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Les grands barrages : enjeux et stratégies Analyse du projet « Grand Inga » Juillet 2014

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Les grands barrages : enjeux et stratégies

Analyse du projet « Grand Inga »

Juillet 2014

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KAMITIS est une société spécialisée en expertise scientifique, en veille stratégique et technologique et en financement de l’innovation. Elle opère principalement auprès des entreprises innovantes mais également auprès des structures institutionnelles. KAMITIS réalise pour ses clients des états de l’art technologique, des études de marchés et des analyses technico-économiques. Elle les aide également à identifier et à obtenir les meilleurs financements pour leurs projets.

Lyon 6 Place Bellecour 69002 Pour plus d'informations : [email protected] - www.kamitis.com

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Les grands barrages : enjeux et stratégies

Si les grandes entreprises du Nord et les institutions financières internationales se ruent vers les fleuves des pays du Sud pour y édifier de gigantesques barrages c'est en raison de la perspective de créer de nouveaux marchés autour de l’énergie hydroélectrique.

En effet, l’édification des grands barrages est l’une des solutions permettant de relever les grands défis de gestion de l’eau et de production d’énergie. Cependant leur construction engendre très souvent des impacts socio-économiques et environnementaux importants qui nécessitent de lourds investissements financiers et humains pour les atténuer.

La rentabilité de ces ouvrages n’est donc pas uniquement assurée par le marché de l’énergie hydroélectrique qui en découle. Elle nécessite également l’exploitation des richesses minières des pays du Sud.

La publication complète est disponible sur notre site :

http://kamitis.com/Publication-Juillet-2014.html

Résumé

4

Enjeux et stratégies

Contexte général

Dans les prochaines décennies, de gigantesques travaux

hydrographiques vont modifier l’aspect de notre planète

et les barrages en seront les ouvrages les plus

significatifs.

Véritables chefs d’œuvre d’ingénierie, les barrages

jouent deux rôles principaux : d’une part le stockage des

apports en eau pour répondre aux besoins vitaux et

économiques des populations (eau potable, agriculture

irriguée, navigation, énergie) et, d’autre part, la

protection contre les effets destructeurs de l’eau

(protection contre les inondations et l’érosion, maîtrise

des crues, etc.).

Il est vrai que ces édifices de béton sont souvent

présentés comme des solutions au manque d’eau

comblant également les besoins en nourriture et en

énergie. Ils participent à la croissance économique et à

l’expansion industrielle et urbaine à travers la production

hydroélectrique1. Ainsi depuis plusieurs années, on

observe la relance de la construction des grands

barrages soutenue par de grandes entreprises

(notamment françaises telles que GDF Suez2 et EDF qui

sont bien positionnées sur ce marché) et des institutions

financières nationales et internationales comme la

Coface, la Banque européenne d’investissement et la

Banque mondiale3.

A l’échelle mondiale, la Chine est le plus grand

constructeur de barrages. Près de la moitié des 50 000

grands barrages de la planète sont chinois et bon

nombre d’entre eux ont été construits au 21ème

siècle.

Des pays comme le Brésil, le Canada, les Etats Unis

d’Amérique, l’Inde ou le Japon ont également érigé un

nombre imposant d’ouvrages. Mais bâtir de grands

barrages exige la mobilisation d’importantes ressources

financières et humaines.

Ce sont surtout les ressources financières qui freinent le

développement de beaucoup de pays et c’est donc par

ce biais que plusieurs investisseurs publics ou privés

parviennent aujourd’hui à intégrer des projets de grande

ampleur. Il est vrai que dans certaines régions, surtout

en Afrique où la production hydroélectrique attise

beaucoup de convoitise, les opportunités sont

nombreuses, les ressources inexploitées et le marché

immense.

