann-Demoux, Directrice media western Europe,en charge de la Transformation Digitale et Charlotte de Laleu, Senior Brand Manager Granola) maisaussi ses agences Media (KR Media) et Créa (Marcel, Buzzman).

#1 "Au-delà de l'adaptation de campagnes globales,nous avons cette chance de travailler avec desagences comme Marcel pour Granola ou Buzzmanpour Milka"

#2 "Les items de marques (notoriété, considération,préférence) permettent de comparer l’impact avecceux des autres médias (TV, Print, Affichage, Radio)"

Clémentine TilliardDirectrice Produits de Grande Consommation FACEBOOK FRANCE

https://www.linkedin.com/in/clementinetilliard/

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Au-delà de l'adaptation de campagnes globales, nous avons cette chance, pour les marques françaisesdu groupe, de travailler avec des agences comme Marcel pour Granola ou Buzzman pour Milka, ce quipermet de collaborer dès le processus de création en introduisant la préoccupation du «mobilefirst». Nous accompagnons aussi toutes ces équipes dans leur digitalisation en les formant auxévolutions de nos plateformes mobiles (Facebook et Instagram).

Ce partenariat implique aussi la mesure de l’impact des campagnes pour les items de marques(notoriété, considération, préférence), que l’on distingue des items ou KPIs de type Social Media(engagement, nombre de fans), dans la mesure où ils permettent de comparer l’impact avec ceuxdes autres médias (TV, Print, Affichage, Radios.). Ils ont par ailleurs un impact démontré sur les ventes« in fine ».

Nous mesurons également l’efficacité et l’effet de levier sur les ventes en magasin via des institutspartenaires qui réalisent des A/B Testing (plan média avec exposition Facebook plus autres médias vsplan sans exposition Facebook) dans certaines villes ou via des analyses de panels.

Quelles sont les grandes tendances de l’univers Food pour le digital et le Social Media ?

Voici quelques données intéressantes concernant les pratiques des consommateurs :

En règle générale, on regarde son téléphone 47 fois par jour ! 80% de la population des 18-24 ne lequittent d’ailleurs jamais. Le secteur de l’alimentaire se retrouve lui aussi face à ce défi majeur : Lemobile constitue aujourd'hui le premier écran et l’on manque encore de recul et d'historique surcet équipement pour savoir précisément comment les marques peuvent parler le plusefficacement possible aux consommateurs.

69% des Millennials prennent une photo ou une vidéo de leurs plats avant de manger. Lesplateformes Facebook et Instagram s’avèrent particulièrement pertinentes pour capter cespopulations.

40 % des utilisateurs Facebook visionnent du contenu “Food”, et 38 % des utilisateurs Instagram.

Chaque mois, le hashtag #food comptabilise plus d’1 milliard d’interactions sur Facebook (et plusde 250 millions de posts sur Instagram).

Le food est une des premières passions des communautés Instagram derrière la musique et lesport. On parle d’ailleurs de Foodistas pour désigner ces utilisateurs qui témoignent d’un intérêttrès large pour tout ce qui a trait à l'alimentaire, sous toutes ses formes : posts de belles photos deplats, découverte de nouveaux produits...

#4 "Chaque mois, le hashtag #food comptabiliseplus d’1 milliard d’interactions sur Facebook"

#3 "40 % des utilisateurs Facebookvisionnent du contenu Food et 38 % desutilisateurs Instagram"

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La spécificité de l’utilisateur d'Instagram, à la différence de Facebook où l’on se connecte avec sacommunauté familiale et amis, est de suivre des personnes qu'ils ne connaissent pas, parce qu’ilspartagent leurs passions, qu’ils sont inspirés par leurs visuels, et trouvent leur contenu utile.

Les “food lovers” consomment ainsi 4 fois plus de contenus sur Instagram qu’un utilisateur moyen !

On compte maintenant en France 35 millions d'utilisateurs actifs mensuels (MAU: Monthly ActiveUsers ) sur Facebook et 17 millions sur Instagram.

Fort de ces vastes communautés actives, nous avons la chance de disposer d’une proposition devaleur à la fois pour les “petites” marques qui sont très agiles sur nos plateformes Facebook ouInstagram et qui parviennent à générer de la notoriété, et les marques plus reconnues quiréussissent à communiquer de façon personnalisée vers des groupes de personnes définis enfonction de leurs centres d'intérêts. La publicité prend ainsi beaucoup de sens.

#6 "L’essentiel de l’impact se produit au cours des 3premières secondes de visionnage."

#5 "Les food lovers consomment 4 foisplus de contenus sur Instagram qu’unutilisateur moyen"

Peux-tu nous parler de la campagne Granola de cette année ?

Cette campagne du 1er semestre 2018 concerne le lancement d’unenouvelle plateforme de marque. La précédente plateforme de marquedatait de 2015 et était globale. Depuis cette date, Granola n’avait pascommuniqué sur l’ensemble de la marque mais seulement sur sesnouveaux produits comme le brownie par exemple. Il était doncimportant de reprendre la parole pour communiquer le message de“l'irrésistibilité” de l’ensemble des produits de la marque.Objectifs de la campagne : toucher une grande part de la cible 15-49ans en atteignant à la fois les prescripteurs (jeunes adultes etadolescents) et les acheteurs (la “responsable des achats” des famillesavec enfants).

Pour le ciblage, Granola a utilisé les critères socio-démographiques(H/F, âge) et les centres d’intérêts. La marque a eu recours au moded’achat “Reach & Frequency” de Facebook qui permet de couvrir unelarge audience et de gérer la répétition de l’exposition : en moyenne,sur une campagne de 6 semaines, on cherche à toucher 1 à 2 fois lescibles pour le maximum d’efficacité et un souvenir publicitaire optimal,ce qui optimise l’impact. La marque a également la possibilité dedifférencier les messages avec un séquençage qui montrera un autrevisuel aux personnes qui se sont intéressées une première fois aucontenu.

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#8 "Les plateformes, particulièrement Instagram,permettent de bien capter des cibles aujourd'huibeaucoup moins consommatrices de TV."

#7 "Le format Stories est aujourd'hui leformat le plus consommé et en fortecroissance. La nouvelle plateforme, ce sontles Stories "

Quelles ont été les principaux bénéfices de la campagne ?

C’est indéniablement l’exposition de Granola à une cible plus jeune. Les plateformes Facebook etInstagram se positionnent comme un véritable complément à la TV, notamment pour couvrir à la foisprescripteurs et acheteurs. Les plateformes, particulièrement Instagram, permettent en effet de biencapter des cibles aujourd'hui beaucoup moins consommatrices de TV. Elles permettent également deréaliser du recrutement de nouveau consommateurs et de favoriser engagement et interactions.

Quelles bonnes pratiques peut-on en retenir ?

Adapter les messages créatifs aux codes et aux usages des consommateurs. Facebook dispose d’un Creative Shop qui retaille, découpe, superpose, joue avec de la surimpression, rend dynamique, bref adapte au format du fil d’actualité Facebook. “L’adaptation des assets est clé ! “

Penser “Mobile First” : travailler l’arc narratif différemment de la TV (pour laquelle le message est progressif jusqu'à la révélation finale) afin de faire passer les messages clés dans les 3 ou 6 premières secondes.

