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MÉMOIRES DE LA S. M. F.
FRANÇOIS LALONDEHomologie de Shih d’une submersion (homologiesnon singulières des variétés feuilletées)Mémoires de la S. M. F. 2e série, tome 30 (1987)
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1 N T R O D U C T I Q N
ÉNONCÉ DES RÉSULTATS.
Shih a introduit en [10] , pour l'étude des sections d'une application
différentiable f : X -» X où X et X sont des variétés lisses de classe C°° ,
une nouvelle "homologie", appelée homologie sectionnelle, permettant d'attacher
à f des invariants algébriques (du type différentiable de f) tenant compte de la
topologie des singularités de l'application. Cette homologie conduit également a
définir, lorsque X^ est connexe et orientée, un invariant numérique, appelé
degré sectionnel, déterminant une obstruction plus fine que le degré classique
à l'existence d'une section de f (voir [il ] et [5]).
Soit le diagramme commutatif, noté (Uo^k '•83
Y —————-—————» X2 ^2
S^-!'1 x!d'applications différentiables de classe Ck 0 S k ^») entre variétés lisses,
où g^ est un plongement. Pour étudier les sections de classe Ck de f prolon-
geant des sections données de f , on définit de manière fonctonelle les groupes
d1homologie sectionnelle k-fois différentiable absolue et relative H (f) et
^^^O^k " cette homologie s'obtient à partir du complexe des
chaînes unies de simplexes sectionnels k-fois différentiables a coefficients
entier^ un simplexe sectionnel k-fois différentiable étant une section locale de^
classe C de t au-dessus d 'un simpiexe k-tois diftérentiable plongé.
Le principal objet de ce travail es»l d'établir le résultat fondamental
sur !'homologie de Shih :
THEOREME S. Il existe un morphisme canonique (pj : H (f) - H (X ) qm.
pour toute submersion f , est un isomorphisme en dimensions * < n = dim X
et une surjection pour * = n .1
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F. LALONDE
On en déduira (voir p. 15) que poir un feuilletage (V,5 ) régulier
d'une variété lisse V , c'est-à-dire un feuilletage donné par des submersions
locales, les q-châînes singulières de V sont représentables par les q-chafnes
de simplexes plongés transverses à 5 , pour tout q S n a codim 3 .
Le théorème S exprime que l'homologie sectionnelle d'une application f
n'est sensible qu'aux singularités de f , c'est-à-dire ne diffère de l'homologie
ordinaire de l'espace source que si f présente des singularités. Et effectivement,
l'homologie sectionnelle d'un fibre à singularités (et à plus forte raison celle des
applications différentiables moins régulières) est bien différente de l'homologie
singulière de l'espace source (voir [5] , chap. I).
L'étude de l'homologie sectionnelle suppose , comme préalable,
celle de l'homologie des chaînes de simplexes k-fois différentiables plongés
d'une variété lisse V , appelée homologie de plongements k-fois différentiables
de V : la première se réduit à la seconde quand f = 1., . Désignons par C(V)
le complexe des chaînes finies de simplexes singuliers de V à coefficients
entiers, et par C(VL ie sous-complexe de C(V) librement engendré par le
sous-ensembie simplicial S(VL. c S(V) des simplexes k-fois différentiables
plongés (1
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
et que les définitions qui précèdent conduisent à une bonne théorie des champs
transverses.
THÉORÈME CT (champs transverses). Quels que soient p ̂ 1 ̂ 1 S k ^ 0 0 ,
le morphisme supp : S^V)^——. S^(V)p^
(X,
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F. LALONDE
différentiable ^ 1 ' homotopie classique entre 1 ' identité et tout mor-
phisme de subdivision est "écrasée" sur le support des simplexes considérés.
Pour s'assurer l'existence d'une homologie plongée entre un cycle plongé z et
l'une de ses subdivisions, on se donne d'abord, pour chaque simplexe o 6 z ,
une section non-nulle du fibre normal trivial sur Im a , c'est-à-dire un 1-champ
transverse sur a . Dès que la subdivision \z du cycle z ne subdivise pas
seulement l'intérieur des simplexes mais également leurs faces, la chafne
o - \o n ' est pas un cycle, et le 1-champ trans verse sur o donne une (qu'a-
charne plongée 0(0) (obtenue après s'être donné une connexion riemannienne
sur V) telle que : ô0(a) = o - \o - R où le reste R=0(ôo) .
La définition d'un tel opérateur d'homotopie sur S(z) n'est possible qu'à
condition de pouvoir recoller les champs transverses provenant des hyperfaces
de simplexes contigus de z . Or, même lorsque z réalise une triangulation
d'une sous-variété W de V , il n'existe pas nécessairement de sous-fibre de
dimension 1 du fibre normal de W dans V . A fortiori, si z est un q-cycle04-1de R contenant deux simplexes plongés o et cr1 s'enroulant autour de
leur (q-l)-face commune À :
\ ' /
Figure 1
/
/ / l \ \il ne sera pas possible de trouver deux champs transverses ^ sur o et
^» sur a' qui coïncident sur À .
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
On surmonte cette difficulté en montrant que la chaTne de simplexes
de 1-champs transverses : (X,ç>) - (X,^1) , où y (resp.
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F. LALONDE
On construit ensuite, au §2, la suite exacte des complexes de champs
sectionnels transverses, dont il résulte que pour une submersion t : X^ -• X, :
"fe^D ̂ = ° ̂ "ÏLp (^ISL (1)quel que soit p^ 0 . Ici H^f). est l'homologie du sous-complexe
C^f)^ c C^tf)^ défini par : c € C^f)^
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
2) (Lemme 2, § 3 ) On établit ensuite que tout cycle z ê Z ̂ (^"ïpk
à supports géodésiques non-dégénérés est homologue, à subdivision linéaire près,
à un cycle sans torsion (voir définition 3 • 1 : un cycle sans torsion est un cycle
dont chaque simplexe est constitué d'un support géodésique non-dégénéré portant
un champ transverse "plat").
3) (Lemme 3, § 3) On montre enfin que tout cycle sans torsion est
un bord de C^tR")?^ .
La troisième étape est la plus simple. L'idée qui dirige sa démonstration
se Ht sur la figure 2 : on se donne d ' abord sans peine une
(q+1)-chafne c de p-repères sur supports plongés telle que àc = z . Cette
chaîne n'appartient pas, en général, à C^OR"^ , les p-repères n'étant
pas nécessairement transverses aux supports. On récupère ensuite la transver-
salité en effectuant un froissement des supports de c (qui correspond à la
singularité en p de la figure 2) et en transportant les p-repères de la chaîne
initiale sur la chaîne froissée le long d'un feuilletage de JR choisi de façon
appropriée.
La seconde étape est la plus délicate, la difficulté résidant dans une
définition correcte du morphisme "sans torsion". C'est la partie technique de
ce travail.
Enfin, la démonstration de la première étape dans le cas le plus simple
p = 0 , s'appuie sur l'observation naive suivante : toute subdivision suffisam-
ment une \ d'un cycle plongé z transforme z en un cycle \z "presque
linéaire", qui est alors homologue au cycle linéaire L(\z) correspondant
(L étant le morphisme associant a tout simplexe o le simplexe linéaire déter-
miné par les sommets de o ). Ce procédé de démonstration présente deux
problèmes assez délicats : le premier est de pouvoir s'assurer que L(\ z)
est un cycle de simplexes non-dégénérés. Dans 1 ' hypothèse où ce problème est
réglé, le second consiste à s'assurer que L(\z) converge vers \z a mesure
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F. LALONDE
que \ s'affine, la convergence devant avoir Heu dans une topologie qui tienne
compte des jets d'ordre 1 des simplexes, puisqu'il s'agit d'homologie de pion-
gements et donc d'immersions.
Voici un exemple d'une suite (^)ç,^ de subdivisions d'un 2-simplexe
plongé a de R devenant aussi fine que l'on veut, mais telle que L(o1) ne
converge vers cr1 dans aucune topologie C1 raisonnable :
Soient S la sphère-unité de R3 , p' 6 S2 un point quelconque, et
o le 2-simplexe plongé de R défini comme simplexe géodésique isocèle de S2 :
Figure 3
où p est le point milieu de a^ . Soit maintenant la suite (^)ç,,., des composés
a = 0 o ^ , où fS : A c - ^ A est l'application linéaire affine non-dégénérée
suivante : ^(aJ p=3\p) ^(a.)/S f ^ 1
a1 ^ ^V ^>^ /^~ \ ^(aj / Figure 4
^^
. dist (a ,p) dist (a.,p)avec dist (ff (a^),p) =——^—J— pour j = 1 . 2 . et dist^a^.p) = ———-°— ,
La suite (1m a ) est donc une suite de triangles isocèles de S2
dont les angles à la base s'écrasent rapidement quand i croît . Alors, (o1)
est une suite de simplexes "presque linéaires" de R devenant aussi linéaires
que l'on veut pour i suffisamment grand. Mais T o1 = T .S2 pour tout i t IN .
d'où : lim T o1 = T .S2 ,!-•. p p'
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
alors que^ V^1)= P
où P est le plan orthogonal à T ,S2 passant par a. , p' et a* (figure3).
Un simplexe "presque linéaire" n'est donc pas nécessairement proche
du simplexe linéaire correspondant, et cela dès qu'on considère la proximité au
sens C1 . On évite ce genre de difficultés en introduisant deux objets :
- Les suites unes et régulières de subdivisions linéaires des simplexes types,
qui permettent de contrôler 1 ' écrasement des angles hypersolides en fonction du
rayon, de manière à éviter les comportements indésirables au sens C (voir
définition 3.6 et proposition 3.7).
- Une topologie adaptée à ce genre de problèmes, donnée de telle sorte que
si o1 et L(a1) sont suffisamment proches dans cette topologie, alors :
i) L(a1) est non-dégénéré ;
et ii) il existe une chafne plongée réalisant une homotopie entre a et L(a1) .
C'est une topologie, provenant d'une métrique éclatée à l'origine, strictement
plus fine que la topologie C de Whitney au voisinage des 1-jets singuliers
(voir topologie 0-tine, définition 3.3, proposition 3.4 et lemme 3.8).
Le cas p = 0 de l'étape 1 a été établi par J .H.C. Whitehead pour un
C -complexe non-singulier ([l4] . théorème 4). 11 définit, pour cela, des subdi-
visions du C -complexe, appelées ( 6, o)-subdivisions, semblables aux subdivi-
sions induites par nos suites fines et régulières. De telles subdivisions ont
également été défîmes par Whitney ([l5] . p. 358-360) et Thurston ([ 13] . §5).
La définition de Thurston est proche de la nôtre : elles ont Toutes les deux la
propriété d'être cristallines. Ces subdivisions ont toutes la même (onction : pour
une telle subdivision suffisamment fine d'un simplexe plongé À : A c> v c K ,
l'enveloppe convexe dans H de tout simplexe LWde cette subdivision est un
q-plan de K' aussi près que l'on veut du plan tangent à a au barycentre de
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F. LALONDE
Nous avions construit nos subdivisions régulières avant d'avoir vu celles qui
existaient déjà dans la littérature. Nous avons décidé de les laisser, elles nous
semblent les plus simples d'un point de vue géométrique.
On établit ensuite, au §4, les implications (2) et (3) pour la projection
sur le premier facteur f = pr : R"1 = R" x R"^" -» R" . On plonge, pour cela,
les complexes sectionnels dans des fibrations de Kan et on ramène la démonstration
des implications (2) et (3) pour f = pr aux résultats établis pour R" au §3 en
utilisant une propriété générique dans les submersions, la régularité des chaînes
secttonneUes (voir définition 1.8 et proposition 2.1 (ii)).
On généralise, aux §§ 5 et 6 , les mêmes implications au cas des submer-
sions en utilisant une méthode due à Milnor. Le contenu des §§ 4, 5 et 6 est
algébrique, les problèmes de topologie différentielle ayant été résolus au §3.
Le §7 donne la version relative du théorème S . Enfin, l'appendice contient
les démonstrations de certains énoncés techniques.
