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وزارة الـدولة المـكـلــفة بحــقوق اإلنـسـان

الـمندوبية الوزارية الـمـكـلــفة بحــقوق اإلنـسـان ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵡⴰⵏⴽ ⵉⵜⵜⵓⵙⵎⴰⴳⵍⵏ ⵙ ⵉⵣⵔⴼⴰⵏ ⵏ ⵓⴼⴳⴰⵏ

Inter-ministerial Depatrment for Human Rights

MISE EN ŒUVREDES RECOMMANDATIONS ONUSIENNES

GUIDE METHODOLOGIQUE

w w w . d i d h . g o v . m a

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Dépôt Légal : 2016MO4283

ISBN : 978-9954-38-702-3

Guide méthodologique pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l’Homme

GUIDE METHODOLOGIQUE3

Table des matières

AVANT-PROPOS 05

INTRODUCTION 07

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS 09

Première étape : réception et catégorisation des recommandations 10

Deuxième étape : identification des éléments de chaque recommandation 11

Troisième étape : définition de l’effet souhaité 12

Quatrième étape : contextualisation et identification des tâches 14

Cinquième étape : développement du produit et des activités 17

PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS ET ÉVALUATION 22

Sixième étape : mise en œuvre des activités. 23

Septième étape : évaluation du produit 24

Huitième étape : évaluation de l’effet 24

Neuvième étape : recommandations - Réponse de la DIDH à l’ONU 25

CONCLUSION 26

ANNEXES 27

Annexe 1 : note sur le cadre des indicateurs utilisés dans ce guide méthodologique 27

Annexe 2 : glossaire des principaux termes utilisés 28

Annexe 3 : bibliographie choisie 29

Annexe 4 : illustration de méthodologie du Guide 29

Annexe 5 : grille d’utilisation du Guide 32

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GUIDE METHODOLOGIQUE3

Table des matières

AVANT-PROPOS 05

INTRODUCTION 07

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS 09

Première étape : réception et catégorisation des recommandations 10

Deuxième étape : identification des éléments de chaque recommandation 11

Troisième étape : définition de l’effet souhaité 12

Quatrième étape : contextualisation et identification des tâches 14

Cinquième étape : développement du produit et des activités 17

PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS ET ÉVALUATION 22

Sixième étape : mise en œuvre des activités. 23

Septième étape : évaluation du produit 24

Huitième étape : évaluation de l’effet 24

Neuvième étape : recommandations - Réponse de la DIDH à l’ONU 25

CONCLUSION 26

ANNEXES 27

Annexe 1 : note sur le cadre des indicateurs utilisés dans ce guide méthodologique 27

Annexe 2 : glossaire des principaux termes utilisés 28

Annexe 3 : bibliographie choisie 29

Annexe 4 : illustration de méthodologie du Guide 29

Annexe 5 : grille d’utilisation du Guide 32

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GUIDE METHODOLOGIQUE5

Ayant créé l’un des premiers mécanismes nationaux de coordination en matière des droits de l’Homme dans le monde, anticipant même la recommandation de la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme adressée aux Etats, en 2012, d’établir de telles structures, le Royaume du Maroc a développé des stratégies, des approches et des méthodes de travail nouvelles pour remplir ses engagements liés à la protection et la promotion des droits de l’Homme. Dans son étude publiée en 2016, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme cite le Maroc en tant que l’un de deux pays à avoir mis en place un mécanisme national de reporting et de suivi qui est institutionnellement indépendant. Ces mécanismes permanents sont « particulièrement bien placé[s] pour piloter la catégorisation et la définition des priorités, la coordination et le développement d’un plan de mise en œuvre spécifique pour le suivi des recommandations de tous les mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’Homme, avec des échéanciers spécifiques, des indicateurs et des critères de réussite [...] 1 » [notre traduction].

Depuis sa mise en place, le Ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme s’est engagé à renforcer davantage l’interaction avec les acteurs internationaux des droits humains, notamment en assurant le suivi de la mise en œuvre des recommandations émanant des mécanismes onusiens. Dans un souci de formalisation, de consolidation et de diffusion de cette expérience, il a pris l’initiative de réaliser ce guide, qui présente la méthodologie développée sur la base d’une approche participative impliquant tous les acteurs nationaux concernés. Ce guide s’adresse principalement au personnel du Ministère d’Etat, des départements ministériels et des institutions nationales, avec pour objectif d’uniformiser leur vision et leurs méthodes de travail. Il présente le processus relatif au suivi de la mise en œuvre des recommandations, depuis leur émission par le mécanisme onusien concerné jusqu’à la réaction du gouvernement, en passant par l’évolution de leur mise en œuvre, tout en définissant les tâches et les responsabilités de chaque acteur. Un cas pratique est repris à travers les différents chapitres afin d’illustrer les différentes phases de ce travail.

La présente publication fait partie d’une série de guides dont l’objectif est de permettre une meilleure compréhension du cadre normatif et institutionnel relatif aux droits de l’Homme et de favoriser l’appropriation d’une approche commune entre la DIDH et ses partenaires. Il a également pour ambition d’inspirer les initiatives similaires dans d’autres Etats partis. Alors que le premier guide de cette série décrit la méthodologie d’élaboration des rapports nationaux et leur examen devant les comités conventionnels à travers les dialogues interactifs, ce deuxième guide méthodologique revient sur les résultats de ces dialogues et leur mise en œuvre par l’Etat parti. Les deux se rejoignent pour former le cycle de l’interaction du Maroc avec les mécanismes des droits de l’Homme des Nations unies.

AVANT-PROPOS

1 Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights (2016). National Mechanisms for Reporting and Follow-up: A Study of State Engagement with International Human Rights Mechanisms (HR/PUB/16/1/Add.1), [en ligne], ONU, http://www.ohchr.org/Documents/Publications/HR_PUB_16_1_NMRF_PracticalGuide.pdf

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GUIDE METHODOLOGIQUE6

Cette publication s’inscrit également dans le cadre d’un système intégré visant l’incorporation des recommandations des mécanismes onusiens dans les politiques publiques et les programmes sectoriels. Ce système est composé d’un plan d’action reprenant toutes les recommandations acceptées par le Maroc, ainsi qu’un système d’information collaboratif permettant au Ministère d’Etat d’accomplir sa mission de suivi, tout en facilitant la collecte des données et la mise à jour, essentielles au processus d’élaboration des rapports. Le cycle d’interaction est ainsi constamment alimenté et son rythme est maintenu.

Ce guide est l’un des fruits du projet de jumelage institutionnel (Maroc-UE) entre la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme du Royaume du Maroc et le Centre d’études politiques et constitutionnelles (CEPC) du Ministère de la Présidence du Royaume d’Espagne, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) de la République française, et l’Institut Ludwig Boltzmann des droits de l’Homme (BIM) de la République d’Autriche. Il a été réalisé grâce à la collaboration entre les experts du consortium européen, particulièrement de l’Autriche, et les responsables et cadres de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme.

Que soient chaleureusement félicités et remerciés toutes celles et tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce travail, qui constitue une riche contribution à la mémoire institutionnelle du Royaume du Maroc en matière des droits de l’Homme.

El Mostapha RAMIDMinistre d’Etat chargé des droits de l’Homme

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GUIDE METHODOLOGIQUE6

Cette publication s’inscrit également dans le cadre d’un système intégré visant l’incorporation des recommandations des mécanismes onusiens dans les politiques publiques et les programmes sectoriels. Ce système est composé d’un plan d’action reprenant toutes les recommandations acceptées par le Maroc, ainsi qu’un système d’information collaboratif permettant au Ministère d’Etat d’accomplir sa mission de suivi, tout en facilitant la collecte des données et la mise à jour, essentielles au processus d’élaboration des rapports. Le cycle d’interaction est ainsi constamment alimenté et son rythme est maintenu.

Ce guide est l’un des fruits du projet de jumelage institutionnel (Maroc-UE) entre la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme du Royaume du Maroc et le Centre d’études politiques et constitutionnelles (CEPC) du Ministère de la Présidence du Royaume d’Espagne, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) de la République française, et l’Institut Ludwig Boltzmann des droits de l’Homme (BIM) de la République d’Autriche. Il a été réalisé grâce à la collaboration entre les experts du consortium européen, particulièrement de l’Autriche, et les responsables et cadres de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme.

Que soient chaleureusement félicités et remerciés toutes celles et tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce travail, qui constitue une riche contribution à la mémoire institutionnelle du Royaume du Maroc en matière des droits de l’Homme.

El Mostapha RAMIDMinistre d’Etat chargé des droits de l’Homme

GUIDE METHODOLOGIQUE7

INTRODUCTION

Le présent guide méthodologique intitulé « Mise en œuvre des recommandations onusiennes » est le fruit d’une activité réalisée dans le cadre du Projet de jumelage «Renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH) du Royaume du Maroc».

