françois villon, « frères humains, qui après nous vivez…...

14
Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016 Séquence 3 Le poète face à la mort François Villon, « Frères humains, qui après nous vivez… » 5 10 15 20 25 30 35 Frères humains qui après nous vivez, N’ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, se pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis 1 . Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant de la chair que trop avons nourrie, Elle est pièça 2 dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s’en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Se frères vous clamons, pas n’en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis 3 Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l’infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie 4 , Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis ; Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis : Puis çà, puis là 5 , comme le vent varie, À son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés 6 d’oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie 7 , Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Prince Jésus, qui sur tous a maîtrise, Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie : À lui n’ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n’a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! François Villon, « L’Épitaphe de Villon, en forme de ballade », XV e siècle (orthographe modernisée) 1 merci : miséricorde, pitié (terme chrétien). 2 pièça : depuis longtemps. 3 occire: tuer. 4 harier : tourmente 5 puis çà, puis là : de ci, de là. 6 becquetés : mangés à coups de bec. 7 confrérie : association de laïques fondée sur des principes religieux dans un but charitable ou de piété (terme chrétien). Il s’agit ici d’une image qui signifie : « ne soyez pas des nôtres, ne faites pas comme nous. »

Upload: buiminh

Post on 19-May-2018

216 views

Category:

Documents


4 download

TRANSCRIPT

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

François Villon, « Frères humains, qui après nous vivez… »

5

10

15

20

25

30

35

Frères humains qui après nous vivez, N’ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, se pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis1. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant de la chair que trop avons nourrie, Elle est pièça2 dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s’en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n’en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis3 Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l’infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie4, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis ; Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis : Puis çà, puis là5, comme le vent varie, À son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés6 d’oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie7, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maîtrise, Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie : À lui n’ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n’a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

François Villon, « L’Épitaphe de Villon, en forme de ballade », XVe siècle (orthographe modernisée)

1 merci : miséricorde, pitié (terme chrétien). 2 pièça : depuis longtemps. 3 occire: tuer. 4 harier : tourmente 5 puis çà, puis là : de ci, de là. 6 becquetés : mangés à coups de bec. 7 confrérie : association de laïques fondée sur des principes religieux dans un but charitable ou de piété (terme chrétien). Il s’agit ici d’une image qui signifie : « ne soyez pas des nôtres, ne faites pas comme nous. »

Traduction de Jean Dufournet (édition GF) retouchée

Frères humains qui vivez après nous, n’ayez pas les cœurs endurcis contre nous, car si vous avez pitié de nous, pauvres malheureux, Dieu en aura plus tôt de vous miséricorde. Vous nous voyez ici attachés, cinq, six : la chair que nous avons trop nourrie est depuis longtemps détruite et pourrie, et nous, les os, devenons cendre et poussière. Que de notre malheur personne ne se rie, mais priez Dieu qu’il nous veuille tous absoudre !

Si nous vous appelons frères, vous ne devez pas vous en indigner, quoiqu’on nous ait tués par justice. Toutefois, vous savez que tous les hommes n’ont pas la raison ferme. Excusez-nous, puisque nous sommes trépassés, auprès du fils de la Vierge Marie, afin que sa grâce ne soit pas tarie pour nous, et qu’il nous préserve de la foudre de l’Enfer. Nous sommes morts, que nul ne nous tourmente, mais priez Dieu qu’il nous veuille tous absoudre !

La pluie nous a lessivés et lavés, et le soleil desséchés et noircis. Pies et corbeaux nous ont creusé les yeux et arraché la barbe et les sourcils. Jamais, à nul moment, nous ne sommes en repos ; de ci, de là, comme le vent varie, à son gré, sans cesse, il nous charrie, plus becquetés par les oiseaux que des dés à coudre. Ne soyez donc pas de notre confrérie, mais priez Dieu qu’il nous veuille tous absoudre !

Prince Jésus qui as sur tous puissance, empêche que l’Enfer ne soit notre seigneur : que nous n’ayons rien à faire avec lui ni rien à lui payer. Hommes, ici point de plaisanterie, mais priez Dieu qu’il nous veuille tous absoudre !

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Pierre de Ronsard « Comme on voit sur la branche… »

5

10

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose; La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Pierre de Ronsard, Sur la mort de Marie (1578)

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Charles Baudelaire « Une Charogne »

5

10

15

20

25

30

Une Charogne Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,

Ce beau matin d’été si doux : Au détour d’un sentier une charogne infâme

Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,

Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique

Son ventre plein d’exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture,

Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature

Tout ce qu’ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe

Comme une fleur s’épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe

Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,

D’où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide

Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague,

Ou s’élançait en pétillant ; On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,

Vivait en se multipliant. Et ce monde rendait une étrange musique,

Comme l’eau courante et le vent, Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique

Agite et tourne dans son van. Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,

Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève

Seulement par le souvenir.

