formation À et par la recherche

179
FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE PARCOURS CPE Philippe Clauzard MCF IUFM DE LA REUNION [email protected]

Upload: others

Post on 17-Jun-2022

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

PARCOURS CPE

Philippe Clauzard

MCF IUFM DE LA REUNION

[email protected]

Page 2: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES OBJECTIFS DU COURS

Se former à la recherche & Se former par la recherche

Connaître les principes généraux de la recherche

Etudier les outils de la recherche en général et les outils d’investigation ergonomique en particulier

Se situer dans un champ de la recherche et situer son projet de recherche

Définir une problématique

Exposer l’avancée de son travail de recherche, mutualiser ses démarches,

Apprendre de sa situation d’apprenti-chercheur, évaluer l’avancée de ses travaux et ses besoins pour poursuivre…

Page 3: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

OBJECTIF FINAL DU COURS

Que chaque étudiant sorte du cours sur

« se former à et par la recherche » avec

une problématique:

Construite

Discutée, débattue

Exposée

Ecrite

Page 4: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES CONTENUS DU COURS

Connaissance des démarches scientifiques de

recherche, des méthodologies de recherche,

Etude d’une méthodologie épistémique de

recherche : le cadre de l’intervention

ergonomique, de l’analyse du travail et de la

didactique professionnelle

Apprentissage d’une méthodologie technique

de recherche : l’analyse de contenus et le

discours d’explicitation

Page 5: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

FORMAT DES COURS

Zoom méthodologique pour formation à la

recherche (exposé magistral, Ph.C.)

Atelier de problématisation (en individuel)

Ateliers thématiques d’investigation dans la

problématique (travail en groupe)

Exposé des étudiants sur les outils de la

recherche (20 minutes, note de groupe)

Travaux pratiques

Page 6: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ATELIER DE PROBLÉMATISATION (EN INDIVIDUEL)

Présentation libre du sujet

Test de faisabilité

Expérience de la Lettre au sosie

QQOCP; Brainstorming; C’est/ce n’est pas

Carte de connaissance

Note de progression

…/…

Page 7: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ATELIERS THÉMATIQUES D’INVESTIGATION DANS

LA PROBLÉMATIQUE (TRAVAIL EN GROUPE)

Brainstorming par thématique

Carte de progression

Elaboration d’une grille de mots clefs pour

recherches sur la thématique

Recherches en BU

Exposé collectif des sujets de recherche par

thématiques communes…

Page 8: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À

LA RECHERCHE (EXPOSÉ MAGISTRAL, PH.C.)

Préambule : Apprendre sur le tas: se former à et

par la recherche

Finalités de la recherche, du mémoire de master

Gestion des étapes de la recherche

Problématique et hypothèses

Méthodologies, méthodes et outils de recherche

Eclairages théoriques: posture, méthodes,

concepts en sociologie, psychologie et éducation

Présentation de recherches personnelles &

Conseils pratiques (extrait ABCDOC, univ.

Toulouse) – Thèse, Desa CNAM, colloques…

Page 9: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

EXPOSÉ DES ÉTUDIANTS SUR LES OUTILS DE LA RECHERCHE

L’observation

L’entretien

Le questionnaire

L’expérimentation

Le récit de vie

L’autoconfrontation

Le traitement des données

Page 10: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

TRAVAUX PRATIQUES

Elaboration de grille d’entretien

Entrainement à l’analyse d’entretien

Elaboration de questionnaire

Entrainement à l’écriture : lettre au sosie,

introduction contextualisée du sujet…

Simulation de soutenance: soutenir sa

problématique devant le groupe classe

Page 11: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VALIDATION

Prestation orale :Exposer oralement pendant une vingtaine de

minutes un outil de recherche comme l'enquête, l’entretien, le questionnaire, les statistiques… donnant lieu à discussions et complément d'information de la part de l'enseignant (travail à plusieurs, note de groupe)

Prestation écrite : Exposer par écrit l'avancée de sa recherche en Master : développement écrit de la progression vers le thème de recherche, la question de départ, voire l’objet de recherche, la problématique de recherche ? Quelles sont les limites? Quelles sont les avancées dans le travail de recherche ou votre réflexion ? Quels sont les questionnements personnels et les pistes envisagées ? Quel est votre projet de travail à venir ? C’est une suite de la lettre au sosie (note individuelle)

Page 12: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Formation

À et par la

recherche

Page 13: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COURS NUMÉRO 1

Formation

À et par la

recherche

Page 14: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

SCHÉMA CANONIQUE, SOUVENIRS

Question de départ

Recueil de données sur le sujet, ce qui existe déjà sur le sujet

Enquête exploratoire

Hypothèses de travail

Problématique n’est pas une question, mais une affirmation

Hypothèses / problématique

Cadre théorique

Confirmer ou infirmer son hypothèse

Comment définir un concept, une notion

Concept: Définition commune/ définition par champ disciplinaire

Évolution de la notion et du concept, son origine

Notion: définition de sens commun, pas adossé à une théorie

Page 15: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

PRÉSENTATION

Présentation de chaque membre du groupe :

interview par le voisin qui va présenter,

lequel voisin peut corriger, et inversement.

On se présente comme on veut et on dit ce

qu’on veut sur soi…

Mais surtout, on va présenter en quelques

mots son projet de mémoire de recherche

Travail par deux ou trois

Page 16: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

BRAINSTORMING

• « c’est quoi pour vous se former à et par la

recherche »?

• « recherche », que vous évoque ce mot?

• « se former », ça veut dire quoi pour vous?

Travail en binômes ou petits groupes

Restitution collective

Page 17: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VOS RÉPONSES

Investigation, enquête, problématique

entretien, terrain, théorie, résultats, mémoire,

méthode, sciences, livres, TICE,

Théoriser des phénomènes et développer de

nouvelles idées,

C’est le fait de chercher qui permet de se

former sur le sujet

Page 18: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE

Ce cours s’intitule « Se former à et par la recherche ». Il convoque le principe

qu’on peut se former à la recherche par la recherche même que l’on effectue,

ou le cas singulier d’un apprentissage en faisant, sur le « tas ».

Apprendre sur le tas est une forme naturelle d’un apprentissage naturel dans un

milieu. C’est une forme primitive de l’apprentissage. En effet, Pierre Pastré,

professeur au conservatoire national des arts et métiers, explique que la notion

d’apprentissage revêt deux sens.

Les deux sens de la notion d’apprentissage.

1/ dans son sens premier, l’apprentissage est, chez l’homme, un processus

anthropologique fondamental, qui accompagne toute activité et qui fonctionne

de telle sorte qu’un humain ne peut pas agir sans qu’en même temps il ne

produise des ressources pour gérer et orienter son action.

Autrement dit, toute activité s’accompagne d’apprentissage, plus ou moins, bien

entendu.

C’est la raison pour laquelle la première et la plus primitive forme

d’apprentissage est l’apprentissage sur le tas, par immersion, par frayage :

l’apprentissage accompagne l’activité comme un de ses éléments constitutifs.

Page 19: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Rabardel (2004) a théorisé cela en reprenant une distinction qu’on trouve

chez Marx et en distinguant activité productive (en travaillant, l’homme

transforme le réel) et activité constructive (en transformant le réel

l’homme se transforme lui-même). Il faut bien voir que ces deux formes de

l’activité constituent un couple insécable : il ne peut pas y avoir d’activité

constructive sans une activité productive qui lui sert de support.

Et, inversement, une activité productive entraîne nécessairement, ne serait-

ce que de façon minime, une activité constructive. C’est ce qui se passe

notamment quand des humains sont au travail.

Le but de leur action est l’activité productive : produire des biens ou des

services. Mais cette activité productive s’accompagne, à titre d’effet

inévitable en quelque sorte, d’une construction de l’expérience et des

compétences, plus ou moins importante selon les cas, qui relève de

l’activité constructive.

Mais si on ne peut séparer activité productive et activité constructive, il n’est

pas question de les confondre.

ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE

Page 20: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Et parmi les différences qu’on peut observer entre elles, il en est une qui

est d’importance : pour une action donnée, l’activité productive se

termine avec la fin de l’action (le but atteint ou échoué) ; alors que

l’activité constructive peut se poursuivre bien au-delà, puisque

l’agent peut toujours apprendre de son action passée. C’est le

principe des analyses de pratiques, débriefings, retours d’expérience,

etc…

Autrement dit, l’activité constructive, donc l’apprentissage,

fonctionne selon un empan temporel qui est le moyen terme ou

long terme, alors que l’activité productive se situe dans le court terme.

L’apprentissage à la recherche via la réalisation d’un mémoire de

Master constitue donc une activité productive d’un objet de savoir

qui chemin faisant produit un effet d’apprentissage, une activité

constructive. On apprend à faire une recherche, à rédiger un mémoire

de recherche en le faisant.

ZOOM : ACTIVITE ET APPRENTISSAGE

Page 21: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

TENIR UN JOURNAL DE RECHERCHE

Du coup, de manière à en tirer un bénéfice, un effet

d’apprentissage sur comment effectuer une recherche, il

est souhaitable d’ouvrir « un journal de recherche », un

journal personnel (proche du journal intime) du

chercheur…

où il sera consigné ses avancées, ses doutes, ce que l’on

comprend, ses intuitions, ce que l’on voudrait trouver,

etc…

Au final, on écrit ce que l’on est en train d’apprendre sur la

recherche par la recherche

Et l’écrire permet de mettre à distance, d’objectiver une

dimension constructive de son activité d’apprenti-

chercheur.

Page 22: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À

LA RECHERCHE

FINALITÉS DE LA RECHERCHE,

GESTION DES ÉTAPES DE RECHERCHE,

Exposé magistral

Page 23: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU'EST-CE QUE LE MÉMOIRE DE MASTER ?

Le mémoire de Master n'est pas une seule

obligation scolaire, mais bien davantage un

projet et un document créateur de valeur et

de perspectives professionnelles pour

l'étudiant.

Pour mener à terme selon travail, il convient

d'avoir une vision, une anticipation de ce que

sera le produit final, le mémoire réalisé

Page 24: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

POURQUOI FAIRE UN MÉMOIRE ?

Par nécessité, c'est souvent la nécessité qui commande.

Par plaisir, il est souvent discret au début du travail, il s'installe lentement en cours de réalisation.

Pour réaliser une expérience de travail intellectuel approfondi et autonome.

Pour apporter une contribution à la connaissance à secteur de la réalité sociale

Pour vivre plus intensément et créer.

Page 25: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

POURQUOI FAIT-ON DE LA RECHERCHE ?

De manière générale, le monde universitaire stimule la recherche de manière à :

décrire

comprendre

expliquer

évaluer

changer …les mécanismes, les comportements se rapportant aux hommes, aux animaux, aux objets, à la nature, aux organisations.

Page 26: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

APPRENDRE EN FAISANT ET CHOISIR…

Apprend-on à faire un mémoire de recherche ?

Le travail de recherche pour la réalisation d'un Master possède la spécificité « de s'apprendre tout en se réalisant ».

Comment choisir un sujet de mémoire?

On peut conseiller de choisir un sujet possédant les caractéristiques suivantes.

– Un sujet original

– Un sujet en relation avec les études précédentes de l'étudiant

– Un sujet qui intéresse et motive Étudiants

– Un sujet qui intéresse les professionnels

– Un sujet qui intéresse les enseignants

– Un sujet utile pour l'avenir professionnel de l'étudiant

– Un sujet de proximité qui est facilitateur

– Un sujet qui répond à un critère de forte faisabilité sur le plan temporel, sur le plan de la collecte des données, sur le plan de la diffusion des données, sur le plan matériel, le plan conceptuel...

Page 27: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELS SONT LES DIVERS TYPES DE MÉMOIRE ?