Ce guide propose aux responsables de la DIDH, des départements gouvernementaux et des institutions nationales, une méthodologie de travail pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des mécanismes onusiens des droits de l’Homme (Organes de traités, procédures spéciales et Examen périodique universel), tout en mettant en exergue le cycle et les étapes allant de la recommandation générale aux activités spécifiques qui sont conçues pour produire un effet concret et traiter la question soulevée par la recommandation.

La mise en œuvre desdites recommandations est souvent confrontée à plusieurs défis conceptuels et méthodologiques, ce qui affecte leur traduction en résultats susceptibles d’apporter un changement effectif à la vie des populations cibles (en matière de politiques publiques). Le présent guide propose une approche structurée visant à relever le défi précité et à assister la DIDH et ses partenaires afin de traduire adéquatement les recommandations onusiennes en activités concrètes. La pertinence de la méthodologie proposée n’est limitée à aucun domaine spécifique des droits de l’Homme ; cependant, elle est adaptée au contexte institutionnel du Maroc. Elle souligne le rôle central de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme (DIDH) dans la coordination, la facilitation et la promotion de la mise en œuvre du processus. Elle souligne aussi la nécessité d’une compréhension et d’une vision commune, qui soit partagée par toutes les parties concernées. D’où l’importance du renforcement des capacités à travers le processus de la mise en œuvre. La méthodologie présentée dans ce guide «galement prend compte aussi de l’universalité ainsi que de la nature transversale des droits de l’Homme.

Sur le plan conceptuel, ce guide est basé sur une publication du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) intitulée « Indicateurs des droits de l’Homme ». Cependant, il va au-delà de la méthodologie d’évaluation de la conformité qui y est proposée. Il incorpore des éléments de la méthodologie d’évaluation de la performance dans le contexte du développement telle qu’elle a été développée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans son « Guide de la planification, du suivi et de l’évaluation axés sur les résultats du développement ». Depuis 2007, la gestion axée sur les résultats (GAR) est une approche adoptée par les institutions publiques au Maroc (voir également Annexe 1, note sur le cadre des indicateurs utilisés dans ce guide méthodologique).

La structure du document reflète le cycle de la mise en œuvre composé d’une première phase de définition des activités et des indicateurs et d’une deuxième phase de mise en œuvre et d’évaluation. La présentation d’une recommandation spécifique illustre l’application de la méthodologie.

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GUIDE METHODOLOGIQUE8

Schéma du processus du suivi de la mise en œuvre des recommandations

10 GUIDE METHODOLOGIQUE

Réponse

Evaluationde l’effet

Mise en oeuvre desactivités & accompagnement

Identification deséléments & définition

de l’effet

Catégorisation

Définition des produitset des activités

Contextualisation &identification des tâches

Evaluationdes produits

Phase 1Phase 2

Légende :Responsabilité des mécanismes onusiens

Responsabilité de la DIDH

Responsabilité des départements ministériels/institutions nationales

Responsabilité de la DIDH et des départements/institutions

Recommandation

GUIDE METHODOLOGIQUE9

Recommandation

Catégorisation : axes - sous-axes

Identification des éléments

Définition de l’effet souhaité

Contextualisation

Identification des tâches

Définition du produit

Activités

Développementdes indicateurs

Développementdes indicateurs

Développementdes indicateurs

Interprétation

ON

U

Concrétisation

Phase 2

DIA

LOG

UE

DID

H

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS

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GUIDE METHODOLOGIQUE8

Schéma du processus du suivi de la mise en œuvre des recommandations

10 GUIDE METHODOLOGIQUE

Réponse

Evaluationde l’effet

Mise en oeuvre desactivités & accompagnement

Identification deséléments & définition

de l’effet

Catégorisation

Définition des produitset des activités

Contextualisation &identification des tâches

Evaluationdes produits

Phase 1Phase 2

Légende :Responsabilité des mécanismes onusiens

Responsabilité de la DIDH

Responsabilité des départements ministériels/institutions nationales

Responsabilité de la DIDH et des départements/institutions

Recommandation

GUIDE METHODOLOGIQUE9

Recommandation

Catégorisation : axes - sous-axes

Identification des éléments

Définition de l’effet souhaité

Contextualisation

Identification des tâches

Définition du produit

Activités

Développementdes indicateurs

Développementdes indicateurs

Développementdes indicateurs

Interprétation

ON

U

Concrétisation

Phase 2

DIA

LOG

UE

DID

H

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS

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GUIDE METHODOLOGIQUE10

Première étape : Réception et catégorisation des recommandations

En sa qualité de structure gouvernementale ayant pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre, en coordination avec les départements ministériels et organismes concernés, la politique gouvernementale en matière de défense, de respect, de protection et de promotion des droits de l’Homme, la DIDH est chargée de :

- l’élaboration des rapports périodiques se rapportant à la mise en œuvre des conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par le Maroc ; - l’élaboration du rapport national au titre de l’Examen périodique Universel ; - la coordination des visites des procédures spéciales au Maroc (titulaires de mandats thématiques).

La DIDH joue un rôle fondamental dans l’interaction du Maroc avec les mécanismes des droits de l’Homme, ce qui permet, en continu, un monitoring et un suivi et évaluation des différentes politiques et programmes publics et leur impact sur les droits de l’Homme. Ce processus est couronné par des rapports ou recommandations adressés au Maroc qui évaluent les progrès enregistrés, tout en les saluant, et qui l’interpellent sur les écarts et insuffisances qu’il convient de combler ou de redresser.

Suite à la publication de ces rapports et recommandations, la DIDH procède à leur traitement en les catégorisant selon des axes, qui seront à leur tour divisés en plusieurs sous-axes, et entreprend une première identification des départements gouvernementaux concernés par le traitement des questions soulevées dans ces recommandations.

L’exemple suivant sera utilisé au long de ce guide pour illustrer l’approche adoptée. Il est extrait du rapport de la Rapporteuse spéciale sur les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants. (Mission du 17 au 21 juin 2013)

Cas d’exemple

Sous-axe N° Recommandation Départements concernés

Education et formation aux droits de l’Homme

…former le personnel des organismes d’application des lois, en particulier les policiers, les agents des services d’immigration et les inspecteurs du travail. Le personnel ainsi formé devrait être mieux à même de repérer rapidement et sans se tromper les victimes de la traite et de les orienter vers les services voulus. En outre, il convient de distinguer clairement les migrants en situation irrégulière des victimes de la traite, ces deux catégories de personnes devant être soumises à des lois et à des procédures distinctes.

- Ministère de la justice et des libertés- Ministère de l’intérieur- Ministère des affaires étrangères et de la coopération- Ministère des marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration- Ministère de la santé- Ministère de l’emploi et des affaires sociales- Gendarmerie royale- Direction générale de la sûreté nationale

R83P2

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GUIDE METHODOLOGIQUE10

Première étape : Réception et catégorisation des recommandations

En sa qualité de structure gouvernementale ayant pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre, en coordination avec les départements ministériels et organismes concernés, la politique gouvernementale en matière de défense, de respect, de protection et de promotion des droits de l’Homme, la DIDH est chargée de :

- l’élaboration des rapports périodiques se rapportant à la mise en œuvre des conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par le Maroc ; - l’élaboration du rapport national au titre de l’Examen périodique Universel ; - la coordination des visites des procédures spéciales au Maroc (titulaires de mandats thématiques).

La DIDH joue un rôle fondamental dans l’interaction du Maroc avec les mécanismes des droits de l’Homme, ce qui permet, en continu, un monitoring et un suivi et évaluation des différentes politiques et programmes publics et leur impact sur les droits de l’Homme. Ce processus est couronné par des rapports ou recommandations adressés au Maroc qui évaluent les progrès enregistrés, tout en les saluant, et qui l’interpellent sur les écarts et insuffisances qu’il convient de combler ou de redresser.

Suite à la publication de ces rapports et recommandations, la DIDH procède à leur traitement en les catégorisant selon des axes, qui seront à leur tour divisés en plusieurs sous-axes, et entreprend une première identification des départements gouvernementaux concernés par le traitement des questions soulevées dans ces recommandations.

L’exemple suivant sera utilisé au long de ce guide pour illustrer l’approche adoptée. Il est extrait du rapport de la Rapporteuse spéciale sur les droits fondamentaux des victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants. (Mission du 17 au 21 juin 2013)

Cas d’exemple

Sous-axe N° Recommandation Départements concernés

Education et formation aux droits de l’Homme

…former le personnel des organismes d’application des lois, en particulier les policiers, les agents des services d’immigration et les inspecteurs du travail. Le personnel ainsi formé devrait être mieux à même de repérer rapidement et sans se tromper les victimes de la traite et de les orienter vers les services voulus. En outre, il convient de distinguer clairement les migrants en situation irrégulière des victimes de la traite, ces deux catégories de personnes devant être soumises à des lois et à des procédures distinctes.