Remarquons, en terminant, que toutes les difficultés pour établir les
théorèmes P et S -et en particulier celles dues à l'invariance par subdivision
linéaire et au caractère non-singulier des homologies considérées- apparaissent
dans la démonstration de l'injecti vite des morphismes i (théorème P) et (p )
(théorème S) . En effet, la surjectivité de i^ est un corollaire immédiat de
l'équivalence des complexes C(V) et C(3) pour une tri annulation 3 déclasse C°°
de V . Et la surjectivité de ( p ) ^ se déduit de l'équivalence de C ( X ) et C(3)
(pour une triangulation 3 de XJ et de la propriété suivante : toute triangulation
3 de X admet une subdivision 3' qui peut être perturbée en une triangulation 3"
transverse au feuilletage 3 , la perturbation devenant aussi faible que l'on veut à
mesure que la subdivision 3' de 3 s'affine: voir Thurston ( [ l3 j , §5) pour
une démonstration de cette* propriété.
Néanmoins, nous étabhnons les théorèmes P et S en entier, ce qui
ne sera pas plus iong que do démontrer la seule injectivité.
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION .
1. DEFINITIONS ET PREUMINAIR ES
Nous utiliserons les définitions et notations suivantes . Par "variété
lisse", on entendra une variété paracompacte, diftérentiable
réelle de classe C , que l'on munira au besoin d'une métrique riemannienne
et de la connexion riemannienne associée.
On appellera ensemble simplicial, un ensemble gradué S = \S } çy ,
avec S = 0 pour q < 0 , muni d'opérateurs de face F. : S -4 S , vérifiant
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F. LALONDE
prolongent sur un voisinage ouvert de A dans H en une application (plongeroent)
de classe C (on entendra par plongement une immersion injective ; tout plonge-
ment d'un espace compact dans une variété lisse (séparable) est donc également
un homéomorphisme sur son image, c'est-à-dire un plongement régulier).
Remarque. L'homologie k-fois différentiable, en tant qu'homologie "singulière"logique
(les simplexes admettent des singularités) satisfait aux axiomes d'une théorie homo^;
elle est canoniquement isomorphe à l'homologie singulière de V ([2j, [4]). par
ailleurs, la démonstration du théorème P pose tous les problèmes de la suppression
des singularités (et, malheureusement, ni les méthodes de [2] et [4] , ni celles
du cobordisme ne s'appliquent ici). Néanmoins, il est facile de voir que l'homologie
de plongements vérifie également les axiomes d'une théorie homologique dans la
catégorie naturelle (variétés lisses, morphismes et homotopies plongés). Seule
la propriété d'invariance par subdivision n'est pas immédiate ; nous l'obtiendrons
au théorème 2-P (§2) .
Voici maintenant une définition catégorique de l'homologie introduite par
Shih ([l0]). Soit 1 ^ k < < » . Un diagramme commutatif
^——^——— ^
^ f' 8,
Y!———————•——————— x,
de variétés lisses et d'applications de classe Ck est appelé k-diagramme
si g^ est un plongement. On notera g le couple (g..gj et (MO; g)., le
k-diagramme. Si Y ^ et Y^ sont vides. (Uyîg)^ est noté ( f ) ou simplement f . Un
k-morphisme d 'un k-diagramme (UQÎKL dans un autre (î ' . îoîg1), , est un
quadruple! h = (h^ ,\ .h ,h ) d'applications de classe Ck , h,, : X -» X"x } ^2 - 1 '2 \ » 1
et "y : Y^ Y^ (1 = 1 * 2 ) . où h^ et h,, sont des plongements, tel que h
rende commutatif le cube correspondant.
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Désignons par &. la catégorie dont les objets sont les k-diagrammes
et les morphismes, les k-morphismes. On définit de la façon suivante le foncteur
homologie sectionnelle H : A - » Ç à valeurs dans la catégorie des groupes
abéliens gradués • On commence par le cas absolu.
Soit f : X -» X un k-diagramme. Un q-simplexe sectionne! k-fois
différentiable de f est un k-morphisme X : 1.. -• f . C'est donc un diagrammeq
commutatif^ X,
d'applications de classe C où À est un plongement . Par conséquent, X et
X ^ sont des plongements réguliers et déterminent une section locale À.- o \" de6 6
f au-dessus de Im X- .
On désigne par S(f). l'ensemble gradué de tels simplexes muni des
opérateurs de face naturels : F.(X ,Xj = (X ,ÀJ o V où V : 1 . c—^ i estq-1 q
l'injection habituelle sur la i-ème face de 1 . . On note C(f). le complexeq
géométrique engendré par S(f) , dont l'homologie H^(f). est appelée homologie
sectionnelle k-fois différentiable.
Soit (t,L.;g), un k-diagramme. En tant que k-morphisme de L, dans f ,
g induit un morphisme également noté g : C(f ) - C(f) . Alors, le groupe
d'homologie sectionnelle relative H (f»ÎQ;g)^ provient du complexe C(f,f^;g)
défini par le mapping cône des complexes de chaînes C(f), et C(Lj :
C(f,fQ;g)^ =C(f)^^C(f^ dont le q-ème groupe est C^(f)^ ® C^(f^ et
dont le bord est donné par ô(c ̂ c,J = (ôc ^ gc ) €» (-ûc/J .
Par ailieurs, il est clair que tout k-monphisme h : (î»Ug). "> (f •^îK1).,
induit un morphisme h : C(f,L.;g) "' C(f ,L' »g'), défini de façon naturelle.
Ceci complète la définition du fondeur H : A - Ç .
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F. LALONDE
Enfin, notant Ç. la catégorie dont les objets sont des applications dei/
classe C , g : Y -» X , d'une variété lisse dans une autre, et dont les
morphismes sont les diagrammes commutatif s (h^,hy)
y ————X————» y.e 1 1«'* hy 1X ————^————» X'
d'applications de classe Ck , on définit les fondeurs P^ : ^ ^ ̂ (i = 1,2)
associant au k-diagramme (f.fo;g)^ . l'application g^ : Y^ -» X^ , et au
k-roorphisme (h^ ,h^ ,hy ,hy ), le morphisme (h^ ,hy) . Pour i = 1, 2 ,
il existe une transformation naturelle p. entre le foncteur d*homologie section-
nelle H : A - * Ç et le composé de P. et du foncteur d ' homologie singulière
relative. H o P. : A, -» Ç. -^ Ç , définie sur les simplexes sectionnels par"' X K —
P,V2)=X^.
Remarque. L1 homologie sectionnelle satisfait à tous les axiomes d'une théorie
homologique (interprétés de la façon naturelle dans la catégorie &.) sauf
l'invariance par subdivision qui, cependant, est vérifiée dans les submersions
(théorème 2-S.§2).
Le principal objet de cet article est la démonstration du théorème S . Si
1 ^k < k,. ̂ °° , un k^-diagramme (t). est à fortiori un k-diagramme, et0
1 ' homologie sectionnelie H (f). est bien définie. Le théorème S s'écrit
alors :
^0THEOREME S . Soit f : X- -» X, une submersion de classe C ,^__—_———— - 6 i «—»———————^——————2 $ k^ ̂ w . Quel que soit 1 < k < k/. , le morphisme injectif p^ : C(t)^ - C(X^)
induit un isomorphisme (pj sur les groupes d ' homoiogie en dimension
* < n = dim X et une surjection en dimension n (H (f). = 0 pour q > n ).
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Identifiant C(f)^ au sous-complexe Im p^ c c(Xj , le théorème S
exprime que les q-chaîhes singulières de X^ sont représentables par les
q-chaîhes de Im p^ , quel que soit q ss n (une chaîne c € C(XJ de bord
àc € Im p^ est représentée par une chaîne c' € Im p si ôc* = ôc et
c-c* € B(X^)). En particulier, dans une variété lisse munie d'un feuilletage
régulier (V,3?) , les q-chafnes singulières de V sont représentables par
les q-chafnes de simplexes plongés transverses aux feuilles, en toutes
dimensions q < codim 5 : ceci s'obtient à partir du théorème S en utilisant l'inva-
riance par subdivision de l'homologie des simplexes plongés transverses aux feuilles ,
invariance que l'on démontre de la même manière que l'invariance par subdivision
de l'homologie sectionnelle d'une submersion établie plus loin.
L'une des difficultés essentielles dans la démonstration du théorème S
consiste à établir l'invariance par subdivision linéaire (1SL) (voir définition
plus bas) -et en particulier l'invariance par subdivision barycentrique- de
l'homologie sectionnelle d'une submersion : on l'obtiendra comme résultat
d'un procédé d'induction faisant apparaftre des homologies plus générales,
les homologies de p-champs sectionneis transverses. On suppose maintenant
les cardinaux 2 < k,< °° , 1 ^ k < k,.-1 , m = dim X , n = dim X (m ̂ n)
fixés une fois pour toutes jusqu'au § 6 où l'on établira le cas k = k du
théorème S .
On donne d'abord les définitions de subdivision linéaire et d'homologie
de p-champs (sectionneis) transverses.
SUBDIVISIONS LINÉAIRES.
Pour l'élude de l'homologie de plongeincnl*i, lj suite des» itère-» sucte»»*»i(^ de ld
subdivision barycentrique des simplexes type ne constitue pas une catégorie
de subdivisions suffisamment grande : on ne pourrait pas. dans» cette catégorie,
établir par exemple le lemme 3.8 plus loin. par ailleurs, la catégorie deb
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F. LALONDE
subdivisions C des simplexes types, trop vaste, ne ferait que reporter dans
A les problèmes posés par les homologies non-singulières dans la variété V .
La bonne catégorie à considérer est une catégorie intermédiaire, celle des
subdivisions linéaires.
DÉFINITION 1.1. Soit P un q-polyèdre homogène de R". Un couple (K,h) est dit
triangulation linéaire de P si K est un complexe simplicial et si h est un homéo-
morphisme de |K| sur P dont la restriction à chaque simplexe de K est une
application linéaire affine non-dégénérée. Si de plus P est orientable et si ^ est
une orientation de P , un triplet (K.h,^.,) est dit triangulation linéaire de (P,^)
si (K,h) est une triangulation linéaire de P et si ^ est l'ensemble {^ } çg /„.
des orientations de chaque simplexe s de dimension maximale q de K telles que
la restriction de h atout q-simplexe s conserve l'orientation.
Soient (K,h,^.,) une triangulation linéaire de (P,^) et w un ordre total
des sommets de K . On associe au couple ((K,h,^.,),uî) la chafhe
c((K,h.^),m) € C (P), appelée chafhe de triangulation linéaire de (P,6) , définie
par c((K,h,M^) = h( 2 C e ) ,K s€Sq(K) s
où ê est 1 ' application simpliciale non-dégénérée appliquant À sur s respectant
l'ordre des sommets de s induit par (*», e t o ù Ç =-^1 si l'orientation de s
induite par u? est compatible avec ^ , et -1 sinon. Notant C(P) le sous-
complexe de C(P) engendré par le sous-ensemble S(P). c s(P) des simplexes
linéaires affines non-dégénérés, on a :
c((K,h,e^).o») € C^(P)^ .
DEFINITION 1.2. Soit ^ l'orientation du simplexe type û induite par l'ordre
des sommets de A . On appelle subdivision linéaire, y = (y ) , la donnée
pour chaque entier q ̂ 0 » d'une chafhe y de triangulation linéaire de (A .^ )
telle que y^ = 1. et ôy^ = î ^^^q-^ ̂ ̂ ue soit q ^ 1 •
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Toute subdivision linéaire y = (yJ^o induit naturellement un endomor-
phisme \ : C(T) ^ C(T) pour tout espace topologique T , défini par
X ( X ) = \{y) quel que soit X € S (T) . Si T est une variété lisse ou un
espace linéaire, \ se restreint à un endomorphisme sur C(T) . et C(T).
respectivement.
L'invariance par subdivision linéaire (ISL) d'une homologie signifiera
que, quelle que soit la subdivision linéaire y , l'endomorphisroe \ sur les
groupes d'homologie induit par y est l'identité.
COMPLEXES DES p-CHAMPS (SECTIONNELS) TRANSVERSES.