Il existe le mémoire de compilation, le mémoire de recherche, le mémoire d'analyse d'expérience.

Le mémoire de compilation comme son nom l'indique rassemble un ensemble d'informations et de données sur un sujet scientifique : il s'agit d'une large synthèse de l'état de la recherche dans un domaine donné. L'enquête s'effectue essentiellement bibliothèque.

Le mémoire de recherche tente de répondre à une problématique posée dans un domaine donné à partir des hypothèses fixées par le chercheur. Cela nécessite généralement une enquête de terrain, une analyse des données recueillies sur le terrain avec une méthode de traitement donnée des informations obtenues.

Page 28: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE CES

MÉMOIRES ?

Chaque type de mémoire possède des caractéristiques qui lui sont propres.

Avec le mémoire de stage, il est observé dans une quarantaine de pages la capacité à décrire le déroulement du stage, prendre du recul et formuler des critiques et propositions constructives.

Le mémoire de projet professionnel est descriptif et prescriptif. Il fait 50 à 70 pages. On y apprécie la capacité à mobiliser des connaissances d'un domaine et à les appliquer dans le cadre d'une mission professionnelle.

Le mémoire de projet d'intégration est également descriptif et prescriptif. On y examine sur une centaine de pages la capacité d'un groupe d'étudiants à mobiliser et appliquer des connaissances dans un contexte international.

Le mémoire de recherche présente comme trait dominant l'empirique et le conceptuel. Il démontre la capacité à analyser, trouver, à synthétiser une littérature scientifique pertinente. Il souligne l'aptitude à définir une problématique, à mener une investigation empirique et à commenter les résultats dans une discussion à perspective scientifique.

Page 29: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU'EST-CE QU'UN MÉMOIRE DE RECHERCHE ?

Il convient de saisir l'enjeu du mémoire de recherche en Master avant de

se lancer vers un domaine où exercer sa recherche.

Il faut savoir que les membres du jury comme le lecteur anonyme du

mémoire devront pouvoir répondre à la question suivante : qu'est-ce que

je sais de plus ou qu'est-ce que je sais de mieux ou encore qu'est-ce

que je sais avec plus de certitude ?

L'essentiel dans la réalisation d'un mémoire est d'apporter quelque

chose de nouveau à penser aux membres du jury.

On attend du mémoire l'apport d'une connaissance nouvelle, d'une

réflexion autre, d'une mise en perspective originale ; bref pour faire court

on attend quelque chose de neuf basé sur de l'ancien, construit avec un

ancrage théorique qui consolide les bases de la nouveauté dont fait

preuve l'élaboration du mémoire.

Il s'agit d'apporter à l'université, à un milieu de recherche scientifique

une modeste contribution, un pas en avant ou un pas de côté, qui

interpelle la communauté savante et professionnelle sous conditions de

rigueur méthodologique et théorique.

Page 30: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU'EST-CE QU'APPORTE LA THÉORIE ?

Elle apporte l'essentiel: l'inscription même dans un courant intellectuel.

Un espace où on a découpé le réel de manière à mieux le penser et le

comprendre en fonction d'un choix théorique donné, en fonction de

concepts spécifiques. Car on ne peut penser le réel qui est complexe

sans le découper, sans le trancher de manière à mieux l'appréhender.

Comprendre ce qu'apporte la théorie dans un mémoire de recherche,

c'est comprendre la fonction de la théorie dans la manière de saisir le

réel, donc dans la manière de saisir le sujet de son mémoire recherche.

Tout travail de recherche est donc adossé à un cadre théorique reconnu

par la communauté savante. Du coup, on peut aisément comprendre que

le mémoire de recherche n'est pas une dissertation contenant des mots

savants dans le point de vue de l'auteur sur une question issue de sa

seule expérience, professionnelle, par exemple, fût-elle très importante.

Il s'agit d'un travail structuré suivant les canons de la démarche

scientifique, laquelle se fonde sur les théories pour produire des résultats

publics. Il faut donc s'appuyer sur des théories pour que les intuitions du

chercheur soient consolidées, que l'expérience empirique soit validée.

Page 31: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

OÙ EST LE PROGRÈS SCIENTIFIQUE?

Le progrès scientifique porte sur la contestation du savoir

ancien.

La construction d'un nouveau savoir scientifique passe par

une déconstruction rigoureuse et systématique des

évidences, des règles, des idées préconçues y compris

celles produites par la science elle-même. Il remet en

question.

C'est ainsi que ce que l'on peut découvrir sur une question

de recherche pourra être discuté par d'autres plus tard, en

fonction de l'avancée des connaissances dans le domaine

dont il est question.

Toutefois ce qui sera défendu le jour de la soutenance doit

être valide.

Page 32: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU'EST-CE QUE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE ?

L’Esprit scientifique consiste à découvrir, mais c'est aussi mieux

interrogé comme le rappelle Gaston Bachelard.

Le travail de recherche conduit à des questions auxquelles on ne peut

pas répondre en totalité. C’est une chose très frustrante, mais il faut

rester modeste et mettre de côté les problèmes en suspens pour mieux

y revenir plus tard.

Il convient de se circonscrire à un détail du réel que l'on va tenter

d'élucider même si il appartient à un ensemble d'autres questions qui

taraudent le chercher.

La démarche scientifique est progressive. Elle n'est jamais achevée,

pas davantage que la science.

Toute recherche est une étape, une marche sur le long escalier de la

connaissance

Page 33: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES PEUVENT-

ELLES ÊTRE MISES EN CAUSE PAR LA THÉORIE ?

Les pratiques professionnelles bien installées résistent à un

changement d'angle de vue, à une modification de la vision qu'on peut

en avoir.

Beaucoup de professionnels se forgent des conceptions et des

pratiques fermées et résistantes qui ont la particularité de se scléroser.

Si elles fonctionnent correctement dans des référentiels, résolvent les

problèmes simples, il s'avère que dans le cas de la moindre variation de

la situation elles ne sont plus en capacité de solutionner le problème.

Il faut alors faire appel à la théorie pour s'adapter.

On peut dire que les théories étayent la pratique et la font évoluer.

Ce qui justifie les entreprises de recherche…

Page 34: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU’OBSERVE LE JURY ?

De manière générale on observe :

La capacité à passer des connaissances acquises en cours, des concepts explicites à une application et implication personnelle, capacité d'appropriation d'outils, de grille d'analyse et non la récitation…

La capacité à intégrer différents enseignements, différents modules pédagogiques…

La capacité à apporter une contribution concrète a en entreprise ou une contribution conceptuelle à une communauté scientifique…

La capacité à piloter un projet dans sa globalité,

La capacité à réaliser un travail personnel.

Page 35: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COMME COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES

À LA CONDUITE DU MÉMOIRE, RETENONS

Savoir délimiter un sujet,

Savoir définir un objectif, les grandes questions à résoudre, une problématique de recherche,

Savoir collecter la documentation et l'information,

Savoir collecter des données issues du terrain selon une méthodologie précise

Savoir consolider les connaissances acquises en cours, Capacité à utiliser les concepts qui ont été enseignés,

Savoir organiser son travail,

Savoir construire un plan logique et équilibré et du coup distinguer le plan de travail du plan du travail…

Savoir communiquer par écrit, le mémoire étant un texte destiné à la lecture.

Savoir communiquer par oral pour l'entrée en contact avec divers interlocuteurs afin de collecter des informations et lors de la soutenance, un moment important qu'il est conseillé de préparer afin de ne pas être pris au dépourvu…

Savoir gérer les relations avec les différents acteurs susceptibles d'intervenir lors de la réalisation du mémoire : les étudiants, les professeurs, les acteurs des organisations…

Page 36: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CHOISIR UN SUJET

Quatre règles élémentaires permettant de choisir un sujet :

– Le sujet doit d'intéresser l'auteur du mémoire

– Les sources doivent être accessibles,

– Les sources doivent être traitables,

– La méthodologie retenue doit être maîtrisable

Comment tester la pertinence de sujet?

Il convient de se poser dès le départ la question : le sujet que je souhaite retenir pour ma recherche est-il praticable ?

Pour ce faire il convient d'effectuer un test par écrit qui forme un dialogue entre l'objet de la recherche et l'apprenti chercheur qu'est l’étudiant.

Page 37: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QU'EST-CE QU'UNE MÉTHODE DE RECHERCHE ?

Il existe différentes méthodes de recherche qui sont présentées en séminaire. Les méthodes expérimentales, cliniques, différentielles…

Il est très important de pouvoir s'inscrire dans un paradigme de recherche bien défini.

L'important est de bien faire correspondre les moyens d'investigation avec la question posée. La recherche est une pratique qui se fonde sur l'utilisation de principes destinés à guider le chercheur dans son investigation.

Les recherches peuvent avoir divers objectifs, mais elles sont toujours menées pour mettre en perspective des phénomènes et les objectiver.

Et de manière à demeurer objectif, il convient de ne pas faire des interprétations abusives des résultats de ses analyses. Il faut éviter de confondre causalités et corrélations.

Page 38: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES HYPOTHÈSES

SONT-ELLES INDISPENSABLES ?

La recherche est généralement entreprise afin de vérifier le bien-

fondé d'une proposition avancée a priori, c'est-à-dire une

hypothèse.

La méthodologie va donc permettre de valider ou non cette

proposition en s’appuyant sur un dispositif de mise à l'épreuve des

hypothèses.

La méthode doit donc être reconnue pour que les destinataires de la

preuve aient confiance dans la démonstration écrite dans le

mémoire.

Page 39: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LA RÉALISATION DU MÉMOIRE DE MASTER COMPORTE 5 GRANDES PHASES:

Phase 1 : La délimitation d'un champ d'intervention et d'un sujet au moyen

d'une enquête préalable sur le terrain et de la constitution d'une première bibliographie avec consultation de quelques ouvrages de base,

Phase 2 : La définition d'une question centrale et d'une problématique avec un ensemble d'hypothèses,

Phase 3 : La collecte de l'information consistant d'une part en l'effectuation d'un état de lieux de la littérature scientifique sur le sujet en question, et d'autre part en une expérimentation de terrain ou bien un travail d'enquête de terrain (on convoque ici une démarche scientifique ou bien une démarche sociologique)

Phase 4: Le traitement de l'information selon une méthodologie précise,

Phase 5 : La rédaction du mémoire avec un plan réfléchi, un développement, une bibliographie.

Ces phases ne sont pas complètement séquentielles. Elles se chevauchent les unes les autres. Ainsi la rédaction peut commencer en parallèle avec la collecte d'informations sous conditions d'établissement préalable d'un plan du mémoire.

.

Page 40: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ONZE ÉTAPES

Pour ma part, je préfère lister ces onze étapes qui détaillent davantage le processus de recherche :

Étape 1 : l'émergence de l'idée

Étape 2 : la recherche d'informations et première lecture

Étape 3 : l'énoncé systématique de l'objet, sur une dizaine de lignes, exprimer avec beaucoup de précision l'objet analysé…

Étape 4 : l'application d'un test de vérification, à partir de l'énoncé systématique de l'objet, il convient d'appliquer le test de praticabilité/faisabilité .

Étape 5 : le choix définitif de l'objet et les lectures complémentaires

Étape 6 : l'élaboration d'un plan opérationnel détaillé

Étape 7 : la réalisation des tâches prévues dans ce plan

Étape 8 : un bilan intermédiaire

Étape 9 : l'élaboration d'un plan de rédaction

Étape 10 : la rédaction

Étape 11 : la mise au point du manuscrit et la diffusion.

Page 41: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE !

La réalisation du mémoire de Master n'est pas un long fleuve tranquille : les itérations, les retours en arrière, les ruptures sont très nombreux et sources d'une réelle amélioration.

Les phases d'enthousiasme et de découragement accompagnent l'existence de l'apprenti chercheur comme du chercheur expert.

