guide des semences d'acacias des zones sèches

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Page 1 guide des semences d'acacias des zones sèches 01/05/2011 14:00:24 http://www.fao.org/DOCREP/006/Q2190F/Q2190F00.htm Produit par: Départementde l'agriculture Titre: Guide dessemencesd'acaciasdeszonessèches ... English Español Plus de détails guide des semences d'acacias des zones sèches TABLE DES MATIERES Photo de la couverture A l'ombre d'un acacia à Kargi, Kenya. Récolte, extraction, nettoyage, conservation et traitement des graines d'acacias des zones sèches par J.C. Doran, D.J. Boland, J.W. Turnbull et B.V. Gunn Division of Forest Research, CSIRO, P.O. Box 4008, Canberra ACT 2600 AUSTRALIE AVANT-PROPOS L'importance de conserver et d'utiliser la variabilité génétique est reconnue comme étant fondamentale pour la plupart des essences entrant dans les plantations industrielles à grande échelle. Cependant les données sur la variation intraspécifique sont encore rares ou inexistantes dans le cas d'un grand nombre d'essences tropicales qui aujourd'hui attirent de plus en plus l'attention comme sources possibles de biens et de services pour les collectivités rurales. Suite aux recommandations du Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières et avec l'aide financière du Conseil international des ressources phytogénétiques (CIRPG), le Département des Forêts de la FAO a mis en train en 1979 un projet relatif à la conservation et à l'utilisation plus rationnelle des ressources génétiques des essences arborées en vue de l'amélioration de la vie rurale. En partant d'une liste établie par le Groupe d'experts de la FAO et en se conformant aux voeux des coopérants éventuels, on a donné la priorité à un petit nombre d'essences principalement des genres Acacia et Prosopis . Les objectifs généraux du projet sont la conservation et une meilleure utilisation des ressources génétiques d'essences arborées polyvalentes qui poussent en zones arides et semi-arides. Les moyens d'atteindre ces objectifs sont l'exploration, la collecte de matériel de reproduction

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Produit par: Départementde l'agriculture

Titre: Guide dessemencesd'acaciasdeszonessèches...

English Español Plus de détails

guide des semences d'acaciasdes zones sèches

TABLE DES MATIERES

Photo de la couvertureA l'ombre d'un acacia à Kargi, Kenya.

Récolte, extraction, nettoyage, conservation ettraitement des graines d'acacias des zones sèches

parJ.C. Doran, D.J. Boland,

J.W. Turnbull et B.V. Gunn

Division of Forest Research,CSIRO, P.O. Box 4008,

Canberra ACT 2600AUSTRALIE

AVANT-PROPOS

L'importance de conserver et d'utiliser la variabilité génétique est reconnue comme étantfondamentale pour la plupart des essences entrant dans les plantations industrielles à grandeéchelle. Cependant les données sur la variation intraspécifique sont encore rares ou inexistantesdans le cas d'un grand nombre d'essences tropicales qui aujourd'hui attirent de plus en plusl'attention comme sources possibles de biens et de services pour les collectivités rurales.

Suite aux recommandations du Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières etavec l'aide financière du Conseil international des ressources phytogénétiques (CIRPG), leDépartement des Forêts de la FAO a mis en train en 1979 un projet relatif à la conservation et àl'utilisation plus rationnelle des ressources génétiques des essences arborées en vue del'amélioration de la vie rurale. En partant d'une liste établie par le Groupe d'experts de la FAO et ense conformant aux voeux des coopérants éventuels, on a donné la priorité à un petit nombred'essences principalement des genres Acacia et Prosopis.

Les objectifs généraux du projet sont la conservation et une meilleure utilisation des ressourcesgénétiques d'essences arborées polyvalentes qui poussent en zones arides et semi-arides. Lesmoyens d'atteindre ces objectifs sont l'exploration, la collecte de matériel de reproduction

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(essentiellement des semences) et l'évaluation de la variabilité génétique et de l'adaptabilité de cesessences aux différentes conditions environnementales. Ces activités permettront de prendre desmesures appropriées de conservation in situ et ex situ et de planter des essences et desprovenances bien adaptées ou convenant pour d'autres raisons aux forêts villageoises, à laproduction de bois de feu, de produits vivriers ou de fourrages, à la constitution d'ombrages oud'abris ou encore à l'amélioration des sols.

Les essences retenues pour ce projet n'ayant guère fait l'objet d'attention jusqu'ici, on manque derenseignements et d'expérience en ce qui concerne, par exemple, la taxonomie ou la collecte, lamanutention, l'entreposage et le traitement des semences, qui sont pourtant d'une importancefondamentale. Lorsque de tels renseignements existent, ils sont souvent épars et difficiles à obtenir.Or, ces essences posent un certain nombre de problèmes importants: leur taxonomie est souventconfuse et l'on pense qu'il existe un certain nombre de complexes d'hybrides interspécifiques dontl'identification précise est difficile et dont les qualités ne peuvent pas être prévues au-delà de lapremière génération; la collecte et la manutention des semences sont difficiles parce que ces arbrespoussent souvent dans des peuplements disséminés ou éloignés des villages, parce que les bonnesannées du point de vue des semences sont irrégulières, parce que l'exploitation est difficile etencore parce que l'on ne sait pas avec certitude quelles sont les méthodes à la fois sûres etefficaces de rompre la dormance des semences. Enfin, problème non moins important, les insectescausent des dégâts à tous les stades du développement et de l'entreposage des semences.

Pour combler, au moins en partie, les lacunes relevées dans les informations disponibles, on adécidé de préparer, dans le cadre du projet FAO/CIRPG, une série de manuels destinés aupersonnel qualifié qui participe aux opérations sur le terrain; ainsi, on a déjà réalisé des manuels surla taxonomie, la collecte, la manutention, le traitement et l'entreposage des semences, et lesinsectes qui détruisent les semences des deux principaux genres d'essences, Acacia et Prosopis.Ces manuels sont publiés en anglais, en espagnol et en français, afin de briser les barrièreslinguistiques entre pays et continents.

Nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine: les essences retenues nereprésentent qu'une petite proportion de celles qui méritent de retenir d'urgence l'attention, et lesquestions traitées par ces manuels ne sont que quelques exemples des nombreux problèmes quidoivent être résolus de façon systématique. Grâce à ce travail et à d'autres initiatives similaires,nous espérons catalyser les efforts dans le reste du monde, de façon à montrer une des manièresd'aborder des problèmes que nous devrions tous être déterminés à résoudre: la conservation denotre patrimoine de ressources génétiques et l'utilisation de ces ressources pour améliorer la vie, enparticulier celle des collectivités rurales qui dépendent de ces ressources.

PREFACE

1. Le présent ouvrage est destiné à servir de guide au personnel chargé des opérations de récolte,de manipulation et de conservation des semences d'acacias de zones sèches. Il traite plusparticulièrement des six espèces suivantes: Acacia albida, A. aneura, A. caven, A. nilotica, A.

senegal et A. tortilis qui ont été retenues par le Projet forestier FAO/CIRPG1

“Conservation desressources génétiques d'essences arborées en vue d'améliorer la vie rurale dans les zones arides etsemi-arides” comme devant faire l'objet d'essais intensifs, mais une large part des techniquesétudiées peuvent s'appliquer à la majorité des autres espèces d'Acacia. On a tenté de présenterune synthèse systématique des informations publiées et de l'expérience de la Division de larecherche forestière du CSIRO en matière de récolte et de traitement des graines d'A. aneura etautre acacias australiens.

2. L'ouvrage débute par une brève description de l'allure générale des acacias, de l'état actuel deleur taxonomie, de l'origine et de la distribution du genre Acacia, et de certains aspects de l'écologiedes acacias. Cette information est destinée à fournir une connaissance de base sur les acacias quisera utile à tous ceux qui ont à exécuter des tâches pratiques de récolte, de manutention et

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d'entreposage de semences. Des descriptions morphologiques des gousses, graines et autresorganes aideront à identifier les espèces sur le terrain et à utiliser les clefs botaniques.

3. Le Chapitre 3 a pour objet d'aider les récolteurs de semences à comprendre la biologiereproductive des acacias de façon à programmer avec plus d'efficacité les opérations de récolte. Acet effet on présente une description détaillée des processus qui interviennent dans ledéveloppement des organes de reproduction: développement et sexualité de la fleur, pollinisation,système de reproduction, hybridation, développement de la graine et du fruit. On y donneégalement des informations sur la phénologie de la floraison et de la fructification, le rendement ensemences, les parasites de la gousse et de la graine. Le tableau 1 groupe les informations sur lesépoques de floraison et de récolte des graines, la production de semences et la germination, pourles six espèces reconnues les plus intéressantes.

4. Le Chapitre 4 suit l'ordre des différentes étapes auxquelles on doit se conformer ou du moinsdont on doit s'inspirer pour les opérations de récolte. Après une discussion sur l'importance de laprovenance, on y trouvera un aperçu des nombreux facteurs à considérer lors de la phase deplanification, puis une description des méthodes et des équipements utilisés pour la récolte dessemences d'acacias dans les zones sèches d'Australie. La nécessité d'étiqueter soigneusement leslots de semences à tous les stades de la récolte est soulignée, ainsi que les précautions à prendredans le transport des gousses et des graines nettoyées.

5. Le Chapitre 5 traite des principes et des méthodes de séchage, extraction et nettoyage dessemences d'acacias. Les méthodes décrites s'appliquent surtout au traitement de lots de semencesrelativement réduits destinés à la recherche, pour lesquels on ne peut admettre de risques decontamination entre lots et de gaspillage de semences. Les méthodes d'extraction et de nettoyagequi ont été appliquées avec succès par la Division de la recherche forestière du CSIRO pour unegrande diversité de lots de semences d'acacias sont décrites en détail.

6. Les conditions d'entreposage, y compris une discussion sur la longévité des semences, lesméthodes de traitement des graines avant l'entreposage pour détruire les insectes parasites, lesrécipients à utiliser pour l'entreposage, et un exemple de système de contrôle détaillé des stocks,font l'objet du Chapitre 6. Une documentation complète et précise des lots de semences estessentielle pour les essais d'espèces et de provenances, et demande une attention particulière.

7. La plupart des espèces d'Acacia présentent une dormance des semences, due au tégument quiest imperméable à l'eau. Le Chapitre 7 décrit les traitements que l'on peut appliquer avant le semisafin d'obtenir une germination rapide et complète. Suit une discussion sur la conservation dessemences traitées.

8. Le Chapitre 8 comprend la bibliographie, suivie des remerciements et des annexes, y compris unglossaire des termes utilisés dans l'ouvrage.

1 FAO: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

CIRPG: Conseil international des ressources phytogénétiques

Remerciements

Les auteurs remercient pour son aide le personnel du Centre de semences forestières du CSIRO àCanberra, et mentionnent plus particulièrement l'aide technique compétente de MM. E.G. Cole etD.A. Kleinig; MM. A.G. Brown, K.W. Cremer, Dr. K.G. Eldridge, N. Hall, B.R. Maslin, Dr. J.H. Ross,pour leurs commentaires sur le manuscrit; M. P.J. Hay, Mme W.L. Parsons, le Dr. J. O'Connell etM.B. van Aken pour leur aide précieuse par leurs photographies. Les auteurs remercient aussi pourleur concours les responsables de la Division des industries agricoles du CSIRO, qui ont fourni lesplans de la batteuse CSIRO.

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURERome, 1983

Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisationapprouve officiellement les opinions, idées, données ou produits qui y sont présentés, qu'elle en

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assume la responsabilité ou qu'elle garantit la validité des informations qui s'y trouvent. Leur seulobjectif est d'indiquer où trouver un complément d'informations sur des thèmes apparentés.

Cette version numérique du document a été scannérisé en utilisant des logiciels de reconnaissanceoptique de texte (OCR). La FAO décline toute responsabilité pour les éventuelles différences

pouvant apparaître dans ce document par rapport à la version imprimée originale.

TABLE DES MATIERES

1. INTRODUCTION

2. ALLURE GENERALE, TAXONOMIE, REPARTITION ET ECOLOGIE DES ACACIAS

2.1 Allure générale

2.2 Introduction à la taxonomie des Acacia, destinée aux récolteurs de graines

2.21 Classification - passée et actuelle

2.22 Clefs de détermination des acacias

2.23 Morphologie de certains organes des acacias

2.231 Feuilles et phyllodes

2.232 Epines et aiguillons

2.233 Fleurs

2.234 Inflorescences

2.235 Gousses

2.236 Graines

2.3 Répartition

2.31 Répartition des acacias dans le monde

2.32 Origine des acacias

2.4 Ecologie

3. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION

3.1 Développement de la graine de l'ovule à la maturité

3.11 Développement et sexualité de la fleur

3.12 Pollinisation

3.13 Système de reproduction

3.14 Hybridation

3.15 Développement de la graine et du fruit

3.2 Phénologie de la floraison et de la fructification

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3.3 Rendement en semences

3.4 Parasites de la gousse et de la graine

4. RECOLTE DES SEMENCES

4.1 Importance de la provenance

4.2 Planification de la récolte

4.21 Examen de l'information disponible sur l'espèce

4.22 Reconnaissance de terrain

4.23 Calendrier de la récolte

4.24 Méthodes d'échantillonnage

4.241 Méthodes d'échantillonnage pour les essais d'introduction d'espèces

4.242 Méthodes d'échantillonnage pour les essais de provenances

4.2421 Sélection des provenances

4.2422 Sélection individuelle à l'intérieur d'une provenance

4.243 Quantités de semences

4.244 Maintien de l'identité individuelle des arbres-mères dans les lots de semences

4.25 Définition des objectifs

4.26 Sélection et formation du personnel

4.27 Planification de la collecte des données de terrain, sécurité et étiquetage

4.28 Planification de l'itinéraire

4.29 Rassemblement de l'équipement et de la documentation

4.3 Méthodes et équipement de récolte

4.31 Ramassage de graines tombées à terre

4.32 Récolte de semences d'arbres sur pied

4.321 Récolte dans la cime

4.322 Récolte à partir du sol

4.33 Récolte sur des arbres abattus

4.4 Ensachage et étiquetage des gousses

4.5 Transport jusqu'à l'unité d'extraction ou d'entreposage des semences

5. EXTRACTION ET NETTOYAGE DES SEMENCES

5.1 Prénettoyage

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5.2 Séchage

5.21 Séchage naturel

5.22 Séchage artificiel

5.3 Extraction

5.31 Battage manuel

5.32 Battage mécanique

5.321 Batteuse conique à ressort (Resilient Tapered Thresher) modèle à main

5.322 Tambour rotatif

5.323 Batteuse CSIRO à fléaux de 15 cm

5.324 Autres types de batteuses

5.4 Nettoyage

5.41 Criblage

5.42 Tarage

5.421 Kurt Pelz Saatmeister Mark 2

5.422 South Dakota Blower

5.5 Flottation

5.6 Enlèvement du funicule

6. ENTREPOSAGE

6.1 Longévité

6.2 Traitement des semences avant l'entreposage

6.3 Récipients pour l'entreposage

6.4 Contrôle des stocks de semences

7. TRAITEMENTS DESTINES A FAVORISER LA GERMINATION

7.1 Traitement à l'eau

7.11 Eau froide ou modérément chaude

7.12 Eau bouillante

7.13 Eau chaude

7.14 Discussion

7.2 Scarification par l'acide

7.21 Discussion

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7.3 Autres traitements humides

7.4 Scaridication physique

7.41 Scarification manuelle

7.42 Scarification mécanique

7.43 Discussion

7.5 Autres traitements à sec

7.51 Chaleur sèche

7.52 Micro-ondes

7.6 Variation dans la réponse au traitement

7.7 Entreposage des semences prétraitées

8. BIBLIOGRAPHIE

Annexes

1. Essences forestières de première importance pour usages non industriels, identifiées par le GroupeFAO d'experts des ressources génétiques forestières en 1977

2. Notes sur les principales caractéristiques des six espèces d'acacias d'intérêt majeur

3. Exemple de fiche de “Récolte de Semences”

4. Equipement pouvant être nécessaire pour la récolte des semences

5. Système de contrôle des stocks de semences du Centre de semences forestières du CSIRO, 1965–1981

6. Glossaire

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INTRODUCTION

Depuis des décennies, et même des siècles en certains endroits, de vastes superficies de forêtsdans le monde se sont lentement dégradées sous l'effet combiné de l'exploitation pour le bois defeu et le fourrage et de l'agriculture sur brûlis. Au cours de la période récente ce processus s'estaccéléré, en raison principalement de la croissance démographiques, mais aussi des guerres etdes troubles politiques, des mouvements de réfugiés, et de l'augmentation du prix des combustiblespétroliers. L'approvisionnement en bois de feu et en fourrage dont dépendent 1,5 milliard d'êtreshumains - présente des problèmes comparables à ceux de l'alimentation dans de nombreux paysde la zone subtropicale. En bien des endroits les conséquences sont désastreuses: les forêts ontreculé sous les assauts de l'homme et de son bétail, et l'érosion s'est sans cesse aggravée. Fautede combustible ligneux, on brûle des déjections animales, d'où perte d'éléments fertilisants et chutedes rendements agricoles.

La NAS (1980) estime que 600 millions d'hectares de terres boisées des zones arides et semi-arides reçoivent moins de 500 mm de pluviométries annuelle, sans compter les régions tropicalesqui connaissent une saison sèche de six mois ou plus sans aucune pluie. C'est dans les pays endéveloppement de cette région, où vivent quelques 450 millions d'habitants, que la pénurie de boisde feu est la plus aigüe Le déboisement dans les écosystèmes forestiers entraîne un processis dedésertification de plus en plus rapide. Une action vigoureuse doit être entreprise d'urgence afin deprotéger, conserver et utiliser rationnellement les ressources naturelles de ces régions, et accélérerles programmes de reboisement.

Les problèmes de déboisement dans les zones arides et semi-arides ont été reconnues par leGroupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières, qui a recommandé que soitentreprise rapidement une action en vue de prospecter, récolter, évaluer, conserver et utiliser lesressources génétiques d'espèces arborescentes pour le combustible, l'alimentation humaine etanimale, la stabilisation des sols, l'ombre et l'abri, et les plantations rurales (FAO 1974 b, 1977). Legroupe d'experts a également dressé une liste succincte d'essences prioritaires entrant dans cescatégories (voir Annexe 1). Sur la base des recommandations faites par le Groupe d'experts et avecl'assistance financière du Conseil international des ressources phytogénétiques (CIRPG), leDépartement des forêts de la FAO a lancé en 1979 un projet ayant pour objet de conserver et mieuxutiliser les ressources génétiques d'espèces arborescentes en vue d'améliorer la vie rurale, et danslequel l'accent était mis sur les essences à bois de feu (FAO 1980). Le Projet forestier FAO/CIRPG,dont le présent manuel est un élément, a pour objectifs principaux d'agir comme catalyseur pourremédier au manque d'information sur la génétique des essences de zones arides et semi-arides, etd'aider les pays à mettre en pratique les résultats qui pourront être obtenus au cours de sondéroulement (Palmberg 1981).

Les acacias occupent une place privilégiée parmi les essences susceptibles de fournir du bois defeu, parce qu'ils possèdent beau-coup de qualités désirées (FAO 1977; Burley 1980; NAS 1980;Moss et Morgan 1981). D'une manière très générale, et compte tenu de l'espèce considérée, lesacacias sont des végétaux robustes et plastiques, souvent adaptés à des conditions de milieudifficiles. Ils poussent relativement vite, rejettent bien de souche, et enrichissent en azote lesécosystèmes forestiers. Beaucoup sont précieux comme fourrage de secours, et jouent dans leszones sèches un rôle important de “pâturage aérien”. Leur bois est utile pour le combustible, lespieux de clôture et les perches; ils fournissent ombre et abri, et contribuent de manière importante àla conservation des sols. En raison de ces qualités, et en accord avec les recommandations duGroupe d'experts FAO et les voeux exprimés par les futures coopérateurs, le Projet forestier FAO/

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CIRPG a donné priorité à la prospection, à la récolte et à la conservation de quelques espèceschoisies des genres Acacia, Eucalyptus et Prosopis (FAO 1980).

Les acacias ainsi sélectionnés sont A. albida, A. aneura, A. caven, A. nilotica, A. senegal et A.tortilis, dont une monographie succinte est présentée en Annexe 2.

Tous ces acacias ont une aire naturelle étendue et présentent une grande variabilité, avec lesproblèmes taxonomiques qui s'y associent (Ross 1979, Hall et al. 1979). Il faudra procéder à uneprospection botanique et écologique pour asseoir leur utilisation et leur conservation sur des basessolides. Une bonne sélection de semences provenant de peuplements appropriés conditionnera endéfinitive le succès ou l'échec des projets de reboisement. Les dépenses consacrées à un choixjudicieux des sources de semences représentent un sage investissement à long terme. Le soinapporté à la récolte, à l'extaction, à l'entreposage et au prétraitement des graines et d'uneimportance capitale. Une évaluation incorrecte de la maturité des graines, des méthodes de récolteinadaptées, une extraction des graines faite sans soin, une insuffisance de contrôle dansl'entreposage, un prétraitement inadéquat, accroîtront le coût des semences tout en réduisant leurviabilité et leur durée de conservation.

Le présent ouvrage se propose de rassembler sous une forme résumée l'expérience acquise enmatière de récolte, extraction, nettoyage, préservation, entreposage et prétraitement des semencesd'acacias de zones sèches, et plus particulièrement des espèces identifiées par le Projet forestierFAO/CIRPG. Les deux premiers chapitres sur l'allure générale, la taxonomie, la distribution,l'écologie et la biologie de la reproduction constituent une introduction au genre Acacia. Cet ouvrageest destiné à servir de manuel de formation et de guide pratique pour le personnel directementchargé de la phase de prospection et de récolte du Projet.

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2. ALLURE GENERALE, TAXONOMIE REPARTITION ETECOLOGIE DES ACACIAS

Ce chapitre contient de brefs commentaires sur l'allure générale des acacias, l'état passé et actuelde leur taxonomie, l'origine et la répartition actuelle du genre Acacia, et son écologie. Desréférences aux six espèces d'intérêt majeur seront incluses dans le texte lorsque nécessaire. Uneliste succinte de références botaniques est présentée pour les principaux pays ou régions où l'onrencontre les acacias. Des notes sur la morphologie de divers organes des acacias sont présentéesdans la section sur la taxonomie. L'objet de ce chapitre est de donner au lecteur un aperçu plusvaste sur ce genre botanique, en particulier dans les zones directement ou indirectementintéressées par les récoltes de semences. La taxonomie des acacias sera traitée d'une manièreplus détaillée dans un manuel que la FAO et le CIRPG se proposent de publier sur ce sujet.