DÉFINITION 1.3-P. Soient V une variété lisse de dimension n et p Ss 1
un entier. Notons supp : V (TV) -» V la projection canonique sur V du fibre
deStiefeldes p-repères. On désigne par S^V) l'ensemble des simplexes
ç) € S^(Vp(TV))^ tels que : (i) À = supp o
S. Notons ^ (TV) ie fibre sur V des p-vecteurs (pas
nécessairement linéairement indépendants) et supp : 7 (TV)- V la projection
canonique sur V . Soit t : X^ X^ une application de classe C ° , où2 ̂ »
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F. LALONDE
par S^f). l'ensemble des k-roorphismes (p =(
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HOMOLOGIE DE SH1H D'UNE SUBMERSION
sont équivalentes :
1) A est stable pour la contrainte i r . = 0 ;
2) Quel que soit s € S , vA(s) ne dépend Que de v.(s) ;
3) II existe une application linéaire graduée de degré d ,
A^= C^tf)^ C^\ telle que ^A=A^1^ .
Cette proposition, dont la démonstration (1 =» 2 ==^ 3 =^ 1) est facile,
justifie la définition suivante.
DÉFINITION 1.6. Une application linéaire graduée de degré d ,
A : C -» C^ \t}^ , définie sur un sous-complexe géométrique de C^(f). ,
est appelée (r)-application (1 ̂ r ^min(p,p')) s'il existe r applications
linéaires graduées de degré d , A.^1^ : C^^t) ^ C^'"1^) , tellesJ K K
que 1^A=A ( p ~ 1 ) ï r _ quel que soit 1 < j ^ r . Si les r applications A.^P"^j j j jsont égales à une même application A ^ 1 7 , A est une (rt-application forte.
Selon la proposition précédente, un endomorphisme M de C^t) est stable
pour toutes les contraintes v^ = 0 si et seulement si M est une (p)-application,
et dans ce cas M induit un endomorphisme de £—(0. .
Remarque. Identifiant S^O^k à ^^pk • les morphismes supp , ^.
et ff définis plus haut s'identifient à des morphismes sur S^V) queJ Pknous désignerons de la même manière. Ceci dit. les notations 1.4 ,
proposition 1.5 et définition 1.6 se transportent au cas non-sectionne! en
substituant C^(V) à C^(f). .« K K
La proposition 1.5 admet le corollaire suivant dont nous ne nous servirons
que dans le cas secuonnel.
COROLLAIRE 1.7. Soient C un sous-complexe géométrique de C^f)
engendré par Se S^tt)^ . et A : C - C^'^t)^ une application linéaire
graduée, avec p ̂ p' , s'exprimant sous la tonne A(s) = a s ^ ... •». a.s. ,
19
-
F. LALONDE
où
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
(ii) Tout élément de ^^(f)^ est représentable par un cycle régulier.
ce qu'on notera : H^(f). R .
Démonstration, (i) II est clair, d'abord, que toute subdivision linéaire
X : C^f)^ -» C^f)^ induit un morphisme x : C^f)^ -» C^tf)^ , x étant
une (p)-application forte. L* énoncé (i) a donc un sens.
Soient c € C^^f)^ et x une subdivision linéaire sur C^(f). .
Considérant c comme élément de C'^ ^(f). , C(c) est un sous-complexe de
C^^f)^ . Désignons par C(c) le sous-complexe C(c) H î^^f). . On va
définir sur C(c) une homotopie :
A , X ^ , f f : C(c)——» C^(f)^ entre ^ff et v ,
ce qui établira (i). On commence par définir une homotopie
A , \ i r , f f : C(c)——» C^f)^ entre XTI et v
en intégrant, dans la variété X munie d'une connexion riemannienne, le
(p+1)-ème champ le long du support par l'application exponentielle.
Soit s=(s^s^=(( 0 est suffisamment petit
& 6 5Upp
pour que cette application soit bien définie. Désignons par
QS"PP ; A x (-7} .7? )———» X1 d 'supp''supp' 1l'application f o G~ " . C'est une immersion en tout point (x,0) car
(p^^x) = Df^^^x)) est transverse à 1m DÀ (x) . Puisque C5"^ , = À
est un plongement, on en déduit l'existence de 0 < c < n tel que lasupp ^»upp •
restriction de C50^ à A x (-c ,€ ) soit un plongement de classe C .
21
-
F. LALONDE
Pour 1 ̂ j'^ p , on définit 1' application de classe C^
GJ : ^x(^,€j) — TX^
par G^(x,t) =DExp^p+1^(/( 0 est choisi suffisamment petit pour que l'application G3 soit bien définie.
Désignons par G-^ : A^ x ( -€ ,€ . ) ———» TX
l'appUcation Df o G^ . Puisque 1^k^k^1 , Df est de classe C^ , d'où
G3 est également de classe Ck . On a, en t = 0 :
dim [imDG^x.tLG^x.t), ...,G^(x,t)] =
= dim [îmD\^x)^\x},^(x},...^(x}] = ( d + 1 ) + p , (2l l)
car D^G^x.O) = DX^(x) et D^P^O) = ̂ \x) . Soit alors
0 < €g S min (^unn'6! ' • • • 'S^ suffisamment petit pour que la relation ( 2.1)
soit vérifiée quels que soient x C A . e t - c ^ t ^ e . Posant e = min eu s s s€S(c) s
on définit enfin, pour chaque s 6 S(c), les applications :^ O^P
SUDD Ad>
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
P : S(C) —— PS^f)^
définie par P(s) =' ((g ,..., £), (g ,..., g^)) commute avec les opérateurs de
face et induit un morphisroe sur les complexes de chaTnes correspondant. Par
ailleurs, chaque prisme sectionnel P(s) , pour s € S(c) , induit un morphisme
naturel / vP(s) : C(2^xR)^—— cW(f)^.
Alors, A : C(c) -» C^(f)^ est donné sur s € S(c) par A (s) = P(s)(nd(1^ )) ,d
où H est 1 ' homotopie du lemme suivant :
LEMME 2 .2 . Soient \1 : C(A ) -» C(A ) une subdivision linéaire, e^
j^ : C(A ) -» C(A x Ri induit par l'identification de A a A x {0} .
Il existe une homotopie canoniquement définie H : C(A.)L -» C(A x R).
entre j^ Xe1 et j^ , telle que la chafne ^(V ) ç C (A x 1R). soit égale à
(V^ x IjRKn^O^ )) , V^ étant l'inclusion habituelle de A^ sur lad—1
i-ème face de A .
Démonstration. On définit inducti vexent f/ par :
^ = 0 ; ^(a) - S^^x'-jS-^^^a) .
où o est un t-simplexe de S(A ) . b^ ^ û est le barycentre de 1m o .et C. o v le cône de sommet (b , 1) € 4^ x K .
Revenant à la démonstration de la proposition 2 - 1 » A réalise bien
une homotopie entre x TT et n . En effet :
cA(s) = ôPtsKn0^ ))
- P(s) J^O^ ) - P(s) ^(1^ ) - P(s) ^0(1^ ) .d d d
Or.
(a) Pts)^^!^ ) = X^ (s ) et P(b)j^d^ ) - î»(s) . car P(b)j^ coïncided d
avec nts) sur A ;
23
-
F. LALONDE
(b) pts^oo ) = p(s)a(i( S (-D'V)d Q^i^d 1
= S (-^(sKV.xl^^i )Q^isSd 1 t< ^d-i
envertudulemme2.2.0r, P(s)(V^ x 1^) = F(P(s)) = P(F.(s)) car P
commute avec les opérateurs de face, d'où
Pts^ôO ) = E (-l/ptF^pMl. )d (hSi^d l ^d-l
= Z (-D'AtF^s)) = Aô(s) .Q^i^d 1
II reste à vérifier que cette homotopie A : C(c) -» C^\f) induit bien
une homotopie A : C(c) -» C^(f)^ ; il suffit d'établir que A est une (p)-
application forte. Notons S^c) = U Im (v. : S(c) ^ S^^f).) et posonsl^j^p J k ^
A^: Mf)^ C^-1^ défini sur s X S^c) par 0 , et sur s ç S^c)
par A p (s) = P(s)0 (l^ ) où la définiUon de P(s) provient de l'intégration
du dernier champ ^ le long du support dans X , avec la même fonction 6
utilisée pour A . Il est clair que ce même choix du réel e fait à fortiori
l'affaire, et que v A = A^ir quel que soit 1 ̂ j Sp .
(li) Nous allons démontrer l'énoncé (ii) en supposant vrai le théorème P
pour les espaces euclidiens : en effet, nous n'utiliserons pas cet énoncé dans
la démonstration du théorème P (§3), mais seulement au §4 .
Sous l'hypothèse de la proposition, la propriété de régularité est
"générique". Soit z € Z^1^ . On va montrer que n(z) est homologue,
dans C (f)^ , à un cycle régulier en perturbant convenablement îr(z) le long
de la "bande" P(z) de (q^-D-prismes définis en (i). 11 nous suffira de définir
un morphisme M : C(z) -* C p '(f) appliquant z sur un cycle régulier, et une
homotopie 6 : C(z) ^ C^hl)^ entre M et TT , tels que M et e soient
stables pour les contraintes TT = 0 . 1 < j ^ p .
24
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Soit P : S(z) -• PS (fL le morphisme simplicial défini en (i) .
Pour un simplexe s € S.(z) quelconque et un p-tuplet quelconque
a = (a ,..., a ) d'applications a. : A •» R^ (0,oo) de classe C , on définit la
a-perturbation P^(s) € PS '^(f)^ de P(s) de la même manière que P(s) ,
à la seule différence que (G3)^ est ici donné par
G^(x, t )= DExpj^p+i^(A((l-t)(z( •• b(f)J \ — f r ' "
ne dépend que de 3 . On commence donc par définir fî (par induction sur d)
de sorte que, quels que soient s. s' ^ S(z) :
25
-
F. LALONDE
13) ^(s) = ^p^5')^ ^(s)=^3(s1)
33) p^ supp M(̂ (S) ^ p^ suppM^(s') ==> p^ supp^^(s) ^ p^ suppM^s»)
Ces deux conditions sont compatibles car, pour ^ ,(s) = ^ (s') ,p+i P^'la première condition entraîne : supp M/ .Js) = supp M/ Q}^) • Selon [2] ,
lemme 4 a), toute application continue F : BA. "» W , du bord de A , dans
une variété W , dont la restriction à chaque d-1 face est de classe C , est
globalement de classe Ck sur BA. . Et selon [ ̂ j , lemme 3a), toute1(
application F : BA. "» W de classe C qui se prolonge à une applicationi,
continue sur A. , admet une extension de classe C à A, . La définitionû uinductive de jS est donc possible.
Enfin, on définit les morphismes a ,... ,a de sorte que, quels que
soients s, s' € S(z) et 1 ^ j ^ p :
1Û) ^(s} ̂ p+105^ et ̂ ^j^ ==> aj(s)=aj(s l)
2U) p2^M(a^)(s)/P2MjM(a^)(s') ^ PI ̂ j^a,^ ^ h ̂ (a,̂ •
Ces deux conditions sont également compatibles. Les conditions
W) et 2oj assurent que le cycle M/ ^(z) est régulier. Par le corollaire 1.7,
les conditions 1^) et la) assurent que M/ ^v et e/ ^ sont stables sous
les contraintes w = 0 . 1 S j ^ p ; montrons-le, par exemple, pour ô/ o\ •J IÛ»P/
Soit s € S^(z) et écrivons ^o/ç^t^ ) = a,s -i- ... -c a^ Sg . qui ne dépend
que de ^p^(s) en vertu de 1^) . Donc e^ ..(s) = a^Po/s^sXs^) + ... ^
a^ Po/g\(s)(s^) , où e . a ,...,a^ ne dépendent que de ^ (s) . La
première hypothèse du corollaire 1 .7 est véntiée. Soient maintenant
s, s* € S^(z) tels que ^(s) ^(s') et »i (s) - ^ ^(s ' ) . Alorb
^a,̂ = ^^s)^5!^ •••"a ,po(s) ( s ) ( se )
et ^o^ = a ^ p a (s • ) ( s ' ) ( s ^^• • •^ePa (s • ) ( 5 ( » ( s £>•
26
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Par la condition lo) , û_(s) = o^(s') , et par hypothèse ^.(s) = M (s*)J J J Jet ^
-
F. LALONDE
^LEMME 2.3. .Si f : X -» X est une submersion de classe C , je
morphisme ff : ̂ ^(f)^ -f C^(f)^ est surjectif pour q/= n-p .