Cela peut rendre le projet de mémoire d'autant plus passionnant, car très vivant.

Il convient de savoir surmonter les difficultés et d'appréhender la recherche comme un long processus où une heure de réflexion, une seule intuition peuvent résoudre une semaine d'incertitude et d’errements

Page 42: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES PÔLES DE LA RECHERCHE :

– Le pôle épistémologique exerce une fonction de vigilance critique.

– Le pôle théorique guide l'élaboration des hypothèses et la construction des concepts.

– Le pôle morphologique énonce les règles de structuration, de formation de l'objet scientifique en lui imposant une certaine figure, un certain ordre entre ses éléments.

– Le pôle technique contrôle le recueil des données, s'efforce de les constater pour pouvoir les confronter à la théorie qui les a suscités.

Page 43: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 44: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 45: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUESTIONS GÉNÉRALES POSÉES PAR LA RECHERCHE :

Comment analyser l’activité

enseignante ?

comment analyser l’activité d’un

enseignant à partir du cadre théorique de

la didactique professionnelle ?

Une problématique plus spécifique :

comment analyser l’activité d’un maître

de grammaire ?

Page 46: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

OUVERTURES HEURISTIQUES

Objectif d’articulation entre didactique

professionnelle (analyse de l’activité des

maîtres de grammaire) et didactique des

disciplines (analyse des apprentissages

des élèves),

Trait d’union avec le concept d’analyse

des gestes professionnels (cf. Bucheton

& Sensevy),

Objectif du réseau Open de rapprocher ces

2 approches, études croisées (cf Altet, Bru).

Page 47: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUESTIONS CENTRALES :

Comment enseigne-t-on la grammaire

en école élémentaire?

Quelles invariances, canevas

communs?

Quelles stratégies individuelles peut-

on y repérer ?

Page 48: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

HYPOTHÈSES DE RECHERCHE :

Hypothèse 1: un champ conceptuel

du Cours Préparatoire au Cours Moyen

2nde année, (cf. approche didactique)

Hypothèse 2: une longue procédure de

conceptualisation par paliers.

Hypothèse 3: un schème d’épisodes de

glissements conceptuels opérés sur des

phrases problèmes (grammaticaux) qui

deviennent des phrases modèles (d’objets

grammaticaux), selon une tâche scolaire

définie (cf. approche activité)

Page 49: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

THÉORIES POUR LA RECHERCHE

Théories convoquées Problématique spécifique

au maître de grammaire

Secondarisation

(Bautier, Goigoux)

Concept organisateur de

glissement conceptuel

Mésogénèse

Topogénèse (Sensevy)

Episodes et pratique

de glissements

conceptuels

Théorie des Champs

conceptuels (Vergnaud)

Chronogénèse (Sensevy)

Concept organisateur

d’ajustement

Conceptualisation par

paliers

Page 50: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

EXERCICE : TEST DE VÉRIFICATION

Remplissez ses tableaux ? Où vous

situez-vous par rapport à ces tableaux ?

Quel chemin à encore parcourir ?

Travail

personnel

+

restitution

au collectif...

Page 51: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 52: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MODÈLE D’ORGANISATION POUR LA RECHERCHE

Le modèle du classeur

Pour ordonner ses documents… et sa

pensée

Pour pouvoir faire évoluer ses classements

pratiques et sa catégorisation conceptuelle

(théorique)

Rapport « dans la tête »/ « dans le

classeur »

Page 53: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 54: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COURS NUMÉRO 2

Formation

À et par la recherche

http//formations.philippeclauzard.net

Page 55: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSTITUTION

DES THÉMATIQUES DE RECHERCHE

Décrochage scolaire

Le climat scolaire

Elèves en situation de handicap

Suivis des élèves par adultes

Les enfants différents

L’égalité des chances

L’orientation

L’implication des parents

Les problèmes familiaux

Page 56: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ATELIER DE PROBLÉMATISATION

LA LETTRE AU SOSIE

Imaginez que vous êtes en incapacité temporaire d’effectuer votre

travail de recherche et que vous demandez une aide à un/une amie

pour accomplir votre recherche de Master

Du coup, cette personne a besoin d’informations…

Aussi, vous allez écrire votre sujet de recherche pour votre voisin, vous

détaillez sur une demie page

Dans un second temps, votre voisin va lire la lettre et vous demander

des éclairages, des informations complémentaires (si cela est

nécessaire) que allez noter en « vert »

Dans un troisième temps, vous lirez la lettre et les demandes

d’information de votre voisin

Dans un 4e temps, je récupérerai vos lettres pour les lire

personnellement, je les rendrai à la prochaine séance

On verra ainsi comment votre sujet a muri depuis la semaine dernière

Page 57: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À

LA RECHERCHE

CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE,

PANORAMA DES MÉTHODOLOGIES TECHNIQUES

DE RECHERCHE

Exposé magistral

Page 58: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 59: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 60: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LA PROBLÉMATIQUE La problématique est la formulation d'une question centrale

concernant ce qui pose problème dans le sujet traité.

Elle est construite autour d'hypothèses de recherche qui permettent de saisir les enjeux et la portée de la question pour le domaine concerné.

La problématique dépend du sujet traité et de l'optique choisie pour le traiter.

La problématique doit apparaître clairement dans l'introduction du travail. Elle correspond à une reformulation interrogative de l'intitulé initial du sujet.

Cette reformulation généralement articulée autour de trois questions essentielles : quoi (définition de l'objet) ? Comment (explication du processus) ? Pourquoi (exposé de la finalité) ?

La problématique doit être centrale par rapport au sujet, c'est-à-dire qu'elle doit porter sur un mot, un thème, un concept essentiel du domaine traité. Elle ne doit pas être "à côté" du sujet, ni toucher un point secondaire par rapport au problème de fond qui sous-tend le titre du travail.

Somme toute, la problématique doit poser une question centrale par rapport au sujet choisi, annoncer une idée directrice pour la suite du travail et esquisser une démarche démonstrative qui sera suivie tout au long de la rédaction du mémoire.

Page 61: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Le questionnement va nécessairement s'ancrer dans un champ de pratiques, prises elles-mêmes dans des institutions qui les bornent, les règlent, en définissent les possibles.

Pour le lecteur du travail, il est important de comprendre la situation où s'effectue la recherche: le lieu, l'histoire, les acteurs, les règlements, et cetera.

L‘histoire de l'institution et des gens impliqués dans ce qui se joue est très éclairante pour certaines problématiques et donne déjà des pistes de réflexion.

Il est également très important de connaître l'origine ou mieux la genèse de la pratique que vous allez analyser.

Il faut également poser le ou les concepts qui permettront de décrire et surtout d'inscrire les actions des personnes dans un modèle, dans une modélisation théorique.

LA PROBLÉMATIQUE

Page 62: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LA PROBLÉMATIQUE Les pratiques sont rarement inédites. Les raisons de faire, et de

faire de telle manière, sont souvent des routines, des traditions, voire des coutumes que l'on peut découvrir auprès de témoins parmi les plus anciens ou même à l'origine dans des textes réglementaires.

Une question sur la pratique va engendrer une problématisation et exiger un modèle théorique d'explicitation du réel auquel on s'intéresse pour la recherche.

Pour bien engager le travail de recherche, il convient donc de s'enquérir d'abord des éléments de la situation, de bien connaître la situation que l'on va étudier, de savoir s'immerger afin d'en connaître tous les contours.

Inscrire la question de départ dans une problématique est absolument obligatoire.

Deux investigations doivent concourir à faire progresser la connaissance du sujet : la description du contexte (problématique pratique) et celle des modèles (problématique théorique).

Concluons que toute recherche doit être fondée sur une problématique. En d'autres termes, il faut soumettre le sujet d'étude à un questionnement systématique de ses postulats et de ses implications. Une recherche menée sans problématique ne serait qu'une suite d'affirmations péremptoires ou d'informations compilées au gré du hasard.

Page 63: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

AIDE A LA CONSTRUCTION DE LA PROBLÉMATIQUE

La première question à renseigner est : Quel est le (ou les) concept(s) nécessaire (s) et jugé(s) suffisant(s) à la conception de la problématique ?

La deuxième question est : quel est le champ scientifique dans lequel ils s'inscrivent ? Cette démarche est importante, car les confusions sont fréquentes: par exemple le concept de transfert possède deux sens : un sens dans le champ de la psychanalyse et un autre dans celui de l'apprentissage. Selon la problématique, c'est l'un ou l'autre qu'il faudra convoquer.

La troisième question est : quels auteurs et quels modèles sont-ils indispensables par rapport à la problématique posée ? Cela débouche sur des questions théoriques et le choix des sources.

Il est important de faire valider les orientations théoriques par le directeur de recherche. Le moindre manque de précision pourrait s'avérer catastrophique.

Page 64: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COMMENT CONSTRUIT-ON DES HYPOTHÈSES ?

La problématique théorique est constituée d'hypothèses.

En sciences, une hypothèse n'est pas une question, c'est une affirmation (en fait une supposition).

C'est la réponse a priori au problème posé avant l'enquête et l'établissement des résultats.

Elle ne doit jamais être formulée à la forme interrogative.

L'hypothèse est parfois très indicative des théories qui la sous-tendent. Celle-ci concentre donc le regard sur un point de vue réduit, mais concret.

Ainsi, après avoir élargi le propos dans la problématique, les hypothèses, focalisent le travail sur un aspect précis du questionnement général.

Page 65: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

PR

OC

ES

SU

S D

E R

EC

HE

RC

HE

EN

3 P

OIN

TS

IN

TE

RC

ON

NE

CTÉ

S

observation de terrain, traits saillants, enquête

questionnements, hypothèse,

littérature sur la question,

construction d'une

problématique

mise à l'épreuve de ses hypothèses, expérimentations

sur le terrain, recueil de données,

analyses et conclusions

Page 66: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

DANS QUELLE MESURE L'ENQUÊTE

EXPLORATOIRE EST-ELLE IMPORTANTE ?

Il est essentiel de faire un galop d'essai avant de se lancer dans

la recherche proprement dite. Il faut vérifier que le thème et la

problématique pratique sont en correspondance avec le

terrain.

La question générale est-elle pertinente par rapport au terrain ?

Est-ce que le problème construit concerne bien les acteurs qui

sont dans cette institution ? Et cetera…

Une pré-enquête permet aussi de conforter le choix des outils

de recueil et de traitement des données ou de se rendre compte

de leur inadaptation aux contraintes de lieu, à la population

envisagée, et cetera.

Page 67: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MÉTHODES ET MÉTHODOLOGIES

Il n'existe pas de mauvaises méthodes pour la recherche. En

revanche, il s'agit de bien la choisir par rapport à l'objet à éclairer

et de s'y tenir de façon stable.

Soit on expérimente (on modifie le réel et on mesure son

action)

Soit on enquête (on cherche à savoir en modifiant le moins

possible le réel)

Mais dans les deux cas il faut pratiquer avec une déontologie

qui tient en trois principes : respect des personnes et des

institutions (anonymat, traitement déontologique si

expérimentation, etc.), sources scientifiques authentifiables,

respect absolu des résultats même lorsqu'ils vont à l'encontre

des attentes.

À chaque manière d'enquêter correspondent des outils à

disposition du chercheur.

Page 68: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

La méthodologie est constituée des principes qui organisent

une manière de faire (une théorie), par exemple, la

méthodologie expérimentale, différentielle, historique, clinique.

La méthode est en fait la manière de faire : la population

considérée, les procédures, le calendrier, les outils de recueil et

de traitement de données, et cetera.

Enfin les outils permettent de recueillir des données (écoute,

observations, entretien, questionnaire, récit de vie et cetera) ou

de traiter (repérage d'éléments théoriques, analyse de contenu,

test statistiques, et cetera).