- Ministère de la justice et des libertés- Ministère de l’intérieur- Ministère des affaires étrangères et de la coopération- Ministère des marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration- Ministère de la santé- Ministère de l’emploi et des affaires sociales- Gendarmerie royale- Direction générale de la sûreté nationale

R83P2

GUIDE METHODOLOGIQUE11

Deuxième étape : Identification des éléments de chaque recommandation

L’analyse des recommandations issues des mécanismes onusiens des droits de l’Homme permet de constater l’existence de « méga-recommandations » qu’il convient de séparer et décomposer en plusieurs recommandations selon la catégorisation adoptée par la DIDH, et ce dans le souci d’assurer un bon suivi thématique ou sectoriel.

Les recommandations émanant des mécanismes des droits de l’Homme s’agencent autour des droits de l’Homme spécifiques et des obligations de l’Etat pertinentes, qui sont la base de la recommandation. Souvent, les recommandations sont formulées d’une façon vague et générique. Par conséquent, il est nécessaire d’identifier les différents éléments de la recommandation afin de déterminer les engagements qui en découlent.

Afin d’atteindre une meilleure compréhension des spécificités de la recommandation, la DIDH doit l’interpréter à la lumière du droit international des droits de l’Homme. Autrement dit, elle doit déterminer le contenu normatif des droits de l’Homme impliqués et les obligations qui y sont liées. Une variété de documents peut être utile à cet égard :

• Les dispositions pertinentes des traités Internationaux des droits de l’Homme ;• La jurisprudence pertinente des organismes internationaux de surveillance, notamment les organes des traités de l’ONU (ex : Observations ou recommandations générales des organes des traités, décisions et résolutions…) ;• Les décisions de l’Assemblée Générale des Nations unies ;• Les décisions du Conseil des Droits de l’Homme ;• Les rapports des Procédures spéciales des Nations Unies ;• Les rapports thématiques des institutions nationales (CNDH, CESE…) ;• La littérature académique sur l’interprétation de certains droits humains, y compris les commentaires sur les traités des droits de l’Homme ;• Autres documents pratiques d’orientation produits par les institutions de recherche, les organismes internationaux ou les ONG en vue d’assister les praticiens des droits de l’Homme ;• Des collections de « bonnes pratiques » qui traitent de la façon dont ces questions et des questions semblables sont soulevées dans d’autres pays, notamment ceux qui disposent d’un contexte historique et culturel similaire.

Explication concernant le cas d’exemple :La recommandation porte principalement sur les activités de formation. Cependant, la dernière phrase se réfère à un besoin potentiel pour des réformes en matière de lois et de procédures. Cette orientation devrait faire l’objet d’une analyse séparée.

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GUIDE METHODOLOGIQUE12

Cas d’exemple

Troisième étape : Définition de l’effet souhaité

Tel qu’il a été expliqué dans l’exemple précité, les éléments des recommandations peuvent être de différentes natures. Ils peuvent faire référence à des activités concrètes qui doivent être réalisées (ex : ratifier une convention particulière, établir un protocole, mettre en œuvre une formation). Toutefois, les éléments de la recommandation expriment souvent un effet souhaité qui constituera une meilleure mise en œuvre du droit en question.

Ainsi, dans cette étape du processus, les éléments de la recommandation relatifs à l’effet sont formulés d’une façon explicite en termes de l’effet souhaité. Ceci sera accompagné par la définition des indicateurs de l’effet pertinents qui pourraient être utilisés plus tard pour mesurer si l’effet souhaité a été atteint. (Pour la terminologie utilisée dans ce guide voir les Annexes 1 et 2)

L’identification des éléments peut être illustrée à travers l’exemple de la recommandation précitée, qui contient 4 éléments :

• Elément 1 : La formation de différents acteurs concernés par la lutte contre la traite des êtres humains doit être effectuée.• Elément 2 : Les personnes qui ont bénéficié d’une formation doivent être capables d’identifier rapidement et avec précision les victimes de la traite des êtres humains. • Elément 3 : Une distinction doit être établie entre des migrants en situation (administrative) irrégulière et les victimes de la traite des êtres humains.• Elément 4 : les victimes de la traite des êtres humains doivent être orientées vers les services compétents.

Afin de mieux comprendre les différents éléments de cette recommandation, la DIDH renforce, si nécessaire, ses compétences en matière :

- de définition de la traite des êtres humains dans le droit international ;- de distinction entre les victimes de la traite des êtres humains et les migrants en situation irrégulière, et des exemples de procédures et de protocoles appropriés ;- d’exemples pratiques de programmes de formation afin de distinguer les caractéristiques dont un tel programme de formation doit disposer pour atteindre son objectif.

ATTENTION ! Cette tâche consiste essentiellement en une lecture textuelle critique de la recommandation ! Il ne faut pas trop s’éloigner du texte.

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GUIDE METHODOLOGIQUE12

Cas d’exemple

Troisième étape : Définition de l’effet souhaité

Tel qu’il a été expliqué dans l’exemple précité, les éléments des recommandations peuvent être de différentes natures. Ils peuvent faire référence à des activités concrètes qui doivent être réalisées (ex : ratifier une convention particulière, établir un protocole, mettre en œuvre une formation). Toutefois, les éléments de la recommandation expriment souvent un effet souhaité qui constituera une meilleure mise en œuvre du droit en question.

Ainsi, dans cette étape du processus, les éléments de la recommandation relatifs à l’effet sont formulés d’une façon explicite en termes de l’effet souhaité. Ceci sera accompagné par la définition des indicateurs de l’effet pertinents qui pourraient être utilisés plus tard pour mesurer si l’effet souhaité a été atteint. (Pour la terminologie utilisée dans ce guide voir les Annexes 1 et 2)

L’identification des éléments peut être illustrée à travers l’exemple de la recommandation précitée, qui contient 4 éléments :

• Elément 1 : La formation de différents acteurs concernés par la lutte contre la traite des êtres humains doit être effectuée.• Elément 2 : Les personnes qui ont bénéficié d’une formation doivent être capables d’identifier rapidement et avec précision les victimes de la traite des êtres humains. • Elément 3 : Une distinction doit être établie entre des migrants en situation (administrative) irrégulière et les victimes de la traite des êtres humains.• Elément 4 : les victimes de la traite des êtres humains doivent être orientées vers les services compétents.

Afin de mieux comprendre les différents éléments de cette recommandation, la DIDH renforce, si nécessaire, ses compétences en matière :

- de définition de la traite des êtres humains dans le droit international ;- de distinction entre les victimes de la traite des êtres humains et les migrants en situation irrégulière, et des exemples de procédures et de protocoles appropriés ;- d’exemples pratiques de programmes de formation afin de distinguer les caractéristiques dont un tel programme de formation doit disposer pour atteindre son objectif.

ATTENTION ! Cette tâche consiste essentiellement en une lecture textuelle critique de la recommandation ! Il ne faut pas trop s’éloigner du texte.

GUIDE METHODOLOGIQUE13

Cas d’exemple

[Elément 1 (La formation de différents acteurs concernés par la lutte contre la traite des êtres humains doit être effectuée) : Cet élément n’est pas inclus ici car il ne se rapporte pas à un effet mais à une activité.]

Elément 2 : Les personnes qui ont bénéficié d’une formation doivent être capables d’identifier rapidement et avec précision les victimes de la traite des êtres humains.

Elément 3 : Une distinction doit être établie entre les migrants en situation irrégulière et les victimes de la traite des êtres humains.

Elément 4 : Les victimes de la traite des êtres humains doivent être orientées vers les services compétents.

EffetLes victimes de la traite des êtres humains sont

identifiées.

Indicateurde l’effet

Les victimes de la traite des êtres humains sont

identifiées.

EffetLes victimes de la traitedes êtres humains sont

identifiées.

Indicateurde l’effet

Le nombre de personnesvictimes de la traitedes êtres humains

identifiées

EffetLes victimes de la traitereçoivent l’assistance

appropriée.

Indicateurde l’effet

Le nombre de victimesde la traite ayant bénéficiédes services appropriés

ATTENTION ! Cette opération consiste en la reformulation de l’élément de sorte que l’effet souhaité ou le résultat direct devient visible. Il ne s’agit pas, à ce stade, d’identifier l’effet à long terme ou l’impact. (voir Annexe 2 : Glossaire)

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GUIDE METHODOLOGIQUE14

Quatrième étape : Contextualisation et identification des tâches

Une fois que les éléments de la recommandation et les effets souhaités ont été identifiés, la DIDH doit se pencher, en étroite collaboration avec ses partenaires, sur les tâches concrètes que les acteurs et les institutions concernés au Maroc doivent accomplir afin de mettre en œuvre la recommandation. Autrement dit, l’identification des tâches est une opération nécessaire pour traduire les effets désirés en produits prévus (voir la cinquième étape : Développement du produit et des activités).