1 L’hydroélectricité est la principale source d’électricité renouvelable. Toutefois, au cours du temps, sa part a un peu diminué,

passant de 20% à 15% aujourd’hui. Car sa croissance n’a pas pu suivre la progression des besoins et que les grands barrages présentent un certains nombre de d’inconvénients : coûts d’investissements élevés, coûts humain et environnemental. La Chine est le plus grand producteur d’énergie hydroélectrique. En 2010, le pays a produit, 721 térawatts heure (TWh), ce qui a représenté 17% de sa consommation électrique. Selon l’Administration Nationale de l’Energie, la Chine a ajouté 29 gigawatts de capacité de production d'énergie hydroélectrique l'année dernière, pour un total de 278 GW. Si la Chine, le Canada et le Brésil sont aujourd’hui les plus gros producteurs, trois pays dépendent de l’hydraulique pour leur production électrique : la Norvège avec 98%, le Brésil avec 80% et le Venezuela avec 73%.

2 Le mégabarrage Jirau construit par GDF Suez en Amazonie, à proximité de la frontière bolivienne.

3 A l’image de la Chine et du Brésil, la Banque mondiale prévoit de financer ce type de structures particulièrement au Congo,

Zambèze, Himalaya, etc.

5

Figure 1. Hydroélectricité : les 10 premiers producteurs – données 2011-2012

L’échelle de volume est donnée par les volumes de production en TEP par an.

Pourtant, il a été démontré que le développement de

l’hydroélectricité cause beaucoup de problèmes

notamment au niveau de la protection de

l’environnement, et cela principalement à cause de

l’échec des différents acteurs (promoteurs, autorités,

investisseurs, etc.) à trouver un compromis entre le

développement hydroélectrique, les intérêts des

habitants locaux et la protection de l’environnement.

Malgré ces problèmes, les différentes nations persistent

à vouloir bâtir des barrages car pour beaucoup de

gouvernement, le meilleur moyen d’assurer la

croissance économique de leur pays est de mettre un

terme à la pénurie d’électricité et de moderniser les

infrastructures de transport d’énergie.

L’un des arguments en faveur de l’hydroélectricité reste

indéniablement son coût. L’énergie hydraulique est la

moins chère du marché et malgré leurs coûts de

construction colossaux, les barrages, une fois en place,

présentent très peu de frais de fonctionnement et de

maintenance. De ce fait, les gouvernements qui

cherchent à développer les énergies renouvelables,

encouragent la construction de ces ouvrages.

Des dispositifs financiers et fiscaux sont également mis

en œuvre pour soutenir ces projets. Ainsi, afin

d’accélérer la construction des barrages et de stimuler

les investissements industriels, la Chine, plus grand

producteur d’énergie hydroélectrique, envisage de

modifier les prix de la production de cette énergie :

Début 2014, la Commission des Réformes et du

Développement National (NDRC) a annoncé une

réforme visant à augmenter le prix payé par les

opérateurs du réseau afin d’utiliser les ressources des

centrales hydroélectriques4.

En effet, le prix de l’énergie hydroélectrique, plus bas

que l’électricité générée par d’autres formes

traditionnelles (y compris le charbon), est un obstacle

pour le développement de l’hydroélectricité puisqu’il ne

permet pas aux opérateurs d’amortir les coûts de

construction.

Désormais, à l’issue de cette réforme, les prix de

l’hydroélectricité seront basés sur le prix général de

l’achat de l’'électricité ainsi que sur le coût de

construction des centrales hydroélectriques.

4 China's Policies and Actions for Addressing Climate Change (2013). http://en.ndrc.gov.cn/newsrelease/201311/P020131108611533042884.pdf

6

Les grands barrages ont donc un bel avenir d’autant plus

que les besoins en eau ne cessant d’augmenter,

l’importance stratégique des pays disposant de cette

ressource ira croissant. Si les prévisions climatiques se

révèlent exactes et que la répartition de ces ressources

naturelles devient encore plus inégale, les pays riches en

eau vendront de plus en plus souvent leurs surplus à

ceux qui en manquent. Les nations capables de « couper

le robinet » à d’autres auront alors un pouvoir énorme.

