formation À et par la recherche
TRANSCRIPT
FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
PARCOURS CPE
Philippe Clauzard
MCF IUFM DE LA REUNION
LES OBJECTIFS DU COURS
Se former à la recherche & Se former par la recherche
Connaître les principes généraux de la recherche
Etudier les outils de la recherche en général et les outils d’investigation ergonomique en particulier
Se situer dans un champ de la recherche et situer son projet de recherche
Définir une problématique
Exposer l’avancée de son travail de recherche, mutualiser ses démarches,
Apprendre de sa situation d’apprenti-chercheur, évaluer l’avancée de ses travaux et ses besoins pour poursuivre…
OBJECTIF FINAL DU COURS
Que chaque étudiant sorte du cours sur
« se former à et par la recherche » avec
une problématique:
Construite
Discutée, débattue
Exposée
Ecrite
LES CONTENUS DU COURS
Connaissance des démarches scientifiques de
recherche, des méthodologies de recherche,
Etude d’une méthodologie épistémique de
recherche : le cadre de l’intervention
ergonomique, de l’analyse du travail et de la
didactique professionnelle
Apprentissage d’une méthodologie technique
de recherche : l’analyse de contenus et le
discours d’explicitation
FORMAT DES COURS
Zoom méthodologique pour formation à la
recherche (exposé magistral, Ph.C.)
Atelier de problématisation (en individuel)
Ateliers thématiques d’investigation dans la
problématique (travail en groupe)
Exposé des étudiants sur les outils de la
recherche (20 minutes, note de groupe)
Travaux pratiques
ATELIER DE PROBLÉMATISATION (EN INDIVIDUEL)
Présentation libre du sujet
Test de faisabilité
Expérience de la Lettre au sosie
QQOCP; Brainstorming; C’est/ce n’est pas
Carte de connaissance
Note de progression
…/…
ATELIERS THÉMATIQUES D’INVESTIGATION DANS
LA PROBLÉMATIQUE (TRAVAIL EN GROUPE)
Brainstorming par thématique
Carte de progression
Elaboration d’une grille de mots clefs pour
recherches sur la thématique
Recherches en BU
Exposé collectif des sujets de recherche par
thématiques communes…
ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À
LA RECHERCHE (EXPOSÉ MAGISTRAL, PH.C.)
Préambule : Apprendre sur le tas: se former à et
par la recherche
Finalités de la recherche, du mémoire de master
Gestion des étapes de la recherche
Problématique et hypothèses
Méthodologies, méthodes et outils de recherche
Eclairages théoriques: posture, méthodes,
concepts en sociologie, psychologie et éducation
Présentation de recherches personnelles &
Conseils pratiques (extrait ABCDOC, univ.
Toulouse) – Thèse, Desa CNAM, colloques…
EXPOSÉ DES ÉTUDIANTS SUR LES OUTILS DE LA RECHERCHE
L’observation
L’entretien
Le questionnaire
L’expérimentation
Le récit de vie
L’autoconfrontation
Le traitement des données
TRAVAUX PRATIQUES
Elaboration de grille d’entretien
Entrainement à l’analyse d’entretien
Elaboration de questionnaire
Entrainement à l’écriture : lettre au sosie,
introduction contextualisée du sujet…
Simulation de soutenance: soutenir sa
problématique devant le groupe classe
VALIDATION
Prestation orale :Exposer oralement pendant une vingtaine de
minutes un outil de recherche comme l'enquête, l’entretien, le questionnaire, les statistiques… donnant lieu à discussions et complément d'information de la part de l'enseignant (travail à plusieurs, note de groupe)
Prestation écrite : Exposer par écrit l'avancée de sa recherche en Master : développement écrit de la progression vers le thème de recherche, la question de départ, voire l’objet de recherche, la problématique de recherche ? Quelles sont les limites? Quelles sont les avancées dans le travail de recherche ou votre réflexion ? Quels sont les questionnements personnels et les pistes envisagées ? Quel est votre projet de travail à venir ? C’est une suite de la lettre au sosie (note individuelle)
Formation
À et par la
recherche
COURS NUMÉRO 1
Formation
À et par la
recherche
SCHÉMA CANONIQUE, SOUVENIRS
Question de départ
Recueil de données sur le sujet, ce qui existe déjà sur le sujet
Enquête exploratoire
Hypothèses de travail
Problématique n’est pas une question, mais une affirmation
Hypothèses / problématique
Cadre théorique
Confirmer ou infirmer son hypothèse
Comment définir un concept, une notion
Concept: Définition commune/ définition par champ disciplinaire
Évolution de la notion et du concept, son origine
Notion: définition de sens commun, pas adossé à une théorie
PRÉSENTATION
Présentation de chaque membre du groupe :
interview par le voisin qui va présenter,
lequel voisin peut corriger, et inversement.
On se présente comme on veut et on dit ce
qu’on veut sur soi…
Mais surtout, on va présenter en quelques
mots son projet de mémoire de recherche
Travail par deux ou trois
BRAINSTORMING
• « c’est quoi pour vous se former à et par la
recherche »?
• « recherche », que vous évoque ce mot?
• « se former », ça veut dire quoi pour vous?
Travail en binômes ou petits groupes
Restitution collective
VOS RÉPONSES
Investigation, enquête, problématique
entretien, terrain, théorie, résultats, mémoire,
méthode, sciences, livres, TICE,
Théoriser des phénomènes et développer de
nouvelles idées,
C’est le fait de chercher qui permet de se
former sur le sujet
ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE
Ce cours s’intitule « Se former à et par la recherche ». Il convoque le principe
qu’on peut se former à la recherche par la recherche même que l’on effectue,
ou le cas singulier d’un apprentissage en faisant, sur le « tas ».
Apprendre sur le tas est une forme naturelle d’un apprentissage naturel dans un
milieu. C’est une forme primitive de l’apprentissage. En effet, Pierre Pastré,
professeur au conservatoire national des arts et métiers, explique que la notion
d’apprentissage revêt deux sens.
Les deux sens de la notion d’apprentissage.
1/ dans son sens premier, l’apprentissage est, chez l’homme, un processus
anthropologique fondamental, qui accompagne toute activité et qui fonctionne
de telle sorte qu’un humain ne peut pas agir sans qu’en même temps il ne
produise des ressources pour gérer et orienter son action.
Autrement dit, toute activité s’accompagne d’apprentissage, plus ou moins, bien
entendu.
C’est la raison pour laquelle la première et la plus primitive forme
d’apprentissage est l’apprentissage sur le tas, par immersion, par frayage :
l’apprentissage accompagne l’activité comme un de ses éléments constitutifs.
Rabardel (2004) a théorisé cela en reprenant une distinction qu’on trouve
chez Marx et en distinguant activité productive (en travaillant, l’homme
transforme le réel) et activité constructive (en transformant le réel
l’homme se transforme lui-même). Il faut bien voir que ces deux formes de
l’activité constituent un couple insécable : il ne peut pas y avoir d’activité
constructive sans une activité productive qui lui sert de support.
Et, inversement, une activité productive entraîne nécessairement, ne serait-
ce que de façon minime, une activité constructive. C’est ce qui se passe
notamment quand des humains sont au travail.
Le but de leur action est l’activité productive : produire des biens ou des
services. Mais cette activité productive s’accompagne, à titre d’effet
inévitable en quelque sorte, d’une construction de l’expérience et des
compétences, plus ou moins importante selon les cas, qui relève de
l’activité constructive.
Mais si on ne peut séparer activité productive et activité constructive, il n’est
pas question de les confondre.
ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE
Et parmi les différences qu’on peut observer entre elles, il en est une qui
est d’importance : pour une action donnée, l’activité productive se
termine avec la fin de l’action (le but atteint ou échoué) ; alors que
l’activité constructive peut se poursuivre bien au-delà, puisque
l’agent peut toujours apprendre de son action passée. C’est le
principe des analyses de pratiques, débriefings, retours d’expérience,
etc…
Autrement dit, l’activité constructive, donc l’apprentissage,
fonctionne selon un empan temporel qui est le moyen terme ou
long terme, alors que l’activité productive se situe dans le court terme.
L’apprentissage à la recherche via la réalisation d’un mémoire de
Master constitue donc une activité productive d’un objet de savoir
qui chemin faisant produit un effet d’apprentissage, une activité
constructive. On apprend à faire une recherche, à rédiger un mémoire
de recherche en le faisant.
ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE
TENIR UN JOURNAL DE RECHERCHE
Du coup, de manière à en tirer un bénéfice, un effet
d’apprentissage sur comment effectuer une recherche, il
est souhaitable d’ouvrir « un journal de recherche », un
journal personnel (proche du journal intime) du
chercheur…
où il sera consigné ses avancées, ses doutes, ce que l’on
comprend, ses intuitions, ce que l’on voudrait trouver,
etc…
Au final, on écrit ce que l’on est en train d’apprendre sur la
recherche par la recherche
Et l’écrire permet de mettre à distance, d’objectiver une
dimension constructive de son activité d’apprenti-
chercheur.
ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À
LA RECHERCHE
FINALITÉS DE LA RECHERCHE,
GESTION DES ÉTAPES DE RECHERCHE,
Exposé magistral
QU'EST-CE QUE LE MÉMOIRE DE MASTER ?
Le mémoire de Master n'est pas une seule
obligation scolaire, mais bien davantage un
projet et un document créateur de valeur et
de perspectives professionnelles pour
l'étudiant.
Pour mener à terme selon travail, il convient
d'avoir une vision, une anticipation de ce que
sera le produit final, le mémoire réalisé
POURQUOI FAIRE UN MÉMOIRE ?
Par nécessité, c'est souvent la nécessité qui commande.
Par plaisir, il est souvent discret au début du travail, il s'installe lentement en cours de réalisation.
Pour réaliser une expérience de travail intellectuel approfondi et autonome.
Pour apporter une contribution à la connaissance à secteur de la réalité sociale
Pour vivre plus intensément et créer.
POURQUOI FAIT-ON DE LA RECHERCHE ?
De manière générale, le monde universitaire stimule la recherche de manière à :
décrire
comprendre
expliquer
évaluer
changer …les mécanismes, les comportements se rapportant aux hommes, aux animaux, aux objets, à la nature, aux organisations.
APPRENDRE EN FAISANT ET CHOISIR…
Apprend-on à faire un mémoire de recherche ?
Le travail de recherche pour la réalisation d'un Master possède la spécificité « de s'apprendre tout en se réalisant ».
Comment choisir un sujet de mémoire?
On peut conseiller de choisir un sujet possédant les caractéristiques suivantes.
– Un sujet original
– Un sujet en relation avec les études précédentes de l'étudiant
– Un sujet qui intéresse et motive Étudiants
– Un sujet qui intéresse les professionnels
– Un sujet qui intéresse les enseignants
– Un sujet utile pour l'avenir professionnel de l'étudiant
– Un sujet de proximité qui est facilitateur
– Un sujet qui répond à un critère de forte faisabilité sur le plan temporel, sur le plan de la collecte des données, sur le plan de la diffusion des données, sur le plan matériel, le plan conceptuel...
QUELS SONT LES DIVERS TYPES DE MÉMOIRE ?
Il existe le mémoire de compilation, le mémoire de recherche, le mémoire d'analyse d'expérience.
Le mémoire de compilation comme son nom l'indique rassemble un ensemble d'informations et de données sur un sujet scientifique : il s'agit d'une large synthèse de l'état de la recherche dans un domaine donné. L'enquête s'effectue essentiellement bibliothèque.