Favoriser la mémorisation via les outils média de couverture et de répétition.

Le succès repose sur une parfaite collaboration du triptyque Annonceur, Agence (Média/Créa) et Facebook.

Les formats de la campagne comprenaient des vidéos et des cinémagraphes. Pour cette campagne,sur les conseils de Facebook, Marcel a retravaillé les vidéos originellement développées pour la TV etles écrans au format 16/9ème afin de les adapter au format mobile : carré ou 9/16ème. Le plus grostravail est d’adapter le contenu au mode de consommation : le consommateur “snacke” en effet lecontenu de son feed via un défilement rapide, le plus souvent sans le son. Il faut donc retravailler lesCopy TV. L’essentiel de l’impact se produit au cours des 3 premières secondes de visionnage. Nousrecommandons donc aux annonceurs de développer des formats de moins de 15 secondes. Le formaten pointe est le 6 secondes.

Pour cette campagne, Granola a utilisé la TV et le Social Media. Granola a utilisé des Stories Instagramet notamment le format carrousel, le format Stories étant aujourd'hui le format le plus consommé eten forte croissance. “La nouvelle plateforme, ce sont les Stories”, les stories sont en effet disponiblesdepuis l’été 2017 sur Facebook.Nous avons ensuite mesuré les insights sur la mémorisation et la préférence de marque. Le fait depermettre à l'annonceur de disposer des outils de mesure de ces items de marque favorise lepartenariat, car il peut capitaliser sur les enseignements dans le temps.

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Quels sont aujourd’hui les grands enjeux des marques de boissons/food ?

Tout ce qui est nutrition-santé constitue un vrai sujet, la tendance est en effet au healthy food, avecnotamment le credo « fit is the new slim ». Sopexa est partenaire d’Ecotrophelia et les prix de cetteannée ont récompensés majoritairement des innovations autour du snacking et de la mobilité saine.Le flexitarisme est également un vrai sujet… Au global, le consommateur s’engage davantage,consomme et s’exprime en fonction de ses valeurs et souhaite de la qualité à prix abordable.

Quels sont les apports du digital (applications, plateformes) dans les pratiques de consommation ?

Il y en a tellement ! Le digital parvient à lier maintenant tous les touchpoints de l’écosystème desconsommateurs, de la présence à l’esprit (découverte du produit, de la gamme du service…) jusqu’àl’advocacy en passant par le drive-to-store et le one to one. Il existe maintenant des applications quicouvrent de très nombreux besoins dans le secteur alimentaire : On peut citer l’assistance, laprévention (applis pour scanner ses produits, suivre un régime, éviter des allergènes…), la comparaison,le partage d'expérience, l’achat…

Pouvez-vous donner des exemples ?

Pour la connaissance des produits que l’on achète, on peut citer l'application Yuka qui permet descanner les produits afin de savoir si d’un point de vue nutritif, ils sont bons pour soi. Ils sont ainsipositionnés sur une échelle de “médiocre” à “bon” pour sa nutrition : cela aide tout simplement àmanger un peu mieux, en tout cas de freiner les mauvaises habitudes.

Pour l'organisation, j’ai découvert aussi récemment l’appli JOW qui permet de planifier les repas. Lecréateur est un papa qui s’est rendu compte avec l’arrivée de ses enfants, que les dîners improvisés avecsa femme, c'était fini, et qu’il fallait prévoir désormais des menus à l’avance. L’appli permet donc deconsulter des recettes : l’utilisateur sélectionne alors les recettes de son choix et l’app se charge de“commander” automatiquement les ingrédients nécessaires chez Monoprix qui vous les livre ensuite.Il existe aussi des applications dédiées au suivi de régimes, au suivi des allergies et des intolérances.Elles vous alertent par exemple sur la présence de gluten, ou d’un niveau de sel trop élevé par rapport àvotre régime, ou de sucre trop important par rapport à votre diabète.

#1 "Le consommateur s’engage davantage,consomme et s’exprime en fonction de ses valeurs"

Thomas FournierDirecteur Digital SOPEXA

https://www.linkedin.com/in/tomfournier/

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Il ne faut pas oublier également toutes les applications qui permettent d'enrichir l'expérienceinStore ou online, de faire le lien entre le virtuel et le réel permettant ainsi de scanner une afficheinteractive d’un produit pour se le faire livrer, ou à l’inverse, d’acheter un produit et de bénéficier deconseils de la communauté online via une appli .

Côté partage d’expérience, on peut mentionner l’application YouMiam, qui permet de partager desplaylists de recettes : la communauté peut s’y abonner, tester les plats et les modifier éventuellement.Désormais, il n’existe quasiment plus de sites web dédiés à la cuisine où l’internaute ne puisse pasapporter sa touche personnelle en modifiant et améliorant les recettes. On ne suit plus une recettecomme auparavant, à l‘instar d’un cours à l’école. L’intolérant au gluten va modifier la recette pour sonprofil, le fan de menthe va l’adapter pour satisfaire ses goûts. Ces pratiques enrichissentconstamment l’expérience de l’internaute.

C’est d’ailleurs l’orientation prise par le réseau social Pinterest. Au-delà du bouton de Pinterest quipermettait de “liker” les publications, le bouton “J’ai testé” permet de poster sa photo avec son“interprétation” de la recette, cela donne ainsi une 2ème vie au contenu.Marmiton.org propose également une fonctionnalité similaire, permettant à chaque internauted’ajouter « son grain de sel »..

Existe-t-il des pratiques notables sur les médias sociaux (partage des plats, restaurants, partagedes moments de consommation) ?

La pratique du Haul YouTube (ndr : vidéo dans le cadre de laquelle un youtubeur montre, commenteet éventuellement essaye ses achats, créée au départ pour le déballage de produits high-tech ou debeauté) s’adapte maintenant aussi à l’univers alimentaire : l’internaute se rend au marché puis sefilme au retour en train de déballer ses sacs de courses. Etonnamment, cela fonctionne bien aussipour l’alimentation !

Une autre tendance vidéo est à noter. Elle vient de Corée du Sud : Le "mok-bang" consiste à se filmeren train de manger, généralement de grandes quantités, le plus souvent en temps réel. A noter quedans des pays comme la Corée, les gens mangent le plus souvent seuls. Le repas à table, en famille,que nous connaissons bien en France n’est pas forcément répandu dans de nombreux pays.

Cette pratique du mok-bang est souvent le fait de jeunes femmes qui vont manger devant leurcaméra, et gagner leur vie de cette manière, car les spectateurs peuvent donner de l’argent pendant ladiffusion. Certaines gagnent ainsi 500 dollars par jour !