Alors, la suite 0 -* C ̂ (f)^ c, ^^(f)^——» C^f)^ -» 0 est exacte
pour q < n-p . Fixons 0 ̂ q < n-p et tronquons-la en dimensions supérieures
à q . Elle devient exacte en toutes dimensions et induit la suite exacte longue :
0 -. Z^(^—— y»(i)———^ Z^(^—— H^\f)^
...—— H^^W^—— H^i)^ H^—— H^(f)^
(2.2)
.̂PROPOSITION 2.4. Soit f : X -» X une submersion de classe C
Quel que soit p ̂ 0 ,
"Ï̂ iW^k = ° -> 1 r : ^S-p^k -2^^(f^es^uue£ûf ^(.. ( 2.3)
=> "^n-p^k151-^"
La première implication découle de l'exactitude de la suite (2.2), la
seconde de la proposition 2.1.
Supposons maintenant que l'on ait l'énoncé suivant que l'on notera {*) :ko
Quels que soient la submersion f : X^-» X de classe C et l'entier p ̂ 1 :
"ÏL-A15^" ^ "ïL-p^-0 •Puisque î^'ntO./ 651 trivialement nul. les énoncés (2.J) et (*)
donnent alors, par induction, les :
THÉORÈME 1-S . Quels que soient la
submersion ( : X. - X, de classe C et l'entier D >- 1 . H^ (f) = 0 .——————— 2 1 —————— —————— • ' -fr < n-p k
THÉORÈME 2-S (ISLet^R). Quelle que soit la submersion f : X -» X de2 "1koclasse C . H^ (f) est 1SL e[ R .
28
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Afin d'obtenir le théorème S pour le cas 1 ̂ k ^ k^-1 fixé, il reste
donc à établir l'énoncé (-N) et le suivant que l'on notera {**) : quelle quekosoit la submersion f : X ^ X . déclasse C ,
H* < n^k ISL et R ==> P2 : ̂ ̂ k " H ̂ est un isomol'Phismepour q < n et une surjection pour q = n
dans lesquels ISL et R sont maintenant donnés en hypothèse.
Les théorèmes 1-S, 2-S et S ont pour corollaires, outre le théorème P,
les :
THÉORÈME 1-P. Quels que soient la variété lisse V" et l'entier p ̂ 1 ,
H^ (V)_. =0 .-N-^n-p' 'Pk
THÉORÈME 2-P (ISL). Quelle que soit la variété lisse V" , H^(V)p^
est ISL .
On déduit enfin aisément des théorèmes 1-P, 2-P et P , le théorème
suivant (on se borne ici à la version "P" ; la version S du théorème 3 pour
les submersions est également vraie et s'interprète de la façon évidente dans
les variétés feuilletées) :
THEOREME 3-P (champs transverses). Quels que soient la variété lisse V"
et l'entier p ï 1. , Je morphisme supp^ : "^(^pi/ ^ ̂ (^OL est un isomor"
phisme pour q < n-p et une surjection pour q = n-p .
Le théorème 3-P exprime essentiellement qu'il n'existe pas d'obstruc-
tion à la déformation homologique de "champs tordus" en "champs plats".
Composant les théorèmes P et 3-P. on obtient en particulier : tout q-cycle
singulier d'une variété lisse est homologue à un q-cycle plongé "admettant" un
p-champ transverse (dès que les dimensions le permettent : q
-
F. LALONDE
singuliers (à coefficients entiers) ne sont pas représentables par les sous-
variétés ([l2]), et ensuite parce qu'une sous-variété n'admet pas en général
de p-champ transverse. La généralité provient de ce que l'on a considéré
le mot "admet" dans le sens algébrique que lui donne le morphisme supp .
Voici le plan des prochains numéros. On démontre d ' abord au §3
les théorèmes P , 1-P et 2-P pour V = R" : il suffit d'établir les énoncés
OQ et (**) sous leur version P avec V = R" . Cela nous permet, au §4,
de démontrer les théorèmes S, 1-S et 2-S pour la submersion donnée comme
projection sur le premier facteur pr : R = R x R"1"" -» R" , ce qui
revient à établir les énoncés (*) et (**) pour f = pr . On établit ensuite
complètement au §5 les énoncés (*) et (**), ce qui démontre tous les théorèmes
sauf le cas k = k/. du théorème S réglé au §6 .
3. HOMOLOGIE DES p-CHAMPS TRANSVERSES DANS LES
ESPACES EUCLIDIENS
PLAN DE LA DEMONSTRATION.
Nous allons établir les énoncés (•») et (•N--N-) sous leur version P
dans le cas V = R , avec la métrique et la connexion canoniques. Puisque
(^) est évident pour q = 0 , il suffit de montrer que :
H^R")-. ISL ==> H^R")-. = 0 quels que soientq Pk q Pk ^^p et q tels que 0 s p, 0 ̂ q et 0< q^p < n
Désignant par T : T(R") - R" x R" l'identification naturelle,
par T^ : T(R ) - R le composé pr- o r où pr est ia projection sur le
second facteur, et par R" l'espace R^iO} , on notera
30
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
fp. : S^(R")p^ -^ S(R^DR le ^n^^5111® simplicial défini par .̂ . Si À est linéaire affine, DÀ désignera 1 ' appli-
cation linéaire DX(x) € UH^R") pour x quelconque dans A .
DÉFINITION 3.1. Un simplexe s « ( À. 411, . . . ,y) ) € S^dR11^ est dit à
support linéaire si À est linéaire affine non-dégénéré. Si s est a support
linéaire» on désigne par [s ] le plus petit sous-espace linéaire affine E
de IR" tel que (i) Im À c: E et (ii) le vecteur tangent ( À(x) .4). (x)) €
T , .E quels que soient x €A et 1 ^ j ^ p , et par [s] l'espace vectoriel
parallèle à [s] (si p - 0 , seule la condition (i) est retenue).
Alors s est dit sans torsion si s est à support linéaire et si dim[,sj = q+p •
Une chaîne est sans torsion ou à supports linéaires si chacun de ses simplexes l'est.
Pour s • (À.4^.....
-
F. LALONDE
LEWE^. Tout cycle de ^W^ à supports linéaires est homol̂ . ^
subdivision près. a un cycle sans torsion : soit z € Z^dR"]», à supports
linéaires ; il existe une subdivision linéaire x ; C^ (1R^ —i-C^dR")_/ \ "
et un cycle z1 € ^ (^p^ sans torsion tels eue x(2)-z* € B^ (IR"̂ .
La définition de z' proviendra d'un morphisme ST (sans torsion)
d'un sous-complexe de c^ (IR11)?^ à valeurs dans C^(R") : on posera
z* =ST(x(z)) .
LEMME 3t Tout cycle sans torsion de ^p)(IR"^ appartient à î^ (IR")?^.
L*énoncé (3.1) est un corollaire immédiat de ces trois lemmes.
Les difficultés, dans les démonstrations de ces lemmes, proviennent du
caractère non-dégénéré des simplexes de C'^dR11^. , à savoir
1) le support supp(s) d'un élément s C 5e10 (IR") est immergé (3.2)
et
2) le p-champ y>(s) - (4), (s).... ,ip (s)) d'un élément s € S^dR") (3 3\i p q Pk /
est un p-repère, et est transverse au support :
dim[lm DÀ(x) . tp^ (x ) , . . . . 4> (x)] - q+p .
Nous devrons, pour établir les lenanes 1 ,2 et 3. considérer un complexe
de chaînes plus vaste que c^(p)(IRn)p^ . dans lequel les simplexes n'auront
pas à vérifier les conditions de non-dégénérescence 1 et 2. On récupérera
ensuite la non-dégénérescence par IP moyen de contrôles uniformes : contrôle
uniforme sur la condition 1 par la métrique 0-fine (Définition 3.3) et con-
trôle uniforme sur la condition 2 par le volume des simplexes (Définition 3.10).
PgpNITIQN 3.2. On note ^R")^ l'ensemble simpucial
StR")^ x (S(R^)P qui ditîère de S^W")^ par la suDoression des
conditions (3.2) et (3.3). On considérera également les sous-ensembles
32
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
simpliciaux suivants :
MR")̂ ^ ^(K\ ^ ^(K^ 3 iMî
U U U
S^R")^ ^ S^R^ 3 S^tR")^
où 1 signifie "immergé". Ici, pour X = 1 , P ou L ,
^W\^ = S(R")^ x (8(1^^ tandis que S^R")^ est le sous-ensemble
simplicialde ^OR")^ déterminé par : s = (X,^,.. . , < p ) € S^R")^ si
dim [Im D\ (x),
-
F. LALONDE
DEFINITION 3 . 3 . Soit F un espace vectoriel réel. Tout nonne | | sur F
induit une métrique d : F x F —*- [ 0 , 2 ] , éclatée à l'origine, définie par
d^(y.y') ^
rp^.lN si (y.y') ^ (0.0)^(1y|.|y'|)
0 si (y.y') » (0.0)
appelée métrique 0-fine induite par la norme [| . On notera d(y,y') • |y~y'|
la métrique usuelle induite par |{ •
La démonstration de l'inégalité du triangle pour cette métrique n'est
pas immédiate : on la trouvera en appendice.
Remarquons que la topologie induite par la métrique 0-fine contient
l'ensemble {0} comme ouvert, car d (y,0) " 1 quel que soit y ^ 0 .
L'application :
id : (F,d ) ——>• (F,d) est continue sans être bicontinue et, sur tout
borné B
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Si (E, II ) est un espace de Banach et Y une variété différentiable, on donne à
J (E,Y) latopologie 0-tine induite par la topologie 0-fine des ensembles
J\E,4i.,(U)) où U parcourt l'ensemble des domaines des cartes ^. de Y ,
deux cartes définissant des topologies compatibles sur 11 intersection de leur
domaine (mais ceci est faux si E est remplacé par une variété différentiable,
même si Y est un espace de Banach : les changements de cartes au but
définissent des topologies 0- fines compatibles, mais pas les changements de
cartes à la source).
Enfin, on peut définir une topologie 0-fine sur C ( X , Y ) dès que le
domaine ou le codomaine est un espace de Banach. Si X = E est un espace de
Banach, la topologie 0-ûne sur J (E,Y) induit une topologie 0-fine sur C^E.Y)
en prenant pour ouverts les ensembles (f €C (E,Y) : j f(x) € V pour tout x € E}
pour V un ouvert de J (E,Y) . Inversement, si Y = F est un espace de Banach,
C (X, F) admet une topologie 0-fine dont une base de voisinages ouverts est
donnée par :
B^(f) = {gec^X.F^max < |f(x)-g(x)| ,dQ
-
F. LALONDE
d (f,g) < 1 ^ ker Df(x) • ker Dg(x) quel que soit x € X .
En particulier, sĵ f est une immersion. g est une immersion.
(iii) Soient E un espace vectoriel. (IR",))) avec sa norme usuelle, et_
désignons par L (E.IR") le sous-espace de L(E,IR11) des applications de
rang k . La métrique d sur LCE.IR11) induit naturellement, pour chaque
entier 1 ^ k ^ min(dim E,n) , une métrique d- sur le grassmannien
G (IR") compatible avec la topologie usuelle de ^(IRn) . telle que l'appli-
cation "image"
Im : (L^E.IR11)^) ——. (G^dR^.dç)
est uniformément continue. On peut dire davantage : quel que soit c > 0 ,
il existe 6 > 0 tel que si A,B € LCE.IR11) avec d^(A,B) < 6 . A e^ B
appartiennent à un même sous-espace L (E,1R ) ^ ^c^" A»^m ^) < c
Démonstration, (i) Si d (A,B) < 1 , alors d (A(x),B(x)) < 1 quel que—i—-.————— o o
soit x € E . Donc si A(x) - 0 , B(x) « 0 car d (y,y*) " 1 pour y - 0
et y * f 0 . D'où k e r A c ker B . Et inversement. L'énoncé (ii) est une
conséquence de (i).