Cette étape est fondamentale dans la mesure où elle situe la recommandation dans le contexte marocain concret, y compris ses aspects budgétaires, normatifs, juridiques, historiques, culturels, socio-économiques, politiques et institutionnels.

La DIDH doit disposer d’une bonne connaissance de la problématique des droits de l’Homme soulevée par le mécanisme onusien et la raison de la formulation de la recommandation y afférente. Le rapport de l’ONU inclura une analyse du problème ainsi qu’une évaluation par rapport aux normes des droits de l’Homme. Cependant, il pourrait s’avérer nécessaire d’obtenir plus d’informations afin d’analyser le problème d’une manière adéquate, y compris ses causes sous-jacentes dans le contexte marocain spécifique.

Par exemple :• Est-ce que le problème est lié à des structures déficientes ? • Est-il le résultat d’un manque de sensibilisation ? • Quelles sont les dynamiques politiques impliquées ? • Est-il lié à des pratiques culturelles ?

La DIDH doit également considérer les types de stratégies/ mesures/ actions qui seraient les plus efficaces dans le contexte marocain spécifique.

Par exemple : • Quelle réforme institutionnelle serait la plus adéquate ? • Comment mobiliser l’opinion publique vis-à-vis de certaines questions ?• Y’a-t-il eu des développements récents qui offrent des « opportunités » de réforme ? • Existe-t-il des initiatives et des plans qui pourraient être liés au travail de la DIDH et offrir des opportunités de synergie ? • Y’a-t-il eu des expériences, des leçons tirées et des bonnes pratiques qui peuvent appuyer les efforts actuels ?

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GUIDE METHODOLOGIQUE15

› Les actions concrètes de ce processus sont :

• Action 1 : Chaque effet souhaité est traduit en tâches concrètes qui doivent être exécutées.

• Action 2 : Ayant à l’esprit l’identification initiale des départements gouvernementaux concernés, la DIDH entreprend une identification plus spécifique du (des) département(s) ministériel(s) ou institution(s) qui est/sont compétent(e)s pour l’exécution de la tâche.

Effet

tâche 1

tâche 2

tâche 3

Effet

tâche 1

Min.X

Min.Y

tâche 2 Min.Y

tâche 3 Min.X

Min.Y

• Effet : Les victimes de la traite des êtres humains sont identifiées

Cas d’exemple

Tâche 1 : S’assurer que des formations sont organisées pour les organes d’application de la loi, notamment les policiers et les agents des services de l’immigration avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Département concerné :Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

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GUIDE METHODOLOGIQUE16

Tâche 3 : S’assurer que des formations sont organisées pour les responsables d’application de la loi (procureurs, juges d’instruction, police judiciaire…) avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 1 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 2 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 3 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Département concerné :Ministère de la Justice

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Institution concernée :Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Département concerné :Ministère de la Justice

• Effet : Les victimes de la traite des êtres humains reçoivent l’assistance appropriée

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GUIDE METHODOLOGIQUE16

Tâche 3 : S’assurer que des formations sont organisées pour les responsables d’application de la loi (procureurs, juges d’instruction, police judiciaire…) avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 1 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 2 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 3 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Département concerné :Ministère de la Justice

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Institution concernée :Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Département concerné :Ministère de la Justice

• Effet : Les victimes de la traite des êtres humains reçoivent l’assistance appropriée

GUIDE METHODOLOGIQUE17

Cinquième étape : Développement du produit et des activités

Après l’identification des effets et des tâches relatives à la recommandation, la DIDH entame un processus de dialogue avec les départements, institutions nationales et autres parties responsables pour la mise en œuvre de la recommandation.

Ce processus est facilité par l’échange écrit systématisé via le système d’information pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations entre la DIDH et le point focal dans chaque ministère ou institution. Ceci garantit une alimentation permanente du processus de dialogue. Cependant, pour le développement des activités concrètes et des indicateurs y afférents, il est nécessaire d’avoir des consultations directes dans le cadre de réunions de travail avec les parties prenantes concernées. Un dialogue direct permet à la DIDH de mieux expliquer son travail et éviter les malentendus, et aide à construire une relation de confiance.

Un dialogue direct et permanent doit être établi à travers des réunions bilatérales ou multilatérales ou lors de tables rondes. Il pourrait s’avérer utile de mettre en place des groupes de travail permanents qui garantissent un dialogue régulier ainsi qu’un cadre de coopération préétabli. Dans le cas où les tâches définies dépendent de différentes institutions ou nécessitent une coordination entre celles-ci, il pourrait être utile d’organiser des consultations conjointes.

› Accord sur les effets souhaités et les tâches

Au début du processus de dialogue, la DIDH procède à la présentation des résultats de l’interprétation et de la contextualisation des recommandations et donne aux départements/institutions concernés(es) l’opportunité pour réagir et présenter leurs commentaires sur le travail effectué dans les étapes précédentes. A la fin de cette présentation, les deux parties doivent être clairement d’accord sur les effets/tâches définis ainsi que sur les indicateurs de mesure utilisés.

Le département/institution concerné(e) doit avoir une parfaite compréhension de la recommandation, de son contexte normatif, et de la raison de son émission à l’intention du Gouvernement du Maroc. Il est important pour les autorités d’accepter la recommandation et de saisir son fondement sous-jacent.

Sur la base de la recommandation, la DIDH et l’institution/département concerné(e) doivent développer une vision et une compréhension communes de l’effet à atteindre et de la façon de le mesurer. L’effet souhaité et les indicateurs d’effet doivent être explicitement précisés et documentés. L’effet souhaité doit servir de guide tout au long du processus.

Le département/institution concerné(e) doit, par la suite, accepter et assimiler les tâches proposées. Ces tâches expliquent ce qui doit et ce qui peut être fait sur un plan plus général afin d’atteindre l’effet souhaité au vu du contexte marocain. A cet égard, elles représentent une étape préparatoire utile pour la mise en place d’activités concrètes.

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GUIDE METHODOLOGIQUE18

DIDH Ministère

Interprétation & contextualisationde la recommandation

Accord sur les● effets● tâches● indicateurs

› Définition du produit et des activités

Dans une seconde étape, la DIDH et le département/l’institution concerné(e) développent, conjointement, des activités concrètes qui mèneront vers des produits spécifiques. Ceci doit être fondé sur une compréhension claire que les activités et les produits qui en résultent doivent être conçus de façon à ce qu’ils atteignent l’effet désiré. Ce développement des activités et des produits doit être accompagné par des indicateurs de produit pertinents (voir l’exemple ci-dessous).

Alors que les tâches qui sont définies dans les étapes précédentes proposent d’une façon générale ce qui doit être effectué afin d’atteindre l’effet désiré, la mise en place des activités doit aborder en détail ce qui doit être fait, quand, par qui, et comment. Pour veiller au respect de cette exigence, la DIDH et le département/l’institution concerné(e) doivent appliquer les critères « SMART », qui sont extrêmement utiles dans de tels processus.

L’application des critères « SMART » signifie que chaque activité doit être :

• Spécifique (Specific)• Mesurable (Measurable)• Réalisable (Achievable)• Pertinente (Relevant)• Assortie de délais (Time-bound)

ATTENTIO ! Pour réaliser les tâches et en fonction les caractéristiques du problème adressé (voir la contextualisation dans l’étape 4), souvent il va être nécessaire d’entreprendre des activités de diagnostic pour mieux comprendre la situation concrète et les besoins spécifiques qu’il faut adresser.

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GUIDE METHODOLOGIQUE18

DIDH Ministère

Interprétation & contextualisationde la recommandation

Accord sur les● effets● tâches● indicateurs

› Définition du produit et des activités

Dans une seconde étape, la DIDH et le département/l’institution concerné(e) développent, conjointement, des activités concrètes qui mèneront vers des produits spécifiques. Ceci doit être fondé sur une compréhension claire que les activités et les produits qui en résultent doivent être conçus de façon à ce qu’ils atteignent l’effet désiré. Ce développement des activités et des produits doit être accompagné par des indicateurs de produit pertinents (voir l’exemple ci-dessous).

Alors que les tâches qui sont définies dans les étapes précédentes proposent d’une façon générale ce qui doit être effectué afin d’atteindre l’effet désiré, la mise en place des activités doit aborder en détail ce qui doit être fait, quand, par qui, et comment. Pour veiller au respect de cette exigence, la DIDH et le département/l’institution concerné(e) doivent appliquer les critères « SMART », qui sont extrêmement utiles dans de tels processus.

L’application des critères « SMART » signifie que chaque activité doit être :

• Spécifique (Specific)• Mesurable (Measurable)• Réalisable (Achievable)• Pertinente (Relevant)• Assortie de délais (Time-bound)

ATTENTIO ! Pour réaliser les tâches et en fonction les caractéristiques du problème adressé (voir la contextualisation dans l’étape 4), souvent il va être nécessaire d’entreprendre des activités de diagnostic pour mieux comprendre la situation concrète et les besoins spécifiques qu’il faut adresser.