2.1 Allure générale

Les acacias sont des végétaux de taille très variable. Certains sont des lianes ligneuses (ex. A.pennata), d'autres des buissons bas (ex. A. depressa), tandis que d'autres encore sont de grandsarbres forestiers de plus de 35 mètre de hauteur, tels qu'A. melanoxylon. La hauteur de l'arbre oude l'arbuste est un facteur qui conditionne les méthodes de récolte.

La cime de l'arbre adulte est souvent caractéristique de l'espèce. De nombreux acacias africains ontune cime aplatie typique, tandis que la plupart des espèces australiennes ont une cime plus oumoins sphérique.

Les caractéristiques des feuilles et du feuillage des acacias sont diverses. De nombreux acaciasafricains (à l'exception d'A. albida) tendent à perdre leurs feuilles durant la saison sèche, tandis quela plupart des acacias australiens ont un feuillage persistant. En Amérique du Sud on trouve desespèces aussi bien à feuillage caduc que persistant (Ross 1981). Les feuilles de certaines espèces,telles qu'A. elata que l'on trouve en Australie en lisière de forêt dense - ont une position plus oumoins horizontale, tandis que les phyllodes d'A. harpophylla et de nombreuses espèces de stationssèches - sont pendantes, ce qui constitue sans doute une adaptation permettant d'éviter lesradiations solaires directes. En outre certaines espèces africaines, appartenant notamment au sous-genre Acacia, ont la faculté de développer des bouquets de feuilles secondaires qui apparaissentaux noeuds à partir de pousses latérales nanifiées (Ross 1979).

La régénération naturelle se fait principalement par semis, mais certaines espèces peuvent serégénérer par drageons - très fréquents ches A. harpophylla -, et d'autres par rejets de souche (ex.A. albida).

2.2 Introduction à la taxonomie des Acacia destinée aux récolteurs degraines

2.21 Classification-passée et actuelle

Selon Ross (1973), le genre Acacia fut décrit pour la première fois en 1754 par Philip Miller, qui sebasait sur A. nilotica. Le nom Acacia dériverait du grec akazein (aiguiser), par allusion aux stipulesépineuses de nombreuses espèces africaines et asiatiques (Ross 1973). La passionnante histoirede la taxonomie des Acacia avant Linné a été retracée par Ross (1980).

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Le lecteur peut être dérouté à propos de la dénomination de la famille à laquelle appartiennent lesacacias. jacobs et Pickard (1981) en Australie les rangent dans la famille des Mimosacées, Green(1981) dans la famille des Légumineuses, sous-famille des Mimosoidae, tandis que certains auteursafricains (Ross 1979) et nord-américains (Shelter et Skog 1978) préfèrent le nom de famille deFabacées à celui de Légumineuses. La nouvelle Flore de l'Australie de George (1981), suivant encela Cronquist (1981), place Acacia dans la famille des Mimosacées. Ces variations sont souventdues à des préférences personnelles.

L'histoire de la classification des Acacia en groupes d'espèces présentant une évolution semblableà été résumée par Ross (1973). Une classification particulièrement importante est celle qui avait étéétablie par Bentham en 1842, puis révisée en 1875, et dans laquelle le genre Acacia était divisé ensix séries: Gummiferae, Vulgares, Filicinae, Phyllodinae, Botryocephalae et Pulchellae, baséesprincipalement sur les caractères du feuillage et des stipules, une importance moindre étantattribuée à l'inflorenscence. Cette synthèse ancienne de Bentham, bien que de nombreusesespèces fussent inconnues de lui, était remarquable, et a pour l'essentiel résisté à l'épreuve dutemps (Pedley 1978).

La plus récente tentative sérieuse de subdivision du genre Acacia est celle de Guinet et Vassal(1978). Ces auteurs prennent en considération les caractères du pollen, la cytologie (ex. nombre dechromosomes) et les caractères de la graine, ainsi que ceux de l'inflorescence et de la gousse, etles caractères végétatifs (ex. morphologie des semis). La classification de Bentham a été révisée, ettrois sous-genres proposés, qui sont:

Sous-genre Aculeiferum Vassal (inclut les séries Vulgares et Filicinae de Bentham)

Sous-genre Heterophyllum Vassal (inclut les séries Phyllodinae, Botryocephalae et Pulchellae deBentham)

Sous-genre Acacia (correspond à la série Gummifera de Bentham)

Cette division en sous-genres tend à être reconnue par les botanistes, et elle a été utilisée parPedley (1978 – 1979) dans sa révision des acacias du Quensland (Australie) et par Ross (1981)dans son étude sur les acacias d'Afrique et du monde. Parmi les six espèces décrites dans leprésent manuel, A. aneura appartient au sous-genre Heterphyllum, A. senegal au sous-genreAculeiferum, tandis que les autres (A. albida, A. nilotica, A. tortilis et A. caven) se rangent dans lesous-genre Acacia. Il est intéressant de noter que Guinet (1969) suggérait de retirer A. albida et A.caven du genre Acacia, et de les placer respectivement dans les genre Faidherbia A. Chev. etVachellia Wight et Arn.

En bref, les espèces appartenant au sous-genre Acacia ont des feuilles bipennées et des épinesstipulaires, et celles du sousgenre Aculeiferum ont souvent des épines d'origine non stipulaire, oude simples aiguillons, et sont des lianes ligneuses ou des arbres. Les espèces du sous-genreHeterophyllum sont souvent dépourvues d'épines, et leurs feuilles sont souvent modifiées enphyllodes. Bien que certaines espèces de ce dernier groupe, telles qu'A. decurrens, aient desfeuilles bipennées sur les arbres adultes, elles sont, si l'on considère les autres caractères, plusproches du groupe des acacias à phyllodes (Simmons 1981).

Il importe que le récolteur, lorsqu'il recueille des provenances différentes (voir Chapitre 4), soit bienconscient qu'il existe une variation également à l'intérieur d'une espèce. Cette variation estamplement démontrée par le grand nombre de sous-espèces et de variétés qui ont été reconnueset nommées chez certains acacias, tels qu'A. nilotica (9 sous-espèces) et A. senegal (au moins 4variétés). En outre, la viariation au niveau de la provenance, bien que les études à ce sujet soientpeu nombreuses, a été démontrée en Australie pour A. melanoxylon (Farrell et Ashton 1978), et enAfrique pour A. karroo (Robbertse et al. 1981). Ces études ont montré qu'il peut exister dans unemême espèce une variation considérable pour plusieurs caractères morphologiques, et qu'on peuts'attendre également à une variation dans la réponse physiologique. Le récolteur doit avoir ce faitprésent à l'esprit lorsqu'il recueille des semences, et il doit choisir avec soin ses lieux de récolte.

2.22 Clefs de détermination des acacias

Le récolteur qui veut identifier les espèces sur le terrain se heurte à certaines difficultés. Il n'existe àce jour aucune description complète de tous les acacias du monde. Les caractères botaniques, et

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des clefs d'identification des espèces locales, peuvent généralement être trouvés dans les florescouvrant un pays ou une région, entre autres dans les ouvrages suivants: pour l'Afrique “Flora ofWest Tropical Africa” (Hutchison et Dalziel 1958), “Flora of Tropical East Africa” (Brenan 1959),“Flora Zambesiaca” (Brenan 1970), “Trees of Southern Africa” (Palmer et Pitman 1972), “KenyaTrees and Shrubs” (Dale et Greenway 1961), “A conspectus of African Acacia species” (Ross 1979)1. Pour l'Asie “Flora of West Pakistan” (Nasir et Ali 1971), “Flora of Java” (Backer et Bakhuizen

1963), ainsi que la révision de certaines espèces non australiennes par Pedley (1975). Pourl'Amérique du Sud “Flora of Guatemala” (Standley et Steyermark 1946), “Flora of Peru” (McBride1943). Burkart (1946, 1947) a publié des informations sur les acacias d'Argentine. Pour les acaciasd'Amérique du Nord on peut consulter Britton et Rose (1928), mais pour une information plus à jourIseley (1969) est préférable. Bien qu'Acacia soit un genre important en Australie, on ne trouveaucun ouvrage complet sur les acacias australiens. La plupart des descriptions d'espèces necouvrent qu'une région, comme celles de Whibley (1980) pour l'Australie-Méridionale, Armitage(1977) pour la Nouvelle-Galles du Sud, et Maslin (1981 b) pour l'Australie centrale. Parmi lesrévisions récentes on trouve celles de Pedley (1978, 1979) pour les acacias du Queensland, et deMaslin (1975) pour certaines espèces d'Australie-Occidentale. En conclusion, les informationsbotaniques sont éparses dans la littérature, et pour les description d'espèces et les clefs dedétermination il faut consulter les flores régionales.

1 Et pour les pays francophones d'Afrique “Flore forestière soudanoguinéenne” (Aubréville 1950) (NdT)

2.23 Morphologie de certains organes des acacias

Le récolteur doit avoir une connaissance générale de la structure des végétaux auxquels il a affaire,afin de pouvoir utiliser efficacement les clefs de déterminarion. L'importance de ces organes dansles opérations de récolte ou de nettoyage des graines est mentionnée lorsqu'il y a lieu.

2.231 Feuilles et phyllodes

Dans tous les jeunes semis d'acacias les premières paires de feuilles sont pennées ou bipennées.Chez toutes les espèces africaines la forme bipennée persiste (ex. A. nilotica). Chez denombreuses espèces australiennes les feuilles se dessèchent et disparaissent au cours de lapremière année, et elles sont relayées dans leurs fonctions par les pétioles qui se développent enorganes semblables à des feuilles, appelés phyllodes. Ces phyllodes peuvent avoir soit une nervureunique, soit un réseau de nervures plus ou moins parallèles. Elles sont formées par un pétiole aplatigénéralement selon un plan vertical (horizontal chez quelques espèces). Ces “feuilles” aussi bienque le rachis des feuilles véritables portent souvent sur leur face supérieure de petites glandes,également appelées nectaires extrafloraux (voir Boughton 1981). Ces glandes sont semble-t-ilmieux développées dans les espèces centraméricaines que dans les espèces australiennes. Ellespeuvent attirer les fourmis et de ce fait gêner les récolteurs de semences.

Les phyllodes ont une taille qui varie entre 1,5 mm (ex. A. minutifolia) et 30 cm de longueur (ex. A.dunnii). Elles peuvent être larges et aplaties, comme chez A. mangium, ou cylindriques, rigides etpointues, comme chez A. ulicifolia. La fig. 1 montre des exemples de feuille typique et de phyllode.

Les fragments de feuilles ou de phyllodes doivent être éliminés dans les lots de semences lors desopérations de nettoyage.

2.232 Epines et aiguillons

Les épines, que l'on trouve sur de nombreux acacias et notamment sur les espèces africaines etaméricaines, peuvent rendre difficile la récolte de semences sur des arbres sur pied. Une épinepossède un système vasculaire qui prolonge celui de la tige, tandis qu'un aiguillon est une simpleexcroissance épidermique non vascularisée. Toutes les espèces africaines peuvent être divisées endeux groupes selon qu'elles ont des stipules spinescentes (épineuses), comme A. nilotica (sous-genre Acacia) ou non spinescentes. La plupart des espèces à stipules non spinescentes du sous-genre Aculeiferum ont des aiguillons qui se trouvent soit aux noeuds (ex. A. senegal) soit répartis lelong des internoeuds (ex. A. ataxacantha). Les épines et aiguillons ont un intérêt taxonomiqueconsidérable; certains de leurs caractères, tels que le nombre par noeud (2 ou 3), la forme renfléeou comprimée de la base, la courbure de la pointe, sont particulièrement utiles pour ladétermination.

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Les épines ont jusqu'à 30 cm de longueur chez certaines espèces comme A. karroo.

2.233 Fleurs

Les fleurs d'acacias sont petites, régulières, et généralement bisexuées. Chaque fleur contientfondamentalement 4 ou 5 sépales et pétales. Les sépales peuvent être libre ou réunis en calice, etles pétales peuvent être libres ou réunis en corolle. Les étamines sont nombreuses, et sont inséréesau-dessous ou juste au-dessus de la base de l'ovaire. Le style filiforme déborde légèrement lesétamines. L'ovaire est sessile ou courtement pédonculé, et sa surface externe peut être lisse oucouverte de poils minuscules. A la base de chaque fleur se trouve une petite bractéole, dont laforme varie selon les espèces.

Fig. 1 - Feuilles et phyllodes de deux espèces d'Acacia

(A) A. baileyana: croquis montrant quatre paires de feuilles et deux glandes sur le rachis

(B) A. baileyana: vue à plus grande échelle de la glande, du rachis et des quatre pennes

(C) Phyllode d'A. falciformis avec une glande sur le bord

(D) Vue à plus grande échelle de la glande d'une phyllode d'A. falciformis

Pedley (1981) indique que les fleurs prises isolément n'ont que peu d'intérêt pour l'identification et laclassification des acacias australiens. En revanche Ross (1979) note des différences importantesdans les caractères floraux des espèces africaines appartenant aux sous-genres Aculeiferum etAcacia. Les espèces du premier sous-genre ont un ovaire pédonculé et un disque cupulaireentourant la base de l'ovaire, tandis que les espèces du second sous-genre n'ont pas de disque, etont un ovaire sessile ou subsessile.

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Les acacias attirent l'attention lorsqu'ils sont en fleurs, et une floraison profuse peut annoncer unerécolte abondante de semences. La couleur des fleurs est sourtout dûe à la couleur de la partie libredes filaments staminaux. En Australie la gamme de couleurs de fleurs est assez réduite et varie depresque blanc à jaune-orange (Pedley 1978, 1979). Chez les espèces africaines elle est plus riche,allant du blanc ou blanc-jaunâtre au jaune d'or et au jaune-orange brillants, et parfois au rose pâleou plus rarement au violet pâle (Ross 1979).

2.234 Inflorescences

Les fleurs de la plupart des acacias sont disposées soit en capitules (fleurs groupées en boulecompacte) soit en épis (fleurs groupées en cylindre compact). Pedley (1978) et Ross (1979) ont tousdeux discuté de la valeur de ce caractère pour la subdivision du genre Acacia, le premier pour lesespèces australiennes, le second pour les espèces africaines. Le nombre de fleurs dans un capitulepeut également aider à l'identification.

La disposition des capitules, et dans une moindre mesure celle des épis, peuvent être utiles pourdélimiter des groupes d'espèces voisines. Les capitules peuvent être sessiles ou pédonculés, et lesinflorescences peuvent être axillaires ou terminales. Les premières peuvent être solitaires, parpaires, en groupes ou en racèmes (pouvant eux-mêmes être par paires). Les inflorescencesterminales peuvent être fasciculées ou paniculées. La disposition des épis est de peu d'importancemais leur longueur, et la disposition plus ou moins dense des fleurs dans l'épi sont pluscaractéristiques (Pedley 1978). En outre, Ross (1979) note que les espèces africaines appartenantau sous-genre Acacia ont un involucelle (collerette de bractées) entourant le pédoncule del'inflorescence, et que celui-ci est absent chez les espèces du sous-genre Aculeiferum. La Fig. 2montre des inflorescences d'acacias typiques.

1.235 Gousses

Une des caractéristiques des acacias est la grande diversité de leurs gousses. Whibley (1980) lesdécrit comme étant linéaires à oblogues, aplaties à cylindriques, droites, courbes ou tordues enspirale, papyracées à ligneuses, et généralement déhiscentes. Les caractères de la gousse sontsouvent un élément de détermination pour certaines espèces, selon par exemple qu'elles sontdroites, tordues ou spiralées, à bords parallèles ou moniliformes (en forme de chapelet), ou encoreailées. La disposition des fibres sur la surface de la gousse est également souvent caractéristique,ainsi elle peuvent être orientées transversalement ou longitudinalement. Les gousses de la plupartdes espèces sont déhiscentes, mais quelques-unes ont des gousses indéhiscentes, telles qu'A.albida, A. nilotica et A. tortilis. Dans ce cas les graines et la gousse se fragmentent généralement enmême temps, ce qui rend difficile le nettoyage des semences. La Fig. 3 montre la variation dans laforme des gousses des six espèces traitées dans le présent ouvrage.

Fig. 2 - Schémas simplifiés de trois types d'inflorescences d'Acacia

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(A) Bouquet axillaire de quatre capitules sur des axes simples(B) Deux racèmes axillaires avec capitules(C) Trois épis

La disposition des graines dans la gousse est également souvent caractéristique de l'espèce. Chezcertains acacias les graines sont alignées transversalement, tandis que chez d'autreselles sontalignées longitudinalement ou obliquement. Chez la plupart des espèces les graines sont alignéesen une seule rangée, mais chez quelques espèces du sous-genre Acacia, comme A. farnesiana,elles forment deux ou trois rangées.

2.236 Graines

Etant donné que les graines de nombreux acacias sont caractéristiques, on a tenté à plusieursreprises de classer les espèces d'après leurs graines, ou d'utiliser cellex-ci dans les clefs dedétermination. Les descriptions de graines se fondent sur des caractères tels que le type defunicule, la taille et la forme du hile et du strophiole (Fig. 4), la forme, la couleur et les dimensions dela graine, et certains aspects de la morphologie interne tels que la présence ou l'absenced'endosperme (Blelcke 1946; Vassal 1963, 1971; Gopal et Thapliyal 1971). La forme et la taille del'aréole présentent un intérêt particulier (Fig. 4); utilisant ce caractère pour les acacias africains,Ross (1973) constate une bonne corrélation entre espèces dont les graines ont des aréoles petites,en fer à cheval, situées au centre de la graine, et des inflorescences en épi. Par contre les espècesayant des inflorescences en boule ont de grandes aréoles dont les limites suivent en gros le contourde la graine. De nombreuses espèces australiennes se distinguent, par contraste avec les acaciasafricains, par la couleur vive de leur funicules (voir Ross 1981). Plusieurs espèces d'AmériqueCentrale ont une pulpe sucrée caractéristique entourant les graines (Janzen 1969). La Fig. 4 montreles graines des six espèces étudiées ici.

2.3 Répartition

2.31 Répartition des acacias dans le monde

Il existe plus de 1200 espèces d'acacias (Simmons 1981). Leur aire naturelle s'étend sur tous lescontinents à l'exception de l'Europe et de l'Antarctique. La Fig. 5 montre l'allure générale de leurrépartition, et la répartition des six espèces étudiées ici. Il y a à l'heure actuelle 729 espècesreconnues en Australie, et on estime qu'il existe environ 120 taxons non encore décrits (Maslin 1980a). L'Afrique en possède environ 115 espèces (Ross 1973, 1981), le reste se trouvant en Asie (ycompris la Chine) et dans les Amériques. En Nouvelle-Zélande le genre n'est connu qu'à l'étatfossile (Ross 1981).

La Fig. 6 montre la répartition des trois sous-genres d'Acacia dans le monde. Les espèces du sous-genre Acacia sont principalement africaines, mais on en trouve aussi en Asie, en Amérique du Sud,et en nombre restreint (une dizaine d'espèces seulement) dans le nord de l'Australie (Tindale etRoux 1975; Simmons 1981). Le sous-genre Aculeiferum est largement répandu sous les tropiques,avec une seule espèce, A. albizioides (qui est une liane de forêt dense), se trouvant en Australie. Lamajorité des espèces australiennes appartiennent au sous-genre Heterophyllum. On ne trouve que18 espèces environ de ce sous-genre hors d'Australie, dont 10 n'existent pas en Australie. Legroupe extra-australien s'étend de Madagascar et des Mascareignes à la Nouvelle-Guinée, àTaïwan et à des îles du Pacifique jusqu'à Hawaï (Pedley 1975; Ross 1981; Simmons 1981). Sur les115 espèces africaines 52 appartiennent au sous-genre Aculeiferum et 63 au sous-genre Acacia(Ross 1981). La répartition des espèces américaines entre les différents sous-genres n'est pasconnue.

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Fig. 3-

Gousses de six espèces d'Acacia

(A) A. albida (B) A. tortilis(C) A.niloteca

(D) A.senegal

(E) A.aneura

(F) A. caven

Fig. 4 - Croquis de graines de six espèces montrant leurs tailles respectives et les différentes formeset tailles d'aréoles, et vue en bout d'une graine d'une espèce montrant ses diverses parties.L'aréole (a) est délimitée par une mince ligne appelée pleurogramme (p)

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(A) A. albida (B) A. aneura (C) A. caven (D) A. nilotica (E) A. senegal (F) A. tortilis (G) Vueen bout de graine d'A. caven montrant le strophiole (s), le hile (h) et le micropyle (m)

Fig. 5 - Répartition naturelle des six espèces d'Acacia,et limites géographiques (- . - . -) de larépartition du genre

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Fig. 6 - Répartition mondiale approximative des trois sous-genres d'Acacia(A) Sous-genre Acacia (à l'exclusion d'A. farnesiana en Australie) (B) Sous-genreAculeiferum (C) Sous-genre Heterophyllum

2.32 Origine des acacias

La recherche de l'origine et de la dispersion d'un genre botanique aussi largement répandu dans lemonde est un sujet propre à exciter la curiosité. Les informations d'ordre biogéographique sontintéressantes pour le récolteur, et peuvent influer sur son choix des lieux de récolte lorsqu'ilconstitue une collection de provenances, et sur l'interprétation qu'il fera des résultats d'essais deprovenances. Raven et Axelrod (1974) et Beadle (1981 a) émettent l'hypothèse que les formesancestrales d'angiospermes et notamment d'acacias ont évolué dans les forêts tropicales de bassealtitude de la partie occidentale du continent du Gondwana. Ces spéculations ont été étendues auxvoies de dispersion à travers l'Afrique (Ross 1981) et l'Australie (Beadle 1981 a) après la rupture duGondwana en continents séparés. Beadle (1981 a) suppose que quelques espèces étaientparvenues en Australie avant la séparation, et que leur évolution donna naissance à de nouvellesespèces qui se propagèrent vers le sud à partir de la zone tropicale du nord de l'Australie. SelonTindale et Roux (1974), au contraire, c'est l'Australie orientale qui aurait été le centre d'origine desacacias australiens. Il n'est pas douteux qu'il y a eu une grande prolifération d'espèces en Australiemême, dont plus de la moitié (486 espèces, dont 80 % sont endémiques) se trouvent aujourd'huidans le sud-ouest de l'Australie-Occidentale (Hopper et Maslin 1978).