#3 "Le mok-bang consiste à se filmer en train demanger, généralement de grandes quantités, leplus souvent en temps réel"

#2 "Le digital parvient à tous lestouchpoints de l’écosystème desconsommateurs, de la découverte duproduit jusqu’à l’advocacy en passant parle drive to store"

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La démocratisation du Food Porn

Au départ, le foodporn est une tendance tout de même un peu élitiste. La photo culinaire est un sujetà part entière, réservé aux photographes spécialisés disposant d’un matériel et d’un studio dédiés,pour réaliser de très belles photos destinées aux magazines spécialisés et livres de cuisine que nousavons connu dans notre enfance.Le foodporn est maintenant devenu une tendance massive, qui ne relève pas du tout d’une modemais constitue un mouvement de fond : Tout le monde a maintenant la possibilité – avec sonsmartphone par exemple - de photographier son plat chez soi, au restaurant… pour le partager. Lesréseaux sociaux sont devenus "la plus grande table du monde".C’est une tendance d’ailleurs assez clivante : certains restaurateurs vont l'interdire, invoquant parexemple le droit d’auteur et la non reproduction de leur œuvre culinaire sur internet, d’autres aucontraire vont encourager cette pratique, et la favoriser en mettant en œuvre une lumière et des plats“instagrammables”. Il existe donc un vrai débat sur ce sujet !

Les plus jeunes générations ont-elles des habitudes de consommation spécifiques ?

Nomadisme, flexitarisme, infidélité aux marques, curiosité, ouverture : nouvelles textures, nouvellessaveurs… besoin de renouvellement mais sans oublier la notion de plaisir, même quand ils recherchentdes produits sains. La qualité est généralement un acquis.

Dans un monde de plus en plus globalisé, il existe pour autant des tendances locales. L’enjeu est pourles marques de les prendre en considération pour mieux intégrer leurs produits à la consommation dela cible.

Quels sont les grands enjeux des marques en termes de communication ?

Nous sommes passé d’un discours très traditionnel « à sens unique » des marques vers lesconsommateurs, à un dialogue équilibré entre les parties prenantes. L’écosystème médiatique a ététotalement bouleversé par le rôle incontournable des plateformes sociales où émergent sans cesse denouveau sujets, de nouvelles controverses, mais aussi de nouveaux influenceurs.

En effet, grâce aux réseaux sociaux, l’information est disponible facilement, rapidement et à touteheure. Le consommateur s’informe, reçoit de l’information, recherche avant de choisir. Les marques nepeuvent plus se satisfaire d’une campagne de communication grand public : elles doivent échanger,partager avec leur consommateur et surtout adopter un « discours vérité ».

#5 "Les habitudes de consommation des plusjeunes générations ? Nomadisme, flexitarisme,infidélité aux marques, curiosité, ouverture…"

#4 "Certains restaurateurs vont favoriser leFoodporn en mettant en œuvre unelumière et des plats instagrammables".

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Les marques et les entreprises du food l’ont bien compris – toute prise de parole doit se faire avec uneexigence particulière en termes de qualité et de transparence. Fleury Michon invite lesconsommateurs à venir voir sur place comment ses produits se fabriquent, et ça plait !On est passé à l’ère de la communication horizontale, où il s’agit d’établir et de maintenir undialogue constant avec ses cibles dans un paysage très saturé d’information, et, plus encore, de leco-construire !

Regardez la récente envolée de marques comme C’est Qui le Patron qui parvient à vendre plus de 50millions de litres de lait sur le marché sans campagnes publicitaires massives ni force de ventecommerciale ! Ici, les coûts de publicité sont remplacés par une communication de réseaux quipermettra de faire d’importantes économies sur le prix de vente – raison d’être de la marque. C’est laforce du collectif, outre une idée géniale, qui fait le succès de cette marque dont le fondement est sonutilité sociale.

Les influenceurs ont-ils leur rôle à jouer sur le marché Food ?

Il me semble essentiel de pouvoir offrir aux consommateurs une expérience marquante avec lamarque ou l’entreprise. Cela passe bien sûr par un storytelling séduisant et un discours de marquequalitatif. Mais il faut aussi savoir identifier les influenceurs clés. Chez Sopexa, nous avons développéune relation privilégiée avec les leaders d’opinion ou « KOL » * qui comptent, et ce, dans le mondeentier, afin d’accompagner nos clients dans leur communication à l’international. En Chinenotamment, certains foodies sont de véritables stars suivies par des millions de fans !

* NDR : KOL : Key Opinion Leader

#6 "Avec des marques comme C'est Quile patron, les coûts de publicité sontremplacés par une communication deréseaux qui permet de faire d’importanteséconomies sur le prix de vente"

#7 "Influenceurs : En Chine notamment, certainsfoodies sont de véritables stars suivies par desmillions de fans ".

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Quel est votre regard sur les mouvements stratégiques dans le secteur du Retail Alimentaire(Amazon, Monoprix...)

Face à la toute puissance d’Amazon, le rapprochement de Google avec Carrefour, et de Google avecWallmart sont très intéressants et “malins”. De son côté, Amazon s’est positionné depuis longtempssur l’alimentaire. Ils sont déjà très forts sur l'épicerie avec une croissances à 2 chiffres chaque année.Cela fonctionne bien aussi pour Amazon Fresh. Jusqu'ici, les consommateurs éprouvaient encore lebesoin de toucher les produits frais pour faire leur choix. Petit à petit, cette réticence s’estompe etAmazon livre de plus en plus de produits.

L’accord Google Carrefour apparaît plein de sens et très intéressant pour les consommateurs : ilpermet de mettre en avant les produits Carrefour sur différentes plateformes de l'écosystème deGoogle : Google Shopping évidemment, mais aussi Google Assistant, qui démontre que la recherchepar la voix va constituer un canal essentiel dans les années à venir avec une utilisation en train dedevenir massive.

L’accord est aussi remarquable car les 2 parties se sont engagées à développer des programmesd'innovation en commun.

Par ailleurs, la relation prévoit un volet d'intégration incluant la formation par Google de plusieurscentaines de collaborateurs aux domaines data et digital. Ce retailer a compris qu’il devait avancercollectivement sur le digital pour réellement proposer de la valeur.

Avec la prédominance d’Amazon et son rachat notamment de WholeFood, il était difficile d’imaginerun autre acteur que Google pour tenter de le contrer ! En Chine, ou l’écosystème est très différent, desacteurs comme WeChat, JD ou l’adoption du social e-commerce sont également très intéressants. Il yaurait tellement de choses à dire !

#8 "Carrefour a compris qu’il devaitavancer collectivement sur le digital pourréellement proposer de la valeur"

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Quelles sont pour vous les nouvelles tendances de consommation et d’alimentation en 2018 ?

La réservation en juste à temps, une des tendances du “on-the-go”Les Français apparaissent comme les rois de la réservation de dernière minute. En effet, en 2017, 40%d’entre eux ont réservé une table via LaFourchette entre 24h et 2h à l’avance. La France est ainsi arrivéeen tête du classement, ex-aequo avec l’Italie sur ce point. Une tendance montante probablementexpliquée par une hausse de l’usage du mobile et de la tendance à la consommation “on-the-go”. EnFrance, plus de 60% des réservations en ligne de restaurants ont été faites via ce biais.