(iii) Remarquons d'abord que l'énoncé (iii), comme les deux premiers, est
évidemment faux pour la métrique usuelle sur L(E,IR ) : il suffit de consi-
dérer deux applications A , A ' € L (E.IR ) avec lœ A ^ Im A ' . Les deux
suites ( —A ] . ̂ , et ( — A ' ).^-». convergent vers l'application nulle dansJ J €IN j j €IN
la topologie usuelle de L(E,IR ) , et convergent donc l'une vers l'autre,
mais Im(-A) • 1m A fi Im A' • Im(-A') quel que soit. j € IN .
Démontrons (iii). D'abord, il suffit de choisir 6 < 1 pour que A
et B appartiennent à un même L,(E,IR ) dès que d (A,B) < 6 . On définit
36
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
la métrique d- sur G. (]R ) par\s K
-
F. LALONDE,
d,,(P,P')-»-d.(P'.P") - inf , d ( A . B ) + inf ^(K.OG G ACLCE.IR11) 0 0 CGLCE.IR11) 0 0
Im A-P Im C-P"
- inf (d (A.B )^d (B C))A.CCLCE.IR") o o o
Im A-P et Im OP"
^ inf d (A.C) • d.CP.P") ,A.CCUE.IR") 0 G
Im A-P et Im OP"
ce qui montre que (L-_ est une métrique. Il est clair que l'application :
Im : (L^E,?"),^ ^ (G^R"),^)
est alors uniformément continue : il suffit de choisir ô < min (c, 1) . Enfin,
il est facile de voir que la métrique d,, induit sur G (R") la topologie usuelle ;
il suffit, pour cela, de remarquer que d
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
L'énoncé (iii) ne caractérise pas la métrique 0-fine, qu*il ne con-
viendrait pas d'appeler "métrique grassmannienne" : pour que deux applica-
tions A,B € L(E,IR11) soient proches dans la métrique 0-fine, il faut non
seulement que les plans 1m A et Im B soient proches, mais également que
A et B paramétrisent correctement ces plans.
De fait, la réci-
proque de l'énoncé (iii) est fausse : aucune métrique compatible avec la topo-
logie de G-CIR") n'induit, par Im : L (E.IR11) —^ G,(IR11) , une pseudo-
métrique sur L(E,IR ) vérifiant l'énoncé (i) de la même proposition.
SUITES FINES ET REGULIERES DE SUBDIVISIONS LINÉAIRES.
DÉFINITION 3.5. Soit P « P(yQ.....y ) cIR" un q-polytope simplicial.
c'est-à-dire la fermeture convexe de ses q-»-! sommets y o » * * * » y n linéai-
rement indépendants. Pour q ^ 1 . le type de P . noté T(P). est le supré-
mum des nombres réels T vérifiant
1 I a (y -y )| î T|a, (Y, VI0
-
F. LALONDE
fine et régulière par itération d'une même subdivision linéaire • On peut
néanmoins en construire par une méthode géométrique simple.
PROPOSITION 3.7 (voir également [l3], §5, [14] et [15], p. 358). 11 existe
des suites fines et régulières de subdivisions linéaires.
La démonstration se trouve en appendice.
Le lemme suivant établit le rapport entre les suites fines et régulières
et la métrique 0-fine.
LEMME 3.8. Soit c'est-à-dire pour un plongement de classe
C1 , X: ̂ -R" .
Soient ^Y^-CTN une suite fine et régulière de subdivisions liné-
aires, avec inf T^y3) - b > 0 . et (x'^.çw la suite ^duite P»1'j€IN q q J
( Y 3 ) . . Soit c > 0 . Nous devons montrer qu*il existe j(c) € IN tel
que. quels que soient j ^ j(e) et À ' €x J ( ^ ) » d^ (À ' ,L (À ' ) ) ^ c où d^
est la métrique 0-fine sur C (A ,IR ) .
Soient d et d les métriques usuelle et 0-fine sur J (A ,IR ) et
C ÎR") :
dU^fXy^j^gXy1)) - max( |y-y ' | . | f (y) -g(y ' ) | . |Df (y) -Dg(y ' ) | )
^(J^OCy^J^gXy')) - nax( |y-y ' | . | f (y ) -g(y t ) | .^ (Df (y) .Dg(y ' ) ) )
d(f .g) - »up d( j l ( f ) (y) . j l (g)(y)) d (f.g) - sup d^j^fXyXj^gXy)) .y^ y€^
40
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Dans la métrique usuelle» In j^X) est un compact de J^A ,IR11) .q
Soit alors r\ > 0 tel que le n-voisinage de Im j (x) dans la métrique
usuelle :
w - U i B (j)n j€lm rœ n
soit constitué uniquement de jets non-singuliers. A lors. sur W , l'applica-n
tion id : (W ,d) -*• (W ,d ) est continue. Donc sur le compact W . où
W . est la fermeture de W . dans la métrique usuelle, l'application
id : (W /^»d) ——> (W . ,d ) est uniformément continue. Soit
0 < 6< n/2 tel que d(j^,j^) ^ 6 ^ ̂ ^l'^ -^ E ^uels c*ue soient
j l • j 2 € w n /2 •
Désignons par p > 0 un réel positif tel que, quels que soient
y.y* €A , |y-y'| ^ p ^|DÀ(y)-DÀ(y') | ^ 6/2 . Pour établir la partie essen-
tielle de la démonstration, définissons, pour un q-polytope simplicial
P • P(y ,...,y ) c A et un simplexe o € S (K") . le simplexe linéaire
affine P : A —>• IR déterminé par P (y.) » o(y.) quel que soit
0 ^ i ^ q . Montrons maintenant l'énoncé (3.5) suivant :
II existe 0 < p * ^ p tel que, quel que soit le q-polytope simplici-al
p " p ( k y o f " ' 9 y q ) de 80nnDets y o » - - - » y € A . de type T(P) ^ b et de
diamètre inférieur ou égal à p' . |DÀ(y )-DP (y ) | ^ 6/2 .
Démons t ra t i on. Puisque À est de classe C , on a
À(y^Ay)-À(y^) • D À ( y ^ ) ( A y ) ^ R(Ay)
On peut donc choisir 0
-
F. LALONDE
Si P(y ,...,y ) est de type T(P) ^b et de diamètre inférieur ou égal à
p* , on a alors en notant v . « y.-y ( l ^ i j ^q ) :
l^^^M^y^^))!^, ^^ ^J v J - 2q• 01' '
c'est-à-dire
|D.(y,)(v^)-DP,(v^)| ^ „
| v . 1 — 2q' o i 1 •
Or, pour v ç H' :
|D^)(v)-DP,(v)| l^o^V^-0^8^'^ • ^
j £ a.v • 1'i-l l olj
q |aJ|DÀ(y^(v^)-DP(v^)|< £ ——————————————————————ri r a.v .
i.l 1 01
q |DA(y^(v^)-DP,(v^)|^ 2: ————--,-—.————— car p est de type T(P) ^ bi"l Rq1 oi' Q
^T^6 par ^-^q •
6^ î
Donc |DÀ(y )-DP [ ^ 6/2 . ce qui établit l'énoncé (3.5).
Enfin, il existe par la continuité de À , un réel 0
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'CME SUBMERSION
d(j^ (y) .3\ (y)) = «nax { (À (y)-P^ (y) |, |DX (y)-DR^ (y) |}
£ max(6,6) S 6
car DPs étant ' constant sur À ,
lDÀ(y)-DP^(y)| = |l\ (y)-DP^ (y^) 1
< |DÀ(y)-DX(yQ)|+|DÀ(yo)-DP^(yo)l £ 6/2+0/2 S 6 .
Donc
(ioa^yL.^P^y)) ^ E . (3.8)
Soit J(E) € IN tel que dCy-) ^ p" pour tout j ^ j (e) . Alors quels
que soient j ^ j(e) et À ' € x^) . d^a' .L(x ')) ^ e . E n ef fet . À '
s'exprime comme composé :
q q
où i CY applique A linéairement sur un q-polytope siroplicial P deq q
A de type T(P) ^ b et de diamètre n'excédant pas p" car "n^) > b
et d(v ) < p" . Ainsiq -"
d Q C J ^ ^ x ^ j ^ L À ' X x ) ) - d ^ ( j l ( À o i ) ( x ) J l ( L ( À < » i ) ) ( x ) )
I- d^j^^iHxî.j^P^iHx)) O Ù P - Im i
- uax { |À ( i ( x ) ) -P (i(x))|. d (D\( i (x) ) •Di (x) .DP ( i (x) ) °Di (x) ) }
« max ( |À ( i ( x ) ) -P (i(x));. d^(DÀ ( i (x) ) .DP ( i ( x ) ) ) )
car la métrique 0-fine est invariante par isoroorphisroe du domaine
- d^j^y)..]1? ( y ) ) où y - i ( x ) € P
^ c par ( 3 . 8 ) .
Donc
d ( À ' . L ( À ' ) ) • sup d ( j ^ ' t x î . j ^ L ^ ' X x ) ) ^ e .xç^ °
43
-
F. LALONDE
Nous sommes maintenant en mesure d'établir la première partie du
lemme 1 •
LEMME 3.9. Soient {X3}-.:,., une suite fine et régulière et z € Z ^(R")- .——————— ——— j^j^i ———————————a————— q /p^
II existe Uz) € M tel que :
U^z)) € Z^W)^
quel que soit j ^ jJz) .
Démonstration. C'est une conséquence immédiate du lemme 3.8 et de la
proposition 3.4 (ii) qu'il existe J . C I N tel que Ly^z) est à supports linéaires
affines non-dégénérés pour tout j ^ j. .
Soit e > 0 tel que, quels que soient s = (X ,
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
(ii) Soit E = ( E ^ , . . . , E g ) une suite d ' espaces vectoriels non-nuls de
R . Posons d^ = dim E et donnons-nous, pour chaque 1
-
F. LALONDE
{ vol (Im DÀ (x), [
-
HOMOLOGIE DE SH1H D'UNE SUBMERSION
est défini par : C^s = (£^ ,C^ ̂ ,... ,C^ ̂ )
qui appartient à $ i^^Dk des que ^». n'est antipodal à aucun des points de
Im ç>, , 1 $ j ^ p .
UN LEMME DE PORTÉE GÉNÉRALE.
Nous allons établir un résultat général (lemme 3.13) dont découleront
immédiatement les homologies mentionnées aux lemmes 1 et 2 • On aura besoin
des notations suivantes :
NOTATION 3.12. Soient x^ € R" et e > 0 . On désigne par
K (x ) = {x € 1R" : ^ (x\ x^) < e} le cône ouvert de R" de sommet 0 6 R" , de
centre le vecteur x^, et de rayon angulaire e, et parT< (x^) la fermeture de K (xj
relativement à R^ . Si s = (X ,
-
F. LALONDE
et^ (iii) Quels que soient s 6 w j^ 1 ̂ j $ p , K(s+M(s) ;j) ne contient
aucune paire de points antipodaux.
Posons b(M) = max |M(s) | jou |M(s)| est le nombre de simplexess€S(w)
distincts dans la chaîne M(s) . pour s € S(w) , notons E(s) 1 ' ensemble des
simplexes de S(w) ayant même support que s , &g la partition
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
L'homotopie est d'abord définie, à priori, dans le complexe plus vaste(('—(R0)^. ^ ^ présence de la conclusion 1 du lemroe, les contrôles uniformes
exprimés dans les conclusions 2 et 3 permettront de ramener cette homotopie
dans le sous-complexe (̂ (R"),. de ï • (Î DI, • 0" trouvera, de cette façon,
une homologie A(w) € C P (K ).. entre w et M(w) , qu'il suffira de subdiviser
pour obtenir une homologie à valeurs dans C • (R ) .» • »Nous aurons besoin, pour établir le lemme 3.13, des deux lemmes
suivants dont le premier exprime une propriété de continuité uniforme de C
dans la métrique 0-fine.
LEMME 3.14. Soient T ç (0,1J jet^ a > 0 réel. Pour tout c >0 , il existe
6 > 0 tel que : d^À ,L(X)) < 6 =» ̂ ^ ,^(U^))) < e
quels que soient le simplexe À € S(IR L. avec L(X ) non-dégénéré, et le
point u € R vérifiant :
(i) d(u.B(X)) = i n f |u - z| ^ a ,déf zê B(À )
o^ B(À) est la plus petite boule fermée de IR , dans la métrique usuelle,
contenant 1m À ;
et (11) T(u,L(À)) = inf T(LU - L(À)(y)j, [UÀ ) j) S T .déf y€A^
ou^ » est la dimension du simpiexe À , jy [L(\)j est déùm au cas p = 0 de
la définition 3 . 1 .