Certaines espèces ont pu être soumises à une dispersion sur de grandes distances. On a émisl'hypothèse que des acacias, tels que A. farnesiana, ont pu être transportés par la mer. Les oiseaux(Janzen 1969) sont susceptibles d'absorber et disperser les graines d'autres acacias, tels qu'A.caven. L'homme a à une époque récente transporté des semences de nombreux acacias versd'autres pays (Berg 1977).

2.4 Ecologie

De brèves notes sur l'écologie des acacias australiens ont été présentées par Pedley (1978),Johnson et Burrows (1981) et Beadle (1981 a, 1981 a). Ross (1979, 1981) a défini lescaractéristiques écologiques générales des acacias africains. En Australie, le genre Acacia - dont letype représentatif est A. aneura - est caractéristique des régions climatiques aride et semi-aride, etest également commun dans une grande partie de la région subhumide. Il est moins représentédans la région humide, et l'est rarement dans la forêt dense tropicale ou dans les formationsherbacées. D'une manière générale, les acacias subafricains tolèrent les climats chauds et arides,chauds et humides, froids et arides, mais non froids et humides (Ross 1979).

Dans la zone aride d'Australie les acacias prédominent surtout sur des sols contenant une forteproportion de sable et de gravier dans leur profil, tels que dunes, plaines sableuses ou crêtesrocheuses, où il forment des forêts claires ou des “scrubs” (Beadle 1981 b). Dans les zones semi-arides ils remplacent les eucalyptus dans des stations particulières telles que les sols superficiels àtexture fine situés sur les crêtes. Une caractéristique intéressante des acacias est leur aptitude àcoloniser des sols de basse fertilité, ce qui est dû à leur capacité de fixer l'azote atmosphérique

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grâce à leur association symbiotique avec les Rhizobium, bactéries se trouvant dans les nodositésdes racines (Beadle 1981 b).

Enfin il faut noter la remarquable association réciproque qui existe entre des fourmis et certainesespèces du sous-genre Acacia en Amérique Centrale et en Afrique (Janzen 1969). Les fourmisvivent dans des épines stipulaires enflées et partiellement creuses. Elles tirent des protéines et deshuiles d'organes appelés corps beltiens (extrémités modifiées de folioles) et des sucres desnectaires extra-floraux hupertrophiés (Ross 1981). Les fourmis protègent en retour la plante contreles insectes phyllophages. Les principaux genres de fourmis en cause sont Pseudomyrmex enAmérique, et Crematogaster en Afrique. Il n'existe pas de relations particulières analogues entreacacias et fourmis en Australie, bien qu'on y trouve de nombreux genres de fourmis. La présencede fourmis peut poser de sérieux problèmes pour la récolte des semences.

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Produit par: Départementde l'agriculture

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3. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION

Ce chapitre a pour objet d'aider les récolteurs à comprendre la biologie de la reproduction desacacias afin de permettre une programmation et une exécution efficaces des opérations de récoltede semences. A cet effet, des indications détaillées sont données sur les processus quiinterviennent lors du développement des graines, tels que développement et sexualité des fleurs,pollinisation, système de reproduction, hybridation, et développement de la graine et du fruit, ainsique sur la phénologie de la floraison et de la fructification, le rendement en semences, et lesparasites de la gousse et de la graine.

3.1 Développement de la graine, de l'ovule à la maturité

Lorsque les conditions sont favorables, la plupart des acacias produisent des fleurs à profusion. LaFig. 7 illustre le processus de développement de la fleur à la graine mûre.

Les différents stades du développement de la graine sont esquissés ci-dessous.

3.11 Développement et sexualité de la fleur

Des études détaillées de l'anatomie et de l'embryologie de la fleur ont été réalisées par Newman(1934) pour A. baileyana et par Buttrose et al. (1981) pour A. pycnantha. On dispose d'étudesdétaillées de la structure et du développement du style et du stigmate de plusieurs acaciasaustraliens (Kendrick et Knox 1981). On n'a accordé en revanche que peu d'attention à la séquencecomplète de développement floral chez les acacias. Buttrose et al. (1981) ont constaté que chez A.pycnantha les bourgeons floraux sont produits continuellement sur de nouvelles pousses durantchaque mois de l'année. En dépit de cette prolificité seuls les bourgeons produits entre novembre etmai se développent jusqu'au stade de floraison, tandis que ceux produits le reste de l'année (juin àoctobre) avortent précocement. Chaque inflorescence d'A. pycnantha comprend de 40 à 100 fleurs.

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Fig. 7 - Séquence de floraison et fructification chez A. aneura(A) Jeunes bourgeons floraux (B) Stade de la floraison (C) Groupes de gousses et dephyllodes (D) Groupe de gousses (E) Gousse ouverte avec graines (F) Graines isolées.

On n'a que peu d'observations sur l'âge minimum auquel les acacias peuvent produire des fleurs,mais il semble qu'il se situe entre un et quatre ans. A. mearnsii dans les reboisements d'Afrique duSud commence à fleurir à l'âge de 20 mois environ, mais bien que fournissant des graines mûres àpartir de la troisième année ce n'est qu'à la cinquième ou sixième année qu'il produit des quantitésappréciables de semences (Sherry 1971).

La plupart des acacias ont des fleurs bisexuées (comportant des organes mâles et femelles sur lamême fleur). De nombreuses espèces du Queensland, toutefois, présentent sur certains individus àla fois des fleurs staminées (mâles) et des fleurs bisexuées, phénomène observé également sur A.baileyana par Newton (1934) et sur A. nilotica par Sinha (1971). Certains épis ou capitules peuventmême ne comporter que des fleurs mâles, mais en général on y trouve au moins quelques fleurs

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bisexuées. Les conditions de milieu lors du développement floral peuvent déterminer la proportionde fleurs mâles. Il convient de noter que l'on trouve souvent un ovaire rudimentaire dans des fleursqui sont fonctionnellement mâles, et que cet ovaire ne présente pas de pilosité, même chez lesespèces où l'ovaire normalement développé est velu.

3.12 Pollinisation

Les insectes sont les principaux agents pollinisateurs des acacias, tout au moins des espècesafricaines (Coetzee 1955). Les abeilles sont les principaux pollinisateurs d'A. mearnsii en Afrique duSud, le vent ne jouant tout au plus qu'un rôle très accessoire (Sherry 1971). Il est possibleégalement que les oiseaux, attirés par les nectaires extra-floraux des acacias, interviennent dans lapollinisation (Ford et Forde 1976).

3.13 Système de reproduction

Le système de reproduction des acacias est semble-t-il l'allogamie préférentielle. Le tauxd'allogamie naturelle chez A. mearnsii a été estimé entre 67 et 98 % (Moffett 1956; Sherry 1971).Les expériences de Moffett (1956) ont montré que le nombre de graines par gousse étaitsensiblement inférieur après autopollinisation, bien que la viabilité des semences produites fût peudifférente de celle des semences issues d'allogamie.

L'accouplement d'individus proches parents, notamment dans les espèces qui se régénèrentfacilement par voie végétative (ex. A. albida), et l'éloignement entre individus pour certainesespèces, comme c'est le cas d'A. albida et A. tortilis dans une partie de leur aire naturelle, pourraientcontribuer à un degré élevé d'autopollinisation dans certaines populations.

La plupart des espèces d'acacias ont un nombre chromosomique 2n = 26 (Pedley 1978; Ross 1981), cependant des espèces du sous-genre Acacia ont 2n = 52 chromosomes (Ross 1979). Toutes lesespèces du sous-genre Heterophyllum qui ont été étudiées ont 2n = 26 chromosomes, à l'exceptionde six d'entre elles, dont A. aneura qui a 2n = 52 chromosomes, et A. sowdenii qui en a 2n = 38(Pedley 1978). Pour plus de détails le lecteur peut consulter Atchison (1948) et Guinet et Vassal(1978).

3.14 Hybridation

On sait qu'il se produit naturellement des hybrides interspecifiques, mais on ignore quel est le degréexact d'hybridation et d'introgression chez les acacias.

Le premier indice qui permet de penser qu'on a affaire à un hybride est généralement la présencede caractères morphologiques qui sont dans une certaine mesure intermédiaires entre ceux desdeux espèces que l'on suppose être les parents. Elamin (1976) a montré que A. laeta a descaractères morphologiques intermédiaires entre ceux d'A. mellifera et d'A. senegal, et a confirmé laprésomption de son origine hybride. Des sujets très vigoureux, intermédiaires entre A. auriculiformiset A. mangium, apparaissent occasionnellement dans les plantations d'A. mangium au Sabah(Malaisie)

Ali et Farugi (1969) et Ali et Qaiser (1980) attribuent la variabilité du complexe A. nilotica auPakistan à une hybridation entre A. nilotica subsp. indica et A. nilotica subsp. hemispherica. Ceschercheurs ont constaté que les populations hybrides, favorisées par l'action de l'homme quipropage des semences et crée des habitats perturbés, peuvent se croiser en retour avec A. niloticasubsp. indica et A. nilotica subsp. hemispherica, donnant des sujets qui ressemblent à A. niloticasubsp. adstringens et A. nilotica subsp. subalata. On a également évoqué la probabilité d'unehybridation entre A. nilotica subsp. indica et A. nilotica subsp. cupressiformis.

3.15 Développement de la graine et du fruit

Après la pollinisation, l'ovaire mûrit à l'intérieur de la fleur pour former la gousse caractéristique deslégumineuses. Si l'on considère le nombre de fleurs produites, il n'y a que peu de gousses parinflorescence (2 ou 3 pour 1000). Chez les acacias les ovules sont fixés dans des alvéoles peuprofonds le long de l'axe de la gousse en développement, et sont reliés à l'ovaire par le funicule. La

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gousse atteint sa taille définitive avant que les ovules se développent en graines. Elle est toutd'abord verte et charnue, mais avec le temps les fibres se lignifient et durcissent.

A maturité la gousse s'ouvre en général longitudinalement suivant les deux bords. Les grainespeuvent ne pas tomber immédiatement; certaines peuvent rester attachées par le funicule jusqu'àce que la gousse elle-même tombe.

Les graines d'acacias ont une taille, une forme et un poids extrêmement variables, et même dansune même espèce on peut constater des différences marquées (Cavanagh 1980 a). Le tégumentdes graines d'acacia est relativement épais en comparaison de celui de nombreuses légumineusesà petites graines; dans un cas étudié par Murray et al. (1978), il représentait 33–43 % de la massetotale de la graine. L'anatomie du tégument des graines d'acacias a fait l'objet d'une étude desynthèse par Cavanagh (1980 a), et on peut trouver dans gunn (1981) une description plus généraledes graines de légumineuses.

3.2 Phénologie de la floraison et de la fructification

Pedley (1978) indique que la majorité des espèces d'acacias du Queensland fleurissent en mêmetemps chaque année (pendant souvent moins de six semaines) à la saison la plus sèche, de juin àseptembre - quelles que scient les conditions climatiques qui précèdent la floraison. Il s'agit peut-être d'une réaction photopériodique. Chez de nombreuses espèces de la zone aride, toutefois, ilsemble que la floraison dépende de l'humidité disponible, et puisse se produire en toute saison(Mott 1979).

Davies (1976) rapporte des observations phénologiques de longue durée sur des arbustespérennes, dont plusieurs acacias, dans une région aride d'Australie. Il a constaté que bien qu'A.aneura puisse fleurir après une pluie à n'importe quelle saison, seules les fleurs résultant de pluiesd'été produisaient des fruits, et qu'il n'y avait production abondante de gousses mûres que si lespluies étaient suffisantes au cours de l'hiver suivant. Preece (1971 a) a étudié les effets del'irrigation sur des sujets d'une population d'A. aneura, et bien que les résultats de ces essais nesoient pas concluants ils sont en accord avec ceux de Davies. Prenant comme critère le fait que despluies d'été suivies de précipitations hivernales sont nécessaires pour la réussite de la reproduction,Preece analyse environ 80 années de données pluviométriques dans plusieurs stations, et constateque dans seulement 10–15 % des années considérées les conditions climatiques étaient favorablespour la production de semences. Le Tableau 1 présente un résumé des époques de floraison et defructification d'A. aneura, et des données sur les graines.

La phénologie de la floraison et de la fructification d'A. albida, A. caven, A. nilotica et A. tortilis varieselon les espèces. Le Tableau 1 indique les époques observées par espèce et par pays, ainsi quecertaines données sur les graines.

3.3 Rendement en semences

La production de semences des acacias peut s'exprimer de nombreuses manières, par exemple ennombre de graines par gousse, ou par arbre, ou par unité de surface. Le Tableau 1 indique lenombre de graine par gousse pour diverses espèces, ainsi A. albida en Afrique du Sud produit 14–21 graines par gousse, tandis qu'A. senegal au Pakistan en produit de 2 à 5.

Tableau 1. Epoque de floraison et de récolte des graines par espèce et par pays pour six acacias, etdonnées sur la production et la germination des semences

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Espèce

Pays etréférence

Mois defloraison

Mois derécolte

desgraines

Durée dela périodede récolte

Périodicitédes bonnes

récoltes

Nombre de

graines/

gousse

Nombrede

graines/kg

Germination (%)

Autresremarques

A.albida

IsraëlFAO1980

avril–juin Productionlimitée

KenyaFAO1975

70–100

NigeriaFAO1974a,

1975

20 400 70–100

SahelMaydell1978

Semencesfacilementdisponibles

SénégalGiffard1964

Environ 2mois avantla fin des

pluies

Lesgoussestombent 3mois aprèsla floraison

11 500 Les grainesont unecuticulecireuseimperméable etconserventleur viabilitéplusieursannées

SénégalGiffard1971 mars–mai 11 500

Afrique duSudCarr1976

tout l'hiver bonnessemencesen quantitéusuelle

14–21 jusqu'à 95

SoudanRadwanski etWickens1967

Début dela saisonsèche

SoudanWickens1969

21(basésur 200gousses)

Certainsarbres ontproduit 135kg degousses/an.95% desgousses etdes grainesendommagées par lesinsectes.Jusqu'à50% desgrainesdétruitesdans lesgousses pardesbruchidés.

ZambieFAO1975

40 000 0–30

ZimbabweWest

Début dela saison

A partird'août

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1950 sèche

RéférencesgénéralesFAO1974b

avril(Sénégal)

11 000 Lessemencesseconserventbien enl'absenced'insectes.

NAS 1979 On aenregistré125–135 kgde goussessur un seularbre. Desrendementsde 400–600kg degousses/hasontcourantsdans leSahel.

A.aneura

Australie/CSIRO(nonpublié)Davies1968Everist1949Preece1971aHall et al1979Burrows1973Winkworth1973

été/hiverseules lesfleurs d'étéproduisentdes fruitsmûrs;abondancedéterminée par lespluiesd'hiver

oct.–nov. oct.–mars(la pluparttombentprécocement)

variable,dépend durégimepluviométrique; moinsd'une sur 10enregistrée

50 000 –100 000

Desrendementsde 2–11,45kg desemences/ha ont étéenregistrés.

A.caven

ArgentineAnon.1973

à partird'août

ArgentineH.R.Mangiericomm.pers.

oct.–nov. fév.–mars plusieurssemaines

variable,dépend desfacteursclimatiques

ChiliFAO1975

10 000 30 – 70

ChiliFAO1980

à partir dedécembremars

10 000

ChiliInstitutoForestalcomm.pers.

8 530 83

AmériquelatineFlinta1960

10 000 Se régénèreabondamment par semisnaturels

Référencesgénérales Gooret

10 000 Lessemencesgermentfacilement

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Barney1976

A.nilotica

IndeFAO1980

avril–juin abondantes 7 000–11 000

JamaïqueSinha1973

8–16

Afrique duSudCarr1976

nov.–fév.déc.généralement

bonnessemencesfaciles àobtenir

jusqu'à15

0–60

Afrique duSudPalmeretPitman1972

octobre mars–avril 10–15

SoudanFAO1980

mars–juin 8 000(sous-espèce

tomentosa)

SoudanKhan1970

juillet–jan.(maximumen sept.–oct.)

janvier–mai(maximumen mars–avril)

Latempératureinflue sur lafloraison etlafructification; laproductiondesemencesest sous ladépendancedel'évaporation.

RéférencesgénéralesFAO1974bNAS1980

8 000 Il peut yavoir desattaquessérieusesdebruchidéssur lesgrainesdans lesgousses.

A.senegal

IndeFAO1980

fév.–mars 7 000

NigériaFAO1975

10 200 70–100

PakistanFAO1975

33 000 70–100

PakistanCheemaet Qadir1973

août–déc. à partird'août

2–5 16,7 à 82,5% desgrainesdétruitespar lesmembracidés

Sahel déc.–fév. plusieurs 3–8 10 000– Saupoudrer

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Giffard1975

semaines 19 500 immédiatement lessemencesavec uninsecticide

Afrique duSudRoss1968

plusieursmois, avecmaximumauprintemps-début été

Lesbruchidésdétruisentde grandesquantités degraines

Afrique duSudCarr1976

déc.–jan./avril

octobre var.rostrata peutpersistertout l'hiver

profuses 1–6 Semencesindemnesen généralfacilementdisponibles

SoudanSief elDin etObeid1971

tous les 2–3ans

84% desgrainesdétruites ausol avant lagermination

RDPYémenFAO1980 oct.–nov.

RéférencesgénéralesFAO1974bFAO1980

abondanteschaqueannée

– 7 000–8,000

A.tortilis

FranceFAO1975

16 100 30–100

IndePathaket al.1980

45– 49 On a notéune grandevariabilitédans laréaction autraitementdes graines

IsraëlFAO1980

juin–juillet grainesabondantes

50 000 40% desgrainesattaquéespar deslarves debruchidés.Fumigationindispensable avantentreposage(“Phostoxin”).

IsraëlKarschon1975

août 50

IsraëlKarschon 1961

juin–janvier

juillet Les grainesfraîchesrenferment11–15%d'humidité.Les grainesimmaturesde gousses

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vertesgermentsansprétraitement.

KenyaFAO1975

30– 70

Afrique duSudCarr1976

jan.–fév.jusqu'à14

Viabilitévariable

SoudanFAO1980

mars(sousespèceraddiana)avril–juillet(sous-espècespirocarpaet tortilis)

RDPYémenFAO1980

avril–mai juin–juillet

RéférencesgénéralesNAS1980

Laproductiondesemencesest souventfortementréduite parles insectes

On n'a que peu de références sur le nombre de graines produites par plant, et aux différents âges.Monk et al. (1981) ont constaté pour A. pulchella (petit arbuste australien) que la production degraines commence à 2 ans, atteint un maximum de 12 000 graines par plant et par année à 3–4ans, et décroît jusqu'à 2 000 graines par plant à la 13ème année. Un arbre adulte d'A. albida peutproduire environ un demi-million de graines au Soudan, et en Afrique du Sud un sujet de grandetaille, si la saison est favorable, peut en produire plusieurs millions (Wickens 1969).

Le nombre de graines produites par hectare est fonction de la densité, de l'âge et de la taille desarbres. On a indiqué des rendements de 2–12 kg (de l'ordre de 150 000 à 850 000 graines) desemences à l'hectare pour A. aneura (voir Burrwos 1973).

3.4 Parasites de la gousse et de la graine

En dépit du fait que seule une très petite fraction des fleurs donne des fruits, la productionpotentielle de semences des nombreux acacias qui fleurissent à profusion est énorme.Réciproquement, le potentiel de destruction des semences est également très élevé. Ross (1979) aconstaté que les insectes, le défaut de fécondation et autres facteurs étaient responsables de laperte de 50 % (43 415 graines) de la production potentielle d'un sujet d'A. caffra en Afrique du Sud.Palmer et Pitman (1972) donnent une liste de certains des nombreux insectes dont les larves senourrissent aux dépens des boutons, des fleurs, des gousses et des graines d'acacias africains.

Les bruches (famille des Bruchidae) causent des ravages considérables dans les semences desacacias d'Afrique et d'Amérique Centrale. Selon la littérature, le pourcentage de semences détruitespar les bruches est estimé entre 20 et 100% (le Tableau 1 donne quelques chiffres à ce sujet). Ross(1979) décrit la séquence d'attaque et le résultat final - normalement la bruche adulte pond sesoeufs à l'intérieur ou à la surface de la gousse verte au cours du printemps qui suit la chute desfleurs; les larves éclosent quelques semaines plus tard et pénètrent dans la jeune graine. Ellesgrossissent et se nymphosent à l'intérieur de la graine qui mûrit dans l'intervalle. Les insectesadultes sortent de la graine en découpant un trou rond à travers le tégument. Peu après leur sortie

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certains adultes peuvent pondre des oeufs qui fourniront la souche de nouvelles générations debruches dans les graines sèches au cours des mois suivants. Les graines infestées par les bruchesne restent viables que si l'embryon est intact et que seulement une relativement faible partie descolylédons est mangée. Dans la petite fraction de graines infestées qui sont encore viables, lestrous de sortie des insectes adultes facilitent grandement l'entrée de l'eau, ce qui perment unegermination plus rapide.

En raison de la destruction d'une grande partie des semences sur l'arbre ou en dessous par lesgénérations successives de bruches, une dispersion rapide des semences peut être d'uneimportance décisive pour la survie de certaines espèces d'acacias (Ross 1979). Certains acacias àgousses indéhiscentes (ex. A. albida, A. nilotica, A. tortilis) y sont parvenus grâce à leur adaptation àla dispersion de leurs semences par les grands mammifères, qui sont attirés par la forme, la taille etla valeur nutritive de leurs gousses. Par ce moyen les graines échappent en partie aux attaques desbruches, et grâce à leur tégument dur elles passent finalement relativement indemnes dans lesexcréments des animaux.

Tous les acacias ne sont pas affectés au même degré par les attaques de bruches, et certainesespèces semblent rebuter leurs larves. Les bruchidés ne sont pas des parasites importants desacacias en Australie, où leurs graines sont attaquées par d'autres insectes; c'est ainsi qu'unhyménoptère de la famille des chalcididés infeste A. aneura (Preece 1971 b).