Le Végétal et le Flower PowerEn 2018, la tendance au naturel et au biologique prend de l’ampleur en misant particulièrement surl'alimentation végétale, comme l’observe le rapport mondial de la société Mintel sur les futurestendances des plats et boissons 2018. Après le souping et le tempura de légumes, 2018 voit éclore latendance du “flower power”. Plus qu’une simple décoration finale, la fleur vient apporter une touchesavoureuse et printanière à vos salades, et devient la note gustative idéale pour l’ensemble des platsvégétariens et végétaliens.

Le trashcookingCette année, le recyclage s’invite en cuisine avec l’utilisation créative des déchets et la pratique du“trashcooking”. Au-delà de la naturalité des plats, la réduction des déchets et la sobriété énergétique encuisine devient un véritable modèle dans une démarche de protection de l'environnement, jusqu’audécor, comme le restaurant Yuman qui se revendique “auto-éclairé”..

Le quatrième repasUne nouvelle tendance qui bouscule les habitudes de repas : manger plus souvent pendant la journéeet en plus petites quantités. Au schéma traditionnel du petit-déjeuner, déjeuner et dîner viennents’intercaler un nouveau venu le matin, entre le petit-déjeuner et le déjeuner ou l’après-midi entre ledéjeuner et le dîner. Dans les restaurants, ce “quatrième repas” prendra la forme de recettes à dégusterfacilement de type finger food, de recettes à base de céréales, de sucettes de fromages, de fruits et delégumes, de plats à base d’oeufs, de tortillas, et d’omelettes pouvant être servis à n'importe quelleheure de la journée !

#1 "Le quatrième repas : Une nouvelle tendance quibouscule les habitudes de repas : manger plussouvent pendant la journée et en plus petitesquantités."

Guillaume de LacroixChief Marketing OfficerLAFOURCHETTE

https://www.linkedin.com/in/guillaume-de-lacroix-4842041/

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Une expérience misant sur la convivialité : le restaurant comme lieu de vieLe restaurant devient de plus en plus un lieu d’oisiveté et de loisirs au-delà de l’aspect purementgastronomique, à l’image de la très branchée Cantine du Badaboum, Paris XIème. Se restaurer, boireun verre ou deux et même danser, la convivialité au restaurant se réinvente. Tendance à la hausse, deplus en plus de clients cherchent un lieu où se restaurer, se détendre, discuter et boire des cocktails. Lerestaurant s’inscrit comme un véritable lieu de vie en 2018.

Le blendingLe vin signe son grand retour en 2018*. Si les cocktails gardent une place centrale, la nouvelletendance est au blending. Ce nouvel usage consiste à mélanger différents types de cépages pourobtenir des boissons originales et personnalisées. L’objectif ? Le restaurant concocte ses propresmélanges à l’aune des préférences de ses clients pour servir un vin unique en son genre, plus nature etplus authentique. Des adresses à venir sur LaFourchette…

Quelles avantages et expériences spécifiques offre LaFourchette à ses utilisateurs ?

Pour plus de la moitié des Français (52%), la gastronomie locale est un critère déterminant dans lechoix de la destination de vacances retenue (1). C'est dire toute l'importance et l'intérêt que portent lesFrançais aux plats qu'ils vont déguster au restaurant aujourd'hui, où qu'ils soient.

A l’heure de la consommation instantanée, avec 60% des réservations effectuées sur mobile en 2017,LaFourchette propose un service en mobilité avec un maximum d’informations disponibles sur lesrestaurants autour de soi pour proposer le bon restaurant à chaque occasion.

LaFourchette facilite de façon inédite la mise en relation entre restaurants et clients et par ailleurspromeut les principes du yield management, technique qui consiste à faire varier les prix en fonctiondes plages horaires pour assurer un taux de remplissage maximal et qui a déjà fait ses preuves dans lestransports aériens et l’hôtellerie. LaFourchette offre des avantages aux utilisateurs comme auxrestaurateurs.

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

(1) source : étude réalisée par l’institut YouGov pour LaFourchette sur un panel de 1010 personnes agées de plus de18 ans, représentatif de la population francaise en juin 2018.

#3 "Le restaurant devient de plus en plus un lieud’oisiveté et de loisirs au-delà de l’aspect purementgastronomique "

#2 "La réservation en juste à temps : LesFrançais apparaissent comme les rois dela réservation de dernière minute"

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• Pour les utilisateurs :

- un meilleur choix : Les utilisateurs peuvent aisément identifier un restaurant correspondant à leurenvie du moment en s’appuyant sur de multiples critères de recherche en temps réel tels que laville, le type de cuisine, l’atmosphère ou d’autres filtres comme les promotions, la fourchette de prix,les horaires d’ouvertures et fermetures, ainsi que la géolocalisation. De plus, grâce à la sélectionInsider, les utilisateurs de LaFourchette ont accès en un clic aux tables gourmandes les pluspointues du moment sur le même espace.

- des avis utilisateurs : Les utilisateurs profitent des recommandations et avis de la communauté. Lesrestaurants sont en effet évalués et sélectionnés en fonction des notes et avis laissés par lesutilisateurs. Seuls les membres qui ont réservé leur table via LaFourchette et s’y sont effectivementrendus ont la possibilité d’évaluer l’établissement concerné.

- des avantages exclusifs : sur LaFourchette, les utilisateurs ont accès à des centaines d’offres, avecdes réductions qui peuvent monter jusqu’à 50 %. Après chaque visite, les membres gagnent desYums, des points fidélité qui peuvent être convertis en réductions sur l’addition.

- une réservation facile : immédiate, gratuite, partout, 24/24 et 7 jour sur 7, avec des fiches détailléesaccessibles à tout moment.

- LaFourchette suit ses utilisateurs en voyage, notamment pour les vacances d’été. A cette occasion,un site d’inspirations culinaires estivales a été créé avec des idées d’adresses gourmandesLaFourchette à tester en fonction du type de destination.

• Pour les restaurateurs, LaFourchette permet :

- de développer le Chiffre d’Affaires : LaFourchette permet de développer leur chiffre d’affaires enaugmentant leur visibilité sur internet. Via LaFourchette, mais aussi TripAdvisor, ils ont accès à unevitrine consultée par des millions de visiteurs uniques chaque mois.

- Une meilleure gestion des réservations : En parallèle, LaFourchette met à leur disposition dessolutions logicielles de gestion qui leur permettent d’optimiser leurs résultats en misant sur laflexibilité des réservations, les réductions et les profils des clients.

- de fidéliser les clients.

Quel est votre regard sur les mouvements stratégiques dans le secteur du Retail Alimentaire(Amazon, Monoprix) ?

- Pour LaFourchette, l'avenir est à la commande vocale pour personnaliser les offres proposées. Entémoigne le dernier partenariat en date avec Amazon. Il est désormais possible de réserver unrestaurant LaFourchette, en posant directement la question à Alexa, l’assistant vocal d’Amazon.

- Une fois l’activation faite, l’utilisateur n’a qu’à s’adresser à Alexa pour formuler sa réservation, enindiquant le nom du restaurant choisi, la date, l’heure, et le nombre de couverts souhaités parmi unesélection de plus de 12 000 restaurants LaFourchette. Il s’agit de proposer aux utilisateurs d’utiliserl’outil de commande vocale Alexa, afin de rendre les réservations des restaurants partenaires encoreplus rapides, faciles et intuitives.