En fait, e est une fonction continue positive £(a,T,6) décroissante
en fonction de T et croissante en (onction de 6 . Pour a et T fixés,
&(a,T,6) décroît vers 0 quand 6 décroît vers 0 .
Démonstration du iemme J. 1 4 . Soieni ( - IN . À ^ S (1^")^ et u ç JR"—————————————————- ^ r^
tels que UÀ ) est non-uégénerv, dlu.Û(À))S a et T(U.UÀ))
-
F. LALONDE
car £ X(x) se trouve sur le segment joignant C X(x) à C L(X)(x) . Alors
|C/(x) - CL(X)(x) 1 ^ |tÀ(y) + (l-t)u - tL(X)(y) - (l-t)u |(3.9)
^ |X(y)-LX(y) | < d^(X,L(X))
Evaluons maintenant d^D^À (x) , D^^UÀ )(x)) . Pour x = a^ ,
c'est-à-dire pour t = 0 , on a : DC L(X)(aJ = DC L(X)(aJ = E)C X(aJ , d'où :
dQ(DC^(aQ),DE^L(X)(a^)) = 0 (3.10)
Pour x ^ a/. ( t)tDtcuL(x)(ytt)) = ^(y^^y.tmx^-u)|v(y,t) ^w(y.t) -(L(X)(y) - u)l
max \ ( v(y, t) + S(y. t) 1 . | L(^(y) - u\ }
où v(y,t) x tr'(t)(À(y). L(À)(y)) et w(y,t) = r(t)(À(y)-u) + (l-r(t))(L(A.)(y)-u) .
^ i v C y . t ) ! ^ |w(y. t ) - (L(À)(y)-u) |"" a
car a< |L(X)(y)-u| puisque L(X)(y) € B(À) . Or | t r ' ( t ) | ^3 . d'où
|v(y.t)| < 3dQ(À,L(X)) . Et
50
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
|w(y,t)-(L(X)(y)-u)|= |r
-
F. LALONDE
et To = T car
T (Im B^Iro B )̂ = T(Im(tDL(X )(y)), [L(À )(y) - u])
= T( [u - L(X )(y) j ,Im DL(X )(y)) car t ^ 0
= T([u-L(X)(y)],[L(X)])
Donc
d,(DC^(y,tLD~C,UX)(y,t)) ^ ̂ -^ 4.^\Ux))-a- ̂ ,L(X)) )4
(3.11)
si d^ < 1 et d^ < 1 , c'est-à-dire si d^(X ,L(À)) < min {^,-| } .
Compte tenu des lignes (3.9), (3 • 10) et (3.11), on pose :
,max {6,^(ï—v^^-L^)} si ô < min {7, | }e'(a,T.ô) = ^ ^
l 2 si 6 ^ min {^,-1 }
et e(a ,T,ô) -= min {2 ,e l (a ,T ,6)} . Alors e vériùe bien toutes les conclusions
du lemme.
La démonstration du prochain lemme, tout à fait technique, est reportée
en appendice.
LEMME 3.15. Soient ç cycles z^ . . . . , z € ^(R")^ (0 ^ t s? n-p) ;
PQSO"̂ T/ = max |z,l . On suppose que UÀ) soit non-dégénéré quel que1^ i ^ ^
soU \ = supp (r) , r € z^ . Donnons-nous , pour chaque entier 1 < i < Ç . un
simplexe distingué r, de z . Posons enfin :
m in vol ([UÀ)], 0X = supp r
\-- i r e z -vol (
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UKE SUBMERSION
pour tout 1 ^ i ^ ç , tel que quels que soient r = (À ,
-
F. LALONDE
g = 0 . soit E ç £^ un ensemble de simplexes de S^(w) ayant même support,
et considérons les 0-cycles Zg = s - M(s) pour s € E . Appliquons le lemme 3.15
avec e = 0 . Ç^b(w) , îy^b(M)4-1 et vS:vol^(w) , et s € Zg le simplexe
distingué de z .11 existe donc u(E) tel que, quels que soient s € E et
r = (X ,
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
de e , avec OL(k,0) =0 . Compte tenu de (3.13), on a donc :
vol(L(t))^ h(0,b(w),b(M)+1,voVw))-o^(e+l= 1,k^(w)) ;
ce qu'on écrit :
vol(L(t)) ^ f(q^=0,b(M),b(w),k^(w),vol^(w),-)
en posant T. (q,«..,voL.(w),-) égal au maximum entre 0 et h - OL , c'est-à-dire
égal à la partie positive de h - a . On vérifie directement que ~t satisfait à
à toutes les propriétés voulues.
La quatrième conclusion est trivialement satisfaite : d/.(supp t, Usupp t)) = 0.
Enfin,YO^ ^(uts),^^))^5-^5»
= ^(utEtsM^sXb))^5-^5»
Or M est une (p)-
application et îr.M(s) ne dépend donc que de ff.s . Donc ir.A^(s) ne dépend que
de TT.S .
e-1 == € . Soit E ^ 6 et considérons les chaînes z = s - M ( s ) - A - Os
pour s € E . Par hypothèse d'induction, on a, quels que soient s € E et
r ê z^ : z^ € ^^(F?")^ » Usupp r) est non-dégénéré, et Im
-
F. LALONDE
où oUk.d) = s " P ..i |vol(V,
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
A £ ̂ = c(u(s) (p(s)(b))^ définit bien une "on^opie entrei p ,M- : C(w) -» (^ (Ï^DI/ • Les conclusions 1, 2 et 5 se vérifient sans peine.
Etablissons la troisième conclusion. Soit t € A . (s) . Alors :
vol(L(t)) ^ vol([L(suppt)],
-
F. LALONDE
DÉMONSTRATION DU LEMME 1.
Soient z € ^(R")p^ et ^Lç^ une suite fine et régulière de subdivi-
sions linéaires. On a déjà établi au lemme 3.9 l'existence de jJz) € M tel que
Ux^z)) 6 Z^R")^ quel que soit j ^ jç(z) . Nous allons montrer qu'il existe
j(z) ^ j^(z) tel que x^z) - Ux^z) € ^(R")^ en se servant du lemme 3.13.
Puisque t1 = t'.
Soient maintenant s,t € z , s' € Stx^s)) et t^ , t^ € Stx^t)) . Si supp s' =
supp t^ = supp t^ , alors t = t1 , d'où
lEts'K.Stx^t))! S 1
quel que soit t € z . Donc |E(s') | S |z| . Enfin, quel que soit j € IN ,
vol (^z) ^ vol (z) > 0 . Or d^x^Ux^)) ————» 0 par le lemme 3.8, d'oùj -• oo •il résulte que vol^z) -———» vol (x^) > 0 . Soient v. >0 et j ^ j tels
que v^Jx^) ^ v^ pour tout j ^ j .
On a donc des bornes supérieures pour b(L) et btx^) et une borne
inférieure strictement positive v^ pour vol.tx^) . Par le lemme 3.13, il
existe alors pour tout j > j . une homotopie A entre i et L :
^ , i , L : CCx^)———» î^")^
vérifiant, pour tout t = (À ,
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Les arguments de f et g sont des constantes (indépendantes de j)
sauf b. (^z) et d^O^U^z)) qui tendent vers 0 quand j tend vers l'infini.
Les propriétés de la fonction f permettent alors de borner intérieurement
vol(L(t)) par un réel v>0 , pour tout t C A t x ^ ) et tout j ^u , où i^î^
est suffisamment grand. Celles de la fonction g permettent de borner supérieu-
rement d,.(A,L(À)) par un réel positif inférieur à 1 pour jS j ; donc À est
une immersion, car L(X) en est une, et "vol (t)" a bien un sens. On utilise à
nouveau les propriétés de g pour borner supérieurement d/.(X , L(X )) par un
réel positif suffisamment petit pour que |vol (t) - vol (L(t)) |
-
F. LALONDE
(̂b)^(^ao»
M111112/À/v À,
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
LEMME 3.16. Soient ^ € R" et a (h) : ^(R"), -» ((^(R")~ T i-jK l_>kle morphisme défini par : a^À ,
-
F. LALONDE
Alors, quel qje soit le sous-espace affine A de R" de dimension
au moins e + 2 contenant les espaces affines [supp r] pour tout r € w et
admettant ^ comme vecteur tangent, il existe un point
p = p ({sopp r : r € w},[^],A) ç A ne dépendant que de ces trois arguments,
tel que : (i) C (supp r) est non^dégénéré ;
e^ (ii) vol ([C (supp r ) ] ,^ )ar î(e , |w |,vol (w,^)) quel que soit r € w ,
où f est une fonction positive continue, croissante en fonction du dernier
argument , avec f ( e , |w |,vol(w,^)>0) > 0 .
On définit maintenant p(s) , pour s e ^(K")^ ' par induction
sur î , en supposant 1 ^ h ^ n fixé.
e = 0 . Soit s un 0-simplexede ^(R")^ . Associons à s 1 ' espace affine
A(s) = [[^s]a,^]a et la chafne Zg = s - tt^s) . Par définition de ̂ (R")^ ,
M^s n'est pas écrasé et ^ est transverse à [j^s] . Donc dim A(s) ^ e+2 =2 .
Appliquons le lemme 3 .17 et posons :
p(s) = p (\supp r : r € z^}, L^J,A(s)) € A(s) donné par le lemme.
Ceci détermine A^s) par la formule (3.19). Les quatre conclusions du lemme
se vérifient de la même manière qu'à l'étape e - 1 ==> e qui suit.
e " I =» g • Soit s un î-simplexe de ^^W"),^ • Associons à s
l'espace A(s) = LL^s:^,^ et la chaTne z^ - s - 0^(5) - A^ôs . Alors, par
hypothèse d'induction sur la conclusion 1 , A(s) contient [supp r] pour touta
r 6 z^ , et dim A(s) ^ t-^2 par définition de ^(IR").^ . Appliquons le
lemme 3 . 1 7 avec w = z et A = A(s) . et posons
p(s) = p(isupp r : r e z^}.[^J.A(s)) ç A(s) . On a alors :
\ (s) = c(p(s).^(s)(b).....ç)^^s)(b)^)(2s) •
Par définition du complexe ^(R")^ . par celle du sommet du cône.
et par le fait que p(s) ç A(s) , on établit aisément les conclusions 1 et 2 en se
servant de l'hypothèse d'induction sur ces mêmes conclusions. Vérifions la
62
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
troisième conclusion :
v^5) - ̂ .^(^^..^^(sWv-v^-vt11^5)= 0car v^=ïï^ci et f f . A ^ôs = 0 par hypothèse d'induction.
Pour 1 < j < h , on a, en utilisant l'hypothèse d'induction :
VÏ^ = ^^ .̂̂ (sMb),....̂ ) .̂..,.)^- ̂ -"j A^s)
= S^sL^YHb .̂̂ yMbL^Y - ̂ S5 - ̂ ''S^
= /^S^ •
Etablissons enfin la dernière condition. Par le lemme 3.17 , supp t
est non-dégénéré pour t ç A1 ^(s) , et vol ([supp t ],^) ^ F(e , |z l,vol (z ,^)) .y s s
Or, vol (z ,^) ^ min \vol ([supp s],^),vol (A^^às,^)} , et pour f 6 A^s'5 ^ ^
où s' est une (£-1)-facede s , on a :
vol ( [ supp t ' ], H)) ^ f ( E -1 , vol ( [supp s ' ], ̂ )) par hypothèse d ' induction
^ f ( e - 1 , v o l ([supp sj,^))
car s* est une face de s et f est croissante en fonction du dernier argument.
Ainsi :
vol ([supp tj,^) ^ ?(? , iz^l,min \vol ([supp s^Lf ( f -1 ,vo l ([supp s j ,^) ) } ) .
On pose f(c ,vol (^supp Sj,^)) égal au membre de droite de cette inéga-
lité, |z 1 étant déterminé implicitement par la dimension £ et le processus de
construction par cônes de l'homotopie. Alors f vérifie bien les propriétés
voulues.