Les oiseaux peuvent également causer des pertes importantes. Les fruits d'A. aneura sontfréquemment mangés par des perroquets avant d'avoir atteint leur pleine maturité, ce qui peutprovoquer la perte de la totalité de la récolte de semences sur certains arbres (Davies 1976). Lesfleurs et les fruits d'A. aneura sont également une source importante d'aliments pour les émeus.Divers autres oiseaux mangent aussi les graines d'acacias.

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Produit par: Départementde l'agriculture

Titre: Guide dessemencesd'acaciasdeszonessèches...

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4. RECOLTE DES SEMENCES

Le présent chapitre a pour but de résumer l'expérience acquise dans la récolte des semencesd'acacias des zones sèches faisant l'objet du Projet forestier FAO/CIRPG. Il est basé principalementsur des données australiennes, mais on a fait appel lorsqu'il y avait lieu à des informationsprovenant d'autres pays. L'accent est mis sur la récolte de semences en vue de recherches, maismoyennant quelques ajustements les techniques décrites peuvent s'appliquer à la récolte massivede semences en vue de programmes de reboisement.

Ce chapitre suit l'ordre des différentes étapes auxquelles on doit se conformer ou du moins dont ondoit s'inspirer pour les opérations de récolte.

4.1 Importance de la provenance

"La provenance, lorsqu'il s'agit de matériel de reproduction clonal ou de semences, est constituéepar l'aire géographique et par le milieu dans lesquels ont poussé les arbres parents, et danslesquels leur constitution génétique s'est développée par une sélection naturelle ou artificielle. Bienque ce terme purement forestier n'ait pas sa place dans le hiérarchie taxonomique classique, il peut,pour une forêt indigène spontanée, et en fonction de la nature des populations considérées et de lataille et de la netteté de la définition de leur aire géographique ou de leur écologie, équivaloir à unécotype, à une race géographique, à une variété, ou plus fréquemment sans doute à une partie d'un“cline” (Burley et Wood 1976).

En matière de plantations forestières, l'importance pratique et économique d'harmoniser l'espèce etla provenance avec la station et avec l'utilisation finale a été démontrée de manière convaincantepar un certain nombre d'essais d'espèces et de provenances coordonnés à un niveau international(Palmberg 1980, 1981). Les essais de longue durée qui ont permis de tester une gamme deprovenances d'Eucalyptus camadulensis sur des stations très variées ont montré que les gains derendement que l'on peut obtenir simplement en sélectionnant les provenances les mieux adaptéesaux conditions écologiques locales peuvent s'élever à plusieurs centaines de pour cent.

Bien qu'il n'y ait eu que peu d'études sur la variation géographique dans les acacias, lesobservations disponibles (para. 2.21) semblent indiquer qu'il existe une variation intraspécifiqueimportante. Avant tout projet de reboisement avec des acacias, par conséquent, il convient deprocéder à une prospection taxonomique et génécologique, suivie d'un échantillonnagesystématique à travers toute l'aire de répartition naturelle, et d'une évaluation par des essais deterrain établis sur une gamme de stations de reboisement possibles. Ces essais indiquerontl'existence et la nature d'interactions entre espèce, provenance et station, et ils devraient conduire àune utilisation optimale des ressources génétiques existances. Le choix de la provenance peut à luiseul conditionner le succès ou l'échec d'une plantation.

La délimitation entre les provenances d'une espèce donnée d'acacia sera plus ou moins facile àétablir selon le mode de répartition de cette espèce dans son aire naturelle. Si elle est restreinte àdes stations disjointes d'étendue limitée, le terme de “provenance” sera souvent synonyme de“station”, et pourra être appliqué en toute confiance. Le problème est beaucoup plus difficile lorsquel'espèce occupe une aire étendue présentant des conditions écologiques plus ou moins uniformes.A. aneura, par exemple, est largement répandu à travers les plaines continentales d'Australie. Dansun tel cas les limites d'une provenance sont passablement arbitraires.

Parmi les problèmes particuliers que pose la récolte de semences d'acacia en vue de constituer unecollection de provenances, il y a l' hybridation et l'incertitude de l'identification des espèces proches

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parentes, comme on l'a vu au para. 3.14. Les hybrides peuvent être difficiles à détecter sur leterrain, et il est par conséquent indispensable, pour permettre une vérification ultérieure, deconserver séparément les semences des arbres individuels, et de prélever sur chacun desspécimens botaniques.

Il est également indispensable de noter le lieu d'origine de tous les matériels recueillis (semences,spécimens botaniques, photographies et autres données), car cela constituera la base de larecherche sur les provenances, et des actions futures.

4.2 Planification de la récolte

Une fois définis les objectifs généraux du programme de récolte, il faut absolument que l'on disposed'un temps suffisant pour élaborer une stratégie pratique et efficace.

La constitution d'une collection complète de provenance en vue de la recherche exigeracertainement une planification plus détaillée qu'une récolte massive de semences de routine, et ellepourra demander un délai de démarrage d'une ou plusieurs années selon les circonstances. Onpourra trouver dans le Projet forestier FAO/CIRPG (FAO 1980) un exemple des ressources et dutemps qui sont nécessaires pour préparer un programme important de récolte de semences. Aprèstrois ans, on est maintenant à peu près en mesure de démarrer la majorité des récoltes de lapremière phase.

Pour la récolte à des fins scientifiques, le montant des fonds disponibles pour un programme donnéet les disponibilités en personnel expérimenté sont les principales considérations qui entreront enjeu, et qui détermineront ce qu'il est possible de faire dans le temps alloué.

La planification de la récolte comprend habituellement les étapes suivantes.

4.21 Examen de l'information disponible sur l'espèce

Une recherche documentaire peut fournir des informations sur la répartition naturelle d'une espèce,son allure générale, son écologie, sa variabilité génétique, et sur les périodes de floraison et defructification dans les différentes parties de son aire. L'examen de spécimens botaniques dans unherbier régional peut apporter d'utiles compléments aux informations publiées sur la répartition desespèces, leur variabilité et la phénologie de la reproduction. Des contacts personnels avec lesbotanistes, forestiers et autres qui étudient ou utilisent une espèce donnée peuvent grandementaider à dresser un tableau d'ensemble de l'espèce considérée.

Si les récoltes portent sur une vaste zone et traversent des frontières politiques, il peut êtreindispensable d'établir dès le début des contacts officiels avec les services forestiers des Etatsconcernés, afin de créer une atmosphère de bonne coopération pour le bénéfice de tous. De tellesdémarches seront généralement bien accueillies par les services forestiers locaux, s'ils ontl'assurance d'avoir libre accès à l'information recueillie lors des phases successives de prospectionet de récolte des semences (Burley et Wood 1976). En ce qui concerne plus précisément le Projetforestier FAO/CIRPG, des contacts officiels ont déjà été pris dans les pays qui participent au projet(FAO 1980), et les informations se rapportant à ce projet sont diffusées au moyen d'une série demanuels, dont fait partie le présent ouvrage.

Lorsqu'on a en mains toute l'information disponible, il s'agit de la collationner et d'en faire lasynthèse. En ce qui concerne les données sur la répartition naturelle, le mieux est de les reportersur des cartes suffisamment détaillées pour montrer les principales voies de communication(routes, cours d'eau, voies ferrées, aérodromes), la topographie, et autres renseignements pouvantaider au choix des lieux de récolte.

4.22 Reconnaissance de terrain

Si une espèce est peu connue, ou si l'on sait qu'elle risque de poser des problèmes pour lerécolteur, il peut être nécessaire préalablement à l'établissement du programme définitif de récoltede procéder à une reconnaissance de terrain en vue de déterminer la variabilité de l'espèce, sarépartition naturelle, et son comportement en matière de floraison et de fructification.

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Le service forestier local peut être le plus indiqué pour entreprendre cette phase du projet dans sonpropre pays, rapportant au responsable de la récolte les informations sur l'importance probable dela récolte de semences et l'époque présumée de la maturité, et lui indiquant les itinéraires et lesdispositions à prendre les mieux appropriés en fonction des époques de fructification et despossibilités d'accès.

Pour des raisons d'économie de temps et d'argent, on a souvent été amené à combiner laprospection biosystématique avec la récolte de semences en vue d'essais de provenances. On nesaurait attendre toute-fois d'une telle expédition unique de prospection et de récolte qu'elle fournissedes réponses complètes à la question de la variation.

En fonction de l'importance de la variabilité, il peut être nécessaire d'effectuer un certain nombre demissions de reconnaissance préparatoire, et des expéditions de récolte de semences répétées surplusieurs années. Telle est la stratégie retenue pour le Projet forestier FAO/CIRPG, dans laquelleon a prévu l'éventualité de récoltes complémentaires au cas où de nouvelles informations feraientapparaître des lacunes dans la couverture initiale (Palmberg 1981).

4.23 Calendrier de la récolte

Chez la plupart des acacias l'intervalle de temps entre la floraison et la maturation des graines estsuffisamment long pour permettre au récolteur, ayant constaté la floraison, de préparer sacampagne de récolte. Pour les acacias faisant l'objet du Projet forestier FAO/CIRPG cet intervalleest généralement de 6 à 12 mois l'espèce (voir Tableau 1), mais il n'est que de 3 mois pour A.albida. On a noté une variabilité inter et intra-provenance importance dans la durée de la période dematuration chez certaines espèces (ex. A. aneura), auquel cas il peut être indiqué de suivrerégulièrement les progrès de la maturation.

La maturité des graines, pour les acacias à fruits déhiscents, est habituellement indiquée parl'ouverture des gousses, de couleur sombre, qui contiennent des graines foncées à tégument dur.Chez les espèces indéhiscentes le brunissement des gousses est également le principal indicateurde maturité des graines. Dans certains cas les semences sont viables avant d'être complètement“mûres”, c'est-à-dire lorsque leur tégument est encore relativement tendre et de couleur claire, etque les gousses pleines commencent tout juste à virer au brun. La récolte de semences “vertes”d'acacia a été préconisée par certains auteurs comme moyen d'enrayer les fortes attaques debruches, et d'éviter la nécessité d'un prétraitement avant la semis. Cette technique s'est avéréeefficace avec A. mearnsii (Isikawa 1960), A. senegal (Kaul et Manohar 1966), A. tortilis subsp.raddiana (Karschon 1975), et plusieurs acacias australiens (tels qu'A. salicina, W. McReaddiecomm. pers.).

Deux tests de terrain, employés en combinaison, peuvent être utilisés pour mesurer le degré dematurité des semences “vertes”:

a. prendre un échantillon de gousses et les laisser sécher au soleil pendant une journée environ.Si les graines restent gonflées dans la gousse et prennent une couleur foncée, elles sontgénéralement assez mûres pour pouvoir les récolter. Si au contraite elles perdent del'humidité et de contractent, il n'est pas indiqué de les récolter;

b. faire des coupes transversales sur plusieurs graines. L'embryon doit être ferme et gonflé, et letégument ne doit pas s'affaisser après la coupe.

La récolte de semences non mûres peut ne pas être applicable à toutes les espèces, et il estprudent de procéder à une série de tests de viabilité pour éprouver la technique avant de l'employerpour des espèces mal connues. Il n'y a pas eu d'études systématiques visant à déterminer s'il existeune période de postmaturation chez les acacias (Cavanagh 1980 a).

Le temps qui s'écoule entre la maturation du fruit et la chute des graines varie considérablementd'une espèce à l'autre. En règle générale il vaut mieux récolter tôt (c'est-à-dire dès que la maturationdes graines le permet) que tard, en risquant des pertes par déhiscence des gousses, attaquesd'insectes et autres facteurs. La chute des graines est certainement hâtée par la chaleur et lasécheresse, et le récolteur doit être vigilant pour ne pas laisser passer le moment optimum.

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Il y a beaucoup d'avantages à récolter les semences dans des années de floraison et defructification abondantes. La viabilité des semences a alors des chances d'être élevée, il y a peu derestrictions dans le choix des arbres à récolter, et si l'on choisit des semenciers assez distants lesuns des autres il y aura moins de chances de consanguinité. Il faut moins de temps pour récolterune quantité donnée de graines, d'où meilleur rendement des opérations. Même dans une bonneannée de semences, une espèce donnée peut ne pas produire une bonne récolte sur toutel'étendue de son aire, et pour obtenir une représentation complète il peut être nécessaire derassembler des semences sur deux ou plusieurs années.

4.24 Méthodes d'échantillonnage

On trouvera ci-dessous la description des méthodes d'échantillonnage généralement adoptées pourles essais d'introduction d'espèces et les essais initiaux de provenances.

4.241 Méthodes d'échantillonnage pour les essais d'introduction d'espèces

Les essais d'introduction d'espèces ont pour objet d'opérer un tri rapide parmi un grand nombred'espèces potentiellement intéressantes mais relativement mal connues. Il s'agit d'éliminer lesespèces qui s'avèrent de peu d'intérêt de façon à concentrer les ressources, qui sont généralementlimitées, sur des essais intensifs portant sur un nombre réduit d'espèces jugées les plusprometteuses.

Les essais d'introduction d'espèces sous la forme d'une seule série de répétitions d'une seuleorigine par espèce, en utilisant les semences qui se trouvent être disponibles, sont généralementabandonnés depuis que l'on a reconnu l'importance de la variation intraspecifique, et parconséquent de l'origine des semences. Lorsqu'une espèce a une aire de répartition naturelleétendue, des semences récoltées dans une seule localité risquent de ne donner qu'une piètreindication des potentialités de l'espèce, et il est maintenant généralement reconnu que dans lesessais d'introduction il peut être nécessaire de faire appel à plusieurs provenances. Bien qu'il puissesembler souhaitable de réunir des provenances de toute l'étendue de l'aire de l'espèce,représentant par exemple une centaine de localités, ce n'est pratiquement pas possible à ce stadedes essais d'espèces. Edwards (1963) suggère que pour une espèce inconnue ayant une largerépartition il faut essayer plusieurs provenances, dont au moins (a) une provenance de la partie del'aire où elle atteint son meilleur développement; (b) une de la partie de l'aire où les conditions sontles plus proches de celles de la zone d'essai; (c) une de la partie de l'aire qui prolonge celle déjàéchantillonnée dans une direction importante, ou qui représente un substitut acceptable à la zone(b). Ces zones correspondent respectivement aux stations d'échantillonnage “optimale”,“homologue” et “marginale” décrites par Turnbull (1975). L'inclusion de provenances de stationsmarginales ou isolées est très importante du fait qu'elle donne une indication du degré de diversitégénétique dans une espèce, et elle peut revêtir un intérêt pratique considérable en raison de leuradaptation à des facteurs climatiques et édaphiques limitants (ex. résistance à la chaleur, toléranceaux sols alcalins ou salés).

On recourt généralement à l'échantillonnage à partir de “stations optimales”, “stations homologues”et “stations marginales” pour chercher à épargner les ressources telles que temps, main d'oeuvre etterre qui sont nécessaires pour des essais de provenances complets. Il est indiqué lorsque pour unestation donnée il existe un grand nombre d'espèces possibles, et que l'on a besoin d'une indicationpréliminaire sur les potentialités d'un certain nombre d'espèces. Le choix des sources de semencespour les essais initiaux d'élimination d'espèces exige une étude soignée de la répartition naturellede l'espèce et des facteurs écologiques que l'on y rencontre (Burley et Wood 1976).

4.242 Méthodes d'échantillonnage pour les essais de provenances

Lorsqu'on a une indication de l'intérêt possible d'une espèce pour une station donnée, mais que l'onignore en grande partie l'importance de la variation, on procède habituellement à des essais deprovenances complets en utilisant des semences de nombreuses sources largement réparties surtoute l'étendue de l'aire naturelle. Le nombre de sources de semences échantillonnées dépendra del'étendue de l'aire naturelle, de la diversité génétique de l'espèce, et des ressources disponiblespour mener à bien l'échantillonnage et la recherche.

On ne peut établir un système d'échantillonnage efficace que si l'on a étudié au préalable le modèlede variation à l'intérieur de l'espèce dans son habitat naturel. Les études biosystématiques devraient

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idéalement précéder les récoltes de semences en vue de recherches sur les provenances, mais onest souvent amené à mettre sur pied un système d'échantillonnage sans avoir l'avantage d'uneconnaissance préalable du modèle de variation; dans ce cas il faut un plus grand nombred'échantillons pour assurer une représentation suffisante de la variation dans l'essai deprovenances.

4.2421 Sélection des provenances

Lorsqu'une espèce fait l'objet d'un échantillonnage pour la première fois, et que l'on ne sait que peude chose ou rien sur son modèle de variation, la fréquence d'échantillonnage ne devrait pas êtreélevée. Burley et Wood (1976) indiquent qu'il faut au moins cinq ou six stations de récolte pourreprésenter à la fois les limites et le centre de l'aire géographique.

Les avantages et les limitations de l'échantillonnage par grille de points, consistant à superposer àune carte de l'aire connue de l'espèce un carroyage de façon à délimiter des stationsd'échantillonnage régulièrement espacées, ont été discués par Turnbull (1975) et par Burley etWood (1976). Pour les espèces ayant une répartition étendue et continue, comme c'est le cas debeaucoup d'acacias de zones sèches (voir Fig. 5), le mieux est probablement une forme soupled'échantillonnage par grille de points. Le modèle d'échantillonnage doit viser à saisir toute l'étenduede la variation d'une espèce telle qu'elle est connue et la gamme de milieux dans lesquels on latrouve (latitude, altitude, pluviométrie, etc.), et tenir compte des limitations pratiques imposées parles conditions locales et les ressources disponibles.

Une fois décidée la localisation approximative de la station de récolte, on choisira un peuplementdans lequel on sélectionnera les arbres individuels. De bonnes photographies aériennes récentessont de la plus grande utilité pour ce travail, et elles peuvent épargner de nombreuses journées dereconnaissance au sol (Burley et Wood 1976).

Les peuplements choisis doivent être représentatifs de la partie considérée de l'aire de l'espèce, etêtre autant que possible isolés d'espèces voisines de sorte que le risque d'hybridation soit minimum.Ils doivent comprendre un nombre d'arbres suffisant pour assurer un taux d'allogamie convenable etpour que les chances de sélectionner des individus génétiquement proches parents (par exempledemi-frères) soient faibles. L'application de ces critères à certaines espèces d'acacias que l'ontrouve à l'état d'arbres isolés dans des zones désertiques peut être malaisée. Dans ce cas on peutséparer les lots de semences provenant de chaque arbre, ou les mélanger à ceux d'autres arbrescouvrant une superficie étendue de façon à constituer un “peuplement”.

4.2422 Sélection individuelle à l'intérieur d'une provenance

L'objectif principal est de retenir la plus grande partie possible de la variation génétiquepotentiellement intéressante à l'intérieur d'une population (Turnbull 1975). Pour le Projet forestierFAO/CIRPG on a adopté les normes suivantes: l'échantillonnage à l'intérieur de chaque populationse fera au hasard, et les semences seront récoltées autant que possible sur un minimum de 25arbres espacés d'au moins 100 mètre, afin de minimiser la parenté entre arbresmères. Uneattention particulière est requise pour l'échantillonnage dans les populations d'espèces pouvant sereproduire par drageons, telles qu'A. albida (Palmberg 1981).

Il faut se fixer des normes ou un objectif idéaux, mais étant donné la variabilité qui existe dans lanature il sera rare que l'on puisse s'y conformer dans tous les cas. Une procédure d'échantillonnagealéatoire, par exemple, peut être difficile à employer en bien des endroits en raison de contraitestelles que méthodes de récolte possibles, variations dans le rendement en semences, densité depeuplement irrégulière, relief accidenté. Le récolteur, tout en ayant une certaine libertéd'appréciation dans le choix des arbres semenciers, doit être attentif à ne pas introduire un biaisquelconque dans l'échantillon (par exemple en prenant des arbres qui portent des semences àfaible hauteur).

L'intensité de l'échantillonnage est le point sur lequel le récolteur peut avoir à montrer le plus desouplesse. Si 25 arbres largement espacés sont un minimum souhaitable comme échantillonreprésentatif d'une population hétérogène, une récolte déficitaire peut imposer un échantillonbeaucoup plus réduit. Un chiffre arbitraire de mettons 5 arbres peut être fixé comme échantillonminimum absolu. Le récolteur se heurtera à ce problème lorsqu'il aura affaire à des arbres isoléslargement espacés entre eux dans des zones désertiques (ex. A. tortilis). Dans ce cas la procédure

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à suivre sera sans doute en grande partie déterminée par les limitations pratiques d'accessibilité, detemps, de fonds et de personnel.

4.243 Quantités de semences

Le récolteur devra connaître les quantités maxima et minima de semences requises par provenanceafin de répartir le plus efficacement possible le temps qui lui est alloué. Dans les zones de récolteabondante il pourra recueillir rapidement la quantité maxima prescrite, et passer ensuite aux zonesà faible production où il disposera d'un temps plus long pour récolter la quantité de semencesminima nécessaire.

Idéalement, il faudrait que tous les arbres fournissent la même quantité de semences viables pouravoir une récolte représentative de la provenance, mais comme il y a des variations individuelles ence qui concerne la taille des graines et des fruits, le mieux que l'on puisse faire est de récolter desquantités équivalentes de fruits (Lines 1967). Si les semences de chaque parent sont conservéesséparément jusqu'après l'extraction et les tests de germination, il sera possible d'ajuster la quantitéde semences provenant de chaque arbre dans le mélange de façon à obtenir une représentationégale de semences viables.

4.244 Maintien de l'identité individuelle des arbres-mères dans les lots de semences

La préservation de l'identité des arbres individuels au cours des phases de récolte et d'extractionrequiert un effort beaucoup plus important que si l'on se contente de grouper les récoltes en vrac,mais elle présente des avantages certains: l'étude biosystématique de la variation génétique àl'intérieur d'une population ou entre populations est possible; il est possible d'égaliser les quantitésde semences viables provenant de chaque arbre si l'on doit mélanger les récoltes d'une mêmeprovenance préalablement au semis; enfin on peut éliminer les hybrides. Il n'est pas toujourspossible de détecter sur le terrain les arbres portant des semences hybrides; si les lots de semencessont conservés séparément, on pourra alors, après germination de petits échantillons de semencesprovenant de chaque arbre, éliminer tous les lots présentant des signes d'hybridation avant la miseen place de l'essai principal.