Le mémoire de recherche tente de répondre à une problématique posée dans un domaine donné à partir des hypothèses fixées par le chercheur. Cela nécessite généralement une enquête de terrain, une analyse des données recueillies sur le terrain avec une méthode de traitement donnée des informations obtenues.
QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE CES
MÉMOIRES ?
Chaque type de mémoire possède des caractéristiques qui lui sont propres.
Avec le mémoire de stage, il est observé dans une quarantaine de pages la capacité à décrire le déroulement du stage, prendre du recul et formuler des critiques et propositions constructives.
Le mémoire de projet professionnel est descriptif et prescriptif. Il fait 50 à 70 pages. On y apprécie la capacité à mobiliser des connaissances d'un domaine et à les appliquer dans le cadre d'une mission professionnelle.
Le mémoire de projet d'intégration est également descriptif et prescriptif. On y examine sur une centaine de pages la capacité d'un groupe d'étudiants à mobiliser et appliquer des connaissances dans un contexte international.
Le mémoire de recherche présente comme trait dominant l'empirique et le conceptuel. Il démontre la capacité à analyser, trouver, à synthétiser une littérature scientifique pertinente. Il souligne l'aptitude à définir une problématique, à mener une investigation empirique et à commenter les résultats dans une discussion à perspective scientifique.
QU'EST-CE QU'UN MÉMOIRE DE RECHERCHE ?
Il convient de saisir l'enjeu du mémoire de recherche en Master avant de
se lancer vers un domaine où exercer sa recherche.
Il faut savoir que les membres du jury comme le lecteur anonyme du
mémoire devront pouvoir répondre à la question suivante : qu'est-ce que
je sais de plus ou qu'est-ce que je sais de mieux ou encore qu'est-ce
que je sais avec plus de certitude ?
L'essentiel dans la réalisation d'un mémoire est d'apporter quelque
chose de nouveau à penser aux membres du jury.
On attend du mémoire l'apport d'une connaissance nouvelle, d'une
réflexion autre, d'une mise en perspective originale ; bref pour faire court
on attend quelque chose de neuf basé sur de l'ancien, construit avec un
ancrage théorique qui consolide les bases de la nouveauté dont fait
preuve l'élaboration du mémoire.
Il s'agit d'apporter à l'université, à un milieu de recherche scientifique
une modeste contribution, un pas en avant ou un pas de côté, qui
interpelle la communauté savante et professionnelle sous conditions de
rigueur méthodologique et théorique.
QU'EST-CE QU'APPORTE LA THÉORIE ?
Elle apporte l'essentiel: l'inscription même dans un courant intellectuel.
Un espace où on a découpé le réel de manière à mieux le penser et le
comprendre en fonction d'un choix théorique donné, en fonction de
concepts spécifiques. Car on ne peut penser le réel qui est complexe
sans le découper, sans le trancher de manière à mieux l'appréhender.
Comprendre ce qu'apporte la théorie dans un mémoire de recherche,
c'est comprendre la fonction de la théorie dans la manière de saisir le
réel, donc dans la manière de saisir le sujet de son mémoire recherche.
Tout travail de recherche est donc adossé à un cadre théorique reconnu
par la communauté savante. Du coup, on peut aisément comprendre que
le mémoire de recherche n'est pas une dissertation contenant des mots
savants dans le point de vue de l'auteur sur une question issue de sa
seule expérience, professionnelle, par exemple, fût-elle très importante.
Il s'agit d'un travail structuré suivant les canons de la démarche
scientifique, laquelle se fonde sur les théories pour produire des résultats
publics. Il faut donc s'appuyer sur des théories pour que les intuitions du
chercheur soient consolidées, que l'expérience empirique soit validée.
OÙ EST LE PROGRÈS SCIENTIFIQUE?
Le progrès scientifique porte sur la contestation du savoir
ancien.
La construction d'un nouveau savoir scientifique passe par
une déconstruction rigoureuse et systématique des
évidences, des règles, des idées préconçues y compris
celles produites par la science elle-même. Il remet en
question.
C'est ainsi que ce que l'on peut découvrir sur une question
de recherche pourra être discuté par d'autres plus tard, en
fonction de l'avancée des connaissances dans le domaine
dont il est question.
Toutefois ce qui sera défendu le jour de la soutenance doit
être valide.
QU'EST-CE QUE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE ?
L’Esprit scientifique consiste à découvrir, mais c'est aussi mieux
interrogé comme le rappelle Gaston Bachelard.
Le travail de recherche conduit à des questions auxquelles on ne peut
pas répondre en totalité. C’est une chose très frustrante, mais il faut
rester modeste et mettre de côté les problèmes en suspens pour mieux
y revenir plus tard.
Il convient de se circonscrire à un détail du réel que l'on va tenter
d'élucider même si il appartient à un ensemble d'autres questions qui
taraudent le chercher.
La démarche scientifique est progressive. Elle n'est jamais achevée,
pas davantage que la science.
Toute recherche est une étape, une marche sur le long escalier de la
connaissance
LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES PEUVENT-
ELLES ÊTRE MISES EN CAUSE PAR LA THÉORIE ?
Les pratiques professionnelles bien installées résistent à un
changement d'angle de vue, à une modification de la vision qu'on peut
en avoir.
Beaucoup de professionnels se forgent des conceptions et des
pratiques fermées et résistantes qui ont la particularité de se scléroser.
Si elles fonctionnent correctement dans des référentiels, résolvent les
problèmes simples, il s'avère que dans le cas de la moindre variation de
la situation elles ne sont plus en capacité de solutionner le problème.
Il faut alors faire appel à la théorie pour s'adapter.
On peut dire que les théories étayent la pratique et la font évoluer.
Ce qui justifie les entreprises de recherche…
QU’OBSERVE LE JURY ?
De manière générale on observe :
La capacité à passer des connaissances acquises en cours, des concepts explicites à une application et implication personnelle, capacité d'appropriation d'outils, de grille d'analyse et non la récitation…
La capacité à intégrer différents enseignements, différents modules pédagogiques…
La capacité à apporter une contribution concrète a en entreprise ou une contribution conceptuelle à une communauté scientifique…
La capacité à piloter un projet dans sa globalité,
La capacité à réaliser un travail personnel.
COMME COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES
À LA CONDUITE DU MÉMOIRE, RETENONS
Savoir délimiter un sujet,
Savoir définir un objectif, les grandes questions à résoudre, une problématique de recherche,
Savoir collecter la documentation et l'information,
Savoir collecter des données issues du terrain selon une méthodologie précise
Savoir consolider les connaissances acquises en cours, Capacité à utiliser les concepts qui ont été enseignés,
Savoir organiser son travail,
Savoir construire un plan logique et équilibré et du coup distinguer le plan de travail du plan du travail…
Savoir communiquer par écrit, le mémoire étant un texte destiné à la lecture.
Savoir communiquer par oral pour l'entrée en contact avec divers interlocuteurs afin de collecter des informations et lors de la soutenance, un moment important qu'il est conseillé de préparer afin de ne pas être pris au dépourvu…
Savoir gérer les relations avec les différents acteurs susceptibles d'intervenir lors de la réalisation du mémoire : les étudiants, les professeurs, les acteurs des organisations…
CHOISIR UN SUJET
Quatre règles élémentaires permettant de choisir un sujet :
– Le sujet doit d'intéresser l'auteur du mémoire
– Les sources doivent être accessibles,
– Les sources doivent être traitables,
– La méthodologie retenue doit être maîtrisable
Comment tester la pertinence de sujet?
Il convient de se poser dès le départ la question : le sujet que je souhaite retenir pour ma recherche est-il praticable ?
Pour ce faire il convient d'effectuer un test par écrit qui forme un dialogue entre l'objet de la recherche et l'apprenti chercheur qu'est l’étudiant.
QU'EST-CE QU'UNE MÉTHODE DE RECHERCHE ?
Il existe différentes méthodes de recherche qui sont présentées en séminaire. Les méthodes expérimentales, cliniques, différentielles…
Il est très important de pouvoir s'inscrire dans un paradigme de recherche bien défini.
L'important est de bien faire correspondre les moyens d'investigation avec la question posée. La recherche est une pratique qui se fonde sur l'utilisation de principes destinés à guider le chercheur dans son investigation.
Les recherches peuvent avoir divers objectifs, mais elles sont toujours menées pour mettre en perspective des phénomènes et les objectiver.
Et de manière à demeurer objectif, il convient de ne pas faire des interprétations abusives des résultats de ses analyses. Il faut éviter de confondre causalités et corrélations.
LES HYPOTHÈSES
SONT-ELLES INDISPENSABLES ?
La recherche est généralement entreprise afin de vérifier le bien-
fondé d'une proposition avancée a priori, c'est-à-dire une
hypothèse.
La méthodologie va donc permettre de valider ou non cette
proposition en s’appuyant sur un dispositif de mise à l'épreuve des
hypothèses.
La méthode doit donc être reconnue pour que les destinataires de la
preuve aient confiance dans la démonstration écrite dans le
mémoire.
LA RÉALISATION DU MÉMOIRE DE MASTER COMPORTE 5 GRANDES PHASES:
Phase 1 : La délimitation d'un champ d'intervention et d'un sujet au moyen
d'une enquête préalable sur le terrain et de la constitution d'une première bibliographie avec consultation de quelques ouvrages de base,
Phase 2 : La définition d'une question centrale et d'une problématique avec un ensemble d'hypothèses,
Phase 3 : La collecte de l'information consistant d'une part en l'effectuation d'un état de lieux de la littérature scientifique sur le sujet en question, et d'autre part en une expérimentation de terrain ou bien un travail d'enquête de terrain (on convoque ici une démarche scientifique ou bien une démarche sociologique)
Phase 4: Le traitement de l'information selon une méthodologie précise,
Phase 5 : La rédaction du mémoire avec un plan réfléchi, un développement, une bibliographie.
Ces phases ne sont pas complètement séquentielles. Elles se chevauchent les unes les autres. Ainsi la rédaction peut commencer en parallèle avec la collecte d'informations sous conditions d'établissement préalable d'un plan du mémoire.
.
ONZE ÉTAPES
Pour ma part, je préfère lister ces onze étapes qui détaillent davantage le processus de recherche :
Étape 1 : l'émergence de l'idée
Étape 2 : la recherche d'informations et première lecture
Étape 3 : l'énoncé systématique de l'objet, sur une dizaine de lignes, exprimer avec beaucoup de précision l'objet analysé…
Étape 4 : l'application d'un test de vérification, à partir de l'énoncé systématique de l'objet, il convient d'appliquer le test de praticabilité/faisabilité .
Étape 5 : le choix définitif de l'objet et les lectures complémentaires
Étape 6 : l'élaboration d'un plan opérationnel détaillé
Étape 7 : la réalisation des tâches prévues dans ce plan
Étape 8 : un bilan intermédiaire
Étape 9 : l'élaboration d'un plan de rédaction
Étape 10 : la rédaction
Étape 11 : la mise au point du manuscrit et la diffusion.
PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE !
La réalisation du mémoire de Master n'est pas un long fleuve tranquille : les itérations, les retours en arrière, les ruptures sont très nombreux et sources d'une réelle amélioration.
Les phases d'enthousiasme et de découragement accompagnent l'existence de l'apprenti chercheur comme du chercheur expert.