MÉTHODES ET MÉTHODOLOGIES

Page 69: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 70: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES

Comme outil à disposition, nous avons :

l'enquête par entretien qui peut être non directive. Elle se donne

alors pour objectif de faire parler en influençant le moins possible

le locuteur.

Quand elle est semi-directive, elle laisse également celui qui

s'exprime libre de l'organisation de ses propos, mais en s'assurant

qu'un certain nombre de thèmes attendus par les chercheurs

soient abordés.

L'enquête directive focalise les réponses. Par exemple celle

effectuée à la sortie d'un grand magasin est de ce type. Le

questionnaire distribué et récupéré aussitôt ou envoyé suppose

Un support papier ou informatique. Lui aussi peut être ouvert :

« que pensez-vous de cette formation ? » ou à questions ouvertes

courtes : « citez trois cours qui vous ont intéressé ». Elles peuvent

être fermées : « diriez-vous que ce cours est très clair,

moyennement ou pas du tout… »

Page 71: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES

Et l'expérimentation proprement dite qui suppose une

manipulation qui fait intervenir un groupe sur lequel on travaille et

un groupe témoin qui sert de repère.

Il existe aussi l'observation libre ou armée; on est dans la

situation dite "naturelle".

Cette distinction rapide fait apparaître que certains outils

(comme le questionnaire) peuvent être utilisés dans diverses

méthodologies.

Retenons que l'entretien non on semi-directif est plus souvent

utilisé en méthodologie clinique et le questionnaire fermé en

méthodologie expérimentale ou quasi expérimentale, c'est-à-dire

sans manipulation. L'entretien non directif ou libre, semi-directif, directif

Le questionnaire en tête-à-tête ou à distance

L'observation

L’expérimentation (groupe expérimenté/groupe témoin)

Page 72: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 73: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COURS NUMÉRO 3

Formation

À et par la

recherche

Page 74: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

PARCOURS DE RECHERCHE,

UN RAPPEL POUR SE SITUER

Page 75: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Problématique cadre théorique

Interprétation

Analyse

Recueil des données

Terrain de recherche Choix d’outils d’investigation

Hypothèses

CIRCULARITÉ DE LA RECHERCHE

Page 76: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MO

UV

EM

EN

T D

E P

RO

BLÉ

MA

TIS

ATIO

N

Page 77: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 78: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 79: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

RETOUR SUR LES LETTRES AU SOSIE

Page 80: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS PRATIQUES

MÉTHODES DE QUESTIONNEMENT PERSONNEL

Page 81: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 82: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ATELIERS THÉMATIQUES D’INVESTIGATION

DANS LA PROBLÉMATIQUE - REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES

Plan de travail en groupe:

QQOQCP : Pour amorcer la recherche par des questions que vous allez

vous poser en groupe

Remue-méninges : Pour favoriser l’émergence de nombreuses idées

qui seront ensuite triées et organisées

( En anglais : brainstorming ), à effectuer en groupe

C’est / Ce n’est pas Pour préciser les frontières du sujet. Les méthodes

précédentes permettent de définir le sujet en positif (ce qui fait partie du

sujet). Cependant il est aussi très utile de le définir en négatif (ce qui ne

fait pas partie du sujet). Le contraste ainsi mis en évidence permet une

délimitation claire des frontières du sujet.

Quels sont les limites, les ouvertures, les avantages de votre

thème? Terrain? Livres sur le sujet? Intérêt social? …

Un rapporteur un groupe

Page 83: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSTITUTION

DES THÉMATIQUES DE RECHERCHE

Décrochage scolaire

Le climat scolaire

Elèves en situation de handicap

Suivis des élèves par adultes

Les enfants différents

L’égalité des chances

L’orientation

L’implication des parents

Les problèmes familiaux

Page 84: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VOS RETOURS SUR CE TRAVAIL

Page 85: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LES RESSOURCES DOCUMENTAIRES

Page 86: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 87: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES

1 - Comment référencer des documents ?

Le lecteur doit pouvoir retrouver facilement les documents cités dans un texte,

pour cela il faut lui indiquer des références exactes et complètes, en observant

des règles de références bibliographiques. Il existe plusieurs façons de rédiger

ces références (les différences portent notamment sur la ponctuation) et chaque

rédacteur doit choisir la sienne et s’y tenir pour l’ensemble du document.

Voici un exemple appliqué à plusieurs types de documents :

> Livre

NOM, Prénom. Titre de l’ouvrage. Lieu d’édition : éditeur, année, nombre de

pages.

PEREC, Georges. La Disparition. Paris : Gallimard, 1989, 319 p.

> Article de périodique

NOM, Prénom. Titre de l’article. Titre du périodique, année, volume, numéro, n˚

de pages.

RICHAUDEAU, F. La Génétique du texte ou comment ils écrivent.

Communication et Langage, 1995, n˚ 105, pp. 74-91.

Page 88: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES

> Thèse

NOM, Prénom. Titre de la thèse. Discipline, lieu de soutenance,

université de soutenance, année, nombre de pages.

ROSTAIN, Stephen. L’occupation amérindienne ancienne du littoral de

Guyane. Thèse doctorat d’histoire, Paris, université de Paris 1, 1994,

568 p.

> Article dans une encyclopédie

NOM, Prénom. Titre de l'article. In Titre de l'Encyclopédie. Lieu d'édition

: éditeur, année, n˚ de pages.

THOMPSON, D.P. Nitride. In TRIGG G.L. Encyclopedia of applied

physics, Uptade. Weinheim : Wiley, 1999, pp. 65-79.

> Article sur Internet

NOM, Prénom (ou ORGANISME). Titre de la page d'accueil [en ligne].

Disponible sur : <URL> (date de consultation).

DOC'INSA - INSA de Lyon. GENIES : Génie ENergétique et

Environnement, Informations et Etudes Scientifiques (Projet 3GEN) [en

ligne]. Disponible sur : <http://docinsa.insa-

lyon.fr/gen2000/projetenr.htm> (consulté le 28.06.2001).

Page 89: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

RÉFÉRENCEMENT DES RESSOURCES

> Publication dans une conférence ou congrès

NOM, Prénom. Titre de la conférence, date de la conférence, lieu de la conférence. Lieu

d'édition : Éditeur, année de publication, nombre de pages.

DANESY, D. Ed. 8th European space mechanisms and tribology symposium, 1999 sept,

Toulouse, France. Noordwijk : ESA publications Division, 1999, 345 p.

2 - Comment appeler les références bibliographiques ?

> Toutes les références citées dans le document doivent être rassemblées

dans la notice bibliographique qui figure en fin de document.

> On peut les numéroter ([1], [2], [3], etc.) par ordre d’apparition dans le

texte, les références complètes étant alors détaillées dans la notice

bibliographique en fin de document.

> On peut aussi faire un appel avec le nom de l’auteur et l’année ([Dupont,

1995]), les références complètes étant alors détaillées dans la bibliographie

en fin de document.

> On peut insérer une note de bas de page contenant la référence complète,

mais il reste recommandé de reprendre l’ensemble des références dans une

bibliographie complète en fin de document.

> Toute citation doit figurer entre guillemets et être accompagnée de sa

référence.

Page 90: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MOTS CLEFS POUR LA REQUÊTE

Les mots clefs permettent d’exprimer le thème exploré sous une

forme adaptée aux outils de recherche documentaire.

On se limite à 3 mots clefs assez généraux pour commencer.

Le choix des mots clefs est ensuite à affiner en fonction des

premiers résultats :

> Si les résultats non pertinents sont trop nombreux ou ne sont pas

pertinents (on parle alors de bruit), il faut restreindre le champ de

recherche en utilisant des mots clefs plus précis.

> Si les résultats sont en nombre insuffisant (on parle alors de

silence), il faut élargir le champ de recherche en utilisant des mots

clefs moins restrictifs ou des synonymes (les dictionnaires de

synonymes sont ici très utiles, par exemple celui du laboratoire

CRISCO de l’université de Caen (elsap1.unicaen.fr/cherches_b.html).

Page 91: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MOTS CLEFS POUR LA REQUÊTE

La recherche peut aussi être élargie en utilisant d’autres

langues que le français ; dans le domaine des sciences et

techniques, la traduction des mots clefs en anglais élargit

favorablement les sources d’information. Voir par exemple

le dictionnaire WordReference.com.

Qu’est-ce qu’un bon mot clef ?

> Un mot précis : par exemple les noms propres ou un terme

technique.

> Un terme synthétique : préférer un mot unique à une paraphrase.

> Un terme ayant un seul sens (non polysémique). En effet, les

termes polysémiques génèrent naturellement du bruit.

> On peut aussi lancer une recherche sur une expression exacte qui

devra être mise entre guillemets (par exemple : "tourisme vert")

Page 92: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MOTEURS DE RECHERCHE

1 Le fonctionnement

> Des robots naviguent en permanence sur le web et archivent les

pages qu’ils trouvent. Les pages sont ensuite indexées dans une base

de données.

> Lorsque l’internaute accède au moteur de recherche et formule une

requête, la base de données est interrogée pour chacun des mots qui

composent la requête ; les résultats, classés par niveau de pertinence,

sont affichés sous la forme d’une liste de liens vers des pages web.

2 Les modes de recherche

Les moteurs de recherches proposent en général deux modes de

recherche :

> La recherche simple permet de formuler la requête par quelques

mots clefs ou d’utiliser des opérateurs logiques pour une requête plus

précise.

> La recherche avancée passe par un formulaire qui pose

automatiquement les opérateurs logiques.

Page 93: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

3 - Quelques précautions d’utilisation

> Les moteurs ne font que rechercher les mots composant la requête et n’utilisent pas de

synonymes ; c’est à l’internaute de proposer des synonymes pour améliorer les résultats

de sa recherche.

> Attention aussi aux mots qui ont plusieurs sens ; par exemple, une recherche sur le

terme « glace » peut aussi bien aboutir sur les guides de haute montagne que sur des

recettes de cuisine.

> La mise à jour de la base de données est faite régulièrement mais l’indexation d’une

nouvelle page peut n’intervenir que plusieurs semaines après sa mise en ligne.

> 40% environ du contenu du web reste inaccessible aux moteurs classiques. C’est le cas

notamment pour les bases de données interrogeables uniquement par un moteur de

recherche interne et pour les pages protégées par mot de passe. Les moteurs les plus

connus sont Google, Altavista.

4 - Les métamoteurs

Il s’agit de sites (ou de logiciels) permettant de traiter simultanément une même requête

sur plusieurs moteurs de recherche et de couvrir un champ d’investigation le plus vaste

possible.

5 - Les répertoires et annuaires pour la recherche d’informations sur le web, il

existe d’autres outils, par exemple les répertoires (ou annuaires) qui sont des catalogues

de sites donnant accès à des ressources hiérarchisées et classées en catégories et sous-

catégories. Ce sont des experts et/ou des éditeurs qui valident les ressources et en

assurent le classement.

Page 94: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

OPÉRATEURS DE REQUÊTE SUR LE WEB

Spontanément, on a tendance à saisir un ou deux mots clefs séparés

par un espace. L’espace est interprété par le moteur comme « et » puis

comme « ou ». Il est possible de faire une recherche mieux ciblée et

donc plus efficace en utilisant les opérateurs et outils spécifiques décrits

ci-dessous.

Opérateurs booléens

> ET

Pour faire une recherche concernant plusieurs mots clefs associés

(par exemple la requête tourisme ET vert limite la recherche aux

articles sur le tourisme à la campagne, et exclue ceux qui ne traitent

que du tourisme en général ou que de la campagne).

Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : ET, +, AND.

> OU

Pour faire une recherche concernant deux mots de sens voisins,

voire synonymes (par exemple : randonnée OU trecking).