GUIDE METHODOLOGIQUE19

« Spécifique » signifie que l’activité doit disposer d’un objectif clair de ce qui doit être réalisé. Ceci devrait avoir déjà été assuré par la définition des tâches mais doit être vérifié une deuxième fois à ce stade de formulation des activités. De plus, l’activité doit définir concrètement ce qui doit être fait et par qui.

« Mesurable » correspond au besoin de développer des activités d’une façon qui permet de les mesurer par des indicateurs de produit. Il est important que les indicateurs soient explicitement précisés vu qu’ils démontrent la gestion efficace du processus de mise en œuvre et tiennent pour responsable le département ou l’institution concerné(e).

« Réalisable » signifie que le département ou l’institution concerné(e) devrait réellement être capable de réaliser l’activité. Cela suppose que le département ou l’institution concernée (e) maîtrise parfaitement l’activité ; autrement la coordination ou la coopération avec une autre partie prenante est demandée. Le département ou l’institution doit être conscient(e) de ses contraintes et ses limites sur le plan financier, politique, etc., et doit assurer la disponibilité des ressources pour la mise en œuvre de l’activité.

« Pertinente » signifie que la relation entre l’activité, l’effet souhaité et la recommandation doit être assurée. L’activité doit être capable de réaliser l’objectif souhaité dans l’environnement concret. Il est également nécessaire d’assurer la complémentarité entre les différentes activités en vue de réaliser l’effet global visé par la recommandation.

« Assortie de délais » veut dire que chaque activité doit disposer clairement d’une date limite pour sa réalisation. Il est utile aussi de mettre en place des jalons pour chaque activité et de définir des points de repère pour chaque indicateur pour permettre une évaluation du processus de mise en œuvre et un dialogue continu avec la DIDH (voir Phase 2 ci-après). Idéalement, le calendrier est coordonné avec les échéances de préparation et de présentation des rapports aux mécanismes de l’ONU concernés.

La sélection des indicateurs pour les activités doit suivre la même logique. Le guide du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) propose des critères appelés « RIGHTS », similaires et légèrement étendus pour la sélection des indicateurs, qui pourraient également être utilisés pour la vérification de chaque indicateur dans le processus du dialogue (voir, « Indicateurs des droits de l‘Homme : Guide pour mesurer et mettre en œuvre », HCDH, p.56) :

• Robustes : pertinents et fiables• Indépendants – pour ce qui est de leurs méthodes de collecte des données des sujets surveillés• Globaux et universellement significatifs, mais se prêtant également à des contextualisations et à des ventilations en fonction des motifs de discrimination proscrits• Axés sur les normes relatives aux droits Humains ; inscrits dans le cadre normatif des droits• Transparents dans leurs méthodes et Temporellement définis• Simples et spécifiques

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GUIDE METHODOLOGIQUE20

Bien que le développement des activités et des indicateurs soit, en définitive, la responsabilité du département/institution concerné(e), La DIDH y joue un rôle fondamental. En effet, son expertise en matière des droits de l’Homme est nécessaire pour la compréhension de la recommandation et de l’effet souhaité, mais aussi pour saisir les activités qui pourraient être adaptées pour atteindre l’effet et le produit souhaités. Précisément, l’expertise en matière des stratégies, des politiques publiques ou réformes institutionnelles peut s’avérer utile dans ce processus. D’autre part, en sa qualité d’organe de coordination avec tous les départements et institutions concernés, la DIDH possède une vision globale de toutes les recommandations et les activités mises en place et de leur transversalité.

Le processus spécifique du développement des activités est à définir conjointement par la DIDH et le département/l’institution concerné(e). A cet égard, il pourrait s’avérer utile d’établir un protocole définissant l’objectif et l’étendue du processus de dialogue, et qui devrait explicitement faire référence au rôle central de la DIDH et lui conférer les pouvoirs nécessaires pour jouer ce rôle de façon efficace.

La description ci-après des activités, produits et indicateurs de produits possibles en ce qui concerne les tâches définies précédemment sert à illustrer essentiellement ce qui doit émaner de ce processus de dialogue.

Cas d’exemple

Tâche 1 : S’assurer que des formations sont organisées en faveur les organismes d’application de la loi notamment les policiers et des agents les services de l’immigration avec un contenu et une méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Produit visé : Un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration qui jouent un rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains est formé dans le délai d’un an.

Indicateur 1 du produit : Nombre de policiers et d’agents des services de l’immigration qui ont participé à la formation

Indicateur 2 du produit : Pertinence du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : évaluation à travers des experts externes ou des participants)

Activité 1 : • Le Département «A» assure la formation d’un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration dans le délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera réalisée en fonction de leur potentiel à contribuer de la manière la plus efficace à atteindre l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH appuiera l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

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GUIDE METHODOLOGIQUE21

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer leur capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Produit visé : Un nombre «X» d’inspecteurs de travail qui jouent un rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains est formé dans le délai d’un an.

Indicateur du produit : Nombre d’inspecteurs de travail qui ont participé à la formation

Indicateur du produit : Pertinence du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : Evaluation à travers des experts externes ou des participants)

Activité 2 : • Le département «B» assure la formation d’un nombre «X» d’inspecteurs de travail dans le délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera faite en fonction de leur rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH soutiendra l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

ATTENTION ! La différence entre les tâches et les activités est la suivante : alors que les tâches définissent ce qui doit être effectué afin d’atteindre l’effet souhaité d’une façon générale, les activités doivent aborder en détail ce qui doit être fait quand, par qui et comment. La définition des activités doit répondre aux critères SMART.

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GUIDE METHODOLOGIQUE22

PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS ET ÉVALUATIOND

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Activité 3

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Rapports

• Indicateur de Produit 1• Indicateur de Produit 2• ...

• Indicateur de l’Effet 1• Indicateur de l’Effet 2• ...

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H Accompagnement duprocessus

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GUIDE METHODOLOGIQUE22

PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS ET ÉVALUATION

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• Indicateur de Produit 1• Indicateur de Produit 2• ...

• Indicateur de l’Effet 1• Indicateur de l’Effet 2• ...

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H Accompagnement duprocessus

Evaluationde Produits

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GUIDE METHODOLOGIQUE23

Sixième étape : Mise en œuvre des activités.

A la fin du processus consultatif sur le développement des effets et des activités nécessaires pour répondre aux recommandations issues des mécanismes onusiens des droits de l’Homme, le processus du suivi s’inscrit dans la deuxième phase de son cycle. L’accent mis sur la décomposition de la recommandation en plusieurs activités spécifiques sera réorienté vers leur implémentation avec l’intention de réaliser les changements stipulés par la recommandation.

Ce processus est couplé et facilité par le système d’information2 pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations. Pour chaque nouvelle activité identifiée, un nouveau dossier est créé comportant tous les détails pertinents en conformité avec le cadre de SMART.

› Planification de la mise en œuvre des activités dans les départements et institutions concernés

La responsabilité effective de la mise en œuvre de l’activité incombe au département identifié durant le processus consultatif qui, grâce à son mandat politique et sa capacité technique, est le mieux placé pour traduire ces activités envisagées en actions concrètes.

Le processus de consultation a défini ce « qui » doit être fait. Le « comment » relève des départements chargés de la mise en œuvre. Pour des considérations techniques et pratiques, et en raison du calendrier général, les ministères de tutelle divisent le processus général de la mise en œuvre de l’activité en sous-étapes en mettant en place des jalons. Pour chaque jalon, l’organe chargé de la mise en œuvre s’engage à transmettre à la DIDH un rapport qui met en exergue les progrès enregistrés.

› Accompagnement du processus par la DIDH

Dans ce processus, la DIDH joue pleinement le rôle d’accompagnement de la mise en œuvre effective des activités. Le but des rapports de progrès est de permettre à la DIDH de remplir son rôle de pilotage du suivi des recommandations en suivant la mise en œuvre effective de l’activité consentie. Par conséquent, les rapports de progrès permettent à la DIDH d’identifier dans cette phase tout écart par rapport à la mise en œuvre prévue initialement. La DIDH peut apporter son assistance pour remédier aux raisons sous-jacentes à ces écarts, notamment si elles sont en relation avec des aspects de coordination entre les différents ministères chargés de la mise en œuvre ou avec des problèmes liés directement à l’expertise en matière des droits de l’Homme. Pour les ministères chargés de la mise en œuvre, l’accompagnement par la DIDH, ne constitue pas une surveillance ou un contrôle, mais un processus de coopération visant à soutenir la mise en œuvre réussie de l’activité. La soumission de rapports intérimaires donne aux ministères chargés de la mise en œuvre un outil pour recevoir un feedback important et s’assurer que leurs efforts sont en bonne voie.