Cela peut rendre le projet de mémoire d'autant plus passionnant, car très vivant.
Il convient de savoir surmonter les difficultés et d'appréhender la recherche comme un long processus où une heure de réflexion, une seule intuition peuvent résoudre une semaine d'incertitude et d’errements
LES PÔLES DE LA RECHERCHE :
– Le pôle épistémologique exerce une fonction de vigilance critique.
– Le pôle théorique guide l'élaboration des hypothèses et la construction des concepts.
– Le pôle morphologique énonce les règles de structuration, de formation de l'objet scientifique en lui imposant une certaine figure, un certain ordre entre ses éléments.
– Le pôle technique contrôle le recueil des données, s'efforce de les constater pour pouvoir les confronter à la théorie qui les a suscités.
QUESTIONS GÉNÉRALES POSÉES PAR LA RECHERCHE :
Comment analyser l’activité
enseignante ?
comment analyser l’activité d’un
enseignant à partir du cadre théorique de
la didactique professionnelle ?
Une problématique plus spécifique :
comment analyser l’activité d’un maître
de grammaire ?
OUVERTURES HEURISTIQUES
Objectif d’articulation entre didactique
professionnelle (analyse de l’activité des
maîtres de grammaire) et didactique des
disciplines (analyse des apprentissages
des élèves),
Trait d’union avec le concept d’analyse
des gestes professionnels (cf. Bucheton
& Sensevy),
Objectif du réseau Open de rapprocher ces
2 approches, études croisées (cf Altet, Bru).
QUESTIONS CENTRALES :
Comment enseigne-t-on la grammaire
en école élémentaire?
Quelles invariances, canevas
communs?
Quelles stratégies individuelles peut-
on y repérer ?
HYPOTHÈSES DE RECHERCHE :
Hypothèse 1: un champ conceptuel
du Cours Préparatoire au Cours Moyen
2nde année, (cf. approche didactique)
Hypothèse 2: une longue procédure de
conceptualisation par paliers.
Hypothèse 3: un schème d’épisodes de
glissements conceptuels opérés sur des
phrases problèmes (grammaticaux) qui
deviennent des phrases modèles (d’objets
grammaticaux), selon une tâche scolaire
définie (cf. approche activité)
THÉORIES POUR LA RECHERCHE
Théories convoquées Problématique spécifique
au maître de grammaire
Secondarisation
(Bautier, Goigoux)
Concept organisateur de
glissement conceptuel
Mésogénèse
Topogénèse (Sensevy)
Episodes et pratique
de glissements
conceptuels
Théorie des Champs
conceptuels (Vergnaud)
Chronogénèse (Sensevy)
Concept organisateur
d’ajustement
Conceptualisation par
paliers
EXERCICE : TEST DE VÉRIFICATION
Remplissez ses tableaux ? Où vous
situez-vous par rapport à ces tableaux ?
Quel chemin à encore parcourir ?
Travail
personnel
+
restitution
au collectif...
MODÈLE D’ORGANISATION POUR LA RECHERCHE
Le modèle du classeur
Pour ordonner ses documents… et sa
pensée
Pour pouvoir faire évoluer ses classements
pratiques et sa catégorisation conceptuelle
(théorique)
Rapport « dans la tête »/ « dans le
classeur »
COURS NUMÉRO 2
Formation
À et par la recherche
http//formations.philippeclauzard.net
CONSTITUTION
DES THÉMATIQUES DE RECHERCHE
Décrochage scolaire
Le climat scolaire
Elèves en situation de handicap
Suivis des élèves par adultes
Les enfants différents
L’égalité des chances
L’orientation
L’implication des parents
Les problèmes familiaux
ATELIER DE PROBLÉMATISATION
LA LETTRE AU SOSIE
Imaginez que vous êtes en incapacité temporaire d’effectuer votre
travail de recherche et que vous demandez une aide à un/une amie
pour accomplir votre recherche de Master
Du coup, cette personne a besoin d’informations…
Aussi, vous allez écrire votre sujet de recherche pour votre voisin, vous
détaillez sur une demie page
Dans un second temps, votre voisin va lire la lettre et vous demander
des éclairages, des informations complémentaires (si cela est
nécessaire) que allez noter en « vert »
Dans un troisième temps, vous lirez la lettre et les demandes
d’information de votre voisin
Dans un 4e temps, je récupérerai vos lettres pour les lire
personnellement, je les rendrai à la prochaine séance
On verra ainsi comment votre sujet a muri depuis la semaine dernière
ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À
LA RECHERCHE
CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE,
PANORAMA DES MÉTHODOLOGIES TECHNIQUES
DE RECHERCHE
Exposé magistral
LA PROBLÉMATIQUE La problématique est la formulation d'une question centrale
concernant ce qui pose problème dans le sujet traité.
Elle est construite autour d'hypothèses de recherche qui permettent de saisir les enjeux et la portée de la question pour le domaine concerné.
La problématique dépend du sujet traité et de l'optique choisie pour le traiter.
La problématique doit apparaître clairement dans l'introduction du travail. Elle correspond à une reformulation interrogative de l'intitulé initial du sujet.
Cette reformulation généralement articulée autour de trois questions essentielles : quoi (définition de l'objet) ? Comment (explication du processus) ? Pourquoi (exposé de la finalité) ?
La problématique doit être centrale par rapport au sujet, c'est-à-dire qu'elle doit porter sur un mot, un thème, un concept essentiel du domaine traité. Elle ne doit pas être "à côté" du sujet, ni toucher un point secondaire par rapport au problème de fond qui sous-tend le titre du travail.
Somme toute, la problématique doit poser une question centrale par rapport au sujet choisi, annoncer une idée directrice pour la suite du travail et esquisser une démarche démonstrative qui sera suivie tout au long de la rédaction du mémoire.
Le questionnement va nécessairement s'ancrer dans un champ de pratiques, prises elles-mêmes dans des institutions qui les bornent, les règlent, en définissent les possibles.
Pour le lecteur du travail, il est important de comprendre la situation où s'effectue la recherche: le lieu, l'histoire, les acteurs, les règlements, et cetera.
L‘histoire de l'institution et des gens impliqués dans ce qui se joue est très éclairante pour certaines problématiques et donne déjà des pistes de réflexion.
Il est également très important de connaître l'origine ou mieux la genèse de la pratique que vous allez analyser.
Il faut également poser le ou les concepts qui permettront de décrire et surtout d'inscrire les actions des personnes dans un modèle, dans une modélisation théorique.
LA PROBLÉMATIQUE
LA PROBLÉMATIQUE Les pratiques sont rarement inédites. Les raisons de faire, et de
faire de telle manière, sont souvent des routines, des traditions, voire des coutumes que l'on peut découvrir auprès de témoins parmi les plus anciens ou même à l'origine dans des textes réglementaires.
Une question sur la pratique va engendrer une problématisation et exiger un modèle théorique d'explicitation du réel auquel on s'intéresse pour la recherche.
Pour bien engager le travail de recherche, il convient donc de s'enquérir d'abord des éléments de la situation, de bien connaître la situation que l'on va étudier, de savoir s'immerger afin d'en connaître tous les contours.
Inscrire la question de départ dans une problématique est absolument obligatoire.
Deux investigations doivent concourir à faire progresser la connaissance du sujet : la description du contexte (problématique pratique) et celle des modèles (problématique théorique).
Concluons que toute recherche doit être fondée sur une problématique. En d'autres termes, il faut soumettre le sujet d'étude à un questionnement systématique de ses postulats et de ses implications. Une recherche menée sans problématique ne serait qu'une suite d'affirmations péremptoires ou d'informations compilées au gré du hasard.
AIDE A LA CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE
La première question à renseigner est : Quel est le (ou les) concept(s) nécessaire (s) et jugé(s) suffisant(s) à la conception de la problématique ?
La deuxième question est : quel est le champ scientifique dans lequel ils s'inscrivent ? Cette démarche est importante, car les confusions sont fréquentes: par exemple le concept de transfert possède deux sens : un sens dans le champ de la psychanalyse et un autre dans celui de l'apprentissage. Selon la problématique, c'est l'un ou l'autre qu'il faudra convoquer.
La troisième question est : quels auteurs et quels modèles sont-ils indispensables par rapport à la problématique posée ? Cela débouche sur des questions théoriques et le choix des sources.
Il est important de faire valider les orientations théoriques par le directeur de recherche. Le moindre manque de précision pourrait s'avérer catastrophique.
COMMENT CONSTRUIT-ON DES HYPOTHÈSES ?
La problématique théorique est constituée d'hypothèses.
En sciences, une hypothèse n'est pas une question, c'est une affirmation (en fait une supposition).
C'est la réponse a priori au problème posé avant l'enquête et l'établissement des résultats.
Elle ne doit jamais être formulée à la forme interrogative.
L'hypothèse est parfois très indicative des théories qui la sous-tendent. Celle-ci concentre donc le regard sur un point de vue réduit, mais concret.
Ainsi, après avoir élargi le propos dans la problématique, les hypothèses, focalisent le travail sur un aspect précis du questionnement général.
PR
OC
ES
SU
S D
E R
EC
HE
RC
HE
EN
3 P
OIN
TS
IN
TE
RC
ON
NE
CTÉ
S
observation de terrain, traits saillants, enquête
questionnements, hypothèse,
littérature sur la question,
construction d'une
problématique
mise à l'épreuve de ses hypothèses, expérimentations
sur le terrain, recueil de données,
analyses et conclusions
DANS QUELLE MESURE L'ENQUÊTE
EXPLORATOIRE EST-ELLE IMPORTANTE ?
Il est essentiel de faire un galop d'essai avant de se lancer dans
la recherche proprement dite. Il faut vérifier que le thème et la
problématique pratique sont en correspondance avec le
terrain.
La question générale est-elle pertinente par rapport au terrain ?
Est-ce que le problème construit concerne bien les acteurs qui
sont dans cette institution ? Et cetera…
Une pré-enquête permet aussi de conforter le choix des outils
de recueil et de traitement des données ou de se rendre compte
de leur inadaptation aux contraintes de lieu, à la population
envisagée, et cetera.
MÉTHODES ET MÉTHODOLOGIES
Il n'existe pas de mauvaises méthodes pour la recherche. En
revanche, il s'agit de bien la choisir par rapport à l'objet à éclairer
et de s'y tenir de façon stable.
Soit on expérimente (on modifie le réel et on mesure son
action)
Soit on enquête (on cherche à savoir en modifiant le moins
possible le réel)
Mais dans les deux cas il faut pratiquer avec une déontologie
qui tient en trois principes : respect des personnes et des
institutions (anonymat, traitement déontologique si
expérimentation, etc.), sources scientifiques authentifiables,
respect absolu des résultats même lorsqu'ils vont à l'encontre
des attentes.
À chaque manière d'enquêter correspondent des outils à
disposition du chercheur.
La méthodologie est constituée des principes qui organisent
une manière de faire (une théorie), par exemple, la
méthodologie expérimentale, différentielle, historique, clinique.
La méthode est en fait la manière de faire : la population
considérée, les procédures, le calendrier, les outils de recueil et
de traitement de données, et cetera.
Enfin les outils permettent de recueillir des données (écoute,
observations, entretien, questionnaire, récit de vie et cetera) ou
de traiter (repérage d'éléments théoriques, analyse de contenu,
test statistiques, et cetera).