Mais si les pays situés en aval d’un bassin fluvial sont de

loin les plus riches et les plus puissants, le

développement économique des pays châteaux d’eau,

politiquement faibles, pourrait être entravé.

Le déplacement des populations locales est un problème majeur que les décideurs et les

législateurs doivent résoudre. Impactées directement par l’édification des barrages, ces

population sont sujettes à la pauvreté compte tenu des contraintes socio-économiques

imposées par les zones de déplacement (rareté des terres arables, absence d’activités

professionnelles, etc.).

Selon certains rapports8 : entre 40 et 80 millions de personnes ont ainsi été déplacées à

cause des barrages au cours du siècle dernier. Et quelques 472 millions de personnes ont

été affectées par les impacts en aval des barrages (la diminution des terres fertiles et des

ressources halieutiques, la déforestation, la dégradation de la qualité de l’eau, avec pour

conséquence l’apparition de maladies, etc.).

5 "BARRAGES ET DEVELOPPEMENT- Un nouveau cadre pour la prise de décisions", le rapport de la commission mondiale des

barrages, 2001.

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Focus sur le projet « Grand Inga »

L’Afrique subsaharienne possède un potentiel

hydraulique capable d’alimenter la totalité du continent

africain en électricité4. Un fleuve en particulier est au

centre de tous les intérêts : c’est le fleuve Congo, le

deuxième au monde par son débit (40.000 m3/sec) après

l'Amazone. Il présente un potentiel hydroélectrique

estimé à 100.000 mégawatts (MW), soit plus du tiers du

potentiel africain. Près de la moitié de ces capacités de

production énergétique est concentrée sur le seul site

d'Inga (40000 MW) à une trentaine de kilomètres de la

ville portuaire de Matadi. Le barrage Inga 3, le premier

des six barrages formant le complexe du Grand Inga, est

la solution imaginée pour la région du Katanga. D’une

puissance de 4 800 MW, ce barrage servirait à fournir en

électricité l’Afrique du Sud (2 500 MW) et le réseau

congolais5 : pour les populations (1 000 MW) et les

opérateurs miniers (1 300 MW) dont la production est

limitée par le manque d’énergie disponible

(spécialement la région du Katanga6).

Le projet pharaonique, Inga, est le fruit de la

collaboration de différents acteurs du monde des

finances (Banque africaine de développement, Banque

européenne de l’investissement), du développement

(Banque de développement des Etats de l'Afrique

centrale ; Agence française de développement) ou

encore de l’ingénierie (China International Water &

Electric Corporation ; EDF ; GDF Suez).

1 Exploité par la Société nationale d’électricité (SNEL)

2 Les besoins de l’industrie minière dans la région de Katanga sont estimés à 1 000 MW, et pourrait atteindre 2 300 MW d'ici à 2020.

8

Le projet pharaonique, Inga, est le fruit de la

collaboration de différents acteurs du monde des

finances (Banque africaine de développement, Banque

européenne de l’investissement), du développement

(Banque de développement des Etats de l'Afrique

centrale ; Agence française de développement) ou

encore de l’ingénierie (China International Water &

Electric Corporation ; EDF ; GDF Suez).

En 2013, un accord est signé entre ces mêmes entités

dans le but de construire « Grand Inga », le plus grand

complexe hydraulique au monde, à proximité des chutes

éponymes en République Démocratique du Congo. La

Banque mondiale a donné son feu vert pour ce projet de

grande envergure, qui viendra détrôner le barrage des

Trois Gorges en Chine.

Ce plan intègre plusieurs sous-projets : la construction

d’un troisième barrage dans la région, l’Inga 3 ; ainsi que

des travaux de rénovations pour l’ensemble de ces

constructions préexistantes datant des années 1970,

l’Inga 1 et l’Inga 2, qui nécessitent d'importants travaux

de rénovations.