Attention cet opérateur peut produire un très grand nombre de

résultats.

Page 95: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

OPÉRATEURS DE REQUÊTE SUR LE WEB

Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : OU, OR.

> SAUF

Pour éliminer des résultats situés en dehors du champ de

recherche (par exemple : randonnées SAUF pédestre).

Cet opérateur permet d’alléger la recherche en éliminant des

résultats inutiles.

Suivant le moteur, différentes syntaxes sont possibles : SAUF, NOT,

–, AND NOT.

Opérateurs numériques

Ils permettent de limiter la recherche à une période donnée

(par exemple : randonnée > 12 juillet fait une recherche sur

les randonnées organisées après le 12 juillet).

Syntaxe : = égal, > supérieur, >= supérieur ou égal,

<= inférieur ou égal, : intervalle de temps.

Page 96: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 97: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 98: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LA RECHERCHE EN BIBLIOTHÈQUE

1 - Trouver les documents

Dans les bibliothèques tous les documents proposés sont répertoriés

dans un catalogue. Ils sont organisés suivant une classification qui

identifie chaque sujet ou domaine par un code repris dans la cote au

dos du document. Certains ouvrages sont directement accessibles et

librement consultables ; les autres doivent faire l’objet d’une demande

de prêt ou de consultation auprès du personnel de la bibliothèque.

Il est conseillé de procéder de deux façons complémentaires.

> Explorer les rayons de la bibliothèque

parcourir les ouvrages présentés peut être l’occasion de faire des

découvertes.

> Consulter le catalogue de la bibliothèque

s’intéresser à la liste complète des documents permet d’éviter des

oublis majeurs.

Page 99: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Au-delà de leur propre catalogue, les bibliothèques permettent d’élargir la

recherche en accédant à d’autres catalogues. Voici quelques exemples :

> Catalogues nationaux

Sudoc, catalogue de l’agence bibliographique de l’enseignement supérieur

corail.sudoc.abes.fr

> Catalogues internationaux

catalogue de l’université de Karlsruhe (Allemagne)

www.ubka.uni-karlsruhe.de/kvk/kvk/kvk_fr.html

> Liste des principaux catalogues

les signets de la bibliothèque nationale de France

signets.bnf.fr/html/categories/c_017cat_bib.html

Chaque catalogue indique les modalités d’accès aux documents.

2 - Explorer les documents trouvés

Certains documents peuvent être empruntés, soit directement à la bibliothèque

universitaire choisie, soit à d’autres bibliothèques par le biais d’un prêt entre

bibliothèques.

D’autres doivent être consultés sur place (c’est le cas par exemple des

dictionnaires et des encyclopédies). La bibliothèque universitaire offre pour cela

un espace privilégié de travail individuel ou en groupe.

Page 100: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

HTTP://SIGNETS.BNF.FR/HTML/CATEGORIES/C_

017CAT_BIB.HTML (EN MINUSCULES)

Page 101: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

HTTP://CORAIL.SUDOC.ABES.FR/

Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif

français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l'enseignement

supérieur et de la recherche. Il comprend plus de 10 millions de notices

bibliographiques qui décrivent tous les types de documents (livres, thèses, revues,

ressources électroniques, documents audiovisuels, microformes, cartes, partitions,

manuscrits et livres anciens...)

Le catalogue Sudoc décrit également les collections de revues et journaux d'environ

2000 établissements documentaires hors enseignement supérieur (bibliothèques

municipales, centres de documentation...)

Enfin, il a pour mission de recenser l'ensemble des thèses produites en France.

Une recherche dans le catalogue Sudoc permet :

d'obtenir la description bibliographique du document

de constituer une bibliographie par le téléchargement ou l'export de notices

de sauvegarder dans son panier, au fil de la recherche des enregistrements (jusqu'à 100)

pour pouvoir les télécharger

d'accéder au texte intégral du document si celui-ci est accessible en ligne

de localiser un document dans une des bibliothèques du réseau Sudoc afin de pouvoir le

consulter, en demander le prêt ou la reproduction.

Page 102: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 103: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 104: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VALIDATION DES SOURCES

Les ouvrages publiés par un éditeur sont toujours

validés par un comité éditorial constitué de

spécialistes du domaine concerné, ils contiennent

donc une information garantie.

Par contre beaucoup d’informations disponibles sur

le web ne sont pas passées par un filtre éditorial,

elles ne sont donc pas toujours fiables.

C’est à l’utilisateur de garder un œil critique et de

s’assurer de leur validité.

Voici quelques questions à se poser pour valider

des informations trouvées sur un site.

Page 105: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Un moyen pour vérifier les informations consiste à recouper les données

trouvées sur différents sites.

Il faut distinguer fiabilité et présentation ; même s’il est moins agréable

de naviguer dans un site peu attrayant, cela ne remet pas forcément en

cause la qualité des informations qu’il propose.

Page 106: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COURS NUMÉRO 4

Formation

À et par la

recherche

Page 107: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES, ATELIERS

THÉMATIQUES

Plan de travail en groupe:

Quels sont les mots clefs qui définissent votre thématique ou sujet

général? Les définir et les hiérarchiser. Discussion sur le thème.

Quels sont les mots clefs pour démarrer une première recherche

bibliographique à la bibliothèque ou sur internet?

Connaissez-vous des auteurs? Des titres d’ouvrages, des revues en

relation avec votre sujet?

Un rapporteur un groupe

Page 108: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA FICHE DE LECTURE

1 - Pourquoi faire des fiches de lecture ?

> Elles permettent l’appropriation de l’information en la reformulant.

> Elles facilitent la remise en mémoire en livrant l’essentiel et en le

visualisant.

> Elles servent de base à la conception du document final.

2 - Que faire figurer dans une fiche de lecture ?

> Les références bibliographiques complètes du document.

> Sa localisation (bibliothèque universitaire par exemple).

> Son sujet, quelques mots clefs.

> Le lien avec le thème de travail.

> Les idées les plus importantes.

> Quelques extraits significatifs (clairement repérés dans le

document).

> Des commentaires personnels.

Page 109: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA FICHE DE LECTURE

3 - Comment s’organiser en pratique ?

> Choisir un modèle de fiche et le conserver pour toutes les

fiches, pour retrouver rapidement les informations.

> Choisir une présentation qui permet de rajouter des notes

complémentaires en cours de travail (marges, espaces libres).

> La visualisation de l’information sera renforcée grâce à

l’utilisation de couleurs, de styles particuliers, et à une mise en

page harmonieuse.

4 - Fiches thématiques

Il est possible d’élaborer simultanément des fiches par

documents et des fiches par thèmes. Ces dernières permettent

de commencer le travail de synthèse en regroupant les

documents relatifs à un même thème à l’intérieur du sujet

d’études.

Page 110: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

EXEMPLE DE FICHE DE LECTURE

Page 111: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 112: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

REGROUPEMENT THÉMATIQUE :

DÉMARRER LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Effectuer une recherche en bibliothèque

BUIUFM de 14h30 à 15h30

Au moyen des mots clefs, effectuer une

première recherche bibliographique, relever

les ouvrages de référence et spécifiques

relatifs à la « question de départ »

De retour en classe : rapporter les résultats

de ses premières recherches au groupe,

quels sont les livres à consulter en priorité

par groupes thématiques? quelle serait la

programmation de vos lectures ?

Page 113: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

TRAVAUX PRATIQUES : NOTE DE PROGRESSION

Document à remplir, travail individuel

Assistance individuelle de l’enseignant

Document à rendre pour étude à

l’enseignant qui sera remis au dernier cours

Page 114: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

NO

TE

DE

RE

CH

ER

CH

E À

RE

NS

EIG

NE

R

Page 115: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 116: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CALENDRIER DES EXPOSES SUR LES OUTILS

Séance 3:

- le questionnaire: Mélissa + Amandine + Stéphanie

- l’entretien directif: Elodie + Chloé + Julie

Séance 4:

- l’observation: Vladimir + Jessica + Anne-Lucie

- l’autoconfrontation: Muriel + Laurent + Caroline

Séance 5:

-l’entretien semi-directif : Séverine + Johnny + Laetitia

- le récit de vie : Mihaela + Johan

Page 117: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COURS NUMÉRO 5

Formation

À et par la

recherche

Page 118: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VALIDATION

Prestation orale :Exposer oralement pendant une vingtaine de

minutes un outil de recherche comme l'enquête, l’entretien, le questionnaire, les statistiques… donnant lieu à discussions et complément d'information de la part de l'enseignant (travail à plusieurs, note de groupe)

Prestation écrite : Exposer par écrit l'avancée de sa recherche en Master : développement écrit de la progression vers le thème de recherche, la question de départ, voire l’objet de recherche, la problématique de recherche ? Quelles sont les limites? Quelles sont les avancées dans le travail de recherche ou votre réflexion ? Quels sont les questionnements personnels et les pistes envisagées ? Quel est votre projet de travail à venir ? C’est une suite de la lettre au sosie (note individuelle)

Page 119: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES

Les cartes de connaissances (en anglais mindmap) permettent de

construire une représentation globale et structurée d’une

thématique.

Voici un exemple représentant les différentes activités du cerveau :

Page 120: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 121: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES

1 - Comment construire une carte des connaissances ?

> Partir d’un thème central, exprimé en quelques mots ou par une

image.

> Placer les idées liées à ce thème central sur des ramifications

issues du centre.

> Procéder ensuite par associations d’idées successives pour

développer une structure arborescente.

> Une carte des connaissances sera d’autant plus efficace qu’elle

sera esthétique : utiliser les couleurs, les dessins, travailler la

forme des branches pour créer des cartes qui donnent envie d’y

travailler et aident à la mémorisation.

Page 122: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LA CARTE DES CONNAISSANCES 2 - Quel est l’intérêt des cartes de connaissances ?

Le cerveau fonctionne naturellement en associant les idées suivant un

schéma arborescent, et non suivant un schéma linéaire tel qu’il est

déroulé dans un document. La structure arborescente des cartes de

connaissances permet ainsi de libérer les facultés d’association du

cerveau et sa créativité.

3 - Quand se servir d’une carte des connaissances ?

Elles sont utiles chaque fois qu’il faut réfléchir, structurer ou apprendre :

> Pour construire un plan : mettre le sujet au centre et laisser le cerveau

procéder par associations d’idées, puis numéroter les branches pour aboutir

à une structure linéaire.

> Pour faire une synthèse : placer le sujet au centre, et construire la carte au

fur et à mesure des recherches documentaires, sans oublier d’insérer ses

propres commentaires.

> Pour apprendre un cours : le représenter sous forme d’une carte des

connaissances permet d’en mémoriser une image globale et organisée.

> Pour prendre des notes : les cartes des connaissances permettent à la

fois de mémoriser et en même temps d’organiser les notes, celles-ci

prennent ainsi un sens immédiatement visible.

Page 123: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES

Plan de travail en groupe:

Construisez seul ou en groupe votre carte de

connaissance

Présentez-la à la classe

Durée : 30 minutes

Rapporteur de groupe:

Page 124: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CALENDRIER DES EXPOSES SUR LES OUTILS

Séance 3:

- le questionnaire: Mélissa + Amandine + Stéphanie

- l’entretien directif: Elodie + Chloé + Julie

Séance 4:

- l’observation: Vladimir + Jessica + Anne-Lucie

- l’autoconfrontation: Muriel + Laurent + Caroline

Séance 5:

- l’entretien semi-directif : Séverine + Johnny + Laetitia

- le récit de vie : Mihaela + Johan

Page 125: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

TRAVAUX PRATIQUES : NOTE DE PROGRESSION

Document à remplir, travail individuel

Assistance individuelle de l’enseignant

Document à rendre pour étude à

l’enseignant qui sera remis au dernier cours

Page 126: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

NO

TE

DE

RE

CH

ER

CH

E À

RE

NS

EIG

NE

R

Page 127: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 128: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM MÉTHODOLOGIQUE POUR FORMATION À

LA RECHERCHE

ORGANISATION GÉNÉRALE

AVEC LA MÉTHODE DU CLASSEUR

RÉDACTION DU MÉMOIRE,

PRÉPARATION DE LA SOUTENANCE

Exposé

Page 129: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA MÉTHODE DU CLASSEUR

Cette méthode permet d’avoir en permanence une vue d’ensemble

du travail et de faire évoluer la structure du futur document au fur

et à mesure des réflexions.