MÉTHODES ET MÉTHODOLOGIES
LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES
Comme outil à disposition, nous avons :
l'enquête par entretien qui peut être non directive. Elle se donne
alors pour objectif de faire parler en influençant le moins possible
le locuteur.
Quand elle est semi-directive, elle laisse également celui qui
s'exprime libre de l'organisation de ses propos, mais en s'assurant
qu'un certain nombre de thèmes attendus par les chercheurs
soient abordés.
L'enquête directive focalise les réponses. Par exemple celle
effectuée à la sortie d'un grand magasin est de ce type. Le
questionnaire distribué et récupéré aussitôt ou envoyé suppose
Un support papier ou informatique. Lui aussi peut être ouvert :
« que pensez-vous de cette formation ? » ou à questions ouvertes
courtes : « citez trois cours qui vous ont intéressé ». Elles peuvent
être fermées : « diriez-vous que ce cours est très clair,
moyennement ou pas du tout… »
LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES
Et l'expérimentation proprement dite qui suppose une
manipulation qui fait intervenir un groupe sur lequel on travaille et
un groupe témoin qui sert de repère.
Il existe aussi l'observation libre ou armée; on est dans la
situation dite "naturelle".
Cette distinction rapide fait apparaître que certains outils
(comme le questionnaire) peuvent être utilisés dans diverses
méthodologies.
Retenons que l'entretien non on semi-directif est plus souvent
utilisé en méthodologie clinique et le questionnaire fermé en
méthodologie expérimentale ou quasi expérimentale, c'est-à-dire
sans manipulation. L'entretien non directif ou libre, semi-directif, directif
Le questionnaire en tête-à-tête ou à distance
L'observation
L’expérimentation (groupe expérimenté/groupe témoin)
COURS NUMÉRO 3
Formation
À et par la
recherche
PARCOURS DE RECHERCHE,
UN RAPPEL POUR SE SITUER
Problématique cadre théorique
Interprétation
Analyse
Recueil des données
Terrain de recherche Choix d’outils d’investigation
Hypothèses
CIRCULARITÉ DE LA RECHERCHE
MO
UV
EM
EN
T D
E P
RO
BLÉ
MA
TIS
ATIO
N
RETOUR SUR LES LETTRES AU SOSIE
CONSEILS PRATIQUES
MÉTHODES DE QUESTIONNEMENT PERSONNEL
ATELIERS THÉMATIQUES D’INVESTIGATION
DANS LA PROBLÉMATIQUE - REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES
Plan de travail en groupe:
QQOQCP : Pour amorcer la recherche par des questions que vous allez
vous poser en groupe
Remue-méninges : Pour favoriser l’émergence de nombreuses idées
qui seront ensuite triées et organisées
( En anglais : brainstorming ), à effectuer en groupe
C’est / Ce n’est pas Pour préciser les frontières du sujet. Les méthodes
précédentes permettent de définir le sujet en positif (ce qui fait partie du
sujet). Cependant il est aussi très utile de le définir en négatif (ce qui ne
fait pas partie du sujet). Le contraste ainsi mis en évidence permet une
délimitation claire des frontières du sujet.
Quels sont les limites, les ouvertures, les avantages de votre
thème? Terrain? Livres sur le sujet? Intérêt social? …
Un rapporteur un groupe
CONSTITUTION
DES THÉMATIQUES DE RECHERCHE
Décrochage scolaire
Le climat scolaire
Elèves en situation de handicap
Suivis des élèves par adultes
Les enfants différents
L’égalité des chances
L’orientation
L’implication des parents
Les problèmes familiaux
VOS RETOURS SUR CE TRAVAIL
ZOOM SUR LES RESSOURCES DOCUMENTAIRES
RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES
1 - Comment référencer des documents ?
Le lecteur doit pouvoir retrouver facilement les documents cités dans un texte,
pour cela il faut lui indiquer des références exactes et complètes, en observant
des règles de références bibliographiques. Il existe plusieurs façons de rédiger
ces références (les différences portent notamment sur la ponctuation) et chaque
rédacteur doit choisir la sienne et s’y tenir pour l’ensemble du document.
Voici un exemple appliqué à plusieurs types de documents :
> Livre
NOM, Prénom. Titre de l’ouvrage. Lieu d’édition : éditeur, année, nombre de
pages.
PEREC, Georges. La Disparition. Paris : Gallimard, 1989, 319 p.
> Article de périodique
NOM, Prénom. Titre de l’article. Titre du périodique, année, volume, numéro, n˚
de pages.
RICHAUDEAU, F. La Génétique du texte ou comment ils écrivent.
Communication et Langage, 1995, n˚ 105, pp. 74-91.
RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES
> Thèse
NOM, Prénom. Titre de la thèse. Discipline, lieu de soutenance,
université de soutenance, année, nombre de pages.
ROSTAIN, Stephen. L’occupation amérindienne ancienne du littoral de
Guyane. Thèse doctorat d’histoire, Paris, université de Paris 1, 1994,
568 p.
> Article dans une encyclopédie
NOM, Prénom. Titre de l'article. In Titre de l'Encyclopédie. Lieu d'édition
: éditeur, année, n˚ de pages.
THOMPSON, D.P. Nitride. In TRIGG G.L. Encyclopedia of applied
physics, Uptade. Weinheim : Wiley, 1999, pp. 65-79.
> Article sur Internet
NOM, Prénom (ou ORGANISME). Titre de la page d'accueil [en ligne].
Disponible sur : <URL> (date de consultation).
DOC'INSA - INSA de Lyon. GENIES : Génie ENergétique et
Environnement, Informations et Etudes Scientifiques (Projet 3GEN) [en
ligne]. Disponible sur : <http://docinsa.insa-
lyon.fr/gen2000/projetenr.htm> (consulté le 28.06.2001).
RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES
> Publication dans une conférence ou congrès
NOM, Prénom. Titre de la conférence, date de la conférence, lieu de la conférence. Lieu
d'édition : Éditeur, année de publication, nombre de pages.
DANESY, D. Ed. 8th European space mechanisms and tribology symposium, 1999 sept,
Toulouse, France. Noordwijk : ESA publications Division, 1999, 345 p.
2 - Comment appeler les références bibliographiques ?
> Toutes les références citées dans le document doivent être rassemblées
dans la notice bibliographique qui figure en fin de document.
> On peut les numéroter ([1], [2], [3], etc.) par ordre d’apparition dans le
texte, les références complètes étant alors détaillées dans la notice
bibliographique en fin de document.
> On peut aussi faire un appel avec le nom de l’auteur et l’année ([Dupont,
1995]), les références complètes étant alors détaillées dans la bibliographie
en fin de document.
> On peut insérer une note de bas de page contenant la référence complète,
mais il reste recommandé de reprendre l’ensemble des références dans une
bibliographie complète en fin de document.
> Toute citation doit figurer entre guillemets et être accompagnée de sa
référence.
MOTS CLEFS POUR LA REQUÊTE
Les mots clefs permettent d’exprimer le thème exploré sous une
forme adaptée aux outils de recherche documentaire.
On se limite à 3 mots clefs assez généraux pour commencer.
Le choix des mots clefs est ensuite à affiner en fonction des
premiers résultats :
> Si les résultats non pertinents sont trop nombreux ou ne sont pas
pertinents (on parle alors de bruit), il faut restreindre le champ de
recherche en utilisant des mots clefs plus précis.
> Si les résultats sont en nombre insuffisant (on parle alors de
silence), il faut élargir le champ de recherche en utilisant des mots
clefs moins restrictifs ou des synonymes (les dictionnaires de
synonymes sont ici très utiles, par exemple celui du laboratoire
CRISCO de l’université de Caen (elsap1.unicaen.fr/cherches_b.html).
MOTS CLEFS POUR LA REQUÊTE
La recherche peut aussi être élargie en utilisant d’autres
langues que le français ; dans le domaine des sciences et
techniques, la traduction des mots clefs en anglais élargit
favorablement les sources d’information. Voir par exemple
le dictionnaire WordReference.com.
Qu’est-ce qu’un bon mot clef ?
> Un mot précis : par exemple les noms propres ou un terme
technique.
> Un terme synthétique : préférer un mot unique à une paraphrase.
> Un terme ayant un seul sens (non polysémique). En effet, les
termes polysémiques génèrent naturellement du bruit.
> On peut aussi lancer une recherche sur une expression exacte qui
devra être mise entre guillemets (par exemple : "tourisme vert")
MOTEURS DE RECHERCHE
1 Le fonctionnement
> Des robots naviguent en permanence sur le web et archivent les
pages qu’ils trouvent. Les pages sont ensuite indexées dans une base
de données.
> Lorsque l’internaute accède au moteur de recherche et formule une
requête, la base de données est interrogée pour chacun des mots qui
composent la requête ; les résultats, classés par niveau de pertinence,
sont affichés sous la forme d’une liste de liens vers des pages web.
2 Les modes de recherche
Les moteurs de recherches proposent en général deux modes de
recherche :
> La recherche simple permet de formuler la requête par quelques
mots clefs ou d’utiliser des opérateurs logiques pour une requête plus
précise.
> La recherche avancée passe par un formulaire qui pose
automatiquement les opérateurs logiques.
3 - Quelques précautions d’utilisation
> Les moteurs ne font que rechercher les mots composant la requête et n’utilisent pas de
synonymes ; c’est à l’internaute de proposer des synonymes pour améliorer les résultats
de sa recherche.
> Attention aussi aux mots qui ont plusieurs sens ; par exemple, une recherche sur le
terme « glace » peut aussi bien aboutir sur les guides de haute montagne que sur des
recettes de cuisine.
> La mise à jour de la base de données est faite régulièrement mais l’indexation d’une
nouvelle page peut n’intervenir que plusieurs semaines après sa mise en ligne.
> 40% environ du contenu du web reste inaccessible aux moteurs classiques. C’est le cas
notamment pour les bases de données interrogeables uniquement par un moteur de
recherche interne et pour les pages protégées par mot de passe. Les moteurs les plus
connus sont Google, Altavista.
4 - Les métamoteurs
Il s’agit de sites (ou de logiciels) permettant de traiter simultanément une même requête
sur plusieurs moteurs de recherche et de couvrir un champ d’investigation le plus vaste
possible.
5 - Les répertoires et annuaires pour la recherche d’informations sur le web, il
existe d’autres outils, par exemple les répertoires (ou annuaires) qui sont des catalogues
de sites donnant accès à des ressources hiérarchisées et classées en catégories et sous-
catégories. Ce sont des experts et/ou des éditeurs qui valident les ressources et en
assurent le classement.
OPÉRATEURS DE REQUÊTE SUR LE WEB
Spontanément, on a tendance à saisir un ou deux mots clefs séparés
par un espace. L’espace est interprété par le moteur comme « et » puis
comme « ou ». Il est possible de faire une recherche mieux ciblée et
donc plus efficace en utilisant les opérateurs et outils spécifiques décrits
ci-dessous.
Opérateurs booléens
> ET
Pour faire une recherche concernant plusieurs mots clefs associés
(par exemple la requête tourisme ET vert limite la recherche aux
articles sur le tourisme à la campagne, et exclue ceux qui ne traitent
que du tourisme en général ou que de la campagne).
Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : ET, +, AND.
> OU
Pour faire une recherche concernant deux mots de sens voisins,
voire synonymes (par exemple : randonnée OU trecking).
Attention cet opérateur peut produire un très grand nombre de
résultats.