35

40

45

Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d’un œil fâché,

Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu’elle avait lâché.

– Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,

À cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,

Vous, mon ange et ma passion ! Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,

Après les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,

Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine

Qui vous mangera de baisers, Que j’ai gardé la forme et l’essence divine

De mes amours décomposés !

Charles Baudelaire, « Une charogne », Les Fleurs du Mal (1857)

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Documents complémentaires

Le motif de la femme fleur Document 1 : François Malherbe, « Consolation à M. Du Périer sur la mort de sa fille » (1598)

5

10

15

20

25

Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle, Et les tristes discours

Que te met en l’esprit l’amitié paternelle L’augmenteront toujours !

Le malheur de ta fille au tombeau descendue

Par un commun trépas, Est-ce quelque dédale, où ta raison perdue

Ne se retrouve pas ? Je sais de quels appas son enfance était pleine,

Et n’ai pas entrepris, Injurieux ami, de soulager ta peine

Avecque son mépris. Mais elle était du monde, où les plus belles choses

Ont le pire destin ; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,

L’espace d'un matin. Puis quand ainsi serait, que selon ta prière,

Elle aurait obtenu D’avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,

Qu’en fût-il advenu ? Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste

Elle eût eu plus d’accueil ? Ou qu’elle eût moins senti la poussière funeste

Et les vers du cercueil ? Non, non, mon Du Périer, aussitôt que la Parque

Ôte l’âme du corps, L’âge s’évanouit au deçà de la barque,

Et ne suit point les morts. […]

François Malherbe, « Consolation à M. Du Périer sur la mort de sa fille »,

strophes 1–7 (1598)

Document 2 : Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz, « Salomé », Poème des décadences (1899)

5 10 15 20

Salomé – Jette cet or de deuil où tes lèvres touchèrent Dans le miroir du sang le reflet de cette fleur

Mélodieuse et douce à blesser La vie d’un sage ne vaut pas, ma Salomé, Ta danse d’Orient sauvage comme la chair !

Et ta bouche couleur de meurtre, et tes seins couleur de désert – Puis secouant ta chevelure, dont les lumières

S’allongent vers mon cœur avec leurs têtes de lys rouges, – Ta chevelure où la colère Du soleil et des perles Allume des lueurs d’épées –

Fais que ton rire ensanglanté sonne un glas de mépris Ô beauté de la Chair, toi qui marche drapée

Dans l’incendie aveugle et froid des pierreries Ton œuvre est grande et je t’admire,

Car les yeux du Prophète, lacs de sang et de nuit Où le fantôme de la tristesse se mire,

Comme l’automne en la rosée des fleurs gâtées Et le déclin des jours dans les flaques de pluie, Connaîtront, grâce à toi, la volupté de l’Oubli !

Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz, « Salomé », Poème des décadences (1899)

Document 3 : Guillaume Apollinaire, « Les colchiques », Alcools (1913)

5

10

15

Les colchiques Le pré est vénéneux mais joli en automne Les vaches y paissant Lentement s’empoisonnent Le colchique couleur de cerne et de lilas Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là Violâtres comme leur cerne et comme cet automne Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne Les enfants de l’école viennent avec fracas Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières Qui battent comme les fleurs battent au vent dément Le gardien du troupeau chante tout doucement Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent Pour toujours ce grand pré mal fleuri en automne

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Documents complémentaires

Clément Marot Quelques épitaphes

Document 1 : « De maître André le Voust, Médecin du Duc d’Alençon », épitaphe IV

5

Celui qui prolongeait la vie des humains, A la sienne perdue, au dommage de maints. Hélas, c’était le bon feu maître André le Voust, Jadis Alençonnais, ores pâture et goût De terrestre vermine : et ores revêtu De cercueil et de tombe, et jadis de vertu. Or est mort médecin du bon duc d’Alençon : À Nature ainsi faut tous payer la rançon.

Document 2 : « De noble damoiselle parisienne Catherine Budé », épitaphe V

5

Mort a ravi Catherine Budé. Ci-gît le corps : hélas, qui l’eût cuidé ? Elle était jeune, en bon point, belle et blanche : Tout cela chet, comme fleurs de la branche. N’y pensons plus. Voire, mais du renom Qu’elle mérite, en dirai-je rien ? Non. Car du mari les larmes pour le moins De sa bonté sont suffisants témoins.

Document 3 : De Jehan le Veau », épitaphe VIII

5

Ci-gît le jeune Jehan le Veau, Qui en sa grandeur et puissance Fût devenu un bœuf ou taureau : Mais la mort le prit dès enfance. Il mourut veau par déplaisance : Qui fut dommage à plus de neuf, Car on dit (vu sa corporance) Que ce eût été un maître bœuf.