#4 "Pour LaFourchette, l'avenir est à lacommande vocale pour personnaliser lesoffres proposées"

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Quelles sont les grandes tendances/évolutions de consommation sur ce marché Food and Drink ?

La vigilance et l’exigence des consommateurs ne cessent de croître. D’un côté la demande monte surdes engagements qualité forts et sous de multiples dimensions, de l’autre il ne se passe pas un joursans qu’une actualité pointe des déficiences industrielles ou de filières de production. Il en résulte unclimat de défiance, qui vaut aux marques autant de compliments que d’interpellations suspicieusesspontanées. Les médias jouent d’ailleurs un jeu assez trouble sur ces thématiques en dramatisant biensouvent la moindre étude. L’information, en course de vitesse et souvent de création d’attention, se faitsouvent accusatrice : une “trace résiduelle” (et dans les normes) devient vite “bourré de” !

Le consommateur, très sensibilisé et exposé aux contenus sur la nutrition et l’alimentation, doitnaviguer et s’adapter sans cesse. Il en résulte un brouillage des frontières à l’image des “flexitariens”. Onne se retrouve plus forcément dans des cases, avec des attitudes fermes voire un militantismeconvaincu. Tout le monde veut mieux manger, équilibrer, respecter l’environnement, et tente del’intégrer dans sa réalité, sans renoncer totalement.Chez les plus jeunes générations, la montée du healthy cohabite sans complexe avec les burgers lesplus riches voire des junk food emblématiques.

Quels sont les grands enjeux, les grandes tendances du marketing digital sur ce marché ?

Comme maintenant sur tous les canaux, les marques valorisent leurs engagements, prennentposition sur des questions qui dépassent bien souvent la nutrition, parlent responsabilité ettransparence. Difficile cependant parfois d’être audible ou ne pas être contredits par les différentesréalités des produits et pratiques des entreprises. Le “corporate” occupe un espace de plus en plusstratégique dans l’espace marketing jusqu’à en devenir un levier majeur. Dès lors ces messagesappellent souvent des actes concrets et non seulement des déclarations d’intention. Ils doivent aussidevenir attractifs dans leur mise en forme, séduire, émouvoir, divertir, innover.

#1 "Tout le monde veut mieux manger, équilibrer,respecter l’environnement, et tente de l’intégrerdans sa réalité."

Jean-Marc DupouyDirecteur stratégies digitales AGENCE STJOHN'S

https://twitter.com/JeanMarcDupouy

#2 "Les marques prennent position sur desquestions qui dépassent bien souvent la nutrition,parlent responsabilité et transparence"

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Quelles sont les bonnes pratiques pour les marques de Food & Drink sur les médias sociaux ?

D’abord être conscient des limites de l’exercice. Il n’est pas question de passer pour la perfectionincarnée, mais bien de sensibiliser, contribuer, construire… Les marques doivent se positionner dansune dynamique comparable aux consommateurs, de mutation, de progrès, sans radicalisme ouauto-glorification. Pas la peine d’espérer convaincre tout le monde ou d’avoir le dernier mot, ladiversité des opinions est une règle indépassable. La réponse est par contre une obligation, enparticulier sur des questions légitimes. Cela peut aller de la simple réclamation à des interrogationssoulevées par l’actualité. La recherche de la satisfaction client, la transparence maximale, la réactivitésont des objectifs essentiels.

Quelles sont les cibles que vous souhaitez toucher prioritairement en digital ?

On peut désormais considérer que la quasi-totalité des français est connectée, avec des inflexionsd’usages avec l’age. Une réalité générationnelle certes un peu accentuée sur les réseaux sociaux. Il fautdistinguer les potentiels de reach (y compris payé) de l’engagement, qui est encore assez corrélé àl’age… mais globalement l’essentiel des consommateurs food sont accessibles sur le web, social ounon. Le digital, incontournable pour toucher les cibles “jeunes”, n’en fait donc pas du tout uneexclusivité, et englobe tout autant les digital mums et les connectés de tous âges. La vertu principaledu digital n’est pas tant dans la nature intrinsèque des cibles que sa capacité à les toucher de lamanière la plus précise et affinitaire possible.Achats programmatiques et ciblages par intérêts, look-a-like, localisation, mots clés… permettent deviser un ciblage bien plus comportemental, personnalisé, communautaire, dès lors plus réceptif auxcontenus proposés.

Des exemples de campagnes marquantes ?

Je pense en particulier aux prises de paroles pour la marque St Michel sur son engagement 100%œufs de poules élevées en plein air. Au-delà de leur créativité et de l’engouement qu’elles ont pususciter, ces campagnes sont emblématiques de la possibilité de placer au cœur des activations unmessage sur le bien-être animal en s’adressant à des consommateurs à la fois tous concernés et sansactivisme particulier. Ce qui est remarquable c’est que l’enjeu dépasse totalement le bénéfice clientdirect sur le produit, pour une question de responsabilité de ceux qui produisent mais aussi à traversnos achats. Ces campagnes disent que nous sommes acteurs du changement… et pour autant lesérieux du propos est plus que compatible avec un storytelling divertissant et engageant.

#3 "Les marques doivent se positionnerdans une dynamique comparable auxconsommateurs, de mutation, de progrès,sans radicalisme ou auto-glorification".

#4 "Des campagnes qui placent au cœur desactivations un message sur le bien-être animal ens’adressant à des consommateurs à la fois tousconcernés et sans activisme particulier."

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Quels types d’insights sur les consommateurs, sur leurs goûts pouvez-vous capter sur les réseauxsociaux et le web ?

Nativement les comptes sociaux permettent d’identifier les profils de manière précise et il nous arrived’avoir pour objectif de piloter l’adéquation entre les caractéristiques des communautés et les cœursde cibles via les contenus. En plus des informations sur les ages, sexe, localisation, les “intérêts”peuvent constituer des indicateurs intéressants. Plus parlants encore, les hashtags, en particulier surInstagram, donnent une vision des motivations et intérêts des consommateurs. Sur un mêmeproduit, on pourra ainsi repérer et mesurer des insights aussi variés que : forme, bien-être, régime,véganisme, fitness… qui peuvent servir à décrypter les profils, adapter les contenus en conséquence,et même intégrer les stratégies de ciblage en paid media.

Le volet le plus “manuel” consiste à collecter les contenus (automatisable) et identifier des grandestendances. Instagram, par la place essentielle accordée à la représentation (pour ne pas direthéatralisation) du food et des moments de consommation personnels constitue une véritable mined’enseignements. Une revue de contenus Instagram permet de dénicher des insights, des usages, desrecettes, des avis, des réactions… c’est un livre ouvert sur les pratiques, les perceptions, voire despréférences dans les gammes.

Et les actions avec des influenceurs ?

Les influenceurs représentent un relais idéal pour une activation, une innovation, un message fort dela marque. Toutes les formes sont possibles, du portage au rendez-vous événementiel, des ateliers auxcollaborations directes… Mais ce qui restait encore assez proche des RP dans la démarche évolue deplus en plus dans la logique d’influence plus large. Les outils d’identification et plateformes dematching apportent les ressources pour des ciblages de plus en plus fiables et affinitaires, permettantdes mises en œuvre de diffusion à plus grand échelle, en particulier auprès de middle et micro-influenceurs (long tail). Les stratégies d’influence sont un véritable enjeu dans l’univers du food pourfaire découvrir des produits et stimuler la recommandation entre consommateurs.