OPÉRATEURS DE REQUÊTE SUR LE WEB
Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : OU, OR.
> SAUF
Pour éliminer des résultats situés en dehors du champ de
recherche (par exemple : randonnées SAUF pédestre).
Cet opérateur permet d’alléger la recherche en éliminant des
résultats inutiles.
Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : SAUF, NOT,
–, AND NOT.
Opérateurs numériques
Ils permettent de limiter la recherche à une période donnée
(par exemple : randonnée > 12 juillet fait une recherche sur
les randonnées organisées après le 12 juillet).
Syntaxe : = égal, > supérieur, >= supérieur ou égal,
<= inférieur ou égal, : intervalle de temps.
ZOOM SUR LA RECHERCHE EN BIBLIOTHÈQUE
1 - Trouver les documents
Dans les bibliothèques tous les documents proposés sont répertoriés
dans un catalogue. Ils sont organisés suivant une classification qui
identifie chaque sujet ou domaine par un code repris dans la cote au
dos du document. Certains ouvrages sont directement accessibles et
librement consultables ; les autres doivent faire l’objet d’une demande
de prêt ou de consultation auprès du personnel de la bibliothèque.
Il est conseillé de procéder de deux façons complémentaires.
> Explorer les rayons de la bibliothèque
parcourir les ouvrages présentés peut être l’occasion de faire des
découvertes.
> Consulter le catalogue de la bibliothèque
s’intéresser à la liste complète des documents permet d’éviter des
oublis majeurs.
Au-delà de leur propre catalogue, les bibliothèques permettent d’élargir la
recherche en accédant à d’autres catalogues. Voici quelques exemples :
> Catalogues nationaux
Sudoc, catalogue de l’agence bibliographique de l’enseignement supérieur
corail.sudoc.abes.fr
> Catalogues internationaux
catalogue de l’université de Karlsruhe (Allemagne)
www.ubka.uni-karlsruhe.de/kvk/kvk/kvk_fr.html
> Liste des principaux catalogues
les signets de la bibliothèque nationale de France
signets.bnf.fr/html/categories/c_017cat_bib.html
Chaque catalogue indique les modalités d’accès aux documents.
2 - Explorer les documents trouvés
Certains documents peuvent être empruntés, soit directement à la bibliothèque
universitaire choisie, soit à d’autres bibliothèques par le biais d’un prêt entre
bibliothèques.
D’autres doivent être consultés sur place (c’est le cas par exemple des
dictionnaires et des encyclopédies). La bibliothèque universitaire offre pour cela
un espace privilégié de travail individuel ou en groupe.
HTTP://SIGNETS.BNF.FR/HTML/CATEGORIES/C_
017CAT_BIB.HTML (EN MINUSCULES)
HTTP://CORAIL.SUDOC.ABES.FR/
Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif
français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l'enseignement
supérieur et de la recherche. Il comprend plus de 10 millions de notices
bibliographiques qui décrivent tous les types de documents (livres, thèses, revues,
ressources électroniques, documents audiovisuels, microformes, cartes, partitions,
manuscrits et livres anciens...)
Le catalogue Sudoc décrit également les collections de revues et journaux d'environ
2000 établissements documentaires hors enseignement supérieur (bibliothèques
municipales, centres de documentation...)
Enfin, il a pour mission de recenser l'ensemble des thèses produites en France.
Une recherche dans le catalogue Sudoc permet :
d'obtenir la description bibliographique du document
de constituer une bibliographie par le téléchargement ou l'export de notices
de sauvegarder dans son panier, au fil de la recherche des enregistrements (jusqu'à 100)
pour pouvoir les télécharger
d'accéder au texte intégral du document si celui-ci est accessible en ligne
de localiser un document dans une des bibliothèques du réseau Sudoc afin de pouvoir le
consulter, en demander le prêt ou la reproduction.
VALIDATION DES SOURCES
Les ouvrages publiés par un éditeur sont toujours
validés par un comité éditorial constitué de
spécialistes du domaine concerné, ils contiennent
donc une information garantie.
Par contre beaucoup d’informations disponibles sur
le web ne sont pas passées par un filtre éditorial,
elles ne sont donc pas toujours fiables.
C’est à l’utilisateur de garder un œil critique et de
s’assurer de leur validité.
Voici quelques questions à se poser pour valider
des informations trouvées sur un site.
Un moyen pour vérifier les informations consiste à recouper les données
trouvées sur différents sites.
Il faut distinguer fiabilité et présentation ; même s’il est moins agréable
de naviguer dans un site peu attrayant, cela ne remet pas forcément en
cause la qualité des informations qu’il propose.
COURS NUMÉRO 4
Formation
À et par la
recherche
REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES, ATELIERS
THÉMATIQUES
Plan de travail en groupe:
Quels sont les mots clefs qui définissent votre thématique ou sujet
général? Les définir et les hiérarchiser. Discussion sur le thème.
Quels sont les mots clefs pour démarrer une première recherche
bibliographique à la bibliothèque ou sur internet?
Connaissez-vous des auteurs? Des titres d’ouvrages, des revues en
relation avec votre sujet?
Un rapporteur un groupe
CONSEILS SUR LA FICHE DE LECTURE
1 - Pourquoi faire des fiches de lecture ?
> Elles permettent l’appropriation de l’information en la reformulant.
> Elles facilitent la remise en mémoire en livrant l’essentiel et en le
visualisant.
> Elles servent de base à la conception du document final.
2 - Que faire figurer dans une fiche de lecture ?
> Les références bibliographiques complètes du document.
> Sa localisation (bibliothèque universitaire par exemple).
> Son sujet, quelques mots clefs.
> Le lien avec le thème de travail.
> Les idées les plus importantes.
> Quelques extraits significatifs (clairement repérés dans le
document).
> Des commentaires personnels.
CONSEILS SUR LA FICHE DE LECTURE
3 - Comment s’organiser en pratique ?
> Choisir un modèle de fiche et le conserver pour toutes les
fiches, pour retrouver rapidement les informations.
> Choisir une présentation qui permet de rajouter des notes
complémentaires en cours de travail (marges, espaces libres).
> La visualisation de l’information sera renforcée grâce à
l’utilisation de couleurs, de styles particuliers, et à une mise en
page harmonieuse.
4 - Fiches thématiques
Il est possible d’élaborer simultanément des fiches par
documents et des fiches par thèmes. Ces dernières permettent
de commencer le travail de synthèse en regroupant les
documents relatifs à un même thème à l’intérieur du sujet
d’études.
EXEMPLE DE FICHE DE LECTURE
REGROUPEMENT THÉMATIQUE :
DÉMARRER LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Effectuer une recherche en bibliothèque
BUIUFM de 14h30 à 15h30
Au moyen des mots clefs, effectuer une
première recherche bibliographique, relever
les ouvrages de référence et spécifiques
relatifs à la « question de départ »
De retour en classe : rapporter les résultats
de ses premières recherches au groupe,
quels sont les livres à consulter en priorité
par groupes thématiques? quelle serait la
programmation de vos lectures ?
TRAVAUX PRATIQUES : NOTE DE PROGRESSION
Document à remplir, travail individuel
Assistance individuelle de l’enseignant
Document à rendre pour étude à
l’enseignant qui sera remis au dernier cours
NO
TE
DE
RE
CH
ER
CH
E À
RE
NS
EIG
NE
R
CALENDRIER DES EXPOSES SUR LES OUTILS
Séance 3:
- le questionnaire: Mélissa + Amandine + Stéphanie
- l’entretien directif: Elodie + Chloé + Julie
Séance 4:
- l’observation: Vladimir + Jessica + Anne-Lucie
- l’autoconfrontation: Muriel + Laurent + Caroline
Séance 5:
-l’entretien semi-directif : Séverine + Johnny + Laetitia
- le récit de vie : Mihaela + Johan
COURS NUMÉRO 5
Formation
À et par la
recherche
VALIDATION
Prestation orale :Exposer oralement pendant une vingtaine de
minutes un outil de recherche comme l'enquête, l’entretien, le questionnaire, les statistiques… donnant lieu à discussions et complément d'information de la part de l'enseignant (travail à plusieurs, note de groupe)
Prestation écrite : Exposer par écrit l'avancée de sa recherche en Master : développement écrit de la progression vers le thème de recherche, la question de départ, voire l’objet de recherche, la problématique de recherche ? Quelles sont les limites? Quelles sont les avancées dans le travail de recherche ou votre réflexion ? Quels sont les questionnements personnels et les pistes envisagées ? Quel est votre projet de travail à venir ? C’est une suite de la lettre au sosie (note individuelle)
ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES
Les cartes de connaissances (en anglais mindmap) permettent de
construire une représentation globale et structurée d’une
thématique.
Voici un exemple représentant les différentes activités du cerveau :
ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES
1 - Comment construire une carte des connaissances ?
> Partir d’un thème central, exprimé en quelques mots ou par une
image.
> Placer les idées liées à ce thème central sur des ramifications
issues du centre.
> Procéder ensuite par associations d’idées successives pour
développer une structure arborescente.
> Une carte des connaissances sera d’autant plus efficace qu’elle
sera esthétique : utiliser les couleurs, les dessins, travailler la
forme des branches pour créer des cartes qui donnent envie d’y
travailler et aident à la mémorisation.
ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES 2 - Quel est l’intérêt des cartes de connaissances ?
Le cerveau fonctionne naturellement en associant les idées suivant un
schéma arborescent, et non suivant un schéma linéaire tel qu’il est
déroulé dans un document. La structure arborescente des cartes de
connaissances permet ainsi de libérer les facultés d’association du
cerveau et sa créativité.
3 - Quand se servir d’une carte des connaissances ?
Elles sont utiles chaque fois qu’il faut réfléchir, structurer ou apprendre :
> Pour construire un plan : mettre le sujet au centre et laisser le cerveau
procéder par associations d’idées, puis numéroter les branches pour aboutir
à une structure linéaire.
> Pour faire une synthèse : placer le sujet au centre, et construire la carte au
fur et à mesure des recherches documentaires, sans oublier d’insérer ses
propres commentaires.
> Pour apprendre un cours : le représenter sous forme d’une carte des
connaissances permet d’en mémoriser une image globale et organisée.
> Pour prendre des notes : les cartes des connaissances permettent à la
fois de mémoriser et en même temps d’organiser les notes, celles-ci
prennent ainsi un sens immédiatement visible.
REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES
Plan de travail en groupe:
Construisez seul ou en groupe votre carte de
connaissance
Présentez-la à la classe
Durée : 30 minutes
Rapporteur de groupe:
CALENDRIER DES EXPOSES SUR LES OUTILS
Séance 3:
- le questionnaire: Mélissa + Amandine + Stéphanie
- l’entretien directif: Elodie + Chloé + Julie
Séance 4:
- l’observation: Vladimir + Jessica + Anne-Lucie
- l’autoconfrontation: Muriel + Laurent + Caroline
Séance 5:
- l’entretien semi-directif : Séverine + Johnny + Laetitia
- le récit de vie : Mihaela + Johan
TRAVAUX PRATIQUES : NOTE DE PROGRESSION
Document à remplir, travail individuel
Assistance individuelle de l’enseignant
Document à rendre pour étude à
l’enseignant qui sera remis au dernier cours
NO
TE
DE
RE
CH
ER
CH
E À
RE
NS
EIG
NE
R
ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À
LA RECHERCHE
ORGANISATION GÉNÉRALE
AVEC LA MÉTHODE DU CLASSEUR
RÉDACTION DU MÉMOIRE,
PRÉPARATION DE LA SOUTENANCE
Exposé
CONSEILS SUR LA MÉTHODE DU CLASSEUR
Cette méthode permet d’avoir en permanence une vue d’ensemble
du travail et de faire évoluer la structure du futur document au fur
et à mesure des réflexions.