Document 4 : « De frère André, Cordelier », épitaphe XI

Ci-gît, qui assez mal prêchait, Par ces femmes tant regretté, Frère André, qui les chevauchait, Comme un grand âne débâté.

Clément Marot, L’Adolescence clémentine (1532),

éd. Frank Lestringant, Poésie Gallimard

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Document complémentaire

Boris Vian « Quand j’aurai du vent dans mon crâne »

(1952)

5

10

15

20

25

30

Notre père qui êtes aux cieux Restez-y. Et nous, nous resterons sur la terre Qui est quelques fois si jolie… Quand j’aurai du vent dans mon crâne Quand j’aurai du vert sur mes osses P’tet qu’on croira que je ricane Mais ça sera une impression fosse Car il me manquera Mon élément plastique Plastique tique tique Qu’auront bouffé les rats Ma paire de bidules Mes mollets mes rotules Mes cuisses et mon cule Sur quoi je m’asseyois Mes cheveux mes fistules Mes jolis yeux cérules Mes couvre-mandibules Dont je vous pourléchois Mon nez considérable Mon cœur mon foie mon râble Tous ces riens admirables Qui m’ont fait apprécier Des ducs et des duchesses Des papes des papesses Des abbés des ânesses Et des gens du métier Et puis je n’aurai plus Ce phosphore un peu mou Cerveau qui me servit A me prévoir sans vie Les osses tout verts, le crâne venteux Ah comme j'ai mal de devenir vieux…

Boris Vian, « Quand j’aurai du vent dans mon crâne » (écrit en 1952), in Je voudrais pas crever (posthume, 1962).

Précédé du « Pater noster » de Jacques Prévert (1946) Musique de Serge Gainsbourg, arrangement par Jean-Claude Pelletier,

chanson créée par Serge Reggiani (1966).

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Documents complémentaires

Le gibet de Montfaucon

Document 1 : Jean Fouquet, Suppl i ce des disc ip les d ’Aumaury de Chartres (vers 1455–1460)

Jean Fouquet, Supplice des disciples d’Aumaury de Chartres, in Grandes Chroniques de France, (vers 1455–1460), BnF ms. fr. 6465, fo 236

Document 2 : Eugène Viollet-le-Duc, Dict ionnaire raisonné de l ’archi tec ture f rançaise du XIe au XVIe s i è c l e (1854–1868)

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Documents complémentaires

La Danse macabre Document 1 : la Danse macabre du cimetière des saints Innocents à Paris (1424–1425)

La Mort Dégagez la route : vous avez tort, Laboureur. Suivez-le, cordelier. Vous avez souvent prêché au sujet de la Mort : Vous devez moins vous en étonner, Et encore moins vous en alarmer. Il n’est homme si fort que la Mort n’arrête, Aussi il est bon de se préparer à mourir. La Mort est prête en tout temps. Le cordelier Qu’est-ce que vivre en ce monde ? Nul homme n’est assuré d’y demeurer. Tout n’y est que vanité, Puis la Mort vient, qui nous assaille tous. Ma mendicité ne me rassure point ; Il faut payer l’amende pour nos méfaits. Dieu juge rapidement : Sage est le pécheur qui s’amende.

La Mort Petit enfant, à peine né, Tu auras peu de plaisir en ce monde. Tu seras mené à la danse Comme les autres, car la Mort a pouvoir Sur tous. Depuis le jour de la naissance, Chacun est voué à la Mort : Fou est celui qui n’en a pas conscience. Qui vit plus longtemps, a plus à souffrit. L’enfant A, a, a, je ne sais pas parler ; Je suis un enfant et ma langue est muette. Je suis né hier et dois m’en aller aujourd’hui ; Je n’ai fait qu’entrer et sortir. Je n’ai commis aucun méfait, mais je sue de peur. Il me faut prendre la Mort en gré, c’est le mieux : Rien ne change les commandements de Dieu. Le jeune meurt aussi vite que le vieux.

Vers attribués à Jean Gerson (traduction en français moderne)

Reproduction de l’édition de Guyot Marchant, 1485 (Bibliothèque de Grenoble)

Document 2 : Jean de Kastav, détail de la Danse macabre de l’Église de la Trinité à Hrastovlje en Slovénie (1490)

Jean de Kastav, détail de danse macabre, fresque, Église de la Trinité à Hrastovlje en Slovénie (1490)

Mme Rajchenbach-Teller 2015–2016

Séquence 3 Le poète face à la mort

Document complémentaire

Hendrik Andriessen Vanité avec le portrait d’un serviteur (1650)

Herbert F. Johnson Museum of Art, Cornell University, Ithaca