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Paris, le 5 février 2011 à l’attention de Jacques Bourbasquet-Pichard, Grand Prieur - Grand Maître du Grand Prieuré rectifié de France Jean-Luc Fauque, Suprême Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France du REAA Paul FALLET, Suprême Commandeur du Grand Chapitre Français Très Respectables Frères, mes Bien Aimés Frères, Alors que j’avais accueilli vos deux précédentes déclarations de façon positive, je ne peux que manifester ma réserve quant à la position que vous venez de prendre par cette troisième déclaration que vous décrivez comme « solennelle ». Lors de ma dernière communication avec des obédiences régulières alliées, et eu égard à la règle N°5 des accords de régularité que vous n’ignorez pas, je m’étais déjà ouvert auprès d’elles des risques que vos prises de position répétées pouvaient engendrer à l’endroit des frères des trois premiers grades, qui sont placés sous notre juridiction. Je crains cette fois que par l’effet de la répétition, votre déclaration ne prenne une tournure vraiment systématique et qu’elle ne soit pas de nature à apporter la paix et l’esprit de concorde que vous prenez soin d’évoquer. Au contraire, ne craignez-vous pas de troubler davantage encore les Frères de la GLNF que vous ne représentez pas, et de troubler plus encore la minorité d’entre eux qui sont dans la double appartenance que vous décrivez, à la GLNF et à votre juridiction ? Dans la situation actuelle, qui pourrait sérieusement prétendre être un porte parole représentatif des nombreux Frères qui souffrent de la situation provoquée par des courants porteurs de passion, que vous-même appelez à la dignité, et que vous risquez d’alimenter alors même que vous ne le souhaiteriez peut-être pas. Au nom du principe d’indépendance, nous ne nous sommes jamais immiscés dans la souveraineté que vous exercez dans votre juridiction, et nous aurions pensé qu’en toute fraternité et régularité, vous auriez fait de même pour ce qui nous concerne tous : la GLNF. page 1/2

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    Paris, le 5 février 2011

    à l’attention de Jacques Bourbasquet-Pichard,

    Grand Prieur - Grand Maître du Grand Prieuré rectifié de France Jean-Luc Fauque,

    Suprême Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France du REAA Paul FALLET,

    Suprême Commandeur du Grand Chapitre Français Très Respectables Frères, mes Bien Aimés Frères, Alors que j’avais accueilli vos deux précédentes déclarations de façon positive, je ne peux que manifester ma réserve quant à la position que vous venez de prendre par cette troisième déclaration que vous décrivez comme « solennelle ». Lors de ma dernière communication avec des obédiences régulières alliées, et eu égard à la règle N°5 des accords de régularité que vous n’ignorez pas, je m’étais déjà ouvert auprès d’elles des risques que vos prises de position répétées pouvaient engendrer à l’endroit des frères des trois premiers grades, qui sont placés sous notre juridiction. Je crains cette fois que par l’effet de la répétition, votre déclaration ne prenne une tournure vraiment systématique et qu’elle ne soit pas de nature à apporter la paix et l’esprit de concorde que vous prenez soin d’évoquer. Au contraire, ne craignez-vous pas de troubler davantage encore les Frères de la GLNF que vous ne représentez pas, et de troubler plus encore la minorité d’entre eux qui sont dans la double appartenance que vous décrivez, à la GLNF et à votre juridiction ? Dans la situation actuelle, qui pourrait sérieusement prétendre être un porte parole représentatif des nombreux Frères qui souffrent de la situation provoquée par des courants porteurs de passion, que vous-même appelez à la dignité, et que vous risquez d’alimenter alors même que vous ne le souhaiteriez peut-être pas. Au nom du principe d’indépendance, nous ne nous sommes jamais immiscés dans la souveraineté que vous exercez dans votre juridiction, et nous aurions pensé qu’en toute fraternité et régularité, vous auriez fait de même pour ce qui nous concerne tous : la GLNF.

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    Je confesse en la circonstance mon très grand embarras pour aller plus loin dans une réponse à votre déclaration, non pas sur le fond du sujet que vous abordez avec une minutie juridique en elle-même révélatrice, mais parce qu’il ne m’appartient en aucun cas d’entreprendre un débat avec vous devant tous les Frères, un débat qui aggraverait la division dont certains de vos propos voudraient me faire porter le poids. Ma fonction m’impose la plus grande retenue. Les points que vous abordez font l’objet d’un arbitrage judiciaire consécutif à la décision de justice du 7 décembre, arbitrage auquel vous n’êtes pas partie prenante es qualité, et qu’il convient de respecter. C’est ce que pour ma part, je suis résolu à faire. Permettez-moi de vous suggérer de faire de même et de contribuer par votre action, comme c’est notre préoccupation commune, à rendre nos Frères heureux. Restant comme par le passé ouvert à tout échange constructif avec vous, individuellement et collectivement, je vous prie de croire, Très Respectables Frères, mes Bien Aimés Frères, à ma fraternelle considération.

    François Stifani Grand Maître

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