Avez-vous déjà adapté des campagnes en fonction des messages captés sur le web ?

Le cas le plus marquant pour moi est celui d’une marque Food (que je ne citerai pas) dont le claims’était “popularisé” auprès du jeune public. Notre client était convaincu du capital constitué, au servicede sa plateforme de marque… mais le social listening a révélé une tout autre réalité. Certes le claimétait devenu une véritable “expression”... mais dans ses usages il était totalement détourné de son senspremier. Alors qu’il devait incarner la valeur de “création de lien d’amitié”, il était devenu l’anathèmeadressé à ceux qui, au contraire étaient isolés, exclus du lien social. En gros, la vanne pour dire “tu es unloser”. Le claim a été retiré pour chercher un nouveau territoire !

#5 "Instagram est un livre ouvert sur lespratiques des consommateurs, lesperceptions, les préférences".

#6 "Les stratégies d’influence sont un véritableenjeu dans l’univers food pour faire découvrir desproduits et stimuler la recommandation entreconsommateurs".

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Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur le marché Food sur Instagram ?

L’univers Food est très conséquent sur Instagram dans le monde : c’est une des plus grandes catégories,une des plus populaires. Les Foodistas (addicts de food) se connectent sur Instagram du matinjusqu'au soir, en moyenne 18 fois par jour.Pourquoi cet engouement ? La spécificité d’Instagram par rapport à d’autres réseaux sociaux l’explique: c’est en effet une plateforme basée sur les passions. Les gens y viennent pour partager leurs centresd'intérêt et se connecter aux communautés de personnes qui partagent les mêmes goûts et passions.Aussi, c’est une formidable opportunité pour les Foodistas de pouvoir créer du contenu mais aussi defaire partie intégrante d’une communauté et pouvoir échanger avec les uns et les autres..Les hashtags postés autour de l’univers food sont très utilisés : le hashtag #Food a été posté plus de200 millions de fois depuis la création de la plateforme en 2010. Sans compter tous les hashtags liéscomme #Foodporn, #Foodstagram, #HealtyFood ou encore #Foodphotography.

Quels types de contenus, quels formats sont partagés dans l’univers Food ?

Ces dernières années, nous avons assisté à la publication de nombreuses images très ordonnées etassez minimalistes. Aujourd’hui, l'univers Food est devenu plus coloré voir plus chaotique : Lacommunauté des Foodistas a d’ailleurs émergé sur Instagram via des styles photographiquesnovateurs et encourage même le développement de nouvelles tendances, de nouveaux graphismes.Ainsi, les contenus mettant en scène des licornes (#unicornfood) se sont développés fortement vial'impulsion de la communauté : sur les gâteaux, les crèmes, les glaces…Les restaurants et les chefs vontalors créer des plats autour du thème de la licorne spécifiquement pour être photographié : on élaboredes plats photogéniques dédiés au partage sur Instagram. Ces tendances photographiques et leurrenouvellement s'inscrivent dans l'ADN d’Instagram : Elles se développent ainsi pour des plats autourdu thème des galaxies (#galaxy) ou encore pour des photos mettant en scène des miniatures denourriture et de mobilier, qui, bien au delà du domaine alimentaire, se multiplient sur Instagram : Lehashtag #minifood notamment, fédère les nombreux posts autour de cette tendance. Aujourd’hui, lesformats partagés dans l’univers Food ne concernent pas seulement des images : Les vidéos en stop-motion se multiplient. Ainsi, le compte @jveuxetrebonne, ”Food & lifestyle photographer”, met enscène des aliments en vidéos. La créatrice, Hana, a d’ailleurs créé son propre studio de design ettravaille maintenant avec de nombreuses marques.

#1 "Les passionnés de Food se connectent surInstagram 18 fois par jour"

Julie PelletBrand Lead Southern EuropeINSTAGRAM

https://www.instagram.com/juju_pellet

#2 "On élabore des plats photogéniques dédiés aupartage sur Instagram."

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Quels sont les ressorts et motivations pour partager des aliments sur Instagram ?

Des personnes passionnées ont trouvé le moyen idéal de partager leur passion et de trouver descommunautés : elles vont s’inspirer les unes des autres, faire émerger des tendances : les photospartagées des plats, de menus de restaurant nous influencent ! De nombreux consommateurspartagent leurs découvertes via le hashtag #AtTheTable par exemple, au sein de leur fil Instagram ouen Stories : tout un chacun peut être influencé par ce type de photo. La communauté Foodista a ainsigénéré un impact fort sur la communauté entière des instagrammers, bien au-delà des seulsamateurs de gastronomie.

Est-ce que des "influenceurs" Food sont présents sur Instagram ?

Tout à fait. Aujourd’hui, de nombreux grands chefs sont sur Instagram: c’est d’ailleurs incroyable qu’ilsprennent le temps d'utiliser ce canal pour leur propre communication ! Ainsi Jean Imbert avec ses291 000 abonnés maîtrise parfaitement la création de contenus. Des PME ont également émergé : parexemple La Chocofactory (Paris VIème) surfe sur les tendances actuelles du #FoodPorn et du#Foodgasm en postant des photos de milkshake et de glaces retournés, de desserts déstructurés etdégoulinants : les auteurs rebondissent sur les grandes tendances Food du moment à la fois en ligneet dans leur restaurant : Autour de leur hashtag, ces restaurateurs encouragent la communauté desclients à venir consommer, bien sûr, mais aussi à partager sur Instagram. Ainsi, au-delà des grandschefs influenceurs, des plus petits restaurants et commerces émergents vont réussir à tirer partid’Instagram et des nouvelles tendances pour développer une nouvelle clientèle.

On peut citer aussi les créateurs de contenus qui mettent en avant un vrai point de vue original qu’ilspartagent avec la communauté. Par exemple Desserted in Paris et ses 155 000 abonnés, prend unephoto de ses desserts, vu du haut et va les associer à...ses chaussures de couleur identique. Ce pâtissierparisien, comme d’autres créateurs, contribue à renouveler l’image de la pâtisserie et plusglobalement, des plats...Cela génère un véritable engouement chez les abonnés à tel point qu'il apublié son propre livre de recette : "Pâtisseries de Paris".

#4 "De petits restaurants et commerces émergentsvont réussir à tirer parti d’Instagram et desnouvelles tendances pour développer une nouvelleclientèle."

#3 "Aujourd’hui, de nombreux grandschefs sont sur Instagram, comme JeanImbert"

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Quel est l’intérêt pour une marque Food d’être présente sur Instagram ?