Elle est aussi utile pour pallier les difficultés d’un travail morcelé
(les activités de recherche et de traitement de l’information
s’étalent en général sur plusieurs semaines) puisqu’elle permet de
disposer à tout moment d’une trace papier complète et organisée.
1 - Les différentes étapes
> Sur la première page, noter les premières idées en vrac (technique du
brainstorming ou remue-méninges) ou organisées suivant une carte des
connaissances.
> Écrire ensuite une première version du plan dont les grandes parties
constitueront les différents chapitres du classeur, séparés par des
intercalaires.
> Au fur et à mesure de la recherche documentaire, alimenter ces
chapitres avec des photocopies, des impressions de documents issus
du web, des notes personnelles, des fiches de lecture, etc.
CONSEILS SUR LA MÉTHODE DU CLASSEUR
2 - Quelques conseils pour gagner du temps et de l’efficacité
Relire l’ensemble du classeur de temps en temps pour voir s’il n’est pas
nécessaire de faire évoluer le plan de départ : il suffit alors de
réorganiser les documents dans le classeur suivant le nouveau plan.
> Utiliser des pochettes transparentes perforées pour pouvoir intégrer
tout format de documents.
> Écrire uniquement au recto des feuilles pour pouvoir les déplacer
aisément.
> Ménager des espaces libres sur les feuilles afin de pouvoir les
compléter en cours de travail.
CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE
Rédiger c’est aussi rendre le document agréable à lire, or ce n’est pas
seulement l’affaire d’une mise en page attrayante.
Pour éprouver du plaisir à lire le document il faut que l’on arrive à le
comprendre facilement. Voici donc quelques éléments susceptibles
d’aider à la compréhension.
1 - Structuration du texte
Un paragraphe développe une seule idée qui doit apparaître clairement
dans la première phrase, le reste du paragraphe amenant des
précisions.
Ménager des transitions entre les paragraphes plutôt que les juxtaposer
permet de mettre en évidence le fil conducteur ; les connecteurs
logiques (en effet, ainsi, c’est pourquoi, bien que, mais, or, pourtant,
cependant, etc.) sont ici particulièrement utiles.
Les phrases sont simples et courtes, chacune d’elles amène un élément
nouveau tout en étant cohérente par rapport à la précédente.
CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE
2 - Qualité de la rédaction
Éviter un style pompeux (phrases longues, vocabulaire précieux) qui
nuit à la fluidité de lecture et peut être jugé prétentieux.
Privilégier la forme active (plutôt que passive) pour donner du
dynamisme au texte.
Adopter un vocabulaire simple, mais précis.
Préciser les définitions des termes n’appartenant pas au langage
courant (on peut rassembler ces définitions dans un glossaire en fin de
document).
Poser clairement les notations utilisées et rester homogène tout le long
du document (on peut aussi les rassembler dans un index en fin de
document).
Expliciter tous les acronymes et les abréviations lors de leur première
apparition dans le document.
Utiliser le correcteur orthographique pour éliminer toutes les fautes, car
celles-ci dégradent énormément la qualité de lecture.
CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE
3- Illustrations
Une illustration est souvent plus parlante qu’un long discours : les
illustrations peuvent être utilisées sous toutes leurs formes (photos,
graphiques, schémas, tableaux, etc.).
Leur source (s’il s’agit d’un emprunt) doit être clairement identifiée («
extrait de … »).
Elles doivent être impérativement accompagnées d’une légende qui
précise leur contenu.
Elles doivent être numérotées de manière continue tout au long du
document.
Elles sont là pour compléter le texte qui doit les commenter et y faire
référence.
ZOOM SUR LE PLAGIAT
MUTUALISATION DES DIFFICULTÉS
En petit groupe, réfléchissez à vos difficultés
pratiques et conceptuelles (théoriques)…
De manière à les lister
Et voir ainsi quelles réponses, quelles aides
possibles…
VOS RÉPONSES
COMMENT CORRIGER SA LANGUE ÉCRITE?
L'orthographe est un critère important dans l'évaluation d'un
devoir scolaire.
Voir ouvrage « stylistique française », et « l’art d’écrire »,
présenter quelques conseils
Veiller aux règles d’accord du participe passé avec
l’auxiliaire « avoir », aux règles d’accord masculin/féminin
Respecter les règles générales de la ponctuation
Observer les accords de l’adjectif
En cas de doute, consultez le dictionnaire pour
l’orthographe lexicale ou le manuel de grammaire pour
l’orthographe grammaticale.
Ne vous contentez pas d’utiliser les correcteurs
orthographiques: ils oublient ou créent des formes fautives !
QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES
Noms
absence, acrostiche, addition, ambiguïté, apogée, ascension,
cauchemar, classicisme, digression, dilemme, échappatoire,
effervescence, espèce (une espèce de…), événement, exutoire, for
intérieur, hasard, impressionnisme, maintien, métonymie, paroxysme,
prémisses versus prémices, recueil, ressort, soutien, synonyme,
tranquillité, vraisemblance.
Adjectifs
abscons, ambiguë (fém.), cohérent, concomitant, critiquable,
disgracieux, elliptique, enclin, erroné, exigeant, indicible, indissociable,
inhérent, insensé, intéressant, intrinsèque, irréel, nécessaire, rationnel,
soi-disant, subtil, susceptible, vraisemblable.
Verbes
accommoder, acquérir, acquiescer, aggraver, annihiler, assujettir,
bouleverser, il convainc, discerner, bien qu’il faille, obnubiler, occuper,
pallier (*pallier à), requérir, il résout, ressusciter.
Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-
francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdYlm100
QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES
Adverbes, prépositions, pronoms et locutions
avoir affaire à, a fortiori, apparemment, a priori, au-delà, constamment,
davantage, aux dépens de, différemment, à bon escient, eux-mêmes,
excepté, maintes fois, malgré, néanmoins, notamment, en l’occurrence,
aller de pair, parmi, faire partie de, quant à, sine qua non, tout entière,
avoir trait à, vice versa.
Noms propres
Amphitryon, Anouilh, Apollinaire, Aymé, Roland Barthes, Lewis Carroll,
Dionysos, Michel Foucault, Théophile Gautier, José-Maria de Heredia,
Huysmans, L’Iliade, Iphigénie, Lévi-Strauss, Mérimée, Montherlant,
Nietzsche, L’Odyssée, Orwell, Poe, l’abbé Prévost, la Renaissance,
Salammbô, Sisyphe, Madame de Staël, Stendhal, Tartuffe.
Accents circonflexes
accroître, il clôt, il connaît, il disparaît, il entraîne, extrême, grâce, ôter, il
paraît versus il parait (verbe « parer » à l’imparfait), prôner, théâtre.
Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-
francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdasfD8Q
QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES
Pléonasmes
achever complètement
ajouter en plus
car en effet
comparer ensemble
puis ensuite, puis après
répéter de nouveau
pour terminer enfin
préparer d’avance
voire même
Confusions
censé (= « supposé ») / sensé
compréhensible / compréhensif
davantage (adverbe) / … d’avantage(s) (substantif, « gain », « profit »)
QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES
démystifier (« détromper ») / démythifier (« faire perdre son caractère de
mythe à »)
dessein (« intention ») / dessin
différend (nom) / différent (adjectif)
empreint / emprunt
exaucer (« accueillir favorablement une demande, un vœu ») /
exhausser (« surélever »)
inclinaison / inclination
participer à (« prendre part à ») / participer de (« tenir de, être de même
nature / de même origine que »)
personnaliser / personnifier
près de / prêt à
prodige / prodigue
satire / satyre
Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-
francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdasfD8Q
QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES
Ponctuation
Où mettre la majuscule ?
Au début d’une phrase, d’un vers ou d’une citation ;
Aux noms propres (personnes, lieux, œuvres, peuples, etc.) ;
À certains termes de politesse (Monsieur, Madame, Mademoiselle) ;
Titres ou qualités de certaines personnes (Monsieur le Maire) ;
À certains termes historiques ou géographiques (la Cinquième
République) ;
Où mettre la virgule ?
Entre des mots de même nature ou de même fonction ;
Après un complément circonstanciel en tête de phrase ;
Avant et après une proposition incise ;
Points de suspension : il n’y en a que trois : …
Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-
francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdcA9OZs
QUELS SONT LES CRITÈRES D’UNE SOUTENANCE RÉUSSIE ?
Le critère d'évaluation d'une soutenance, c'est l'intérêt.
Il ne s'agit donc pas de faire un résumé de ce que le jury vient de lire, ni une séance de cinéma avec des projections animées, ou pire des photocopies de pages de texte.
Il s'agit de raconter une histoire de recherche.
L'histoire chronologique, une histoire avec des moments de doute, de choix, de désarroi, de fatigue, de crainte, de bonheur.
Il peut être présenté un schéma résumant les résultats en évitant toutefois des redites qui pourrait ennuyer le jury.
Il convient de ne pas saturer le canal visuel de redondances avec des diapositives de type PowerPoint inutiles.
Le jury regarde et écoute le locuteur. Et il faut aussi regarder le jury et non les notes qui pour être efficaces devront consister en quelques mots inducteurs qui déclencheront des idées.
Ne lisez surtout pas les notes.
A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE
Dans la plupart des institutions, le mémoire doit être soutenu à l'oral. Chaque institution fixe les règles concernant ce moment important.
Une fois tout cela éclairci, il faut se projeter au jour de la soutenance. Des simulations sont le meilleur moyen de régulation.
Le candidat doit exposer en une seule fois avec sa personnalité et devant les membres du jury qui ont la leur. Il s'agit de vivre une heure ensemble.
Et de répondre aux questions : qu'avez-vous voulu voir ? Pourquoi ? Comment avez-vous fait ? Qu'avez-vous vu ? Quelle suite à donner ?
La soutenance orale d'un mémoire ne doit pas être un résumé du document écrit que les membres du jury viennent de lire. Il est préférable de procéder sur le mode du récit.
Accomplir un travail de recherche formalisé est une forme d’aventure, la faire partager sur un mode vivant est essentiel.
La soutenance doit surajouter de l'information à l’écrit sous une forme plus simple, plus sensible, plus humaine.
Le jury doit avoir le sentiment qu'il apprend encore quelque chose en écoutant le candidat, qu'il va mieux comprendre ses difficultés, son cheminement intellectuel singulier, ses raisons, et cetera…
Mais l'oral demeure protocolaire et il est vivement conseillé de suivre certaines règles de civilité comme saluer, se présenter, remercier le jury et en particulier le directeur de mémoire.
Éviter de lire ostensiblement le document, ne pas regarder non plus le tableau, ni le public, mais parlez au jury.
Annoncer brièvement le plan de la soutenance.
Parler lentement et distinctement.
Faire une courte pause en cas d'émotions trop fortes.
Ne pas prendre le jury à témoin encore moins à parti.
Respecter le temps imparti. Et ne pas oublier de conclure clairement par rapport au questionnement de départ tout en donnant des perspectives.