Il reste a voir que ^ t n'est pas écrasé pour t t A (s) . Puisque
^ est transverse j ^^] » 0 et
vol ([supp t j .^) -: ï (t .vol (Isupp s,.U) >0 (3.20)
Or t est un cône non-dégénéré dont le h-eme champ au sommet est ^ et dont la
63
-
F. LALONDE
base r € Zg est un simplexe tel que ^.r n'est pas écrasé. Si f est la i-face
de t , on a bien dim [^f ] ̂ i + 1 car f est soit une face de r , soit une
face adjacente au sommet du cône et dans ce cas ^ est transverse à [supp t' ]
par (3.20) . Cqfd.
Soit w € Z1 OR")!!, un cycle sans points antipodaux. On va définir
le morphisme ST : C(w) -» ilr^OR'V. associant à toute chaîne c une chaTne
ST(c) sans torsion dont le volume sera contrôlé en fonction de vol (w) . On
1 ' obtiendra comme dernier terme d ' une suite ST'07,..., ST^ où, pour
0 ̂ h ^p , ST1^ : C(w) -* î^ OR")^ est le morphisme annulant la torsion
des h premiers champs de vecteurs.
Soit &y: ̂ \K\^ (^W)^ défini para. (^ >^, ...,^_^) = (>. , 0 . On considère, pour s t S(w) et
1 ^ j
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
On définit la fonction ^ sur S (w) par induction sur 1 ^ h ̂ p et
0 0 .
h = 0 . On pose ST" = supp et Ï (0,e ,b(w),k(w),vol(w)) = vol(w) .
h- 1 ==» h . Soit ~ la relation d'équivalence sur S (w) définie parh,e e
s ^ s' ^.(s) = ^.s' , et désignons par 5., p la partition de S (w) induiteh, t n •• n, t: cpar cette relation. On définit .̂ : J -» R" par induction sur i .
g = 0 . Soit s € S^(w) . On pose ^(s) =
-
F. LALONDE
LB4ME 3.18. Soit B une boule de S"~1 de rayon angulaire strictement
positif, et soient des sous-espaces vectoriels £,,...,£„ dg R" passant par
cette boule tels que d == max dim E. < n . Donnons-nous Ç points x , ...,x_ l^iîsç A ' s
tels que x, € E, ÏÏB . Il existe alors x ç B - U E. tel que pour tout——-L— i i ————————— ^
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
= vol([x-(p J,[lji.r],
-
F. LALONDE
conclusions du lemme 3.16. L'application ST^ : C(w)-» ((^(IR"), est un
morphisme car, par hypothèse d'induction et par définition de A :
ÔST^s) = «^ST^^s) + ST^às) - «^ST^às) - A^ ^T^Vs)Vh^7 ^(S) ^(S)
= ST^&s)
puisque
^ST^Ss) = ^^^S^'^^-^^s)37^1^5)
par hypothèse d'induction sur la propriété 3 .
Vérifions les quatre propriétés. La première est une conséquence
directe de l'hypothèse d'induction sur cette même propriété et de la conclusion 1
du lemme 3.16. Puisque ^.(s) est transverse aux supports des simplexes de
ST^^s) , ^(a^ST^^s)) n «est pas écrasé ; par la conclusion 4 du
lemme 3.16, ^(A^/^ST^^às)) n'est pas écrasé non plus. Donc ^.(ST^s))
n ' est pas écrasé.
Soit t 6 o^^ST^^s) . Par hypothèse d'induction sur la
propriété 2 , K(t;j) c K'(s;j) si 1 ^ j < h , et K(t;h) =
-
HOMOLOGIE DE SH1H D'UNE SUBMERSION
Or, si s, s' € Sg(w) sont tels que ff.(s) = ff .(s ' ) , alors Mh(s)=^(s ' )
c'est-à-dire s , - s1 . Donc ^(s) = ^(s1) . Et par hypothèse d ' induction
sur la propriété 3, les expressions entre parenthèses à la ligne (3 25) ont
même valeur pour s et s* . Donc ft.ST^s) = ff.ST^s') , c'est-à-dire
îr.ST^^s) ne dépend que de ff.(s) .J J
Etablissons enfin la quatrième propriété. Soient s € S (w) et
t ê ST^ts) . Si t € û^ r ' pour r« € ST^^s) , supp t = supp r« etV57
l'on a :
vol ([supp t],
-
F. LALOMDE
comporte de la même manière que î . On définit enfin, en présence de (3.26) et
(3.28) :
?(h,e,b(w),k(w),vol(w)) = min { ?(h-1,e,...), Ï^(h,e,...)}
et la propriété 4 est établie.
On pose ST = ST^ : C(w) -* ((^(IR")^ qui, en tant que (p)-application,
induit un morphisme ST : C(w) -> i? ^(R").. . Remarquons que les propriétés 2
et 4 donnent lieu à :
vol (ST(s)) 2. min vol ([supp t],
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
car i et ST le sont. Par la conclusion 2 du même lemme,
vol(t) >. t(q,b(ST),b(xjz),kg^(x3z),volg^(x3z),0) .
Or, pour 3> j , b(ST) et b^z) sont bornés supérieurement, vol^O^z)
est borné inférieurement par un réel strictement positif, et
k^X^) —:—————• 0bl j -» 00
par la propriété 2 de la définition de ST . Il existe donc, par les propriétés
de la fonction f du lemme 3.13, un entier j(z) ^ j tel que vol (t) > 0 pour
tout t € AOc^z). Ainsi Mx^z) € C^R")^ et ÔA^z) = ̂ z - ST^z),
ce qui établit le lemme 2 .
DEMONSTRATION DU LEMME 3 .
Soit z € z p ̂ "^Lk un cvcle sans torsion» 0 < q-*? < n • Si p = 0 ,
le lemme 3 est évident. On suppose donc que p > 0 .
Pour établir que z € B (TÎ")]!, » il nous suffira de montrer qu'il
existe un vecteur ^ ç R^ tel que z est homologue dans C^R"). à un cycle
z' € Z^OR")^ vérifiant : < p ( s * ) = ^ quel que soit s' € z' . En effet . ceci
implique que z' = 0 car w (z') =0 .P
Puisque z est sans torsion, chaque sous-espace vectoriel [s] de R" .
pour s t z , est de dimension q-̂ p < n . 11 existe donc deux vecteurs v , ̂ € R" ,
chacun transverse à tous les espaces [s] . Epaississons chaque simplexe
s = (X ,
-
F. LALONDE
support linéaire non-dégénéré. Notons enfin qu'en t = 0 , Ep(s) vérifie :
dim [Iixi D(supp Ep(s))(x,0),
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
d'un simplexe selon les feuilles de 7 . L'utilité du feuilletage apparaît dans
la définition suivante.
DEFINITION 3.20. Notons "^Wp^ le sous-complexe de (^(Z)?^ dont
les supports des simplexes appartiennent à ^^pi/ • 0" définit le froissement
(relatif à 3 ) fr^ ç
-
F. LALONDE
modifie pas Ep(z) sur une bande suffisamment petite autour de z . Alors,
^Eptz) = z - f ^ w •Remarquons finalement qu'on aura pu froisser chaque supp (E) ,
pour E € & , de manière à ce que la chafne fr /pv soit en position générale
par rapport à chacun des p-repères
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
4. CHAINES RÉGULIÈRES ET FIBRATIONS DE KAN
Les entiers k , n et m étant toujours fixés, on établit d ' abord les
énoncés {-N-) et (* ̂ ) pour la submersion pr: U = V x W -» V , où V est un
pavé ouvert de R" , W un pavé ouvert de R"1"" , et où pr est la projection
sur le premier facteur. Puisque (•»*) est évident pour q = 0 , les énoncés (-^).
et ("^ se ramènent au suivant :
H^pr)^ ISL et R => H^pr)^ =0 (4.1)
quels que soient 0 ̂ q,p < n tels que 0 < q+p < n .
Supposons que H^pr). est ISL et R . Alors, tout cycle
z € Z^pr). est représentable par un cycle régulier. Il suffit donc d'établir
que tout cycle régulier z € Z^pr). appartient à B^^pr). . Identifiant,6 e
pour un ouvert 0 quelconque de ïî , TO à 0 x 1R de la façon évidente,
S (OL. s'identifie à un sous-ensemble simplicial de l'ensemble simplicialP r»
singulier k-fois différentiable (S(0 x P ) )" par 1 ' application
s^-» (^(s), . . . ,u(s)) .
Soit z € Z —(pr). un cycle régulier. Alors z , en tant que chaîneq K
régulière, induit une section locale z :supp
S(U)^
-supp/̂ l5^/ v
p^(bUppS(z))
-
F. LALONDE
S(U)^ X S{K\—————^————————^ S(U)^
S(Dpr)̂ = S(pr)^xS(D^pr.)^ S(pr)^v v
S(V)^xS(R\ ^1______^S(V)^
^\ ^ c./«-»nvoù pr. est la projection sur ie premier facteur, et S(D pr). : S(R ), ^ S(R ).
est indépendante du point x € U . Alors z , en tant que chafne régulière,A
induit pour tout 1 ^j ̂ p une section z. de S(pr). x S(D pr). au-dessusJ K X K
du sous-ensemble simplicial p.Qi.S(z)) c S(V). x StR"). , telle que• 3 I» Kpr^ o z , = 0 opr^ . EUeest définie par z_(À^,^) = (À^,^ , où (A^,^)
est l'unique simplexe de S(TU). = S(U). x S(R"1). tel que
(t^,»^3)»^^»^3)) € M(S(z)) . Puisque les flèches horizontales sont des
projections sur le premier facteur et que S(pr). et S(D pr). sont des fibra-A
tions de K an à fibre contractile, z. se prolonge à une section globale de
S(pr)^ x S(D^pr)^ , ^ : S(V)^ x S(K\ ̂ S(U)^ x S(JR\ , teUe que
p r - o o . = c o pr- , ce qu'on exprime par le diagramme :
S(TU) ————SiiJ——————^ S(U).? F
°j l. S(D^ ^upp^ ̂ ^
S(TV)^ —————s(^———————^ S(V)^
où ( est la projection canonique du fibre tangent sur sa base, et où
S ( Ç ) o C - O o S ( ç ) . Notons o =(o^. . . ,c) la section de (StDpr)^ :
- S(4)opr(S(TU) f —————————J—————————^S(U).? \ r
a ( (S(Dpr),)P c^ ( |s(pr),\ 1 S(4)opr \ 1(scrv)^ ——————J——————> s(v)^
où pr est la projection sur j-ème facteur ( 1 $ j $ p) , et où
(S(Ç )opr ) o o = o o (S(ç )o pr ) . Puisque le relevé de classe C , dans
76
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
pr , de tout simplexe plongé est un simplexe plongé, et que les relevés dei,
classe C , dans D (pr) : T U -• T V , de sous-espaces transverses sont
transverses, la section a donne lieu à une section ^ de p. :
S^pr).——^—— S^UL. c———»(S(TU).)P? i pk rCTQ \ Pi a \ (S(Dpr)^)P
S^^ c———————————————»(S(TV)^)P
prolongeant la section z : p (S(z)) -» S'P'(pr). induite par z , et définie
par Opts) = (s,o(s)) . Par définition de o et cr^ , ^(BQ(s))=(^(s),o((i(s)));
^.(^(s)) ne dépend donc que de >i,(s) . U résulte du corollaire 1.7 que o»
induit une section î-. de p. :
C^pr)^————PJ———? c(p)(v)PK
^0prolongeant z . Enfin, par le résultat du §3, H^ tV) = 0 car V est difféo-
morphe à ]R" . Soit c € C^(V) telle que àc=p, (z ) . Alors» " i
î^c) 6 C^^pr)^ et ô (̂E) = c^ôc) = ̂ (p^z)) = z(p^(z)) = z .
Les énoncés (-^) et (^), et les théorèmes 1-S, 2-S et S sont donc établispour une submersion pr : V" x w"1"" -» V" .
5. CAS GENERAL
On passe au cas général d'une submersion f : X"1 - X" de classe C
avec 2SkQS» , ISk^kç- l , n et m fixés. Notons d ' abord que les
énoncés (-N-) et (^-» ) peuvent être remplacés par les énonces (-»') et (^•»1)
suivants, qui donnent également les mêmes théorèmes :
Quel que soit p ̂ î ,
«tîn-p^k ISL et R ) "Kn-p^k-0 (..)quelle que soit la submersion f msas^ quelle que soit la submersion
f : X^ ^ X^ de classe C^ / f : X - X^ de classe C^ .