2 Le système d’information pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations, actuellement en phase d’essai, est un outil de travail interministériel collaboratif mis en place par la DIDH. Il permettra aux départements gouvernementaux de partager les informations relatives à la mise en œuvre de chaque recommandation relevant de leurs compétences respectives de manière systématique et continue. La DIDH traitera et utilisera ces informations pour continuer l’interaction avec les mécanismes onusiens, en préparant des rapports nationaux par exemple. Le système d’information est.

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GUIDE METHODOLOGIQUE24

Septième étape : Evaluation du produit

Le résultat du processus de la mise en œuvre de l’activité sera un produit qui doit être conforme avec les spécifications définies durant le processus consultatif de la phase 1.

Il incombe à la DIDH d’évaluer la conformité du produit en utilisant les indicateurs spécifiés. L’importance de ce processus d’évaluation réside dans la mise en œuvre de la recommandation réalisée de manière conjointe. Le manque de précision quant à la définition ou la mise en œuvre d’une activité parait négligeable eu égard au nombre important des recommandations. Cependant, tout cumul dans ce sens peut impacter de manière négative la mise en œuvre d’une ou de plusieurs recommandations.

L’évaluation du produit de l’activité n’examine pas uniquement la correspondance du produit effectif au produit prévu, mais il permet de réaliser une évaluation plus large du processus de la mise en œuvre et de l’identification des leçons tirées. Est-ce que le but de l’activité était faisable d’un point de vue réaliste ou il était trop ambitieux ? Etait-il possible de mettre en œuvre l’activité à temps, ou le délai était trop court ? Sur le fond, y’avait-il des obstacles que l’on doit prendre en considération dans le futur ? Les réponses à ces questions permettent d’avoir un aperçu des processus de consultation futurs et informent la spécification des activités.

Quand on prend du recul par rapport à la mise en œuvre d’une seule activité, il est important de considérer qu’une seule activité fait partie d’un processus plus large qui vise la production d’un effet spécifique, le rôle de coordination de la DIDH revêt une importance cruciale pour assurer la mise en œuvre de ce processus global.

Huitième étape : Evaluation de l’effet

Le fondement sous-jacent de la mise en œuvre des activités est de produire un effet spécifique qui correspond aux recommandations. Pour vérifier si les produits des activités ont été réellement traduits en effets désirés, il y’aura besoin d’une autre évaluation. En s’appuyant sur les indicateurs d’effets développés dans la phase 1, la DIDH et les départements et institutions concernés mesurent si ces améliorations ont été opérées.

Dans le cas où ces mesures de l’effet révèlent des écarts entre l’effet réel et l’effet prévu, l’évaluation doit éclairer sur les raisons des lacunes identifiées. Les activités implémentées n’étaient-elles pas adéquates et ont, par conséquent, donné lieu à des produits qui n’ont pas de lien causal ou empirique avec l’effet en question ? Y’avait-il des facteurs contextuels ou antérieurs qui n’ont pas été pris en considération à la définition des activités ce qui a affaibli leur contribution à l’effet ? Y’avait-il des facteurs contextuels qui ont été pris en compte mais que l’on n’a pas pu contrôler ? Est-ce que les activités n’ont pas été dûment mises en œuvre et n’ont pas été à la hauteur des produits exigés ? Est-ce qu’il s’agit simplement d’une question de davantage d’efforts, et un besoin d’avoir plus d’activités afin de produire l’effet prévu ? Donner des réponses à ces questions est loin d’être inutile si on prend en compte l’absence d’une chaîne de causalité claire entre les activités/produits et les effets. Cependant, Il est important pour la DIDH d’entreprendre ce genre de réflexions pour la spécification future des efforts de la phase 1. Ceci exige de fortes capacités d’analyse au sein de la DIDH et des départements et institutions concernés.

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GUIDE METHODOLOGIQUE25

Neuvième étape : Recommandations - Réponse de la DIDH à l’ONU

La totalité des effets réalisés constitue la base de la réponse à la recommandation issue des mécanismes onusiens des droits de l’Homme. En commençant par la mise en œuvre de l’activité et le produit qui en résulte à l’effet composite de plusieurs activités, la phase 2 aboutit à un impact global qui traite les questions soulevées dans la recommandation.

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GUIDE METHODOLOGIQUE26

Le but de ce guide est de permettre à la DIDH de disposer d’un outil pour consolider la mise en œuvre des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l’Homme adressées au Maroc. La méthodologie présentée divise le processus en 2 phases : Premièrement, le processus de ventilation des recommandations formulées de façon générale et parfois composite en éléments, effets, tâches, produits, et activités spécifiques éventuelles; deuxièmement, la mise en œuvre réelle des activités qui engendrent des produits spécifiques qui donnent lieu à leur tour à un effet.

Il va sans dire que cette méthodologie proposée est exigeante. Elle demande un renforcement organisationnel au sein de la DIDH et une consolidation de sa position vis à vis des ministères chargés de la mise en œuvre des recommandations. Afin de réussir ce chantier, il est nécessaire que les partenaires de la DIDH assimilent leur rôle et leur mandat à leur égard, qui vise, à terme, à porter un changement dans le processus de planification des politiques sectorielles en faisant des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l’Homme un des fondements de cette planification. La DIDH n’a, guère, le rôle de contrôler lesdites politiques ni d’imposer des activités précises aux départements ministériels.

De plus, la traduction de la méthodologie en charge de travail effective et efficace ne peut avoir lieu sans être accompagnée par le renforcement des capacités. Ces efforts sont cruciaux pour familiariser les cadres et les responsables de la DIDH avec la méthodologie afin d’assurer une entente mutuelle et leur permettre de s’approprier le processus global. En outre, il est fondamental que les efforts de renforcement des capacités ne se limitent pas à la DIDH mais comprennent aussi ses partenaires au sein des ministères chargés de la mise en place (points focaux). Ceci ne doit pas être en arrière-plan, les mesures de renforcement de capacités doivent inclure des membres des ministères concernés, non seulement pour les habiliter à suivre le processus, mais aussi à y souscrire.

Pour mettre cette méthodologie en pratique, il doit être également pris en considération de l’appliquer d’une manière graduelle. Au lieu de lancer des changements radicaux qui vont probablement exercer une pression considérable sur les ressources humaines et organisationnelles, la mise en œuvre des recommandations sélectionnées peut servir de première étape. Cette approche permettra à un premier groupe d’acquérir une expérience en matière du fonctionnement effectif de la méthodologie, et d’agir par la suite en tant que multiplicateur à travers, notamment des activités de renforcement des capacités plus élargies. La sélection des recommandations pilotes, doit être informée par leur diversité, leur contenu principal, et l’engagement politique effectif pour les mettre en pratique. La mise en oeuvre d’une sélection hétérogène de recommandations pilotes est conçue pour engendrer une expérience d’apprentissage complète et éviter les difficultés dans les stades ultérieurs quand plus de recommandations seront mises en oeuvre conformément à la nouvelle méthodologie.

CONCLUSION

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GUIDE METHODOLOGIQUE26

Le but de ce guide est de permettre à la DIDH de disposer d’un outil pour consolider la mise en œuvre des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l’Homme adressées au Maroc. La méthodologie présentée divise le processus en 2 phases : Premièrement, le processus de ventilation des recommandations formulées de façon générale et parfois composite en éléments, effets, tâches, produits, et activités spécifiques éventuelles; deuxièmement, la mise en œuvre réelle des activités qui engendrent des produits spécifiques qui donnent lieu à leur tour à un effet.

Il va sans dire que cette méthodologie proposée est exigeante. Elle demande un renforcement organisationnel au sein de la DIDH et une consolidation de sa position vis à vis des ministères chargés de la mise en œuvre des recommandations. Afin de réussir ce chantier, il est nécessaire que les partenaires de la DIDH assimilent leur rôle et leur mandat à leur égard, qui vise, à terme, à porter un changement dans le processus de planification des politiques sectorielles en faisant des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l’Homme un des fondements de cette planification. La DIDH n’a, guère, le rôle de contrôler lesdites politiques ni d’imposer des activités précises aux départements ministériels.

De plus, la traduction de la méthodologie en charge de travail effective et efficace ne peut avoir lieu sans être accompagnée par le renforcement des capacités. Ces efforts sont cruciaux pour familiariser les cadres et les responsables de la DIDH avec la méthodologie afin d’assurer une entente mutuelle et leur permettre de s’approprier le processus global. En outre, il est fondamental que les efforts de renforcement des capacités ne se limitent pas à la DIDH mais comprennent aussi ses partenaires au sein des ministères chargés de la mise en place (points focaux). Ceci ne doit pas être en arrière-plan, les mesures de renforcement de capacités doivent inclure des membres des ministères concernés, non seulement pour les habiliter à suivre le processus, mais aussi à y souscrire.