Elle est aussi utile pour pallier les difficultés d’un travail morcelé

(les activités de recherche et de traitement de l’information

s’étalent en général sur plusieurs semaines) puisqu’elle permet de

disposer à tout moment d’une trace papier complète et organisée.

1 - Les différentes étapes

> Sur la première page, noter les premières idées en vrac (technique du

brainstorming ou remue-méninges) ou organisées suivant une carte des

connaissances.

> Écrire ensuite une première version du plan dont les grandes parties

constitueront les différents chapitres du classeur, séparés par des

intercalaires.

> Au fur et à mesure de la recherche documentaire, alimenter ces

chapitres avec des photocopies, des impressions de documents issus

du web, des notes personnelles, des fiches de lecture, etc.

Page 130: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA MÉTHODE DU CLASSEUR

2 - Quelques conseils pour gagner du temps et de l’efficacité

Relire l’ensemble du classeur de temps en temps pour voir s’il n’est pas

nécessaire de faire évoluer le plan de départ : il suffit alors de

réorganiser les documents dans le classeur suivant le nouveau plan.

> Utiliser des pochettes transparentes perforées pour pouvoir intégrer

tout format de documents.

> Écrire uniquement au recto des feuilles pour pouvoir les déplacer

aisément.

> Ménager des espaces libres sur les feuilles afin de pouvoir les

compléter en cours de travail.

Page 131: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE

Rédiger c’est aussi rendre le document agréable à lire, or ce n’est pas

seulement l’affaire d’une mise en page attrayante.

Pour éprouver du plaisir à lire le document il faut que l’on arrive à le

comprendre facilement. Voici donc quelques éléments susceptibles

d’aider à la compréhension.

1 - Structuration du texte

Un paragraphe développe une seule idée qui doit apparaître clairement

dans la première phrase, le reste du paragraphe amenant des

précisions.

Ménager des transitions entre les paragraphes plutôt que les juxtaposer

permet de mettre en évidence le fil conducteur ; les connecteurs

logiques (en effet, ainsi, c’est pourquoi, bien que, mais, or, pourtant,

cependant, etc.) sont ici particulièrement utiles.

Les phrases sont simples et courtes, chacune d’elles amène un élément

nouveau tout en étant cohérente par rapport à la précédente.

Page 132: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE

2 - Qualité de la rédaction

Éviter un style pompeux (phrases longues, vocabulaire précieux) qui

nuit à la fluidité de lecture et peut être jugé prétentieux.

Privilégier la forme active (plutôt que passive) pour donner du

dynamisme au texte.

Adopter un vocabulaire simple, mais précis.

Préciser les définitions des termes n’appartenant pas au langage

courant (on peut rassembler ces définitions dans un glossaire en fin de

document).

Poser clairement les notations utilisées et rester homogène tout le long

du document (on peut aussi les rassembler dans un index en fin de

document).

Expliciter tous les acronymes et les abréviations lors de leur première

apparition dans le document.

Utiliser le correcteur orthographique pour éliminer toutes les fautes, car

celles-ci dégradent énormément la qualité de lecture.

Page 133: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LE MÉMOIRE; POUR UNE LECTURE AGRÉABLE

3- Illustrations

Une illustration est souvent plus parlante qu’un long discours : les

illustrations peuvent être utilisées sous toutes leurs formes (photos,

graphiques, schémas, tableaux, etc.).

Leur source (s’il s’agit d’un emprunt) doit être clairement identifiée («

extrait de … »).

Elles doivent être impérativement accompagnées d’une légende qui

précise leur contenu.

Elles doivent être numérotées de manière continue tout au long du

document.

Elles sont là pour compléter le texte qui doit les commenter et y faire

référence.

Page 134: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE
Page 135: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LE PLAGIAT

Page 136: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

MUTUALISATION DES DIFFICULTÉS

En petit groupe, réfléchissez à vos difficultés

pratiques et conceptuelles (théoriques)…

De manière à les lister

Et voir ainsi quelles réponses, quelles aides

possibles…

Page 137: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VOS RÉPONSES

Page 138: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

COMMENT CORRIGER SA LANGUE ÉCRITE?

L'orthographe est un critère important dans l'évaluation d'un

devoir scolaire.

Voir ouvrage « stylistique française », et « l’art d’écrire »,

présenter quelques conseils

Veiller aux règles d’accord du participe passé avec

l’auxiliaire « avoir », aux règles d’accord masculin/féminin

Respecter les règles générales de la ponctuation

Observer les accords de l’adjectif

En cas de doute, consultez le dictionnaire pour

l’orthographe lexicale ou le manuel de grammaire pour

l’orthographe grammaticale.

Ne vous contentez pas d’utiliser les correcteurs

orthographiques: ils oublient ou créent des formes fautives !

Page 139: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES

Noms

absence, acrostiche, addition, ambiguïté, apogée, ascension,

cauchemar, classicisme, digression, dilemme, échappatoire,

effervescence, espèce (une espèce de…), événement, exutoire, for

intérieur, hasard, impressionnisme, maintien, métonymie, paroxysme,

prémisses versus prémices, recueil, ressort, soutien, synonyme,

tranquillité, vraisemblance.

Adjectifs

abscons, ambiguë (fém.), cohérent, concomitant, critiquable,

disgracieux, elliptique, enclin, erroné, exigeant, indicible, indissociable,

inhérent, insensé, intéressant, intrinsèque, irréel, nécessaire, rationnel,

soi-disant, subtil, susceptible, vraisemblable.

Verbes

accommoder, acquérir, acquiescer, aggraver, annihiler, assujettir,

bouleverser, il convainc, discerner, bien qu’il faille, obnubiler, occuper,

pallier (*pallier à), requérir, il résout, ressusciter.

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-

francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdYlm100

Page 140: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES

Adverbes, prépositions, pronoms et locutions

avoir affaire à, a fortiori, apparemment, a priori, au-delà, constamment,

davantage, aux dépens de, différemment, à bon escient, eux-mêmes,

excepté, maintes fois, malgré, néanmoins, notamment, en l’occurrence,

aller de pair, parmi, faire partie de, quant à, sine qua non, tout entière,

avoir trait à, vice versa.

Noms propres

Amphitryon, Anouilh, Apollinaire, Aymé, Roland Barthes, Lewis Carroll,

Dionysos, Michel Foucault, Théophile Gautier, José-Maria de Heredia,

Huysmans, L’Iliade, Iphigénie, Lévi-Strauss, Mérimée, Montherlant,

Nietzsche, L’Odyssée, Orwell, Poe, l’abbé Prévost, la Renaissance,

Salammbô, Sisyphe, Madame de Staël, Stendhal, Tartuffe.

Accents circonflexes

accroître, il clôt, il connaît, il disparaît, il entraîne, extrême, grâce, ôter, il

paraît versus il parait (verbe « parer » à l’imparfait), prôner, théâtre.

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-

francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdasfD8Q

Page 141: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES

Pléonasmes

achever complètement

ajouter en plus

car en effet

comparer ensemble

puis ensuite, puis après

répéter de nouveau

pour terminer enfin

préparer d’avance

voire même

Confusions

censé (= « supposé ») / sensé

compréhensible / compréhensif

davantage (adverbe) / … d’avantage(s) (substantif, « gain », « profit »)

Page 142: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES

démystifier (« détromper ») / démythifier (« faire perdre son caractère de

mythe à »)

dessein (« intention ») / dessin

différend (nom) / différent (adjectif)

empreint / emprunt

exaucer (« accueillir favorablement une demande, un vœu ») /

exhausser (« surélever »)

inclinaison / inclination

participer à (« prendre part à ») / participer de (« tenir de, être de même

nature / de même origine que »)

personnaliser / personnifier

près de / prêt à

prodige / prodigue

satire / satyre

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-

francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdasfD8Q

Page 143: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELQUES FAUTES DE FRANÇAIS FRÉQUENTES

Ponctuation

Où mettre la majuscule ?

Au début d’une phrase, d’un vers ou d’une citation ;

Aux noms propres (personnes, lieux, œuvres, peuples, etc.) ;

À certains termes de politesse (Monsieur, Madame, Mademoiselle) ;

Titres ou qualités de certaines personnes (Monsieur le Maire) ;

À certains termes historiques ou géographiques (la Cinquième

République) ;

Où mettre la virgule ?

Entre des mots de même nature ou de même fonction ;

Après un complément circonstanciel en tête de phrase ;

Avant et après une proposition incise ;

Points de suspension : il n’y en a que trois : …

Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/langue-

francaise/fautes-orthographe.php#ixzz2OdcA9OZs

Page 144: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

QUELS SONT LES CRITÈRES D’UNE SOUTENANCE RÉUSSIE ?

Le critère d'évaluation d'une soutenance, c'est l'intérêt.

Il ne s'agit donc pas de faire un résumé de ce que le jury vient de lire, ni une séance de cinéma avec des projections animées, ou pire des photocopies de pages de texte.

Il s'agit de raconter une histoire de recherche.

L'histoire chronologique, une histoire avec des moments de doute, de choix, de désarroi, de fatigue, de crainte, de bonheur.

Il peut être présenté un schéma résumant les résultats en évitant toutefois des redites qui pourrait ennuyer le jury.

Il convient de ne pas saturer le canal visuel de redondances avec des diapositives de type PowerPoint inutiles.

Le jury regarde et écoute le locuteur. Et il faut aussi regarder le jury et non les notes qui pour être efficaces devront consister en quelques mots inducteurs qui déclencheront des idées.

Ne lisez surtout pas les notes.

Page 145: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE

Dans la plupart des institutions, le mémoire doit être soutenu à l'oral. Chaque institution fixe les règles concernant ce moment important.

Une fois tout cela éclairci, il faut se projeter au jour de la soutenance. Des simulations sont le meilleur moyen de régulation.

Le candidat doit exposer en une seule fois avec sa personnalité et devant les membres du jury qui ont la leur. Il s'agit de vivre une heure ensemble.

Et de répondre aux questions : qu'avez-vous voulu voir ? Pourquoi ? Comment avez-vous fait ? Qu'avez-vous vu ? Quelle suite à donner ?

La soutenance orale d'un mémoire ne doit pas être un résumé du document écrit que les membres du jury viennent de lire. Il est préférable de procéder sur le mode du récit.

Accomplir un travail de recherche formalisé est une forme d’aventure, la faire partager sur un mode vivant est essentiel.

La soutenance doit surajouter de l'information à l’écrit sous une forme plus simple, plus sensible, plus humaine.

Page 146: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

Le jury doit avoir le sentiment qu'il apprend encore quelque chose en écoutant le candidat, qu'il va mieux comprendre ses difficultés, son cheminement intellectuel singulier, ses raisons, et cetera…

Mais l'oral demeure protocolaire et il est vivement conseillé de suivre certaines règles de civilité comme saluer, se présenter, remercier le jury et en particulier le directeur de mémoire.

Éviter de lire ostensiblement le document, ne pas regarder non plus le tableau, ni le public, mais parlez au jury.

Annoncer brièvement le plan de la soutenance.

Parler lentement et distinctement.

Faire une courte pause en cas d'émotions trop fortes.