A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE
A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE
Il est préférable que le diaporama soit très visuel et présente tout
ce qui ne peut pas se dire comme des schémas, des tableaux,
des graphiques ou bien de simples repères sous forme de mots-
clés ou de titres.
Une grande sobriété est appréciée. Évitez absolument d'insérer
des pages de textes entiers ! Ne visez pas l'exhaustivité, mais la
fluidité.
N'interrompez pas les membres du jury dans leurs remarques ou
questions que vous prendrez soin de noter.
Organisez votre réponse selon votre choix.
Éviter les réfutations brutales.
Le jury souverain délibère en l'absence du candidat. Il n'a
jamais lieu à contestation.
CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA
Le diaporama est un support de présentation : il doit guider
l’exposé oral, mais ne le reproduit pas dans tous ses détails.
Il ne faut donc pas hésiter à trier l’information et à la présenter de
manière très schématique.
L’exposé sera là pour amener tous les compléments nécessaires et
focaliser l’attention de l’auditoire sur l’orateur.
1 - Des supports simples
> Utiliser le style télégraphique ou mieux des mots clefs.
> Limiter le nombre d’animations ; toutes doivent avoir un sens.
> Utiliser au maximum trois à quatre couleurs par diapositive.
> Garder un style homogène sur tout le diaporama (polices, couleurs,
signes).
> Les logos (université, entreprise, etc.) doivent être utilisés avec
parcimonie : ils sont utiles sur la diapositive de titre pour situer le
contexte du travail mais ne sont plus nécessaires ensuite.
CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA
> Les fonds de diapositives peuvent être réalisés spécifiquement
pour l’exposé, en privilégiant la sobriété et la lisibilité.
> En général, tout élément inutile doit être supprimé.
2 - Des supports lisibles
> La taille de la police doit être suffisamment grande afin de
garantir une lecture aisée à tout l’auditoire.
> Utiliser des couleurs bien contrastées pour le texte et le fond
(privilégier les fonds clairs).
> Ménager 50% d’espace blanc sur chaque diapositive pour ne
pas saturer la vue.
> Penser à numéroter les diapositives pour donner des points de
repère à l’auditoire.
CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA
3 - Des supports attrayants
> Une illustration est plus parlante qu’un texte.
> Un diagramme est plus parlant qu’un tableau de valeurs.
> Accentuer les données principales en utilisant les caractères gras, une
couleur différente ou en les plaçant sur un rectangle de fond coloré.
> Les animations peuvent aider à l’assimilation en amenant les
informations progressivement, cependant en abuser lasse l’auditoire.
4 - Non à l’obésité informationnelle
> Une diapositive véhicule une seule idée, indiquée dans le titre et
illustrée par différentes données (texte, tableaux, diagrammes, images).
> On estime qu’il ne faut pas dépasser 6 lignes par diapositive, chaque
ligne n’excédant pas 7 mots : le style télégraphique s’impose !
> Si les illustrations rendent la présentation plus attrayante, il ne faut pas
pour autant surcharger les diapositives ; les illustrations doivent être
réparties sur plusieurs diapositives, chacune amenant une idée
différente.
SIMULATION DE SOUTENANCE
Simulation à la soutenance pour s’entraîner
à la prise de parole devant un groupe
Tous volontaires, car c’est formateur !
POUR SOUTENIR
JUSTE SA PROBLEMATIQUE
RETOUR DU GROUPE QUI EST LE JURY
qui effectue ses commentaires, ses
suggestions…
REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES
Plan de travail en groupe:
Préparer individuellement sa soutenance de
problématique
Confronter en groupe sa soutenance
REMARQUES GÉNÉRALES
D’APRÈS SIMULATION DE SOUTENANCE
VOS PROBLEMATIQUES
POUR CONCLURE LE COURS
FIN DE LA SESSION
Formation
À et par la
recherche
ELÉMENTS DE COURS
EN PLUS
Formation
À et par la
recherche
LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES
LES OUTILS DE TRAITEMENT DES DONNÉES
LE DISCOURS D’EXPLICITATION
– UNE MÉTHODE POUR LA RECHERCHE
Etude de texte : Extrait de l’entretien d’explicitation de Pierre Vermesch,
ESF éditions
L’entretien d’explicitation constitue un ensemble de techniques
qui ont pour but de favoriser, d’aider, de solliciter la mise en mots
descriptive de la manière dont une tâche a été réalisée.
L’entretien d’explicitation vise donc en priorité la verbalisation de
l’action, telle qu’elle est effectivement mise en œuvre dans
l’exécution d’une tâche précise.
Bien entendu le terme d’action ne recouvre pas seulement des
actions matérielles, mais comprend aussi les actions mentales.
Quelles sont les activités concernées par la démarche de
l’entretien d’explicitation ?
Vous pourriez y répondre vous-mêmes en réflechissant à
quelques questions.
…/…
Avez-vous besoin de savoir comment un stagiaire s’y prend pour
réaliser un exercice ? Comment une erreur, une performance peu
efficace ont-elles été générées ?
Avez-vous besoin de recueillir des informations suffisantes pour
comprendre comment cela c’est produit ? Et pas seulement repérer que
ce ne soit pas la bonne réponse, ou pas le bon niveau ?
Avez vous été confronté au fait qu’il ne suffit pas de prescrire la
conduite à tenir pour aider un professionnel à se perfectionner ?
Avez-vous besoin de perfectionner l’animation des retours
d’expérience ?
Les synthèses de fin de stage vous paraissent-elles peu productives ?
Dans tous ces cas, il y a nécessité d’un travail d’explicitation simplement
parce que, quand nous agissons, une part cruciale des savoirs pratiques
utilisés le sont de manière tacite, implicite. Ce caractère implicite n’est
d’ailleurs pas un défaut qu’il serait souhaitable d’éviter. Il est inévitable
parce qu’inhérent au fonctionnement intellectuel : par construction, dans
nos interactions avec la réalité, donc dans la réalisation des tâches,
…/…
Nous fabriquons continuellement ce type de savoirs implicites par le
seul fait d’agir. Le caractère crucial de ces savoirs implicites tient
précisément à ce qu’ils sont développés à partir de l’expérience. Ils sont
de ce fait nécessairement pertinent pour la compréhension de ce qui fait
l’efficacité d’une action. Ils sont ce qui fait qu’un professionnel est
particulièrement performant ou encore qu’il rencontre, sans comprendre
pourquoi, des difficultés ou des limitations.
Aider les professionnels à prendre conscience de ces savoirs implicites
peut être une des clefs de leur perfectionnement, mais permet aussi une
meilleure exploitation des situations de formation pratique. La prise de
conscience passe par la mise en mots, par la verbalisation disent les
chercheurs, de ces savoirs implicites. C’est le but des techniques d’aide
à l’explicitation.
Et, s’il y a besoin de techniques, et par conséquent d’apprentissage de
ces techniques, c’est que la mise en mots de l’implicite se heurte à
plusieurs obstacles.
…/…
On peut en préciser trois :
1) mettre en mots l’implicite, décrire le détail de sa propre action n’est
pas habituel ; pour le faire, il est nécessaire d’adopter une nouvelle
attitude. Cela suppose une aide dans la mesure où on ne sait pas
comment s’y prendre tout seul.
2) accéder à l’information implicite se heurte au fait que cette
information n’est pas immédiatement disponible. Il s’agit de savoirs en
acte. Un savoir en acte est un savoir que possède le sujet, ses actions
en témoignent, mais ce savoir n’est pas conceptualisé. Il n’a jamais été
verbalisé et de ce fait il est non conscient. Une preuve indirecte de
l’existence de ces savoirs est que celui-là même qui les met en oeuvre
est souvent convaincu de ne pas les posséder (c’est le propre de
l’implicite ... car sinon : "... je saurais que je sais !").
3) le troisième obstacle est que les aides proposées par les formateurs,
animateurs ou tuteurs sont souvent inefficaces : ce qui est efficient est
l’inverse de ce qu’on aurait envie de faire en premier !
…/…
L’intention du formateur (comprendre) est juste, les moyens (demande
d’explication) sont souvent inappropriés, car pour viser l’implicite les
outils efficaces ont caractère indirect.
Précisons que l’on peut avoir besoin d’acquérir et de perfectionner une
technique d’entretien sans avoir à mener un entretien en tant que tel.
D’une part, ces techniques s’utilisent très bien dans les groupes et pas
seulement avec un interlocuteur unique.
D’autre part, elles peuvent permettre de formuler la question pertinente
qui va faire que l’information recherchée émerge, sans passer par un
dialogue de dix ou vingt minutes. Une question, c’est comme un
aiguillage. Sa formulation sollicite des réponses extrêmement
différentes, certaines correspondent bien à l’information recherchée,
d’autres aboutissent à des réponses dont on ne sait que faire, et
d’autres encore créent le silence et bloquent la communication.
…/…
Des animateurs, des formateurs, des enseignants confrontés à ces
types de situations pourraient tirer parti de cette démarche d’aide à
l’explicitation. Ce ne sont pas les seuls. D’autres fonctions nécessitent
de connaître l’existant à partir des témoignages verbaux, comme l’audit
ou le conseil, le management. Plusieurs des thèmes abordés sont déjà
présents dans la réflexion des formateurs, des animateurs, des
consultants.
L’originalité de l’entretien d’explicitation est de proposer des outils pour
réaliser concrètement ces objectifs. L’entretien d’explicitation n’est pas
un "super entretien" qui prétendrait se substituer à d’autres, il est une
technique originale, conséquente avec des objectifs particuliers qui ont
été peu pris en compte jusqu’à présent de manière systématique.
Pierre Vermersch
L’ANALYSE DE CONTENU– UNE MÉTHODOLOGIE
POUR LA RECHERCHE La notion de contenu
Le terme contenu désigne l’information transmise à travers le discours.
L’école de Palo Alto l’oppose au terme «relation». On distingue deux
types de contenu : le contenu manifeste et le contenu latent.
Les notions de contenu manifeste et contenu latent sont empruntées à
la psychologie freudienne.
Le contenu manifeste est ce qui est explicitement exprimé : Opinions,
croyance… En ce sens, étudier le contenu d’un discours consiste à faire
ressortir les thèmes les plus souvent abordés, les mots clés, les prises
de position et les arguments invoqués pour les justifier…
Le contenu latent est tout ce qui exprimé de manière implicite. Étudier
le contenu latent consiste donc à découvrir le non-dit. L’examen du
contenu latent pourrait mettre en lumière la signification de la place
accordée à chaque thème, l’absence de certains thèmes dans le
discours, les valeurs non exprimées qui semblent découler des prises
de position. Cette dernière problématique dépasse le cadre de l’analyse
de contenu en tant que tel ; elle relève de l’analyse énonciative.
…/..
L’analyse de contenu
L’analyse de contenu est « une technique de recherche pour la
description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste
des communications, ayant pour but de les interpréter » (Berelson 1952).
Analyser le contenu d’un document ou d’une communication, c’est
« rechercher les informations qui s’y trouvent, dégager le sens ou les
sens de ce qui y est présenté, formuler, classer tout ce que contient ce
document ou cette communication » (Mucchielli 1991).
L’objectif de l’analyse de contenu est donc d’expliquer les activités
cognitives du locuteur (ses préférences thématiques, sa position
idéologique, son attitude…)
L’analyse de contenu peut être quantitative ou qualitative.