Pour mettre cette méthodologie en pratique, il doit être également pris en considération de l’appliquer d’une manière graduelle. Au lieu de lancer des changements radicaux qui vont probablement exercer une pression considérable sur les ressources humaines et organisationnelles, la mise en œuvre des recommandations sélectionnées peut servir de première étape. Cette approche permettra à un premier groupe d’acquérir une expérience en matière du fonctionnement effectif de la méthodologie, et d’agir par la suite en tant que multiplicateur à travers, notamment des activités de renforcement des capacités plus élargies. La sélection des recommandations pilotes, doit être informée par leur diversité, leur contenu principal, et l’engagement politique effectif pour les mettre en pratique. La mise en oeuvre d’une sélection hétérogène de recommandations pilotes est conçue pour engendrer une expérience d’apprentissage complète et éviter les difficultés dans les stades ultérieurs quand plus de recommandations seront mises en oeuvre conformément à la nouvelle méthodologie.

CONCLUSION

GUIDE METHODOLOGIQUE27

ANNEXES

Annexe 1 : Note sur le cadre des indicateurs utilisés dans ce guide méthodologique

Ce guide méthodologique fait usage du cadre des Indicateurs qui figure dans le Document du HCDH intitulé : “Indicateurs des Droits de l’Homme - Guide pour mesurer et mettre en œuvre” comme référence de base, mais introduit quelques éléments supplémentaires.

Le Guide du HCDH présente une typologie d’indicateurs qui est adaptée à l’objet spécifique des droits de l’Homme ; qui est l’évaluation du respect des droits de l’Homme par les Etats. Trois types d’indicateurs sont utilisés pour connaître la mesure dans laquelle les États conforment à leurs obligations relatives aux droits de l’Homme (Guide du HCDH, pp 38-43) :

1. Les indicateurs structurels : pour mesurer l’engagement d’un Etat à prendre des mesures conformément à ses obligations en matière de droits de l’Homme. Ceux-ci comprennent, par exemple, les conventions internationales ratifiées, les lois pertinentes adoptées au niveau national.

2. Les indicateurs de processus : pour mesurer les efforts d’un État pour transformer ses engagements en matière de droit de l’Homme en effets souhaités (par exemple, le budget alloué aux programmes de droits de l’Homme, la formation et les mesures de sensibilisation prises, la couverture des groupes de la population ciblés par les programmes publics)

3. Les indicateurs de résultats : pour mesurer les résultats des efforts d’un État dans la poursuite de l’exercice des droits de l’Homme (par exemple, le niveau de scolarité achevé par le groupe de population ciblé sous la forme de taux d’alphabétisation, la proportion de la population active dans le schéma de sécurité sociale).

Le présent guide méthodologique précise ces catégories, en utilisant en partie la terminologie prise de l’évaluation de la performance dans le contexte du développement. L’évaluation de la performance est “la vérification des modifications résultant de l’initiative du développement par rapport à ce qui était prévu” (Guide du HCDH, p.22). Ceci prend lieu en suivant l’approche du guide de l’ONU qui précise explicitement que les deux cadres de travail s’enrichissent mutuellement (Guide du HCDH, p.119 et l’illustration page p.118)

Ceci est fait de la manière suivante :Les indicateurs des produits sont utilisés pour mesurer si les activités ont donné lieu à un produit. “Les indicateurs de produit correspondent aux extrants qui résultent de l’achèvement des activités menées grâce au programme de développement” (Guide du HCDH, p. 119). Les indicateurs des produits constituent un type d’indicateur de processus dans le sens précité et qui mesurent l’effort fourni par les états.

Les indicateurs de l’effet sont utilisés afin de mesurer les résultats, ou d’après la terminologie de l’évaluation de la performance, les effets à court et à moyen terme ainsi que les effets et l’impact des activités sur le long terme.

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GUIDE METHODOLOGIQUE28

Annexe 2 : Glossaire des principaux termes utilisés

Effet : Changement escompté lié à un droit humain, attribuable directement ou indirectement à une ou plusieurs activités.

Evaluation des effets : Examen approfondi d’une série de programmes, de composantes et de stratégies visant à parvenir à un effet direct donné. Il consiste à déterminer le degré de réussite des efforts entrepris pour obtenir un effet direct, évalue les raisons du succès ou de l’échec, valide les contributions d’une organisation à l’effet direct, et recense les principaux enseignements tirés et les recommandations faites pour améliorer la performance.

Gestion axée sur les résultats : Stratégie de gestion par laquelle une organisation s’assure que ses procédures, produits et services contribuent à la réalisation des résultats souhaités.

Impacts: Effets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, induits par des activités, directement ou non, intentionnellement ou non.

Indicateur des droits de l’Homme: une information spécifique faisant le point sur l’état ou la situation d’un objet, d’un événement, d’une activité ou d’un résultat susceptible d’être rattaché aux règles et normes en matière de droits de l’Homme ; qui concerne et reflète les préoccupations et les principes relatifs aux droits de l’Homme ; et qui peut être utilisée pour évaluer et surveiller la promotion et la mise en œuvre des droits de l’Homme .

Indicateurs de conformité : ancrés dans les normes relatives aux droits de l’Homme. Ces indicateurs sont censés révéler dans quelle mesure les obligations découlant de ces normes ont été satisfaites et produisent des résultats qui peuvent être associés à une amélioration de l’exercice des droits de l’Homme.

Indicateurs de performance : leur objectif est de faciliter la vérification des modifications résultant de l’initiative de développement par rapport à ce qui était prévu.

Produit : Biens, équipements ou services qui résultent d’une activité. Le terme peut s’appliquer à des changements induits par l’activité qui peuvent conduire à des effets directs.

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GUIDE METHODOLOGIQUE29

Annexe 3 : Bibliographie choisie

Le Haut-commissariat des Droits de l’Homme (HCDH), Les Indicateurs des Droits de l’Homme : Guide pour Mesurer et Mettre en Œuvre. 2012http://www.ohchr.org/Documents/Publications/Human_rights_indicators_fr.pdf

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Guide de la planification, du suivi et de l’évaluation axés sur les résultats du développement, 2009http://web.undp.org/evaluation/evaluations/handbook/french/documents/pme-handbook-french.pdf

Organisation de coopération et de développement économiques/Comité d’aide au développement (OCDE/CAD), Glossaire des principaux termes relatifs à l’évaluation et la gestion axée sur les résultats,http://www.oecd.org/dac/evaluation/2754804.pdf

Annexe 4 : Illustration de la méthodologie du Guide

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS

1. Réception et catégorisation des recommandations de l’ONU (DIDH) :

L’exemple a été pris du rapport de la Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes (Mission du 17 au 21 juin 2013)

Axe VII - La promotion de la culture des droits de l’Homme par l’éducation et la formation

Education et formation aux droits de l’Homme

R83P2 …former le personnel des organismes d’application des lois, en particulier les policiers, les agents des services d’immigration et les inspecteurs du travail. Le personnel ainsi formé devrait être mieux à même de repérer rapidement et sans se tromper les victimes de la traite et de les orienter vers les services voulus. En outre, il convient de distinguer clairement les migrants en situation irrégulière des victimes de la traite, ces deux catégories de personnes devant être soumises à des lois et à des procédures distinctes.

- Ministère de la justice - Ministère de l’intérieur- Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale- Ministère chargé des marocain résidants à l’étranger et des affaires de la migration

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GUIDE METHODOLOGIQUE30

2. Identification des éléments de la recommandation :

3. Définition de l’effet souhaité

• Elément 1 : La formation de différents acteurs pertinents dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains doit être effectuée.

• Elément 2 : Les personnes qui ont bénéficié d’une formation doivent être en mesure d’identifier rapidement et avec précision les victimes de la traite des êtres humains.

• Eléments 3 : Une distinction doit être établie entre des migrants en situation irrégulière et les victimes de la traite des êtres humains.

• Elément 4 : les victimes de la traite des êtres humains doivent être orientées vers les services compétents.

Cas d’exemple

• Elément 1 : Cet élément n’est pas inclus ici car il ne se rapporte pas à un effet mais à une activité.

• Elément 2 : Les personnes qui ont bénéficié d’une formation doivent être capables d’identifier rapidement et avec précision les victimes de la traite des êtres humains.

• Effet : les victimes de la traite sont identifiées.• Indicateur de l’effet : nombre de personnes victimes de la traite des êtres humains identifiées

• Elément 3 : une distinction doit être établie entre les migrants en situation irrégulière et les victimes de la traite des êtres humains.

• Effet : les victimes de la traite sont identifiées.• Indicateur de l’effet : nombre de personnes victimes de la traite des êtres humains identifiées

• Elément 4 : les victimes de la traite des êtres humains doivent être orientées vers les services compétents.

• Effet : les victimes de la traite reçoivent l’assistance appropriée.• Indicateur de l’effet : nombre de victimes de la traite ayant bénéficié des services appropriés.