Ne pas prendre le jury à témoin encore moins à parti.

Respecter le temps imparti. Et ne pas oublier de conclure clairement par rapport au questionnement de départ tout en donnant des perspectives.

A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE

Page 147: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

A FAIRE / NE PAS FAIRE EN SOUTENANCE

Il est préférable que le diaporama soit très visuel et présente tout

ce qui ne peut pas se dire comme des schémas, des tableaux,

des graphiques ou bien de simples repères sous forme de mots-

clés ou de titres.

Une grande sobriété est appréciée. Évitez absolument d'insérer

des pages de textes entiers ! Ne visez pas l'exhaustivité, mais la

fluidité.

N'interrompez pas les membres du jury dans leurs remarques ou

questions que vous prendrez soin de noter.

Organisez votre réponse selon votre choix.

Éviter les réfutations brutales.

Le jury souverain délibère en l'absence du candidat. Il n'a

jamais lieu à contestation.

Page 148: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA

Le diaporama est un support de présentation : il doit guider

l’exposé oral, mais ne le reproduit pas dans tous ses détails.

Il ne faut donc pas hésiter à trier l’information et à la présenter de

manière très schématique.

L’exposé sera là pour amener tous les compléments nécessaires et

focaliser l’attention de l’auditoire sur l’orateur.

1 - Des supports simples

> Utiliser le style télégraphique ou mieux des mots clefs.

> Limiter le nombre d’animations ; toutes doivent avoir un sens.

> Utiliser au maximum trois à quatre couleurs par diapositive.

> Garder un style homogène sur tout le diaporama (polices, couleurs,

signes).

> Les logos (université, entreprise, etc.) doivent être utilisés avec

parcimonie : ils sont utiles sur la diapositive de titre pour situer le

contexte du travail mais ne sont plus nécessaires ensuite.

Page 149: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA

> Les fonds de diapositives peuvent être réalisés spécifiquement

pour l’exposé, en privilégiant la sobriété et la lisibilité.

> En général, tout élément inutile doit être supprimé.

2 - Des supports lisibles

> La taille de la police doit être suffisamment grande afin de

garantir une lecture aisée à tout l’auditoire.

> Utiliser des couleurs bien contrastées pour le texte et le fond

(privilégier les fonds clairs).

> Ménager 50% d’espace blanc sur chaque diapositive pour ne

pas saturer la vue.

> Penser à numéroter les diapositives pour donner des points de

repère à l’auditoire.

Page 150: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

CONSEILS SUR LA RÉALISATION D’UN DIAPORAMA

3 - Des supports attrayants

> Une illustration est plus parlante qu’un texte.

> Un diagramme est plus parlant qu’un tableau de valeurs.

> Accentuer les données principales en utilisant les caractères gras, une

couleur différente ou en les plaçant sur un rectangle de fond coloré.

> Les animations peuvent aider à l’assimilation en amenant les

informations progressivement, cependant en abuser lasse l’auditoire.

4 - Non à l’obésité informationnelle

> Une diapositive véhicule une seule idée, indiquée dans le titre et

illustrée par différentes données (texte, tableaux, diagrammes, images).

> On estime qu’il ne faut pas dépasser 6 lignes par diapositive, chaque

ligne n’excédant pas 7 mots : le style télégraphique s’impose !

> Si les illustrations rendent la présentation plus attrayante, il ne faut pas

pour autant surcharger les diapositives ; les illustrations doivent être

réparties sur plusieurs diapositives, chacune amenant une idée

différente.

Page 151: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

SIMULATION DE SOUTENANCE

Simulation à la soutenance pour s’entraîner

à la prise de parole devant un groupe

Tous volontaires, car c’est formateur !

POUR SOUTENIR

JUSTE SA PROBLEMATIQUE

RETOUR DU GROUPE QUI EST LE JURY

qui effectue ses commentaires, ses

suggestions…

Page 152: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

REGROUPEMENTS PAR THÉMATIQUES

Plan de travail en groupe:

Préparer individuellement sa soutenance de

problématique

Confronter en groupe sa soutenance

Page 153: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

REMARQUES GÉNÉRALES

D’APRÈS SIMULATION DE SOUTENANCE

Page 154: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

VOS PROBLEMATIQUES

POUR CONCLURE LE COURS

Page 155: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

FIN DE LA SESSION

Formation

À et par la

recherche

Page 156: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ELÉMENTS DE COURS

EN PLUS

Formation

À et par la

recherche

Page 157: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES OUTILS DE RECUEIL DES DONNÉES

Page 158: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LES OUTILS DE TRAITEMENT DES DONNÉES

Page 159: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

LE DISCOURS D’EXPLICITATION

– UNE MÉTHODE POUR LA RECHERCHE

Etude de texte : Extrait de l’entretien d’explicitation de Pierre Vermesch,

ESF éditions

L’entretien d’explicitation constitue un ensemble de techniques

qui ont pour but de favoriser, d’aider, de solliciter la mise en mots

descriptive de la manière dont une tâche a été réalisée.

L’entretien d’explicitation vise donc en priorité la verbalisation de

l’action, telle qu’elle est effectivement mise en œuvre dans

l’exécution d’une tâche précise.

Bien entendu le terme d’action ne recouvre pas seulement des

actions matérielles, mais comprend aussi les actions mentales.

Quelles sont les activités concernées par la démarche de

l’entretien d’explicitation ?

Vous pourriez y répondre vous-mêmes en réflechissant à

quelques questions.

Page 160: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

Avez-vous besoin de savoir comment un stagiaire s’y prend pour

réaliser un exercice ? Comment une erreur, une performance peu

efficace ont-elles été générées ?

Avez-vous besoin de recueillir des informations suffisantes pour

comprendre comment cela c’est produit ? Et pas seulement repérer que

ce ne soit pas la bonne réponse, ou pas le bon niveau ?

Avez vous été confronté au fait qu’il ne suffit pas de prescrire la

conduite à tenir pour aider un professionnel à se perfectionner ?

Avez-vous besoin de perfectionner l’animation des retours

d’expérience ?

Les synthèses de fin de stage vous paraissent-elles peu productives ?

Dans tous ces cas, il y a nécessité d’un travail d’explicitation simplement

parce que, quand nous agissons, une part cruciale des savoirs pratiques

utilisés le sont de manière tacite, implicite. Ce caractère implicite n’est

d’ailleurs pas un défaut qu’il serait souhaitable d’éviter. Il est inévitable

parce qu’inhérent au fonctionnement intellectuel : par construction, dans

nos interactions avec la réalité, donc dans la réalisation des tâches,

Page 161: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

Nous fabriquons continuellement ce type de savoirs implicites par le

seul fait d’agir. Le caractère crucial de ces savoirs implicites tient

précisément à ce qu’ils sont développés à partir de l’expérience. Ils sont

de ce fait nécessairement pertinent pour la compréhension de ce qui fait

l’efficacité d’une action. Ils sont ce qui fait qu’un professionnel est

particulièrement performant ou encore qu’il rencontre, sans comprendre

pourquoi, des difficultés ou des limitations.

Aider les professionnels à prendre conscience de ces savoirs implicites

peut être une des clefs de leur perfectionnement, mais permet aussi une

meilleure exploitation des situations de formation pratique. La prise de

conscience passe par la mise en mots, par la verbalisation disent les

chercheurs, de ces savoirs implicites. C’est le but des techniques d’aide

à l’explicitation.

Et, s’il y a besoin de techniques, et par conséquent d’apprentissage de

ces techniques, c’est que la mise en mots de l’implicite se heurte à

plusieurs obstacles.

Page 162: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

On peut en préciser trois :

1) mettre en mots l’implicite, décrire le détail de sa propre action n’est

pas habituel ; pour le faire, il est nécessaire d’adopter une nouvelle

attitude. Cela suppose une aide dans la mesure où on ne sait pas

comment s’y prendre tout seul.

2) accéder à l’information implicite se heurte au fait que cette

information n’est pas immédiatement disponible. Il s’agit de savoirs en

acte. Un savoir en acte est un savoir que possède le sujet, ses actions

en témoignent, mais ce savoir n’est pas conceptualisé. Il n’a jamais été

verbalisé et de ce fait il est non conscient. Une preuve indirecte de

l’existence de ces savoirs est que celui-là même qui les met en oeuvre

est souvent convaincu de ne pas les posséder (c’est le propre de

l’implicite ... car sinon : "... je saurais que je sais !").

3) le troisième obstacle est que les aides proposées par les formateurs,

animateurs ou tuteurs sont souvent inefficaces : ce qui est efficient est

l’inverse de ce qu’on aurait envie de faire en premier !

Page 163: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

L’intention du formateur (comprendre) est juste, les moyens (demande

d’explication) sont souvent inappropriés, car pour viser l’implicite les

outils efficaces ont caractère indirect.

Précisons que l’on peut avoir besoin d’acquérir et de perfectionner une

technique d’entretien sans avoir à mener un entretien en tant que tel.

D’une part, ces techniques s’utilisent très bien dans les groupes et pas

seulement avec un interlocuteur unique.

D’autre part, elles peuvent permettre de formuler la question pertinente

qui va faire que l’information recherchée émerge, sans passer par un

dialogue de dix ou vingt minutes. Une question, c’est comme un

aiguillage. Sa formulation sollicite des réponses extrêmement

différentes, certaines correspondent bien à l’information recherchée,

d’autres aboutissent à des réponses dont on ne sait que faire, et

d’autres encore créent le silence et bloquent la communication.

Page 164: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

Des animateurs, des formateurs, des enseignants confrontés à ces

types de situations pourraient tirer parti de cette démarche d’aide à

l’explicitation. Ce ne sont pas les seuls. D’autres fonctions nécessitent

de connaître l’existant à partir des témoignages verbaux, comme l’audit

ou le conseil, le management. Plusieurs des thèmes abordés sont déjà

présents dans la réflexion des formateurs, des animateurs, des

consultants.

L’originalité de l’entretien d’explicitation est de proposer des outils pour

réaliser concrètement ces objectifs. L’entretien d’explicitation n’est pas

un "super entretien" qui prétendrait se substituer à d’autres, il est une

technique originale, conséquente avec des objectifs particuliers qui ont

été peu pris en compte jusqu’à présent de manière systématique.

Pierre Vermersch

Page 165: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

L’ANALYSE DE CONTENU– UNE MÉTHODOLOGIE

POUR LA RECHERCHE La notion de contenu

Le terme contenu désigne l’information transmise à travers le discours.

L’école de Palo Alto l’oppose au terme «relation». On distingue deux

types de contenu : le contenu manifeste et le contenu latent.

Les notions de contenu manifeste et contenu latent sont empruntées à

la psychologie freudienne.

Le contenu manifeste est ce qui est explicitement exprimé : Opinions,

croyance… En ce sens, étudier le contenu d’un discours consiste à faire

ressortir les thèmes les plus souvent abordés, les mots clés, les prises

de position et les arguments invoqués pour les justifier…

Le contenu latent est tout ce qui exprimé de manière implicite. Étudier

le contenu latent consiste donc à découvrir le non-dit. L’examen du

contenu latent pourrait mettre en lumière la signification de la place

accordée à chaque thème, l’absence de certains thèmes dans le

discours, les valeurs non exprimées qui semblent découler des prises

de position. Cette dernière problématique dépasse le cadre de l’analyse

de contenu en tant que tel ; elle relève de l’analyse énonciative.

Page 166: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/..

L’analyse de contenu

L’analyse de contenu est « une technique de recherche pour la

description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste

des communications, ayant pour but de les interpréter » (Berelson 1952).

Analyser le contenu d’un document ou d’une communication, c’est

« rechercher les informations qui s’y trouvent, dégager le sens ou les

sens de ce qui y est présenté, formuler, classer tout ce que contient ce

document ou cette communication » (Mucchielli 1991).