Contexte difficile

L’Afrique subsaharienne souffre d’un déficit durable et

chronique d’énergie électrique : seulement 31 % de la

population a accès à l’électricité, ce qui laisse près de

600 millions de personnes sans accès (selon des chiffres

officiels, 9% de la population congolaise dispose

aujourd’hui d’un accès à l’électricité). Effectivement, le

prix moyen de l’électricité dans cette région du monde

est de 0,12 dollar/kWh, soit deux fois plus élevé que dans

les autres pays en développement. De par les

constructions existantes, complétées par ce projet, le

Congo serait ainsi doté d’un énorme potentiel

hydroélectrique estimé à 100 GW (soit le troisième plus

grand au monde derrière la Chine et la Russie). Cette

source d’énergie renouvelable serait disponible en

grande quantité, rentable grâce à son faible coût de

production (environ 0,05-0,07 dollar/kWh), permettant

ainsi de concurrencer d’autres technologies comme

l’énergie thermique, éolienne et solaire.

Selon Jim Yong Kim, directeur de la Banque Mondiale,

et fervent défendeur du projet Grand Inga: « Le

développement responsable de l’énergie hydraulique peut

fortement contribuer à mettre fin à la pauvreté et à

promouvoir une prospérité partagée sur le continent

africain par la fourniture d’une source d’énergie rentable

pour les ménages et les entreprises et l’amélioration du

bien-être humain. ». La centrale d’Inga 3 fournira un

nouvel accès à l’électricité à sept millions d’habitants de

la région métropolitaine de Kinshasa. Par ailleurs, le

développement de trois projets hydroélectriques de

moyenne puissance permettra à deux millions de

personnes d’accéder à l’électricité dans l’arrière-pays

rural.

Etat actuel du projet Projet « Grand Inga »

9

Cependant, les voix dissonantes avertissent de l’arrivée

d’une catastrophe écologique et sociale : comme

l’indique l’organisation Les Amis de la Terre dans son

rapport intitulé « A qui profitent vraiment les grands

barrages ? »3, de telles constructions alimenteraient

ainsi la corruption et les conflits locaux, laissant

notamment la majorité des Congolais sans électricité

contrairement à ce qui était annoncé par la Banque

Mondiale. Sans compter le nombre important de locaux

à déplacer puisqu’afin d’élever le réservoir d’Inga 3, la

vallée de la Bundi (d’une superficie de 330 km2) sera

rayée de la carte, forçant ainsi la délocalisation de ses

habitants vers des villes proches telles que Matadi.

Il est également nécessaire de relativiser la propreté de

cette énergie, dite « non émettrice de CO2 ». Si le

processus de production n’émet pas lui-même de gaz à

effet de serre, la construction de ces barrages, parfois

pharaoniques, implique l’utilisation et le transport de

matériaux qui alourdissent considérablement le bilan

carbone de cette énergie. Par ailleurs, le réservoir du

barrage est constitué en inondant des zones de culture

et de forêts riches en matières organiques. Ces matières

se décomposent ensuite dans le réservoir, émettant de

grandes quantités de gaz (méthane, protoxyde d’azote)

à très fort effet de serre. Au total, les grands barrages

sont responsables de 4% des émissions mondiales de

gaz à effet de serre (soit plus que le secteur aérien).

De plus, suite à la mauvaise gérance sous le régime

Mobutu et la situation de guerre depuis 1997 au Congo,

le barrage Inga 2 et son voisin Inga 1 sont dans un état

de délabrement réduisant leur capacité de production

électrique à 20 %, faute de pièces de rechange. Par

manque d’entretien également, les jacinthes d'eau sont

l'une des principales causes d'encombrement du barrage

et de dégradation de ses turbines. Les centrales

électriques ne parviennent même plus à assurer une

alimentation fiable à la seule ville de Kinshasa, alors que

les projets initiaux prévoyaient une alimentation de

toute l'Afrique australe, justifiant également la

construction de la ligne électrique Inga-Shaba.