D’abord, bien évidemment, pouvoir toucher sa communauté : il y a aujourd’hui, tous les mois, 800millions de personnes sur Instagram dans le monde : cela représente une opportunité pour une TPE,une PME, un grand groupe de pouvoir toucher son audience et engager avec elle. Et donc cibler, créeret développer sa présence pour développer ses objectifs de business à travers la plateforme.Par ailleurs, les TPE/PME, depuis un an, ont la possibilité de transformer leurs comptes en compteEntreprise. Cela leur permet d’avoir accès à leurs statistiques et donc de mieux comprendre commentla communauté engage avec leurs posts, quels types de personnes (âge, genre...) sont intéressés, quecela soit dans le fil d’actualité ou en Stories. Elles accèdent aussi à des informations sur la satisfactionet l’intention des socionautes comme le nombre de posts sauvegardés. Elles peuvent enfin, à l’instard’une grande entreprise, “booster” un post auprès de la cible de son choix.

Les marques peuvent également, en fonction des instagramers qui les inspirent et du contenu créépar la communauté qu’elles trouvent pertinent, “reproduire” ce même type de contenu adéquat, pourmieux engager avec leur audience.

De nombreuses marques de l’univers Food ont réussi ce pari de l’engagement et du développementde leur activité avec du contenu de qualité. C’est le cas de TPE comme celle de Shanty Baehrel,créatrice de Shanty Biscuits, marque de gâteaux à messages personnalisés : elle travaille maintenantavec de grandes marques internationales.

Les grandes entreprises, elles, ont plutôt une utilisation “Media” de la plateforme Instagram, endéveloppant leurs campagnes aussi sur ce canal. Elles produisent du contenu spécifique ou adaptentdes campagnes publicitaires TV/Vidéo. L’arrivée des médias sociaux et des app. a révolutionné lamanière de réaliser des campagnes : il faut réinventer le format afin qu’il s’adapte à la vidéo verticaleet à l’interface mobile. Par ailleurs, ces marques ont encore de nombreuses opportunités dedéveloppement pour optimiser leur contenu organique et leur présence sur Instagram.

Pouvez-vous nous donner des exemples de campagnes réussies pour les marques sur Instagram enFrance ?

On peut citer la campagne récente de McDonald’s pour le #VeggieBurger, adaptée de la télé, avec desgifs animés : un contenu visuel, parfaitement adapté à Instagram, qui favorise l’engagement : plus de15 000 vues et 2500 likes sur l’Instagram mcdonalds_fr.

Autre exemple, la campagne Apéricube adaptée pour Instagram a parfaitement su tirer parti del’interface mobile en faisant jouer l'utilisateur avec la célèbre languette de l’Apéricube via le“Delanguett’ing”...Instagram et son format mobile permet de jouer sur les Tips & Tricks visuels (trucs etastuces) et les marques ont tout intérêt à exploiter cette possibilité ludique pour favoriserl’implication de l’utilisateur.

Nestlé Dessert utilise la plateforme pour la notoriété mais aussi le “How To”. La marque réalise en effetdes campagnes Instagram pour mettre en avant ses recettes via des tutos vidéos en format court quifonctionnent bien en termes d’engagement.

#5 "De nombreuses marques de l’universFood ont réussi ce pari de l’engagementet du développement de leur activité avecdu contenu de qualité".

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#1. Manger sainement avant tout

La tendance food de 2018 dont découlent beaucoup d’autres est de manger sain, en tout cas plus sain.Les jeunes sont notamment des consommateur impliqués dans leurs habitudes alimentaires. Ils fontdes choix éthiques, ainsi plus d’un français sur dix a fait le choix d’adopter un mode de vie vegan,conformément à leurs valeurs. Les marques l’ont bien compris, 88% des entreprises del’agroalimentaire ont lancé des produits plus sains en 2017. 75% des recettes ont vu leur taux de selbaisser de 75% et de 68% pour le sucre. Aux Etats-Unis, cette tendance s’applique également auxrestaurants à l’instar du restaurant Beefsteak, considéré comme l’un des meilleurs fast food healthy quimet à l’honneur les légumes en les associant à des protéines comme la viande ou le poisson.

#2. Une cuisine robotisée

Les machines remplacent de plus en plus les taches de l’homme, on a pu le voir avec ledéveloppement des caisses automatiques dans les supermarchés par exemple. L’alimentation s’y metégalement ! Aux Etats-Unis, une chaîne de café, entièrement robotisée, s’est développée. Lesconsommateurs peuvent, à partir d’une tablette choisir leur café, leur type de grains et d’intensité. Pourles plus pressés, il est également possible de commander à distance et de venir retirer son café.Toujours aux Etats-Unis, la chaîne alimentaire Caliburger a embauché son premier robot, capable deretourner 300 burgers à l’heure. Un concept que le PDG John Miller veut développer en Europe ens’attaquant aux marchés espagnols et suédois et pourquoi pas en France.

Le regard de Digimind

10 tendances Food + Drink pour 2018 et 2019@digimind_fr

> Retrouvez ces tendances en détail sur notre blog

#3. food, une tendance social media majeure

Le sujet du #food est très présent sur les réseaux sociaux. En 2017,Twitter a compté plus de 22,1 millions de tweets à propos dessujets alimentaires, Instagram dénombrait 300 millions de #foodet Facebook plus d’un milliard d’interactions par mois sur le sujet.En ce qui concerne Youtube, la food représente la cinquièmecatégorie la plus regardée (derrière le gaming et les sujets liés à labeauté). Plusieurs chaînes existent comme “FastGoodCuisine” enFrance avec ses 2,4 millions d’abonnés qui propose des vidéos derecettes ou de découvrir des nouveaux ustensiles de cuisine. Unlangage propre aux réseaux sociaux existe à travers plus de 88émojis “alimentaires” qui permettent aux internautes d’échangersur le sujet. Les 2 principaux emojis tweetés dans cet univers sontles Pizza (382k) et les Gâteaux (341k).Le food est devenu un sujet quotidien pour les consommateurs,50% des 18-24 ans en France partagent des photos de leurs platssur les réseaux sociaux.

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#4. Le packaging, un réel atout de vente

Avec plus de deux tiers des français préoccupés par la sécurité alimentaire, les marques vendues dansles grandes surfaces se doivent de proposer des produits visibles qui donnent envie d’être consommés.C’est une des tendances 2018 pour la food : le packaging alimentaire doit permettre au produit d’êtresublimé et provoquer de l’envie et du plaisir aux consommateurs. Pour de nouvelles marques arrivantsur le marché de l’alimentaire, il est très important de savoir se distinguer et taper dans l’oeil des clientsexplique Tugdual Rabreau, fondateur de la marque Paso : “Pour faire connaître le préfou partout enFrance, nous avons dû créer nos propres packagings car aucun standard n’existait” (source CB Newsmai 2018). La marque a fait le choix de minimiser son étiquette, présentant sur le devant du produit lesinformations nutritionnelles, pour en montrer un maximum sur le produit grâce à un emballagetransparent, le tout dans une barquette en carton.

#5. Être flexitarien, un choix de consommation éthique

Le flexitarisme est une nouvelle tendance qui consiste à baisser sa consommation de viande. En effet,l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)conseille de limiter la consommation de viande rouge à 500g par semaine “pour éviter les risques decancers et d’augmenter les protéines végétales”. Les français adoptent de plus en plus cette habitudede consommation puisque 32% d’entre eux déclarent manger moins de viande qu’il y a 2 ans.