L’objectif de l’analyse de contenu est donc d’expliquer les activités

cognitives du locuteur (ses préférences thématiques, sa position

idéologique, son attitude…)

L’analyse de contenu peut être quantitative ou qualitative.

Quantitative : Dans cette forme d’analyse, il est question de calcul de

fréquence des éléments de sens identifiés comme pertinents.

Qualitative : A ce niveau, on considère les valeurs particulières des

éléments linguistiques et les réseaux de sens. Dans la plupart des

analyses de contenu, les deux aspects sont développés parallèlement.

Page 167: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

Types d’analyse de contenu

Selon Mucchielli, il existe trois modes d’analyse de contenu :

L’analyse logico-esthétique, qui étudie la structure du discours en

relation avec ses effets de sens. Cette analyse porte sur la forme de la

communication, qui donne des informations sur l’état d’esprit du locuteur

et ses dispositions idéologiques (vocabulaire, longueur des phrases,

ordre des mots, figures de style, hésitations…). C’est le cas de l’analyse

stylistique du discours.

L’analyse sémantique structurale, qui tend à définir le champ des

significations d’un objet dans un ensemble cohérent donné.

Le but consiste à mettre en évidence les principes qui organisent les

éléments du discours, de manière indépendante du contenu même de

ces éléments. Dans ce type d’analyse on travaille non pas sur le

vocabulaire, le lexique ou la thématique du discours, mais sur les

principes d’organisation sous-jacents, les systèmes de relations, les

règles d’enchaînement, d’association, d’exclusion, c'est-à-dire, toutes

relations qui structurent les éléments de manière invariante ou

indépendante de ces éléments.

Page 168: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

L’analyse logico-sémantique, qui s’en tient au contenu manifeste, ne

considérant que le signifié immédiat, accessible. Elle comprend trois

moments.

a.- L’analyse thématique, qui permet de déterminer les thèmes

développés dans le discours. Le but de cette analyse est de repérer les

unités sémantiques qui constituent l'univers du discours. Pour réaliser

cette tâche, on procède en deux étapes : La détermination des unités

significatives et leur catégorisation.

b.- L’analyse du positionnement, qui permet de mesurer la distance

idéologique du locuteur par rapport à ce qu’il dit. Cette analyse porte sur

les jugements formulés par le locuteur. On peut calculer la fréquence de

ces jugements mais aussi leur direction (jugement positif, négatif ou

neutre).

c.- L’analyse fréquentielle, qui permet de comparer la fréquence des

thèmes. Il s’agit des énoncés les plus répandus dans le discours des

cadres d’entreprises. L’hypothèse est que plus la fréquence d’une idée

est élevée, plus cette idée est importante pour le locuteur.

Page 169: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/… Le choix des unités d’analyse

L’expression linguistique donne lieu à des mots, des syntagmes, des

propositions, des phrases, des paragraphes, des actes de discours …

Toutes ces formes peuvent constituer des unités d’analyse,

dépendamment des objectifs de l’analyste. Mais selon Mucchielli, « pour

l’analyste de contenu, l’essentiel est le sens et non la forme. Son

découpage sera en principe autre que celui de la linguistique classique».

Autant dire, les unités peuvent être de dimension inégale.

Fort de cette approche, le choix des unités est guidé par deux principes :

Le principe communicationnel de l’informativité, qui veut que l’acte de

communication apporte au moins une information nouvelle (le propos), et

celui psycho-linguistique de la cohérence, qui préconise que toute

information nouvelle activée s’appuie sur, au moins, une information

ancienne (le thème). C’est-à-dire, chaque fois qu’un locuteur s’énonce, il

parle de « quelque chose » et en même temps, dit « quelque chose » à

propos de ce dont il parle.

Page 170: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

…/…

D’où, l’expression considérée comme unité d’analyse doit comporter

deux dimensions : un noyau de sens, constituant le thème, et un indice

de positionnement par rapport à ce noyau de sens (le propos).

La catégorisation

Il s’agit ici de la classification des thèmes du discours en fonction de leur

apparentement sémantique. En considérant les unités d’analyse, on

peut dégager un thème pour chaque unité. Mais quand on considère

l’ensemble des thèmes, il doit être possible de les regrouper sous des

catégories. Par exemple si on a comme thèmes d’un ensemble d’unités:

parler sans contraintes, dire ce qu’on veut, droit à la parole…, on voit

bien que ces expressions vont dans le même sens. Aussi au lieu d’avoir

trois thèmes, il est préférable de les regrouper sous une catégorie que

l’on peut appeler « liberté d’expression ». Ainsi, Pour un discours où il y

a des dizaines de thèmes, il peut être possible d’avoir 5 ou 6 grandes

catégories.

Page 171: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ÉTAPES DE L’ANALYSE DE CONTENU

Étapes de l’analyse de contenu

Choisir un ou quelques discours (corpus)

Formuler des objectifs et/ou des hypothèses

Choisir un échantillon de discours

Préciser le type d’échantillonnage utilisé et le justifier

Déterminer les unités d’analyse

Faire une analyse contextuelle du corpus

Définir les catégories d’analyse en relation aux objectifs/hypothèses

Faire une analyse thématique du corpus pour mettre en évidence les

thèmes dominants

Présenter le tableau des résultats mettant en relation les variables

étudiées

Interpréter le tableau des résultats.

Source à consulter : http://www.analyse-du-discours.com/l-analyse-de-

contenu-du-discours

Page 172: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

L’ANALYSE DU DISCOURS – UNE

MÉTHODOLOGIE POUR LA RECHERCHE L’analyse du discours est une technique de recherche en sciences sociales permettant de questionner ce qu’on fait en parlant, au-delà de

ce qu’on dit. Du point de vue de Maingueneau (2005), il s'agit de l'analyse de l'articulation du texte et du lieu social dans lequel il est

produit.

Les principales questions auxquelles l’analyse du discours est censée répondre, sont celles du "Comment" et du « Pourquoi » de l’activité

langagière, par opposition aux méthodes traditionnelles d’analyse qui plaçaient au centre de leur problématique les questions "Qui ?

Quoi ? Quand ? Où ? ».

L’analyse du discours est née dans les années 50 à la suite de la publication de l’article de Zellig Harris "Discourse Analysis" dans la

revue ''Language #28, 1952'', [trad. fr. Langages #13, 1969].

L’analyse du discours se veut en réaction, d’une part, à la tradition philologique des études de textes et, d’autre part, à la linguistique de la

langue cantonnée dans la description de la phrase en tant que plus grande unité de la communication.

Dans la conception traditionnelle, un sens stable et unique est attribué au discours/texte. Cette logique fait du discours un objet clos.

Dans la conception linguistique classique assortie de l’œuvre de Saussure, l’attention porte sur les structures de langue : phonologie,

syntaxe, morphologie, sémantique structurale. Aucune considération n’est faite du sujet de la communication. La fonction objective du

langage est mise au premier plan. La linguistique classique se veut donc descriptive et immanentiste.

Par contre, avec l’analyse du discours, l’accent porte sur l’articulation du langage et du contexte, sur les activités du locuteur.

Dans cette approche, le sujet est considéré comme un acteur sociohistorique agissant par le langage, et la fonction subjective est

considérée comme fonction fondamentale de la communication langagière.

Il existe diverses approches d’analyse du discours, chacune prenant en considération des aspects particuliers de l'objet discours.

Le champ de l’analyse du discours est d'autant plus vaste et morcelé qu'on pourrait même parler d’éclatement dans ce domaine.Par

exemple, Benveniste s’intéresse aux phénomènes d’énonciation, Austin et Searle aux actes de langage, Ducrot aux connecteurs, à la

présupposition et la polyphonie, Sperber et Wilson aux processus inférentiels, le Groupe Saint-Cloud au lexique, pour ne citer que ceux-là.

De plus, dans certains modèles, l'analyse du discours porte sur des énoncés isolés et/ou fabriqués pour les besoins de la

démonstration. C’est le cas des analyses de Ducrot, de la théorie des actes de langage et de la théorie de la pertinence, entre autres. Pour

les tenants de cette dernière théorie, le discours 'n’est pas une catégorie pertinente" (Moeschler et Reboul, 1998, p.40), en sorte que

l’analyse de la production langagière doit porter sur des énoncés, de manière indépendante.

Dans d'autres modèles, comme le modèle modulaire de l'école de Genève, l'analyse porte sur le discours dans sa globalité.

Étant donné ces difficultés, l’analyse du discours a un défi de taille à relever : celui de constituer son unité. Toutefois les problèmes de

vues divergentes n’empêchent pas que l’analyse du discours soit possible en tant que technique permettant de questionner ce qu’on fait

en parlant au-delà de ce qu’on dit.

Parmi les approches du discours les plus en vue ces 50 dernières années, on peut retenir l’analyse textuelle du discours, l’analyse de

contenu du discours, l’analyse énonciative du discours, l’analyse modulaire du discours, l’analyse pragmatique du discours …

Page 173: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR L’OBSERVATION

Page 174: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR L’INTERVIEW

Questionner un spécialiste du thème de travail choisi permet d’accéder

à une information plus ancrée au réel que celle que l’on trouve dans un

ouvrage ; il est à noter qu’elle est aussi nécessairement plus subjective.

Il faut donc l’analyser à la lumière des autres informations dont on

dispose.

1 - Comment préparer une interview ?

> Prendre un rendez vous précis (date, heure, durée, lieu), en

expliquant le contexte de la demande.

> Si la personne contactée n’a pas la disponibilité nécessaire, il est

possible de demander à rencontrer l’un de ses collaborateurs.

> Une interview peut être réalisée à plusieurs étudiants, cela permet en

particulier une meilleure prise de notes ; cependant pour ne pas être

trop envahissant le binôme parait une bonne solution.

> Il est nécessaire de préparer une grille de questions afin de mener

l’entretien efficacement ; il faut penser à la répartition des questions

entre étudiants.

Page 175: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR L’INTERVIEW

> Les questions fermées (auxquelles on répond par oui ou par non)

permettent d’obtenir ou de vérifier une information précise et ponctuelle.

Il faut penser à inclure aussi des questions ouvertes qui laissent un

espace de liberté à la personne interrogée, elles peuvent amener à

découvrir des éléments nouveaux.

> Préparer le matériel pour la prise de notes (par exemple une grille de

questions/réponses). En demandant l’autorisation il est souvent possible

d’enregistrer l’entretien.

2 - Comment se comporter pendant l’interview ?

> Pour débuter, il faut se présenter et rappeler le contexte de l’interview.

> Pendant l’entretien, l’attitude doit rester polie, attentive et montrer

l’intérêt accordé aux réponses.

> Une grille de questionnement constitue un guide qui rassure et permet

de ne pas perdre contenance pendant l’interview, cependant en étant

attentif aux réponses on peut également identifier d’autres questions qui

enrichiront l’interview d’éléments nouveaux.

Page 176: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR L’INTERVIEW

> Il faut respecter le temps prévu.

> À la fin de l’entretien on remerciera la personne interrogée pour le

temps et l’attention accordés.

3 - Comment exploiter l’interview ?

> Lister les éléments recueillis pendant l’entretien pour les intégrer au

reste de la recherche d’information ; certains confirment les résultats de

recherche antérieurs, d’autres peuvent les compléter ou les modifier.

> Pour valoriser l’interview on peut en extraire des citations (à mettre

entre guillemets) ; il faut toutefois qu’elles aient été notées

intégralement.

> Ne pas oublier de citer et de remercier la personne interrogée dans le

document final (après s’être assuré de son accord).

Page 177: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LE QUESTIONNAIRE

Page 178: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR LE RECIT DE VIE

Page 179: FORMATION À ET PAR LA RECHERCHE

ZOOM SUR L’AUTOCONFRONTATION