77
-
F. LALONDE
et
H^^ISL et R \ (p^ est un isomorphisme pour ^^quelle que soit la submersion ^ . *< n et une surjection pour ^ = n ,
f : \ -» X" de classe C ° ( quelle que soit la submersion; f : X^ ^ X^ de classe C ° .
L'invariance par subdivision barycentrique est donnée en hypothèse
de ces énoncés, et cela, ajouté à la démonstration du cas euclidien, suffit à
établir ces énoncés en utilisant une méthode due à Milnor qui consiste à passer
successivement de la projection de pavés à celle d'ouverts par la suite de
Mayer-Vietoris en homologie sectionnelle, et à une submersion quelconque par
le lemme de Zorn. On démontre d'abord l'énoncé (^') . On procède en quatre
étapes, en supposant p^ 1 ùxé.
^LEMME 5.1. Soient f : X -» X" une submersion de classe C ° , ̂
{U,}.ç«^ un recouvrement de X^ en ouverts emboîtés. SL^Î' « ^ lu^k 3 0
pour tout j € M , alors H ^ _ (f). = 0 .—————- " * ^-n—p K
Démonstration. Tout cycle z € Z^f) est contenu dans une submersion f i..' j
pour j suffisamment grand.
le.LEMME 5.2. Soient f : X -» X une submersion de classe C , ̂
U , \J deux ouverts de X^ recouvrant X^ . S^ H^ ^ ^\\î\ =0 ^our
U=U,.^.U,n^. a^H^^D^O.
Démonstration. On établit d'abord la suite de Mayer-Vietoris pour l'homologie
H ' ^ t f ) dont découlera le lemme. Il est clair que la suite
0—» c^(f \ à « C^if \ ®r^/f } b » r^P)/f • f \_» n0 c ^lU^nt^k c ^lU/k c ^ l U ^ k c ^ru^^U^k 0
ci——————————. i^ (c )e ( - i^c) )
c^e^.————c^
est exacte, où i. et î sont indmts par les inclusions et où C^t... ;f.. )
78
-
HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
est le sous-complexe de C^t)^ engendré par S^f»^ ̂ ^^lu \ •
Elle induit la suite également exacte :
0 -» E^f ) a ^ c^(f } ®C^(f } b ' C^(f, • f , ) —» 00 c ^ l l ^nu^k v - ^ lU^k^ ^lU^k c ^lU^'IU^k u -
En effet, il est clair que a est injectif et que Im a = ker b . Montrons
que b est surjectif. Soit c 6 C^f... î f » . . ). . Alors, c peut s'écrire/ \ 1 2
sous la forme c + c , où c. 6 C'^fi.. ). de manière que deux simplexes
de c ayant même support appartiennent à la même sous-chaîne c. (i = 1,2).
Or, puisque ff.(c) = 0 pour tout 1 ^ j ̂ p , w.(c(supp s)) = 0 pour tous
1 ^ j S p et s e c , où c(supp s) est la sous-chaîne de c constituée des
simplexes ayant supp (s) comme support. Donc v.{c.) = 0 pour tous 1 ^ j S p
et i= 1 , 2 , d'où c ^ € C^f^)^ .
Cette suite exacte courte donne lieu à la suite exacte longue d'homologie,
dont on déduit que H^ ^ (f i . , ; f > . , ). = 0 . Enfin, la surjectivité du
morphisme :
^n-p : "^lU/l^k- " l̂U^k
induit par l'inclusion au niveau des chaîhes, découle directement de l'hypothèse
d'invariance par subdivision barycentnque de H ̂ (f... \j\j ). = Hw _ (f). .
LEMME 5 .3. Soit p r : R = R > . R ~ - » P la projection sur le premier
facteur. Quel que soit l'ouvert L' de R" , H^ ^lu)!/ =0 •
Démonstration. Tout ouvert U de R s'exprime comme réunion dénombrable
de pavés ouverts de R"1 : L - L P . Posant U = L P , l'ensemblei^rs l J iSi^j 1
\U } c -. est un recouvrement dénombrable de U en ouverts emboîtés. Par
le lemme 5 . 1 . il suffit de montrer que H"^ ^ 1 1 1 ^ •= ^ ^uel ^ue solt J ^ •s; •
On procède par induction sur j pour démontrer que si 0 est un ouvert de F?
s'exprimant comme réunion de j pavés ouverts, H (pfi/^ )i,:= 0 .^ ̂ n—p l^'^i n
79
-
F. LALONDE
Si j = 1 , c'est le cas euclidien déjà établi. Soit j > 1 , et
supposons que H — . , (pr|^ ). = 0 . Si 0, est réunion de j pavés ouverts,"-""p ' 1—1 J
0. = 0. , U 0, , et 0. -HO, s'exprime comme réunion de j-1 pavés ouverts.J J-» i j-i iLe lemme 5.2 donne le résultat.
Démonstration de 1 ' énoncé (^î) .
Soit f : X -» X" une submersion de classe C et soit U un recou-
vrement ouvert de X^ tel que pour chaque U ^ U , fi.. soit C -difféomorphe
à la projection sur le premier facteur d'un pavé ouvert V x W c R xR111^" .
Alors H^^ (ÎHÂ = ° quel que soit u ç u ' car k ^ ko-1 • selon le
lemme 5.1 et le lemme de Zom, il existe un ouvert U/. non-vide de X tel que
^ ' / (^ lî i )i/ solt nu^ et Q"6 ^n solt niaximal parmi tous les ouverts U de""^n—p (u/\ K v
X^ pour lesquels cette propriété est vérifiée. Si U/. •f- X^ , soit LL ê U tel
que U^ Up . Alors H^f^L = H^ l̂̂ K = 0 , et^/ \ ^ • o"•^-n-D^IU HU ^k = ° par le lemme 5-3' car t\\J nu est c - t̂éomorphe
à la restriction de la projection pr : R" x R"1"" -» R" à un ouvert de JF^xR"1"".
Donc H-^ ( f . . . . „ , )^ = 0 par le lemme 5.2 contredisant le caractère
maximal de U,. . Donc U/. = X- .
On établit maintenant l'énoncé (*^1) suivant la même méthode en quatre
étapes. Les énoncés des lemmes et leur démonstration sont en tous points
semblables, sauf pour la démonstration du lemme suivant :
i.LEMME 5.2bis. Soient f : X -» X" une submersion de classe C , j^
U , U/y deux ouverts de X recouvrant X^ . Si, quel que 5011
U =U^U^U^U^ . (p^ : H^(f.^)^H^(U) est un isomorphisme pour
» < n et une surjection pour * = n , il en est de même de
^: "^R ' "«^ •
80
-
HOMOLOCIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
Démonstration. Soit le diagramme commutatif de suites exactes courtes :
°— ^l^nu^k— ÎU^R ÎU -̂* ̂ liy^k- 0
|P2 |P2®P2 k0. une chaîne c - ^ a b de simolexes~ sç c ' ï> a
8l
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F. LALONDE
k^-fois différentiables de X^ teUe que ôc = Oc' et d(s ,s) S a , où d est
une métrique quelconque compatible avec la topologie C1 de Whitney sur
C^A ,X^) . Puisque f^: C^A ,X^) -» C\A ,X^) est continue, il existe
donc pour tout p > 0 , une chaîne c,, = 2 a s- de simplexes k^-foisp s€c* s p °
différentiables de X^ telle que ôc. = ôc' , d(s,,s) ^ 3 sur C'(A ,X ) ,
et d ( f o S o , f o s ) S ^ 3 sur C (A ,X ) . Les simplexes f o s , pour s € c" ,
étant des immersions injectives, il en va de même de f o s., pour /3 < JSL. suffi-
samment petit. Enfin, pour P,^^ assez petit, c'-c. € B(XJ . DoncRQ ' u ^1 2
c € Im p^ , et c est représentée par c..
7. HOMOLOGIE SECTIONNELLE RELATIVE d'une SUBMERSION.
Le théorème S s'étend aisément au cas relatif. Appelons k^-submer-
sion un k^-diagramme dans lequel f et L. sont des submersions :g?Y _____=—————• y
^ ^2
•°lV g, ^Y ______!—————» Y
1 -S
et posons e = dim Y et n = dim X (e s n) .
y \THEOREME S (cas relatif). Soient (UgîgL une k..-submersion.
2^Sœ. ^: H,(f)^H^(f^;g)^eL(p^:H^(f,fQ;g)^H^(X^Y^g^)
le morphisme défini a u § 1 . Alors, que! que soit 1 S k < k/. :
(i) Si £ < n : (pj^ est un isomorphisme pour * $ î et une surjec-
tion pour * = €-»-1 , et j est un isomorphisme pour -»•- > P-hl .
(ii) S^ î = n : (pJ^ est un isomorphisme pour * < r et une surjec-
tion pour * = î , ̂ j^ est un isomorphisme pour -» > e -»-1 .
Ce théorème résulte du théorème S par application du lemme des cinq
au diagramme de suites exactes longues induit par le diagramme :
82
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
.0—» C(f)^——' C(f,fo;g)^——> C(t^—— 0
k |p2 pzA t ^
0—» C(X^)— C(X^,Y^;g^)-* C(Y^)——• 0
83
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F. LALONDE
A P P E N D I C E
On a rassemblé ici les démonstrations de quelques énoncés techniques
utilisés au cours de ce travail»
Démonstration du lemmeZ.3-P»Nous considérons un complexe C^v) dual au^f \ ^
complexe ^ ' (V)?^. Soient
^Hk = ̂ pk (^H.=0pourp ir(z(A)) = 0 pour tout À ê A .
On peut dire plus : il est suffisant de montrer que ^q^ (o) = 0 pour un
simplexe o ^(R")^. Soient en effet À ê S^(V^ et a € S^R"^ . Décompo-
sant la restriction de TV à Im À en somme directe des fibres triviaux tangent
et normal d 1m A . il existe un difféomorphisme ç de fibres deL— 1 n
classe C ~ entre la restriction de TR a 1m o et la restriction de TV j 1m À ,
appliquant fibre tangent sur fibre tangent et fibre normal sur fibre normal. Par
conséquent, Ç induit un isomorphisme de 0^(0) sur (^^(À) et de ^^(o) sur
^ ' ( X ) . utilisant le théorème de Stone-^eierstrass pour passer de k-1 à k .
84
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HOMOLOGIE DE SHIH D'UNE SUBMERSION
On va montrer que ^^/ri.nt0) = 0 en procédant par induction sur q , partant
de q = n . U suffit d'établir :
(i) quel que soit o €S^R")p^, ^(o) = 0 ;
et (ii) si. ^^q.i^0 quel que soit a € S^(R")p^ . alors ^%i.q(û)=0
quel que soit a 6 S (R") . .q r « vL* énoncé (i) est trivial. Démontrons (ii). Soit a ' 6 S(IR") . Montrer que
^ y ( f f*) = 0 est équivalent à montrer le même résultat pour un simplexe
CT : A -» R linéaire affine non-dégénéré.
Soit alors z = S a (a , = (
-
F. LALONDE
constitué de champs constants et appartient donc à (£^(0) . U reste à montrer que{ \
z - F^(z) 6 (£"(0) , ce qu'on établira en montrant que, pour e € (0,1] suffisam-
ment petit, z = F^(z) - Fç(z) ~ F^z) ^ ... ̂ F\nç(z) ~ ... - F^(z) où "-" est
l'homologiedans C^(o) .
Soit
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HOMOLOGIE DE SHIH L'UNE SUBMERSION
l'appartenance à S^R")?^ d'un simplexe t = (6 (̂t)...,̂ (t»ç 0(z(^)) implique
(o,Fo(^(t)L••->FO(^1(t))^i>FOtoi(t)L•••yFO(^^ € ̂ ^pk 'quel que soit t € 0 (z( (s)) = z(^) ,
équation qu'on notera : w(c(
-
F. LALONDE
^me ,... ,me ,(m-l)e ,... .(m-^e/^2^ " ̂ me ,...