#6. Anti gaspillage : des actions mises en place

Selon les Etats généraux de l’alimentation lancés par legouvernement français, chaque année, plus de 10 millions detonnes de nourritures sont gaspillées sur le sol français et 33% dece gâchis alimentaire proviendrait des foyers, cantines scolaireset restaurants. Ces États généraux ont donc pour but de remédierà cela en prenant en compte ces enjeux alimentaires et en yintégrant tous les acteurs du secteur. Cette volonté d’être eco-responsable s’étend aux consommateurs eux-mêmes et denouvelles idées sont mises en place. Dernièrement, le concept“Partage ton frigo” a permis la mise en place de réfrigérateurs pourles personnes fréquentant le même lieu de vie et pouvant ainsipartager leur restes alimentaires ensemble. On peut aussi citerl’application “Too Good To Go” (ci-contre →) qui permet d’allerchercher les invendus de restaurants ou boulangeries contrequelques euros.

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#7. Le food mood : un état d’esprit

Les experts parlent de “food mood”, l’adoption d’un style de vie avec une hygiène saine, consommantdes éléments bons pour le bien être. Plusieurs tendances en découlent, des restaurants essayentd’adopter cet état d’esprit comme le restaurant The Cure Maguey qui propose des plats en fonctiondes humeurs des clients. Plus généralement, des restaurants personnalisent aujourd’hui les assiettesde leurs clients pour leur permettre de se sentir privilégiés et leur procurer du bien-être. Autretendance qui en découle, le “locavore”. Manger mieux, être responsable et privilégier des circuitscourts pour permettre la création d’emplois et la création d’une économie alimentaire stable.

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#8. La technologie "au service de l’humanité"

#9. La livraison de repas au top : la désintermédiation se poursuit

Depuis la fin de l’année 2015, la livraison de repas à domicile a explosé en France et totalise 40% desachats de nourriture. D’abord à Paris, ces services de livraison se développent de plus en plus dans lereste du pays. Ces applications bouleversent la manière de consommer et la relation client-restaurant.Les applications facilitent la communication des restaurants qui se font connaître auprès de clientèlesdifférentes, et permettent l’augmentation des ventes. La mode est aujourd’hui de “se faire un resto chezsoi” et les plus concernés sont les 18-24 ans qui représentent 55% des commandes. Deliveroo, UberEats, Allo Resto, autant d’applications exposées à toujours plus de concurrence mais qui voient leursoffres grandirent de manière exponentielle.

#10. Online to Offline (O2O)

Les marques se servent de plus en plus du digital (réseaux sociaux, applications, site web) commecanaux pour leurs ventes avec des campagnes dites O2O (Online to Offline) qui permettent de mieuxappréhender les comportements des consommateurs. Olivia Lu, directrice digitale de Sopexa Chinesouligne le fait que ces stratégies “génèrent non seulement du trafic sur les sites e-commerce maisaussi dans les magasins et stimulent ainsi les ventes”. A Shanghai cette tendance s’est développéeavec le distributeur de produits frais importés Hema (du groupe Alibaba). L’enseigne propose des platspréparés à bas de produits frais vendus sur place emballés ou près à être dégustés dans le corner. Lacommande se fait via une application et les clients peuvent être livrés en moins de 30 minutes s’il ledésirent.

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Nous sommes plus de 7 milliards d’habitants sur Terre et ce chiffre va encore augmenter. Se pose alorsla question des ressources et de l’espace disponible pour produire des denrées. La technologie peutainsi être vue comme une aide, notamment pour les agriculteurs. L’Université de Sydney a par exempledéveloppé un robot pour les aider afin de compter les fruits récoltés, et permettre de collecter unensemble de données. L’origine du produit, les conditions de transport et les éventuellestransformations peuvent être connues en un clin d’oeil, ce qui favorise un niveau de transparenceimportant. Une autre initiative pour répondre à l’augmentation de la population mondiale et au défiécologiste, la start-up Ohoo propose des capsules d’eau comestibles, une alternative aux bouteillesd’eau en plastiques.

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Food, digital et Médias Sociaux en Chiffres

Tendances Food 2018 - 2019

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#1. GoogleLa préoccupation des internautes autour de l’alimentaire est majeure. Pour preuve, l’alimentation et lesboissons représentent le 3ème type de recherches les plus fréquemment tapées sur Google après lesport et les voyages.

#2. Instagram et Facebook 31% des personnes interrogées affirment cuisiner des plats après les avoir découvert sur Facebook 69% des Millennials prennent une photo ou une vidéo de leurs plats avant de manger 75 % des “foodies” s’inspirent de posts Facebook ou Instagram dans leur consommation Le #food comptabilise plus d’1 milliard d’interactions par mois sur Facebook, et plus de 250

millions de posts sur Instagram Les food lovers consomment 4 fois plus de contenus sur Instagram qu’un utilisateur moyen 40 % des utilisateurs Facebook visionnent du contenu “Food”, et 38 % des utilisateurs Instagram Les Foodistas se connectent sur Instagram du matin jusqu'au soir, en moyenne 18 fois par jour.

L’univers Food sur le digital et les médias sociaux en chiffres

> Retrouvez tous les chiffres sur notre blog

#4. YouTube Le Food représente la 5ème catégorie déclarée la plus regardée sur YouTube devant le Gaming et la

beauté Les meilleures chaines : “FastGoodCuisine” en français (2,4M), “Laura in the kitchen” aux US (2.8M) ou

encore “Kinoshita Yuka” au Japon (+ de 2.9M)

#5. Pinterest Chaque jour, plus de 9,5 millions d’épingles sur la gastronomie sont partagées et 56% des requêtes

effectuées autour de cette thématique. On dénombre plus de 100 millions de boards Food et près de 1,7 milliard de recettes postées sur le

réseau social.

#3. Twitter La gastronomie a généré 22 millions

de tweets dans le monde en 2017 soitun poste toutes les secondes et demi

2,1 millions de tweets ont été émis àpropos de l’alimentaire en France en2017 soit 60 000 Tweets par jour.

Parmi les utilisateurs qui tweetent àpropos de gastronomie : 62% ontentre 18 et 34 ans et 28% sont desfemmes entre 18 et 24 ans.

A propos de DigimindFondée en 1998, Digimind est un leader des solutions logicielles de Social Media Intelligence et deveille stratégique. La technologie Digimind, dédiée aux marques et agences, transforme les donnéesdu web en business insights, permettant la construction et le pilotage des opérations marketing.Basée à Paris, New York, Singapour et Rabat, Digimind accompagne aujourd’hui plus de 600 clientsdans le monde, tels que LinkedIn, Sony, Mc Cann, ou encore Lexus. Elle les aide à engager desdémarches “insights-driven” et à accélérer leur transformation digitale.

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Christophe ASSELINEvangéliste et Content specialist.

Christophe est spécialiste du contenu et conférencier chez Digimind. Observateurdu web depuis Compuserve, Netscape, Altavista et les modems 28k, de l'e-réputation depuis 2007, il aime discuter et écrire sur les internets. En voirdavantage sur : @asselin

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