4.25 Définition des objectifs

A ce stade des opérations on aura rassemblé toute l'information disponible pour permettre dedécider comment et quand la récolte doit être organisée, et quelles sont les ressources enpersonnel, en équipement et en fonds qui seront nécessaires.

Pour utiliser au mieux des ressources généralement limitées, le récolteur a besoin d'une définitionclaire des objectifs. Les priorités en matière d'espèces et de provenances, les normes dedocumentation requises, le nombre d'arbres par échantillon nécessaire pour représenter uneprovenance, et la quantité de semences requise par provenance, sont des éléments qui doivent êtredécidés à ce stade. Chaque fois que c'est possible, on doit introduire dans les objectifs une certainesouplesse pour permettre au récolteur de faire appel à son jugement lorsqu'il est confronté à descirconstances imprévues. Il serait par exemple très regrettable que les récolteurs rentrent les mainsvides d'une zone éloignée à cause d'une définition trop étroite des objectifs et de la procédure àsuivre, alors qu'il aurait été possible d'en ramener malgré tout une récolte de semences utilisable.

4.26 Sélection et formation du personnel

Il est recommandé de sélectionner l'équipe de récolte dès le départ de telle sorte que le personnelait le temps de se familiariser avec le projet et avec les espèces concernées, et que l'on puisse sinécessaire le former aux méthodes qu'il aura à utiliser sur le terrain. Lorsque des expéditions sontentreprises en pays étranger, un apprentissage de la langue et une familiarisation avec les us etcoutumes locaux peuvent être essentiels pour le succès de l'opération. Il est fréquent qu'il faille delongs délais pour la délivrance des documents indispensables, tels que visas d'entrée, permis detravail, autorisations d'importation pour certains équipements (ex. armes et munitions), etc.

Un programme important de récolte peut exiger les services d'un coordinateur de projet, qui sera depréférence un spécialiste des espèces concernées, assisté de plusieurs chefs d'équipe. Ceux-cidoivent avoir une expérience des méthodes de récolte; ils pourront être fournis par le pays

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participant. La main d'oeuvre nécessaire sera recrutée dans la zone d'opération, en effet elle doitégalement remplir les rôles de guides et d'interprètes.

Quelle que soit la structure propre du projet, il importe avant tout d'avoir une équipe enthousiaste,parfaitement informée des objectifs principaux et des variantes éventuelles, et ayant une expériencepratique des espèces à récolter. Le travail à effectuer étant souvent dur, il faut en outre que cepersonnel soit physiquement apte, qu'il ait un esprit d'adaptation, et qu'il soit capable de prendre surle champ les décisions appropriées en cas de problèmes imprévus.

4.27 Planification de la collecte des données de terrain, sécurité et étiquetage

Les données de terrain remplissent deux fonctions principales: donner les informations nécessairespour retrouver la station lors de nouveaux travaux, et fournir les éléments de base indispensablespour l'interprétation des résultats de l'expérimentation.

Les données à recueillir à chaque station de récolte doivent être spécifiées, et codifiées de façon àrendre leur collecte sur le terrain aussi aisée que possible. Il est souhaitable à cette occasion derassembler le plus possible de matériel pouvant être utile pour la recherche - c'est ainsi que deséchantillons de bois et de gomme peuvent être utiles pour certains acacias -, mais ces tâchessupplémentaires prennent du temps, exigent souvent un équipement spécial, et risquent deconstituer une surcharge de travail pour les équipes aux dépens de leur tâche prioritaire qui est larécolte de semences sur un grand nombre d'arbres.

Il est recommandé d'utiliser des fiches spéciales de terrain afin d'assurer une bonne coordinationdes données recueillies sur toutes les stations. L'Annexe 3 présente le modèle standardisé de fichede “Rapport de récolte de semences” adopté pour le Projet forestier FAO/CIRPG. Lesrenseignements importants à noter dans tous ces rapports de récolte de provenances sont lessuivants:

a. Localité, latitude, longitude et altitude.Ces données sont essentielles pour définir la zone de provenance. Elles doivent être notéesavec exactitude et concision, de sorte que les futurs récolteurs puissent revenir avec certitudesur la même station de récolte. Les distances à l'agglomération, à l'accident géographique(rivière ou montagne) ou au poste forestier le plus proche, et toute autre donnée utile, doiventêtre notées. Des cartes (tracées à la main si on n'en a pas d'autres) et des photographiesaériennes montrant les peuplements et l'emplacement des arbres semenciers sont très utiles,et doivent être conservées avec les fiches de terrain pour pouvoir être consultées aisément.

b. Orientation, pente, climat, sol, espèces associéesCes caractéristiques de la station aident à dresser un tableau du milieu écologique danslequel poussent les arbres, et peuvent faciliter l'interprétation des résultats expérimentaux. Lerécolteur doit toujours chercher à recueillir auprès des habitants de la localité desrenseignements sur le passé de la région et sur son climat. Il peut être important pour la suitede noter des informations sur la tolérance à des facteurs tels quOalcalinité ou salure du sol,inondation saisonnière, etc.

c. Description individuelle des arbresLes principales caractéristiques de chaque arbre (hauteur, diamètre, forme du fût, port desbranches, etc.) et le nombre d'arbres dans une provenance, sont d'une importance évidentepour tout futur travail de sélection. Les photographies sont un complément très utile auxdescriptions écrites.

d. Spéciments botaniquesIl est particulièrement important, lorsqu'on a affaire à une espèce peu connue et présentantune certaine variabilité, de récolter des spécimens botaniques qui pourront être ensuiteexaminés par des spécialistes. Ces spécimens sont fragiles et doivent être manipulés avecsoin, et le mieux est, après les avoir séchés, de les envoyer à la première occasion à la basedu projet.

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e. RemarquesD'autres renseignements qui peuvent être très utiles pour les futures récolteurs sont lesdétails sur la production de semences, les méthodes de récolte, etc.

f. Sécurité et étiquetageIl est de la plus haute importance, lorsqu'on travaille sur les provenances, d'adopter dessystèmes qui mettent à l'abri de toute erreur afin de maintenir l'identité et la pureté de chaquerécolte. Ils doivent éliminer toute possibilité de contamination d'un lot de semences par unautre, à toutes les phases depuis la récolte jusqu'à l'enregistrement au magasin de semences.

Un étiquetage soigneux à tous les stades d'opération est évidemment indispensable. Une méthodeéprouvée, en usage au CSIRO, consiste à donner à chaque récolte un numéro d'ordre précédé desinitiales du chef d'équipe de récolte (par exemple SM 218, sur la fiche de l'Annexe 3, est la 218èmerécolte de semences ou de spécimens botaniques effectuée par S. Midgley). Le numéro attribué àun arbre donné apparaît sur les sacs de récolte et à l'intérieur, sur les sacs de semences, sur lespécimen botanique, en face de la photographie, et identifie tout autre échantillon ou note sur cetarbre. Le numéro de provenance n'est attribué que lorsque les semences sont prêtes à êtreentreposées (voir Annexe 5).

Il est indispensable de conserver en lieu sûr les fiches de rapport de récolte de semences. Pouréviter tout risque de perte des fiches, le récolteur tient un calepin, conservé à part du dossier defiches, dans lequel il récapitule le travail journalier.

4.28 Planification de l'itinéraire

Lorsqu'on établit un itinéraire pour l'équipe de récolte, il faut s'assurer que celle-ci, avec sonéquipement, atteigne la zone de récolte assez longtemps avant la date prévue pour le début de larécolte. Deux ou trois semaines peuvent être nécessaires pour organiser la séquence d'opérations.Il peut être nécessaire d'obtenir des autorisations spéciales, de recruter et former de la maind'oeuvre, et de prendre des dispositions pour assurer les transports.

Il importe de pouvoir se guider sur un itinéraire, mais celuici doit évidemment être assez souplepour tenir compte des problèmes imprévus qui surgissent invariablement sur le terrain. Unprogramme trop rigide peut conduire à un manque de précision et d'attention aux détails, et nuire aumoral de l'équipe.

4.29 Rassemblement de l'équipement et de la documentation

Les décisions concernant l'équipement à utiliser doivent être prises dès le début si l'on prévoit delongs délais de livraison. L'Annexe 4 donne une liste type d'équipement utilisée par le Centre desemences de la Division de la recherche forestière du CSIRO à Canberra, et la Fig. 8 montre unesélection de cet équipement.

Les documents indispensables tels que visas d'entrée, permis de travail, autorisations d'importationpour certains équipement de récolte (ex. armes et munitions) doivent être demandés longtemps àl'avance, étant donné que leur obtention requiert souvent de longs délais. Il faut étudier laréglementation concernant la récolte, l'exportation, l'introduction et le transport de semences dans lepays et entre pays; toutes ces opérations peuvent nécessiter des permis officiels. Les compagniesaériennes peuvent exiger des documents spéciaux pour le transport de semences, et il importe dese conformer aux règlements douaniers et aux prescriptions de quarantaine au point d'entrée afind'éviter des retards ou, au pire, la destruction des semences par les agents de l'administrations.

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Fig. 8 - Sélection d'équipement de récolte. A partirdu sommet gauche: Presse pour spécimensbotaniques avec étiquettes, petit saccontenant des semences propres, grandsac de récolte, toile de récolte de 2 × 2 m,gants de cuir, scie à archet, sécateur, sciesouple, tamis fin avec bac récepteur, grandtamis, corde de lancement avec poids

4.3 Méthodes et équipement de récolte

Le choix de la méthode de récolte à employer dépendra de nombreux facteurs, mais il faut toujours,notamment dans le cas de récolte en vue de la recherche, s'efforcer de maintenir des normes dequalité élevées. Une économie excessive dans l'échantillonnage et la récolte est par conséquentinacceptable.

La récolte de semences d'acacias en zone aride peut se faire selon trois modalités: ramassage degraines tombées à terre, récolte de semences d'arbres sur pied, récolte sur des arbres abattus.

4.31 Ramassage de graines tombées à terre

Les graines d'acacias déhiscents et les gousses d'acacias indéhiscents peuvent être ramassées ausol après leur chute naturelle. Cette pratique est peu coûteuse, ne requiert pas une main d'oeuvretrès qualifiée, et garantit que seules les graines mûres sont récoltées. Le seul équipementnécessaire consiste en un rateau et un tamis (facultatifs), et un récipient pour mettre les graines.Cette technique est régulièrement employée pour les acacias africains à gousse indéhiscentes telsqu'A. albida, A. nilotica et A. senegal, et pour les graines relativement grosses d'A. caven enAmérique du Sud.

Bien que s'avérant intéressante dans certains cas (Poggenpoel 1978), cette technique présentedivers inconvénients notamment en zone aride où les graines d'acacias sont souvent uneimportante ressource alimentaire.

La forte incidence des attaques de parasites sur les graines et les gousses d'acacias tombées àterre est un inconvénient majeur (voir para 3.4), et l'incertitude concernant l'identité de l'arbre mèreest une considération qui peut faire exclure cette méthode pour la récolte de semences destinées àla recherche, sauf dans le cas où les arbres sont isolés de leurs voisins.

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Certains raffinements de la technique de base se sont avérés utiles pour la récolte de semencesd'espèces dont les graines mûrissent et tombent en une courte période. Ils peuvent aller de grandesfeuilles de plastique, de bâches, de toile d'emballage et autres matériaux étalés autour du pied del'arbre, ou sur des claies au-dessus du sol pour limiter les dégâts de ravageurs, à des systèmesplus élaborés tels que l'entonnoir métallique servant à la récolte de semences d'A. aneura auQueensland (Fig. 9).

4.32 Récolte de semences d'arbres sur pied

C'est la méthode normalement employée pour la recherche sur les provenances. Un des principauxavantages par rapport à l'abattage (méthode para. 4.53) est que les arbres ne sont pasimmédiatement perdus somme futures sources de semences, et que l'on peut lorsqu'il y a lieumarquer les semenciers pour pouvoir les retrouver plus tard. Il est généralement assez facile derécolter sur les acacias de zone sèche, du fait qu'il ont une forme ouverte et une hauteurrelativement réduite.

Fig. 9 - Entonnoir pour recuillir les graines d'A.aneura près de Charleville, Queensland(Australie)

4.321 Récolte dans la cime

Une méthode très courante consiste simplement à grimper dans la cime de l'arbre et à coupes lesbranches portant des graines à l'aide d'une scie ou autre outil. Grimper sans aide n'est pas possiblelorsque le tronc est épineux ou trop flexible, et il y a toujours un élément de danger. L'emploi d'uneceinture de sécurité est vivement recommandé.

Parmi les équipements qui peuvent faciliter l'accès à la cime de petits arbres citons les suivants:

a. un véhicule pourvue d'une galerie de toit solide fournit souvent un accès rapide et aisé à ladime et aux fruits de petits arbres (Fig. 10);

b. une échelle portable bien conçue permet d'atteindre rapidement et avec sécurité les cimesd'arbres jusqu'à 15 m de hauteur. Il en existe de nombreux modèles, et il faut en choisir un

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qui soit compatible avec le port des arbres et avec les conditions locales de topographie etd'accès. Pour de petits arbres, une section simple ou une échelle double légère en bois ou enaluminium, de 6 à 8 mètres de longueur, se fixant facilement sur une galerie de toit normale,sera généralement appropriée.

Turnbull (1975) présente une discussion sur ces méthodes et sur d'autres techniques pluscompliquées permettant d'accéder à la cime des arbres.

Fig. 10 - Récolte de graines d'acacia à partir dutoit du véhicule de terrain

4.322 Récolte à partir du sol

(a) Cueillette manuelle

Cette méthode s'avère très efficace lorsque les arbres sont petits et que leurs branches sont assezbasses pour que les récolteurs puissent facilement les atteindre.

Lorsqu'on a affaire à des gousses fermées on peut plier les branches au-dessus de bâches de 4 × 3m par exemple étalées sur le sol, et les dépouiller de leurs gousses à la main (Fig. 11). Des gantsde cuir épais peuvent être nécessaires lorsqu'il s'agit d'espèces épineuses (Fig. 12). Lorsque lesgousses sont complètement mûres et prêtes à s'ouvrir, on utilise souvent des bâtons pour fairetomber les graines ou détacher les gousses en frappant sur les branches. L'emploi de sécateurspour couper les branches fines qui montent parfois verticalement et sont hors de portée peut êtreefficace et permettre de récolter des graines supplémentaires (Fig. 13).

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Fig. 11 - Arrachage des gousses d'A. aneura àla main

Fig. 12 - Arrachage des gousses d'A. victoriaeà l'aide d'un gant en cuir épais

(b) Perches

Lorsque les gousses sont hors de portée pour les récolter à la main, il peut être indiqué d'utiliserdivers outils montés sur une perche. On emploie couramment pour détacher les fruits ou couper lesbranches portant des graines des sécateurs, scies ou crochets de divers modèles fixés à l'extrémitéd'une perche légère et rigide en bambou, aluminium ou plastique, de 4 à 6 m de longueur (Fig. 14 et15). Pour atteindre une hauteur supérieure au 6–8 m permis par les perches simples, on a réalisédes perches télescopiques en plusieurs sections munies à l'extrémité d'un sécateur.

Les feuilles de plastique ou toiles doivent être placées au bon endroit pour ne pas risquer de perdredes gousses et des graines à l'arrivée au sol.

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Fig. 13 - Sécateur d'étalage utilisé pourcouper les branches fructifères

(c) Emploi d'une corde lestée

Une corde de nylon ou autre de 25 m de long, lestée à une extrémité avec un poids de 400 g (parexemple un petit sac de sable), est envoyée par dessus les petites branches, que l'on casse ensuiteen tirant sur les deux bouts de la corde. On peut par cette méthode atteindre des branches jusqu'à12 m au-dessus du sol. Il faut une certaine adresse pour lancer la corde sur la branche choisie et àl'emplacement voulu pour la casser facilement.

(d) Scie souple

On a récemment mis au point une scie souple, appelée “High Limb Chain Saw”. On peut avoir desdétails sur cet outil auprès de Green Mountain Products Inc., Mudlar Park, Norwalk, CT 06852,USA.

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Fig. 14 - Elagueuse à long manche utilisée enAustralie pour récolter les graines d'A.aneura

La scie souple, qui a une longueur de 1,20 m et porte un anneau à chaque extrémité pour y fixerune corde, est analogue pour l'apparence et le principe de fonctionnement à une lame de scie àchaîne. On lance sur la branche à couper une cordelette lance-amarre, qui permet de hisser la scieaux deux extrémités de laquelle est fixée une corde plus grosse. Deux ouvriers travaillant de concerttirent alors sur la scie alternativement vers le bas et vers le haut. On peut ainsi couper rapidement etaisément des branches jusqu'à 20 cm de diamètre. La méthode n'est pas applicable à des arbresqui ont des branches insérées suivant un angle aigu.

(e) Carabine

Boland et al. (1980) discutent des avantages de la carabine pour récolter des rameaux fructifèresd'eucalyptus de grande hauteur. Cette technique s'est avérée utile pour récolter des gousses degrands acacias de forêt dense (ex. A. mangium), mais elle est généralement sans objet en zonessèches en raison de la faible hauteur de la plupart des arbres.

Fig. 15 - Sécateur à long manche utilisé pourla récolte de graines d'A. peuce enAustralie

4.33 Récolte sur les arbres abattus

C'est une méthode facile et peu coûteuse pour récolter de grandes quantités de semences, maisl'abattage d'arbres uniquement dans ce but, surtout dans les zones sèches où les arbres sont déjàpeu abondants, ne se justifie que dans des cas exceptionnels.

4.4 Ensachage et étiquetage des gousses

Le mélange de graines, de gousses et de rameaux récoltés sur chaque arbre peut nécessiter uncertain fractionnement sur la bâche de récolte pour réduire son encombrement avant mise en sac etentreposage temporaire. La méthode utilisée dépendra de l'espèce et du degré de maturité. On peutpour séparer les gousses des branches recourir à l'une ou plusieurs des méthodes suivantes:arrachage à la main, battage avec des bâtons ou des maillets, piétinage, sécateur. On peut parfoisréduire le volume apparent d'une récolte importante en plaçant les gousses sèches dans des sacset en faisant passer dessus à plusieurs reprises les roues d'un véhicule.

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Les branches, brindilles et autres impuretés doivent être éliminées aussi complètement quepossible avant la mise en sacs. C'est généralement une opération manuelle (Fig. 16).

On ne saurait trop insister sur la nécessité d'un étiquetage soigné à toutes les étapes de cetteopération. L'identité de chaque échantillon individuel doit être conservée depuis le pied de l'arbrejusqu'au sac de transport. Celui-ci doit être clairement étiqueté extérieurement et intérieurement.

Fig. 16 - Récolte de semences d'A. aneura prêtepour l'ensachage

4.5 Transport jusqu'à l'unité d'extraction ou entreposage des semences

Le transport des gousses mûres d'acacia présente peu de problèmes. Les gousses sèches oupresque sèches peuvent être emballées sans les tasser dans des sacs en toile d'emballage assezserrée, bien attachés, et disposés dans le véhicule de façon à permettre la circulation de l'air entreeux. Par temps sec, l'ideal est souvent de placer les sacs à tour de rôle sur la galerie du véhicule deterrain, ce qui permet de compléter le séchage. Il faut prendre garde que les sacs ne se percent paset ne laissent pas échapper les graines, ce qui risque davantage de se produire avec des sacs entoile légère de coton ou de lin, et dans le cas où il reste beaucoup de rameaux acérés attachés auxgousses. Il faut éviter un transport de longue durée avec des gousses “vertes”, étant donné que leurdegré d'humidité élevé favorise le développement de microorganismes, les fermentations etl'échauffement. Lorsqu'on doit transporter les gousses sur de longues distances, il faut veiller toutspécialement à ce que l'air circule librement autour des sacs, et en vider et étaler au soleil lecontenu chaque fois que c'est possible. L'emploi d'insecticides et de fongicides en poudre peutéviter les dégâts, les premiers étant particulièrement importants si l'on a des risques d'attaques debruches.

Les semences doivent être placées après extraction dans des sacs de coton propres, leur identitéétant marquée directement sur le sac, et une étiquette placée à l'intérieur. On peut grouper plusieurspetits sacs de semences dans des sacs d'emballage en toile forte, pour une meilleure protection etune manutention plus aisée. S'il est nécessaire d'expédier de précieuses collections de semencesdestinées à la recherche du terrain jusqu'à la base du projet, il peut être recommandé de diviserchaque lot au moins en deux parties qui voyageront séparément, ce qui diminuera le risque deperdre accidentellement la collection entière. Lorsqu'on divise des lots de semences, il fautévidemment étiqueter chaque sac en indiquant le numéro du lot dont il fait partie.

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5. EXTRACTION ET NETTOYAGE DES SEMENCES

Un traitement correct des semences d'acacia avant l'entreposage est essentiel. Les semencesarrivant de la zone de récolte sont rarement prêtes à être entreposées immédiatement; il faudrasouvent les sécher, les extraire des gousses, et les nettoyer. Il importe de s'assurer que cesopérations ne blessent pas les semences, que les lots de semences ne se mélangent pasaccidentellement, et que l'identification de chaque lot est conservée. Etant donné que chaque phasedemande une supervision attentive, il est préférable que les installations de séchage définitif,extraction, nettoyage et entreposage soient centralisées, et que le personnel responsable supervisechaque opération.

Les techniques de traitement des semences varient selon l'espèce et selon l'objectif visé. Avec depetites collections de recherche, par exemple, il n'est généralement pas pratique d'employer desmachines perfectionnées conçues pour traiter des récoltes massives de semences.

La séquence normale des opérations d'extraction et de nettoyage est la suivante:

5.1 Prénettoyage

Lorsque le matériel récolté arrive au dépôt, il doit être inspecté immédiatement pour apprécier sonétat. Les gousses humides et en fermentation doivent être étalées pour les sécher, et traitées avecun fongicide pour éviter qu'elles ne s'altèrent davantage. L'élimination des branches, des brindilleset autres impuretés grossières facilitera le séchage et le nettoyage ultérieur (Fig. 17).