GUIDE METHODOLOGIQUE31

4. Contextualisation et identification des tâches :

5. Le développement du produit et des activités :

• Effet : des victimes de la traite des êtres humains sont identifiées

• Effet : les victimes de la traite des êtres humains reçoivent l’assistance appropriée :

Tâche 1 : ’assurer que des formations sont organisées pour les organes d’application de la loi, notamment les policiers et les agents des services de l’immigration avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains.

Tâche 3 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 4 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents.

Département concerné :Le Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Institution concernée :Le Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Le Ministère de l’Emploi

Tâche 1 : s’assurer que des formations sont organisées pour les organismes d’application de la loi notamment des policiers et des agents des services de l’immigration avec un contenu et une méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains.

Produit visé : un certain nombre de policiers et d’agents des services de l’immigration est formé dans le délai d’un an.

Activité 1 : • Le Département «A» assure la formation d’un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration dans un délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera exécutée en fonction de leur rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH soutiendra l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

Indicateur du produit : Le nombre de policiers et d’agents des services de l’immigration qui ont participé à la formation.

Indicateur du produit : Adéquation du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : évaluation à travers des experts externes ou des participants)

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GUIDE METHODOLOGIQUE31

4. Contextualisation et identification des tâches :

5. Le développement du produit et des activités :

• Effet : des victimes de la traite des êtres humains sont identifiées

• Effet : les victimes de la traite des êtres humains reçoivent l’assistance appropriée :

Tâche 1 : ’assurer que des formations sont organisées pour les organes d’application de la loi, notamment les policiers et les agents des services de l’immigration avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains

Tâche 2 : S’assurer que des formations sont organisées pour les inspecteurs du travail avec le contenu et la méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains.

Tâche 3 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents

Tâche 4 : S’assurer que toutes les personnes identifiées comme victimes de la traite des êtres humains sont automatiquement orientées vers les services compétents.

Département concerné :Le Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle

Institution concernée :Le Ministère de l’Intérieur

Institution concernée :Le Ministère de l’Emploi

Tâche 1 : s’assurer que des formations sont organisées pour les organismes d’application de la loi notamment des policiers et des agents des services de l’immigration avec un contenu et une méthodologie adéquats pour renforcer la capacité d’identifier les victimes de la traite des êtres humains.

Produit visé : un certain nombre de policiers et d’agents des services de l’immigration est formé dans le délai d’un an.

Activité 1 : • Le Département «A» assure la formation d’un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration dans un délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera exécutée en fonction de leur rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH soutiendra l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

Indicateur du produit : Le nombre de policiers et d’agents des services de l’immigration qui ont participé à la formation.

Indicateur du produit : Adéquation du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : évaluation à travers des experts externes ou des participants)

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GUIDE METHODOLOGIQUE32

Produit visé : Un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration bénéficient d’une formation dans le délai d’un an.

Activité 2 : • Le département «B» assure la formation d’un nombre «X» d’inspecteurs de travail dans le délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera faite en fonction de leur rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH soutiendra l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

Indicateur du produit : Un nombre «X» d’inspecteurs de travail ont participé à la formation

Indicateur du produit : L’adéquation du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : Evaluation à travers des experts externes ou des participants.

Annexe 5 : Grille d’utilisation du guide

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS

Étape 1 : Réception et catégorisation des recommandations de l‘ONUAxe :

Sous-axes No. Recommandation Départements concernés

Responsabilité DIDH

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GUIDE METHODOLOGIQUE32

Produit visé : Un nombre «X» de policiers et d’agents des services de l’immigration bénéficient d’une formation dans le délai d’un an.

Activité 2 : • Le département «B» assure la formation d’un nombre «X» d’inspecteurs de travail dans le délai d’un an.• La sélection des personnes qui bénéficieront de la formation sera faite en fonction de leur rôle potentiel dans la contribution efficace à l’objectif de garantir une meilleure identification des victimes de la traite des êtres humains.• La DIDH soutiendra l’élaboration du programme de formation en y apportant le savoir pertinent.

Indicateur du produit : Un nombre «X» d’inspecteurs de travail ont participé à la formation

Indicateur du produit : L’adéquation du contenu et de la méthodologie de la formation (ex : Evaluation à travers des experts externes ou des participants.

Annexe 5 : Grille d’utilisation du guide

PHASE 1 : DÉFINITION DES ACTIVITÉS ET DES INDICATEURS

Étape 1 : Réception et catégorisation des recommandations de l‘ONUAxe :

Sous-axes No. Recommandation Départements concernés

Responsabilité DIDH

GUIDE METHODOLOGIQUE33

Étape 2 : Identification des éléments de chaque recommandation

Étape 3 : Définition de l’effet souhaité

Étape 4 : Contextualisation et identification des tâches

Elément 1 :

Elément 1 :

Elément 1/ Effet 1 : Départements concernés

Elément 2 :

Elément 3 :

Elément ...

Elément 2 :

Effet 1 :

Tâche 1 dans le contexte marocain :

Tâche 1 dans le contexte marocain :

Tâche 1 dans le contexte marocain :

Tâche 1 dans le contexte marocain :

Effet 2 :

Effet 3 :

Effet 3 ... :

Indicateur de l’effet :

Indicateur de l’effet :

Indicateur de l’effet :

Indicateur de l’effet :

Indicateur de l’effet ...

Elément 3 :

Elément ...

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GUIDE METHODOLOGIQUE34

Étape 5: Le développement du produit et des activitésProcessus de dialogue avec les départements et institutions nationales responsables qui aboutit à un accord sur des effets/tâches et les indicateurs

Responsabilité DIDH et départements concernés

Elément 1/ Effet 1 :

Activité 1

Activité 1

Activité 2

Activité 2

Activité 3

Activité 3

Tâche 1

Tâche 2

Produit visé 1 :

Produit visé 2 :

Indicateur 1 du produit :

Indicateur 1 du produit :

Indicateur 2 du produit :

Indicateur 2 du produit :

Indicateur ... du produit ... :

Indicateur ... du produit ... :

GUIDE METHODOLOGIQUE35

DIDH et départements concernés PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES ET EVALUATION

Étape 6 : Mise en oeuvre des Activitès

Étape 7 : Evaluation du Produit

Responsabilité départements concernés, accompagnent par la DIDH

Activité 1 Jalon 1

Jalon 1

Jalon 2

Jalon 2

Jalon 3

Jalon 3

Activités Jalons Départements concernés

Activité 2

Activité ...

Tâche 1

Produit visé 2 :

Produit effectif

Indicateur 1 du produit défini dans l’étape 5

Raisons pour déviations/obstacles dans la mise en œuvre :

Leçons tirées :

Prochaines actions :

Indicateur 2 du produit défini dans l’étape 5

Indicateur…

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GUIDE METHODOLOGIQUE35

DIDH et départements concernés PHASE 2 : MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES ET EVALUATION

Étape 6 : Mise en oeuvre des Activitès

Étape 7 : Evaluation du Produit

Responsabilité départements concernés, accompagnent par la DIDH

Activité 1 Jalon 1

Jalon 1

Jalon 2

Jalon 2

Jalon 3

Jalon 3

Activités Jalons Départements concernés

Activité 2

Activité ...

Tâche 1

Produit visé 2 :

Produit effectif

Indicateur 1 du produit défini dans l’étape 5

Raisons pour déviations/obstacles dans la mise en œuvre :

Leçons tirées :

Prochaines actions :

Indicateur 2 du produit défini dans l’étape 5

Indicateur…

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GUIDE METHODOLOGIQUE36

Étape 8 : Evaluation de l’effet

Étape 9 : Réponse de la DIDH a l’ONU

Contribution des produits à l’effet :

Mise en œuvre de la recommandation : Partiellement

Facilitateurs dans la mise en œuvre :

Mise en œuvre de la recommandation : No

Obstacles dans la mise en œuvre :

Leçons tirées :

Prochaines actions :

Indicateur 1 d’effet de l’étape 3

Description des produits et effets Raisons

Raisons Prochaines actions

Raisons Prochaines actions

Indicateur 2 d’effet de l’étape 3 Indicateur …

Effet souhaité :

Totalité des effets réalisés pour mettre en œuvre la recommandation

Effet effectif :

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GUIDE METHODOLOGIQUE36

Étape 8 : Evaluation de l’effet

Étape 9 : Réponse de la DIDH a l’ONU

Contribution des produits à l’effet :

Mise en œuvre de la recommandation : Partiellement

Facilitateurs dans la mise en œuvre :

Mise en œuvre de la recommandation : No

Obstacles dans la mise en œuvre :

Leçons tirées :

Prochaines actions :

Indicateur 1 d’effet de l’étape 3

Description des produits et effets Raisons

Raisons Prochaines actions

Raisons Prochaines actions

Indicateur 2 d’effet de l’étape 3 Indicateur …

Effet souhaité :

Totalité des effets réalisés pour mettre en œuvre la recommandation

Effet effectif :

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