Quantitative : Dans cette forme d’analyse, il est question de calcul de
fréquence des éléments de sens identifiés comme pertinents.
Qualitative : A ce niveau, on considère les valeurs particulières des
éléments linguistiques et les réseaux de sens. Dans la plupart des
analyses de contenu, les deux aspects sont développés parallèlement.
…/…
Types d’analyse de contenu
Selon Mucchielli, il existe trois modes d’analyse de contenu :
L’analyse logico-esthétique, qui étudie la structure du discours en
relation avec ses effets de sens. Cette analyse porte sur la forme de la
communication, qui donne des informations sur l’état d’esprit du locuteur
et ses dispositions idéologiques (vocabulaire, longueur des phrases,
ordre des mots, figures de style, hésitations…). C’est le cas de l’analyse
stylistique du discours.
L’analyse sémantique structurale, qui tend à définir le champ des
significations d’un objet dans un ensemble cohérent donné.
Le but consiste à mettre en évidence les principes qui organisent les
éléments du discours, de manière indépendante du contenu même de
ces éléments. Dans ce type d’analyse on travaille non pas sur le
vocabulaire, le lexique ou la thématique du discours, mais sur les
principes d’organisation sous-jacents, les systèmes de relations, les
règles d’enchaînement, d’association, d’exclusion, c'est-à-dire, toutes
relations qui structurent les éléments de manière invariante ou
indépendante de ces éléments.
…/…
L’analyse logico-sémantique, qui s’en tient au contenu manifeste, ne
considérant que le signifié immédiat, accessible. Elle comprend trois
moments.
a.- L’analyse thématique, qui permet de déterminer les thèmes
développés dans le discours. Le but de cette analyse est de repérer les
unités sémantiques qui constituent l'univers du discours. Pour réaliser
cette tâche, on procède en deux étapes : La détermination des unités
significatives et leur catégorisation.
b.- L’analyse du positionnement, qui permet de mesurer la distance
idéologique du locuteur par rapport à ce qu’il dit. Cette analyse porte sur
les jugements formulés par le locuteur. On peut calculer la fréquence de
ces jugements mais aussi leur direction (jugement positif, négatif ou
neutre).
c.- L’analyse fréquentielle, qui permet de comparer la fréquence des
thèmes. Il s’agit des énoncés les plus répandus dans le discours des
cadres d’entreprises. L’hypothèse est que plus la fréquence d’une idée
est élevée, plus cette idée est importante pour le locuteur.
…/… Le choix des unités d’analyse
L’expression linguistique donne lieu à des mots, des syntagmes, des
propositions, des phrases, des paragraphes, des actes de discours …
Toutes ces formes peuvent constituer des unités d’analyse,
dépendamment des objectifs de l’analyste. Mais selon Mucchielli, « pour
l’analyste de contenu, l’essentiel est le sens et non la forme. Son
découpage sera en principe autre que celui de la linguistique classique».
Autant dire, les unités peuvent être de dimension inégale.
Fort de cette approche, le choix des unités est guidé par deux principes :
Le principe communicationnel de l’informativité, qui veut que l’acte de
communication apporte au moins une information nouvelle (le propos), et
celui psycho-linguistique de la cohérence, qui préconise que toute
information nouvelle activée s’appuie sur, au moins, une information
ancienne (le thème). C’est-à-dire, chaque fois qu’un locuteur s’énonce, il
parle de « quelque chose » et en même temps, dit « quelque chose » à
propos de ce dont il parle.
…/…
D’où, l’expression considérée comme unité d’analyse doit comporter
deux dimensions : un noyau de sens, constituant le thème, et un indice
de positionnement par rapport à ce noyau de sens (le propos).
La catégorisation
Il s’agit ici de la classification des thèmes du discours en fonction de leur
apparentement sémantique. En considérant les unités d’analyse, on
peut dégager un thème pour chaque unité. Mais quand on considère
l’ensemble des thèmes, il doit être possible de les regrouper sous des
catégories. Par exemple si on a comme thèmes d’un ensemble d’unités:
parler sans contraintes, dire ce qu’on veut, droit à la parole…, on voit
bien que ces expressions vont dans le même sens. Aussi au lieu d’avoir
trois thèmes, il est préférable de les regrouper sous une catégorie que
l’on peut appeler « liberté d’expression ». Ainsi, Pour un discours où il y
a des dizaines de thèmes, il peut être possible d’avoir 5 ou 6 grandes
catégories.
ÉTAPES DE L’ANALYSE DE CONTENU
Étapes de l’analyse de contenu
Choisir un ou quelques discours (corpus)
Formuler des objectifs et/ou des hypothèses
Choisir un échantillon de discours
Préciser le type d’échantillonnage utilisé et le justifier
Déterminer les unités d’analyse
Faire une analyse contextuelle du corpus
Définir les catégories d’analyse en relation aux objectifs/hypothèses
Faire une analyse thématique du corpus pour mettre en évidence les
thèmes dominants
Présenter le tableau des résultats mettant en relation les variables
étudiées
Interpréter le tableau des résultats.
Source à consulter : http://www.analyse-du-discours.com/l-analyse-de-
contenu-du-discours
L’ANALYSE DU DISCOURS – UNE
MÉTHODOLOGIE POUR LA RECHERCHE L’analyse du discours est une technique de recherche en sciences sociales permettant de questionner ce qu’on fait en parlant, au-delà de
ce qu’on dit. Du point de vue de Maingueneau (2005), il s'agit de l'analyse de l'articulation du texte et du lieu social dans lequel il est
produit.
Les principales questions auxquelles l’analyse du discours est censée répondre, sont celles du "Comment" et du « Pourquoi » de l’activité
langagière, par opposition aux méthodes traditionnelles d’analyse qui plaçaient au centre de leur problématique les questions "Qui ?
Quoi ? Quand ? Où ? ».
L’analyse du discours est née dans les années 50 à la suite de la publication de l’article de Zellig Harris "Discourse Analysis" dans la
revue ''Language #28, 1952'', [trad. fr. Langages #13, 1969].
L’analyse du discours se veut en réaction, d’une part, à la tradition philologique des études de textes et, d’autre part, à la linguistique de la
langue cantonnée dans la description de la phrase en tant que plus grande unité de la communication.
Dans la conception traditionnelle, un sens stable et unique est attribué au discours/texte. Cette logique fait du discours un objet clos.
Dans la conception linguistique classique assortie de l’œuvre de Saussure, l’attention porte sur les structures de langue : phonologie,
syntaxe, morphologie, sémantique structurale. Aucune considération n’est faite du sujet de la communication. La fonction objective du
langage est mise au premier plan. La linguistique classique se veut donc descriptive et immanentiste.
Par contre, avec l’analyse du discours, l’accent porte sur l’articulation du langage et du contexte, sur les activités du locuteur.
Dans cette approche, le sujet est considéré comme un acteur sociohistorique agissant par le langage, et la fonction subjective est
considérée comme fonction fondamentale de la communication langagière.
Il existe diverses approches d’analyse du discours, chacune prenant en considération des aspects particuliers de l'objet discours.
Le champ de l’analyse du discours est d'autant plus vaste et morcelé qu'on pourrait même parler d’éclatement dans ce domaine.Par
exemple, Benveniste s’intéresse aux phénomènes d’énonciation, Austin et Searle aux actes de langage, Ducrot aux connecteurs, à la
présupposition et la polyphonie, Sperber et Wilson aux processus inférentiels, le Groupe Saint-Cloud au lexique, pour ne citer que ceux-là.
De plus, dans certains modèles, l'analyse du discours porte sur des énoncés isolés et/ou fabriqués pour les besoins de la
démonstration. C’est le cas des analyses de Ducrot, de la théorie des actes de langage et de la théorie de la pertinence, entre autres. Pour
les tenants de cette dernière théorie, le discours 'n’est pas une catégorie pertinente" (Moeschler et Reboul, 1998, p.40), en sorte que
l’analyse de la production langagière doit porter sur des énoncés, de manière indépendante.
Dans d'autres modèles, comme le modèle modulaire de l'école de Genève, l'analyse porte sur le discours dans sa globalité.
Étant donné ces difficultés, l’analyse du discours a un défi de taille à relever : celui de constituer son unité. Toutefois les problèmes de
vues divergentes n’empêchent pas que l’analyse du discours soit possible en tant que technique permettant de questionner ce qu’on fait
en parlant au-delà de ce qu’on dit.
Parmi les approches du discours les plus en vue ces 50 dernières années, on peut retenir l’analyse textuelle du discours, l’analyse de
contenu du discours, l’analyse énonciative du discours, l’analyse modulaire du discours, l’analyse pragmatique du discours …
ZOOM SUR L’OBSERVATION
ZOOM SUR L’INTERVIEW
Questionner un spécialiste du thème de travail choisi permet d’accéder
à une information plus ancrée au réel que celle que l’on trouve dans un
ouvrage ; il est à noter qu’elle est aussi nécessairement plus subjective.
Il faut donc l’analyser à la lumière des autres informations dont on
dispose.
1 - Comment préparer une interview ?
> Prendre un rendez vous précis (date, heure, durée, lieu), en
expliquant le contexte de la demande.
> Si la personne contactée n’a pas la disponibilité nécessaire, il est
possible de demander à rencontrer l’un de ses collaborateurs.
> Une interview peut être réalisée à plusieurs étudiants, cela permet en
particulier une meilleure prise de notes ; cependant pour ne pas être
trop envahissant le binôme parait une bonne solution.
> Il est nécessaire de préparer une grille de questions afin de mener
l’entretien efficacement ; il faut penser à la répartition des questions
entre étudiants.
ZOOM SUR L’INTERVIEW
> Les questions fermées (auxquelles on répond par oui ou par non)
permettent d’obtenir ou de vérifier une information précise et ponctuelle.
Il faut penser à inclure aussi des questions ouvertes qui laissent un
espace de liberté à la personne interrogée, elles peuvent amener à
découvrir des éléments nouveaux.
> Préparer le matériel pour la prise de notes (par exemple une grille de
questions/réponses). En demandant l’autorisation il est souvent possible
d’enregistrer l’entretien.
2 - Comment se comporter pendant l’interview ?
> Pour débuter, il faut se présenter et rappeler le contexte de l’interview.
> Pendant l’entretien, l’attitude doit rester polie, attentive et montrer
l’intérêt accordé aux réponses.
> Une grille de questionnement constitue un guide qui rassure et permet
de ne pas perdre contenance pendant l’interview, cependant en étant
attentif aux réponses on peut également identifier d’autres questions qui
enrichiront l’interview d’éléments nouveaux.
ZOOM SUR L’INTERVIEW
> Il faut respecter le temps prévu.
> À la fin de l’entretien on remerciera la personne interrogée pour le
temps et l’attention accordés.
3 - Comment exploiter l’interview ?
> Lister les éléments recueillis pendant l’entretien pour les intégrer au
reste de la recherche d’information ; certains confirment les résultats de
recherche antérieurs, d’autres peuvent les compléter ou les modifier.
> Pour valoriser l’interview on peut en extraire des citations (à mettre
entre guillemets) ; il faut toutefois qu’elles aient été notées
intégralement.
> Ne pas oublier de citer et de remercier la personne interrogée dans le
document final (après s’être assuré de son accord).
ZOOM SUR LE QUESTIONNAIRE
ZOOM SUR LE RECIT DE VIE
ZOOM SUR L’AUTOCONFRONTATION