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Fig. 17 - Nettoyage préliminaire à la main àl'aide d'un tamis grossier, avant lebattage mécanique

5.2 Séchage

5.21 Séchage naturel

Le moyen le plus direct pour sécher le matériel récolté est de l'exposer au soleil et au vent enl'étalant en couche mince sur des toiles posées par terre ou sur des claies ou plateaux quipermettent une meilleure circulation de l'air (Fig. 18). Cette méthode est parfaitement adaptée auxzones sèches chaudes et sans pluie. S'il y a beaucoup de rosée il peut être nécessaire de couvrirou d'ensacher le matériel pendant la nuit. Il faut une personne en permanence pour surveiller larécolte et la retourner régulièrement afin d'assurer un séchage uniforme. Lorsque les conditionsclimatiques sont moins sûres il peut être nécessaire d'avoir des installations telles que hangar,verrière, ou même chambres de séchage spéciales; une bonne circulation de l'air est alorsindispensable. On peut avoir des problèmes lorsque les fourmis et les rongeurs emportent oumangent les graines (on peut alors employer des pulvérisations insecticides ou des appâtsempoisonnés), que les animaux domestiques ou sauvages (chiens, volailles, etc…) dispersent, ouque les lots de semences sont mélangés par inadvertance.

Fig. 18 - Matériel récolté séchant sur unchâssis temporaire

Le temps requis pour le séchage naturel dépend d'un certain nombre de facteurs tels que l'espèce,le degré de maturité des fruits et les conditions atmosphériques. Lorsque les gousses et semencesd'acacia sont récoltées à l'état mûr, presque sèches - c'est-à-dire que les gousses commencent às'ouvrir et à laisser échapper les graines de couleur foncée - il n'y a guère de problème, et leséchage définitif est rapide. Les gousses “vertes”, au contraire, renferment beaucoup d'humidité etont tendance à fermenter; il faut dans ce cas les sécher à température modérée, avec une bonneventilation.

5.22 Séchage artificiel

Un séchage artificiel rapide est particulièrement utile si le temps est pluvieux ou humide. Onapplique couramment une température de 45°C pendant un maximum de 48 à 72 heures (ex.:Bowen 1981). Avec les espèces dont une grande proportion des graines restent soit enfermées

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dans la gousse (ex.: A. nilotica, A. aneura) soit fermement attachées à elle par leur funicule (ex.: A.mangium), même après un séchage naturel prolongé, un traitement artificiel doux à 40–45°Cpendant 24 heures peut en rendant les gousses cassantes faciliter l'extraction des graines (Bowen1981).

Il existe de nombreux types d'équipements pour le séchage des graines, allant de simples étuves àdes séchoirs de grande dimension (Boland et al. 1980). Pour de petits lots de semences on peututiliser une étuve à circulation d'air chaud. Les grands séchoirs sont coûteux à installer et à utiliser,et ne se justifient que si l'on traite de grandes quantités de semences.

5.3 Extraction

Après séchage la graine doit être séparée de la gousse sans que sa viabilité soit altérée.L'extraction est plus ou moins facile selon l'espèce, l'état de maturité de la gousse, et l'équipementdont on dispose. Avec certaines espèces il suffit de secouer le matériel sec pour faire sortir toutesles graines des gousses. Chez d'autres espèces les graines restent enfermées dans des sectionsde la gousse, ou restent attachées si fermement à la gousse qu'il faut un effort important pour leslibérer.

5.31 Battage manuel

Les graines de nombreux acacias peuvent être extraites des gousses sèches en battant celles-ciavec un fléau ou un bâton (Fig. 19), en piétinant les gousses entre des toiles à bâches, ou encore,pour de petits échantillons, en brisant simplement les gousses à la main. Des méthodes plusénergiques, telles que le pilage des gousses sèches avec un lourd pilon ou maillet de bois, peuventêtre nécessaires pour les gousses très dures.

Fig. 19 - Battage de récolte d'A. aneura àl'aide d'un bâton

5.32 Battage mécanique

Le battage manuel pouvant exiger beaucoup de temps et de main d'oeuvre, il est souventavantageux de recourir à des machines mues à la main ou par un moteur. Il existe de nombreuxéquipements pour le battage des récoltes agricoles; certains peuvent être adaptés pour l'extractiondes semences d'acacias. Celles-ci résistent plus ou moins bien au battage selon l'espèce: il fauttester avec soin les machines de ce point de vue avec chaque lot de semences avant de soumettretout le lot au traitement.

On trouvera ci-dessous des exemples de machines utilisées en Australie pour l'extraction dessemences d'acacias.

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5.321 Batteuse conique à ressort (Resilient Tapered Thresher). Modèle à main

Ridgway (1978) présente une description et une discussion des performances de cette machine.Elle a été améliorée (Fig. 20) et est maintenant construite sous licence par Alf. Hannaford & Co.Ltd., Woodville, Australie-Méridionale.

Cette machine a été utilisée avec succès pour le battage d'échantillons de recherche d'A. aneura etA. victoriae, et selon les fabricants elle est largement employée pour le battage des céréales dansles pays à main d'oeuvre abondante. Elle est simple, comporte un petit nombre de pièces, estrelativement bon marché à l'achat et à l'entretien, et est facile à nettoyer. Toutefois, elle est lente etexige beaucoup de main d'oeuvre si l'on a à extraire de grandes quantités de semences.

Fig. 20 - “Resilient Tapered Thresher”, modèle manuel,fabriqué par Alf. Hannaford & Co. Ltd.,Woodville (Australie-Méridionale).

5.322 Tambour rotatif

Une méthode d'extraction qui est parfois efficace consiste à placer les gousses sèches dans untambour rotatif ou dans une bétonnière avec de grosses pierres, des sacs de sable ou autres poidsqui en tournant brisent les gousses et facilitent la libération des graines. Cette technique est simplemais lente, et son efficacité varie selon l'espèce.

5.323 Batteuse CSI RO à fléaux de 15 cm

Cette batteuse alimentée par trémie, mise au point par le CSIRO, s'est avérée efficace pour uncertain nombre d'acacias australiens (Fig. 21).

Le moteur électrique de la batteuse actionne un arbre métallique qui tourne dans une chambre etporte quatre fléaux constitués par des bandes de caoutchouc remplaçables. Les goussesdescendant de la trémie située au-dessus sont entraînées et passent sur un crible interchangeableen laiton placé à la base interne de la chambre, qui a un profil concave spécialement étudié. Ellestombent alors dans un récipient où l'opérateur peut vérifier le degré d'efficacité du battage. Pourobtenir une séparation complète des graines et des gousses, il peut être nécessaire de les repasserdans la machine en utilisant un crible différent, mais cela est très simple à faire. Le dessin de la

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batteuse permet un nettoyage aisé de toutes les pièces, ce qui évite la contamination entre lots desemences.

5.324 Autres types de batteuses

Les batteuses à tambour muni de doigts ou “batteuses en long” (Fig. 22), les broyeurs-mélangeurs,les moulins-broyeurs à marteaux, sont d'autres exemples de machines qui ont été employées avecsuccès pour le battage des gousses d'acacias. Elles ont en général une action plus brutale, et avantde battre une récolte il faut procéder à des essais préalables pour vérifier que les semences neseront pas endommagées.

5.4 Nettoyage

Les semences arrivant directement de la zone de récolte ou de l'installation d'extraction exigentgénéralement avant entreposage un nettoyage définitif ayant pour but d'éliminer toutes lesimpuretés - y compris les graines vaines - et ainsi d'obtenir des lots de semences homogènes ayantune faculté germinative élevée. Un nettoyage parfait des semences n'est pas toujours possible ninécessaire. Le degré de pureté admis est généralement un compromis entre temps, travail et pertesde semences viables. Il peut aussi dépendre des exigences d'ordre phytosanitaire.

201. 21 - Batteuse CSIRO à fléaux de15 cm(A) Alimentation de labatteuse

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Fig. 21 - Batteuse CSI RO à fléaux de 15cm(B) Vues montrant les partiesessentielles

Fig. 21 - Batteuse CSI RO à fléaux de 15cm(C) Vues montrant les partiesessentielles

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Fig. 21 - Batteuse CSIRO à fléaux de 15cm(D) Matériel battu et prêt pour lenettoyage

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Fig. 22 - Batteuse en bout(A) Ouverte pour le nettoyage -Matériel d'extraction en arrière-plan(B) Alimentation de la batteuse

Le nettoyage mécanique est généralement basé sur l'une ou plusieurs des méthodes suivantes:criblage, tararage et flottation.

5.41 Criblage

Le criblage à l'aide d'une série de tamis de maille croissante permet d'obtenir un degré élevé depureté avec la plupart des semences d'acacias. Ce procédé a été mécanisé avec des machines àtamis vibrants telles que le “Vac-a-Way Gravity Screen” (Fig. 23). Il se pose des problèmes lorsqu'ily a une forte proportion d'impuretés ayant plus ou moins la même taille que les graines fertiles; dansce cas il peut être nécessaire de combiner plusieurs méthodes pour avoir des résultats acceptables.

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Fig. 23 - Crible à gravité Vac-a-Way

5.42 Vannage

Le vannage est largement utilisé à travers le monde, pour trier les grains de céréales ou autres. Ilconsiste à utiliser le vent ou un courant d'air artificiel pour séparer les éléments légers (balle) dureste plus lourd, tel que les graines pleines. Dans sa forme la plus primitive, le grain non nettoyé estsimplement lancé en l'air par un jour de vent, ce qui permet de séparer les diverses fractions du lotet de retenir la fraction utile. Ce principe a été perfectionné dans des machines à soufflerie tellesque les tarares. De nombreuses machines pour le nettoyage et le triage des semences utilisent unecombinaison de tararage et de criblage. Le criblage permet d'éliminer les fractions les plus grosseset les plus fines, et les fractions intermédiaires renfermant les semences sont tararées.

5.421 Kurt Pelz Saatmeister Mark 2

Ce nettoyeur de grains de fabrication autrichienne (Fig. 24) a été utilisé avec succès par le CSIROpour les semences d'acacias. Il comprend trois compartiments, comme on peut le voir sur laphotographie. Les graines à nettoyer sont placées dans une trémie agitée mécaniquement, d'oùelles tombent verticalement dans le premier compartiment. Les matériaux lourds et les grainestombent normalement directement dans le seau placé au-dessous. Des trous d'aspiration réglablessitués dans le second et le troisième compartiments extraient les éléments légers lorsque lesgraines non nettoyées tombent dans le premier compartiment. En les ouvrant ou fermant plus oumoins, on peut régler la fraction de matériaux légers qui est éliminée.

5.422 South Dakota Blower

Ce ventilateur-nettoyeur (Fig. 25) est utile pour nettoyer de petits lots de semences d'acacia. Ilproduit un courant d'air ascendant à l'intérieur d'un tube transparent. Ce courant d'air entraîne lesparticules les plus légères, qui sont obtenues par les chicanes situées près du sommet du tube. Enréglant avec soin le courant d'air, on ne conserve que la fraction la plus lourde désirée.

5.5 Flottation

La flottation dans l'eau est une méthode de traitement final efficace pour enlever les impuretésfines. Elle est basée sur la différence de densité entre les graines saines qui coulent au fond et lesmatériaux plus légers, dont les graines vaines, qui flottent à la surface. Après enlèvement desimpuretés, on vide l'eau et on sèche ensuite complètement les semences avant entreposage.

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Fig. 24 - Nettoyage de semences d'acaciaaprès battage à l'aide du “Kurt PelzSaatmeister Mark 2”

Fig. 25 - “South Dakota Blower” pour lenettoyage des semences

5.6 Enlèvement du funicule

L'enlèvement du funicule avant l'entreposage et la distribution des semences peut être désirablepour des motifs phytosanitaires ou encore en raison d'effets défavorables possibles sur lagermination (Bowen 1981). Il est généralement assuré par les méthodes normales d'extraction et denettoyage, mais dans certains cas il faut un traitement spécial pour y parvenir. Il suffit en général derouler les semences entre deux tapis de caoutchouc cannelé, et de les cribler ensuite.

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6. ENTREPOSAGE

L'argent et les efforts consacrés à rassembler une collection complète de provenances d'uneespèce ayant une vaste aire de répartition imposent que les semences soient conservées dans lesmeilleures conditions de sécurité jusqu'au moment où elles devront être distribuées et semées.

6.1 Longévité

En règle générale les graines d'acacias, en raison de leur tégument dur qui réduit au minimum leséchanges d'humidité et la consommation des réserves par la respiration, conservent leur viabilitépendant de nombreuses années, et présentent peu de problèmes d'entreposage. Les graines decertaines espèces peuvent rester viables, dand des conditions de conservation en laboratoirerelativement peu contrôlées, pendant au moins 57 ans (Holmes et Buszewicz 1958) ou 68 ans(Ewart 1908), et, ce qui est encore plus remarquable, pendant au moins 50 ans sur le terrain (Moffet1952; Farrell et Ashton 1978).

Le Tableau fournit des données sur la longévité de plusieurs espèces d'acacias étudiées par laDivision de la recherche forestière du CSIRO à Canberra. Les graines étaient conservées àtempérature ambiante (20–25°C) dans des récipients fermés. Bien qu'il y ait une certaine diminutionde la faculté germinative avec le temps, la plupart des lots de semences avaient bien conservé leurviabilité, et même les lots les plus anciens (A. leptopetala et A. victoriae, 18 ans) montraient uneexcellente vigueur germinative. Une expérience analogue a été rapportée pour Israël, où desgraines en récipients scellés conservent une faculté germinative élevée pendant au moins 7–8 ansdans le magasin existant qui est protégé contre les températures élevées (FAO 1980).

D'une manière générale il est recommandé d'entreposer les semences d'acacias à l'état sec, dansdes récipients imperméables placés dans un lieu sûr et frais, mais certaines espèces requièrent untraitement particulier. A. harpophylla (brigalow) en est un bon exemple. Avec le traitement habituel,ses semences perdent toute viabilité dans l'année qui suit la récolte (Johnson 1964), tandis que dessemences conservées à - 20°C gardent leur faculté germinative et restent tendres pendant untemps qui peut aller jusqu'à 5 ans (Coaldrake 1971). Si les semences sont récoltées avant d'avoiratteint leur maturité, comme on l'a indiqué au para. 423, l'expérience semble montrer qu'uneconservation à basse température (5°C) est nécessaire pour éviter la dormance due au tégument(Isikawa 1960).

On constate qu'il existe peu d'informations sur les relations entre maturité, caractéristiques desgraines, conditions de conservation et maintien de la viabilité pour les semences d'acacias.

Tableau 2. Longévité des semences d'acacia entreposées

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Espèce Durée d'entreposage Viabilité avant entreposage(%)

Viabilité après entreposage(%)

A. aneura 13 56 60

A. aneura 4 84 84

A. aneura 6 86 80

A. aneura 6 80 80

A. doratoxylon 12 95 92

A. hemsleyi 13 96 96

A. holosericea 14 95 84

A. leptopetala 18 73 72

A. lysiphloia 9 74 74

A. mollis 15 92 72

A. murrayana 14 90 88

A. oxycedrus 16 87 64

A. pendula 8 80 44

A. plectocarpa 13 82 84

A. polybotrya 8 90 86

A. pruinocarpa 16 88 68

A. pyrifolia 6 96 96

A. spathulata 6 90 92

A. tenuissima 6 90 80

A. victoriae 14 96 86

A. victoriae 18 80 60

6.2 Traitement des semences avant entreposage

Avant l'entreposage, les semences d'acacia doivent être traitées par fumigation ou poudrage pourtuer les insectes parasites. Cela est très important pour les lots de semences infestés par lesbruches, qui risquent de perdre rapidement leur viabilité par suite des attaques continues par lesgénérations successives d'insectes.

Le bisulfure de carbone est souvent employé en fumigation à cet effet; il faut l'appliquer dans unrécipient scellé pourvu d'un dispositif de sécurité pour l'injection et l'évacuation du gaz de façon àéviter les accidents au personnel. On emploie 240 g de produit par mètre cube d'air. La duréed'exposition requise dépend de la température: de 3,5 à 10°C à 0,7 h à 30°C. Ensuite les semencesdoivent être étalées et bien aérées - pendant 3 heures environ - pour éliminer le gaz avantl'entreposage. Il se peut que des larves protégées par le tégument dur des graines d'acaciasurvivent au traitement initial, c'est pourquoi il peut être nécessaire de surveiller attentivement leslots de semences et de répéter la fumigation.

Le poudrage insecticide est également souvent employé contre les parasites des semences. Unproduit commercial appelé “Phostoxin” a été employé avec succès dans ce but en Israël (FAO1980), tandis qu'on emploie en Australie des préparations commerciales à base de malathion, depyréthrine et d'hexachlorure de benzène.

La Division de la recherche forestière du CSIRO à Canberra expérimente actuellement unenouvelle technique de conservation des semences qui a donné des premiers résultatsencourageants (J.W. Turnbull, non publié). Elle est basée sur la méthode dite d'échange de dioxydede carbone, et consiste à emballer les semences avec un volume approprié de CO2 dans des sacsscellés faits d'une feuille mince de plastique lamellé de faible perméabilité aux gaz (Fig. 26).L'espace libre se trouve réduit du fait que les graines absorbent le CO2, ce qui donne un emballagehermétiquement scellé et plus ou moins rigide, et isole ainsi les graines contre les attaques deparasites et les altérations. Cette technique est simple, facile à appliquer, et elle est courammentemployée pour la préservation et le transport des grains et des aliments (Mitsuda et al. 1973). Elle

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demande toutefois à être davantage testée avant de l'adopter comme pratique courante pour laconservation des semences d'acacia.

Fig. 26 - Emballage de semences d'acacia envue de la conservation par latechnique d'échange de bioxyde decarbone. Division de la rechercheforestière du CSIRO, Canberra

6.3 Récipients pour l'entreposage

Pour un entreposage de longue durée les semences d'acacia doivent être conservées dans desrécipients étanches. On peut utiliser des flacons en verre ou en plastique avec un couvercle vissé,ou des récipients en fer blanc à couvercle bien ajusté (Fig. 27). Ils doivent être aussi pleins quepossible afin de réduire le volume d'air. On peut aussi placer les semences dans des sacs enplastique scellés à l'intérieur des récipients. Un déshydratant tel que le gel de silice placé dans lerécipient peut être une précaution utile dans les climats humides.

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Fig. 27 - Récipients étanches à l'air utiliséspour entreposer les semences.Division de la recherche forestière duCSIRO, Canberra.

6.5 Contrôle des stocks de semences

Il est indispensable de tenir scrupuleusement des états détaillés pour chaque lot de semences.L'Annexe 5 décrit le système de contrôle des stocks de semences qui a été employé pendant delongues années avec succès par la Division de la recherche forestière du CSIRO à Canberrajusqu'à l'adoption récente d'un système de contrôle sur ordinateur (Wolf et Turnbull 1982).

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7. TRAITEMENTS DESTINES A FAVORISER LA GERMINATION

La plupart des semences d'acacias ont un tégument imperméable à l'eau, qui provoque unphénomène de dormance; il en résulte que la germination peut s'étaler sur des mois ou même desannées. Pour propager les acacias de manière efficace en pépinière il est donc nécessaired'appliquer un prétraitement avant le semis pour assurer non seulement un pourcentage final degermination élevé mais aussi une germination rapide et uniforme après le semis.

La cause et la nature de l'imperméabilité du tégument ne sont pas parfaitement connues, mais on aconstaté que dans les conditions naturelles, comme après la plupart des traitements artificiels, lepremier point par où l'eau pénètre est le strophiole, qui est la zone la moins renforcée du tégumentde la graine. Il apparaît comme une petite zone en relief près du hile, mais du côté opposé aumicropyle (Cavanagh 1980a).

On a utilisé de nombreuses techniques pour rendre les semences d'acacia perméables. En Australieon faisait au siècle dernier un traitement à l'eau bouillante ou chaude (Brown 1881), et ailleursl'acide sulfurique était couramment utilisé (Ford-Robertson 1948). La germination intervient engénéral rapidement une fois que le tégument a été rendu perméable. Dans toutes les techniques enusage il y a un danger de lésion de l'embryon si le traitement appliqué est trop brutal. Lestraitements les plus efficaces se classent essentiellement en deux grands groupes (Cavanagh1980a):

1. Traitements humides: eau bouillante ou chaude, acides, solvants organiques, alcools;

2. Traitements à sec: chaleur sèche, micro-ondes, choc, percussion, scarification manuelle oumécanique.

7.1 Traitements à l'eau

7.11 Eau froide ou modérément chaude

Le trempage dans l'eau à moins de 40°C environ n'est efficace pour favoriser la germinationqu'avec les graines qui ont déjà un tégument perméable (graines tendres). On trouve courammentune faible proportion (10%) de graines tendres dans les lots de semences d'acacia mais certainesespèces ont une proportion élevée de graines tendres si on les récolte avant que les gousses nesoient sèches. Toutefois, la plupart des graines deviennent imperméables lorsqu'elles mûrissent surl'arbre ou au cours de l'entreposage ultérieur (ex. A. senegal, Kaul et Manohar 1966).

7.12 Eau bouillante

Une technique souvent utilisée consiste à immerger les graines dans 4 à 10 fois leur volume d'eaubouillante (100°C), à arrêter le chauffage et à les laisser tremper dans l'eau qui se refroiditprogressivement pendant 12 à 24 heures. Cette méthode est très répandue, mais elle peut donnerdes résultats irréguliers. La proportion en volume ou en poids des graines par rapport à l'eau a uneimportance décisive, et le temps de trempage optimum peut varier selon les espèces. La rapidité durefroidissement est grandement influencée par l'échelle de l'opération et par la nature du récipientutilisé, de sorte qu'il est difficile de la contrôler avec précision. Il semble que cette méthode donnede meilleurs résultats pour les acacias australiens que pour la majorité des espèces africaines

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(Delwaulle 1979). Un traitement à l'acide sulfurique concentré est souvent plus efficace pour lesacacias africains.

Le trempage des graines d'acacias dans l'eau en ébullition élimine la cuticule et parfois une partiedes couches palissadiques du tégument, et peut efficacement rompre la dormance. La gamme desréponses à l'ébullition est illustrée par les exemples suivants: A. sieberiana (espèce africaine) adonné 60% de germination après ébullition pendant 1 h (Larsen 1964). Une ébullition de 3 minutesest généralement efficace pour A. melanoxylon, mais peut être très dommageable si le lot desemences est de mauvaise qualité, c'est-àdire présente une viabilité inférieure à la normale (Zwaan1978); A. acuminata et A. pycnantha supportent 100°C pendant un maximum de 5 secondes(Harding 1940), et A. terminalis pendant un maximum de 30 secondes (Clemens et al. 1977). Pourbeaucoup d'acacias une immersion de plus de 30 secondes dans l'eau bouillante est préjudiciable.