Cependant, le potentiel désastre écologique que

représente le projet Grand Inga ne semble pas effrayer

les fonds d’investissement et les autorités locales. La

Banque africaine de développement, la Banque

mondiale et d’autres investisseurs vont prêter

150 millions de dollars pour lancer le chantier, dont la

première phase d’Inga 3 coûtera la somme de

12 milliards de dollars. Soit un investissement

représentant plus du tiers du PIB annuel du RD Congo

(30,63 milliards en 2013).

Alors, pourquoi un tel engouement des organisations,

notamment chinoises, pour ce projet alors qu’elles

détiennent déjà le plus grand complexe hydroélectrique

au monde (le barrage des Trois-Gorges) ?

Figure : Ressources minières du RD Congo

3 http://issuu.com/amisdelaterre/docs/plaquettebarrages/1?e=0

10

Les principales causes aux intérêts chinois en RD Congo

sont les ressources naturelles dont dispose ce dernier,

en particulier les régions boisées du Bundi ainsi que les

richesses minières de l’est et du sud du pays

(notamment dans le Katanga). En effet, la RD Congo

possède des gisements contenant une cinquantaine de

minerais recensés, même si uniquement une douzaine

de ces derniers est exploitée: le cuivre, le cobalt,

l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc, le cadmium, le

diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse et

quelques métaux rares comme le coltan. Le pays recèle

plus de la moitié des réserves mondiales de cobalt, 10%

de celles de cuivre, 30% de celles de diamant et plus de

70% des réserves de coltan (3/4 des réserves mondiales),

un minerai qui entre dans la composition de produits de

haute technologie. De plus, plusieurs gisements d’Or, de

germanium, de manganèse, de bauxite et de minerai de

fer restent encore inexploités. Consciente du poids

stratégique du RD Congo, la Chine a noué des

partenariats d’investissements en infrastructures contre

des concessions minières. Ainsi la province du Katanga

compte aujourd’hui environ 300 entreprises

métallurgiques chinoises, la plupart installées dans la

région du Lubumbashi surnommée « la capitale du

cuivre » où, à l’image de la CDM, le plus gros producteur

de cobalt chinois, 50 entreprises chinoises se sont

établies et fondent le minerai pour l’exportation.

Figure : Les 14 matières premières minérales qualifiées de « critiques » par l’UE - http://globalmetal.fr/metaux-strategiques/

L’intérêt de la Chine pour les richesses minières des pays

africains s’explique principalement par le besoin de

sécuriser ses approvisionnements en minerais. En effet,

l’empire du milieu, qui détient aujourd’hui un quasi-

monopole dans la production de minerais et

notamment les terres rares4, a besoin d’assurer un accès

de plus en plus important aux ressources dont il a besoin

pour nourrir sa croissance soutenue. D’autre part, les

problématiques de pollution5,6

(qui ont provoqué des

conflits sociaux très durs récemment) 7,8

ainsi que le coût

de réhabilitation des sites d’extraction de minerais (qui

dépasse très souvent les bénéfices de l'extraction) 7,8

ont

amené le gouvernement chinois à adapter sa stratégie

en explorant d’autres horizons (Africains notamment)

afin de continuer son expansion tout en diminuant les

risques associés.

Etats-Unis Béryllium 85%

Brésil Niobium 92%

RD Congo Cobalt 41%

Afrique du Sud Platine 79%

Chine Antimoine 91% Germanium 72% Graphite 72% Indium 58% Magnésium 56% Terres rares 97% Tungstène 78%

4 Du fait de l'impact environnemental désastreux, les exploitations de ces minerais se sont arrêtées partout dans le monde, hormis en

Chine où les autorités se sont montrées peu regardantes sur la pollution générée. Ainsi depuis 2010, la Chine assure un quasi-monopole de la production de terres rares dans le monde.

5 Cécile Bontron, "En Chine, les terres rares tuent des villages", Le Monde, 2012.

6 Daniel Krajka, "La Chine accentue la lutte contre la pollution", L’Usine Nouvelle, septembre 2013.

7 http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7782297.html

8 Jonathan Kaiman, "Rare earth mining in China: the bleak social and environmental costs", The Guardian, 2014.