7.13 Eau chaude

L'ébullition favorise généralement la germination jusqu'à un point critique au-delà duquel il y adiminution du pourcentage final de germination. Un trempage dans de l'eau entre 60 et 90°C estsouvent aussi efficace que le trempage à 100°C, mais il y a moins de risques de dommages auxtempératures moins élevées. Pour plusieurs acacias australiens le trempage à 80°C pendant 1 à 10minutes est efficace (Clemens et al. 1977).

7.14 Discussion

Avantages: Lorsque des prescriptions appropriées ont été définies les méthodes à l'eau chaude etbouillante sont assez efficaces pour beaucoup d'espèces, elles ne requièrent qu'un équipementréduit, et peu ou pas de produits chimiques, leur coût est négligeable, et avec un minimum deprécautions elles sont sans danger pour l'opérateur.

Inconvénients: La technique peut être peu satisfaisante du fait que les graines humides et gonfléessont difficiles à manipuler et posent des problèmes pour les semoirs mécaniques et pour l'enrobage.

7.2 Scarification par l'acide

Le trempage dans l'acide sulfurique concentré est la méthode la plus courante de traitement dessemences d'acacia. L'effet de l'acide sur le tégument de la graine est analogue à celui d'uneébullition prolongée, et laisse une surface mate et piquetée. C'est une méthode plus efficace quel'ébullition pour beaucoup d'acacias africains. Cette technique de scarification exige que l'ondispose d'acide sulfurique de qualité commerciale (95%, 36 N), de récipients, passoires et tamisrésistants à l'acide, et d'eau en abondance pour rincer les graines après le traitement.

Il faut prendre de grandes précautions avec l'acide sulfurique, qui est dangereux pour le personnelet pour le matériel, et doit toujours être manipulé avec beaucoup de soin. L'acide mélangé à l'eauproduit une réaction exothermique violente. Il ne faut jamais verser l'eau dans l'acide, ce quiprovoquerait une ébullition explosive. Si l'on a besoin d'une solution diluée il faut faire couler l'acidegoutte à goutte dans l'eau que l'on agite en même temps. Tous les opérateurs doivent porter desvêtements protecteurs à l'épreuve de l'acide, des gants et des lunettes. On doit garder sous la mainune solution de bicarbonate de sodium ou de potassium comme antidote en cas de contactaccidentel avec l'acide (FAO 1975a).

La procédure à suivre pour le traitement à l'acide peut être la suivante, d'après Bonner et al. (1974):

1. Laisser les semences prendre la température ambiente, et s'assurer que leur surface estsèche.

2. Les immerger complètement dans l'acide non dilué (1,2 1 par kg de graines) pendant le tempsrequis. La température la plus favorable pour le traitement est de 20° – 27°C; à températureplus basse il faut un temps de trempage plus long.

3. Retirer les semences de l'acide. Les laver immédiatement à fond dans un courant d'eaufraîche pendant 5 à 10 minutes pour éliminer toute trace d'acide. Employer une grandequantité d'eau au début du lavage, et remuer avec soin.

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4. Etaler les semences en couche mince pour les sécher en surface, à moins que l'on ne préfèreles semer humides.

Le temps de trempage optimum varie selon les espèces. Il est habituellement de 20 à 60 minutes,mais un temps de trempage de 120 minutes a donné de très bons résultats pour A. caven, A.farnesiana, A. nilotica et A. tortilis dans des essais effectués au Centre de semences du CSI RO enAustralie. Un traitement moins fort consiste à verser de l'acide sur un tas de semences, à raisond'un litre d'acide pour 35 kg de graines environ, à bien le répartir par pelletage, et à laver ensuite àfond les semences (Bonner et al. 1974).

7.21 Discussion

Avantages: Le traitement à l'acide est efficace pour de nombreuses espèces, et peut être effectuéavec un équipement simple et à un coût peu élevé en matières, l'acide pouvant être réutilisé. Lesgraines traitées sont sèches et non gonflées, et se prêtent au semis mécanique ou à unentreposage de courte durée.

Inconvénients: Les prescriptions d'emploi doivent être soigneusement définies, et il est souhaitablede faire un essai préalable. La température de l'acide pendant le traitement doit être soigneusementcontrôlée. Le principal inconvénient est le danger pour le personnel dans l'emploi de l'acide, et lanécessité d'imposer des précautions de sécurité rigoureuses.

7.3 Autres traitements humides

L'éthanol, le méthanol et l'acétone ont été employés à l'échelle du laboratoire pour traiter lessemences d'acacias, mais les résultats ont été variables (Ford-Robertson 1948, Cavanagh 1980b),et étant donné qu'ils ne présentent guère d'avantages par rapport au traitement à l'eau chaude ilparaît peu probable qu'ils soient utilisés en grand.

7.4 Scarification physique

La scarification a pour but d'abraser le tégument de la graine pour permettre l'absorption de l'eau.La scarification physique peut être effectuée manuellement, notamment pour les besoins delaboratoire, ou au moyen de machines spéciales.

7.41 Scarification manuelle

Une technique particulièrement appropriée pour de petites quantités de semences consiste àpercer, écailler, entailler ou limer l'enveloppe de la graine à l'aide d'une aiguille montée, d'uncouteau, d'une lime ou de papier abrasif. Une scarification à l'épaulement de la graine au quart dela circonférence à partir du micropyle (ISTA 1981), ou l'enlèvement d'un millimètre carré detégument à l'extrémité du cotylédon (Magini 1962) sont suffisants. On considère généralement quec'est la méthode de prétraitement la plus sûre, et le pourcentage de germination qui s'ensuit estsans doute très proche de la faculté germinative (Moffett 1952). La scarification manuelle estrecommandée pour le prétraitement des semences d'acacia avant les essais de germination (ISTA1981). On a toutefois noté des cas où l'entaillage du tégument s'avérait préjudiciable à lagermination (Clemens et al. 1977).

7.42 Scarification mécanique

Il existe dans le commerce un certain nombre de machines dont le principe de fonctionnementconsiste à projeter les semences pour brassage ou par soufflage contre une surface abrasive dansun tambour ou mélangeur. Ces machines peuvent être des modèles portables actionnés à la main,ou de taille plus grande et moins mobiles, et mues par un moteur électrique. Les fournisseursd'équipements pour les semences en proposent divers modèles, tels que le scarificateur Forsberg.

7.43 Discussion

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Avantages: La scarification mécanique n'exige aucun contrôle de température, elle est sans dangerpour l'opérateur, les semences restent sèches et se prêtent au semis mécanique, et avec desmachines appropriées on peut traiter de grandes quantités de semences.

Inconvénients: Les machines de grande taille sont coûteuses; les semences scarifiées à la machinesont souvent endommagées dans une forte proportion, et leur durée de conservation est réduite.

7.5 Autres traitements à sec

7.51 Chaleur sèche

On a traité des semences d'acacia par application de chaleur sèche, le plus souvent en les plaçantdans une étuve maintenue à la température désirée (ex.: Aveyard 1968). La chaleur sèche estgénéralement moins efficace que les prétraitements à l'eau chaude ou par scarification, mais desessais effectués avec des légumineuses agricoles (Mott et al. 1982) semblent indiquer qu'une brèveexposition à des températures très élevées (par exemple 155°C pendant 15–20 secondes) améliorela germination.

7.52 Micro-ondes

Cette technique récente consiste à chauffer les semences par énergie de micro-ondes. On peutainsi traiter de grandes quantités de semences avec des temps d'exposition de 20 secondes à 4minutes. Ce traitement a un effet comparable à celui de l'eau bouillante, mais les semences restentsèches. Son inconvénient est d'exiger un équipement spécial. On travaille actuellement àdévelopper cette technique (Tran 1979; Tran et Cavanagh 1979).

Tableau 3. Prétraitements recommandés pour les semences de certains acacias de zonesèche

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Espèce Recommandations1 Références

A. albida Les semences fraîches à tégument tendre nenécessitent aucun prétraitement, ou peuventêtre trempées dans l'eau froide pendant 24heures avant le semis. Les semences plusmûres peuvent être trempées dans l'acide

sulfurique concentré pendant 20–60 minutes2.

West (1950)Wickens (1969)Giffard (1971)FAO (1975a, 1975b)Elamin (1975) etTurnbull (non publié)

A. aneura Plonger les semences dans l'eau bouillantependant 5–30 secondes, ou verser de l'eaubouillante dessus, et les laisser dans l'eaujusqu'à ce qu'elle se soit refroidie à latempérature ambiente.

Preece (1971b),Hall et al. (1979),Turnbull (non publié)

A. cambagei Les semences fraîches ne nécessitent souventaucun prétraitement, les semences plus mûrespeuvent être traitées comme celles d'A.aneura.

Hall et al. (1975)

A. caven Tremper dans l'acide sulfurique concentrépendant 120 minutes.

Galleguillos (comm. pers.) Turnbull(non publié)

A. farnesiana Tremper dans l'acide sulfurique concentrépendant 40–120 minutes. La durée optimalevarie selon les lots de semences.

Kumar et Purkayasha (1972),Turnbull (non publié)

A. holosericea Traiter comme pour A. aneura. Delwaulle (1979), Turnbull (nonpublié)

A. nilotica Les semences fraîches à tégument tendre nenécessitent aucun prétraitement. L'immersiondans l'eau bouillante comme pour A. aneuraest assez efficace, mais si on a affaire à desgraines dures le trempage dans l'acidesulfurique concentré pendant 60–120 minutesest recommandé.

FAO (1975a) NAS (1980)Turnbull (non publié)

A. pruinocarpa Traiter comme pour A. aneura Hall et al. (1981b)

A. senegal Les semences fraîches à tégument tendre nenécessitent aucun prétraitement. Lessemences plus mûres peuvent être immergéesdans l'acide sulfurique concentré pendant 3–15minutes, ou plongées pendant 5 secondesdans l'eau bouillante.

Kaul et Manohar (1966)Cheema et Qadir (1973)Giffard (1975), NAS (1980),Turnbull (non publié)

A. tortilis Tremper dans l'acide sulfuriqueconcentrépendant20–120minutes. Laduréeoptimalevarieaveclesdifférentslotsdesemences.L'immersiondansl'eaubouillantecommepourA. aneura peut également être efficace.

Karschon (1975), Carr 1976),Pathak et al. (1980), NAS (1980)Turnbull (non publié)

A. victoriae Traiter comme pour A. aneura.

Notes 1 La scarification manuelle est le prétraitement le plus efficace pour toutes les espèces.

2 Les prescriptions de prétraitement que l'on trouve dans la littérature pour A. albida sont contradictoires. Il semble que

ce conflit soit né du fait que l'état de développement du tégument a une grande influence sur l'efficacité d'un traitement

donné pour cette espèce.

7.6 Variation dans la réponse au traitement

Dans un même lot de semences d'acacia toutes les graines ne sont pas également “dures”. Laproportion de graines dures dans un échantillon dépend des conditions écologiques dans lesquellesl'arbre a poussé, du degré de maturation des semences lors de la récolte, et de la durée del'entreposage. Les semences mûres, et celles qui ont été conservées pendant plusieurs mois ouannées, ont en général moins de 10% de graines qui germent rapidement sans pré-traitement. Uneétude portant sur des semences d'A. aneura de différentes provenances et de différents âges amontré que le pourcentage de graines “tendres” était compris entre 0,7 et 4% (Preece 1971b). Ledegré de polymorphie des graines peut influer sur le succès du prétraitement. L'interaction entre letraitement et la sensibilité du tégument a pour résultat une germination différentielle, plus ou moinsmarquée selon la vigueur du traitement. On peut obtenir des réponses différentes si l'on classe les

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graines par catégories de grosseur (Moffett 1952; Pathak et al. 1980). Des variations dans lephénomène de graines dures se produisent dans un même échantillon, entre échantillons de lamême espèce et entre espèces. Il est de ce fait impossible de prescrire une technique standard quisoit optimale pour toutes les semences. Lorsqu'on traite des lots de semences importants, ou degrande valeur, par des méthodes énergiques telles que scarification mécanique ou par l'acidesulfurique, ou eau bouillante, il est recommandé de faire un essai préalable pour définir lesconditions de traitement optimales. On peut pour cela soumettre de petits échantillons à une sériede conditions différentes, par exemple à différents temps d'immersion dans l'acide, et ensuite testerla germination.

7.7 Entreposage des semences prétraitées

Les semences séchées après traitement à l'eau bouillante peuvent être conservées sans danger aumoins pendant un temps limité (par exemple l an) sans perte de viabilité (Osborn et Osborn 1931,Harding 1940, Moffett 1952, Isikawa 1965, Sherry 1971). Cela s'applique aussi aux semencesscarifiées par l'acide (Cheema et Qadir 1973), au traitement par micro-ondes (Cavanagh 1980a), etaux semences scarifiées mécaniquement à la condition qu'elles n'aient pas été endommagées parle traitement. L'entreposage peut être favorable pour les semences de bonne qualité, mais préjudiciable si elles sont de mauvaise qualité (Zwaan 1978). On a montré (Goo et al. 1979) que leprétraitement pouvait être nuisible pour des semences qui avaient été entreposées pendantplusieurs années. Les semences se conservent vraisemblablement plus longtemps sansdétérioration si elles sont maintenues à basse température.

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Produit par: Départementde l'agriculture

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ANNEXE 1. Essences hautement prioritaires pour usages nonindustriels, désignées en 1977 par le Groupe FAO d'experts des

ressources génétiques forestières.

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* Acacia albida Fo Fe PF

* A. aneura Fo Fe BV SS

* A. saligna (Syn. A. cyanophylla) Fe BV SS

A. ligulata Fe BV SS

* A. nilotica Fo Fe PF

A. peuce Fe BV SS

A. salicina Fe BV SS

* A. senegal Fe PF

* A. tortilis Fe PF

Anacardium occidentale A1 PF

Argania sideroxylon Fo Fe SS

* Atriplex spp. Fo SS

* Azadirachta indica Fe BV PF

Calligonum spp. SS

Casuarina decaisneana Fe BV SS

Ceratonia siliqua Fo Fe

Conocarpus lancifolius Fe BV SS

Eucalyptus astringens Fe BV SS

E. brockwayi Fe BV SS

* E. camaldulensis Fe BV

E. gomphocephala Fe BV SS

E. intertexta Fe BV SS

E. leucoxylon Fe BV

E. loxophleba Fe BV SS

* E. microtheca Fe BV SS

E. occidentalis Fe BV SS

E. ochrophloia Fe BV SS

E. salmonophloia Fe BV SS

E. salubris BV SS

E. sargentii Fe BV SS

E. sideroxylon Fe BV SS

E. tereticornis Fe BV

* Gleditsia triacanthos Fo Fe BV SS

Haloxylon spp. Fo Fe SS

Kochia spp. Fo SS

Morus alba A1 Fe PF

* Leucaena leucocephala Fo Fe PF SS(pour zones humides)

* Prosopis spicigera (syn. P. cineraria) Fo Fe BV SS

* Prosopis spp. Fo Fe BV SS

Tamarix aphylla Fe BV SS

Zizyphus spp. Fo Fe SS

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N.B. On a mis l'accent sur les zones arides, qui sont celles où les améliorations aussi bien que l'exploitation abusive des milieux

naturels ont des chances d'avoir le plus d'effet.

* Les essences marquées d'un astérisque ont été sélectionnées par la suite en vue d'une action prioritaire.

A1 = Alimentation humaine

Fo = Fourrage

Fe = Bois de feu

BV = Brise-vent et rideaux-abris

SS = Stabilisation des sols

PF = Plantations fermières

Sources:

FAO (1977). - voir Section V et Annexe 8; FAO (1980); en outre: documentation de base non publiée rassemblée pour la

4ème Session du Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières, 1977 (FAO, Rome).

ANNEXE 2. Notes sur les principales caractéristiques des sixespèces d'acacias d'intérêt prioritaire.

Acacia albida Del. Cad (ouolof), Gao (Sonraï), Haraz (arabe)

A. albida est largement répandu en Afrique tropicale et subtropicale depuis le Sénégal et la Gambieà l'ouest jusqu'à l'Egypte au nord-est et au Natal vers le sud; on le trouve également en Israël et auLiban. Une carte de sa répartition est présentée en fig. 5; on en trouvera également dans Ross(1966) et dans Wickens (1969). A. albida présente un certain nombre de caractéristiquesinhabituelles parmi les acacias africains; Ross (1966, 1979) et Wickens (1969) discutent de cescaractéristiques ainsi que de leurs conséquences pour la taxonomie. Brenan (1959) reconnaît deuxraces géographiques bien définies d'A. albida, l'une généralement glabre (race A) et l'autretomenteuse (race B), avec des formes intermédiaires. Tous les spécimens provenant de régions ausud de la Tanzanie centrale se rapportent à la race B (Ross 1979).

A. albida dans sa forme typique est un grand arbre atteignant 30 m de hauteur et 2 m de diamètre.La cime dense, arrondie, souvent étalée, porte durant l'été un feuillage vert bleuté caractéristique.Les épines courtes, droites, disposées par paires, ont une couleur brun rougeâtre avec une pointeblanche. L'espèce pousse à l'état d'individus isolés ou en bouquets, dans une grande diversitéd'habitats allant de la végétation sur sols alluviaux le long des cours d'eau permanents ousaisonniers à la savane boisée claire et aux terres cultivées. Elle préfère les sols sableux profondsoù la nappe phréatique est accessible par les racines, et elle est par conséquent, une fois installée,indépendante des pluies locales. La pluviométrie annuelle moyenne, dans toute l'aire de répartitiond'A. albida, varie entre 250 et 600 mm. Il supporte de courtes périodes de submersion, mais nepousse pas bien en irrigation, notamment sur les sols lourds. Il est assez résistant au gel.

Cet arbre est particulièrement apprécié dans les zones agricoles en raison de sa particularité degarder ses feuilles à la saison chaude et de les perdre à la saison des pluies (FAO 1975a). Lesgeusses et les feuilles constituent un excellent fourrage, et les abondantes récoltes annuelles degousses peuvent être conservées. Les gousses et les feuilles tombées à terre, s'ajoutant au fumieret à l'urine du bétail qui recherche l'ombre des arbres par temps chaud, enrichissent le sol enéléments minéraux et en matière organique au voisinage des arbres, de sorte que les rendementsde sorgho et autres cultures pluviales s'en trouvent considérablement accrus. La capacité de chargeen bétail des terres est également améliorée là où A. albida est présent, en raison de l'excellentfourrage fourni par les feuilles et les gousses à un moment où l'herbe est rare. C'est par conséquentun arbre important dans l'économie villageoise, et dans certaines régions c'est une essenceprotégée. Le bois d'A. albida convient pour la construction courante, mais il est sujet aubleuissement et aux attaques de térébrants; c'est un combustible médiocre. L'espèce est égalementutile pour la stabilisation des sols, et comme arbre d'ornement. Elle rejette bien de souche.

A. albida pousse rapidement après plantation une fois que ses racines sont bien installées. On anoté des hauteurs de 6,50 m à 4 ans, et de 10,50 m (avec un diamètre de 9,4 cm) à 7½ ans (NAS1979). Des notes sur la sylviculture de cette essence se trouvent dans FAO (1975a) et dans Giffard(1964, 1971). On préfère la plantation de plants de pépinière au semis direct par poquets. Lessemences (11 000 au kg) sont récoltées en avril; elles ont une capacité germinative élevée. Onplante à faible densité, et jamais en peuplements fermés.

Acacia aneura F. Muell. ex Benth. Mulga (Australie)

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Le mulga est l'essence dominante dans la végétation de vastes superficies arides et semi-aridesd'Australie. Son aire de répartition principale (Fig. 5) s'étend dans la partie centrale et méridionaledu continent australien entre 21° et 32°½ S environ, depuis le voisinage de la côte d'Australie-Occidentale jusqu'au centreouest du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud (Hall et al. 1979).Le complexe A. aneura se compose d'un groupe d'espèces dont certaines seulement ont éténommées. Pedley (1973) clarifie la situation en ce qui concerne la partie orientale de l'aire, etmentionne quatre espèces qui sont parfois confondues avec A. aneura.

La taille d'A. aneura varie de celle d'un arbuste de 2–5 m de hauteur, avec des branches nettementascendantes, à celle d'un petit arbre jusqu'à 9 m de hauteur, avec un tronc principal bien défini etdes branches moins obliques. Le type de ramification et les phyllodes gris argenté sontcaractéristiques. Le mulga se trouve en plus grande abondance dans les plaines d'inondation etd'érosion, et dans les têtes de vallées larges, et il ne pousse qu'à l'état disséminé sur les pentes etles crêtes. Dans les déserts de sable on peut le trouver dans les dépressions interdunaires. Les solssont de types variés, mais les peuplements les plus denses se trouvent habituellement sur les terresrouges et les sables rouges ou rouges argileux, et parfois sur les graviers sableux. Sur les solsmoins favorables tels que les croûtes latéritiques et calcaires et les sols nettement squelettiques, onne le trouve qu'à l'état disséminé. Dans l'aire de répartition principale, la moyenne des températuresmaxima du mois le plus chaud est de 36–40°C, la moyenne des températures minima du mois leplus froid aux alentours de 5–8°C. Aucune partie de l'aire n'est totalement exempte de gelées, et lenombre annuel de jours de forte gelée est de 1 à 12. La pluviométrie annuelle moyenne est le plussouvent de 200–250 mm, mais dans les régions semi-arides du Queensland et de la NouvelleGalles du Sud elle atteint 500 mm. Etant donné la vaste étendue de l'aire de l'espèce, on la trouvede régions à maximum pluviométrique d'été à des régions à maximum hivernal. La variabilité despluies annuelles est très grande, et dans les parties les plus sèches elles peuvent descendre jusqu'à50–60 mm. Le nombre moyen de jours de pluie par an est le plus souvent de 30 à 60, mais il peutatteindre 170.

A. aneura est considéré comme le plus important arbre fourrager en Australie, non parce qu'il a lavaleur nutritive la plus élevée mais en raison de son extension, de son abondance et de sonappétibilité (Everist 1949). Il y a toutefois une variation considérable dans l'appétibilité, et enAustralie il faut tenir compte des observations locales avant d'envisager d'exploiter A. aneura parémondage pour nourrir le bétail en périodes de sécheresse. Le bois est dur, dense et durable dansle sol; il se tourne bien et prend un beau poli. Les arborigènes australiens l'utilisaient pourconfectionner des armes, et on l'emploie toujours pour les clôtures lorsque les autres matériaux sontrares. A l'heure actuelle son principal emploi est la fabrication de petits objets décoratifs, quoiqu'onl'utilise aussi localement comme combustible.

A. aneura offre des possibilités d'utilisation dans les régions arides pour la lutte contre l'érosion, lesplantations d'abri, l'alimentation des animaux domestiques, et le combustible (Hall et al. 1979). Desessais d'introduction sont en cours dans de nombreuses régions, notamment en Afrique du Nord oùcette espèce paraît présenter un grand intérêt. En raison de la grande étendue de son aire naturelle,et de la variation en ce qui concerne la forme, l'appétibilité pour le bétail et d'adaptation aux diversmilieux, il convient dans tout programme d'introduction d'accorder une attention particulière àl'origine des semences.

Acacia caven (Molina) Molina Caven

A. caven se rencontre dans les zones arides et semi-arides d'Amérique du Sud: Bolivie, Chilicentral, nord de l'Argentine, sud du Paraguay, ouest de l'Uruguay et sud du Brésil. Flinta (1960)présente une description de cette espèce et de ses usages.

C'est un arbuste ou un petit arbre de 2–6 m de hauteur, épineux, à feuillage caduc, avec une cimeouverte et un tronc atteignant 20 cm de diamètre. Il pousse sur des limons sableux bien drainésaussi bien que mouilleux. Les pluies sont concentrées dans les mois d'été, et varient entre 100 et 1000 mm. La température annu annuelle moyenne est d'environ 17°C, avec des minima absolusdescendant à - 8°C.

Le principal emploi d'A. caven est la fabrication de charbon de bois de haute qualité. Le bois dur etlourd est également utilisé localement comme combustible et comme bois de clôture, et l'arbre est

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planté en vue de la stabilisation des sols et comme essence ornementale. Les fleurs sontemployées en parfumerie, et sont mellifères. Les gousses contiennent du tanin.

A. caven rejette vigoureusement de souche, et se régénère abondamment par semis naturels. On leplante au Chili et en Argentine sous forme de plants de pépinière issus de semence ou de bouturesde tige.

Acacianilotica (L.)

Willd. ex Del. Gonakié(ouolof):

ssp. pubescens. Neb-neb (ouolof):

ssp. adstringens

A. nilotica est largement réparti en Afrique, en Arabie et dans le sous-continent indien (fig. 5). C'estun acacia épineux présentant une grande variabilité; à l'heure actuelle on en reconnaît neuf sous-espèces (Ross 1979), que l'on peut identifier entre elles d'après la forme de l'arbre, la forme du fruit,et la pilosité des fruits et des branches. Une clé des sous-espèces, indiquant leurs pays d'origine,est présentée par Ali et Qaiser (1980).

A. nilotica est habituellement un arbre de petite à moyenne grandeur, d'environ 10 m de hauteur,mais pouvant atteindre 20 m en stations favorables. Il est souvent bas- branchu, formant une cimecompacte arrondie ou aplatie au sommet, dont la largeur excède souvent la hauteur de l'arbre. Onle rencontre le plus souvent dans les plaines inondées saisonnièrement, cependant subsp.adstringens est adapté à des stations sèches éloignées des cours d'eau (FAO 1975a). Il est trèsrésistant à la sécheresse, avec des besoins minima en eau d'environ 400 mm par an, cependantcertaines sous-espèces (exemple: subs. nilotica du Soudan et du Pakistan) sont limités aux stationsinondées par les crues pendant plusieurs mois de l'année. Bien que préférant les sols alluviauxfertiles, il pousse bien sur des sols argileux et des sols noirs à coton. Les sujets adultes d'A. niloticasupportent des températures extrêmes, mais dans le jeune âge ils sont sensibles à la gelée.

Les deux sous-espèces les plus largement plantées pour le combustible sont subsp. indica en Indeet au Pakistan, et subsp. nilotica en Afrique (NAS 1980). Le bois rouge foncé est dur et dense,durable, résistant aux termites, et il est apprécié pour de nombreux usages. Les feuilles et goussessont très utilisées comme fourrage. Le tanin de l'écorce et des gousses est utilisé dans l'industrie ducuir, et l'espèce est une source de gomme arabique commerciale. En Inde, c'est l'une des plusimportantes essences de foresterie sociale et rurale.

A. nilotica pousse vite en plantations irriguées (à révolution de 20–30 ans), mais a pour défauts laprésence de nombreuses épines, une forme médiocre, et une très faible aptitude à rejeter.Quelques notes sur sa sylviculture sont présentées par FAO (1975a) et NAS (1980). On le propagegénéralement par semis direct en poquets ou à la volée de graines prétraitées, à raison de 6 et 30kg à l'hectare respectivement. Il y a environ 8 000 graines au kg. Il faut des désherbages intensifsau cours des deux premières années, et on éclaircit à 2 × 2 m lorsque les plants atteignent 60 cmde hauteur.

Acacia senegal (L.) Willd. Gommier

A. senegal se rencontre dans une bande de 300 km de large le long de la bordure méridionale duSahara, de la Mauritanie à la Somalie. Il pousse aussi en Afrique orientale, jusqu'au Natal vers lesud, le long de la côte sud d'Arabie et d'Iran, ainsi qu'au Pakistan et dans l'ouest de l'Inde (Fig. 5).L'espèce telle qu'admise à présent comprend quatre variétés, qui ont été décrites en détail par Ross(1979). L'importante variation intra- et intervariétale est encore mal connue, et l'insuffisance actuelledes données empêche une redéfinition des limites des différentes variétés.

Le gommier est un arbuste ou un arbre atteignant 15 m de hauteur, avec une cime légèrementarrondie ou aplatie et assez étalée, ou encore un arbre grêle avec des branches irrégulières trèsdivisées. Il est originaire de régions subtropicales ou tropicales chaudes et arides, avec unepluviométrie annuelle pouvant s'abaisser à 200 mm, et 8 à 11 mois secs par an. Il atteint sonmeilleur développement dans la zone à 300–450 mm de pluies annuelles, et son aire s'étend jusqu'àl'isohyète 800 m. Il ne tolère pas les sols engorgés, et prospère sur les collines rocheuses, et sur les

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plaines sableuses sèches ou les dunes. Il s'étend en altitude entre 100 et 1 700 m, et estlégèrement résistant au gel. Sa durée de vie naturelle est en général de 25–30 ans.

A. senegal est un arbre économiquement important, étant la source de la gomme arabique pourlaquelle on le cultive sur de vastes surfaces. Le bois est dur et dense, et est utilisé pour les perches,les instruments aratoires, le bois de feu, le charbon de bois. Les fibres des racines servent àconfectionner des cordes, des filets de pêche et des revêtements de puits. Le feuillage et lesgousses, riches en protéines, sont consommés par les animaux domestiques; les graines sontséchées et conservées pour la consommation humaine. C'est une espèce utile pour l'ombrage,l'amélioration des sols, la fixation d des sables, et il convient particulièrement bien pour l'emploi enagroforesterie. Parmi ses inconvénients, on peut mentionner son caractère parfois envahissant, et lasensibilité des jeunes plants à l'abroutissement par les chèvres, moutons et autres.

De brèves notes sylvicoles sont présentées dans FAO (1975a) et NAS (1980). La méthodetraditionnelle de culture pour la gomme arabique et le bois de feu consiste en une jachère boisée encombinaison avec l'agriculture, et issue de rejets de souche après la phase de cultures agricoles. Lapression croissante sur les terres cultivables a entraîné une diminution des peuplements naturels, etde nombreux travaux de recherche ont été entrepris en vue de la régénération artificielle,notamment au Soudan. A. senegal fructifie en abondance, et bien que les gousses et les grainessoient souvent attaquées par les insectes la capacité germinative est généralement élevée. Lesemis direct en poquets est la méthode normale de propagation, et les jeunes peuplementsdemandent des désherbages intensifs au cours des deux premières années.

Acacia tortilis (Forssk) Hayne Seyal (arabe)

A. tortilis se rencontre dans les pays subdésertiques, de la Mauritanie au Soudan, et dans les paysd'Afrique orientale de l'Ethiopie à l'Afrique du Sud. On le trouve aussi en Egypte, en Israël, enArabie séoudite et au Yémen (NAS 1979). Cet acacia ubiquiste a pour caractères distinctifs unmélange d'épines courtes recourbées et d'épines longues droites, et des gousses spiralées oudiversement contournées (Ross 1979). On reconnaît quatre sous-espèces, poussant dans deszones écologiques différentes.

A. tortilis a une forme qui varie de celle d'un petit arbuste ou buisson à celle d'un arbre atteignant 21m de hauteur avec une cime typiquement aplatie et étalée, mais parfois arrondie. Il estparticulièrement adapté aux régions tropicales chaudes et sèches de basse altitude. Dans toutel'étendue de l'aire des quatre sous-espèces la pluviométrie annuelle varie de moins de 100 mm à 1000 mm, souvent avec de longues périodes sèches irrégulières. La température varie de 0° à 50°Cenviron. A. tortilis affectionne les sols alcalins, mais pousse bien sur les dunes, les limons sableux,les sols rocheux et autres terrains bien drainés. Il pousse aussi sur des sols superficiels (moins de0,25 m de profondeur), mais il doit alors être à large écartement de façon à laisser de l'espace auxracines latérales traçantes.

A. tortilis pousse relativement vite dans une large gamme de milieux de conditions très difficiles.Son bois dense fournit un bois de feu et un charbon de bois de haute qualité, et peut être employépour les pieux de clôture et autres usages. Il rejette bien de souche, et les gousses et feuilles sontune importante source de fourrage durant la longue saison sèche. C'est une excellente essencepour la stabilisation des sols; il procure de l'ombrage, et est ornemental. Sa principale limitation estla présence de nombreuses épines.

On plante à l'heure actuelle A. tortilis subsp. raddiana en Inde et au Soudan pour la production debois de feu et la stabilisation des dunes. On le propage aisément par semences, mais la productionde graines est souvent réduite par les insectes (bruchidés).

ANNEXE 3. Example de fiche de recolte de semences

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ANNEXE 4. Equipement pouvant être nécessaire pour les récoltesde semences

Documents administratifs

Autorisations de déplacementAutorisations de récoltePermis de transmissions radioPermis de conduirePermis de port d'armeFacilités d'achats de matières telles que carburants, lubrifiants, etc.

Documentation

Cartes routières, topographiques et pédologiques couvrant l'itinéraire de récolte

Itinéraire

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Documentation sur les genres et espèces à récolter

Equipement de récolte

Fournitures de bureau telles que carnets de notes, formulaires d'enregistrement, stylos et crayons

Jumelles

Marqueurs tels que ruban plastique coloré

Appareil photo et accessoires

Instruments de dendrométrie: ruban de mesure de diamètre, dendomètre, ruban de mesure delongueur

Equipement pédologique: trousse de mesure de pH, cartes des sols

Boussole

Altimètre

Loupe

Toiles de récolte de grande taille (exemple: 4 × 4 m) en plastique fort ou toile à voiles

Toiles de récolte de petite taille (exemple: 2 × 2 m) en calicot ou autre tissu fin

Sacs à graines en toile fine, de diverses tailles, par exemple de 100 × 100 cm à 10 × 20 cm pour lespetits échantillons de semences, tous avec liens

Sacs à grains, grande taille, pour expédier les semences

Equipement pour la récolte des gousses: sécateurs, scie à élaguer à long manche, cisailles,échelles, scie à chaîne avec carburant et accessoires, scie à archet, scie souple, corde àlancer, hache carabine avec munitions, rateau, etc.

Equipement de sécurité: brodequins à renfort d'acier, gants de cuir, casque de sécurité, harnais desécurité

Etiquettes résistantes aux intempéries pour marquer chaque lot de semences. Les marques nedoivent pas devenir illisibles lorsqu'elles sont mouillées ou frottées

Etiquettes pour les spécimens botaniques, par exemple étiquettes en bristol type “bijoutier”

Presses pour spécimens botaniques

Papier pour le séchage de spécimens botaniques

Sacs plastique

Flacons pour spécimens avec liquide préservatif

Récipients pour échantillons de sol

Ficelle

Equipement de nettoyage

Tamis, par exemple de 50 cm de diamètre à maille de 8 mm; divers tamis de laboratoire à maille de3 à 8 mm, avec bac récepteur

Entonnoir et pelle à main

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Trousse médicaleMatériel de campementEquipements de véhiculesRadiotéléphoneVêtements de protection

ANNEXE 5. Système de contrôle des stocks de semences duCentre de semences forestières du CSIRO, 1965–1981

Les documents tenus au Centre de semences sont décrits ci-dessous, et un diagramme montre lesflux d'information.

Type dedocument

Objet

Registred'entrée

Les informations sur la date d'arrivée de chaque lot de semences aumagasin, l'espèce, le nom du récolteur, le poids total de graines, sontinscrites au registre d'entrée et reçoivent un numéro de lot, qui estclairement marqué sur le sac ou récipient. Les numéros de lots sontattribués dans l'ordre d'arrivée au magasin.

Registre deprovenances

Les fiches de compte-rendu détaillé de récolte de semences remisespar le récolteur sont classées par espèce après inscription du numérode lot figurant au Registre d'entrée. L'information sur l'origine dessemences est résumée sur une Fiche de contrôle de semences.

Registre desstocks

Le prix d'achat et le prix de vente (s'il y a lieu) sont inscrits dans unRegistre des stocks, ordonné alphabétiquement par espèce.

Fiche decontrôle desemences

Cette fiche porte le numéro du lot de semences, le nom de l'espèce,les données sur le lieu de récolte, sur les arbres parents, le nom desrécolteurs, la faculté germinative, et un numéro de récipient en codecouleurs pour retrouver facilement le lot dans le magasin. Cette ficheest également utilisée pour le contrôle des stocks, et sert de base auBordereau d'expédition et au Certificat de semences. Au versofigurent les informations sur la distribution de toute partie du lot, et lecontrôle continu de la quantité de semences restant en stock. Lesfiches de contrôle de semences sont classées par ordre alphabétiquepar espèce, et par ordre numérique pour une même espèce. Lorsquetoutes les semences ont été expédiées, on inscrit NEANT pour le totalrestant, et la fiche est classée dans les “fiches périmées”, dans l'ordrenumérique des lots de semences pour plus de commodité.

Fiche d'essaide germination

Elle sert à l'enregistrement permanent des résultats des essais degermination effectués sur les lots de semences récoltés sur desarbres individuels ou groupés par provenance. Cette information estrésumée sur la Fiche de contrôle des semences.

Borderaud'expédition

Toute semence quittant le magasin est accompagnée d'un documentqui combine Bordereau d'expédition et Certificat de semences, et quifournit au destinataire les informations essentielles sur le lot, tellesque numéro du lot, espèce, numéro des arbres parents, poids del'échantillon, localité d'origine, viabilité estimée. Si le destinataire ledemande, une copie de la fiche de compte-rendu de récolte desemences peut lui être envoyée avec les semences pour lui fournirdes informations complémentaires. Des copies des Bordereauxd'expédition sont conservées pour être archivées.

Flux d'informations dans le magasin de semences

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ANNEXE 6. GLOSSAIRE

Les auteurs se sont efforcés de n'user qu'avec mesure des termes techniques, de façon que lelecteur puisse consulter ce manuel sans se référer constamment au glossaire. La majorité des motsque l'on y trouve sont des termes botaniques fréquemment employés dans la littératuretaxonomique. Les définitions des termes ont été empruntées ou adaptées principalement dessources suivantes: (1) Cavanagh (1981); (2) McCusker (1981); (3) Fowler et Fowler (1951); (4)Boland et al. (1981); (5) Gunn (1981). Les principales références utilisées sont indiquées aprèschaque définition de terme.

AREOLE (de la graine). C'est la surface délimitée par le pleurogramme. Entre l'aréole et le reste dela surface de la graine il peut y avoir de légères différences dans la couleur, la texturesuperficielle ou les lignes de fracture (1).

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ARILLE. Expansion charnue se développant à partir d'un point de l'ovule ou du funicule après lafécondation, et revêtant la graine en partie ou en totalité (5).

BIPENNEE. Se dit d'une feuille composée doublement divisée selon un mode penné (2).

BISEXUEE. Se dit d'une fleur portant à la fois des organes mâles et femelles (2).

BRACTEE. Organe foliacé, différant par sa forme des feuilles véritables et dépourvu de bourgeonaxillaire, associé à une interflorescence ou une fleur (2).

BRACTEOLE. Petite bractée se trouvant isolée ou par paires sur le pédicelle ou le calice d'une fleur(2).

CADUC. Qui tombe périodiquement ou normalement (3).

CALICE. Ensemble des sépales d'une fleur (2).

CAPITULE. Inflorescence composée, dont les fleurs sont densément groupées en forme de cloche.

CHROMOSOME. Organe filiforme se trouvant dans le noyau d'une cellule, et portant un alignementde gènes (2).

COMPOSEE. Se dit d'une feuille dont le limbe est divisé en deux ou plusieurs folioles distinctes (2).

CUTICULE. Couche cireuse, amorphe et imperméable à l'eau qui recouvre toute la surface de lagraine à l'exception du hile (1).

DEHISCENT. Se dit d'un fruit qui s'ouvre à maturité pour laisser échapper les graines (2).

DORMANCE. Etat de repos de la graine. Chez les acacias la dormance est fréquemment imposéeà un embryon actif par un tégument “dur”, qui empêche l'eau de l'atteindre (4).

DURES (Graines). Graines à tégument épais et coriace, retardant la pénétration de l'eau et lagermination.

ENDOSPERME. Tissu de réserve présent dans les graines de certaines espèces (1).

EPI. Inflorescence indéfinie, non ramifiée, composée de fleurs sessiles. Chez les acacias désigneune inflorescence dans laquelle les fleurs sont groupées en cylindre. Adjectif: spiciforme (2).

ETAMINE. Organe mâle d'une fleur, constitué normalement d'un axe (filament) et d'une anthèrecontenant le pollen (2).

FAMILLE. Groupe composé de genres voisins (2).

FUNICULE. “Cordon ombilical” de la graine, qui la rattache à la gousse. Lorsqu'il se détache d'unegraine mûre du côté du tégument il laisse une cicatrice appelée hile (1).

GOUSSE. Fruit formé à partir d'une carpelle unique, déhiscent selon ses deux bords ou indéhiscent(2).

GRAINE. Unité de dispersion ou de germination d'un ovule fécondé (5).

HILE. Cicatrice laissée par l'excision du funicule lors de la maturation de la graine. Il est adjacent àla pointe de la radicule (1), (5).

INDEHISCENT. Se dit d'un fruit qui ne s'ouvre pas à maturité (2).

INFLORESCENCE. Groupement selon lequel les fleurs sont disposées sur la plante (2).

MICROPYLE. Sur la graine mûre, orifice obturé qui au stade ovulaire servait de passage au tubepollinique à travers l'enveloppe de l'ovule (1), (5).

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MONILIFORME. En forme de chapelet (3).

MORPHOLOGIE. Etude de la forme des plantes (3).

NERVATION. Disposition des nervures d'une feuille (2).

OVAIRE. Partie basale d'une carpelle ou d'un groupe de carpelles soudées, renfermant un ouplusieurs ovules (2).

OVULE. Organe d'une plante à graines dans lequel se forment une ou plusieurs mégaspores, et quiaprès la fécondation se développe en graine (2).

PALISSADIQUE (Tissu). Couche du tégument de la graine, formée de cellules allongées, à sectionplus ou moins hexagonale, et à parois généralement épaisses. Ces cellules, désignées sous lenom de cellules de Malpighi, constituent le principal obstacle à la pénétration de l'eau dans lagraine (1).

PEDICELLE. Axe d'une fleur (ou d'un fruit) (2).

PEDONCULE. Axe d'une inflorescence.

PENNE. Segment primaire du limbe d'une feuille composée (2).

PENNEE. Se dit d'une feuille composée dont les folioles sont disposées comme les barbes d'uneplume.

PERSISTANTES (A feuilles). Portant des feuilles pendant toute l'année (2).

PETALE. Element du verticille interne d'organes stériles entourant les organes fertiles d'une fleur,généralement tendre et vivement coloré (2).

PETIOLE. Partie rétrécie d'une feuille, unissant le limbe à la tige (2).

PHENOLOGIE. Etude de la chronologie des phénomènes naturels périodiques, notamment enrelation avec les conditions climatiques (3).

PHYLLODE. Feuille dont le limbe est très réduit ou absent, et dont le pétiole et le rachis se sontdéveloppés pour assurer les fonctions de la feuille entière (2).

PLEUROGRALME. Mince sillon creusé dans le tégument sur les deux côtés de la graine, etdélimitant l'aréole (1).

POLLEN. Eléments mâles de la fleur, produits par les anthères.

PROVENANCE. Origine géographique de semences ou propagules (4).

RACHIS. Axe d'une inflorescence ou d'une feuille pennée (2).

SEPALE. Elément du verticille externe d'organes stériles entourant les organes fertiles d'une fleur,généralement de couleur verte (2).

SESSILE. Dépourvu de pétiole ou de pédoncule (2).

SPINESCENT. Se terminant par une épine, ou modifié en épine (2).

STAMINEE. Se dit d'une fleur qui porte des étamines.

STIPULES. Appendices disposés par paires à la base des feuilles de nombreuses dicotylédones.Chez certaines espèces, par exemple chez certains acacias, les stipules sont modifiées enépines (2).

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STROPHIOLE. Partie en relief, en forme de dôme, de la surface du tégument de la graine, situéeprès du hile du côté opposé au micropyle. C'est par là que l'eau commence à pénétrer à traversle tégument qui pour le reste est imperméable (1), (5).

STYLE. Partie allongée d'une carpelle, ou d'un groupe de carpelles soudés, entre l'ovaire et lestigmate (2).

TANIN. Substance astringente, se trouvant à l'état naturel dans l'écorce (et parfois le bois) dedifférentes essences (notamment Acacia et espèces de la mangrove), et utilisée pour letannage des cuirs.

TEGUMENT. Enveloppe de la graine. Dans la plupart des graines de légumineuses le tégument secompose de quatre couches: cuticule, cellules de Malpighi, cellules ostéocléréides, cellulesmésophylles. L'endosperme peut ou non être présent (1).